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ENSA DE M ARRAKECH A NNÉE 2022/2023

Feuille d’exercices No 1 : Nombres réels


M. A. Taoudi

Exercice 1

p p
q q
3 3
Montrer que le nombre réel γ = 27 + 6 21 + 27 − 6 21 est un entier naturel que l’on déterminera.

Exercice 2
p p
non nul. Montrer que (2 + 3)n + (2 − 3)n est un entier pair. En déduire que
Soit n un entier naturel p
la partie entière de (2 + 3)n est un entier impair.

Exercice 3
n
a i x i . On suppose que tous les a i sont des entiers.
X
Soit p(x) =
i =0
α
1. Montrer que si p a une racine rationnelle alors α divise a0 et β divise an .
β
p p
2. On considère le nombre δ = 2 + 3. En calculant son carré, montrer que ce carré est racine
d’un polynôme de degré 2. En déduire, à l’aide du résultat précédent que δ n’est pas rationnel.

Exercice 4

L’objectif de cet exercice est de démontrer un analogue du théorème de la division euclidienne dans R.
Soient x ∈ R et y ∈ R∗+ fixés. On considère l’ensemble

A = {n ∈ Z : yn ≤ x}.

1. Justifier que A admet un maximum que l’on notera q.


2. Montrer que x − q y ∈ [0, y[.
3. Déduire de ce qui précède que pour tout couple (x, y) ∈ R × R∗+ , il existe un unique couple
(q, r ) ∈ Z × [0, y[ tel que x = q y + r.
4. En utilisant
µ le ¶résultat précédent, montrer que
µ pour tout x ∈ R et pour tout n ∈ N∗ on a :
³x´ E(x) ³ x ´ µ
x +1

x +n −1

E =E et E +E +···+E = E(x).
n n n n n

1
Exercice 5

1. Montrer que pour tout x ∈ R, on a :

si x ∈ Z

 0,
E(x) + E(−x) =
si x ∉ Z

−1,

p
2. Soit une fraction irréductible avec q > 0, montrer que
q

q−1
X p (p − 1)(q − 1)
E(k ) =
k=1 q 2

n−1
X n−1
X
(On pourra utiliser le fait que si a1 , · · · , an−1 sont n − 1 réels alors ak = a n−k ).
k=1 k=1

3. Montrer que pour tout (x, y) ∈ R2 , on a :

E(x) + E(y) ≤ E(x + y) ≤ E(x) + E(y) + 1.

4. Montrer que pour tout x ∈ R on a :

1 1
E(x + ) + E(x + 1) + E(2x + ) = E(4x + 1).
2 2

5. Montrer que pour tous entiers relatifs m et n on a :

m +n n −m +1
E( ) + E( ) = n.
2 2
(On pourra distinguer les cas m + n pair et m + n impair).
p ³p ´
6. Montrer que pour tout x ∈ R+ , on a : E( x) = E E(x) .
7. Résoudre l’équation E(2x + 3) = E(x + 2).

Exercice 6

Soient A et B deux parties non vides bornées de R.


1. Supposons que A ⊂ B. Comparer inf A, sup A, inf B et sup B.
2. Montrer que A ∪ B est bornée, sup(A ∪ B) = max(sup A, sup B) et inf(A ∪ B) = min(inf A, inf B).
3. Montrer que si A ∩ B 6= ;, alors inf(A ∩ B) ≥ max(inf A, inf B).

2
Exercice 7

Soient A ⊂ R, B ⊂ R, A 6= ;, B 6= ;. On pose :

A + B = {a + b/ a ∈ A, b ∈ B} = {x ∈ R, ∃(a, b) ∈ A × B, x = a + b}

A.B = {a.b/ a ∈ A, b ∈ B} = {x ∈ R, ∃(a, b) ∈ A × B, x = a.b}


1. On suppose que A et B sont majorées. Montrer que A + B admet une borne supérieure et que :
sup(A + B) = sup A + sup B.
2. On suppose que A et B sont majorées et que A ⊂ R+ et B ⊂ R+ . Montrer que A.B admet une
borne supérieure et que :
sup(A.B) = sup A. sup B.

3. On suppose que que A ⊂ R∗+ et B ⊂ R∗− . Montrer que A.B admet une borne supérieure et que :

sup(A.B) = inf A. sup B.

Exercice 8

Soient A une partie non vide et bornée de R et B = {|x − y| : (x, y) ∈ A × A}. Montrer que : sup B =
sup A − inf A.

Exercice 9

1. Soit A une partie non vide et majorée de R et soit M = sup A. Montrer qu’il existe une suite
(a n )n d’éléments de A telle que lim a n = M.
n→+∞
2. Soit A une partie non vide et majorée de R et soit M un majorant de A. Supposons qu’il existe
une suite (an )n d’éléments de A telle que lim an = M. Montrer que M = sup A.
n→+∞

Exercice 10

Déterminer la borne supérieure et la borne inférieure (lorsqu’elles existent) des ensembles suivants et
dire ½s’il s’agit d’un¾minimum,
½ d’un maximum :¾ ½ ¾
1 1 1 1
E= : n ∈ N∗ , F = + (−1)n : n ∈ N∗ , G = + : n, m ∈ N∗ ,
n n n m
½
1
¾ n n o ½
p −q
¾
∗ ∗ 2
H = Q ∩ [0, 1[, K = x + : x ∈ R+ , L = : m, n ∈ N , A = : (p, q) ∈ N , p ≥ q ,
x mn + 1 p +q +1 (
1
½ 2 )
mn n −
¾
2n − 3m n 2
o
n
B= : (n, m) ∈ N2 , 0 < n < m , C = : (p, q) ∈ N∗ , D = , n ∈ N∗ .
n2 + m m2 + n2 + 1 n + n1

Exercice 11

Soient a et b deux réels non nuls. On note A = {a cos x + b sin x/x ∈ R} . Montrer que A admet un
minimum et un maximum.

3
Exercice 12

Soit
A = x 2 + y 2 : x ∈ R, y ∈ R, x y = 1 .
© ª

1. Montrer que A possède une borne inférieure que l’on déterminera.


2. A possède-t-elle une borne supérieure ?

Exercice 13
m
On appelle nombre dyadique tout nombre rationnel de la forme n avec m ∈ Z et n ∈ N. Montrer
2
que l’ensemble des nombres dyadiques est dense dans R.

Exercice 14
p p
Soient E = {p + q 2, (p, q) ∈ Z2 } et u = 2 − 1.
1. Montrer que pour tout entier n ∈ Z et pour tout v ∈ E, on a nv ∈ E.
2. Montrer par récurrence que l’on a u n ∈ E quelque soit l’entier n ≥ 1.
1 1
3. Montrer que l’on a 0 < u < . En déduire que l’on a 0 < u n < pour tout entier n ≥ 1.
2 n
4. Soient a et b deux nombres réels tels que a < b. Montrer qu’il existe un entier n 0 ≥ 1 tel que
0 < u n0 < b − a. En³ déduire qu’il existe un élément de E appartenant à l’intervalle ]a, b[ (on
a ´
pourra poser m = E n + 1, puis montrer que mu n0 ∈]a, b[).
u 0
5. Que peut-on déduire ?

Exercice 15

Soit f : [0, 1] → [0, 1] une application croissante. On pose A = {x ∈ [0, 1] : x ≤ f (x)}.


1. Montrer que A est non vide et admet une borne supérieure α.
2. Montrer que f (α) = α.

Exercice 16
◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦
1. Montrer que pour A, B ⊂ R, on a : A ∪ B = A ∪ B, A
∩ B = A ∩ B, A ∩ B ⊂ A ∩ B et A ∪ B ⊂ A
∪ B.
Donner des exemples pour lesquels les deux dernières inclusions sont strictes.
◦ ◦
2. Montrer que CRA cA et que C A = C A .
=CR R R

3. Montrer que A est fermé ssi A = A, et que A est ouvert ssi A = A.

4
Exercice 17

1. Montrer que si A et B sont des parties bornées de R alors :

A + B = A + B.
½ ¾
1 ∗
2. Déterminer l’adhérence de A = , n ∈ N , puis celle de
n
½ ¾
1 1 ? ?
B= + ,p ∈ N ,q ∈ N .
p q

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