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Physique du bâtiment et techniques spéciales

Concevoir le bâtiment de manière durable et efficiente

2020
Samuel Dubois
Saint Gobain

Partie II – L’enveloppe du bâtiment


Ses fonctions et son comportement hygrothermique
Les fonctions de l’enveloppe
• Qu’est-ce que l’enveloppe?
• L’interface entre le milieu occupé et
l’extérieur

→Contrôle climatique
→Barrière pour certains éléments et
filtre pour d’autres

+ Fonction visuelle, contrôle des accès,



[Conc.Env.,2018]
Les fonctions de l’enveloppe
• Contrôle du climat intérieur
• L ’enveloppe face à la chaleur
• Optimiser les gains
• Inertie thermique
• Gains solaires
• Limiter les pertes
• Isolation des parois
• Etanchéité à l’air

[Isolin,2016]
Les fonctions de l’enveloppe
• Contrôle du climat intérieur
• L ’enveloppe face à la chaleur

Techniques de l’ingénieur
Les fonctions de l’enveloppe
• Contrôle du climat intérieur
• L ’enveloppe face à l’eau
• Sous forme liquide
• Doit être arrêtée totalement, quelle que soit l’action du vent
• Sous forme de neige ou de glace [Conc.Env.,2018]

• Chez nous, les cycles de gel/dégel sont les plus à craindre


• Attention à la fonction structurale de l’enveloppe (charges supplémentaires)
• Sous forme de vapeur
• Le plus subtil!
• Risque « d’enfermer » de la vapeur
Les fonctions de l’enveloppe
• Composition
• Grande diversité originelle + diversité des rénovations

CSTC
Les fonctions de l’enveloppe
• Composition
• Une complexité grandissante
• Pare-pluie
• Etanchéité à la vapeur
• Pare-vent
CSTC

• Résistance au feu
• Isolation thermique
• Isolation acoustique
• …
Les matériaux de construction
• Nature chimique
• Nature physique
• Souple
• Rigide
• Granuleux
• …
• Forme et fonction
• Structure
• Isolation thermique
• Couche imperméable
• Couche réfléchissante
• …
• Mise en œuvre
Les matériaux de construction
• Nature chimique
• Nature physique
• Souple
• Rigide
• Granuleux
• …
• Forme et fonction
• Structure
• Isolation thermique
• Couche imperméable
• Couche réfléchissante
• …
• Mise en œuvre
[E+,2018]
Les matériaux de construction
• Synthétiques / naturels
[Isolin,2016]

• Recyclables ?
• Démontables ?
•…

«Le matériau qui pollue le


moins est celui qui n’est pas
mis en oeuvre»

Principaux impacts des matériaux de construction pendant leur cycle de vie


Les matériaux de construction
• Matériaux ‘biosourcés’
Les matériaux de construction
• Matériaux ‘biosourcés’

Philosophie du bâtiment ‘respirant’


Les matériaux de construction
• Matériaux poreux / non poreux

• L’air, y compris la vapeur qu’il contient,


n’existe pas seulement dans les pièces d’un
bâtiment, mais aussi dans les matériaux de
construction, parce que la plupart des
matériaux traditionnels sont de nature
poreuse
• Matériaux non poreux: métal, verre, …

CSTC
La porosité
• La porosité totale
• rapport du volume des vides sur le volume
total.
• Il existe plusieurs types de pores :
• Micropores/mésopores/macropores
• Pores traversants ou non traversants
• On peut simplifier la réalité
• Matériau à porosité ouverte/fermée
• Microporosité / Macroporosité du matériau
•…
La porosité
• Décrire le milieu poreux

Poreux mais pas perméable Poreux et perméable

Très poreux mais peu perméable Peu poreux mais très perméable
La porosité
Chanvre (x250) Chaux (x250)
• Le réseau de pores
• La nature du réseau poreux
influence énormément les
propriétés du matériau ainsi que sa
performance hygrothermique
• Il est donc intéressant de
caractériser ce réseau

Béton aérien (x22) Béton aérien


(x11000)
La porosité
CSTC
1.8

• Le réseau de pores 1.6 Euville

Probability density f (10log r)


1.4 Massangis

1.2 Savonnières
brick
1
calsil
0.8

0.6

0.4

0.2

0
-9 -8 -7 -6 -5 -4
Il existe des ‘modes’ principaux Pore radius 10log r (m)
dans la distribution des pores
La porosité
• Déterminer la porosité totale (ouverte) :
porosimètre à mercure ou pycnomètre à
hélium
• Déterminer la distribution de porosité:
infiltromètre au mercure, plaques à
pression, tomographie aux rayons X, …
La porosité
• Déterminer la porosité totale (ouverte) :
porosimètre à mercure ou pycnomètre à
hélium
• Déterminer la distribution de porosité:
infiltromètre au mercure, plaques à
pression, tomographie aux rayons X, …
La porosité
• La question de la transcription du réseau de pores en une
formulation mathématique!
• Voir modélisation HAM (Partie 5)

Fei.com
La porosité
• Le ‘stockage’ d’eau (matériaux hydrophiles)
𝑚𝑎𝑠𝑠𝑒 ℎ𝑢𝑚𝑖𝑑𝑒 [𝑘𝑔]
• w= ∗ 100
𝑚𝑎𝑠𝑠𝑒 𝑠è𝑐ℎ𝑒 [𝑘𝑔]

[Isolin,2016]

Humidité relative de l’air ambiant


La porosité
• Le ‘stockage’ d’eau (dans les matériaux
hydrophiles)
• Des moisissures apparaissent
• À partir de 76% HR sur des objets en cuir
[E+,2018]
• À partir de 85% HR sur des objets en bois
• À partir de 96% HR sur de la laine de verre
La porosité
• Le transport d’humidité
• Dans les matériaux secs et peu
humides le transport s’effectue
principalement sous forme vapeur
dans l’espace des pores les plus larges
(gradient de pression vapeur)

• Dans les matériaux très humides le


transport s’effectue principalement
sous forme liquide dans les pores les
plus fins (gradient de pression
capillaire)
La porosité
• Transferts couplés…

Chaleur Exemple: métal, verre, isolant à


porosité fermée
Masse

Chaleur Exemple: pierres, briques, …

Masse
Transfert de chaleur dans un matériau
• Chaleur sensible et chaleur latente
• La chaleur sensible modifie la température d'une matière. Par opposition à
la chaleur latente qui modifie l'état physique d'une matière (solide, liquide
ou gazeux).
• Les changements d'état absorbent des quantités de chaleur nettement
plus élevées que les processus d'échauffement ou de refroidissement
dans les plages de température usuelles en chauffage ou climatisation.

La chaleur de vaporisation d'un litre d'eau est de 2 257 kJ/kg


(à la pression atmosphérique et à 100°C). Soit 5,4 fois plus
que pour chauffer le litre d'eau de 0 à 100°C !
Transfert de chaleur dans un matériau
• Les modes de transfert
• Conduction Nicolas Tixier

• Mode de propagation de la
chaleur à travers un corps ou
entre deux corps en contact
direct.
• Convection
• Transfert de chaleur de la surface
d’un corps solide à un milieu
gazeux et inversement.
• Rayonnement
• Transfert de chaleur à travers le
vide, du gaz ou de l’air
• Evaporation / condensation
Transfert de chaleur dans un matériau
• Les modes de transfert
• Conduction Nicolas Tixier

• Mode de propagation
Dominant au sein desde la
matériaux de
chaleur à travers un corps
construction courants
ou
entre deux corps en contact
direct.
• Convection
• Transfert de chaleur de la surface
d’un corps solide à un milieu
gazeux et inversement.
• Rayonnement
• Transfert de chaleur à travers le
vide, du gaz ou de l’air
• Evaporation / condensation
La conduction de chaleur dans un matériau
• Loi de Fourier

• Il s’agit d’une relation vectorielle qui lie les flux et la température


• L’opérateur gradient transforme un champ scalaire en champ vectoriel
• L’opérateur gradient renseigne sur l’intensité et la direction de la variation d’une variable.

Opérateur gradient

2D 3D
La conduction de chaleur dans un matériau
• Loi de Fourier Les vecteurs flux de chaleur se
développent donc dans la direction
des variations maximale de
température et selon un facteur de
proportionnalité qui vaut la
conductivité
Le signe négative signifie que les
flux vont des hautes températures
au basses températures

Température : T Densité de flux : q


La conduction de chaleur dans un matériau
• La conductivité thermique λ [W/mK]
• Propriété du matériau
• Elle indique la quantité de chaleur qui se propage
par conduction thermique :
• en 1 seconde,
• à travers 1 m² d'un matériau,
• épais d'un 1 m,
• lorsque la différence de température entre les deux faces
est de 1 K (1 K = 1 °C).

Conductivité thermique
[E+,2018]
λ [W/mK]
Air immobile 0,023
Eau 0,582
La conduction de chaleur dans un matériau
• La conductivité thermique λ [W/mK]
• Varie localement fortement au niveau microscopique (selon la
configuration des pores et de la présence d’au)
• On la mesure au niveau macroscopique
• Cette propriété macroscopique dépend encore de la température du
matériau et de sa teneur en eau

T↗ λ↗
ρ↗ λ↗
w↗ λ↗
La conduction de chaleur dans un matériau
• La conductivité thermique λ [W/mK] Claude-Alain Roulet

• Échelle de valeur
• La conductivité thermique apparente varie
avec la masse volumique. Il existe une
combinaison optimale entre conduction,
convection et rayonnement
La conduction de chaleur dans un matériau
• La conductivité thermique λ [W/mK]
• Échelle de valeur
• Les métaux : 35 (plomb) à 380 (cuivre) W/mK
• Les pierres : 1.4 (pierres demi-fermes) à 3.5 (pierres
lourdes) W/mK
• Les bétons lourds : 1.3 (non armé sec) à 2.2 (armé
humide) W/mK
• Les briques : 0.22 (léger sec) à 1.61 (lourd humide)
W/mK
• Le bois : 0.13 (résineux sec) à 0.20 (feuillu humide)
W/mK
• Les isolants : 0.035 (polyuréthane revêtu) à 0.090
(vermiculite expansée en panneau) W/mK
La conduction de chaleur dans un matériau
• La conductivité thermique λ [W/mK]
• Valeur déclarée 𝝀𝑫
• valeur attendue de la conductivité thermique d’un matériau ou d’un produit, qui
• est évaluée à partir des valeurs mesurées dans des conditions de référence, avec une
température et une humidité données (généralement 23°C et 50% HR)
• est donnée par un fractile fixé et avec un certain niveau de confiance
• correspond à une durée de vie raisonnable, dans des circonstances normales dans un
bâtiment
• Valeur de calcul 𝝀𝑼,𝒊 𝒐𝒖 𝝀𝑼,𝒆
• valeur de la conductivité thermique d’un matériau ou d’un produit, dans des
conditions intérieures ou extérieures pouvant être considérées comme typiques
de l’utilisation de ce matériau ou de ce produit lors de sa mise en œuvre dans une
paroi de bâtiment.
La conduction de chaleur dans un matériau
• Mesurer la conductivité thermique d’un matériau

• En régime permanent : plaque chaude gardée / Heat flux meter


La conduction de chaleur dans un matériau
• Mesurer la conductivité thermique d’un matériau

• En régime permanent : plaque chaude gardée / Heat flux meter


La conduction de chaleur dans un matériau
• Mesurer la conductivité thermique d’un matériau

• En régime permanent : plaque chaude gardée / Heat flux meter


La conduction de chaleur dans un matériau
• Mesurer la conductivité thermique d’un matériau
• En régime dynamique, exemple: Hot disk (ou Transient plane)
Dynamique du transfert de chaleur
• L’équation de bilan de chaleur dans un matériau (sans source)

où :
c est la capacité thermique du matériau en
[J/kg.°K]
ρ est la masse volumique du matériau en
[kg/m³]

q est le vecteur densité de flux thermique
[composantes en W/m²]
Dynamique du transfert de chaleur
• Via la loi de Fourier, l’équation devient :

• L’opérateur divergence transforme un champ vectoriel en champ


scalaire → l’équation de bilan est une relation scalaire
Opérateur divergence

𝝏𝑻² 𝝏𝑻²
2D = −λ +
𝝏𝒙² 𝝏𝒚²

3D Divergence : représente un bilan!


Dynamique du transfert de chaleur
• En 1 dimension et si la conductivité thermique est constante
𝝏𝑻 𝜹²𝑻
𝝆∙𝒄∙ = 𝝀∙
𝝏𝒕 𝜹𝒙²
• En conditions statiques
Donc en l’absence de source de
𝜹²𝑻 chaleur dans la paroi, le profil de
=𝟎 température dans une paroi à
𝜹𝒙²
l’équilibre est linéaire!
Dynamique du transfert de chaleur
• La dynamique du transfert…

ti ti ti

ti to to to to

Profil linéaire à l’équilibre ! Profil linéaire à l’équilibre !


Dynamique du transfert de chaleur
• Capacité thermique volumique
• Représente la quantité totale de chaleur que 1 m³ de matériau est capable de
stocker pour une augmentation de température de 1 °C.
Elle est exprimée par le produit de la densité du matériau (ρ en kg/m³) et de
sa chaleur spécifique (c en J/kg.K). Elle est donc notée ρc, et exprimée en
KJ/m³.K.
• Plus la capacité thermique d’un matériau est grande, plus il est capable de
stocker de la chaleur.
Dynamique du transfert de chaleur
• Un exemple
• 2 matériaux
• XPS (Polystyrène)
• ρ = 40 kg/m³
• c = 1000 J/kgK
• λ = 0,041 W/mK
• Brique
• ρ = 1500 kg/m³
• c = 1000 J/kgK
• λ = 0,5 W/mK
Dynamique du transfert de chaleur
• Un exemple
XPS Brique

Flux à l’équilibre = 2,5W Flux à l’équilibre = 30 W


Dynamique du transfert de chaleur
• Effusivité thermique
• L’effusivité thermique d’un matériau est associée à la quantité de chaleur que
le matériau est capable d’absorber lorsqu’il est soumis à une source de
chaleur pendant un certain temps. Elle est calculée par la relation (λ.ρ.c)½ et
s’exprime en J/m².K.s-1/2.
• Plus l’effusivité thermique est élevée, plus la quantité d’énergie absorbée par
le matériau en un certain temps est grande. L’effusivité thermique est aussi
liée à la température de contact, et un matériau ayant une effusivité faible
sera ‘chaud’ au toucher.
• Lorsqu'on marche sur du sable chaud, on ressent une sensation de brûlure. Le
sable impose sa température à notre corps, de manière plus importante que
notre corps impose sa température au sable, car il possède une plus grande
effusivité que le pied.
Dynamique du transfert de chaleur
• Diffusivité thermique
• La diffusivité thermique d’un matériau est associée à la vitesse à laquelle
celui-ci monte en température lorsqu’il est soumis à une source de chaleur.
Elle se calcule par le rapport λ/(ρ.c) et s’exprime en m²/s.
• Plus la diffusivité thermique est élevée, plus la température du matériau
évoluera rapidement.
• Voir ‘inertie thermique’
La paroi multicouche
• En réalité, l’enveloppe est composée d’un assemblage de matériaux

?
La paroi multicouche
• Les couches d’air et la surface de l’enveloppe sont associés à des
phénomènes de convection et de rayonnement
• Convection
• Transfert de chaleur entre un solide et un fluide
• Expression type:
Paroi Air

𝑞Ԧ = 𝛼 ∙ 𝑇𝑠 − 𝑇𝑎𝑖𝑟
Le coefficient de convection varie selon la
vitesse de l’air à proximité.
Convection naturelle / convection forcée
La paroi multicouche
• Les couches d’air et la surface de l’enveloppe sont associés à des
phénomènes de convection et de rayonnement
• Rayonnement
• Transfert d’énergie électromagnétique depuis un solide (sans medium de
transport)
• Loi de Stefan-Boltzmann: Paroi Air

𝑞Ԧ = 𝜎 ∙ 𝜀 ∙ 𝑇𝑠4
𝜎 est la constante corps noir 5,77.10-8 [W/m²K4]
𝜀 est le facteur d’émissivité
Principe des caméras thermiques!!
La paroi multicouche
• Les couches d’air et la surface de l’enveloppe sont associés à des
phénomènes de convection et de rayonnement
• Rayonnement
• Transfert d’énergie électromagnétique depuis un solide (sans medium de
transport)
• Loi de Stefan-Boltzmann:
𝑞Ԧ = 𝜎 ∙ 𝜀 ∙ 𝑇𝑠4

Part relative du transfert par rayonnement en


fonction de la température
La paroi multicouche
• Les couches d’air et la surface de l’enveloppe sont associés à des
phénomènes de convection et de rayonnement
• Rayonnement
• Transfert de chaleur depuis un solide (sans medium de transport)
• Loi de Stefan-Boltzmann:
Paroi 1 Air Paroi 2

4 4
𝑞12 = 𝐴1 ∙ 𝐹12 ∙ 𝑇𝑠1 − 𝑇𝑠2
La paroi multicouche
• La résistance thermique d’une couche
homogène d’épaisseur d de matériau
dont la conductivité thermique est λ vaut:

𝑅 = 𝑑/λ
• La valeur déclarée RD et utile RU
La paroi multicouche
• La résistance thermique d’échange superficiel (Rsi et Rse)
• La transmission de la chaleur de l'air ambiant à une paroi et vice versa
se fait à la fois par rayonnement et par convection.

[E+,2018]
La paroi multicouche
• La résistance thermique d’échange superficiel (Rsi et Rse)

Direction du flux de chaleur


ascendant horizontal (1) descendant
Rsi [m²K/W] 0,10 0,13 0,17
Rse [m²K/W] 0,04 0,04 0,04
(1) valable pour une direction du flux de chaleur qui ne dévie pas de
plus de 30° du plan horizontal.
Les différences de valeur entre Rsi et Rse ne
proviennent pas de la différence de
température entre l’intérieur et l’extérieur
mais des mouvements d’air plus importants à
l’extérieur qu’à l’intérieur, ce qui influence le
transfert de chaleur par convection.
La paroi multicouche
• La résistance thermique
d’échange superficiel (Rsi et Rse)
• Dans le bâtiment? [PEB,2015]

Guide PEB
La paroi multicouche
• La résistance thermique d’une couche d’air
• Pour qu’un espace vide situé à l’intérieur d’une paroi soit
considérée comme une couche d’air : [E+,2018]

• la couche d’air doit être délimitée par deux plans parallèles qui sont
perpendiculaires à la direction du flux thermique ;
• les deux faces de ces plans sont non-réfléchissants (c’est le cas de la
plupart des matériaux de construction traditionnels) ;
• l’épaisseur de la couche d’air ne peut dépasser 30 cm ;
• l’épaisseur de la couche d’air doit être 10 fois plus petite que sa
longueur et sa largeur ;
• il ne peut pas y avoir de passage d’air entre la couche d’air et
l’environnement intérieur du bâtiment
La paroi multicouche
• La résistance thermique d’une couche d’air (Ra)
• Couche d’air non ventilée
• Une couche d’air sera considérée comme ‘non-ventilée’
lorsque la surface des ouvertures entre cette couche d’air et
l’environnement extérieur ne dépasse pas 5 cm²
• par m de longueur dans le cas d’une paroi verticale ou
• par m² de surface dans le cas d’une paroi horizontale

NB : Une paroi inclinée sera considérée comme verticale dès


que sa pente dépasse 30°. Dans le cas contraire, elle sera
considérée comme horizontale.
La paroi multicouche
• La résistance thermique d’une couche d’air (Ra)
• Couche d’air non ventilée
Épaisseur d de la couche d'air
Direction du flux thermique
[mm]

ascendant horizontal(1) descendant


0<d<5 0,00 0,00 0,00
5≤d<7 0,11 0,11 0,11
7 ≤ d < 10 0,13 0,13 0,13
10 ≤ d < 15 0,15 0,15 0,15
15 ≤ d < 25 0,16 0,17 0,17
25 ≤ d < 50 0,16 0,18 0,19
50 ≤ d < 100 0,16 0,18 0,21
100 ≤ d < 300 0,16 0,18 0,22
300 0,16 0,18 0,23
(1) valable pour une direction du flux de chaleur qui ne dévie pas de plus de ± 30° du plan horizontal.
La paroi multicouche
• La résistance thermique d’une couche d’air (Ra)
• Couche d’air peu ventilée
• lorsque la surface des ouvertures entre cette couche d’air et l’environnement
extérieur ne dépasse pas 15 cm²
• par m de longueur dans le cas d’une paroi verticale ou
• par m² de surface dans le cas d’une paroi horizontale
• Les valeurs de résistance correspondent à la moitié des valeurs équivalentes
pour des couches non ventilées

• Courche d’air fortement ventilée


• une résistance thermique Ra nulle et la valeur Rsi sera utilisée comme valeur
caractéristique de la résistance thermique d'échange superficiel extérieur
(Rse=Rsi)
La paroi multicouche
• La résistance thermique totale (RT)
• La résistance thermique totale d'une paroi d'ambiance intérieure chaude à ambiance extérieure froide,
est égale à la somme des résistances thermiques de toutes les couches de matériaux ou d'air peu ou
non ventilé, qui constituent la paroi, et des résistances d'échange superficiel.

𝒅
𝑹𝑻 = 𝑹𝒔𝒊 + σ𝒏𝒎=𝟏 λ 𝒎 + σ𝒏𝒂=𝟏 𝑹𝒂 + σ𝒏𝒏𝒉=𝟏 𝑹𝒏𝒉 + 𝑹𝒔𝒆
𝒎

[E+,2018]

Mise en série des résistances (analogie électricité)


La paroi multicouche
• La valeur U ou ‘coefficient de transmission thermique’
• La valeur U d’une paroi correspond à la quantité de chaleur qui traverse 1 m²
de cette paroi, par seconde et pour un écart de température de 1 K entre
l’intérieur et l’extérieur. Elle est exprimée en W/m²K.

𝑈 = 1/𝑅𝑇
[PEB,2015]

Plus sa valeur est faible et plus la construction


sera isolée
→ Voir PEB
La paroi multicouche
• Le transfert de chaleur en condition statique dans une paroi
multicouche
• Le flux de chaleur est conservé à travers le mur
• Or avec la loi de Fourier en 1D sur une couche :

𝑑𝑇
R1 𝑞1 = −λ1 ∙
𝑑𝑥
T2 λ1
= ∙ 𝑇1 − 𝑇2
𝑒1
T1 𝑞1 𝑇1 − 𝑇2
=
𝑅1
La paroi multicouche
• Le transfert de chaleur en condition statique dans une paroi
multicouche
• Le flux de chaleur est conservé à travers le mur
• Or avec Fourier en 1D sur une couche :

𝑇1 − 𝑇2
R1 𝑞1 =
𝑅1
T2 La ‘pente’ du profil
dépend de la
𝑇1 − 𝑇2 = 𝑞1 ∙ 𝑅1 conductivité thermique!
T1 𝑞1

𝑇2 = 𝑇1 − 𝑞1 ∙ 𝑅1
La paroi multicouche
• Le transfert de chaleur en condition statique dans une paroi
multicouche
• Le flux de chaleur est conservé à travers le mur
• Or avec la loi de Fourier en 1D sur une couche :

T3 𝑇2 − 𝑇3
R1 R2 𝑞2 =
𝑅2
T2 𝑞2 = 𝑞1
T1 𝑞1 𝑞2
𝑅1 𝑇1 − 𝑇2
=
𝑅2 𝑇2 − 𝑇3
La paroi multicouche
• Le transfert de chaleur en condition statique dans une paroi
multicouche
• La différence de température entre l’ambiance intérieure et la surface
intérieure d’une paroi extérieure vaut

𝒒 = 𝑼 ∙ 𝑻𝒆𝒙𝒕 − 𝑻𝒊𝒏𝒕
La paroi multicouche
• Outil de calcul de la valeur U

https://www.ubakus.de/u-wert-rechner/index.php?
La paroi multicouche
• Mesurer la valeur U d’une paroi sur le terrain 𝑞Ԧ = 𝑈 ∙ 𝑇𝑒𝑥𝑡 − 𝑇𝑖𝑛𝑡
• Utilisation d’un fluxmètre + 2 capteurs de température
• Approcher les conditions du régime stationnaire
La paroi multicouche

Fig
me
inté
ext

1
1 2

3
La paroi multicouche
𝑞Ԧ = 𝑈 ∙ 𝑇𝑒𝑥𝑡 − 𝑇𝑖𝑛𝑡

Données brutes
25,00 30,00

25,00
20,00

Heat flux [W/(m²K)]


Température [°C]
20,00
15,00
15,00
10,00
10,00

5,00
5,00

0,00 0,00

Ti [°C] Te [°C] Heat Flux [W/(m²K)]


Fluxmètre et capteur de température
La paroi multicouche
σ𝒏
𝒋=𝟏 𝒒𝒘𝒂𝒍𝒍,𝒋
Après un temps t correspondant à 𝑼𝒆𝒔𝒕 = σ𝒏
n mesures successives 𝒋=𝟏 𝑻𝒊,𝒋 −𝑻𝒆,𝒋

U Value analysis
1,40 5,00%

W/(m²K)
1,35
3,00%
1,30

1,25 1,00%

1,20 -1,00%
1,15
-3,00%
1,10

1,05 -5,00%
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14
U value (estimator) 1,34 1,34 1,30 1,28 1,24 1,19 1,17 1,16 1,15 1,18 1,25 1,26 1,24 1,24
24h R Variation 10,71% -0,27% 3,06% 1,73% 3,38% 3,75% 1,85% 0,67% 0,77% -1,90% -5,59% -1,02% 1,39% 0,19%

Evolution de l’estimateur vers une valeur limite


La paroi multicouche
[Isolin,2016]

• Concept d’inertie thermique

[E+,2018]
La paroi multicouche Le confort thermique des maisons anciennes aux
murs très épais en matériaux peu isolants,
provenait d’un compromis entre une isolation
thermique médiocre et une grande inertie
• Concept d’inertie thermique thermique, allié à une occupation constante et à
un chauffage continu.

[Conc.Env,2018]
La paroi multicouche 𝑎=
λ
𝜌∙𝑐
• Concept d’inertie thermique
• La capacité d’accumulation de chaleur est 𝑏= λ∙ρ∙𝑐
caractérisée par l’effusivité thermique b
• La diffusivité thermique a exprime la
vitesse avec laquelle la chaleur pénètre
dans un matériau

• La quantité de chaleur accumulée après


un temps t dans un matériau lorsqu’on
chauffe sa surface est proportionnelle à
b√t
• La profondeur de pénétration de la
chaleur après un temps t dépend de la
diffusivité a
La paroi multicouche
• Concept d’inertie thermique
• Principalement déterminée par les propriétés des couches superficielles.
Celles-ci offriront une forte inertie si les matériaux qui la composent ont
• Une effusivité élevée (sensation de «froid» que donne le contact avec un matériau)
• Une diffusivité faible (déphasage important entre le moment où la chaleur arrive sur une
face du mur et le moment où elle atteint l'autre face)

[Massart,2010]
La paroi multicouche
• Concept d’inertie thermique [Massart,2010]
La paroi multicouche
• Caractériser l’inertie?
• Pour caractériser l’inertie d’une paroi complète, il faut étudier le
comportement de celle-ci face à des sollicitations dynamiques.
• Plus l’inertie d’une paroi sera élevée, moins une variation brusque de température
influencera la température des couches superficielles au cours d’une période donnée.
• De même, plus l’inertie d’une paroi sera élevée, plus elle aura la faculté d’atténuer
l’amplitude des variations de température (amortissement) et de retarder les pics de
chaleur ou de froid (déphasage).

Le logiciel PEB n’est pas un outil dynamique!


La paroi multicouche
• Caractériser l’inertie?
• Pour caractériser l’inertie d’une paroi complète, il faut étudier le [Massart,2010]

comportement de celle-ci face à des sollicitations dynamiques.


• Plus l’inertie d’une paroi sera élevée, moins une variation brusque de température
influencera la température des couches superficielles au cours d’une période donnée.
• De même, plus l’inertie d’une paroi sera élevée, plus elle aura la faculté d’atténuer
l’amplitude des variations de température (amortissement) et de retarder les pics de
chaleur ou de froid (déphasage).

Le logiciel PEB n’est pas un outil dynamique!


Les ponts thermiques
• ‘Nœuds constructifs’ (NC)
• Nœud Constructif = détail de construction,
géométrie spécifique, qui crée localement
une modification du flux thermique
uniforme de la paroi
• Au niveau de jonctions
• Rappel: La chaleur ‘s’écoule’ selon le
chemin de moindre résistance

→ Les nœuds constructifs sont donc des


zones à risques
Les ponts thermiques
• ‘Nœuds constructifs’ (NC)
• Nœud Constructif = détail de construction,
géométrie spécifique, qui crée localement
une modification du flux thermique
uniforme de la paroi
• Au niveau de jonctions
• Rappel: La chaleur ‘s’écoule’ selon le
chemin de moindre résistance

→ Les nœuds constructifs sont donc des


zones à risques

[E+,2018]
Les ponts thermiques
• Pourquoi sont-ils importants pour les calculs énergétiques?
[E+,2018]

[E+,2018]
Aux nœuds constructifs induits par une géométrie variante et/ou par la présence d’éléments
constructifs de transmission thermique différente, les isothermes et les lignes de flux diffèrent de
ce modèle unidimensionnel et la méthode de calcul sur base des valeurs U n’est plus correcte.
Les ponts thermiques
• Pourquoi sont-ils importants pour les calculs énergétiques?
• Un calcul numérique bi- ou tridimensionnel validé est nécessaire pour
pouvoir déterminer avec précision le flux thermique par transmission à
l’endroit des nœuds constructifs.
• À partir de là, on peut déduire le coefficient de transmission thermique
linéaire ou ponctuel des nœuds constructifs, qui corrige le flux thermique
par transmission calculé de manière unidimensionnelle.

[E+,2018]
Les ponts thermiques
• Nœud constructif linéaire
• Là où deux parois de l’enveloppe du
volume protégé se rejoignent ;
• Repéré sur un plan ou coupe du bâtiment
• Deux parois sont considérées différentes si :
• Ne sont pas dans le même plan
• Leur compositions varient
• Leur environnement extérieur varie

[E+,2018]
Les ponts thermiques
[E+,2018]

• Nœud constructif linéaire


• Là où, dans une même paroi de la surface
de déperdition, la couche isolante est
interrompue ou réduite linéairement
• Ce type de nœud constructif linéaire se
présente uniquement dans un même plan, à
savoir le plan de la paroi elle-même.
• La couche isolante ne peut, et c’est important,
être interrompue que sur une distance
maximale de 0.4 m → Sinon considérée
comme une paroi à part entière
Les ponts thermiques
• Nœud constructif linéaire
• L’interruption linéaire de la couche
isolante d’une paroi en contact direct avec
le sol n’est pas considérée comme un
nœud constructif linéaire

[E+,2018]
Les ponts thermiques [E+,2018]

• Nœud constructif ponctuel


• On est en présence d’un nœud constructif
ponctuel lorsque la couche isolante d’une
paroi est interrompue ou réduite
ponctuellement.
• Sauf:

[E+,2018]
Les ponts thermiques
• Coefficient de transmission thermique des NC
• Les performances thermiques de nœuds constructifs sont caractérisées par
• le coefficient de transmission thermique linéaire Ψ (exprimé en W/mK)
• le coefficient de transmission thermique ponctuel χ (exprimé en W/K)

• Dans la PEB On peut également utiliser des valeurs par défaut


(particulièrement défavorables)
• L’utilisation systématique de valeurs par défaut sur l’ensemble d’un bâtiment
conduira, dans la plupart des cas, à une pénalisation particulièrement
élevée.
Les ponts thermiques
• Coefficient de transmission thermique des NC
• Exemples
• Angle saillant : mur en béton cellulaire épaisseur 29 cm + enduit de façade (mortier) +
enduit plâtre → condition extérieure 0°C, condition intérieure 20°C

𝜳𝒆 = - 0,26 W/m.K

Judith Pierre
Les ponts thermiques
• Coefficient de transmission thermique des NC
• Exemples
• Angle entrant : mur en béton cellulaire + enduit de façade (mortier) + enduit plâtre →
condition extérieure 0°C, condition intérieure 20°C

𝜳𝒆 = 0,106 W/m.K

Coefficient positif!

Judith Pierre
Les ponts thermiques
• ‘Pont thermique’
• Pont Thermique = rupture ou faiblesse
localisée de la couche isolante
• Ils vont provoquer :
• Des dépenses énergétiques
• Un inconfort
• De l’insalubrité
• La détérioration des matériaux

• Un nœud constructif n’est pas forcément un


pont thermique
• Un pont thermique est toujours un nœud CSTC

constructif
Les ponts thermiques
• ‘Pont thermique’
• Dû à des contraintes constructives
• Dû à des contraintes géométriques
• Exemple

[E+,2018]

[E+,2018]
Les ponts thermiques
• Utilisation du facteur de température
• le facteur de température τ est indépendant des conditions réelles de
température (𝑇𝑖 et 𝑇𝑒 ) → il est entièrement déterminé par la configuration
(matériaux et épaisseur) du détail constructif.

τ1 = 0,585;
τ2 = 0,8;
𝑻𝒔𝒊 − 𝑻𝒆 τ3 = 0,91;
𝝉= τ4 = 0,455;
𝑻𝒊 − 𝑻𝒆 τ5 = 0,61;
τ6 = 0,55;
τ7 = 0,6;
τ8 = 0,84.
Les ponts thermiques
Techniques de l’ingénieur

• Thermographie

Trois pavillons et trois modes d’isolation


Les ponts thermiques
• Thermographie
Les ponts thermiques
• Thermographie
Les ponts thermiques
• Thermographie

Essentiel de toujours préciser les conditions hygrothermique intérieures et extérieures lors de la mesure!!
Les ponts thermiques
• Thermographie

Attention aux interprétations

Influence du soleil Réflexions


Les ponts thermiques
• Thermographie

Attention aux interprétations

Présence d’un radiateur à l’intérieur


Les ponts thermiques
• Thermographie

L’utilisation des drones permet d’étendre les possibilité


Les ponts thermiques
• Isoler une paroi n’est pas un acte
anodin!
• C’est dans l’isolant que se produit la
chute de température la plus
importante
• Toujours réfléchir aux impacts en
termes de ponts thermiques…

[E+,2018]
Les ponts thermiques
• Isoler une paroi n’est pas un acte
anodin!
• C’est dans l’isolant que se produit la
chute de température la plus
importante
• Toujours réfléchir aux impacts en
termes de ponts thermiques…
Fraunhofer IBP
Les ponts thermiques
• Exemples de ponts thermiques liés à la réalisation d’une isolation par
l’intérieur

[Isolin,2016]
Les ponts thermiques
• Catalogues de ponts thermiques
Les ponts thermiques
• Outils de simulation

KOBRA
BISCO TRISCO www.cstc.be/go/kobra

Therm HEAT2 HEAT3


Les ponts thermiques
• Outils de simulation Comsol

Simulation dans un solveur de PDE


Vapeur et condensation
• Condensation
• Si de l’air chargé en vapeur rencontre une surface de température inférieure
à sa température de rosée, l’eau va si condenser…
Vapeur et condensation
Définition du bâtiment Exemples pi Classe
Bâtiment avec une • lieux de stockage pour 1 100 < pi < 1 I
• Condensation production de vapeur marchandises sèches 165
nulle ou faible. • églises
• Classes de climat • salles de sport d'utilisation
intérieur modérée
• Pi = pression vapeur Bâtiment bien ventilé • habitations de grande dimension
avec une production de • écoles
1 165 < pi < 1
370
II

moyenne annuelle à vapeur limitée. • magasins


l’intérieur • bureaux non climatisés
• unités de soins hospitaliers
Bâtiment d'utilisation • habitations sociales 1 370 < pi < III
intense. • flats 1 500
• maisons de soins
• bâtiments faiblement climatisés
(HR < 60 %)
Bâtiment avec une • piscines 1 500 < pi < IV
production de vapeur • locaux industriels humides 3 000
élevée. • blanchisseries
• bâtiments fortement climatisés
(HR > 60 %)
Vapeur et condensation
• Condensation superficielle
• La formation de condensation et/ou de moisissures a
lieu sur des surface dont la température est inférieure
au point de rosée de l’air ambiant. Il s’agit typiquement
de:
• simples vitrages,
• ponts thermiques, angles des pièces, …
• zones confinées derrière des meubles

• Phénomène accentué si la ventilation est insuffisante


Vapeur et condensation
• Condensation superficielle

Formation de moisissures au droit d’un angle.


Utilisation de la thermographie pour la mise en
évidence des causes.
Vapeur et condensation
Formation de moisissure aux endroits les plus froids

Formation de moisissures au droit d’un angle


Vapeur et condensation

Formation de moisissures au droit d’un angle: réduction de la


circulation d’air; simulation d’un coefficient Rsi réduit
Vapeur et condensation
• Le transfert de vapeur au travers d’une paroi
• Déterminé par le gradient de pression vapeur entre l’intérieur et l’extérieur
• Le mouvement de diffusion de vapeur sera d'autant plus important que le
matériau constituant la paroi est plus perméable à la vapeur c'est à dire que
son coefficient de résistance à la diffusion de vapeur est faible.

Pression vapeur pour 4°C et 90%HR = 734 Pa


Transfert vers l’extérieur en hiver!
Vapeur et condensation
• Le transfert de vapeur au travers d’une paroi
• Le coefficient de résistance à la diffusion de vapeur d'un matériau μ indique
dans quelle mesure, la vapeur d'eau traverse plus difficilement ce matériau
que l'air. La valeur μ d'un matériau est toujours supérieure à 1.
• L'épaisseur équivalente de diffusion μd (ou Sd) indique la résistance qu'offre
une couche de matériau à la diffusion de vapeur d'eau. µd est le produit du
coefficient de résistance à la diffusion de vapeur (μ) par l'épaisseur du
matériau (d) et s'exprime en mètres.

[E+,2018]
Vapeur et condensation
• Le transfert de vapeur au travers d’une paroi
• Risque de condensation interne et position d’un pare-vapeur

[E+,2018]
Vapeur et condensation
• Le transfert de vapeur au travers d’une paroi
• Risque de condensation interne et position de l’isolant

[E+,2018]
Vapeur et condensation
• Le transfert de vapeur dans une paroi et le risque de condensation
interne
Etanchéité à l’air
• Voir NIT (Note d’information technique)
255
Etanchéité à l’air
CSTC

• la mesure à laquelle
l'enveloppe d'un bâtiment
limite les flux d'air de
l'extérieur vers l'intérieur et
vice versa
• ne peut pas être calculé, mais
peut être mesuré ( !)
Etanchéité à l’air
• Pourquoi rendre une
enveloppe étanche?
• Liens entre l’étanchéité
à l’air et les autres
performances du
bâtiment.

CS
Etanchéité à l’air
• Pas nouveau!
Etanchéité à l’air
• Selon plusieurs études, la part de la consommation
destinée à pallier ces pertes s’élève en moyenne à 13%
dans les logements et à 8% dans les immeubles de
bureaux.
• Ces pourcentages de consommation tendent en outre à
augmenter avec la performance du bâtiment : plus il est
performant énergétiquement, plus son étanchéité à l’air
joue un rôle proportionnellement important.
Etanchéité à l’air
• Les différences de pression peuvent être dues au vent ou au tirage thermique
engendré par des écarts de température entre l’intérieur et l’extérieur

CSTC
Etanchéité à l’air
• Différence de pression ‘standard’ = 50 Pa

5 cm² ≈ 10 m³/h sous une


différence de pression de 50 Pa
CSTC
Etanchéité à l’air
• Quantification

[PEB,2015]
Etanchéité à l’air
• Quantification

[PEB,2015]
Etanchéité à l’air
• Quantification

[PEB,2015]
Etanchéité à l’air
• Quantification Appartement Appartement
sous toiture du milieu
• Différence n50 v50 Débit de fuite 241,12 m³/h 241,12 m³/h
Volume interne 241,12 m³ 241,12 m³
Surfaces de 182,53 m² 90,50 m²
déperdition
Compacité 1.39 m 2.80 m
n50 1 h-1 1 h-1
v50 1,3 m³/h.m² 2,66 m³/h.m²
Etanchéité à l’air
• Quantification
• Différence n50 v50

Relation entre le taux de renouvellement d’air n50 et la


compacité du bâtiment en fonction de sa perméabilité v50
Etanchéité à l’air
• Evaluation – sur site
• Mettre en évidence le non visible!

[Isolin, 2016]
Etanchéité à l’air
• Evaluation – sur site
• ‘Blowerdoor’
• Mise en (dé)pressurisation du volume
à mesurer
• Utilisation d’une porte à ventilateur
• Règles spécifiques à suivre!

CSTC
Etanchéité à l’air
• Evaluation – sur site
• ‘Blowerdoor’
Etanchéité à l’air
Parfois difficile d’atteindre les débits!
• Evaluation – sur site
• ‘Blowerdoor’
Etanchéité à l’air
• Evaluation – sur site
• Test au fumigène
• Identification de points faibles dans l’enveloppe
• Localisation des fuites!
Etanchéité à l’air
• Evaluation – sur site
• Thermographie
• A réaliser également lors du blower door
Etanchéité à l’air
ln 𝑉ሶ = ln 𝐶 + 𝑛 ∙ ln ∆𝑃𝑛
• Evaluation – en laboratoire

Pour 50 Pa, en deçà de 0,1 m³/(h.m²), la paroi ou


la partie de paroi peut être considérée comme un
pare-air
Etanchéité à l’air
• Phénomènes associés
• Risque de condensation

CSTC
Etanchéité à l’air
• Phénomènes associés
• Impact sur le confort acoustique
(cas des murs maçonnés)

CSTC
Etanchéité à l’air
• Solutions
• Le pare-air (également dénommé barrière ou écran à l’air) empêche l’air
extérieur de pénétrer dans l’enceinte du bâtiment et l’air intérieur de s’en
échapper. Sauf cas particulier, ce dispositif est placé du côté chaud de l’isolant
thermique. En général, les enduits intérieurs et les membranes pare-vapeur
sont des pare-air
• Le pare-vent, quant à lui, est placé à l’extérieur, c’est-à-dire du côté froid de
l’isolant thermique. Il empêche l’air extérieur de traverser ou de contourner
l’isolant. La sous-toiture est un exemple de pare-vent qui fonctionne aussi
comme pare-pluie.
Etanchéité à l’air
• Solutions
• Les jonctions entre éléments pare-air ou pare-vent sont essentielles!
• Jonctions sec/sec
• Jonctions humide/sec
• Jonctions humide/humide

CSTC
Les fenêtres
• Parois non opaques de l’enveloppe
• Baie : toute ouverture pratiquée dans une
construction (maçonnerie ou charpente), quelles
que soient ses dimensions et sa fonction
• Fenêtre : baie non libre, équipée d’une fermeture
vitrée.
• Châssis : cadre fixe ou mobile, vitré, grillagé, plein ou
à lames, participant à la fermeture d’une baie.

[Conc.Env.,2018]
Les fenêtres
• Fonctions

[Conc.Env.,2018]
Les fenêtres
• Cette paroi transmettra les rayonnements à
courtes longueurs d’onde (rayonnements a
solaires) vers l’intérieur (τ). Elle réfléchira t
directement une partie de l’énergie (ρ) r
(grandes longueurs d’onde) et elle qe qi
absorbera puis réémettra une très faible
partie de l’énergie (α) Transmission

• Le facteur solaire (NBN EN 410) : indirecte


g = 87%
𝑔 = 𝜏 + 𝑞𝑖
Les fenêtres
• L’inclinaison du rayonnement solaire en
hiver diffère de celui en été ; en hiver, le
rayonnement solaire pénètre plus
profondément dans le bâtiment.
• L’ombrage d’une même fenêtre n’est donc
pas le même en hiver qu’en été, il est
fonction de la position du soleil et des
protections solaires éventuelles. [Conc.Env.,2018]
Les fenêtres
• Principe de l’effet de serre
« Le rayonnement solaire, dont les longueurs
d’onde sont courtes, traverse le vitrage, en partie.
Il atteint l’intérieur du local et en réchauffe les
objets et les parois. Le rayonnement réémis a de
grandes longueurs d’onde et que les objets et
matériaux translucides des parois extérieures sont
‘pratiquement opaques’ à ces longueurs d’onde, il
s’ensuit une augmentation de la température du
local »
• Ce phénomène, basé sur la captation de
l’énergie solaire à travers les parois translucides, [Conc.Env.,2018]
est appelé l’effet de serre.
Les fenêtres
• Principe de l’effet de serre
• Vitrage ‘basse émissivité’
• Augmenter la réflexion de l’infrarouge
• il est tout à fait possible de laisser pénétrer l'énergie
solaire (à courte longueur d'onde) à travers un vitrage
tout en empêchant la chaleur (à grande longueur
d'onde) de quitter ce local !
• La couche "basse émissivité" est, en général, une couche
métallique, en argent par exemple, déposée sous vide et
qui doit être placée à l'intérieur du double vitrage vu sa
fragilité. Elle bloquera une partie du transfert de chaleur
par rayonnement, diminuant ainsi le flux total de chaleur
au travers de la fenêtre.

[E+,2018]
Les fenêtres
• Le coefficient de transmission thermique
d’une fenêtre
𝐴𝑔 𝑈𝑔 + 𝐴𝑓 𝑈𝑓 + 𝐴𝑝 𝑈𝑝 + 𝐴𝑟 𝑈𝑟 + 𝑙𝑔 ψ𝑔 + 𝑙𝑝 ψ𝑔
𝑈𝑤 =
𝐴𝑔 + 𝐴𝑓 + 𝐴𝑝 + 𝐴𝑟

• Ug = le coefficient de transmission thermique du vitrage


• Ag = l’aire du vitrage
• Uf = le coefficient de transmission thermique de l’encadrement
• Af = l’aire de l’encadrement
• Up = le coefficient de transmission thermique du panneau
• Ap = l’aire du panneau
• Ur = le coefficient de transmission thermique de la grille de ventilation
• Ar = l’aire de la grille de ventilation
• ψg = le coefficient de transmission thermique linéique de l'intercalaire autour du vitrage
• lg = le périmètre visible du vitrage
• ψp = le coefficient de transmission thermique linéique autour du panneau
• lp = le périmètre visible du panneau
Murs
• Chaque typologie de façade est divisée en cinq zones (de 1 à 5) :
• 1 = zone de la peau extérieure
• 2 = zone de l’isolation thermique
• 3 = zone de la structure
• 4 = zone d’équipements
• 5 = zone de finition
[Conc.Env.,2018]
Composants
• Murs
• Chaque typologie de façade est divisée en cinq zones (de 1 à 5) :
• 1 = zone de la peau extérieure
• 2 = zone de l’isolation thermique
• 3 = zone de la structure
• 4 = zone d’équipements
• 5 = zone de finition
[Isolin, 2016]

Murs
• Les murs existants fréquents
1. Murs massifs
2. Murs pleins en brique
3. Murs creux « première génération »
4. Murs creux « deuxième génération »

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