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TABLE DES MATIERES

INTRODUCTION..............................................................................

I. Comment définir l’entrepreneuriat ?


II. Qui peut entreprendre ?

III. Comment entreprendre ?

IV. Pourquoi entreprendre ?

V. Quelles sont les différentes formes d’entrepreneuriat ?

VI. CHOIX DE LA FORME JURIDIQUE D’UN


ENTREPRENEUR

1. LES DIFFERRENTS TYPES DE FORME JURIDIQUE


2. LES FORMALITES DE CONSTITUTION AU SENEGAL

A. Les formalités obligatoires

B. L’entreprise individuelle

C. La SARL & la SA

D. LE GIE

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Qu’est ce que l’entrepreneuriat: définition,
formes, exemples
INTRODUCTION
Dans un monde où le marché du travail est en perpétuelle évolution, le salariat est de plus en
plus considéré comme un modèle trop rigide qui empêcherait aux collaborateurs d’exprimer
tout leur potentiel. C’est dans ce contexte que l’entrepreneuriat apparaît comme la voie de
l’émancipation, une voie qui, en revanche n’est pas de tout repos.

Pendant ces dernières décennies, les préoccupations des chercheurs et des décideurs, dans les
pays développés comme dans ceux étant en voie de développement, se sont de plus en plus
rapportées au rôle de l’entrepreneuriat dans le développement économique et social. Si le
développement est une action (inévitablement humaine) de croître et de s’épanouir, la culture
y est fortement associée dans le sens où il ne peut y avoir de connaissance et de
développement sans acquis, sans connaissances, voire sans éducation ni formation. D'un point
de vue anthropologique, l’entrepreneuriat peut se définir comme une culture à part entière qui
est susceptible, de ce fait, de se développer dans différents contextes (les sociétés, les
entreprises).

Ainsi, se pose la question de l’universalité de la culture entrepreneuriale et sa transposition à


tous les contextes et tous les pays. Autrement dit, peut-on admettre que « l’esprit d’entreprise
est une question de culture, et si un pays désire accroître la propension à entreprendre de sa
population, alors il lui incombe de favoriser le développement des capacités généralement
associées à cet esprit : motivation, créativité, développement de la force de conviction, prise
d’initiative, etc. »

I. Comment définir l’entrepreneuriat ?

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L’entrepreneuriat, désigne le fait de mener une activité dont on est soi-même l’initiateur,
comme le montre son sens étymologique. Le dictionnaire indique des synonymes comme
commencer, tenter, s’engager au verbe entreprendre. Trois verbes d’action qui définissent
parfaitement le sens véhiculé par ce terme.

Effectivement, en tant qu’initiateur de projet, c’est grâce au plan d’action de l’entrepreneur


que l’activité peut débuter et avancer. Il est également celui qui prend le plus de risques en
démarrant une activité dont le seul garant est sa créativité. Entreprendre, c’est aussi s’engager,
autant auprès des associés, les rassurer que le projet en cours est une bonne idée, qu’auprès
des collaborateurs, les convaincre que la pérennité de l’entreprise leur procurera une stabilité
à leurs postes et leur assure une évolution de carrière.

Au-delà de tout cela, l’entrepreneuriat se définit comme la faculté de créer de la valeur


ajoutée à partir de ressources limitées, les exploiter afin de pouvoir répondre à une demande
exprimée par les consommateurs

II. Qui peut entreprendre ?

L’idée de devenir entrepreneur sonne souvent comme un rêve, un objectif ultime pour
certains. Quelle idée séduisante en effet de vivre d’une activité que l’on a soi-même créée.
Beaucoup de personnes se laissent convaincre chaque année et tentent l’aventure en pensant
avoir trouvé le bon concept pour créer leurs starts-ups. Mais entreprendre est un métier à part
entière qui exige des qualités et compétences professionnelles bien définies.

 La créativité : L’entrepreneur doit être capable d’innover en permanence afin de


promouvoir l’activité de son entreprise et rester compétitif face à la concurrence

Quand on parle d’entrepreneur, on pense souvent à des innovateurs, des créateurs qui ont un
sens très aiguisé de la créativité: ils trouvent les bonnes idées au bon moment et les
transforment en succès.

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Prenons deux personnages: OMAR, jeune Macon, décide de se lancer dans l’aventure
entrepreneuriale. Il monte une société de construction bâtiment qui a pour mission d’assister
les grandes entreprises en BTP dans leurs chantiers.

SODA, amie à OMAR, passionnée de la Géotechnique et très engagée d’un point de vue
humanitaire, rêve depuis longtemps de lancer sa propre entreprise en BTP. Elle se lance alors
dans l’aventure avec un concept très apprécié actuellement: elle créé une entreprise privé dont
la mission est de développer les métiers liés à la Technologie, à la Géotechnique (mesures et
essais) et l'utilisation des matériaux de construction pour le bâtiment, les travaux publics, et
l'industrie avec aussi pour mission d’aider des enfants défavorises. Le concept: 3% du chiffre
d’affaire annuelle aux enfants défavorises.

Nous avons deux jeunes entrepreneurs qui se lancent dans l’aventure. Ils possèdent tous les
deux le statut et sont tous les deux à leur compte, mais voilà, il y a une grande différence.

Avoir le statut d’entrepreneur et avoir l’esprit entrepreneur sont deux choses différentes.
Avec un statut entrepreneur ont peut très bien faire des prestations pour des clients, c’est-à-
dire être «freelancer». Le «freelancer» gagne sa vie en faisant des prestations payées pour des
clients, en étant payées à l’heure, au jour ou par projet, c’est exactement ce que fait OMAR.
OMAR pense en terme de «obtenir plus de clients pour avoir plus de travail et donc plus de
profits.» Un peu comme les agences…

Hors les entrepreneurs créatifs ne sont pas des freelancers. Les entrepreneurs créatifs pensent
en termes d’opportunités, de génération de résultats et de profits. Cela les pousses à créer des
systèmes et des business models qui génèrent du sens, de la valeur et du temps pour leurs
prochaines idées. C’est ce que fait SODA. SODA crée son image, sa marque, donne du sens à
ses actions et encourage les profits pour une bonne cause.

SODA vend du sens et des produits, OMAR vend son temps et ses compétences.

Quelques mois après, les affaires vont de bon train pour nos deux entrepreneurs. OMAR a
trouvé de très bons clients pour lesquels il obtient des contrats à long terme et SODA fait son
entreprise et gagne des marchés publics.

Tous les deux font preuve de créativité, OMAR a le don de résoudre les problèmes de ses
grandes entreprises en BTP en leur fournissant une assistance hors paire. SODA organise des
compagnes marketing innovantes, trouve des ambassadeurs et commence à faire connaitre son
entreprise grâce à un plan marketing très efficace. Les deux sont créatifs, les deux sont
entrepreneurs, mais seule SODA est réellement ce qu’on peut appeler une ‘entrepreneure
créative’.

Soda possède un très grand sens de la réflexion créative, elle suit ses idées et les mets en
place. Tout le monde l’aime pour une raison: elle traite tous ceux avec qui elle travaille,
comme de vrais collaborateurs et comme des alliés. Sa créativité n’est pas seulement limitée à
la sphère artistique, sa vie entrepreneuriale lui permet d’ouvrir de nouvelles opportunités et
transformer ses rêves en réalité.

Les entrepreneurs créatifs créent, en plus de leur offre, une valeur intangible, comme leur
marque, leur réputation, leurs réseaux et leur façon de penser. Ils savent projet une image et

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créer leur marque personnelle. Ils utilisent habilement les propriétés intellectuelles, les
copyrights, les Trade-marks et licences pour exploiter au maximum le potentiel de leurs idées.

SODA aurait très bien pu faire comme OMAR, elle aurait pu travailler pour de grandes
marques, mais elle n’aurait pas suivi ses rêves, ni sa vision.

Pour moi, un vrai entrepreneur créatif est quelqu’un qui suit sa vision et qui créer une offre à
laquelle il donne du sens, de la valeur. L’entrepreneur créatif doit savoir associer trois
compétences:

Créativité: générer des nouvelles idées, les évaluer efficacement et les mettre en œuvre sous
forme de produit ou service.
Collaboration: connecter et travailler avec des partenaires, clients et autres acteurs de son
réseaux.
Entrepreneuriat: identifier les opportunités du marché et utiliser des compétences en
business pour transformer des idées en produits puis en profits.

Questions

Vous considérez-vous comme un entrepreneur créatif ? Pourquoi ?


Comment les trois compétences ont-elles contribué à votre succès ?
Laquelle de ces compétences devez-vous développer ?

 La rigueur : Il doit également être rigoureux pouvoir organiser et gérer son équipe.
 L’humilité : Il doit avoir le recul nécessaire et être capable de se mettre en question
 Confiance en soi : Etant le garant de l’image de l’entreprise, il doit afficher une
assurance et être le premier à croire au succès de son entreprise
 Le Leadership : Il doit être un bon leader, avoir une force de persuasion et faire
adhérer son entourage à ses idées.

Il n’y a pas qu’un seul type de personne qui peut devenir entrepreneur. Plusieurs croient à tort,
qu’il faut posséder certaines caractéristiques pour devenir entrepreneur et surtout que les
entrepreneurs sont différents des non-entrepreneurs. Je suis de plus en plus convaincu qu’il est
extrêmement difficile de juger, qui l’est et qui ne l’est pas.

Que vous soyez très flamboyant, créatif ou routinier, l’entrepreneuriat peut quand même
coller à la peau. Il y a quelque part une idée d’entreprise qui entrera parfaitement dans vos
cordes. Il suffit de se mettre en action pour la trouver. Bien sûr, nous n’avons pas tous le
talent et la chance de devenir un Bara Tall PDG de Jean Lefèvre ou un Cheikh Amar PDG
TSE, nous pouvons tous apprendre à penser comme des entrepreneurs.

La réussite en entrepreneuriat, est d’abord et avant tout une question de relations humaines.
Sans dénaturer les aspects plus techniques des affaires, comme la segmentation de marché ou
la réalisation de montages financiers complexes, c’est votre capacité d’interagir avec les
autres qui fait la différence. C’est pour cela qu’il y a des millions d’entrepreneurs dans le
monde entier, qui sont illettrés ou qui n’ont pas la chance d’avoir accès à l’éducation comme
nous.

Il n’y a pas donc pas un seul type de personne qui peut devenir un entrepreneur. Il y a autant
de types d’entrepreneurs qu’il y a d’humains sur terre.
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III. Quelles sont les différentes formes d’entrepreneuriat ?
La création ex nihilo: Ex nihilo est une expression latine signifiant« à partir de rien ».
Autrement dit une création pure. Créer une entreprise quand rien n’existe n’est pas une
situation facile, d’autant plus qu’il faudra faire face aux barrières à l’entrée sur le marché et
patienter avant de pouvoir arriver à implanter son produit, acquérir des consommateurs, mais
aussi convaincre les et les éventuels partenaires du projet (chercheurs, investisseurs,
collaborateurs). Par conséquence, le degré d’innovation nécessaire est plus élevé et il en est de
même pour la prise de risques. Le business plan de ce type de création doit également être en
béton et être étoffée de plusieurs études prédictives surtout sur le plan financier pour que le
projet soit viable.

La reprise d’entreprise: La reprise d’entreprise ou d’activité présente une différence de taille


avec la création d’entreprise. L’organisation existe, elle n’a pas à être créée. Si elle existe, il
est alors possible de s’appuyer sur des données qui la décrivent dans son présent, son histoire,
sa structure et son fonctionnement. Dans ces conditions, l’incertitude est généralement
moindre et les niveaux de risque beaucoup plus faibles. Comme pour la création d’entreprise,
la reprise peut être réalisée par un individu pour son propre compte ou par une entreprise
existante. Au moins deux cas de reprise d’entreprise peuvent être examinés :

 La reprise d’entreprise ou d’activité en bonne santé :

Repérer une entreprise mise en vente alors que son activité bat son plein reviendrait à tomber
sur une mine d’or, autant dire que c’est une situation très rare, mais probable.  C’est le
scénario idéal pour un entrepreneur disposant des fonds nécessaires pour reprendre une telle
affaire. Par ailleurs il va de soi que ce soit pour le cas d’une création ex nihilo ou d’une
reprise, il serait préférable d’avoir déjà bénéficié au préalable d’une expérience probante dans
le management. Il est également indispensable de maîtriser la filière d’activité de l’entreprise
à reprendre. Il convient, en effet, de ne pas perdre trop de temps dans l’apprentissage du
métier de chef d’entreprise.

 La reprise d’entreprise ou d’activité en difficulté :

Dans ce cas de figure, il est de rigueur de préciser que lorsque l’entreprise est en situation de
redressement judiciaire, il est indispensable de connaître le cadre légal de reprise de
l’entreprise à reprendre. Il est également conseillé d’avoir des relations avec des acteurs clés
dans ce milieu. Le coût d’achat d’entreprises se retrouvant dans cette situation étant
naturellement beaucoup plus abordable que celles en difficulté, ce qui peut paraître comme un
avantage, en revanche il faut garder à l’esprit qu’elles nécessitent souvent une très forte
recapitalisation financière. Reprendre une entreprise en difficulté nécessite également une
bonne connaissance des situations de crise.

L’intrapreneuriat: Le terme intrapreneuriat apparaît pour la première fois dans un écrit dont
Gifford Pinchot III et Elizabeth Pinchot sont les auteurs. Ce terme désigne la création ou le
développement d’une nouvelle activité au sein d’une même entreprise, mission qui incombe
souvent aux cadres dirigeants de cette dernière. L’intrapreneuriat peut prendre la forme d’une
succursale, ou souvent d’une délocalisation à l’étranger.

Essaimage ou extrapreneuriat: Désignant en son sens premier, un phénomène observé au


sein d’une ruche d’abeille, quand une partie d’abeilles quittent la ruche avec une reine pour
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former une nouvelle colonie, le terme essaimage a été étendu dans le monde des entreprises.
L’essaimage est utilisé pour désigner un accompagne de départ de ses salariés par une
entreprise en les aidant à créer leurs propres activités. C’est un phénomène observé le plus
souvent au sein d’entreprises dans le mode des nouvelles technologies de l’information. Cette
forme de création d’entreprise génère 10 fois plus de retombées en création d’emplois qu’une
licence concédée à une entreprise existante pour lancer un nouveau produit sur le marché.

L’auto entrepreneuriat: Le statut d’auto entrepreneur est un régime de travailleur


indépendant accessible à tous que ce soit dans le cadre d’une activité principale ou secondaire.
Le principal avantage de ce régime réside dans la simplification de toutes les démarches
administratives à respecter en tant qu’entrepreneur. Au niveau financier, ce régime permet
également de réduire les charges sociales, car à la place de toutes les cotisations sociales, doit
être versée aux organismes compétents un versement unique proportionnel au chiffre
d’affaires.

Entrepreneuriat social: Le principe de base ici est de créer des entreprises dont l’activité
économique a été conçue de manière à créer de la « valeur sociale », à mettre en œuvre des
solutions innovantes à des problèmes sociaux dans les domaines de la création d’emplois, du
développement durable, de l’environnement, de la santé, ou toute activité pouvant bénéficier à
la société.

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Entrepreneuriat public: Les entreprises publiques et les différents établissements des
gouvernements au niveau National, provincial ou local, orientés vers le service aux citoyens,
constituent l’essentiel de l’entrepreneuriat public. Ils contribuent à la création des ressources
collectives nécessaires au développement économique.

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IV. CHOIX DE LA FORME JURIDIQUE D’UN ENTREPRENEUR

1. LES DIFFERRENTS TYPES DE FORME JURIDIQUE


Le Sénégal est, depuis le 18 septembre 1995, membre de l’Organisation pour l’Harmonisation
en Afrique du Droit des Affaires (OHADA) qui regroupe, aujourd'hui, les 14 pays de la Zone
franc CFA, plus les Comores et la Guinée Conakry.
L'OHADA a pour principal objectif, d’harmoniser le droit économique dans les Etats
membres
D’une part, et, d’autre part, de remédier à l'insécurité juridique et judiciaire.
Le statut juridique de l’entreprise détermine, très largement, la vie de celle-ci. Il influence
même la vie des associés.
Il est donc important d’opter pour un statut qui correspond le mieux :
 aux motivations et objectifs des entreprenants ;
 au contexte socio-économique et juridique du pays ;
Les formes juridiques en vigueur au Sénégal sont régies par l’acte uniforme de l’OHADA
relatif au droit des sociétés commerciales et du G.I.E. Il s’agit notamment de :
 l’Entreprise individuelle ;
 le GIE ;
 la Société à Responsabilité Limitée (SARL)
 la Société anonyme (SA)
 la Société en Nom Collectif (SNC)
 la Société en Commandite Simple (SCS)
 la société civile
 la société coopérative
Chaque société a ses propres caractéristiques administratives, fiscales, sociales et financières.

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Le tableau comparatif ci-dessous présente les différents types de société.
Statut Juridique Entreprise Individuelle S.A.R.L S.A. G.I.E

Associés Min. 01 01 01 02
Capital 0 100.000 CFA 10.000.000 CFA 0
minimum minimum à minimum; libération
démarrage libérer du ¼ à la constitution
intégralement à et du solde dans
la constitution les 3 ans
Crédibilité auprès Très Faible Importante Très importante Faible
des tiers
Responsabilité Illimitée (élargie aux Limitée aux Limitée aux apports Illimitée et solidaire
biens personnels de apports (sauf convention
associé contraire avec les
l’entrepreneur)
tiers)
Éligibilité au CI ou OUI OUI OUI OUI
EFE

Commissaires aux Sans Pas obligatoire Sans


comptes obligatoire*

Direction Entrepreneur Gérant (associé Directeur général, ou Président


ou non) nommé Administrateur Général
par les associés
Imposition des Contribution Globale Impôt sur les Impôt sur les sociétés Contribution Globale
Unique jusqu’à 50 sociétés (IS) Unique jusqu’à 50
bénéfices millions de CA pour les 30% du bénéfice net millions de CA pour
services et les 30% du les services et les
commerces de bénéfice net commerces de
marchandises marchandises (ou IS

IS sur option sur option)


L’impôt 0 0,5% du chiffre 0,5% du chiffre 0
minimum IMF : C’est le minimum d’affaires avec d’affaires avec un
dû si le résultat est un minimum de 500 000
forfaitaire minimum de et un maximum
déficitaire 500 000 et un
maximum de 5 000 000

de 5 000 000

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TABLEAU AVANTAGES - INCONVENIENTS

Statut Juridique Avantages Inconvénients

· Aucun capital minimum exigé pour le · Responsabilité illimitée de l’entrepreneur.


démarrage En cas de faillite, le patrimoine de
Entreprise Individuelle · Formalités de constitution rapides et l’entrepreneur est engagé
simplifiées · Faible crédibilité vis-à-vis des partenaires :
· Coût de constitution assez faible banques, fournisseurs, clients…

· Régime fiscal forfaitaire, incitatif et · Accès difficile au crédit


très souple.
· Capital minimum exigé pas trop · Le capital minimum exigé bloque certaines
important 100.000 FCFA initiatives
S.A.R.L · Responsabilité limitée : les associés ne · Obligation de passer par un notaire pour les
sont responsables qu’à concurrence de actes constitutifs (statuts, déclaration de
leurs apports ; conformité...)
· Les associés ont la possibilité
d’assurer un contrôle étroit de l’accès de · Les associés peuvent céder librement leurs
nouveaux associés au capital de la parts sociales.
société
· La société pourra continuer d’exister
en cas de décès de l’un des associés ou
du gérant (si le contraire n’est pas
stipulé dans les statuts
· Très crédible auprès des tiers · Le capital social minimum assez élevé
· Grande capacité de mobilisation des · Frais de constitution très élevés
S.A. fonds (la S.A peut faire appel à · Système d’administration très lourde (CA,
l’épargne publique) commissaires aux
· Le risque limité aux apports
· La possibilité de libérer seulement le comptes…) pour les nouvelles sociétés
quart du capital
· La possibilité pour les associés en
principe de librement de céder leurs
actions
· Le GIE peut être créé sans capital de · Le GIE a pour but exclusif de mettre en
départ œuvre, pour une durée déterminée, tous les
G.I.E · Les formalités de constitution assez moyens propres à faciliter ou à développer
souples l’activité économique de ses membres, à
· Flexibilité dans l’organisation et le améliorer ou accroître les résultats de cette
fonctionnement activité
· Faible crédibilité vis-à-vis des tiers, surtout
· Régime fiscal forfaitaire, incitatif et des banques
très souple · Les membres du GIE sont solidairement
responsables des dettes du GIE

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2. LES FORMALITES DE CONSTITUTION AU SENEGAL
A. Les formalités obligatoires
Les formalités obligatoires pour la constitution d’une entreprise au Sénégal sont au nombre de 8 :
 une déclaration sur l’honneur, disponible à l’APIX, renseignée et signée par le gérant
ou un extrait de casier judiciaire ;
 l’établissement des actes notariés (pour les sociétés) ;
 la constitution du Capital auprès du Notaire ou à la Banque (pour les sociétés)
 l’enregistrement des statuts (pour les sociétés et les GIE) ;
 l’immatriculation au Registre de Commerce et du Crédit Mobilier (RCCM) ;
 l’immatriculation au NINEA ;
 la Déclaration d’Etablissement ;
 la Publication au journal d’annonce légale (pour les sociétés).

NB : Tout demandeur à l’immatriculation au registre de commerce est tenu de produire un


casier judiciaire de moins de trois (3) mois et celui du pays d’origine pour les étrangers, dans
un délai de 75 jours, à compter de l’immatriculation au RCCM, conformément aux dispositions
de l’article 45 de l’Acte Uniforme OHADA modifié, portant sur le Droit Commercial Général,
adoptée le 15 décembre 2010 à Lomé.

Hormis l’obtention du casier judiciaire, l’établissement des actes notariés et la


constitution du capital, toutes les autres formalités de création de société peuvent être
effectuées en 24 H au niveau du Bureau d’appui à la Création d’Entreprise (BCE) de
l’APIX.

B. L’entreprise individuelle
Les pièces à fournir sont :

· Deux copies d’une pièce d’identification nationale (carte d’identité nationale, passeport,permis de
conduire)
 Deux copies du passeport pour les étrangers
 Une déclaration sur l’honneur, disponible à l’APIX, renseignée et signée par le requérant ou
Un extrait du casier judiciaire datant de moins de 3 mois
 Un extrait du casier judiciaire du pays d’origine datant de moins de 3 mois (pour les
Étrangers)
 Un certificat de résidence (délivré par la police ou la mairie)
 Une copie du certificat de mariage (le cas échéant)
 Deux timbres fiscaux de 2000 FCFA (pour le RC et le NINEA)

Les frais de constitution sont de :

 10.000 FCFA de frais de greffe pour les entreprises individuelles sans nom
commercial ;
 20 000 FCFA pours les entreprises individuelles avec nom commercial dont
 10 000 FCFA pour l’enregistrement du nom commercial auprès de l’Organisation
Africaine de la Propriété Intellectuelle (OAPI) ;
 10 000 F CFA pour les frais de greffe.
C. La SARL & la SA
La procédure pour la constitution des sociétés de capitaux se divise en deux étapes :

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 L’établissement des statuts chez le notaire et le dépôt du capital (en 24h). Les statuts
doivent être signés par tous les associés fondateurs ou leurs mandataires justifiants
d’un pouvoir y afférant.
 enregistrements des actes constitutifs et immatriculation de la société au BCE de
l’APIX.
Les annonces légales relatives aux constitutions et aux modifications de sociétés sont faites en
ligne, sur le site du Bureau d’appui à la création de société ou par le notaire dans un journal
habilité.
Les pièces à fournir pour la constitution d’une SARL ou d’une SA sont :
 une déclaration sur l’honneur, disponible auprès du notaire, renseignée et signée par le
Gérant ou son casier judiciaire datant de moins de 3 mois;
 le casier du pays d’origine (pour les étrangers) de moins de 3 mois ;
 la photocopie de la carte d’identité des associés ;
Les statuts, le procès verbal de constitution et la déclaration de conformité sont établis par le
notaire.
Il faut noter que l’évaluation des apports en nature pour les SARL et les SA doit être faite par
un commissaire aux apports choisi sur la liste des commissaires aux comptes. Pour la SA, le
recours au commissaire aux comptes pour l’évaluation des apports en nature est obligatoire
quelle que soit leur valeur. Pour la SARL seuls les apports d’une valeur supérieure à cinq
millions de francs doivent obligatoirement faire l’objet d’une évaluation par un commissaire
aux apports
Le Capital doit, obligatoirement, être déposé chez le notaire ou dans un compte bancaire,
«compte de société en formation ». Le compte est débloqué immédiatement après
l’immatriculation de la société au RCCM.
Les frais de constitution sont essentiellement composés :
 Des droits d’enregistrement :
 25 000 FCFA si c’est un capital compris entre 100.000 et 10 000 000 ;
 1% du Capital si celui-ci est supérieur à 10 000 000 ;
NB : En cas d’apport immobilier, il y a une surtaxe de 3% de la valeur de l’apport pour les
droits d’enregistrement.
 des frais de notaire :
· pour les SARL dont le capital est compris entre 100 000 et 500 000 FCFA,
les frais sont de 20 000 FCFA, et d’environ 400 000 FCFA pour celles dont
le capital est supérieur à 500 000 FCFA
· pour les SA, 700 000 FCFA approximativement pour un capital de dix (10)
millions
D. LE GIE
La création du GIE peut, à l’instar de l’entreprise individuelle, se faire au niveau du Bureau
d’appuià la Création d’Entreprise (BCE).
Les pièces à fournir pour la constitution d’un GIE sont :
· Trois imprimés recto verso des statuts, du règlement intérieur et du procès verbal de l’AG
constitutive
· Une copie des cartes d’identité des membres
· Une déclaration sur l’honneur, disponible à l’APIX, renseignée et signée par le Président ou
le casier judicaire du Président datant de moins de trois (3) mois
· Deux copies du passeport (pour les étrangers)
· Un extrait du casier judiciaire de moins de trois (3) mois du pays d’origine du président pour
les étrangers

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· Onze timbres fiscaux de 2000 FCFA : les 9 sont à apposer sur chaque feuillet des statuts, du
règlement intérieur et du PV pour l’enregistrement, et les 2 restants sur le RC et le NINEA
Les coûts de constitution sont composés :
· des droits d’enregistrement d’un montant 35 000 FCFA
· des frais de constitution de 30 000 FCFA dont :
· 20 000 pour le frais de protection du nom commercial à l’OAPI ;
· 10 000 pour les frais de Greffe.
NB : Il existe d’autres types de société, moins connues, mais prévues par l‘acte uniforme sur
les sociétés commerciales et les GIE de l’OHADA et par le Code des Obligations Civiles et
Commerciales (COCC) du Sénégal. Il s’agit de :
· La Société en Nom Collectif (SNC) est une société dans laquelle les associés ont une
responsabilité indéfinie et solidaire. Les associés, contrairement aux associés des sociétés de
capitaux, ont la qualité de commerçant. Le niveau de risque très élevé explique que ce type de
société et quasiment inexistant.
· La Société en Commandite Simple (SCS) est une nouvelle forme de société prévue par
l’AUSCG. Dans une SCS, cohabitent deux catégories d’associés : les « associés
commandités» indéfiniment et solidairement responsables des dettes sociales, les «associés
commanditaires » responsables de la dette sociale dans les limites de leurs apports.
· La Société Civile Professionnelle (SCP) : ce type de société est prévu par le COCC
· La Société Civile ;

· La Société Coopérative.

Conclusion
En définitive, l’entrepreneuriat est un phénomène assez vaste se présentant sous diverses
formes. Chaque forme de l’entrepreneuriat, que ce soit la création en franchise, la création
ex-nihilo ou l’intrapreneuriat regorge d’avantages et d’inconvénients. Maintenant que tout est
dit, à vous de choisir la forme d’entrepreneuriat qui vous correspond.

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