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En effet, considérer la lumière uniquement une onde électromagnétique ne suffisait pas à expliquer ce
phénomène.
La théorie de la quantification permet d’introduire l’idée que les électrons ne sont pas répartis de manière
aléatoire au sein d’un atome : ils orbitent autour du noyau à des niveaux répartis de façon discrète. À
chaque orbite correspondent un état et un niveau d’énergie quantifié : état fondamental (la plus faible
énergie, orbite la plus proche du noyau) et états excités.
Plus un électron possède de l’énergie, plus il se trouve éloigné du noyau. À partir d’un certain niveau
d’énergie, il quitte l’attraction du noyau.
Pour changer de niveau d’énergie, un électron doit émettre (passer au niveau inférieur) ou absorber
(passer au niveau supérieur) un quantum d’énergie.
Le quantum d’énergie que peut absorber un électron est exactement le même que celui qu’il est
capable d’émettre, comme le prouve la similitude existante entre le spectre d’émission et le spectre
d’absorption d’un atome
Le quantum d’énergie E transportée par une onde lumineuse de fréquence ν et de longueur d’onde λ
est donné par la relation suivante :
hc
E = h×ν avec : ν = c / λ alors E =
avec :
E : énergie en J
h : constante de Planck soit 6,63.10-34 J.s
ν : fréquence en Hz
c : célérité de la lumière dans le vide soit 3,00.108 m/s
λ : longueur d’onde en m
L’énergie d’un photon a une valeur très faible en joule (J). Pour mieux les comparer, il est souvent
commode de changer d’échelle pour avoir des valeurs sans puissance de dix négatives.
Ainsi, on a :
1 eV = 1,60.10-19 J
Exemples :
L’atome absorbe un photon qu’il reçoit (spectre d’absorption) et passe à un niveau d’énergie
supérieur. Pour être absorbé, ce photon doit avoir une énergie égale à la différence entre deux
niveaux d’énergie.
L’atome émet de la lumière (un photon) lorsqu’un électron passe d’un état excité à un état moins
excité (spectre d’émission). La lumière émise (le photon émis) aura alors pour énergie la différence
entre les deux niveaux d’énergie.
Grâce à ce modèle, Bohr expliqua la présence des raies dans les spectres d’absorption et d’émission
des atomes. Ces raies d’absorption ou d’émission correspondent, respectivement, à une énergie
absorbée ou émise par un élément chimique. En effet, chaque élément chimique a son propre spectre
de raies d’émission et d’absorption. Les longueurs d’onde de ses raies d’absorption sont égales à celles
de son spectre d’émission.
Expériences :
2- Quand un isolant devient un conducteur :
Après avoir évoqué les rudiments de la physique quantique, nous allons en voir une application directe :
les semi-conducteurs.
Pour cela, nous allons nous intéresser à la structure microscopique des matériaux, pour mieux comprendre
ce qui les rend conducteurs ou isolants.
Un matériau semi-conducteur est un matériau isolant qui nécessite un apport d’énergie extérieur pour
devenir un conducteur. Cette propriété est au cœur du principe de fonctionnement des capteurs
photovoltaïques pour lesquels l’apport d’énergie est assuré par la lumière du Soleil.
Le spectre d’absorption d’un matériau semi-conducteur lui est propre, c.à.d. qu’il n’absorbe que certaines
longueurs d’onde.
Dans un solide, il y a beaucoup d’atomes. Les électrons vont donc subir l’influence de multiples noyaux et
vont se réarranger. À cause des interactions qu’ils subissent, leur énergie ne prendra plus des valeurs
discrètes bien définies, mais pourra prendre des valeurs contenues dans des intervalles continus. Chacun
de ces intervalles continus étant séparé des autres par un intervalle « interdit ».
Dans un solide, on ne parle plus de niveau d’énergie, mais de bandes d’énergie et de bandes
interdites.
Exemple : un flot de voitures sur une avenue, régulé par des feux tricolores : vous verrez alors des
intervalles continus de voitures, avec des intervalles vides.
Dans un cristal, le nombre N d’atomes proches est considéré comme infini, de sorte que les N niveaux
sont infiniment proches. Ils forment des bandes dites permises, car les électrons du cristal ne peuvent être
que dans ces bandes. Les deux dernières bandes, c'est-à-dire les plus énergétiques, sont :
• La bande de valence est la dernière bande complètement remplie, elle est formée par les électrons qui
assurent les liaisons atomiques
• La bande de conduction est la bande suivant immédiatement celle de valence. Elle est vide ou
partiellement remplie.
Dans les semi-conducteurs et les isolants, ces deux bandes sont séparées par une bande dite interdite ou
« gap ». De ce gap va dépendre la conductivité du matériau.
→ Pour un conducteur, la bande de conduction est partiellement remplie. D’autre part, il y a
recouvrement entre les bandes de valence et de conduction.
→ Pour un isolant, la bande de conduction est vide, et il existe une bande interdite entre la bande de
valence et la bande de conduction. Sa largeur, nommée gap, est de l’ordre de quelques eV. Exemple :
environ 6 eV pour le diamant. Cet écart est trop fort pour que les électrons de valence puissent
spontanément passer sur la bande de conduction.
→ Il existe une troisième possibilité : les semi-conducteurs, caractérisés par un gap de l’ordre de l’eV
ou inférieur. Exemple : 1,12 eV pour le silicium, 0,67 eV pour le germanium. L’agitation thermique fait
que quelques électrons de valence peuvent passer sur la bande de conduction : un semi-conducteur est
donc capable de conduire l’électricité, mais très faiblement. Le vide laissé dans la bande de valence est
nommé trou.
Pour franchir la bande interdite et se retrouver dans la bande de conduction, les électrons peuvent recevoir
de l’énergie par absorption de photons. Pour qu’un semi-conducteur soit utilisé dans les capteurs
photovoltaïques, il faut que le spectre d’absorption du matériau, limité par l’énergie de la bande interdite,
recouvre la plus grande partie possible du spectre solaire : ainsi les photons provenant du Soleil ont
l’énergie nécessaire pour rendre le matériau conducteur.
Exemple : les cellules photovoltaiiques utilisent ce principe pour transformer la lumière solaire en
électricité.
Si ces atomes ont moins d’électrons sur leur couche de valence que ceux du semi-conducteur,
il apparaît des états discrets vides juste au dessus de la bande de valence. Via l’agitation thermique,
des électrons de valence peuvent gagner ces états vides. Dans la bande de valence, cela forme
des trous (absence d’électron). On parle de dopage de type P (positif). Exemple : atomes de bore
(3 e-) dans semi-conducteur au silicium (4 e-).
C’est en associant des semi-conducteurs dopés différemment que l’on peut obtenir les propriétés que l’on
souhaite.
Ainsi quand deux couches P et N sont mises en contact (jonction PN), les électrons en excès de la couche
N vont être naturellement diffusés vers la couche P, déficitaire en électrons, et crée un champ électrique.
C’est à cette condition que l’effet photoélectrique permet d’obtenir un courant utilisable. Et c’est donc ce
type de jonction qui est à la base des cellules photovoltaïques.
La puissance maximale notée Pm ou WP, est la valeur maximale de la puissance électrique fournie.
Avec les mêmes valeurs que précédemment, il est possible de tracer la courbe représentant la puissance
en fonction de la tension :
On observe que cette courbe passe par un maximum de puissance (Pm) pour une valeur de tension Um.
Sur la caractéristique précédente, il est alors possible de déterminer la valeur de l’intensité
correspondante : Im. On en déduit aussi la résistance qui permet de maximiser la puissance électrique avec
la relation Um = Rm× Im donc Rm = Um / Im.
Le fonctionnement d’une cellule photovoltaïque dépend de plusieurs paramètres :
La température :
On constate que plus la température est élevée, plus la valeur de la tension à partir de laquelle l’intensité
chute est faible.
Plus la température de la cellule augmente, plus la tension à vide de celle-ci diminue. La
puissance de la cellule étant égale au produit du courant et de la tension, la même règle s’applique
sur la puissance : plus la température de la cellule augmente, plus la puissance de celle-ci diminue.
L’éclairement énergétique noté E, est exprimé en watt par mètre carré (W.m-2).
On constate que plus l’éclairement énergétique est important, plus l’intensité du courant produit est
importante pour une même valeur de tension.
Une cellule photovoltaïque est d’autant plus efficace que l’éclairement qu’elle reçoit est
important.