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Libre de Bruxelles et de la Chambre de Commerce de Bruxelles

Audit, Contrôle, Expertise


Notes servant de support au cours

Année 2019-2020 André de Wasseige

© copyright et tous droits réservés


0
Audit, Contrôle interne, Contrôle externe, Expertise et Evaluation
Introduction

Le cours comporte 3 parties :


I. Contrôle Interne et Externe
II. Missions des experts comptables et des reviseurs
III. Evaluation des entreprises

I. Contrôle Interne et Externe


PLAN
INTRODUCTION

A. CI - Liste des éléments clés


1. La définition du CI
2. Les 8 objectifs et préoccupation du CI
3. Comment expliquer les liens entre CI et audit interne
-

6. Le style et les objectifs du management aura-t-il un impact sur le CI ?


7. Citez quelques catégories de risques

9. Quelles sont les limites du CI


10. « Management override » et CI
11. Collusion et CI
12. Assurance raisonnable et CI
13. Ratio coûts/bénéfices et CI
14. Les rôles et responsabilités respectifs des employés, des cadres, du comité de direction, du comité

15. Les rôles et responsabili -à-vis du CI


16. Lien entre « audit risk » et contrôle interne

19. A quoi sert un « contrôle interne clé » au sein du département comptable

21. A quoi sert une check-list de contrôle interne

B. CE
1. Définition du CE

2. Prise de conn

4. Exécution des contrôles substantifs


5. Travaux de fin de mission.

CH.3 : MISE EN OEUVRE

2. Les techniques de description des cycles


3. Les techniques de confirmation directe ou circularisations
4. Les dossiers et feuilles de travail
5. Test sur le fonctionnement des contrôles
6. Techniques de validation des comptes.
7. Fraude

CH. 4

1
Introduction
fil rouge le « Résumé du guide pour l'Utilisation des Normes Internationales d'Audit
dans l'Audit des PME » qui comprend quatre parties pales (ISA).
Le tableau suivant résume le contenu de chacune des parties du guide:

CONCEPT DE BASE EVALUATION DES REPONSES AUX REPORTING


EN AUDIT
Approche par les Plan Evaluation des
risques détaillé éléments probants
obtenus
Contrôle interne Procédures d'évaluation des Tests de Communication avec le
risques contrôle
Assertion des états Procédures relatives à Tests de Rapport d'audit et
financiers l'acceptation ou la substance modifications au rapport
continuation de la mission d 'audit
Accomplissement
autres procédures
Seuil de signification Etendue des tests
Concertation avec les Documentation
membres de l'équipe
affectée à la mission
Prise en compte du risque Déclaration de
direction
Prise en considération des
risques de fraude
Identification des risques
significatifs
Compréhension du
contrôle interne
Evaluation de la conception
et de la mise en place du
contrôle interne
Evaluation du risque

http://www.ifac.org/system/files/downloads/RAcsumAc_du_guide_d_audit_IFAC.pdf
A- OBJECTIF
Donner aux étudiants les concepts fondamentaux, les techniques et les outils les plus efficaces en audit

Accountants (IFAC).

B. CONTENU

gérer quotidiennement. Les concepts fondamentaux de cette discipline très technique seront exposés dans

et matérialité.

objectifs en allant du général au particulier. Cette démarche sera déclinée dans ses phases principales :
prise de connaissance et orientation de la mission, évaluation du contrôle interne et élaboration de la

les outils permettant de mettre en oeuvre chaque phase (chapitre 3).

2
1- DEFINITION GENERALE
Audit vient du latin "audire" qui signifie "écouter" ; le verbe anglais "to audit" est traduit par "vérifier,
surveiller, inspecter". Les organisations économiques ont toujours été contraintes à se faire contrôler.

manière dont est exercée une activité, et sur les informations élaborées par les responsables, par rapport à

ensui

Des informations analytiques ou synthétiques ;


Des informations historiques ou prévisionnelles ;

Des informations quantitatives, qualitatives ou techniques etc.

peut être complétée par la formulation de recommandations.

d) La référence à des critères de qualité

La régularité, qui est la conformité à des règles, procédures et principes qui peuvent être internes ou
). Ex règles comptables,
droit fiscal, droit social, etc.
La sincérité
des règles et procédures.
efficacité -mêmes susceptibles de se combiner avec
les critères de régularité et de sincérité. Ils sont généralement décomposés en trois (03) éléments (parfois
désignés sous l
Economie oeuvre dans un projet ;
Efficacité : mesure dans laquelle les buts visés ou les effets recherchés ont été atteints ;
Efficience

rmation

3
Voilà une matrice reprenant les différents termes utilisés :

Audit Audit Audit Contrôle Comptabilité


opérationnel externe interne de gestion
EXT/INT EXTERNE INTERNE INTERNE INTERNE
Position Consultant Reviseur Contrôleur Interne Controller Comptable

Position Contrôleur Auditeur groupe Expert-


interne, Auditeur Comptable
groupe
Opérationnel Financier Financier Compta Compta
analytique générale
Compta
analytique
Bilan BNB Budget vs Bilan BNB
Actuel
ABC
Procédures Procédures Procédures Procédures
Objectifs Acheter, Certifier Garantir efficience Prévoir, Piloter, Comptabiliser,
Produire et et sécurité Analyser Vérifier
Vendre dans le
respect
Budget/objectif/
qualité/sécurité
Moyens Dispositif de CI Revues Analyse du CI Contrôle des
annuelles résultats
Produit fini Résultats Rapport de Recommandations, Reporting Bilan, Compte
certification de résultat
Actions de Optimisation des Certification Vérification Maximisation i
CI ressources, pertinence et des résultats
protection contre réalité du dispositif
les risques mis en oeuvre

et du contrôleur et du contrôlé :
Par exemple, si vous connaissez les méthodes, techniques des contrôleurs externes/internes, vous pouvez
anticiper, préparer les questions et aussi appliquer les mêmes techniques

2-
a) Définitions institutionnelles
Selon les publications des diverses organisations professionnelles, on peut retenir :
-Comptables (OEC) examen auquel
opinion motivée sur la
régularité et la sincérité du bilan du compte de résultat et des informations annexes aux comptes annuels
".
Selon la Compagnie Nationale des Commissaires aux Comptes (CNCC) : un audit consiste à examiner,
par sondages les éléments probants justifiant les données contenues dans les comptes. Il consiste
également à apprécier les principes comptables suivis et les estimations significatives retenues pour
e.
:"

significatifs, conformément à un référentiel comptable défini."

b) Audit financier légal et audit financier contractuel


L'audit financier est l'examen auquel procède un professionnel compétent et indépendant en vue
d'exprimer une opinion motivée sur la fidélité avec laquelle les états financiers d'une entité traduisent sa
situation à la date de clôture et ses résultats pour l'exercice considéré, en tenant compte du droit et des
usages du pays où l'entreprise a son siège

ans deux situations distinctes :

4
Le commissariat aux comptes (parfois dénommé audit financier légal), prescrit par la loi sur les sociétés,
qui est constitué de deux éléments distincts :

dispositions légales et réglementaires (abo

Audit = Révision (France, Belgique), Vérification (Canada)


L'audit est l'examen professionnel d'une information en vue d'exprimer une opinion responsable et
indépendante par référence à un critère de qualité.
Examen professionnel méthode, techniques et outils.
Responsable engagement de l'auditeur de façon personnelle (responsabilité civile, pénale ou
disciplinaire).
Indépendante tant des émetteurs de l'information que de ses récepteurs.
Critère de qualité par exemple : régularité, sincérité,

Principal apport de l'audit : la crédibilité et la sécurité que l'on peut attacher à l'information.
Exemples : audit financier, audit fiscal, audit informatique, audit
juridique, audit qualité, etc.

c) audit financier vs opérationnel


LE SYSTÈME D'INFORMATION AUTOMATISÉ ET LES DOMAINES D'INTERVENTION DES
AUDITEURS

OBJECTIFS DE DIRECTION GÉNÉRALE ASSIGNÉS AU AUDIT AUDIT


SYSTÈME AUTOMATISÉ D'INFORMATION OPERATIONNEL FINANCIER

Oui Non
Assurer la continuité de l'activité de l'entreprise en cas Oui Oui
d'incidents ou de sinistres;
Assurer la fiabilité des informations produites; Oui Oui
Assurer le respect de la réglementation en vigueur; Oui Oui
Optimiser la gestion des ressources logiques et physiques; Oui Non
Assurer une réponse flexible et prompte lorsque l'entreprise Oui Non
doit procéder à des changements d'orientation.

DEFINITION ET BUT DU CONTRÔLE


Le contrôle comptable est l'examen systématique des livres et des documents d'une entité économique (ou
autre) dans le but principal d'en attester les comptes autant du point de vue du respect du Droit comptable
et du Code des sociétés que du point de vue de la technique comptable proprement dite Les références en
matière de « contrôle comptable » : les normes de contrôle de l'I.R.E. ainsi que celles de l'I.E.C.
Remarquons d'emblée qu'il n'appartient pas au contrôleur externe de prendre des décisions de gestion ou
de polémiquer sur le bienfondé des décisions prises.
Légalement, les contrôleurs extérieurs à l'entreprise ne peuvent ni participer à la gestion, ni donner des
ordres de gestion. Leur rôle est plutôt de comparer ce qui est avec ce qui devrait être au sens des lois et
règlements en vigueur.
Par contre, les responsables du contrôle interne pourront, eux, participer à l'élaboration des décisions de
gestion, les suggérer, s'assurer que celles-ci soient bien comprises et bien exécutées.
L'on retrouvera souvent, dans toute entreprise, ces deux formes de contrôle : interne et externe. Le
premier dépendra fortement de la direction de l'entreprise, le second est par nature indépendant.

S VOISINES
a) Audit et expertise comptable
-comptable ayant généralement par ailleurs la qualité de commissaire aux comptes, peut se voir

missi -comptable : présentation, examen (limité) et audit des comptes


annuels. Il doit respecter des règles professionnelles et fournir une attestation à la fin de ses travaux pour
les deux premiers types de missions.
La mission de présentation constitue une simple mise en forme des états financiers. La mission
comporte, en outre, des contrôles généraux de cohérence des comptes établis, la troisième est une

Une entreprise peut avoir un expert-


commissaire aux comptes (qui peut être un autre expert-
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b) Audit et contrôle de gestion
Le contrôle de ge

Les responsabilités des services de contrôle de gestion se définissent comme suit :

-à-
efficacité par rapport aux objectifs ;
Définir des règles, critères de gestion et mesures des performances en utilisant comme outils : les

Le contrôle de gestion ne saurait fonctionner sans un minimum de garantie quant à la qualité des

et la comparaison avec ses réalisations.

c) Audit de gestion
tenu des révélations qui le concluent.

personne o

TYPES DE CONTRÔLE
Aucune entreprise ne peut raisonnablement se passer de contrôle, celui-ci prendra des formes bien
différentes selon la taille et la nature des activités : toute entreprise développera un contrôle interne
propre et sera immanquablement confrontée, tôt ou tard, à une ou plusieurs formes de contrôle externe.

Le mot «contrôle interne» est fort utilisé, fort répandu.


Il y a finalement confusion quant à sa signification exacte et l'on ne distingue plus clairement les notions de

6
Audit Interne Audit externe
L'audit est accompli par une personne de L'audit est accompli par un professionnel. qui
l'entreprise. exerce de manière indépendante.
Il est par nature au service de la direction de L'objectif principal est de répondre aux besoins
l'entreprise. des tiers en ce qui concerne le degré de
confiance que l'on peut accorder aux documents
financiers.
L'examen des opérations et du contrôle interne Le passage en revue des opérations et du
est fait, principalement, pour provoquer des contrôle interne est fait principalement pour
améliorations et conduire à l'application stricte déterminer l'étendue des contrôles et la fiabilité'
des politiques et des procédures instituées dans des documents financiers.
l'entreprise et n'est pas limité aux aspects
financiers.
Le travail est subdivisé en fonction des différents Le travail est principalement réparti en fonction
départements opérationnels selon lesquels est des postes du bilan et du compte d'exploitation.

L'auditeur est directement concerné par la L'auditeur n'est qu'accessoirement concerné par
détection et la prévention des fraudes. la détection et la prévention des fraudes, sauf si
les documents financiers peuvent s'en trouver
affectés de manière importante.
L'auditeur doit être indépendant du trésorier et du L'auditeur doit être indépendant de la direction à
chef comptable. mais il est soumis aux besoins la fois sur le plan des apparences externes, mais
et aux demandes émanant des responsables de également dans son attitude mentale générale.
l'entreprise.
La revue des activités de l'entreprise est L'examen des données qui viennent à l'appui des
permanente. documents financiers est périodique
généralement une fois par an.

Audit Financier Interne


réalisé par un professionnel interne à l'entité
· difficulté d'indépendance utilisation limitée
intérêt de l'audit interne autre que sur le plan financier : sécurité, , fiabilité de l'information en interne, etc.

Aussi les diverses recommandations professionnelles prévoient-elles une coordination entre les travaux
réalisés par les auditeurs internes et ceux des auditeurs externes.

Contrôle interne et audit interne (3)

7
De nombreuses entreprises, notamment les plus grandes, considèrent l'audit interne comme étant un
élément important de l'ensemble de la fonction de direction : les entreprises de taille significative ont
souvent cherché à renforcer leur propre dispositif d
interne. Celui-ci est rattaché à la direction générale afin de conserver son indépendance par rapport aux
autres services
L'audit interne peut être défini comme étant une activité d'appréciation, indépendante des autres activités
au sein d'une entreprise, dont le but est d'examiner et d'évaluer la comptabilité et d'autres contrôles
d'opérations, au service de tous les échelons de la direction. Il s'agit d'un contrôle.qui fonctionne en
mesurant et en évaluant l'efficacité et le caractère approprié des autres contrôles.

Dans une entreprise de grande taille, on trouvera également un département d'audit interne. Celui-ci
sera défini comme un contrôle de nature directoriale qui opère par la mesure et l'appréciation de la qualité
et de l'efficacité des autres contrôles.
L'objectif de l'audit interne est principalement concerné par des tâches d'évaluation, de contrôle de
conformité' et de vérification, ainsi que toute autre mission demandée par la direction; l'objectif premier de
l'audit interne étant de s'assurer que les 7 objectifs du contrôle interne sont bien rencontrés.

Audit Financier Externe


examen pratiqué par un professionnel externe à l'entité sur les comptes de laquelle l'opinion est exprimée.
2 aspects distincts :
1) audit contractuel (ponctuel, exceptionnel)
2) audit légal (prescrit par la loi) = reviseur
que les comptes présentés répondent aux qualifications légales de régularité, de sincérité et d'image fidèle.

Le contrôle interne s'il est important pour la direction, l'est aussi pour un contrôleur externe (réviseur,
vérificateur TVA, contrôle ISOC, etc.).

En effet, un bon contrôle interne signifie également:


=> une confiance renforcée dans les informations et les documents comptables;
=> une possibilité accrue qu'il n'y ait pas de fraudes ou d'erreurs non décelées;
=> des travaux facilités par l'existence d'une organisation générale adéquate.
Le réviseur d'entreprise s'assurera de la fiabilité du contrôle interne. Si le contrôle interne est réellement de
qualité, ceci affectera le degré et l'étendue de ses travaux; càd qu'un nombre moins élevé de contrôles et

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de sondages seront nécessaire pour lui permettre de se forger une opinion quant à l'image fidèle des états
financiers.

L'audit en vue de la certification des états financiers (révision comptable) a le plus souvent un aspect

L'objectif essentiel en est l'expression d'une opinion sur la sincérité et la régularité de l'information
comptable et financière présentée par l'entreprise.

Audit interne et audit externe


Face à ce contrôle externe, on trouve le contrôle interne qui lui, est un contrôle s'exerçant à l'intention
de la direction de l'entreprise sur la manière dont les autres forment leur opinion ou exercent leurs activités.

Les principaux objectifs de la fonction d'audit interne sont, en général, de déterminer dans quelle mesure
ces contrôles sont appropriés et efficaces, et d'en informer la direction; ces contrôles auront pour but
d'assurer:
- la fiabilité des enregistrements et des rapports sur les activités. Ceci peut, comprendre la vérification des
rubriques du bilan et du compte de résultats ainsi que le contrôle du bien-fondé des- soldes et des
transactions par la vérification des pièces justificatives;
- l'existence de garanties contre les pertes, détérioration ou utilisation non autorisée des actifs, tant
corporels qu'incorporels, de l'entreprise;
- la concordance avec les objectifs, la politique, les procédures et la planification de l'entreprise, ainsi
qu'avec la réglementation nationale;
- l'utilisation économique et efficace des ressources. Ceci peut entraîner l'exécution d'investigations afin de
déterminer si les objectifs opérationnels, les buts et procédures mis en place pour le contrôle sont
.convenablement établis et dans quelle mesure les résultats escomptés sont atteints, ainsi que l'examen
de l'établissement des procédures budgétaires.
En servant les objectifs de la direction, l'auditeur interne peut aussi être amené à examiner j'exactitude et
la fiabilité des informations reprises dans les comptes annuels et à faire un rapport sur ses travaux de
contrôle, à l'attention de la direction.
Au cours de son examen, le réviseur externe doit tenir compte des activités d'audit interne. Lorsque de
telles activités comprennent l'examen et l'appréciation du contrôle interne, y compris les contrôles
comptables internes, l'exécution de contrôles détaillés des soldes et des enregistrements et/ou l'examen
des états financiers, le réviseur externe peut se fier dans une certaine mesure à de telles activités, à
condition qu'elles soient exécutées avec l'objectivité, la compétence et la conscience professionnelle
appropriées.
Pour décider si, et dans quelle mesure, il peut se fier aux travaux effectués par l'auditeur interne, le
réviseur externe doit en premier lieu déterminer:
- le degré d'indépendance de l'auditeur interne;
- la compétence de l'auditeur interne et de son personnel et;
- l'étendue de la fonction d'audit interne.

2.1 CONTRÔLE INTERNE


PREALABLE
Le mot «contrôle interne» est fort utilisé, fort répandu.
Il est donc nécessaire de préciser le sens du terme contrôle interne sachant qu'il s'agit d'un élément
central du contrôle en général dans l'entreprise.

C'est l'ensemble des sécurités (des techniques, des procédures) qui permettent de maîtriser l'entreprise.

ISA - Contrôle Interne


L'ISA 315 énonce que l 'auditeur doit acquérir u n e connaissance de l 'entité et de son
environnement, y compris de son contrôle interne, qui soit suffisante pour lui permettre d'identifier et
d'évaluer le risque que les états financiers contiennent des anomalies significatives, que
celles-ci résultent de fraudes ou d'erreurs, et de concevoir et de mettre en oeuv re des procédures
d'audit complémentaires.

Définition
Le Contrôle interne est un processus conçu et appliqué par ceux chargés de la gouvernance, la
direction et les autres personnes opérant dans l 'entité, et destiné à fournir- une assurance
raisonnable quant à l 'atteinte des objectifs de l 'entité au regard de la fiabilité des rapports
financiers, efficacité et efficience des opérations et conformité avec la réglementation en vigueur.

9
Retenons à ce stade les objectifs suivants
=> assurer la protection et la sauvegarde du patrimoine ;
=> assurer la qualité de l'information notamment l'information financière ;
=> assurer la compréhension, l'application et le suivi des instructions de la direction ;
=> assurer une politique efficace d'embauche et de formation au niveau du personnel ;
Le contrôle interne est souvent désigné comme étant un autocontrôle de la part des entreprises.
Une autre question est de savoir sous quelles formes il peut se présenter dans l'entreprise?

Le premier maillon du contrôle interne est incontestablement représenté par les dirigeants de
l'entreprise, c'est le contrôle hiérarchique au travers duquel l'entreprise doit déjà pouvoir fonctionner.

Le deuxième représentant du C.I. dans l'entreprise n'est autre que le service comptable. La mission
même de ce service le conduit à exercer un contrôle de fait sur les autres services.
Les services du contrôle de gestion et du contrôle budgétaire sont, eux aussi, amenés de par leur fonction
à exercer un contrôle sur les autres services :
ent et portent un jugement sur les actes de gestion les choix faits par rapport aux choix
possibles ;

Ces services sont des outils efficaces tant du point de vue du contrôle que de la gestion de l'entreprise.
Par ailleurs, au sein des « groupes », les entreprises appelées « filiales» subissent un autre type de
contrôle, celui de leur maison mère.
Les filiales seront souvent soumises à des procédures extrêmement fouillées de contrôle budgétaire, de
respect des règles de consolidation et de définition stricte d'objectifs à atteindre.
Notons enfin que certaines grandes entreprises créent un service de contrôle interne, souvent appelé audit
interne.
Ce service aura à sa disposition le personnel compétent nécessaire (auditeurs) et sera pourvu de toute la
maintenance logistique utile.
Ce service dépend directement de la direction générale, il fait rapport à celle-ci régulièrement.
Il supervise l'ensemble des autres services; les procédures sont-elles correctement appliquées, est-il
possible de les améliorer, les objectifs préétablis sont-ils atteints, ...
Un contrôle interne performant (fiable) facilitera bien entendu tout contrôle externe quel qu'il soit.

(1) Définition
Le contrôle interne sera donc l'ensemble des méthodes et mesures adoptées par les organes de direction
ou d'exécution d'une entreprise, dans le but de s'assurer que :
- les affaires se déroulent selon les procédures édictées par lé management;
- des procédures adéquates sont mises en place pour éviter les conflits d'intérêts ou conflits sociaux;
- les fraudes et les erreurs sont prévenues et détectées;
- les enregistrements comptables sont complets et corrects;
- les informations financières sont fiables et préparées dans les délais fixés;
- les actifs de l'entreprise sont sauvegardés et protégés;
-les performances de l'entreprise et du personnel sont améliorées.
Autrement dit :
d'Administration, les dirigeants et
le personnel d'une organisation, destiné à fournir une assurance raisonnable quant à la réalisation
des objectifs suivants:

Principes du contrôle interne


Le contrôle interne repose sur un certain nombre de règles de conduite ou de préceptes dont le respect lui
confèrera une qualité satisfaisante.

1. Le principe d'organisation et séparation de fonctions


Pour que le contrôle interne soit satisfaisant, il est nécessaire que l'entreprise possède certaines
caractéristiques. L'organisation doit être préalable, adaptée et adaptable, vérifiable et formalisée.
Notons par la suite qu'elle doit comporter une séparation convenable des fonctions.
L'organisation doit être établie sous la responsabilité du chef de l'entreprise. Cette responsabilité consiste à
fixer les objectifs, définir les responsabilités des hommes (organigramme), déterminer le choix et l'étendue
des moyens à mettre en oeuvre. La règle de séparation des fonctions a pour objectif d'éviter que dans

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l'exercice d'une activité de l'entreprise, un même agent cumule :

GESTION les fonctions de décisions (ou opérationnelles) ;


CONSERVATION les fonctions de détention matérielle des valeurs et des biens ;
ENREGISTREMENT les fonctions d'enregistrement (saisie et traitement de l'information) ;
CONTROLE la Fonction de contrôle

Il est clair qu'un tel cumul favorise les erreurs, les négligences, les fraudes et leur dissimulation

2. Le principe d'indépendance
Ce principe implique que les objectifs du contrôle interne sont à atteindre indépendamment des méthodes,

pas certains contrôles intermédiaires.

3. Le principe d'information et Qualité du personnel

et la vérifiabilité.
Tout système de contrôle interne est, sans personnel de qualité, voué à l'échec. La qualité du personnel
comprend la compétence et l'honnêteté ; cependant la fragilité du facteur humain rend toujours
nécessaires des bonnes procédures du contrôle interne.

4 Le principe de permanence
La mise en place de l'organisation de l'entreprise et de son système de régulation (contrôle interne)
suppose une certaine pérennité de ses systèmes. Il est évident que cette pérennité repose nécessairement
sur celle de l'exploitation.

5 Le principe d'universalité
Ce principe signifie que le contrôle interne s'applique à toutes les personnes dans l'entreprise en
tout temps et en tout lieu. Autrement dit personne n'est exclu du contrôle par quelle considérations que
ce soient : il n'y a ni privilège ni domaines réservés, ni établissement mis en dehors du contrôle interne

6 Le principe d'harmonie
On entend par ce principe
son environnement contrôle interne soit bien

En particulier, dans une petite entreprise, le contrôle interne connaît des limites inhérentes à la dimension,
éparation des fonctions.
Mais, il ne faut pas ignorer que cette lacune se trouve en partie compensée dans la connaissance des

interne.

7 Le principe d'intégration et d'autocontrôle

Les recoupements permettent

dividuels).
Les contrôles réciproques

total des relevés de chèques reçus et total des bordereaux de remises en banque).
Les moyens techniques

fraudes (traitements automatiques informatises, clés de contrôle).

http://www.kammouriaudit.com/principes-de-base-controle-interne/

Une activité organisée peut être découpée (modélisée) de différentes manières. L


recense quatre modes de découpage :
Le découpage comptable
Le découpage fonctionnel
Le découpage transversal
Le découpage matrice

11
2-1 le découpage comptable
A travers Le découpage comptable (ou modulaire), J'auditeur cherche à suivre les flux d
leur origine jusqu'a leur transcription dans les états financiers (8).
Les principaux modules retenus sont :
I -Clients-- Ventes
2- Fouisseurs-Achats
3- Va leurs d'exploitation (stocks matières, encours et produits finis)
4- Investissements
5- Charges de personnel
6- Portefeuille-titres
7- Trésorerie et opérations financières
8- Etats-impôts et taxes
9- Capitaux propres et situation nette
10- Frais généraux

Le découpage comptable est Le découpage applique dans J'audit


son fonctionnement sont approches à travers les comptes de structures (Bilan, Tableau de financement,..)
et les comptes d'exploitation (Compte de Produits et Charges, Etat des Soldes de Gestion,..). Les modules
ci-haut sont regroupes ou scindes par J'auditeur au regard de la faille de l'entreprise et de l'homogénéité et
la complexité du module.

2-2 le découpage fonctionnel


L'auditeur adopte un découpage fonctionnel lorsque il cherche à appréhender les fonctions de J'entreprise
c'est à dire une partie homogène d'une « activité organisée ». Dans un souci de simplification, on retient
généralement le découpage de la structure officielle de l'autorité traduit par J'organigramme. Les
principales
-Approvisionnement (Achats et stocks)
-Vente-Marketing
-Production
-Finance
-Comptabilité
-Personnel
-Administratif
-Fonctions d'assistance situées en staff (Recherche et développement, Contrôleur de gestion, Organisation
et méthodes, assurance-qualité, etc.).
Chacune de ces fonctions (domaines) pourrait être divisée en sous-fonctions (sous- domaines). Exemple :
division de la fonction Vente-
Marketing en facturation, crédit- client, retours, réclamations , représentation commerciale, étude de
marche, plan a moyen terme, stratégie commerciale, budget,... Certains auteurs utilisent la
terminologie de cycles: cycle des achats, cycle des ventes, cycle de la production.

2.3- Le découpage transversal (ou systémique)


L'approche transversale, appelée aussi approche systémique ou approche par coupe ou encore trans-
fonctionnelle, permet d'appréhender a l'échelle de toute l'entreprise un thème précis.
Exemples : le climat social, Le processus de planification, la bureautique, Le schéma directeur
informatique, etc. Elle présente l'avantage de pouvoir identifier les dysfonctionnements relatifs aux
interfaces (entre les services, les fonctions, les systèmes et les responsabilités).
Les représentations de l'entreprise en tant que système sont très abondantes particulièrement chez les
théoriciens et les universitaires. Chaque auteur ou chercheur propose une représentation systémique
particulière. L'entreprise est ainsi représentée en trois, quatre, six,... sous-systèmes.
Ph. Laurent et P. Tcherkawsky ont propose une pratique de l'audit opérationnel a travers six sous-
systèmes. L'entreprise, pour ces auteurs, est considérée comme « un processus de transformation
socio-technico-administratif qui reçoit des ressources matérielles (entrants ou inputs) et génère au-dehors
une série d'extrants ou outputs (système de production), conformément a la mission et aux
valeurs qu'il s'est données (système d'orientation) et autour desquelles il mobilise les hommes (système de
mobilisation), selon des structures et des règles définies (système d'organisation), alimente par des
informations (système d'informations) et soumis au contrôle (système de contrôle) ».
L'entreprise est représentée ici comme Le résultat du fonctionnement simultané (imbrication) de six
systèmes différencie :
*Système d'orientation : définition des valeurs et des orientations de l'entreprise.
*Système de mobilisation : culture d'entreprise, modalités d'intéressement, d'animation, de communication
interne.

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*Système d'organisation : structures juridiques, financières, organisationnelles (répartition des attributions,
modalités de coordination,..).
*Système d'information : procédures manuelles de traitement de l'information, systèmes informatisé
*Système de production: organisation et nature des moyens de production.
*Système de contr6le : contr6le du respect des orientations, des objectifs, des procédures,. .
Nous présenterons dans la section suivante une illustration des «préoccupations d'audit opérationnel » (les
points à voir) dans une approche systémique.

2.4- Le découpage matriciel


fonctionnelle et transversale. Elle permet la
prise en compte simultanée :
*de la spécificité du découpage fonctionnel existant dans l'entreprise,
*de l'ensemble des perspectives du fonctionnement que permet l'approche par les SIX systèmes.
L'approche matricielle est d'une utilité certaine quant il s'agit d'un audit externe opérationnel général (de
l'ensemble de l'entreprise) ou de l'élaboration du plan d'audit interne opérationnel.

2.5- Récapitulation
L'approche de l'entreprise peut être générale (touchant à l'ensemble de ses composantes) ou limitée
(réduite a un cycle, une fonction, un service, un processus ou une opération).
1- L'auditeur peut être appelé a effectuer l'audit d'une entreprise (un audit général) ou l'audit d'une partie
de l'entreprise (un audit partiel).
2- L'auditeur peut être appelé a effectuer l'audit de régularité des comptes (un audit financier) ou l'audit de
l'organisation et du fonctionnement de l'entreprise ou d'une fonction ou d'un service (un audit opérationnel).
..
3- Les approches fonctionnelle, transversale et matricielle sont des approches d'audit opérationnel.
L'audit opérationnel de l'entreprise utilise un découpage axe sur l'évaluation de l'organisation de l'entité à
auditer et de son fonctionnement. L'approche comptable ne
opérationnel mais plutôt à Ia audit financier.

LIEN ENTRE LES OBJECTIFS ET LES COMPOSANTES DU CONTRÔLE INTERNE


atteindre, les composantes du contrôle

les trois catégories liés aux opérations, au reporting et à la conformité sont représentées par
les colonnes ;
les cinq composantes du contrôle interne sont représentées par les lignes horizontales de la face avant du
cube ;
la structure organisationnelle d

COMPOSANTES ET PRINCIPES
42. Le Référentiel comporte dix-sept principes qui correspondent aux concepts fondamentaux associés à
chaque composante. Tous ces principes étant directement dérivés des différentes composantes, une entité
es
-tendent
les composantes du contrôle interne sont énumérés ci-après.

Environnement de contrôle

-à-vis du management. Il surveille la mise en place et le bon


fonctionnement du système de contrôle interne.
3. Le management, agissant sous la surveillance du conseil, définit les structures, les rattachements, ainsi
que les pouvoirs et les responsabilités appropriés pour atteindre les objectifs.

conformément aux objectifs.


5.

Évaluation des risques

de son périmètre et procède à leur analyse de façon à déterminer comment ils doivent être gérés.

13
réalisation des objectifs.
t significatif sur le
système de contrôle interne.

Activités de contrôle

s objectifs.

réalisation des objectifs.

procéd

Information et communication

fonctionnement du contrôle interne.

interne, notamment les informations relatives aux objectifs et aux responsabilités du contrôle interne.
onnement du contrôle
interne.

Pilotage

17.
responsables des mesures correctives, y compris, le cas échéant, à la direction générale et au conseil.

https://docs.ifaci.com/wp-content/uploads/2018/03/executive-summary-coso-def.pdf

Cette définition repose sur certains concepts fondamentaux, à savoir:


rôle interne est un processus. Il constitue un moyen d'arriver à ses fins et non pas une fin en soi.
. Ce n'est pas simplement un ensemble de
manuels de procédures et de documents ; il est assuré par des personnes à tous les niveaux de la
hiérarchie.
assurance
raisonnable, et non une assurance absolue.
est axé sur la réalisation d'objectifs dans un ou plusieurs domaines (ou catégories)
qui sont distincts mais qui se recoupent.
La notion de contrôle interne est liée à la maîtrise par la direction du fonctionnement de l'entreprise.
Cette maîtrise se réalise de fait dans une petite entreprise (patron +quelques travailleurs) ; le patron peut
avoir l'oeil à tout et contrôler par sa présence l'ensemble de son affaire: volume des stocks, rythme de
travail, passage des clients, approvisionnements des fournisseurs, caisse, etc.).
C'est le patron qui ouvre le courrier, approuve les factures et organise les paiements, choisit ses polices
d'assurances, etc.
Pour que tout ceci fonctionne, il faut cependant que le dirigeant consacre du temps non seulement à
l'aspect commercial de son affaire sans pour autant négliger l'aspect administratif.
Un élément risque pourtant de lui faire perdre rapidement la maîtrise de son entreprise: la croissance de
ses affaires.
La croissance de la dimension de l'entreprise, la nécessité dès lors de déléguer certains pouvoirs, la
complexité des opérations, l'influence d'éléments extérieurs (législation complexe, évolution technique,
etc.) font que le ou les dirigeants se verront obligés de mettre en place des «systèmes» qui leur
permettront d'obtenir une assurance raisonnable que tout se déroule en accord complet avec les objectifs
définis par eux.
Cet ensemble de systèmes (c-à-d. des moyens, des techniques, des procédures) par lequel la direction
parvient à contrôler l'entreprise dans le sens de la maîtriser, correspond exactement à la notion de contrôle
interne.

Définir des objectifs est une chose, décrire la manière d'atteindre ces objectifs en est une autre, en général
plus compliquée!
Le contrôle interne étant le garant d'un ensemble de procédures, qu'il contribue d'ailleurs à créer et à
faire évoluer, il n'est finalement limité, au sein des entreprises, que par la créativité, l'imagination
des gens qui l'impose.

14
De plus le contrôle interne, pour être fiable, devra être adapté aux particularités de chaque entreprise:
nature de l'activité, taille de l'entreprise, etc.
Cependant d'une entreprise à l'autre se manifeste une certaine constance, il existe une espèce de «tronc
commun», c-à-d qu'une série de procédures, de techniques, de moyens se retrouve dans la plupart des
entreprises.

Les objectifs généraux de l'audit


L'audit financier procède en priorité d'une volonté de fiabiliser les informations de nature financière fournies
par les entités. Cet objectif de fiabilisation nécessite l'existence d'un référentiel à la fois connu de l'émetteur
de l'information et de celui qui a vocation à la recevoir et à l'utiliser. Ce langage commun d'expression
constitue le référentiel comptable prédéfini, dont l'auditeur vérifie le respect.

1. La fiabilisation de l'information comptable et financière


L'audit financier vise à exprimer une opinion sur la qualité des principales informations financières fournies.
Cette qualité s'apprécie par rapport à des critères précis. Les critères minimaux retenus à cet effet et

fidèle de l'information donnée. Elles sont complétées par les notions d'exactitude et de seuils de
signification.

1.1. La régularité
Il est important que les informations financières puissent être lues et comprises par tous, sans ambigüité et
de la même façon. A cet effet, la publication de l'information financière suppose donc qu'existe un
référentiel comptable prédéfini. Ainsi les principes comptables édictés en France s'appliquent à toutes les
entreprises.
C'est au regard de ces principes que sera vérifiée la régularité de l'information financière.

1.3. Exactitude et seuil de signification


L'auditeur financier ne vise pas à obtenir l'exactitude absolue des documents financiers dont il garantit la
fiabilité. Son objectif est de vérifier qu'il n'existe pas d'erreur significative ou risque d'erreur significative
contre laquelle les procédures de contrôle interne de l'entreprise ne sont pas de nature à la prémunir.
L'auditeur définit un seuil de signification ou seuil de matérialité au-dessous duquel les erreurs ou
risques d'erreur relevées ne sont pas de nature à remettre en cause la régularité et la sincérité des états
financiers sur lesquels il est amené à porter une opinion (norme 2101 de la CNCC).
La détermination du seuil de signification est de la responsabilité de l'auditeur et ne relève pas seulement
d'un calcul arithmétique. Les éléments des états financiers les plus souvent utilisés lors de sa
détermination de ce seuil sont: les capitaux propres, le résultat net, le résultat courant.

2. Le respect d'un référentiel comptable prédéfini


2.1 Le référentiel comptable
La régularité suppose l'existence de règles. Ces règles, en matière comptable et financière, sont appelées
référentiel comptable. Ce corpus de règles applicables à toutes les entreprises résulte de l'addition:
a) d'une part de principes ou conventions comptables généralement admis (prudence, continuité de
l'exploitation, permanence des méthodes, séparation des exercices, nominalisme monétaire, intangibilité
du bilan d'ouverture).
b) d'autre part, d'options comptables particulières à l'entreprise, le principe de l'option devant cependant
être admis par les textes. Ces options doivent être décrites dans l'annexe aux comptes annuels (crédit-bail,

2.2 La permanence des méthodes


La permanence des méthodes est le principe comptable qui prévoit que les principes retenus doivent
s'appliquer de manière constante car le choix d'une option comptable n'est généralement pas neutre sur le
niveau de résultat dégagé par l'entreprise. L'auditeur financier visera non seulement à vérifier que la
méthode choisie est correctement appliquée et de nature à privilégier l'image fidèle, mais également à
contrôler que l'option prise est décrite de manière satisfaisante dans l'annexe comptable, et enfin, à vérifier
que l'entreprise n'a pas opéré de changement de méthode par rapport à l'exercice précédent.

2.3 Principes comptables


Dans un souci de comparabilité des entreprises opérant dans différents zones géographiques, des efforts
d'harmonisation des règles reconnues par les différents pays ont été menés. Cette harmonisation est
encore imparfaite, néanmoins des principes comptables incontournables Outre-Atlantique peuvent donner
lieu à option en Belgique. (voir PG comptables).

15
Mise en oeuvre

bilité des comptes.

Trois étapes essentielles pour atteindre cet objectif


Existence, justification, classification, exhaustivité

-bilan.
Évaluation

et aux options d
Résultat

exercices ou cut off).

(2) Les préoccupations du contrôle interne


1. Les opérations ont-elles été enregistrées correctement dans les comptes: exactitude des
enregistrements.
2. Toutes les opérations ont-elles été enregistrées dans les comptes: exhaustivité des
enregistrements.
3. Les opérations ont-elles été enregistrées dans les comptes appropriés : correction des
imputations.
4. Les opérations ont-elles été enregistrées dans l'exercice auquel elles se rapportent:
indépendance des exercices (cut-off).
5. Les actifs et passifs apparaissant au bilan existent-ils: existence.
6. Les actifs et passifs sont-ils évalués à leur juste valeur, conformément à la réglementation ou
aux règles d'évaluation généralement admises, identiques à celles qui ont été antérieurement
utilisées : correction et permanence des méthodes d'évaluation.
7. Les actifs sont-ils la propriété de l'entreprise et les passifs réellement à charge de l'entreprise:
propriété.
8. Les états financiers sont-ils présentés conformément à la réglementation et les informations
annexes sont-elles fournies : présentation des états financiers.

De nombreux auteurs sont d'accord pour attribuer au contrôle interne les objectifs suivants:
a) assurer la sauvegarde des actifs et la protection des activités;
b) assurer la qualité et la fiabilité des informations financières;
c) améliorer l'efficacité des moyens mis en oeuvre;
d) appliquer les instructions de la direction.

=> Sauvegarde des actifs et protection des activités


Nécessité de détecter rapidement ou de prévenir les atteintes au patrimoine ou à l'activité de l'entreprise,
de par:
* fraudes, vols, falsifications, ...
* erreurs et/ou négligences: erreurs de calculs, de transcription (double imputation, par ex.), omissions,
raisonnements inappropriés (lors d'une commande, par ex.) ...
* dépenses excédentaires (notes de frais);
* opérations mal détectées (expéditions non facturées) ;
* vol d'information;
* départ de personnel.
=>Qualité et fiabilité des informations financières Il s'agit d'un élément essentiel puisque les décisions de
gestion sont fondées sur les informations financières. De plus, la direction et le conseil d'administration
encourent des risques (poursuites légales, pénalités fiscales, etc.) si les informations publiées sont
erronées (faux bilan).

16
=> Efficacité des moyens mis en oeuvre
Le contrôle interne est également attentif aux performances de l'entreprise. En ce sens, la réduction des
coûts et donc l'accroissement de la rentabilité, dans tous les secteurs de l'entreprise, est un souci constant.

=> Application des instructions


En premier lieu, il est important que les instructions soient claires et bien comprises par chacun. La bonne
compréhension des instructions est un élément essentiel du point de vue d'une application correcte. Le
contrô
de l'entreprise.
Au travers des ces grands objectifs unanimement admis, constatons que le contrôle interne est bien plus
qu'une recherche éperdue des fraudes et des erreurs!
Le contrôle interne est un concept aussi vieux que celui des entreprises.
Au départ, largement tourné vers la détection des erreurs et des fraudes, il a considérablement évolué pour
être aujourd'hui réellement synonyme d'ORGANISATION.
Plus précisément, le contrôle interne est une composante de l'organisation de l'entreprise, il est le gardien
du bon fonctionnement des procédures prévues tout en tentant sans cesse de les améliorer.
Il s'intéresse à tous les domaines de l'entreprise: l'administration et l'organisation des différents services, la
structure des postes de travail, la gestion du personnel, la gestion financière et comptable, etc.

2. Le processus
Les procédures de contrôle interne sont particulièrement efficaces lorsqu'elles sont intégrées à
l'infrastructure et font partie de la culture de l'entreprise.
Elles doivent être intégrées et non rajoutées.
L'intégration de contrôles peut avoir une incidence directe sur la capacité de l'organisation à atteindre ses
objectifs et faciliter les initiatives en matière de qualité.
La recherche de la qualité est directement liée à la façon dont l'entreprise est gérée et contrôlée. Les
actions menées en ce sens tissent la trame de l'entreprise, comme suit:

dernières ainsi qu'en fonction d'autres processus.


la connaissance de la concurrence et des attentes de la clientèle stimule les actions visant à améliorer la
qualité.

L'intégration de contrôles amène également d'importantes répercussions sur la limitation des coûts et le
délai de réponse aux changements de situation :
-maximisant leurs
coûts. Ajouter des procédures à celles qui existent déjà engendre des coûts supplémentaires. Une
entreprise peut souvent éviter des procédures et des coûts inutiles, en examinant les procédures
existantes et leur contribution à l'efficacité du contrôle interne, ainsi qu'en intégrant des procédures de
contrôle aux activités opérationnelles;
ivités permet de déclencher le développement de nouveaux
contrôles nécessaires aux nouvelles activités. Une telle réactivité rend l'organisation plus souple et plus
compétitive.

e. Suivi des contrôles


L'auditeur doit acquérir la connaissance des principaux types de moyens que l'entité utilise pour
assurer le suivi du contrôle interne relatif à l'élaboration de l'information financière, y compris ceux
relatifs aux activités de contrôle pertinentes pour l'audit, ainsi qu'une compréhension de la manière
dont l'entité entreprend des actions correctrices de ses contrôles.

Le suivi des contrôles est un processus destiné à évaluer l'efficacité de la performance du contrôle
interne au fil du temps. Il implique d'évaluer en temps voulu, la conception et le fonctionnement des
contrôles et de prendre les mesures correctrices nécessaires, le cas échéant, modifiées pour tenir
compte des circonstances. La direction réalise le suivi des contrôles par des activités continues, des
évaluations ponctuelles ou une combinaison des deux. Les activités de suivi continues sont
souvent intégrées aux activités récurrentes normales d'une entité et comprennent des
activités courantes d'encadrement et de supervision.

Dans beaucoup d'entités, les auditeurs internes ou le personnel exécutant des fonctions similaires
contribuent au suivi des activités d'une entité.

17
Les activités de suivi continu dans les petites entités sont en général informelles et habituellement
menées dans le cadre de la direction globale des activités de l'entité. L'implication étroite de la
direction dans les opérations sont souvent à identifier les écarts significatifs par rapport aux attentes et
les anomalies dans les données financières, menant à la modification des contrôles.

Les activités de contrôle dans un environnement informatisé:


L'ISA 315.93 énonce que l'auditeur doit acquérir la connaissance de la façon dont l'entité a répondu
aux risques résultant du système informatique.

L'utilisation de systèmes informatiques a une incidence sur la manière dont les activités de contrôle
sont mises en application. L'auditeur détermine si l 'entité a répondu de manière adéquate aux
risques résultant du système informatique en mettant en place des contrôles généraux efficaces
relatifs à ce système et aux applications.

Du point de vue de l'auditeur, les contrôles relatifs aux systèmes informatiques sont efficaces quand ils
assurent l'intégrité du traitement de l'information et la sécurité des données traitées par de tels systèmes.

3. Les hommes
Le contrôle interne est l'affaire du Conseil d'administration, du management et des autres membres du
personnel. Il est mis en
les individus qui fixent les objectifs et mettent en place les mécanismes de contrôle.
De la même façon, le contrôle interne influe sur les actions des personnes. Le contrôle interne tient compte
du fait que compréhension, communication, action ne sont pas homogènes. Chaque individu apporte
l'expérience et les compétences techniques qui lui sont propres. De même, chaque individu a ses propres
besoins et priorités.
Ces réalités influent sur le contrôle interne, qui peut, à son tour, avoir sur elles un impact. Les personnes
doivent connaître leurs responsabilités et leur degré d'autorité. Il est donc nécessaire d'établir une relation
étroite et clairement définie entre leurs tâches et la façon dont celles-ci doivent être accomplies, et ce en
fonction des objectifs de l'entreprise.

(4) L'assurance raisonnable


Le contrôle interne, aussi bien conçu et aussi bien appliqué soit-il, ne peut offrir aux dirigeants et au
Conseil d'administration qu'une assurance raisonnable quant à la réalisation des objectifs de l'entité. La
probabilité d'atteindre ceux-ci est soumise aux limites inhérentes à tout système de contrôle interne, qu'il
s'agisse du jugement exercé lors des prises de décisions qui peut être défaillant, de la nécessité d'étudier
le rapport coût/bénéfices avant la mise en place de contrôles, ou qu'il s'agisse des dysfonctionnements qui
peuvent survenir en raison d'une défaillance humaine ou d'une simple erreur. En outre, la collusion entre
plusieurs personnes peut faire échouer les contrôles. Enfin, il est toujours possible pour le management de
ne pas respecter le système de contrôle interne.

L'assurance raisonnable est à considérer pour la totalité du processus d'audit. Elle signifie un niveau
élevé d'assurance, sans qu'elle ne soit une assurance absolue. En effet, l'auditeur ne peut fournir une
assurance absolue, en raison des limitations inhérentes au travail à accomplir, au jugement professionnel
requis et à la nature des éléments probants à examiner.

L'ISA 200.24 énonce que J'auditeur doit planifier et effectuer l 'audit pour réduire le risque d'audit à un
niveau faible acceptable répondant aux objectifs d'un audit.

5. Les objectifs
Chaque entreprise détermine des objectifs et des stratégies pour les atteindre.
Ils peuvent être fixés pour une organisation dans son ensemble ou orientés sur des activités particulières
au sein de celle-ci. Bien que chaque entreprise fixe ses propres objectifs, certains d'entre eux sont
communs. En effet, pratiquement toutes les entreprises ont pour objectifs de construire et conserver une
image favorable au sein de leur industrie et auprès des consommateurs, de présenter des états financiers
fiables à leurs actionnaires, et d'agir en conformité avec les lois et les règlements.
Nous avons classé les objectifs en 3 catégories:
- s'agissant de la réalisation et l'optimisation dans l'utilisation de ses ressources par
l'entreprise;
nformations financières - s'agissant de la préparation d'états financiers publiés fiables
- s'agissant du respect par l'organisation des lois et des réglementations en vigueur.

18
1.2. Les éléments du Contrôle Interne
1.2.1. Les étapes du CI
Le contrôle interne est composé de 5 éléments interdépendants qui découlent de la façon dont l'activité
est gérée et qui sont intégrés aux processus de gestion:

ISA - Le contrôle interne est constitué des éléments suivants :


(a) l 'environnement de contrôle;
(b) le processus d'évaluation des risques de l'entité;
(c) le système information, y compris les processus opérationnels afférents, relatif à
l'information financière et à sa communication;
(d) les activités de contrôle ;
(e) le suivi des contrôles.

La subdivision du contrôle interne en cinq composantes, founi à l'auditeur un cadre utile lui permettant
de déterminer la façon dont les différents éléments du contrôle interne d'une entité peuvent avoir
une incidence sur la mission audit. Cette subdivision ne reflète pas nécessairement la
manière dont une entité conçoit et met en application le contrôle interne. En outre, la préoccupation
principale de l'auditeur est de comprendre dans quelle mesure et de quelle manière, un contrôle
particulier prévient, ou détecte et corrige, des anomalies significatives dans les f1ux d'opérations,
dans les soldes de comptes ou dans les informations fournies dans les états financiers, ainsi que dans
les assertions y afférentes, plutôt que de s'intéresser à sa classification dans l'une des composantes.
Par conséquent, pour décrire les divers aspects du contrôle interne et leur incidence sur l'audit, l'auditeur
peut utiliser une terminologie ou des référentiels différents de ceux utilisés dans la Norme ISA 315, à la
condition que l'ensemble des composantes décrites dans la Norme soient abordées.

1) environnement de contrôle - Les individus (leurs qualités individuelles, et surtout leur intégrité, leur
éthique, leur compétence) et l'environnement dans lequel ils opèrent sont l'essence même de toute
organisation. Ils en constituent le socle et le moteur ;

Les cinq éléments du contrôle interne sont tous applicables et jouent tous un rôle important dans la
réalisation des objectifs opérationnels.

ISA - L'environnement de contrôle


L'auditeur doit acquérir la connaissance de l'environnement de contrôle. Celui-ci regroupe les fonctions
de gouvernement d'entreprise et de d i rection ainsi que Je comportement, le degré de sensibilisation et
les actions des personnes constituant Je gouvernement d'entreprise et la direction, au regard du
système de contrôle interne et son importance dans l 'entité. L'environnement de contrôle donne
le ton d'une organisation, en sensibilisant les employés à l'existence de contrôles. C'est le
fondement d'un contrôle interne efficace, fournissant discipline et structure.

Lors de son évaluation de la conception de 1'environnement de contrôle de 1'entité, 1 'auditeur prend en


considération les éléments suivants et la manière dont ils ont été incorporés dans les procédures de
l'entité:
(a) la communication et la mise en place de valeurs d'intégrité et d'éthique;
(b) l'exigence de compétences;
(c) la participation des personnes constituant le gouvernement d'entreprise;
(d) la philosophie et le style de direction;
(e) la structure d'organisation;
(f) les méthodes de délégation de pouvoirs et de responsabilités; et
(g) les politiques et pratiques en matière de ressources humaines.

Les petites entités peuvent mettre en place un environnement de contrôle différent des grandes entités.
Par exemple, elles peuvent ne pas disposer d'un code de bonne conduite écrit mais développer une
culture qui souligne l'imp01tance de l'intégrité et du comportement moral au travers de la
communication orale et de l'exemple donné par la direction. De même, les personnes constituant
le gouvernement d'entreprise dans les petites entités peuvent ne pas avoir de membre indépendant
ou externe.

2) évaluation des risques - L'entreprise doit être consciente des risques et les maîtriser; Elle doit fixer des
objectifs et les intégrer aux activités commerciales, financières, de production, de marketing et autres, afin
de fonctionner de façon harmonieuse. Elle doit également instaurer des mécanismes permettant
d'identifier, analyser et gérer les risques correspondants;

19
ISA - Le processus d'évaluation des risques de l'entité
L'auditeur doit acquérir la connaissance, d'une part, du processus suivi par 1'entité pour identifier
les risques liés à l'activité en rapport avec les objectifs de l'information financière, afin de décider des
mesures adéquates à mettre en oeuvre pour gérer ces risques et, d'autre part, des résultats de ce
processus. Le processus est décrit comme le <<processus d'évaluation des risques par l 'entité » et
constitue la base permettant à la direction d 'identifier les risques à gérer.

L'évaluation de la conception et de la mise en oeuvre du processus d'évaluation des risques par


l'entité permet à l 'auditeur de comprendre comment la direction identifie les risques liés à l'activité en
rapport avec l 'information financière, évalue le caractère significatif de ces risques et la
probabilité de leur survenance et décide des mesures à mettre en place pour les gérer. Lorsque le
processus d'évaluation des risques par l'entité est approprié en la circonstance, 'l auditeur
peut s'appuyer dessus pour identifier le risque d anomalies significatives.

3) activités de contrôle - Les normes et procédures de contrôle doivent être élaborées et .appliquées
pour s'assurer que sont exécutées efficacement les mesures identifiées par le management comme
nécessaires à la réduction des risques liés à la réalisation des objectifs;

Evaluation des risques


Définition du terme « risque »
Selon le référentiel ISO Guide 73 Vocabulaire du management du risque 1 qui a été revu lors du
développement de la norme ISO 31000:2009 Management du risque Principes et lignes
directrices la nouvelle définition définit le risque comme «
objectifs », et, ajoute en note que « Un risque est souvent caractérisé en référence à des
événements et des conséquences potentiels ou à une combinaison des deux. »

«Un risque se définit comme tout événement, action ou inaction de nature :


explicite) ou
à altérer sa performance» ou

fonction de son activité, de sa


sensibilité aux risques, de sa culture mais aussi de ce que peuvent supporter les actionnaires et autres
exclusive incombe au
Management.
de risque acceptable.

Les facteurs d'un risque


Probabilité de se réaliser, de se manifester.
Type de menace.
Nature de l'impact engendré (financier, réputation, etc., immédiat ou différé).
Durée de l'impact.
20
Absence ou non de contrôle pour l'identifier. Les facteurs d'un risque
Probabilité de se réaliser, de se manifester.
Type de menace.
Nature de l'impact engendré financier, réputation, etc., immédiat ou différé).
Durée de l'impact.
Absence ou non de contrôle pour l'identifier.

:
Le risque est inhérent à l'activité de l'entreprise
Il peut être :
commun à toutes les fonctions.
Spécifique à une fonction déterminée.
Le risque est lié au niveau de contrôle interne de l'entreprise.
Le risque est lié à la capacité de l'entreprise à l'identifier (risque d'audit/audit risk).

dresser une cartographie des risques de toutes natures

suivantes:
er les différentes fonctions/activités/métiers de

-à-

cartographie des risques ne saurait donc être un document figé dans le temps; elle doit être mise à jour
régulièrement

Évaluation du dispositif de contrôle interne

21
Exemple: groupe industriel agroalimentaire international

Gestion du risque
La gestion du risque s'attache à identifier les risques qui pèsent sur les actifs de l'entreprise (c'est-à-dire
ce qu'elle possède pour sa pérennité, ses moyens, ses biens.) , ses valeurs au sens large, y compris, et
peut être même avant tout, sur son personnel. On distingue généralement deux catégories d'actifs : les
financiers et les non financiers.
Les dirigeants d'entreprises ont pour mission de rendre leur exploitation viable (équilibrer les charges avec
les ressources) voire de la développer (ressources supérieures aux charges = production de richesse). Le
résultat obtenu leur permettra de survivre (résultat nul) voire d'en assurer la pérennité en la développant
(résultat positif).
Au-delà de la gestion financière des risques et du clivage risques financiers/non financiers, l'analyse
approfondie des risques de l'entreprise impose une veille étendue qui peut s'assimiler à de l'intelligence
économique. Cette prévention des risques pesant sur les actifs aboutit à établir une grille des risques avec
à chaque fois des veilles ciblées adaptées à chaque type de risques (politique, juridique, social,
environnemental, etc.).
Le phénomène de cause à effet est de plus en plus délicat à analyser avec l'effet systémique que peut
présenter désormais la mondialisation financière et l'économie ouverte ou globalisée.

L'identification et l'analyse du risque constituent un processus continu et répétitif.


Ce processus est un élément-clé d'un système de contrôle interne efficace. Le management doit, à tous
les niveaux identifier minutieusement les risques et prendre les mesures adéquates afin de les limiter.

Le risque dans l'industrie et en gestion


Toute activité économique entraîne des risques, que les dirigeants doivent gérer et avant tout évaluer.
Pour cela, il faut les identifier puis les minimiser, assumer financièrement la charge de ceux qu'ils jugeront
acceptables (en fonction de la taille et des capacités financières de l'entreprise), traiter par des tiers selon
des processus d'externalisation (ex. assurance crédit) les risques liés à certaines activités, et enfin
transférer certains risques auprès de professionnels de l'assurance qui assureront une garantie financière.
L'identification des risques passe aujourd'hui par la compréhension du cycle de gestion, qui intègre les
partenaires amont et aval (clients et fournisseurs), mais aussi, dans un environnement en interaction
complexe avec l'entreprise, les autres parties prenantes (banques, société civile). Dans cette optique,
l'évaluation des risques passe également par une analyse du cycle de vie des produits.
Cette démarche d'analyse et d'identification systématique est assez traditionnelle dans le monde
industriel : maritime, aviation, nucléaire
le risque (voir l'explosion de l'usine AZF à Toulouse). Elle se développe également dans le domaine de la
santé, et plus précisément dans les établissements de santé, publics ou privés, où la gestion des risques et
des vigilances sanitaires est devenue indissociable de la démarche qualité.
En revanche, l'analyse de risque est beaucoup plus récente dans le domaine de la gestion et de
l'économie, qui en était relativement écarté du fait de l'absence (apparente) de risques directs sur la vie
humaine[réf. nécessaire].

Le risque de la grande entreprise à la PME


Dans les grandes entreprises, on trouve des équipes spécialisées à la tête des
gestionnaire du risque ou risk manager. Il a donc vocation à gérer les risques de l'entreprise qui l'emploie.
le ri de taille moyenne sont encore peu préoccupées de gestion des risques. Selon une étude du cabinet
22
d'audit Mazars, qui a interrogé environ 200 entreprises affichant des chiffres d'affaires de 100 millions à
quelques milliards d'euros, les risques qui les inquiètent le plus sont ceux qui peuvent entraîner une
sanction du client, suivis des risques techniques ou opérationnels. Viennent ensuite les risques industriels,
juridiques, fiscaux et informatiques." (Les Échos 09/05/2007 "La gestion des risques s'installe aussi dans
les entreprises de taille moyenne").
Quelle que soit la taille de l'entreprise, chaque type de risque nécessite une réponse appropriée avec des
ressources humaines dédiées externes et/ou internes. On a vu, avec le passage informatique à l'an 2000,
qu'il était nécessaire de mettre en place dans les entreprises des équipes spécialisées dans la gestion du
risque sous l'angle du management du système d'information. Aujourd'hui, les questions de responsabilité
sociétale des entreprises nécessitent, de la même manière, la prise en compte d'un risque global, vis-à-vis
de la société civile (impacts de l'activité, risques liés aux produits défectueux, etc, ), la dématérialisation
impose un traitement attentif des dirigeants.
La gestion en continu de la grille de risques d'une entreprise suppose vision et vigilance du dirigeant et de
ses conseils et cadres, pour la réadapter aux réalités du terrain et des systèmes régulatoires qui s'y
appliquent.

Le traitement des risques


mesures et/ou stratégies qui
permettent de les traiter
quatre mesures fondamentales de traitement des risques:

-traitance)
me de produits)
probabilité que le risque se réalise et à

sans aucune forme de soit extrêmement important (arrêt


des activités) sa probabilité de réalisation est extrêmement faible

Stratégies de gestion du risque


On distingue quatre manières de gérer le risque, par ordre croissant de coût :
La prévention (ce qui suppose l'évaluation préalable du risque)
Des mesures peuvent être prises pour limiter l'apparition de l'événement redouté. Cette stratégie est le
plus souvent appliquée en premier lieu et surtout lorsque le danger est dramatique (brûlure grave, chute de
grande hauteur, coupure, pouvant entrainer la mort ou des effets subléthaux). La prévention peut aussi se
faire par "évitement", c'est-à-dire, l'activité présentant un risque peut être suspendue. Du point de vue des
décideurs, cette stratégie est la moins risquée et la moins chère, mais elle est un frein au développement
de l'entreprise. De plus, la plupart du temps, elle reporte le risque sur d'autres entreprises, ou bien elle le
remet à plus tard.

L'acceptation :
L'acceptation d'un risque fait suite à une étude de danger. Cette étude permet d'évaluer les dommages
pouvant être causés à des personnes exposées si l'événement redouté a lieu. Ainsi, un risque sans gravité
conséquente peut être accepté par les travailleurs au compte de l'entreprise. Par exemple "certains
électriciens refusent de porter de gros gants en caoutchouc lorsqu'ils travaillent hors-tension, et de devoir
les retirer toutes les 10 minutes pour dénuder un fil". L'acceptation est aussi valable lorsque le moyen de
protection coûte trop cher ou gêne énormément l'ouvrier dans sa tâche. Cette approche ne permet pas de
protéger les personnels ni l'outil de production tant qu'aucune volonté de réduction du risque ne se
manifeste.
La réduction du risque :
Veille, identification des risques par l'audit, analyse par la recherche des facteurs de risques et des
vulnérabilités, maîtrise des risques par les mesures de prévention et de protection : c'est la démarche
classique de gestion des risques.

Le transfert :
A titre financier, le transfert de risque s'établit lorsque qu'une assurance ou toute autre forme de
couverture de risque financier ou garantie financière est contractée par le dirigeant confronté au risque
(ex. assurance crédit). Ces garanties ne sont pas exhaustives pour couvrir le risque économique et
financier. En cas de risque pénal pris par le dirigeant, ce transfert peut être réduit à néant.
A titre opérationnel et économique, ce transfert s'effectue lorsque l'entreprise sous-traite l'activité à risque
sous une forme ou une autre (sous-traitance directe, en cascade, co-traitance, externalisation ou
outsourcing en anglais) ; un sous-traitant sérieux et qualifié pourra faire payer très cher sa prestation mais

23
aussi démontrer qu'il gère mieux le risque pour un prix équivalent voire inférieur, et le recours à un sous-
traitant non qualifié ou dédaigneux du risque fera courir un risque encore plus grand.

L'assurance ne couvre que le risque assurable.


En matière financière, certains outils permettant de transférer le risque à des opérateurs disposés à le
prendre, (soit dans une optique de spéculation, soit pour couvrir un risque inverse).
o La couverture du risque (aussi appelée « hedging ») par l'utilisation de contrats dérivés
o La titrisation -à-dire la transformation de l'élément risqué (par exemple une créance) en titre
négociable. La titrisation permet de se débarrasser du risque en le transformant en "papier" et de le
revendre.

Il manque une stratégie, démystifier le risque qui n'est qu'un calcul d'incertitude dans la plupart des cas, en
se posant la question de son mode de calcul. On commence alors à parler de danger.

Contrôle interne et risques


ion contre les risques de toute nature qui
pèsent sur une activité
Mauvaise ou sous exploitation de ressources
Investissements injustifiés

Risques inacceptables

uvre par l'ensemble des personnels de tous


niveaux pour maîtriser le fonctionnement de leurs activités

assurance raisonnable quant à la réalisation des objectifs:


optimisation des opérations,
fiabilité des informations financières,
conformité aux lois et aux réglementations en vigueur

Objectifs du contrôle interne (rappel) :


entreprise

Maturation du contrôle interne

Le processus de la gestion de risque


Pour enclencher une action, il faut iden

responsabilité autour des informations jugées pertinentes. C'est une question de gestion intelligente de
-Yves Mercier, 2002). Parfois, les risques sont identifiés
par des lanceurs d'alerte qui agissent à titre individuel. Comme il n'existe pas toujours de dispositif public

24
de traitement des alertes (comme c'est le cas en France par exemple), les lanceurs d'alerte peuvent
s'exposer aux représailles de leur hiérarchie lorsque des intérêts financiers sont en jeu4.
atoire des risques est utile, elle ne sera pas suffisante. Il faut

éléments du réseau peuvent interagir. Ces espaces sont au nombre de cinq :

ation

de diagnostiquer les risques

de santé publique, de rupture sociale et sur

Autour de chaque -ci

uestionnements typiques de la gestion des


connaissances (Gilbert Probst), questions que ces équipes approfondissent par diagnostic avec les
: ainsi, par exemple, quels signaux nous
informent de la progression des dommages psychosociaux dans les entreprises ? comment les recenser
alors que les liens entre travail et troubles psychosomatiques ne sont pas clairs? comment en analyser la
pertinence ? comment en évaluer le coût ? À chaque étape, les résultats sont croisés entre équipes sous

Espace de traitement collectif des signaux


Parallèlement, des groupes de projets transversaux entre thèmes et départements sont créés pour

statistiques communs sont nécessaires


données et de les enrichir ? Et comment structurer la base générale des connaissances ? Des

outil a posteriori, en

La question est ensuite de nourrir cet ensemble qui

espaces de dialogue, que ce soit via Intranet ou via workshops par exemple. Comme nous créons ou
percevons régulièrement de nouveaux risques (Michel Serres), le but en est à la fois de repérer les
récurrences de signaux non encore connus
risques psychosociaux comme ceux plus épars qui semble
important

Espace de décision
Équipes thématiques, groupes de projets de traitement du savoir, animateurs de forums du risque, tous

fois, celui-
donc aussi pour rôle de centraliser les questions susceptible de nécessiter traitement du risque, et

créer les espaces de décision et de responsabilité collective (Anthony Giddens

la vraie responsabilité de ces der

25
Actifs non financiers
Ce sont les actifs « non circulant » ou immobilisés de l'entreprise
auxquels s'ajoute le personnel employé dans le cadre de l'activité y compris les sous traitants (voir la
responsabilité des mandataires sociaux)

Les différents risques (7)


Les principaux risques liés à la détention d'actifs financiers peuvent être listés et couvrent généralement
quatre risques, à savoir :
Le risque de contrepartie ou actions, c'est le risque que la partie avec laquelle un contrat a été
conclu ne tienne pas ses engagements. (livraison, paiement, remboursement, etc.)
Le risque de taux, c'est le risque des prêts-emprunts. C'est le risque que les taux de crédit évoluent
défavorablement. Ainsi si vous êtes emprunteur à taux variable, vous êtes en risque de taux lorsque
les taux augmentent car vous payerez plus cher. À l'inverse, si vous êtes prêteur, vous êtes en risque
de taux lorsque les taux baissent car vous perdez des revenus.
Le risque de change, c'est le risque sur les variations des cours des monnaies entre elles. Risque
sensiblement lié au facteur temps.
Le risque de liquidité, c'est le risque sur la facilité à acheter ou à revendre un actif. Si un marché n'est
pas liquide, vous risquez de ne pas trouver d'acheteur quand vous le voulez ou de ne pas trouver de
vendeur quand vous en avez absolument besoin. C'est un risque lié à la nature du sous-jacent (de la
marchandise) mais aussi à la crédibilité de l'acheteur-Vendeur. En effet, il est facile d'acheter ou de
vendre un produit courant à une contrepartie de confiance, mais plus difficile avec un produit très
spécialisé. C'est la liquidité de ce produit. De plus, si l'acheteur/vendeur n'est pas crédible, le risque de
contrepartie pour les éventuels fournisseurs/clients, les dissuade de traiter. L'acheteur/vendeur est en
risque d'approvisionnement; en risque de "Liquidité".
Le risque météo, c'est le risque de perte potentielle de
de la météo. Il concerne les quatre grandes familles climatiques que sont la température, les

la mé
-à-dire de la fluctuation autour de sa valeur moyenne. En météorologie, la moyenne (appelée
aussi la normale) est en général calculée sur 30 ans.
Il y a d'autres risques mais la plupart se rapprochent de ceux-là. Par exemple, on parle de risque pays. Si
un pays connaît une crise très grave (guerre, révolution, faillite en cascade, etc.) alors même les
entreprises de confiance, malgré leur crédibilité vont se retrouver en difficulté. C'est un risque de
contrepartie lié à l'environnement de la contrepartie.

Communication des entreprises en matière de risques


Pour les entreprises cotées soumises à des obligations de communication financière de plus en plus
lourdes, les experts estiment avec les autorités boursières que cette communication est arrivée à
"maturité".
Ce thème est systématiquement abordé dans les documents de référence, témoin d'une gestion globale
des risques en interne (Enterprise Risk Management).
Si la trame varie en fonction du droit applicable à l'entreprise, les entreprises françaises cotées à Paris
suivant la grille de l'Autorité des Marchés Financiers qui définit cinq rubriques :
1. risques financiers
2. risques juridiques
3. risques industriels et risques environnementaux
4. autres risques
5. assurances et couvertures de risques
Le degré d'information peut en tous les cas varier suivant la famille de risques considérée, le profil sectoriel
de l'entreprise, le caractère typique de ses métiers, produits et services et de ses implantations
géographiques.
Pour les entreprises non cotées, leur capacité financière sera déterminée souvent à la lumière de leur profil
de risque dont la trame plus simplifiée est assez proche de celle des entreprises cotées.

Les Processus d'implantation du management des risques d'entreprise


Le management des risques contient trois grands processus:
l'évaluation des risques
la formalisation des risques
l'exploitation des risques
Ces processus permet d'estimer et de transférer des risques dans le but d'atteindre les objectifs d'une
organisation. Ainsi, « cette approche présente des opportunités qui permettent d'exploiter des éventuels
avantages concurrentiels.» 5 Si ces processus identifient les risques, ils sont utiles aussi pour les évaluer.
26
Évaluation des risques
ation des risques
5

entreprise. Pour évaluer correctement un risque il faut également mesurer l'importance des effets des
événements probables. Ainsi on catégorisera le risque d'un événement en fonction de sa probabilité

internes.

ISA - Connaissance de l'entité


L'ISA 315.2, énonce que l'auditeur doit acquérir une connaissance de l'entité et de son
environnement, y compris de son contrôle interne, qui soit suffisante pour lui permettre :
d'identifier et d'évaluer le risque que les états financiers contiennent des anomalies significatives,
que celles-ci résultent de fraudes ou d'erreurs, et
de concevoir et de mettre en oeuvre des procédures d'audit complémentaires.

La connaissance de l'entité est un processus itératif qui continue durant toute la durée de l'audit.

L'ISA 315 énonce dans ses paragraphes 22, 25, 28, 30 et 35 que:
L'auditeur doit acquérir la connaissance du secteur d'activité concerné, de l'environnement
réglementaire et des autres facteurs externes, y compris le référentiel comptable applicable.
L'auditeur doit acquérir la connaissance de la nature de l'entité. La nature d'une entité se réfère aux
opérations menées par cette dernière, à la détention de son capital et à son gouvernement
d'entreprise, aux investissements réalisés et prévus, à son organisation interne et à son mode de
financement. La connaissance de la nature d'une entité permet à l'auditeur de comprendre les flux
d'opérations, les soldes de comptes et les informations que l'on s'attend à trouver dans les états
financiers.
L'auditeur doit acquérir la connaissance du choix et de 1'application des méthodes comptables
retenues par l'entité et apprécier si elles sont appropriées au regard de son activité et sont
conformes au référentiel comptable applicable et aux méthodes comptables utilisées dans le secteur
d'activité concerné.
L'auditeur doit acquérir la connaissance des objectifs et des stratégies de l'entité, ainsi que des
risques relatifs, liés à l'activité qui peuvent engendrer des anomalies significatives dans les états
financiers.
L'auditeur doit acquérir la connaissance des outils de mesure et d'analyse de la performance
financière de 1'entité. Les mesures de la performance et leur analyse donnent à 1'auditeur une
indication sur les aspects de la performance de 1'entité que la direction et d'autres personnes
considèrent comme importants. L'analyse de la performance, tant externe qu'interne, crée des
pressions sur l'entité qui, en retour, peuvent inciter la direction à prendre des mesures pour
améliorer la performance opérationnelle ou l'inciter à présenter des états financiers mensongers.
L'obtention de la connaissance des mesures de la performance de l'entité aide l'auditeur à évaluer
si de telles pressions aboutissent à des actions de la direction qui peuvent augmenter le risque
d'anomalies significatives.

Les ISA requièrent de l'auditeur de consacrer le temps nécessaire pour comprendre le


processus de prise de décision de l'entité. Ceci inclut la stratégie d'affaire, les facteurs de risque
d'affaire et de fraude, la culture des intervenants, les liens hiérarchiques et le contrôle interne établi
pour traiter les risques.

Les facteurs externes sont les suivants:


économique : changement du niveau de compétition, des forces du marché, de

: catastrophes naturelles
: changement de gouvernement, de législation
: changements démographiques, de priorités sociales
: virage technologique
xemples :

des travaux de recherche et développement, ou occasionner des changements au niveau de


l'approvisionnement.

27
tarifaires et les garanties peuvent être affectés par l'évolution des besoins ou des attentes de la
clientèle.

proposés.

politiques et stratégies.

d'une organisation et souligner la nécessité de développer des plans d'urgence.


ions à prendre en termes de
financement, d'investissements et de développement de l'activité.

Les facteurs internes sont les suivants:


: réparations inattendues, problèmes
le personnel: accidents de travail, erreurs humaines, grèves
les processus : problèmes de qualité, technologie)

Exemple :

de l'organisation.
méthodes de formation et de
motivation employées peuvent influer sur le niveau de sensibilisation au besoin de contrôles au sein de
l'entreprise.

contrôles sont effectués.

au détournement ou au vol de ces derniers.


peut entraîner des
indiscrétions.

Pour être capable de bien évaluer un risque, le gestionnaire doit être capable de bien comprendre ce
décision. Une décision est un choix
Tous les gestionnaires doivent savoir comment bien prendre une décision afin de porter fruit à l'entreprise.
Un gestionnaire qui prend toujours de bonnes décisions peut être considéré comme un excellent
gestionnaire. Dans le processus de décision, il faut toujours analyser les avantages et désavantages du
choix à entreprendre.
risque. Un risque est

défis. Sans des risques, une entreprise ne peut croître correctement dans ce monde qui est constamment
en évolution.
Il faut être capable de bien intégrer la notion de risque ainsi que la notion de décision pour être capable de
bien évaluer les risques dans une entreprise.

Principales étapes
Il y a trois étapes :
;
classement par priorité ;
classification.

gestionnaire doit collecter tout l'information pertinente.


La deuxième étape consiste à bien classer
avec les facteurs de risques concernés.

schéma de classification afin de pouvoir mieux

La formalisation des risques


La formalisation des risques consiste la deuxième étape du management des risques. Elle permet d'utiliser
les méthodes scientifiques comme les méthodes techniques de recherche opérationnelle.
Ce processus contient quatre étapes :
28
modéliser les différentes sources de risques ;
lier les sources à des mesures financières ;
développer un portfolio des stratégies pour remédier à ces risques ;
optimiser les investissements avec ce portfolio des stratégies.

3.1.7. Analyse des risques


Il est nécessaire de procéder à une analyse des risques une fois que ceux-ci ont été identifiés à la fois au
niveau de l'entreprise et de chaque activité. Il existe différentes façons de procéder à cette analyse, dans la
mesure où bien des risques sont difficiles à quantifier. Néanmoins, le processus - plus ou moins formel
se décompose généralement de la façon suivante :

façon dont le risque doit être géré, c'est-à-dire évaluation des mesures qu'il
convient de prendre.
Les risques au niveau des activités. Les risques doivent être identifiés non seulement à l'échelle de
l'entreprise, mais également au niveau de chaque activité.
Gérer les risques au niveau des activités permet d'axer l'évaluation des risques sur les principales divisions
ou fonctions, telles que la fonction commerciale, la production, le marketing, le développement
technologique, ainsi que la recherche et développement. Parvenir à évaluer les risques par activité
contribue également au maintien d'un niveau acceptable de risques.
3.1. Les objectifs
3.1.1. Les différentes catégories d'objectifs
L'établissement des objectifs peut être un processus très structuré ou au contraire informel. Les objectifs
peuvent être clairement fixés, du être implicites (par exemple, l'entreprise peut chercher à maintenir les
performances au moins au même niveau que dans le passé). Les objectifs généraux découlent
fréquemment de la vocation et des valeurs que l'entreprise privilégie. Ces objectifs, associés à une
évaluation des forces et des faiblesses, ainsi que des opportunités et contraintes, conduisent à définir une
stratégie globale. Généralement, le plan stratégique est établi dans les grandes lignes et traite de
l'affectation des ressources entre les différentes unités et des priorités au niveau global de l'entreprise.
Des objectifs dérivés découlent de la stratégie globale. Les objectifs établis globalement au niveau de
l'entreprise sont liés et intégrés à des objectifs plus spécifiques fixés au niveau des « activités» (par
exemple, la vente, la production et les méthodes), en s'assurant de leur cohérence. Ces objectifs dérivés,
fixés au niveau des différentes activités, peuvent s'appliquer aux lignes de produits, au marché, ainsi qu'au
niveau du financement et de la rentabilité.
Les objectifs, bien que très divers, peuvent être regroupés en trois grandes catégories :
- touchant à la réalisation et à l'optimisation des opérations. Il s'agit
notamment des objectifs que l'entreprise se fixe en termes de performances, de rentabilité, et de protection
des ressources contre d'éventuelles pertes. Ces objectifs varient en fonction des choix effectués par le
management quant aux structures et aux performances.
- touchant à la préparation d'états financiers publiés fiables
et à la prévention de la falsification des informations financières publiées. Ces objectifs découlent souvent
de contraintes externes.
- touchant au respect des lois et réglementations auxquelles l'organisation est
soumise. Ils sont fonction de facteurs externes (par exemple, la réglementation en matière de protection de
l'environnement) et tendent à être les mêmes dans tous les cas ou selon les activités.

Les objectifs liés aux opérations. Les objectifs liés aux opérations renvoient à la réalisation ·de l'objet
social, qui est la raison d'être de l'entreprise. Ils couvrent des objectifs plus spécifiques axés sur la
réalisation et l'optimisation.

Objectifs liés aux informations financières. Les objectifs liés aux informations financières visent à la
préparation des états financiers publiés, incluant les états financiers intermédiaires et synthétiques, et les
chiffres-clés extraits des états financiers et destinés à être diffusés auprès du public. Les organisations
doivent atteindre des objectifs liés aux informations financières en vue de satisfaire à des obligations
externes. La préparation d'états financiers fiables est une condition préalable à l'obtention de fonds auprès
des investisseurs, d'emprunts bancaires, et peut être un facteur-clé dans la signature de certains contrats
ou dans les relations avec certains fournisseurs. Les investisseurs, les banques, les clients et les
fournisseurs se basent sur les états financiers pour mesurer les performances des dirigeants afin de les
comparer à celles des équipes dirigeantes d'autres organisations et aux performances d'autres moyens de
placement.
Le terme « fiabilité» utilisé en ce qui concerne les objectifs liés aux informations financières implique que
les comptes soient réguliers et sincères et qu'ils soient préparés conformément aux principes comptables

29
généralement admis ou à d'autres principes comptables pertinents ou encore à la réglementation en
vigueur pour ce qui est des informations financières publiées. L'expression «réguliers et sincères »1
signifie que :
et appliqués sont ceux généralement admis;

leur utilisation, compréhension et interprétation ;


-à-dire
qu'elles ne sont ni trop détaillées, ni trop condensées ;
s-jacents de sorte que la situation
financière, le résultat et les flux de trésorerie d'une entreprise soient présentés avec une marge d'erreur
acceptable, c'est-à-dire raisonnable.

ISA - Activités de contrôle


L'ISA 315.90 énonce que l'auditeur doit acquérir une compréhension suffisante des activités de
contrôle pour évaluer le risque d'anomalies significatives au niveau des assertions et pour concevoir
des procédures d'audit complémentaires répondant aux risques identifiés. Les activités de
contrôle correspondent aux politiques et procédures qui permettent de s'assurer que les
instructions de la direction sont mises en oeuvre; par exemple, que des mesures nécessaires
sont prises à l 'égard des risques qui menacent la réalisation des objectifs d entité. Les
activités de contrôle, qu'elles soient incluses dans les systèmes informatiques ou
dans les systèmes manuels, ont divers objectifs et sont appliquées à différents niveaux
organisationnels et fonctionnels. Les exemples d'activités de contrôle spécifiques comprennent
notamment:
l'autorisation;
1'évaluation des performances;
le traitement de l'information;
les contrôles physiques;
la séparation des tâches.

Les concepts fondamentaux de contrôle au sein des petites entités sont globalement
semblables à ceux des plus grandes, mais le formalisme avec lequel ils sont exercés varie. De plus,
certains types de contrôles peuvent ne pas être appropriés dans les petites entités en raison des
contrôles effectués par la direction. Par exemple, la centralisation par la direction du pouvoir d'autoriser
des délais de règlement, les achats significatifs ainsi que le maintien des lignes de crédit à un
niveau faible, peuvent fournir un contrôle fort de ces activités, diminuant ou supprimant ainsi le
besoin de contrôles plus détaillés. La mise en place d'une séparation appropriée des fonctions semble
souvent présenter des difficultés dans les petites entités. Néanmoins, même les entités n'employant
que peu de personnes, peuvent réduire les responsabilités pour obtenir une séparation des tâches ou,
si cela n'est pas possible, peuvent faire superviser par la direction des activités incompatibles afin
d'atteindre les objectifs de contrôle.
4) information et communication - Les systèmes d'information et de communication sont articulés autour
de ces activités de contrôle. Ils permettent au personnel de recueillir et échanger les informations
nécessaires à la conduite, à la gestion et au contrôle des opérations ;

ISA - Le Système d'information


Le système d'information relatif aux objectifs d'élaboration de l'information financière, qui comprend
le système comptable, est constitué des procédures et des documents destinés à initier,
enregistrer, traiter et présenter les opérations de l 'entité (et autres événements) et à suivre les
actifs, les passifs et les fonds propres correspondants.

L'auditeur doit acquérir la connaissance du système d'information et des processus


opérationnels y afférents qui ont un rapport avec l'élaboration de l'information financière, y compris
en ce qui concerne:
les flux d'opérations dans les activités de entité ayant un caractère significatif pour les états
financiers,
les procédures du système informatique et des systèmes manuels, par lesquelles ces
opérations sont initiées, enregistrées, traitées et présentées dans les états financiers,
les enregistrements comptables y afférents, aussi bien électroniques que manuels, étayant
l'information et les postes spécifiques des états financiers, pour ce qui concerne le
lancement, l'enregistrement, le traitement et la présentation des opérations,
la façon dont le système d'information saisit des événements, autres que des flux d'opérations,
30
ayant un caractère significatif pour les états financiers, et
le processus d'élaboration de l'information financière utilisé pour l des états financiers
de l'entité, y compris les estimations comptables significatives et les informations fournies.

5) pilotage - L'ensemble "du processus doit faire l'objet d'un suivi et des modifications doivent y être
apportées le cas échéant. Ainsi, le système peut réagir rapidement en fonction du contexte.

ISA - Suivi des contrôles


L'auditeur doit acquérir la connaissance des principaux types de moyens que l'entité utilise pour
assurer le suivi du contrôle interne relatif à l'élaboration de l'information financière, y compris ceux
relatifs aux activités de contrôle pertinentes pour l'audit, ainsi qu'une compréhension de la manière
dont l'entité entreprend des actions correctrices de ses contrôles.

Le suivi des contrôles est un processus destiné à évaluer l'efficacité de la performance du contrôle
interne au fil du temps. Il implique d'évaluer en temps voulu, la conception et le fonctionnement des
contrôles et de prendre les mesures correctrices nécessaires, le cas échéant, modifiées pour tenir
compte des circonstances. La direction réalise le suivi des contrôles par des activités continues, des
évaluations ponctuelles ou une combinaison des deux. Les activités de suivi continues sont
souvent intégrées aux activités récurrentes normales d'une entité et comprennent des
activités courantes d'encadrement et de supervision.

Dans beaucoup d'entités, les auditeurs internes ou le personnel exécutant des fonctions similaires
contribuent au suivi des activités d'une entité.

Les activités de suivi continu dans les petites entités sont en général informelles et habituellement
menées dans le cadre de la direction globale des activités de l'entité. L'implication étroite de la
direction dans les opérations est souvent identifier les écarts significatifs par rapport aux attentes et
les anomalies dans les données financières, menant à la modification des contrôles.

Les activités de contrôle dans un environnement informatisé:


L'ISA 315.93 énonce que l'auditeur doit acquérir la connaissance de la façon dont l'entité a répondu
aux risques résultant du système informatique.

L'utilisation de systèmes informatiques a une incidence sur la manière dont les activités de contrôle
sont mises en application. L'auditeur détermine si l a répondu de manière adéquate aux risques
résultant du système informatique en mettant en place des contrôles généraux efficaces relatifs à ce
système et aux applications.

Du point de vue de l'auditeur, les contrôles relatifs aux systèmes informatiques sont efficaces quand ils
assurent l'intégrité du traitement de l'information et la sécurité des données traitées par de tels systèmes.

1.3. L'efficacité du Contrôle Interne


Le contrôle interne peut être jugé efficace dans chacune des 3 catégories lorsque le Conseil
d'Administration et le management estiment qu'ils disposent d'une assurance raisonnable leur permettant
de considérer:
e les objectifs opérationnels de l'entité seront atteints;

Bien que le contrôle interne soit un processus, son efficacité dépend de la qualité des opérations
effectuées à chaque étape.

Apprécier l'efficacité d'un système de contrôle interne est un jugement subjectif fondé sur la présence des
cinq éléments et le fonctionnement efficace de ceux-ci.
L'efficacité de leur fonctionnement fournit un niveau d'assurance raisonnable quant à la réalisation d'une
ou plusieurs catégories d'objectifs. Ainsi, les éléments du contrôle interne constituent également des
critères d'efficacité.
Bien que les cinq critères doivent être remplis, ceci n'implique pas que chacun des éléments doive
fonctionner de façon identique, ou au même niveau, dans des entreprises différentes. Des compromis
entre les éléments peuvent exister. Parce que les contrôles peuvent répondre à plusieurs objectifs, ceux
effectués à l'intérieur d'un élément peuvent répondre à des objectifs qui seraient normalement couverts par
des contrôles faisant partie d'un autre élément. En outre, des contrôles peuvent être plus ou moins

31
efficaces face à un risque donné; ainsi, des contrôles complémentaires, chacun d'une efficacité limitée,
peuvent être globalement satisfaisants.

moyennes entreprises peuvent disposer d'un système de contrôle interne efficace même si les éléments
de contrôle mis en place sont différents de ceux instaurés par les grandes sociétés. Les chapitres traitant
des éléments du contrôle interne comportent une section sur l'application de ces éléments dans les petites
et moyennes entreprises.

pourraient être pris en compte lors de l'évaluation de l'élément concerné. La liste des facteurs ne prétend
pas être exhaustive ni s'appliquer à toutes les situations. Elle ne comprend que des exemples pouvant
servir de base au développement d'un programme d'évaluation plus détaillé ou mieux adapté.

Eléments introductifs : Sarbanes-Oxley et modèle COSO (cube)


1. Loi Sarbanes-Oxley
« Loi visant à protéger les investisseurs en améliorant l'exactitude et la fiabilité des publications des
entreprises conformément aux lois sur les valeurs mobilières, ainsi qu'à d'autres fins apparentées. »

Aux États-Unis, la loi de 2002 sur la réforme de la comptabilité des sociétés cotées et la protection
des investisseurs est une loi fédérale, votée par le congrès, imposant de nouvelles règles sur la
comptabilité et la transparence financière. Elle fait suite aux différents scandales financiers révélés dans le
pays aux débuts des années 2000, tels ceux d'Enron et de Worldcom. Le texte est couramment appelé
« loi Sarbanes-Oxley », du nom de ses promoteurs : le sénateur Paul Sarbanes et le député Mike Oxley.
Ce nom peut être abrégé en « SOX », « Sarbox », ou « SOA ».
Cette loi a pour objectif d'accroître la responsabilité des entreprises, de rendre la communication de
l'information financière plus fiable et de lutter contre les comportements déviants et frauduleux des
entreprises. Cette loi est d'autant plus importante que c'est une des seules lois fédérales encadrant le
système comptable américain. En effet les principes comptables (les Generally Accepted Accounting
Principles ou US GAAP) aux États-Unis sont développés par un organisme à but non lucratif et non
gouvernemental, le Financial Accounting Standards Board (FASB). Les US GAAP ne sont qu'un cadre
conceptuel qui donne des objectifs généraux.

Histoire
La loi est votée dans le contexte très particulier qui suit le krach boursier de 2001-2002, sur fond de crise
de la dette des entreprises et de faillites retentissantes touchant les groupes Enron et WorldCom. C'est la
manipulation des données comptables qui est à l'origine de ces scandales financiers. Des milliers
d'investisseurs ont perdu toutes leurs économies suite à ces comportements frauduleux. Il faut rappeler
que le système de retraite américain est financé en grande partie par fonds de pension. Suite à ces
évènements, un traumatisme s'est installé au sein de la population entrainant la perte de confiance des
ménages dans le système capitaliste. Le gouvernement a donc dû réagir rapidement pour faire face à cette
menace et c'est dans ce contexte que la loi Sarbanes-Oxley a été votée.
Cette loi a créé un consensus au sein du congrès et du sénat américain. Le 25 juillet 2002 elle fut adoptée
à la quasi unanimité par ces derniers et officiellement promulguée par le président George W. Bush le 30
juillet 2002.

Contenu
La loi se compose de six parties :
Certification des comptes : Pour mettre le directeur général et le directeur financier face à leurs
responsabilités, la loi leur impose de certifier les états financiers. Ceux-ci devant être datés et signés.
Contenu des rapports : La Securities and Exchange Commission (SEC) oblige les entreprises à
publier des informations complémentaires dans un souci de fiabilité et de diffusion. Ces informations
complémentaires comprennent notamment les engagements hors bilan, le rapport du commissaire aux
comptes et toutes autres informations supplémentaires nécessitant d'être précisées. Un rapport sur
l'audit internet et sur le code éthique adopté par l'entreprise doivent également être rédigé par le
dirigeant.
Contrôle de la SEC : Cette loi précise que la SEC se chargera de vérifier le bon comportement des
sociétés cotées et cette vérification devra être effectuée au moins tous les trois ans.
Comité d'audit et règles d'audit : Un comité d'audit est nommé pour choisir, désigner, rémunérer et
superviser les auditeurs. Il se charge de mettre en place des procédures pour traiter les réclamations
qui remettent en cause la comptabilité, les contrôles internes et l'audit. Il doit également préserver la
confidentialité des observations faites par le personnel sur les problèmes comptables et audit de
l'entreprise. De plus, la loi réglemente l'intervention des auditeurs externes. Elle précise que ceux-ci ne

32
peuvent intervenir dans un cadre autre que leur mission principale. L'entreprise ne peut conserver les
mêmes auditeurs externes pendant plusieurs années.
Création du Public Company Accounting Oversight Board (PCAOB) : C'est un nouvel organisme
de réglementation et de surveillance créé dans le but de superviser les cabinets d'audit, établir des
normes, inspecter et sanctionner le cas échéant les personnes physiques ou morales aux
comportements déviants.
Sanctions : Cette loi précise également les sanctions pénales retenues contre les personnes ne
respectant pas le cadre de la loi. Par exemple une falsification des états financiers est passible d'une
amende d'un million de dollars ou peut être punie par une peine de dix ans de réclusion ou plus.
contrôle interne s'appuyant sur un cadre conceptuel. En
pratique le COSO est le référentiel le plus utilisé.

Les critiques
Une des premières critiques sinon la plus importante est le coût engendré par cette nouvelle loi. En voulant
respecter la loi, beaucoup d'entreprises n'arrivent pas à maintenir leurs coûts à un niveau raisonnable.
Cette loi a également un effet pervers. Une entreprise connaissant des difficultés aura plus d'informations à
fournir ce qui engendre des coûts supplémentaires et la défavorise encore plus. Prenons comme exemple
l'image d'un pneu sous gonflé. Avant la loi Sarbanes-Oxley il était facile de faire gonfler ses pneus dans un
garage et ceci prenait peu de temps. Mais avec celle-ci on devrait, avant de procéder à l'opération de
gonflage des pneus, suivre toute une démarche, qui commencerait par le signalement au système de
registre suivi d'une demande d'autorisation au supérieur hiérarchique pour procéder à la manipulation.
Quelques jours plus tard la commission d'évaluation, après réflexion donnerait son aval ou non pour
procéder à l'opération de gonflage. Toute une procédure longue et inutile.
L'autre critique émise envers cette loi est qu'elle n'a pas eu l'effet attendu. Cette loi avait été créée pour
éviter les scandales financiers comme Enron et WorldCom or il me semble que nous subissons encore les
effets de la crise des subprimes et des dettes souveraines. On ne parlera même pas des scandales
comme l'affaire Madoff.

L'impact sur les systèmes d'information


Les systèmes d'information doivent également se transformer notamment à cause des sections 409 « Real
Time Issuer Disclosure » et 404 « Management Assessment of Internal Controls ».
La section 409 oblige, entre autres, les entreprises à être en mesure de clôturer leurs comptes le plus
rapidement possible (deux jours).
La section 404 est, quant à elle, beaucoup plus contraignante. Celle-ci impose aux entreprises de
mettre en place des contrôles interne dont l'efficacité devra être démontrée.
En outre, ces contrôles portent sur :
La gestion des mots de passe : niveau de sécurité, changement à intervalle régulier ;
Le réseau informatique : vérification de l'authentification des accès, protection du réseau par deux
pare-feux, contrôle des accès à internet et bon usage d'internet, révocation des accès en cas de départ
de l'employé ;
La gestion des antivirus : analyse virale, contrôle des mises à jour ;
La sécurité des ERP : contrôle des accès, longs mots de passe, restriction de l'accès des données aux
utilisateurs ;
Les sauvegardes : régulières, tests de restauration ;
La gestion des vulnérabilités ;
La protection des bâtiments ;
La sécurité physique : mise en place de zones à accès restreints, enregistrement des visiteurs.
Nombre d'entreprises se sont tournées vers une infrastructure COBIT qui détaille l'évaluation des contrôles
TI. En effet, l'activité Ensure Systems Security s'adapte particulièrement à la loi Sarbanes-Oxley. Son
principal objectif étant de « fournir des contrôles protégeant l'information contre toute utilisation, divulgation
ou modification non autorisée et contre tout dommages ou pertes à l'aide de contrôles ».

Applicabilité
Dans le cadre de la loi Sarbanes-Oxley toutes les entreprises américaines cotées ont l'obligation de
présenter à la SEC des comptes certifiés par leur représentant. Cependant, cette loi n'influence pas que
les entreprises américaines. En effet, il en va de même pour les entreprises européennes qui ont des
intérêts liés aux États-Unis c'est-à-dire par exemple les sociétés qui ont des filiales aux États-Unis ou
encore les sociétés qui ont des relations commerciales avec des entreprises américaines. Elle a également
influencé la loi de sécurité financière mise en place par le gouvernement français

Il y a des modèles technologiques : COBIT

33
II y a plusieurs modèles de contrôle interne : Cadbury (UK) , King (SA), Peeters (NL), Coco (Canada) et
aussi le modèle COSO :

o le Conseil
o
destiné à fournir une assurance raisonnable quant à la réalisation des objectifs suivants :
o efficacité et optimisation des opérations
o fiabilité des informations financières
o conformité aux lois et réglementations

COSO
Le COSO est un référentiel de contrôle interne défini par le Committee Of Sponsoring Organizations of
the Treadway Commission. Il est utilisé notamment dans le cadre de la mise en place des dispositions
relevant des lois Loi Sarbanes-Oxley, SOX ou Loi de sécurité financière, LSF, pour les entreprises
assujetties respectivement aux lois américaines ou françaises. Le référentiel initial appelé COSO 1 a
évolué depuis 2002 vers un second corpus dénommé COSO 2.

La Commission Treadway a été créée en 1985 par :


American Institute of CPA (AICPA)
American Accounting Association
Financial Executives Institute (FEI)
Institute of Internal Auditors (IIA)
Institute of Management Accountants (IMA)

Historique
COSO Committee Of Sponsoring Organizations of the Treadway
Commission, une commission à but non lucratif qui établit en 1992 une définition standard du contrôle
interne et crée un cadre pour évaluer son efficacité. Par extension ce standard s'appelle aussi COSO.
En 2002, le Congrès américain, en réponse aux scandales financiers et comptables (Enron, Worldcom,
etc), promulgue la loi Sarbanes Oxley (the Sarbanes-Oxley Act ou SOX act). Cette loi oblige les sociétés

états demandés par la SEC. Imposant en outre l'utilisation d'un cadre conceptuel, le SOX act a favorisé
l'adoption du COSO comme référentiel. En France, la loi LSF (Loi de sécurité financière) promulguée peu
après en 2003, a également contribué à sa diffusion.

COSO : Composantes du contrôle interne

Objectifs :
opérations
financier (management)
compte-rendu
observation des lois et règlements
identification et analyse du risque :
o interne/externe
o
maîtrise du changement

Circonstances demandant une attention spéciale :


environnement opérationnel changeant
nouveau personnel
croissance rapide
nouveaux
nouvelles technologies
nouveaux produits, activités
activités étrangères

Le référentiel COSO (Internal Control Integrated Framework)


Les principes
Le référentiel COSO est basé sur les principes de base suivants :
Le contrôle interne est un processus ; il ne se cantonne pas à un

34
Le contrôle interne est adapté à la réalisation effective des objectifs.

COSO 3

Le cadre : le cube COSO


Le cadre COSO repose sur les notions d'objectifs et de composants.

Les trois objectifs


Le référentiel COSO définit le contrôle interne comme
assurance raisonnable quant à la réalisation des
trois objectifs suivants :
l'efficacité et l'efficience des opérations,
la fiabilité des informations financières,
la conformité aux lois et règlements.
On notera que ces objectifs correspondent en grande partie aux préoccupations des investisseurs.

Les cinq composants


Le contrôle interne, tel que défini par le COSO, comporte cinq composants. Ces composants procurent
un cadre pour décrire et analyser le contrôle interne mis en :
l'environnement de contrôle, qui correspond, pour l'essentiel, aux valeurs diffusées dans
l'entreprise ;
l'évaluation des risques à l'aune de leur importance et fréquence ;
les activités de contrôle,
les risques, le COSO imposant la matérialisation factuelle des contrôles ;
l'information et la communication, qu'il s'agit d'optimiser ;
le pilotage, c'est-à-dire le « contrôle du contrôle » interne.

35
Les 5 composantes du contrôle interne
Le contrôle interne poursuit un objectif global, la maîtrise par un organisme de ses activités. Il est
explicité ci-dessous via la méthodologie COSO. Même si celle-
contrôle interne, elle est très largement répandue et se révèle adaptée pour structurer la maîtrise des
risques liés à la gestion des politiques publiques.

Le référentiel COSO décline le contrôle interne en quatre objectifs opérationnels :


le respect des lois, règlements, contrats ;

et vérifiables,
exhaustives, pertinentes, disponibles) ;

maîtriser au mieux ses activités. Ces 5 composantes de dispositifs sont déclinées pour chacun des 4
objectifs décrits ci- : entité, directions, unités opérationnelles,
opérateurs (entités contrôlées).

1ère composante : un environnement interne favorable à la maîtrise des risques


Il repose notamment sur :

le pilotage des activités,


une organisation appropriée (les différentes instances de gouvernance remplissent pleinement leur
rôle),
une définition claire des responsabilités et des pouvoirs,
des procédures formalisées et diffusées,
la mobilisation des compétences.

2ème composante : une évaluation des risques


Celle-ci comprend deux temps :

3ème composante : des activités de contrôle qui comprennent les dispositifs mis en place pour
maîtriser les risques de ne pas atteindre les objectifs fixés
Les dispositifs doivent être proportionnés aux enjeux,
faire face à des risques généraux ou propres à une
activité,

4ème composante
Elle recouvre :

nécessaire au contrôle interne,

la définition des règles et modalités de communication interne (implication du secrétaire général en


matière de contrôle interne, bonne connaissance du dispositif de contrôle interne par les agents),

démarche de contrôle interne).

5ème composante : le pilotage du contrôle interne


Il repose sur :

place, piloter les dispositifs de maîtrise des risques dans son périmètre de responsabilité ;
une sensibilisation des responsables à la nature du contrôle interne (maîtrise des activités) et à ce

des processus d ;

36
interne).

https://www.performance-publique.budget.gouv.fr/performance-gestion-publiques/controle-
interne/essentiel/s-informer/5-composantes-controle-interne#.XAZ-3GhKiUk

Principes du contrôle interne


Le contrôle interne doit respecter des procédures6(*) bien spécifiques afin d'atteindre les objectifs fixés. Il
s'agit notamment de la comparaison des données internes avec des sources externes d'information (le
relevé de facture et les comptes d'un des fournisseurs), de la tenue régulière d'une comptabilité respectant
les règles juridiques et comptables, de l'établissement et l'approbation des états de rapprochement
bancaire, le contrôle des pièces comptables justificatives, l'inventaire physique des immobilisations et des
stocks...
Le contrôle interne est un document écrit, et informatisé qui est transmis à la direction. Il est mis à
disposition de toute personne qui exprime le besoin de le consulter et qui en justifie de ce besoin. Le
vocabulaire utilisait dans le rapport sur le contrôle interne doit être simple, claire et accessible à toute
personne.
Le contrôle interne doit faire l'objet régulièrement d'une mise à jour si l'entreprise évolue constamment.
Cependant pour évaluer un «bon système» de contrôle interne en comptabilité, il convient de s'appuyer sur
des principes tels que :
- Principe d'organisation et séparation de fonctions,
- Principe d'indépendance,
- Principe d'information et Qualité du personnel,
- Principe de permanence,
- Principe d'universalité,
- Principe d'harmonie,
- Principe d'intégration et d'autocontrôle

1. Le principe d'organisation et séparation de fonctions


Pour que le contrôle interne soit satisfaisant, il est nécessaire que l'entreprise possède certaines
caractéristiques ;l'organisation doit être :
- adaptable,
- adapté et adaptable
- vérifiable,
- Formalisée.
Notons par la suite qu'elle doit comporter une séparation convenable des fonctions.
L'organisation doit être établie sous la responsabilité du chef de l'entreprise. Cette responsabilité consiste à
fixer les objectifs, définir les responsabilités des hommes (organigramme), déterminer le choix et l'étendue
des moyens à mettre en oeuvre. La règle de séparation des fonctions a pour objectif d'éviter que dans
l'exercice d'une activité de l'entreprise, un même agent cumule :
- les fonctions de décisions (ou opérationnelles) ;
- les fonctions de détention matérielle des valeurs et des biens ;
- les fonctions d'enregistrement (saisie et traitement de l'information) ;
- la Fonction de contrôle
Il est clair qu'un tel cumul favorise les erreurs, les négligences, les fraudes et leur dissimulation

2. Le principe d'indépendance
Les objectifs du contrôle interne doivent être atteints indépendamment des méthodes, procédés et moyens
de l'entreprise

3. Le principe d'information et Qualité du personnel


Les informations doivent être objectives, pertinentes, utiles, vérifiables et communicables.
Tout système de contrôle interne est, sans personnel de qualité, voué à l'échec. La qualité du personnel
comprend la compétence et l'honnêteté ; cependant la fragilité du facteur humain rend toujours
nécessaires des bonnes procédures du contrôle interne.

4 Le principe de permanence
La mise en place de l'organisation de l'entreprise et de son système de régulation (contrôle interne)
suppose une certaine pérennité de ses systèmes. Il est évident que cette pérennité repose nécessairement
sur celle de l'exploitation.

37
5 Le principe d'universalité
Ce principe signifie que le contrôle interne s'applique à toutes les personnes dans l'entreprise en tout
temps et en tout lieu. Autrement dit personne n'est exclu du contrôle par quelle considérations que ce
soient : il n'y a ni privilège ni domaines réservés, ni établissement mis en dehors du contrôle interne

6 Le principe d'harmonie
On entend par ce principe l'adéquation du contrôle interne aux caractéristiques de l'entreprise et de son
environnement.

7 Le principe d'intégration et d'autocontrôle


Ce principe stipule que les procédures mises en place doivent permettre le fonctionnement d'un système...

Principes de base du contrôle interne


Le contrôle interne repose sur un certain nombre de règles de conduite ou de préceptes dont le respect lui
confèrera une qualité satisfaisante.

:
;
;
La permanence ;
;
;
;
;

doit être :
Préalable ;
Adapte et adaptable ;
Vérifiable ;
Formalise ;
Et doit comporter une séparation convenable des fonctions.

fixer des obje

La diffusion par écrit des instructions est indispensable dans une grande entreprise. Elle est également
préférable dans les entrep

:
Les fonctions de décisions (ou opérationnelles) ;
Les fonctions de détention matérielle des valeurs et des biens;
Les fonctions
Les fonctions de contrôle;

En effet, un tel cumul favorise les erreurs, les négligences, les fraudes et leur dissimulation.

ns techniques appropriés.

Les recoupements

différentes (concord

Les contrôles réciproques


ésultats obtenus total des
relevés de chèques reçus et total des bordereaux de remises en banque).

38
Les moyens techniques
e conséquence les erreurs, les négligences et les fraudes
(traitements automatiques informatises, clés de contrôle).

Le principe de permanence
le contrôle interne
suppose une certaine pérennité de ces systèmes. Il est clair que cette pérennité repose nécessairement

temps
-à-

Ce principe implique que les objectifs du contrôle interne sont a atteindre indépendamment des méthodes,

pas certains contrôles intermédiaires.

et la vérifiabilité.

En particulier, dans une petite entreprise, le contrôle interne connaît des limites inhérentes à la dimension,

Mais, il ne faut pas ignorer que cette lacune se trouve en partie compensée dans la connaissance des
hommes et des activités possédées par
interne.

http://www.kammouriaudit.com/principes-de-base-controle-interne/

DÉFINITION DU CONTRÔLE INTERNE


29. La définition du contrôle interne est la suivante :
collaborateurs

opérations, au reporting et à la conformité


aspects suivants du
contrôle interne :
objectifs liés aux opérations,
au reporting et à la conformité ;

Il constitue un moyen et non une fin en soi ;


de règles6 et de
manuels de procédures, de documents et de systèmes ; il est assuré

absolue ;
il est adaptable à

32. Cette définition est délibérément large. Elle rend compte des concepts fondamentaux sur lesquels
reposent la conception, la mise en place et le pilotage du contrôle interne, fournissant ainsi une base
tés
ou zones géographiques.

39
OBJECTIFS
prendre en
compte différents aspects du contrôle interne :

ainsi que de sauvegarde des


actifs ;
objectifs liés au reporting : ils concernent le reporting interne et externe, financier et extra-financier. Ils
peuvent viser la fiabilité, le respect des délais, la transparence
organismes de normalisation reconnus ou des instructions internes ;
objectifs liés à la conformité : ils concernent le respect des lois et règlements applicables

COMPOSANTES DU CONTRÔLE INTERNE


34. Le contrôle interne comprend cinq composantes intégrées.
Environnement de contrôle
normes, des processus et des structures

ent les normes de conduite attendues. Le

les éléments permettant au conseil

de formation et de fidélisation de personnes compétentes, et la robustesse des indicateurs, des mesures

Évaluation des risques


36. Toute entité est confrontée à une diversité de risques, provenant de sources externes et

un

seuils de tolérance au risque. Pour déterminer la manière dont les risques seront gérés,
il convient donc de commencer par les évaluer.

des objectifs liés aux opérations, au reporting et à la conformité avec suffisamment

de ces objectifs. Le management tient également compte de la pertinence des

et dans son propre modèle économique, susceptibles de rendre le contrôle interne


inefficace.

Activités de contrôle
38. Les activités de contrôle désignent les actions définies par les règles et procédures qui

réalisation des objectifs sont mises en

incluant diverses activités manuelles et automatisées, comme des autorisations et


des approbations, des vérifications, des rapprochements et des revues de performance
opérationnelle. La séparation des tâches est généralement à prendre en considération
dès la sélection et lors du développement des activités de contrôle. Lorsque celle-
management devra sélectionner et développer des solutions alternatives de contrôle.

Information et communication
39. Dans le cadre de ses responsabilités en matière de contrôle interne et afin de permettre la réalisation

Le management obtient, produit, et utilise des informations pertinentes et de qualité, de source interne ou
externe, pour faciliter le fonctionnement des autres composantes du contrôle interne. La communication

40
est le processus continu et itératif par . La
communication
aux collaborateurs
responsabilités de chacun en matière de contrôle. La
communication externe revêt un double aspect : elle permet de recevoir en interne des informations
externes pertinentes et de fournir des informations aux tiers conformément à leurs exigences et à leurs
attentes.

Pilotage8
de ces deux
du contrôle interne et les principes
qui leur sont associés sont mis en place et fonctionnent. Les évaluations continues, qui sont intégrées dans
les processus métier à
Les évaluations ponctuelles, réalisées périodiquement, varient généralement en termes de périmètre et de

établis selon les critères définis par les régulateurs,


les organismes de normalisation reconnus, le management et le conseil. Le cas échéant, les déficiences
sont communiquées au management et au conseil.

LIEN ENTRE LES OBJECTIFS ET LES COMPOSANTES DU CONTRÔLE INTERNE


41. Il existe un lien direct en contrôle
opérationnelles,
ses entités juridiques, etc.). Ce lien est représenté sous for
liés aux opérations, au reporting et à la conformité sont représentées par
les colonnes ;
les cinq composantes du contrôle interne sont représentées par les lignes horizontales de la face avant du
cube ;

COMPOSANTES ET PRINCIPES
42. Le Référentiel comporte dix-sept principes qui correspondent aux concepts fondamentaux
associés à chaque composante. Tous ces principes étant directement dérivés des différentes
en les appliquant tous.

principes qui sous-tendent les composantes du contrôle interne sont énumérés ci-après.

Environnement de contrôle

-à-vis du management. Il surveille la mise en place et le bon


fonctionnement du système de contrôle interne.
3. Le management, agissant sous la surveillance du conseil, définit les structures, les rattachements, ainsi
que les pouvoirs et les responsabilités appropriés pour atteindre les objectifs.
es compétentes
conformément aux objectifs.
en matière de

Évaluation des risques


fs de façon suffisamment claire pour permettre

de son périmètre et procède à leur analyse de façon à déterminer comment ils doivent être gérés.

réalisation des objectifs.


les changements qui pourraient avoir un impact significatif sur le
système de contrôle interne.

Activités de contrôle
et à ramener à
un niveau des objectifs.
faciliter la
réalisation des objectifs.

41
par le biais de règles qui précisent les objectifs, et de

Information et communication
pour faciliter le
fonctionnement du contrôle interne.
du contrôle
interne, notamment les informations relatives aux objectifs et aux responsabilités du contrôle interne.
15. du contrôle
interne.

Pilotage
pour
ontrôle interne sont mises en place et fonctionnent.
voulu aux
responsables des mesures correctives, y compris, le cas échéant, à la direction générale et au conseil.
6. NdT : Le terme « policy », extrêmement polysémique en anglais, a été traduit par « politique » dans le cadre général

oirs qui régissent une profession. Ces devoirs se fondent sur le


-delà des obligations
définies sur le plan légal. Les deux termes ont été employés pour traduire, selon le contexte, le terme « ethical ».
8. NdT : dans le référentiel de 1992, la composante « Monitoring » avait été traduite en français par « pilotage ».
»), la même traduction a été conservée en français
car le pilotage ne se limite pas aux simples modalités pratiques, il implique notamment la surveillance de leur mise en
ait de préciser les modalités de ce
pilotage.

et les collaborateurs, conformément à la définition du contrôle interne.


Environnement de contrôle Environnement de contrôle

https://docs.ifaci.com/wp-content/uploads/2018/03/executive-summary-coso-def.pdf

Il existe un lien direct entre les trois catégories d'objectifs (ce que l'entreprise cherche à atteindre) et
les éléments du contrôle interne (qui représentent ce qui est nécessaire pour réaliser les objectifs).

es de ses unités ou
activités.

Le cube
Après les objectifs et composants, le COSO impose de distinguer les structures de l'entreprise (sociétés,

La combinaison des trois objectifs, des cinq composants et des structures de l'entreprise, vus comme trois
axes d'analyse distincts, constitue ce qui est appelé le cube COSO.

COSO 2 - Enterprise Risk Management Framework


Le COSO 2, "Enterprise Risk Management Framework" est aujourd'hui le cadre de référence de la gestion
des risques. Le présent chapitre vise à en réaliser une synthèse, notamment en se basant sur les concepts
développés dans le COSO 1, "Internal Control Integrated Framework".

Cadre de référence de contrôle interne général


Large définition
éliorations continuelles du S.C.I.
Valeurs = avantage essentiel du C.I.
C.I. en relation avec la réalisation des objectifs
Responsabilité du C.I.
Ne dit encore rien quant aux objectifs, au top-management et aux circonstances
catastrophiques
Les acteurs responsables (« Responsible parties »)
Le « Board of directors »
Le Board of directors supervise avec attention la gestion des risques :
Il connaît le périmètre de couverture efficace de gestion des risques mis en place par le

42
Risk appetite
Il revoit le portefeuille de risques et effectue son rapprochement avec le « Risk Appetite »
Il est informé des risques les plus significatifs et de la pertinence de la prise en charge de ces
risques.

Le « Risk Officer»
Le Risk Officer
afin de les aider à mettre en place une gestion efficace des risques pour leur périmètre de responsabilité.
Sans être exhaustif, ses attributions pourraient être :

la supervision du processus de reporting de gestion des risques,

Les auditeurs internes


De la même manière que dans COSO 1, ceux-
de CO

Les auditeurs externes


Ceux-ci travaillent au niveau « entité ». Ils donnent une opinion sur la constitution des états financiers.
et l'approche moderne pour se prononcer sur les états, consiste en l'évaluation du système de contrôle
interne suivant les normes de travail de l'audit.

Contrôle interne et processus de gestion

Activités de gestion Contrôle


interne
Elaboration des objectifs au niveau de l'organisation, mission, chiffrage des
performances
Plans stratégiques X
Détermination des facteurs de l'environnement
de contrôle
Détermination des objectifs de chaque activité X
Identification et analyse des risques
Gestion des risques X
Réalisation des activités de contrôle X
Identification, collecte et communication des informations
Pilotage X
Actions correctrices X

2.: Environnement de contrôle


2.1. Eléments de l'environnement de contrôle (5)
« 7 loups dans une peau de mouton »
Dans la plupart des cas, il ressort que le contrôle interne ne réussit pas à atteindre les objectifs de contrôle
suivants :
Respect de standards éthiques et moraux
Connaissances, expériences et formations suffisantes du personnel (le top inclus)
Allocation que le personnel joint aux activités qui forment une contribution à la réalisation des

Séparation de fonction satisfaisante


Enregistrement de toutes les transactions

2.1.1. Intégrité et éthique


Les objectifs d'une entreprise et les méthodes utilisées pour les atteindre sont fondés sur des priorités, des
jugements de valeur et un style de management. Ces priorités et jugements de valeur, qui se traduisent
par un code de conduite, reflètent l'intégrité et l'éthique des dirigeants.

43
Parce que la bonne réputation d'une entreprise est précieuse, le code de conduite doit aller au-delà du
simple respect des lois. Le public attend davantage des entreprises dont il a fait la réputation.
L'efficacité des procédures de contrôle interne est fonction de l'intégrité et de l'éthique dont font preuve les
personnes qui créent ces contrôles, les gèrent et en assurent le suivi. L'intégrité et l'éthique sont des
facteurs essentiels de l'environnement de contrôle; et ont un impact sur la conception; la gestion et le suivi
des autres éléments du contrôle interne.

Incitations et « tentations». Une étude: effectuée il y a quelques années démontrait que certains facteurs
liés à l'organisation pouvaient avoir un impact sur la probabilité de pratiques frauduleuses et contestables
en matière de présentation des informations financières. Le respect des règles d'éthique peut également
être influencé par ces mêmes facteurs.
Des personnes peuvent commettre des actes malhonnêtes, illégaux ou contraires à l'éthique simplement
parce que l'entreprise dans laquelle elles travaillent les y incite. Insister sur les «résultats », à court terme
notamment, favorise un environnement dans lequel le prix à payer en cas d'échec est très élevé.
Les incitations à des pratiques frauduleuses ou contestables en matière de présentation des informations
financières, et par extension, à d'autres formes de comportement douteux, sont notamment les suivantes :
teindre des objectifs irréalisables, notamment à court terme ;

-
paiement d'une prime si les performances sont en dessous d'un certain seuil.
L'étude mentionne également les «tentations» ressenties par le personnel à commettre des actes
malhonnêtes ou contraires à l'éthique:
des tâches dans des domaines
à risques, offrent la tentation de détourner des actifs ou de masquer des résultats insuffisants ;

des actions prises à des niveaux hiérarchiques inférieurs ;

irréguliers ;

application de sanctions négligeables ou non divulguées qui perdent ainsi leur pouvoir de dissuasion.

Comment établir et inculquer des règles d'éthique. Outre les incitations et « tentations» dont il a été
question plus haut, l'étude mentionne l'ignorance comme étant une troisième cause à l'origine
d'informations financières frauduleuses ou contestables : « Dans bon nombre de sociétés victimes de telles
pratiques, les personnes en cause soit ignoraient que ce qu'elles faisaient était mal, soit croyaient à tort
qu'elles agissaient au mieux des intérêts de l'entreprise ». Cette ignorance est plus souvent le reflet d'une
mentalité inadéquate que l'expression d'une intention délibérée de frauder. Ainsi, non seulement des
principes d'éthique doivent-ils être inculqués mais des conseils explicites en la matière doivent également
être prodigués.

2.1.2. Compétences
La compétence doit refléter la connaissance et les aptitudes nécessaires à l'accomplissement des tâches
requises à chaque poste. TI appartient généralement au management de décider du niveau de qualité

existe souvent un compromis entre les compétences souhaitées et le coût (il n'est pas nécessaire, par
exemple, d'engager un électricien pour changer une ampoule).
Le management doit préciser les niveaux de compétence requis pour chaque mission et les traduire en
termes de connaissances et d'aptitudes. Celles-ci peuvent être fonction de l'intelligence, de la formation et
de l'expérience de la personne. La nature et le degré de jugement appliqués à chaque mission sont parmi
les nombreux facteurs devant être pris en compte lors de la détermination des connaissances et aptitudes
nécessaires. Il existe souvent un compromis entre l'étendue du contrôle et le niveau de compétences
requis.

2.1.3. Conseil d'administration et comité d'audit


L'environnement de contrôle et la culture de l'organisation sont largement influencés par le Conseil
d'administration et le Comité d'audit. L'expérience et l'envergure de leurs membres, leur indépendance vis-
à-vis des dirigeants, leur niveau d'engagement dans la conduite de l'entreprise, leur rigueur dans le
contrôle des opérations ainsi que la pertinence de leurs actions sont des facteurs importants de
l'environnement de contrôle. De même, doit être également prise en compte leur volonté d'aborder et de
suivre, avec le management, des questions difficiles liées aux stratégies et aux performances. L'interaction
entre le Conseil d'administration ou le Comité d'audit et les auditeurs internes et externes est un autre
facteur ayant une incidence sur l'environnement de contrôle.

44
2.1.4. Philosophie et style de management des dirigeants
La philosophie et le style de management ont une incidence sur la conduite des affaires de l'entreprise et
sur le niveau de risques accepté. Une entreprise qui a réussi en prenant des risques importants aura une
conception du contrôle interne différente de celle qui aura dû supporter des conséquences économiques
ou légales graves pour s'être aventurée dans un domaine dangereux. Les activités d'une société gérée de
façon informelle pourront être contrôlées par des réunions en tête à-tête entre ses principaux
responsables. En revanche, dans une société ayant un style de management plus conventionnel, les
responsables s'appuieront davantage sur des procédures écrites, des indicateurs de performances et des
rapports signalant les anomalies.
D'autres facteurs sont représentatifs de la philosophie et du style de management, tels que l'attitude vis-à-
vis de l'information financière, qu'il s'agisse du choix d'options agressives ou prudentes en matière de
principes comptables, du niveau de soin et de réalisme apporté aux estimations comptables, ou encore
des attitudes envers les fonctions comptables et informatiques et le personnel. La façon dont le
management assume ses responsabilités est traitée dans le point 8.
2.1.5. Structure de l'entreprise
La structure des activités d'une entité fournit le cadre dans lequel les activités nécessaires à la réalisation
des objectifs généraux sont planifiées, exécutées, contrôlées et suivies. Ces activités peuvent faire partie
de ce qui est parfois appelé la chaîne de valeur, à savoir: la réception, la production de biens ou la
réalisation de prestations, l'expédition, le marketing, la distribution et les ventes. Il peut également y avoir
des activités de support, telles 2ue l'administration, les ressources humaines ou le développement
technologique. La mise en place d'une structuration adéquate implique la définition des principaux
domaines d'autorité et de responsabilité, ainsi que la création d'une organisation hiérarchique conçue pour
faciliter la remontée des informations.

La structure des activités d'une entité est fonction de ses besoins. Certaines organisations disposent d'une
structure centralisée, alors que d'autres optent pour la décentralisation. De même, certaines choisissent
une structure hiérarchique pyramidale et d'autres une structure matricielle. Elles peuvent être organisées
par secteurs d'activités ou par lignes de produits, par sites géographiques ou en fonction des canaux ou
réseaux de distribution. D'autres entités, y compris de nombreux organismes gouvernementaux ou
sociétés à but non lucratif, sont structurée par fonctions.
La structuration d'une entité dépend en partie de sa taille et de la nature de ses activités. Une organisation
très structurée, comportant des niveaux hiérarchiques et de responsabilités rigoureusement établis,
conviendra à une organisation de taille importante et comportant de nombreuses divisions et filiales
étrangères, alors qu'elle pourrait entraver les flux d'informations au sein d'une petite organisation.
Dans tous les cas et quelle que soit la structure retenue, les activités d'une entreprise doivent être

précis.

2.1.6. Délégations et domaines de responsabilité


Cet aspect de l'environnement de contrôle concerne les délégations de pouvoirs et de responsabilités au
sein des activités opérationnelles, les liens hiérarchiques permettant la remontée des informations et les
règles en matière d'approbation. Il concerne également la manière dont les individus et les équipes sont
encouragés à prendre des initiatives pour aborder et résoudre les problèmes, ainsi que les limites
imposées à l'autorité exercée par des individus et des équipes. Enfin, il couvre les normes décrivant les
pratiques professionnelles appropriées, les connaissances et les compétences des principaux
responsables ainsi que les moyens mis à leur disposition pour effectuer leur mission.

2.1.7. Politique de ressources humaines


La politique de gestion des ressources humaines traduit les exigences de l'entreprise en matière d'intégrité,
d'éthique et de compétence. Cette politique englobe le recrutement, la gestion des carrières, la formation,
les évaluations individuelles, les conseils aux employés, les promotions, la rémunération et les actions
correctives.
Par exemple, une politique visant à recruter le personnelle plus qualifié, en retenant comme critères les
qualifications et l'expérience professionnelle, les performances et les preuves d'intégrité et d'éthique,
témoigne de la volonté de l'entreprise de s'entourer de personnes compétentes et dignes de confiance.
La mise en place de systèmes d'évaluation permettant d'assurer la rotation des effectifs et les promotions
témoigne de la volonté de l'entité de favoriser le développement du personnel compétent et son accession
à des postes à responsabilités.
Des systèmes de rémunération compétitifs prévoyant l'attribution de primes permettent de motiver et
d'accroître les performances. Enfin, les mesures disciplinaires permettent de faire comprendre que tout
manquement aux règles de comportement établies dans l'entité ne sera pas toléré.

45
Management de contrôle
Management et collaborateurs

Vision Traditionnelle Nouvelle vision


Traiter de manière conforme les méthodes et Sont responsables du développement et de
procédures prescrites la maintenance à un niveau souhaité du
Recevoir une formation définie relative à contrôle interne donnant une garantie
raisonnable pour réaliser les objectifs fixés
contrôles Recevoir une formation appropriée pour
Auditeurs et autres consultants sont développer un bon contrôle et pouvoir
considérés comme des spécialistes du
contrôle Contrôle interne, qualité totale et la tendance
Contrôle interne, qualité totale et aux améliorations continuelles appartiennent

pas à la culture
Les collaborateurs de tous niveaux sont les premiers analystes, planificateurs et rapporteurs du contrôle

Les personnes représentent le facteur de contrôle le plus important


Les personnes se préoccupent de ce que les choses tournent
Rien ne se passe sans les personnes
Les personnes peuvent travailler avec un système faible
Les personnes peuvent laisser se dégrader un bon système
Les personnes sont plus importantes que le système

PERSONNEL APPROPRIE
L'efficacité du contrôle interne et donc de l'entreprise dépend de la capacité, de l'expérience et de l'attitude
du personnel.
A quoi peut servir une organisation des tâches, des méthodes de travail si le personnel n'est pas
compétent pour les appliquer ou ne s'implique pas suffisamment?
Les dirigeants ont tout intérêt à bien s'entourer, un bon contrôle interne doit y veiller. Les principaux axes
d'une bonne gestion .du personnel sont les suivants:

A) Recrutement du personnel
Définir de manière précise le profil de chacun des postes à pourvoir. Peut-on pour tel poste promouvoir au
sein de l'entreprise ou faut-il plutôt se tourner vers l'extérieur?
Nécessité d'une information précise sur les candidats: état civil, diplôme, famille, emplois précédents,
moralité.
Organisation de tests, d'examens et/ou d'interviews. Critères d'évaluation.

B) Formation du personnel
La formation interne est importante, elle dépend de la complexité des travaux à réaliser; trop d'erreurs, de
négligences sont souvent le fait d'une incompréhension des tâches à effectuer. La formation permet aussi
de sensibiliser le nouveau travailleur aux différentes procédures de contrôle interne.
Par ailleurs, une formation permanente au sein de l'entreprise est de plus en plus indispensable et peut
aussi se révéler motivante (promotion) si elle est bien organisée.

C) Rémunération
La rémunération doit correspondre aux qualifications et aptitudes du personnel.
Le système de rémunération dans l'entreprise doit être cohérent; un personnel mal payé, des inégalités
dans le système engendrent tôt ou tard un mécontentement général: travail mal exécuté, négligences et
risques d'erreurs ou de fraudes.
Chaque entreprise relève d'une «commission paritaire», ces commissions présentent notamment des
barèmes de rémunérations et avantages sociaux divers pouvant servir de base au système de
rémunération dans l'entreprise.
Le système des «incentives» est surtout utilisé au niveau du personnel de cadres. A condition d'être bien
pensé, ce système peut être étendu aux différentes strates de l'entreprise et contribuer ainsi à améliorer
les performances.

46
D) Culture d'entreprise
Le personnel étant une des clés majeures du succès pour l'entreprise, les méthodes de «Gestion des
Ressources Humaines» se sont fortement développées.
Si l'élément «rémunération» reste important, il faut bien se rendre compte que le travailleur d'aujourd'hui ne
fonctionne pas qu'à la rémunération!
Les conditions de travail (ambiance de travail, flexibilité du temps de travail, nature des tâches, formation
permanente et promotion, etc.) sont devenues essentielles, elles supplantent parfois l'aspect purement
rémunération.
Au plus le personnel adhérera aux objectifs de l'entreprise, au plus celle-ci sera performante.
Cette adhésion peut se réaliser notamment par des conditions de travail adéquates mais aussi par
différentes initiatives prises à l'intention directe du personnel. A ce propos, une hiérarchie de type
coopérative basée sur la communication et sur l'idée que chacun peut contribuer au progrès dans
l'entreprise est très stimulante pour le personnel, l'exemple des «Cercles de qualité» en est une
démonstration.
Le tout contribue à véhiculer une certaine image de l'entreprise auprès des travailleurs et à l'extérieur.
Le personnel se sentant concerné par l'entreprise s'investit davantage, la qualité du travail s'améliore; les
erreurs diminuent, les fraudes sont inexistantes.
Les meilleures entreprises sont celles qui bâtissent leurs succès non seulement sur la qualité de leurs
produits et/ou de leurs stratégies commerciales, mais aussi sur la motivation de leur personnel en
développant une culture d'entreprise appropriée.

2.1.8. Les différences et leurs conséquences


L'environnement de contrôle existant au sein de divisions autonomes d'une entreprise, de ses filiales
nationales et étrangères, variera de façon significative en fonction des priorités du responsable de la
division ou filiale, de ses jugements de valeur et de son style de management. En effet, aucune des
divisions ou filiales nationales ou étrangères n'étant gérée de la même façon, il est peu probable que
l'environnement de contrôle soit le même. TI est donc important de tenir compte de l'incidence sur les
autres éléments du système de contrôle interne des différences existant au niveau de l'environnement de
contrôle.

2.2. Petites et moyennes entreprises


Toute entreprise devrait adopter les concepts énoncés dans ce point. Toutefois, l'environnement de-
contrôle peut être instauré de façon différente au sein des petites et moyennes entreprises par rapport aux
grandes entreprises. Ainsi, une petite société n'aura pas forcément un code de conduite mais sa culture
d'entreprise n'en soulignera pas moins l'importance d'un comportement intègre et conforme à l'éthique. Les
valeurs d'intégrité et d'éthique adoptées par le Président Directeur
Général, le chef d'entreprise ou le management peuvent être communiquées oralement, au cours de
réunions, d'entretiens en tête-à-tête et lors des contacts avec les fournisseurs et clients. Cependant, il est
surtout important pour les dirigeants de faire preuve d'intégrité et d'appliquer leurs propres règles d'éthique,
en raison de leurs nombreux contacts directs avec le personnel. En règle générale, moins il y aura de
niveaux hiérarchiques, plus vite circulera l'information.

2.3. Evaluation
2.3.1. Intégrité et éthique
Intégrité et éthique
Existe-t-il un code de conduite et d'autres normes relatives aux pratiques professionnelles acceptables,
aux conflits d'intérêts ou aux comportements éthiques et moraux, et sont-
Quel est le comportement du management dans ses relations avec le personnel, les fournisseurs,
clients, investisseurs, créanciers, assureurs, concurrents, auditeurs, etc. ? (Par exemple, il convient de
déterminer si les dirigeants appliquent des règles d'éthique très strictes dans les affaires et exigent le
même comportement des autres ou si, au contraire, ils attachent peu d'importance aux questions liées
à l'éthique).
Le personnel subit-il des pressions pour atteindre des objectifs irréalistes - notamment en matière de
résultats à court terme ? - Quelle est l'importance relative de la rémunération liée à la réalisation des
objectifs par rapport à la rémunération totale ?
Existe-t-il des cod

Le style de management vise-t-


Des mesures appropriées sont-elles prises en réponse à un éventuel manquement aux politiques et

47
2.3.2. Compétences
Compétence
-t-il des descriptions de poste formalisées ou d'autres systèmes permettant de définir les tâches
afférentes à chaque poste ?
Existe-t-
définir les tâches correspondant aux postes ?
-t-elle des analyses des connaissances et des aptitudes requises pour accomplir
la fonction?

2.3.3. Conseil d'administration et comité d'audit


Conseil d'administration ou Comité d'audit
-il suffisamment indépendant vis-à-vis de la direction
pour se sentir libre de poser toutes les questions nécessaires, même les plus délicates ?
Comité d'audit tient-il des réunions régulières avec le directeur financier,
les responsables comptables, les auditeurs internes et externes ?
-il les informations suffisantes, en temps voulu, pour
lui permettre de suivre la réalisation des objectifs et stratégies, de surveiller la situation financière et les
résultats d'exploitation, et de s'informer des conditions et modalités des contrats importants ?
Comité d'audit reçoit-il les informations sensibles en temps voulu, et est-
il informé en temps voulu des situations délicates, des investigations et des agissements incorrects (par
exemple, informations sur les frais de déplacement engagés par les membres de la direction, litiges
importants, investigations menées par les autorités de tutelle, détournements de fonds ou mauvaise
utilisation des actifs, délits d'initié, subventions à des mouvements politiques, pots-de-vin) ?

2.3.4. Philosophie et style de management des dirigeants (6)


Philosophie et style de management des dirigeants
/acceptés ? Le management est-il souvent amené à s'engager
dans des opérations à haut risque ou, au contraire, se montre-t-il très prudent?
-elle des contacts réguliers avec les responsables opérationnels,
notamment ceux des sites géographiques éloignés ?

désaccords en matière de traitement comptable (ex: le choix des principes comptables est-il plutôt prudent
ou agressif, existe-t-il des cas de mauvaise application des principes comptables, de non-divulgation
d'informations financières importantes ou de falsification des livres comptables) ?

2.3.5. Structure de l'entreprise


Structure de l'entreprise
-t-
La structure de l'organisation est-elle appropriée et permet-elle de générer les informations
nécessaires à la gestion de ses activités ?
Les responsabilités des personnes occupant des postes-clés sont-elles définies de façon adéquate et
sont-elles clairement comprises par les titulaires des postes?
Les compétences et l'expérience des personnes occupant des postes-clés sont-elles suffisantes
compte tenu de leurs responsabilités ?

2.3.6. Délégations et domaines de responsabilité


Délégations de pouvoirs et de responsabilités
Quel niveau de responsabilité et de délégation des pouvoirs permet la réalisation des objectifs
fondamentaux (ou généraux), l'accomplissement des fonctions opérationnelles et le respect de la
réglementation, y compris en ce qui concerne la responsabilité des systèmes d'informations et le pouvoir
d'autoriser les changements?
Les normes et procédures de contrôle, y compris les descriptions de poste, sont-elles adéquates ?
Les effectifs sont-ils adéquats, notamment en ce qui concerne le traitement des données et les
fonctions comptables? Sont-ils d'un niveau de compétence en rapport avec la taille de l'entité, la nature
et la complexité des activités et des systèmes ?
Chaque membre du personnel bénéficie t-il -il attribuer des
responsabilités spécifiques ?
Existe-t-il des descriptions de postes, au moins pour les membres de la direction et le personnel

48
2.3.7. Politique de ressources humaines
Politique de gestion des ressources humaines
Existe-t-il des normes et procédures en matière de recrutement, de formation, de promotion du
personnel et de rémunération ?
et de
rémunération sont-
Les actions correctives prises en cas de dérogation à ces normes et procédures sont-elles appropriées
?
L'organisation procède-t-elle à des vérifications adéquates du passé professionnel d'un candidat,
notamment pour mettre en évidence d'éventuels actes ou activités de ce dernier qui seraient
inacceptables?
Les critères de promotion des employés et les techniques de collecte d'information (ex: les évaluations
des performances) sont-ils appropriés? Sont-ils conformes avec le code de conduite et autres règles
de comportement?

3. La notion de matérialité est également inhérente au concept de régularité et de sincérité des états
financiers.
Ces objectifs sont appuyés par un ensemble d'affirmations qui sous-tendent les états financiers3 :
- Les actifs, passifs et droits de propriété existent à une date précise et les
transactions enregistrées correspondent à des événements qui sont réellement survenus au cours d'une
période déterminée.
- Toutes les transactions, événements ou circonstances qui sont survenus au cours d'une
période spécifique et qui auraient dû être pris en compte au cours de cette même période ont effectivement
été enregistrés.
ns - Les actifs correspondent aux droits et les passifs aux obligations de l'entité à une
date donnée.
- Les éléments de l'actif, du passif, des produits et des charges sont
comptabilisés à leur juste montant conformément aux principes comptables appropriés et pertinents. Les
transactions sont mathématiquement exactes, pour ce qui est de leur montant, et correctement
enregistrées dans les livres.
- Les informations figurant dans les états financiers sont correctement présentées, libellées
et classées.

Objectifs de conformité. Les entreprises doivent mener leurs affaires, et doivent souvent prendre des
mesures particulières, en application des lois et des réglementations en vigueur. Ces obligations ont trait,
par exemple, aux marchés, aux tarifs, aux impôts, à l'environnement, au bien-être des salariés et au
commerce international. Ces lois et réglementations imposent des normes minimales que l'entreprise doit
intégrer dans ses objectifs de conformité.
Une société peut ainsi être amenée, du fait de la réglementation en matière d'hygiène et de sécurité, à
retenir comme objectif « d'assurer le conditionnement et l'étiquetage de tous les produits chimiques
conformément à la réglementation ».
Dans ce cas, les nonnes et procédures porteront sur des programmes de communication, des inspections
de sites et de formation.
La façon dont une organisation se conforme aux lois et aux réglementations peut avoir un impact, positif ou
négatif selon le cas, sur sa réputation au sein de la communauté.

3.1.2. Regroupement des objectifs


Un objectif relevant d'une catégorie donnée peut chevaucher ou, compléter un objectif relevant d'une autre
catégorie. Par exemple, l'objectif visant à «clôturer les comptes dans un délai de dix jours ouvrables» peut
venir appuyer un objectif lié avant tout aux opérations, à savoir celui de promouvoir des réunions régulières
au niveau du management pour revoir et analyser les performances. Ce même objectif peut compléter
celui visant à la publication des états financiers en temps voulu et le dépôt, dans les meilleurs délais,
auprès des autorités de tutelle, des rapports exigés par ces dernières. Un objectif visant à « fournir
régulièrement aux responsables de l'usine des informations pertinentes sur le mix des matières premières
utilisées dans la production» peut s'inscrire dans les trois catégories d'objectifs. Les décisions en termes
de production de données pour appuyer l'étude des changements souhaités au niveau du mix de matières
premières (objectif lié aux opérations) facilitent le suivi du traitement des déchets toxiques (objectif de
conformité) et enrichissent la comptabilité analytique (objectif lié à la fois aux informations financières et
aux opérations).
Un autre groupe d'objectifs concerne la «.protection des ressources ». Bien que ceux-ci soient liés aux
opérations, certains aspects de la protection des ressources peuvent renvoyer à d'autres catégories
d'objectifs. L'usage à bon escient des actifs et autres ressources s'inscrit dans la catégorie des objectifs
49
liés aux opérations, tout comme le fait de se prémunir contre d'éventuelles pertes résultant de vols, de
gaspillages, de l'inefficacité et tout simplement de la prise de mauvaises décisions de gestion conduisant
par exemple l'entreprise à vendre des produits à des prix trop bas, à accorder du crédit à des clients
insolvables, à ne pas être en mesure de retenir des éléments-clés ni de parer à des contrefaçons, ou à
encourir des dettes imprévues. Lorsque des exigences en termes de loi et de réglementation sont
introduites, ces objectifs deviennent des objectifs de conformité. En revanche, l'objectif consistant à
s'assurer que de telles pertes sont correctement prises en compte dans les états financiers correspond à
un objectif lié aux informations financières.

3.1.3. Comptabilité et cohérence des objectifs


Il est nécessaire d'étudier la portée des objectifs fixés par une entité, ainsi que les efforts qui y seront
consacrés. La plupart des entreprises se fixent, pour chacune de leurs activités, un certain nombre
d'objectifs qui découlent de ceux fixés à l'échelle de l'entreprise ainsi que des normes relatives aux
objectifs de conformité ou liées aux informations financières. Par exemple, dans le domaine des achats, les
objectifs suivants liés aux opérations peuvent être adoptés :

raisonnables ;
fournisseurs sur une base annuelle.
Il est nécessaire d'étudier la portée des objectifs fixés par une entité, ainsi que les efforts qui y seront
consacrés. La plupart des entreprises se fixent, pour chacune de leurs activités, un certain nombre
d'objectifs qui découlent de ceux fixés à l'échelle de l'entreprise ainsi que des normes relatives aux
objectifs de conformité ou liées aux informations financières. Par exemple, dans le domaine des achats, les
objectifs suivants liés aux opérations peuvent être adoptés :

raisonnables ;

3.1.4. Réalisation des objectifs


Comme nous l'avons mentionné, fixer des objectifs est une condition préalable à un contrôle interne
efficace. Les objectifs fournissent les buts mesurables visés par l'entreprise dans l'exercice de ses
activités. Cependant, bien qu'une entreprise doive avoir une assurance raisonnable quant à la réalisation

Comme nous l'avons mentionné au point 1, un système de contrôle interne efficace devrait fournir une
assurance raisonnable quant à la réalisation des objectifs relatifs aux informations financières. Il en est de
même pour les objectifs de conformité. Ces deux catégories d'objectifs sont essentiellement basées sur un
certain nombre de normes externes fixées indépendamment des objectifs, et la possibilité de les atteindre
est largement du ressort de l'entité.

3.2. Gérer le changement


3.2.1. Conditions à prendre en compte
- Un changement survenant dans l'environnement
réglementaire ou économique peut se traduire par une augmentation de la pression émanant de la
concurrence et engendrer des risques différents. Par exemple, les opérations de désinvestissement
réalisées au sein du secteur des télécommunications et la levée des contrôles sur les taux de commissions
pratiqués par les agents de change ont entraîné une modification en profondeur du paysage concurrentiel.
- Un cadre supérieur nouvellement recruté dans une organisation peut ne pas en
comprendre la culture, ou, se concentrant exclusivement sur la réalisation des objectifs de performance,
négliger les activités ayant trait au contrôle. Une forte rotation du personnel, en l'absence de formation et
d'encadrement efficaces, peut être à l'origine d'incidents.
- Des contrôles qui sont normalement efficaces
peuvent être inopérants face au développement de nouveaux systèmes, notamment sous l'effet de
contraintes de temps inhabituellement fortes (pour devancer la concurrence par exemple ou dans le cadre
d'options stratégiques).
- Lorsque l'activité d'une société connaît une forte croissance, les systèmes existants
peuvent être mis à rude épreuve et des défaillances peuvent survenir; de même, lorsque les équipes
responsables du traitement des données sont changées ou si les effectifs administratifs sont renforcés, le
personnel d'encadrement existant peut se trouver dans l'incapacité de maintenir des contrôles adéquats.
oduction de nouvelles technologies - Lorsqu'un processus de production ou un système d'information
bénéficient de nouvelles technologies, il est fort probable que les systèmes de contrôle interne doivent être
modifiés. La technique de gestion des stocks en «juste à temps », par exemple, implique une modification
des systèmes d'évaluation des coûts et des systèmes de contrôle s'y rapportant, afin d'assurer la
production d'informations pertinentes.

50
- Les contrôles en place peuvent s'avérer
inadaptés lorsqu'une entreprise démarre dans de nouvelles activités ou procède à des opérations qui lui
sont inhabituelles. Par exemple, des caisses d'épargne américaines se sont engagées dans des activités
d'investissement et de prêt en ayant peu ou pas d'expérience en la matière, sans se préoccuper de la
façon dont les risques découlant de ces activités pouvaient être contrôlés.
- Les restructurations, résultant par exemple d'un Leverage Buy Out, d'un fort
ralentissement de l'activité ou d'un programme de réduction des coûts, peuvent être accompagnées de
réductions d'effectifs entraînant un niveau insuffisant de supervision ou de séparation des tâches.
De même, un poste d'encadrement-clé peut être supprimé sans qu'un contrôle compensatoire soit mis en
place. Certaines sociétés se sont rendu compte trop tardivement qu'elles avaient eu tort de procéder à
d'importantes réductions d'effectifs sans que soient prises en compte les implications de ces décisions en
termes de contrôle.
- Le développement ou l'acquisition d'activités à l'étranger entrainent de nouveaux
risques, souvent uniques par leur nature, que le management doit gérer. Par exemple, l'environnement de
contrôle peut être fonction de la culture et des habitudes du management local. Par ailleurs, les risques liés
à l'activité peuvent être la conséquence de facteurs spécifiques au contexte économique et réglementaire
du pays concerné. De même, les canaux de communication et les systèmes d'information peuvent ne pas
être mis en place de façon optimale et ne pas être à la portée de tous les membres de l'entreprise.

3.2.2. Mécanismes
Des mécanismes doivent exister permettant d'identifier les changements survenus ou susceptibles
d'intervenir dans n'importe quel contexte réel ou potentiel. Ces mécanismes' n'ont pas besoin d'être
complexes et sont généralement plutôt informels dans les entreprises de petite taille. Le chef d'une petite
entreprise fabriquant du matériel de sérigraphie consulte chaque mois les responsables des fonctions
ventes, finances, achats, production et méthodes. Au cours de longues réunions, ils abordent les questions
relatives à la technologie, aux activités de la concurrence et aux nouvelles exigences de la clientèle. Les
risques et opportunités sont analysés, conduisant immédiatement pour chaque activité au développement
chef d'entreprise se rend sur le terrain

déroule correctement, et d'autre part, que les changements survenus au niveau du marché sont pris en
compte comme il convient.

3.2.3. Horizons
Dans la mesure du possible, les mécanismes doivent être orientés vers l'avenir, de sorte que la structure
soit en mesure d'anticiper les changements significatifs et puisse s'organiser. Des systèmes d'alerte
immédiate doivent être mis en place permettant d'identifier les indices annonciateurs de nouveaux risques.
Une banque d'affaires, par exemple, a créé un comité pluridisciplinaire chargé d'analyser les risques que le
développement de nouveaux produits pouvait générer.
De même, des mécanismes sont nécessaires pour identifier à l'avance les opportunités découlant d'un
environnement en évolution. Les banques qui ont été à l'écoute des clients souhaitant pouvoir réaliser des
transactions bancaires en dehors des heures de travail et qui ont pris conscience du nombre croissant de
personnes réceptives aux systèmes informatiques interactifs, ont pu développer considérablement leur part
du marché des services bancaires aux particuliers grâce à l'installation et à la promotion efficace de
réseaux de guichets automatiques.

3.3. Petites et moyennes entreprises


Le processus d'évaluation des risques est généralement moins formel dans les petites entreprises que
dans les grandes, mais les concepts de base de cet élément du contrôle interne devraient être connus de
toutes les entreprises, quelle que soit leur taille. Une entreprise de petite taille doit se doter d'objectifs
précis, même s'ils sont implicites plutôt qu'explicites; Dans la mesure où les petites organisations ont
généralement une structure plus centralisée et une hiérarchie moins développée" il est aisé de
communiquer efficacement ces objectifs aux responsables situés à des niveaux subalternes plus
directement et de façon continue. "De même, les corrélations existant entre les objectifs généraux et ceux
liés à chacune des activités sont généralement claires et directes.

3.4. Evaluation
Objectifs généraux
-ils clairement et complètement ce que celle-ci recherche et
la façon dont elle pense y parvenir, tout en tenant compte de ses spécificités ?
-ils communiqués de façon claire au personnel et au Conseil d'administration?
-elle liée aux objectifs assignés à l'entreprise et est-elle cohérente avec ces derniers ?

51
-ils cohérents avec les objectifs généraux de l'entreprise, avec
la stratégie de cette dernière et les conditions du moment?

Objectifs assignés à chaque activité


-t-il une corrélation entre les objectifs assignés à chaque activité, d'une part, et, d'autre part, les
objectifs généraux et les plans stratégiques?
-ils cohérents les uns par rapport aux autres?
assignés à chaque activité sont-ils appropriés par rapport à chacun des processus-clés de
l'entreprise ?
-ils suffisamment compte des spécificités de celles-ci ?
s objectifs sont-ils suffisants?

(facteurs-clés de réussite) ont-ils été identifiés?


participent-elles à l'établissement des
objectifs et adhèrent-elles à ceux-ci?

Risques
-ils suffisants?
es à l'entreprise sont-ils suffisants?
les risques majeurs susceptibles d'avoir un impact sur la réalisation de chacun des objectifs fixés
aux activités ont-ils été identifiés?
tance des risques, l'évaluation de la
probabilité de leur survenance et la détermination des actions nécessaires) est-il exhaustif et pertinent?

Gestion des changements


-t-il des mécanismes permettant d'identifier des faits ou activités ayant un impact sur la réalisation
des objectifs généraux de l'entreprise (ou particuliers à une division de l'entreprise), voire d'anticiper sur
eux et de réagir, ces faits ou activités étant généralement initiés par les responsables des services qui
seraient le plus affectés par les changements ?
-t-il des mécanismes permettant d'identifier les changements qui pourraient avoir des répercussions
plus importantes et plus larges sur l'entité et nécessiter l'intervention des dirigeants, et d'y apporter une
réaction immédiate?

4.3. Contrôle des systèmes d'information (8) : voir Chapitre 4

4.4. Des contrôles propres à chaque entreprise


Chaque entreprise possédant ses propres objectifs et mettant en oeuvre ses propres stratégies, il existera
des différences dans les hiérarchies comme dans les opérations de contrôle se rapportant à ces objectifs.
Même si deux organisations avaient des objectifs et des structures identiques, leurs opérations de contrôle
ne seraient pas semblables; en effet, chaque entité est gérée par des personnes différentes qui utilisent
leur jugement personnel dans l'accomplissement du contrôle interne. De plus, les contrôles reflètent
l'environnement et le secteur dans lesquels l'entreprise déploie son activité, ainsi que la complexité de sa
structure, de son histoire et de sa culture.
L'environnement dans lequel opère l'entreprise n'est pas sans effet sur les risques auxquels elle est
exposée. En particulier, elle peut être tenue de se conformer à des obligations externes de reporting
inhabituelles ou à des exigences légales ou réglementaires spécifiques. Un fabricant de produits
chimiques, par exemple, doit gérer des risques liés à l'environnement plus importants que ceux auxquels
une société de prestations de services est habituellement confrontée, et devra traiter de la question de
l'élimination des déchets dans les informations annexées à ses états financiers.
La complexité d'une entreprise, comme la nature et l'étendue de ses activités, jouent un rôle sur ses
activités de contrôle. Une organisation complexe, aux activités diversifiées, est confrontée à des problèmes
de contrôle plus difficiles à résoudre qu'une organisation plus simple ayant des activités moins variées.

4.5. Petites et moyennes entreprises


Les concepts servant de base aux activités de contrôle pratiquées dans les petites et moyennes
organisations ne diffèrent pas de façon sensible de ceux développés dans des entreprises plus
importantes, ce qui pourra ne pas être le cas pour ce qui est de la formalisation de ces opérations,
susceptible de varier fortement selon la taille des entreprises. En outre, certaines activités de contrôle ne
seront pas toujours adaptées aux organisations de taille réduite, en raison de l'efficacité souvent observée
des contrôles exercés par la direction générale des petites ou moyennes entreprises.
Par exemple, l'implication directe du PDG et de l'encadrement supérieur dans un nouveau plan de
marketing, la faible délégation de pouvoirs en matière de crédit clients, d'achats ou de tirages sur les

52
lignes.de crédit, permettent un contrôle rigoureux, réduisant voire supprimant la nécessité de mettre en
place des opérations de contrôle plus approfondies. La connaissance des statistiques concernant les
principaux clients, directement acquise sur le terrain, et un examen attentif des ratios clés et autres
indicateurs de performances, peuvent souvent remplacer des opérations de contrôle généralement
pratiquées à un niveau hiérarchique moindre dans les grandes sociétés.
Une séparation appropriée des tâches semble souvent présenter des difficultés dans les petites entités, du
moins a priori. Cependant, même les sociétés comportant des effectifs réduits sont généralement en
mesure de répartir les responsabilités de telle sorte que des contrôles hiérarchiques et réciproques soient
assurés. Si cela s'avérait impossible - comme c'est parfois le cas - la supervision directe par le chef
d'entreprise des fonctions incompatibles peut constituer le contrôle nécessaire.
Par exemple, il n'est pas rare, lorsqu'il existe un risque de règlements irréguliers, que le chef d'entreprise
soit la seule personne autorisée à signer les chèques, ou que celui-ci demande que les plis contenant les
relevés de banque lui soit remis non ouverts, afin de lui permettre de passer en revue les chèques débités
sur le compte.

ISA - Procédures d'évaluation des risques


L'ISA 315 énonce dans ses paragraphes 7 et 12, que :
- l'auditeur doit mettre en les procédures suivantes, d'évaluation des risques dans le but
d'acquérir la connaissance de l'entité et de son environnement, y compris de son contrôle interne:
(a) demandes d'informations auprès de la direction et d'autres personnes au sein de l'entité
(b) procédures analytiques ; et
(c) observation physique et inspection;
- lorsque l'auditeur décide d'utiliser les informations recueillies au cours des exercices
précédents sur l 'entité et son environnement, il doit vérifier si des changements sont survenus
depuis l'exercice précédent et si ceux-ci peuvent avoir un impact sur la pertinence des informations
utilisées pour l'audit de la période en cours.

L'ISA 520.2 énonce que doit mettre en des procédures analytiques en tant que
procédures d'évaluation des risques pour acquérir la connaissance de l'entité et de son
environnement, ainsi que pour la revue de la cohérence d'ensemble des états financiers à la fin
de l'audit.

2.2.1. Demandes d 'informations


La demande d'informations consiste à se procurer des informations aussi bien financières que non
financières, auprès de personnes bien informées, à 1'intériem comme à l'extérieur de l'entité. La
demande d'informations est une procédure utilisée de façon extensive au cours d'un audit;
elle est souvent complémentaire à la mise en d'autres procédures Les demandes
d'informations englobent les demandes écrites formelles et les demandes orales informelles.
L'évaluation des réponses aux demandes fait partie intégrante du processus de
demandes informations.

2.2.2. Observation physique


L'observation physique consiste à examiner un processus ou la façon dont une procédure est
exécutée par d'autres personnes (par exemple, l'observation de la prise d'inventaire physique des
stocks).

2.2.3. Procédures analytiques


Les procédures analytiques consistent en des appréciations de l'information financière à partir de
l'étude de co1Télations plausibles entre des données aussi bien financières que non
financières. Les procédures analytiques comprennent aussi l'examen des variations et des
corrélations constatées qui sont incohérentes avec d'autres informations perti nentes ou qui
présentent un écart significatif par rapport aux montants attendus.

2.3. Procédures relatives à l'acceptation ou la continuation de la mission


La norme ISQC 1 énonce dans ses paragraphes 28 et 34, que :
- Le cabinet doit établir des politiques et des procédures pour l'acceptation et le maintien de la relation
client et des missions ponctuelles spécifiques, destinées à lui fournir l'assurance raisonnable qu'il ne
pourra poursuivre cette relation et conserver la mission, que si:
(a) il a pris en considération l'intégrité du client et n'a pas eu connaissance d'informations qui le
conduiraient à considérer que le client manque d'intégrité;
(b) il considère être compétent pour accomplir la mission et en a les capacités, les
disponibilités en temps et les ressources ; et

53
(c) il peut se conformer aux règles d'éthique.

Le cabinet doit obtenir les informations qu'il considère nécessaires en la circonstance avant
d'accepter une mission pour· un nouveau client, quand il décide de conserver la mission, ou quand
il décide d'accepter une nouvelle mission pour un client continu. Lorsque des problèmes ont
été identifiés, et que le cabinet décide d'accepter ou de conserver une relation client, ou une
mission ponctuelle, il doit documenter la façon dont les problèmes ont été résolus.
- Lorsque le cabinet a connaissance d'une information qui l'aurait conduit à décliner la mission
si cette information avait été connue plus tôt, les politiques et les procédures mises en place relatives
au maintien de la mission et de la relation client doivent tenir compte:
(a) des obligations professionnelles et légales qui s'appliquent à la situation, y compris
obligation éventuelle pour le cabinet d'informer la ou les personne(s) qui l'a (l'ont) nommé ou, dans
certains cas, 1'autorité de contrôle; et
(b) de la possibilité qui existe de démissionner de la mission, ou de démissionner de la
mission et de mettre fin à la relation client.

Ainsi, avant d'accepter ou de continuer une mission, l 'auditeur doit appliquer des procédures
estimation du risque. Il s'agit particulièrement d'apprécier les situations suivantes :
capacité du cabinet pou r réaliser la mission :
la compétence du cabinet pour réaliser la mission d'audit, le temps et les ressources dont dispose
le cabinet,
la conformité de l'auditeur aux règles d'éthique,
pour un nouvel engagement, l'auditeur doit contacter son prédécesseur pour déterminer
les raisons de la non continuation de la mission.
nature de l'activité de l'entité:
attitude de l'entité envers le contrôle interne (structure organisationnelle, complexité des
transactions....)
aptitude de l'entité à aider l'auditeur pour obtenir les informations qui lui sont
nécessaires pour exécuter la mission.

Les termes de la mission


La forme et le contenu des lettres de mission d'audit peuvent varier d'un client à l 'autre, mais elles
comprennent, toutes, en général:
l'objectif de l 'audit des états financiers;
la responsabilité de la direction concernant l'établissement et la présentation des états financiers ;
le référentiel comptable adopté par la direction pour l'établissement des états financiers,
c'est-à-dire le référentiel comptable applicable;
l'étendue des travaux d 'audit, en faisant référence à la législation applicable, aux textes
réglementaires ou aux directives ou prises de positions des organismes professionnels dont
l'auditeur est membre;
la forme de tous rapports ou autres communications des résultats de la mission;
le risque inévitable de non détection d'une anomalie significative d u fait même du recours aux
sondages et des autres limites inhérentes à l'audit, ainsi qu'aux limites inhérentes à tout système
comptable et de contrôle inteme;
l'accès sans restriction à tous documents, pièces comptables et autres informations demandées
dans le cadre de l'audit.

4.6. Evaluation
Les activités de contrôle doivent être évaluées dans le contexte des directives données par le management
visant à traiter les risques associés aux objectifs retenus pour chaque activité importante. La personne
chargée de cette évaluation doit déterminer si les activités de contrôle sont liées au processus d'évaluation
des risques et si elles sont suffisantes pour s'assurer que ces directives ont été exécutées.
Une telle évaluation sera effectuée pour chacune des activités importantes, y compris les contrôles
globaux des systèmes informatiques (Il s'agit de chacune des activités identifiées lors de l'appréciation du
processus d'évaluation des risques - cf. point 3). L'évaluation doit porter non seulement sur la pertinence
des activités de contrôle par rapport au processus d'évaluation des risques mais également sur la rigueur
de leur application.

54
5: Information et communication
5.1. Information
5.1.1. Systèmes stratégiques et systèmes intégrés
La gestion de l'entreprise et la progression vers les objectifs qu'elle s'est fixés (qu'ils soient liés aux
opérations, à l'information financière ou à la conformité aux lois et aux réglementations), impliquent que
l'information irrigue tous les niveaux de l'entreprise. Ainsi, par exemple, les objectifs liés à l'information
financière ne sont pas applicables uniquement dans le cadre de la préparation d'états financiers destinés à
être publiés mais également lorsqu'il s'agit d'étayer les décisions ayant trait au suivi des performances et à
l'allocation des ressources. Les informations sur les performances financières permettent ainsi d'assurer le
suivi de la rentabilité d'une gamme de produits, du niveau des créances douteuses par catégorie de client,
des parts de marché, des tendances en matière de réclamations de la clientèle et des statistiques
d'accidents. Par ailleurs, des indicateurs fiables de performances financières sont essentiels à la
planification, à l'établissement de budgets, à la détermination de prix de vente ainsi qu'à l'évaluation des
performances des fournisseurs, des joint-ventures et des alliances stratégiques.
De la même façon, les informations concernant les opérations sont fondamentales dans le cadre de la
préparation des états financiers: les informations courantes, notamment concernant les achats, les ventes
et autres transactions, mais aussi les informations relatives au contexte économique ou aux nouveaux
produits lancés par la concurrence, qui peuvent avoir un impact sur la valorisation des stocks et des
créances. D'autres informations de ce type, ayant trait par exemple à la pollution atmosphérique ou au
personnel, peuvent être nécessaires pour satisfaire aux objectifs liés à l'information financière ou au
respect de la réglementation. De telles informations, qu'elles soient internes ou externes, financières ou
non, sont applicables à toutes les catégories d'objectifs.

Les systèmes d'information sont souvent directement liés à l'exploitation. Ils permettent de recueillir les
données nécessaires à la prise de décisions orientées non seulement vers des objectifs de contrôle
(comme nous venons de le voir), mais également de plus en plus vers la prise d'initiatives stratégiques.
Une étude publiée récemment indique que le plus grand défi à relever consistera à intégrer la planification,
la conception et la mise en oeuvre de systèmes, dans la stratégie globale de l'entreprise.

Systèmes d'information et initiatives stratégiques


L'utilisation de systèmes d'information à des fins stratégiques a été synonyme de réussite pour bon
nombre d'entreprises. Citons le cas, déjà ancien, des systèmes de réservation de billets mis en place par
les compagnies aériennes, permettant aux agences de voyages d'avoir aisément accès aux informations
concernant les vols et de réserver les places directement. Citons également le cas bien connu de ce
fournisseur des hôpitaux qui a permis à ceux-ci d'accéder directement à son système d'information et de
passer sur le champ ses commandes, prenant ainsi une importante avance sur la concurrence. Ces
exemples, comme bien d'autres, prouvent que l'utilisation des systèmes d'information peut donner un
avantage compétitif réel.
De nombreuses entreprises ont saisi l'opportunité représentée par l'arrivée de systèmes plus modernes,
permettant d'obtenir des informations plus complètes et plus pertinentes, pour mettre en place des outils
assurant le suivi de leur chiffre d'affaires dans des zones cibles ou encore l'analyse comparative des
performances de certains produits. De plus en plus d'entreprises utilisent la technologie pour mieux
comprendre et satisfaire les attentes du marché, en faisant appel aux systèmes d'information pour appuyer
des stratégies pro-actives, plutôt que réactives.

Systèmes d'information et exploitation. L'utilisation stratégique des systèmes informatiques traduit


l'évolution de systèmes purement financiers à l'origine vers des systèmes intégrés à l'exploitation
permettant d'en contrôler le processus, en assurant à chaque instant le suivi et l'enregistrement des
transactions. Dans bien des cas, de nombreuses fonctions de l'organisation sont regroupées dans un
environnement informatique complexe et intégré.
Dans les unités de production, les systèmes d'information sont présents à chaque étape du processus
industriel: réception et contrôle qualité des matières premières, sélection et regroupement des
composants, contrôle qualité et distribution des produits [mis, mise à jour des stocks et des comptes
clients. Dans de nombreux environnements, l'automatisme industriel et la robotique permettent d'enchaîner
ces phases, réduisant à son minimum l'intervention humaine.
L'utilisation de tels systèmes intégrés peut avoir des conséquences majeures, à en juger par la technique
de gestion des stocks dite du« juste à temps ». Les sociétés utilisant cette technique ne détiennent qu'un
stock minimum, réduisant ainsi leurs coûts de façon très sensible. Les commandes de
réapprovisionnement en matières premières sont automatiquement émises...par le système qui planifie
également les réceptions, souvent à l'aide de l'EDI (Echangeur de Données Informatisé).

55
Les sociétés utilisant la technique du «juste à temps» sont dépendantes de leurs systèmes pour réaliser
leurs objectifs de production, dans la mesure où un suivi aussi précis serait impossible sans une
informatique aussi performante.

Les systèmes de production récents font souvent partie de systèmes hautement intégrés pouvant
comprendre, dans certains cas, les systèmes financiers de l'organisation.
Les informations financières et les enregistrements comptables sont alors mis à jour automatiquement, en
même temps que sont traitées d'autres applications.
L'exemple qui suit illustre la façon dont de tels systèmes fonctionnent. De nos jours, les compagnies
d'assurances peuvent régler immédiatement les sinistres. La personne chargée du dossier utilise le
système pour identifier les dispositions spécifiques de la police applicables au sinistre concerné, pour
vérifier si la victime est effectivement assurée et pour imprimer un chèque de remboursement. Le dossier
de l'assuré, les statistiques sur les sinistres et les autres dossiers concernés sont alors automatiquement
mis à jour. En comparaison, dans un système non intégré, les sinistres doivent être saisis et traités
séparément dans chaque application ou sous-système. Les systèmes intégrés permettent de contrôler les
opérations plus efficacement que les anciennes méthodes utilisant des dossiers-papier, le règlement
immédiat étant plus rapide et plus efficace. Ils permettent de produire des informations financières et de
répondre à certaines questions, par exemple sur le nombre de sinistres réglés au cours de la période ou le
montant total des indemnités versées à ce titre. Ils peuvent également faciliter les contrôles sur le respect
de la réglementation, en fournissant des informations permettant de s'assurer du traitement et du
règlement en temps voulu des sinistres ou de vérifier le niveau des provisions techniques.

Coexistence des technologies. Si les nouvelles technologies constituent un défi que les entreprises ont
tout intérêt à relever, cela ne doit pas les amener à considérer que les nouveaux systèmes constituent par
définition des outils de contrôle plus efficaces. Le contraire peut même être vrai. Les systèmes existants
peuvent avoir fait leurs preuves et fournir les résultats escomptés, et le processus est tel que les systèmes
d'une organisation évoluent souvent pour faire face aux besoins, mêlant ainsi de nombreuses
technologies.
L'acquisition d'une nouvelle technologie est un aspect essentiel de la stratégie d'une société et les choix
effectués en la matière peuvent être des facteurs clés, conditionnant la réalisation des objectifs de
croissance. Les décisions prises quant au choix et à l'implantation de ces technologies dépendent de bien
des facteurs, tels que les objectifs touchant à l'organisation, les besoins du marché, les impératifs liés à la
concurrence et, surtout, la façon dont les nouveaux systèmes permettront d'assurer le contrôle nécessaire
et seront eux-mêmes contrôlés, afin que les objectifs fixés soient atteints.

5.1.2. Qualité de l'information


La qualité de l'information générée par les systèmes influe sur la capacité du management à prendre les
décisions appropriées dans le cadre de la gestion et du contrôle des opérations. Les systèmes modernes
comportent souvent une fonction d'interrogation des fichiers, permettant d'accéder, à tout moment, à des
informations parfaitement à jour.
Il est essentiel "que les états informatiques contiennent suffisamment de données pertinentes pour
permettre un contrôle efficace. La qualité des informations se mesure par les réponses aux questions
suivantes:
Contenu: Toutes les informations nécessaires y-sont-elles?
Délai: L'information peut-elle être obtenue en temps voulu ?
: Est-ce la dernière information en date disponible?
Exactitude: L'information est-elle exacte?
Accessibilité: Les parties intéressées peuvent-elles obtenir cette information aisément?
Toutes ces questions doivent être prises en compte lors de la conception du système.
Dans le cas contraire, il est probable que celui-ci ne sera pas en mesure de fournir l'information souhaitée
par les dirigeants ou les autres membres du personnel.
C'est parce qu'il est capital d'être en possession de cette information, en temps et lieu voulus, pour être en
mesure d'effectuer un contrôle, que les systèmes d'information, eux-mêmes composants du système
global de contrôle interne, doivent également faire l'objet de contrôles: la qualité de l'information (voir les
développements à ce sujet dans le point précédent) peut dépendre du déroulement des activités de
contrôle.

56
5.2. La communication
5.2.1. Interne
LA COMMUNICATION
Communication et systèmes d'information sont indissociablement liés. Comme nous l'avons
précédemment évoqué, les systèmes d'information doivent être au service des utilisateurs concernés, de
sorte que ces derniers puissent assumer leurs responsabilités touchant à l'exploitation, à la présentation
des informations financières ou encore au respect des lois et des règlements. Cependant, la
communication doit également être élargie à des sujets importants, tels que les attentes et les
responsabilités des individus et des groupes.

Interne
Au-delà de la communication des informations pertinentes leur permettant de gérer au mieux leurs
fonctions, tous les membres du personnel, et notamment ceux ayant d'importantes responsabilités
opérationnelles ou financières, doivent recevoir de la direction un message exposant avec force
l'importance du contrôle interne. La clarté du message revêt une grande importance, ainsi que l'efficacité
avec laquelle ce dernier est transmis.
Certaines tâches doivent par ailleurs être précisées: chaque acteur particulier impliqué dans le contrôle
interne doit avoir conscience des différents aspects du système, de la façon dont ceux-ci s'imbriquent, ainsi
que de son rôle et de ses responsabilités propres dans cet ensemble. Sans cette prise de conscience, des
difficultés risquent de survenir. Citons l'exemple de cette société où les chefs d'unité devaient viser les
rapports mensuels attestant de la réalisation de certains rapprochements spécifiques. Chaque mois, les
rapports étaient consciencieusement signés, puis remis comme convenu. Par la suite, cependant, après
que d'importants problèmes eurent été révélés, il s'avéra qu'au moins deux chefs d'unité ne savaient pas
ce que l'on attendait véritablement d'eux. L'un croyait que la procédure de rapprochement consistait
uniquement à calculer un écart global: l'autre s'arrêtait à l'étape suivante, croyant que le processus était
terminé lorsque chaque élément en rapprochement avait été identifié. Or, pour mener à bien la procédure,
il aurait fallu qu'ils identifient les causes des écarts et décident des actions correctives à entreprendre.
Dans le cadre de leurs fonctions, les membres du personnel doivent être conscients du fait que, lorsqu'un
événement inattendu se produit, il est nécessaire non seulement de se pencher sur l'événement lui-même,
mais également d'en analyser les causes. Une éventuelle défaillance dans le système peut être ainsi
détectée et des mesures prises pour éviter que l'incident ne se reproduise. Par exemple, l'identification de
stocks invendables ne doit pas se traduire uniquement par la constitution d'une provision dans les
comptes; il convient également de déterminer les raisons premières pour lesquelles ces stocks sont
devenus invendables.

5.2.1. Externe
La nécessité d'une bonne communication s'impose non seulement au sein de l'organisation, mais aussi en
dehors de celle-ci. Un réseau efficace de communication permet de collecter des informations essentielles
pour la conception et la qualité des produits et des services, permettant ainsi d'intégrer l'évolution des
attentes et des préférences de la clientèle. De même, quiconque ayant un rapport avec l'entreprise doit
être conscient du fait que des actes irréguliers, tels que proposer des avantages occultes ou des dessous-
de-table, ne seront pas tolérés. Une société peut ainsi communiquer directement à ses fournisseurs, par
exemple, le comportement qu'elle souhaite voir observer par les employés de celui-ci, qui sont en relation
avec ses propres services.

5.2.3. Moyens de communication


La communication prend diverses formes, telles que des manuels de procédures, des notes internes, des
tableaux d'affichage ou des cassettes vidéo. Lorsque les messages sont transmis oralement (lors de
grands rassemblements, de réunions ou d'entretiens en tête-à-tête), le ton employé et la gestuelle
permettent d'appuyer le discours.
Les mesures prises par le management à l'égard des employés constituent également un puissant moyen
de communication interne. Le management doit garder à l'esprit que « les actes parlent plus fort que les
mots ». Les mesures prises par les dirigeants sont, elles-mêmes, influencées par l'histoire et la culture de
l'entreprise et imprégnées de la façon dont leurs prédécesseurs géraient des situations similaires.
Une entreprise opérant selon une ancienne tradition d'intégrité et dont la culture est connue du personnel,
aura vraisemblablement peu de mal à faire passer son message. Une autre, ne jouissant pas d'une telle
tradition, devra certainement consacrer davantage d'efforts à la manière de communiquer.

5.3. Application aux petites et moyennes entreprises


Si les systèmes d'information utilisés dans les petites entreprises sont généralement moins formels que
dans les grandes, leur rôle y est tout aussi important.

57
Grâce aux progrès réalisés dans les domaines de l'informatique et des technologies de l'information, les
données internes peuvent être traitées avec efficacité dans la plupart des sociétés, quelle que soit leur
taille. Les systèmes d'information utilisés dans les entreprises de petite taille permettent également
d'identifier et de rendre compte d'événements, activités et conditions externes significatifs, mais leur
efficacité dépend souvent -lorsqu'elle n'y est pas subordonnée - de la capacité pour beaucoup des
dirigeants à gérer des événements externes. Le dialogue instauré entre le chef d'entreprise ou autres
cadres dirigeants et les principaux clients et fournisseurs de la société, par exemple, pourrait être une
importante source d'informations sur l'évolution des priorités de la clientèle et sur les sources
d'approvisionnement, informations nécessaires pour maîtriser les changements et les risques qui y sont
liés.
La communication entre le management et le personnel peut être instaurée de façon plus efficace dans
une petite entreprise que dans une grande, du fait de la dimension de l'entreprise, du petit nombre de
niveaux hiérarchiques, d'une présence et d'une disponibilité supérieures du PDG. En effet, la
communication interne se fait au travers des réunions et activités quotidiennes auxquelles le PDG et les
responsables des fonctions clés prennent part. En l'absence de voies de communication formelles,
traditionnellement établies dans les grandes entreprises, bon nombre de petites et moyennes entreprises
estiment que la communication est d'autant plus efficace que les contacts quotidiens sont associés à une
politique de « porte ouverte ». L'adage « les actes sont plus parlants que les mots» s'applique d'autant plus
aux plus petites structures où les dirigeants travaillent directement avec nombre d'employés, de clients et
de fournisseurs de la société.

5.4. Evaluation
L'évaluation doit porter sur l'adéquation des systèmes d'information et de communication aux besoins de
l'entreprise. La liste ci-dessous donne une idée des paramètres dont il conviendra de tenir compte. Elle
n'est pas exhaustive et tous les facteurs ne s'appliqueront pas nécessairement à tous les types
d'entreprises, mais elle constitue néanmoins une base de référence.

Information
tions d'origine aussi bien externe qu'interne sont-elles obtenues, et permettent-elles aux
dirigeants d'évaluer les performances de l'entreprise par rapport aux objectifs?
-elles transmises à temps aux personnes -qui en ont besoin, et de façon
suffisamment détaillée, pour que chacune puisse assumer ses responsabilités de façon efficace et
efficiente?
-t-il un schéma directeur régissant le développement et l'évolution des systèmes d'information? Ce
schéma directeur s'inscrit-il dans la ligne de la stratégie globale de l'organisation et contribue-t-il à la
réalisation des objectifs fixés à l'échelle de la société comme au niveau des différentes activités?
ssaires se concrétise-t-
elle par une mise à disposition adéquate de ressources, tant humaines que financières?

Communication
-elles communiquées à
celui-ci de façon efficace?
-ils été établis permettant de signaler des faits présumés inconvenants
?
-il à l'écoute des suggestions que pourrait émettre le personnel quant à la façon
d'accroître la productivité, la qualité, ou d'améliorer tel ou tel procédé ?
-elle correctement au sein de la société (par exemple, entre le service « achats»
et la production), les informations sont-elles complètes, transmises à temps et suffisantes pour permettre à
chacun de s'acquitter efficacement de ses responsabilités ?
-ils suffisamment
développés pour que puissent être recueillies des informations sur l'évolution des besoins de la clientèle? .
-ils été informés des règles d'éthique appliquées par l'entreprise?
-t-il dans des délais appropriés à un suivi des informations collectées auprès des
clients, fournisseurs, autorités de tutelle et autres tiers ?

6: Pilotage
6.1. Opérations courantes de pilotage
Dans une entreprise, nombreuses' sont les opérations courantes qui permettent d'exercer un suivi de
l'efficacité du contrôle interne. Elles comprennent les activités courantes de gestion et de supervision, les
analyses comparatives, les rapprochements d'informations et autres tâches courantes.
Des exemples d'opérations courantes de pilotage sont donnés ci-après:

58
rmet aux responsables opérationnels de s'assurer
que le système de contrôle interne continue de fonctionner. Lorsque les comptes rendus opérationnels
sont intégrés ou comparés aux informations financières issues du système, pour être utilisés dans le cadre
de la gestion courante de l'activité, les inexactitudes significatives ou les anomalies par rapport aux
prévisions peuvent être très rapidement décelées. Par exemple, les directeurs des ventes, des achats et
de la production au sein des divisions, des filiales ou de la société-mère, étant en contact direct avec
l'activité, peuvent mettre en cause des états présentant des écarts significatifs par rapport à cette
connaissance qu'ils possèdent. L'élaboration en temps voulu de rapports détaillés, ainsi que l'analyse et la
correction des écarts ainsi identifiés, permettent de renforcer l'efficacité du système de contrôle interne.

problèmes. Les clients, en réglant leurs factures, en confirment implicitement les données. Inversement,
des réclamations relatives à ces factures peuvent révéler des déficiences dans le traitement des
transactions commerciales. De même, les rapports des gestionnaires de portefeuilles sur les gains, pertes
ou revenus peuvent corroborer les données dont dispose le service concerné ou, au contraire, remettre en
cause la fiabilité des informations de l'une ou l'autre provenance. L'examen, par une compagnie
d'assurances, des normes et pratiques d'une organisation en matière de sécurité constitue une technique
de surveillance, puisqu'il fournit des informations sur le fonctionnement des contrôles du double point de
vue de la sécurité et du respect des contraintes réglementaires. Les autorités de tutelle peuvent également
échanger des points de vue avec l'organisation concernant la conformité à l'environnement réglementaire
ou tout autre sujet, révélateur du fonctionnement du système de contrôle interne.
rocédures de supervision appropriées permettent de tester les
fonctions de contrôle et d'identifier les faiblesses. Par exemple, les tâches administratives permettant de
contrôler l'exactitude et l'exhaustivité du traitement des transactions sont régulièrement supervisées.
Les tâches sont séparées de telle sorte que s'exerce une vérification réciproque; la dissimulation
d'agissements suspects en étant rendue plus ardue, un effet dissuasif en matière de fraude est également
obtenu.
s permettent de contrôler les données issues des systèmes d'information. Les
stocks de produits finis, par exemple, peuvent être comptés périodiquement. Les résultats de ces
comptages sont ensuite rapprochés des informations figurant dans la comptabilité, les écarts faisant l'objet
d'un compte rendu.

contrôle interne pourrait être renforcé. Très souvent, les auditeurs focalisent leur attention sur l'évaluation
de la manière dont est conçu le contrôle interne et en testent les recommandations proposées à la
direction, souvent accompagnées d'informations utiles liées à l'analyse des ratios coûts / bénéfices. Les
auditeurs internes ou le personnel exerçant des fonctions similaires peuvent être particulièrement efficaces
dans ce type de mission de surveillance.

informations quant à l'efficacité des contrôles. De telles rencontres permettent non seulement de soulever
des points spécifiques éventuellement révélateurs de faiblesses de contrôle, mais également de révéler le
niveau de sensibilisation des participants à ces questions.
au personnel de confirmer, de façon formelle, qu'il comprend le code de
conduite de l'entreprise et s'y conforme. De la même façon, le personnel des services opérationnels et
financiers peut être requis de confirmer que certaines procédures de contrôle, telles que le rapprochement
de certains comptes, sont régulièrement appliquées. Ces déclarations peuvent être contrôlées par le
management ou les auditeurs internes.
Ces opérations courantes de surveillance couvrent d'importants aspects de chacun des éléments du
contrôle interne.

6.2. Evaluations ponctuelles


6.2.1. Etendue et fréquence
Si les opérations courantes de pilotage fournissent habituellement d'intéressantes informations sur
l'efficacité des autres éléments du contrôle interne, il peut être utile de porter de temps en temps un regard
neuf sur l'efficacité du système, ce qui peut être également l'occasion de déterminer si les opérations
courantes de surveillance continuent d'être efficaces.

Étendue et fréquence
Les évaluations du contrôle interne varient en étendue et en fréquence, en fonction de l'importance relative
des risques couverts par les contrôles, d'une part, et des contrôles visant à les réduire, d'autre part. Les
contrôles couvrant les domaines à très hauts risques ainsi que les contrôles relatifs à un risque donné,
feront l'objet d'évaluations plus fréquentes. L'évaluation d'un système de contrôle interne dans son
ensemble (qui sera généralement moins souvent réalisée que l'évaluation de contrôles spécifiques) peut
être provoquée par un certain nombre de facteurs tels que d'importants changements de stratégie ou de

59
dirigeants, des acquisitions ou cessions majeures, des modifications significatives des activités ou des
méthodes de traitement des informations financières. Lorsqu'une évaluation de l'intégralité du système de
contrôle interne a été décidée, chacun des éléments du contrôle interne de chacun des grands domaines
d'activité doit être pris en considération.
L'étendue de l'évaluation dépendra également de la catégorie d'objectifs étudiée (objectifs liés à la
réalisation et à l'optimisation des opérations, à la fiabilité des informations financières ou à a conformité
aux lois et réglementations en vigueur).

6.2.2. Qui effectue l'évaluation


Celle-ci prend souvent la forme d'une auto-évaluation: les personnes responsables d'une unité ou d'une
fonction particulière déterminent elles-mêmes l'efficacité des contrôles s'y appliquant. Le directeur général
d'une division, par exemple, pourrait conduire l'évaluation du système de contrôle interne de sa division. Il
pourrait évaluer personnellement les facteurs liés à l'environnement de contrôle et faire évaluer l'efficacité
des autres éléments du contrôle par les responsables des différentes activités de la division. Chacun, dans
son domaine, concentrerait essentiellement son attention sur les deux objectifs d'efficacité et d'efficience
des opérations, et de conformité aux lois et réglementations en vigueur; le contrôleur financier de la
division, quant à lui, se focaliserait sur l'objectif de la fiabilité des informations financières. Enfin, les
résultats feraient l'objet d'un examen d'ensemble par le directeur général. L'évaluation du contrôle interne
de cette division, comme des autres, serait ensuite analysée par les dirigeants de la société.
Les auditeurs internes effectuent régulièrement des évaluations du contrôle interne, soit dans le cadre de
leurs interventions courantes, soit à la demande du Conseil d'administration, du management, ou encore
des responsables des divisions et filiales. De même, le management peut utiliser les travaux effectués par
les auditeurs externes dans le cadre de leur propre évaluation de l'efficacité du contrôle interne. Les efforts
des deux parties peuvent être associés pour mener toute procédure d'évaluation que le management
jugerait nécessaire.

6.2.3. Le processus d'évaluation


L'évaluation d'un système de contrôle interne est un processus en soi. Si les approches et les techniques
varient, une certaine rigueur doit néanmoins accompagner ce processus, et certains principes
fondamentaux qui y sont inhérents.
Procéder à une évaluation implique de comprendre chacune des activités de l'organisation et chacun des
éléments de contrôle interne faisant l'objet de cette évaluation. Il pourra être utile d'examiner d'abord la
façon dont le système fonctionne
en théorie, tel que défini dans les procédures. Pour cela, des entretiens avec le personnel et un examen de
la documentation existante peuvent être nécessaires.
Procéder à -une évaluation implique de déterminer comment le système fonctionne réellement. Les
procédures peuvent avec le temps être modifiées en fonction de l'évolution des objectifs auxquels elles
répondent; elles peuvent également ne plus être appliquées. Parfois, de nouveaux contrôles sont instaurés
mais ne sont pas connus des personnes chargées de décrire le système. Dans ces conditions, ce
fonctionnement réel peut être appréhendé soit par des entretiens avec le personnel effectuant ou subissant
les contrôles, soit par l'examen de documents en révélant la pratique, soit encore par une combinaison des
deux approches.
Procéder à une évaluation suppose l'analyse de la structure du système de contrôle interne et des
résultats des tests effectués. Cette analyse devra être menée dans le cadre de critères définis permettant
de déterminer si le système permet d'obtenir une assurance raisonnable de réalisation des objectifs fixés.

6.2.4. Méthodologie
Il existe une large variété de méthodes et outils d'évaluation, incluant check-lists, questionnaires et
organigrammes. Des publications, universitaires ou professionnelles, présentent des techniques
quantitatives. Il existe également des listes d'objectifs de contrôle, identifiant les objectifs génériques de
contrôle interne.
Certaines sociétés intègrent dans leur méthode d'évaluation une comparaison de leur système de contrôle
interne par rapport à celui d'autres entités, réputées pour la qualité de leur contrôle interne. Ces
comparaisons peuvent être faites en collaboration directe avec une autre société ou sous l'égide
d'associations professionnelles.
Des consultants en management peuvent fournir des informations comparatives, et des procédures
d'examen réciproque mises en place dans certaines industries peuvent aider une société à évaluer son
système de contrôle interne.
Une certaine prudence doit prévaloir: lors de la comparaison des systèmes de contrôle interne, il est
essentiel de tenir compte des différences qui existent toujours en matière d'objectifs et d'environnement.
Les cinq éléments du contrôle interne et les limites inhérentes à tout système de contrôle interne doivent
également demeurer présents à l'esprit (cf. 7).

60
6.2.5. Documentation
La documentation du système de contrôle interne d'une entreprise varie en fonction de sa taille~ de la
complexité de ses activités, ainsi que d'autres facteurs.
Les grandes sociétés disposeront de manuels de normes et procédures, d'organigrammes formalisés, de
descriptions de postes, de consignes d'exploitation, de diagrammes du système d'information, etc. La
documentation constituée par les petites sociétés est traditionnellement beaucoup moins importante.
De nombreux contrôles ne sont ni formalisés, ni documentés. Ils sont cependant régulièrement pratiqués et
très efficaces. Ils peuvent être testés de la même façon
que les contrôles documentés. Le fait que les contrôles ne soient pas documentés n'implique pas que le
système de contrôle interne ne soit pas efficace ou ne puisse pas être évalué. Toutefois, une
documentation suffisante rend l'évaluation plus efficace. Elle est également très utile à plusieurs titres: elle
permet au personnel de mieux comprendre le fonctionnement du système et son propre rôle, et facilite les
évolutions nécessaires.
La personne effectuant l'évaluation peut décider de documenter elle-même le processus d'évaluation. En
général, elle utilisera la documentation disponible sur le système de contrôle interne, qu'elle complètera
par une documentation plus détaillée ainsi que par une description des tests et analyses effectués durant
le processus d'évaluation.
La nature et l'importance de la documentation devraient normalement avoir un caractère plus probant
lorsque des attestations relatives au système de contrôle ou aux évaluations sont fournies à des tiers.
Lorsque le management souhaite publier une attestation sur l'efficacité du système de contrôle interne, il
doit développer et conserver la documentation étayant ses affirmations. En effet, une telle documentation
peut être utile en cas de contestation ultérieure.

6.2.6. Plan d'action


Les responsables qui effectuent une évaluation de leur système de contrôle interne pour la première fois
pourraient suivre les étapes suivantes:

interne et d'activités à étudier.

contrôle interne est efficace.


onclusions
des auditeurs externes sur des sujets se rapportant au contrôle.

attention immédiate.
-dessus, développement d'un programme d'évaluation composé de
segments axés sur le court et le long terme.

déterminer l'étendue et les délais de réalisation, mais également pour définir la méthodologie et les outils à
utiliser, examiner les conclusions des auditeurs internes, externes et des autorités de tutelle, définir les
méthodes de formalisation des conclusions et déterminer la documentation à élaborer.
des opérations et examen des conclusions.

programme d'évaluation.

6.3. Faiblesse du contrôle interne et remontée de l'information


6.3.1. Sources d'information
Une des meilleures sources d'informations en matière de faiblesses du contrôle interne est le système de
contrôle interne lui-même. Les opérations courantes de pilotage d'une organisation, y compris la gestion et
la supervision quotidienne du personnel, permettent d'obtenir des informations auprès des personnes
directement impliquées dans les activités. Ces informations sont immédiatement obtenues et permettent
l'identification rapide des faiblesses. Les évaluations ponctuelles constituent une autre source
d'informations sur les faiblesses du système de contrôle interne. Les évaluations effectuées par le
management, les auditeurs internes et les autres membres du personnel peuvent mettre en lumière les
domaines exigeant des améliorations.
Un certain nombre d'interlocuteurs extérieurs livrent fréquemment d'importantes informations quant au
fonctionnement du système de contrôle interne de l'entreprise: clients, fournisseurs et autres partenaires
économiques, auditeurs externes et autorités de tutelle. Les rapports issus de sources extérieures doivent
être soigneusement étudiés afin d'en mesurer les implications en matière de contrôle interne et de définir
les actions correctives appropriées.

61
6.3.2. Informations à remonter
Quelles faiblesses doivent être signalées? Une réponse précise est impossible, s'agissant d'un domaine
très subjectif. Certains grands axes peuvent toutefois être posés.
Il est certain que toutes les faiblesses de contrôle interne susceptibles d'avoir un impact sur la réalisation
des objectifs de l'entreprise doivent être signalées aux responsables habilités à prendre des mesures
appropriées, ainsi qu'on le verra dans la section suivante. La nature des faiblesses devant être signalées
sera fonction de l'autorité conférée à chacun pour traiter les situations rencontrées, ainsi que des fonctions
de surveillance des supérieurs hiérarchiques.
Il est nécessaire de tenir compte de l'impact de la faiblesse détectée pour déterminer si elle doit être
signalée. Par exemple, un commercial fait remarquer que le calcul informatique de ses commissions sur
ventes est incorrect. Le responsable du service paie, fait des recherches et découvre que le calcul a été
basé sur l'ancien prix d'un produit, faisant ressortir des commissions insuffisantes et une sous-évaluation
du montant facturé aux clients. L'action corrective peut porter sur la rectification des commissions payées
et des factures émises depuis le changement de prix.

6.3.3. Personnes devant être informées


Les informations, produites par un membre du personnel dans le cours normal de ses activités, remontent
à son supérieur immédiat par les circuits normaux de communication. À son tour, ce dernier peut
transmettre l'information à sa hiérarchie, ou à une personne de même niveau hiérarchique, de telle sorte
qu'elle parvienne à ceux qui ont tout pouvoir pour agir. Comme expliqué au point 5, il doit exister diverses
voies de communication par lesquelles peuvent remonter les informations délicates, telles que des
agissements incorrects ou illégaux.
Les faiblesses du contrôle interne doivent non seulement être signalées à la personne responsable de la
fonction ou de l'activité concernée, celle-ci pouvant prendre toute mesure corrective, mais également à son
supérieur hiérarchique direct ou non dans la structure. Ce processus permettra à cette personne de
recevoir toute l'aide ou tous les conseils dont elle aura besoin pour conduire son action corrective.
Lorsque la faiblesse détectée met en cause plus d'une activité, elle doit être signalée à tous les
responsables concernés et l'information doit remonter à un niveau hiérarchique suffisant pour que des
mesures appropriées soient prises.
Toutefois, cette action ne répond pas à un certain nombre de questions importantes: pourquoi le nouveau
prix n'a-t-il pas été appliqué dès son entrée en vigueur? Quels sont les contrôles permettant d'assurer que
les augmentations sont correctement enregistrées dans le système d'information dès leur mise en
application? Y a-t-il un problème au niveau des programmes utilisés pour calculer les commissions et la
facturation aux clients ? Si tel est le cas, un examen des contrôles effectués au niveau du développement
des logiciels et de leur maintenance est-il nécessaire? Un autre élément du contrôle interne aurait-il
identifié l'erreur à temps, si le commercial ne l'avait pas signalée?
Ainsi, un problème apparemment simple et apparemment tout aussi facilement résolu peut avoir des
implications beaucoup plus importantes au niveau du système de contrôle interne. Ceci souligne la
nécessité de faire remonter les informations concernant les erreurs et autres incidents. TI est essentiel non
seulement de signaler la transaction ou l'événement, mais également de procéder à une nouvelle
évaluation des contrôles potentiellement défectueux.

6.3.4. Directives en matière de notification des faiblesses de contrôle interne


La notification des faiblesses de contrôle interne à l'interlocuteur approprié constitue une condition
importante pour le maintien de l'efficacité d'un système de contrôle interne. Des règles peuvent être
établies visant à identifier les informations nécessaires à un niveau hiérarchique donné pour permettre la
prise de décisions.
De telles règles sont fondées sur le principe qu'un responsable doit recevoir l'information qui lui est
nécessaire, soit pour influer sur les actions ou le comportement des personnes placées sous sa
responsabilité, soit pour assurer la réalisation des objectifs assignés à son secteur. Normalement, un
Président-Directeur Général souhaitera, par exemple, être tenu informé des graves manquements aux
normes et procédures. Il demandera également des explications sur la nature des problèmes pouvant avoir
des conséquences financières significatives, des implications stratégiques ou susceptibles de ternir la
réputation de l'organisation. Les directeurs doivent être informés des faiblesses de contrôle affectant leur
unité lorsque, par exemple, il existe un risque pour les actifs d'une certaine valeur, lorsque le personnel
manque de compétence, ou lorsque les rapprochements financiers importants ne sont pas correctement
effectués. Plus on descend l'échelle des responsabilités, plus les informations sur les faiblesses de
contrôle interne doivent être détaillées.
Les responsables établissent les règles pour leur personnel et définissent quels incidents devront être
signalés. Le niveau de détail est variable, s'accroissant généralement aux niveaux inférieurs de
l'organisation. Des règles, trop contraignantes peuvent nuire à l'efficacité de la remontée des informations
mais elles pourront à l'inverse contribuer à la renforcer si elles bénéficient de suffisamment de souplesse.

62
6.4. Petites et moyennes entreprises
Les opérations courantes de pilotage des petites et moyennes entreprises seront probablement plus
informelles, impliquant la participation du Président-Directeur Général et des autres dirigeants. Le suivi que
ces derniers exerceront sur les contrôles, fera généralement partie de leurs activités de pilotage de
l'entreprise et résultera de leur implication directe dans la plupart des aspects de l'activité, sinon dans tous.
Cette implication directe permettra souvent de mettre en lumière les écarts significatifs par rapport aux
résultats attendus, et les inexactitudes dans les données d'exploitation ou financières. Le chef d'une petite
entreprise fera de fréquentes visites à l'usine, à l'atelier de montage ou à l'entrepôt et comparera les
résultats des inventaires physiques aux données produites par le système informatique.
En étant directement informée des réclamations importantes provenant des clients et fournisseurs, ainsi
que des communications reçues des autorités de tutelle, la direction d'une petite entreprise prend
rapidement connaissance des problèmes liés aux opérations ou à la conformité aux lois et réglementations
qui sont susceptibles de trouver leur origine dans une défaillance du système de contrôle.
Les petites et moyennes entreprises n'effectueront probablement pas d'évaluation ponctuelle de leur
système de contrôle interne, ce qui pourra être compensé par des opérations courantes de surveillance
très efficaces. Les entreprises de taille moyenne peuvent disposer d'un auditeur interne, lequel réalise des
évaluations ponctuelles. Même les petites entités peuvent attribuer au personnel comptable certaines
fonctions qui permettent d'évaluer les contrôles. Enfin, certaines entreprises demandent que leurs
auditeurs externes évaluent ·en alternance certains aspects du système de contrôle, afin de rendre compte
de leur efficacité au Président-Directeur Général.
La structure des petites entreprises étant réduite, les faiblesses détectées par les procédures de
surveillance sont facilement communiquées à la personne appropriée.
Le personnel d'une petite entité a généralement une idée claire du type de problème qui doit être signalé
en amont. En revanche, il peut être plus difficile de savoir à qui incombe la responsabilité de déterminer la
cause du problème et de prendre les mesures qui s'imposent. Or, ceci est important pour une petite ou
moyenne entreprise comme pour une grande société.

6.5. Evaluation
Les opérations courantes de pilotage et les évaluations du système de contrôle interne, ou de certains de
ses éléments, doivent être effectuées avant de conclure à l'efficacité de la surveillance du contrôle interne.
La liste ci-dessous donne une idée des facteurs dont il conviendra de tenir compte. Elle n'est pas
exhaustive et tous les facteurs ne s'appliqueront pas nécessairement à tous types d'entités, mais elle
constitue néanmoins un point de référence.

Pilotage courant
-elles d'obtenir l'assurance que
le système de contrôle interne est toujours efficace?
-elles les informations d'origine interne ou révèlent-
elles des problèmes?
-elles périodiquement comparées aux
résultats de contrôles physiques ?
e qui concerne les méthodes
permettant de renforcer le contrôle interne sont-elles mises en oeuvre?
-ils à la direction des informations
sur l'efficacité du fonctionnement du système de contrôle?
-il périodiquement demandé au personnel s'il comprend le code de conduite, s'il Si conforme et s'il
effectue régulièrement les opérations de contrôle importantes ?
-elles efficaces?

Évaluations ponctuelles

-il approprié?
-elle logique et appropriée ?
-elle suffisante et adéquate?

Remontée de l'information
-t-il des mécanismes permettant de recueillir des informations sur les faiblesses identifiées au
niveau du contrôle interne et de faire remonter ces informations ?
-elles pertinentes ?
-elles pertinentes ?

63
7: Limites du contrôle interne
Le contrôle interne a ses limites, il ne peut générer qu'une certitude relative quant à la réalisation des
objectifs en raison notamment:
1. de l'exigence de rendement en vertu de laquelle le coût des contrôles doit être comparé à la perte
potentielle qui résulterait d'une absence de contrôle;
2. de l'orientation des contrôles vers les opérations fréquentes ou régulières par préférence aux
transactions exceptionnelles;
3. des erreurs humaines et des variations de l'efficacité dues à de trop importantes mutations de
personnel, aux modifications du volume d'opérations ou aux changements;
4. des ententes ou collusions visant à détourner un contrôle dépendant, par exemple, d'une séparation des
fonctions;
5. d'abus de pouvoirs exercés par un responsable ou du laxisme de certains des dirigeants.

7.1. Jugement
Le contrôle interne est considéré par certains observateurs comme une garantie de succès pour
l'entreprise (à savoir la réalisation systématique des objectifs opérationnels, liés aux informations
financières et à la conformité aux lois et aux réglementations). En d'autres termes, le contrôle interne est
parfois considéré comme une solution à tous les maux existants et potentiels frappant l'entreprise.
Cette vision est erronée: le contrôle interne n'est pas une panacée.
Lorsqu'il s'agit d'étudier les limites du contrôle interne, il est nécessaire de distinguer deux concepts :
-il) opère à différents niveaux selon les objectifs visés. En ce qui
concerne les objectifs liés à la réalisation et à l'optimisation des opérations de l'entreprise (réalisation de
son objet social, rentabilité, et autres), bien que le contrôle interne contribue à garantir que les dirigeants
seront informés de l'évolution des performances de l'entreprise, il ne peut fournir une assurance, même
raisonnable, quant à la réalisation de ces objectifs.
ntrôle interne ne peut fournir de garantie absolue concernant l'une quelconque des trois catégories
d'objectifs.

contrôle des dirigeants. Ce point est étudié au point 3 dans la section « Réalisation des objectifs». Le
second ensemble de limites vient du fait qu'aucun système ne réalise parfaitement ce qu'on en espérait
lors de sa conception. Ce que l'on peut attendre au plus d'un système de contrôle interne est de fournir une
« assurance raisonnable». Cette constatation fait l'objet du présent point.

Le concept « d'assurance raisonnable» n'implique en aucun cas que les systèmes de contrôle interne
soient fréquemment défaillants. De nombreux facteurs, isolés ou simultanés, peuvent donner une certaine
force à cette «assurance raisonnable ». L'effet cumulatif de contrôles permettant de satisfaire plusieurs
objectifs et la nature polyvalente de certaines procédures, contribuent à réduire le risque de non-réalisation
des objectifs de l'entreprise. Par ailleurs, les activités et les responsabilités courantes des membres du
personnel à tous les niveaux de la hiérarchie concourent à la réalisation des objectifs de l'entité. En effet, si
l'on prend un échantillon d'entreprises bien contrôlées, il est très probable qu'elles seront pour la plupart
d'entre elles régulièrement informées des progrès réalisés dans l'accomplissement des objectifs
opérationnels, qu'elles atteindront régulièrement les objectifs de conformité aux lois et à la réglementation
et publieront systématiquement, période après période, exercice après exercice, des états financiers
fiables. Cependant, en raison des limites inhérentes au contrôle interne énumérées ci-dessus, il ne peut y
avoir aucune garantie que, par exemple, un événement impossible à contrôler, une erreur, ou une
mauvaise présentation des informations financières ne se produise jamais. « Assurance raisonnable» n'est
pas synonyme d'« assurance absolue ».

JUGEMENT
L'efficacité des contrôles sera limitée par le risque d'erreur humaine lors de la prise de décisions ayant un
impact sur les opérations de l'entreprise. Les personnes responsables de telles décisions doivent exercer
leur jugement dans le temps qui leur est imparti, en se basant sur les informations disponibles et en faisant
face aux pressions liées à la conduite des affaires. Avec le recul, il peut s'avérer que certaines décisions
fondées sur le jugement de leur auteur ont produit des résultats décevants et doivent être modifiées.
La nature des décisions liées au contrôle interne qui doivent être prises en faisant appel au jugement est
étudiée ci-après dans les sections traitant des dysfonctionnements, des contrôles outrepassés par la
direction et du rapport coût/bénéfice.

7.2. Dysfonctionnements
Même les systèmes de contrôle interne bien conçus peuvent être l'objet de dysfonctionnements.
Les membres du personnel peuvent mal interpréter les instructions et leur jugement peut être défaillant. ils
peuvent commettre des erreurs par manque d'attention ou à cause de la routine. Un responsable des

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services comptables chargé d'enquêter sur les anomalies peut oublier de le faire ou ne pas poursuivre son
enquête suffisamment loin pour prendre les mesures appropriées. Un personnel intérimaire, exécutant des
fonctions de contrôle en remplacement d'employés malades ou en vacances, peut ne pas s'acquitter
convenablement de ses tâches. Des changements dans les systèmes peuvent être introduits avant que le
personnel n'ait reçu la formation nécessaire pour réagir correctement aux premiers signes d'un
dysfonctionnement.

7.3. Contrôles outrepassés par le management (10) «Override»


Un système de contrôle interne ne peut pas être plus efficace que les personnes responsables de son
fonctionnement. Même au sein des entreprises efficacement contrôlées (le plus souvent, celles faisant
preuve d'une grande intégrité et d'une grande sensibilisation au besoin de contrôles) un responsable peut
être en mesure d'«outrepasser» le système de contrôle interne.
Le mot « outrepasser» est utilisé ici pour désigner la dérogation illégitime aux normes et procédures
prescrites, dans le but soit d'en tirer profit personnellement soit d'améliorer la présentation de la situation
financière de l'entreprise ou de dissimuler la non-conformité aux obligations légales. Le responsable d'une
division ou d'une unité, ou dirigeant, pourrait être amené à « outrepasser» le système de contrôle interne
pour de nombreuses raisons: accroître fictivement le chiffre d'affaires et ainsi dissimuler une baisse non
anticipée de parts de marché, augmenter artificiellement le résultat en vue d'atteindre un budget irréaliste,
rehausser la valeur d'une société en prévision de sa cession ou d'une émission publique d'actions, sous-
estimer les prévisions de chiffre d'affaires ou de résultat dans le but d'augmenter une prime liée aux
performances, dissimuler une situation qui entraînerait le remboursement immédiat des emprunts si elle
était connue, ou masquer la non-conformité aux obligations légales. De telles pratiques peuvent se traduire
par des déclarations volontairement faussées aux banquiers, aux avocats, aux auditeurs et aux
fournisseurs, ainsi que par l'émission délibérée de faux documents tels que commandes d'achat ou
factures de vente.
Les infractions au système de contrôle interne ne doivent pas être confondues avec les interventions du
management, visant à annuler ou déroger pour des raisons légitimes, à des normes ou des procédures
prescrites. Ces interventions sont généralement nécessaires dans le cas de transactions ou d'événements
non récurrents ou inhabituels qui seraient traités de façon inappropriée par le système de contrôle interne;
la possibilité d'une intervention du management doit toujours être prévue parce qu'aucun système ne peut
être conçu en tenant compte de toutes les situations possibles. Ces interventions sont généralement faites
ouvertement et étayées par des documents ou bien les membres du personnel concernés en sont avertis.
En règle générale, les infractions au système de contrôle interne ne sont ni répertoriées ni divulguées,
l'intention étant de dissimuler ces agissements.

7.4. Collusion (11)


La collusion entre deux ou plusieurs personnes peut déjouer le système de contrôle interne. Des individus
agissant collectivement pour perpétrer et dissimuler une action peuvent altérer les informations financières
ou de gestion d'une manière qui ne puisse être détectée par le système de contrôle interne. Par exemple,
un employé chargé d'une fonction de contrôle importante pourrait agir en collusion avec un client, un
fournisseur ou un autre membre du personnel. Dans un autre cas, des responsables des ventes à
plusieurs niveaux de la hiérarchie pourraient agir en collusion pour contourner des contrôles afin que les
résultats affichés soient conformes au budget ou aux objectifs sur lesquels seraient fondées des primes.

7.5. Ratio coûts / bénéfices (13)


Les ressources ne sont jamais illimitées et les organisations doivent comparer les coûts et avantages
relatifs des contrôles avant de les mettre en place.
Lorsque l'on cherche à apprécier l'opportunité d'un nouveau contrôle, il est nécessaire d'étudier non
seulement le risque d'une défaillance et l'impact possible sur l'organisation, mais également les coûts
associés à la mise en place de ce contrôle. Par exemple, il ne sera pas opportun pour une société de
mettre en place un système très performant de contrôle des stocks de matières premières, si le coût des
matières utilisées dans la production est faible, la matière non périssable, l'approvisionnement aisé et si la
société dispose de surfaces de stockage suffisantes.
Les coûts et les bénéfices attachés aux contrôles sont calculés à différents degrés de précision.
Généralement, il est plus facile de traiter la question des coûts car dans beaucoup de cas ils peuvent être
évalués de façon relativement précise.
Tous les coûts directs découlant de la mise en place d'un contrôle sont pris en compte, ainsi que tous les
coûts indirects lorsque ceux-ci peuvent être évalués en pratique. Certaines sociétés tiennent également
compte du coût d'opportunité lié à l'utilisation des ressources.

Dans d'autres cas, cependant, il peut être plus difficile d'évaluer les coûts. Il peut être difficile d'évaluer le
temps et les efforts induits, par exemple, par certains paramètres de l'environnement de contrôle, tels que

65
l'engagement de la direction dans l'application rigoureuse des règles éthiques, la compétence du
personnel, l'évaluation des risques, ou la collecte de certaines informations externes telles que la
perception par le marché de l'évolution des attentes de la clientèle. Les avantages liés aux contrôles font
souvent l'objet d'une évaluation encore plus subjective.
Par exemple, les avantages générés par des programmes de formation efficaces sont généralement faciles
à identifier mais difficiles à quantifier. Néanmoins, certains facteurs peuvent être pris en compte lors de
l'évaluation des avantages potentiels, à savoir la probabilité de survenance de la situation non souhaitée,
la nature des activités, et l'impact potentiel de l'événement sur la situation financière ou les activités de
l'organisation.
Le calcul du rapport coût/bénéfice est rendu encore plus compliqué par la corrélation entre les contrôles et
les activités. Lorsque les contrôles sont intégrés dans les processus de gestion et d'exploitation, il est
difficile d'en isoler le coût ou l'avantage que l'on en retire.
De même, dans bien des cas, tout un ensemble de contrôles peut servir à atténuer un risque donné. Par
exemple, lors de l'enregistrement des retours clients, suffit-il de rapprocher les mises à jour des fichiers
maîtres stocks et clients du montant total des retours? Est-il également nécessaire de vérifier les codes
des différents comptes clients concernés et, dans l'affirmative, jusqu'à quel point? Le rapprochement
mensuel des fichiers auxiliaires aux fichiers maîtres est-il suffisant, ou des procédures plus coûteuses sont-
elles nécessaires afin de s'assurer que les fichiers auxiliaires sont correctement mis à jour pour tenir
compte des retours ?
Quels sont les mécanismes mis en place pour détecter des situations où les retours sont révélateurs de
problèmes au niveau de la conception du produit, de sa fabrication, des opérations d'expédition ou de
facturation, ou du service clients? Les réponses à ces questions dépendent des risques associés à chaque
situation et des coûts et avantages liés à la mise en place de chaque procédure de contrôle.
Le calcul du rapport coût/bénéfice peut également varier de façon considérable en fonction de la nature de
l'activité. Par exemple, un système informatique produisant des informations sur les commandes
enregistrées (fréquence, valeur en francs et nombre d'articles achetés) serait d'une importance capitale
pour une société de vente par correspondance. En revanche, pour un fabricant de voiliers haut de gamme
fabriqués sur commande, des informations aussi détaillées seraient nettement moins utiles, et ce dernier
jugerait certainement que les avantages d'un tel système n'en justifient pas le coût. En raison du peu
d'importance relative d'une activité donnée ou du risque correspondant, il pourrait même être possible de
se dispenser d'une analyse du rapport coût/bénéfice, le coût d'une telle analyse n'étant pas lui-même
justifié.
La difficulté consiste à trouver le bon équilibre. Des contrôles excessifs sont coûteux et vont à l'encontre du
but recherché. Les clients qui passent des commandes par téléphone ne toléreront pas d'être soumis à
des procédures d'acceptation qui sont trop lourdes ou qui prennent trop de temps. Une banque qui
demande à des clients ayant une situation financière saine d'apporter un nombre excessif de preuves de
leur solvabilité avant de leur octroyer des prêts, ne verra pas son portefeuille de prêts se développer. Un
juste équilibre est nécessaire dans un environnement hautement compétitif et, malgré les difficultés, des
décisions fondées sur le rapport coût/bénéfice continueront d'être prises.

8: Rôles et responsabilités
8.1. Personnes et organes responsables
Le contrôle interne est assuré par plusieurs parties, chacune d'entre elles assumant des responsabilités
importantes. Le Conseil d'administration (directement ou par l'intermédiaire de comités qui lui sont
rattachés), les dirigeants, les auditeurs internes et les autres membres du personnel contribuent de façon
significative à l'efficacité du système de contrôle interne. D'autres tiers, tels que les auditeurs externes et
les autorités de tutelle, sont également parfois impliqués. Une distinction est faite entre les personnes qui
font partie du système de contrôle interne et celles qui lui sont extérieures mais dont les actions peuvent
néanmoins avoir un impact sur le système ou contribuer à la réalisation des objectifs de l'organisation.
Toutes les personnes appartenant à l'entreprise font partie du système de contrôle interne. Elles
contribuent, chacune à sa façon, à l'efficacité du contrôle interne, c'est-à- dire à l'obtention d'une assurance
raisonnable quant à la réalisation des objectifs de l'organisation.
Les tiers peuvent également jouer un rôle dans la réalisation des objectifs de l'organisation grâce à des
actions qui, soit permettent à cette dernière de disposer d'informations utiles au contrôle interne, soit
contribuent, de façon indépendante, à l'accomplissement des objectifs. Toutefois, le simple fait de
contribuer, directement ou indirectement, à la réalisation des objectifs n'implique pas qu'une personne
extérieure fasse partie du système de contrôle interne de l'entité.

66
8.1.1. Le management
Chaque individu membre de l'entité contribue dans une certaine mesure au contrôle interne. Le rôle de
chacun comporte un niveau de responsabilité et d'implication différent. Les rôles et les responsabilités du
management, du Conseil d'administration, des auditeurs internes et des autres membres du personnel
sont examinés ci-après.

Le management
Le management est directement responsable de l'ensemble des activités de l'organisation, y compris de
son système de contrôle interne. Naturellement, les responsabilités du personnel d'encadrement en
matière de contrôle interne varient selon le niveau hiérarchique. Les différences, souvent considérables,
dépendent des caractéristiques de la société.
Dans toute société, le Président-Directeur Général assume la responsabilité ultime. Il est ainsi le premier
responsable du système de contrôle interne. Cette responsabilité implique qu'il doive s'assurer de
l'existence d'un environnement de contrôle positif. Plus que tout autre individu ou fonction, le Président-
Directeur Général doit donner l'exemple par des principes de conduite influençant les facteurs ayant trait à
l'environnement de contrôle, et aux autres composantes du contrôle interne. On ne saurait trop insister sur
l'influence exercée par le PDG sur l'ensemble de la société. En revanche, son influence sur le choix des
administrateurs est parfois moins évidente. Un PDG qui applique des règles d'éthique très strictes peut
faire beaucoup pour instaurer les mêmes valeurs au sein du Conseil d'administration. A contrario, un PDG
qui manque d'intégrité ne peut pas, ou ne souhaite pas obtenir des administrateurs intègres. Un
administrateur et membre du Comité d'audit de plusieurs sociétés a annoncé clairement que s'il avait le
moindre doute concernant l'intégrité d'un PDG, il refuserait toute proposition de siéger au Conseil de la
société dirigée par ce dernier. Les Conseils d'administration et les Comités d'audit efficaces étudieront
également de près l'intégrité et le sens éthique des dirigeants afin de s'assurer que le système de contrôle
interne est correctement soutenu.
Les responsabilités du Président-Directeur Général comprennent notamment la supervision de la mise en
place de l'ensemble des éléments du contrôle interne. En règle générale, le PDG remplit cette fonction:

supérieurs, établit les valeurs, principes et normes opérationnelles qui constituent les fondements du
système de contrôle interne.
Par exemple, le PDG et les principaux cadres supérieurs établissent des objectifs généraux de la société.
Leur action porte sur la structure de la société, le contenu et la diffusion des principales normes, et le type
de systèmes de planification et de reporting qui seront utilisés.

(commerciale, marketing, production, achats, financière, ressources humaines, etc.) afin de passer en
revue leurs responsabilités et notamment la façon dont ils contrôlent leurs activités. Au cours de ces
réunions, le PDG s'informe des contrôles inhérents à ces activités, des améliorations qui doivent y être
apportées et de l'évolution des améliorations en cours. Afin de remplir pleinement cette fonction, il est
essentiel que le PDG définisse clairement les informations qui lui sont nécessaires.
Les directeurs des différentes unités sont responsables du contrôle interne lié aux objectifs de celles-ci. ils
pilotent le développement et la mise en oeuvre des normes et procédures de contrôle interne destinées à
permettre la réalisation des objectifs de l'unité, et s'assurent qu'elles sont cohérentes avec les objectifs
généraux de la société. Ils établissent des directives concernant, par exemple, la structure de l'unité et ses
méthodes de recrutement et de formation, ainsi que les systèmes budgétaires et autres systèmes
d'information qui contribuent à organiser le contrôle des activités de l'unité. Ainsi, dans une structure de
responsabilités en cascade, chaque directeur est en quelque sorte le PDG de l'unité ou de la fonction qui
lui est rattachée.
En règle générale, les directeurs des unités délèguent aux personnes en charge des différents services ou
fonctions la responsabilité de la mise en place des procédures de contrôle interne plus spécifiques pour
lesquelles ils seront généralement plus directement impliqués. Souvent directement responsables de la
détermination des procédures de contrôle interne qui permettront à l'unité d'atteindre ses objectifs, ils
peuvent être par exemple amenés à élaborer des procédures d'autorisation d'achat de matières premières
ou d'acceptation de nouveaux clients, ou à procéder à l'examen d'états permettant de suivre la production.
Par ailleurs, il leur appartient de formuler des recommandations relatives aux contrôles, de surveiller leur
application et de rencontrer leurs supérieurs hiérarchiques pour rendre compte du fonctionnement des
contrôles.
En fonction du nombre de niveaux hiérarchiques existant au sein d'une entreprise, ces responsables - ou
les chefs de service ou les superviseurs - peuvent être directement impliqués dans l'application détaillée
des nonnes et procédures de contrôle. Il leur revient de résoudre les anomalies et les problèmes dès qu'ils
surviennent.

67
Ceci peut nécessiter une analyse des erreurs de saisie ou des transactions figurant sur des états
d'anomalies, une étude des écarts budgétaires sur les charges du département, ou encore un suivi des
commandes clients ayant fait l'objet de livraisons partielles ou de la situation des stocks des différents
produits. Les problèmes ou anomalies importants ayant trait à une transaction spécifique ou qui semblent
indiquer l'existence d'un sujet d'inquiétude plus large, doivent être signalés à la hiérarchie.

Chaque responsable doit se voir attribuer les pouvoirs nécessaires pour assumer ses fonctions, mais doit
également rendre compte de ses actes à son supérieur hiérarchique, pour la partie du système de contrôle
interne dont il a la charge. Le PDG ayant l'ultime responsabilité du système de contrôle interne doit rendre
compte au
Conseil d'administration de tout ce qui s'y rapporte.
Bien que chaque niveau hiérarchique ait des responsabilités et fonctions bien précises en matière de
contrôle interne, les actions des différents responsables doivent se fondre au sein du système de contrôle
interne.

8.2. Cadres financiers


Les cadres financiers et leurs équipes jouent un rôle de pilotage particulièrement important, puisque leurs
activités de contrôle sont exercées sur la structure de l'entreprise non seulement de haut en bas, mais
également de façon transversale à travers les autres unités opérationnelles et fonctionnelles. Les
directeurs financiers participent souvent au développement des budgets et des plans à l'échelle de la
société. Ils suivent et analysent les performances, par rapport non seulement aux objectifs liés aux
informations financières mais également, dans bien des cas, à ceux liés aux opérations de la société et à
la conformité aux obligations légales.
Ces activités, qui font généralement partie des structures centrales ou « corporate» de l'entité, englobent
souvent la responsabilité indirecte de la surveillance des activités des divisions, des filiales et des autres
unités. Ainsi, le directeur financier, le directeur des services comptables, le contrôleur de gestion et les
autres acteurs de la direction financière, jouent un rôle déterminant dans la façon dont le contrôle est
exercé par le management.

L'importance du rôle du directeur des services comptables dans la prévention et la détection d'informations
financières falsifiées a été mise en évidence dans le rapport de la Treadway Commission: «En tant que
membre de la direction, le directeur des services comptables contribue à l'établissement des règles
éthiques régissant les comportements dans l'organisation. Les états financiers relèvent de sa
responsabilité et il est le premier responsable de la conception, de la mise en oeuvre et du suivi du
système de reporting financier de l'entité. Il est mieux placé que quiconque pour identifier des éléments
résultant de la falsification des informations financières. » Le rapport précise que les fonctions de directeur
des services comptables peuvent être assurées par le directeur ou le contrôleur financier.
Lorsque l'on considère les éléments du contrôle interne, il est clair que le directeur financier (ou le directeur
des services comptables) et son équipe jouent un rôle de toute première importance. Le directeur financier
(ou le directeur des services comptables), doit tenir une place cruciale dans la détermination des objectifs
et l'établissement de la stratégie de l'organisation, dans l'analyse des risques et la prise de décision
concernant la façon de gérer les changements ayant un impact sur l'organisation. Sa contribution à ces
processus, est d'une très grande utilité. Par ailleurs, il est bien placé pour assurer la supervision et le suivi
des actions décidées.
Ainsi, les interventions du directeur financier (ou du directeur des services comptables) doivent avoir le
même poids que celles des autres responsables opérationnels et fonctionnels. Toute tentative par la
direction de réduire son champ d'intervention, par exemple en le consultant uniquement sur des questions
liées aux informations financières ou à la gestion de la trésorerie, pourrait sérieusement limiter la capacité
de réussite de l'entreprise.

8.2.1. Conseil d'administration


Le management est responsable devant le Conseil d'administration. Celui-ci a pour rôle de surveiller et
piloter les activités de la société, d'apporter des conseils sur la conduite des affaires. Le Conseil définit ses
attentes en matière d'intégrité et d'éthique par le choix des personnes auxquelles il confie la direction de la
société.
Il confirme ces attentes par le biais de ses activités de supervision. De même, en conservant la
responsabilité de certaines décisions clés, le conseil peut jouer un rôle dans l'établissement d'objectifs et
dans la planification stratégique à l'échelle de la société. Par ailleurs, de par ses activités de supervision le
Conseil est largement impliqué dans le contrôle interne.

L'administrateur efficace est impartial, compétent et curieux; il possède une connaissance pratique des
activités de la société et de son environnement, et consacre le temps nécessaire à l'exécution des

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responsabilités qui sont les siennes au sein du Conseil. Il doit disposer de tous les moyens utiles à
l'analyse de sujets qu'il estime importants et doit pouvoir communiquer, librement et ouvertement, avec le
personnel de la société, y compris les auditeurs internes, mais également avec les auditeurs externes et
les avocats.
Dans de nombreux Conseils d'administration, les fonctions sont largement réparties entre différents
comités. Leurs missions et l'importance de leurs travaux varient d'une société à l'autre. Aux États-Unis, il
est fréquent de trouver des Comités chargés de l'audit, des rémunérations, des questions financières, des
nominations ou encore des avantages consentis au personnel. Chaque Comité peut mettre l'accent sur
certains éléments du contrôle interne. Par exemple, le Comité d'audit joue un rôle direct en matière
d'informations financières, tandis que le Comité chargé des nominations contribue de façon importante au
contrôle interne par son étude de la compétence des futurs administrateurs. En fait, tous les comités
rattachés au Conseil d'administration, de par leur rôle de supervision, sont des éléments importants du
système de contrôle interne. Lorsqu'un comité spécifique n'a pas été constitué, les fonctions
correspondantes sont exercées directement par le Conseil d'administration.

8.3. Comité d'audit


Au fil des années, plusieurs autorités de tutelle et organismes professionnels des
Etats-Unis se sont penchés sur la création de Comités d'audit. Bien que ceux-ci soient devenus de plus en
plus courants, ils ne sont pas obligatoires et il n'existe aucune définition officielle précisant leurs rôles et
fonctions. Il en résulte que les responsabilités du Comité d'audit et son niveau d'implication dans les

Bien que des variantes, nécessaires autant qu'appropriées, existent dans les responsabilités et les tâches
qui leur sont attribuées, les Comités d'audit les plus efficaces partagent des fonctions et caractéristiques
communes. La fiabilité des états financiers relève de la responsabilité des dirigeants, mais un Comité
d'audit efficace
y joue un rôle important. Le Comité d'audit (ou le Conseil d'administration en l'absence d'un tel comité)
occupe une position privilégiée: il a les pouvoirs nécessaires pour interroger la direction sur la façon dont
elle assume ses responsabilités en matière d'informations financières, ainsi que pour s'assurer du suivi des
recommandations. Le Comité d'audit, agissant en collaboration ou en complément d'une fonction d'audit
interne influente, est le mieux placé pour identifier les tentatives de la direction d'« outrepasser» le système
de contrôle interne d'une part, et d'autre part, pour agir en conséquence. Ainsi, le Comité d'audit (ou le
Conseil d'administration) peut être amené à examiner des événements ou des circonstances graves.

La Treadway Commission a émis des recommandations générales concernant le Comité d'audit et


notamment le nombre de membres le composant, son mandat, la périodicité des réunions et les
participants qui y sont associés, les comptes rendus
au Conseil d'administration, la connaissance des activités de la société que doivent posséder ses
membres, l'examen des programmes des auditeurs internes et externes, l'adoption de nouveaux principes
comptables, et, enfin, l'examen des estimations, réserves et risques importants et les évolutions
significatives d'une année sur l'autre.
La Treadway Commission a insisté sur l'utilité des Comités d'audit et a recommandé que la constitution
d'un tel comité, composé exclusivement d'administrateurs indépendants, soit rendue obligatoire pour toutes
les sociétés cotées en bourse. Les sociétés cotées sur le New York Stock Exchange sont déjà tenues
d'avoir un comité d'audit et la National Association of Securities Dealers exige des sociétés dont les titres
sont échangés sur le NASDAQ (National Market System) de disposer d'un comité d'audit composé
majoritairement d'administrateurs indépendants. La Treadway Commission a reconnu que certaines
sociétés, notamment celles de moindre taille récemment admises à la cote, pourraient rencontrer des
problèmes d'ordre pratique pour attirer un nombre suffisant d'administrateurs indépendants ayant les
compétences nécessaires. Elle a également reconnu que certaines sociétés avaient pu mettre en place
des procédures et contrôles équivalents, sur le plan fonctionnel, à un comité d'audit. Bien qu'il n'existe pas
d'obligation générale de constituer des comités d'audit, il est clair que le contrôle interne se trouve renforcé
par leur existence. La constitution d'un Comité d'audit composé d'administrateurs indépendants est de
toute évidence une bonne chose, même pour les petites sociétés, si elles parviennent à surmonter les
obstacles pratiques.

Comité chargé des rémunérations. Ce Comité peut s'assurer que des efforts sont consacrés à la mise
en place de systèmes de rémunération contribuant à la réalisation des objectifs de la société, qui ne soient
pas trop axés sur l'obtention de résultats à court terme au détriment des performances à long terme.
Comité chargé des questions financières. Ce Comité exerce un contrôle supplémentaire sur les
engagements financiers importants, ainsi que sur la cohérence des budgets d'investissements par rapport
aux plans opérationnels.

69
Comité chargé de l'étude des nominations. Ce Comité exerce un contrôle sur la sélection des candidats
aux postes d'administrateurs et, éventuellement, aux postes de direction.
Comité chargé de l'étude des avantages consentis aux salariés. Ce Comité exerce un droit de regard
sur les avantages consentis aux salariés et s'assure de leur cohérence par rapport aux objectifs de la
société. il veille également à ce que l'entité s'acquitte correctement de ses responsabilités fiduciaires.
Autres comités. Le Conseil d'administration peut procéder à la création de comités ayant pour mission de
superviser d'autres domaines spécifiques, tels que le respect des règles d'éthique, les politiques suivies
par les autorités publiques ou la technologie. De tels comités existent uniquement au sein de certaines
grandes entreprises, ou dans des sociétés placées dans un contexte particulier.

8.3.1. Auditeurs internes


Les auditeurs internes procèdent à un examen direct du système de contrôle interne et recommandent des
améliorations. Les normes émises par l'Institute of Internal Auditors précisent qu'un audit interne doit
comprendre l'examen et l'évaluation du caractère suffisant et de l'efficacité du système de contrôle interne
de l'organisation ainsi qu'une évaluation qualitative des performances réalisées par les individus lors de
l'exécution des tâches qui leur sont attribuées1. Selon ces normes, les auditeurs internes doivent:

utilisés pour identifier, mesurer, classer et diffuser ces informations.


mité aux normes, plans, procédures, lois et
réglementations susceptibles d'avoir un impact significatif sur les activités ou le « reporting », et s'assurer
que l'entreprise se conforme aux lois et réglementations.
r la protection des actifs et vérifier l'existence desdits actifs.

sans gaspillage.
résultats sont conformes aux objectifs
que l'organisation s'est fixés et que ces activités ou programmes se déroulent conformément aux
prévisions.

En principe, la mission des auditeurs internes couvre toutes les activités d'une entreprise. Dans certaines
sociétés, la fonction d'audit interne est largement impliquée dans le contrôle des activités. Par exemple, les
auditeurs internes peuvent vérifier périodiquement la qualité de la production ou le respect des délais de
livraison négociés avec les clients ou encore l'efficacité des structures d'organisation.
Dans d'autres sociétés, la mission des auditeurs internes est surtout axée sur le respect des obligations
légales et sur les activités relatives aux informations financières.
Les normes émises par l'Institute of Internal Auditors couvrent également la responsabilité des auditeurs
internes. Ces nonnes précisent, entre autres,- que les auditeurs internes doivent être indépendants des
activités qu'ils sont chargés d'auditer.
Cette indépendance résulte, ou devrait résulter, de leur position au sein de l'organisation, des pouvoirs
dont ils sont investis ainsi que de la reconnaissance de leur objectivité.
Leur position au sein de l'entreprise et les pouvoirs dont ils disposent dépendent de leur rattachement à
une personne, jouissant de l'autorité nécessaire pour garantir d'une part la couverture adéquate des
activités de la société par les auditeurs, d'autre part, le professionnalisme dans l'approche des problèmes
et la validité des réponses apportées. Leur position et leurs pouvoirs dépendent également du fait que le
Conseil d'administration ou le Comité d'audit doit approuver la nomination du responsable de l'audit interne
ainsi que toute décision inverse de l'accès des auditeurs internes au Conseil d'administration ou au Comité
d'audit et, enfin, de leur pouvoir en matière de suivi de leurs conclusions et recommandations.

Les auditeurs internes ne peuvent être impartiaux que si leur jugement n'est pas subordonné à celui d'une
autre personne. Le principal moyen pour assurer l'impartialité de l'audit interne est de constituer une
équipe appropriée à chaque mission, permettant d'éviter les conflits d'intérêts actuels et potentiels ainsi
que tout risque de préjugé. Une rotation périodique des équipes d'audit interne doit être assurée et les
auditeurs internes ne doivent assumer aucune responsabilité opérationnelle. De même, il ne doit pas être
affecté à l'audit d'activités au sein desquelles il a eu, dans un passé récent, des fonctions opérationnelles.
Il convient de rappeler que, contrairement à une idée répandue, la fonction d'audit interne n'est pas
directement impliquée dans la mise en place ou le maintien du système de contrôle interne. Ainsi qu'il a
déjà été précisé, ceci relève de la responsabilité du PDG et de l'encadrement supérieur (y compris,
éventuellement, le responsable du département d'audit interne). C'est dans l'évaluation des systèmes de
contrôle interne que les auditeurs internes jouent un rôle important, contribuant ainsi à préserver l'efficacité
de ces systèmes. En raison de leur position au sein de l'entreprise, des pouvoirs dont ils sont investis, et
de l'objectivité dont ils font preuve dans l'exécution de leur mission, les auditeurs internes contribuent de
façon très importante à l'efficacité du système de contrôle interne.

70
8.3.2. Les autres membres du personnel
Dans une certaine mesure, le contrôle interne relève de la responsabilité de tous les membres du
personnel et doit donc être mentionné, de façon explicite ou implicite, dans la description de poste de
chaque employé. Cette responsabilité est double:

avoir à produire des informations utilisées dans le système de contrôle interne, telles que des états de
stocks, des données sur les encours de production, des statistiques de ventes ou de frais, ou à
entreprendre d'autres actions nécessaires pour assurer le contrôle. Ces actions comprennent, par
exemple, la réalisation de rapprochements, le suivi des anomalies, la réalisation de contrôles physiques,
ou l'analyse des variations de coûts ou d'autres indicateurs de performances. Le soin apporté à ces
activités a une incidence directe sur l'efficacité du système de contrôle interne.

part, tous les membres du personnel doivent être tenus de communiquer


À leur supérieur hiérarchique tout problème constaté au niveau des opérations, toute violation du code de
conduite ou des normes internes de l'organisation ainsi que toute action illégale. Le contrôle interne repose
sur des vérifications, sur le contrôle réciproque résultant de la séparation des tâches et sur le fait que les
employés ne refusent pas de voir des agissements incorrects ou irréguliers. Le personnel doit comprendre
qu'il est nécessaire de résister à toute pression exercée par des supérieurs hiérarchiques les encourageant
à participer à des actions irrégulières. En conséquence, des circuits de communication autres que les
circuits habituels doivent exister pour permettre la remontée d'information sur de tels agissements, sans
passer par le responsable hiérarchique direct.
Le contrôle interne est l'affaire de tous et les rôles et responsabilités de tous les membres du personnel
doivent être clairement définis et efficacement communiqués.

8.4. Les tiers


8.4.1. Auditeurs externes
Plusieurs catégories de tiers peuvent contribuer à la réalisation des objectifs de l'entreprise, parfois grâce à
des actions menées parallèlement à celles conduites par la société. Dans d'autres cas, les tiers peuvent
fournir des informations utiles à l'entité dans ses activités de contrôle interne.

Auditeurs externes
Parmi les tiers, ce sont généralement les auditeurs externes qui contribuent le plus à la réalisation des
objectifs de l'entreprise en matière d'information financière.
ils apportent au management et au Conseil d'administration un point de vue objectif et indépendant, et
contribuent à la réalisation, par l'entité, des objectifs en matière d'information financière, mais également
en matière d'activités et de conformité aux lois et aux réglementations.
Dans le cadre de leurs travaux sur les états financiers, les auditeurs expriment une opinion sur la régularité
et la sincérité des comptes établis conformément aux principes comptables généralement admis, et ils
contribuent ainsi à la réalisation des objectifs de l'entreprise en matière d'information financière.
L'assurance relative que le système de contrôle interne de l'entreprise permet d'obtenir concernant la
régularité et.la sincérité des états financiers, est encore renforcée par les auditeurs externes. Par ailleurs,
les auditeurs apportent souvent des informations utiles à la direction dans l'exercice de leurs propres
responsabilités en matière de contrôle.
Il existe différents niveaux de compréhension de la qualité du système de contrôle interne d'une
organisation à l'occasion de l'audit de ses états financiers.
Certains croient qu'un rapport standard, sans réserve, sur les états financiers, signifie que les auditeurs ont
conclu à l'efficacité du système de contrôle interne.
D'autres pensent que les auditeurs ont, au minimum, procédé à une étude suffisamment approfondie du
système de contrôle interne pour leur permettre d'identifier toutes les faiblesses significatives, ou au moins

Il faut être conscient du fait que même si le système de contrôle interne est inefficace, les auditeurs
peuvent être amenés à certifier la sincérité et la régularité des états financiers. En effet, l'attention des
auditeurs porte en premier sur les états financiers : si des modifications d'ordre financier sont nécessaires
et apportées, les auditeurs sont alors en mesure de certifier les comptes sans réserve. Les auditeurs
certifient les états financiers et non le système de contrôle interne. Mais bien entendu, des contrôles
insuffisants peuvent avoir un effet sur le déroulement de l'audit et en augmenter le coût, en raison de la
nécessité pour les auditeurs de réaliser un nombre plus important de tests sur les postes des états
financiers avant de formuler une opinion.

Les auditeurs doivent connaître le système de contrôle interne de l'entreprise, pour être en mesure de
planifier leur intervention. L'attention portée au contrôle interne varie selon les missions: dans certains cas,
le système fait l'objet d'une étude approfondie, dans d'autres, un examen sommaire est effectué.

71
Cependant, même lorsqu'une grande attention est portée au système de contrôle interne, les auditeurs ne
sont généralement pas en mesure d'en identifier toutes les faiblesses existantes.
Dans la plupart des cas, lors de la révision des états financiers, les auditeurs fournissent effectivement au
management des informations utiles à l'accomplissement de ses responsabilités en matière de contrôle
interne :

sur les actions correctives nécessaires afin de réaliser les objectifs de l'entreprise.
ons sur les faiblesses de contrôle interne révélées au cours de leurs
travaux, ainsi que leurs recommandations pour y remédier.
Ces informations concernent souvent, non seulement les informations financières, mais également les
opérations et la conformité aux obligations légales, et elles peuvent contribuer de façon importante à la
réalisation par l'organisation de ses objectifs dans chacun de ces domaines. Elles sont communiquées aux
dirigeants et, éventuellement, au Conseil d'administration ou au Comité d'audit.

8.4.2. Les législateurs et les autorités de tutelle


Les législateurs et les autorités de tutelle ont une influence sur les systèmes de contrôle interne de
nombreuses entreprises, en les obligeant à mettre en place des contrôles, ou en les contrôlant directement
pour certaines d'entre elles. Les lois et les réglementations ne portent souvent que sur le contrôle interne
appliqué aux informations financières ; toutefois, il en est (et notamment celles applicables aux organismes
d'Etat) qui concernent également les objectifs liés aux opérations et à la conformité aux lois et aux
réglementations.
Le Foreign Corrupt Practices Act de 1977 impose aux sociétés cotées l'obligation de mettre en place et de
maintenir des systèmes de contrôle interne des comptes qui répondent à certains objectifs particuliers.
D'autres lois et règlements adoptés par le gouvernement américain, (applicables aux programmes
d'assistance financière mis en place par le gouvernement et visant différentes activités allant de la
protection des droits civils à la gestion de la trésorerie), imposent certaines obligations en matière de
procédures et pratiques de contrôle interne. Selon le Single Audit Act de 1984, les auditeurs externes
doivent émettre un rapport sur le respect des obligations légales par les entreprises. li en est de même des
réglementations régissant plusieurs autres secteurs comme celui des services financiers. Le Federal
Deposit Insurance Corporation Improvement Act de 1991 impose à certaines banques l'obligation de
publier un rapport sur l'efficacité de leur contrôle interne relatif aux informations financières, accompagné
d'une attestation spéciale des auditeurs externes.
Plusieurs autorités de tutelle procèdent à des contrôles directs sur des entités qu'elles sont chargées de
superviser. Par exemple, les inspecteurs bancaires réalisent des contrôles sur les établissements et plus
particulièrement sur certains aspects de leurs systèmes de contrôle interne. Ces autorités émettent des
recommandations et disposent souvent des pouvoirs nécessaires pour obliger les banques à les appliquer.
Ainsi, les législateurs et les autorités de tutelle ont une double influence sur les systèmes de contrôle
interne des organisations. D'une part, ils établissent des règles qui poussent les directions à s'assurer que
leur système de contrôle interne est conforme aux normes minima établies par la loi et la réglementation.
D'autre part, à la suite de leurs travaux sur une organisation, ils fournissent des informations qui sont
utilisées par le système de contrôle interne de l'organisation et émettent des recommandations, voire des
directives, à l'intention de la direction concernant les améliorations à apporter au système de contrôle
interne.

8.4.3. Les tiers ayant une interaction avec l'entité


Les clients, fournisseurs et autres tiers constituent une source importante d'informations utilisées dans la
conduite des activités de contrôle:
es
produits ou sur d'autres situations ayant pour conséquence que ses besoins ne sont pas satisfaits. Un
autre peut jouer un rôle plus actif et travailler avec l'organisation au développement d'améliorations
nécessaires aux produits.
des relevés et fournit d'autres informations concernant les commandes totalement
ou partiellement livrées, les facturations émises, permettant ainsi d'identifier et corriger erreurs et
omissions, ainsi que d'effectuer les rapprochements.
otentiel peut informer la direction d'une tentative de corruption d'un employé de la
société.
Ces tiers fournissent des informations pouvant, dans certains cas, s'avérer très importantes pour la
réalisation, par l'entreprise, de ses objectifs liés aux opérations, aux informations financières et à la
conformité aux obligations légales.
L'entité doit disposer de mécanismes permettant de collecter de telles informations et de prendre les
décisions qui s'imposent. De telles actions devraient comporter non seulement l'étude de la situation

72
identifiée, en vue d'y apporter une solution, mais également la recherche et l'éradication de la cause
fondamentale du problème.

8.4.4. Analystes financiers, presse


Les analystes financiers peuvent étudier de nombreux facteurs portant sur la valeur en tant que
placements des titres émis par la société. Ils analysent les objectifs et stratégies des dirigeants, les états
financiers des exercices passés et les informations financières prévisionnelles, les actions entreprises pour
faire face aux conditions économiques et du marché, les possibilités de succès à court et à long terme, les
performances globales du secteur et celles des entités comparables.
La presse écrite et parlée, et notamment les journalistes financiers, peuvent parfois réaliser des analyses
similaires.
Les activités d'investigation et de surveillance menées par ces tiers peuvent informer la direction sur la
façon dont sont perçues de l'extérieur les performances de l'entité; les risques macro et micro-
économiques auxquels elle est confrontée; les stratégies d'exploitation ou financière novatrices qui
pourraient améliorer les performances, et les tendances caractérisant le secteur économique. Ces
informations sont parfois fournies directement, au cours de réunions entre ces tiers et la direction, et
parfois indirectement dans les analyses diffusées aux actionnaires, aux investisseurs potentiels et au
public. Dans les deux cas, le management doit tenir compte des observations et commentaires faits par les
analystes financiers et la presse, dès lors qu'ils seraient susceptibles d'améliorer le contrôle interne

2.2 CONTRÔLE EXTERNE


En réalité, les contrôles externes sont très diversifiés suivant les personnes qui les exercent et les objectifs
spécifiques poursuivis.

1. LE REVISEUR D'ENTREPRISES
2. L'EXPERT-COMPTABLE
Si la loi du 22 juillet 1953 a créé l'Institut des Réviseurs d'Entreprises, c'est en réalité la loi dite de «
réforme du révisorat, loi du 21 février 1985, qui est venue précisée le rôle et la place respective de deux
professions étroitement liées celle de réviseur d'entreprises et celle d'expert comptable.
Tandis que le rôle du réviseur consiste principalement à la réalisation de missions de contrôle des comptes
annuels qui le conduit normalement à certifier le caractère fidèle d'états financiers à l'égard des tiers, la
profession d'expert comptable consiste à mettre une compétence spéciale au service des entreprises.
Dans une partie qui leur sera respectivement consacrée, nous aurons l'occasion d'examiner les missions
que la loi leur a réservées.

3. LES ORGANISMES DE CREDIT


Avant d'accorder des crédits et durant la vie des crédits accordés, les organismes prêteurs peuvent
effectuer des contrôles auprès des emprunteurs. Ces contrôles effectués par des spécialistes de
l'organisme de crédit ont pour but de jauger la santé financière et économique de l'emprunteur et à
s'assurer de la bonne fin des crédits accordés ; leur analyse est strictement financière.
4. LES EXPERTISES JUDICIAIRES
Les lois prévoient dans certains cas de procéder à des expertises judiciaires, par exemple :
* le fait de commissaires spéciaux nommés par le Tribunal de Commerce dès qu'au moins 1/5 des
actionnaires en fait la demande ;
* le cas des faillites ;
* les PRJ ;
* les liquidations judiciaires
*
5. LES CONTROLES EFFECTUES PAR LE SPF A.E.
De nombreuses lois économiques prévoient la possibilité de faire appel à des subventions accordées par
l'état, subvention en capital ou en intérêts et destinés le plus souvent à favoriser les investissements. Dans
ce cas, des inspecteurs du SPF Affaires Economiques sont chargés de juger si les conditions imposées
pour l'obtention de ces subventions sont remplies et si, par la suite les fonds sont bien affectés aux buts
pour lesquels ils ont été obtenus.
D'autre part, le SPF.A.E. est chargé également du contrôle de la bonne application des lois économiques,
notamment en matière de prix et de qualité de produits (comme on le sait, les prix de certains produits sont
déterminés légalement).

6. LES CONTROLES EFFECTUES PAR LE SPF FINANCES


Ces contrôles effectués dans le cadre des lois fiscales sont bien connus: IPP, ISOC, IPM, TVA, etc.
Ces contrôles sont réguliers et chaque entreprise commerciale, individuelle ou sociétaire, y est confrontée
tôt ou tard ...

73
7. LES CONTROLES EFFECTUES PAR L'ONSS.
Ces contrôles ont pour but de vérifier la bonne application de la législation sociale: registre du personnel,
déclarations et paiements ONSS, précompte professionnel, etc.
Attention à bien gérer la relation avec le secrétariat social.

8. LES SYNDICATS
Les représentants des travailleurs ont l'occasion d'exercer un contrôle sur les comptes de l'entreprise par
l'intermédiaire des Conseils d'entreprise (100 travailleurs en moyenne) et en particulier par leurs droits
reconnus en matière d'informations économiques et financières.

9. LA PRESSE
La presse financière, la presse quotidienne, les radios et télévisions s'intéressent à la vie des entreprises
dans le cadre de leur mission générale d'information. En ce sens, les médias exercent une forme de
contrôle et peuvent ainsi influencer la réputation d'une entreprise.
La qualité des informations et la manière dont celles-ci sont répercutées est bien entendu primordiale.

QUALITES REQUISES DU CONTROLEUR


AVANTAGES DU CONTRÔLE
La fiabilité de l'information économique et financière se trouve davantage garantie en cas de contrôle ; les
tiers devraient donc se trouver mieux informés.
Par ailleurs, le contrôle a une portée psychologique incontestable; le fait de l'instituer dans l'entreprise
provoque bien souvent chez le personnel une envie de mieux faire afin notamment de ne pas être pris en
défaut.

"Le statut du réviseur d'entreprises a été arrêté par la loi du 22 juillet 1953. Cette même loi a créé l'Institut
des Réviseurs d'Entreprises."
"Dorénavant, ... le réviseur sera essentiellement celui qui aura à certifier à l'égard de la collectivité en
général ou à l'égard de tiers déterminés, les documents comptables des entreprises et à leur conférer la foi
et le crédit qui s'attachent à une certification conférée par un professionnel assermenté."
Cependant, jusqu'à la mise en application de la loi du 21 février 1985 sur la réforme du révisorat, n'importe
qui en Belgique pouvait remplir une mission de contrôle externe. Il n'y avait pas de conditions à satisfaire
pour être investi d'un mandat de commissaire ...
Le législateur a mis fin à cette pratique par la promulgation de la loi dite de réforme du révisorat, l'exposé
des motifs de cette loi dit notamment:
"..., les comptes annuels des sociétés anonymes, des sociétés en commandite par actions et des sociétés
de personnes à responsabilité limitée devront, à partir de 1985, être contrôlés par des personnes habilitées
à cet effet par la loi ..., (exception peut toutefois être faite à cette obligation en ce qui concerne les sociétés
de taille réduite)"
"Il réserve l'exercice de la fonction de commissaire aux membres de l'Institut des Réviseurs d'Entreprises.
Toutefois, dans les sociétés de taille réduite, la fonction de commissaire pourra être remplacée par une
compétence de contrôle direct des associés, ..."
"Dans l'optique du projet, la distinction entre le réviseur d'entreprises et l'expert-comptable ne se situe pas
au niveau des aptitudes mais au niveau des fonctions.
La mission du réviseur est axée sur la certification des documents comptables. Il remplit une tâche qui se
rattache directement à l'intérêt général, la profession d'expert-comptable est, elle, axée sur la prestation de
services compétents aux entreprises; elle concerne davantage les intérêts d'entreprises déterminées."
Si le réviseur d'entreprises est un professionnel de la comptabilité, son rôle ne s'inscrit toutefois pas dans
la gestion journalière de la société dont il contrôle les activités.
Au niveau de sa mission principale, le contrôle des comptes, l'action du réviseur est aujourd'hui circonscrite
à des domaines bien particuliers: contrôle de la situation financière, régularité des opérations, vérification
des comptes annuels et certification.
Les entreprises ne doivent donc pas s'attendre à trouver dans le réviseur un censeur "tous azimuts".
Le commissaire est un contrôleur de la comptabilité, il n'a pas à s'assurer de la régularité des opérations
au regard de la législation fiscale, sociale, pas plus, il n'a à contrôler d'éventuelles fautes de gestion des
administrateurs ou des gérants. Cependant, dans la mesure où le réviseur constaterait des infractions
n'entrant pas directement dans sa sphère de contrôle, mais ayant un impact chiffré sur les comptes
annuels, il devrait en tenir compte dans son rapport de certification. Nous verrons précisément comment il
se doit de réagir dans la partie « Fraudes &
Répressions».
Le réviseur n'a pas non plus à s'immiscer dans la gestion des entreprises. Il a, à cet égard, un strict devoir
de réserve.

74
Même dans l'hypothèse d'un contrôle interne parfait, le contrôle externe ou révision est nécessaire:
=> le fait de "vivre l'entreprise" présente pour le contrôle interne certains inconvénients;
manque d'expérience diversifiée, sens critique à la longue émoussé; un contrôle externe ponctuel est
souvent salutaire car il apporte un regard sur l'entreprise;
=> l'assemblée générale laisse la gestion courante de l'entreprise au conseil d'administration, le c.A. trace
souvent les grands axes: politiques & objectifs et le comité de direction (= le management opérationnel)
concrétise sur le terrain.
Ces différents niveaux de pouvoir appellent plusieurs questions: qui dirige, qui contrôle véritablement et
quid de la transparence au niveau des informations?
Seule l'intervention d'un réviseur externe impartial peut garantir la confiance nécessaire à l'harmonisation
de tous les intérêts en cause.
Le législateur belge a ainsi prévu la fonction de "commissaire" de société (article 130) qui dépend
uniquement de l'assemblée générale qui l'a élu et ne rend compte de ses investigations qu'à celle-ci.
Il n'y a donc aucune dépendance, aucun lien de subordination entre le conseil et le collège des
commissaires.

Dans l'optique du rôle dévolu au réviseur d'entreprises, comment peut-on définir sa mission de contrôle
externe?
Le contrôle externe consiste dans l'examen par une personne compétente et indépendante de l'entreprise
contrôlée, des documents financiers (comptes annuels) essentiellement en vue d'en attester la sincérité et
la régularité (concept de l'image fidèle "true and fair view").
La régularité est le fait de se conformer aux règles établies (Droit comptable, Code des sociétés) et en leur
absence aux normes et doctrines généralement admises.
La sincérité est le fait d'exprimer avec vérité ce que l'on sait, ce que l'on pense.
Il s'agit ici de la sincérité, de la fidélité avec laquelle les événements économiques sont reflétés dans
l'information comptable et financière.

ISA - Stratégie globale d'audit


L'ISA 300.2 spécifie que l'auditeur doit planifier l'audit afin que la mission soit réalisée de manière
efficace.

La planification de l'audit n'est pas une étape isolée de la mission. Elle constitue un processus continue
et itératif, qui commence immédiatement après la clôture du précédent audit et qui continue jusqu'à
l'achèvement de l'audit en cours.

Par ailleurs, l'ISA 300 énonce, dans ses paragraphes 8, 9 et 16 que :


- L'auditeur doit établir un plan de mission décrivant la stratégie globale adoptée pour la mission.
- Le plan de mission fixe l'étendue, le calendrier et la démarche d'audit, et donne des lignes directrices
pour la préparation d'un programme de travail plus détaillé.
- Le plan de mission et le programme de travail doivent être mis à jour et modifiés autant de fois qu'il
est nécessaire durant le déroulement de l'audit.

Il existe deux niveaux de planification d'une mission d'audit : la stratégie globale d'audit le plan
d'audit détaillé

La stratégie globale d'audit commence à être tracée durant la phase d'évaluation des risques. Le
plan d'audit détaillé est mis en place dés que les informations collectées sur les risques identifiés,
sont jugées suffisantes pour préparer une réponse appropriée à ces risques.
La nature et l'étendue des plannings varient en fonction de plusieurs facteurs :
la taille et la complexité de 1'entité,
la composition et la taille de 1'équipe d'audit, l'expérience
passée de l'auditeur dans l'entité, et
les changements de circonstances qui pourraient surgir au cours de la mission.

Pour développer une stratégie globale d'audit, il serait nécessaire de collecter des
informations concernant l'entité à auditer (la nature de l'activité, le secteur sous lequel elle opère, etc.)
pour déterminer la nature et l'étendue des procédures d'audit à adopter.

L'ISA 300.12 énonce que, dans de petites entités, l'audit peut être mené dans son ensemble par une
très petite équipe. Beaucoup de ces audits sont menés par un associé responsable de la mission (qui peut
être un professionnel exerçant à titre individuel) travaillant avec une seule personne (ou sans personne).
Dans une équipe restreinte, la coordination et la communication entre les membres sont facilitées. Pour

75
ces entités, l'établissement d'un plan de mission n'est pas un exercice complexe prenant beaucoup de
temps; le temps à y consacrer varie donc avec la taille de l'entité et la complexité de l 'audit. Par exemple,
un bref mémorandum préparé à la fin de l'audit précédent sur la base d'une revue des dossiers de travail
et identifiant les points importants mis en évidence lors de l'achèvement de l'audit, mis à jour et
modifié lors de l'audit de la période en cours sur la base des entretiens avec le propriétaire-dirigeant,
peut servir de base pour la planification de la mission d'audit.

La tâche de planification passe généralement par les étapes suivantes :


o collecte des informations;
o première estimation des risques d'anomalies significatives;
o développement d'une stratégie globale d'audit;
o prévoir les ressources nécessaires pour réaliser la mission ;
o préparer un plan d'audit détaillé et discuter de son contenu avec les personnes chargées de la
gouvernance de J'entité.

Communication aux personnes constituant le gouvernement d'entreprise


L'ISA 300.27 énonce que l'auditeur peut s'entretenir des questions relatives à la planification avec les
personnes constituant le gouvernement d'entreprise et avec la direction de l'entité. Ces entretiens
peuvent faire partie de la communication d'ensemble prévue à ces personnes ou peuvent avoir lieu
pour améliorer l'efficacité et l'efficience de l'audit. Les entretiens avec les personnes constituant le
gouvernement d'entreprise portent sur le plan de mission et le calendrier du déroulement de l'audit,
sur les limitations de son étendue, ou sur toute autre question additionnelle.

L'auditeur doit documenter dans ses dossiers de travail, la stratégie globale d'audit et le plan d'audit
détaillé, y compris les modifications importantes apportées au cours du déroulement de la mission. La
forme et 1'étendue de la documentation vont dépendre de la taille de 1'entité, de la complexité des
transactions et du seuil de signification.

connexes.

Les principales normes utilisées par les auditeurs sont :

- Les normes générales ou de comportement


-
- Les normes de rapport

Eventuellement des normes spécifiques à certains secteurs : banques, assurances, etc.

ment, les normes


de travail et les normes de rapport.

IMPORTANCE DES NORMES


Les normes facilitent et éliminent toute ambiguïté dans l'information entre son émetteur et son récepteur.
Emetteurs des comptes = dirigeants, comptables
Récepteurs des comptes = actionnaires, banquiers, tiers

L'activité de tout auditeur (interne ou externe) est basée sur deux ensembles de normes :

2) normes d'audit

NORMES D'AUDIT FINANCIER


· Les techniques et outils de l'audit doivent être appliqués dans le cadre des trois catégories de normes
suivantes :
- des normes générales relatives à la qualification technique et à l'expérience des auditeurs, à
l'indépendance morale des auditeurs, à la qualité du rapport de révision et à la performance de la mission
d'audit.

76
- des normes de travail
du contrôle interne et à l'étendue des procédures d'audit ainsi qu'aux éléments de preuve obtenus par les
procédures d'audit.
- des normes de rapports relatives à la conformité avec les principes comptables généralement admis, à

procédures d'audit effectuées.

Au niveau belge, l'art. 9 de la Loi du 21/02/1985 relative à la Réforme du Révisorat d'entreprises s'applique
aux grandes entreprises.

Qui établit les normes?


organisme professionnel institué par un texte de loi ou réglementaire
dans le cadre de normes internationales d'audit financier (IFAC)

1. GENERALITES
Parmi les nonnes nationales de révision arrêtées par l'Institut des Réviseurs d'Entreprises, se trouvent des
nonnes à caractère général et des nonnes particulières.
Les nonnes particulières sont relatives à des missions précises, par exemples: certification des comptes
consolidés, apports en nature, contrôle de la situation d'une entreprise suite à une modification de sa
structure juridique, révision des entreprises d'assurance, etc.
Par contre, les nonnes générales de révision constituent la base, l'essence même de la profession, elles se
déclinent autour de trois axes: nonnes personnelles, nonnes de travail et nonnes de rapport.

2. NORMES PERSONNELLES
Normes générales ou de comportement
Elles relèvent de l'éthique professionnelle
Indépendance
Compétence
·Qualité du travail
Secret professionnel

-après :
Intégralité
Objectivité
Indépendance
Compétence professionnelle, soin et diligence
Confidentialité
Professionnalisme
Respect des normes techniques et professionnelles.

2. 1 L'indépendance
nel,
professionnel, financier, voire politique pouvant être interprété comme constituant une entrave à son
intégrité ou à leur objectivité.
L'indépendance du réviseur est un élément de base de l'audit. Cette indépendance doit non seulement être
de fait: ne pas se placer dans des situations empêchant le libre arbitre, mais aussi d'esprit: intégrité et
liberté de jugement.
L'indépendance du réviseur vaut aussi bien à l'égard de son mandant (souvent ce sera l'assemblée
générale qui l'a désigné comme commissaire-réviseur) qu'à l'égard de la direction de l'entreprise, des
travailleurs et des tiers intéressés.
Quand il rédige une déclaration au sujet des comptes annuels, le réviseur remplit une fonction d'ordre
public et son opinion ne peut pas être influencée par l'un ou l'autre groupe interne ou externe à l'entreprise.
Cette obligation d'indépendance est soit légale (article 133), soit normative (I.R.E.).

2. 2 Le secret professionnel

mission.

Le secret professionnel résulte d'une manière générale de l'article 458 du Code Pénal qui s'applique à
ceux qui, par état ou par profession, sont dépositaires des secrets qu'on leur confie.
Le réviseur doit respecter la nature confidentielle des renseignements dont il est amené à prendre
connaissance au cours de l'exécution de son travail.

77
Le secret professionnel est absolu, il y a cependant dérogation dans les cas suivants:

-même accusé,
e
parler ou non.
Notons en passant que le réviseur ne peut donc en aucune façon répondre aux questions de diverses
administrations, tel1e l'administration fiscale par exemple.

2. 3 La compétence
s et les expériences requises : une formation
technique adéquate et une expérience professionnelle suffisante. Des assistants peuvent participer à une
doit
compléter sa formation initiale par une formation continue contribuant au renforcement de sa
compétence.

L'audit étant devenu une affaire de professionnels, la compétence est certes nécessaire au réviseur afin
qu'il puisse mener à bien les missions qui lui sont confiées.
Au niveau de l'I.R.E. et de l'I.E.C., les exigences de compétences techniques et pratiques assurent une
garantie suffisante vis-à-vis des tiers.
e les réviseurs
poursuivent de manière permanente leur formation et disposent, avant d'accepter une mission, des
capacités, des collaborations et du temps requis pour son bon accomplissement.

2.4 Diligence et qualité de travail


Légalement, le réviseur se doit d'apporter aux missions qui lui sont confiées tout le soin et la diligence
voulus. Il n'est évidemment pas infaillible mais il est responsable de toute négligence, tout dommage à des
tiers, de toute mauvaise foi ou malhonnêteté.
Le réviseur n'a pas d'obligation de résultat mais plutôt une obligation de moyens.
La question centrale est donc bien: le réviseur a-t-il mis en oeuvre les moyens nécessaires et suffisants au
bon déroulement de sa mission?
L'I.R.E. veille également à la qualité du travail, des réviseurs ont ainsi été nommés par le Conseil de l'
I.R.E. avec comme mission de vérifier la manière dont les réviseurs d'entreprises exécutent leurs travaux
notamment au sein des grands cabinets d'audit.

3. LES NORMES DE TRAVAIL

calendriers et supervision des collaborateurs, la tenue correcte des dossiers et papiers de travail en tant
t. (ISA 220 et 230).

prise en considération des risques de fraudes et erreurs : (ISA 240), des textes législatifs et réglementaires
: (ISA 250), la collecte des éléments probants suffisants etc.

Orientation et Planification de la mission


Plan de mission ou Note d'orientation
Appréciation du contrôle interne
Obtention des éléments probants
Délégation et Supervision
Documentation des travaux effectués
Dossiers
Utilisation des travaux de contrôle effectués par d'autres personnes
Coordination des travaux entre co-REVISEURS

3.1 Généralités
Les nonnes de travail en matière d'audit définissent à la fois ce que doit être le travail d'audit et comment il
doit être organisé.
Dans l'accomplissement de sa tâche de contrôle, le réviseur procédera normalement en trois étapes
successives, soit:

'évaluation du contrôle interne;

78
3. 2 Prise de connaissance générale
Le premier souci du contrôleur sera de connaître le contexte général dans lequel s'ingèrent l'entreprise
contrôlée et son système comptable.
Dans toute la mesure du possible, l'auditeur devra commencer à se documenter sur l'entreprise avant
même d'intervenir sur place.
Par la suite, le contrôleur organisera ses premiers contacts par un entretien avec les principaux
responsables de l'entreprise.
D'une manière générale, cette première phase doit permettre à l'auditeur de se constituer un début de
"dossier permanent" qu'il complétera tout au long de sa mission.
3 .3 Evaluation du contrôle interne
L'I.R.E. précise que pour déterminer l'étendue des travaux de contrôle, le réviseur doit analyser
l'organisation administrative et comptable de l'entreprise et évaluer la qualité du contrôle interne.
De l'efficacité du contrôle interne dépendra l'étendue des vérifications à exécuter. Le volume des
opérations déterminera le nombre de tests à pratiquer. La nature des opérations et les risques qui y sont
attachés sont déterminants dans le choix des différentes espèces de tests.
Nous avons beaucoup parlé de fiabilité du contrôle inteme, se référer à ce sujet au syllabus spécifique de
contrôle interne.

3.4 Contrôle des comptes


Les vérifications du réviseur ont pour but de récolter des éléments probants en ce qui concerne le
caractère complet, approprié et conforme aux principes comptables, des informations que génère le
système comptable de l'entreprise concernée.
Le bilan, le compte de résultats, les annexes donnent-ils une image authentique de l'entreprise?
Les éléments probants récoltés par le réviseur doivent lui permettre de justifier l'opinion qu'il formulera sur
les comptes annuels.
Comment savoir, par exemple, si l'actif est complet, si le passif est complet
Le réviseur peut vérifier tout ce qui se trouve au bilan mais qu'en est-il de ce qui ne se trouve pas au bilan
alors que cela devrait y être?!
Se référer également à la définition du contrôle externe, page 4.
La partie "Contrôle des comptes" fera l'objet d'un point spécifique, nous y verrons en détailles grandes
questions à se poser et les investigations à mener face aux principales rubriques du bilan et du compte de
résultats.

3. 5 Programme & Documents de travail


il faut distinguer ici le programme de travail et les documents de travail.
Chaque mission de révision s'exécute conformément à un programme de travail approprié.
On entend par là, une description des travaux de contrôle à effectuer, qui permet à la fois de savoir quand
et comment les prestations seront exécutées et combien de temps elles exigeront normalement.
Le programme de contrôle comprend les grandes phases de travail reprises dans le schéma de la page 10.
Ainsi, en fonction de sa connaissance de l'entreprise, des forces et faiblesses du contrôle interne, le
réviseur peut préparer un programme de contrôle adapté à la situation particulière de l'entreprise.
Souvent les réviseurs utilisent des programmes de travail standards, c'est-à-dire des plans de travail qui
peuvent être utilisés dans différentes entreprises moyennant le fait d'être adaptés aux particularités de
l'entreprise contrôlée.
Les documents de travail représentent le support, la preuve, la référence du travail effectué, ainsi que des
conclusions qui en découlent. En effet, pour avoir acquis sur les comptes d'une entreprise "une conviction
intime", le réviseur devra avoir mis en oeuvre des travaux suffisants.
Les documents de travail peuvent être standardisés mais doivent surtout être annotés et classés dans un
ordre méthodique.
Ils doivent être conservés durant cinq ans, ils représentent en quelque sorte "la mémoire de la révision".

4. LES NORMES DE REVISION


Le rapport de révision est évidemment essentiel; il s'agit du produit final du contrôle qui, la plupart du
temps, ne contient que quelques lignes résumant l'ensemble du travail effectué.
Selon les articles 143 et 144 du Code des Sociétés, le réviseur doit, à l'issue de ses travaux de contrôle,
synthétiser à l'intention de l'assemblée générale, ses conclusions dans un rapport écrit et circonstancié qui
devra spécialement indiquer :
istrateurs et préposés de la société les
explications et informations qu'il a demandées;
dispositions légales
et réglementaires applicables;

79
s annuels donnent une image fidèle du patrimoine, de la situation financière et
des résultats de la société, si les justifications données dans l'annexe sont adéquates;
ec les comptes
annuels;

connaissance d'opérations conclues ou de décisions prises en violation des statuts ou du Code des
Sociétés.
Enfin, en conclusion du rapport, le réviseur indique avec précision le type d'attestation qu'il délivre.
L'tR.E. a indiqué (via l'une de ses nombreuses normes), que le rapport de révision pouvait revêtir quatre
formes :
* attestation sans réserve;
* attestation avec réserves: dans le cas où le réviseur ne peut marquer son accord sur le contenu ou la
présentation d'un ou plusieurs éléments des comptes annuels (par exemple, problème au niveau de
l'évaluation de tel ou tel poste, toujours mesurer "l'importance relative" de l'erreur, de l'oubli);

un ou plusieurs points essentiels;


* la déclaration d'abstention: uniquement si les données sont tellement insuffisantes qu'il devient
impossible d'émettre un avis fondé ou si le réviseur se trouve confronté à des incertitudes inhabituelles
portant sur la réalisation d'un événement bien particulier.

Normes de rapport

Rapport de recommandations sur le contrôle interne et parfois sur la conformité avec les lois et
règlements en vigueur ;
Rapport spécial pour les missions de commissaire aux comptes ;

Le REVISEUR certifie que les comptes annuels sont réguliers et sincères et donnent une image fidèle du
résultat des opérations de l'exercice écoulé ainsi que de la situation financière et du patrimoine de la
société.
Modèle rapport USA et France :
- stipule que l'information financière présentée est du ressort de la
direction
- insiste sur la notion de seuil de signification

1 - Entreprises devant désigner un ou plusieurs réviseurs :


SA, sans exception aucune (titulaire + complémentaire).
·SPRL, si l'une des 3 conditions suivantes :
- nombre des associés > 20
- désignation réclamée par un ou plusieurs associés représentant
au moins le 1/5 du capital
- capital social > ou = 30 MLL.
· Société en commandite par actions (au moins 3 REVISEURS).

2 - Conditions requises pour exercer les fonctions de REVISEUR:


seules les personnes physiques inscrites à l'IRE
aptitude professionnelle (diplôme, examen, stage)
· Incompatibilités :
- avec toute activité ou tout acte de nature à porter atteinte à son indépendance
- avec toute activité commerciale
- etc.

RESPONSABILITES DU REVISEUR
Obligation de moyens et non de résultat.
Responsabilité Civile
Responsabilité Pénale
Responsabilité Disciplinaire

3 - Règle de "non-immixtion dans la gestion":


Toutefois, le REVISEUR a un droit de communication étendu qui l'autorise à s'informer sur la gestion.

80
responsable mandaté. Chaque collaborateur doit être soucieux de travailler avec les autres membres en
communiquant les points intéressants identifiés et les difficultés rencontrées. La supervision des tâches

Associé responsable (ou responsable mandaté)


Superviseur (ou Directeur)
Chef de mission
Collaborateurs
Assistants.

Le Bon Usage de l'Audit Financier


attirer la confiance des tiers
améliorer la sécurité des dirigeants
fiabilité des informations de gestion d'usage interne
· incitation pour le personnel
· optimisation des ressources de contrôle

SECTION 3
Les différents types de missions
L'audit financier comprend la mission de commissariat aux comptes ainsi que des missions plus ou moins
étendues.

La mission d'audit légal


La mission d'audit légal implique la mise en oeuvre de l'ensemble de l'approche et des normes de travail,
adaptées à la taille et aux spécificités de l'entreprise, prévues par la loi et les normes professionnelles. Le
commissaire aux comptes ne doit pas s'immiscer dans la gestion de l'entreprise (principe de non-
immixtion).
Plus précisément, il ne peut pas et ne doit pas critiquer les décisions stratégiques, l'organisation en termes
de coûts et d'efficience tant que la qualité de l'information financière n'est pas en cause. Enfin, il lui
appartient de déterminer si les anomalies relever ou qui pourraient exister ont un impact significatif sur la
qualité de l'information financière. En deçà de ce seuil, il n'a pas d'informations à fournir sur les erreurs ou
failles dans les procédures rencontrées.

Les missions d'audit élargi


Compte tenu des limites que peuvent connaitre les missions du commissaire aux comptes, il peut être
demandé à l'auditeur financier de réaliser des missions particulières plus étendues, à divers points de vue:
- extension de la mission d'examen de procédures mises en oeuvre par l'entreprise en termes d'efficacité
(pertinence des informations produites et rapport coût/qualité) ;
- approfondissement de l'étude de certains cycles ou comptes qui pourraient être jugés comme peu
significatifs dans le cadre de l'audit légal ;
- examen d'informations financières qui ne relèvent pas des comptes annuels (tableaux de bord, comptes

Les missions de revue limitée


L'auditeur peut se voir confier des missions qui ne nécessitent pas la mise en oeuvre de l'ensemble des
diligences habituellement reconnues comme indispensables lors d'un véritable audit.
Ces travaux dits de "revue limitée" aboutissent à des conclusions présentant une garantie plus faible qu'un
audit financier classique.

Les missions de certification


Toutes les entreprises commerciales répondant aux critères de grande entreprise ont l'obligation de faire
certifier leurs comptes par un «commissaire ».
Ceci vaut également pour les entreprises qui consolident leurs comptes.
Lors du dépôt des comptes annuels à la B.N.B., le rapport du réviseur est obligatoirement joint; le tout est
donc publié.
Le Code des sociétés a prévu la fonction de commissaire élu par l'assemblée générale et ne rendant
compte qu'à celle-ci. Cette fonction de «commissaire» est réservée par la loi aux membres de l'Institut des
Réviseurs d'Entreprises, il s'agit là d'un monopole.
Notons également que la loi du 21.02.1985 relative à la réforme du révisorat prévoit que, dans chaque
entreprise où a été institué un Conseil d'entreprise (100 travailleurs en moyenne), un ou plusieurs réviseurs
soient désignés (articles 151 et suivants du Code des Sociétés).
Ceci vaut aussi tout autant pour les A.S.B.L., les organisations professionnelles, les hôpitaux, que pour les
établissements en Belgique d'entreprises étrangères.

81
Les services publics ne sont pas concernés par cette loi.

Les missions permanentes


Le Code des sociétés impose un mandat permanent de commissaire réviseur lorsqu'une entreprise
commerciale fait appel à l'épargne publique.
Par ailleurs, différentes lois prévoient un mandat obligatoire de commissaire réviseur chargé du contrôle de
certains types de sociétés ou organismes publics, par exemple:
* les sociétés à portefeuille,
* les banques,
* les assurances,
* les entreprises recevant du public des fonds remboursables,
* toute une série d'organismes d'intérêt public, par exemple:
les caisses d'allocations familiales, les Mutualités, l'ONSS, l'Institut National du Logement, l'Institut National
du Cré

Les missions temporaires


Le Code des sociétés impose un rapport de réviseur d'entreprises dans les cas suivants:
* apport en nature,
* quasi apports
Par ailleurs, certaines missions spéciales sont autant de la compétence du réviseur d'entreprises que de
celle de l'expert- comptable.
Par exemples: la transformation de la forme juridique d'une société, l'attribution d'un droit de priorité aux
anciens actionnaires, les cas de fusions, de scissions ou de liquidations
La fonction du réviseur d'entreprises, consiste donc, à titre principal, à exécuter toutes missions dont
l'accomplissement est réservé par la loi aux réviseurs d'entreprises et d'une façon générale, toutes
missions de révision d'états comptables d'entreprises.
En dehors de ces missions spécifiques, le réviseur peut exercer d'autres tâches comptables pour autant
que celles-ci ne constituent pas l'essentiel de ses activités. Elles ne peuvent avoir qu'un caractère
accessoire.

1- Référentiel pour les missi

-Comptables). Il distingue :

Les services

Les services connexes comprennent :

Le

Audit Services connexes


Audit
Compilation
Procédures convenues Assurance modérée
Examen Limité Assurance élevée mais non absolue

2-

Assurance positive sur Assurance négative sur Constats découlant des Constats découlant des
la (les) assertions la (les) assertions procédures mises en procédures mises en
retenues sous-tendant retenues sous-tendant oeuvre oeuvre

états financiers états financiers

appropriés, et de formuler une co

(audit)

82
Missions sur la base de procédures convenues ;

Préparation de déclarations fiscales, les missions de conseil et autres consultations.

assurance est formulée de façon positive (ex. les états financiers donnent une image fidèle (ou présentent

significatifs, conformément à un référentiel comptable identifié ».

mais non absolue.

ique des sondages, les limites inhérentes à tout système comptable et de

Cette définition appelle les remarques suivantes :

comptes).

Dans le cadre de dispositions légales du pays, ou


n contrat : une entreprise peut se soumettre à un audit pratiqué par un auditeur externe

procédures ne mettant pas en

dans tous leurs aspects significatifs, conformément au référentiel comptable identifié.


des investigations et des procédures analytiques conçues pour apprécier la
e information destinée à une autre partie.

ci-j

tèmes comptables et de
contrôle interne, le contrôle des comptes et des réponses aux demandes de renseignements sur la base

en général des procédur

7.
comptable et la collecte des informations nécessaires pou

être mis en oeuvre :


7.1. le processus

7.2.

intérimaires tels que prorata de corrections de valeurs, estimation de provisions, allocation des produits et
des charges, etc.
7.3.
7.4.
activité industrielle ou commerciale, sa structure financière ou administrative, son environnement

és de la société.
7.5.

83
budgétaires ou autres documents prévisionnels; analyse des fluctuations et tendances; étude approfondie
des éléments inhabituels résultant de ces comparaisons.
7.6. Suivi des domaines sensibles identifiés dans les contrôles précédents ou lors de la prise de

période analysée.
7.7. rmation consolidée sur le résultat du groupe, le

évoquées aux paragraphes 7.1 à 7.6 et ont communiqué le résultat de leurs travaux.
7.8. Discussion avec la haute direction et lecture des procès-

intermédiaire.
7.9. Examen des événements survenus après l
8.

il doit étendre ses travaux de contrôle afin


intermédiaire.

période sur laquelle porte la situation intermédiaire; il devra étudier des éléments inhabituels survenus au

modification de

3- Le référentiel comptable utilisé

Internationales IAS/IFRS.

4- Les services connexes


a) Examen sur la base de procédures convenues (ISA 920)

les tiers concernés pour communiquer les constatations résultant de ses travaux.

simplement un rapport sur les faits relevés (ou observations factuelles), complété par la formule ci-après :
« Compte tenu du fait que les procédures mentionnées ci-dessus ne constituent ni un audit, ni un examen

problèmes qui auraient pu être décelés par un audit ou un examen limité selon les normes internationales

Les utilisateurs eux-mêmes évaluent les procédures mises en oeuvre et les faits présentés et tirent leurs
propres conclusions.

b) Compilation (ISA 930)

termes ci-après : « Sur la base des informations fournies par la direction, nous avons préparé le bilan de la
société ABC au 31 décembre 20xx. La préparation de ces états a été effectuée selon la norme
nformation financière. La direction est

Nous ne donnons, par conséquent, aucune assurance sur ces derniers. »

5-

portant sur :
Des états financiers établis selon un référentiel comptable différent des Normes Comptables
Internationales ou des Normes Nationales ;

Le respect de clauses contractuelles, et


Des états financiers condensés.

84
a) Rapport sur des états financiers établis selon un référentiel comptable différent des Normes
Comptables Internationales

comptable différent, à savoir :


Celui utilisé par une entité pour établir ses déclarations fiscales ;
Celui de la comptabilité sur la base des encaissements / décaissements ;
Les dispositions édictées par une autorité gouvernementale.

financiers donnant cette information.


iers ont été établis, dans tous leurs aspects significatifs,
conformément à ce référentiel comptable ».

b) Rapports sur une rubrique des états financiers

f
un employé, une provision pour impôt sur les bénéfices.
Le rapport doit indiquer le (ou les) rubriques concernées. Il doit prendre en compte les rubriques des états

concernées par son opinion. Par exemple les ventes et les créances clients, les stocks et les dettes
fournisseurs.
Pour éviter de donner

c) Rapport sur le respect de clauses contractuelles

er des dispositions portant sur le paiement des intérêts, le maintien de ratios


financiers déterminés, la limitation dans le paiement de dividendes ou le réemploi de la vente de biens.

d) Rapport sur des états financiers condensés


Les états financiers condensés sont présentés avec beaucoup moins de détails que les états financiers
s lecteurs que pour une meilleure compréhension de la

qui fournissent toutes les informations requises par le référentiel comptable applicable.
Il indiquera les états financiers audités à partir desquels les états financiers condensés ont été préparés.
Puisque les états financiers condensés ne contiennent pas toutes les informations requises par le
référentiel comptable utilisé, les expressions « image fidèle » ou présentent sincèrement, dans tous leurs

contenues dans le rapport annuel).

a) Les hypothèses retenues par la direction ne sont pas déraisonnables et que les hypothèses théoriques

b) Les informations financières prévisionnelles sont préparées de manière satisfaisante sur la base des
hypothèses retenues ;
c) Les informations financières prévisionnelles significatives sont correctement décrites en notes annexes

d) Les informations financières prévisionnelles sont préparées de manière cohérente avec les états
financiers historiques.
Les informations financières prévisionnelles peuvent prendre la forme de prévisions, de projections ou

85
SECTION 4 :
Ce sont les critères auxquels doit répondre l'information financière pour qu'elle soit régulière et sincère.
Elles s'appliquent à chaque poste du bilan et du compte de résultat. :
EXHAUSTIVITE
REALITE
PROPRIETE
EVALUATION CORRECTE
ENREGISTREMENT DANS LA BONNE PERIODE
IMPUTATION CORRECTE
TOTALISATION ET CENTRALISATION CORRECTE

Huit objectifs principaux :


présentation des états financiers
exhaustivité des enregistrements
exactitude des enregistrements
adéquation des imputations
existence
évaluation correcte
propriété
indépendance des exercices

est divisée en sept (07) objectifs -dessous, appelés aussi assertio Voir
supra.
Les assertions sont des critères retenus par la direction dans la préparation des états financiers.

les comptes répondent


appliquer ceux qui élaborent les états financiers. On les appelle aussi des assertions sous-tendant les états
financiers.

C- Completeness Intégralité - Exhaustivité


A- Accuracy Exactitude
V- Valuation Valorisation (évaluation)
E- Existence Existence
C- Cutoff Séparation des exercices
O- Rights & Obligations Droits et Obligations
D- Presentation & disclosure Présentation et Information

1- Intégralité (Exhaustivité)

comptes annuels, et que tous les faits importants y ont été mentionnés.

2- Exactitude

dans les comptes pour leurs montants exacts (arithmétiquement et conformément aux principes
comptables).

3- Evaluation
doivent être évaluées

de manière constante).

4- Existence ou réalité
Cet objectif signifie :
- réalité ou existence physique ;
-
effectuées (par opposition à des opérations fictives).

5- Séparation des exercices (Cut-off)


Il vise une bonne démarc
-là seulement.

86
6- Droits et obligations
Les actifs ou les dettes se rapportent à

7- Présentation et information
ifie que les opérations sont présentées dans les comptes
conformément aux règles comptables généralement admises en la matière, appliquées de façon
constante. En outre, il signifie que les états financiers sont accompagnés de toutes les informations :
- Requises par les textes, et
- Nécessaires à leur compréhension.
Audit Objective Driven ».

ISA - Assertions des états financiers


L'ISA 500 énonce que l'auditeur· doit utiliser les assertions relatives aux flux d'opérations, aux soldes
de comptes, ainsi qu'à la présentation et aux informations fournies dans les états financiers, de façon
suffisamment détaillée pour· servir de base à son évaluation du risque d 'anomalies significatives, ainsi
qu'à la définition et à l'exécution de procédures d'audit complémentaires. L'auditeur prend en
considération les assertions dans l'évaluation des risques en tenant compte des différents types
d'anomalies éventuelles qui peuvent survenir et, de cette façon, il définit des procédures d'audit en
réponse aux risques identifiés.

Les asse1tions auxquelles l'auditeur fait appel entrent dans les catégories suivantes:
(a) assertions concernant les flux d'opérations et les événements survenus au cours de la
période auditée:
Survenance : les opérations et les événements qui ont été enregistrés se sont produits et se
rapportent à l'entité;
Exhaustivité : toutes les opérations ct tous les événements qui auraient dû être enregistrés,
sont comptabilisés;
Exactitude : les montants et autres données relatives aux opérations et événements ont été
correctement enregistrés
Séparation des périodes : les opérations et les événements ont été enregistrés dans la bonne
période comptable;
Imputation comptable : les opérations et les événements ont été enregistrés dans les
comptes appropriés.

(b) assertions concernant les soldes des comptes en fin de période:


Existence : les actifs, les passifs et les fonds propres existent;
Droits et obligations : 1'entité détient ou contrôle les droits sur les actifs, et les dettes
correspondent aux obligations de l'entité;
Exhaustivité : tous les actifs, les passifs et les fonds propres qui auraient dû être enregistrés
l'ont bien été ;
Valorisation et affectation : les actifs, les passifs et les fonds propres sont portés dans
les états financiers pour leur bonne valeur et tous les ajustements résultant de leur valorisation
ou de leur affectation sont enregistrés de façon appropriée.

(c) assertions concernant la présentation et les informations fournies dans les états financiers:
Survenance, droits et obligations : les événements, les transactions et les autres
informations fournies se sont produits et se rapportent à l'entité;
Exhaustivité : toutes les informations se rapportant aux états financiers qui doivent
être fournies dans ces états 1'ont bien été ;
Classification et compréhension : l'information financière est présentée et décrite de manière
pertinente, et les informations fournies dans les états financiers sont clairement
présentées ;
Ex actitude et valorisation : les informations financières et les autres inf01mations sont
fournies sincèrement et pour des montants corrects.

L'auditeur peut utiliser les assertions telles que décrites précédemment ou peut les exprimer
différemment à condition que tous les aspects décrits précédemment soient traités. Par exemple,
l'auditeur peut choisir de combiner les assertions concernant les opérations et les événements avec
celles concernant les soldes de comptes. Comme autre exemple, il peut ne pas y avoir d'assertion
distincte relative à la césure des opérations et des événements en fin de période lorsque les assertions

87
relatives à la survenance et à l'exhaustivité englobent une prise en compte correcte de 1'enregistrement
des opérations au cours de la période comptable adéquate.

IDENTIFICATION DES RISQUES


Il appartient à l'auditeur, en début de mission, d'inventorier ces différents risques et d'en apprécier les
incidences possibles sur la nature et l'étendue de ses travaux:
Risques propres à l'entité
Risques dus à la valeur des opérations
Risques dus à la conception d'un système
Risques propres à l'auditeur

APPROCHE PAR LES RISQUES


ISA - Approche d'audit par les risques:
L'approche par les risques requiert de la part de l'auditeur de prendre connaissance d'abord de
1'entité, y compris son contrôle interne et de procéder par la suite, à une identification et une
évaluation des risques d'anomalies significatives dans les états financiers.

L'auditeur réduit le risque d'audit en définissant et en mettant en oeuvre des procédures d'audit
afin de recueillir des éléments probants suffisants et appropriés lui permettant de tirer des
conclusions raisonnables sur lesquelles il peut fonder son opinion. L'assurance raisonnable
est obtenue lorsque l'auditeur a pu réduire le risque d'audit à un niveau faible acceptable.

L 'auditeur doit planifier e t effectuer un audit en faisant preuve d 'esprit critique et en étant
conscient que certaines situations peuvent exister et conduire à ce que les états financiers contiennent
des anomalies significatives.

L'ISA 200.2 énonce que l'objectif d'un audit d'états financiers est de permettre à l'auditeur d'exprimer
une opinion selon laquelle les états financiers ont été établis, dans tous leurs aspects significatifs,
conformément à un référentiel comptable applicable.

L'objectif de l'auditeur dans une approche d'audit par les risques est d'obtenir une assurance
raisonnable que les états financiers ne contiennent pas d'anomalies significatives. Ceci implique la
réalisation de trois étapes fondamentales :
une étape d'évaluation des risques d'anomalies significatives dans les états financiers, une étape de
conception et d'exécution de procédures d'audit complémentaires qui répondent aux risques
estimés et réduisent les risques d'anomalies significatives dans les états financiers, à un faible
niveau acceptable, et
une étape de rédaction appropriée du rapport d'audit, basée sur les résultats du travail d'audit
mené.

Rappel de l'objectif de l'auditeur : exprimer une opinion motivée sur la régularité, la sincérité et l'image
fidèle des informations financières qui lui sont soumises.
Il ne peut toutefois procéder à un contrôle exhaustif de toutes les informations financières il met en
oeuvre des moyens de contrôle qui lui permettent à la fois :
- de motiver son opinion
- d'obtenir la meilleure efficacité des moyens mis en oeuvre.
=> Concentration des contrôles sur les zones ou postes à risque.

significative non décelée.


-même.

les ayant pas dé


dans son rapport (ou certifie) des états financiers comportant des inexactitudes importantes.

L'auditeur s'assure que les actifs et les droits ne sont pas surévalués et que les passifs et les engagements
ne sont pas sous-évalués.
Cependant, il ne procède pas à un contrôle exhaustif de toutes les opérations effectuées par l'entreprise.

88
La non-exhaustivité des contrôles implique l'existence du risque de donner une opinion fausse sur les états
financiers. Ce risque, appelé "audit risk" peut se décomposer en trois risques distinct: l' "inherent risk", le
':control risk" et le "detection risk". Cette décomposition du risque est fondamentale dans l'approche de
l'auditeur.

sont :
ISA - Le risque d'une mission d'audit est le risque que le professionnel exprime une opinion
inappropriée alors que les états financiers comportent des anomalies significatives. Ce risque comprend:
Le risque que l'information soit affectée par des anomalies significatives. Ce risque se présente sous
deux formes: (RI et RC)

COMPOSANTES DU RISQUE D'AUDIT


Risques généraux liés à l'entreprise, de nature à influencer l'ensemble des opérations de l'entreprise

Risques liés à la nature des opérations traitées : répétitives, ponctuelles ou exceptionnelles.


Risques liés à la conception et au fonctionnement des systèmes.

1- Le risque inhérent (RI)


correspond à la possibilité qu'une assertion comporte une anomalie qui pourrait être significative, soit
individuellement, soit de manière cumulée avec d'autres anomalies, nonobstant les contrôles existants.

fait :

De son environnement et des règlementations qui lui sont applicables.

2- Le risque de contrôle (RC)


correspond au risque qu'une anomalie susceptible de survenir dans une assertion et pouvant
présenter un caractère significatif soit individuellement, soit de manière cumulée avec d'autres
anomalies, ne soit ni prévenue, ni détectée et corrigée en temps voulu par le contrôle interne de l'entité.

de contrôle interne est performant, le risque de contrôle est par conséquent réduit.

3- Le risque de (non-) détection (RD)


risqueu e le professionnel ne détecte pas une anomalie matérielle qui existe.

(inexactitudes pouvant être importantes). Ce

Le risque d'audit est le risque que des erreurs significatives subsistent dans les comptes annuels et que le
reviseur, ne les ayant pas détectées, formule une opinion erronée.
Il doit concevoir son programme de travail de façon à obtenir une assurance raisonnable (et non
absolue) qu'il n'existe pas d'erreurs significatives dans les comptes annuels et limiter ainsi le risque d'audit
à un niveau minimum acceptable.

4- Le risque global de la mission (RG)

Risque global = risque inhérent x risque de contrôle x risque de détection


RG = RI x RC x RD
t et le risque de contrôle afin de déterminer le degré de risque de
détection requis pour minimiser le risque global de la mission et le ramener à un niveau acceptable.

-après, aboutissant au même


résultat que ci-dessus :

89
Elevé Moyen Faible
Elevé Maximum Elevé Moyen
Moyen Elevé Moyen Faible
Faible Moyen Faible Minimum

Risk Based ».
Modèle d'analyse du risque
Audit risk = "Inherent x "Control
risk" risk"
Définition du Risque de Risque qu'une Risque que Risque que l'auditeur ne
risque donner une erreur l'entreprise ne détecte pas une erreur
opinion fausse significative détecte pas significative non détectée
sur les états survienne dans cette erreur par
financiers la procédure le contrôle
comptable du interne
client

Le risque sera indissociable de la notion de seuil de signification à partir duquel une erreur a un impact
significatif sur le résultat ou sur la classification des comptes.
Le seuil de signification est propre à chaque entreprise et se détermine en fonction du total bilantaire ou du
chiffre d'affaire annuel.
Cette notion est au centre de l'approche de ['auditeur car elle constitue le dénominateur commun auquel
est comparée chaque "erreur".
Les rubriques du bilan constituent des données ponctuelles qui résument à la clôture d'un exercice tous
les flux d'information.
-> l'auditeur se doit d'inclure trois dimensions lors de son analyse de chaque rubrique: les objectifs, les
risques et les flux d'information.
Objectifs, les risques et les flux d'information

Flux = balance de clôture

diminutions
+ augmentations

prés exhaus- exacti adéquation existence évaluatio propriét indépendance


en- tivité tude des n é des exercices
tatio imputation
n s
Inherent risk
Control risk
Detection
risk

ISA - Concertation avec les membres de l'équipe affectée à la mission


L'lSA 315.14 énonce que les membres de l'équipe affectée à la mission doivent discuter entre eux de
la possibilité que les états financiers de l'entité contiennent des anomalies significatives.

L'ISA 240.27 rappelle que les membres de l'équipe affectée à la mission doivent discuter de la
possibilité que les états financiers de l'entité contiennent des anomalies significatives provenant de
fraudes.

Les membres de l'équipe ont une responsabilité tout au long de la mission, de discuter:
leur compréhension de l 'entité à auditer;
les risques d'affaires auxquels l'entité est exposée;
l'application du référentiel comptable; et
la susceptibilité des états financiers de comporter des anomalies significatives y
compris des fraudes.
L'objectif des discussions entre les membres de l'équipe d 'audit est de :
partager le travail en se basant sur leur connaissance de 1'entité ;
échanger des informations concernant les risques d'affaires;

90
gagner davantage une compréhension des risques d 'anomalies significatives ;
considérer l'application du référentiel comptable pour les faits et circonstances vécus par 1'entité ;
se rendre compte de la manière dont les résultats des procédures d'audit peuvent affecter
d'autres aspects d'audit y compris les décisions qui concernent la nature, le timing et l'étendue
des procédures d'audit.

ISA - Prise en compte du risque d'affaires


L 'ISA 315 énonce dans ses paragraphes 100 et 108, que :
Le risque d'affaires est celui d'anomalies significatives dans les états financiers, résultant du secteur
d'activité, des objectifs des affaires menées, du type d'activité exercée et de la nature de 1'entité.

Une connaissance des risques d 'affaires augmente la probabilité d'identification d'anomalies


significatives. Il est toutefois, à préciser que l'auditeur n'a pas la responsabilité d'identifier ou d'évaluer
la totalité des risques d'affaires.

Les risques d 'affaires résultent des conditions, évènements, circonstances, actions ou


inactions qui peuvent affecter négativement la capacité de l'entreprise à exécuter ses
stratégies et à atteindre ses objectifs.

L'auditeur doit être attentif aux facteurs qui favorisent l'existence de risques d'affaires : Ces facteurs
peuvent se situer :
au niveau de 1'environnement de 1'entreprise : par exemple la situation économique, la complexité de
la réglementation en vigueur, les changements dans le secteur d'activité, les changements
dans la chaîne d'approvisionnement ou de distribution, etc.,
au niveau de la stratégie des affaires menées : par exemple mener des opérations dans des régions à
risque, développer et produire un nouveau produit, procéder à des acquisitions d'entreprises,
accomplir des transactions significatives avec des parties liées, etc.,
au niveau de l'organisation de l'entité: par exemple l'existence d'un personnel non qualifié,
changement fréquent du personnel de direction, complexité des opérations, défaillances dans le
contrôle interne, etc.,
à d'autres niveaux: produits ou services fournis risquant d'enclencher la responsabilité ou
d'entacher la notoriété de 1'entité, situation de pertes pouvant impacter la continuité
d'exploitation, l'installation d'un nouveau système de traitement des informations en NTI, etc.

Lorsque les facteurs de risque ont été documentés et estimés par l'auditeur, il est important de discuter
des résultats dégagés avec les membres chargés de la gouvernance de l'entité. Ceci va permettre à
l'auditeur de s'assurer que le facteur de risque n'a pas été négligé et que l'évaluation des
risques est raisonnable.

ISA - Prise en considération des risques de fraude


L'ISA 240 énonce:
§ 3 : Lors de la planification et de la réalisation de 1'audit, et afin de réduire le risque d'audit à un faible
niveau acceptable, l'auditeur doit prendre en compte le risque que les états financiers contiennent des
anomalies significatives provenant de fraudes.
§ 24 : L'auditeur doit faire preuve d'esprit critique tout au long de l'audit, en étant conscient de la
possibilité qu'une anomalie significative provenant d'une fraude puisse exister, et ce malgré son
expérience passée avec l'entité et sa conviction quant à l 'honnêteté et l'intégrité de la direction et
des personnes constituant le gouvernement d'entreprise.
§ 27: Les membres de l 'équipe affectée à la mission doivent discuter de la possibilité que les états
financiers de l 'entité contiennent des anomalies significatives provenant de fraudes.
§ 34 : Lors de sa prise de connaissance de l 'entité et de son environnement, y compris de son
contrôle interne, l 'auditeur doit obtenir de la direction des inf01mations portant sur:
(a) l 'évaluation faite par la direction du risque que les états financiers contiennent de
anomalies significatives
(b) le processus défini par la direction pour identifier et répondre aux risques de fraudes dans l'entité, y
compris les risques spécifiques de fraudes que la direction a identifié, ou les soldes de comptes, les
flux d 'opérations ou les informations à fournir dans les états financiers susceptibles de présenter
un risque certain de fraude;
(c) le cas échéant, la communication faite par la direction aux personnes constituant le gouvernement
d 'entreprise quant aux processus définis par eux pour identifier et répondre aux risques de fraudes
dans l'entité; et

91
(d) le cas échéant, la communication aux employés par la direction de ses vues sur les
pratiques opérationnelles et le comportement éthique.
§ 38 : L'auditeur doit obtenir de la direction, de l'audit interne, et, le cas échéant, d'autres
personnes au sein de l'entité, des informations lui permettant de déterminer s'ils ont connaissance
de fraudes avérées, suspectées ou alléguées ayant une incidence sm l'entité.
§ 43 : L'auditeur doit acquérir la connaissance de la façon dont les personnes constituant le
gouvernement d'entreprise exercent leur supervision sur les processus mis en oeuvre par la
direction pour identifier et répondre aux risques de fraudes dans l'entité ainsi que sur Je contrôle
interne mis en place par la direction pour réduire ces risques.
§ 46: L'auditeur doit obtenir des personnes constituant le gouvernement d'entreprise des
informations lui permettant de déterminer s'ils ont connaissance de fraudes avérées,
suspectées ou alléguées concernant 1'entité.
§ 48 : Lors de sa prise de connaissance de l 'entité et de son environnement, ainsi que de son
contrôle interne, 1'auditeur doit apprécier si les informations obtenues indiquent la présence d'un ou
de plusieurs facteurs de risque de fraudes.
§ 53 : Lors de la mise en oeuvre de procédures analytiques afin d'acquérir la connaissance de l'entité
et de son environnement, ainsi que de son contrôle interne, auditeur doit prendre en compte les
relations inhabituelles ou inattendues susceptibles d'indiquer un risque d'anomalies significatives
provenant de fraudes.
§ 55 : Lors de sa prise de connaissance de l'entité et de son environnement, ainsi que de son
contrôle interne, l'auditeur doit s'interroger sur le fait de savoir si d'autres informations recueillies
indiquent l'existence d'un risque d'anomalies significatives provenant de fraudes.

Le terme fraude désigne un acte intentionnel commis par un ou plusieurs dirigeants, par des
personnes constituant le gouvernement d'entreprise, par des employés ou par des tiers
impliquant des dolosives dans le but d'obtenir un avantage illégal.

La fraude peut être commise à différents niveaux de 1'organigramme de 1'entité, mais elle tend à
être significative quand c'est un niveau élevé de la hiérarchie qui en est l'auteur. Certaines
conditions peuvent créer un environnement de fraude et dont on peut citer :
inefficacité du gouvernement d'entreprise;
importants bonus liés à des performances financières ;
complexité du système ; budget irréaliste à atteindre ; inefficacité du contrôle interne.

ISA - Identification des risques significatifs


L'ISA 315 énonce, dans ses paragraphes 108 et 113, que:
- Dans le cadre de l'évaluation du risque d'audit, l'auditeur doit déterminer quels sont les
risques identifiés qui, sur la base de son jugement professionnel, requièrent une démarche
d'audit particulière (de tels risques sont qualifiés de« risques significatifs »).
- Pour les risques significatifs, et dans la mesure où 1'auditeur ne 1'aurait pas déjà fait, il doit
évaluer la conception des contrôles de l'entité, y compris les activités de contrôle, et
déterminer si ces contrôles ont été mis en oeuvre.
Pour la détermination de ce qui constitue des risques significatifs, on se base sur :
- la nature du risque ;
- la taille des anomalies ;
- la probabilité de survenance du risque.

Cette qualification de risque significatif ne doit pas tenir compte de l'existence éventuelle des
contrôles internes identifiés relatifs à ce risque, de manière à ne juger que le risque inhérent. On
juge, par exemple, le risque lié au fait que les stocks soient importants en valeur et
susceptible d'être dérobés, comme risque significatif, indépendamment du fait qu 'il puisse ou non
exister une contrôle interne correspondant.

L'ISA 315.109 prévoit qu'en considérant la nat1lfe des risques, l'auditeur prend en
considération un certain nombre de facteurs, et notamment celui de vérifier:
- si le risque est un risque de fraude ;
- si le risque est lié à des faits nouveaux significatifs de nature économique, comptable ou
autre, et requiert, en conséquence, une attention particulière ;
- la complexité des opérations ;
- si le risque résulte de transactions significatives avec des parties liées;
- le degré de subjectivité attaché à l'évaluation des informations financières concernant ce
risque, plus particulièrement pour celles qui comportent de différents degrés d'ince1titudes; et

92
-si le risque résulte d'opérations significatives sortant du cadre normal de celles couramment
traitées par l'entité ou paraissent, par ailleurs, inhabituelles.

Conséquences de classer un risque comme significatif


L'ISA 330 énonce, dans ses paragraphes 44 et 51, que:
- Lorsque, conformément au paragraphe 108 de la Norme ISA 315, 1'auditeur a estimé qu'un
risque identifié d'anomalies significatives au niveau d'une assertion est significatif et qu'il
prévoit de s'appuyer sur l'efficacité du fonctionnement des contrôles destinés à réduire ce
risque significatif, il doit recueillir des éléments probants portant sur 1'efficacité du fonctionnement
de ces contrôles à partir de tests de procédures mis en oeuvre durant la période en cours.
-Lorsque, conformément au paragraphe 108 de la No1me ISA 315, 1'auditeur a considéré que le
risque d'anomalies significatives au niveau d'une assertion est significatif, il doit mettre en oeuvre
des contrôles de substance qui répondent spécifiquement à ce risque

Ainsi, les conséquences sont à deux niveaux :


Au niveau de l'évaluation de la conception et de l'application du contrôle interne : L'auditeur doit
évaluer la conception du système de contrôle interne, incluant les activités de contrôle et
déterminer comment ils ont été mis en place. Cette évaluation est nécessaire pour définir la
nature, le calendrier et l'étendue des procédures d'audit complémentaires.

Selon le §41 de l'ISA 330, l'auditeur peut s'appuyer sur des contrôles qui n'ont pas changé
depuis la dernière fois qu'ils ont été testés, et ce en testant l'efficacité de leur fonctionnement au
moins une fois tous les trois ans. Mais, l'auditeur ne peut pas s'appuyer sur des éléments
probants portant sur 1'efficacité du fonctionnement des contrôles recueillis lors d 'audits
précédents pour des contrôles qui réduisent un risque significatif. La décision de 1'auditeur de
s'appuyer ou non sur des éléments probants recueillis lors d'audits précédents pour d'autres
contrôles est une question de jugement professionnel. De plus, la durée de la période pouvant
s'écouler avant de re-tester ces contrôles est aussi une question de jugement professionnel,
mais ne peut pas excéder deux ans.

Au niveau des procédures substantives:


L'auditeur planifie et met en des contrôles de substance appropriés pour répondre au
risque d'anomalies significatives identifié.

Il est à préciser, à ce niveau, que l'utilisation des procédures substantives analytiques seules,
n'est pas considérée comme une réponse appropriée pour répondre aux risques significatifs
identifiés. Quand l'approche utilisée pour les risques significatifs consiste seulement en des
contrôles substantifs, les procédures d'audit peuvent comprendre :
- des tests de détail seulement, ou
- une combinaison de tests de détails des procédures substantives analytiques.

5- La matérialité en audit
-

seuil de matérialité (ou de signification) dans le


cadre de la conduite de ses travaux.
e un

une information financière est te

-
-
- ion des informations financières (dans les
comptes, dans le rapport).

Le seuil de matérialité est défini par rapport à son impact sur les états financiers.

93
Juger de la matérialité Guide IASB
Objectif et périmètre du guide

IFRS pour PME.

ion générale (« pervasive » )


« Une information est matérielle si son omission ou son inexactitude pourrait influencer les décisions que

».
Cette définition contenue dans le cadre conceptuel est reprise en substance dans les normes citées plus
haut.
: la comptabilisation
(« recognition » « measurement » ), la présentation et les notes annexes (« disclosure » ).

Exercice du jugement au regard des besoins des utilisateurs premiers (« primary users » )

nt pour déterminer si

té qui évoluent

de ces évolutions et si les informations fournies dans les états financiers répondent aux besoins des
utilisateurs.

Exemple illustratif
-
ne pas
capitaliser ni amortir au-dessous du seuil défini

une application correcte de la norme IAS 16 « Immobilisations corporelles ».

-à-dire les tiers qui fournissent ou sont susceptibles de fournir

communiquées directement.

Na

néral ne
consistent pas à fournir toutes les informations dont les utilisateurs primaires ont besoin (et de toutes les

Interaction avec les lois et réglementations locales


Les réglementations locales peuvent être moins exigeantes que les IFRS. Dans ce cas, les états financiers

intégrées ; mais dans ce cas, i

confusion.

Le processus de détermination du caractère matériel


Un processus en quatre étapes
Les décisions sur la matérialité comprennent quatre étapes :
1. Identifier si une information peut être matérielle
2. Etablir si elle est vraiment matérielle
3.

94
4. ien matérielle vis-à-vis des états financiers complets

Prise en compte des facteurs de nature qualitative et quantitative


La détermination du caractère matériel ou non doit prendre en compte les facteurs quantitatifs et
qualitatifs.

e trésorerie. Ces indicateurs relèvent du jugement de

elles étaient fournies, pourraient influencer encore davantage les décisions des utilisateurs primaires des
états financiers. Tel est le cas par exemple des transactions avec les parties liées (au sens de la norme
IAS 24), qui doivent être examinées avec soin.
Exemples illustratifs :
a) Une entité signe un contrat de maintenance de cinq ans avec une société, qui est contrôlée par un

consolidée. Même si le contrat est conclu à des conditions normales de marché avec une incidence
quantitative faible, ce contrat peut être jugé matériel, car les utilisateurs peuvent être influencés par le fait

b) un pays connaissant de
sévères difficultés économiques tandis que beaucoup de ses concurrents y sont très exposés, pourra

serait pas rempli.

Autres éléments à prendre en compte

Ceci constitue une importante novation et peut aider à combattre la longueur souvent excessive des états
« check-lists » , qui contribue à une inflation constante des informations
fournies.
Inversement, il peut être nécessaire de fournir une information non spécifiquement requise par les normes.

selon la norme IAS 36 « », de divulguer les hypothèses ayant permis de calculer le


montant recouvrable. Mais le pays où est située la centrale allant vraisemblablement adopter un plan de

sera matérielle même si des communiqués de presse en ont par ailleurs déjà parlé.

Autres points spécifiques


Informations sur la période antérieure
Le référentiel IFRS exige que les entités fournissent des informations sur les périodes antérieures pour
comprendre les états financiers de la p

financiers anté

avait constitué une provision pour litiges dans la période antérieure et fourni des détails sur la constitution

provision si la plupart de ces incertitudes ont été depuis levées et le montant confirmé par un jugement.

Erreurs
Le
pour les autres informations, étant toutefois précisé que les erreurs de sens contraire ne peuvent être
compensées.

Informations sur les covenants

significative, sauf si le risque de non-respect est extrêmement faible (« remote » ).

95
Le jugement dans les comptes intermédiaires
La matérialité sera jugée par rapport aux comptes intermédiaires, sans projection sur les futurs comptes

dans les comptes annuels ne sera pas mentionnée dans les comptes intermédiaires.

Conclusions

limites en raison du choix, sans doute inévitable, de la « méthode douce une part, celle-ci exclut toute
contrainte et sanction -application, il sera difficile de

http://www.focusifrs.com/lettre_trimestrielle/2017/lettre_trimestrielle_n_46_septembre_2017_juger_de_la_materialite_l_iasb_a_publie
_un_guide_d_application2

SEUIL DE SIGNIFICATION
- C'est la mesure que peut faire l'auditeur du montant à partir duquel une erreur, une inexactitude ou une
omission peut affecter la régularité, la sincérité et l'image fidèle des comptes annuels.
- C'est le montant à partir duquel le jugement d'un lecteur averti pourrait être modifié sur les états
financiers.

Utilité:
Il sert de guide à l'auditeur tout au long de sa mission pour :
- programmer la nature et l'étendue des sondages
- apprécier la gravité des anomalies éventuellement constatées.

ISA Seuil de signification


L'ISA 320 énonce dans ses paragraphes 4 et 8 que:
-L'objectif d'un audit d'états financiers est de permettre à l'auditeur d'exprimer une opinion selon
laquelle les états financiers ont été établis, dans tous leurs aspects significatifs, conformément à
un référentiel comptable applicable. L'évaluation de ce qui est significatif relève du jugement
professionnel.
-Le caractère significatif doit être pris en compte lorsque l'auditeur:
(a) détermine la nature, le calendrier et l'étendue des procédures d'audit;
(b) évalue l 'effet des anomalies.
Le seuil de signification est étroitement lié au principe comptable de l'importance relative. L'ISA 320
considère que les informations sont significatives si leurs omissions ou leurs anomalies sont
susceptibles d'influencer les décisions économiques prises par les utilisateurs et basées sur les états
financiers. Ces décisions peuvent inclure celles d'investissement, d'achat, d'octroi de fonds pour
l'entité, ou autres.
Une anomalie est considérée comme significative dans les états financiers, quand elle influence
ou change les décisions économiques des utilisateurs de ces états.
Par exemple, s'il a été fixé que la décision des utilisateurs des états financiers changerait à partir
d'anomalies de 10 000, l'auditeur planifie sa mission afin de détecter les éventuelles anomalies qui
excèderaient ce montant.

Le seuil de signification est fixé par l'auditeur sur la base de sa perception des besoins économiques
des utilisateurs. Cette fixation est un fait de jugement professionnel, et il est raisonnable que
1'auditeur présume, dans ce cadre, que les utilisateurs :
ont une connaissance du monde des affaires, de 1'économie, de la comptabilité et
peuvent étudier l'information financière avec diligence;
sachent que les états financiers sont préparés et audités tout en tenant compte d 'un seuil de
signification ;
connaissent les incertitudes inhérentes à la base de mesure des estimations comptables,
au jugement et aux événements postérieurs ;
tirent une raisonnable décision en se basant sur l 'information financière contenue dans
les états financiers.

Les anomalies peuvent prendre la forme d'une erreur ou d'une fraude dans la préparation des états
financiers, ou d'une estimation comptable incorrecte ou inappropriée.

96
1. Seuils de signification requis
Au début de la mission d'audit, l'auditeur doit porter un jugement sur la taille et la nature des anomalies
qui pourraient être considérées comme significatives. Ceci implique la fixation d'un seuil de
signification pour :
les états financiers dans leur globalité, on parlerait d'un seuil de signification global.
les classes de transactions, les soldes de comptes ou les informations particulières,
quand cela est jugé approprié. Ceci s'applique particulièrement, pour tout élément
d'information où on estime que des montants inférieurs au seuil de signification global,
influenceraient les décisions économiques des utilisateurs, basées sur les états financiers. Les facteurs
à prendre en compte pour être dans ce cas, peuvent être, par exemple:
- l'attente des utilisateurs concernant les transactions avec les parties liées, la conformité avec
une loi ou une réglementation particulière ;
- la divulgation spécifique à certaines activités (coût d'exploration dans les activités minières, frais de
Recherches et Développement dans les activités de hautes technologies ou dans les activités
pharmaceutiques, etc.) ;
- la divulgation concernant certains évènements importants comme une acquisition, un désinvestissement
ou une restructuration.

Par ailleurs, et pour permettre la détection des anomalies non significatives prises individuellement,
mais dont Je cumul serait significatif, l'auditeur doit fixer des montants inférieurs au seuil ou aux
seuils de signification pour procéder à l'évaluation des risques et la mise en place de procédures d'audit
complémentaires. On parlerait de niveaux d'erreurs tolérables.

Le seuil de signification global est utilisé par 1'auditeur pour :


déterminer la nature, le timing et l'étendue des procédures d'évaluation des risques, identifier et
évaluer les risques d'erreurs significatives, et
déterminer la nature, le timing et l'étendue des procédures d'audit complémentaires

Au fur et à mesure de l'avancement des travaux et en fonction des informations recueillies, l'auditeur
peut être amené à réviser son évaluation initiale du seuil de signification.

A la conclusion des travaux d'audit, aussi bien le seuil de signification global que, s'ils sont appliqués,
les montants inférieurs arrêtés pour les classes de transactions, les soldes de comptes ou les
inf01mations particulières, seront utilisés pour évaluer 1'effet des anomalies identifiées sur les états
financiers et le rapport d'audit à émettre.

2. Détermination du seuil de signification


Pour déterminer le seuil de signification, l'auditeur s'appuie sur deux types de critères :
quantitatifs et qualitatifs.
Mode de calcul:
- Notion subjective qui relève du jugement de l'auditeur
- Pourcentage d'un élément de référence : bénéfice net, résultat courant hors éléments exceptionnels,
capitaux propres, chiffre d'affaires, etc.
En fonction de deux types de critères, quantitatifs et qualitatifs.

a- les critères quantitatifs : résultat, total bilan, capitaux propres, chiffre d'affaires, etc.
Le choix du critère s'effectue par référence aux utilisateurs de l'information et de leurs besoins

Quelques références :
Résultat final ou intermédiaire (bénéfice net, bénéfice brut, total actif).
Résultat retraité (bénéfice compte non tenu des éléments extraordinaires et exceptionnels).
Résultat moyen ou résultat normal (bénéfice net moyen des cinq (05) derniers exercices).

97
Ces seuils peuvent être abaissés ou relevés compte tenu des montants en jeu.

b- les critères qualitatifs : ces critères sont liés à 1'environnement de 1'entreprise. En effet
1'impact de certaines omissions ou erreurs sur les jugements des utilisateurs est souvent plus
important que 1'impact d'autres omissions ou erreurs bien que leurs montants soit le même. Il peut s'agir
d'un montant dû à une fraude (détournement) qui est considéré comme plus impo1iant (pouvant
influencer la décision des utilisateurs) que la même somme résultant d 'une erreur non intentionnelle.
Par exemple : une erreur dans la charge d'amortissement de 1000 et une erreur dans la caisse de
1000 due à un vol ou à un détournement n'ont pas le même impact sur le jugement des utilisateurs.

-économique).

3. Relation entre caractère significatif et risque d'audit


Le seuil de signification est déterminé par rapport aux décisions économiques prises par les utilisateurs
des états financiers, alors que le risque d'audit est relatif au travail d'audit lui- même. C'est le risque
que l'auditeur exprime une opinion inappropriée sur des états financiers contenant des anomalies
significatives.

L'ISA 320.10 précise que le caractère significatif est inversement proportionnel au niveau du risque
d'audit: plus le seuil de signification est élevé, plus le risque d'audit est faible et inversement. L'auditeur
en tient compte pour déterminer la nature, le calendrier et l'étendue des procédures d'audit. Si par
exemple, à l'issue de la planification de procédures d'audit spécifiques, l'auditem conclut que le seuil
de signification acceptable est plus faible, le risque d'audit se trouve augmenté. L'auditeur pourra
compenser ceci en décidant:
(a) soit de réduire, lorsque ceci est possible, le risque d 'anomalies significatives identifié en réalisant
des tests de procédures plus étendus ou supplémentaires ; ou
(b) de réduire le risque de non détection, en modifiant la nature, le calendrier et l'étendue des contrôles
de substance prévus.

4. Points de référence pour la détermination du seuil de signification


L'ISA 320 n'a pas fourni de référence à des pourcentages de résultats ou de revenus, pouvant être
utilisés dans la détermination du seuil de signification global, du fait que cette nonne considère que
l'évaluation de ce qui est significatif est toujours, une question de jugement professionnel qui reste lié
aux circonstances.

De manière générale, on pourrait constater que les niveaux du seuil de signification global sont
souvent pris dans 1 'une des fourchettes suivantes, en fonction de la nature et des particularités
de l'entité concernée:
Résultat des activités poursuivies : 3 à7% Actifs : 1 à
3%
Capitaux propres: 3 à 5%
Revenus: 1 à 3%

Dans la planification de ses travaux d'audit, l 'auditeur peut, intentionnellement, situer le seuil de
signification acceptable à un niveau plus faible que celui qu'il devrait utiliser pour évaluer les résultats de
l'audit. Ceci peut réduire la probabilité de non détection d'anomalies et offre à l'auditeur une marge de
sécurité dans son évaluation des effets des anomalies détectées durant l 'audit.

CHAPITRE 2
SECTION 1 : T

comptable
Préparation de la mission

interne.

98
Travaux de fin de mission

caractère significatif qui nécessiterait une correction des comptes ou une réserve dans le rapport ou le
refus de certifier.

comptes (pour les CAC).

En dépit des particularités des méthodologies développées par chaque cabinet d'audit, tout travail d'audit
doit donner lieu à une réflexion et à une approche préliminaire qui conduiront à définir l'organisation de la
mission d'audit, en prévoyant les tâches à réaliser et leur répartition optimale dans le temps.
La démarche d'audit est à la fois spécifique et itérative ; spécifique dans le sens ou elle nécessite une
connaissance minimale de l'entité auditée, et itérative parce qu'elle sera précisée et complétée au fur et à
mesure que seront obtenues les conclusions des premiers travaux.

1. L'approche préliminaire d'audit


Toute mission d'audit passe par une analyse préliminaire qui permet d'identifier à priori les principales
composantes organisationnelles de l'entité et les risques pouvant être décelés. L'analyse préliminaire
permet d'orienter au mieux l'organisation de l'audit en l'adaptant aux spécificités de l'entreprise.

1.1. La nécessité d'une compréhension générale


La réflexion préalable visant à définir une démarche spécifique adaptée est un passage oblige. Un audit ne
sera pas mené de la même façon qu'il s'agisse d'une PME ou d'un grand groupe.
Les normes professionnelles ont posé le principe d'une orientation et d'une planification préalable afin que
soit mise en oeuvre la démarche adaptée. La CNCC indique que: " le commissaire aux comptes doit avoir
une connaissance globale de l'entreprise lui permettant d'orienter sa mission et d'appréhender les
domaines et systèmes significatifs."

Cette approche a pour objectif d'identifier les risques pouvant avoir une incidence significative sur les
comptes. Elle conditionne la programmation initiale des contrôles et la planification ultérieure de la mission:
- déterminant la nature et l'étendue des contrôles, eu égard au seuil de signification ;
- organisant l'exécution de la mission afin d'atteindre l'objectif de certification de la façon la plus rationnelle
possible, avec le maximum d'efficacité et en respectant les délais prescrits.

La prise de connaissance s'effectue en appliquant des méthodes spécifiques.

1.2. Les méthodes de prise de connaissance générale


La prise de connaissance s'effectue à la fois par la consultation des documents, des visites et des
entretiens.
L'auditeur financier consultera en premier lieu les derniers comptes annuels de l'entreprise qui lui
donneront une première indication sur les principaux ordres de grandeur caractéristiques de la société, les
principes et méthodes comptables retenues, la qualité générale de l'information financière donnée. Par
ailleurs, la documentation interne et notamment des manuels de procédures peuvent être examinés.
Cette première démarche est suivie d'entretiens avec les dirigeants et les cadres principaux de l'entreprise,
le niveau hiérarchique des interlocuteurs rencontrés dépendant de la taille de l'entreprise. Ces entretiens
lui permettront d'obtenir une connaissance suffisante de l'entreprise, des marchés où elle intervient et
l'évolution générale de ceux-ci.
Enfin pour les entreprises ayant une activité industrielle, une visite des sites de production et de stockage
permet à l'auditeur de se forger une première opinion sur certains aspects de l'organisation de l'entreprise.

1.2.1. Le recensement des cycles principaux


L'activité de toute entreprise peut être découpée en cycles ou systèmes formant chacun un ensemble
cohérent de procédures, destinés à remplir une fonction déterminée.
L'importance relative de ces différents cycles variera selon l'activité de l'entreprise. A titre d'exemple, le
cycle Achats/Fournisseurs regroupe toutes les activités élémentaires qui vont de la sélection des
fournisseurs de l'entreprise au paiement de ceux-ci, en passant par l'émission d'un bon de commande, la
réception de la marchandise commandée (ou réalisation d'une prestation), le contrôle de la marchandise
réceptionnée (quantité et qualité), avec celle commandée et facturée, la réception et le contrôle de la
facture du fournisseur, l'enregistrement de la dette correspondante en comptabilité, la décision de payer, la
préparation, l'émission et la comptabilisation des titres de paiement.
Les cycles habituellement identifiés sont les suivants: Achats/Fournisseurs, Vente/Clients,

99
Production/Stocks, Immobilisation, Personnel/Paie, Trésorerie. Il est néanmoins évident que cette liste
n'est pas exhaustive et que certains cycles identifiés ci-dessus peuvent ne pas exister et que d'autres
peuvent s'y substituer.
Lors d'une première prise de connaissance de l'entreprise, le travail de l'auditeur consiste donc à analyser
les fonctions clés assumées et à procéder au découpage de ses systèmes entre, d'une part, les cycles
principaux, qui doivent faire le plus rapidement et le plus régulièrement l'objet d'un contrôle approfondi, et
d'autre part, les cycles présentant un caractère accessoire qui peuvent être examinés de manière plus
sommaire ou moins régulière.

1.2.2 L'identification des zones de risques


Une première identification des zones de risques, que l'auditeur prend en considération pour orienter ses
travaux, est également effectuée lors de la prise de connaissance de l'entreprise. L'ampleur des travaux
est en relation étroite avec l'importance des risques détectés. Ces risques peuvent avoir des origines de
plusieurs ordres:
- liés au secteur d'activité de l'entreprise
- liés à l'entreprise elle-même:
o degré de qualification et sensibilisation du personnel au contrôle interne;
o taille de l'entreprise rendant plus ou moins difficile la mise en oeuvre d'une séparation des fonctions;
o situation financière de l'entreprise qui pourrait conduire à recourir à un degré de prudence plus ou moins
important pour l'établissement des états financiers.

- liés aux opérations traitées par l'entreprise: celle-ci peut réaliser des opérations répétitives et de faible
montant unitaire, pour lesquelles la qualité du système de traitement de l'information est fondamentale, ou
bien des opérations importantes et non comparables, de montant unitaire élevé, qui doivent être revues par
l'auditeur de manière presque exhaustive.

L'ensemble de ces travaux conduit l'auditeur à définir une démarche générale qui est formalisée dans un
document de synthèse qui prend des dénominations variées en fonction des cabinets: "note d'orientation

Ce document définit l'approche générale: décomposition de la mission en phases, taches à exécuter lors
de chaque phase, équipe d'intervenants et moyens particuliers à mettre en oeuvre, calendrier et
localisation des différentes interventions.

Étapes nécessaire et préalable.


Qui
effectuer.

Cet audit comporte des limites ; il vise à obtenir une assurance raisonnable mais non une certitude.

Il doit être réalisé dans le respect des normes professionnelles : intégrité, objectivité, compétence, etc.

-bilan, compte de
résultat.
Décomposer le poste en sous éléments aussi fins que nécessaires.

au-
sondage.
Référencer chaque poste et chaque feuille de travail de manière à « naviguer » clairement dans le
dossier.
Documenter les contrôles effectués, les remarques et les anomalies relevées en les hiérarchisant selon
leur importance.
Conclure.

2. Les différentes phases de la mission d'audit


Une mission d'audit légal s'organise dans la durée. Les travaux à réaliser sont repartis sur plusieurs mois,
avant et après la date de clôture de l'exercice social. En France, le mandat de commissariat aux comptes
est confié à un même auditeur pour une durée minimale de 6 exercices, ce qui permet une répartition des

100
travaux d'audit sur plusieurs exercices.

2.1 Les différentes phases de l'exécution de l'audit annuel


La répartition des travaux dans le temps est généralement la suivante:
- intervention intérimaire (en dehors d'une période d'arrêté comptable) visant à opérer un diagnostic sur la
qualité du contrôle interne existant au sein de l'entreprise;
- préparation de divers travaux de contrôle de comptes
- contrôle de l'inventaire physique;
- intervention finale visant à l'examen des comptes annuels;
- revue des évènements postérieurs à la clôture et émission du rapport.

Les comptes font l'objet d'une communication externe et leur rapidité de production est considérée comme
une qualité. Ainsi les grands groupes tendent à ne pas utiliser les délais qui leur sont offerts par la loi sur
les sociétés commerciales et à pratiquer une communication financière externe, sur leurs comptes, de plus
en plus rapprochée de la date de clôture.
La loi sur les sociétés commerciales octroie au commissaire aux comptes des délais minimaux lui
permettant de mener à bien ses travaux de contrôle. La loi impose un délai minimal de trente jours entre la
mise à disposition des comptes et la date d'émission de son rapport de certification.
Dans la réalité, les délais de publication souhaités conduisent l'auditeur financier à accepter de renoncer
au délai de trente jours. Pour mener à bien sa mission l'auditeur financier commence à travailler sur des
documents provisoires fournis par la société contrôlée, l'examen des comptes annuels étant presque
concomitant à leur préparation par la société.

2.1.1. Evaluation du contrôle interne


L'auditeur financier doit pouvoir s'appuyer sur la qualité de l'organisation de l'entreprise contrôlée. Il n'est
pas concevable, d'une manière générale, que l'auditeur vérifie l'enregistrement correct de l'ensemble des
opérations d'un exercice.
Sa démarche repose, au contraire, sur une approche sélective et non exhaustive et s'appuie
nécessairement sur l'existence de procédures internes à l'entreprise qui conduisent à un enregistrement
correct.
La démarche consiste donc à prendre connaissance des procédures appliquées par l'entreprise, d'opérer
un diagnostic sur ces procédures, de déterminer ainsi dans quelle mesure il peut s'appuyer su la qualité de
ces procédures ou, au contraire, mettre en oeuvre des contrôles plus approfondis.
L'examen des procédures de contrôle interne s'effectue par étapes successives:
- à l'issue de l'analyse préliminaire, l'auditeur réalise tout d'abord un choix motivé parmi les cycles de
l'entreprise pour déterminer ceux qu'il examinera de manière prioritaire et approfondie;
- il procède ensuite à l'évaluation des contrôles existants au sein de ceux-ci en procédant de la façon
suivante:
o prise de connaissance des procédures de manière détaillée;
o évaluation des procédures en termes de forces et de faiblesses;
o réalisation de vérifications, par sondages, de la correcte application des points forts identifiés (sondage
de conformité);
o évaluation générale des systèmes examinés (incidence possible des faiblesses relevées lors de la
description ou du dysfonctionnement des procédures par rapport à leur description théorique);
o mesure des conséquences de cette évaluation sur l'étendue des travaux à réaliser lors de la phase
d'intervention finale et sur l'opinion.

Les procédures s'évaluent par rapport à des objectifs de contrôle interne Oui Non
qui sont les suivants: Ayant une incidence sur les comptes annuels?
Protection du patrimoine et des ressources X
Régularité et sincérité des informations impliquant les principes suivant: X
1) Autorisation
2) Réalité
3) Exhaustivité
4) Évaluation
5) Comptabilisation
Application des décisions de la direction X
Amélioration des performances X
A l'issue des vérifications, si l'auditeur est satisfait, il peut limiter ses Actions à entreprendre
travaux d'intervention finale. Si au contraire, il a décelé des faiblesses
dans les procédures examinées, l'impact potentiel doit être mesuré.
Deux cas de figures se présentent:

101
Le risque relevé par les faiblesses détectées est significatif?
NON Mention dans le rapport X X
détaillé d'audit
OUI 1er cas: 2ème cas: 3ème cas:
Si les erreurs sont corrigées, Les travaux L'auditeur peut être amené
l'auditeur s'assure que les ces complémentaires diligentés à formuler une réserve
corrections sont de nature à par l'auditeur permettent de dans son rapport s'il
fiabiliser les comptes annuels compenser ces faiblesses. n'existe aucun moyen de
correctio

2.1.2. L'identification des faits majeurs et l'appréciation de leur traitement comptable


Par souci d'anticipation des points de divergence entre l'auditeur et les dirigeants de l'entreprise,
l'identification des faits majeurs ou de nature exceptionnelle doit se faire avant la clôture des comptes.
L'auditeur prend connaissance de ces faits, puis apprécie la manière dont l'entreprise envisage d'en opérer
la traduction comptable.

2.1.3. Contrôle de l'inventaire physique


Il ne s'agit pas de procéder de manière exhaustive à la vérification des comptages de quantités qui sont
réalisés par l'entreprise, mais d'examiner les modalités d'appréhension par l'entreprise des quantités en
stock.
L'inventaire peut être réalisé à une date décalée par rapport à la date de clôture, à condition que
l'entreprise dispose de procédures permettant de reconstituer, à partir de la date d'inventaire, les
mouvements intervenus après ou avant le jour de clôture.

2.1.4. Intervention finale visant à l'examen des comptes


Compte tenu des conclusions tirées à la suite de l'évaluation du contrôle interne, de l'examen préalable
des faits majeurs et des observations relevées au cours de l'inventaire physique, l'auditeur est en mesure
de procéder au contrôle des comptes annuels en définissant avec précision un programme de travail
adapté.
Il consiste en un examen de cohérence globale (examen analytique) et en un examen de détail (compte
par compte et revue de l'annexe) en mettant en oeuvre des techniques d'audit décrites au chapitre suivant.

L'examen des comptes a pour objectif de vérifier:


- leur cohérence compte tenu de la connaissance générale de l'entreprise, son activité et du contexte
économique;
- leur concordance avec les données de la comptabilité;
- la présentation selon les principes comptables et la réglementation en vigueur;
- la prise en compte des évènements postérieurs à la clôture
- l'exhaustivité et la pertinence des informations financières fournies.
2.1.5. Revue des évènements postérieurs à la clôture
Les évènements postérieurs à la clôture sont ceux qui interviennent entre la fin des travaux d'audit et la
date d'émission du rapport.
L'auditeur financier veille à prendre connaissance de tout événement qui pourrait remettre en cause les
comptes annuels ou l'opinion envisagée, par tous les moyens appropriés: entretiens, examen de l'évolution

2.2 La répartition des travaux sur plusieurs exercices


La durée du mandat de commissaire réviseur sur plusieurs exercices a amené les auditeurs à conduire
une réflexion sur la répartition de leurs travaux dans le temps, non seulement sur une base annuelle, mais
sur une base pluriannuelle.
Une répartition des travaux sur plusieurs années permet une revue plus approfondie qu'une revue annuelle
globale. Cette approche sur le long terme donne également la possibilité aux auditeurs d'organiser et de
structurer les interventions d'évaluation du contrôle interne. L'auditeur analyse l'importance des cycles
dans l'entreprise, en fonction de l'activité et des risques particuliers, pour déterminer le calendrier
pluriannuel des interventions intérimaires.
Un cycle jugé à priori risqué sera examiné en détail une première fois dès la première année, puis l'analyse
sera revue et mise à jour chaque année ou tous les deux ans. Cette répartition dans le temps est
susceptible d'une adaptation permanente, compte tenu de l'évolution propre de l'organisation de
l'entreprise.

102
DEMARCHE D'AUDIT
La démarche de l'audit financier est toujours la même; il suffit d'adapter aux spécificités de chaque
mission.
L'audit n'est pas qu'un travail matériel de pointage; il intègre un aspect intellectuel essentiel :
compréhension de l'entreprise, de son système de contrôle interne et des options retenues pour
l'établissement des comptes
il se dégage 4 phases principales dans la démarche de l'auditeur:
1) Acquisition d'une connaissance générale de l'entreprise
2) Evaluation du contrôle interne
3) & 4) Examen direct des comptes et des états financiers

Phase 1 PRISE DE C Interim

Phase 2 EVALUATION DU CONTROLE INTERNE Interim


ET DU RISQUE DE CONTROLE
TESTS DU FONCTIONNEMENT Interim
DES CONTROLES
Phase 3 REALISATION DES CONTROLES Final
SUBSTANTIFS
Phase 4 Final

2- DEFINITION ET ENCHAINEMENT DES PHASES

de constituer ou de mettre à jour son dossier permanent (Permanent Audit Files PAF) et en même temps

du contrôle interne).

de contrôle et de déterminer le niveau adéquat de contrôles de validation à exécuter.

La phase 3 : exécution des contrôles substantifs comprend conformément à la stratégie définie à la phase
précédente :
Des tests de vérification du fonctionnement des contrôles ;
Des tests de validation des comptes ;
Des procédés de revue analytique.

permettant :
De porter son opinion sur la qualité des comptes et des états financiers ;
De rédiger ses conclusions et rapports (phase 4).
Cette approche allant du général au spécifique est qualifiée de TOP DOWN (contraire de
BOTTOM UP).

3- ETALEMENT DES PHASES DANS LE TEMPS

Une phase préliminaire (dite intérim dans le jargon des auditeurs) recouvre la prise de connaissance de
le interne y compris la vérification du fonctionnement des contrôles mis

Une phase préliminaire (dite intérim dans le jargon des auditeurs) recouvre la prise de connaissance de
ompris la vérification du fonctionnement des contrôles mis

lieu suffisamment tôt avant la date de clôture pour


permettre la mise en oeuvre des opérations nécessaires à la correction de certaines anomalies, mais pas

phase se déroule avant le déclenchement des travaux de validation (ou de contrôle des comptes).

103
b) Phase finale
La phase finale de validation des comptes (d

- Certaines étapes se trouvent regroupées ;


- Les travaux de contrôle des comptes ne peuvent être anticipés.

dans ce cours.

SECTION 2 : PRISE DE
CONNAISSANCE GENERALE DE L'ENTREPRISE (1ère phase)
Cette phase permet à l'auditeur:
- de comprendre le contexte général de la société
- d'évaluer les risques de l'entreprise
- d'identifier les transactions significatives
Objectif premier de cette phase: permettre à l'auditeur d'avoir une vue et une compréhension d'ensemble
suffisante pour planifier et orienter sa mission

rédaction de la Note d'Orientation


constitution ou mise à jour du Dossier Permanent

· Informations recherchées au cours de cette phase :


- secteur d'activité de l'entreprise : type d'activité, environnement économique, concurrence, etc.
- structure générale l'entreprise : organisation, système commercial, système comptable, système
informatique, système budgétaire, existence et efficacité d'un organe d'audit interne, etc.

1- EXIGENCE DES NORMES

être en mesure de comprendre les circonstances, les opérations et les pratiques qui, selon lui, devraient
être prises en considération dans la vérification des états financiers ».

2- IMPORTANCE DE LA PRISE DE CONNAISSANCE

-fondé des informations, mais de

Son objectif est :

tte entreprise ;

concentrer ses travaux ;


er des
travaux.

3- TECHNIQUES ET MOYENS DE LA PRISE DE CONNAISSANCE

ntation interne et externe

également de déceler les tendances et de mieux appréhender les domaines les plus significatifs.
décrits ci-après pour acquérir les informations nécessaires à la prise de
connaissance.
prendre connaissance des termes et conditions de la mission ;
t le
démarrage de la mission ;
la prise de contact avec son prédécesseur ;
les entretiens avec les dirigeants auprès desquels il recherchera les informations nécessaires sur les
décisions qui peuvent avoir une incidence sur les comptes ;
la prise de connaissance des comptes annuels, des comptes intermédiaires et des documents

104
s tiers qui ont accompli des
opérations pour le compte de la société par le biais de la circularisation (banques, fournisseurs, clients,
avocats, conseils juridiques etc.) ;
les diverses publications internes ;
les rapports des auditeurs internes ;

les publications des organismes professionnels.

Cette phase implique en pratique les travaux ci-après :

on physique ;

analyser les donner financières récentes et les tendances découlant des états financiers des années
précédentes : examen analytique, études de ratios, consultation des statistiques officielles des états
financiers intermédiaires et comparaisons avec les budgets ;
se documenter sur les principes comptable

SECTION 3 : EVEALUATION DU CONTRÔLE INTERNE ET ELABORATION DE LA STRATEGIE


ORGANISATION DU PERSONNEL ET DES METHODES DE TRAVAIL
Le contrôle interne ne peut se concevoir et se développer que dans un environnement organisé. Il doit
donc y avoir dans le chef des dirigeants une volonté de «systématisation» c-à-d de tout mettre en
systèmes, en circuits organisés et donc contrôlables.
Toutes les facettes de l'entreprise sont concernées par cette organisation et le personnel y jouera bien
entendu un rôle de tout premier ordre (nous verrons plus loin quelques modèles d'organisation).
Le personnel, élément central dans la conception et la fiabilité du contrôle interne, mettra concrètement en
oeuvre les procédures de contrôle interne.
L'organisation du personnel et des méthodes de travail est donc fondamentale, elle se réalise au travers
des contrôles hiérarchiques et du principe de la séparation des fonctions.

A) Les contrôles hiérarchiques


Il faut absolument éviter que n'importe quel membre du personnel se sente autorisé à entreprendre
n'importe quelle action.
Les attributions doivent donc être clairement et strictement définies et délimitées.
Voici un exemple de problème en cas de description peu précise:
devient double fonction
source de conflits
aucun contrôle
fonction inutile
La description des fonctions (via un organigramme) doit couvrir:
* la position et la fonction dans l'entreprise;
* les liens hiérarchiques et les relations de dépendance;
* les pouvoirs et les limites de compétences;
* le système de communication et de relations avec les autres fonctions.
La supervision des travaux par un supérieur hiérarchique est indispensable et s'exécutera :
* comme prévention; nécessité, par exemple, d'obtenir la signature du supérieur avant réalisation complète
d'une opération (paiement d'un chèque sur base d'une facture vérifiée) ;
* comme contrôle a posteriori; le supérieur s'assurera que les tâches prévues ont bien été exécutées.

B) La séparation des fonctions


Il est important au sein de l'entreprise de séparer les fonctions qui relèvent:
de l'opérationnel : tout ce qui se rapporte à l'activité (passer une commande par exemple) ;
de la protection: tout ce qui relève de la conservation, de la sauvegarde (stocker le bien) ;
de l'enregistrement: tout ce qui concerne les documents, les pièces justificatives (enregistrer la facture
d'achat).
L'indépendance de ces fonctions implique qu'elles soient séparées et que s'organise, entre-elles, un
«contrôle réciproque» (sans que cela ne soit un contrôle formel pour éviter les tensions et les conflits).
105
Dès le départ, l'organigramme doit prévoir cette séparation des fonctions, il faut cependant que cela soit
compatible avec la division du travail dans l'entreprise en question.
Une mauvaise séparation des fonctions risque d'engendrer des collusions (connivences, ententes) entre le
personnel ou avec l'extérieur entraînant des fraudes et donc des pertes pour l'entreprise.
Par ailleurs, une série d'erreurs, de fraudes risquent de rester non détectée provoquant notamment
l'établissement de comptes erronés.
Par exemple, si les deux premières fonctions sont confondues au sein d'une même personne ou d'un
même service, celle-ci ou celui-ci, responsable de la commande et du stockage des marchandises pourrait,
en l'absence d'inventaire sérieux, être tenté de soustraire les marchandises commandées en quantité
excessive, ou encore s'entendre avec un fournisseur pour susciter le paiement frauduleux de
marchandises non réceptionnées.
Le réviseur d'entreprises se doit de vérifier la fiabilité du contrôle interne avant de lancer son programme
de contrôle externe; les contrôles hiérarchiques et la séparation des fonctions sont les deux procédures
qu'il vérifiera par priorité.

L'une des mesures préve


prévoir des séparations qui seront très souvent parallèles a celles déjà mises en place dans I'
entreprise par la répartition des tâches.

La séparation de fonctions consiste en un ensemble de mesures organisationnelles visant a constater la

élément de ce même circuit.


Il est possible de confronter ainsi des pièces justificatives les unes avec les autres. Ceci aura pour

Les mesures a prendre par la direction ont pour objet de repartir sur divers agents les fonctions de
disposition, de conservation, d'enregistrement et de contrôle, de manière telle que:
- chacun de ces agents ne puisse influencer qu'un nombre limite de maillons qui ne pourront jamais se
succéder dans le circuit des valeurs;
-Ies décisions relatives a la disposition des valeurs ne puissent être prises par des personnes concernées
directement par leur conservation;
-Ides responsables de taches d'exécution technique ou commerciale, ne soient pas en même temps
chargées de la conservation a plus ou moins long terme des valeurs générées ou a consommer au cours
de ces processus;
-la personne chargée de la gestion ou de la conservation ne soit pas chargée d'une autre fonction qui doit
permettre d'exercer un contrôle sur ses activités;
-le cont
comptabilité des débiteurs) soit conne a une personne différente de celle qui est chargée de leur
enregistrement.
Même parmi les fonctions précitées, il sera utile de prévoir d'autres séparations de fonctions. Ainsi, en
matière de disposition, il faudra éviter de confier to us les pouvoirs de disposition a un seul et même agent.
Par exemple, il est malvenu que la personne chargée des achats· soit en même temps responsable des
ventes, car on ne pourrait pas vérifier avec certitude que des opérations d'achat et de vente qui se
recouvrent (et donc les bénéfices y afférents) soient dissimulées.

106
MOYENS MATERIELS
A côté des ressources humaines, l'entreprise dispose aussi de ressources matérielles. En s'appuyant
notamment sur l'outil informatique, le contrôle interne peut aider l'entreprise à mieux maîtriser l'ensemble
de ses biens.

A) Moyens techniques de protection des actifs


Objectifs:
* placer les actifs de valeur hors d'atteinte (salle ou chambre forte, système d'alarme, etc) ;
* isoler les machines et produits dangereux;
* protéger l'ensemble des biens de l'entreprise.

Mesures :
Quelques exemples de «sécurités» à prévoir:
stocks: développer des moyens modernes de gestion permettant de gérer la situation des
stocks au jour le jour par le biais d'un inventaire permanent automatisé (logiciel de gestion des stocks),
nommer des responsables aux aires de stockage (bons d'entrée/bons de sortie/IP.), réaliser l'inventaire
physique de manière sérieuse et organisée;
afin de garder la maîtrise de l'ensemble de ces biens, souvent
très nombreux, l'entreprise peut encore recourir à certaines possibilités informatiques. Il lui suffira de placer
sur chaque bien, une fiche reprenant la dénomination de l'entreprise assortie d'un numéro d'ordre. Ce
dernier renvoie à un classement informatique, de type banque de données, permettant de retrouver tous
les renseignements nécessaires à chacun des biens (il s'agira en quelque sorte d'un historique pour
chaque bien : dénomination exacte coordonnées du fournisseur - référence complète de la pièce
justificative - valeur d'acquisition - amortissement appliqué - en cas de cession: coordonnées de
l'acheteur, valeur de revente - plus value/moins value réalisée) ;
nommer un responsable de la caisse, organiser ce service; livre de caisse,
nécessité de pièces justificatives pour les sorties comme pour les entrées, définir un minima et un maxima
d'encaisse, contrôle régulier du solde d'encaisse (solde comptable/solde réel), instaurer un système de
vérification surprise par la comptabilité.
les organismes financiers proposent de sauvegarder et/ou de gérer ce type de
biens; ils assurent le suivi des coupons, versent en compte les produits financiers, transfèrent à l'Etat le

107
précompte mobilier, délivrent en fin d'exercice un bordereau d'inventaire des différents titres en dépôt
(document très précieux pour la justification des postes correspondants au bilan).

B) Moyens techniques de protection de l'information


Il s'agit des moyens relatifs à la collecte, au traitement et à la transmission de l'information.
Concernant l'information financière, les pièces justificatives représentent en quelque sorte la mémoire de la
comptabilité: les procédures de numérotation, de classement et de sauvegarde doivent donc être
particulièrement rigoureuses.
Les pièces justificatives tant internes qu'externes doivent suivre un cheminement précis dans l'entreprise;
par exemple: comment s'organise le circuit des factures d'entrées depuis le service courrier jusqu'à la
comptabilité?
Quelles sont les mesures de sauvegarde prévues par le service courrier (numérotation, date d'entrée, etc.)
?
Quelles sont les mesures de sauvegarde des P.J. prises par la comptabilité:
* répartition des pièces justificatives au sein du service (qui fait quoi ?);
* après la phase d'encodage, quelles sont les procédures de classement prévues par la comptabilité?
Une partie du cours sera spécialement consacrée à l'analyse des principales mesures de contrôle interne
au sein des services de la comptabilité.

TECHNIQUES DE CONTROLE DE LA GESTION


Un contrôle interne fiable doit être nécessairement complet.
Pour ce faire, il doit s'intéresser à tous les aspects de l'entreprise.
L'aspect «GESTION» doit faire partie des préoccupations du contrôle interne: cela signifie qu'à côté d'un
contrôle interne d'organisation et d'administration, il doit exister un contrôle interne de management ou
l'aspect «contrôle des chiffres et réflexion sur les chiffres prédomine ».
Un contrôle interne de management aura comme principal objectif le fait de mettre en place des
procédures de contrôle de gestion qui permettent:
* d'informer très régulièrement la direction sur la gestion;
* d'améliorer les performances;
* de déceler rapidement les anomalies (mauvaises décisions, erreurs, .. ) afin de les corriger au plus tôt.
A cette fin, les trois techniques suivantes sont couramment utilisées:
1. le contrôle budgétaire: établir des prévisions en matière de dépenses et de recettes, comparer
régulièrement les prévisions avec les réalisations et se donner ainsi les moyens de réagir;
2. l'analyse financière: à l'aide de ratios et plus spécialement de tableaux de bord, suivre l'évolution de
l'entreprise et disposer ainsi d'un diagnostic régulier permettant de porter remède rapidement;
3. la comptabilité analytique: établissement de normes qui permettent par la suite de contrôler les coûts
(donc la gestion des achats, de la production, de la distribution, etc), la technique des écarts permettra de
déceler les anomalies et encore une fois, de réagir.

La comptabilité au sens large dispose véritablement des moyens nécessaires pour faire parler les chiffres,
elle devient outil de gestion et peut dès lors épauler efficacement la direction dans ses décisions.
Le contrôle interne doit veiller au fait que la comptabilité exploite réellement ces différentes possibilités et
ne soit pas simplement une «machine à encoder». Le contrôle interne doit se préoccuper autant de
l'organisation, de l'administration de l'entreprise que de sa gestion.
Cet audit financier ou de management (peut importe le nom) présentera une forme très différente selon
que l'on se situe en petite, moyenne ou grande entreprise '" l'essentiel est que la fonction existe et soit
pleinement assumée: une fonction de contrôle et d'analyse des chiffres.
Cette fonction est fondamentale, l'illustration, présentée à partir de la page suivante, va nous montrer
combien il peut être aventureux de s'en désintéresser.

Quatre techniques pour justifier un compte


États de rapprochement.
État de justification de comptes : justification des soldes par le détail des opérations composant ce
solde avec les pièces justificatives.
Ensemble de procédures confirmations directes pratiquées par les auditeurs internes ou externes.
Examen analytique : co

tres grandeurs.

108
1. FIABILITE DU CONTROLE INTERNE
Comment l'auditeur en général peut-il réaliser une revue des systèmes de contrôle interne, comment peut-
il en somme analyser et évaluer la fiabilité du contrôle interne au sein de l'entreprise?
Outre la réponse à cette question, importante dans la perspective notamment du contrôle externe, cette
réflexion nous permettra:
nt au travers des
activités de l'entreprise;

développement et au suivi du contrôle interne.


Diverses approches existent, celles que nous décrirons ci-après se caractérisent par:

notable sur les états financiers,


bles correspondants, en
un nombre limité de cycles économiques.

2. LES FLUX ECONOMIQUES


L'analyse des procédures et donc du contrôle interne se fait généralement suivant une méthodologie qui
découpe l'entreprise, selon ses propres procédures et fonctions, en une série de cycles appropriés.
Ce découpage a pour but de permettre une approche ordonnée du système de contrôle interne qui facilite
sa mise en relation avec les rubriques des états financiers influencés par les différents flux traversant
l'entreprise.
En même temps, cette découpe peut servir de base comme modèle d'organisation à adapter à chaque
entreprise.
Pour comprendre cette approche, il nous faut se rappeler que l'entreprise est le siège de nombreux faits
économiques qui résultent :
avec les tiers:
* acquisition de ressources en contrepartie de dettes,
* sorties de trésorerie pour s'acquitter de dettes,
* livraison de biens en contrepartie de créances,
* obtention de recettes de la part des clients.

* transferts (sorties de M.P. vers les travaux en cours),


* décisions opérationnelles (modifications de tarifs, hausse des salaires, etc.)
* corrections d'erreurs (factures erronées, etc.)
:
* changement de la situation économique (récession, fluctuation des prix),
* modifications légales (réglementation des prix, taux d'impôts),
* incendies ...

* qui génère des intérêts financiers,


* qui nécessite des amortissements.
Les faits économiques qui ont une influence potentielle sur les états financiers doivent être identifiés: on les
appellera transactions.
Une fois identifiées, ces transactions doivent faire l'objet en principe de traitements:
autorisation,

Cette succession de tâches est appelée un système.


Si les systèmes et donc les traitements fonctionnent parfaitement, on obtiendra des états financiers
corrects.

Représentation de l'audit externe


- .Examen systématique et critique des états financiers, des opérations de la période et de l'organisation
d'une entreprise.
-> Permet d'apprécier la fiabilité des états financiers de fin d'exercice' et du système comptable.
- Objectif de divulgation fiables, étabIis en conformité avec le principe d'image fidèle.
-> Rend indispensable la garantie que constitue l'opinion émise par un auditeur indépendant.

109
- S'accomplit de façon à obtenir une assurance raisonnable permettant de conclure que les états financiers
ne sont pas entachés d'erreurs significatives.

-
s'assure du respect de la règle d'uniformité dans le temps des méthodes d'évaluation et de
comptabilisation choisies pour donner cette image fidèle.

Ce qui distingue le contrôle interne de l'audit externe:


Le contrôle interne est constitué d'un ensemble de procédures mises en oeuvre au sein même des
entreprises pour sauvegarder les actifs, assurer la précision et la fiabilité des informations financières,
apprécier et promouvoir l'efficacité opérationnelle et vérifier l'application des décisions de la direction.

OBJECTIFS DU CONTROLE INTERNE


protéger et sauvegarder le patrimoine (défense des actifs de façon permanente et prévisionnelle);
veiller à l'élaboration d'informations de qualité, répondant notamment à des critères de fiabilité
d'objectivité, de disponibilité et de cohérence eu égard aux besoins;
assurer l'application et l'exécution des instructions de la Direction;
améliorer les performances de l'organisation.

Chaque point identifié est con


travail pour des détails ou pour des recommandations à insérer dans le rapport de recommandations sur le
contrôle interne.

Après avoir identifié les points du circuit où des contrôles sont nécessaires pour remplir les objectifs,

renvois à des feuilles de travail. Les contrôles ainsi identifiés sont résumés sur les feuilles spéciales
(relevés des points forts à tester).

Les points forts mis en évidence à partir des manuels de procédure et des entretiens et les contrôles
décrits comme existants, peuvent ne pas se tro -

théorique, peut, dans son application pratique, comporter des faiblesses.


Pour la réal
être sûr de sélectionner une opération qui a été entièrement traitée, il remonte la description du système en
prenant, à chaque étape, une copie du document concerné (Ex. : Grand Livre, journal des ventes, facture,

d) Evaluation des contrôles (points forts)

- Ils sont vérifiables : un contrôle non matérialisé ne peut pas être vérifié à posteriori ;
- .

disproportionnés par rapport

suffisante.

Risque de contrôle jugé maximum

le contrôle interne mais plutôt sur ses propres tests de validation qui seront étendus dans le cadre du seuil
ème de contrôle interne,
le niveau de tests de validation sera obligatoirement très élevé.

) des postes emprunts, capital, réserves,

110
Par opposition, les comptes dérivant des données répétitives (cycliques), qui se caractérisent par un

et de procédure de contrôle interne. En pratique, pour ce type de comptes, le risque de contrôle sera très
rarement jugé maximum et une assurance plus ou moins élevée pourra généralement être attendue du
système de contrôle interne. Dès lors, une analyse plus approfondie des applications et de la fonction
informatique sera dans la majorité des cas effectuée.

Risque de contrôle jugé modéré


En jugeant modéré le risque de contrôle, en documentant et en testant les contrôles sur lesquels il

normalement en une combinaison appropriée de tests de détail et de procédures de revue analytique. La

ue de contrôle est
plus faible.

Risque de contrôle jugé faible

s tests de validation, lesquels


pourraient se limiter principalement à des travaux approfondis de revue analytique.

La démarche suivie par l'auditeur externe


Approche suivie par l'auditeur externe
La présentation proposée met en évidence les
trois phases de l'analyse effectuée par l'auditeur.

Phase 1 :
Acquérir une connaissance générale de l'entreprise et de son secteur d'activités afin d'évaluer son risque
général et son "inherent risk" ainsi que d'identifier les rubriques qui seront critiques lors de l'audit.

Phase 2:
Appliquer trois types de procédure d'audit
- décrire le contrôle interne, identifier les contrôles internes-clés sur lesquels l'auditeur a l'intention de
s'appuyer et décrire le système comptable général ;
=> Permet d'apprécier dans quelle mesure les contrôles internes sont à même d'assurer l'image fidèle des
états financiers et de détecter les erreurs.
- mener une analyse financière particulière, centrée sur un examen analytique des rubriques.des états
financiers et particulièrement sur l'analyse du compte de résultats.
=> Permet d'identifier des erreurs ou omissions importantes sans en apporter la preuve formelle.
- effectuer des tests de détail sur des opérations individualisées pour s'assurer de la validité des rubriques
d'actü et de passif à la date de clôture, pour contrôler les transactions traitées tout au long de l'exercice et
pour vérifier si les contrôles internes-clés sont correctement effectués.
=> Permet d'identifier des erreurs avec précision.

L'auditeur doit doser l'application de ces trois types de procédures afin de réduire l' "audit risk" à un niveau
acceptable fixé au préalable tout en assurant la meilleure productivité de la mission d'audit. Les choix de
l'auditeur se limitent à des actions sur le "control risk" et le "detection risk" étant donné que l' "inherent risk"
est propre à chaque entreprise et ne peut être évalué que par l'auditeur:
peut tenter de le réduire par une évaluation
spécifique de l'efficacité des contrôles internes;
et des tests de
détail.

L'impossibilité et l'inutilité de procéder au contrôle exhaustif de toutes les opérations effectuées durant la
période, nécessite le recours à des méthodes d'échantillonnage.

Phase 3 :
Fournir une opinion sur les états financiers et sur le système d'informatique de gestion. L'auditeur est
également à même, de formuler des recommandations visant à accroître la rentabilité et les flux de
trésorerie, à réduire les risques d'erreurs, d'omissions et de fraudes et à améliorer la rentabilité globale.

111
Après s'être forgé une connaissance générale de l'entreprise, de son contrôle interne et de son système
comptable général, l'auditeur, doit choisir entre deux approches :
l'approche "états financiers" qui consiste essentiellement à contrôler la fiabilité des balances de clôture
;
qui consiste à contrôler la fiabilité du système d'information de gestion.
Sur base de ces contrôles, l'auditeur remet un rapport de révision.

Connaissance générale de l'entreprise


- Comment évaluer le risque général ?
- Comment évaluer l' "inherent risk" ?
- Détermination du seuil de signification;
- Quelles sont les rubriques critiques?
- Quelles sont les revues analytiques effectuées lors du planning de la mission d'audit?

Système comptable général et contrôle interne


- Comment décrire le système comptable général ?
- Description du contrôle interne;
- Comment identifier les contrôles internes-clés sur lesquels l'auditeur a l'intention de se baser ?
L'auditeur a-t-il l'intention de se baser sur les contrôles internes clés ?

Non Oui
Approche états financiers Approche contrôle interne
- Quelles sont les revues - Evaluation des contrôles internes-clés;
analytiques utilisées comme procédure d'audit? - Quelles sont les revues utilisées comme
- Quels sont les tests qui portent sur les postes du procédures d'audit?
bilan et du compte de résultats de clôture? - Quels sont les tests qui portent sur les
- Quelle méthode d'échantillonnage appliquer à postes du bilan et du compte de résultats
l'audit? de clôture?
- Evaluation des contrôles internes-clés

Rapport de révision
- Quelles sont les revues analytiques effectuées avant la certification?
- Quelles sont les sources de qualification ?

Connaissance générale de l'entreprise


Evaluation du risque général

L'analyse du risque général rencontre deux objectifs:


- évaluer la probabilité qu'une erreur significative soit commise dans les états financiers;
- aider l'auditeur dans l'identification des rubriques critiques qui nécessitent des procédures d'audit plus
détaillées;
.La grille d'analyse standard présente les facteurs qui servent .généralement de point de départ aux
auditeurs dans I'évaluation du risque général. Le jugement s'établit à partir de la combinaison de tous ces
facteurs.

112
Evaluation du risque général
1. Entreprise

Cadres expérience et connaissance du secteur Approfondie Limitée


dirigeants rotation Lente Rapide
volonté de s'orienter vers des projets à Faible Elevée
haut risque
centralisation ou décentralisation des Centr. Décentr.
opérations
analyse financière de l'auditeur Ét. Fin. faible Et. Fin.
répartition de l'actionnariat. Limité et actif élevés
volonté d'atteindre les résultats budgétés Faible Dispersé
fréquence et montant des transactions peu élevés élevé
difficiles à auditer
erreurs découvertes au cours des non signif. élevés
missions, d'audit antérieures
Longue signif.
Courte
Changements Limités Nombreux
intervenus
durant l'année limités nombreux
Changements
futurs

2. Environnement
Economie - Peu sensible Très sensible
change et d'intérêt
Secteur - rentabilité de l'entreprise par rapport Semblable Très différent
à celle du secteur
Réglementation - législation, standards comptables peu réglementés fortement
/ réglementation réglementés /
souple réglementation
stricte

3. Evaluation du risque'"
Faible Elevé
Evaluation de l' "inherent risk"
erreur significative.
Ce risque s'obtient par l'analyse systématique des facteurs susceptibles d'entraîner une erreur significative
dans les états financiers, y compris l'information recueillie pour l'évaluation du risque général.
teurs qui servent généralement de point de départ aux
auditeurs dans l'évaluation de l' "inherent risk". Dans ce jugement, l'auditeur tient compte du risque
général.

1. Evaluation par compte ou ensemble de comptes homogènes


Nombre d'erreurs significatives découvertes au cours Faible Élevé
des missions d'audit antérieures
Expérience et compétence du personnel comptable Peu élevé Elevé
responsable
Jugement impliqué dans le calcul de la balance Limité Important
Fréquence du calcul de la balance Fréquent Peu fréquent
Possibilité de fraude Faible Élevé
Degré de complexité des principes à observer et des Faible Elevé
calculs Faible Elevé
Motivation qu'auraient les cadres dirigeants de
présenter des balances entachées d'erreurs Nombre élevé Peu
significatives d'opérations de d'opération
Fréquence et montants des opérations montants de montants
limités très élevés

113
- Tendance du système informatique à générer des erreurs
Non Oui

Faible Elevé
Le niveau de l' "inherent risk" a un impact immédiat sur l'ampleur des contrôles à effectuer lors de l'audit,
principalement à trois niveaux :

Impact de l" "inherent risk" sur les contrôles

"Inherent risk" Faible Modéré Elevé


1. Nature des contrôles niveau croissant de confiance assuré par les contrôles
2. Fréquence des contrôles fréquence croissante des contrôles
3. Etendue des contrôles nombre croissant d'opérations contrôlées

Les rubriques critiques


L'auditeur concentre une part importante de son analyse sur les rubriques critiques qui présentent
généralement au moins l'une des trois caractéristiques suivantes:
- impliquer un niveau très élevé de jugement;
- entraîner des difficultés lors de l'audit;
- présenter un "inherent risk" élevé.
Les rubriques qui représentent un pourcentage élevé du total bilantaire sont considérées comme
rubriques critiques

Système comptable général et contrôle interne


Description du système comptable général
- Basée sur la notion de cycle qui permet de décomposer l'activité de l'entreprise en plusieurs flux
économiques.
- Raisonnement en trois phases :
Phase 1 : identification des transactions et des opérations
L'entreprise est le lieu de faits économiques résultant d'échanges avec l'extérieur, d'événements et de

Les transactions et les opérations sont celles qui ont un impact sur les états financiers.

Phase 2 : regroupement des traitements comptables en un système comptable


Toutes les transactions qui ont les mêmes caractéristiques, qui sont de même nature et qui font l'objet des
mêmes traitements comptables, forment un flux de transactions.

Système comptable
Transactions/ Opérations = acceptation -> évaluation -> classement -> enregistrement -> Etats financiers

Phase 3 : identification des cycles


Dans l'identification des cycles, la notion de limite n'est pas fondamentale à condition de reprendre
l'ensemble des activités de l'entreprise dans un des cycles.

L'activité d'une entreprise peut être découpée en sept cycles:


les achats, les rémunérations, les immobilisations corporelles, les stocks, les ventes, les liquidités et les
informations financières et comptables.
Identification des contrôles internes clés sur lesquels l'auditeur a l'intention de s'appuyer
- Pour chaque cycle, l'auditeur construit un diagramme qui comprend trois zones :
Zone 1 : traitements relatifs aux documents qui sont à l'origine des transactions tels les factures, les
extraits de banque, les bons de commandes, etc. ;
Zone 2 : traitements comptables;
Zone 3 : les rubriques du bilan et du compte de résultats qui sont impliquées.
Pour chaque cycle, le diagramme permet de retracer les traitements comptables effectués pour permettre
d'obtenir le bilan et le compte de résultats.

L'utilisation de la notion de cycle permet de simplifier l'identification des contrôles internes mis en place
puisque à chaque traitement correspond un contrôle interne.
Afin de faciliter la réalisation des diagrammes, l'auditeur adopte des conventions de signes :
- les traitements comptables sont symbolisés par des rectangles et précisent la périodicité des traitements
et le service responsable de leur exécution;
114
Périodicité
Traitement
Service responsable
-. les contrôles internes sont symbolisés par des cercles;
- les comptes de bilan et le compte de résultats sont symbolisés par des rectangles aux coins arrondis.

(Compte)
Débit Crédit

C'est à partir d'un tel diagramme que l'auditeur identifie les contrôles internes-clés sur lesquels il a
éventuellement l'intention de se baser. L'évaluation de ces contrôles
internes-clés consiste à considérer toutes les erreurs et fraudes qui peuvent survenir et à juger ensuite si
les contrôles permettent de les prévenir ou de les détecter.
Cette méthode permet de considérer l'entreprise comme un flux d'informations dans le temps qui permet
d'établir les états financiers. Les différentes zones sont ainsi reliées par des lignes qui représentent les flux
d'information pour aboutir finalement au débit ou au crédit des comptes de bilan ou au crédit des comptes
de bilan ou des sous-comptes de résultats.

ISA - REPONSES AUX RISQUES IDENTIFIES


Plan d 'audit détaillé
L'ISA 300 énonce dans ses paragraphes 13, 16 et 22 que :
-L'auditeur doit développer un programme de travail pour la mission afin de réduire le risque d 'audit à un
niveau faible acceptable.
- Le plan de mission et le programme de travail doivent être mis à jour et modifiés autant de fois qu'il est
nécessaire durant le déroulement de audit.
- L'auditeur doit documenter dans ses dossiers de travail la stratégie générale d 'audit et le
programme de travail, y compris des modifications importantes apportées au cours du
déroulement de la mission.

Le plan détaillé doit faire le lien entre les risques identifiés et les procédures complémentaires d'audit. II
doit mettre en exergue, la nature, le timing et l'étendue des procédures complémentaires d'audit (tests
de contrôle et procédures substantives).

La nature, le timing et l étendue des procédures complémentaires d 'audit doivent:


répondre aux risq ues identifiés lors de l'étape d'évaluation des risques ; réduire le risque d'audit à un
niveau acceptable ; et
répondre aux risques identifiés pour chaque catégorie de transactions, solde de compte ou divulgation.

1. Réponse aux risques estimés


La définition des procédures complémentaires d 'audit nécessite des informations de base et la prise en
considération des éléments suivants :

(a) Nature des risques identifiés:


degré de matérialité du risque identifié probabilité de survenance du risque
les assertions qui peuvent en être affectées
les réponses qui peuvent exister dans le contrôle interne
caractéristiques particulières des risques inhérents (exemple : haute valeur des stocks, existence de
contrats complexes, grande proportion de ventes à un seul client)

(b) Utilisation des tests de contrôle


Certains aspects sont à considérer, pour décider s'il faut procéder au test de l 'efficacité
opérationnelle du Contrôle Interne :
- le test serait-il efficient, clans le sens où il fournirait une réponse effective au risque identifié par rapport à
une assertion ?
- Quel test substantif pourrait être réduit en exécutant des tests de contrôle ?
- Y a-t-il des assertions qui ne pourraient être vérifiées que par des tests de contrôle ?

(c) Actions imprévisibles


Compte tenu de la nature des risques identifiés, il y a lieu de considérer si certaines procédures
planifiées devraient ne pas être annoncées, changées par rapport aux exercices précédents ou
exécutées d'une manière inopinée.

115
(d) Autres procédures d'audit
D'autres procédures d'audit complémentaires peuvent être requises (indépendamment des
risques identifiés) et ce, pour se conformer à des exigences légales ou même à certaines dispositions
normatives des ISA. Il en est ainsi, par exemple de l 'assistance à l'inventaire physique, des
procédures de confirmations externes et de celles relatives aux évènements postérieurs.

2. Procédures d'audit complémentaires


L'auditeur peut répondre aux risques identifiés en concevant d'autres procédures d'audit
complémentaires. Ces procédures incluent, généralement, des éléments comme l'inspection,
l'observation, les demandes d'information, les confirmations, le contrôle arithmétique, la ré-
exécution et les procédures analytiques.

Il existe deux catégories de procédures complémentaires aux procédures d 'évaluation de risque :


- les tests de procédures ou de contrôle ; et
- les tests substantifs : ils incluent les tests de détail et les procédures analytiques.

3. Calendrier de réalisation des procédures d'audit complémentaires


Le calendrier définit le moment où les procédures d'audit complémentaires sont mises en uvre,
ou la période ou la date sur lesquelles porteront les éléments probants à recueillir.

L'auditeur peut mettre en oeuvre des tests de procédures ou des contrôles de substance à une date
intercalaire ou à la fin de la période.

La mise en oeuvre de procédures d'audit avant la fin de la période peut aider l'auditeur à
identifier des problèmes significatifs très tôt au cours de l'audit et de tenter de les résoudre avec
l'assistance de la direction, ou de développer une approche d 'audit adaptée en réponse à ces
problèmes.

Lorsque l'auditeur s'interroge sur· le moment de mettre en des procédures d'audit, il prend
également en compte les points suivants:
l'environnement de contrôle;
le moment où l'information pertinente est disponible;
la nature du risque ; et
la période ou la date sur laquelle portent les éléments probants.

4. Etendue des procédures d'audit


L'étendue des procédures comprend l'ampleur d'une procédure d'audit spécifique à mettre en
oeuvre, par exemple, la taille d 'un échantillon ou le nombre d 'observations à faire sur une
procédure de contrôle donnée. L'étendue d'une procédure d'audit est déterminée par Le
jugement de l'auditeur après la prise en compte du caractère significatif, de l'évaluation du risque
et du niveau d'assurance qu'il souhaite obtenir.

Outils d'une mission d'audit


L'objectif d'un plan d'audit détaillé est de répondre aux r i s q u e s i dentifiés et de réduire en
conséquence le risque d'audit à niveau faible acceptable.

Pour développer un plan d'audit détaillé, 1'auditeur peut prendre en considération différentes
procédures.

-Procédures substantives :
Indépendamment de l'évaluation du risque d'anomalies doit concevoir et mettre
en des contrôles de substance pour chaque flux d'opérations, solde de compte et information
fournie dans les états financiers, dès lors qu'ils sont significatifs. Lorsque l'auditeur a considéré que
le risque d'anomalies significatives au niveau d'une assertion est significatif, il doit mettre en
contrôles de substance qui répondent spécifiquement à ce risque.

-Tests de contrôle :
En se basant sur la compréhension du contrôle interne, certains contrôles clés peuvent être
identifiés. Tester ces contrôles conduit généralement à réduire l'étendue des procédures
substantives exigées.

116
- Procédures analytiques :
L'auditeur définit et met en des procédures analytiques en tant que contrôle de
substance.

Tests de contrôle
L'ISA 315.115 énonce que lors de 1'évaluation du risque, l'auditeur doit également évaluer les
systèmes de contrôle et les moyens de leur mise en y compris les activités de contrôle,
portant sur des risques pour lesquels, selon son propre jugement, il n'est pas possible ou faisable de
réduire le risque d'anomalies significatives au niveau de l'assertion à un niveau faible acceptable sur
la base des éléments probants recueillis à partir des seuls contrôles de substance.
L'ISA 330 pour sa part, énonce:
§ 23 : Lorsque, dans le cadre de son évaluation du risque d'anomalies significatives an niveau des
asse1tions, l'auditeur présume que les contrôles fonctionnent efficacement, il doit mettre en
des tests de procédures pour recueillir des éléments probants suffisants et appropriés
montrant que les contrôles fonctionnaient efficacement aux moments pertinents au cours de la
période auditée.
§ 25 : Si, en application du paragraphe 115 de la Norme ISA 315, l'auditeur conclut qu'il n'est
pas possible ou réalisable de réduire le risque d'anomalies significatives au niveau des assertions,
à un niveau faible acceptable au moyen d'éléments probants recueillis à partir de contrôles de
substance uniquement, il doit réaliser des tests sur les contrôles concernés pour recueillir des
éléments probants quant à l'efficacité de leur fonctionnement.
§ 37 : Lorsque l'auditeur recueille des éléments probants portant sur l'efficacité du
fonctionnement des contrôles durant une partie de la période, il doit déterminer les éléments probants
additionnels qu'il doit recueillir pour la période restant à courir.
§ 44: Lorsque, conformément au paragraphe 108 de la Norme ISA 315, l'auditeur a estimé qu'un
risque identifié d'anomalies significatives au niveau d'une assertion est significatif et qu'il prévoit de
s'appuyer sur l'efficacité du fonctionnement des contrôles destinés à réduire ce risque significatif: il
doit recueillir des éléments probants portant sur l'efficacité du fonctionnement de ces contrôles à
partir de tests de procédures mis en oeuvre durant la période en cours.

On en déduit, particulièrement, que 1'auditeur est tenu de mettre en des tests de


procédures lorsque, dans son évaluation du risque, il présume que les contrôles fonctionnent
efficacement ou lorsque des contrôles de substance seuls ne fournissent pas d'éléments probants
suffisants et appropriés au niveau des assertions.

Mise en uvre des tests de contrôle


L'ISA 330 énonce dans son paragraphe 29 que, l'auditeur doit mettre en d'autres procédures
d'audit en association avec des demandes d'informations afin de tester l'efficacité du fonctionnement des
contrôles.

Comme une demande d'informations seule n'est pas suffisante, l'auditeur associe plusieurs
procédures d'audit pour recueillir des éléments probants suffisants et appropriés portant sur l'efficacité
du fonctionnement des contrôles. Les contrôles soumis à vérification par des demandes d'inf01mations
associées à une inspection ou à une réexécution des contrôles, fournissent normalement plus
d'assurance que ceux pour lesquels les éléments probants ne consistent qu'en des demandes
d'informations ou en des observations.

Exemple : un auditeur peut demander des informations et observer les procédures pour le
traitement des encaissements pour tester l'efficacité du fonctionnement des contrôles sur ces derniers.
Parce qu'une observation n'est pertinente qu'au moment où elle a été réalisée, il complète
généralement l'observation par des demandes auprès du personnel de , et peut
aussi inspecter la documentation concernant la réalisation de tels contrôles à d'autres moments pendant
la période auditée afin de recueillir des éléments probants suffisants et appropriés.

En fonction des résultats du test du système de contrôle interne, l'auditeur peut définir la nature et
l'étendue des procédures complémentaires d'audit.

Timing des tests de con trôle


Les tests de contrôle peuvent fournir une évidence de l'efficacité d'une opération :
-à un moment particulier, comme par exemple la prise d'inventaire physique, ou
- pendant une période donnée, comme par exemple la période auditée.

117
Quand les tests de contrôle sont effectués avant la date de clôture de la période auditée, l'auditeur doit
considérer quelle évidence additionnelle pourrait être requise pour couvrir la période restante. Cette
évidence pourrait être obtenue en étendant les tests à la période restante.
ISA 330.39: Si l'auditeur prévoit d'utiliser des éléments probants portant sur l'efficacité du
fonctionnement des contrôles recueillis lors des audits précédents, il doit recueillir des éléments
probants pour savoir si des changements dans des contrôles spécifiques ont eu lieu postérieurement à l
'audit précédent. Il doit recueillir des éléments probants montrant que de tels changements se sont
produits, au moyen de demandes d'informations en association avec une observation ou une inspection,
afin de confirmer la compréhension de ces contrôles spécifiques.
ISA 330.40 : Si l'auditeur prévoit de s'appuyer sur des contrôles qui ont changé depuis qu'ils ont été
testés pour la dernière fois, il doit du fonctionnement de ces contrôles lors de 1'audit en
cours.
ISA 330.41 : Si l'auditeur prévoit de s'appuyer sur des contrôles qui n'ont pas changé depuis la
dernière fois qu'ils ont été testés, il doit tester l'efficacité du fonctionnement de ces contrôles au
moins une fois tous les trois audits.
ISA 330. 43 : Lorsqu'il existe un certain nombre de contrôles pour lesquels l'auditeur juge approprié
d'utiliser les éléments probants recueillis lors des audits précédents, il doit tester l'efficacité du
fonctionnement de certains ns de ces contrôles lors de chaque audit.

Sujet
OBJECTIF ISA
- 610

le

Ass. Commentaires

PROCEDURES DE BASE
1.

des auditeurs internes peut appuyer les procédures, considérer la

que leur travail.


Analyser leurs qualifications y compris, par exemple :
leur formation, leur expérience et leurs compétences ;
les pratiques du client en matière de recrutement et de surveillance du
;
diplômes professionnels et formation continue ;
;
surveillance et revue des activités des auditeurs internes ;
qualité des documents de travail, rapports et recommandations ;
concordance des conclusions avec le travail effectué ;
suivi des recommandations ;
évaluation des performances des auditeurs internes.
:
considérer le niveau organisationnel dans lequel ils font rapport sur les
résultats de leur travail, ainsi que le niveau organisationnel
administratif;
revoir les recommandations formulées dans leur rapport ;
,
ou le propriétaire gérant surveille les décisions des employés relatives
;
considérer dans quelle mesure il existe des politiques visant à
n

récemment attribués ou des proches sont employés.

118
2.

exemple, en procédant à une revue du programme stratégique de

leur travail.
Considérer les sujets tels que la fréquence des sites visités, le niveau

sont allouées aux secteurs financiers ou opérationnel en fonction du

qualité de leur travail et de discuter de quelque question que ce soit


dès leur survenance.
Lire les rapports

Coordonner le travail avec celui des auditeurs internes en :


prévoyant des réunions périodiques ;
;
;
procédant à la
3.

au stade le plus tôt possible afin de déterminer les secteurs où il est

sur la revue et le rapportage des procédures.

de la gouvernance, de toutes les questions significatives dont les


auditeurs internes ont
Informer les auditeurs internes de toutes questions significatives qui
pourraient affecter leur travail.
4. Obtenir des éléments probants
:

le travail a été planifié de manière appropriée et le travail des


collaborateurs a été supervisé, revu et documenté de manière
appropriée ;
des éléments probants suffisants et appropriés ont été obtenus afin

les conclusions formulées sont appropriées en la circonstance et que


tous les rapports préparés sont consistants avec les résultats du travail
effectué ; et
toutes les exceptions ou les questions inhabituelles publiées par les
procédures des auditeurs internes ont bien été résolues.
Effectuer des tests sur certains travaux effectués par les auditeurs

119
dans les domaines concernés, la
signification des questions en relation avec notre audit et de

compris des types de transactions et de leur matérialité. Ces tests

auditeurs internes. Dans certaines circonstances, il est souhaitable


les auditeurs internes dans la réalisation de leurs
procédures.
4.1. Comparaison :
Comparer les résultats de notre travail avec les résultats du travail des
auditeurs internes.
5.

a) procédures à effectuer
par les auditeurs internes. Cela peut couvrir, par exemple, des
tests de procédures ou des procédures de substance ;
b) effectuer à nouveau des tests sélectifs faits par les auditeurs
internes sur une base systématique, par exemple, sur 20 %
des sujets testés ;
c)
internes ;
d) leur informer au sujet de leur responsabilité, les objectifs et les

affecter la nature, le dél


;
e) leur informer que toutes les questions significatives en matière

CONCLUSIONS

Préparé par Date


Date
mission
Revu par le responsable contrôle qualité Date

5-
a) Objectifs

groupe de comptes).

ifier que ces comptes remplissent bien les objectifs

est la plus efficace ;


Le lien entre les diverses étapes de la mission.

Ce document permet, par ailleurs, de planifier rigoureusement les travaux à effectuer et de

s projets est revu par le responsable du dossier qui consulte également les

plan définitif.

120
Présentation du client
- Dénomination
- Registre du commerce, code INSAE
- Historique
- Activité : principale, secondaires
- Actionnariat
- Localisations, adresse

Nature de la mission et calendrier


- Opinions, avis et recommandations
- Date de fin des travaux sur le terrain
- Dates butoirs des réunions de synthèse
- Dates butoirs pour livraison des rapports

Domaines sensibles identifiés au cours des missions précédentes


- Fonctionnement interne
- Gestion des finances
- Nature et raison des ajustements

-
- Facteurs externes réglementés
-

Changement de principes comptables

- Tendances lourdes
- Transactions inhabituelles

Risques inhérents
Chiffres significatifs
Total bilan Effectif

Marge brute Fonds de roulement


Résultat

b) Exemple de MSA
SOCIETE BEST MARINE SA -
1- Nature de la mission et calendrier
La société Best Marine a soumis ses comptes annuels le 13 mars N à notre audit. Conformément
aux normes professionnelles auxquelles nous sommes astreints, notre cabinet a la responsabilité
des états financiers de cette société et de délivrer une opinion sur la

sommaires des points relevés (SPR) devraient être finalisés pour le 15 mai N suivis de la réunion

émis le 31 mai N.

2-
a) Domaines sensibles identifiés au cours des missions précédentes

des comptes clients, des états de rapprochement et dans la valorisation des stocks de pièces de
rechange. En conséquence, nous devons être attentifs à la répétition éventuelle de tels problèmes,
en particulier en recherchant les stocks obsolètes, les créances anciennes, impayées et
provisionnées et en effectuant une revue de ces points.

b) Faits marquants liés

navigation. Ce qui représente un important investissement dont il faudra vérifier les conditions
dans les comptes.

121
c) Changements de principes comptables
La société vient de procéder à la réévaluation libre de ses immobilisations suite à la dévaluation du
Franc CFA datant de janvier 1994. La mission devra examiner les conditions et les modalités de

La revue analytique des comptes débouche sur les grandes conclusions suivantes :

en caisse ;
La marge commerciale connaît une réduction dramatique au cours de la dernière année sous-

accordée par la mission quant à la vérification approfondie de la bonne séparation des opérations

roissant de plus de 165% font apparaître des pénalités et

comment la direction assure la protection du patrimoine social.

CALENDRIER ET CALENDRIER ASSOCIE SENIORS ASSISTANTS TOTAL


BUDGET (en
heures)
PHASES
Initialisation 10 avril 10 10
Intérim (revue 11 avr 30 avr 20 120 150 290
contrôle interne)
Revues intermédiaires
Final (contrôle des 1er au 15 mai 40 150 200 390
comptes)
Finalisation 15 mai 31 mai 50 50
TOTAL 120 270 350 740

APPLICATIONS COMPTES ET CLASSES


DE TRANSACTIONS
Revenus Créances clients
Ventes
Maximum pour les objectifs de valorisation
de présentation et de droits et obligations.

Achats Dettes fournisseurs


Achats
Modéré pour les objectifs de droits et
obligations.
Maximum pour les objectifs de valorisation
de présentation et de droits et obligations.
Stocks Stocks
Stocks vendus
Maximum pour les objectifs de valorisation,

obligations.
Paie Salaires à payer ité
Frais de personnel
Maximum pour les objectifs de valorisation,

obligations.
Signatures

122
EXEMPLE DE :

Sujet

OBJECTIF ISA
300
acceptable.

C= E= A= V=
Exhaustivité Existence Exactitude Valorisation
Réponse au Risque\RMM Voir E/M/F E/M/F E/M/F E/M/F

A. Procédure de base
B. Procédures particulières pour
traiter des risques
spécifiques.
C. Tests de procédures
Commentaires

Risques d'anomalie significative au niveau des comptes annuels dans leur ensemble : (élevé, moyen, faible)

A = Exactitude

W/P référence
E = Existence
Exhaustivité

Valorisation

Préparé par :
Trésorerie Commentaire
s
V=
C=

A. Procédures de base
1. Procédures analytiques
investiguer les changements significatifs X X X
intervenus dans les valeurs disponibles et
les placements de trésorerie; par exemple
soldes créditeurs, soldes anormalement
élevés, nouveaux comptes et ceux clôturés.

Tester la pertinence des charges d'intérêts X X


et/ou les produits financiers et
correspondance avec le solde moyen
(mensuel / trimestriel).
2. Confirmations bancaires pour tous les comptes
X X X
confirmer les comptes, elle doit être justifiée
dans les documents de travail.
3. Revoir la réconciliation bancaire
X X
extraits bancaires et la balance générale et
documenter les éléments inhabituels. Tester les
dépôts en transit et les chèques en attente par
l'intermédiaire du cut-off des extraits de banque
(les relevés bancaires des mois suivants) et vice
versa.
4. Paiement ultérieurs

Sélectionner les décaissements >_ EUR après X


la période clôturée et s'assurer que les
transactions sont correctement enregistrées
dans la bonne période.

123
5. Devises étrangères
S'assurer que tous les soldes bancaires ont été X X
convertis au bon taux et à la bonne période.
6. Compter la caisse X X

Transactions en espèces
Evaluer l'étendue des dépôts et paiements en X X X
espèces par l'examen des dépôts en caisse, les
décaissements et les chèques en espèces.
Si significatif, considérer :

opérations.
concevoir et exécuter des procédures
supplémentaires pour répondre à
l'exhaustivité des transactions enregistrées
telles que les ventes et les décaissements.
s'assurer du respect de la réglementation
anti-blanchiment.
7 Conformité avec les accords
Vérifiez que l'entité respecte toujours ces X
éventuels covenants, restrictions éventuels de
retrait en espèces, solde minimum pendant la
période et documenter les violations, leur
résolution, et éventuellement si en cours, les
plans futurs.
B Procédures particulière pour traiter des risques
spécifiques.
C Test de procédures
Parapher chaque assertion pour indiquer que la réponse
d'audit prévue est suffisante pour atténuer le niveau de
risque évalué et le risque significatif identifié.
COMMENTAIRES
Préparé par Date

Date

Revu par le responsable contrôle qualité Date

124
Sujet OPERATIONS DIVERSES
OBJECTIF ISA
présente check-list est de recueillir des éléments probants suffisants quant à 300
240

Comm
Ass. entaire
s
PROCEDURES DE BASE
1. Politiques et procédures EA

:
Ecritures normales (répétition, périodicité, inversion) ;
Ecritures non habituelles (corrections et ajustements) ;
Ecritures anormales et celles demandées par la direction.
2. A
reprises de manière

3. Exhaustivité C
Sur la base de la nature et du nombre des opérations diverses requises aux exercices
précédents, vérifier que les opérations diverses de
4. CEA
a) Identifier les écritures comptables (plus élevées que ___ EUR) (p. ex. un mois) avant et

Classifier chaque écriture comme normale, inhabituelle, ou anormale. Prêter une


attention particulière aux écritures qui :
ont trait à des comptes inhabituels, anormaux ou rares ;
sont établies par des perso

-clôture sans
explication ou description ; et
contiennent des chiffres ronds.
b) Evaluer la nature et la complexité des comptes où les opérations diverses ont été
enregistrées opérations diverses inappropriées qui :
contiennent des transactions complexes ou anormales par leur nature ;
contiennent des estimations comptables important

non rapprochées ;
contiennent des transactions inter groupe ; et
peuvent être liées à un risque d
Pour chaque écriture significative ou particulière :
déterminer la nature et le fondement ;

factures,
4. Opérations CEA

c)
5.

opérations diverses significatives, inhabituelles ou anormales. Pour chaque élément trouvé,


compléter la procédure prévue au point 4 (c).
6. EA

125
sujet de demandes faites par la direction pour des opérations diverses qui :

ont pas été correctement documentées ou semblent être inappropriées.


7. Irrégularités AE

a)
b) effectuer des procédures complémentaires nécessaires pour confirmer ou infirmer les
éléments identifiés ;
c) considérer le besoin de faire rapport sur les constatations et les actions planifiées

d)
CONCLUSIONS

Préparé par Date


Date
Revu par le responsable contrôle qualité Date

SECTION 4: EXECUTION DES CONTROLES SUBSTANTIFS


Contrôles de substance : procédures d'audit mises en oeuvre pour détecter les anomalies significatives au
niveau des assertions.

ISA - Tests de substance


L'ISA 330 énonce dans ses paragraphes 49 et 50 :
- Indépendamment de l'évaluation du risque d'anomalies significatives, 1'auditeur doit concevoir et
mettre en des contrôles de substance pour chaque flux d'opérations, solde de compte et
information fournie dans les états financiers, dès lors qu'ils sont significatifs. Cette exigence reflète
le fait que l'évaluation du risque par l'auditeur repose sur une appréciation et peut ne pas être
suffisamment précise pour identifier tous les risques d'anomalies signit1catives. De plus, il existe des
limites inhérentes au contrôle interne, y compris le fait qu'il puisse être contouné par la direction. Par
conséquent, même si l'auditeur estime que le risque d'anomalies significatives peut être réduit à un
niveau faible acceptable en réalisant uniquement des tests de procédures pour une assertion
particulière relative à un flux d'opérations, à un solde de compte ou à une information fournie dans les
états financiers, il réalise toujours des contrôles de substance pour chaque flux d'opérations, solde de
compte, et information fournie dans les états financiers, dès lors gu 'ils sont significatifs.
- Les contrôles de substance réalisés par l'auditeur doivent inclure les procédures d'audit suivantes
relatives au processus d'établissement des états financiers:
- un rapprochement des états financiers avec la comptabilité sous-jacente;
-l'examen des écritures comptables significatives et des autres ajustements enregistrés lors de
l'établissement des états financiers.

Il existe deux types de tests de substance:


tests de détail : procédures conçues pour collecter des évidences qui pourraient valider un
montant dans les états financiers. Ils sont utilisés pour obtenir des évidences d'audit concernant
certaines assertions comme 1'existence, 1'exactitude et 1'évaluation.

Procédures analytiques substantives : procédures conçues pour valider les corrélations


prévisibles entre des données financières et non financières. Elles sont appliquées principalement
pour les grands volumes de transaction qui ont tendance à être prévisibles ;

Dans certaines situations, l'auditeur peut juger que la mise en oeuvre de procédures
analytiques de substance seules peut suffire à réduire le risque d'anomalies significatives à un niveau
faible acceptable. Dans d'autres situations, l'auditeur peut juger que seules des vérifications de
détail sont appropriées ou qu'une association de procédures analytiques de substance et de
vérifications de détail répond mieux à l'évaluation des risques.

126
Timing des tests de substance
ISA 330.56 : Lorsque des contrôles de substance sont réalisés à une date intermédiaire, l'auditeur
doit mettre en des contrôles de substance complémentaires, ou des contrôles de substance en
association avec des tests de procédures, pour couv rir r le restant de la période afin d'avoir une base
raisonnable permettant d'extrapoler que les conclusions de l'audit à la date intermédiaire sont toujours
valables à la fin de la période.

ISA 330.57 : Dans certaines circonstances, des contrôles de substance peuvent être réalisés à une date
intermédiaire. Cela augmente cependant, le risque que des anomalies existantes à la fin de la période
ne soient pas détectées par l'auditeur. Ce risque augmente si la durée restante jusqu'à la fin de la
période est plus longue. Lorsqu'il envisage la mise en de contrôles de substance à une date
intermédiaire, l'auditeur tient compte de facteurs tels que:
l'environnement de contrôle et les autres contrôles pertinents;
la disponibilité de l'information à une date ultérieure nécessaire pour mettre en les procédures
d'audit;
l'objectif des contrôles de substance;
l'évaluation du ri significatives;
la nature du flux d'opérations ou du solde de compte et les assertions sous-jacentes;
la possibilité pour l'auditeur de réaliser des contrôles de substance appropriés, ou des contrôles de
substance associés à des tests de procédures, afin de couvrir le restant de la période et de réduire
ainsi le risque que des anomalies qui existent en fin de période, ne soient pas détectées.

Consistance des procédures analytiques substantives


Les procédures analytiques substantives désignent l'analyse des données chiffrées faites à partir
d'un examen de cohérence de corrélations plausibles existant entre des données financières et non
financières.

Il existe un certain nombre de techniques qui peuvent être utilisées pour mettre en les
procédures analytiques.
Ces techniques incluent :
-une analyse des ratios
- une analyse des tendances
-une comparaison des données absolues
- une revue de vraisemblance
-une comparaison des données relatives
Chaque technique dispose de ses propres points forts et points faibles. Les procédures analytiques
consistent à :
- identifier les calculs et les comparaisons à effectuer : (comparaison des données dans l :
comparer le solde d compte avec un montant attendu ou prévisible; calculer les principaux ratios ;
comparer dans le temps des indicateurs, comme le chiffre d'affaires, le résultat etc.) ;
- développer les estimations prévisibles : (comparaison avec les données du secteur, relation avec
les éléments extracomptables; etc.) ;
- analyser les données et identifier les différences significatives : (comparer les chiffres présentés par
1'entreprise avec les esti mations prévisibles ; dégager les écarts ; calculer ces écarts en pourcentage; se
prononcer sur le caractère significatif de ces écarts) ; et
- Faire des investigations concernant les différences inattendues. Les estimations comptables:

L'ISA 540 énonce dans ses paragraphes 2, 8 et 10 que:


-L'auditeur doit recueillir des éléments probants suffisants et appropriés sur les estimations
comptables.
-L'auditeur doit définir et mettre en des procédures d complémentaires afin de recueillir des
éléments probants suffisants et appropriés sur le caractère raisonnable des estimations comptables
faites par l 'entité au regard des circonstances et, lorsque ceci est requis, sur la pertinence de l
'information fournie dans les états financiers.

Technique des sondages.


Le sondage est une technique essentielle dans le cadre de la mission d'audit du reviseur: Tenu d'une
obligation de moyens, et non de résultat, le reviseur n'a pas à vérifier toutes les opérations qui relèvent du
champ de ses missions, ni à rechercher systématiquement toutes les erreurs et irrégularités qu'elles
pourraient comporter.
objectif du reviseur : acquérir un degré raisonnable d'assurance quant à l'opinion qu'il est appelé à
formuler.
127
RISQUES LIES AUX SONDAGES
Risques en relation étroite avec le risque de non-détection lié à l'audit:
- incertitudes dues aux techniques de sondage
- incertitudes liées à d'autres facteurs.
Découlent de la possibilité que le reviseur parvienne, compte tenu de l'échantillon sélectionné, à des
conclusions différentes de celles qu'il aurait tirées s'il avait effectué le même contrôle sur la
population toute entière.
risque que l'échantillon ne soit pas représentatif de la population.
Sondages pour vérifier le fonctionnement des procédures
risque de surestimation ou de sous-estimation de la fiabilité d'un contrôle
Sondages pour contrôler les comptes
risque de rejet ou d'acceptation à tort d'une population comptable.

Risques de sous-estimation et de rejet incorrect affectent principalement l'efficience de l'audit.


Risques de surestimation et d'acceptation incorrecte conduisent à l'expression d'une opinion
erronée dangereux

DEMARCHE GENERALE DE MISE EN OEUVRE DES SONDAGES


1- Définition de l'objectif du sondage
2- Définition de la population et de l'individu
3- Nature des erreurs recherchées
4- Choix des modalités du contrôle
5- Sélection de l'échantillon
6- Etude de l'échantillon
7- Evaluation des résultats
8- Conclusion du sondage

METHODES DE SELECTION
Nombre important, toutefois 3 principales :
Méthode Aléatoire
tous les individus d'une population ont une chance égale d'être sélectionnés.
Méthode Systématique
intervalle constant entre deux sélections.
Méthode Empirique
variante de la méthode aléatoire basée sur le jugement personnel.

Le reviseur doit veiller à prélever un échantillon représentatif de la population.


LES SONDAGES DANS LA VERIFICATION DU FONCTIONNEMENTDES PROCEDURES
Objectif : obtenir une assurance raisonnable que les procédures de contrôle interne fonctionnent
correctement.
Principe : il s'agit de sondages sur les attributs (caractéristiques autres que monétaires).
L'absence de cette caractéristique relevée dans le cadre d'un sondage sur le fonctionnement des
procédures constitue une anomalie de fonctionnement.
Population : homogène et exhaustive.
Taille de l'échantillon : dépend de l'intention plus ou moins forte du reviseur de s'appuyer sur le contrôle
interne dont le fonctionnement est vérifié, ainsi que du degré de confiance recherché.

3.1. Aperçu général


Le sondage a une place primordiale dans les travaux de l'auditeur car celui-ci ne peut pas vérifier
l'exhaustivité des opérations. Le sondage lui permet d'obtenir une assurance raisonnable à défaut d'une
assurance absolue.
La sélection des éléments à analyser est fondée à la fois sur l'expérience de l'auditeur et la technique du
sondage retenue. Le sondage consiste à appliquer une procédure de contrôle à une partie limitée
(échantillon) d'un ensemble d'éléments (la population). En audit, la population peut correspondre à un
solde de compte ou toute autre catégorie d'objets.
Les sondages sont utilisés lors de l'évaluation du contrôle interne et lors du contrôle des comptes car
chacune de ces phases implique un chiffrage des constats relevés. La détermination d'échantillons
représentatifs, indispensables pour une extrapolation satisfaisante, constitue un point d'audit des plus
complexes. On peut distinguer deux types de sondage selon l'objectif à atteindre:
- le sondage d'estimation, permettant de mesurer selon une méthode statistique si les erreurs relevées à
relatives à des séries importantes de données font courir un risque significatif global;
- un sondage de détection, visant à vérifier si les anomalies apparentes sont réelles.

128
Les sondages sont utilisés dans le but de corroborer ou de mesurer, des risques décelés suite à une
analyse pertinente. Ils comportent nécessairement une marge d'erreur, car ils sont fondés sur
l'extrapolation ou l'estimation.

3.2. Les méthodes de sondages


3.2.1. La méthode de la moyenne
Cette méthode a pour objectif d'établir une estimation totale des valeurs réelles, par rapport à un total
comptables connu. La démarche consiste à:
- premièrement, estimer la moyenne des valeurs réelles; après vérification par sondage des éléments
d'une population donnée;
- deuxièmement, déduire le total des valeurs réelles en multipliant la moyenne, vérifiée sur l'échantillon, par
la taille de la population.
Pour atteindre une précision satisfaisante, cette méthode nécessite des échantillons très importants. Cette
méthode dans la pratique se limite à des populations stratifiées, c'est-à-dire pour des populations
composées de groupes homogènes.

Exemple
L'auditeur a décidé de vérifier par sondage la valeur d'un Cas Cas 2
stock représentant 5000 références en n'en contrôlant que 1
300 par sondage. Quelle conclusion doit-il tirer de ses
travaux sachant que: Description
A. Valeur réelle du stock 5.170.000 5.300.000
B. Seuil de confiance 95% 95%
C. Moyenne de l'échantillon 1025 1025
D. Seuil de précision corrigée 11.50 11.25
G. Valeur attendues du stock
Marge d'erreur: -5% 5.067.500 5.067.500
= 5000 x (1025 - 11.50) = 5000 x (1.025 - 11.50)
Marge d'erreur:+5% 5.182.500 5.182.500
= 5000 x (1.025 + 11.50) = 5000 x (1.025 + 11.50)

La valeur attendue du stock est comprise entre 5.067.500 et 5.182.500


Cas 1: La valeur réelle se situe dans l'intervalle attendue. L'évaluation des stocks fournie par la société est
donc satisfaisante
Cas 1: La valeur réelle se situe en dehors de l'intervalle attendue. L'évaluation des stocks fournie par la
société n'est donc pas satisfaisante. Un ajustement sera proposé si ce montant est jugé significatif eu
égard au seuil de signification. Si tel est le cas, l'auditeur proposera un ajustement qui visera à réduire le
stock affiche de 117.500 (5.300.000 -5.182.500).

3.2.2. La méthode des écarts


La qualité de la précision obtenue avec la méthode d'estimation de la moyenne est fortement conditionnée
par la dispersion (matérialisée par la valeur de l'écart type) du caractère observé. La méthode des écarts
vise à pallier à cet inconvénient. L'objectif de cette méthode est de se faire une opinion sur le total des
valeurs réelles à partir d'une moyenne des écarts par rapport au total des valeurs réelles pour un
échantillon donné.

Exemple
L'auditeur a décidé de vérifier par sondage la En Confirmations Écart
valeur d'un stock représentant 15 références comptabili
en n'en contrôlant que 4 par sondage té
(approximativement 30%). Quelle conclusion
doit-il tirer de ses travaux sachant que:
Description
A. Valeur réelle du stock 8.000.000 -
Solde client A 1.000.330 1.000.000 330
Solde client B 800.330 800.000 330
Solde client C 400.330 400.000 330
Solde Client D 200.330 200.000 330
Total Échantillon 2.400.990 2.400.000 1320
Moyenne des écarts - - 330
Extrapolation au reste de la population 4950 =330 x 15

129
Compte tenu des travaux effectués, le stock paraît surévalué de 4950. Un ajustement sera proposé si ce
montant est jugé significatif eu égard au seuil de signification.

3.2.3. La méthode du quotient


La méthode du quotient s'applique dans un contexte identique à celui de la méthode des écarts. Les
valeurs comptables de tous les éléments de la population à étudier doivent être connues. L'écart moyen
ente les valeurs comptables et les valeurs réelles de l'échantillon est remplacé par un coefficient moyen
obtenu de la façon suivante:
Coefficient moyen = valeurs réelles / valeurs comptables
Cette méthode, longue est fastidieuse s'applique peut en pratique.

3.2.4. La stratification
En découpant la population en groupes homogènes (stratification), il est possible d'améliorer sensiblement
la précision des méthodes évoquées précédemment. Les critères de stratification peuvent être
géographiques ou catégoriels. Le critère le plus souvent utilise étant celui de la valeur comptable. Dans ce
cas, le découpage se fait en fonction de strates de valeurs homogènes. La strate constituée des plus fortes
valeurs fait l'objet d'un examen exhaustif.

3.2.5. La méthode des unités monétaires


Les méthodes classiques trouvent leur limite lorsque le taux d'anomalies présentes dans la population est
faible. En effet, un échantillon ne révélant aucune anomalie conduirait à une précision parfaite. Pour
autant, le taux d'anomalies nul dans l'échantillon ne signifie pas un taux d'anomalie nul dans la population.
La méthode du sondage des unités monétaires sélectionne les éléments physiques en attribuant à chacun
une probabilité d'erreur proportionnelle à sa valeur. Les échantillons seront donc constitués en majorité
d'éléments de forte valeur.

3.3. L'interprétation des résultats


L'utilisation des résultats des sondages doit toujours être menée avec précaution en vérifiant que le mode
de sélection de l'échantillon est réellement aléatoire et que la population contrôlée est homogène. Par
ailleurs, il convient de s'assurer que l'extrapolation a été menée correctement en appliquant les formules
statistiques appropriées.
Ces vérifications effectuées, les résultats pourront mener l'auditeur soit à trouver le résultat du sondage
satisfaisant (admissible par rapport à un niveau de confiance suffisant), soit à le trouver non satisfaisant.
Dans ce deuxième cas, il devra soit augmenter la taille de l'échantillon, soit proposer un ajustement sur le
poste contrôlé si le montant de celui-ci est jugé significatif.

1- VERIFICATION DU FONCTIONNEMENT DES PROCEDURES


Les contrôles (ou points forts) à tester dans le fonctionnement des procédures sont ceux qui lui paraissent :
- Répondre aux objectifs de contrôles ;
- Utiles à sa mission.
Les contrôles fréquents comprennent :
-
-
-
- s et aux enregistrements.

Classification
tests analytiques
observation et interview
tests de transactions
tests de comptes

On distingue les techniques de vérification ci-après :


consiste à demander aux personnes chargées de faire les contrôles comment elles
procèdent ;
tion
-fort, grilles
de protection des zones de stockage, système de sé

130
du contrôle existe effectivement (Ex. : signature, cachet) ;
La répétition des contrôles consiste à refaire le travail de contrôle exécuté par le personnel de

Rédaction du programme
Le programme de travail est rédigé selon le modèle ci-après :

MODULE : PASSATION DES MARCHES Réf. Pap. tra Echantillon Fait


PUBLICS par
Liste des contrôles possibles
1- RECAPITULATION DES MARCHES
Préparer un tableau récapitulatif des marchés et avenants signés sur la période concernée. Pointer les

ceux résiliés ou suspendus pour faute, retard ou carence.

2- EXAMEN DES DAO


A partir des listes ci-dessus, obtenir les DAO relatifs à chacun des marchés et vérifier chronologiquement
la validité des pièces constitutives :

b) offres des candidats consultés


c) déclaration de renonciation aux pratiques de corruption formulaires A et B

e) avis de la Commission des Marchés Publics

g) notification / lettre de commande


h) cautionnement de soumission
3- VERIFICATION DES GARANTIES
-dessus, vérifier la validité et le mode de calcul :
a) du cautionnement de bonne exécution
b) de la retenue de garantie pour parfait achèvement des travaux
c) des assurances, garantie de qualité de 12 mois après réception provisoire

4-

- des PV de visites de chantier exploités


- les notifications des malfaçons aux entrepreneurs
-
- PV de réception provisoire / définitive

observer.

chantiers.

Réalisation des sondages

empiriques ou les méthodes statistiques. Il appartient, toutefois, à celui qui rédige le programme de fixer

Le choix de la technique de sondage dépend, essentiellement

documente ses travaux sur des feuilles de travail et il date, signe et référence le programme pour
justification du travail effectué pour faciliter la supervision.
Les conclusions détaillées sur les feuilles de travail sont synthétisées sur une feuille de travail (conclusions
des Tests).

131
Conclusions des sondages
tions suivantes :

a) Le sondage ne révèle aucune anomalie :

contrôle des comptes détaillé à partir des programmes standard.

b) Le sondage révèle des anomalies :


rôles inexistants ou inutiles pour sa mission.

de recommandations sur le contrôle interne. La structure de rédaction de chaque point est la suivante :
description de la faiblesse
référentiel qui justifie la faiblesse
cause de la faiblesse

recommandation
observation du client

Il est important que ces constatations soient :


- discutées avec les responsables de la société ;
- confirmées par écrit, dans un rapport sur le contrôle interne.

La qualité de cette démarche est très importante car il est souvent sujet à discussions.

2- CONTROLE DES COMPTES

fonder son opinion finale sur les comptes, la situation financière et le résultat

Programme de contrôle des comptes

des conclusions des tests sur les procédures. Des guides de contrôle des comptes standard sont adaptés

doit obtenir les éléments de preuve suffisants en qualité et en quantité pour formuler son opinion

la confirmation directe ;

les contrôles arithmétiques ;


les analyses, estimations, rapprochements et recoupements entre les informations obtenues et les
documents examinés ;

de coût et de temps.

ISA - Accomplissement d'autres procédures spécifiques


ISA 250: Prise en compte des textes législatifs et réglementaires dans l'audit des états
financiers
Lors de la conception et de la mise e des procédures d 'audit, ainsi que de l'évaluation et de la
communication de ses conclusions, l'auditeur doit avoir à l 'esprit que le non-respect par l'entité des
textes législatifs et réglementaires est susceptible de conduire à des anomalies significatives dans les
états financiers. Toutefois, on ne peut attendre d'un audit qu'il détecte tous les cas de non-respect
des textes législatifs et réglementaires. La détection d'un non- respect, quelle que soit son
incidence sur les états financiers, implique de s'interroger de la direction ou des
employés et sur les répercussions possibles sur d'autres aspects de l 'audit.

Le terme «non-respect» utilisé dans l'ISA 250 se rapporte à des omissions ou à des actes commis
par l'entité objet de l'audit, intentionnellement ou non, qui enfreignent les textes législatifs et
réglementaires en vigueur.

132
Lorsque l'auditeur· a connaissance d'informations relatives à une situation éventuelle de non- respect des
textes, il doit analyser la nature de l'acte et les circonstances dans lesquelles il s'est produit, et réunir
suffisamment d'autres informations pour évaluer l'impact potentiel sur les états financiers.

L'auditeur doit, dans les meilleurs délais, soit communiquer aux personnes constituant le
gouvernement entreprise les cas de non-respect des textes dont il a eu connaissance, soit recueillir
des éléments probants montrant qu'elles sont dûment informées sur ce point.

L'auditeur peut conclure à la nécessité de se retirer de sa mission si l'entité ne prend pas les mesures
qu'il juge nécessaires pour remédier à la situation, même lorsque cette dernière n'a pas de
conséquence significative sur les états financiers. Les facteurs que 1'auditeur considérera pour parvenir à
sa conclusion comprennent:
-l'implication de la direction de l'entité au plus haut niveau dans les faits relevés, susceptible de remettre
en cause la fiabilité de ses déclarations ; et
- les conséquences pour l'auditeur qui découlent de l'association de son nom avec l'entité. Avant de
prendre sa décision, il obtiendra généralement au préalable une consultation juridique.

ISA 402 : Facteurs à considérer pour l'audit d'entités faisant appel à des services de bureau
Une entreprise cliente peut faire appel à un service bureau, par exemple pour exécuter des opérations
et tenir la comptabilité y afférente ou enregistrer des opérations et traiter les données correspondantes
(exemple: un service bureau informatique). Si l'entité fait appel à un service bureau, certaines politiques
et procédures et certains documents gérés par ce dernier peuvent être pertinents pour 1'audit des états
financiers du client.

Si 'auditeur conclut que les prestations rendues par le service bureau sont importantes et
concernent J'audit, il doit acquérir une connaissance suffisante de l'entité et de son environnement, y
compris de son contrôle interne, pour identifier et évaluer le risque d'anomalies significatives et
concevoir des procédures d'audit complémentaires pour répondre au risque identifié.

ISA 510: Missions initiales : soldes d'ouvertures


Dans une mission d'audit initiale, l'auditeur doit recueillir des éléments probants suffisants et appropriés
pour vérifier:
(a) que les soldes d'ouverture ne contiennent pas d'anomalies ayant une incidence significative sur les
états financiers de la période en cours
(b) que les soldes de clôture de la période précédente ont été correctement repris dans la période
en cours ou, si nécessaire, ont été retraités ; et
(c) que des méthodes comptables appropriées ont été appliquées de manière permanente ou que les
changements de méthodes comptables ont été correctement enregistrés et présentés de manière
appropriée et qu'une information pertinente a été fournie dans les états financiers.

Autres I SA
Il est évident que 1'auditeur doit appliquer, quand cela est nécessaire, les procédures prévues par
ensemble des autres normes internationales d'audit. Certaines ne sont pas citées dans ce résumé
dont les ISA :
501 : Eléments probants : considération supplémentaires sur des aspects spécifiques
505 : Confirmations externes
545 : Audit des évaluations en juste valeur et des info1mations fournies les concernant
550 : Parties liées
560 : Evénements postérieurs à la date de clôture
570 : Continuité d'exploitation
600 : Utilisation des travaux d'un autre auditeur
610 : Prise en compte des travaux de l'audit interne
620 : Utilisation des travaux d'un expert

Etendue des tests


L'ISA 330.7 énonce que l 'auditeur doit définir et mettre en des procédures d'audit
complémentaires dont la nature, le calendrier et l 'étendue prennent en compte son évaluation du
risque d'anomalies significatives au niveau des assertions.

133
L'ISA 530 énonce:
§2. Lors de la définition des procédures d'audit, l 'auditeur doit identifier les méthodes
appropriées pour sélectionner des éléments à des tins de tests, pour recueillir des éléments
probants suffisants et appropriés pour répondre aux objectifs des procédures d'audit.
§31. Lors de la définition d'un échantillon, doit prendre en compte les objectifs des
procédures et les attributs de la population à partir de laquelle sera extrait
l'échantillon.
§40. En définissant la taille d'un échantillon, l'auditeur doit déterminer si le r isque
'échantillonnage est réduit à un niveau faible acceptable.
§44. L'auditeur doit mettre en des procédures appropriées à l'objectif
particulier du sondage sur chaque élément sélectionné.

Obtention probants suffisants


Des éléments probants suffisants peuvent être obtenus en :

Sélectionnant tous les éléments


Ceci est approprié quand :
la population examinée est constituée d'un petit nombre d'éléments ayant chacun une valeur
importante ;
il existe un risque significatif et il n'existe pas d'autres autres moyens permettant
d'obtenir des éléments probants suffisants;
il est possible de procéder à une vérification assistée par ordinateur pour des tests répétitifs de
calcul ou autres (CAATs : Computer assisted audit techniques)

Sélectionnant des éléments spécifiques


Cette approche est applicable pour :
certains éléments clés ayant des valeurs importantes ;
tous les éléments à partir d'un certain montant;
des éléments servant à obtenir des informations à propos de l'entité, de la nature des transactions
et du contrôle interne ;
des éléments pour tester l'activité de contrôle.

Sélectionnant un échantillon d'éléments représentatifs à partir d'une population


Ceci peut être réalisé en utilisant des méthodes statistiques ou non statistiques. La décision de choix
entre une ou l'autre des deux méthodes dépend des circonstances.

L'auditeur doit sélectionner les éléments pour Je sondage de manière à ce que toutes les unités
d'échantillonnage de la population aient une chance d'être sélectionnées.

L'échantillonnage statistique implique que les éléments du sondage soient sélectionnés de manière
aléatoire afin que chaque unité d'échantillonnage ait une chance connue d'être sélectionnée. Les
unités d'échantill01mage peuvent être des éléments matériels (par exemple des factures) ou des
éléments en valeur.

Pour l'échantillonnage non statistique, l'auditeur fait appel à son jugement professionnel pour
sélectionner les éléments du sondage. Dès lors qu'un sondage a pour but de tirer des conclusions sur
l'ensemble de la population, l'auditeur s'efforce de sélectionner tm échantillon représentatif en
choisissant des éléments présentant des caractéristiques typiques de la population, en écartant tout à
priori.

Les principales méthodes de sélection d'échantillons sont l'utilisation de tables de nombres aléatoires
ou de programmes informatiques, la sélection systématique et la sélection au hasard.

SECTION 5 : TRAVAUX DE FIN DE MISSION

recherche des événements postérieurs au bilan ;

signature du questionnaire de fin de mission ;


préparation de la note de synthèse de la mission ;

134
1- EVENEMENTS POSTERIEURS A LA CLOTURE

se produire qui ont une incidence significative sur la s


On distingue généralement :
- Les événements qui trouvent leur origine avant la date de clôture (par exemple : la faillite définitive

qui peuvent entraîner des ajustements.


- (par exemple, incendi

cidence de
ces événements analysés.

Norme comptable internationale IAS 10: Événements postérieurs à la date de clôture


Objectif

clôture ; et
états financiers et des
événements postérieurs à la date de clôture.
La Norme impose également à une entité de ne pas établir ses états financiers sur une base de continuité

2 La présente Norme doit être appliquée à la comptabilisation des événements postérieurs à la date
de clôture et aux informations à fournir y afférentes.

Définitions
3 Dans la présente Norme, les termes suivants ont la signification indiquée ci-après :
Les événements postérieurs à la date de clôture sont les événements, favorables et défavorables,

(a) ceux qui contribuent à confirmer des situations qui existaient à la date de clôture (événements
postérieurs à la date de clôture donnant lieu à des ajustements) ;

ÉVÉNEMENTS AYANT UN LIEN DIRECT ET PRÉPONDÉRANT AVEC UNE SITUATION EXISTANT À

Définition
Le Conseil national de la comptabilité donne une définition des événements qui ont un lien direct et
« qui
assif de

La norme IAS 10 donne la définition suivante des événements ayant un lien direct et prépondérant avec
« ceux qui contribuent à confirmer des situations qui
existaient à la fin de la période de reporting. »
Sont donc concernés tous les événements qui viennent confirmer une situation qui avait pris naissance
avant la date de clôture et qui fournissent ainsi des

Exemples

situation existant à la clôture, on peut citer :


Immobilisations incorporelles

envisagée car un concurrent a lancé, au cours du 1er trimestre N + 1, un produit similaire à un prix très
compétitif. Le prix pratiqué par le concurrent remet en cause les prévisions de rentabilité du produit

135
Immobilisations corporelles

avant la clôture, une moins-value significative.


Immobilisations financières
Un mois après la date de clôture, la filiale F1, en raison de pertes dues à des clients importants, dépose
son bilan.

as atteintes.
Stocks et en-cours
Un produit en stock est interdit à la vente suite à une décision des autorités compétentes intervenue au

Le prix de vente de stocks postérieurement à la clôture peut donner des indications sur leur valeur nette

Contrats à long terme

lisée sur ce contrat.


Clients

Un retour de marchandises livrées


Dettes

é des indemnités à
verser à un salarié licencié.
Une notification de redressement faisant suite à un contrôle fiscal portant sur des exercices antérieurs est

La détermination, après la date de clôture, du montant des paiements à effectuer au titre de

nnaître le
montant de la provision à constituer à la clôture.

les actifs ou les

(b) ceux qui indiquent des situations apparues postérieurement à la date de clôture (événements
postérieurs à la date de clôture ne donnant pas lieu à des ajustements).

ÉVÉNEMENTS SE RAPPOR

Définition
Le Plan comptable général ne donne pas de définition des événements se rapportant à des situations

« ceux qui indiquent des situations apparues


postérieurement à la période de reporting. »

importance particulière dans la mesure où ils peuvent avoir une incidence sur les décisions économiques
prises par les utilisateurs sur la base des comptes, ou peuvent modifier de façon significative le patrimoine
tivité future.
Exemples

modifications des montants enregistrés dans les comptes, mais susceptibles selon le référentiel comptable
applicable, en fonctio

(incendie, inondations, ...) ;


des sites de production intervenues après la date de clôture ;

iliale importante ;

136
IFRS 5 « Actifs non

restructuration importante ;
des transactions importantes postérieures à la date de clôture portant sur des actions ordinaires ou des
actions ordinaires potentielles (IAS 33 « Résultat par action » impose aux entités de décrire ces opérations,
sauf si elles p

ajustement selon IAS 33) ;


des modifications anormalement importantes du prix des actifs ou des taux de change postérieurement à
la date de clôture ;

ont un impact important sur les actifs et passifs

tantes ;

exigences réglementaires et des procédures suivies pour la préparation et la finalisation des états
financiers.

actionnaires après que les états financiers aient déjà été publiés.

leur approbation par les actionnaires.


Exemple

financiers sont mis à la disposition des actionnaires et des tiers le 1er avril 20X2.

communication au conseil de surveillance.


Exemple

res intérêts extérieurs. Le conseil de surveillance approuve


les états financiers le 26 mars 20X2. Les états financiers sont mis à la disposition des actionnaires et des
tats financiers le 15
La

communication au Conseil de surveillance).

financières choisies.

Comptabilisation et évaluation
Événements postérieurs à la date de clôture donnant lieu à des ajustements
8 Une entité doit ajuster les montants comptabilisés dans ses états financiers pour refléter des
événements postérieurs à la date de clôture donnant lieu à des ajustements.
9 Sont présentés ci-

aupa

137
cette action en justice selon IAS 37 Provisions, passifs éventuels et actifs éventuels ou comptabilise une

es qui doivent être traitées selon le paragraphe


16 de IAS 37.

re de cet actif doit être


ajusté. Par exemple :

et
(ii) la vente de stocks après la date de clôture peut donner des indications sur leur valeur nette de
réalisation à la date de clôture.

avant la date de clôture.


(d) la détermination, après la date de clôture, du montant des paiements à effectuer au titre de

Avantages du
personnel) ; et

ÉVÉNEMENTS POSTÉRIEURS DE CATÉGORIE 1


Les événements de la première catégori -à-dire ceux qui ont un lien direct et prépondérant

doivent être constatés dans les comptes en ajustant les montants comptabilisés dans les postes
qui sont affectés. Cet ajustement des montants comptabilisés pourra également donner lieu, en

aient à la clôture, mais

mesure où un événemen

façon inappropriée les


décisions économiques prises par les utilisateurs sur la base de ces comptes.

par la mise en liquidation judiciaire du client après la clôture dans la mesure où cet événement confirme
une situation de difficulté qui a entraîné la constitution

les comptes.

de catégorie 2.

un
dans les comptes. Le défaut de qualité du produit vendu constitue le lien direct et prépondérant avec une

une dépréciation du stock devrait également être envisagée.

situation nouvelle qui correspond à un événement postérieur de catégorie 2.

ns déterminantes dans

Celles-ci présentent, par leur nature, un caractère moins précis dans leur montant que la plupart des autres
uation avec une fiabilité
suffisante, et une provision pour risques est comptabilisée.
Dans le cas exceptionnel où aucune évaluation fiable ne peut être réalisée, une provision pour risques ne
peut pas être comptabilisée. Une information en annexe est alors fournie.
Signalons que la prise en compte des événements postérieurs à la clôture, pour les comptes établis en
-21 du code

138
de commerce, selon lequel : « Seuls

Les événements intervenus postérieurement à la clôture ne permettent pas de comptabiliser un produit en


contrepartie de

isseurs au cours de
l'exercice N 3 et lui réclame des dommages et intérêts au titre de plusieurs chefs de préjudice subis par
elle et dont elle rend le fournisseur responsable.
Un jugement en référé du Tribunal compétent intervenu en décembre N a accordé

Des négociations, en cours fin N entre les deux parties, ont fait l'objet d'une transaction en avril N + 1 fixant
un montant de préjudice à une so

e déterminer si

postérieurs à la clôture ne permettant que d'apporter des précisions sur l'évaluation de ce produit et non
sur son principe.
Or, avant le 31 décembre N, seul un jugement en référé est intervenu, accordant une somme
provisionnelle. Ce jugement n'est pas un jugement sur le fonds et, au 31 décembre N, toutes les voies de
recours n'ont pas été épuisées. Par conséquent, le produit n'est pas, à la date
certain dans son principe. Il le devient au terme de la transaction qui a lieu au cours de l'exercice suivant.
Ainsi, la totalité de l'indemnité transactionnelle perçue doit être comptabilisée en produits au titre de
l'exercice N + 1.

Événements postérieurs à la date de clôture ne donnant pas lieu à des ajustements


10 Une entité ne doit pas ajuster les montants comptabilisés dans ses états financiers pour refléter
des événements postérieurs à la date de clôture ne donnant pas lieu à des ajustements.

financiers. La baisse de l

ne doit pas ajuster les montants comptabilisés dans ses états financiers au titre des placements. De

ÉVÉNEMENTS POSTÉRIEURS DE CATÉGORIE 2


-à-

doivent pas donner lieu à un ajustement des montants comp


(16).
Dans les comptes annuels établis en application du Plan comptable général, cette information est
obligatoire uniquement :

son influence sur le patrimoine


(17)
Nonobstant la rédaction actuelle de cet article du Plan comptable général, qui ne fait
aucun lien direct prépondérant avec une situation existant à la

n direct et prépondérant avec

importance signi
-195 du code de commerce indique que
ce qui
devrait con

en direct et prépondérant

comptes annuels assurerait la cohérence des informations données dans les comptes consolidés et les
comptes annuels.

139
de bonne information des utilisateurs des compte
comptes consolidés, à mentionner en annexe de comptes annuels, les événements postérieurs à la clôture

importance significative.
Dans les comptes établis en application du référentiel IFRS, une information en annexe est requise, pour
les événements postérieurs à la clôture de catégorie 2 ne remettant pas en cause la continuité
oitation (18), dès lors que le fait de ne pas fournir cette information pourrait avoir une incidence sur
les décisions économiques prises par les utilisateurs sur la base de ces comptes (19).
mptes établis en application du référentiel
IFRS, pourrait avoir une incidence sur les décisions économiques prises par les utilisateurs sur la base de
ces comptes dans les situations suivantes :
é des comptes, un incendie a détruit une partie des

utilisateurs des comptes soient clairement avertis de cette situation.

La conversion des obligations entraîne une dilution du résultat par action. Cette information a une
incidence si
Une entité industrielle a fait apport de son activité et de ses actifs à une filiale après la clôture de
des titres.

état.

Dividendes

propres (tels que définis dans IAS 32 Instruments financiers :


Présentation que
passifs à la date de clôture.

les

IAS 1 Présentation des états financiers.

Con

Parmi les événements postérieurs de la première ou deuxième catégorie, certains peuvent avoir une
e incertitude sur la continuité

Constituent, par exemple, de tels événements :

-renouvellement de contrats ;
la dégradation du résultat opérationnel et de la situation financière ;

la suppression de concours financiers indispensables ;


les risques politiques, nationalisation ; ...

otamment).

comptes, et également,
la réalisation de ses travaux.

direction détermine, après la date de clô

140
15 Une dégradation du résultat opérationnel et de la situation financière après la date declôture peut

présente Norme impose une modification fondamentale de la convention

16 IAS 1 précise les informations à fournir si :

ou si
(b) la dir

tions peuvent se produire après la date de clôture.

Informations à fournir

ont le pouvoir de modifier les états

financiers, parce que les états financiers ne reflètent pas les événements postérieurs à cette date.

Mise à jour des informations à fournir sur des situations à la date de clôture
19 Si une entité reçoit, après la date de clôture, des informations sur des situations qui existaient à
la date de clôture, elle doit mettre à jour les informations fournies relatives à ces situations au vu
de ces nouvelles informations.
20 Dans certains cas, une entité doit mettre à jour les informations fournies dans ses états financiers pour
refléter des inf

mettre à jour les informations fournies est le cas où un élément probant devient disponible après la date de

si elle doit comptabiliser ou modifier une provision selon IAS 37


Provisions, passifs éventuels et actifs éventuels
passif éventuel au vu de cet élément probant.

Événements postérieurs à la date de clôture ne donnant pas lieu à des ajustements


21 Si des événements postérieurs à la date de clôture ne donnant pas lieu à des ajustements sont
significatifs, le fait de ne pas les indiquer pourrait avoir une incidence sur les décisions

les inform
de clôture ne donnant pas lieu à des ajustements :

peut être faite.


22 Sont par exemple des événements postérieurs à la date de clôture ne donnant pas lieu à un
ajustement, qui aboutiront généralement à une information à fournir :
(IFRS 3

filiale importante ;

ifs comme détenus en vue de la vente selon


IFRS 5 Actifs non courants détenus en vue de la vente et activités abandonnées

n importante par un incendie postérieurement à la date de clôture


;

(f) des transactions importantes postérieures à la date de clôture portant sur des actions ordinaires ou des
actions ordinaires potentielles (IAS 33 Résultat par action impose aux entités de décrire ces opérations,

ajustement selon IAS 33) ;


(g) des modifications anormalement importantes du prix des actifs ou des taux de change postérieurement
à la date de clôture ;

141
(h) des modifications
Impôts
sur le résultat) ;
(i) le fait de prendre des engagements impo

2-

soustraits au contrôle par la direction. C


communiqués sont exhaustifs, sincères et exacts.

La lettre d'affirmation est une lettre signée par les dirigeants de l'entreprise, qui s'engagent à avoir
communiqué aux auditeurs tous les éléments concernant les événements significatifs, ayant un impact sur
la situation financière de l'entreprise. Elle donne également l'occasion à l'auditeur d'obtenir un engagement
écrit de la part des dirigeants sur leurs intentions/décisions concernant la marche de l'entreprise qui
pourraient avoir un impact sur les l'évaluation de certains postes.
Il n'existe pas de modèle standard, mais les affirmations les plus courantes portent sur des éléments
significatifs tels que:
- les irrégularités ou malversations connues, commises au sein de la société;
- tout avertissement ou mise en demeure d'organismes officiels, concernant le non-respect ou le
manquement aux règles professionnelles de présentation des comptes;
- toute transaction connue s'étant traduite par des versements ou des recettes à caractère illicite;
- tout plan de restructuration ou de réorganisation en cours, ou prévu;
- toute affaire litigieuse ou contentieuse en cours.

L'obtention de la lettre d'affirmation ne dispense en aucune manière les auditeurs de mettre en oeuvre les
diligences habituelles. Elle constitue pour certaines opérations qui ne trouvent pas immédiatement leur
concrétisation dans les flux de l'entreprise le seul moyen de les détecter.

3- QUESTIONNAIRE DE FIN DE MISSION

aucun aspect important de la mission, c'est-à-

rapport. Il doit être signé et soumis au directeur de mission en même temps que la note de synthèse et les
projets de rapports.

4- NOTE DE SYNTHESE
La note de synthèse permet de récapituler les éléments significatifs de la mission et les options prises.
Cette note doit comprendre au minimum :
- la description des événements importants

documents sera suffisante ;


- la description des problèmes rencontrés et des solutions adoptées. Cette partie peut consister à une
photocopie des feuilles de synthèse de chaque section du dossier. Il est important que cette section soit
es prises de position

- la liste des points en suspens

- une conclusion générale.

ISA - REPORTING
Evaluation des éléments probants obtenus
L'évaluation des éléments probants obtenus sert à décider si : l'évaluation des risques d'anomalies
significatives au niveau des assertions, est adéquate, et des éléments suffisants ont été obtenus
pour réduire le risque d'anomalies significatives au niveau des états financiers à un faible niveau
acceptable

Un audit est un processus continu, cumulatif et itératif de collecte et d'évaluation d'éléments probants.

142
L'objectif du travail mené est d'obtenir des éléments probants suffisants et appropriés pour réduire le
risque d'anomalies significatives au niveau des états financiers à un niveau faible acceptable.
L'appréciation des caractères suffisants et appropriés des éléments probants, relève du jugement
professionnel.

Dans le cas où il n'est pas possible d'obtenir des éléments probants suffisants et appropriés,
'auditeur doit exprimer une opinion avec réserve ou un refus de certification.

En outre, l'ISA 520.13 énonce que l'auditeur doit mettre en des procédures
analytiques vers la fin ou à la fin de l'audit pour tirer une conclusion générale sur la cohérence
d'ensemble des états financiers s'appuyant sur sa connaissance de l'entité. Les conclusions tirées
du résultat de ces procédures d'audit visent à corroborer les conclusions auxquelles l'auditeur est
parvenu au cours de l'audit des états financiers de composants ou d'éléments des états financiers et
l'aident à tirer à une conclusion générale quant au caractère raisonnable des états financiers. Toutefois,
elles peuvent également identifier un risque d'anomalies significatives non précédemment identifié.
Dans ces circonstances, l'auditeur peut avoir à ré- évaluer les procédures d prévues sur les
assertions correspondantes, sur la base de la prise en considération des risques identifiés pour
tous, ou certains, des flux d'opérations, soldes de comptes ou informations fournies dans les états
financiers.

Evaluation des anomalies


Les anomalies identifiées lors des procédures d'audit doivent être discutées avec la direction de
l'entité, tout en invitant celle-ci, à procéder aux ajustements nécessaires. En cas de désaccord
avec la direction sur les ajustements proposés, l'auditeur en tirera ses conclusions au niveau de son
rapport.

On peut distinguer entre trois catégories d'anomalies: les anomalies factuelles, les anomalies de
jugement et les anomalies par extrapolation.

Les anomalies quantitatives identifiées, doivent être cumulées de manière à vérifier leur impact
global sur les états financiers.
L'appréciation de l'impact des anomalies significatives peut être faite à différents niveaux, dont on
peut citer :
l'impact sur des soldes pa1ticuliers ou des classes de transactions;
l'impact sur l'actif courant et le passif courant;
l'impact sur les actifs et les passifs;
l'impact sur les revenus et les charges;
1'impact sur le résultat.

Dans la formulation de sa conclusion quant au fait qu'une anomalie non corrigée, prise
individuellement ou cumulée avec d'autres anomalies, fait que les états financiers pris dans leur
globalité, soient considérés comme comportant des anomalies significatives, l 'auditeur doit
considérer les facteurs suivants :
La taille et la nature de l'anomalie, en relation avec:
les états financiers dans leur globalité ;
ce qui est considéré comme particulier parmi les classes de transactions, les soldes de
comptes et les informations divulguées ; et
les circonstances particulières de leur survenance.
Les limitations inhérentes à l'échantillonnage utilisé (raisonné ou statistique). Il est toujours
possible que certaines anomalies ne soient pas détectées.
Le niveau des anomalies significatives par rapport au seuil de signification
Les considérations quantitatives ou la possibilité de fraude là où les anomalies de montants
relativement faibles, pourraient avoir un effet significatif sur les états financiers.
L'effet des anomalies non corrigées et relatives à des périodes antérieures.

Communication avec le gouvernement d'entreprise


L'ISA 260 énonce que:
§2. L'auditeur doit communiquer aux personnes constituant le gouvernement d'entreprise les
questions soulevées à l'occasion de l'audit des états financiers et qui présentent un intérêt pour
ces personnes dans 1 'exercice de leurs fonctions.
§11a 'auditeur doit informer les personnes constituant le gouvernement d'entreprise de
l'ensemble des anomalies non corrigées qu'il a identifiées durant l'audit et que la direction a
143
considérées, prises individuellement et en cumulé, comme non significatives au regard des états
financiers pris dans leur ensemble.
§13. L'auditeur doit communiquer les questions soulevées à 1'occasion de 1'audit présentant un
intérêt pour les personnes constituant le gouvernement d'entreprise dans un délai approprié.

L 'ISA 320 prévoit dans son paragraphe 17 que, lorsque l 'auditeur a relevé une anomalie
significative résultant d'une erreur, il doit communiquer cette anomalie sans délai au niveau
hiérarchique approprié de la direction et s'interroger sur l'opportunité de la communiquer aux
personnes constituant le gouvernement d'entreprise.

Déclaration de la direction
L'ISA 580 énonce dans ses paragraphes 3, 4 et 5a que:
- L'auditeur doit recueillir des éléments probants montrant que la direction prend acte de sa
responsabilité dans 1'établissement et la présentation sincère des états financiers conformément
au référentiel comptable applicable et qu'elle a approuvé les états financiers ainsi établis.
L'auditeur peut recueillir les éléments probants de l'acceptation de cette responsabilité et de
l'approbation des états financiers en consultant les procès-verbaux des réunions des personnes
constituant le gouvernement d'entreprise ou en obtenant une déclaration écrite de la direction
ou un exemplaire signé des états financiers.
- Lorsqu'il ne peut raisonnablement s'attendre à l 'existence d'autres éléments probants
suffisants et appropriés, l'auditeur doit obtenir des déclarations écrites de la direction sur toutes
les questions significatives relatives aux états financiers.
- doit obtenir une déclaration écrite de la direction confirmant que cette dernière: (a) prend
acte de sa responsabilité dans la conception et la mise en oeuvre d'un contrôle interne propre à
prévenir et à détecter les erreurs ; et
(b) considère que l'effet des anomalies non corrigées contenues dans les états financiers et
relevées par l'auditeur au cours de l'audit, prises individuellement ou en cumulé, n'est pas
significatif au regard des états financiers pris dans leur ensemble. Un récapitulatif de ces
anomalies doit être inclus dans la lettre d'affirmation ou donné en annexe à celle-ci.

Au cours de l'audit, la direction est amenée à faire de nombreuses déclarations à l'auditeur, soit
de manière spontanée, soit en réponse à des demandes spécifiques. Lorsque ces
déclarations concernent des questions qui revêtent un caractère significatif au regard des états
financiers, 1'auditeur:

(a) cherchera à l'intérieur ou à l'extérieur de l'entité, des éléments probants qui corroborent les
déclarations de la direction;
(b) appréciera si les déclarations de la direction semblent plausibles et cohérentes avec les autres
éléments probants recueillis (y compris les autres déclarations) ; et
(c) déterminera si l'on peut s'attendre à ce que les personnes qui font ces déclarations connaissent
bien les questions sur lesquelles elles se prononcent.

Les déclarations de la direction ne peuvent se substituer à d'autres éléments probants auxquels l'auditeur
pourrait raisonnablement avoir accès. Par exemple, une déclaration de la direction sur Je coût d'un actif
ne remplace pas l'élément probant corroborant ce coût que l'auditeur est raisonnablement en mesure
d'obtenir. Si J'auditeur ne parvient pas à recueillir des éléments probants suffisants et appropriés sur
une question qui a, ou pourrait avoir, une incidence significative sur les états financiers, alors que
l'on peut normalement s'attendre à trouver ce type d'élément probant, ceci constitue une limitation de
l'étendue des travaux d'audit, même si l'auditeur a obtenu une déclaration écrite de la direction sur cette
question.

Lorsqu'une déclaration de la direction est contredite par d'autres éléments probants, l'auditeur doit en
étudier les raisons et, le cas échéant, réévaluer la fiabilité des autres déclarations faites par la direction.

5- RAPPORTS ET CONTROLE DE QUALITE


SE FORMER UNE OPINION
L'opinion exprimée dans le rapport doit être le juste reflet des conclusions de la mission telles que
reflétées par le dossier et la note de synthèse et être compréhensible par tout lecteur, même non
avisé.

Une opinion d'audit appropriée dépend :


de l'évaluation des résultats des travaux d'audit

144
de l'étendue de ces travaux
de la conformité aux principes comptables généralement admis
de l'information présentée
des autres informations financières communiquées avec les états financiers.

La prise en compte du caractère significatif est primordiale dans la formation de l'opinion.


Le caractère significatif doit être jugé aussi bien sur des critères quantitatifs que qualitatifs.

RAPPORT SUR LES COMPTES ANNUELS


Le reviseur, conformément à la loi, établit un rapport dans lequel il relate l'accomplissement de sa
mission.(art. 175 du Code de Commerce : les commissaires font un rapport à l'assemblée générale sur la
situation de la société, sur le bilan, sur les comptes présentés par les administrateurs et les propositions de
distribution de dividendes. L'absence de ce rapport entacherait de nullité la délibération de l'AG approuvant
les comptes.)

Conditions obligatoires :
- titre
- forme écrite du rapport
- date du rapport
- signature du rapport
- communication du rapport
- présentation du rapport à l'assemblée

·Le reviseur précise dans son rapport:


- que les comptes annuels sont arrêtés par l'organe compétent et qu'il lui appartient d'exprimer une
opinion sur ces comptes;
- la nature et les objectifs d'une mission d'audit;
- qu'il a effectué les diligences estimées nécessaires selon les normes de la profession et que celles-ci lui
apportent une base raisonnable à l'expression de son opinion.
L'expression de l'opinion peut être, selon le cas:
- la certification sans réserve
- la certification avec réserve(s) : désaccord ou limitation
- le refus de certifier : désaccord, limitation ou incertitude

Possibilité d'un paragraphe distinct d'observation(s) dont l'objectif est d'attirer l'attention du lecteur sur un
point concernant les comptes annuels et exposé de manière pertinente dans l'annexe (exemple:
changement de méthode).

Rem.: L'uniformisation de la forme et du contenu du rapport du reviseur est fortement souhaitable


dans la mesure où elle facilite la compréhension du lecteur afin qu'il identifie les circonstances
inhabituelles, le cas échéant.

- Les normes de rapport utilisées ;


- nthèse.

un autre associé.

pport de recommandations sur le contrôle interne. Il faut évoquer le rapport spécial sur les
conventions entre la société et ses dirigeants.

conclusion est que les états financiers donnent une image fidèle (ou présentent sincèrement) la situation
conformément à un référentiel comptable identifié.

le.

ISA - Rapport d'audit et Modifications au Rapport d'audit


Le rapport d'audit peut être un rapport pur et simple, ou un rapport modifié.

4.3.1. Le rapport pur et simple


L'ISA 700 énonce :
§ 4. Le rapport diteur doit clairement exprimer son opinion sur les états financiers.

145
§ 11. L'auditeur doit évaluer les conclusions tirées des éléments probants recueillis pour fonder
son opinion sur les états financiers.
§ 38. Le rapport de l'auditeur doit indiquer que l'auditeur considère que les éléments probants
recueillis durant l 'audit sont suffisants et appropriés pour fournir une base raisonnable à
l'opinion exprimée dans le rapport.
§ 39. Une opinion sans réserve doit être exprimée lorsque l 'auditeur conclut que les états
financiers donnent une image fidèle, ou présentent sincèrement, dans tous leurs aspects significatifs,
conformément au référentiel comptable applicable.
§ 40. Lorsqu'une opinion sans réserve est exprimée, le paragraphe d'opinion du rapport de
l'auditeur doit indiquer que les états financiers donnent une image fidèle, ou présentent sincèrement,
dans tous leurs aspects significatifs, conformément au référentiel comptable applicable (à moins
que la loi ou la réglementation exige de l'auditeur une autre formulation de son opinion, auquel cas
le libellé imposé doit être utilisé).
§ 41. Lorsque les Nonnes Internationales d'Information Financière ou les International Public
Sector Accounting Standards n'ont pas été retenues comme référentiel comptable, la référence au
référentiel comptable dans le paragraphe d'opinion doit identifier la juridiction ou le pays d'origine
du référentiel utilisé.
§ 48. Lorsque l'auditeur traite d'autres obligations dans le rapport d'audit sur les états
financiers, celles-ci doivent faire l'objet d'une partie distincte du rapport, après l'opinion
exprimée.
§ 50. Le rapport de l'auditeur doit être signé.
§ 52. L'auditeur doit dater son rapport sur les états financiers à une date qui n'est pas
antérieure à celle à laquelle il a recueilli des éléments probants suffisants et appropriés pour fonder
son opinion sur ceux-ci. Les éléments probants suffisants et appropriés doivent inclme le fait qu'un
jeu complet d'états financiers de l'entité a été arrêté et que les personnes chargées de
l'établissement des états financiers ont déclaré qu'elles en prenaient la responsabilité.
§ 62. Le rapport de l'auditeur ne peut se référer aux Nonnes Internationales d'Audit que s'il s'est
conformé intégralement à celles qui s'y appliquent.
§ 64. Lorsque le rapport de l'auditeur fait référence aux Normes Internationales d'Audit et aux
normes d 'audit d'une juridiction ou d'un pays particulier, le rapport doit identifier la juridiction ou le
pays d'origine de ces normes.

Examen des données comparatives


L'ISA 710.2 énonce que l'auditeur doit déterminer si les données comparatives sont
présentées, dans tous leurs aspects significatifs, conformément au référentiel comptable applicable aux
états financiers objets de l'audit.

Il existe deux principaux référentiels comptables concernant les données comparatives:


les chiffres correspondants et les états financiers comparatifs.

Selon le premier référentiel (chiffres correspondants), les chiffres correspondants pour la ou les périodes
précédentes font partie intégrante des états financiers de la période en cours et doivent être lus en
relation avec les montants et les autres informations données et relatifs à la période en cours. Le niveau
de détail présenté par les chiffres correspondants et les informations données est fonction de leur
pertinence pour la période en cours.
Selon le second référentiel (états financiers comparatifs), les états financiers comparatifs pour la ou les
périodes précédentes sont considérés comme des états financiers distincts. Par conséquent, le niveau
d'informations données dans ces états financiers comparatifs (comprenant 1'ensemble des documents
de synthèse chiffrés, les informations données dans ces états, les notes de bas de page et autres
états explicatifs dans la mesure où ils restent pertinents) est pratiquement identique à celui des états
financiers de la période en cours.

o Examen des chiffres correspondants :


L'ISA 710 énonce dans ses paragraphes 10, 12, 18 et 19, que
- Lorsque les données comparatives sont présentées en tant que chiffres correspondants, l'auditeur
doit émettre un rapport dans lequel les données comparatives ne sont pas spécifiquement visées, car
son opinion porte sur les états financiers de la période en cours dont les chiffres correspondants font
partie intégrante.
- Lorsque le rapport d'audit de la période précédente, tel qu'il a été émis, comportait une opinion
avec réserve, une impossibilité d'exprimer une opinion ou une opinion défavorable et que la question
motivant la modification du contenu du rapport est:

146
(a) non résolue et entraîne une modification du contenu du rapport d'audit portant sur les chiffres de
la période en cours, le contenu de ce rapport doit également être modifié concernant les chiffres
correspondants ; ou
(b) non résolue mais n'entraîne pas de modification du contenu du rapport d 'audit portant les chiffres de
la période en cours, le contenu de ce rapport doit être modifié concernant les chiffres
correspondants.
- Si les états financiers de la période précédente n'ont pas été audités, le nouvel auditeur doit indiquer
dans son rapport que les chiffres correspondants sont non audités. - Dans les situations où le nouvel
auditeur relève que les chiffres correspondants comportent une anomalie significative, il doit
demander à la direction de corriger ces chiffres ou, si la direction s'y refuse, apporter une
modification au contenu de son rapport en conséquence.

o Examen des états financiers comparatifs :


L'ISA 710 énonce dans ses paragraphes 20,25 et 26, que
- L'auditeur doit recueillir des éléments probants suffisants et appropriés lui permettant de
conclure que les états financiers comparatifs satisfont aux exigences du référentiel comptable
app1icable.
- Lorsque l'auditeur émet son rapport sur les états financiers de la période précédente de façon
concomitante avec celui relatif à l'audit de l'exercice en cours et si son opinion sur les états
financiers de la période précédente est différente de celle exprimée précédemment, il doit en
indiquer les principales raisons en motivant cette divergence d'opinion exprimée dans un paragraphe
d'observation.
-Lorsque les états financiers de la période précédente ont été audités par un autre auditeur:
(a) l'auditeur précédent pourrait re-émettre son rapport d'audit portant sur la période
précédente, avec celui du nouvel auditeur, étant précisé que ce dernier se limite à émettre un
rapport sur la période en cours ; ou
(b) le nouvel auditeur doit indiquer dans son rapp01t que la période précédente a été auditée
par un autre auditeur et son rappo1t doit préciser:
(i) que les états financiers de la période précédente ont été audités par un autre auditeur; (ii) le type
de rapport émis par l'auditeur précédent et, si le contenu du rapport a été modifié, les raisons
de ces modifications ; et (iii) la date de ce rapport.

4.3.2. Le rapport modifié


Le rapport d'audit doit être modifié dans les quatre situations suivantes : La nécessité d'ajouter un
paragraphe d'observation;
L'opinion comporte des réserves ; L'opinion est défavorable;
L'auditeur est dans l'impossibilité d'exprimer une opinion.

Ajout d'un paragraphe d'observation:


Deux situations sont envisagées pour l'ajout d'un paragraphe d'observation :
-situation liée à la continuité d'exploitation :
ISA 701.6. L'auditeur doit modifier son rapport d'audit en ajoutant un paragraphe
d'observation pour souligner un problème important relatif à la continuité d'exploitation.
- situation d'incertitude
ISA 701.7. L'auditeur doit envisager de modifier le contenu de son rapport d'audit en ajoutant un
paragraphe d'observation dans les cas où il existe une incertitude significative (autre qu'un problème
relatif à la continuité d'exploitation) dont l'issue dépend d'événements futurs et qui est susceptible
d'avoir une incidence sur les états financiers. Une incertitude est une question dont l'issue dépend
d'actions futures ou d'événements qui échappent au contrôle direct de l'entité mais qui peuvent
avoir une incidence sur les états financiers.
Opinion avec réserve
ISA 701.12. Une opinion avec réserve doit être exprimée lorsque l'auditeur estime qu'une opinion
sans réserve ne peut pas être donnée et que l'incidence des désaccords avec la direction, ou
la limitation de l'étendue de ses travaux, n'est pas d'une importance telle et ne concerne pas un
nombre important d'éléments contenus dans les états financiers, qu'elle conduirait à une opinion
défavorable ou à une impossibilité d'exprimer une opinion.
Une opinion avec réserve est traduite par le terme« sous réserve» de l'incidence des questions sur
lesquelles porte la réserve.

147
Opinion défavorable
ISA 701.14. Une opinion défavorable doit être exprimée lorsque l'incidence du désaccord sur
les états financiers est si importante et concerne un nombre important d'éléments contenus dans
les états financiers que l'auditeur estime qu'une réserve dans son rapport ne suffirait pas à informer
sur la nature incomplète ou trompeuse des états financiers.

Impossibilité d'exprimer une opinion


ISA 701.13. Une impossibilité d'exprimer une opinion doit être formulée lorsque l'incidence d'une
limitation de l'étendue des travaux est si importante et concerne un nombre important d'éléments
contenus dans les états financiers que l 'auditeur n'a pas été en mesure de recueillir des éléments
probants suffisants et, par conséquent, n'est pas en mesure d'exprimer une opinion sur les états
financiers.

Par ailleurs, 1'ISA 701.15, précise que chaque fois que 1'auditeur exprime une opinion autre qu'une
opinion sans réserve, il doit décrire clairement dans son rapport toutes les raisons essentielles qui
la motivent et, à moins que cela soit impossible, en quantifier 1' (les) incidence(s) éventuelle(s)
sur les états financiers. Généralement, cette information figurera dans un paragraphe distinct
précédant le paragraphe d'opinion ou celui formulant l'impossibilité d'exprimer une opinion sur les
états financiers et pourra inclure un renvoi à la note aux états financiers, si elle existe, décrivant le
problème plus en détail
De même, l'ISA 701.18, ajoute que lorsque la limitation de l 'étendue des travaux d'audit conduit
à l'expression d'une opinion avec réserve, ou à une impossibilité d'exprimer une opinion, le
rapport de l'auditeur doit décrire la limitation et indiquer que des ajustements éventuels des états
financiers auraient pu se révéler nécessaires si la limitation n'avait pas existé.

Il est en outre à retenir, l'énonciation de l'ISA 701.20, selon laquelle, l'auditeur peut se trouver
en désaccord avec la direction sur des questions telles que le caractère acceptable des méthodes
comptables retenues, le mode d'application ou la pertinence de 1' information fournie dans les
états financiers. Lorsque ces désaccords revêtent une importance significative au regard des états
financiers, l'auditeur doit exprimer une opinion avec réserve ou une opinion défavorable.

Techniques Circularisation Reconciliation Inventaire - Cut-off - Analyse Interviews Budget Echantillon, Cycles
d'audit - Confirmation Obervation césure (ratio, Sondage
de solde physique d'exercice variation)

Immobilisés
Inventaire -
Stocks
Clients
Fournisseurs
Comptes Interco
Comptes de
régul.
Caisse et
banque
Assurances
Avocats
Paie - Payroll -
RH
Droits et
engagements
hors bilan
Bilan
(Provisions)
Charges / Achats
Produits / Ventes
Production

1.
Les différentes définitions institutionnelles données au contrôle interne peuvent être résumées par les
caractéristiques suivantes :
- ensemble de méthodes et procédures
- visant à organiser les activités des entreprises,
148
- visant à sauvegarder le patrimo
- prévenir et détecter les irrégularités et inexactitudes,
-
- dans le respect des instructions de direction et la recherche de

écritures à

r intègre le contrôle interne dans sa mission de la façon suivante :


-
Entretiens, examen des manuels de procédures et des documents associés aux procédures,
schématisation du système (narration et / ou diagramme) et tests de procédures visant à apprécier la mise

nce

- Analyse des forces et des faiblesses du système :


r

maintenu), détection des possibilités de fraudes et erreurs,


- Test des points Forts :
Les forces qui pourraient être mises en évidence à partir des manuels de procédures et des entretiens, les
contrôles décrits comme existants, peuvent ne pas se trouver confortés par la réalité.
-
ne et le programme de contrôle des
comptes qui vient compléter la mesure du risque.

2-
définition

ont une existence physique réelle.

Démarche d'inspection et d'observation physique pour les stocks


Les normes ont retenu diverses situation
particulier la présence à l'inventaire physique ; la démarche se caractérise par les phases suivantes
examen des procédures :
de prise d'inventaire (pour mémoire, au moins une fois par an),
de détermination de l'avancement des travaux en cours,
de traitement des mouvements au cours de la période d'inventaire,
de traitement des données relevées (en quantité, qualité et valeur) ;
identification :
des lieux de stockage,
du calendrier d'inventaire,
des modes de comptage (il peut être utile dans certains cas de recourir aux services d'un expert),
de l'existence de stocks en dépôt chez des tiers ;
Intervention de l'auditeur :
Soit lors de l'inventaire physique,
Soit par relevés à d'autres dates,
Soit par vérification de mouvements intercalaires,
Soit par analyse (et rapprochement avec les états d'inventaire) des documents d'achats et ventes en
date proche de l'inventaire.

L'inspection ou l'observation physique ne sont pas nécessairement suffisantes à elles seules.


Il peut s'avérer utile de confronter ou de rapprocher ces techniques d'autres sources d'information (en
particulier le rapprochement avec les documents justificatifs de la propriété d'un bien par exemple).

2. L'observation physique - Inventaire


Ce type de contrôle s'applique principalement aux stocks, aux immobilisations et à la fraction du disponible
détenue dans l'entreprise.

149
L'inventaire se fait périodiquement, avec une fréquence d'autant plus rapprochée que le risque est grand.
Dans une banque, par exemple, le stock est le disponible et celui-ci fera l'objet d'une vérification
journalière.
Concernant la majorité des stocks, l'inventaire est généralement réalisé en fin d'exercice: on opère alors un
rapprochement entre les écritures comptables et les réalités ou existences. La réconciliation n'est alors rien
d'autre que la mise en concordance des comptes avec les données des inventaires.
Le contrôle de la présence physique des stocks est d'une importance capitale pour l'entreprise non
seulement pour obtenir des comptes corrects mais aussi pour assurer une gestion appropriée des stocks; il
ne faut jamais perdre de vue que même un système d'inventaire permanent bien étudié ne donne que la
valeur théorique des différents stocks, seul l'inventaire physique permet de saisir la réalité des entrepôts.
Ces inventaires peuvent s'organiser et s'exécuter selon des modalités différentes en fonction des
circonstances propres à chaque entreprise.
Dans la plupart des cas, une délimitation stricte de la période d'inventaire est prévue, ce qui implique
souvent le recours à la collaboration de différents préposés qui travailleront en compagnie et sous la
supervision des responsables des stocks.
En cette matière comme en beaucoup d'autres, tout sera question d'organisation. Pour éviter tout
malentendu, il convient de prévoir à l'attention des préposés des instructions claires exposant l'ensemble
des procédures d'inventaire tout en mettant à leur disposition des relevés d'inventaire pré-imprimés et bien
adaptés.
Dans la plupart des cas, le risque d'erreur ou de malentendu se trouvera d'emblée fortement réduit si les
stocks et/ou magasins se trouvent isolés lors de la prise d'inventaire.

a) Nécessité

- Stocks
- Immobilisations
- Titres
- Effets en portefeuille
- Espèces en caisse

c) Jugement sur la qualité des actifs


- Investissements et leur âge
-
- Identification.

DEFINITION DES STOCKS:


Ensemble des biens ou des services qui interviennent dans le cycle d'exploitation de l'entreprise pour être
:- soit vendus en l'état (marchandises)
- soit vendus au terme d'un processus de production (produits)
- soit consommés au premier usage (approvisionnements)
Stocks Productions en cours

ELEMENTS CONSTITUTIFS DES STOCKS:


Biens dont l'entreprise est propriétaire.
Être vigilant sur décalage possible entre le transfert de propriété et la livraison ou le paiement du prix.
CLASSEMENT COMPTABLE DES STOCKS:
La classe 3 du PCMN est utilisée pour l'enregistrement des stocks et en-cours:

31 Approvisionnements 35 Produits
31Matières premières 351 Produits intermédiaires
315 Autres approvisionnements 355 Produits finis
33 En-cours de production 358 Produits résiduels
331 Produits en cours 37 Marchandises
332 Travaux en cours 39 Provisions pour dépréciation
335 Etudes en cours 391 Approvisionnements
336 Prestations de services en cours 393 En-cours de production
395 Produits
397 Marchandises

150
TYPES D'INVENTAIRE:
- permanent
- intermittent
- tournant

REGLES D'EVALUATION DES STOCKS


ENTREE DANS LE PATRIMOINE : COUT D'ACQUISITION OU DE PRODUCTION
- éléments identifiables : coût réel d'entrée
- éléments interchangeables (ou fongibles) : coût estimé d'entrée selon une des 2 méthodes suivantes
:
* coût moyen pondéré (CMP)
* FIFO

- Coût d'acquisition = prix d'achat


- RRR obtenus
{+ commissions sur achats
frais accessoires {+ frais de transport
d'achat {+ droits de douane à l'importation
{+ frais de déchargement
{ etc.
- Coût de production = coût d'acquisition des matières
consommées
+ charges directes de production
+ charges indirectes de production
raisonnablement rattachables à la
production du bien.

VALEUR D'INVENTAIRE : VALEUR VENALE, considération faite des perspectives de vente.


- Produits finis et marchandises : valeur de réalisation nette = prix du marché à la vente - frais restant à
supporter jusqu'à la vente.
- Approvisionnements : coût de remplacement

VALEUR AU BILAN : LE PLUS FAIBLE DE COUT D'ENTRÉE OU VALEUR D'INVENTAIRE

Si valeur vénale < coût d'entrée provision pour dépréciation.

ASPECTS ESSENTIELS DU CONTROLE INTERNE


1- Les quantités sorties de stocks ou vendues font l'objet d'autorisations appropriées.
2- Les quantités en stock sont protégées contre les pertes (vols, gaspillages, prélèvements non autorisés,
incendie, etc.)
3- Des mesures préalables doivent être prises pour assurer une prise d'inventaire physique correcte
(instructions d'inventaire).
4- Les transactions effectuées doivent être rattachées aux exercices concernés.
5- Séparation des fonctions : achats, réception, magasinage, paiement, fabrication, expédition,
comptabilisation, saisie de l'inventaire.

OBSERVATION PHYSIQUE
Technique privilégiée pour ce qui concerne le contrôle de l'existence des actifs le REVISEUR doit
expliciter les raisons de sa non-application dans ses dossiers de travail.
· Un des moyens les plus effireviseures pour s'assurer de l'existence d'un actif.
Obligation Légale (art. 10 du PCG): toute entreprise fait au moins une fois par an un inventaire de ses

Contrôles de substitution : - bouclages


- contrôle physique à une autre date
- contrôle d'éléments dont l'identification est possible et certaine.

GRANDES LIGNES DE LA PROCEDURE D'INVENTAIRE


Choix d'une date
Préparation des lieux de stockage
- délimitation des aires de stockage
- rangement préalable des articles
Identification et information du personnel chargé de l'inventaire

151
Arrêt des mouvements pendant l'inventaire
Dénombrement et saisie de l'inventaire
Centralisation et suivi des quantités
Procédures de séparation des exercices

Rem. : Pour les stocks appartenant à l'entreprise et en dépôt chez des tiers, il est nécessaire de demander
aux tiers de confirmer l'existence et l'état de ces stocks à la date d'inventaire.
RESPONSABILITE DES PRISES D'INVENTAIRE
La responsabilité des prises d'inventaire est du ressort de la direction de l'entreprise.

Le REVISEUR doit s'assurer que les dirigeants assument cette responsabilité et ont mis en place des
procédures de contrôle physique satisfaisantes.

Une façon efficace de s'en assurer est d'assister aux contrôles effectués par l'entreprise.

Le REVISEUR se limite à constater que les procédures :


- existent
- sont satisfaisantes
- sont correctement appliquées.

Il complète cette observation par des comptages dont le nombre dépend de la qualité des procédures
d'inventaire en place et de la fiabilité du système de contrôle interne.
Il appartient au REVISEUR de s'assurer que l'inventaire est pris correctement par l'entreprise et non
d'effectuer lui-même l'inventaire.

DOCUMENTATION DE L'OBSERVATION PHYSIQUE DANS LES DOSSIERS DU REVISEUR


Rappel de la norme de travail relative à la documentation des travaux:
Des dossiers de travail sont tenus afin de documenter les contrôles effectués et d'étayer les conclusions
du REVISEUR. Ces dossiers permettent par ailleurs de mieux organiser et maîtriser la mission et
d'apporter les preuves des diligences accomplies.

Les dossiers de travail doivent comporter les feuilles de travail établies par le REVISEUR et ses
collaborateurs, ainsi que les documents ou copies des documents recueillis.
Les dossiers du REVISEUR relatifs à l'observation physique
comprendront notamment les éléments suivants:
- diligences avant la prise d'inventaire physique
- contrôles et observations au cours de la prise d'inventaire
- travaux effectués après l'inventaire sur la centralisation des comptages et lien avec les comptes
annuels.

QUALITES REQUISES POUR CHAQUE FEUILLE DE TRAVAIL


Rem. Une feuille de travail est :soit une copie de documents de l'entreprise, soit une analyse de
l'auditeur.

Identification :- nom du client


- date de clôture de l'exercice sous contrôle
- initiales du collaborateur ayant rédigé la feuille
- paraphe du (des) superviseur (s)
- date d'établissement de la feuille
- titre du document
- etc.

Clarté :
- définition précise de l'objectif du contrôle
- identification des documents utilisés
- description des travaux effectués
- rédaction précise des conclusions tirées du
travail effectué

Indexation : les feuilles de travail doivent pouvoir être consultées de façon aisée
- classement logique et rigoureux
- cross-référencement

152
- codification
Codes de pointage (ou "tickmarks"):
utilisés pour identifier la nature des travaux effectués, chaque symbole devant être clairement expliqué
quant à sa signification sur chaque feuille de travail

2.1. Objectifs et déroulement de l'observation physique


2.1.1. Objectifs
L'observation physique vise à vérifier directement que les éléments portés à l'actif du bilan de l'entreprise
ont une existence physique réelle. Il s'agit d'une technique à laquelle est attachée une force probante
importante. Elle s'applique le plus souvent à des biens matériels (stocks ou immobilisations corporelles),
mais peut également trouver son application dans le contrôle d'autres éléments d'actif tel que les espèces
en caisse ou les effets de commerce.
L'observation physique obligatoire pour le commissaire aux comptes est le contrôle de l'inventaire physique
des stocks en fin d'exercice. En effets, les mouvements des quantités en stocks ne font pas toujours l'objet
d'un suivi comptable au jour le jour contrairement aux immobilisations corporelles ou à d'autres actifs. De
même, la valorisation des stocks et la comptabilisation de leur variation d'un exercice à l'autre ne sont
généralement réalisées qu'à la clôture (inventaire intermittent). Même pour les entreprises qui disposent
d'un inventaire permanent des stocks, il est nécessaire compte tenu de la fréquence élevée des
mouvements à enregistrer entraînant des erreurs éventuelles et des risques de vols, de valider les
données issues de l'inventaire permanent par un contrôle physique.
Le travail de l'auditeur consiste non pas à la vérification exhaustive des quantités en stock, mais en un
contrôle lui permettant de s'assurer de la fiabilité de l'inventaire physique, réalisé par les personnes de
l'entreprise. Ils travaillent avant l'inventaire pour valider la procédure d'organisation et en fin d'inventaire
pour veiller à la correcte centralisation des comptages.
L'assistance à l'inventaire physique en plus d'obtenir une connaissance de l'entreprise permet d'identifier
divers problèmes techniques propres à l'entreprise telles que: la protection physique insuffisante des

2.1.1. Contrôle de l'organisation générale de l'inventaire


L'auditeur doit vérifier que certains points de procédures sont correctement appréhendés et appliqués, afin
d'assurer le bon déroulement de l'inventaire physique.
Il s'agit notamment de vérifier l'indépendances des équipes de comptage par rapport aux responsables des
stocks, l'existence d'une procédure de double comptage en aveugle, un rangement et étiquetage clairs des
marchandises, l'arrêt de tous les mouvements des marchandises pendant l'inventaire, le recensement de
tous les sites de stockage - y compris les stocks en dépôt ou en consignation chez des tiers-, la bonne
identification des marchandises en dépôt ou en consignation appartenant à des tiers, la centralisation
correcte des fiches d'inventaire et un comptage en phase avec les consignes données en matière de
séparation des exercices. Il est impératif de garder en mémoire que l'objectif à atteindre est de déterminer
si l'inventaire physique est fiable et, donc si les quantités et la qualité des produits sont correctement
appréhendées par rapport à la date de clôture de l'exercice.

2.1.2. Contrôle des biens stockés


L'auditeur vérifie en outre les stocks (quantité et qualité) en s'assurant que:
- les comptages sont correctement réalisés. A cette fin, il effectue lui-même des comptages par sondages
(aléatoires, valeurs les plus importantes) en partant du fichier informatique permanent ou des
marchandises physiquement présentes, et en confrontant à chaque fois les résultats aux comptages
effectués par le personnel de la société;
Le comptage physique n'est pas toujours évident à réaliser compte tenu de la diversité des produits à
inventorier. Dans certains cas, l'auditeur devra faire appel à un expert afin de l'assister dans ses travaux.
Cela sera notamment le cas lorsqu'il s'agit d'inventorier des matières faisant l'objet de mode ou stockage
particuliers: cuve à jauger, tas à cuber, denrées ou autres matières nécessitant des connaissances
spécialisées (par exemple stock de diamantaires) ;
- les marchandises sont dans un état correct, afin de déterminer une éventuelle dépréciation, dans le cas
contraire.

A la suite de l'inventaire, l'auditeur rédige une note sur la fiabilité de l'inventaire. Il n'est pas exclu qu'un
inventaire physique, jugé insuffisamment fiable, doive être renouvelé pour que l'auditeur accepte de
certifier les quantités en stock.
Les travaux portant sur la validation de la valorisation des stocks en fin d'exercice se subdivisent en quatre
parties: contrôle des quantités (au cours l'inventaire physique), valorisation des quantités, calcul de la
provision pour dépréciation et contrôle du respect de séparation des exercices. Ces trois dernières parties
sont détaillées dans la section suivante.

153
2.2. L'exploitation de l'inventaire physique
2.2.1. Contrôle des quantités prises en compte
Il s'agit de vérifier que les quantités prises en compte en définitive, pour la valorisation du stock en fin
d'année, sont bien les mêmes que celles ayant été inventoriées, et que les erreurs relevées ont bien été
corrigées.
Dans le cas ou l'inventaire physique est réalisé à une date différente de celle de la date de clôture des
comptes, il est impératif de pouvoir retracer tous les mouvements survenus entre la date d'inventaire et
celle de clôture des comptes.

2.2.2. Contrôle du respect de séparation des exercices


Lorsque l'inventaire physique a lieu à la date de clôture, l'intervention de l'auditeur se termine par la
collecte des derniers et premiers bons de réception et d'expédition, permettant ultérieurement de vérifier la
cohérence entre les ventes, les achats et les quantités maintenues en stocks.

2.2.3. Contrôle de la dépréciation


L'assistance à l'inventaire physique doit permettre à l'auditeur de se forger une opinion quant à la qualité
des produits. Ainsi, lorsque l'inventaire physique permet de noter que certaines marchandise ont une durée
de stockage importante ou ne sont plus aptes à la vente, il conviendra d'examiner la méthode de
dépréciation appliquée, afin de déterminer si les produits identifiés sont convenablement dépréciés.

3. Les sondages :

son travail.
Cette technique sera utilisée autant dans :

la révision des comptes : notamment pour la sélection des tiers à circulariser ou pour la sélection de
valeurs à vérifier.
On peu
-
relatives à des séries importantes de données font courir un risque significatif global ;
- le sondage de détection : visant à vérifier si les anomalies apparentes sont réelles.
Interprétation des résultats

ensuite les observations relevées, en particulier :


-
-
ur vérifier le résultat obtenu.
Dans tous les cas, les anomalies détectées (et confirmées) doivent être examinées avec la direction en
vue d'apprécier leur incidence sur les comptes et de prendre des mesures correctrices.

4. Calculs et analyses
Les calculs visent à contrôler l'exactitude arithmétique des documents collectés ou à en réaliser d'autres
visant à confronter les valeurs établies par l'entreprise.
Les analyses consistent à examiner les éléments justificatifs de certains postes et leur cohérence par
rapport à l'information de base ; elles procèdent par comparaison, par examen des variations ou des
mouvements.

Ces techniques requièrent de :


- définir les objectifs ainsi recherchés et apprécier si les techniques sont bien adaptées pour les
conclusions recherchées,
- apprécier la pertinence des données ainsi traitées,
-
globale,
- neutraliser les éventuelles opérations parasites ou exceptionnelles qui doivent faire l'objet d'un traitement
distinct.
Avantages des calculs et analyses

Limites des calculs et analyses


Ces techniques ne sont pas en soi suffisantes.
Dans le cas particulier des calculs, les volumes ou la complexité des données ne permettent pas toujours
d'engager ce type de démarche ; les outils actuels d'extraction de fichiers et d'audit assisté (logiciels

154
spécifiques, voire tout simplement un tableur) permettent cependant d'envisager des contrôles de cette
nature en toute fiabilité ; le travail sera alors toujours conduit à partir de copie
des fichiers de l'entreprise et jamais en réel sur le système.

file:///U:/Documentation/EPFC/TA.pdf

5 Le cut-off en comptabilité
Le cut-off (littéralement « coupure ») est un terme anglais qui englobe, en comptabilité, toutes les
travaux .

-ce que le cut off en comptabilité ?


Le terme « cut-off » arrêté des comptes. Par définition et par extension, la notion de cut-
off correspond aux procédures utilisées par les entreprises lors de la clôture des comptes et qui
n est
proche de la date de clôture (on devrait normalement parler de « cut off procedures »).
Le cut off principes comptables que constitue le principe
indépendance des exercices : les produits ainsi que les charges rencontrés par une entreprise doivent
respecter fidèle des comptes,
obligation prescrite par le PCG.

Quelles sont les conséquences du cut off en comptabilité ?


Le cut-off occasionne de très nombreux retraitements en comptabilité et essentiellement
des ajustements de certains postes du bilan et du compte de résultat. A cette occasion, des écritures

Voici les ajustements plus rencontrés en pratique :


Régularisations de biens déjà livrés ou de prestatio
factures à établir) ou de la part des fournisseurs (factures non parvenues) ;
-
comptable (charges constatées ) ou de produits (produits constatés );

comporte une légère incertitude (charges à payer) ou de produits acquis dont le montant est légèrement
incertain (produits à recevoir).
Cela concerne, par exemple :
Les marchandises livrées aux clients à la clôture mais pas encore facturées à cette date,
opérations de maintenance et de mises à jour

Les factures de frais bancaires émises après la clôture (frais de tenue de compte, AGIOS, etc.),
Les intérêts courus sur les dettes financières (emprunts, apports en comptes courants) ou sur les
créances (prêts).

Comment gérer le cut off en comptabilité ?


états financiers.
Cela étant dit, en général, il est recommandé de ne pas attendre la clôture de elle-même
pour gérer le cut off
Au cours de la saisie comptable
possible de mettre en place des procédures qui permettront de gagner du temps lors du processus de
révision des comptes.
libellés explicites en indiquant les dates
diter

De numéroter et de classer correctement toutes les pièces comptables


numérotation séquentielle peut être mise en place et ainsi être reportée dans toutes les écritures
comptables, les factures étant classées par nature et par ordre chronologique) ;
De constituer, lors du traitement des pièces justificatives, une pochette exclusivement dédiée aux futurs
insérer une copie de toutes celles qui auront un impact sur les opérations de
révision.

Conclusion : le cut off, ou la coupure, regroupe des opérations visant à clôturer les
comptes entreprise et ayant pour objectif de respecter le principe fidèle.
https://www.compta-facile.com/cut-off-en-comptabilite/

155
Ce test permet de vérifier que le principe de séparation des exercices est respecté. Par exemple, en
sélectionnant des sorties de stock, suite à des ventes, l'auditeur pourra vérifier que les marchandises ont
bien été expédiées, en remontant aux bons des transporteurs, puis obtenir les factures et vérifier que les
ventes ont bien été comptabilisées à la date d'expédition.

Contrôle des procédures exceptionnelles


Il est important d'analyser les conditions dans lesquelles les procédures inhabituelles sont utilisées.
Généralement, le recours à celles-ci traduit l'impossibilité de régler un cas particulier par les procédures
habituelles. Il faut particulièrement s'assurer que l'ensemble de ces transactions sont réalisées et validées
par des personnes dûment habilitées.

Contrôle d'apurement des états d'anomalies


Les procédures, notamment informatiques, prévoient souvent que les exceptions fassent l'objet d'éditions
spécifiques. Parfois, le système prévoit un blocage automatique et l'édition d'un état de rejet. L'auditeur
s'assure du correct suivi et de l'analyse par les personnes responsables de ces états ainsi que de leur
apurement afin de vérifier la mise en oeuvre en temps et heure des corrections appropriées.

6: EXAMEN ANALYITIQUE
Définition
Il est défini comme un ensemble de techniques visant à :
faire des comparaisons entre les données figurant dans les états de synthèse et des données
antérieures et prévisionnelles de l'entreprise, faire des comparaisons entre les états de synthèse de
l'entité et des données d'entreprises similaires,
analyser les fluctuations et tendances,
étudier et analyser les éléments ressortant de ces comparaisons.
Démarche d'examen analytique
Dans le cas de l'examen analytique portant sur les états financiers
mise en parallèle de 2 ou 3 exercices de données financières
identification des valeurs significatives des données de l'exercice
identification des variations significatives de données
identification des données atypiques et / ou exceptionnelles
détermination des ratios significatifs (comparés aux années
précédentes et aux normes professionnelles s'il en existe)
Dans le cas de l'examen analytique portant sur des données partielles (comptes d'un cycle, comptes au
sein d'une rubrique des états financiers)
mise en parallèle des données concernées sur 2 ou 3 exercices
identification de leur poids relatif dans les états financiers
identification des variations significatives
identification des principales composantes
identification des postes incohérents (par rapport à la connaissance acquise sur leur fonctionnement).
En tout état de cause, toute observation inhabituelle doit faire l'objet d'approfondissement par l'auditeur :
- par entretien avec les responsables et dirigeants de l'entreprise,
- par recours à des outils complémentaires de contrôle.
limites
-même, notamment dans les
situations suivantes :
Capacité à déceler les variations inhabituelles : la fiabilité de cet outil repose sur la comparabilité et
l'homogénéité des données analysées ;
il convient d'y être attentif en cas de changement de méthode, en cas de changement de gamme de
production,
il convient d'y veiller également lors de la comparaison avec des données d'autres entreprises du même
secteur d'activité,
l'interprétation dépend du degré de détail des données de synthèse examinées ;

contrôle interne n'est pas sécurisé ne permet pas d'apporter un taux de crédibilité satisfaisant à l'analyse ;
Objectif de la procédure : cet outil est plus utilisé pour la recherche
des termes significatifs que pour démontrer la fiabilité d'une information à lui seul ;
Nature des éléments analysés : cet outil peut s'avérer insuffisant lorsqu'il porte sur des postes sujets par
nature à des variations intrinsèques importantes amenées à se compenser (ainsi par exemple dans les
rubriques de stocks) ;
outils de contrôle ou d'autres
informations ; ainsi par exemple de la cohérence d'un coefficient de marge brute rapproché d'usages

156
commerciaux, de sources d'approvisionnement ; dans tous les cas, les observations sont à valider auprès
des interlocuteurs compétents au sein de l'entité.

A l'opposé des sondages qui visent l'analyse détaillée d'un échantillon, l'auditeur pratique également un
examen dit "analytique" qui l'amène à s'interroger sur certaines évolutions globales de postes, d'une
période à l'autre, ou sur la cohérence de l'évolution de certains postes entre eux.
Lorsque l'auditeur dispose des états financiers en début de son contrôle, il commence par cette analyse
qui lui permet d'acquérir une compréhension rapide des comptes de l'exercice. Elle permet également de
poser des questions pour obtenir des explications sur des évolutions ou ratios à priori anormaux.

a) Définition : Tests de vraisemblance sur les comptes et classes de transactions


b) Contenu
- Analyse de variations
- Analyse de ratios et recherche des éléments inhabituels
-
c) Analyse et exploitation des résultats
- Isoler, mettre en perspective les variations importantes ou inhabituelles
- Enquêter et obtenir des explications des responsables
- Vérifier la vraisemblance des explications obtenues
- Documenter les travaux effectués.

NOTIONS DE BASE CLASSEMENT COMPTABLE DES CREANCES CLIENTS :


Les clients, faisant partie des créances d'exploitation, sont enregistrés en classe 4:
41 CLIENTS
411 Factures clients
4111 Clients ordinaires
4115 Clients douteux
4119 Rabais, remises et ristournes à accorder
413 Effets à recevoir - clients
415 Créances sur travaux non encore facturables
418 Factures à établir
419 Avances et acomptes reçus sur commandes

REGLES GENERALES D'ENREGISTREMENT:


- Enregistrement des créances certaines
transfert de propriété pour les ventes et réalisation pour les services
- Rattachement des produits à l'exercice d'exécution
seuls les revenus réalisés à la date de clôture d'un exercice peuvent être inscrits dans les comptes
annuels
produits constatés d'avance et factures à établir ou produits à recevoir
- Principe de non-compensation des créances et des dettes

·REGLES D'EVALUATION DES CREANCES :


Entrée dans le patrimoine : valeur nominale de remboursement (coût historique)
Arrêté des comptes : valeur nominale et, lorsqu'apparaît une perte probable, une provision pour
dépréciation.

Rem. Les créances en monnaies étrangères sont converties et comptabilisées en L.L. sur la base du cours
de change de clôture.

ASPECTS IMPORTANTS DU CONTROLE INTERNE


1- Les commandes reçues doivent être suivies pour assurer leur exécution.
2- Une procédure d'autorisation de crédit et de suivi de la solvabilité des clients est nécessaire.
3- L'organisation interne doit permettre de s'assurer que toutes les expéditions donnent lieu à
l'établissement d'une facture.
4- Les retours de marchandises doivent donner lieu rapidement à l'établissement de notes de crédit.
5- Les factures de ventes doivent être contrôlées périodiquement.
6- Pré numérotation des factures.
7- La procédure ne doit pas permettre :
- d'enregistrer une facture de vente avant l'expédition effective des marchandises
- d'enregistrer une sortie de stock et la facture correspondante dans des exercices différents.

157
8- Procédure d'envoi de relevés aux clients
9- Des analyses fréquentes des soldes clients ainsi qu'une "balance âgée" permettent de détecter
rapidement les arriérés afin d'agir.
10- Séparation des fonctions : comptabilisation et exploitation.

DELAI MOYEN DE RECOUVREMENT CLIENTS


Signification : nombre de jours qui s'écoulent, en moyenne, entre la date de facturation et la date
d'encaissement de la créance.

Analyse : - délai moyen des exercices précédents


- politique de crédit de l'entreprise
- conditions pratiquées sur le marché
Traiter les éléments exceptionnels (saisonnalité, douteux significatif, etc.).
Interprétation :
- Allongement du délai * problèmes solvabilité clients
* litiges clients
* laxisme dans la procédure de relance des clients
* conjoncture
effet néfaste sur le Besoin en Fonds de Roulement (BFR)
- Raccourcissement du délai effet positif sur le BFR.

·Calcul :
Clients
- 1ère méthode : x 360 jours
Ventes
- 2ème méthode : reconstitution du poste clients en nombre de jours de chiffre d'affaires (principe : FIFO)

Exemple chiffré :
- poste Clients au 31.12.97 : clients ordinaires = 87.250 USD
clients douteux = 22.595
effets à recevoir = 7.950
factures à établir = 11.100
128.895 USD
- cumul ventes de 1997 : 376.100 USD
janvier = 30.010 juillet = 28.100
février = 25.900 août = 27.750
mars = 24.000 septembre = 29.450
avril = 25.000 octobre = 38.700
mai = 25.600 novembre = 39.000
juin = 29.990 décembre = 52.600
87.250 + 7.950
- 1ère méthode : délai moyen = x 360 = 94 jours
376.100 - 11.100
- 2ème méthode : délai moyen = 31 + 30 ( 31 x 14.700) = 73 jours
38.700

1- DEFINITION DE L'EXAMEN ANALYTIQUE


L'examen (ou revue) analytique consiste à:
- faire des comparaisons entre les données résultant des comptes annuels et des données
* antérieures
* postérieures et prévisionnelles
* d'entreprises similaires
et établir des relations entre elles;
- analyser les fluctuations et les tendances;
- étudier et analyser les éléments inhabituels résultant de ces comparaisons.
Technique d'audit susceptible d'être appliquée à divers stades du déroulement de la mission :
- prise de connaissance générale
- contrôle des comptes
- examen des comptes annuels

158
2.1- AVANTAGES DE L'EXAMEN ANALYTIQUE
Identification des éléments significatifs
- types de transaction
- événements particuliers de l'exercice
* création d'une nouvelle ligne de produits
* ouverture d'une nouvelle entité géographique ou juridique
* mise en place d'un nouveau système
Vérification de la régularité et de la sincérité
- pour des comptes de charges ou de produits et d'actif ou de passif représentant des montants faibles
Vérification de la cohérence des comptes annuels
- entre eux (y compris l'annexe) et avec le dossier de travail

2.2- LIMITES DE L'EXAMEN ANALYTIQUE


Capacité à déceler les variations inhabituelles
- dépend de la comparabilité des données :
* modification des règles d'imputation des opérations
* modification de la gamme de produits
* activité saisonnière
- dépend de la susceptibilité des données d'être influencées par un trop grand nombre de facteurs : il peut
se produire des compensations qui cachent des variations significatives.
Limites dues aux objectifs de la procédure:
la procédure est plus probante pour identifier des éléments significatifs ou confirmer les résultats d'autres
contrôles que pour démontrer à elle seule la fiabilité d'un compte.
Limites dues à l'importance relative et à la nature des éléments en cause par rapport à l'ensemble
des comptes annuels:
plus le poste est important par rapport à l'ensemble du bilan ou du compte de résultat, moins il sera
possible de se fonder sur les seuls résultats de l'examen analytique pour conclure sur ce poste.

3- DEMARCHE DU REVISEUR POUR L'EXAMEN ANALYTIQUE


1. Planification de l'examen analytique
Montants et relations à examiner:
- éviter de perdre du temps à calculer des variations ou des ratios dont on ne pourra tirer aucun
enseignement
- degré de détail souhaité
- nature et qualité des informations disponibles
- caractéristiques du secteur d'activité de l'entreprise.
Définition des objectifs et de la confiance recherchée:
moins le REVISEUR utilise d'autres techniques de contrôle pour le même objectif, plus la confiance
obtenue de l'examen analytique doit être forte et la précision de l'analyse grande.
Choix de la méthode à utiliser.

2. Définition des critères d'identification des éléments anormaux


ex.: pourcentage augmentation des charges fixes nettement supérieur au taux d'inflation
3. Réalisation des travaux d'analyse
4. Explication des éléments inhabituels
Questions aux responsables et recoupements avec d'autres techniques d'audit.

Aucune variation anormale ne doit rester sans explication puisque, par définition, elle est
indicatrice d'une erreur éventuelle.
L'examen analytique peut donc amener à modifier la nature et l'étendue des autres procédures de
contrôle telles qu'elles avaient été prévues au cours de la phase de planification de la mission d'audit.

4- TECHNIQUES D'EXAMEN ANALYTIQUE


1. Revue de vraisemblance
Examen critique d'informations pour identifier celles qui sont, à priori, anormales.
ex.: - compte client sans nom
- solde débiteur d'un compte ordinairement créditeur
- libellé incohérent
limites : ne permet d'expliciter que les anomalies flagrantes.
2. Comparaisons de données absolues
3. Comparaisons de données relatives (ratios)

159
4. Analyses de tendances
Application des analyses décrites précédemment mais sur des périodes plus longues pour essayer d'en
tirer des règles plus précises sur les relations qui existent entre les données utilisées;
ex.: analyser la progression des ventes sur plusieurs exercices pour déterminer un taux de progression
normal.

1.1. GENERALITES
oeuvre
procédés analytiques est souvent importante dans la vérification des entreprises. Ils permettent de déceler
les tendances importantes

1- Définition
Les procédés
classes de transactions.

2- Divers types de procédés utilisés

-
- analyse de variation en comparaison avec une entreprise similaire ;
- analyse de ratios ;
- recherche des éléments inhabituels ;
- autres
comptes.

7 : TECHNIQUES DE DESCRIPTION DES CYCLES


DIAGRAMME DE FLUX QU FLOW-CHART
Afin de faciliter la perception de l'organisation mise en place au sein d'une entreprise, le réviseur . peut
avoir recours au "FLOW-CHART" : méthode par laquelle on tente d'analyser la circulation des documents
par exemple et de la décrire sous forme de diagrammes (schémas & symboles); quels sont les documents
utilisés, où ils sont créés et par qui ils sont établis.
Le principal avantage de ce procédé réside dans le fait qu'il permet une visualisation de l'ensemble des
systèmes dont il en dégage les forces et faiblesses, montre aussi très rapidement une trop forte
concentration de flux par exemple et souvent, le manque de contrôle réciproque qui en découle.
L'inconvénient majeur est qu'il n'est pas facile à écrire, à imaginer ... la technique même étant relativement
difficile et sa lecture, son accès tout aussi difficile, son exploitation reste donc ... difficile !

2.1. RAPPELS

- t se produire des erreurs si des

-
-
particulier, aux auditeurs qui interviendront les années suivantes).

- aux narratifs ;
- aux diagrammes de circulation (flow-chart) ;
- aux annexes du diagramme de circulation.

QUESTIONNAIRES
En analysant un système comptable ou le bon fonctionnement des procédures de contrôle interne au sein
d'une entreprise, le réviseur cherche à en dégager les forces et les faiblesses.
Pour ce faire, il peut s'appuyer sur des questionnaires préétablis qui tournent autour d'une préoccupation
générale:
quels sont les risques d'un mauvais fonctionnement de tel système, de telle procédure?
Ces questionnaires existent de manière standards (IRE), mais ils devront être adaptés à la taille et à la
nature de l'entreprise.
Ces questionnaires présentent deux avantages majeurs:

160
Cependant, cette manière de travailler conduit souvent le réviseur à poser une suite interminable de
questions, à la longue les questions sont simplement lues et la place laissée à la réflexion ou à
l'approfondissement devient de plus en plus ténue.
Les questionnaires peuvent être de deux types: fermés (oui ou non) ou ouverts (développements
nécessaires).
L'on peut envisager de faire appel aux questionnaires pour telle partie bien délimitée de la mission,
davantage deviendrait vite fastidieux pour tout le monde et peu rentable in fine.

1- Objectif
La présente partie a pour objet de fournir des indications précieuses pour réussir un entretien surtout au

2- Préparation préalable
Un entretien mérite une préparation p
-mémoire. Les précautions ci-après sont utiles :
- prendre rendez-vous et ne pas arriver en retard ;
-
- prendre des notes et le faire savoir à votre interlocuteur ;
- dire les objectifs que vous poursuivez ;
- poser si possible des questions à choix multiples ;
- terminer par merci et laisser une ouverture : (il est possible que je revienne).

3- Déroulement
a) Comment poser des questions
- Etre relaxe, clair et concis, éviter tout jargon
- Poser une seule question à la fois
- Faire attention aux questions sujettes à interprétations.
b) Ecoute attentive
-
-
c) Comment prendre des notes
- Prendre des notes est une impérieuse nécessité
- Eviter toute distraction
- Noter les points clefs : les points de contrôle, les faiblesses, autorisations
- Poser des questions et retourner en arrière si possible pour obtenir des précisions
- Relire et finaliser immédiatement ses notes (le lendemain vous oubliez).
4- Rédaction des narratifs
a) Qualités requises
Certaines étapes de la description des systèmes ne peuvent que très difficilement être réalisées par

comme les autres feuilles de travail, doivent pouvoir être compris et exploités par tout le monde.
Sont, par conséquent, à proscrire :
-
-
- les narratifs littéraires sans structure.

ANNEXE
-après illustre cette notion de narratif clair.
EXEMPLE DE NARRATIF
SYSTEME VENTES
- SERVICE EXPEDITION
Lorsque la marchandise est expédiée, le Service Expédition prépare un document de ventes (DV) en trois
exemplaires ;
1. Au client ;
2. Au service facturation (voir après) ;
3. Au comptable (voir après).

- SERVICE FACTURATION
A réception du DV :
- préparation de la facture en deux exemplaires ;
- classement du DV par ordre numérique ;
- envoi de la facture :

161
1. au client
2. au comptable.

- COMPTABLE
Rapproche le DV et la facture
Comptabilise la vente dans le livre auxiliaire des comptes à recevoir
Classe le DV et la facture par ordre alphabétique de client.

2.4. DIAGRAMME DE CIRCULATION


1- Objectif

- le circuit suivi par une information financière de son origine à sa comptabilisation en passant par les
différentes étapes de traitement auxquelles elle est soumise ;
- les supports (documents et registres comptables) qui sont générés au cours de ce circuit et leur utilité.

2- Tracé
La méthode à utiliser est celle du diagramme horizontal qui représente de gauche à droite les procédures
et les mouvements de documents. Le diagramme est divisé en sections verticales qui représentent les
différents services (ou personnes) impliqués d

le circuit le plus important. Les ramifications sont visualisées par le symbole adéquat et les particularités du
sous-système sont représentées par un diagramme annexe, ou décrites dans un narratif.
Compte tenu de son utilisation ultérieure, le diagramme ne doit représenter que les éléments nécessaires à

en détail). Dans certains cas (systèmes c


assurer une bonne compréhension du déroulement des opérations : les détails complémentaires sont

3- Symboles

permettre une bonne compréhension des diagrammes.


Les symboles, ci-après, sont souvent utilisés. Une réglette performée est distribuée à chaque auditeur.

4. LES CYCLES
L'approche se fonde sur l'idée que les faits économiques ayant un impact sur une entreprise, ainsi que le
réseau correspondant de transactions, de traitements et donc de systèmes, peuvent être logiquement
répartis en un nombre limité d'ensembles homogènes appelés cycles.
Ces cycles sont en général au nombre de 5, des différences existent selon le type d'activité ou la nature de
l'entreprise; il s'agit d'un canevas général à adapter à la spécificité de chaque entreprise.

Le contrôle interne par cycle


« Le contrôle interne est un processus conçu et mis en place par la direction permettant de fournir une

financière, réalisation et optimisation des opérations, conformité avec les lois et réglementations en
vigueur. »
Les techniques d'évaluation du contrôle interne
L'évaluation du contrôle interne permet à l'auditeur de déterminer dans quelle mesure il pourra s'appuyer
sur l'efficacité des procédures existantes, de limiter le nombre de transactions, documents, pièces,
écritures à analyser et ainsi d'orienter ses travaux vers les risques majeurs.
Elle est également le seul moyen de s'assurer du traitement correct des opérations répétitives, telles que
les facturations et leurs encaissements, les achats et leurs paiements, ou l'établissement des feuilles de
paie.
En théorie, cette démarche doit s'appliquer à tous les cycles et ce quelle que soit l'activité de l'entreprise.
En pratique, chaque cycle est analysé en tenant compte de la connaissance déjà acquise de la société et
de son secteur d'activité.

162
La démarche générale
1.1. Description du cycle considéré
L'examen de chaque cycle passe par une prise de connaissance effectuée à la fois par:
- la consultation des manuels de procédures internes;
- et par des entretiens avec chaque membre du personnel de l'entreprise ayant un rôle dans le
déroulement du cycle concerné.

Le but est de comprendre les circuits d'informations et des données depuis l'existence d'une transaction
avec un tiers jusqu'à sa saisie comptable et sa restitution dans les comptes.
A partir de ces travaux, l'auditeur est à même de réaliser une description précise et pratique des
procédures relative au cycle examiné. Afin de visualiser rapidement celles-ci, l'auditeur utilise fréquemment
des diagrammes ou flow-charts, qui sont des descriptifs visuels des procédures mises en oeuvre par les
différents services concernés de l'entreprise et auxquels sont annexés les principaux documents utilisés ou
établis par ces services.

1.2. Analyse des forces et faiblesses


Passée cette première étape de prise de connaissance, l'auditeur procède à une évaluation de celle-ci en
soulignant les faiblesses rencontrées et, en sens inverse, les points forts théoriques, tels qu'ils résultent de
la description.
1.3. Tests des points forts
Les forces qui pourraient être mises en évidence à partir des manuels de procédures, des entretiens et les
contrôles décrits comme existants, peuvent ne pas se trouver confortés par la réalité. L'auditeur vérifie
donc par lui-même à l'aide de sondages, la réalité des points forts qui lui ont été préalablement décrits. En
effet, une procédure correcte dans sa description théorique, peut, dans son application pratique, comporter
des faiblesses.

1.4. Évaluation générale du contrôle interne et prise en compte sur l'étendue des travaux
A l'issue de ces examens et vérifications, l'auditeur sera en mesure de porter un jugement sur les
procédures examinées et plus spécifiquement de répondre aux questions suivantes:
- peut-il se reposer sur celles-ci et limiter l'étendue de ses travaux?
- ou, au contraire, doit-il compte tenu des faiblesses relevées étendre les contrôles à réaliser au moment
du contrôle de fin d'exercice?
- ou bien, enfin, eu égard aux spécificités de l'entreprise, devra t-il des à présent envisager de ne pouvoir
porter une opinion sur les comptes qui seront arrêtés ; les faiblesses du contrôle interne étant trop
importantes et ne pouvant être suffisamment palliées même en intensifiant les travaux de contrôle sur les
comptes?

validation des comptes.

significatives dans les comptes, si le contrôle existe et est appliqué.

tions identifiées dans une entreprise standard,

propre de chaque entité contrôlée.

informatisés, sur les risques liés aux traitements manuels.

de sa mission (En
effet des contrôles fiables constituent une forte probabilité que les comptes soient fiables)

devra adapter son approche et les procédures oeuvre, et réaliser des contrôles

Les contrôles des exercices précédents ont-ils révélé l'existence de nombreuses faiblesses de contrôle
interne ?
-t-il un manuel de procédures ? Est-il régulièrement mis à jour ? Selon quelle périodicité ?

163
-il accordé une attention suffisante à nos
recommandations antérieures ?
accorde-t-il une attention suffisante aux risques inhérents à l'activité (par exemple les
aspects opérationnels et financiers liés à l'environnement) ?
-t-on relevé certaines situations ou évènements laissant supposer l'existence de fraudes ou d'erreurs
conduisant à des anomalies significatives dans les comptes ?
-t-il une formation
appropriée ?
-elle rigoureusement tenue à jour ?
-t-il des bud
régulier ?
Selon quelle périodicité ?

Maximiser le résultat,
Lisser la croissance des résultats,
Atteindre les budgets/prévisions,
Minimiser le bénéfice imposable,
Pas de tendance particulière.
-t-elle recours aux services :

-t-elle la maîtrise de la fonction informatique ?

ou développés, de tableurs préprogrammés, si les ventes, les achats et la paye sont intégrés, comment ?
)
-elle suffisante, étant donné la taille et la complexité de l'organisation et
l'implication du dirigeant ( cfr grille de séparation des fonctions )
-t- mise à jour en matière
comptable, fiscale et sociale ?

Les cycles couvrent :


1. Le cycle de trésorerie pourvoit les liquidités (capitaux, emprunts, paiements reçus, placements, etc.) au
cycle des ressources.
-> Rôle de Gestion de Trésorerie et Analyse financière
2. Le cycle des ressources achète les matières, les services, les immobilisés qui sont notamment utilisés
dans le cycle de Production.
-> Rôle de Gestion des Achats et des fournisseurs
3. Le cycle de Production produit des biens ou des services et contrôle les stocks jusqu'au moment où le
produit est vendu.
-> Rôle de Gestion de la Production & des stocks
4. Le cycle des revenus vend les produits et/ou les services et transfert les liquidités au cycle de trésorerie.
-> Rôle de Gestion des Ventes et des clients
5. Le cycle comptable et financier contrôle et centralise les transactions comptabilisées par les différents
cycles. Ceux-ci fournissent toutes les informations nécessaires au cycle comptable d'une manière et selon
un planning prévu par elle.
Ce cycle gère, en outre, l'ensemble des autres écritures et notamment celles liées aux écritures de
régularisation menant à l'établissement des comptes annuels.
-> Rôle de Gestion comptable.

Il s'agit d'un modèle d'organisation basée sur le principe des "Business Unit", le principe est celui de la
décentralisation: l'entreprise est comme divisée en 5 entités, chacune ayant un rôle bien précis et une
autonomie d'action assez large.
La comptabilité ne comptabilise plus tout, elle délègue elle aussi, tout en contrôlant ce qu'elle a délégué.
Le tout étant supervisé par la direction générale avec l'idée qu'il doit être plus aisé de maîtriser 5 entités "à
taille humaine" plutôt qu'une seule entreprise dont la démesure rend la gestion incertaine.
b) Les fonctions
Chaque cycle peut être divisé en un certain nombre de fonctions.
Chaque fonction débouche sur un ou plusieurs postes) de travail prenant en charge le traitement de telle
ou telle transaction.

164
Le cycle des achats
1.1. GENERALlTES
Les activités d'achat d'une entreprise se fondent sur un mécanisme d'échange, cl savoir que des valeurs

L'équivalence entre les valeurs cédées et les valeurs acquises caractérise ce système de troc.
L objectif le plus important du contrôle interne concernant le cycle des achats porte sur la surveillance de
cette équivalence.
qui en
résulte seront d'une importance plus ou moins grande.
Dans une banque ou dans une compagnie d'assurance, par exemple, le cycle des achats se limitera aux
biens et aux services de consommation (hors investissements et frais de personnel), cl savoir des

Dans une entreprise commerciale, par contre, le volume des achats sera plus important et portera
essentiellement sur des marchandises. II résulte de la nature même de
commerciale que la majeure partie des charges nécessaires a la réalisation de son activité commerciale,
sera représentée par des achats de marchandises.
Dans une entreprise de production, il s'agira principalement d'achats de matières premières et de
fournitures nécessaires a la fabrication des produits finis et d'achats de biens de consommation, comme
les emballages, par exemple, qui interviennent dans la commercialisation de ces produits finis.

En fonction du type de produits et de services, on peut distinguer les achats suivants:


- achats de matières premières;
- achats de fournitures;
- achats de marchandises;
- achats de matières consommables;
- achats de biens et services divers.

dans des paragraphes distincts.


Les opérations d'achats donneront inévitablement lieu a une dette commerciale qui sera suivie d'un
transfert financier.

1.2. APERCU DU CYCLE DES ACHATS

- identification du besoin d'achat;


- évaluation des fournisseurs potentiels;
- choix du fournisseur;
- commande;
- réception des marchandises;
- contrôle de qualité;
- enregistrement et contrôle de la facture;
- paiement.
L'acheminement au travers du cycle des achats donne lieu à
documents. Nous citerons parmi les plus importants:
- d'achat: il s'agit de la demande a transmettre par les divers départements au service des achats
afin de faire procéder aux acquisitions;
- le bon de commande: le service des achats y mentionnera la description, la quantité, le prix, le
conditionnement, I

;
- le bon de réception: ce document enregistre la réception des marchandises. On y portera également
toutes les remarques possibles résultant des contrôles de quantité et de qualité;
- les documents de paiement: il s'agit des justificatifs des chèques ou des virements émis pour payer les
fournisseurs.

organe distinct, centralise et spécialise appelé le «département des achats».


Ce département n'a pas de responsabilité spécifique en matière d'autorisation, de conservation ou de

achats.
En résume, on pourrait retracer le cycle des achats comme suit:

165
-
disposent et au moyen d'une demande d'achat, un ordre d'achat, qui sera transmis au département des
achats;
- le service de réception des marchandises réceptionne les marchandises fournies en remettant une
quittance aux transporteurs. C'est ce service qui vérifiera si les quantités et la qualité des marchandises
livrées correspondent a la commande qui a été passée;
-
conservées dans de bonnes conditions et avec une sécurité suffisante;
- la trésorerie doit veiller a ce que les factures d'achat approuvées soient payées aux fournisseurs dans les
délais prévus;
- la comptabilité doit assurer le contrôle de la facture du fournisseur, en la confrontant au bon de

1.3. EXAMEN DES CONTROLES INTERNES A L'INTERIEUR DU CYCLE DES ACHATS


Pour chacune des étapes que nous venons de parcourir, on peut distinguer un ou plusieurs objectifs de
contrôle interne. L'organisation administrative devra donc prévoir les mesures de contrôle nécessaires pour
la réalisation de ces objectifs.

1.3.1. EMISSION DES COMMANDES


L'émission définitive d'une commande est le résultat d'une série d'actions:
- identification d'un besoin d'achat par les services opérationnels;
- communication de ce besoin au moyen d'un ordre d'achat transmis au service des achats;
- négociations entre les fournisseurs et le service des achats;
-
Du point de vue du contrôle interne, ces actions devront suivre un cheminement organise selon certains
principes:
-
(sans procédure
d'urgence) et un niveau suffisant de stocks, de manière a garantir la continuité des activités
opérationnelles;

- d'éviter la constitution de stocks inutilisés;


- de réduire au minimum les frais de commande;
- de réduire au minimum les frais de stockage.
- re d'achat:

ordres d'achat au service des achats;


our I
-imprimes,' éventuellement pré-
numérotes);

dispose de tous les éléments nécessaires pour passer correctement la commande.


- en ce qui concerne les négociations entre le service des achats et le fournisseur:

commandes ne sont passées qu'auprès de fournisseurs «évalues et approuves»;

qualité/prix et pourront garantir en même temps des délais de livraison acceptables;


- en qui con
, la commande est autorisée (contrôle budgétaire) par le niveau de compétence prévu

, aucune commande n'est passée si elle n'est pas fondée sur un ordre d'achat dument approuve;
, pour chaque commande, le service des achats (et lui seul) établira un bon de commande;
, le bon de commande comptera au moins les données suivantes:
- numéro séquentiel;
- date de la commande;
- identification du fournisseur;
-
- quantité commandée;
- prix unitaire convenu;
- ristournes conventionnelles;
- prix total de la commande;
- délais de livraison;

166
- adresse de la livraison;
- modalités d'expédition.

1.3.2. RECEPTION DES BIENS ET SERVICES


Tous les biens délivres et commandes devront être contrôles en ce qui concerne la qualité et la quantité.
On se conformera en la matière aux principes suivants:
, pour chaque livraison, il sera aussitôt établi un bon de réception me Is par le département de réception
(en pratique, le bon de livraison accompagnant les marchandises fera souvent office de bon de réception);
'Ides marchandises ne seront acceptées que si elles sont accompagnées d'un bon de commande dument
autorise;
, le bon de réception sera suffisamment détaille pour permettre la comparaison avec le bon de commande
(on peut a cet effet se servir du double du formulaire de commande);
, les livraisons non conformes du point de vue de la quantité ou de la qualité aux exigences libellées dans
la commande seront formellement refusées (avis au fournisseur et suivi);
'Ides marchandises acceptées seront mises a la disposition du demandeur/consommateur dans les
meilleurs délais.

1.3.3. CONTROLE ET ENREGISTREMENT


Le flux de documents décrit ci-dessus donnera lieu a des enregistrements de manière a ce que toute dette
(potentielle) soit dument enregistrée dans la c
des documents fonctionnellement distincts:
Document
Facture
Bon de réception
Bon de commande
Source
Fournisseur
Service de réception des marchandises
Service des achats
tion se verifiera au moyen de la confrontation entre ces trois documents. Les
résultats de ces contrôles seront portes sur les factures concernées.
-dessus, II faut veiller a ce que:
- toutes les factures arrivent directement a la comptabilité fournisseurs;
- toutes les factures soient soumises a un contrôle, ce qui implique notamment que la comptabilité
fournisseurs confronte les factures ragues, le bon de commande et le bon de réception et que I' exactitude
arithmétique des factures soit vérifiée;
- toutes les factures soient numérotées pour être ensuite traitées en comptabilité Ollé elles seront imputées
dans les comptes appropries du plan comptable et, le cas échéant, enregistrées dans les stocks aux prix
exacts.

1.3.4. PAIEMENT

Il faut s'assurer que toutes les factures contrôlées et jugées conformes soient payées aux fournisseurs
dans les délais prévus. A cet égard, il est important que:
-Ies paiements se fassent au moment voulu (ni trop tôt, ni trapu tard);
- les conditions de paiement soient utilisées au maximum;
- seules les factures contrôlées et jugées conformes donnent lieu a un paiement;
-Ies doubles paiements soient évités;
-le paiement Soit correctement enregistre dans les comptes fournisseurs.

1.3.5. FONCTION MAGASIN


Dans le cadre du cycle des achats, on ne saurait ignorer la fonction magasin qui revêt une importance
particulière.
Il s'agit ici d'une fonction de conservation dans le vrai sens du terme, laquelle sera dans toute la mesure du
possible indépendante du département de réception des marchandises et du département des expéditions.
En tout état de cause, II faudra que la fonction soit indépendante de toute fonction de disposition ou
d'enregistrement.
Les transferts entre le magasin et les départements ci-dessus ne s'effectuent jamais sans quittance pour
réception.
Le stock administratif sera tenu a jour par un service indépendant de la fonction magasin.
Cette fonction d' enregistrement sera exercée sur la base des documents mentionnes ci-dessus relatifs
aux mouvements d'entrée et de sortie.

167
Dans un environnement informatique, le terminal d'ordinateur présent dans le magasin ne pourra et ré
utilise que pour la consultation du stock administratif. Le magasinier aura cependant la possibilité
d'introduire dans le fichier informatique des localisations pour les articles.
La fonction de contrôle vérifiera de manière permanente la conformité entre:
- les factures d'achat réceptions de marchandises et leur enregistrement dans le stock;
- les factures des ventes/livraisons de marchandises et leur sortie du stock.
Si la gestion est informatisée, ces contrôles seront souvent prévus par le logiciel. Dans ce cas, II est
recommandé de visualiser les contrôles dans les outputs.
Pour que le magasinier puisse remplir sa fonction de conservation, il y a lieu de prévoir une série de
contrôle et notamment:
- la cl6ture des zones de magasin par rapport aux autres départements opérationnels;
-
-
- aucun mouvement d'entrée ou de sortie ne sera auto risse sans un document émanant des services
compétents, a enregistrer par le service administratif.
Du point de vue du contrôle, il importe en outre:
-
istrement. Pour pouvoir analyser et
vérifier d'éventuels écarts dans les stocks, II est important de disposer d'un historique détaille de tous les
mouvements de stock.
Dans cet historique, II sera fait référence, pour chaque mouvement de stock, au document s'y rapportant;
- de consacrer une attention particulière aux procédures (autorisations) relatives aux rectifications des
stocks, mises El la casse, fournitures gratuites, stocks en dépôt, etc. ...

1.3.6. SEPARATIONS DE FONCTIONS


On maintiendra une séparation entre: les fonctions de disposition relatives à:

- les fonctions de conservation:

- les fonctions d' enregistrement concernant notamment:


commande;

de réception et facture;

entre les comptes individuels et le grand-livre;

ts partiels;

Il va sans dire que des descriptions de taches appropriées, avec les autorisations y afférentes, doivent être
établies pour tous les agents intervenant dans ce cycle.
En ce qui concerne les taches d'exécution, des instructions de travail détaillées peuvent s'avérer très utiles
pour les fonctions figurant dans le cycle pour lesquelles se pose le problème d'une pluralité de situations
possibles, supposant chaque fois une action distincte.

Il suffit de se rappeler, par exemple, le rôle du service de réception des marchandises.


-t-il des bons de commande pré numérotés?
-elles l'objet d'une procédure d'autorisation ?
des livraisons font-
indépendante ?
-il apposé un cachet ORIGINAL sur l'un des exemplaires reçus et les
exemplaires excédentaires sont-ils détruits ?
sont-elles rapprochées des bons de réception (ou de livraison) et des bons de commande ?
-t-il une procédure de validation et de suivi des avoirs ?

168
-elles l'imputation comptable, font- ent et
y figure-t-il un visa de saisie et de paiement ?
-elle à jour ?
-ils systématiquement au vu d'une pièce justificative ?
-t-il une procédure de collecte des informations liées au cuti off (BL en attente, avoirs en attente,
factures non reçues, etc., ...) confirmée par le service achats et le service comptable ?

Le cycle des ventes


2.1. Généralités
Tout comme les activités d'achat, les activités de vente d'une entreprise peuvent être assimilées à un

services, ...) contre des moyens monétaires. Un tel troc implique une équivalence qu'il faudra garantir par
un certain nombre de mesures de contrôle interne.

fournis ou effectues dans les délais, factures et des prix convenus et autorises, et que les créances
résultant de ces transactions sont complètement honorées dans les délais prévus.
Le contrôle interne devra donc répondre a trois critères fondamentaux:
-
- le caractère complet de la facturation et du recouvrement;
-

2.2. APERCU DU CYCLE DES VENTES


suivantes:
-
livraison, les conditions de paiement,,,.);
- Autorisation de la commande;
- Préparation interne de la commande;
- Expédition et réception par le client;
- Facturation;
- Suivi de la créance et recouvrement;
- Enregistrements comptables.
Au cours de ce cycle, un certain nombre de documents seront produits parmi lesquels nous retiendrons:
- le bon de commande, comprenant toutes les précisions voulues et signe par le client;
- le bon de livraison, comprenant toutes les informations utiles, nécessaire a la préparation interne de la
livraison et au transport. Celui-ci devra être signe par le client a la réception;
- la facture établissant la créance et envoyée de préférence séparément au client.
En résume, on pourrait représenter le déroulement du cycle de vente comme suit:
- Le département des ventes revoit les commandes provenant du service commercial, ou directement du
client et devra veiller à ce que celles-ci soient honorées dans les délais prévus.
- Avant de donner concrètement suite El une commande, II importe que celle-ci soit approuvée, en ce qui
concerne les aspects commerciaux par la direction des ventes, et en ce qui concerne la solvabilité du
client, par le département de contrôle du crédit.
- Ensuite, la commande est transmise pour exécution aux départements opérationnels.

égard que les divers transferts des marchandises (bons de livraison) soient enregistres et maitrises. Le
département facturation assure la facturation complète et correcte de toutes les livraisons, dans les délais
prévus.
-
comptabilité générale et surveillera le recouvrement en temps voulu des créances.

2.3. EXAMEN DU CONTROLE INTERNE DU CYCLE DES VENTES


On peut distinguer plusieurs objectifs du contrôle interne pour chacune des étapes du cycle des ventes tel
que résume ci-dessus. L'organisation administrative sera congrue de manière à atteindre ces objectifs.

2.3.1. TRAITEMENT DES COMMANDES


Le département des ventes veille a ce que toutes les commandes entrées soient enregistrées
systématiquement par ordre chronologique (nécessite d'une numérotation continue des bons de
commande), avant de pouvoir suivre leur exécution ultérieure.
La direction commerciale accorde son autorisation à la commande pour ce qui concerne le prix de vente,
les ristournes, ainsi que les conditions de livraison et de paiement.

169
La direction financière contrôle la solvabilité du client en consultant les limites internes de crédit accordées
et les conditions de paiement.

nécessaires sont prises pour assurer la livraison dans les délais prévus.
Des complications pourront se produire en cas de livraisons étalées ou en cas d'insuffisance des stocks (a
reprendre dans les fichiers de confirmation des commandes).

2.3.2. Livraison de la commande


Au moyen d'un bon de commande établi par
prélever les marchandises dans le stock et de les transférer au département expédition.
Le même document informe également le département expédition qu'il doit préparer les marchandises
pédition et les transférer au transporteur. Ce dernier transporte les marchandises chez le client.
Un contrôle interne valable suppose que chaque transfert successif s' effectue contre quittance, la
contrepartie assumant la responsabilité du contrôle des marchandises transférées par rapport aux
précisions portées sur le bon de commande.

de commande établi par le département des ventes. Apres la livraison chez le client, un exemplaire du bon
de livraison signe par lui est renvoyé au département des ventes.

2.3.3. LA FACTURATION
Le bon de livraison signe pour réception par le client constituera, avec le bon de commande, la base pour I
facture de vente. Le contrôle interne devra assurer El. ce stade que toutes les
livraisons sont entièrement facturées au prix correct et dans les délais prévus. Une méthode souvent
utilisée pour atteindre cet objectif consiste en un système de pré-facturation.
Ce système implique qu'une copie (un double) de la facture de vente serve de bon de livraison.
Par ailleurs, la plupart des systèmes informatises comportent pour le cycle de vente une liaison
bon de livraison et la facturation. Les logiciels
de ce type permettent par exemple très simplement de vérifier quels sont les bons de livraison qui n'ont
pas encore été honores ou quelles livraisons n'ont pas encore été facturées. Un système informatique
valable renforce considérablement le contrôle interne.
Parmi les points particuliers à contrôler dans le processus de facturation, soulignons les prix de vente a
appliquer et les ristournes. A cet égard, il faut suivre une procédure stricte d'autorisation et assurer la

2.3.4. CONTROLE ET ENREGISTREMENT


La facturation telle que décrite ci-dessus devra être enregistrée sans retard et de manière systématique
dans la comptabilité.

vente. La plupart des logiciels de comptabilité actuellement disponibles sont munis d'une intégration
automatique dans la comptabilité de toutes les factures et notes de crédit établies au moyen du système.
II subsiste cependant un certain nombre de points de contrôle interne:
- confrontation entre bon de commande, bon de livraison et facture;
- contrôle de la séquence numérique des factures dans le journal des ventes;
- confrontation entre les comptes des ventes et les contre-passations sur les comptes clients;
- contrôle des prix appliques sur la facture, des ristournes;
- vérification arithmétique des factures;
- contrôle des bonnes imputations comptables;
- - facturation);
- procédure de suivi des créances;
- contrôle des autorisations et des réductions de valeur sur les créances;
-contrôle sur les marges brutes par groupe d'articles, par client, etc.

2.3.5. RECEPTION DES PAIEMENTS

de cette opération.
Il faut s'assurer un suivi efficace pour toutes les créances pendantes et que les paiements regurs sont
correctement enregistres.
Cela suppose une séparation des fonctions entre les départements commerciaux, le service des ventes et
la comptabilité, qui est chargée en la matière d'une fonction de conservation et d'enregistrement. L'aspect
conservation porte sur les créances non honorées; la personne qui en a la charge ne peut avoir accès, ni a

170
Le suivi du recouvrement en temps voulu (feed-back) est lie au contrôle du crédit accorde aux clients,
-dessus. Une procédure très stricte en matière d'avertissements, de
recouvrement et éventuellement d'enregistrement de réductions de valeur devra être mise en place.
Un autre aspect important réside dans la communication régulière a la direction d'un état des créances en
retard de paiement.

2.3.6. ASPECTS PARTICULlERS


- L'octroi et le calcul de ristournes particulières ou de bonus feront systémati
approbation particulière. L'établissement de notes de crédit requiert également une procédure
d'approbation particulière sur la base d'un dossier complet (approbation des retours, plaintes, concessions
commerciales,,.).
- L'attribution et le calcul de commissions aux vendeurs, représentants, agents, etc. devront être surveilles
et contrôles (par une personne fonctionnellement distincte des services de vente et de la comptabilité
clients), sur la base de conditions et de tarifs conventionnellement arrêtes.
- Une attention particulière sera consacrée au suivi permanent des fichiers dits «d'attente», comme les
commandes encore a fournir (livraisons partielles, les confirmations de commande, les livraisons encore a
facturer, les retours a porter en crédit, etc.)

2.3.7. ANALYSE DES CHIFFRES


Un moyen important du contrôle répressif au niveau du cycle des ventes consiste en une analyse
systématique du chiffre d'affaires réalise et des résultats bruts.
Les possibilités de contrôle sont multipl
disposera d'une comptabilité analytique, reliée à un système de statistiques de ventes. II suffit de penser à
facture
(Igné), etc.
Il importera en fait de sélectionner dans la masse des opérations. celles qui requièrent une attention
particulière, comme par exemple les marges bénéficiaires inferieures a un pourcentage préalablement fixe.
Les procédures de contrôle interne seront conçues de manière telle que ces «ventes particulières» soient

2.3.8. MOUVEMENTS DES MARCHANDISES


mouvements de marchandises en quantités
constituent un contrôle intègre tant pour le cycle des achats que pour celui des ventes (comprenant aussi
le processus de fabrication). Un mouvement des marchandises parfaitement solde est la clef de voute du
contrôle interne sur le cycle des ventes.
La formule simple:
Stock initial + achats - stock final = ventes
Représente la relation entre deux flux et les stocks. Les stocks sont faciles à vérifier au moyen d'un
inventaire. Pour vérifier ensuite le caractère complet des ventes, il suffit de vérifier le caractère complet des
achats, comme entrée, dans la formule. Ce dernier contrôle s'effectue en établissant la relation avec les
flux financiers qui sortent.
anent, lie aux mouvements sur les comptes achats et ventes dans la
comptabilité, illustre le contrôle intègre sur les mouvements de marchandises.

2.3.9. SEPARATIONS DE FONCTIONS


Il faut distinguer:

-la politique
-
-I' autorisation de livrer la marchandise;
-
-

-la fonction magasin;


-la comptabilité clients.

- es de vente, des notes de


crédit;
-la tenue à jour du journal des ventes.

-le contrôle des factures de vente et des notes de crédit;

171
-la concordance entre les journaux de vente et les comptes individuels clients avec les comptes du grand-
livre;
- le suivi historique des débiteurs;
-les contrôles sur le bon fonctionnement et la protection des logiciels d'ordinateur portant sur le cycle des
ventes.
Les séparations entre ces diverses fonctions ne sont pas toujours réalisables dans la pratique. Toutefois,
du point de vue du contrôle interne, une séparation entre les fonctions de conservation, d'enregistrement et
de disposition s'impose.

-t-elle des enquêtes préalables clients ? Sont-elles régulièrement remises à jour ?


-t-il des bons pré numérotés de commande clients ?
-elles numérotées séquentiellement?
-elles l'objet d'un suivi ?
-elle établie dans les meilleurs délais après l'expédition des marchandises ?
-t-il un rapprochement entre les expéditions et la facturation ?
-ils justifiés régulièrement ?
-t-il un suivi régulier de la durée du crédit client global, de la valeur des retards de règlement et du
montant des créances douteuses, par un responsable compétent ?
-t-il une intégration directe des éléments de la gestion commerciale dans la comptabilité? La
fiabilité de la procédure est-elle vérifiée ?
-t-il une procédure de collecte des informations liées au cut-off (BL en attente, avoirs en attente,
factures non reçues etc ...) confirmée par le service clients et le service comptable ?
-elles faites dans des délais satisfaisants ?
-il informé des incidents de règlement ?
-elles approuvées par un responsable clairement défini ?

Le cycle financier
3.1. Généralités
Les flux monétaires bouclent le circuit des valeurs. Les achats ont génère des dettes et les ventes des
créances; les uns et les autres débouchent sur des flux financiers, respectivement les paiements et les
encaissements. Les flux financiers étant étroitement lies aux cycles des achats et des ventes, les doubles

Le traitement des flux monétaires présente les mêmes caractéristiques que le traitement du mouvement de
marchandises: réception, conservation et émiss
disposition. Le caissier n'exercera qu'une fonction de conservation. Pour les besoins d'un bon contrôle
interne, la fonction caisse devra en toutes circonstances être distincte des fonctions de disposition et
d'enregistrement.

des documents représentatifs de valeur) très souvent anonyme et utilisable par tout un chacun. Des
mesures de contrôle interne particulières sont nécessaires pour éviter des paiements non autorises, le
transfert tardif ou le détournement des montants reçus.
En raison des risques spécifiques inh8rents aux manipulations d'argent liquide ou de documents
représentatifs de valeur, nous distinguerons par la suite les flux financiers en espèces et les flux en
virements.

3.2. LES FLUX FINANCIERS EN ESPECES


3.2.1. LA FONCTION DE CAISSIER
La fonction de caissier implique la conservation de moyens financiers lies aux recettes et paiements en
liquide. Tant pour I' encaissement que pour tout décaissement, le caissier aura besoin d'une instruction
écrite émanant d'un agent ayant une fonction de disposition.
Afin de garantir la tenue soigneuse de la caisse, le caissier devra se conformer à des instructions strictes

-
habilité à cet effet;
- ne pourra jamais donner personnellement quittance des montants qu'II aura reçus;
- devra en recevant des chèques verifier la légitimité/le numéro de la carte bancaire;
-
excédentaires soient immédiatement verses en compte;
- enregistrera directement les justificatifs de caisse dans son journal de caisse auxiliaire et apposera sur
les justificatifs la mention «paye» ainsi que la date du paiement;
- procédera régulièrement et personnellement au niveau de sa caisse.

172
3.2.2. LA CONSERVATION DE MOYENS FINANCIERS
Les mesures de contrôle interne qu'II y a lieu de prévoir en matière de conservation des moyens financiers
portent sur la conservation en lieu sû communication d'instructions contraignantes au
gardien (le caissier).
Le caissier est responsable des moyens financiers qui lui ont été confiés; par principe, on ne lui
ou dans un coffre-

direction. Les
instructions de caisse portant sur le maximum du solde de caisse sont destinées à limiter les risques de
perte, d'incendie ou de vol. Dès que le plafond ainsi arrête est dépassé, le caissier versera sans tarder les
excédents a la banque.
Certaines organisations peuvent avoir plus d'un caissier: par exemple, un ou plusieurs
caissiers seraient charges de la fonction de réception (par exemple, dans des magasins), un autre caissier
aurait la charge des paiements (par exemple, la tenue d'une «petite caisse» ). Il est important que le
caissier reçoive des instructions a propos des moyens financiers qui sont susceptibles de former son solde
de caisse. En tout état de cause, il faut éviter que des «bons a valoir» soient substitues aux moyens de
caisse, car ceux- dormant; en d'autres termes, les moyens de caisse ne pourront
jamais être utilises a des fins personnelles, même avec une justification a posteriori.

3.2.3. LA DISPOSITION DE MOYENS DE CAISSE


-dessus, le caissier ne peut perc

recettes provenant des ventes ou des paiements a des créanciers, elle s'applique également aux
transactions internes, comme par exemple le paiement d'avances au personnel. Ces paiements ne
peuvent en principe s'effectuer que sur la base d'une instruction écrite du service du personnel.
L'ordre écrit de paiements sera le plus souvent la facture signée pour accord, mais on peut aussi avoir un
ordre de paiement spécifique. Ces documents devront et ré paraphes au moment du paiement, afin d'éviter
les doubles paiements.
t
dans la pratique avec la signature apposée sur la quittance. Pour renforcer le contrôle interne, il est

ensuite la réception pour quittance) et la fonction de caissier restent bien distinctes et que la procédure
«accord/réception/quittance» se déroule en trois phases successives.
é
devrait émaner du service des ventes. Celui-ci mentionnera cette instruction sur une feuille «ventes de la
journée au comptant», dont une copie sera transmise au service administratif. Ce dernier enregistrera sur
cette base le solde de caisse. Le client se rendra avec son bon de réception chez le caissier et paiera le
montant. Le caissier remettra au client un regur que celui-ci présentera a son tour au service de vente.
Celui-ci signe alors la quittance ou la facture pour acquit. Sur la base de ce document, le client pourra aller
chercher les marchandises chez le magasinier.
On remarquera que les effets (Lettres de change, chèques, chèques-repas, etc. ... )

de tels effets sont envoyés également par courrier, la personne chargée d'ouvrir le courrier les
enregistrera.

3.2.4. LA JUSTIFICATION DE LA CAISSE


En tant que conservateur du «stock» en argent, le caissier est tenu de rendre compte de ses actes. 11 doit
veiller a ce que le solde présume présent dans la caisse existe réellement et II devra pouvoir verifier a tout

ocument n'a aucune valeur comptable car les mouvements


de caisse sont enregistrés par le service administratif sur la base des documents de paiement et
d'encaissement qui lui sont transmis par la fonction de disposition. Il servira seulement de référence pour la
réconciliation entre le solde réellement présent et le montant tel qu'enregistre dans le grand-livre.
Le contrôle sur les sommes effectivement présentes s'effectue au moyen d'un relevé de caisse effectue
par une personne n'intervenant pas dans la gestion de la caisse. Lors du relevé de caisse, le caissier

personne effectuant le contrôle et par le caissier.


L'original sera utilisé par le contrôleur (le releveur) pour la mise en concordance avec le grand-livre.
Lorsqu'il y a plusieurs caisses, il faut en principe procéder à des relevés simultanés pour éviter que des
fonds

173
3.2.5. LA CAISSE ENREGISTREUSE
Dans bon nombre d'entreprises comme les commerces, les grandes surfaces, les mouvements faits en
espèces représentent des montants importants. En outre, des séparations de fonctions sont difficiles a
mettre en place. Le caissier y est charge d'une fonction d'enregistrement, de conservation, voire de
disposition (ventes). Dans ces cas, les caisses enregistreuses constituent un moyen pour renforcer le
contrôle interne.
La caisse enregistreuse enregistre sous les yeux du client (au moyen de la lucarne de contrôle) les
montants dus. Ces montants sont enregistrés sur une souche de caisse qui sera remise au client en guise
de quittance. Les montants introduits sont également imprimes sur une souche de contrôle et enregistres
dans une ou plusieurs calculatrices installées dans la caisse dans un endroit qui n'est accessible qu'au
moyen d'une clef. A la cl6ture de sa caisse, le caissier procède au relevé qu'il portera sur le formulaire de
trices (vidant ainsi les
mémoires), ouvre la caisse enregistreuse et enlève la souche de contr6le. Les montants totaux des
'calculatrices doivent correspondre aux moyens de caisse communiques par le caissier.
Toutefois, la validité de la caisse enregistreu
critique des clients. Cette fiabilité peut être accrue en introduisant d'autres mesures, comme des «test-
buyers».

3.3. LA CIRCULATION DE LA MONNAIE SCRIPTURALE


La circulation de la monnaie scripturale se distingue de la circulation d'espèces, d'une part parce qu'il n'y a
pas de conservation physique, et, d'autre part, parce que les
recettes/prélèvements sont enregistré
L'entreprise reçoit régulièrement des extraits de comptes. Pour chaque extrait, le service administratif

-livre.
Le grand-livre est tenu El jour au moyen des extraits de comptes, alors que les comptes individuels clients
et fournisseurs sont tenus El jour au moyen des annexes des extraits (avis de crédit ou de débit détailles).
La réconciliation régulière des comptes individuels cl
bancaire avec le grand-
cas où les comptes individuels constituent un seul système intègre avec le grand-livre, les enregistrements
sur des comptes anonymes (autres que les comptes individuels clients ou fournisseurs) devront faire I

En ce qui concerne les paiements, nous signalons encore que les ordres de paiement ne peuvent être
signes que sur la base de la facture originale revêtue de la mention du contrôle effectue par le service

paiement, le fonde de pouvoir apposera sur la facture le cachet «paye» pour éviter les doubles paiements.
Les paiements dépassant un certain montant seront signes de préférence par deux personnes. Une
instruction écrite désignera les personnes qui ont pouvoir de disposer des soldes bancaires ainsi que les
plafonds autorises.

également être réglées.

3.4. LES PAIEMENTS AUTOMATISES


Les entreprises prévoient de plus en souvent les «paiements automatiques» de leurs achats. Par exemple,

- en ce qui concerne les quantités reçues, avec le bon de commande et le bon de réception;
-en ce qui concerne les prix, avec le bon de commande. Les factures d'achat correspondant avec le bon de
commande ou au bon de réception sont automatiquement acceptées (approuvées par ordinateur) et
enregistrées dans les comptes fournisseurs.
Les factures d'achat présentant des écarts par rapport à ces mêmes documents sont reprises dans une
liste d'exceptions.
Ce processus de vérification automatique de la conformité avec d'autres données enregistrées dans I'
ordinateur est appelé «rapprochement automatise».
Pour les factures d'achat approuvées par le système, de même que pour celles approuvées manuellement,
reprises dans les comptes individuels «fournisseurs», le système produira des ordres de paiement a. I'
échéance. Le plus souvent, ces ordres de paiement prennent la forme d'une disquette transmise a. la
banque, voire d'une transmission par modem. Si une entreprise a recours a. ce type de support, il faudra
respecter quelques procédures supplémentaires du point de vue de la technique du contrôle interne. La
protection du fichier-mère fournisseurs (contre, par exemple, la modification non autorisée des numéros de
comptes bancaires) et du fichier des factures non honorées (par exemple, contre une modification non
autorisée des données d'une facture) devra y être assurée.
Dans une entreprise bien organisée, on s'attend a. trouver les opérations suivantes:

174
-
liste sera vérifiée par le responsable de la comptabilité fournisseurs. Les corrections éventuelles seront
faites sur la proposition (par exemple, les factures dont le paiement doit être retarde). Le responsable de la
comptabilité «fournisseurs» procédera aussi a. quelques sondages pour verifier les numéros de comptes
bancaires.
- ur le support choisi et imprimera en même temps la
liste détaillée du contenu de la bande, ainsi qu'un listing de contrôle avec des totaux de contr6le.
- Les factures d'achat a. payer seront transmises, en même temps que le support, la liste et le listing de
contr6le, au fonde de pouvoir. Celui-ci contrôlera les postes a. payer au moyen des factures d'achat. Les
totaux de la liste sont mis en concordance avec la proposition initiale de paiement (en tenant compte des
corrections éventuelles faites à cette proposition) et avec le listing de contr6le. Cette dernière mise en
concordance se fait aussi bien pour les totaux batch (les montants totaux El. payer) que pour les totaux
hash (par exemple, le total des numéros de comptes bancaires des fournisseurs repris dans la liste).
-
banque.
- La banque contrôle si les totaux batch et hash de la bande correspondent au listing de contr6le.

de règlement est-elle faite au vu des pièces justifiant la dépense ?


-t-il une procédure de double signature des règlements supérieurs à un certain montant ?
-t-il une procédure de limitation des engagements de paiement ?
règlements reçus sont-ils déposés dans les meilleurs délais à la Banque ?
-t-il un contrôle régulier des existants en caisse ?
-ils à jour et régulièrement visés par un responsable ?
que sont-ils établis régulièrement, visés et contrôlés par une
personne indépendante ?
-ils régulièrement apurés des montants anciens ?
-t-il des prévisions de trésorerie faisant l'objet d'un suivi régulier ?

Les biens d'investissement


5.1. Généralités
Les contrôles internes sur les biens d'investissement concernent les actifs immobilises, tant les
immobilisations corporelles physiquement observables que les immobilisations incorporelles et financières.
Les immobilisations financières sont caractérisées dans la plupart des entreprises par un faible taux de
rotation. Des lors, la plupart de ces entreprises ne prévoient pas de contrôles internes spécifiques.
Les immobilisations corporelles se distinguent des actifs circulants dans la mesure où elles ne font pas
partie du circuit de valeurs ou des mouvements de marchandises habituels; elles échappent donc pour
certains aspects aux contrôles internes routiniers.
Cependant, les mesures de contrôle interne nécessaires devront être organisées sur les actifs immobilises

5.2. LES SEPARATIONS DE FONCTIONS


5.2.1. LA FONCTION DE DISPOSITION
Les décisions d'achat relatives aux actifs immobilises devront en principe être prises par la haute direction.
Les investissements courants de rem placement seront normalement prévus dans les budgets annuels, et
à des niveaux
inféieurs de direction.
Les investissements moins courants et notamment les investissements dans de nouvelles capacités de

haute direction. De telles décisions


doivent donc s'inscrire dans le cadre d'objectifs a long terme.
Les décisions en ces matières seront de préférence notées dans les procès-verbaux du conseil
d'administration ou du Comité de direction.
Du point de vue du contrôle interne, la réalisation de la décision d'investissement devrait se dérouler de

nstaurées soient
correctement appliquées. Par exemple, il faudra demander des offres a un nombre suffisant de
fournisseurs potentiels et la sélection devra se faire selon des critères objectifs.
Lorsque la haute direction se réserve la compétence exclusive
d'investissement, celles-ci échapperont aux procédures de contrôle interne. D'ailleurs, dans le cas de la
délégation, il n'est pas du tout exceptionnel que les directives du contrôle interne soient contournées par
des décisions de la haute direction.

175
Une attention particulière devra être consacrée aux procédures de déclassement et de vente d'actifs
immobilises là aussi, la fonction de disposition restera généralement entre les mains de la haute direction.
En cas de délégation, il faut prévoir des mesures de contrôle interne concernant la fixation du prix de
vente, les conditions de livraison et de paiement.

5.2.2. LA FONCTION ENREGISTREMENT


La fonction enregistrement des actifs immobilises va plus loin que la constatation, dans la comptabilité,
d'une transaction de vente ou d'acquisition. Les immobilisations corporelles doivent être enregistrées dans
les tableaux d'investissement et d'amortissement. Lors de cet enregistrement, II faudra noter la localisation
physique des biens
outre que les biens d'investissement soient dotés d'un numéro d'enregistrement ou d'identification (appose
de préférence de manière indélébile sur le bien), qui renvoie au tableau des investissements ou a un autre
système d'enregistrement.
Un tel enregistrement ne sera pas toujours facile a réaliser. Par exemple, en cas de construction conjointe

matériaux acquis séparément et qui, globalises, représentent la valeur d'investissement.


Dans ce cas, la fonction enregistrement, en concertation par exemple avec le département production,
déterminera la valeur d'investissement au moment ou le département de production est prêt à commencer
ses activités.

5.2.3. LES FONCTIONS DE CONTROLE ET DE CONSERVATION


Ces deux fonctions sont essentielles dans le système de contrôle interne relatif aux immobilisations
corporelles. Concrètement, cela signifie qu'un contrôle devra être effectue sur la présence et sur I

La chose ne sera pas toujours facile a réaliser, surtout quand il s'agit de biens mobiliers. Si on prend le cas
d'une entreprise de travaux dont les machines et les biens d'équipement se trouvent repartis sur plusieurs
chantiers, la fonction d'enregistrement devra organiser le suivi permanent des actifs.
La fonction de contrôle s'appuie presque exclusivement sur les vérifications de présence physique des
immobilisations. Ces contrôles seront effectués, de préférence avec un roulement au moins partiel du
personnel, par un agent in dépendant des activités opérationnelles.

immobilises génère des produits immédiatement identifiables, comme par exemple dans une entreprise de
transports.
D'une manière générale, nous pouvons dire que sans de tels enregistrements des actifs immobilisés, II est
impossible d'exercer un contrôle raisonnable sur leur présence.

-t-il un budget des investissements ? Est-il rapproché des investissements réalisés ?


-t-il des études préalables à l'acquisition des immobilisations ?
-elles l'objet d'un classement distinct ?
-t-il un fichier des immobilisations ? Est- il régulièrement rapproché de la comptabilité ?
- -il rapproché du fichier des
immobilisations ?
-elles matériellement justifiées et approuvées ?
sations sont-elles suffisamment assurées ?
-elle à jour ?

CYCLE STOCK
-elle distincte des fonctions administratives ?
-il suffisamment réglementé ?
-ils suffisamment assurés ?
-t-on des bons d'entrée en stock ?
-ils une signature autorisée ?
-t-il des procédures d'inventaire physique satisfaisante ?

analysés ?
-il l'objet d'un suivi régulier en quantités et en valeur ?
-t-il une procédure pour déterminer les provisions pour dépréciation des stocks ?

4. ANALYSE DES FONCTIONS


Chaque cycle peut être divisé en un certain nombre de fonctions.
Chaque fonction débouche sur un ou plusieurs postes) de travail prenant en charge le traitement de telle
ou telle transaction.

176
A titre d'illustration, prenons le cycle des REVENUS et voyons les fonctions au travers desquelles il se
décline:

crédit et de livrer,
s, livraisons aux clients,

Les principales de comptabilisation du cycle des REVENUS se situent au niveau de la facturation:

èglements des retours et réclamations

Au sein de chaque cycle, les fonctions seront analysées. Cette analyse aura pour but de déterminer la
mesure dans laquelle chacune des fonctions exerce des contrôles adéquats dans le cadre des objectifs du
contrôle interne.
L'analyse des fonctions se réalise principalement par la revue des flux d'opérations. Cette revue consiste à
suivre le flux relatif à un fait économique depuis sa survenance jusqu'à son inclusion dans les états
financiers.
Le diagramme ou "flow-chart" est généralement la meilleure façon d'illustrer le flux de transactions et les
procédures de traitement au sein de chaque fonction.
Pour le réviseur, ce diagramme s'obtient par l'observation des procédures et via des entretiens avec le
personnel de l'entreprise.

Le cycle du personnel
1. Généralités
Comme les immobilisations corporelles et les stocks, les ressources humaines constituent une valeur au

et les frais de personnel portent notamment sur:


-
- la fixation des salaires fixes ou des salaires horaires;
-la fixation des prestations ou des heures de travail fournies;
-le calcul des frais de personnel et
et les traitements/salaires nets;
-le paiement des frais de personnel;
-/' enregistrement comptable des frais de personnel.
Cette énumération fait apparaitre surtout des fonctions de disposition et d'enregistrement.
Toutefois, il ne faudrait pas négliger la fonction de contrôle.
Le contrôle interne relatif au cycle du personnel se fondera dans une large mesure sur la création de
séparations de fonctions.

2. LES SEPARATIONS DE FONCTIONS


Dans la pratique, la fonction de disposition sera assurée par la haute direction, ou encore par un service du

impliques dans les procédures de recrutement et de sélection des nouveaux membres du personnel, mais
la décision finale (la décision de disposition) restera entre les mains de la haute direction.
L'information de base, en matière d'effectifs et de rémunérations, est reprise dans les dossiers du
personnel et sur des fiches ou dans une banque de données.
La centralisation de cette information de base entre les mains d'un service du personnel est importante
'une seule source
d'information, un aperçu de tous les contrats de travail en cours, ce qui facilite le contrôle.

177
La fonction d'enregistrement concerne d'abord la détermination systématique des heures de travail
fournies, des salaires mensuels ou des salaires horaires de base ou de la transmission de ces informations
au service charge des calculs des frais de personnel.
L'organisation de la fonction d'enregistrement est déterminée par la nature des activités du personnel et
des besoins d'information qui existent en la matière. Il suffit de penser aux primes de productivite, aux
travaux en règle, au travail sur place chez le client, etc.
L'enregistrement des prestations du personnel ne peut être dissocie d'un contrôle sur la présence du
personnel. Les contrôles internes concernant la présence ou les prestations du personnel pourront et ré
fort différents en fonction des circonstances. Parmi les possibilités, signalons la surveillance visuelle par la
direction, les appareils pointeurs, des contrôleurs spécifiques, des rapports de prestation signent pour
accord par le client, etc.
La fonction d'exécution en matière de calculs des frais de personnel est souvent come à un service externe
des informations transmises El
ce service ainsi que ceux sur la fiabilité du processus de traitement de ces informations sont

séparation de fonctions entre le service concerne et les autres services qui interviennent dans le cycle du
personnel.
Enfin, la fonction de disposition concerne le paiement des salaires et autres couts du personnel; elle devra
être remplie distinctement.
Des descriptions de taches et de fonctions devront et ré établies pour chaque partie du cycle du personnel.

3. LES CONTROLES ANALYTIQUES


En cas de rémunération El la prestation, les contrôles analytiques devront être organises en établissant la
relation avec le flux des biens et des services.
Dans certaines entreprises de production ou de services, des contrôles globaux a posteriori sont possibles
entre les heures payées et les heures prestées par période figurant sur les ordres de marche. Ces
contrôles périodiques seront effectués par un agent contrôleur qui sera également attentif aux risques de

présence sera le plus important (horloges pointeuses et surveillance).

4.4. L'ANALYSE DES CHIFFRES


Le suivi statistique des éléments comme temps de courses-temps de travail, heures directes contre heures
indirectes, heures supplémentaires, absentéisme, absences pour cause de maladie, etc., revêtent
également une importance du point de vue du contrôle interne.

4.5. LES CONTROLES Particuliers


Les aspects particuliers du contrôle interne portent sur:
- les contrôles sur les paiements ponctuels du précompte mobilier et des charges sociales;
-Ides réconciliations entre la comptabilité et I' état récapitulatif annuel des salaires, les déclarations au
précompte mobilier et à I'O.N.S.S.;
-le caractère complet des assurances légales et complémentaires;
-les éléments lies aux pensions.
Questionnaire de séparation des fonctions

178
179
5. PROGRAMME D'AUDIT
La revue des fonctions permet d'évaluer l'adéquation des mesures de contrôle interne à ses objectifs et
détermine, du même coup:
* pour le réviseur, le programme de révision qui en résulte,
* pour les dirigeants, les éventuelles améliorations à apporter.
Trois types de conclusion peuvent résulter de cet examen:
=> Le contrôle interne est adéquat
=> Le contrôle interne est partiellement adéquat
=> il n'y a pas ou peu de contrôle interne.
Les trois questions suivantes permettent de déterminer la mesure dans laquelle un bon contrôle interne est
exercé:
1. Quelle erreur pourrait se produire si, par exemple, il y aurait une livraison à un client non autorisé de par
l'absence d'un bon contrôle des commandes?
2. Si cette erreur se produisait, serait-elle décelée dans le déroulement normal des procédures? Si oui, à
quel stade?
Grâce, par exemple, à une impossibilité de facturer à un client non renseigné.
3. Si elle n'était pas décelée rapidement, quel impact aurait-elle sur les états financiers de la société?
Conclure que le contrôle est adéquat signifie que l'auditeur est raisonnablement sûr que les erreurs
matérielles ou les irrégularités liées à telle tâche seront empêchées ou au moins détectées par les
techniques de contrôle en vigueur.
Pour le réviseur d'entreprise par exemple, une conclusion positive permettra de se reposer sur le système
de contrôle interne en vigueur pour la fiabilité des données financières et de réduire donc de manière
significative l'ampleur des tests, sondages et recoupements dans les livres (ce qui est appelé "Contrôles de
valeur").
Par contre, les "Contrôles de conformité", eux, s'avéreront nécessaire pour juger de la réelle application
"sur le terrain" des mesures dites adéquates de contrôle interne.
Ces contrôles de conformité appelés aussi "d'authenticité" consistent à vérifier que, sur une période
donnée, les techniques de contrôle interne de la société ont effectivement fonctionné comme souhaité.
A l'inverse, une conclusion négative ou partiellement positive obligera à accentuer l'importance et l'étendue
des contrôles de valeur. Par ailleurs, les contrôles de conformité des procédures seront d'autant plus
réduits que l'efficacité des procédures en vigueur aura été déclarée inadéquate.
Si les objectifs du contrôle interne ne sont pas atteints, ou sont seulement partiellement atteints, les risques
sont accrus de voir des erreurs, des irrégularités ou des situations pouvant avoir une influence néfaste sur
les opérations de la société (par exemple, des expéditions de marchandises non facturées).
Sont exposés à ces risques les dirigeants, les administrateurs, les investisseurs, et tout ceux qui utilisent
ou se fondent sur les états financiers de l'entreprise, y compris les réviseurs.
Une chose est de créer un système de contrôle interne, s'assurer de son efficacité sur le terrain en est une
autre.
L'efficacité du contrôle interne dans l'entreprise n'intéresse donc pas que le réviseur. Il doit être une
préoccupation permanente au sein de l'entreprise même.

180
Les deux illustrations proposées en pages suivantes permettent de se faire une idée concrète du
raisonnement à tenir pour évaluer le bien-fondé des mesures de contrôle interne liées à telle ou telle
fonction tout en vérifiant leur réelle exécution sur le terrain.

PREMIER CAS - CYCLE : REVENUS - FONCTION: TRAITEMENT DES COMMANDES CLIENTS


1. Description des objectifs de contrôle interne prévus dans le cadre de cette fonction:
=>sélectionner la clientèle en vue d'aboutir à une autorisation de transaction ou non,
=>autorisation du niveau et des termes de crédit,
=> revue générale et accord ou non sur la commande du client.

2. Description des procédures prévues pour atteindre ces objectifs:


=> sélection de la clientèle sur base de rapports D&B,
=>acceptation de la commande client en fonction des conditions de crédit consenties: vérification du
compte particulier client: retard? ligne de crédit en cours?
=>vérification de la commande: au niveau de la description générale des produits commandés (qualité,
quantité), exactitude arithmétique, taux et prix corrects,
=>accord sur la commande et préparation d'une commande interne pré-numérotée.

3. Evaluation des risques si le contrôle interne était déficient:


=> commande passée par un client n'ayant pas une trésorerie suffisante ou client insolvable -7 risque de
réduction de valeur à acter,
=>commande accordée à des conditions de complaisance > risque de collusion et d'avantages occultes
attribués à un client et donc pertes de C.A. pour l'entreprise.

4. Programme de contrôle résultant de l'analyse


Le réviseur d'entreprise, les dirigeants ou le service d'audit interne sont intéressés par le fait de savoir si
les mesures de contrôle interne prévues sont réellement appliquées "sur le terrain".
Pour ce faire ils peuvent réaliser, à tout moment, un test de conformité, par exemple, au niveau de la
sélection de la clientèle et de l'autorisation du niveau de crédit:
=> sélection de 10 clients au hasard,
=> vérification de l'existence de rapports DIS à leur égard,
=>revue des comptes particuliers de ces 10 clients et analyse des conditions de crédit appliquées,

DEUXIEME CAS - CYCLE : REVENUS - FONCTION : RETOURS MARCHANDISES


1. Description des objectifs de contrôle interne prévus dans le cadre de cette fonction:
:::.traitement des retours par un responsable désigné,
:::.comptabilisation sans délais des retours,
2. Description des procédures prévues pour atteindre ces objectifs:
:::. le responsable analyse tous les cas de retours, il approuve ou non les retours et détermine la note de
crédit,
:::. il approuve les écritures comptables qui en découlent,
3.Evaluation des risques si le contrôle interne était déficient:
:::. arrangement de complaisance en faveur de clients,
:::. retours remboursés sans analyse, quels que soit les délais et les montants,
:::. crédits fictifs attribués au client par des écritures rectificatives des ventes générées par n'importe quel
employé.

4. Programme de contrôle résultant de l'analyse


:::. sélection de 10 clients au hasard parmi le journal des NC,
:::. vérification du respect des conditions donnant droit à la délivrance d'une note de crédit, :::. analyse du
contenu des notes de crédit et vérification de la comptabilisation.

5. EVALUATION DES CONTROLES EXERCES


Le dispositif de contrôle interne mis en place pour cette fonction est adéquat et effectivement mis en
oeuvre.
Attention, cependant au fait de l'existence d'un délai de 8 à 10 jours entre un retour client et son
approbation & comptabilisation.
Il faudrait réduire ce laps de temps pour éviter les risques d'erreurs de césure au moment des clôtures".

6. UTILITE DE LA NOTION DE CYCLE &VOLUME DE TRAVAIL


Les cycles constituent un dispositif intéressant pour appréhender une entreprise et ses dispositifs
comptables, sans se perdre dans une multitude de détails.

181
Les cycles sont destinés à ordonner les flux de faits économiques plutôt que les flux d'informations
comptables, les premiers sont communs à toutes les sociétés à l'inverse des seconds.
Dans le chef des dirigeants et/ou des responsables du service de contrôle interne, l'analyse des flux de
transactions pourra se faire à tout moment et en prenant tout le temps nécessaire.
Dans le cas du réviseur d'entreprise, cette analyse peut sembler représenter un travail considérable, il faut
cependant nuancer cette perception car en effet:
* lorsqu'un réviseur aborde une société pour la première fois, un surcroît de travail est toujours nécessaire,
notons qu'une partie importante des analyses et de la documentation préparée lors de cette première
mission n'est pas destinée à se
modifier sans cesse;
* une large assistance de la société (dirigeants, auditeurs internes, responsables comptables, contrôleurs
de gestion) peut être obtenue dans cette phase de travail principalement descriptive, le contrôleur veillera à
en contrôler l'objectivité nécessaire;
* ces travaux peuvent souvent se faire à n'importe quelle période de l'année, le réviseur veillera à les
effectuer en dehors des périodes de clôture ainsi que de la mission de certification des comptes
proprement dite.

7. CONTROLE INTERNE ET COMPTABILITE


7.1 ROLE DE LA COMPTABILITE DANS LE DISPOSITIF DE CI
De par sa fonction, le service de la comptabilité constitue dans bon nombre d'entreprises un lieu où va
aboutir une multitude d'informations en provenance de l'extérieur mais aussi de l'intérieur; plusieurs
services dans l'entreprise ont à transmettre, selon un planning défini, quantité de données indispensables:
les achats, les ventes, la caisse, les stocks, les immobilisés, la trésorerie, etc.
Ces informations devront être vérifiées avant d'être traitées, ce qui implique une supervision de la
comptabilité par rapport à ces différents secteurs.
Le modèle d'organisation présenté en page 24 illustre bien le rôle "centralisateur" de la comptabilité,
précisons cependant que ce rôle sera nuancé suivant le type d'organisation que chaque entreprise se
détermine.
Organiser et vérifier font partie des tâches de la comptabilité, c'est en ce sens qu'elle se positionne comme
étant un des maillons du contrôle interne tout en étant elle-même "acteur" dans le sens où un des objectifs
du contrôle interne est d'aboutir à une information financière aussi fiable que possible.

7.2 OBJECTIFS DU C.I. AU TRAVERS DE LA COMPTABILITE


Les aspects comptables du contrôle interne regroupent toutes les procédures qui, dans l'organisation de
l'entreprise, favorisent l'établissement des comptes réguliers et le respect de l'image fidèle.
L'influence de ces procédures doit être sensible tout au long de l'exercice. En premier lieu, elles doivent
favoriser la qualité des travaux journaliers de comptabilisation et garantir l'intangibilité des enregistrements
comptables et des pièces justificatives. Elles doivent également constituer un ensemble de contrôles qui
permettent d'arrêter les comptes avec un maximum de sécurité.
Pour aboutir à cet objectif général, le contrôle interne, au travers de la comptabilité, visera à garantir:
=>que toutes les opérations et transactions (internes ou externes)ayant un effet sur les états financiers ont
fait l'objet d'un enregistrement (= exhaustivité),
=>qu'elles soient correctement interprétées et enregistrées pour leur montant préci s (= exactitude),
=>que tout enregistrement soit appuyé par une pièce justificative (=réalité) .

7.3 MESURES & MOYENS


"II faut se donner les moyens de ses ambitions", cette maxime bien connue s'applique parfaitement au cas
qui nous occupe.
Si l'on souhaite, à juste titre, que la comptabilité joue le rôle et atteigne les objectifs précisés ci-dessus, les
dirigeants opérationnels de l'entreprise doivent la doter des moyens nécessaires: moyens humains,
moyens matériels et support organisationnel approprié.

A) Les moyens humains


Au vu de la position stratégique occupé généralement par le service de la comptabilité, celui-ci se doit
assurément d'être composé d'éléments compétents et intègres.
Cependant, si la compétence professionnelle sanctionnée par exemple, par un diplôme de type supérieur
économique constitue toujours une excellente entrée en matière, d'autres qualités sont de plus en plus
recherchées : la capacité à s'adapter, à organiser le travail, à "tourner" au sein du service et donc à
progresser sont des atouts qui sont très recherchés car très inhérents finalement au rôle à assumer par la
comptabilité; un rôle qui ne peut se limiter au simple encodage mais qui déborde sur l'organisation et
l'analyse.

182
B) Les moyens matériels
L'on ne conçoit plus guère la tenue d'une comptabilité sans le support d'un logiciel comptable.
Le type de comptabilité à tenir peut cependant être très différent d'entreprise à entreprise, il s'agira donc de
veiller à équiper la société de manière adéquate.
=> certaines entreprises commerciales individuelles, associations sans but lucratif, professions libérales
peuvent très bien organiser leur comptabilité au travers du système de tableur (suivant en cela le principe
de la comptabilité simplifiée ou le principe des "dépenses & recettes") ;
=> les moyennes ou grandes entreprises commerciales ainsi que certaines grandes associations
(Association contre le Cancer, Croix Rouge de Belgique, Greenpeace Belgium, etc.) se serviront d'un
logiciel comptable avec autant de modules supplémentaires que nécessitent leurs activités.
Les logiciels comptables présentent différents avantages tant sur le plan des exigences comptables qu'au
niveau des exigences de contrôle interne.
Cependant, tous les logiciels comptables ne se valent pas!
Si les besoins de l'entreprise nécessitent le support d'un logiciel comptable, il est impératif de doter cette
entreprise d'un logiciel respectant le droit comptable!
Par ailleurs, certains logiciels permettent une distribution très précise des tâches au travers des différentes
personnes du service ainsi qu'une possibilité d'enregistrer et non centraliser, dans l'attente par exemple
d'une vérification de telle ou telle écriture, par le responsable du service.
Ces atouts permettent à l'entreprise de rencontrer, outre les avantages classiques liés à l'informatisation
d'une comptabilité, le respect des exigences légales tout en se situant en parfaite symétrie avec les
mesures d'organisation du travail prônées par le contrôle interne (tâches bien définies, contrôles
réciproques, contrôle à posteriori, etc.).

8 : CONFIRMATION DIRECTE OU CIRCULARISATION


DEFINITION

confirmer au commissaire au compte des informations concernant les soldes de comptes réciproques mais
aussi toute autre information.

La confirmation directe (ou circularisation) est une technique d'audit qui consiste à demander à un tiers
ayant des liens d'affaires avec l'entreprise vérifiée de confirmer directement au REVISEUR des soldes, des
opérations ou toute autre information.
La procédure consiste à recevoir directement des tiers les informations demandées.

La confirmation par des tiers


Un moyen de s'assurer de la réalité des écritures correspondantes et d'en obtenir une confirmation
extérieure des tiers, soit en la leur demandant, soit en opérant un rapprochement avec les documents
qu'ils adressent à l'entreprise.
Ce type de contrôle est en fait à la base de la technique de rapprochement bancaire utilisée par l'entreprise
pour contrôler la réalité des soldes bancaires figurant dans ses livres.
Un autre exemple est celui des relevés envoyés périodiquement par les fournisseurs, soit spontanément,
soit à la demande de l'entreprise.
L'idée n'est pas de recourir à tout moment à ce genre de recoupement, cette technique est utile afin de
lever certains doutes par rapport à telle créance, telle dette (nous y reviendrons en CE).

La confirmation (ou circularisation) par des tiers figure parmi les outils obligatoires, efficaces, rapides et
extrêmement probants utilisés par les auditeurs. Elle a pour but de confronter les montants affichés par
l'entreprise avec ceux connus par des tiers ayant des relations économiques avec celle-ci.

OBJECTIFS
- Contrôle des comptes
- Contrôle du bon fonctionnement des procédures et du CI.

Rem. La mise en oeuvre de cette technique est tellement importante pour l'obtention d'éléments
probants qu'il est nécessaire, tel que le prévoient les normes, de justifier sa non-application dans
les dossiers de travail.

AVANTAGES
- La force probante obtenue par la confirmation directe est l'une des plus fiables : preuve externe mettant
le REVISEUR en relation directe avec les tiers de l'entreprise vérifiée.
- Procédure ne nécessitant pas la mise en oeuvre de techniques complexes.
- Permet l'atteinte des objectifs du REVISEUR plus rapidement et de façon plus satisfaisante que d'autres

183
moyens de contrôle.
- Moyen d'obtenir des informations sur des opérations dont la traduction comptable n'est pas évidente
(engagements hors bilan).

LIMITES

réponse et à la qualité des réponses.


Une grande attention doit être portée à la préparation des demandes tant en c

- L'ensemble des objectifs de contrôle ne peut être couvert par la confirmation directe.
ex.: recouvrabilité clients
- Taux de réponse insuffisant
- Système d'enregistrement comptable du tiers

3.1. GENERALITES
Démarche de confirmation directe

peut cependant être opérée à tout moment ; dans tous les cas, la période de référence choisie doit être
indiquée clairement sur la demande.

caractère probant à la démarche ainsi engagée : donc un nombre de tiers et des valeurs concernées
représentatives (en mouvement ou en solde).
Ceci ne doit cependant pas conduire à privilégier une sélection sur la base uniquement de soldes
importants par exemple ; ainsi, des soldes inversés ou des soldes à zéro peuvent valablement être
retenu.

terme de limitation.

celles-ci, et après relance, des contrôles de substitution doivent nécessairement être engagés.
Dans le cas particulier des avocats, la demande de confirmation se caractérise de la façon suivante
Identification des tiers concernés : par entretien avec la direction, par examen des comptes d'honoraires,
par identification des situations conflictuelles au sein de l'entité,
Nature de la demande : liste des procès et contentieux, appréciation raisonnable des évaluations
attribuées aux situations.

1- Principe

employés qui donnent les renseignements ou qui rédigent les documents sont sous contrôle direct de la
direction et, par conséquent, les preuves ne sont pas absolument probantes.
La confirmatio

du système de contrôle interne de la société, la confirmatio

Importance
Preuves externes plus fortes que celles internes.

2-
Champ d'application
La technique de la confirmation s'utilise pour contrôler l'exactitude de certains montants du bilan comme
les créances clients, les dettes fournisseurs, les soldes bancaires, ou pour recueillir des informations telles
que les autorisations de signatures des instruments de paiement, les cautions et avals donnés, les
différents litiges suivis par les avocats.

184
Il serait vain de vouloir dresser une liste exhaustive de tous les cas dans lesquels la procédure de
confirmation est à envisager. Les exemples typiques qui suivent illustreront la portée générale de cette
technique.
Domaines
La confirmation par des tiers figure parmi les outils obligatoires efficaces rapides et extrêmement probants
utilisés par les auditeurs. Qui peuvent être les tiers ?
Les fournisseurs
La banque
Les clients

Les organismes sociaux

Exemple :

créance client est bien réelle

Il s'agit d'exemples et non d'une liste exhaustive. :


Actif Immobilisé : terrains, constructions, matériel et outillage en dépôt chez un tiers, prêts financiers,
titres.
Actif Circulant : stocks et en-cours en dépôt chez des tiers ou pour des tiers détenus par l'entreprise,
clients, autres créances, banques.
Dettes : emprunts, découverts, fournisseurs, autres dettes
Provisions et Hors-bilan : assurances, avocats.
Transactions et postes du compte de résultat: factures clients ou fournisseurs, encaissement ou
paiement d'une opération, honoraires, cession d'une immobilisation.

Immeubles et terrains :
- Situation hypothécaire ;
Fonds de commerce et matériel :
- Nantissement ;
- Contrat de crédit-bail.

-
-
Créances et dettes :
- Soldes en comptes courants (clients, fournisseurs, débiteurs et créditeurs divers) ;
- Prêts et emprunts (p
-
Banque :
-
- Relevés de comptes.
- Soldes en compte et relevés.
Avocats et conseils :
- Procès et litiges en cours ;
- Honoraires dus.

3. MODALITES
Déroulement
Choix des éléments à circulariser

Le déroulement de la procédure de confirmation directe est indiqué ci-après :

1- Choix des éléments à confirmer et des dates


Catégorie des tiers à sélectionner en fonction de la connaissance acquise de l'entreprise au cours de la
phase préliminaire et de l'évaluation du contrôle interne.
· La date dépend : - de la confiance de l'auditeur dans le CI de l'entreprise.
- des délais impartis pour la mission.
185
Rem. si confirmations à une date antérieure à la clôture "bridging"

confirmation.

(respect des normes et information du client lui-

sur le papier à en-


En ce qui concerne la date à laquelle les demandes seront adressées, elle dépend :
- si elle est grande, la confirmation pourra
être demandée à une date antérieure à la clôture) ;
-

Si les demandes de confirmation sont établies à une date antérieure à la clôture, le chef de mission doit
inclure dans son programme de contrôle des comptes une revue des mouvements intervenus entre ces
deux dates.
Dans tous les cas, chaque étape de la pr
puisse prendre les mesures nécessaires pour que la procédure soit efficace.

2- Choix spécifique des tiers


par sondages (sauf exceptions)
l'auditeur tient compte :
- de l'importance des soldes
- du volume des transactions
- des anomalies apparentes

chaque catégorie. Le réviseur doit donc procéder par sondage.

société, de la nature des informations demandées.

Dans
- des soldes des comptes (valeur relativement importante) ;
-
- des anomalies apparentes (soldes clients créditeur

Il complète enfin son échantillon par quelques tiers choisis au hasard.

3- Préparation des demandes


Différence entre demande fermé et ouverte
La demande peut être ouverte : seule la nature des informations sollicitées est indiquée au tiers
OU
Fermée : la nature et le montant de la confirmation sont communiqués au tiers.
E
certaines indications qui pourraient enrichir la qualité du contrôle.

MODELE "OUVERT"
OBJET : DEMANDE DE CONFIRMATION DES COMPTES FOURNISSEURS AU JJ/MM/AAA
Messieurs,
Notre commissaire aux Comptes, XXXX, procède actuellement à la révision de nos comptes
et vous prie de lui adresser directement, à l'aide de l'enveloppe jointe, un relevé détaillé de
notre compte dans vos livres au JJ/MM/AAAA, le montant et l'échéance des effets que nous
avons acceptés à votre ordre ainsi que, le cas échéant, les avances sur commandes en cours à
la même date et le montant des factures correspondant à des livraisons avec clause de réserve
de propriété.
Nous tenons à vous préciser que la présente demande a uniquement pour objectif le contrôle de nos
comptes dans le cadre de l'accomplissement normal de sa mission par notre commissaire aux comptes.
Nous vous remercions de votre collaboration, et vous prions d'agréer, Messieurs, l'expression de nos
sentiments distingués.
P.J. - relevé de compte
- enveloppe timbrée

186
MODELE "FERME"
OBJET : DEMANDE DE CONFIRMATION DES COMPTES FOURNISSEURS AU JJ/MM/AAA
Messieurs,
A la demande de XXXX, Commissaire aux Comptes de notre société, nous vous adressons ci-joint
le relevé de votre compte dans nos livres au JJ/MM/AAAA.
A cette date, la position de votre compte dans nos livres était la suivante :
Solde créditeur (débiteur), .......................
Effets acceptés à notre ordre et non échus, .......................
TOTAL .......................
Montant inclus dans ce total et qui correspond à des livraisons avec clause de réserve de propriété
.......................
Nous tenons à préciser que la présente demande a uniquement pour objectif le contrôle de nos comptes
aux comptes.
-jointe,

vos observations.
Avec nos remerci sentiments
distingués.
P.J. - relevé de compte
- enveloppe timbrée
- formule réponse

essentiel que les lettres :


- soient préparées par la société selon modèle de lettres et liste des tiers sélectionnés communiqués
par l'auditeur
- précisent que réponses adressées directement à l'auditeur
- soient signées par un responsable de l'entreprise.

Les tiers auxquels les auditeurs demandent une confirmation sont sélectionnés lors de la phase de
préparation de revue des comptes, appelée également pré-final, ou encore lors de l'intérim.
Les fournisseurs à circulariser sont sélectionnés sur la base des mouvements créditeurs de l'année. Le but
étant d'obtenir une confirmation des fournisseurs ayant les échanges les plus significatifs car le risque de
non-exhaustivité est estimé comme plus important pour ceux-là.

La sélection des clients à circulariser se fait en priorité en utilisant l'importance des soldes à la date de
circularisation, puisque le but est, dans ce cas, de rechercher la comptabilisation de créances non
reconnues par les clients.
Les sélections doivent également être faites selon des critères conduisant à identifier et expliquer de
possibles anomalies. Les fournisseurs ayant un solde débiteur important ou les clients ayant un solde
créditeur important seront donc également circularisés.
Les banques et les avocats ont circularisés sans exception, par cette technique, l'auditeur essaie d'obtenir
des informations qui ne sont pas nécessairement traduites en lecture directe dans les comptes.

Les différentes natures de confirmation


Au contraire, la demande de confirmation d'une dette fournisseur est ouverte, puisque l'auditeur cherche à
s'assurer de la comptabilisation exhaustive des factures fournisseurs et des règlements reçus
correspondant au solde de fin d'année.
Il existe trois types de demande de confirmation :

La confirmation positive :

as expliquer les raisons de son


désaccord.

La confirmation négative :
Etablie selon le même principe que la précédente, cette formule présente la particularité de préciser au
mation est rarement utilisé

Chaque poste de bilan audité par la technique de la confirmation fait appel à une nature de confirmation
spécifique. En effet, la demande de confirmation d'une créance client est une demande dite fermée, puis
que le solde du client au sein de la société auditée est annonce. Le but est, dans ce cas de vérifier que la

187
créance est réelle et non surévaluée

La confirmation ouverte :
Au contraire, la demande de confirmation d'une dette fournisseur est ouverte, puisque l'auditeur cherche à
s'assurer de la comptabilisation exhaustive des factures fournisseurs et des règlements reçus
correspondant au solde de fin d'année.

des balances. Par contre, elle pose parfois des problèmes importants de rapprochement.

des comptes avec le relevé du fournisseur sera difficile.


La préparation matérielle des lettres et des relevés nécessite du temps, il est donc souhaitable de déléguer

- La liste des tiers sélectionnés ;


- Le modèle de lettre à utiliser.
Des lettres standard pour les principaux tiers sont
sur les problèmes formels, mais dans la limite de ses objectifs.
Il est donc essentiel pour les demandes :
-
- Précisent que les réponses soient
-

du travail effectué et, éventuellement, procéder à des relances si le taux de réponses est trop faible.
Si la demande comporte une formule-réponse détachable, il est indispensable que cette formule reprenne,

- ation du courrier au sein du cabinet ;


-

4-
Accord du client est essentiel car : demande émane du client et tient compte des liens commerciaux avec
les tiers

Si la société refuse, l'auditeur doit :


- juger du bien-fondé des arguments avancés
- mettre en place des procédures compensatoires (alternatives)
- obtenir de la direction une confirmation écrite de sa demande et des raisons qui la justifient.
·Sinon, impact de la limitation à sa mission sur l'opinion.

la confirmation (retard,

- De juger du bien-fondé des arguments avancés ;


- De mettre en oeuvre les procédures alternatives de contrôle (voir ci-après).
du bien-fondé des éléments figurant dans les

5- Envoi des demandes


mise sous enveloppe et envoi par l'auditeur et non par la société
joindre une enveloppe à l'adresse du cabinet pour réponse
état récapitulatif de suivi et relances éventuelles.

La demande de confirmation est établie par le personnel de l'entreprise auditée. Elle mentionne que cette
demande est réalisée dans le cadre de l'audit des comptes et précise que la réponse doit être adressée
directement aux auditeurs. La liste des tiers à circulariser est communiquée à l'entreprise qui rédige les
lettres de demande de confirmation selon des modèles prédéfinis par l'auditeur. Les lettres sont ensuite
transmises à l'auditeur qui s'assure de l'exhaustivité, l'expédition de celles-ci ainsi que le suivi des
réponses et des relances à effectuer.

188
lettres sont expédiées).

6- Dépouillement des réponses


Exploitation des réponses
Les réponses reçues doivent être rapprochées des soldes lus dans les livres de la société auditée et les
écarts analyses. Ce rapprochement est effectué par les équipes comptables de la société. Le rôle de
l'auditeur étant de contrôler la cohérence des rapprochements et de vérifier certains montants par
sondage.
Faute de réponse, l'auditeur doit utiliser une autre méthode pour le contrôle des montants concernés. Les
procédures alternatives, s'adaptent en fonction du poste contrôlé. Les procédures alternatives pour
contrôler une créance client consiste à contrôler que les principales factures composant le solde objet de la
confirmation ont été réglées sur les premiers mois de l'exercice suivant. Toute anomalie significative doit
être analysée.

A) Cas des confirmations positives

Les réponses conformes ne posent pas de problèmes.

- Des chevauchements normaux ;


-
fournisseur ;
- Des erreurs du tiers : factures non comptabilisées par un client ;
- Des erreurs de la société : e

Les recherches nécessaires à cette analyse peuvent être déléguées au personnel de la société à condition

les résultats de son travail.

Erreurs de la société

procédures. Dans tous les cas, il faut faire procéder aux redressements nécessaires ;
Erreurs du tiers
n, etc., afin de
vérifier la réalité, ainsi que la date de la transaction. La société doit informer le tiers de ses erreurs et lui
demander son accord en retour).
Toutes les anomalies révélées par la procédure de confirmation directe doivent être signalées aux services
intéressés et, si elles sont significatives, à la direction de la société.
Les résultats du dépouillement des réponses sont reportés sur la feuille de dépouillement des
confirmations.

B) Cas des confirmations ouvertes

des réponses.

7- Dépouillement des réponses


réponses conformes v/s non conformes analyse écarts

Procédures alternatives
Créances clients : Vérification des paiements après clôture

Dettes fournisseurs : Analyse du compte

procéder au contrôle du bien-fondé de leu


Pour les clients, le solde peut être justifié soit par des paiements effectués après la clôture (ces paiements

189
nque), soit par

Ces procédures alternatives seront toujours envisagées par ordre décroissant de force probante, en
entreprise qui confirment le fait.

heurte à des difficultés pour mettre en oeuvre des procédures alternatives.


Dans tous les cas, ces procédures demande

répondent). Elles sont néanmoins fondamentales pour conserver son caractère probant à la procédure et à

SECTION 4 : LES DOSSIERS ET FEUILLES DE TRAVAIL


Documentation d'audit
L'ISA 230 énonce que l'auditeur doit consigner dans les dossiers les questions importantes en collectant
des éléments probants, pour fonder son opinion et qui permettent de justifier que l'audit a été
effectué selon les Normes Internationales d'Audit et les obligations réglementaires en vigueur.

L'auditeur doit préparer des dossiers de travail suffisamment complets et détaillés pour permettre une
compréhension globale de l'audit.

L'auditeur doit consigner dans ses dossiers de travail toutes les informations relatives à la
planification de l'audit, à la nature, au calendrier et à l'étendue des procédures d'audit effectuées,
ainsi que le résultat de ces procédures et les conclusions auxquelles il est parvenu à partir des éléments
probants collectés.
L'étendue du contenu des dossiers de travail est une question de jugement professionnel, car il n'est
ni nécessaire ni réalisable de consigner dans les dossiers tous les points considérés par l'auditeur au
cours de l'audit. Pour évaluer le contenu des dossiers de travail à préparer et à conserver, il peut
être utile pour l'auditeur de prendre en considération la natme des informations qui seraient
nécessaires à un autre auditeur, n'ayant pas connaissance du contexte de cet audit pour
comprendre les travaux effectués et le fondement des décisions de principe prises, sans entrer dans
les détails de l 'audit. Cet autre auditeur ne peut comprendre les aspects détaillés de l'audit qu'en
discutant avec les auditeurs qui ont préparé les dossiers de travail.

ISA- Documentation d'audit


L'ISA 230 énonce que l'auditeur doit consigner dans les dossiers les questions importantes en collectant
des éléments probants, pour fonder son opinion et qui permettent de justifier que l'audit a été
effectué selon les Normes Internationales d'Audit et les obligations réglementaires en vigueur.

L'auditeur doit préparer des dossiers de travail suffisamment complets et détaillés pour permettre une
compréhension globale de l'audit.

L'auditeur doit consigner dans ses dossiers de travail toutes les informations relatives à la
planification de l'audit, à la nature, au calendrier et à l'étendue des procédures d'audit effectuées,
ainsi que le résultat de ces procédures et les conclusions auxquelles il est parvenu à partir des éléments
probants collectés.
L'étendue du contenu des dossiers de travail est une question de jugement professionnel, car il n'est
ni nécessaire ni réalisable de consigner dans les dossiers tous les points considérés par l'auditeur au
cours de l'audit. Pour évaluer le contenu des dossiers de travail à préparer et à conserver, il peut
être utile pour l'auditeur de prendre en considération la nature des informations qui seraient
nécessaires à un autre auditeur, n'ayant pas connaissance du contexte de cet audit pour
comprendre les travaux effectués et le fondement des décisions de principe prises, sans entrer dans
les détails de l 'audit. Cet autre auditeur ne peut comprendre les aspects détaillés de l'audit qu'en
discutant avec les auditeurs qui ont préparé les dossiers de travail.

Les dossiers de travail comprennent entre autres informations: des indications faisant apparaître que
les travaux accomplis par les collaborateurs ont été supervisés et revus ; et l'identification du
collaborateur qui a réalisé les procédures d'audit et la date à laquelle elles 1'ont été.
DOSSIERS DE TRAVAIL
POURQUOI ?
- obligation légale
- bonne organisation du travail
OBJECTIFS:

190
- améliorer l'efficacité de la mission en permettant un suivi régulier de l'avancement des travaux
- permettre la supervision du travail et la transmission de l'information
- justifier les conclusions tirées et apporter la preuve des diligences effectuées.

2 types de dossiers:
1) Dossier permanent
2) Dossier de l'exercice, constitué des feuilles de travail.

LE DOSSIER DE CONTROLE
L'idée est que le contrôleur ne pourra valablement effectuer son contrôle qU'à la condition qu'il connaisse
suffisamment l'entreprise. Pour ce faire et préalablement au contrôle, il va se constituer une espèce de
«fiche d'identité» par le biais d'un dossier de contrôle; c-à-d. une farde de documentation relative à
l'entreprise concernée.
Que trouve-t-on dans cette farde? Par exemple :
* l'historique général de l'entreprise: statuts et modifications, procès-verbaux des A.G., les comptes rendus
des séances du Conseil d'administration et du Comité de direction, les délégations de pouvoirs ;
* les documents annuels publiés ;
* les rapports des contrôles antérieurs
* l'accès à l'ensemble de la comptabilité et des P.J.
* l'analyse de l'organisation administrative et du système de contrôle interne : diagrammes de fonction,
organigrammes, règlement d'ordre intérieur, notes de service relatives à l'organisation de l'entreprise, liste
des personnes mandatées avec modèles des signatures et paraphes ; ...

· Techniques utilisées au cours de cette phase:


- entretiens
- exploitation de la documentation interne
- exploitation de documents externes
- analyse des derniers états financiers
- etc.
4.1. LE DOSSIER PERMANENT (PAF)

numérique figurant en annexe.

4.2. LE DOSSIER COURANT (CAF)


A. Compte de résultat (P & L Profit and loss)
B. Impôts sur les bénéfices
C. Capitaux propres
D. Provisions pour risques et charges
E. Emprunts et dettes
F. Immobilisations incorporelles et corporelles
G. Immobilisations financières
J. Stocks et en cours
K. Fournisseurs et comptes rattachés
L. Clients et comptes rattachés
M. Personnel et organismes sociaux
N. Etat et autres collectivités
O. Autres créances et dettes
P. Comptes transitoires et de régularisation
Q. Comptes financiers
R. Engagements hors bilans
T. Tests sur les procédures de contrôle interne
U. Etablissement des comptes annuels
V. Comptes retraités pour la consolidation
Z. Documents périmés retirés

4.3. FEUILLES DE TRAVAIL


On va du général au particulier.
Synthétique au détail.

1) Feuille récapitulative (lead) référencé aux états financiers


2) Conclusion sur le poste

191
3) Programme de travail exécuté (complété et signé)
4) Détails explicatifs
5) Sous-détails (explicatifs)
6) Pièces justificatives probantes si nécessaires.

Codes de pointages
(Libre mais avec légende)
Référenciation
Chaque feuille a une référence liée à la section à laquelle elle appartient.
Exemple : Q/1 Lead compte trésorerie
Cross référenciation
Q/2 devant 1 chiffre

Q/1 derrière 1 chiffre


Renvoie en avant pour synthèse.
Références et cross-références sont indiqués au bic rouge.
SECTION 5 : TESTS SUR LE FONCTIONNEMENT DES CONTROLES
5.1. REDACTION DU PROGRAMME DE CONTROLE
PROGRAMME DE CONTRÔLE
Dès que l'environnement général de l'entreprise est perçu, le contrôleur préparera son « programme de
contrôle ».
Il s'agit de mettre en oeuvre un programme de travail organise qui permette de vérifier l'efficacité du
contrôle interne et de couvrir (par sondages), l'ensemble des actifs, passifs, comptes de charges et de
produits, comptes d'ordre de l'entreprise contrôlée.
Un planning complet des tâches à effectuer (quels types de contrôles, quand, par qui, combien de temps,
... sera établis et lors du contrôle, des notes seront prises et consignées dans ce que l'on appelle, les
working papers, pièce justificative de révision, à conserver, dans le cas par exemple du réviseur

contrôles selon le modèle ci-après :

Nr Description des tests à Echantillon Ref. Par/Le


effectuer
1 Novembre décembre
achats et factures à recevoir

non facturées
2 Effectuer une confirmation directe Au 31/12 date de clôture
des comptes fournisseurs Mouvements > 1.000.000
Soldes débiteurs > 1.000.000

5.2. EXECUTION DES TESTS

Répétitions du contrôle : re-performence (voir si on arrive au même résultat)

5.3. DOCUMENTATION DES TESTS

b) Organisation des feuilles de travail :


-
- Travail effectué (en conformité avec le programme)
- Conclusion
- Les feuilles justificatives des travaux menés.

5.4. EXPLOITATION DES CONCLUSIONS


a) Aucune anomalie Programme allégé de contrôle des comptes (revue analytique et tests limités
essentiellement).
b) Anomalie même situation que contrôle inexistant

Programme étendu de contrôle des comptes

192
5.5. REDACTION DU POINT A INSERER DANS LE RAPPORT DE RECOMMANDATION
- Description de la faiblesse
-
- Recommandation
- Observation du client en cas de désaccord.

Dans tous les cas discussion des points avec les responsables concernés.

SECTION 6 : TECHNIQUES DE VALIDATION DES COMPTES


Les techniques d'audit doivent être appliquées dans le respect des normes d'audit.
A l'inverse du comptable qui part des faits économiques pour aboutir au bilan, l'expert chargé du contrôle
partira d'un document comptable ultime (bilan, compte de résultat, balance, etc) pour remonter aux faits
réels.

Nous développerons les techniques de contrôles suivantes :


PREUVES EN MATIERE D'AUDIT
2 catégories :
1) Preuves externes : proviennent d'une source extérieure au système de l'entreprise.
2) Preuves internes : proviennent du système même de l'entreprise.
Les preuves internes sont moins sûres que les preuves externes : elles sont plus facilement manipulables.

Pour accomplir sa mission, les procédés de contrôle sont multiples. Par exemple:

CONTROLES D'EXHAUSTIVITE
Pour éviter les oublis ou les omissions, pour éviter que des pièces justificatives sans rapport avec
l'entreprise ne soit insérées dans la comptabilité, pour rencontrer donc le caractère complet de la
comptabilité, plusieurs procédures sont à prévoir.

UTILISATION DU P.C.M.N.
Certains comptes du P.C.M.N., s'ils sont utilisés à bon escient, participent directement au caractère
complet de la comptabilité.
404 Produits à recevoir
444 Factures à recevoir
490 Charges à reporter
491 Produits acquis
492 Charges à imputer
493 Produits à reporter
499 Comptes d'attentes
58 Virements internes
54 Valeurs échues à l'encaissement
Certains de ces comptes permettent à l'entreprise de garder trace d'une opération commencée mais non
encore terminée; tant que le compte n'est pas soldé la transaction ne peut être classée.
D'autres permettent de répartir sur l'exercice les charges et les produits qui lui sont propres.
Trop souvent ces comptes sont considérés à tort comme obligeant la comptabilité "à des détours"
supplémentaires et inutiles.
Instituer ces pratiques comptables au sein du service, c'est, au contraire, se donner une chance de plus
d'aboutir au caractère complet de la comptabilité.
Existence et respect de séquences numériques
Une organisation, en amont de la comptabilité, doit prévoir l'obligation pour un service courrier ou une
personne précise, d'apposer un cachet dateur sur l'ensemble du courrier ainsi qu'un numéro d'ordre sur les
factures d'entrée.
Lorsqu'il existe un suivi précis au niveau des séquences numériques, les oublis d'enregistrement
deviennent peu probables.
Un cheminement correct des différents types de courrier au sein de l'entreprise reste également essentiel.

Rapprochement des documents afférents à une même opération


La même opération entraîne souvent l'émission de plusieurs documents qui génèrent un certain nombre
d'écritures.
Ainsi un achat provoque-t-il le plus souvent l'émission d'un bon de commande, d'un bon de livraison, d'un
bon d'entrée en gestion des stocks, d'une facture, d'une émission de traite, de chèque ou de virement afin
d'en effectuer le paiement.

193
Un moyen commode de vérifier le bon déroulement d'une opération, ici la fonction achat, est d'opérer un
rapprochement des principaux documents. L'opération pour laquelle il s'avère impossible de reconstituer
l'historique est automatiquement bloquée au niveau de l'autorisation de paiement et sujette à enquête.
Le rapprochement est un des modes de contrôle privilégié en ce sens qu'il répond simultanément aux
objectifs d'exhaustivité, de réalité et d'exactitude.

LES CONTROLES D'EXACTITUDE


Dès le moment où la comptabilité est complète et en concordance avec la réalité, une partie importante du
chemin menant à l'établissement de comptes corrects est réalisée.
La question de l'exactitude comme par exemple, débit = crédit, opération arithmétique et/ou répartition
correcte, bon choix des comptes au niveau de l'encodage des pièces justificatives, etc. se trouve en
grande partie rencontrée dès le moment où l'entreprise est équipée d'un logiciel comptable légal (attention
au principe de l'intangibilité des écritures par exemple).
La supervision du travail par le responsable du service ainsi qu'une organisation des tâches respectant le
principe des contrôles réciproques seront autant de garanties supplémentaires.
Il existe néanmoins une technique générale d'auto-contrôle essentiellement à l'usage des entités n'utilisant
pas de logiciels comptables, ayant plutôt opté pour un système de tableur par exemple.
Cette méthode répond à la question de l'exactitude, les mesures liées à l'exhaustivité et à la réalité restant
bien sûr d'application.
Le point de départ est la trésorerie à laquelle on ajoute / on retranche les différents éléments l'ayant
influencé positivement ou négativement durant une période donnée.
Cette méthode est celle du CASH IN ET OUTFLOW, elle a l'avantage de rassembler tant les éléments du
bilan que du résultat.

CONTROLES ARITHMETIOUES
Ce contrôle est toujours utile, il ne donne cependant aucune garantie sur le bien-fondé des opérations
enregistrées.

CONTROLE SUR PIECES


Contrôle par les pièces justificatives
Toute opération comptable doit être appuyée par une pièce justificative, cette règle ne souffre aucune
exception.
La pièce justificative peut être d'ordre interne ou externe, elle doit de toute manière être présentée dans les
formes requises.
La vérification par les pièces justificatives se réalise de deux façons :
soit de la P.J. vers le journal et le compte;
soit du compte ou du journal vers la P.J.
Tant la pièce justificative que l'écriture comptable engendrée feront l'objet d'un contrôle.

CONTROLE DE VRAISEMBLANCE / DE REALITE


Contrôle des existences
Il ne suffit pas de posséder une comptabilité parfaitement en ordre appuyée par des pièces justificatives
bien classées pour fournir la preuve de l'existence réelle des biens dont dispose l'entreprise, encore faut-il
que ces biens existent et soient correctement répertoriés.
Il est curieux de constater la faible part consacrée au contrôle des existences dans les multiples ouvrages
qui traitent du contrôle des entreprises ; ce contrôle est pourtant de première importance et devrait
précéder celui relatif aux P.J. qui n'en sont finalement que le reflet.
Souvenons-nous qu'en cas de cession d'une entreprise, on s'inquiète alors bien davantage de la
consistance des actifs que de leur enregistrement comptable.

CONTROLE INDICIAIRE
Le contrôle par indices repose pour beaucoup sur l'expérience du contrôleur (ici tout est question « de
feeling »).
Les ratios et les statistiques judicieusement tenus et mis en comparaison sur plusieurs exercices sont
souvent porteurs d'enseignements intéressants (tableaux, à la manière de certaines annexes, mis en
parallèle sur plusieurs exercices) .
La mémoire du contrôleur et les liaisons qu'il peut effectuer avec certains faits relève du même genre.
Il est souvent utile de s'appesantir sur les cas suivants, par exemple :
* des comptes clients créditeurs ;
* des comptes fournisseurs débiteurs ;
* les valeurs des stocks en hausse/en baisse anormalement ;
* l'absence de tel ou tel poste habituellement rencontré,

194
* la présence dans un compte d'une écriture inhabituelle;
* le montant en caisse qui d'un exercice à l'autre augmente et ce sur plusieurs exercices consécutifs.

CONTRÔLE BUDGETAIRE ou analyse des écarts via la comptabilité budgétaire


Notons que c'est l'ensemble de ces mesures, et non l'une ou l'autre prise isolément, qui contribuera à
rencontrer la notion de caractère complet de la comptabilité.

Voir exemple ci-avant : on y évoque notamment le cas de stocks comprenant des quantités non utilisables
pour une somme de 121.800 EUR ainsi que des comptes clients comprenant des montants dont le
recouvrement était incertain et dont la perte estimée se situait à hauteur de 147.950 EUR
Les stocks comme les clients furent activés sans les corrections nécessaires, de faux bilans et de faux
comptes de résultats furent ainsi édités.
Le contrôle interne, via la mise en oeuvre des contrôles de réalité, se doit de planifier régulièrement un
examen systématique de chacun des postes stratégiques du bilan avant l'établissement des états
financiers.
Cette méthode met en parallèle les prévisions (les budgets) effectuées par les responsables et les
réalisations (ceci vaut tant pour la comptabilité analytique que pour la comptabilité commerciale) .
L'examen des tableaux de contrôle budgétaire et des écarts entre les prévisions et les réalisations
amènent tout naturellement à découvrir les points forts et les points faibles, ceux-ci feront automatiquement
l'objet de contrôle approfondi.
La méthode du contrôle budgétaire compte certainement parmi les plus utiles à la gestion de l'entreprise.

Dans les grandes entreprises, il est bien souvent impossible de procéder à une vérification systématique
* de toutes les écritures comptables via toutes les pièces justificatives ;
* de vérifier l'existence de l'ensemble des biens immobiliers et mobiliers dont l'entreprise dispose
réellement.
Dès lors, les contrôles se réalisent par sondages.
Ces sondages judicieusement effectués donneront lieu à des vérifications détaillées et complètes. Notons
que ces sondages ne sont pas entièrement laissés au hasard; c'est ainsi, par exemple, que parmi la liste
des éléments des stocks, l'on aura tendance à choisir les articles à valeur importante.
Mieux vaut une vérification par sondage touchant tous les domaines de la comptabilité plutôt qu'une
vérification détaillée d'une partie seulement de la comptabilité.

REMARQUE
Si les nonnes de révision de J'I.R.E. prévoient que le contrôle du réviseur sera "plénier", ce qui signifie qu'il
portera sur chaque rubrique des comptes annuels, elles précisent tout aussitôt que cela n'implique pas le
contrôle complet de toutes les opérations de chacune des rubriques. La conséquence logique de ceci est
donc bien la vérification par sondages.
L'impossibilité de procéder à un contrôle complet des opérations d'une entreprise impose des choix,
concrétisés par les sondages.
Choisir, c'est exclure et exclure implique des incertitudes, des risques. La démarche de l'auditeur se fonde
donc avant tout sur le jugement, J'expérience et la responsabilité plutôt que sur une volonté chimérique de
vouloir tout contrôler.
Ainsi, par exemple, les sondages seront rarement laissés tout à fait au hasard (on parle alors de
"sondages orientés") et le réviseur ne manquera pas de tenir compte de la notion d'importance relative
dans ses contrôles.
II définit en
même temps les missions.
Le budget ne se contente pas d'indiquer les objectifs a atteindre, il contient également les autorisations
nécessaires pour les dépenses qu'il prévoit et qui sont nécessaires a la réalisation de ses objectifs.
L'élabo

es budgets approuves seront utilises pour leur confrontation a la


réalité.
Pour que le budget puisse remplir dament cette fonction, il faut qu'un certain nombre de conditions soient
respectées, notamment:
- ection;
-
- la répartition entre frais fixes et variables ainsi que la constatation des effectifs normaux;
- les normes retenues pour les calculs préalables et les calculs des quotas;
- la relation entre le budget des charges et les autres budgets;
- la relation avec les budgets antérieurs;

195
-la relation avec le financement et avec le budget des liquidités.
de la comptabilité budgétaire ou, qu'en lieu
et place des charges réelles (ou des produits réels), on se contente d'enregistrer les montants budgétaires,
ce qui donnerait une comptabilité «déconnectée» de la réalité et aurait pour effet qu'aucune décision ne
pourrait valablement s'appuyer sur de tel/es bases.

Les techniques différentes d'audit vont s'appliquer soit lors de certaines phases de l'audit, soit à certains
postes particuliers du bilan, ou enfin dans des environnements particuliers.

Les tests de contrôle des points forts


1.1 Test de cheminement
Ce type de test consiste en la vérification du correct cheminement des documents comptables et
financiers, et du respect des procédures, quelle que soit l'étape concernée. Tout au long du test, l'auditeur
financier doit s'assurer:
- de la cohérence des dates;
- la matérialisation des autorisations accordées;
- et la correcte séparation des taches.

1.2 Test de cut off


Ce test permet de vérifier que le principe de séparation des exercices est respecté. Par exemple, en
sélectionnant des sorties de stock, suite à des ventes, l'auditeur pourra vérifier que les marchandises ont
bien été expédiées, en remontant aux bons des transporteurs, puis obtenir les factures et vérifier que les
ventes ont bien été comptabilisées à la date d'expédition.

1.3 Contrôle des procédures exceptionnelles


Il est important d'analyser les conditions dans lesquelles les procédures inhabituelles sont utilisées.
Généralement, le recours à celles-ci traduit l'impossibilité de régler un cas particulier par les procédures
habituelles. Il faut particulièrement s'assurer que l'ensemble de ces transactions sont réalisées et validées
par des personnes dûment habilitées.

1.4 Contrôle d'apurement des états d'anomalies


Les procédures, notamment informatiques, prévoient souvent que les exceptions fassent l'objet d'éditions
spécifiques. Parfois, le système prévoit un blocage automatique et l'édition d'un état de rejet. L'auditeur
s'assure du correct suivi et de l'analyse par les personnes responsables de ces états ainsi que de leur
apurement afin de vérifier la mise en oeuvre en temps et heure des corrections appropriées.

1.5 Impacts sur l'approche d'audit de l'évaluation du contrôle interne


L'auditeur doit anticiper les moyens pouvant être mis en oeuvre pour pallier les faiblesses détectées, et, le
cas échéant, en tirer des conclusions sur l'étendue des travaux à réaliser, lors de la phase finale, ou sur
l'opinion qu'il sera amené à émettre, dans son rapport.

Test de cheminement - Walk-through test


Procédure consistant à suivre à la trace un nombre très limité d'opérations ou de documents, mise en
oeuvre par le professionnel comptable dans la planification de sa mission, en vue d'acquérir la
connaissance de la conception et du fonctionnement du système comptable et de contrôle interne de
l'entité cliente.

Test de détail
Test de corroboration ou de validation (ou contrôles substantifs) portant sur une opération ou une catégorie
d'opérations, un solde de comptes ou une information fournie dans les états financiers, conçu et mis en
oeuvre par l'auditeur dans le but de réunir des éléments probants suffisants et appropriés pour obtenir
l'assurance raisonnable que les assertions relatives à cette opération ou catégorie d'opérations, à ce solde
ou à cette information ne comportent pas d'inexactitudes ou anomalies importantes.

Test de corroboration - Substantive procedure


Procédure mise en oeuvre par l'auditeur pour confirmer les assertions contenues dans les états financiers
faisant l'objet de sa mission en s'assurant qu'il n'existe pas d'inexactitudes ou anomalies importantes.

Le test en matière de revue du contrôle interne s'effectue en fonction de l'évaluation entreprise.


Le test de conformité consiste simplement à s'assurer que les procédures, les règlements et les
instructions mis en place sont appliqués dans toutes ses formes et modes opératoire. tout manquement
constaté fera objet d'un rappel, d'une sanction etc.

196
le test de cheminement s'applique lorsqu'il s'agit de découper une activité, une transaction en processus
dans le but ultime consiste à comprendre d'abord l'articulation, de déceler le goulot d'étranglement et de
proposer des recommandations idoines à cet effet.
quant à ce qui concerne la vraisemblance, c'est la résultante d'un constat par rapport au standard requis

Tests de procédures
9. Parmi les procédures d'audit, les tests de procédures permettent de collecter des éléments en vue
d'apprécier l'efficacité des contrôles
les anomalies significatives au niveau des assertions.
10. Le commissaire aux comptes réalise des tests de procédures pour collecter des éléments suffisants et
appropriés montrant que les contrôles de l'entité ont fonctionné efficacement au cours de la période contrôlée
dans les cas suivants :
lorsqu'il a retenu, dans son évaluation du risque d'anomalies significatives au niveau des assertions,
l'hypothèse selon laquelle les contrôles de l'entité fonctionnent efficacement ;
lorsqu'il considère que les seuls contrôles de substance ne permettent pas de réduire le risque d'audit à un
niveau suffisamment faible pour obtenir l'assurance recherchée.
11. Pour être en mesure de conclure quant à
commissaire aux comptes, en plus des demandes d'information, utilise une ou plusieurs autres techniques
de contrôle comme, par exemple, les procédures analytiques, l'observation physique, l'inspection, la ré-
exécution de certains contrôles réalisés par l'entité. Les tests de procédures ne se limitent pas à des
demandes d'information.
12. Plus le commissaire aux comptes s'appuie sur l'efficacité du contrôle interne dans l'évaluation du risque
d'anomalies significatives, plus il étend les tests de procédures.
13. Lorsque le commissaire aux comptes collecte des éléments sur l'efficacité des contrôles de l'entité durant
une période intermédiaire, il détermine les éléments complémentaires à collecter pour la période restant à
couvrir jusqu'à la fin de l'exercice.
14. Lorsque le commissaire aux comptes a l'intention d'utiliser des éléments collectés au cours des exercices
procédures d'audit visant à
détecter si des changements susceptibles d'affecter la pertinence de ces éléments sont survenus depuis. Il
recourt pour ce faire à des demandes d'information en association avec des observations physiques ou des
inspections pour confirmer sa connaissance des contrôles existants.
15. Lorsqu'il détecte des changements affectant ces contrôles, il teste leur efficacité au titre de l'exercice sur
lequel porte sa mission.
16. Lorsque aucun changement n'a affecté ces contrôles, il teste leur efficacité au moins une fois tous les
trois exercices. Cette possibilité ne doit cependant pas l'amener à tester tous les contrôles sur un seul
exercice sans effectuer de tests de procédures sur chacun des deux exercices suivants.
17. Lorsque, lors de son évaluation du risque d'anomalies significatives, le commissaire aux comptes a
identifié un risque inhérent élevé qui requiert une démarche d'audit particulière et qu'il prévoit de s'appuyer
sur les contrôles de l'entité destinés à réduire ce risque, il teste l'efficacité de ces contrôles au titre de
l'exercice sur lequel porte sa mission, même si ces contrôles n'ont pas fait l'objet de changements
susceptibles d'affecter leur efficacité depuis l'audit précédent.

Contrôles de substance
18. Lorsque, lors de son évaluation du risque d'anomalies significatives, le commissaire aux comptes a

de substance qui répondent spécifiquement à ce risque.


19. Plus le commissaire aux comptes estime que le risque d'anomalies significatives est élevé, plus les
contrôles de substance qu'il réalise sont étendus. Par ailleurs, étant donné que le risque d'anomalies
significatives intègre le risque lié au contrôle, des résultats des tests de procédures non satisfaisants
augmentent l'étendue des contrôles de substance nécessaires.
20. Lorsque les contrôles de substance sont réalisés à une date intermédiaire, le commissaire aux comptes
rôles de substance complémentaires, en association ou non avec des tests de
procédures, pour couvrir la période subséquente et lui permettre d'étendre les conclusions de ses contrôles
de la date intermédiaire à la fin de l'exercice.

Assurance raisonnable - Reasonable assurance


Assurance obtenue par l'auditeur, au terme de son travail, qui justifie l'opinion exprimée dans son rapport,
notamment quant à l'absence d'inexactitudes ou anomalies importantes dans les états financiers,
informations ou autres éléments faisant l'objet de sa mission.

L'assurance raisonnable est le niveau d'assurance le plus élevé qu'un auditeur puisse fournir à l'égard
des éléments considérés dans sa mission.

197
L'assurance absolue ne peut être atteinte en raison des limites inhérentes à l'audit, qui affectent la capacité
de l'auditeur de détecter les inexactitudes ou anomalies importantes.
Ces limites résultent de facteurs tels que le recours au jugement, l'utilisation des techniques de sondage,
les limites inhérentes au contrôle interne (par exemple la possibilité de collusion ou de contournement des
contrôles par la direction), et le fait que la plupart des éléments probants sont de nature convaincante
plutôt que concluante.
Le niveau d'assurance est également fonction du degré de précision associé aux éléments considérés. Par
conséquent, en raison de ces facteurs, un audit n'est pas une garantie que les états financiers,
informations ou autres éléments faisant l'objet de la mission sont exempts d'inexactitudes ou anomalies
importantes.

Que signifie le concept assurance raisonnable dans la définition du contrôle interne ?


La bonne marche des processus qui sont nécessaires à une organisation ou à une entreprise comme ceux
de vendre, acheter, comptabiliser, payer, etc. est menacée par une série de risques.
Le contrôle interne a pour ambition de minimiser ces risques. Cela consiste à identifier les processus-clés

risque
perte financière ou une perte de réputation par exemple.
Une fois le risque identifié, le rôle du management est de mettre en place des mécanismes de contrôle de
ces risques. - interne ou externe - sera lui de vérifier que ces contrôles sont en place.

du contrôle isque zéro et surtout de moyens matériels pour lui de tester le contrôle
il devra conclure à une assurance raisonnable que le risque est
correctement contrôlé.

Exemple :
processus de validation de fournisseur pour son processus
achats.
Une fois le besoin exprimé par la production, un acheteur cherchent les fournisseurs qui vendent
le produit recherché et répondent au cahier des charges.
Lors de la sélection, le risque

est contrôlé ou minimisé (mitigated


(autre acheteur ou manager) aux entretiens avec les fournisseurs candidats et son implication

sélection et constate que la documentation a été systématiquement visée par les deux collègues,

il peut légitimement conclure avec une assurance raisonnable que le risque est contrôlé.
Pourtant, ici non plus
durablement les produits du fournisseur sélectionné pour un prix 10% supérieur à qualité égale
éreux de mettre son collègue dans le coup

souvent excessives (en temps, en argent

pour ab

6.1. TESTS SUR LES COMPTES


Techniques de contrôle des comptes
Vouching : contrôle sur factures justificatives
Reperformence : reconstitution
Footing : vérification arithmétique
Matching : rapprochement
a) Préparation Lead
b) Conclusion sur 1 poste
c) Programme de travail
d) Détails explicatifs

198
6.2. EXEMPLE DE VALIDATION DES COMPTES DE TRESORERIE
1- Elaboration du programme de travail
2- Réalisation des contrôles
3- Rédaction des conclusions
4- Référenciation des feuilles de travail

6.3 .ILLUSTRATION
Intellectuellement (et pratiquement!), l'idée pourrait être séduisante de considérer que l'examen du contrôle
interne, dans la mesure où il est jugé entièrement satisfaisant, suffirait à l'auditeur pour se prononcer
favorablement sur les états financiers d'une entreprise.
Nous avons vu que, dans la réalité, cette position ne pouvait être retenue.
Il est essentiel de voir que même si l'évaluation du contrôle interne se révèle très satisfaisante, l'auditeur a
tout au plus acquis une présomption de la régularité et de la sincérité des comptes qu'il lui faut dès lors
confirmer, par le biais d'un minimum de contrôles "de valeurs".
L'examen des comptes peut se synthétiser comme suit: le bilan est-il en concordance avec la comptabilité,
est-il le reflet de la réalité, le résultat est-il exact et y a-t-il conformité aux exigences légales ?
D'une manière générale, quatre questions fondamentales sont à conserver à l'esprit:
=> la question de l'existence : tous les actifs et les passifs (les charges et les produits) de l'entreprise
sont-ils justifiés par des éléments réels?
=> la question de la propriété : ces éléments appartiennent-ils bien à l'entreprise ou encore traduisent-ils
correctement une opération réelle ?
=> la question de la valorisation : tous ces éléments sont-ils correctement évalués ?
=> la question de la classification : ces éléments sont-ils correctement présentés dans les comptes et
l'information complémentaire est-elle correcte (les annexes) ?

(Rappel de la notion de contrôle plénier)


Le contrôle des comptes revient à se poser la question de la qualité de la comptabilité tant au point de vue
de l'exactitude des techniques comptables que du point de vue de la sincérité dans l'interprétation des
prescrits légaux: la loi cadre du 17/07/1975 et les arrêtés d'exécution, le tout rassemblé dans l'actuel Code
des Sociétés.
Parmi l'ensemble des dispositions comptables, l'A.R. du 08/10/1976 est fondamental car il traite
essentiellement des règles d'évaluation.
Il est important de se rendre compte que sans une bonne compréhension et donc une correcte application
des règles d'évaluation, les comptes annuels seront très déforcés par rapport à la réalité.

Les grands principes qui doivent guider la comptabilité dans la perspective de l'établissement des comptes
annuels peuvent être énumérés comme suit :
1. détermination des règles d'évaluation par l'entreprise (qui?)et résumé dans l'annexe;
2. présomption de la continuité des activités "going concern";
3. conformité avec les règles d'évaluation prescrite par l 'A.R.;
4. continuité des évaluations "consistency";
5. évaluation distincte des éléments du patrimoine;
6. prudence, sincérité et bonne foi "conservatism";
7. spécialisation de l'exercice;
8. au bilan: en valeur nette.

Aspect « contrôle» de plusieurs rubriques du bilan


(au bilan )
1. Place au PCMN et contenu
200 Frais de constitution et d'augmentation du capital
201 Frais d'émission des emprunts obligataires
202 Autres frais d'établissement
204 Frais de restructuration

2. Détails des pièces justificatives appropriées


200 Honoraires de notaire, droits d'enregistrement, factures du Moniteur Belge, d'expert comptable,
d'avocats, formalités d'inscription au Registre de Commerce, à la TVA, etc.
Si augmentation de capital; modification des statuts d'où facture du Moniteur Belge, frais d'impression des
actions et publicité au travers des banques et journaux spécialisés.
201 Factures diverses suite à l'impression des obligations ainsi qu'à la publicité nécessaire afin"
d'annoncer" le lancement de l'emprunt obligataire, commission des banques, etc.

199
202 ensemble de frais que supporte une entreprise pour se resituer, se recentrer au niveau de ses activités
(étude marketing, promotion et publicité des nouveau produits, etc)
204 ce sont les frais que doit supporter une entreprise suite aux décisions de restructuration: licenciement
de personnel, désaffectation d'équipements; donc journaux de paie, tableaux d'amortissements.

3. Définition et Evaluation
Les frais d'établissement sont les frais engendrés par l'entreprise, dans les circonstances décrites ci-
dessus, et qui comptablement peuvent:
été exposés ;

L'entreprise peut aussi opter pour un mixte de ces deux possibilités.


L'entreprise est donc libre de décider si elle active ces frais ou si elle les enregistre au niveau de ses
charges.
si elle les active, les amortissements devront se réaliser sur 5 ans maximum excepté pour les frais
d'émission d'emprunts.

4. Particularités
entent des charges, des frais, ... au bilan?
Comment expliquer cette situation si ce n'est en reprenant la notion de « frais investis» évoquée plus haut
... ;
aires à
l'activation en « frais de restructuration» ;

ne peut avoir lieu lorsque à la date de clôture du dernier exercice, l'actif net est ou deviendrait inférieur au
montant du capital libéré augmenté de toutes les réserves que la loi ne permet pas de distribuer.

5. Technique générale d'audit et évaluation du risque


Le risque principal réside dans le fait que l'entreprise active davantage que les réels frais d'établissement
et présente ainsi un résultat meilleur qu'il n'en est en réalité tout en faussant l'image du bilan.
Un contrôle strict des pièces justificatives pour vérifier ce qui a été comptabilisé comme frais
d'établissement est indispensable et via la technique du contrôle indiciaire, se donner la possibilité d'avoir
une vue d'ensemble, sur plusieurs années, de l'évolution de ces frais.

6. Application par rapport à l'article 617


En matière de distribution de bénéfices, le Code des Sociétés (article 617) prévoit qu'aucune distribution

montant du capital libéré augmenté de toutes les réserves que la loi ne permet pas de distribuer.

Au sens de l'article 617, cette société peut-elle totalement ou ne fut-ce qu'en partie procéder à la
distribution du bénéfice de l'exercice?
Présenter le calcul qui découle de cet article et justifier le raisonnement du législateur.

7. Application générale sur le thème du contrôle des frais d'établissement


Enoncé des différents faits comptables et tableau à compléter distribués au cours.
Examen, sur base des pièces justificatives, des différentes écritures passées par la comptabilité de la
société et redressements si nécessaire.
Afin de pouvoir utiliser également la technique du contrôle indiciaire, chaque année, le contrôleur complète
le tableau d'évolution des frais d'établissement.

21 Immobilisations incorporelles
(au bilan : II. Immobilisations incorporelles)
1. Place au PCMN et contenu
210 Frais de recherche et de développement
211 Concessions, brevets, licences, savoir-faire et droits similaires
212 Goodwill
213 Acomptes versés
214 Surprix afférents à l' acquisition d' une participation

2. Détail du contenu et pièces justificatives


210 Par frais de recherche et de développement, il faut entendre les frais de recherche, de fabrication et de
mise au point de prototypes, de produits, d'inventions et de savoir-faire, .utiles aux activités futures de

200
=> notes d'honoraires, factures, détail de centres de frais (production immobilisée),

211 Par concessions, brevets, licences, savoir-faire et droits similaires, il faut entendre d'une part ceux qui
sont la propriété de l'entreprise et d'autre part, les droits d'exploitation de ces biens lorsque, appartenant à
des tiers, ces droits ont été acquis à titre onéreux par l'entreprise.
=> notes d'honoraires, factures, détail de centres de frais (production immobilisée),

212 Par goodwill ou « plus-values d'apport ", il faut entendre le coût d'acquisition d'une entreprise ou d'une
branche d'activité dans la mesure où ce coût excède la somme des valeurs des éléments actifs et passifs
qui la compose.
=> conventions, rapports de réviseur, actes authentiques.
213 Ce compte reprend les acomptes versés pour l'acquisition d'immobilisations incorporelles; ces
sommes seront maintenues au débit du compte jusqu'au moment où l'entreprise aura réellement acquis le
bien.
=> contrats, modalités de paiement, extraits bancaires.

214 le surprix est, en définitive, une somme exposée de manière supplémentaire


par rapport au prix d'acquisition normal de la participation dans l'espoir de recueillir dans l'avenir les fruits
d'un développement important.
=> bordereau d'acquisition de titres, examen de la cotation ou calcul de la V.1. et extraits bancaires.

3. Évaluation
D'une manière générale, les immobilisations incorporelles seront reprises à l'actif à concurrence de leur
valeur d'acquisition:
* soit au prix d'acquisition (sur base des factures de tiers),
* soit au coût de revient (via un détail des différents centres de frais), dans la mesure où ce C.R. ne
dépasse pas une estimation prudemment établie de la valeur d'utilisation de ces immobilisations ou de leur
rendement futur pour l'entreprise,

L'inclusion dans la V.A. des immobilisations incorporelles (concerne les comptes


210 et 211), des charges d'intérêts afférentes aux capitaux empruntés, est autorisée pour autant que ces
charges concernent la période qui précède la mise en exploitation effective de ces immobilisations.
La concordance avec le compte 6503 Intérêts intercalaires portés à l'actif (-) sera donc à vérifier.
Avant 1984, les entreprises pouvaient réévaluer leurs immobilisations incorporelles ... ce n'est plus
possible aujourd'hui.
Les immobilisations incorporelles dont l'utilisation est limitée dans le temps font l'objet d'amortissements
(compte 6301) dont l'organe de gestion aura définit les règles et la méthode à appliquer suivant la durée de
vie de l'immobilisé.
Des amortissements exceptionnels (compte 6601) pourront être appliqués lorsqu'un événement imprévu
vient réduire partiellement ou totalement la durée de vie de l'immobilisé.
La reprise d'amortissements (compte 7600) n'est autorisée que dans la mesure où le plan
d'amortissements fixé au cours de l'exercice d'acquisition du bien s'avère avoir été trop rapide et ne reflète
plus la réalité au bilan.
Pour les immobilisations incorporelles dont l'utilisation n'est pas limitée dans le temps, lorsque des
éléments apparaissent dans l'exercice entraînant une moins-value durable, on actera pas
d'amortissements mais bien des réductions de valeur (compte 6308).

4. Particularités
L'ensemble de cette rubrique se caractérise (excepté le 213) par une difficulté d'EVALUATION liée au fait
que ces biens étant incorporels; il n'est pas facile de les appréhender, de les matérialiser, de les visualiser,
et donc d'en saisir la juste valeur.
Si l'entreprise a fait appel à l'extérieur pour réaliser des recherches, pour acheter les droits d'utilisation de
brevets, de licences, ... le problème de l'évaluation sera en grande partie réglée via la facturation des tiers
concernés.
Si l'entreprise réalise elle-même ces différentes recherches, l'auditeur se trouvera confronté à de l'auto
production et l'évaluation ne pourra se faire sérieusement que si l'entreprise développe une organisation
interne suffisante: «centres de frais", décomptes comptables, ...
Les frais de recherche et de développement (compte 210) et le goodwill (compte 212) doivent être
implicitement amortis en 5 années maximum, si tel n'est pas le cas, cela devra être justifié dans les
annexes.
Le législateur a donc voulu orienter indirectement les entreprises dans le choix de la durée de
l'amortissement.

201
La question du SURPRIX a longtemps occupé et divisé la Commission des Normes
Comptables, l'Administration fiscale et la Doctrine internationale (normes lAS).

5. Technique générale d'audit et évaluation du risque


Frais de recherche et de développement
Concessions, brevets, licences, etc

Examen des pièces justificatives et, à partir de là, vérification des écritures comptables et de la
VALORISATION.
La difficulté du contrôle dépendra notamment de la manière dont l'immobilisation incorporelle est entrée
dans le patrimoine de l'entreprise:
apportée : rapport du R. E., acte authentique, ...
acquise auprès de tiers : factures de tiers,
réalisée par l'entreprise: organisation adéquate en «centres de frais" (C.A.E.)

Attention, dans ce dernier cas, la valeur a activée est fonction de la valeur d'utilisation de ces
immobilisations ou de leur rendement futur pour l'entreprise.
Vérifier l'éventuelle inclusion des intérêts intercalaires dans la valeur activée (rubriques 210 et 211).
Ecriture
Vérifier le rythme des amortissements:
a) en frais de R&D
en 5 années maximum (au delà, justification dans les annexes),
le début des amortissements est fonction de la fin des recherches et donc de la mise en exploitation
effective; comment apprécier la fin des travaux?
Se référer au budget temps et financier de l'entreprise et contrôle des existences afin de se rendre compte,
autant que faire se peut, de l'aboutissement ou non de la recherche.

b) en Concessions, brevets, licences vérifier si ces biens sont :


exploités: vérifications des redevances perçues ou à recevoir,
concédés: vérification des délais de protection des droits intellectuels;
le rythme des amortissements est, en toute logique, fonction de la durée de vie du brevet, soit le temps
pendant lequel il appartient à l'entreprise avant de « tomber dans le domaine public" (UCB/zyrtec).
La question générale de la vérification de la VALORISATION est importante car il ne peut être question
pour une entreprise d'activer quantité de charges n'ayant aucun rapport avec les différentes notions vues
en matière d'immobilisations incorporelles.
Ceci conduirait à un compte de résultat" amélioré" vu le transfert à l'actif de comptes de charges imputés
en rubrique 21.
L'actif, de même que le résultat, s'en trouverait surévalué permettant, par exemple, de dégager des
bénéfices, de distribuer et donc de donner une image à l'extérieur, d'une entreprise plus attractive qu'elle
n'est en réalité.

Rappel Pour toutes Les immobilisations, ainsi que pour les frais d'établissements, un contrôle indiciaire par
L'analyse du tableau des annexes sur plusieurs années, est toujours utile.
Analyse des tableaux relatifs aux Immobilisations Incorporelles, Corporelles et Financières dans le cadre
du « Contrôle indiciaire» (référence: Annexes BNB - Centrale des Bilans)

22-27 Immobilisations corporelles (au bilan : II. Immobilisations corporelles)


1. Présentation du contenu et Définition
22 Terrains et constructions
Cette 1ère partie des immobilisations corporelles comprends donc l'ensemble des terrains bâtis et non
bâtis, des constructions, édifices, ainsi que leurs agencements, que l'entreprise détient en propriété et
affectés durablement, par elle, en tout ou en partie à son exploitation.

23 Installations, Machines et Outillages


Il s'agit ici des installations diverses nécessaires à l'exploitation, à l'activité de l'entreprise.

24 Mobilier et Matériel roulant


Soit l'ensemble du mobilier et matériel utilisé par les différents services de l'entreprise ainsi que le matériel
de transport du personnel et des marchandises, matières et autres produits.

202
25 Immobilisations détenues en locations financement
Sont portés sous cette rubrique:

d'emphytéose, de superficie, de location financement ou de conventions similaires, [9X~9J,l.1? les


redevances échelonnées dues en vertu du contrat couvrent, outre les intérêts et les charges de l'opération,
la reconstitution intégrale du capital investi par le donneur dans la construction,
ation
financement ou de conventions similaires, lorsque les redevances échelonnées dues en vertu du contrat,
majorées, si le preneur dispose d'une option d'achat, couvrent, outre les intérêts et les charges de
l'opération, la reconstitution intégrale du capital investi par le donneur dans le bien.

26 Autres immobilisations corporelles


Sont portés sous cette rubrique, les immeubles détenus au titre de réserve immobilière, les immeubles
d'habitation, les immobilisations corporelles désaffectées ou retirées de l'exploitation ainsi que les biens
immeubles et meubles donnés en emphytéose, en superficie, en bail commercial, en bail à ferme ou en
location.

27 Immobilisation en cours et Acomptes versés


La rubrique 270 comprend les différentes immobilisations corporelles en cours d'exécution par l'entreprise
ou par des tiers
La rubrique suivante, la 271, reprends les acomptes versés repris pour le montant des avances et
acomptes sur des immobilisations payées à des tiers.

2. Evaluation d'une manière générale


Les immobilisations corporelles sont débitées de la valeur d'apport, de la valeur d'acquisition ou de celle de
revient, par le crédit d'un compte de tiers ou de production immobilisée (compte 72).
La valeur d'acquisition comprendra l'ensemble des frais accessoires mais éventuellement, selon l'optique
de l'entreprise, les intérêts intercalaires dont les modalités sont identiques à ce que précisé sous les
immobilisations incorporelles.
Elles seront créditées des amortissements ordinaires, accélérés ou exceptionnels par le débit du compte
de dotation aux amortissements correspondant (comptes 6302 / 6602).
Elles seront débitées des plus-values de réévaluation, pour autant qu'elles soient justifiées, par le crédit du
compte 121.
Et, c'est pour la synthèse de ces différentes valeurs, à la valeur nette ou valeur comptable, que
l'immobilisation corporelle se retrouve à l'actif du bilan.
Les immobilisations en cours (exemple: une construction), sont amorties à partir de l'exercice au cours
duquel elles sont achevées.
Les immobilisations corporelles désaffectées ou qui ont cessé d'être affectées durablement à l'activité de
l'entreprise, font l'objet d'amortissements exceptionnels (compte 6602) pour en aligner l'évaluation sur leur
valeur probable de réalisation.
Les immobilisations corporelles dont l'utilisation n'est pas limitée dans le temps
(le cas des terrains), font l'objet de réduction de valeur (compte 6309) en cas de moins-value ou de
dépréciation durables.

3. Techniques générales du contrôle


Dans les rubriques précédentes, le contrôle par les pièces justificatives représentait souvent le contrôle de
base, mais face aux immobilisations corporelles, l'auditeur aura soin de développer ses contrôles en se
posant régulièrement les trois questions suivantes:
-il effectivement propriété de l'entreprise ? Contrôle des PJ
-t-il réellement dans le patrimoine de l'entreprise, est-ce bien une
opération réelle? Contrôle physiques des existences
-il correctement évalué à l'actif du bilan ? Contrôle des PJ, des
prescrits légaux et des écritures comptables

d'une entreprise, l'auditeur aura avantage à utiliser un tableau comparatif, sur plusieurs années, à la
manière du tableau de l'annexe des immobilisations corporelles.

203
Contrôle indicaire
Exemple par rapport à la rubrique: 22 Terrains et constructions
Contrôles concernant la question de la PROPRIÉTÉ:
pièces justificatives: actes authentiques, factures, extraits d'inscriptions
hypothécaires, extraits de matrices cadastrales ;

nties bancaires et donc les imputations en classe 0 ;

En matière de mutation immobilière, la C.N.C. (octobre 1984) s'est penchée sur la question de savoir à
quelle date le transfert de propriété doit être enregistrée
Au moment où il y a accord « sur la chose et sur le prix" , accord qui est généralement consigné dans le
compromis de vente.

C'est dès lors, sur base du compromis de vente :


orti de la comptabilité pour donner naissance
à l'enregistrement de la créance (le solde du prix) et de l'acompte versé et que doit être dégagé le résultat
de la réalisation;
contrepartie du paiement de
l'acompte et de l'enregistrement d'une dette à concurrence du montant restant dû sur le prix.

Contrôles concernant la question de la RÉALITÉ:


;
-ce que par sondages tournants, un contrôle physique des immobilisations et se rendre
compte, sur le terrain, de l'état général des biens: vétusté, niveau des entretiens, provisions créées ou à
créer, ... ;
Contrôles concernant la question de l'évaluation:

d'enregistrement, autres frais accessoires, inclusion d'intérêts intercalaires ;


rgane de gestion: taux, méthode et tableau;

rentabilité future de l'entreprise);


aire correspondent aux soldes bruts des
immobilisations corporelles et si, compte tenu, des A/RV/REEV, ils correspondent à ce que précisé à l'actif
du bilan;
destruction
(sinistre), mitraille, vente, ...) ;

amortissements cumulés
immobilisations brutes.
Remarque pour le compte 223 AUTRES DROITS RÉELS SUR IMMEUBLES :
Concordance avec le contrat d'emphytéose ou de superficie et vérification des canons payés et du rythme
des amortissements.

4. Particularités du Contrôle
Un élément tout à fait singulier consiste en la présence à l'actif du bilan de biens, n'appartenant pas en
propre à l'entreprise et pourtant, activés et amortis par elle même, au nom de la « propriété économique" à
défaut de détenir celle dite « juridique ".
A ce sujet, il sera important de ne pas confondre ces contrats, qui peuvent être des contrats de location
financement, d'emphytéose et autres conventions similaires avec des contrats de simple location.
Ace propos, la règle dite des 15% peut aider à dissocier les deux: option d'achat jusque 15 %=leasing, si
l'option est> à 15 %=autres locations. Mais quid si aucune option d'achat au contrat ?
Par ailleurs, les immobilisations corporelles présentent la caractéristique de pouvoir corriger la valeur
d'acquisition tant à la baisse: amortissement / réduction de valeur, qu'à la hausse: plus-value de
réévaluation (constatée, exprimée dans les comptes).
+ subsides en capital possible.
Notons également qu'en cas de plus-value réalisée, la technique des impôts différés est tout à fait
applicable (sous certaines conditions) au niveau des IC. Au delà des 3 questions fondamentales, l'auditeur
aura à coeur dans cette rubrique extrêmement riche, de vérifier tout spécialement les écritures comptables
tant du point de vue de la technique que du droit comptable.

204
. Discussion sur différentes situations concrètes
Valeurs immobilisées
Une 1ère chose est de juger du bien fondé de la réévaluation opérée, pour ce faire, un rapport d'expert doit
avoir été établi afin de déterminer la valeur réelle des biens repris dans les postes des immobilisations,
mais en tout état de cause, les plus-values constatées doivent être comptabilisées de façon a être
présentées à la rubrique V. du passif « Plus-values de réévaluation».
Dans cette même société, en vérifiant la réalité physique du matériel « sur le terrain» avec celui repris en
comptabilité, l'auditeur a pu constater les disparitions de :
* 7 élévateurs,
* 5 tracteurs,
* 1 voiture automobile.
Après investigations auprès des dirigeants de l'entreprise, il a été confirmé que ce matériel avait été
revendu à un démolisseur mais que la facture « n'était pas encore parvenue ».

En matière de contrôle des terrains et bâtiments, nous avons rappelé que l'auditeur devait s'assurer du fait
que l'entreprise est bien propriétaire du fonds. Pour ce faire, il aura généralement recours à certains
renseignements extra comptables (voir « Contrôle de propriété»).
Il arrive souvent, dans certaines entreprises familiales, que les constructions soient érigées sur un terrain
n'appartenant pas à la société mais à un membre de la famille!
L'entreprise pourrait dès lors devoir abandonner au propriétaire du terrain un actif important à moins que
ce risque ne soit couvert par un contrat tel que le droit de superficie ou éventuellement le bail
emphytéotique.
Lors du contrôle d'une société, voici les conclusions auxquelles l'auditeur était arrivé:
«
ci-dessus pour une valeur comptable de 667.726,00 EUR devraient être annulées en cas de liquidation ou
de faillite étant donné que les constructions sont érigées sur des terrains n'appartenant pas à la société
(bail ordinaire mentionnant la remise en l'état initial lors de l'expiration de ce bail). De plus, certaines
charges importantes devraient être engagées pour remettre les terrains en leur situation initiale ... »

Matériel, machines, mobilier et installations


Un contrôle par les pièces justificatives est, comme souvent, une 1ère étape néanmoins insuffisante si
celle-ci n'est pas complétée par une vérification de l'existence réelle de ces biens, de leur état et donc du
rythme des amortissements.
C'est ainsi que lors de la vérification" physique" d'un matériel spécifique dont la valeur comptable
apparaissait pour 446.210,00 EUR, il apparut, après investigation auprès des services techniques de
l'entreprise que ce matériel " prototype" n'avait jamais fonctionné et ne fonctionnerait jamais!
Les amortissements pratiqués ne correspondant absolument pas à la valeur de ce bien, une dotation
exceptionnelle a dû être actée en fonction du dépassement technique de ce matériel.
S'il le faut, l'auditeur doit se faire assister de techniciens compétents pour l'aider à se forger une opinion.
Contrat de location financement ou simple location?

28 Immobilisations Financières (au bilan : IV. Immobilisations financières)


1. Présentation du contenu et Définition
Participations
Créances
Ces participations et ces créances peuvent apparaître au bilan sous plusieurs formes.
Les participations: .
0 valeur d'acquisition
1 montants non appelés ()
8 plus-values actées
9 réductions de valeur actée

Il s'agit concrètement de participations (donc d'actions) détenues dans le capital d'autres entreprises:

S'il s'agit bien d'actions, cette rubrique se distingue pourtant fondamentalement de la rubrique VIII du bilan"
Placements de trésorerie» ...
il n'est pas question, en rubrique 28, de " placements court terme en vue de faire fructifier une trésorerie
excédentaire" mais plutôt de nouer avec une entreprise des liens durables devant déboucher sur des
collaborations, partenariats, synergies, '" d'où le terme d' " immobilisation" utilisé, on est bien ici dans le
domaine d'une opération à long terme

205
Les créances
0 créances en comptes
1 effets à recevoir
2 titres à revenu fixe
7 créances douteuses
9 réductions de valeur actées
Les créances provenant de livraisons de biens ou de prestations de services doivent être reprises en
"créances à plus d'un an ", seules sont donc reprises dans la présente rubrique les créances considérées
comme des prolongements de participations, car elles ont pour but de soutenir durablement l'activité de
l'entreprise en question.

2. Evaluation
Les immobilisations financières apparaissent à l'actif du bilan pour leur valeur d'acquisition. Notons
cependant les deux remarques suivantes:

compte de résultats de l'exercice au cours duquel ils ont été exposés (657 frais d'acquisition de titres);

(normes lAS).
Ces actifs peuvent faire l'objet de réductions de valeur ou, au contraire, d'une réévaluation.
Les comptes utilisés sont révélateurs d'une particularité:
le compte 661 pour acter une réduction de valeur (le 761 pour acter une reprise de R.V), le 663 et le 763
pour acter, uniquement en cas de réalisation, une moins-value ou une plus-value.
Notons également le compte 750, qui lui enregistre les produits provenant des immobilisations financières
...
En effet, acter une réduction de valeur ou constater une réévaluation (via le compte 122) relève, dans cette
rubrique, de l'exceptionnel dans le sens où ce n'est pas la baisse ou la hausse boursière qui constitue le
critère déterminant.
Elles doivent être justifiées par la situation, la rentabilité ou les perspectives de la société dans laquelle la
participation est détenue; un diagnostic financier est donc nécessaire, plus parlant que la stricte tendance
boursière.

Technique du contrôle
Rappelons que le plan de travail sera toujours fonction du bon fonctionnement du contrôle interne de la
société à réviser et de l'importance des postes à vérifier.
En effet, si le contrôleur se trouve en présence d'une entreprise présentant une fiabilité du contrôle interne
existant, il pourra limiter ses investigations suivant un programme de sondage.
* un 1er contrôle auquel l'on pense est celui de s'assurer de la concordance avec les PJ (titre de
participation, extrais bancaires, actes notariés d'augmentation de capital, bordereau d'acquisition de titres,
relevé d'inventaire de titres, ...),
* examiner les diverses mutations (contrôle indiciaire - via un tableau sur plusieurs années calqué sur celui
des annexes), y vérifier les acquisitions et les cessions, déclaration à la FSMA. de participations
supérieures à 5%, ventilation correcte entre J.F. et P.T. et vérifier l'encaissement des coupons et
dividendes, ...
quelles sont les personnes ayant pouvoir d'acheter ou de vendre les valeurs mobilières?
existe-t-il une note écrite justifiant, de la part des responsables, l'opération d'achat ou de vente?
dispose-t-on des contrats d'acquisition lors de la reprise d'une participation importante?
lorsque l'on détient une participation dans le capital lors de la constitution d'une société, dispose-t-on
de l'acte notarié de constitution?
Y a-t-il un relevé des différentes valeurs mobilières et titres détenus?
où se trouvent les titres de participation?
dans le coffre de la société?
dans le coffre de la banque?
Par sondages, différents contrôles physiques sont alors à opérer, notons que dans la
2eme hypothèse, l'entreprise dispose d'un élément externe (probant) : le bordereau annuel d'inventaire des
titres détenus par la société auprès de cette banque.

3 Stocks (au bilan : VI. Stocks &commandes en cours d'exécution)


L'I.E.C. a résumé les objectifs liés au contrôle des stocks comme suit:
stocks, en transit, en
consignation, en entreposage ou en transformation; ces biens doivent être la propriété complète de
l'entreprise;

206
multiplications et la synthèse; les stocks physiques doivent correspondre à ceux figurant dans L'inventaire
permanent;
-ci lui est inférieur (à ce sujet revoir Le
cas page CO.INT/15);
vent être comptabilisées pour tenir compte des biens superflus, obsolètes à
rotation anormalement faible ou endommagés;

mentionnées dans les Annexes;


le calcul et l'évaluation des stocks ainsi que les réductions de valeur actées doivent se faire selon les
mêmes règles que celles de l'année précédente ("conformité"), si tel n'est pas le cas un commentaire
approprié doit se faire dans l'annexe.
Une remarque essentielle ...
Il est illusoire d'espérer atteindre ces objectifs sans la mise en place préalable d'une organisation
rigoureuse de l'ensemble des aspect liés à une gestion performante des stocks.
Nous en avions déjà parlé, référence indispensable à faire au syllabus de contrôle interne.

40 Créances commerciales (au bilan: VII. Créances ~ un an au plus)


44 Dettes commerciales (au bilan: VII. Dettes ~ un an au plus)
CONCERNANT LES CREANCES ET LES DETTES COMMERCIALES:

avec le grand-
clients,
les factures, les notes de débit, les notes de crédit, les paiements,

d'exercice et réaliser un suivi sur le


début de l'exercice suivant (principe du eut-off),

vérifier l'état de
certains litiges (avocats), contrôler les écritures et les calculs des dotations aux réductions de valeur,

49 Comptes de régularisation (au bilan : X. Comptes de régularisation - Actif/ Passif)


Présentation du contenu et Définition
Concernant les comptes de régularisation (490/491 a 492/493) :

pièces justificatives (assurances, contrats de location, etc).


-parts" considérées et de l'exactitude de l'exercice auquel elles sont
rattachées,
mptes

spécifiques (
Concernant les particularités (496/497 et 499) :
en devises étrangères,

cas contraire, la comptabilité doit pouvoir fournir les explications nécessaires.

1-

2- OUTILS NECESSAIRES
- Contrôle de caisse
- Examen des pièces comptables
Régularité : (originaux photocopies)
Approbation
Signatures
- Reperformances : recalcul des soldes
- Vérification des états de rapprochement
Suspens anciens
Vérification des souches de chèques

207
- Enquêtes : auprès des personnes
- Vérifications du rangement des bureaux et tiroirs
- Questionnaires aux agents, quelquefois ouvertes ou fermées.

3- DETECTION DES FAITS DELICTUEUX


- Réunir les preuves suffisantes
- Interroger les personnes susceptibles de renseigner

PRATIQUE DU CONTRÔLE DES COMPTES: FRAUDES & REPRESSION


(1) Fraude et états financiers (EVERETT E. COLBY)
Introduction
? On considère
que toutes ces sociétés ont présenté des états financiers frauduleux. Au cours des sept dernières années,

résultent augmenter de façon draconienne. Les états financiers frauduleux touchent les actionnaires, les
bailleurs de fonds, les créanciers et les employés. Par conséquent, de nombreux investisseurs ont perdu
toute confiance dans la crédibilité des états financiers. En 1997, 59 % des recours collectifs en matière de
valeurs mobilières1 aux États-Unis portaient sur des abus comptables, contre 43 % en 1996. En avril 1998,

Business Week, il a é

fait! On estime que la fraude moyenne dans les états financiers se traduit par une erreur de 5 000 000 $
-ce que la fraude dans les états financiers et pourquoi est-elle si répandue?

Le défaut des comptables de reconnaître ce type de fraude a suscité des critiques de plus en plus vives à
-

t pas vu ce qui se passait.


Le premier article de la série explique en quoi consiste la fraude dans les états financiers et ce qui peut

comptables à qui

proposera des méthodes pour les détecter ou les prévenir. Cett

possible fraude dans les états financiers. La sensibilisation aux signes annonciateurs et aux signaux
es plus courants et aux façons de détecter ou de prévenir la fraude dans les états financiers est
considérée par la plupart des experts dans le domaine comme étant le principal outil pour combattre la
fraude. Dans de nombreux cas de fraude, surtout celles qui concernent les états financiers, il est très

-ce que la fraude dans les états financiers?


déclaration
trompeuse délibérée omission
intentionnelles tromper les
utilisateurs de ces états financiers. » La fraude commise par la direction est habituellement assimilée à une
qui est responsable de leur production et de
leur présentation. Quand il y a fraude dans les états financiers, la direction est presque toujours au courant.
La fraude dans les états financiers peut prendre de multiples formes, mais il en existe plusieurs qui sont
particulièrement répandues. Mentionnons, entre autres, la constatation de produits fictifs, le déplacement
du moment de la constatation, la dissimulation de charges ou de passifs, les informations inexactes, les

bénéfices ou les actifs sont habituellement surévalués tandis que les pertes, les charges ou les passifs
sont habituellement sous-évalués. La surévaluation des produits, des bénéfices ou des actifs donne une
meilleure image de la situation financière de la société. La sous-évaluation des pertes, des charges et des
passifs améliore la situation nette et les capitaux propres. La sous-évaluation des produits ou la
surévaluation des char
mis au jour que la constatation de produits inappropriés, incluant celle de produits fictifs et le déplacement
du moment de la constatation, compte pour environ la moitié de toutes les fraudes dans les états
financiers. La fraude commise doit souvent se perpétuer. En effet, si on a accéléré la constatation de

amène souven

208
Pourquoi commettre une fraude?
Pourquoi ces fraudes sont-elles en hausse? Pourquoi tant de personnes en commettent-elles? Les experts
citent un certain nombre de raisons pour expliquer ce problème de plus en plus important : une économie
vigoureuse qui peut avoir masqué de nombreux problèmes; une augmentation de la décadence morale de

marché qui récompense les comportements à court terme; la nature des « règles » comptables aux États-

En théorie, il semble que trois facteurs soient présents dans chaque fraude de ce genre : une apparente
pression découlant des circonstances (comme les raisons mentionnées précédemment), une occasion
perçue de commettre et de dissimuler le geste malhonnête (par exemple, la nature des « règles »
comptables aux États-Unis), et une certaine forme de rationalisation
En termes simples, quelque chose doit inciter des gens par ailleurs honnêtes à envisager de poser un
geste malhonnête (pression en tirer (occasion
rationalisation). Si ces
trois facteurs sont présents, la probabilité de fraude est élevée.

Pression découlant des circonstances


La pression découlant des circonstances incitera une personne par ailleurs honnête à poser un geste
illégal qui est souvent perçu comme la seule option possible. Le geste malhonnête résulte
nvironnement interne ou
externe. Parmi les exemples de pressions internes, mentionnons un brusque recul des produits ou de la

société. Des attentes irréalistes en matière de rendement ou les pressions financières des régimes

nécessité de satisfaire aux demandes de croissance continue de la part d


marchés boursiers). Parmi les pressions externes, mentionnons les pressions économiques habituelles qui

un profond sentimen
sa société.

ermet le
versement de dividendes ou la distribution de profits;

prévisions de la société et les attentes des investisseurs, obtention de primes en


fonction du rendement;

itude de magouilleur;

poseront habituellement pas de gestes illégaux pour le simple plaisir. Il doit y avoir une raison.

Occasion perçue
Il doit y avoir une occasion de poser et de dissimuler le geste malhonnête. Les gens ne commettront
convaincus

fraude. La possibilité de commettre

de diss

209
moindre.

Les gens qui commettent ce type de fraude sont en mesure de rationaliser leur action. La rationalisation

se convaincre elle-
être amenée à croire que le mensonge et la tromperie servent les intérêts de la société. Et on croit souvent
que les choses finiront bien par revenir à la normale. La rationalisation est souvent tributaire de la «
pression », qui, au départ, pousse la personne à envisager le geste malhonnête. Le « style » et le «
comportement moral » de la direction dans la conduite des affaires influent aussi sur la rationalisation. Si la
ustifier un
comportement malhonnête augmentera sensiblement.

thique constitue peut-


être le facteur le plus important pour minimiser la capacité des gens à justifier un comportement

adhère pas elle-


ortement malhonnête.

a récemment été élargi pour inclure la détection et la prévention de la fraude. Il est intéressant de noter
e
comment on est revenu au point de départ. Au début du XX
vérificateurs détectent et préviennent la fraude, ce qui était tout à fait réalisable à cause du nombre
es par les entreprises et de la capacité du vérificateur à
contrôler toutes les opérations du début à la fin. Le vérificateur pouvait ainsi participer à la détection et à la
prévention de la fraude aussi bien que des erreurs.
reprises, le volume et la complexité des opérations ont continué à

est devenue courante de

inéluctable, la pratique qui consistait à vérifier les opérations du début à la fin ce qui aide à détecter et à
prévenir de nombreuses fraudes a donc disparu. Ceci signifiait que la détection et la prévention de la
fraude étaient reléguées au second plan et ne constituaient plus une priorité. Et bien, on peut dire que les
temps ont encore changé!

Avec toutes les fraudes hautement médiatisées qui se sont produites au cours des dernières années, le

frauduleuse. Tant les États-Unis que le Canada ont adopté des normes qui exigen
tienne compte du risque de fraude dans le cadre des missions de certification. Aux États-
Statement on Auditing Standards (SAS) no. 82 qui constitue le document faisant autorité à cet égard et, au
Canada, ce sont les chapitres 5130, 5135, et 5136 du . Selon ces normes, le vérificateur
non pas seulement la fraude dans les
états financiers, mais toute fraude. Pour respecter cette norme, le vérificateur doit adopter une attitude de
scepticisme professionnel et évaluer la présence de

q
présent, il revient au vérificateur de pousser la question plus loin :

nt dominées par une personne ou un groupe restreint;

sans grande surveillance;

adopter;
nce qui sont difficiles à vérifier;
210
vérificateur;

une fraude « est » commise. Ils indiquent plutôt

de nombreuses fraudes dans les états financiers récemment, on pose toujours la question suivante en
premier : « Mais comment se fait-

SAS no. 82 aux États-Unis et des chapitres 5130, 5135, et 5136 du au Canada, le
en oeuvre
des procédures pour déterminer si une fraude a effectivement été commise. Au Canada, ces dispositions

commencées le 15 décembre 2002 ou après cette date.

donnent une image fidèle et elle peut augmenter la probabilité de détection et de prévention de la fraude
dans les états financiers en mettant en oeuvre des pratiques qui élimineront ou limiteront un facteur ou

gestion qui décourage la fraude (qui réduit la capacité de rationalisation), des fonctions de vérification

se en

une image fidèle, une responsabilité plus grande incombe désormais au vérificateur qui doit évaluer le

e tels signaux sont

(2) La fraude et le contrôle interne: concevoir des contrôles pour enrayer les menaces

favoriser la mise en oeuvre des politiques et des stratégies établies par la direction. Dans le contexte
commercial actuel, où les organisations doivent composer avec un nombre grandissant de risques et de
menaces particulièrement en ce qui concerne la fraude , ces contrôles doivent être améliorés en vue

mécanismes mis en place entrent souvent en conflit les uns avec les autres. Par exemple, les contrôles
internes visant à préserver les actif

possibles.
Dans la première partie, nous avons exposé les raisons pour lesquelles une organisation doit concevoir
des contrôles internes ou améliorer ses contrôles en vue de se protéger contre les divers risques et
-uns de ces risques et de quelques-unes de ces
menaces, et des raisons pour lesquelles il est si important de protéger les données. Dans la deuxième

risques. Nous nous pencherons en outre sur les contrôles internes utilisés dans un cadre informatique,
lesquels peuvent aider à réduire au minimum le risque de perte découlant de fraudes. Nous conclurons le
présent article par un exposé des éléments indispensables à un environnement de contrôle efficace.

nons

déterminer si ce contrôle doit ef

211
les contrôles en fonction des avantages qui peuvent en découler. Il faut don

des risques.

la conception des contrôles commence par

potentielles, dont il a été question dans la première partie, doivent être prises en compte. Vous devez
chacune des menaces et chacun des risques
identifiés se matérialisaient, après quoi vous devez estimer le degré de probabilité associé à chaque risque
et à chaque menace. Vous pouvez alors déterminer les contrôles à mettre en place pour prévenir ou
atténuer le risque de perte associé à chaque type de menace et estimer le coût de la conception, de la

contrôles avec les avantages escomptés (réduction ou prévention de la menace). Lorsque vous faites cette
comparaison, vous devez tenir compte du degré de probabilité de réalisation de la menace établi à la
troisième étape. Si, compte tenu de tous les facteurs qui précèdent, les avantages associés aux contrôles

sont généralement pas mis en place.

Exemple
Voici, pour illustrer ce processus, un exemple portant sur la menace de destruction des systèmes de

la perte pouvant découler des dommages causés par une inondation. Ce montant tient compte de la perte
de temps, de la destruction des données et des dommages causés au matériel. Pour établir la probabilité
de réalisation de la menace, vous tenez compte du fait que les locaux occupés par votre entreprise se

supérieurs au vôtre. Vous avez en ou

importante pour votre entreprise, la probabilité de réalisation de la menace semble extrêmement faible. Il
vous faut ensuite déterminer les types de contrôles à mettre en place pour prévenir ou atténuer le risque
de perte lié à une inondation. Vous estimez que le coût de la conception, de la mise en oeuvre et de

stimatif évalué à 300 000 $. Normalement, il

Cependant, comme la probabilité de réalisation de la menace est extrêmement faible, il serait


probablement p

peut se révéler un exercice

ne pas c

particulièrement en ce qui a trait à la fraude. Cela dit, même si le processus de planif

Menaces identifier et énumérer tous les événements indésirables qui pourraient endommager vos
systèmes, vos données ou votre organisation.
Exposition estimer le montant de la perte potentielle qui serait subie si chaque menace énumérée se
réalisait.
Risque estimer la probabilité de réalisation de chaque menace.
Contrôles identifier et examiner tous les contrôles qui aideraient à empêcher la menace de se réaliser.
Coûts estimer les coûts liés à la mise en place des contrôles.
Comparaison comparer les coûts, les avantages et les probabilités de réalisation afin de déterminer si
les contrôles devraient être mis en place.

212
Un environnement de contrôle efficace
La direction générale est responsable non seulement de la protection des systèmes et des actifs de

exercées toutes les activités. Un environnement de contrôle efficace tient compte de nombreux facteurs,
notamment les suivants :

générale doit non seulement véhiculer les valeurs

donner

systématiquement les comportements honnêtes et la bonne conduite. La meilleure pratique consiste alors
à établir un . Dans
claires qui décrivent explicitement les comportements honnêtes et les comportements malhonnêtes.
Les politiques doivent traiter expressément des situations nébuleuses ou équivoques, comme les conflits

politiques qui décrivent explicitement les comportements malhonnêtes, il devient plus difficile, voire

ment à atténuer le risque de

les actes malhonnêtes sans expliquer les principes sur lesquels reposent ses décisions, elle ne fera

n
personnel sera moins résolu à atteindre les objectifs de contrôle établis. Il sera en outre plus susceptible
irection. Par exemple, si la direction cherche à manipuler
les mesures de rendement comme le bénéfice net en vue de rehausser son image, les membres du
personnel seront eux aussi plus portés à vouloir manipuler les résultats en vue de rehausser leur propre

mité de vérification solide

vérification doit veiller au respect des lois, de la réglementation et des normes applicables à la société. Il
est également responsable de la surveillance de la structure du contrôle interne de la société et de la

rection et du respect des politiques et des procédures.

proprement

peuvent être en grande partie atténués ou éliminés.


Comme il a été mentionné dans la première partie, les CGA peuvent participer à la conception des
contrôles internes. En effet, ils peuvent aider la direction à concevoir des contrôles internes au moyen de
. Ils peuvent également aider la direction à réunir les données

les objectifs des contrôles internes à concevoir et à mettre en place. Or, de par leur formation, les CGA
possèdent une excellente connaissance des objectifs à atteindre.

vérificateur externe, le CGA peut jouer un rôle crucial en aidant la direction à établir un environnement de
contrôle efficace. Le de CGA-Canada, qui fournit des
indications sur les comportements éthiques que doivent adopter les CGA, est similaire au code de bonne
conduite recommandé aux Code -tend le

213
code de bonne conduite que toute entreprise devrait établir. Grâce à votre compréhension approfondie du
vous pourrez donc aider la direction à circonscrire les
La fraude et le contrôle interne

approche axée sur


luation des risques

après quoi elle estime les pertes qui pourraient être subies si le risque se matérialisait. Finalement, elle
estime les coûts associés à la conception et à la mise en place des contrôles visant à atténuer ou à
prévenir les risques et compare ces coûts avec les avantages escomptés. En règle générale, si les

le contrôle est mis en place.


Nous avons ensuite examiné les contrôles internes utilisés dans un cadre informatique et leurs objectifs,
puis nous n

ces éléments, sinon le plus important.


Dans la troisième partie, nous discuterons des stratagèmes de fraude interne les plus courants et
des indices de leur existence. Il est plus facile de concevoir des contrôles visant à atténuer les

(3) La fraude et le contrôle interne: les stratagèmes de fraude interne


Dans la première partie de cette série de trois articles, nous avons exposé les raisons pour lesquelles une
organisation doit concevoir des contrôles internes ou améliorer les contrôles en place en vue de se
-uns de ces risques et
de quelques-unes de ces menaces, et des raisons pour lesquelles il est si important de protéger les
do
Nous nous sommes en outre penchés sur les
contrôles internes utilisés dans un cadre informatique et sur les objectifs de ces contrôles. Pour terminer,

contrôle efficace.

Introduction

principaux objectifs consisterait à prévenir les fraudes internes, sauriez-vous relever le défi? Si vous avez
reçu une certaine formation dans le domaine de la détection des fraudes, vous pourriez probablement
répondre à
à détecter les fraudes internes pourrait se révéler difficile si vous ne savez pas ce que vous cherchez à
dépister ni quels sont les comportements ou les activités que le contrôle vise à atténuer ou à prévenir.
Dans le présent article, nous examinerons certains des stratagèmes de fraude interne les plus courants.

interne et des indices à surveiller de près pour vous aider à concevoir des contrôles visant à atténuer ou à
prévenir le risque de fraude interne.
Les stratagèmes frauduleux suivent un processus en trois étapes : il faut commettre la fraude, pour ensuite
la camoufler et enfin, le cas échéant, convertir le fruit non monétaire de la fraude en espèces. En général,
certains indices, ou , permettent de détecter les fraudes internes qui sont commises ou
manquants, de documents falsifiés ou de faux chèques.

visant à

une forte probabilité de fraude i

il est essentiel de mettre en place un environnement de contrôle efficace pour sensibiliser les employés.

ainsi de

fraudeurs. Pour contrôler la fraude, toutefois, vous devrez établir des politiques visant à atténuer ou à

214
élimin
particuliers de stratagèmes frauduleux par la mise en place de contrôles internes particuliers qui
compliquent la tâche de ceux qui souhaitent commettre ou camoufler des fraudes. Il est également

Les étapes du processus de fraude interne et les mesures prises par la direction pour confondre les
fraudeurs et empêcher la fraude de se reproduire sont communément appelées « les 5C » (commettre,
camoufler, convertir, confondre et contrôler). La connaissance des 5C vous permettra de comprendre

de détecter les fraudes.

Les fraudes internes peuvent être classées selon la façon dont elles sont camouflées. Il existe deux
méthodes de camouflage, soit les fraudes figurant aux livres et les fraudes ne figurant pas aux livres. Les
fraudes ne figurant pas aux livres portent généralement sur des sommes plus importantes que les fraudes
figurant aux livres.
Les fraudes figurant aux livres sont camouflées
activités illicites en cause sont comptabilisés et généralement maquillés. Habituellement, il existe une piste
de vérification aussi nébuleuse soit-elle qui peut aider à détecter la fraude. Les fraudes figurant aux
livres sont généralement détectées au point de paiement.
Les fraudes ne figurant pas aux livres extérieur du processus comptable. Comme il
de piste de vérification, ce type de fraude interne est plus difficile à détecter. Il
-de-vin ou de dessous-de-table. Ce type de fraude est

Nous examinerons mainte


commis, puis nous établirons comment il est
généralement camouflé. Nous examinerons ensuite la manière dont les éléments sont convertis en

dépistés, peuvent donner lieu à une enquête qui permettra de confondre les fraudeurs. Finalement, nous
examinerons certains des contrôles qui peuvent être mis en place pour aider à prévenir ou à atténuer les
risques de pertes liées au stratagème.

Fraudes visant les encaissements


Communément appelée « écrémage », la fraude visant les encaissements consiste généralement à voler
des somme
fraude interne, assez courant, est difficile à détecter car il ne laisse aucune trace dans les livres
appui de la vente, aucune écriture dans le
système comptable et aucune piste de vérification. Bien souvent, la société ne se rend pas compte du vol
des sommes reçues.
Voici les fraudes les plus courantes en ce qui a trait aux encaissements :

-évaluation des ventes et des comptes débiteurs.

Voici quelques qui peuvent vous aider à démasquer les fraudeurs :


-concordance du montant à recevoir ou à payer indiqué par le client et du montant indiqué par la
société;
-concordance des montants figurant dans le journal des débiteurs, le journal des encaissements et le
bordereau de dépôt;
s de comptes clients non autorisés ou sans justificatif;

Voici quelques exemples de pour atténuer le risque de


vol des encaissements reçus par la poste :

la comptabilisation des encaissements


des comptes débiteurs;

ajustement visant le grand livre des comptes débiteurs;


vue de cerner un nombre excessif de radiations, de débits ou de
comptes en souffrance;

215
comptes débiteurs;
sant état de toutes les modifications apportées aux comptes
débiteurs.

Ventes non comptabilisées

particulièrement courant dans les magasins de vente au détail où les marchandises ou services sont réglés
au comptant.

n document

doit souvent trouver le moyen de camoufler la vente à proprement parler. Ainsi, il pourra choisir de ne pas
enregistrer la vente dans la c
vente, de ne pas créer de reçu ou de détruire le relevé des ventes ou le ruban de la caisse enregistreuse.
être converti par le fraudeur.

Voici quelques qui peuvent vous aider à démasquer les fraudeurs :

-numérotés;

question est en fonction;

Voici quelques exemples de pour atténuer le risque de


fraude liée aux encaissements :

du tiroir-caisse;

bancaires et aux décaissements;

Comme
pris en flagrant délit peut avoir un effet dissuasif non négligeable;

présentation des reçus seulement;


séquentiel et procéder fréquemment à des
rapprochements;

Sous-évaluation des ventes et des comptes débiteurs


age et du vol des encaissements reçus par la poste. Au lieu

-caissier traite une vente de 100 $. Il comptabilise une vente


de 75 $ (plutôt que de 100 $) et empoche une somme de 25 $. La sous-évaluation des ventes et des
comptes débiteurs peut être dissimulée au moyen de faux escomptes. Le commis remet alors au client un
reçu pour le plein montant de la ven -comptable.

de la modification

créance dans la provision pour créances irrécouvrables.

Les sont les mêmes que pour les fraudes visant les encaissements. Il est à noter que les
pour atténuer le risque de fraudes visant les
encaissements peuvent également servir à atténuer le risque de sous-évaluation des ventes et des
comptes débiteurs.

216
monét

nt

oitures de la société.

aux actifs.
Divers moy
la manipulation des résultats des dénombrement des stocks, la création de fausses écritures de journal
visant à réduire la valeur des stocks ou des actifs dans les livres et registres et la création de faux

la vente est comptabilisée dans un compte débiteur dont le solde est élevé et qui est sur le point

Ce type de fraude est moins aisé pour le fraudeur, qui doit g

connaissance.
Voici quelques qui peuvent vous aider à démasquer les fraudeurs :

rs avec les bordereaux de réception;

Voici quelques exemples de ce pour atténuer le risque

stocks;
toute tendance
inhabituelle quant aux allées et venues;

-numérotés pour le contrôle des stocks;

des stocks, la garde des stocks et le dénombrement des stocks;

dénombrements avec les montants figurant dans les livres et les registres;

persistantes ou plus fréquentes;


employés

Fraudes visant la paie

de fraude est habituellement commis par un employé qui crée de faux documents, comme de faux relevés

217
fictifs, la surévaluation des heures travaillées, les stratagèmes fondés sur les fausses commissions et les

Parmi les subterfuges les plus couramment utilisés pour dissimuler ce type de fraude, mentionnons les
fausses déclarations en ce qui concerne le début et la fin du quart de travail, la falsification de la signature

superviseur négligeant, et la modification des heures inscrites sur le relevé de temps dûment approuvé par
le superviseur. Lorsque les relevés de temps sont automatisés, le fraudeur peut demander à un autre
employé de pointer son arrivée ou son départ. Pour dissimuler un stratagème visant les commissions,

de vente.
Voici quelques qui peuvent vous aider à démasquer les fraudeurs :

ancien employé figurant encore dans les dossiers après son départ;

Voici quelques exemples de contrôles que pour atténuer le risque de


fraude visant la paie :

des commissions ou des primes,


la distribution de la paie, le transfert des fonds aux comptes de paie et le rapprochement du compte de
banque relatif à la paie;
tilise un système
de pointage automatisé;

forme;
e visant la comparaison du montant des commissions avec le montant des ventes en
vue de déterminer si le rapport entre les deux éléments cadre avec la politique établie en matière de
commissions.

Fraudes visant les notes de frais


Ce type de fraude se ré

visant la paie, bien que les montants en cause soient nettement moins importants. Plusieurs méthodes

règlement de frais de déplacement personnels à titre de frais de déplacement professionnels ou présente


un dîner avec un ami comme une dépense de prospection de la clientèle.
Parmi les autres subterfuges utilisés, mentionnons la surévaluation des frais effectivement engagés, la
modification à la hausse des montants figurant sur les reçus ou la substitution des reçus (par exemple, un

la compagnie aérienne).
De

leurs demandes de règlement. Généralement, ce type de fraude est commis par des cadres, par les

converti car la société effectue un paiement


censée être valide.

Voici quelques qui peuvent vous aider à démasquer les fraudeurs :

de nombreux reçus sont établis par le même fournisseur;

218
Voici quelques exemples de pour atténuer le risque de
fraude visant le remboursement des notes de frais :
r des notes de frais détaillées faisant état du nom du client, du motif de la dépense sur le plan
commercial ou professionnel, des dates et des lieux;

que toutes les notes de frais soient examinées et approuvées par un superviseur;

a demande de règlement avec les montants des demandes des autres


employés ayant fait le même voyage;

budgétés et les montants historiques.

Dans le cadre du présent article, nous avons discuté de certains des stratagèmes de fraude interne les

exhaustive de tous les stratagèmes de fraude possibles. Nous avons cherché à comprendre la fraude
commettre, camoufler, convertir, confondre et contrôler. La

compréhension du fonctio
mesure de concevoir des contrôles visant à atténuer ou à prévenir le risque de fraude interne.

Conclusion
de toutes tailles sont exposées au

externe. Selon de nombreux spécialistes de la fraude, le meilleur moyen de réduire au minimum le risque
de p

entreprise doit mettre en place des systèmes de contrôle interne solides pour décourager la fraude. Nous
pour
concevoir des contrôles internes visant à juguler la menace. Nous nous sommes ensuite penchés sur les

contrôle efficace. Finalement, nous avons discuté, dans le présent article, des stratagèmes de fraude
interne les plus courants au sein des entreprises et des mesures à prendre pour les détecter et pour
réduire les risques. Nous ne saurions sous-

Comme les CGA possèdent la formation requise pour comprendre les contrôles internes, ils se trouvent en

http://www.cga-pdnet.org/Non_VerifiableProducts/ArticlePublication/FraudInternalControls_F/FraudInternalControls_p3_F.pdf

A. Classification de fraude
- Interne : management, employé, informatique
- Externe

B. Circonstances
- contrôle interne faible
- pressions financières sur des personnes
- autres pressions sur le management
- recrutement inadéquat
-

C. Questions
1. Classifiez les faits suivants en vol, manipulation, pas de fraude
2. Pensez-vous que ces fraudes sont faciles ou difficiles à détecter par le management et comment
devrait-il faire pour les éviter ?
a) Un vendeur avait créé sa propre société en compétition directe avec celle de son employeur. Toutes les
5 commandes passées, il passait par sa propre société.
b) Un pompiste a modifié les compteurs des pompes et

219
Il est apparu que ce terrain était une jungle.
d) Un employé émet des notes de crédit

taires,
véhicules).

dans livres mentionnait «frais de consultance».

D. Signaux de fraude : Questions


1. Pourquoi la fraude était-elle possible ?
2. Quels contrôles internes auraient pu prévenir la fraude ?
3. ?

a) Achats : Un employé achetait des marchandises pour sa famille et faisait payer la facture par son

achetait ces biens chez des fournisseurs utilisé régulièrement par son employeur, demandait au
fournisseur de facturer la société (employeur) et confirmait que les marchandises était arrivée.

b) Annulation de ventes : un représentant était autorisé à recevoir du cash/des chèques pour des
marchandises vendues aux clients. Le représentant offrait de larges remises pour persuader plus de clients
de payer cash. Il émettait un reçu informel pour le paiement. Ensuite, il autorisait/émettait une note de
crédit aux clients indiquant que les marchandises étaient retournées.

c) Comptes «suspense» : un employé volait régulièrement des chèques des clients remis à son
employeur. Il ava
tout pouvoir de signatures. Pour camoufler cela, il utilisait des comptes comme échantillons gratuits, inter-
sociétés ou «suspense». Le chèque était volé.
d) transactions exceptionnelles

aux clients de chez lui et les paiements


arrivaient régulièrement chez lui.

e) la «préférée»

Fraude : les 13 indices qui accusent - 04/10/2007 (Patrick Van Campenhout)


Pour entamer une enquête, le fisc dispose de 13 indices officiels de "grande" fraude.
Les pros des chiffres doivent dénoncer les pratiques incriminées.
Comme les banquiers, les professionnels du chiffre, comptables, experts-comptables, fiscalistes, réviseurs
d'entreprises et notaires, sont obligés par la loi de dénoncer les pratiques de leurs clients démontrant des
mécanismes de grave fraude fiscale. Et cela, depuis le 1er septembre dernier. C'est à ce moment, en effet,
qu'un arrêté royal daté du 3 juin 2007 (publié au "Moniteur belge" du 13 juin) est entré en vigueur. Il oblige
les professionnels à détecter 13 indices de fraude grave dans les comptes de leurs clients, et en cas de
détection, de transmettre l'information à la Cellule de traitement des informations financières (Cetif).
Organisme qui peut sur cette base transmettre éventuellement le dossier au parquet.

Fiable, mon comptable ?


Est-ce à dire qu'il faut dès lors se méfier de son comptable ? Selon Geert Lenaerts, directeur général de
l'Institut professionnel des comptables et fiscalistes agréés, "il convient ici de nuancer l'analyse". En effet,
explique-t-il, "il y a un débat parmi les professionnels sur la manière d'interpréter la loi. Faut-il avertir les
autorités lorsqu'un dossier comprend les 13 indices de doute, ou un seul ? C'est évidemment plus
compliqué que cela. Il faut ici faire preuve de bon sens. Analyser d'abord le client ainsi que le prévoit la loi,
à commencer par vérifier son identité, mais, et même s'il s'agit d'un client connu, confronter son dossier
aux différents indices prévus par la loi en cas de doute global sur l'opération envisagée et analysée. Et là, il
suffit que le doute soit confirmé par un ou plusieurs indices" .
Fraude fiscale ordinaire ? Geert Lenaerts insiste sur le fait que l'on ne parle ici que de "fraudes graves et
organisées". Les indices de détection s'inscrivent, en effet, dans le cadre de la loi sur la prévention du
blanchiment de capitaux issus d'activités criminelles ou destinés au financement du terrorisme. "La fraude
fiscale "ordinaire", si cela existe, n'est pas concernée. Elle est visée par d'autres procédures
déontologiques et judiciaires, mais n'engage pas le professionnel à une dénonciation de son client." On
peut donc se fier à son expert-comptable ? "Bien entendu, et il ne faudrait pas imaginer que ce dernier soit

220
ravi de ces nouvelles procédures. Une dénonciation éventuelle des activités douteuses d'un client le met
en contradiction avec ses obligations de secret professionnel."

DECRYPTAGE - Que dit la loi ? (P.V.C.)


Dans sa livraison de septembre, la revue Indépendant & Entreprise (publication du Syndicat des Indépendants, SDI) a repris les
treize indicateurs définis par l'arrêté royal. En voici une synthèse.

1. L'utilisation de sociétés écrans localisées dans un paradis fiscal ou autre localisation incompatible avec
la finalité commerciale de l'entreprise.
2. L'utilisation ou le recours à des sociétés qui viennent de connaître des modifications internes ou
cosmétiques sans justification évidente.
3. Le recours à des hommes de paille pour finaliser des opérations financières.
4. L'exécution d'opérations financières anormales ou permettant de camoufler un carrousel TVA.
5. L'explosion du chiffre d'affaires, sur une courte période, manifestée sur des comptes bancaires qui ne
sont pas utilisés couramment dans les opérations commerciales de l'entreprise.
6. La constatation d'anomalies dans les factures présentées comme justification aux opérations
financières, telles l'absence de numéro de TVA, de compte financier, de numéro de facture, d'adresse ou
de dates ou lorsque ces données ne peuvent pas être fournies.
7. Le recours à des comptes de passage et la succession de multiples transactions permettant de masquer
l'encaissement de commissions.
8. L'utilisation de comptes intermédiaires ou de comptes de titulaires de professions non financières
rendant difficile l'identification des véritables ayants droit économiques, ou empêchant l'identification de la
destination réelle des fonds. Les montages de sociétés délibérément complexes sont évidemment ciblés
par la loi.
9. Même chose d'ailleurs pour les montages ou transferts financiers internationaux sans objet commercial
clairement identifiable.
10. Le refus du client ou son impossibilité de produire des pièces justificatives sur la provenance ou les
motifs de paiements.
11. L'organisation de l'insolvabilité par la vente rapide d'actifs à des personnes physiques ou morales liées
ou à des conditions qui ne sont pas conformes à celles du marché.
12. Le recours à des prêts "back to back" (crédit sur base d'une provision bloquée dans un autre pays) qui
consistent en réalité à transférer des fonds dans un pays étranger au travers d'un artifice du système
bancaire.
13. Le paiement de commissions à des sociétés étrangères sans activités commerciales, et inversement.

ERREURS ET FRAUDES
A. Les erreurs résultent bien souvent de distraction mais aussi de l'ignorance des techniques comptables
et/ou de la législation, elles présentent un caractère involontaire.
Les erreurs arithmétiques
* répartition inexacte de charges ;
* inversion de chiffres ;
Les erreurs d'omission
* d'un fait économique;
* d'une recette, d'une dépense;
Les erreurs d'affectation:
* débit d'un client/d'un fournisseur à la place d'un autre;
* mauvaise attribution d'un paiement reçu ou effectué;
Les erreurs de conception : (// aux techniques comptables)
* compte transitoire non soldé;
* compte de provision non utilisé lorsque la dépense survient ;
* comptes utilisés à tort ;

Les erreurs de principe (// au droit comptable)


* mauvaise interprétation des règles d'évaluation;
* mauvaise évaluation des actifs (réduction de valeur, amortissement, réévaluation, ... );
Citons également les erreurs dues :
* à un défaut d'information ou d'organisation de la part de l'entreprise, notamment au niveau des
inventaires et spécialement des stocks ;
* au mauvais cheminement des P.J.au sein de l'entreprise, provoquant des lacunes ou des retards dans
les enregistrements comptables ;
* à la restructuration qui laisse bien souvent au personnel en place une surcharge de travail importante ...
etc.

221
Un nombre important d'erreurs ou un nombre en croissance n'est évidemment pas une bonne mention
pour le contrôle interne.

B. Les fraudes découlent d'irrégularités volontaires, elles peuvent être le fait des dirigeants comme du
personnel.
Elles se distinguent en deux grandes catégories :
1. les détournements de biens appartenant à l'entreprise éléments de stocks, de fournitures de bureau, de
caisse, de secrets de fabrication, ...
2. la falsification des comptes
* afin de camoufler tel ou tel détournements ;
* afin de dissimuler un résultat trop positif ou trop négatif : on tente de modifier la véritable image de
l'entreprise pour des raisons d'ordre fiscal, d'obtention de prêt, d'augmentation de capital, ...

Quelle est la responsabilité de l'expert comptable ou du réviseur par rapport au dépistage des erreurs et/ou
des fraudes ?
L'I.R.E. précise clairement ceci : le contrôleur n'est pas censé dépister toutes les erreurs et toutes les
fraudes. Il doit cependant organiser son travail de telle manière que touchant à tous les aspects de la
comptabilité, il puisse obtenir une probabilité raisonnable de les détecter.
Rappelons-nous l'obligation de moyens ... moyens à développer de telle manière que l'auditeur soit en
mesure de se forger « une intime conviction » sur l'état des comptes ...
En illustration de ce problème, une lecture de l'article de la revue Bilan "Le réviseur et la lutte contre la
fraude : le point de vue de l'I.R.E." est intéressante (Annexe 1).
Cet article traite également de l'attitude que doit adopter le réviseur d'entreprise lorsqu'il découvre des
infractions aux statuts, aux dispositions légales en matière de Comptabilité (Code des Sociétés) ou à
d'autres législations.

Le reviseur et la lutte contre la fraude: le point de vue de l'IRE


Dans ce domaine, on peut en grande partie s'appuyer sur une pratique généralement admise au niveau
international, mais l'IRE se propose d'examiner en détail, avec le Conseil Supérieur du Revisorat et de
l'Expertise Comptable, la responsabilité du reviseur au cas où ce dernier aurait mis à jour des fraudes ou
d'autres situations illégales. Une étude qui devrait déboucher sur une recommandation adressée aux
membres de l'IRE.
Dans son mémorandum, le Conseil de l'IRE établit une distinction entre trois situations différentes, dans
lesquelles les responsabilités du reviseur se présentent à chaque fois différemment :

Fraudes et erreurs comptables


Le conseil définit la .fraude comme «la présentation volontairement erronée de la situation financière par
une ou plusieurs personnes membres de la direction ou du personnel, ou par des tiers, par suite de
manipulations des registres ou documents, détournements d'actifs, enregistrements d'opérations fictives,
falsifications des évaluations, etc. Par erreur comptabIe, on entend par contre la présence de fautes
involontaires telles que des erreurs de calcul ou d'écriture, une mauvaise interprétation des faits, une
application erronée des évaluations.
Le principe de base est le suivant: ce n'est pas au reviseur mais à l'organe de la société chargé de sa
gestion qu'incombe la responsabilité de limiter autant que possible la fraude et les erreurs dans la
comptabilité en mettant en place un système de contrôle interne adapté. Le Conseil estime que le reviseur
d'entreprises doit organiser ses contrôles de façon à obtenir 'une probabilité raisonnable de détecter les
inexactitudes significatives dans l'information financière par suite de fraude ou d'erreurs.
Le rôle du reviseur ne consiste donc pas, selon le Conseil, à détecter les fraudes et les erreurs mais bien à
surveiller le contrôle interne (organisé par la direction). S'il s'avère que le système présente des faiblesses,
on ne peut pas, déclare le Conseil, attendre du reviseur qu'il se substitue au système de contrôle interne.
'Le risque de fraude est très élevé là où des décisions sont concentrées au plus haut niveau de la
hiérarchie et où les pouvoirs sont réunis entre les mains d'une seule personne. A cet égard, le Conseil
plaide pour l'organisation d'un système dualiste au niveau du conseil d'administration et pour la constitution
d'un comité d'audit au sein d'un conseil d'administration de type moniste.
Lorsqu'un commissaire-reviseur découvre une fraude ou une erreur dans la comptabilité, il est tenu
d'en informer immédiatement le conseil d'administration par écrit. Si la direction au plus haut niveau est
impliquée dans une affaire de fraude, le Conseil de l'IRE recommande d'adresser le courrier directement
aux administrateurs. Lorsque l'organe responsable a pris les mesures nécessaires pour mettre fin à la
fraude et corriger les conséquences qui en découlent, le reviseur pourra considérer qu'il a accompli sa
mission.

222
Violation du code des sociétés et des statuts
En cas de violation du Code des sociétés et des statuts, la responsabilité du commissaire-reviseur est très
précisément réglée..

Infractions aux autres législations


Enfin, dans une série de secteurs (par exemple, le secteur des établissements de crédit, des assurances),
les reviseurs ont des responsabilités spécifiques en matière de contrôle de certaines législations. Mais
dans la grande majorité des autres entreprises, il n'existe pas d'obligation générale pour le reviseur de
vérifier le respect des nombreuses réglementations qui pourraient avoir une influence quelconque sur les
comptes annuels.
Quid si le commissaire a connaissance d'une telle Infraction? En Belgique, il n'existe pas une
obligation de révéler les faits délictueux aux autorités judiciaires (ce qui est le cas en France). Au contraire,
le secret professionnel du commissaire-reviseur l'empêche de faire de telles révélations.
Selon le Conseil, le commissaire a en tout cas le droit de saisir les organes d'administration de l'entreprise
des violations d'une disposition légale - il en a même le devoir, si ces violations peuvent avoir des
conséquences défavorables sur la situation financière de l'entreprise -, en demandant qu'il y soit mis fin
sans délai et que des mesures de contrôle interne soient adoptées afin d'empêcher que ces problèmes se
renouvellent (management letter).
Si l'infraction est susceptible d'avoir des conséquences financières préjudiciables, il doit vérifier si la
direction a bien constitué des provisions pour risques et charges destinées à couvrir le risque constaté. Si
c'est le cas, l'intervention du reviseur prend fin et il peut attester sans réserve de l'image fidèle du
patrimoine, de la situation financière et des résultats de l'entreprise. Dans le cas contraire, le Conseil
déclare que le reviseur doit formuler des réserves ou même refuser l'attestation en justifiant son attitude
mais sans aller jusqu'à qualifier les faits d'illégalité.
Le Conseil estime que dans cette situation également, le contrôle du commissaire consiste principalement
à vérifier si l'entreprise en question a mis en place un contrôle interne destiné à garantir le respect des lois.
Et à contrôler en outre si l'entreprise élabore une information fiable à l'intention de certaines personnes ou
administrations extérieures à l'entreprise, lorsque cette information est requise.

(8)
La protection des ordinateurs et des données

constitue une priorité. Dans un cadre informatique, les contrôles internes sont conçus en fonction de
itement des données. Les contrôles sur les entrées
visent à assurer que seules des données exactes, valides et dûment autorisées sont saisies dans le

registres. Les contrôles sur le stock

sauvegarde régulières des données et des fichiers. Finalement, les contrôles sur les sorties permettent

données produites sur les rapprochements bancaires.


La mise en oeuvre des contrôles internes peut se révéler plus difficile dans un cadre informatique que dans
un cadre commercial traditionnel. Voici une liste des contrôles à envisager pour tous les systèmes
informatiques.

Liste des contrôles à mettre en place dans un cadre informatique

-serveur

223
visent à atténuer ou à prévenir les risques liés
à la fraude, à la perte des ressources du système et à la protection des données.

Pour établir ce plan, il faut se demander qui doit avoir accès à quoi. Ensuite, il faut déterminer quand
quel
dans le plan de sécurité, un responsable de la sécurité qui ne fait pas partie du service des technologies de

La séparation des tâches incompatibles vise avant tout à atténuer le risque de fraude. Plus la séparation
des tâches est grande, plus elle est efficace. Il faut envisager de diviser les pouvoirs entre tous les

téléphoniques sécurisées.
e fraude en protégeant les
logiciels, les programmes, les données et les autres ressources du système. Les de mots de passe, les

être utilisés.
Les contrôles visant la transmission des données aident à prévenir les accès non autorisés au système ou
aux données transmises. Ils aident également à atténuer le risque de défaillance du système et les erreurs
de transmission des données. Les entreprises devraient surveiller leurs réseaux, faire des copies de

prévenir les accès non autorisés au système.


Les normes de documentation peuvent aider à isoler les faiblesses dans la conception et le fonctionnement
des systèmes et à empêcher les modifications au système à proprement parler.
les défaillances du système. Il
est fortement recommandé de veiller régulièrement à la maintenance préventive des composantes clés du

Les plans de reprise après sinistre font état de

qui
sera chargé de gérer le plan de reprise en cas de sinistre. Ce plan devrait être revu périodiquement et mis

réalisation de certaines menaces. Il faut également envisager de conserver des copies de sauvegarde des

La protection des ordinateurs personnels et des ordinateurs portatifs vise à prévenir les dommages qui
pourraient être causés aux ordinateurs mêm

ion du matériel
(certaines sociétés font graver leur dénomination, leur logo et leur numéro de téléphone sur leurs
ordinateurs portatifs), le verrouillage des disques durs, les restrictions quant au stockage ou au
installation de logiciels personnels sur les ordinateurs du

ystèmes.

lancer dans le commerce électronique, les contrôles visant Internet doivent être considérés comme
hautement prioritaires. Il est fortement rec
données, aux pare-feu et aux logiciels anti-
res systèmes informatiques.

tenir compte dans le cadre de la conception et de la mise en place des contrôles internes.

de contrôle peut aider à détecter ou à prévenir les fraudes et les autres erreurs. Il peut être souhaitable de
procéder à des vérifications « ponctuelles » ou de mettre en place une ligne téléphonique fraude-alerte.
Quelle que soit la catégorie de contrôles que vous souhaitez concevoir ou améliorer, vous devez
absolument vous assurer que le contrôle en question pourra effectivement atténuer ou prévenir le risque

224
associé aux diverses menaces, particulièrement les menaces de fraude. À toutes les étapes du processus,

que, une fois terminées la planification, la conception et la mise en place, les contrôles doivent être
environnement
de contrôle efficace.

Le traitement informatique des données


1. Généralités
L'utilisation d'un système informatique pour le traitement des données a pour effet d' exclure désormais
une série de mesures «traditionnelles» de contrôle interne, ou de ne plus leur conférer qu'une importance

automatique des données nécessitera un renforcement de certains aspects du contrôle interne.


Certaines circonstances sont susceptibles d'affaiblir le contrôle interne:
-
contrôler les résultats des calculs des mêmes données de base obtenues au départ de différents circuits;
-le traitement en un seul cycle d'une serie d'actes administratifs supprime la possibilité de mise en
concordance ou d'évaluations de résultats intermédiaires;
- en raison des deux points ci-dessus, la fiabilité du traitement dépendra dans une très forte mesure de I'
exactitude et du caractère complet des données saisies;
-
relation directe avec les données saisies aura disparu;
- en insérant des instructions non autorisées dans le logiciel, on peut influencer intentionnellement les
résultats, sans que cette influence ne laisse nécessairement des traces visibles;
- il y a une concentration de la collecte de données par un nombre limite de spécialistes (programmateurs
informaticiens, operateurs); ceci augmente le risque d'interventions frauduleuses et diminue la possibilité
de les dépister, la plupart des données étant saisies dans un langage indéchiffrable par un non initie;
-la concentration de données et d'informations en un seul lieu accroit le risque de perte de celles-ci a la
suite d'erreurs de manipulation, de panne de matériel ou de catastrophe;
-
déf
comptable);
- un système intègre provoque le risque que certains utilisateurs de terminaux accèdent sans autorisation a
des informations qui ne leur sont pas destinées et puissent les modifier;
-
était autorisée ou pouvait être effectuée;
- si le processus de traitement englobe des décisions routinières, il se peut que la bonne compréhension
du système applique échappe a la direction; ceci est de nature a diminuer la consistance de la fonction de
direction;
- un système informatique automatise dépassera souvent la seule fonction d'enregistrement pour s'étendre

fonctions voulues pour des raisons de contrôle interne;


- il faut enfin souligner que dans de nombreuses organisations, le fonctionnement des activités primaires

entièrement, d'un système informatique fonctionnant sans failles.


ique, nous nous devons

Nous citerons notamment:


-
- élimination des intonations manuelles;
- la possibilité de programmer des contrôles;
-
d'informations de management ainsi qu'en matière de direction et de maitrise des processus d'entreprise.

2. LES MESURES DE CONTROLE


L'ensemble des mesures de contrôle nécessaires dans un système informatique peut se subdiviser comme
suit:
- des mesures de type organisationnel relatives:
système;

- des mesures visant à assurer le bon fonctionnement:

225
programmes;

Contrôles globaux
Les systèmes d'information, qui jouent un rôle croissant dans la gestion des entreprises, doivent
impérativement être contrôlés, quelle que soit leur taille et que les informations produites soient de nature
financière, liées aux activités ou au respect de la réglementation.
La plupart des organisations (y compris les petites sociétés ou les divisions des grandes entreprises),
disposent de systèmes informatiques pour gérer l'information.
L'analyse qui suit porte donc à la fois sur les systèmes d'information manuels et sur les systèmes
informatiques, les contrôles qui leur sont appliqués reposant sur des concepts identiques même si, en
pratique, les contrôles appliqués aux systèmes entièrement manuels sont différents.

Les opérations de contrôle relatives aux systèmes d'information peuvent être réparties en deux groupes.
Le premier comporte les contrôles globaux1, qui s'appliquent à la quasi-totalité des opérations et
contribuent à assurer leur fonctionnement correct. Le second groupe concerne les contrôles applicatifs qui
comprennent des procédures programmées à l'intérieur même des logiciels d'application ainsi que des
procédures manuelles associées· assurant le contrôle du traitement des différentes transactions.
L'ensemble de ces contrôles permet de garantir l'exhaustivité, l'exactitude et la validité des informations,
financières ou autres, stockées dans le système.
1. La terminologie utilisée dans la littérature actuelle varie. Ces contrôles sont parfois appelés contrôles
globaux informatiques, contrôles globaux ou contrôles de la technologie de l'information. Le terme
«contrôles globaux » est utilisé pour des raisons de commodité.

Les contrôles globaux portent habituellement sur les opérations du centre de traitement, l'acquisition et la
maintenance des logiciels d'exploitation, les contrôles d'accès, le développement et la maintenance des
applications. Ces contrôles s'appliquent à l'ensemble des systèmes, qu'il s'agisse des ordinateurs
centraux, des mini-ordinateurs ou de l'environnement utilisateur.
Contrôles sur les opérations du centre de traitement. Ils comprennent l'organisation et la planification des
travaux, les interventions des opérateurs, les procédures de sauvegarde et de reprise, ainsi que les plans
de secours. Dans un environnement sophistiqué, ces contrôles portent également sur la planification de la
charge machine, l'allocation et l'utilisation des ressources. Dans un environnement de pointe,
l'ordonnancement des travaux se fait automatiquement mais l'opérateur peut intervenir à tout moment. Les
outils de gestion du stockage des données chargent automatiquement les fichiers de données sur une
unité de lecture à débit rapide, en prévision des travaux suivants. Le chef d'équipe n'a plus besoin de

Des centaines de messages passent chaque seconde sur une console qui dessert plusieurs unités
centrales. Les mini-ordinateurs fonctionnent toute la nuit, sans surveillance.

2.1. LE CONTROLE SUR LE DEVELOPPEMENT DU SYSTEME


Les points suivants retiendront I' attention:
-la participation, plus ou moins grande, de la direction prévoyant au moins une approbation pour certaines
phases critiques; ,
-la création d'un groupe d'orientation, compose de représentants des utilisateurs, des informaticiens et
éventuellement des spécialistes «intermédiaires»;
- problèmes et des goulets d'étranglement existants;
- les possibilités de remplacement du système et la motivation du choix;
-
- la correspondance entre les éléments du projet et le système informatique déjà mis en place;
-le caractère acceptable de la conception du contrôle interne dans le système informatique;
-
- le type et le cout des matériels et logiciels;
-la nécessite de disposer d'une bonne documentation sur le système (le concept) afin que:

t se faire;

Au cours du développement du système et par la suite, les utilisateurs ou leurs délègues, devront vérifier:
- si la documentation est suffisante;

226
-
-

de délais.
On ne saurait sous-
- s'li existe suffisamment de mesures de contrôle interne concernant:
formations générées par le système;

- si les procédures de correction sont suffisamment contraignantes et laissent en tout état de cause des
traces visuelles;
- si des possibilités de restauration existent;
-
contr6lables.

2.2. LOCALISATION ET ORGANISATION DU CENTRE INFORMATIQUE AU SEIN DE L'ENTREPRISE


L'évolution récente met a la disposition des entreprises, des ordinateurs de plus en plus conviviaux et de
moins en moins chers. En conséquence, la plupart des entreprises décentralisent leur département
informatique. Les départements opérationnels et administratifs correspondent au moyen de terminaux avec
un ordinateur central, ou encore fonctionnent avec un réseau (local) d'ordinateurs. Ainsi, de nombreuses
entreprises n'ont plus de centre informatique distinct. Ce qui subsiste des centres informatiques initiaux se
réduit souvent a une cellule d'analystes de systèmes/programmateurs responsables du développement du
' entreprise.
Du point de vue du contrôle interne, il est important que les analystes de systèmes les programmateurs
internes soient indépendants de toutes les activités de gestion, de conservation et d'enregistrement.
Compte tenu de leurs connaissances spécialisées, le risque est grand que des interventions frauduleuses
soient rendues non détectables. Pour les utilisateurs comme la direction, il faut éviter que ces spécialistes
aient un accès non autorisé aux données et aux programmes.
Dans la pratique et surtout dans les entreprises de petite taille, ce ne sera pas facile à réaliser, parfois
même impossible. La direction devra être consciente de ce risque et prévoir des mesures de contrôle de
remplacement.
Pour le reste, le lecteur s'en rapportera aux ouvr
centre informatique au sein d'une grande entreprise.

Contrôles sur les logiciels d'exploitation. Ces contrôles portent sur l'acquisition, l'installation et la
maintenance des logiciels nécessaires au fonctionnement de l'ensemble du système et à l'exécution des
applications: système d'exploitation, systèmes de gestion de bases de données, logiciels de
télécommunication, de sécurité et logiciels utilitaires. Centres nerveux du système, les logiciels
comprennent également des fonctions d'accès aux ressources et à l'utilisation de celles-ci. Ils peuvent
fournir des informations sur l'usage qui est fait des utilitaires, de sorte que si une personne accède à des
responsabilités permettant d'altérer les données, le fait soit au moins enregistré et signalé.

2.3. LES CONTROLES INTEGRES DANS L'ORDINATEUR


Les contrôles intègres ont pour but de signaler les erreurs involontaires de commande lors de la saisie et
les erreurs résultant de causes techniques dans la machine. Ces contrôles sont intègres au matériel et

spécifiques.
En raison du caractère relativement technique de ces contr6les, nous ne nous arrêterons pas plus
longtemps sur ce point.

2.4. LES CONTROLES PROGRAMMES


Contrôles d'accès. De tels contrôles prennent une importance croissante avec le développement des
réseaux de télécommunication. S'ils sont efficaces ils permettent de protéger le système contre les accès
et utilisations non autorisés ; bien conçus, ils peuvent prévenir le piratage informatique.
La prévention des accès non autorisés peut être assurée par des procédures de contrôle appropriées,
telles que le changement fréquent des numéros d'appel ou l'installation d'un dispositif de rappel de
l'utilisateur à un numéro de téléphone autorisé limitant les accès directs au système. Les contrôles d'accès
limitent celui des utilisateurs autorisés aux seules applications ou fonctions dont ils ont besoin, et
contribuent ainsi à la séparation des tâches. Les « profils utilisateurs », autorisant ou interdisant l'accès à

227
une application ou une fonction donnée, doivent être examinés périodiquement et chaque fois que
nécessaire. En effet, le personnel licencié ou mécontent peut représenter une plus grande menace pour le
système que les pirates informatiques eux-mêmes. Quant aux mots de passe et profils utilisateurs des
salariés licenciés, ils doivent être immédiatement supprimés. En interdisant l'utilisation du système aux
personnes non autorisées, c'est l'intégrité des données et des programmes qui est protégée.

réduit par le traitement automatique des données. Ces contrôles programmes ne compensent cependant
que partiellement cette situation, parce qu'ils ne sont concevables que dans la mesure ou les critères qui
sous-
Par contre, les
;
de manière rigoureuse et systématique.
Les contrôles programmes peuvent se repartir en trois groupes:
-Ies contrôles sur la saisie d'informations;
-Ies contrôles sur la collecte d'informations;
-les contrôles de vraisemblance.
A titre d'illustration, on peut citer les contrôles suivants:

a. Les contrôles d'accès à I


-
fichiers et des programmes bien définis;
- l;
-
d'identification;
-la réponse, Lars de la saisie, à une série de brèves questions auxquelles seul l'utilisateur autorisé connait
la réponse;
- la consignation (dans le journal de bord) de toutes les tentatives (réussies ou non) d'accéder au système
ou a un système partiel, reprenant aussi les données relatives a I' utilisateur.

Dans la pratique, il est apparu que les mots de passe et les clefs deviennent très vite d'un usage commun,
si bien que la protection perd son efficacité. En conséquence, les mots de passe devront être remplaces
régulièrement et en tout cas âpres des événements importants comme des mutations ou des
licenciements.

b. Contrôles sur {'exactitude et le caractère complet de la saisie, notamment:


- le recours classique aux calculs préalables manuels dont le total est mis en concordance,

-la vérification du caractère vraisemblable des données saisies, par exemple le nombre de chiffres qui
compose un nombre, la comparaison entre les données saisies avec les données déjà stockées dans I

- impression des données saisies qui pourra être confrontée visuellement avec les
Données saisies;
-
pouvoir la comparer aux données de base;
- un avertissement ou un blocage lorsque certaines données de base par exemple dans un programme de

nom du client);
Un point particulièrement délicat de la saisie concerne les corrections a apporter à des données déjà
introduites ou la rectification d'erreurs dans des ensembles de données.
Puisque les risques d'abus sont élèves (II s'agit en effet de transactions qui ne sont pas routinières), il
faudra avant tout organiser une procédure très stricte pour les corrections. En principe, toute correction

c. Les contrôles sur les fichiers:


- trôle pour les fichiers, dont le mouvement pourra être confronte
aux totaux d'un rapport de mouvement ou d'un éventuel enregistrement manuel ;
-
détaille des modifications. Par exemple, le fichier des articles en cas de modification des prix de vente, le
fichier des clients en cas de modification des pourcentages des ristournes.

228
-la iers, par exemple, le total des
mouvements a recevoir selon les fichiers clients avec le total de la facturation et avec le mouvement des
statistiques des ventes.
- fichiers de base et

d. Les contrôles de vraisemblance (contrôle des plafonds, contrôles de faisabilité).

appréciation d'un certain nombre de points. Par ailleurs ces contr6les, intègres dans un logiciel, seront

données de saisie, des résultats intermédiaires ou des résultats globaux du processus de traitement de I

seuils de vraisemblance soient préalablement introdui


modifications éventuelles ultérieures.
En ce qui concerne les tolérances, des limites d'efficacité s'imposent de part et d'autre:
- les contrôles de vraisemblance ne peuvent pas être trop critiques sous peine de sortir un nombre trop

aussi pour effet qu'une analyse plus détaillée des postes signales ne se fera plus que superficiellement et
de manière peu sérieuse;
-
et systématiques passeraient inaperçues.
Parmi les possibilités les plus intéressantes du contrôle de vraisemblance, nous signalerons les rap ports
d'exceptions. Si ce contrôle est applique, par exemple, au programme de facturation des ventes ou aux
statistiques de vente, la direction pourra obtenir un rapport sur toutes les ventes réalisées avec une marge
brute inferieure a un pourcentage donne ou celles conçues avec une ristourne dépassant un certain
pourcentage du prix de vente.
La vraisemblance ou la présence d'une autorisation, dans ces cas exceptionnels, mérite d'être signalée et
évaluée.

2.5. LE CONTROLE DES PROGRAMMES


Contrôle sur le développement et la maintenance des applications. Pour la plupart des organisations,
le développement et la maintenance des applications sont générateurs de coûts élevés. Les dépenses
engagées dans les systèmes d'information de gestion, le temps passé, les compétences requises, le
matériel et les logiciels nécessaires, représentent des investissements considérables. Afin de maîtriser ces
coûts, de nombreuses organisations ont mis au point des méthodologies de développement des
applications qui permettent d'exercer un contrôle sur les projets de développement ou de maintenance en
fournissant un cadre à la conception du système d'information et à sa mise en oeuvre, soulignant les
étapes spécifiques, la documentation requise, les approbations nécessaires et les réunions sur l'état
d'avancement des différents projets. La méthodologie doit définir des contrôles appropriés en ce qui
concerne les modifications à apporter au système : procédure de demande d'approbation du projet de
modifications, analyse de ces dernières, validations, tests et protocoles de mise en place, permettront de
s'assurer que les modifications sont effectuées correctement.
Plutôt que développer les applications en interne, un nombre croissant d'organisations optent pour l'usage
de progiciels. Les fournisseurs proposent des systèmes intégrés et souples, permettant, grâce au
paramétrage, leur adaptation aux spécificités de l'organisation. De nombreuses méthodologies de
développement prévoient l'acquisition de progiciels comme solution alternative au développement interne,
intégrant les procédures de contrôle en termes de choix et de processus d'installation.

Contrôles applicatifs
Comme leur nom l'indique, les contrôles applicatifs sont conçus pour contrôler le fonctionnement des
applications. Ils permettent d'assurer l'exhaustivité et l'exactitude des traitements des transactions, leur
autorisation et leur validité. Une attention toute particulière doit être apportée aux interfaces d'une
application, puisqu'ainsi sont reliés différents systèmes informatiques, qui doivent, à leur tour, faire l'objet
de contrôles afin que soit garantie l'exhaustivité des données entrées, ainsi que le bon acheminement des
informations en sortie de traitement.
Une des contributions les plus significatives de l'informatique au contrôle tient en sa capacité à prévenir
l'entrée de données erronées dans le système, ainsi qu'à détecter et corriger celles qui pourraient s'y
trouver déjà. Pour ce faire, la plupart des contrôles applicatifs s'appuient sur des procédures automatiques
qui comprennent des contrôles sur le format, l'existence, la vraisemblance des données ainsi que d'autres

229
vérifications, l'ensemble étant incorporé dans l'application lors de son développement. Si ces vérifications
sont correctement conçues, elles contribuent à garantir le contrôle des données entrées dans le système.

Relations entre contrôles globaux et applicatifs


Ces deux catégories de contrôles du système informatique sont interdépendantes: seuls des contrôles
globaux peuvent garantir la validité des contrôles applicatifs qui dépendent de la fiabilité des traitements
informatiques.
Par exemple, des contrôles applicatifs tels que rapprochements et contrôles d'édition automatiques,
analysent en temps réelles données au fur et à mesure de leur entrée dans le système et fournissent une
information instantanée lorsqu'une anomalie est détectée ou que le format est erroné, de sorte que les
corrections puissent être immédiatement apportées. À cette fin, des messages d'erreur apparaissent à
l'écran ou seront regroupés, ultérieurement, sur un état d'anomalies.
L'insuffisance des contrôles globaux interdit de s'appuyer sur des contrôles applicatifs qui .supposent que
le système proprement dit fonctionne correctement: rapprochement des bons fichiers, affichage de
messages d'erreur identifiant correctement un problème ou édition exhaustive des anomalies dans l'état
approprié.
Le nécessaire équilibre entre contrôles applicatifs et contrôles globaux est encore illustré par une méthode
de contrôle de l'exhaustivité, fréquemment utilisée pour certains types de transactions pour lesquelles des
documents pré-numérotés sont utilisés (il s'agit généralement de documents internes, comme les bons de
commande) et selon laquelle les transactions saisies en double sont signalées comme telles ou rejetées
par le système.

Avant de mettre un programme en application, des contrôles efficaces doivent permettre de constater que
celui-ci donnera une procédure de traitement satisfaisante a tous les égards. Pour évaluer un programme,
on vérifiera s'II comporte les contrôles programmes prévus et souhaites, et s'II ne contient pas des
instructions erronées, intentionnellement ou non. Il pourrait, par exemple, s'agir d'instructions qui ont pour
effet que tel contrôle programme ne s'applique pas a certains mouvements.
Le contrôle direct des programmes est en fait une mission de spécialiste. Lors du contrôle indirect, seuls
les résultats du traitement fournis par les programmes sont évalues. L'une des méthodes les plus simples
et évidentes de contrôle indirect est de tester le système sur deux logiciels différents; pendant un certain
e nouveau cc: existeront et les résultats des deux modes de
traitement pourront être compares.
Encore que cette méthode soit très souvent retenue dans la pratique, elle comporte un certain nombre de
limites:
traitement comporte un plus grand nombre de possibilités que I

que toutes les variantes possibles et toutes les combinaisons se soient produites au moins une fois.
·Ia
quant a la présence dans le programme d'instructions erronées.

séries d'essai se fera avec le plus grand soin et en concertation, de manière a avoir une liste aussi
formation que le programme devra traiter ultérieurement. Dans la
composition de la liste, on veillera a obtenir une sélection telle que le programme a contrôler So It parcouru
autant que possible dans toutes ses dérivations. Ici aussi, II existe des restrictions, dans la mesure ou les
cas soumis n'apportent une réponse affirmative qu'a la question de savoir si le programme signale des
erreurs que le concepteur de la liste aura préalablement prises en compte. Par contre, on ne pourra pas
savoir si d'autres erreurs ou instructions erronées dans le programme seront découvertes lors des essais.
Les programmes de test sont un instrument important a cet égard car lis signalent les instructions non
activées dans le programme lors du traitement des essais.
Outre le contrôle préalable a leur application opérationnelle, II importe d'être attentif aux mesures qui
doivent garantir que, après leur utilisation, les programmes tournent toujours sans modification. II s'agit de
savoir si les programmes ne peuvent pas être modifies ultérieurement et s'ils seront appliques dans leur
totalité.
Les possibilités de contrôle a cet égard sont notamment de:

programme en application et une copie du programme initial


approuve. Notons qu'il existe des programmes de tests standards pour effectuer cette comparaison;

d'instructions, ces totaux pouvant être imprimes dans le journal de bord automatique de I' ordinateur pour
permettre la confrontation avec les totaux correspondants du programme autorise

230
2.6. PROTECTION ET RESTAURATION
Un système informatique et les informations qui y sont stockées doivent être protèges contre:
- les accès non autorisés;
-Ies catastrophes
-Ides pannes de courant ou des fluctuations dans la tension;
-Ies défaillances du matériel pouvant éventuellement entamer la perte partielle ou totale d'ensembles de
données;
- des erreurs de logiciel ou de commande.
Les mesures de protection et de restauration suivantes devront donc nécessairement entreprises:
-la sécurité physique, notamment:
'Ia construction de I'espace informatique, avec du verre de sécurité, un nombre limité d'accès, des
matériaux résistant au feu, une installation d'extinction;

'Ie contrôle de I'accès à I'ordinateur au moyen de terminaux, comme nous I'avons rappelé ci-dessus;

Le plus souvent à discuter avec le fournisseur du matériel, la plupart des taches urgentes pouvant etre
assurées par une installation de réserve.

- Procédures de sauvegarde
Il est indispensable de faire régulièrement des copies de sauvegarde des données. En cas d'accident
imprévu, on ne perdra que les données en cours de saisie depuis la dernière copie de sauvegarde.
Dans les systèmes de bases de données en accès direct et en temps réel, la sécurité est le plus souvent
ue transaction traitée modifiant un fichier dans la base de données.
En outre, il faudra veiller a garder les copies de sauvegarde des ensembles de données et des
programmes dans un endroit (de préférence un coffre-fort) physiquement séparé de I'endroit où s'effectue
le traitement informatique.
- L'enregistrement sous forme codée de données hautement confidentielles. Les informations codées ne
pourront être déchiffrées qu'au moyen d'une clef de transposition.
- Enfin, indépendamment de toutes les mesures de protection, il faut veiller à. souscrire une assurance,
non seulement pour le matériel, mais aussi pour les logiciels et les données.

L'utilisation de l'informatique dans les travaux de vérification


L'existence au sein d'une société, de données sur supports magnétiques permet à l'auditeur d'écrire des
programmes qu'il fera tourner sur ces fichiers pour procéder à l'ensemble des vérifications.
L'utilisation de l'informatique de façon générale, permettra de vérifier des données comptables découlant
de fichiers importants, pour lesquels l'édition sur papier n'est plus pratiquée.
L'informatique pourra également faciliter la détection, au sein de données, d'éléments à priori anormaux ou
atypiques sur lesquels devra s'opérer un contrôle particulier.
Contrôle interne et système informatique
L'informatisation, désormais présente dans chaque entreprise, a nécessité la mise en place de techniques
d'évaluation du contrôle interne adaptées.
L'informatisation peut aller de la simple utilisation d'un logiciel du commerce pour la tenue de la
comptabilité à des procédures totalement informatisées et ou l'intervention manuelle n'est
qu'exceptionnelle. Dans cette dernière hypothèse, il est évident que la qualité des procédures de contrôle
interne découle, pour une part essentielle, des procédures de traitement de l'information. Mais elle dépend
également de sécurités mises en place pour que le non-fonctionnement de l'informatique ne puisse pas
perturber durablement l'entreprise et pour que l'accès à l'ordinateur soir correctement protégé.
Les sécurités informatiques doivent transposer le principe de séparation des fonctions et donner des
garanties de qualité équivalente aux procédures manuelles de contrôle interne.

1.2.1 Audit de sécurité


L'audit de sécurité permet de s'assurer que l'entreprise ne court pas de risque excessif quant au bon
fonctionnement de son système. Il convient ainsi de contrôler qu'en cas de panne, il existe des procédures
de sauvegarde satisfaisantes, permettant à l'entreprise de ne pas perdre l'information, et que, en cas
d'interruption trop longue de son système, elle peut avoir recours sans délai ni difficulté à des traitements
internes ou externes alternatifs.

1.2.2 Audit des applications


L'audit des applications consiste à vérifier que les fonctions attendues de l'informatique sont correctement
remplies sans risques de pertes de données ou d'erreurs dans leur traitement. L'auditeur informatique va

231
donc examiner que les blocages prévus par les applications et constituant des points forts sont efficaces.
Il convient également de s'assurer que des procédures existent pour assurer l'intégrité physique et logique
du parc informatique soit par des contrôles d'accès ou des logiciels de protection efficaces contre les virus
ou intrusions indésirables. Ceci permet de vérifier que des données non autorisées par les personnes
responsables ne puissent être introduites dans les circuits et conduire des écritures non fondées.

Evolution des technologies


Toute réflexion concernant l'apparition de technologies nouvelles suscite des interrogations en terme de
contrôle. Ces technologies, qui englobent les outils de développement de type CASE (computer assisted
software engineering - développement de logiciel assisté par ordinateur), la conception de prototype
permettant la création de nouveaux systèmes, le traitement de l'image et l'échange de données
informatisées, joueront un grand rôle sur la façon dont seront mis en oeuvre des contrôles dont la
nécessité demeurera inchangée.
"A titre d'exemple, dans le domaine de l'informatique individuelle, l'accroissement de la puissance des
micro-ordinateurs et la baisse du prix des mini-ordinateurs permettent une distribution élargie des données
et de la puissance de traitement.
Les services et les unités opérationnelles peuvent ainsi gérer leurs propres traitements avec le support
d'un réseau local autonome et peu coûteux. Il s'agit d'applications développées et suivies par les
utilisateurs plus que de logiciels issus d'un processus centralisé.

SECTION 1 : PRINCIPES GENERAUX

s comptables.
Cependant, même si les diligences mises en oeuvre restent les mêmes, la révision en milieu informatisé
suppose une compétence appropriée du réviseur et une adaptation de sa démarche générale.
Ces spécificités sont précisées dans la recommandation OECCA n° 7.01 de la série révision contractuelle

1- PRISE DE CONNAISSANCE GENERALE


spécificités
notamment sur les points suivants :
-
-
- Fichiers : organisation, accès ;
- Explo
- Procédures de traitements : lots, traitements à distance, temps réel ;
- Procédures de contrôles des données entrées/sorties par le service informatique et les utilisateurs ;
- Procédures de sécurité : matériel, fichiers, programmes, documentations. Cette prise de connaissance
sera réalisée au moyen ;
- De discussion (notamment avec le service informatique) ;
-
- informatiques ;
-
-

2- APPRECIATION DU CONTROLE INTERNE

du réviseur ou de son équipe est l


sont bien conçus et respectés.

3- ELEMENTS DE CONTROLE

Ainsi, des opérations comptables peuvent être générées automatiquement par des programmes
). La matérialisation

Il peut être difficile, voire impossible, de suivre le chemin de révision. Notamment ; certaines données

l doit être possible, à tout moment, de reconstituer,


à partir des données définies ci-dessus, les éléments des comptes, états et renseignements, soumis à la
vérification, ou à partir de ces comptes, états et renseignements, de retrouver les données entrées », et il
est admis que « des documents informatiques écrits peuvent tenir lieu de livre-journal et de livre

232
moyens offrant toute garantie en matière de preuve ».

4- ORGANISATION DE LA MISSION

Notamment, réviseur peut être amené à planifier :


- Le lieu, la date et
-
-
-
- Le recours à un spécialiste.

de révision assistée par ordinateur sont étudiées dans le point 7-3.

système du contrôle interne » (février 1986).


ontrôle

En effet, un milieu informatique pose des problèmes nouveaux tels que :


- La concentration des fonctions et des connaissances, qui provoque un risque de mauvaise séparation
des fonctions,
-
- -papier des entrées, du traitement et des sorties,
- La c

1- PRISE DE CONNAISSANCE DU MILIEU INFORMATIQUE

informatisés.
Les principales informations à obtenir concernant :
- , notamment par
rapport à la direction générale ;
-

- Le manuel des procédures mises en place, notamment pour les mesures générales de sécurité ;

Le matériel, aussi bien limité centrale que les périphériques (lecteur de bandes, de disques, console,

-
soient traitées à mations comptables et financières.

2- CONTROLES GENERAUX INFORMATIQUES


2.1-
Des tâches autrefois dévolues aux différents utilisateurs sont
département informatique. Cette concentration peut conduire au non-respect du traditionnel principe de
séparation des fonctions.
Aussi le réviseur recherchera-t-il si les fonctions, donc les responsabilités, sont bien séparées notamment
entre :
- -à-
leur ensemble, les analystes chargés de la conception des applications et les programmes chargés de
traduire ces analyses en l
développement ;
- -à-
programmes et aux supports de fichiers en exploitation ;
- Les utilisateurs, qui peuvent procéder à des interrogations de fichiers, à des saisies de données et à des

2.2- Contrôles relatifs à la sécurité à la sauvegarde et à la reprise des travaux


Le traitement informatique des données

protection de ces éléments est suffisante et que la confidentialité est assurée.

233
La protec
ainsi que les protections contre les dommages physiques, quelle que soit leur origine.
entuelles pertes de capacités de
traitement, ponctuelles ou prolongées.
*--
*

2.3- Contrôles portant sur le traitement


)comptable lors de son contrôle

-
bibliothèques de programme en exploitant,
-
applications comptables informatisées, ainsi que dans les opérations « générées » par le système,
-

2.4- Développement et maintenance des applications documentation et mise en exploitation

applications en portant son attention plus particulièrement sur les points suivants :
- Autorisation et suivi des projets ;
- Documentation : contenu et mise à jour, notamment au regard des dispositions du plan comptable et de
la législation ;
- tion ;
- Procédures de test avant la mise en exploitation et la réception ;
- Procédures de maintenance des programmes.

3-
Les applications informatisées posent au réviseur des problèmes de contrôle particuliers. Pour pouvoir
malgré tout porter une appréciation motivée sur le contrôle interne, le réviseur doit obtenir une assurance

tégralement et correctement dans les délais fixés.

traitements automatisés prescrits par le plan comptable soient respectées.

3.1- Contrôles su
Autorisation et validation des opérations entrées dans le système ;
Saisie correcte ;
Enregistrement correct des données dans les fichiers adéquats ;
Rejet des anomalies pour correction et recyclage.

3.2- Contrôles sur les traitements et fichiers


Traitement correct par le système ;

Mise en évidence des anomalies.

3.3- Contrôles sur les sorties et les résultats


Exactitude et exhaustivité des sorties
Diffusion autorisée.

4- ROLE DU REVISEUR
4.1- Evaluation préliminaire
Comme dans un cadre non informatisé, le réviseur procède à une évaluation préliminaire des forces et des

4.2- Vérification du fonctionnement des procédures


Après avoir décrit les contrôles existant, le réviseur doit procéder en milieu non informatisé, à une
vérification par sondage du fonctionnement des procédures.
rocédures les objectifs

contrôles assisté par ordinateur, notamment programmes, utilitaires, utilisation de langage d

234
techniques de contrôle assisté par ordinateur). Une telle utilisation devient indispensable lorsque le
réviseur se trouve en situati
preuve de la réalité des contrôles effectués au cours du traitement.

4.3- Evaluation finale

fonctionnement des contrôles.


ilité dans le
fonctionnement effectif des contrôles.

SECTION 3 : LES TECHNIQUES DE CONTROLE ASSISTE PAR ORDINATEUR

En outre, des contrôles plus approfondis, votre exhaustifs, sont possibles.

1- ELEMENTS DE CHOIX ENTRE LES TECHNIQUES MANUELLES ET LES T.C.A.

nte ;
b) Possibilité des tests manuels ;
c) Efficacité ;
d) Calendrier ;
e) Disponibilité des informations dans les fichiers :

2- LES MOYENS
Les divers moyens utilisés par le réviseur sont les suivants :
2.1- Les programmes utilitaires
Les programmes utilitaires sont des programmes standards comptables avec le matériel considéré et
ion, impression de fichiers, interrogation.

2.2- Les logiciels spécificités

préparation peut être assurée :


- Par le réviseur ;
- Par le client, sous le contrôle de réviseur ;
- Par des spécialistes en informatiques au service du réviseur.

Mais, en revanche, ce type de réalisation peut être coûteux.


écuter certaines fonctions
de traitement des données parmi lesquelles :
- Lecture de fichiers,
-
- Exécution de calculs,
-
Toutefois, des

2.3-

données (par exemple : un échantillon d


comparer les résultats obtenus avec les résultats attendus.

2.4- -informatique
Le réviseur peut avoir recours à un micro- sion :
-
-
- Synthèse de la mission (par ex : préparation du rapport).

235
Le micro-ordinateur peut, en outre, être utilisé par le réviseur pour traiter des données provenant des

comptable, soit par transfert.


Les
- Programmes utilitaires (tableurs, gestionnaires de fichiers) ;
- Logiciels spécifiques (programmation directe, en basic par exemple) ;
-

2.4.1-

Extraction sur les fichiers du client afin de déceler des anomalies ou de sélectionner des échantillons
répondant à des critères définis, à une date ou pour une période donnée.
Par exemple
Extraction :
-
- Des soldes clients supérieurs à un certain montant ;
- Des soldes créditeurs.
Sélection :
-
- De factures selon la date de comptabilisations ;
-

b) Contrôle des calculs


Contrôle des opérations arithmétiques
Exemple : Calcul des amortissements, du total de la balance, du total des stocks ou de la provision pour
hausse des prix.

c) Rapprochement des fichiers


Rapprochement des données comparables figurant dans plusieurs fichiers.
Exemple

d) Comparaison du temps

des éléments inhabituels.

programmes ou aux données, etc.

2.4.2- Méthodologies des TCAO

plusieurs étapes :
-
-
- Définir les opérations à vérifier,
-
- Définir les données de sortie souhaitées ainsi que leur présentation,
- informatique

-
- déroulement.
b) Contrôle de la mise en oeuvre des TCAO

ièrement par le

c) Documentation

une documentat
- La planification
-

236
- Les résultats et leur exploitation

La fonction informatique
Séparation des tâches Oui Non N/A Ref.
1. Organigramme fonctionnel et structure
a) Existe-t-il un organigramme fonctionnel à jour du département
informatique?
0) Une définition de fonction est-elle précisée pour chacun des postes
figurant sur l'organigramme?
2. Séparation entre analyse/programmation e exploitation
a) Les analystes programmeurs occupent-ils des locaux distincts de
ceux du personnel d'exploitation?
b) -il réglementé?
c) L'accès à la salle ordinateur est-il interdit aux analystes-
programmeurs en phase d'exploitation?
3. Relations entre analyse programmation et exploitation
a) L'accès au contenu des dossiers d'analyse programmation est-il
réservé au personnel d'études ?
b) L'implantation des fichiers sur disque, leurs labels d'exploitation, les
numéros de volume des fichiers sur bande sont-ils tenus confidentiels
pour le personnel d'études?
4. Gestion des programmes
a) Y a-t-il une personne responsable de la gestion des programmes en
exploitation?
b) Les études et l'exploitation utilisent-elles pour leurs programmes
sources des bibliothèques de programmes séparées?
c) Suit-on une procédure formalisée pour le passage des programmes
des bibliothèques de test en bibliothèques d'exploitation?
5. tests et essais des programmes
a) Les analystes programmeurs disposent-ils d'une machine de test
spécifique (réelle ou virtuelle) ?
b) Y a-t-il séparation complète entre programmes et fichiers en cours
d'exploitation à partir de ces différentes machines?
c) Existe-t-il un ensemble de procédures permettant de s'assurer que les
analystes-programmeurs ne puissent obtenir des fichiers réels sous
prétexte de tests?
6. Cas particulier des bases de données
a) Existe-t-il un responsable spécifique de la mise en place et du suivi
des fichiers organisés en bases de données?
b) L'accès au contenu des dossiers d'analyse programmation est-il limité
pour le gestionnaire base de données?
c) L'accès à la salle ordinateur et/ou au réseau de télétraitement est-il
limité pour le gestionnaire base de données ?

237
Normes ISA

Ref. Normes ISA


200

210
220
230
240
250
financiers
260
265 Communication des faiblesses du contrôle interne aux personnes constituant le
gouvernement d'entreprise et à la direction
300
315

320
330
402
450
500 Éléments probants
501 Éléments probants - Considérations supplémentaires sur des aspects spécifiques
505 Confirmations externes
510 Mission d'audit initiale - Soldes d'ouverture
520 Procédures analytiques
530 Sondages en audit
540 Audit des estimations comptables, y compris des estimations comptables en juste valeur
et des informations fournies les concernant
550 Parties liées
560 Événements postérieurs à la clôture
570 Continuité de l'exploitation
580 Déclarations écrites
600 Aspects particuliers -
travaux des auditeurs des composants)
610 Utilisation des travaux des auditeurs internes
620 Utilisation des travaux d'un expert désigné par l'auditeur
700
705 e l'auditeur indépendant
706 Paragraphes d'observation et paragraphes relatifs à d'autres points dans le rapport de
l'auditeur indépendant
710 Données comparatives chiffres correspondants et états financiers comparatifs
720 les obligations de l'auditeur au regard des autres informations dans des documents
contenant des états financiers audités
800 Aspects particuliers Audits d'états financiers établis conformément à des référentiels à
caractère spécifique
805 Aspects particuliers Audits d'états financiers pris isolement et d'éléments, de comptes
ou de rubriques spécifiques d'un état financier
810 Missions ayant pour but d'émettre un rapport sur des états financiers résumés

238
EXEMPLES DE CHECK LIST :

CHECK LIST OBJECTIFS


SEUIL DE SIGNIFICATION déterminer le seuil de signification de manière appropriée dans le cadre

sation
des travaux,
PROCES-VERBAL DES
DISCUSSIONS / ENTRETIENS AVEC
entre eux de la possibilité que les comptes annuels contiennent des
anomalies significatives.

évaluation, les réponses à ces risques et le reporting.

DE SON ENVIRONNEMENT
lies significatives au niveau des comptes
annuels et au niveau des assertions.
Cette connaissance peut constituer une base pour la conception et la

significatives.
décr

faible acceptable

nécessaires au niveau des assertions pour répondre aux risques évalués.

plans globaux et détaillés peuvent être nécessaires pour répondre aux


nouvelles circonstances, aux conclusio
obtenues.

DES RISQUES des risques requises :


: le but

risques existantes ;

. Ce sont par exemple, les


transactions, les évènements, les montants, les ratios, et les tendances
inhabituelles ;
c) les procédures analytiques

davan
contrôle interne).
REGISTRE DES RISQUES -
fectuées dans le
-lists A9 à A19), de déterminer la
probabilité de survenance et l'impact (en fonction d'une échelle de 1 à 5)
de l'erreur éventuelle dans les comptes annuels (au niveau des
assertions) résultant des risques et de discuter du registre des risques
avec la direction afin de valider le caractère complet et pertinent de
l'évaluation.
REGISTRE DES RISQUES DE
FRAUDE procédures effectuées
déterminer la probabilité de survenance et l'impact (en fonction d'une
échelle de 1 à 5) de l'erreur éventuelle dans les comptes annuels (au
niveau des assertions) résultant des risques et de discuter du registre
des risques avec la direction afin de valider le caractère complet et
pertinent de l'évaluation.

particulière pour les risques qualifiés de significatifs.


ENVIRONNEMENT GENERAL DE
CONTROLE

239
Ce qu'il conviendra d'auditer en 2019-2020 !
Sur la nécessité d'ajuster chaque année le plan d'audit
Le dernier trimestre civil est

es préoccupations du moment. Bien

inhérents à leur organisation. Cependant, ce programme pluriannuel est construit sur base d'une situation à
photo
ne soit par trop statique, une approche

sons. La première repose sur

problématiques -
-à-dire adapté aux dernières évolutions, que
celles- onomique, ou encore résultantes de pratiques
commerciales.

Les sujets d'audit interne pour 2019-2020


,

enquête sont très intéressants pour celles et c

raphie
actualisée des problématiques majeures auxquelles peut être exposée son organisation, ceci
-ci officie. La dernière enquête de ce genre a été

sont les suivants :


Maîtrise de la cybersécurité sont de plus en
plus fréquentes et sophistiquées. Si aucune sécurisation des outils informatiques, du simple logiciel au

souvent difficilement mesurable mais néanmoins certaine. L'auditeur doit donc s'assurer que son
organisation a pris les mesures nécessaires pour se protéger, que ce soit en interne ou avec le recours
à un prestataire spécialisé dans le domaine de la sécurité informatique ;
Protection des données personnelles : l'année 2018 a été marquée par une évolution réglementaire
majeure en Europe, à savoir la mise en application du Règlement Général sur la Protection des Données

es les entités quel que soit leur

place au sein de sa structure afin de gérer la collecte, le stockage, le traitement des données
personnelles ;
Impact de la digitalisation sur les process

donc tenir compte de la digitalisation des opérations courantes pour la préparation et la réalisation de
ses missions futures ;
Obligations de reporting en matière de développement durable
e sur nombre d'aspects. De
plus en plus des reporting désignés comme extra-
que soient rendus publics leurs efforts ou leur négligence - en matière de développement durable.
conformité, qui plus est particulièrement sensible en termes de risque de

Lutte anti-anticorruption
ion au niveau mondial de pratiques pour lutter contre les actes corruptifs et leur transposition
en droit national. Là-
son organisation respecte les dispositions légales et réglementaires en la matière, au regard des
évolutions récentes ;
Risques liés à la communication

le public. Mais la médaille a toujours son revers. Entre « fake-news » et maladresse de communication,

240