matiérés plastiqué
M2201b - Plasturgie
Sommaire
1.1.1 Polycondensation
Au cours d'une réaction de polycondensation, un très grand nombre de petites molécules d'un seul
type A, ou plus généralement de 2 types A et B,, appelées monomères, se lient les unes aux autres,
alternativement, un très grand nombre de fois, pour donner des molécules géantes appelées
macromolécules ou polymères, de structure ...-A'-A'-A'-A'-A'-A'-... ou -(A')n- ou plus généralement
...-A'-B'-A'-B'-A'-B'-... ou -(A'-B')n-
La réaction s'accompagne d'élimination de petites molécules telles H2O ou HCl... A et B sont les
monomères. A' et B' résultent de la perte par A et B d'un atome ou d'un petit groupe d'atomes
‘’n’’ est le degré de polymérisation: il dépend des conditions opératoires (température, pression,
présence et nature de catalyseurs...). ‘’n’’ peut atteindre plusieurs millions.
Le processus s'arrête comme si on assemblait 2 wagons qui n'ont, chacun, qu'un crochet.
On imagine que les corps qui possèdent 2 fonctions identiques pourront renouveler une autre fois le
processus précédent et permettront d'obtenir un enchaînement très long, comme des wagons qui
possèdent, chacun, 2 crochets.
Avec des diols (ou di-alcools) et des diacides on pourra obtenir des polyesters.
Avec des diamines et des diacides, on pourra obtenir des polyamides. (Nylon)
Polyesters:
1.1.2 Polyaddition
Au cours d'une réaction de polyaddition, un très grand nombre de petites molécules d'un seul type
A, appelées monomères, se lient les unes aux autres un très grand nombre de fois pour donner des
molécules géantes appelées macromolécules ou polymères, de structure ...-A-A-A-A-A-... ou -(A)n-.
Ce type de réactions concerne principalement les composés contenant une double liaison carbone-
carbone: les alcènes entre autres.
2 Injection plastique
2.1 Généralités
2.1.1 Introduction
Ce procédé permet d'obtenir des pièces dont l'épaisseur est comprise entre 0,4 et 6 mm avec
des géométries complexes.
Le moulage par injection consiste à ramollir (état visqueux) la matière thermoplastique (TP), puis de
la malaxer au niveau de la vis de plastification. Elle est ensuite injectée sous forte pression.
L’injection sous forte pression du polymère fondu dans un moule froid à une ou plusieurs empreintes.
Au contact des parois froides, la matière se solidifie en forme puis l'objet peut être démoulé.
2.4 Le moule
2.4.1 Vocabulaire
Plan de joint
Surface de contact entre l’empreinte fixe et l’empreinte mobile, de préférence plane et
perpendiculaire à l’axe du moule.
Dépouille
Une dépouille est l’angle d’une surface moulante avec
son axe de démoulage, facilitant son éjection.
Contre dépouille
On appellera contre-dépouille, toute forme de la pièce moulée qui s’oppose à son
éjection.
• une partie s'adaptant sur le plateau fixe des presses : c'est le côté INJECTION, "partie fixe"
• une partie fixée sur le plateau mobile : c'est le côté ÉJECTION, " partie mobile"
Le côté injection du moule possède généralement une partie des empreintes ainsi qu'une partie du
système d'alimentation. Cette alimentation standard est constituée de la carotte, d'un canal principal
éventuellement avec des canaux secondaires et un (ou plusieurs) seuil(s) d’injection.
Ces divers éléments forment la grappe d’alimentation, matière perdue, ou déchet, qui dans la plupart
des cas, sont recyclés.
La buse assure la liaison temporaire d’alimentation entre le moule et l'unité d'injection des presses.
Le côté éjection, constituant la partie mobile du moule, porte les noyaux, l'empreinte et le système
d'éjection.
Les 2 côtés du moule sont alignés en position entre eux par des colonnes.
A l’ouverture, les pièces sont poussées hors de l’empreinte et des noyaux par des tiges nommées
éjecteurs. Les éjecteurs sont animés par des plaques mobiles en translation. Cet ensemble, nommé
batterie d’éjection.
La batterie est généralement équipée d’éjecteurs ou de broches, nommés « rappels de batterie ». Ils
assurent le retour mécanique « forcé » et la remise en position précise de tous les éléments mobiles
liés à la batterie d'éjection, au moment de la fermeture du moule (montage conseillé pour la sécurité
des noyaux).
• partie fixe
• Partie mobile
• Batterie
d’éjection
• arrache carotte
• Guidage
• Buse
• Ejecteur
• Contreplaque
• rappel
2.4.3.1 Définition
Plan de joint : La surface intersection entre la partie fixe et mobile du moule est appelée plan de joint.
Ligne de joint : La ligne de joint externe est l'intersection entre le plan de joint et la cavité de
l'empreinte
On s’intéresse aux différentes configurations de plan de joint possible concernant la pièce suivante.
Avantages:
• l’empreinte dans la partie fixe est
relativement simple
• l’éjection de la pièce est facilitée. Peu
d’effort.
Inconvénients:
• il faut veiller à ce que les 2 empreintes
(partie fixe et mobile) soient bien en vis
à vis
b) Configuration 2
Avantages:
• l’empreinte dans la partie fixe est encore
plus simple
Inconvénients:
• il faut veiller à ce que les 2 empreintes
(partie fixe et mobile) soient bien en vis-à-
vis
• l’éjection de la pièce nécessite un peu plus
d’effort
• la pièce sera marquée par la ligne de joint
c) Configuration 3 Avantages:
• La partie fixe sera très simple car plane
• Pas d’usinage en correspondance
« fixe /mobile » : Toute l’empreinte
est en partie mobile.
Inconvénients:
• L’empreinte reste confinée dans la
partie mobile. Elle va donc exigée un
effort d’éjection important. Risque de
marque des éjecteurs sur la pièce.
d) Configuration 4
e) Configuration 5
Inconvénients:
But : Amener la matière plastique à l'état visqueux de la buse de la presse vers l'empreinte à l'aide
d'un réseau plus ou moins complexe de canaux.
Terminologie
2.4.6 Buse
- Il faut éviter d'alimenter les empreintes les unes au travers des autres. Les dernières cavités
ne recevront que de la matière refroidie.
- Il faut que la longueur des canaux soit la même pour chaque empreinte.
- Afin de limiter les pertes de charges, il faut éviter les changements brusques de direction, et
donc placer des congés de raccordement.
- Il faut également réduire au minimum la longueur des canaux.
Il établit la relation entre le canal d'alimentation et l'empreinte. Il doit être le plus faible possible afin
de ne pas laisser de trace sur la pièce et permettre la séparation de la pièce et du déchet d’alimentation
(carotte +canaux).
L’expérience montre que le remplissage d’une pièce d’épaisseur non constante, le remplissage ne
s’effectue pas de manière homogène.
Il convient donc dans la mesure du possible lors de la conception de concevoir des pièces avec des
parois d’épaisseur constante.
Le remplissage d'une pièce plus complexe conduit parfois à la création d'une ligne de soudure lorsque
deux flux de plastique à trop basse température se rejoignent.
La pièce finale présente un défaut d'aspect.
2.5.1 Dépouille
Pour faciliter l'extraction et l'éjection des pièces hors
du moule, il est recommandé de prévoir une dépouille
d'environ 1/2 à 2° par côté, sur les faces intérieures et
extérieures de la pièce.
Recommandations
Lors de l’ouverture, la pièce doit rester sur la partie mobile car le système d’attelage de la presse se
trouve du côté mobile.
- L'extraction doit être possible (étudier la position de la pièce par rapport au plan de joint).
- Placer des dépouilles plus importantes sur la pièce en contact avec la partie fixe.
- Placer les zones de retenue (partie en saillie, noyau, broche etc...) sur la partie mobile du
moule.
Lors de l’éjection, la pièce ne doit pas être déformée ou cassée. Il faut donc veiller à :
- Ejecter la pièce à une température optimale afin que la matière soit suffisamment solide.
- Placer les éjecteurs dans les zones rigides de la pièce (paroi perpendiculaire au plan de joint,
nervure)
- Avoir une surface d'éjection maximale (afin de réduire la pression de contact).
- Placer les éjecteurs de façon à exercer une poussée équilibrée (centrée).
Hypothèse:
- Le seuil d'injection est décalé.
- Le plan de joint se situe sur la face avant de la pièce.
- La conicité de la carotte est négligée.
- Le phénomène de retrait est négligé.
- Les canaux seront considérés comme des cylindres
(forme arrondie des extrémités négligée).
Le pourcentage de déchet est le rapport entre le volume de déchets et le volume total injecté.
Ce nombre caractérise la quantité de matière utilisé qui part sous forme de déchet. Il faut veiller à
avoir un pourcentage de déchet le plus faible possible (notamment en utilisant des moules multi
empreintes).
Ligne de joint
C’est la ligne laissée par l’outillage comme celui-ci
est en 2 parties (PM partie mobile et PF partie
fixe)
Alimentation
C’est la trace laissée au seuil d’alimentation qui
peut prendre plusieurs formes en fonction du
type d’injection retenu.
Éjection
Les éjecteurs ont des formes qui dépendent de la forme de la pièce à éjecter, ils peuvent être de forme
cylindrique, tubulaire ou rectangulaire.
Description :
· ligne de soudure marquée
· mauvaise résistance mécanique des lignes
de soudure
· stries de couleur
· forte retassure le long de la ligne de soudure
Mécanismes de formation :
· apparaît en fin de remplissage, il arrive que
la pression de maintien soit rendue
ineffective à ce niveau la jonction est facilement cassable si elle s’est effectuée à trop basse
température
· dégradation de la coloration due à la T°
Causes possibles :
· mauvaise pression d’injection
· température trop basse de la matière injectée
· dégradation de la matière due à une surchauffe
Actions correctives :
· augmenter la température de la matière
· augmenter la vitesse d’injection
· augmenter la température du moule
· Diminuer les trajets d’écoulement de la matière
2.7.3 Retassures :
Description :
Les retassures sont dans leur grosse majorité des
défauts de surface caractérisés par un
affaissement de la matière, parmi elles:
· les retassures localisées : au voisinage de
zones avec fortes variations d’épaisseurs
(nervures)
· les retassures en osselets : le retrait de
matière s’effectue sur une grande surface, de façon à se décoller de la paroi par pellicules (sauf
sur les bords)
Mécanismes de formation :
Après le remplissage de l’empreinte, la matière chaude se rétracte (de 0,3 à 3%). La pression de
maintien appliquée pour compenser ce retrait ne joue pas son rôle.
Causes possibles:
· la pression de maintien est insuffisante, ce qui rend possible un retrait de la matière
· la pression d’injection est insuffisante, ce qui rend difficile le remplissage et rend ineffectif le
maintien
· la matière est déjà solidifiée au niveau du seuil ce qui entraine des difficultés pour le maintien
· les paramètres choisis accentuent le retrait
Actions correctives :
· renforcer la pression de maintien
· augmenter la vitesse d’injection et la T° de la matière pour faciliter le remplissage.
· améliorer la conception du moule (éviter les variations d’épaisseurs des pièces, placement du
seuil d’injection)
· augmenter la T° du moule et diminuer la T° de la matière (homogène)
Mécanismes de formation :
La matière sort du seuil d’injection à la façon d’un
jet d’eau à la sortie d’un tuyau d’arrosage. Le
remplissage de l’empreinte se fait en mode
turbulent, avec une décompression brutale en
sortie de seuil. Ce type de défaut est plus courant
dans les matières amorphes (PMMA, PC …) pour
lesquelles la viscosité à chaud est élevée.
Causes possibles :
· mauvaise conception du moule : seuil d’injection mal positionné (ou mal dimensionné)
· matière injectée trop visqueuse
· pression au niveau de seuil trop importante
Actions correctives :
· améliorer la conception du moule (augmenter la section du seuil)
· augmenter la T° de la matière
· Injection lente au début, puis plus rapide
Causes possibles:
· quantité de matière injectée insuffisante ou trop importante
Action correctives:
· diminuer ou augmenter le dosage de matière
Actions correctives:
Pour des précisions dimensionnelles fines (micron), il faut:
· une régulation en T° précise du moule
· un moule très rigide pour ne pas qu’il se déforme sous
l’action des pressions mise en jeu
· éviter les contraintes internes (bon contrôle des
paramètres de mise en œuvre: dosage, vitesses d’injection,
pression de maintien, position du point de commutation,
températures de la matière)
· une bonne prévision du retrait
· Surface de l’empreinte de grande qualité (rayure, corrosion, abrasion …)
3 Injection soufflage
4 Extrusion
L'extrusion s'applique à divers produits tels les métaux, les matières plastiques, les caoutchoucs,les
matériaux composites, mais aussi l'argile pour la fabrication des briques alvéolaires, les pâtes
alimentaires.
Contrairement au laminage et au profilage de bandes qui se limitent généralement à des formes
simples, elle permet d'obtenir des formes très complexes et des profilés creux.
5 Extrusion soufflage
Principe
Ce procédé consiste à combiner la technique
de l'extrusion avec celle du soufflage. Le tube
(paraison) extrudé est enfermé dans un
moule de soufflage en deux demi-coquilles
ayant la forme désirée. La paraison présente
un orifice à son extrémité, qui est pincée (là
où sera l'ouverture finale du récipient). De
l'air (ou un gaz inerte) sous pression est
ensuite insufflé dans la cavité par l'orifice afin
de plaquer le tube déformable contre
l'empreinte refroidie et figer la pièce dans sa
forme finale.
6 Thermoformage :