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1.

Formulation des bétons :

Deux types de bétons ont été étudié (un béton autoplaçant ordinaire BAP et un béton de sable
autoplaçant BSAP).

Pour chaque formule on a varié le pourcentage des fines (calcaires et pouzzolaniques).


L’étude est faite avec un superplastifiant MEDAFLOW30 sur quatre types de graviers :
Trois types naturels (G 3/5, G 3/8 et G 8/15) et un type de brique concassée (GBR 3/5) utilisé
avec des taux de remplacement 50% et 100% de remplacement par rapport au gravier naturel.
Ce qui nous donne au total de sept formules à étudier (tableaux 1 et 2).

Un béton vibré est utilisé comme témoin pour le comparer avec les bétons autoplaçants.

Le tableau 1 présente les différentes nominations des bétons utilisées :

Tableau 1 : Nomination des types de bétons utilisés

N° d’ordre Notations Type de bétons

1 BV Béton vibré avec E/ C=0.54

2 BAP Béton autoplaçant de référence avec E/C=0.57

3 BSAP1 Béton de sable autoplaçant avec fine pouzzolanique et E/C = 0.52

4 BSAP2 Béton sable autoplaçant avec + 20% de poids du ciment C sur le


poids de Fine pouzzolanique de BAP1 avec E/C = 0.65

5 BSAP3 Béton sable autoplaçant avec + 30% de poids du ciment C sur le


poids de Fine pouzzolanique de BAP1 avec E/C = 0.75

6 BSAP4 Béton de sable autoplaçant avec fine calcaire et granulat naturel

E/C = 0.52

7 BSAP5 Béton de sable autoplaçant avec fine calcaire, 50% granulat


naturel+50% granulat de brique concassé et E/C = 0.52

8 BSAP6 Béton de sable autoplaçant avec fine calcaire et granulat de brique


concassé E/C = 0.52
Le tableau 2 représente les différentes compositions des bétons utilisés :

Tableau 2 : Formulations des BSAP, BAP et BV [kg/m3].


Bétons BV BAP BSAP1 BSAP2 BSAP3 BSAP4 BSAP5 BSAP6

Matériau (kg)

Ciment (C) 350 350 420 336 294 420 420 420

Eau (E) 190 200 220 220 220 220 220 220

Fine Pz / 130 200 284 326 / / /

Cal / / / / / 200 200 200

Sable de mer 180 486 440 440 440 440 440 440
(SM)

Sable de carrière 460 400 730 730 730 730 730 730
(SC)

G 3/5 naturel / / 300 300 300 300 150 /

brique / / / / / / 110 220

G 3/8 300 389 / / / / / /

G 8/15 850 400 / / / / / /

Adjuvant / 10,00 12,50 12,50 12,50 12,50 12,50 12,50

MEDAFLOW30

Remarque :

-Dans la formulation des BSAP5 et BSAP6, les graviers de brique concassés sont remplacés
en volume et non pas en masse résultant en une baisse de la masse volumique pouvant aller
jusqu’à 3,5% de la masse totale.

- Pour les bétons à graviers de briques concassés, on a préconisé un pré-mouillage de dix


minutes avant l’utilisation à cause de la forte absorption d’eau de ces granulats.
2. Caractérisation des bétons à l’état frais :

La caractérisation à l’état frais (étalement, boite en L et stabilité au tamis) a été faite pour tous
les types de BAP selon la norme NF 206-9 [60].

Pour le cas du BV, la caractérisation a été faite à l’affaissement au cône d’Abrams selon la
norme NF EN 12350-2 [66].

Le tableau 3 présente les résultats des essais sur le béton frais :

Tableau 3 : Caractéristiques à l’état frais des BAP, BSAP et BV .

Valeurs BV BAP BSAP1 BSAP2 BSAP3 BSAP4 BSAP5 BSAP6

Etalement D (cm) Af =7,2 70 66 65 62 81 80 80

H1 (cm) / 8 8,5 7,2 7,2 8 8 8

Boite en L H2 (cm) / 9 10 8,7 9 8,5 8,5 8,5

H1/H2 / 0,89 0,85 0,83 0,80 0,94 0,94 0,94

Stabilité SR(%) / 3,56 2,55 1,83 1,26 9,40 2,17 1,75


au tamis

3. Caractérisation des bétons à l’état durci :

3.1. Résistance à la compression des bétons :


La résistance à la compression est réalisée sur des éprouvettes cubiques de 7x7x7 cm3
immergées dans de l’eau saturée en chaux jusqu’à la dernière échéance d’écrasement (90
jours).
Le tableau 4 résume les résultats de résistance à la compression des BSAP, BAP et BV en
fonction du temps :
Tableau 4 : Résistance à la compression des BAP, BSAP et BV [MPa].

Echéances 3 jours 7 jours 28 jours 90 jours

Composition (MPa) (MPa) (MPa) (MPa)

BV 23 31 40 42

BAP 25 34 45 57

BSAP1 25 37 47 60

BSAP2 23 33 42 52

BSAP3 20 30 39 45

BSAP4 19 26 40 42

BSAP5 20 29 39 41

BSAP6 19 28 37 40

D’après les résultats obtenus, on trace les courbes de résistances à la compression (figures1 et
2) :

Figure 1 : Courbe de résistance à la compression des BSAP en fonction de la teneur en


Pz.
Figure 2 : Courbe de résistance à la compression des BSAP en fonction du type de
granulats et des fines utilisées.

On remarque d’après le tableau qu’on a deux classes de résistance à 28 jours :


-Les BSAP contenant des fines calcaires ont une classe de résistance de C 30/37.
-Les BSAP contenant des fines pouzzolaniques ont une classe de résistance de C 30/37
également (sauf pour le BAP et le BSAP1 qui ont une classe de résistance de C 35/45).
-le béton vibré BV a une classe de C 30/37.

On remarque également que :


-Les BSAP contenant des fines pouzzolaniques sont plus résistants à la compression que ceux
qui contiennent des fines calcaires.
-Les BSAP contenant des graviers naturels ont une meilleure résistance à la compression que
les BSAP contenant des graviers de briques concassés.

On remarque à partir des courbes que :


-Le BSAP1 est la formulation qui a la plus grande résistance à la compression à 28 jours et à
90 jours.
-Plus on augmente le taux de pouzzolane sur les BSAP, plus on observe une baisse de
résistance à la compression à 28 jours et à 90 jours, cela est dû au manque de portlandite pour
la formation des gels C-S-H 2eme génération sur les bétons de sable ou on trouve un fort taux
de pouzzolane.
-les résistances à la compression des bétons de sable autoplaçants pouzzolaniques et du béton
autoplaçant BAP sont plus grandes que celles du béton vibré BV grâce à la quantité élevée de
ciment et de pouzzolane qui produisent des gels C-S-H de première et de deuxième génération
augmentant ainsi leurs résistances.
-Les fines calcaires jouent uniquement un rôle de remplissage ; car il n’y pas une grande
augmentation de résistance après 28 jours.
- L’adjuvant MEDAFLOW30 n’a montré aucun problème d’incompatibilité avec les
différentes additions minérales.

3.2. Essais d’absorption par immersion :


L’absorption d’eau par immersion (NBN B15-211) [67] est donc le résultat des mouvements
capillaires dans les pores du béton qui sont ouverts sur le milieu ambiant. Elle est déterminée
par immersion d’une éprouvette de béton dans l’eau jusqu’à masse constante et en mesurant
l’augmentation de masse.
Elle est exprimée en pourcentage de la masse sèche de l’éprouvette. Etant une image de la
porosité, l’absorption d’eau est utilisée comme un indicateur de la qualité du béton : plus il
absorbe d’eau, plus il est poreux et donc moins durable.
Elle est calculée par la relation suivante :

Avec : Mh : la masse humide de l’éprouvette après immersion.

Ms : la densité sèche de l’éprouvette après séchage à l’étuve.

Le tableau 5 résume l’absorption par immersion des différents bétons étudiés :

Tableau 5 : Absorption par immersion totale des BSAP, BAP et BV.

BV BAP BSAP1 BSAP2 BSAP3 BSAP4 BSAP5 BSAP6

Mh (Kg) 0,813 0,830 0,768 0,775 0,768 0,772 0,789 0,782

Ms (Kg) 0,782 0,796 0,741 0,741 0,731 0,734 0,744 0,731

Abs(%) 3,95 4,31 3,70 4,63 5,16 5,14 5,99 7,04


A partir du tableau, on peut tracer les colonnes suivantes (figure 3) :

Figure 3 : Absorption par immersion totale des BSAP, BAP, et BV

A partir de la figure 3, on constate que :

1)- Les fines calcaires ont un mauvais comportement par rapport aux fines pouzzolaniques, la
cause est qu’ils ne contiennent pas de silicium amorphe donc ne peuvent pas former des gels
C-H-S de deuxième génération pour renfermer plus de pores et réduisant l’absorption.

2)- Les granulats de briques concassées ont un mauvais comportement vis à vis de la
durabilité, car plus le taux de substitution augmente plus l’absorption augmente et de façon
considérable arrivant dans nos essais jusqu’à 47% par rapport aux granulats naturels.

Cela est dû à la quantité importante de pores existants dans les bétons (à base de fine calcaire)
et au coefficient d’absorption des granulats de briques concassées.

Les granulats de briques concassées sont donc déconseillés pour la construction d’un ouvrage
durable.

3)-Plus on augmente le taux de substitution du ciment par la pouzzolane naturelle, plus


l’absorption d’eau augmente, on observe dans nos essais que le BSAP1 a atteint sa limite de
formation de gel CSH 2eme génération, car plus on augmentera le taux de pouzzolane pour
les BSAP2 et BSAP3, plus l’absorption d’eau augmentera (présence de vides).
Conclusion :

Ces essais nous mènent aux conclusions suivantes :

-Les fines pouzzolaniques sont considérées comme les meilleures additions minérales vu leurs
très bon comportement (sauf à la rhéologie) comparé aux fines calcaires.

-Les granulats de briques concassées présentent le même comportement rhéologique que celui
des granulats naturels (pré-mouillage), une diminution de la résistance (caractéristique
mécanique des granulats) et une mauvaise durabilité (quantité importante de pores).

-Plus on augmente le taux de substitution du ciment par la pouzzolane dans nos BSAP, plus
on remarque une chute de résistance de la compression et une forte absorption d’eau.
4. Les attaques acides :

Les attaques des acides sulfuriques et chlorhydriques seront traitées dans notre étude.

4.1. Effet de l’attaque chlorhydrique sur les BSAP :

4.1.2. Perte de masse :

Le suivi de la perte en poids en fonction du temps des éprouvettes de BSAP


immergées dans la solution à base d’acide chlorhydrique HCl de 2% de concentration,
est donné dans le tableau 6, ces résultats seront comparés avec le BAP, le BV et le béton
témoin.

Tableau 6 : Perte de masse des BSAP, BAP et BV soumis à 2% d’HCl

JOUR 0 3 7 14 21 28 45 60 90 180
Moy(g) 817,14 806,43 805,76 804,97 804,88 804,73 791,46 790,17 768,60 695,79
BAP
perte % 0,00 1,31 1,39 1,49 1,50 1,52 3,14 3,30 5,94 14,85
Moy(g) 810,48 799,59 799,05 798,73 798,40 797,68 790,06 788,03 765,58 689,15
BSAP1
perte % 0,00 1,34 1,41 1,45 1,49 1,58 2,52 2,77 5,54 14,97
Moy(g) 797,39 788,26 787,97 786,66 786,39 786,17 778,21 774,34 746,75 645,49
BSAP2
perte % 0,00 1,14 1,18 1,35 1,38 1,41 2,41 2,89 6,35 19,05
Moy(g) 788,41 776,16 775,53 774,28 773,98 773,68 764,70 762,31 728,41 590,52
BSAP3
perte % 0,00 1,55 1,63 1,79 1,83 1,87 3,01 3,31 7,61 25,10
Moy(g) 782,04 766,60 764,89 763,17 762,18 761,46 759,74 757,48 730,50 627,51
BSAP4
perte % 0,00 1,97 2,19 2,41 2,54 2,63 2,85 3,14 6,59 19,76
Moy(g) 794,04 778,61 776,89 775,18 774,82 774,27 773,46 769,34 732,26 608,79
BSAP5
perte % 0,00 1,94 2,16 2,38 2,42 2,49 2,59 3,11 7,78 23,33
Moy(g) 780,32 764,89 763,17 761,46 760,97 760,34 759,74 753,55 708,06 563,62
BSAP6
perte % 0,00 1,98 2,20 2,42 2,48 2,56 2,64 3,43 9,26 27,77
Moy(g) 823,20 799,16 797,43 795,78 793,89 792,33 780,31 779,99 749,61 668,60
BV
perte % 0,00 2,92 3,13 3,33 3,56 3,75 5,21 5,26 8,94 18,78

On trace deux graphes pour comparer entre les BSAP à base de fines pouzzolaniques et ceux
à base de fines calcaires, tout en les comparant au BAP de référence et au BV.

La variation des pertes de masse des différentes formulations sont représentées dans la figure
4 et 5 :
Figure 4 : Graphes représentant les pertes de masses des BSAP PZ, BAP et BV à 2%
d’HCl.
Figure 5 : Graphe représentant les pertes de masses des BSAP CAL, BAP et BV à 2%
d’HCl.
4.2. Effet de l’attaque sulfurique sur les BSAP :

Le suivi de la perte en poids en fonction du temps des éprouvettes des BSAP


immergées dans la solution d’acide sulfurique H2SO4 de 5 % de concentration est donné sur
le tableau 7 , ces résultats seront comparés avec le BAP, le BV et le béton témoin.

Tableau 7 : Perte de masse des BSAP, BAP et BV soumis à 5% d’H2SO4.

JOUR 0 3 7 14 21 28 45 60 90 180
819,29 815,48 800,99 791,63 790,53 789,57 730,54 712,62 680,83 542,21
Moy(g)
BAP
0,00 0,47 2,23 3,38 3,51 3,63 10,83 13,02 16,90 33,82
perte %
800,02 798,90 773,55 767,38 766,49 765,31 690,49 669,78 630,66 461,29
Moy(g)
BSAP1
0,00 0,14 3,31 4,08 4,19 4,34 13,69 16,28 21,17 42,34
perte %
797,40 798,38 766,49 759,20 758,08 756,35 677,85 652,91 609,61 421,74
Moy(g)
BSAP2
0,00 -0,12 3,88 4,79 4,93 5,15 14,99 18,12 23,55 47,11
perte %
807,84 809,75 790,25 775,67 774,64 773,19 667,07 622,76 548,76 370,47
Moy(g)
BSAP3
0,00 -0,24 2,18 3,98 4,11 4,29 17,43 22,91 32,07 54,14
perte %
780,3 758,0 747,7 737,5 733,32 728,9 670,6 634,31 575,94 382,74
Moy(g)
BSAP4
0,00 2,86 4,18 5,49 6,02 6,59 14,07 18,71 26,19 50,95
perte %
800,9 771,75 758,03 744,31 740,35 737,45 665,42 611,25 484,38 312,11
Moy(g)
BSAP5
0,00 3,64 5,35 7,07 7,56 7,92 16,92 23,68 39,52 61,03
perte %
795,76 764,89 751,17 737,45 731,70 727,16 655,13 570,72 435,99 218,99
Moy(g)
BSAP6
0,00 3,88 5,60 7,33 8,05 8,62 17,67 28,28 45,21 72,48
perte %
823,2 806,05 800,905 792,33 789,20 785,47 756,31 731,91 687,78 501,08
Moy(g)
BV
0,00 2,08 2,71 3,75 4,13 4,58 8,13 10,97 16,45 39,13
perte %

On trace deux graphes pour comparer entre les BSAP à base de fines pouzzolaniques et ceux
à base de fines calcaires, tout en les comparant au BAP de référence et au BV.

La variation des pertes de masse des différentes formulations sont représentées dans la figure
6 et 7 :
Figure 6 : Graphe représentant les pertes de masses des BSAP PZ, BAP et BV à 5%
d’H2SO4.
Figure 7 : Graphe représentant les pertes de masses des BSAP CAL, BAP et BV à 5%
d’H2SO4.
Remarques :

-En comparant les BSAP, La formulation du BSAP1 est celle qui a le pourcentage le plus bas
de perte de masse face à l’attaque des deux acides.

- A 90 jours, ces BSAP contenant les GBR ont été dégradés, contrairement à toutes les autres
formulations.

-Les BSAP contenant des fines pouzzaloniques ont globalement un meilleur taux de perte de
masse que ceux contenant des fines calcaires vis-à-vis des attaques acides.

-Par rapport à l’attaque d’acide chlorhydrique des bétons , on remarque qu’entre le premier
jour et le 29éme jour, on a pratiquement une stabilité totale de la perte de masse, ceci
s’explique par la forte solubilité de l’acide chlorhydrique dans l’eau qui réagit rapidement
avec l’hydroxyde de calcium Ca(OH)2 pour donner le chlorure de calcium CaCl2 qui
détériore l’éprouvette provoquant une perte de masse.

Ca (OH)2 + 2HCl CaCl2 + 2H2O

Donc si le milieu du BAP est fortement agressif avec une source de renouvellement de l’acide
chlorhydrique, l’attaque serait très nuisible.

Les acides inorganiques forts ne réagissent pas uniquement avec l’hydroxyde de calcium, ils
attaquent également les autres composants de la pâte de ciment durcie, en formant des sels
calciques, aluminiques ou ferriques, ainsi que des acides siliciques colloïdaux (gels de
silice).

Au-delà de 60 jours la cinétique est la même dans les jours qui suivent mais avec une
amplitude plus élevée, ceci s’explique par le fait que l’acide sulfurique a une solubilité très
faible dans l’eau (0.0043g /100ml de H 2 O) donc il est relativement inoffensif mais ce
sont les ions de sulfates qui jouent en l’occurrence le rôle nuisible.

L’acide sulfurique réagit avec l’hydroxyde de calcium pour former le sulfate de calcium.

Les acides inorganiques forts ne réagissent pas uniquement avec l’hydroxyde de calcium, ils
attaquent également les autres composants de la pâte de ciment durcie, en formant des sels
calciques, aluminiques ou ferriques, ainsi que des gels de silice.

La coloration de la surface des BAP en blanc après leurs immersions dans l’acide sulfurique
explique la présence de gypse et d’ettringite.
4.3. Résistance à la compression :

La baisse de résistance à la compression en fonction du temps des éprouvettes de BSAP


immergées dans la solution d’HCl de 2% de concentration, est illustrée sur le tableau 8 :

Tableau 8 : Résistance à la compression des BSAP, BAP et BV à 2% d’HCl.

BAP BSAP1 BSAP2 BSAP3 BSAP4 BSAP5 BSAP6 BV

0 j (MPa) 57 60 52 45 42 41 40 42

28 j (MPa) 55 57 51 41 39 37 36 38

60 j (MPa) 53 55 48 37 35 31 29 33

90 j (MPa) 46 50 41 29 31 26 21 30

A partir du tableau 8, on trace le graphique suivant (figure 8) :

Figure 8 : Graphe représentant la baisse de compression des BSAP, BAP et BV à 2%


d’HCl.
3.2. Résistance à la compression :

La résistance à la compression en fonction du temps des éprouvettes de BSAP immergées


dans la solution d’acide sulfurique H2SO4 de 5 % de concentration, est illustrée sur le tableau
Tableau 9: Résistance à la compression des BSAP, BAP et BV à 5% d’H2SO4

BAP BSAP1 BSAP2 BSAP3 BSAP4 BSAP5 BSAP6 BV

0 j (MPa) 57 60 52 45 42 41 40 42

28 j (MPa) 41 47 38 33 34 22 19 32

60 j (MPa) 28 31 24 21 26 13 10 25

90 j (MPa) 19 22 17 14 18 dégradé dégradé 20

180 j (MPa) dégradé dégradé dégradé dégradé dégradé dégradé dégradé dégradé

A partir du tableau 9, on peut tracer le graphique suivant :

Figure 9 : Graphe représentant la baisse de compression des BSAP, BAP et BV à 5%


d’H2SO4.
Remarques :

-En comparant les BSAP, la formulation du BSAP1 est celle qui a la plus grande valeur de
résistance à la compression face à l’attaque des deux acides.

-Entre le premier et le 60eme jour, on remarque une forte baisse de résistance à la compression
des BSAP5 et BSAP6.

-A 90 jours, ces BSAP contenant les GBR ont été dégradés, contrairement à toutes les autres
formulations.

-Les BSAP contenant des fines pouzzolaniques ont globalement un meilleur comportement à
la compression que ceux contenant des fines calcaires vis-à-vis des attaques acides.

Conclusion :

Apres les essais de durabilité des BSAP face aux attaques chlorhydrique et sulfurique, et en le
comparant au BAP et au BV, on constate que la formulation du BSAP1 est la plus durable
grâce à l’ajout adéquat de fines pouzzolaniques et de granulats naturels.

Les fines pouzzolaniques sont plus durables que les fines calcaires vis-à-vis des attaques
agressives.

Finalement, on constate que les BSAP à base de granulats de briques recyclées GBR sont les
moins durable face aux attaques acides. (Les GBR ne résistent pas à la compression et ne sont
donc pas un facteur de durabilité).

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