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MME : KESSENTINI YASMIN

ATOMISTIQUE CHAPITRE II : MODELE ATOMIQUE DE BOHR

Modèle atomique de Bohr

I – modèle de Rutherford :
Rutherford (1908) présente l’atome comme un système solaire où les électrons gravites
autours du noyau comme les planètes autour du soleil.

Ce modèle présente une contradiction. En effet la théorie électromagnétique classique


prévoit qu’en tournant autour du noyau, l’électron émet un rayonnement continu, il perd de
l’énergie, sa vitesse va décroitre et il finira par tomber sur le noyau. Ce modèle conduit à un
atome instable, le spectre d’émission des atomes sera continu et spontané. Ce résultat est en
contradiction avec l’expérience qui montre que l’émission n’est ni spontané, ni continu.
Les spectres émis par les atomes sont des spectres de raies (discontinu) et nécessite pour
être observer une excitation réelle (non spontané).
Pour résoudre ce problème, il fallait avoir recours à la théorie de quantification d’énergie
(l’énergie n’est pas continue, il perd des niveaux d’énergie) développer par Max Planck en
1900.
Selon cette théorie les échanges d’énergie entre la matière et le rayonnement se font en
absorbant ou en émettant des quantités d’énergie n.E.

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Avec :
n : un entiers naturel positifs différent à 0.
E : quantité d’énergie élémentaire (quantum d’énergie). E = h.υ
h : constante de Planck. h = 6,626.10-34 J.s
𝑪
υ : fréquence d’onde avec υ = 𝝀

c : vitesse de la lumière = 3.108 m.s-1


λ : longueur d’onde.
II -Modèle atomique de Bohr :
Parant de la faite que la théorie classique ne permette pas de décrire un mouvement
d’électrons autour du noyau. Bohr à appliquer l’hypothèse de la quantification à l’électrode
l’atome d’hydrogène et il a réussi à trouver les fréquences des raies du spectre de l’atome
d’hydrogène. Pour cela il a postulé trois hypothèses :
1er postulat : l’électron décrit autour du noyau des orbitales circulaires (trajectoires
circulaires). Sur chacun de ses orbites, l’électron est dans un état stationnaire d’énergie.

2ème postulat : Les électrons ne peuvent graviter autour du noyau, sans émission du
rayonnement que sur certaines orbites permises. Celles-ci sont déterminer par la condition de
𝒉
la quantification suivante : m.v. r = n. 𝟐П

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Avec :
m : masse d’électron
v : vitesse d’ électron
r : rayon de l’orbite circulaire
n : entier naturel n ϵ N*
h : constante de Planck
3ème postulat : à chaque orbite permise correspond un niveau énergétique bien déterminer.
Les transitions électroniques d’une orbite vers une autre se font par saut et sont accompagné de
l’émission ou de l’absorption d’un photon d’énergie tel que : |𝑬𝒇 − 𝑬𝒊 | = E = h.υ
Avec :
𝑬𝒇 : correspond à l’énergie de l’orbite d’arrivé.

𝑬𝒊 : correspond à l’énergie de l’orbite de départ.


υ : fréquence de rayonnement émis ou absorbé.

Un photon : c’est un corpuscule c’est un quantum d’énergie : particule sans masse


(lumière en grec).
𝒉𝟐
On montre que l’expression du rayon de l’orbite : 𝒓𝒏 = 𝒏𝟐 . 𝟒П𝟐 𝒌𝒎𝒆𝟐

Avec :
𝟏
k : constante = 𝟒П𝝃 = 9.109 (unité : SI)
𝟎

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e : charge d’un électron = 1,6.10-19 C


𝒉𝟐
𝒓𝟏 = d’où 𝑟2 = 22 . 𝑟1 en général 𝒓𝒏 = 𝒏𝟐 . 𝒓𝟏
𝟒П𝟐 𝒌𝒎𝒆𝟐

L’expression de la vitesse de l’électron :


𝟏 𝟐П𝒌𝒆𝟐 𝟏
𝒗𝒏 = 𝒏 . ; 𝒗𝒏 = 𝒏 . 𝒗𝟏
𝒉

L’expression des énergies des orbites :


𝟏 𝟐П𝟐 𝒌𝟐 𝒎𝒆𝟒 𝟏
𝑬 𝒏 = - 𝒏𝟐 . ; 𝑬𝒏 = . 𝑬𝟏
𝒉𝟐 𝒏𝟐

Il apparait clairement que les trois grandeurs 𝑟𝑛 , 𝑣𝑛 et 𝐸𝑛 ne peuvent pas prendre des
valeurs quelconques. On dit quels sont quantifiés.
Lorsque n = 1 : c’est l’état fondamental, il lui correspond le rayon le plus faible et la
vitesse la plus importante.
à n = 1 : 𝑟1 = 0,529.10-10 m = 0,529 Å
𝑣1 = 220 Km/s
𝐸1 = -2,175.10-18 J = -13,6 ev (1 ev = 1,602.10-19 J)

Tableau : Représentation des différents niveaux de couches


n 𝒓𝒏 = 𝒏𝟐 . 𝒓𝟏 𝟏
𝒗𝒏 = 𝒏 . 𝒗𝟏 𝑬𝒏 =
𝟏
. 𝑬𝟏 Niveau de couche
𝒏𝟐

1 𝑟1 𝑣1 𝐸1 K
2 4𝑟1 𝑣1 𝐸1 L
2 4
3 9𝑟1 𝑣1 𝐸1 M
3 9
4 16𝑟1 𝑣1 𝐸1 N
4 16
5 25𝑟1 𝑣1 𝐸1 O
5 25

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I.R
R.X
U.V V
Énergie

Spectre d’émission de l’atome d’hydrogène

Avec :
U.V : ultra-violet
V : visible
I.R : infra-rouge
R.X : rayons X

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III – Spectre visible de l’atome d’hydrogène :

Tube de Geissler

Le tube de Geissler contient de l’hydrogène sous faible pression 1,5 millibar. Une tension
croissante est appliquée entre les électrodes, l’hydrogène du tube devient lumineux ; on fait
passer cette lumière sur un prisme et on l’a projeté sur un écran. En observant 4 raies
lumineuses, ils forment le spectre visible de l’hydrogène.
1
Balmer a montré que le nombre d’onde σ = 𝜆 de ces 4 raies vérifie une relation empirique.
1 1 1
L’expérience montre que σ = 𝜆 = 𝑅𝐻 . (22 - 𝑛2 ).
1
avec 22 correspond à l’état final.
22
1
avec 𝑛2 correspond à l’état initial.
𝑛2

Avec :
𝑅𝐻 : constante de Rydberg = 1,09677.107 m-1.
𝜎 : nombre d’onde.
λ : longueur d’onde.

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En donnant les valeurs 3, 4, 5 et 6, on retrouve les longueurs d’onde des 4 radiations


suivantes : cette série est dite série de Balmer.
Pour n = 3 λ = 6563 Å (raie rouge).
Pour n = 4 λ = 4861 Å (raie bleu).
Pour n = 5 λ = 4340 Å (raie indigo).
Pour n = 6 λ = 4102 Å (raie violette).
IV : Energie d’ionisation :
L’énergie d’ionisation c’est l’énergie minimale pour amener l’électron de son « tat
fondamental jusqu’au infini (n ꝏ ; 𝐸ꝏ = 0)
𝐸𝑖𝑜𝑛𝑖𝑠𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 = 𝐸𝑓𝑖𝑛𝑎𝑙𝑒 - 𝐸𝑖𝑛𝑖𝑡𝑖𝑎𝑙𝑒 = 𝐸ꝏ - 𝐸1 = 0 – (-13,6) = 13,6 ev.
1 – Etat de l’électron dans l’atome de Bohr :
L'électron se déplace uniquement sur certaines orbites circulaires appelés états
stationnaires. Le passage d'une orbite permise « n » à une autre orbite d'énergie inférieure « m »
émis brutalement un rayonnement sous la forme d'un photon d'énergie : hνn→m = En − Em
(avec n>m).

2 – Les deux types de transmission électronique de l’électron :


• Absorption : excitation d’électron par une source d’énergie extérieur :
niveau final ˃ niveau initial.
• Emission : désexcitation d’électron qui retombe sur un niveau inférieur.
L’électron a émis un photon. Dans ce cas le niveau final ˂ au niveau initial.

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V – Cas des hydrogénoïdes :


Un hydrogénoïde est un ion qui ne possède qu’un seul électron dans son cortège
électronique (l’orbitale extérieur = 1).
Exemple :
4 +
2𝐻𝑒 : 𝑛ē = 2 – 1 = 1. ( 𝑛ē = Z – nombre de charge)
7 2+
3𝐿𝑖 : 𝑛ē = 3 – 2 = 1.
9 3+
4𝐵𝑒 : 𝑛ē = 4 – 3 = 1.
On constate que les spectres de ses ions sont comparables à celui de l’atome d’hydrogène
(avec un déplacement des raies) ont peut les considérer comme « des atomes » avec un seul
électron et un noyau contenant Z protons.
Les relations établis pour l’atome d’hydrogène restent valables pour l’hydrogénoïde à
condition de remplacé 𝑒 2 par 𝑍𝑒 2 et 𝑒 4 = 𝑍𝑒 4 .
𝒉𝟐 𝟏
𝒓𝑯 = 𝒏𝟐 . 𝟒П𝟐 𝒌𝒎𝒁𝒆𝟐 = 𝒁 . 𝒓𝒉
𝟏 𝟐П𝒌𝒁𝒆𝟐
𝒗𝑯 = 𝒏 . = 𝒁 . 𝒗𝒉
𝒉

𝟏 𝟐П𝟐 𝒌𝟐 𝒎𝒁𝟐 𝒆𝟒
𝑬 𝑯 = - 𝒏𝟐 . = 𝒁𝟐 . 𝑬𝒉
𝒉𝟐

𝑬𝒊 (Hydrogénoïde) = 𝒁𝟐 . 𝑬𝒊 (Hydrogène)

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VI – insuffisance du modèle de Bohr :


Si on étudie les spectres d’émission d’hydrogène en présence d’un champ magnétique,
on observe un déboulement des raies émisses (effet de Zée man).
Le modèle de Bohr ne permet pas d’expliquer ce phénomène.

Si on étudie les spectres des atomes à plusieurs électrons, le modèle de Bohr ne peut pas
rendre compte de la position exacte des raies observés.

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