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le 20 octobre 2021

Cours de français (Droit)

1. Lisez le texte ci-dessous à haute voix.


2. Traduisez en roumain, en l’écrivant, le texte ci-dessous.
3. Construisez des phrases en utilisant les noms suivants : salarié,
employeur, travail, relation, bulletin de paie, paiement, licenciement,
conseil, litige, grève, convention, contestation, embauche.

Compétence du conseil de prud'hommes

Le conseil de prud'hommes a pour compétence principale de régler les litiges


nés lors de la relation de travail entre les salariés et les employeurs. Le conseil de
prud'hommes est donc compétent pour toute contestation relative à la paie, à
l’établissement des bulletins de paie, au paiement du salaire ainsi que pour tout
litige lié à la discrimination à l’embauche ou encore, à la fin du contrat de travail
comme la motivation du licenciement, le licenciement abusif, etc.
A l’inverse, le conseil de prud'hommes n’est pas compétent pour juger les
litiges concernant des relations collectives de travail (grève, convention collective,
etc.) ou les contrats des agents contractuels de droit public. De même, il n’est pas
compétent pour juger le respect ou non de la réglementation relative au travail, à
l’hygiène et à la sécurité.

Comment saisir le conseil de prud'hommes ?

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La saisine du conseil de prud'hommes peut s’effectuer par courrier ou
encore, sur place lorsque le salarié et l’employeur se présentent en même temps
devant le bureau de conciliation. Cette saisine est gratuite.
La saisine du conseil par courrier consiste dans une requête adressée au
greffe du conseil de prud'hommes géographiquement compétent, c’est-à-dire le
conseil de prud'hommes du lieu où le salarié travaille, du lieu où le contrat de
travail a été conclu ou du siège social de l’entreprise qui l’emploie. Et si le salarié
travaille à domicile, le conseil de prud'hommes compétent est celui de son
domicile.
Pour toutes les demandes introduites depuis le 1er août 2016, le demandeur
doit utiliser un formulaire Cerfa. Si la demande émane du salarié, il est nécessaire
de remplir le formulaire Cerfa n°15586-03. Et si la demande émane de
l’employeur, le formulaire à remplir est le formulaire Cerfa n°15587-03.
Le demandeur doit également joindre toutes les preuves et les pièces qu’il
souhaite utiliser durant la procédure devant le conseil de prud'hommes : les
témoignages de collègues, une copie du contrat de travail, une copie des bulletins
de paie, des courriers échangés entre le salarié et l’employeur, etc. Un bordereau
doit récapituler toutes les preuves et les pièces produites à l’appui de la demande.

Cf : https://www.capital.fr/votre-carriere/conseil-de-prudhommes-1316359

Les Prud’hommes (suite)

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1. Lisez à haute voix le texte ci-dessous.
2. Traduisez en roumain, en l’écrivant, le texte ci-dessous.
3. Choisissez 10 noms du texte ci-dessous et utilisez-les dans des phrases
avec un maximum d’adjectifs possible.
4. La fonction sujet. Choisissez des sujets dans le texte ci-dessous et
remplacez-les par d’autres, des synonymes, en gardant le sens du texte.
Par exemple : « vous » - le conseil.
5. Production orale : « Quel est le but de l’institution des Prud’hommes » et
quels est son impacte dans la société ? ».
6. Production écrite. Rédigez un essai de minimum 250 mots à partir du
thème : « Et si je devenais prud’homme ? ».

Les Prud’hommes : à quoi servent-ils ?

La réponse de Gérard Bervas, président de la section encadrement au


Conseil des Prud'hommes de Paris.

Si vous avez un souci de cet ordre, je vous recommande de déposer une


instance au Conseil des Prud'hommes. Repérez celui dont géographiquement,
dépend votre entreprise. Vous avez reçu votre carte d'électeur avec des documents.
Vous aurez noté qu'il y a cinq secteurs auxquels votre entreprise peut être rattachée
: agriculture, commerce, industrie, activités diverses et un autre intitulé «
encadrement ». Vous dépendez de ce dernier. Evidemment, vous ne pourrez pas
solliciter directement un conseiller prud'hommal. Il va vous falloir déposer une
requête au greffe du tribunal.

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Une institution paritaire

Les Prud'hommes sont un tribunal dans la chaîne du système judiciaire


français, au même titre qu'un tribunal d'instance ou que la Cour d'appel. Le 3
décembre 2008, vous élirez des juges pour un mandat de cinq ans. Mais il a des
spécificités. D'abord il est exclusivement compétent pour les litiges individuels sur
le droit du travail. Ensuite, il comprend deux collèges, l'un pour l'employeur, l'autre
pour les salariés. Le conseil des Prud'hommes siège en effet à parité
employeur/employé, avec un président d'audience qui alterne tous les ans. Tantôt, il
est du côté employeur, tantôt du côté salarié. Sachez que les conseillers et le
président prêtent serment. En outre, ils sont formés six jours par an. L'évolution du
droit du travail bouge très vite.

Des cas de recours multiples

Licenciements abusifs, harcèlement, discrimination, travail non rémunéré,


primes non payées -votre cas- les motifs sont nombreux. Je note également des
abus fréquents sur la clause de non concurrence. La jurisprudence a changé.
L'employeur doit une contrepartie financière. Quelque soit la nature de l'affaire, je
conseille de vous faire accompagner d'un avocat spécialisé du droit du travail. Il est
difficile de se défendre seul, même pour un petit litige. Et il évaluera le bien fondé
de votre démarche. Tournez-vous vers les organisations syndicales ou à la bourse
du travail, pour avoir des contacts. Autre bon principe, déplacez-vous à chaque

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convocation. Le conseiller peut avoir besoin de vous demander des informations
supplémentaires. De surcroît, il repérera que vous êtes motivés.

Un déroulement en deux temps


Trois ou quatre mois après votre plainte, vous serez convoqué à une séance
de conciliation, comme pour un divorce. Une fois les passions tombées,
l'employeur peut reconnaître qu'il est allé trop loin. Généralement, entre 10 à 15%
des affaires se règlent à ce moment-là. Notamment les questions de bonus. Tout
dépend de l'enjeu financier ou psychologique, pour chacune des deux parties. Selon
moi, mieux vaut un mauvais accord qu'un bon procès. Si vous êtes déterminé à
continuer, il vous faudra patienter encore 7 à 8 mois. Vous serez à nouveau
convoqué par le Conseil des Prud'hommes, pour exposer votre défense. Vous serez
alors devant une assemblée de quatre juges, choisis à parité. Le président assure la
police de l'audience dans le secret du délibéré. C'est lui qui fera appel à un juge
départiteur, si personne n'arrive à s'entendre. Ce juge est un magistrat de tribunal
d'instance. Vous pouvez aussi aller en appel : 80% des décisions sont confirmées.

Une dignité retrouvée

Je regrette que des salariés n'osent pas aller devant le Conseil des
Prud'hommes. Certes, les prud'hommes sont très encombrés. Il m'arrive de juger
dix affaires par jour et parfois de faire revenir les plaignants. Mais, lors d'un
licenciement abusif, les cadres ont souvent un double mouvement. Ils culpabilisent
et restent sur l'idée que le juge employeur ne défend que le point de vue de
l'entreprise. C'est faux. Et de toute façon, le doute profite toujours au salarié. Autre

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point capital, si vous gagnez, non seulement vous obtiendrez des dommages et
intérêts, mais en plus vous recevrez un document officiel avec un jugement motivé.
Chaque point est explicité : le fait, pourquoi on en est arrivé là, le motif de la
décision et le détail de la somme due par l'entreprise qui est condamnée. Exemple,
le licenciement abusif pour faute, requalifié en licenciement pour motif
économique. Personnellement, comme président, je porte un grand soin à la
rédaction de ce document. Le salarié retrouve son honneur.

Propos recueillis par Marie-Madeleine Sève. Cf :


https://www.capital.fr/votre-carriere/prud-hommes-a-quoi-servent-ils-197438

Le 27 octobre 2021

Cours de français (Droit)


Le travail

1. Lisez le texte ci-dessous à haute voix.


2. Traduisez en roumain, en l’écrivant, le texte ci-dessous.

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3. Choisissez du texte ci-dessous cinq noms et cinq verbes et utilisez-les
dans une composition ayant le titre suivant : « Les études et mon
futur ».
4. Production orale : Le travail ensemble ou le travail individuel ?

Au bureau, la plupart des réunions ne servent à rien


Les réunions font rarement avancer les choses. Selon Pierre
Blanc-Sahnoun, les vraies décisions se prennent à deux ou trois, devant un
café ou un whisky, le reste c'est du story-telling.

La plupart des réunions ne servent à rien. Tu le sais, tes chefs le savent, tout
le monde est au courant, mais tout le monde fait semblant de croire que ces
enchaînements de meetings, de visios et de calls contribuent à la création de valeur
alors qu'ils consomment du temps, de l'énergie et du stress. As-tu déjà fait le calcul
du coût faramineux de la minute de CoDir où rien ne se décide et où aucun dossier
n'avance (sinon pour dire qu'il est urgent de créer une task force dédiée) si l'on
additionne les salaires de ces messieurs-dames de la Direction et que l'on ajoute les
charges ?
En réalité, une équipe peut se réunir debout, chacun connaît ses dossiers et
informe les autres, on passe en revue les feux verts, oranges et rouges, en une
demi-heure c'est plié. Pas de tables, pas de chaises, pas de fourbes qui font leur
courrier en douce. Alors pourquoi on continue ?
Dans les âges farouches de la préhistoire du management, c'est à dire les
années 50 du XXème siècle, il n'y avait pas de réunions. Les instructions du Chef
tombaient, on les exécutait, point barre, retour chariot. Les réunions sont nées avec

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le peuple des "cadres" et les "cadres" sont nés en même temps que la
complexification des techniques de management (le premier cours de marketing a
été donné à HEC en 1964). C'est tellement bizarre aujourd'hui le mot de "cadre", ce
Neandertal du manager sapiens, quand on l'utilise en dehors du contexte des
conventions collectives qui ont structurellement 50 ans de retard. Car dans les
années 70, être " cadre supérieur " et faire répondre par sa secrétaire (oui, ils
avaient des secrétaires) "il est en réunion", c'était du dernier hype !
De cette époque, date la multiplication des réunions et le développement
d'une nouvelle névrose organisationnelle : la "réunionite". Mais le feu d'artifice,
l'explosion, le Disneyland des réunions, c'est l'organisation matricielle en
processus. C'est un objet narratif flou, en négociation et en transformation
permanentes. Tout le monde n'y comprend tellement rien qu'il faut se réunir tout le
temps pour se tenir au courant et essayer de compter ses alliés et ses ennemis.
Car aujourd'hui, dans les grandes entreprises, les réunions ont avant tout une
fonction de Cour. On se doit de s'y montrer comme au petit lever du Roi à
Versailles. On vient y rire aux saillies du DG et défendre les intérêts de sa tribu. Ce
sont des pièces de théâtre où le ballet des regards est la seule boussole pour
naviguer entre les récifs de la politique interne. Le jeune opérationnel y est
accueilli comme Pocahontas à la cour d'Angleterre ; malheur à lui s'il s'indigne de
voir maltraiter un ours !
Il faudra que tu apprennes à maîtriser le " nemawashi ", cette pratique
japonaise de la discussion en coulisses qui permet de prendre toutes les décisions
en amont des réunions, réduisant ces dernières à leur dimension politique et
scénaristique. Les vraies décisions se prennent à deux ou trois, devant un café ou
un whisky, le reste c'est du story-telling.

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Les dirigeants font du discret nemawashi en coulisses, de même que les
managers opérationnels (tu le sais fort bien, non ?) ont de petits arrangements entre
amis "qui vont bien" pour arriver à réaliser des objectifs irréalistes avec des
procédures inadaptées, car il est moins dangereux et moins fatigant de contourner
que de s'opposer. Tout le monde triche. Et du moment que les résultats sont là (ou
semblent facilement y être), le Board est content, ce qui est en réalité le seul but du
jeu.

Cf
https://www.capital.fr/votre-carriere/au-bureau-la-plupart-des-reunions-ne-servent-
a-rien-1336291

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