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La notion de «système de management des connaissances» est apparue il ya peu de temps

dans la littérature, les premières discussions autour de ce concepts ont souvent venues du
monde du management et notamment des grands patrons, conscients de l'enjeu des actifs
immatériels dans leur environnement (Prokesh,1997).

Le processus de gestion des connaissances : mise en valeur et


limites
L'une des approches du système de management des connaissances «étendu»,c'est-à-dire
non reclus au simple système d'information, a été d'élaborer un véritable processus de
gestion de la connaissance.

Cette approche donne une activité au système et par cette dernière un cycle de vie
important .Plusieurs modélisations ou approches ont été faites à ce niveau
(Ermine,2001;Barthelme-TrappetVincent,2001;Grundstein,2000). Nous retiendrons que
plusieurs méthodologies en sont issues
(Bouzaiene,2001)etqu'ellesapportenttoutesdessolutionsopérationnellesprécises.Néanmoins,
elles ne permettent jamais de définir l'ensemble des composants du système de
management des connaissances, car elles se concentrent sur la diffusion de la connaissance
et sa valorisation au travers du processus.

L'interaction entre l'Homme et le processus se fait au travers d'activités, c’est-à-dire que


l'Homme est une ressource exécutrice d'activités ,mais aussi décisionnaire (l'Homme influe
sur le déroulement du processus).Dans le cadre du processus de gestion des connaissances,
il est possible de traiter le récurrent, c’est-à-dire de capitaliser sur les habitudes, car elles
sont l'interprétation d'activités routinières. Par contre, il est extrêmement difficile de révéler
le non-routinier, et en particulier les décisions qui vont influencer la conception même du
processus au fil de l'eau (Longueville,2000).

En somme, l'objectif du système KM est de permettre de lier par l'activité de l'entreprise les
éléments-entreprise qui composent la chaîne de valeur de cette dernière et les éléments-KM
nécessaires à son bon déroulement. Il permet donc la gestion de flux entre des objets
cognitifs(éléments-KM)etdesobjetsopérationnels(éléments-
entreprise).Ilétablitlescanauxentreconnaissanceetactivitédel'entreprise,afind'apporterauxuti
lisateursdusystèmeKMlesconnaissancesnécessairespouragir.Nousnommeronscetteconnexio
nentrecesobjets«clefdeconnaissance».
Le contexte d’émergence du knowledge management
De tous temps, les entreprises ont du s’adapter à leur environnement pour pouvoir
résister à la concurrence. Cependant, depuis quelques années, tout s’est accéléré.
Les entreprises ont du effectuer des changements rapides pour pouvoir survivre.
Quels sont les facteurs qui influencent la gestion d’une entreprise ?

1. Facteurs organisationnels
 La mobilité
Au sein des entreprises, il existe aujourd’hui deux types de mobilités : La mobilité
géographique et la mobilité professionnelle.
 La mobilité géographique a pour but de faire face essentiellement à un
besoin de main d’œuvre pour que la compétence d’une entreprise soit égale
malgré les changements environnementaux. Aujourd’hui, les entreprises
étendent leurs réseaux aux quatre coins du monde et des zones de
compétences se dessinent. On peut observer des délocalisations
d’entreprises vers des zones avantageuses car entre autre moins coûteuses.
 La mobilité professionnelle fait référence aux changements professionnels
d’une personne (turnover) aussi bien en termes de changements
d’entreprise, de profession ou de secteur d’emploi. La mobilité peut aussi
être interne à l’entreprise.

 Les transformati ons du travail


Aujourd’hui, la production évolue vers l’immatériel, vers le service. Dans cet environnement,
l’information devient donc une matière première. C’est pour cela qu’il faut que les entreprises
sachent la maîtriser. De plus, les systèmes de traitement de l’information et de la communication
deviennent matures et se généralisent. Le développement de compétences pour le traitement de
l’information devient donc un impératif pour les entreprises

L'enjeu du système de management des connaissances ne réside donc pas, à notre avis,dans
le stockage et la valorisation des actifs immatériels mais dans la gestion et le pilotage des
flux immatériels dans l'environnement entreprise.

 La qualité
Selon Le Boterf (2007)11, pour pouvoir rester compétitives, les entreprises doivent
respecter des normes de Qualité. La plus connue est la norme ISO qui est
internationale. Ces normes introduisent des exigences en termes de prise en
compte et de développement des compétences. Dans ces situations, il y a la
définition des besoins présents et futurs de l’organisation en termes de
compétences. Après, il ne reste plus qu’à mettre en place une stratégie afin de
réduire l’écart constaté. Les normes apportent donc de la rigueur dans l’entreprise,
mais elles garantissent également aux clients la qualité des produits.

2. Facteurs environnementaux
 La mondialisati on
Selon la FFFOD (2004), la mondialisation (ou globalisation) se traduit par une libre
circulation, sans précédent, des capitaux, des biens et des services. La libre
circulation des individus est loin d’en être au même stade.
Le terme de mondialisation désigne ici les changements induits par la diffusion
mondiale des informations sous une forme numérique grâce à internet. En effet, la
grande nouveauté du XXIe siècle est la mise en place des technologies de
l’information et de la communication.
Les enjeux de globalisation amènent dès lors la nécessité de gérer les connaissances
et d’innover.

 La démographie
Nous arrivons à l’heure actuelle dans une configuration démographique nouvelle.
En effet, la pyramide des âges dans les pays occidentaux est singulière. Un nombre
important de personnes partiront à la retraite dans les années à venir. Ce départ
massif doit être anticipé par les entreprises, car l’expertise et les connaissances de
ces individus seront perdues, si rien n’est fait. Cette perte de connaissances pourrait
avoir un effet négatif sur l’entreprise à moyen terme. Pour résister à la concurrence,
ces entreprises doivent augmenter la performance de leurs outils de production ou
se délocaliser (FFFOD,2004).

 Les technologies de l’informati on et de la communicati on.


Les entreprises ont toujours été confrontées au problème du recueil et de la
formalisation des connaissances de leur experts afin d’enrichir la connaissance
collective. Les départs en retraite ont servi de sonnette d’alarme pour leur rappeler
l’importance de la mise en place d’une gestion des connaissances et des
compétences.
De plus, avec l’arrivée des technologies de l’information et de la communication, il y
a eu une rupture dans la façon de percevoir l’information. En effet, aujourd’hui,
celle-ci circule plus facilement, plus vite et dans une quantité plus importante
qu’avant. Les technologies ont ouvert une possibilité pour les hommes de
communiquer, de travailler en communauté, tout cela sans avoir le besoin d’être en
présence les uns des autres. Tous ces changements d’environnements vont créer
une modification du comportement de l’homme au travail. En somme, elles ont
généré un processus d’échange et de partage des connaissances en temps réel qui
aurait été inimaginable avec les technologies antérieures (Grundstein et Rosenthal-
Sabroux,2000)

Les outils du knowledge management


Les technologies de l’information et de la communication offrent de nombreux outils afin de
permettre aux entreprises de développer au mieux leur démarche de knowledge management. Ces
outils ont tous des fonctionnalités différentes, parfois celles-ci peuvent se recouper, mais elles
peuvent aussi être complémentaires.

Utilisateurs

Porta
EspaceEspace
recherche
expertise Espace collaboratif

Gestion des projets


Veille Workflow
Moteur de recherche Forum
Gestion des Messagerie
compétenc
es
Cartographi
Figure 1 : Les outils du knowledge management.
e
Gestion des
groupesGestion documentaire
experts
La description de plusieurs outils que les entreprises peuvent trouver sur le marché

 Une base de données se traduit par un ensemble de fichiers de divers


formats présents dans une mémoire massive. Cet outil sert à la capitalisation
des connaissances, à l’organisation de celles-ci, à leur mise à jour mais aussi
à l’innovation.
 Le groupware est un logiciel de travail collaboratif. Il permet un travail en
communauté. En effet, le dialogue, le partage de fichiers, la répartition des taches
peuvent se faire à distance via internet.
 La gestion électronique des documents (GED) est un système informatisé
d’acquisition, de classement, de stockage, d’archivage des documents et
enfin de diffusion des connaissances.
 Un portail est une sorte de site fédérateur conçu selon un schéma quasi
invariable. Il y a une page d’accueil qui répertorie les grands titres suivants
l’organisation des informations décidée par l’entreprise.
 Une plateforme d’apprentissage en ligne regroupe plusieurs des outils décrits
précédemment.
 L’intranet est un réseau informatique utilisé à l’intérieur d’une organisation
utilisant internet pour la communication.
 L’extranet est une sorte d’internet dont l’accès est limité seulement en dehors
de l’organisation.

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