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zMs Clalatinn Mao pow Me kicech- Fone REPUBLIQUE POPULAIRE DU KAMPUCHEA } ——_— 5 ‘s0uS COMITE D'EXAMEN ET DE RECHERCHE INSTITUT vz SOCIOLOGIE i 1 Sete: Litterature et Philoloaie Mossier sux 005 Je dédie ces propos. sur la littérature knmre a tous nos poétes et écrivains. Puissent leurs noms et leurs oeuvrei Btre imnortels, impéricsebles- VANDY KAONN Avant-propos | 812 fut Gn temps of le Littératuze khmére sombreit dans ‘un profond et doyloureux dubli. Ce temps est .désofmais révolut 1a ‘culture hellénique, A tout le moins frangaisey A laquelle le littérature khmére fut soumise pendant pres tun eigele, parvint tout juste & y insuffler une certeine + .“lubie, du reste, évanescente. En dépit de nombreux apports qutelle a recus, la littérature khmére ~ comme du-reete: la religion bouddhique ~ n'en conserve pas moins sa, force de caractére spécifique et irréductible. j 9 Les pages qui vont cuivre constituent une tedeste contribution eux efforts ou aux tentatives de reconstituer les oeuvres - aujourd'hui éparpillées, oubliées, voire en voie.de disparition = de nos, poétes et écrivains- Cette | invotetion est impartante au moment précis of nous allons. développer notre littérature. Quelle que soit son orientation, son impulgion doit se dégager de sa spécificité sens pour autant dgnorer les valeurs universelles qui’ en déterminent, Te direction. Une réflexion sur la littérature khmére s"impose devant. cette. nécessité de développement, ne serait+ce que pour en-connaitre les traits fondamentaux d'évolution. Toute rénovation suppose une réflexion sur le passé afin d'y examiner les courants deipenséee et de poésies qui, d'ores et déjay_ _révelent des élénents positifs & partir desquels il foudre iévelopper et orienter notre littérature moderne. Certeins podtes et écrivains, én effet, bien Que marqués par ‘un profond esprit de générosité - dG & ltinfluence du bouddhisme ~ sont avant tout des observateurs fort réalistes et lucides- Un, tel laxisme ne peut sboutir qu'a un esprit foncidrement ~ humaniste ‘sans se. départir d'une certaine rationalités Loin d'étre une logique froide et rigoureuse, cette rationalité i vd ETB aly” Sm ov TIRE PRECANS| PEPRNOMPENR | " -BINLOTHEOUE | ves métaphysique, & aay, e Currie du Aéel POUT exP2io,, ee ieny weitisée POUT conciliey gmaginatione 1, mystare de L'univer, ies dates efeett-cire ios ogee prises avec 125 lois gt able qui eee ees oe oer les hommes eux eee deetinge dee hones Touts condustes Tespectiveg F eu funivers, ont toujours 1°, “sens eis er sordze amauable de A oar ou joi rei, Te bouadhione: Meee qui ondment lo littérntur, vents. Tis reflétent le structy,, Aiiionnelie khmare ained que lo = aaegele: Eravers, qualité, foibloac, ere prnagee, soit emprunte,”” Bee ep potegher sone eeneteudds Yee 0 deniuzdes de talents, Peraemariitete weertnte ot recnereticid fe jessinc, Tenetorment inst tes Stree divine 8) eréatures profondénent frerros, abrutiseant 1es iphilosophies les plus prestigicuses, plus réyaltantes, accordant ’ | ‘condannant les mesquineries Les tesy 2 1 : lites) SRL ASLE conférant des mérites incroyables fs ah t Jamais imagination n'est aussi Libre que dans 1a littérature khmére of Llimaginaize et le réel, en _Hizsite symbiare, ettent en cause les'normes de la logique 1, , roids ety évitent ce tombor dans le pessimisma, accnrdon, ‘gloire et 1a réussite A ceux qui les méritent... Dans cet ee eS ol le Merveilleux et le Réel se répondent 8 une singuliére harmonie, 00 les+divinités, les hommes et les, animaux vivant ensemble, on éprcuve cette curicuse que ces Stres cancrets ne sont en fait que des abstraites qui entrent dans un conflit permanent ee hae symboles insaisissables qui ndens stere fund) contre toute." profanation ntifique " font intervenir la générosité comma une sorte ae pdanvel ams ieee ale co : tos plus sbaurdes- i es oe pasts ou les i tivité ection & inpitoy' 226. iA | dans cette e" et laisse au lecteur Lcaattieg ates : 8 qui vont suivre. ; résente étude soit une modeste — re et, s Le marxisme gu’ idéoloai loin de rej bourgecise, tout ce qu! culture hur travail ef Lexpérient ultime de considéré | proiétarie LtORGANTS; apparut & la Révolu: indépendai prolétari i'Instruc du "Prole peu aprés (A.Bogdan dirig@rer des idées ouvriére rienne" : du passé dé tourna: Parti et Ree avoir : heel - ortance historique en tant ae La'marxieme @ sequie une inportence et aT Poke gues fquer aul dgoiogse du prolétariat révolusionnaire G4 {e°> oe o bourgeot se! jy aveit de précicux dana ta pensée. et lo 2 les tout ce quiil y aveit de pr pirate sae ; is du culture huneinee plus de deux foie miiiéneizee, Sour Le : F travail effectué sur corte base et dans ce sone; aning oer, ; Vrexpérience de la dictature du pro at mae tin 5 itation, peut etre 12s ultine de se lutte Eontré toute exploitation, peut, @tre Hick wart eos conne 1s developpanent d'une culeure Vrain re 16 proiétarienne. sor, tee De 1e culture proiéearienne tous Projet de résolution.V.LENINE. ature j Ocuvres choisies’ en trois: volumes ructur 1 @ Vomune 3 pp-401-482;Ed.du Progrés, a q Hoscou, 1877. ble 4 ‘ 2 ntés” LIORGANISATION DE CULTURE PROLETARIENNE (" Proletkult’ sents, appazut A 1a veille de La Revolution d!Octobre. Apres y 1a Révolution, le "Proletkult" en tant piloraniaaeen nk indépendante était du ressort de la section de culture oe AMnstruction. Au début, L'ectivité culturelle et éducative BEASe du "Proletkult" avait un caractére progressiste. Pourtant, e peu aprés, les leaders ct théoriciens du "Proletkult”" i (A.Bogdanov,P.Lébédev-Polianski, V.Pletnev, etc.. = ) dirigerent son travail ‘sur unc fausse voie- Ils diffusaient que la des idées étrangtres ou marxisme, affirmaicnt que le classe ouvriéze devait créer ertificiellenent une " culture proléte- ‘ wienne" a parti, sans lien avec les acquisitions culturelles du passé et sans utiliser 1'intelligenteia ancienne; ils se détournaient les masses st niaient le réle dirigeant du Parti et de 1'Etat soviétique dans 1'édification culturelle. V.LENINE F _ Note 157, p.818.Volume 3.Oeuvres choisies oe en trois volumes.Ed. du Progras,Moscou, 1977» ssLtannée 1919 était le somnet de l'activité du Proletkult Au début des années vingt, le Praletkult tamba en écadence, et, en 1992, cessa définitivement son existence. sale de olution " Sur la culture proiétarienne” i $1,p-157-159) et aussi dans d'autres ® une violente ciitique les positions 4A4sp. 284-285. Lénine. Culture et tion culturelle.Ed. du Progrés, Py eee * TUTUT de SOCIOLOGIE Section: Littérature\ et Philologic Dossier n® SLK GOS. ta ee ee N2 21 Ex-Vithei Samdach Pan P.Panh- 2% Je tiens a remercier = Camarade. THUN SARAY Vice-Président du Sous-Comité d'€xamen et de Recherches- Président de’ 1a section des Etudes Economiques et Statistiques. LY KINSOK Président des groupes de recherches des sciences historiques et politi- ues. } on Président de 1a section des Etudes politiques et historiques. ‘ = Camarade KIN NAM Président de la section des Etudes 2 Tittéraires et philologiques- — Camarade SORN SOK Administrateur- “= Camarede SOK MONY De la section des sciences histo riques et politiques ( Bureau de - documentation générale). = Opérateur en chef. “= Camarede SAU SINY Assistant chargé des Travaux Prati- : ques @ le sectidn des Etudes “a é Economiques et Statistiquess 40 Chef d!"Atelier graphique" de la a A section- 3 “= Ganarade YI CHHENG Assistants sttachée & le section ‘ des Etudes politiques et histori— a ce, ie NeecoNaa \ = Camerede NGIN PHALLA Assistante attachée 1a section eh aa. des Etudes politiques et historique We Be S.0-6 ) (KIT KIM HEAK Assistante attachée a la section , = des Etudes Economiques et Stati~ stiques- . re | “Dpérateur et chef de laboratoire | des Trevaux Pratiques- : ‘de Phnom Penhe i | pad Vandy Keon $ © cee “Ltetude de la littérature khmare suppose une-méditation + alr les synboles dent se cervaient, en général, sos pobtes of éerivains pour exprimer leurs pensées ou pour décrire leurs univers. Dans le cadre d'une étude purement ‘esthétique, comme dans coldi esaenticiloment idéologique, i1 imports, g!étudier ‘glune anidre approfondie aussi sien les matérieux et les divers Ssystimes de construction des images poétiques que Les diverses “conceptions philosophiques qui’ sfen dégagent ou qui en constituent ‘Moseatire + métephores, catachrises, allégorio, 1stotes,allusions, “ rébué-.. Les po8mes, les romans; les’ chants alternés - ces. moyens ‘atexpressién privilégiés des‘pdttes khmers en sont tr #4 eee a ai 2 totophiduee Tew’ pls “nebuleuses , Meme ‘de référances, et dans laquelle sont trensposés des pexsonna oases ehtrdine nécessaizenent nos po&tes et écnivains dans des que: ‘répond, en fait, aux axigences ie te eeiactiie a dee podhes ou { Reet a nébuoedté,, La speculation métephy' , entre 2 ; Batis fe -, intervient tou amt , f oe cations’ 2 pertoie weasnievi” i our détendre 1'atnospheze “4 Pa eiivgd perectoudes et oninsne ce aittereture classique, : + divinitée, role, R=InCGe ascetes,, moi omposi tes khmare sont trea divers, © jotables, devins» princesses, mandarin, paysens, brigands, aventuriers; négociants- romantiques nous conduisent tres 99 ans une certains héros ¢ et les acrobaties des jrant ou nous introduisent 4 les astuce! univers dél: ¢ ferfelus nous: font accel blement pessiniste du monde, personnages les plus délurés, lihumein et 16 divin) se completay avec philosophie un monde od Peer nits ia penfottion morale, est dene, (HAS Gea eau “prétexte ou une occasion bien calculée selon 1a lod du Karma p qui mettrait les ames délicates, dev décrire un monde crapuleux le transforner( révolte dans le coeur),1'acc! trois solutions (zenongenent) ou 1e fuir(le Nirvena). Au Beau dans le Sublime a dans 1'Absolu - attitude édifiente inspirée par 1'influence du Bouddhiame-, les contes opposent, en général, le Beau dans 1'E 8e0u dans 1a Vitelité, voire dans.une sorte de révolte 1a méchanceté. Dans cette philosophie trés pratique et d sme assez embarrassant, les dieux/ne sont utiles aux homm de ce bas-monde que lorsqu'ils interviennent pour punir les len parvient pas mi fai gn eine justice pes moine)® faire régner.une carte; ‘ immanent: Ni i oe mte, est d!inspireticn spécifiquement le cet espri i met aa prit matois, propre au réalig an u me paysan, ine om aR TIT ATE PhYELaUe ‘ oujours toujours d'une part, et! qu'on serait tenté d!y voir une sorte dlimperméabilité a toutes influences des doctrines religieuses ‘4 sSique trensposées de l'autre. Ces contes, en général, at ance a Princes, Afextréms, présentent des réros fort variés, ces personhages essentiellement humains représentés par les animaux qui se £25, moi eS) moi x ‘e trouvant ‘aux prises avec des situations problématiques suxquelles Pélictig, eS des solutions pratiques sont offertes au mépris, tzés souvent, un : Beanéci des philosophies les plus prestigicuses. Mane les Bodhisattvas fy “4 ne dédaignent guare ces solutions qui défient plus ou moins ies des : : a implicitemcnt ies lois et les régles du Cenon bouddhique- nt ac : ‘SEP toy ratiocinations souvent ‘stylisées mais fort bien imegées par des i litotes et ‘des métephores canstituant l'essence mane de ces’ eontes eee? e3 les femmes ne sont pas idéalisées comme dans les romans, mais pamme Pour présentées comme des tres humains trés réalistes, fins, tusés, capables de mettre, une armée de bandits 4 le fois dans le pétrin..- © ou de tronpor Les maris tren absorbés dans leurs plaisizs égoistes. tes devant ),1'acceptey ublime ou eas + A c6té de ces contes populeires transmis oralement de nération en gén In scus form! hant & la guitare ou-par een ered générat: génération scus forme de chan a guitar B pa a bouche m@me des’ amateurs de contes, ~ et ensuite reproduits qui frise {1un réali- sur feuilles de letanier selon le veive propre de" ces podtes © inconnus "=, 1e courant littéraire d'influence essentiellement bouddhique trouve également son champ ‘de prédilection dans la Littéreture classique khmére. Les podtes et écrivains qui s'inspi- pent de, le Philosophie bouddhique nous présentent des ‘héros et © ssonnayes profondément humains qui se laissent emporter aventures oat Sues oux actes qutéle dnt commie Sri suree, 260) ent peu & peu la voie & suivre pour eek Meigs 2) travers les contradictions inex- ujours 12 rouvent presque! touy 2 tLe Trane © i conduirait vers, nt ou ret 4 aug gt la derniére as ces poetes te le perron qu: agsiie sien HOPOtO SE am ces Bodhisattvas t du Palais. Cary d’eP™ dtescalier qui Joux marche de a. condition, ‘bien SOF qa vesoHe Pere eae » Dix Grands Ja Dateraxie- ++ i faux pes, ou de ne pas aégringoler- ' de VESANTAR, un des héros Les PLUS cqnnus’ des" DEX OnOT j qui; per un acte trop humains © dosrater la deshtere anisme Te cath spol upnespnectea eel neeee iy Brahm | Be op une tif lusnce: non, moins Apress clessique khm@re- Ainsi, le " Reamker"> adaptation khmére du J " as 2 caractare imminemmen: Remayana indien, refléte des aventure Joutefois, les panage incontestable ‘du. brahman: ™ Reamker' ismes épique’ @j » gont-animés de personnages et les protagonistes du cement khméres RANA, contrairement Burs , impose s@ volont psyehologie fone: Bodhisattvas. qui obéissent & le loi du Karma et se puissence par la supériorité de sa force magiques Il & mobiliser le titenesq n'hésite guére 4 remuer terre et ciel, et puissant HANUMAN, roi des singes, pour retrouver sa belle SITA. Si les po&mes didactiques - qui abondent dans la littérature classique khmére ~ prétendent précher la moral celle-ci est loin d'étre une morale idéale. Les auteurs de podme qui vous prodiguent mille conseils et recommandatians m@lent souvent les préceptes bouddhiques avec tout un arse! na systémes d!auto-défense contre les forces d’autrui. Ces + Ces " rec me renerquable font penser & ces " maxime. dations " d'un réal: dlun Le Rochefoucauld ou d'un Bentham, & cette phil ; , ee i 8 Thomas Hobbes ou & celle de Friedrich Nietzsche. M ee ‘a + Mais si la phi a “losophi i “Wosophie hobbesienne nous présente un monde od m ot" 1thomme est loup pour 1! & ip homme ", Krn Ngoy ( 1 Jnous, enssigng 2. esane la tempérane +23 eee eoit, ce curidux laxiene refléte une disletique dont les contras lois méme de le nature qui gouvernent 1a morale idéaliste s'oppose dictions “constituent les du reste, que pour prouver 1'inconsistance des Peut-stre, ne serait- le monde, et auxquelles, activement, ne. sereit-co © ~ dogiques trop fofmelles et trop radicales- 6 © les Recommandations de Ngoy il pas téméraire de voir dan: orale kantienne ou contre une mise én garde contre 1a trop belle m la vision trop pessimiste de Hobbes. ~ Comme les potmes didactiques de Kram Ngoy, “(ou lois ) accupent'une place trés importante dane le littérature les" Cbaps” khnaxe. En effet, ce ne sont pas de simples codes fastidieuxs ni Heb ;conseils fades St incipides. Ces " Cheps'* sant Scrite sue = forme de podmes vivents ot se meuvent réalisme, irénie, enjouementy compassion: En tant qué lecons de morale, ils inspirent des images inoubliebles de la vie dont ile offrent, en général, une vision trés pessimiste sans pour autant tomber dans cet " univers sans : Dicu " des " Fréres KARAMAZOV " de Dostoievsky. S'il y a un excts dans ces ‘conseils et recommandations, c'est bien cette " invite Le tion " 8 un conformisme parfois d'un extréme conservatisme, 8 une attitude égoiste outranciare. Les révolutionnaires marxistes Sergient tentés d'y voiriune impardonnable tentative de concilia~ tion entre mandarinat et 1a nouvelle génération " démocratisante”+ Mais cette derniaze peut s'en consoler car ce manderinat ntest nullement épargné quant & s@défouts exécrables et son attitude déplorable. Ay peste, l'esprit révolutionhaire en gestation pose encore ae de problénes + Eonment, eh effet, réaliser cette Llinfllence de 1a culture indienne n'est quant a ere. te Littéreture didactique"+ d, re ae sten pay f 5 ae a “4 , arce qu'il est ouvrege dans 1a literature khmérs > c/caieHaae 5 lettres khmérey imilé dans le programme de ; adopté, adapté, assimilé di vet on 19517 214060 de 3 4 fascicules ) 5 Ge fut le Vérérable Pang Khat qui eut, ien que cet ouvrage ( en traduire en Khmer. Bien i seuls les milieux intellectuels mer, Seu. assez populaire ad pays encore. quty nd cas> = lycées, universités, pegodes - en font gra ce tel ouvrage est de grande utilité dans un pays i .+-Tr6ne- Comme 5 | politique fait défaut parmi les candidats au aturite test un nom l!indique, l'ouvrage traite de sagesse oe es vériteble traité politique qui rappelle Sun iv os "la guerre " et " 1a paix " sont inhérentes & fa - Site politique a sa vérité que le morale ne connait, 1° na Hétopatés " n'omet pas de faire’intervenir le r6le;politique ¢ fee: de 1a fenme dans 1a société des honmes, ne fat-ce que SCAT } ; petites allusions. Le style ~ du moins celui de la traduction du sanserit - n'est cependant pas assez dépouillé.: les phrases ne sont pas, en général, assez concises. La traduction de Lancey et celle de Neak Pratip comporteraient,peut-Btre, moins de réby: La pensée de Neareayanak Benditt peut @tre considérée comme une pensée politique trés profonde et subtile od les détails ne s Jemais dénués de sagesse, & condition toutefois de savoir éri te tout en fonction dala vision globale. La comparaison est souveht utilisée pour expliquer les " petits mystares " du aa Giens mais qui, en fait constituent 1a elé du:" grand” problam politique : ‘ ~ Parfois le patience constitue 1'ornement des hommes, tout comme la pudeur est celui f des femmes; mais le courage est 1) ‘ornement des hommes qui font 1° objet du mépris, tout comme, 1'impudeur de le femme dans l'acte Sexuel fait sa beautée. » Paduction du Vénérable Pang Khat ei im Séng, 1972, La traduction date di i apates, tome III La guerre "; 1 quoti- >b1éme ot pas absent dans la test un leitmotiv Le courant du" romantisne " jittéreture clossique khmére. Bien au contraire, © qui appereit 3 tout instant dans presque toutes 108 expressions “ jsttareizes khmares. Choz les écrivains ot poetes khmers a1 est txts difficile de dissocior 1e romantiene et le séalione, conne G ditticile de dicsocier 1e Agel et 1Imaginsize. Le cedre se méme du Réel et de 1'Imagi iliale et les il ss qui inspize les poates est le synbio rapports intimes, et volontiers ime naire. Le vie sociale, comme celle fan: ei elle refléte 1e sens du concret, se perd parfois dens ltebatrait, dans 1e myst®re chez 1o fenme et dens 1e eublt chez I'honme. Aucune retionalisation, si subtile soit-elle, ne pervient & " exorciser “ les démans qui tourmentent ces Btres dans jours fulguretions. Si les xomans nous présentent 1a fidélité,- preaque inconditionnelle.- des fenmes envers leure meric, les contes nous offrent des passaties, des infidélités combien flagrentes- Ltamour’ qué 1a femme porte en général & son mari et & son amant, en particulier, se cohfand soit A l'amour presque mateznel, soit & le pitié. TUM et TEAV sont. des personnages ronantiques trés, connus dene Ithistoire de le littérature khmére- La vereion de Santhor Mok, tout comme celles de Bikkhu Som ot de Nou K#n ( Teav Ek ), nous fe tels. Mais si le caractére romantique ~ veire lyrique= les présenti i ntexelut quére les de le narration est plus qu’évident, celle: détails les plus réalistes, par exemple, la description presque lyrique dé 1e passion de L'amour la plus réaliste, le rgalité meme de ce démon qui détrait tout, méne les moines les plus intelligente, TUM, dans. sa jalousie dévaste— Jes plus evertis et les plus lucides. trice, ne tremble devant le roi que parce qu'il a peur de perdre © TEAV, Et la chanson que TUM offre au roi ne reflate-t-elle jalousie fort que TUM exprime + réaliste en ce sene sa lucidité le ae crusiie. L'amour absolu chez TUM, toize vraies “connue de tous 8 travers des générotions, nt réécrite, le décrivent avec beaucoup de fidé- trés véridique jusque dans les détails les as Les | principaux thames qui caractérisent le reman~ ont veriés: Certes, la deecription de la nature est 8. ublier Les pensées idéa~ onde 8 pert, nganmoin: réalite: truire unm jour fuix 16 In plus peisée. On no save : : jient de cons ve iiAbeodu entrenrt Listes de nos podtes qui © lin wonde irrationnel (ou #EoRpEeeeonnea |. Fs ‘ ele. La Fecherche de 1a vie sociale ou fenili eee KAKEI ne re: KANGREI jmOme NEANG per Tin, TEay, weave CME nin NE ares lu ronantisme- A cola, 41 convien fae ce dans Ltespace ("Heng Yont (3) BESN GS 208 BE asiace ne 1'influence des éeriveins °c wil romans subissent plus ou moi ea agae lt eve. tavasion ou d'aven eee ; ‘une telle idée d exemple, nous soupconnons fort qu ure ne soit une influence exercée par des romancier® fF80 : : (4). Quoiqu'il en soit, Loin de 18. Car, occurence, tn centsre geztvoin dolon Uerse (> 5 te fC ; Br ; un tees nouveau qui oriente les efforts de ees a science et Limaginetion vers une sorte de rationalieme, vers 1 e vicieux ot 1s technique pour changer un peu ce climat de carele vici L'honine est’ condanné & subir passivenent 1a loi, 1’auterité de la Nature au licu de la doniner. Le nérite de ce courant 1ittéreire “rationaliste est de cultiver le godt du voyage, de le recherche et de 12 curiosité. Elargir 1'horizon, clest élargir la connaissance, lest eimer la vérité. Un autre courant littéraire rationaliste se manifeste égelement dens 1s littéreture khmdre,ou, plus préeisément dans les contes populaires of le goOt pour le réelisme aboutit volontiers eu retionalisme. L'un et l'autre sont nés de la réaction contre essence abstrail ce déterminisme impooé par les dieux qui, bien que d? sont de véritables despotess Les grards esprits, heureusementy ne sont pas tous fornés 8 1a cour royale. 11 en a beaucaup qui’ vivent Permi le peuple, dans le mouise, & o6té des gens huppés ‘dont Le dactence leur fournit quotidiennenent des matidzes & séfhexion. 18 - que les marxistes eppellerant plus Stands esprits... de Clest dans ces " milieux terd la" peysannerie " - que sont nés les Bévolte. Coz, 105 paysans n'ont pes tous leur iopin ae aie + Ce Baby so" ‘32° 2 08 payeang vane tesrey condensed Ay % i ; ‘ nir les 4 ae T ce ae 4 " F —e he ‘gorviteurs deo " Séthis "(5) toute leur vier qui_se mettent- A » Thnenh Chey " (6) est di tre intelligent et expérience: réfléchir, 8 méditer cur leur sort- coux-28, avecicette différence qu'il est ‘ qu'il ne veut rien apprandre en dehors de ses PropTee e de génération ® Lthistoire de Thnenh Chey le Sage + en génération; a connu un succts écleta *, trangmis nt, drabord en tent que opts populeize orel;~ ensuite anitent quiéerit 1ittéraire dont ir gudience sans cesse les auteurs préfarent rester ‘anonymes- inquiate beaucoup les t le parti de Glergie accordée & ce conte rois quiy = représentants de 1a yolonté de Dieu, prennen Be cprevmix’ Veur trond quiiie jugent dangoredsenent chrenle S» coat Pei Gete (sides: nieet-i1 pee econnant qutdy exietsy auinala R. eve srengeul convety’ lune ined tulée " Thnent, Chev) Taaiaci ae s Myuidietoife do. Thrienh Chey %. Entre ‘lca! deux Versions, iy ¥ 3 ‘ Pee hece Gigesize de Thnonh Chey que tee: zie ont) t= ¢ eeconieaaa pO pour Fidiculiser le vrai Thnenh Chey populeize- 1 stagit, bien ee sf, ue cette histoire de" A Chey le.naif "of! te héros ntest ire plua ie philosophe espitgle mais un idjot Gui, per S88 inepties he ot Giibepetoutodieriee) feit)rize eux Isines lee courtisane et tse ance, Bre aicodss Avani’ diz, * t*histbise de Trent Chey 28 S98 ” 1 @6t une vériteble sotire, susente, viotente et pleine dthumour > qui mot ep couse 1esprit barné du foi et ses mandarins. La foxne dielectale dy roisontenent philosophique de Thnenh Chey 5 les eee pede suiige hoe zavers certs punicuee dialectiaues noe perce ne ger, un monde réel déformé | yore un monde rationnel, simple ot 16 t en erreur par le langage des hommes. Nous y reviendrons str inte, également trés populeire, nous présente cesses percutant, mais d'une efficacité 3 on des, ames les plus délicates. Clest SS ™ trés connue de tous, m@me des enfarits, abre est devenu un no le contenu de'2! fm commun, un qualifi- — istoire L'indique, wee 1D gps =~ , ne action sans serupules sou : % Je polit: Alov"). A en effet, pour obtenir ‘ «A Love t 4 Litique de ) ; ‘ des gateaux, beaucoup de ae ve no peut pivdjteattnaaa dtune.manidre on are vient de décéder et ce pp a on ohtenux on-quiee olofieedeaiaia i pare d'en faire un persorinags-sans serupule: gon pare et sa mare avoir dit a so mare (7) Lobliger 3 faite beaucoup de 98: némoire de celle-ci, i1 denande ensuite & eon P ae r a mémoize de sa mre. Et A Lév. abtient sinsd bea ize de se mi 9" sorcier " pour un de g&tecux d'un cOté et de l'autre. Trés 1 Ses nombreux exploits dans ce seng petit gargan comme A Lév ! Se: * ite de calculs extrénenent froids qui font pAlir 1eg sont une suite de calculs extrémene ite brigends ies plus eruels. Seul et - combien solitaire - A Léy bafoue 1es sentinents les plus tendzes sens éprouver le moindxg : quiil désird ( ditey également capable renords. Cepable d'arracher une joune fille eile de dire s'il aime ) & sa mére, il est de mettre cing conts pirates hors d'état de nuire, ‘de es spoly canna, des enfants et ce sans broncher. Rien d'étonnant qu'un ¢6] Personnage pleise aux Khners dont Je go0t pour le réalisme ep Hefficace ne trouve d'explication que dans la rigidité des mol dans l'impuissance de ia pauvreté matérielle at de la misére humaine irrémédiable. 12 es toutefois hereardeux de dize’ que! aventures sans scrupules et inmorales de A Lév soient une r, brutale ( ou une offense directe ) aux valeurs: transcendantal B tout. le moins, @ ces prétendus deux au hommes. pul Guam qui ignorent los détails importants des petits Problémes de 1'hommes Toujours eet-i1 que les méchancetés de A Ley font rire de bon coeur les Khmers et epperatssent. plus-a “88 que-scandaleuses Si" Thnenh Chey " fait rire fgolemanty. 46u¢ LelnoRaaneNenelatie 8 voir en cét esprit brillant intelligence, 15 Patriotisme. En un mot, c/est un Philosophe gu. aéplett : Selon qu'on est. toi, mandarin ou Homme du peuple .”A Ley, quent a dui, politiques efficaces et impitoyebles, merauxe Est-ce 18 1a-morsie de]! "on est simple Tessemble Plut6t & ces froids, calculateure et ®fficace oy , peo debut précies 0) - A Lév nia rs les petits cur ltabsurdité de le vi Fe vy Lavras sud, ede 2°" foibles, ‘ “Texte ge lee @kende-c2 ” THnenn Chey * a logique du peuple, A Lév (est . derond ene cette: woCtste PO Personne ne 1! iéequivelent du 7 Mais “pi une Fin’ nob: 4 ee défendre contre les #7 gmpoae cu roi ot'® 80 cout 2 peter un # goliteire " qui se @ lui accorde une places aime et it uA Lév * eat-d2 2 personne n ng pout eimer personne. un machiavélione pduleize ‘ Peg Tee tdroued, ct tec. nomene payenalegs we? que gues ‘khmers, dt veonyient 39 ii . » au rod Ang Duong: nod le drane d'une. is peinture: fort Néang > présentent les auteurs cleset " poame dramatique mentionner un " Tipistoire de Néang KAKET ge est Bkossé & lerges traits: » a La cambadgienney mn sens négatif', volte souvent intérprétée dans 4 traize de Lpqpee2s +6 ccag iam 4 stagit de femme incompr: pépliete devcette " Madame Bovory KAKEI, est » tel L péjoretif, clestcB-dire tout le con at objective. Le malteur de .tincomprise est, en général, : interprété comme une vulgaire gnfidelité versée dane 18 ubricité. Ainei freletce - telle fut sans doute Ltintention imagination, amey en proie @ une vie di fas et aux prises avec le médiocrité 4 ‘de la cour royale, ne peut quiétre rejetée, exilée pour etre. 5 Malheureusement, pour ae 1 Madame. KAKEL % > : : cette du roi-auteur - 1a pauvre 4: cinée par la Perfection isolée- le drame dé toutes les femmes imaginations victimes de 1! is " Madene ‘ d'abord avoir col sseide Clayes * de Mme de comme d!ailieurs " mattresse d'erreur ~ 4} faut y 7 de Flaubert ou "Ls Je. -A vrai, dize, La fenme khmare, ae 5 fennes, ntest ni bobne, ni mauvaises ele est co nciéte veut quiette soit- - Prince: Bovar. La Fayettes e est ete connue que 18 eg n’ean fuh* pas grand ature Khmerey ndances qu ‘ ature moderne khmer “classique khmére- Les exéget ef idée complete de la litté er également les diverses te nnées quarante: ate Se, . wi était a tepperition du roman qui Tout dtabord, c'est Si les podtey i en vogue+ texpression trés © oe nten continuent pas. moins & BO publiés du foig + ce moment 18 une forme le 1" 6poque conten i Tee ici potaassideuste! étaient tree sezenen™ 6crire des poamos, © qu'ils avaient tamour incontestable que les éditeurs, malgré 1'emour ine ee a isposaient pas de moye! pour les lettres, ne disposal: ten parvint pas moins & : i1 stagit de " Coeur Vieng nécessaires. Un jeune potte khmer 7 publier deux recueils de ses podmes " de He et " La Prison de 1a Passion : dont les pre furent éerits quand le poéte était encore font les premiers fu: ° a éldve du Lycéa Sisowath (| 1945),, e+ d'autres & Sain ai | & Londres et a Paris de 1948 & 1950, respirent un romal Kéng Vennsak- Ces podmes, i marquable en dépit de son caractére trés réaliste ( une telle i symbiose entre 1'imegination et le réel est la spécificité m@me de toute vision poétique chez les poétes khmers }« Je les si lus dens ma jeunesse et, d'ores et déja, ils faiSaient f vibrer toutes les fibres de mon coeur. En écrivant ces lignes, je les relis plusieurs fois. Et & chaque fois - surtout lorsque, en ce début de novembre 1961, les derni@res pluies nacturnes | ntont pas encore cessé - je frissonne .-, tellement la sensibil; du podte est vive et 1'imagination tras féconde- La souffrance sourde et solitsire de ce coeur vierge s'exprime par des symbol: simples et familiers,. des métaphares ot le son et l'image se Répondent avec harmonie. Un autre pode, empreint d une inquiéi exacerbée, mérite aussi d'é@tre mentionné. Clest celui de Meas + ta" fleur", ct Youtt, intitulé " Fleur fraichement close " une jeune fills, comparée a la fleur de Champe: i, qui, & peine — éclose, s'expose déja su danger. su chargrin, & le tristessa, ‘ Cette inquiétude devant le fontingence, le courte durée de tout, zZ 4 © besuté, rappelie bien Lamertine qui s'inquiete devant 1a vitesse ea ated Ltamour, celui du bonheur. as gf ae ; Bt peut-Btre aussi, & la frivolité. Sant restés dans les tircirs des auteurs ¢. : A cOté de ces quelques podmes, dat a ee, ey. : : Gtoenelioment) dans ies nisnse En: 19 739, ‘gprés plus de, trois_années Tai, Mecca nun teva petraquelitan dixkas: Ja sude-nentre 2) Phnom Panh just 3 t pour revdir a maidan .compietenant 79 décombres- uantes, les “somone régnaient ¢ fondamentalest Bee 4 pestis “ges années cine _peeeque en mattzes- Lfon distincue quetre tendence “graventures, Je roman ,d'anour, historiques et policiozs, Santze (1970 - 1978 ) les son de roman spciel, les romans et ths récenment (périade comprise lens dits. philosophiques- f Ten, tA LITTERATURE KHMERE: SES ORIGINES, SON EVOLUTION Le x Les pronitres inscriptions épigraphiques 67 vaieux khnez RY ha ‘ trouvées:dens le sud du Kampuchéa datent du VITe siicis de jtoxe . phrétiennes Bien que L'influence cueuaée pat la auituze indienne m guz Je littérature khnare de 1/époque soit prépondézantsy “ise ay? thames qui inepireient, cos pastes sent Locaux: En effet, le” Fe drs he git cot bien perverious, © 2) epror’ de’ te civil “ngetion andienne, doneure te source a?inspire de cas expressions littérsires. Au reste, celles-ci sant “fort maines sont abordés + histoize, Es théatre, poésies roman: littérature tebhnique, 1itté- at la production maderne proprement Hite: gu theatre, svariées. Presque tous les do religion, gature narretive. Puls vie us d'histoire, de religion, Celle-ci ne se centente Ph autres genres & savoir de la poésie et du roman, ma pa tagnen tlh erpit: ‘qui, donner ae _-Liteéroture juridique > partir a oe effet, des 5 is, aborde 9! a naissance plus tard & toute une uu XVITe siécle- Dans cette ecueils de décisions-royeles ¢ morales lesquellés en Aes Khmers+ La littérature khmére de cles suiver s, clest-a-dite 8 partir a "égalenent sous dautres formes surtout Le conte En on, le znan a lit eture Khméze_ on tont quiexpression ia] wee sous. deux. Fosness, qiune, d'apees les : Bl eat vB y Ret FUR 5 : aa / 2 fe TEx ba 6m / savanté frengais de 1'Ecole Frangaisd dtPx oe "7 see7|éelle des manuscrits gorits 4 le craic SUF peaux si ntont pas résisté 4u tempsé des stales ou des piliers yiqutre, celle des | noircies qui 6 sur gpigraphiques éeri te’ ee insctiptions, certains inscriptions é \ (8). Si, pazmi o grautres sont écrits en vieux de pierre [ - : s en sanscrit, ay le différence des textes en textes sont rédi' khmer et s'expriment en proses Lea textes redigés en Vieux’ Khmer senserit ‘rédig és en vers+ nous révélent le dispositif des tem d'une statue, ples, leur daté dé fondation, les circonstences de 1'érection les listes des - serviteurs et d'objets attribués al Ceux rédigés uu sanctuaire- on senecait’exeltent ¢t Gloeigient smmeeerdete Humes e hme Cette aittersture sux pieeeualll dolagr evel @etasesubnas = cola Laspect religieux du temps et une symbiose singuliére entre différentes religions. C'est ainsi que ces " écriveins sur pierre " reflatent & la fois les tultes du dieu Cive et celui du dieu Vishnu et évoquent le nom de Harihara qui est un person= nage conposite fort honoré & 1'époque founaneise et pré—engkoriey nne, et qui est une union en un seul dieu de Civa et de Vishnue Quant au Bouddhisme, deux lignes collatérales se manifestérent: avec Mapparition de deux Ecoles : le Hin@yane ou ™ Petit _ Méhicule " et le MahSy&na ou " Grand Véhicule ". Au ‘demeurant, trois noms reviennent cors tammen “Bouddha, Lokecvara et Praje~ naparanite. Si le nom de Bouddha ou “ 1'T1iuminé" ancarnation de 1a Connaissence, est considéré cenme un Ctre_ Sick e8e,- celui de Lokegvern évoque & 1s fois Sagesse ek cose e, Q assion- ant ) PrajanSparomita, lest salen es cc fica lon de at Science parfaite. Un autre aspect relightux bien ps 7-18 = cette hypoth8se : le, Bouddhisme, en, tant que, principes » Bhepeseebintes fchdenantaux, ih'a, exercé, sun tes! pabtes, khmass aucune influence doctrinale séricuse. De,méme, ni le C{veisne,, ‘§ ni Le Vishnouisme, en l'occurrence, ne parvenaient & structurer la pensée khmére dont 1' expression en vernaqulaire le témoignera plus tard. ImpernSables & toutes les doctrines importées, & tou‘es les pensées transposées, les Khmers adoptent toujours. et irvariablement leu: propre philosophic de la vie, celle si bien llustrée dans les conteg et dans les Ghansahe, popilairee. . Llaristocratie khaare de. tous les temps n'adoptaient - et, ntadoptent - ces cultures inportées que comme le symbole du zaffinement per report 8 "esprit populeire jugé trop. réaliste et, par conséquent,... trop grossicr. : Ninei que nous 1avons vu, les textes. gosentiellement, _ Litteraizes de cette €poque, cui nous sont pervenus sont plutdt “reres et “geez pauvros. Faute de noyans do conservation adequate, mts euxenénes-Seul Ae Reemker, d'ailleurs issy de 1'encienne sasion brahnanique a quelquas frognente, s4unte sale -é8. eee les cone etane " ° i a est. eifriette, Laer es are 2 Entre le Vile et le IXe sidcle de 1'ére chrétienne ou jusqu'a méme le Xle sidcle, nous n'avons hélas ! pas i - elés j grande chose & signaler..La littérature khmene = app) } poderne - débuta A: pecthe GU XILE, aiacle) pu seelsmeueos a khmer et en pali, en prose ou en vers. des ouvrages rédigés en ins ouvrages se présentent en double Dans bien des ces, certe: version ( en vers et en prose )- En général, ces textes sont Jost-B-dire des feuilles de letaniers, ", Tl est trés écrits sur les olles, ¢ ou sur'des menuserits de papier appelé " Krang difficile de définir le terme de " littérature en ce qui concerne les productions littéraires khméres. En effet, Si l'existence d'une littérature khmére consistante est incontes— able, 1es po&tes le transnettaient oralement de préférence et laissaient souvent & d'autres podtes et écrivains la téche de reconstituer et d’écrire leurs eréations. Beaucoup de poates préféraient chanter & la guitere monocorde ces " poémes non crits " de village en village et es, durant des années, voire toute la vie. I1 convient, sur ce point, d'y voir des activités littéraires tris intensgs, d’autent plus qué ce moyen de diffusion ost digne dattention. 11 va de sci que ces podtes ~ chanteurs et voyageurs - parfais sans un sou ~ feisaient jouer surtout la qualité de 1! expression vocale pour faire valoir leurs talents de conteurs diserts et prolixes. Les écrivaii Propronent dite exhibaient plutst leurs, connadsaancad) do, oe . oer les termes qu'ils utilisaient pour. exprimer ce: og sont trds eavents. Cette langue posts, archaiques et d'emprunts au que est parsemé, enserit et au pali entre le Vile side 8 68 -Pamni tes Rottes de i'époque angkorienne Les inscriptions |" trouvées: au Temple de Kandol Doeum nous révalent ainsi 1'existence dun poate au nom de Sévaksom qui aureit vécu sous le régne d'Indravarmen ( 8Y7-889). Remarquons, en passant, que Sévaksom pourrait bien @tre une déformaticn phonétique de give ¢ Soma et si cela est vrai, ce nom pourrait donner quelques indices sur 1a nature du podte. Le nom de Yati Anarah Pheavek, 1auteur de textes, Anserits au Temple de Baycn , n'est pas inconnu des vieux érudits. Le poate eurait composé ces’ textes sous le régne de *Yecovarmen ( 889 ~ 908 ). ‘Les études epiyeehiques(dec' duacetavionm penne ase aux Temples de Kampeus, de Khnar, de Tor et de Vimean Wkas Nous révdlent 1"existence ce “quatre autres poétes dont les “trois premiérs sont moins connus que le quatriame qui est consi- déré, m@me eujourd'hui, comme le symbole m&me de le poésie khmére. Il stagit, dens l'ordre, de T:veer Kar, de Kavintrah, de Phubantr et d’Indra Devi. En esseyant de les classer dans l’ordre Gisonedegique, nous sonnes exrivés & cette conclusion que: Tiveas ayant vécu probablement sous le régne de Rajendzevernan 68), eppartient au Xe sigcle (are chrétienne, bien entendu): Bpactieh eppartient & le premitre moitié du Xle siécle du que le pobte aurait probeblenent vécu sous le r8gne de varman (1002-1049)- Dans la méme période, deux autres écri- prestigicux “péritent également U'&tre mentionnts Yeisverepandite et Pandita Civacdrya (19). Quant a - ils ont véeu sOrement sous le régne do Indra Devi, étent 1'épouse Kampuchéa qutest } : 1 atre le seul pour véhiculer et peut- quelques bribes nous avons parlé plus haut étoit ons dont, av moins, i trensmettre leurs créati 11 faudra les chi ai parvenues- excher dans les seraient sans doute : Bee sone | popuimizesy ies (proverbes,) 162 cadias jure sur pierre nous is aspects : historique, révéle un Kampuchéa ancien sous trod ette poésie est exprimée Dans 1'ensenble, cette littéra religieux et épique. Signalons que © Gn Langue wenaceite. Greco au trde vogzetteeeeven ameguaers de 1l'Ecole frangaise d'Extréme-Orient, ptions, nous en eonnaissons désormais George Coedés, qué a | traduit toutes ces inseri| tout le contenu. Bien que ces inscriptions soient de simples énumérations ou des hymnes poétiques, 1'intérét histérique qui ‘sten dégage est considérable. A pert les échaircissements sur - 1a généelogie des familles royales, elles’ nous donnent des passages trés intéressants sur la pensée religieuse du Kampuchéa, Pour les philologues, ces inscriptions constituent une base de recherche fondementele en ce qui coreerne l'état ancien de la” langue khnére et 1'évolution dé son écritures La littérature khmére ~ pris au sens strict et Eonventionnel du terme, clest-2-dize en tant qu! expression Gcrite - risque de vider de son contenu le richesse fondamen Gui Le corectérice. fn effet, FidBle 8 lour Hee pottes khners avaient et ont toujours oe ; podmes ". Au pays khmer, Mar de 1s littérature et dali 1a connaissance de 1a lit: ~ ne sereit~ ce que par Shoe ; tte période trouve pbut-Btre a négligence dans 1e psychologi, Lthypothase de George Coeda, ient de papier & nog ' des écrits 1ittéraires khmere de co son explication dans le défaut et 2 et dans la technique de conservation: eaux noizcies - qui Serva: elo lle les p selon leque: aient pas au temps, demeure fcrivains de ces époques - ne résist & mon avis fort plausible. fu XVe sidcie, en1496, un podte au nom de Neak Pang aureit mame écrit'une fable, " Le Fable d'ingker eae Eat LInstitut bouddhique de Phnom Penh qui eft fait cette découverte) si l'on en croit 1'affirmation de Ly Theam Téng (11), un des érudits khmers tras versés dens ce domaine. Nous ne possédons malhoureusement pas le texte de cette fable. Vers 1a fin du XVIe siécle (12), le poéte " Chey Non " compose des poémes sur des stéles d'Angkor Vat. A portir du XVIle siécle, le littérature khmare se manifesta de nouveau sous forme d!écrits dont les textes les plus connus sont les podmes de Keach Samphear, éerits probablemer eutr 8, un roman ( ef vers ) de IMHistoire de Krong Subta ah ‘illustre une des nx des élives de Lycee et a "-Boudahe & l'intention das hommes de ce monde pour comprendre Lidéal du bouddhisme. 11 convient de renarquer que les romans = nos ce genre qui prétendent illustrer 1a philosaphie bouddhiste, ure ntont pas du tout réussi du fait que la plilosophie proprement dite, est pratiquement absente conme, du reste, le Tnipitake. Conne nous le sevons, en effet, le Tripiteke ( ou les Trois Coxbeilies ) ne présente seulonent que 2 sections du Cynon , bouddhique : 12 La Discipline, 22 Les Formules ( a réciter ) et Rend @ Le Métaphysique. En 1796, Préah Kleerg Nong éerivit un autre 4 : ouvrage sous forme d'un essai, bien que les effets d'illustration \ tendent.§ tout " ronancer ". Du reste, son: titre’ est) 18 pour Be le prouver. Cet ouvrage s'intitule, en effet, "1'Histoire de ‘ _ Ponhasarak Sérakso" (punfasaresiress ). Comme son titre 1'indique, a BF i2 stagit d'un ouvrage d'ordre philosophique ou purement religieux puisqu'il propose & l'homme de trouver le sens de la vie dans le pula, clest-’-dire dans une attitude morale, dans les bonnes actions (en sanscrit, pufiia veut dire ce qui est admirable, aimable- En pAli, ce terme désigne plut6t les bonnes actions )- Au début du XIMe sitele, Présh KieangNong offrit deux autres cuvrages + i 2 i!Histoire de Phokolkomar " (1804) et " Vorek Netr Vorak Nuch” Bd6), 11 s!aait de sonane ( en/vors ) qui, sans aucun doute, 5 i destinés & Allustrer quelques idées ov quelques principes ; osophi ques enntenus dens le traité qu'il avait publié a le fin sidcle qui vint de finir. " Phokolkonar "{bhogekutokundea ) histoize d'un'anzson qui, par sos actas eccumuiés dane 2 lentéricuses, zenoit dane une fanille riche, dans 1a plus ere sociales 11 va de soi que les romans de ce: genre pent dominer ‘toute 1e production littéraire de ce siteley “pas de provoquer une vive réaction chez les mers du XXe sifcle, qui, on'l'e vu, ont entrepris padre Yeppuyant perticulitrement sur g.eidcle, sept ans eprés te parution | Fut un godt fort accentué pour ' romans ou pO khmare. En effet, d'autres g des drames de. ce résenteront désormad| oe tion des divinités suivre ce sillon, genze bien que le Merveilleux et ent pas moins & taveler 1 interven 2 treme, du drame oe ee ’ ‘ littérature g nouvelle pour 18 Neang KAKET " inaugure une =e aT ea ta isent en général dans neh continu j foneixement humain, et bien quiils pu davsource des histoires des JATAKAS, a J" du roi Ang Duong est u'fond, trés riche’ en drames ‘et en tregédies- " Naang \KAKE: | un poame tragique qui deneure aujour fort, en dépit des versions et des interp a'hui tree célabre, trés étations diverses et scuvent: SuBpeEpl bse Celie;* parts *eypEe qUse0eu os aaen na Lrauteur mémej nieirden a voir avec le"drame humein (gull: ® pourtant si, bien écrit. En assayant de feire veloir 1a beaute d'une femme par sa fidélité inconditionnelle au mari, 1‘ auteur risque de nous présenter, entre les lignes, le drame d'une femme dont un corps de nymphe et nymphomane est étroitement 1ié & une vive imagination, au psychisme, phénoméne que Sigmund Freud (1856-1939) appellera plus tard la Libido. + Ltinfidélité de le dame KAKEI, sévérement sanctionnée par l'auteur, n'est qu'un drame d'une femme qui ne s'adapte. pas & la médiocrité de la Cour royale, en l'occurrence, celle. du roi Ang Duong C'est aussi le dreme de toujours, dans le Temps et 1'Espace- Garuda, 1"amant de le dame KAKEI, n'est-i] 1e ee de ces jeunes garcons robustes et pleins _de vitalité, qui plaisent tent aux fF i i on od actelei cn po er ea Me ted morale, un avertissement & 1’encontre des Br rae ae Je sensualité et les illusions ne cont pas a8 eee ae tuites de nos conteurs. Le ™ Chap Sre ‘3 femmes ) reste toujours en vigu urs, Les observations de Tcheou 1 Gott tut (surtout un drone, de palais. Celui-ci: différe un peu de celui du quotidien, rupture jugée’peut-@tre sans grande importance car ~ © ce gente de, dvans, dang nos contes, font’ plutot Hire et toudnent souvent en.dérision. En 1818, 1e poate Préah Botum Baramey iPich, au Lieu 'dé suivre le sillon.taissé per le roi fing Duong, eut 1 idée diécrire un. roman historique ou plut6t un traité d'histoize | Propren ent dit: Cet ouvzege, intitulé " Description, (ou histoire) |. des 8gnes et successions des xpis du pays khmer " (Rapaksatre srok khmer), est un vériteble lives d'histoite. Entre ces daux 5 thimgs, c'est-a-dire entre le politique et le tragédityi ta 3 Littéleture religicuse réepperut avec le fable dé.Okhna:Sor Tuos _ Khek intitulé +" Le feble de Chétapoun.” ( jete pena), fom |” K. dune pagede de le cite de Sevatti ob Boudsha séjousnar ‘Uiauteur FS décrit 1a Felicits qui y rdynoit curont’ ib s¢jour de Bouddh DY aps ss da. “Légende, les Tévodas ou divinites venaient le soiz-y écouter Bouddhs précher sq‘théorie. Co fut une. spathéose @bloid~ 1 ps a S yh Chan Korup ". Nuchelin eat te ‘nom d'un étang od eins ngit tebe souvent méditer et ce durant des semaines.) 5d eo da ass aise zappozte le légendey yn Noga fe pour, porter Bouddha, ‘sur! ” ant 1a septitme semaine, 1 Mets om tehloleniquey: o8, T6s Sey aus! 6 khme déerire pour - ae ing see études’ de ae avoir terming 2e Anatyse.du romen + APEDS *007 S'S Chan Korup lui fait magie, 1'sscete qui a enseioné 1a.magie B C08) VY ose aus Tedeph deans pecste Botte sondbiotte ( 2® TE IT ST aus de i i touveir en cou: , ineeraie frvoaeeege S000 85 yGiu'thon Konan 1 uta ea sceau: ne belle jeun Men eiliscegusdisadueeslasteptens et 8 Tabs 05 3 gous neat ere 2! ot ocecte de ton, opp gandsy a Chan Korup. Ils rencontrent une Z Ns Korup panlion’ a ies tuar tous sauf 16 chef de le b pasniagt 3 Meee eee e croureuse eoudainament.cchan KerupiSeme 0c, © ae a Anat G6 lat pacer 1’epée ce qutelip, fait, 0918 2S Aiea ea tendye 1a fusée de 1'épée, elle lui en tend 16 Pa t Tt one, caso, Chan, Ko'giadaaand a, Menannnaame arnt ss brigang preaietocae ca tivront af pusted® devlvaneur aver ,beLAQsatsani™ Nate de bende ne tarde peesd diebardonnier a4 moment Do 428 doivent itvavapeex, unebad Vignes Avant) pttuan Glut os oes Spree avails pris eoin de loieser Anara de l'autre eBté, de le Tiviare,, le bandit c'écrie : " Espéce d'assessin ! Tu as eu le, teaipetide tuer) toni meri, ei beau, 61) pun tAEe mes ane De Suis quiun vulgeire bandit, combien de, jours encore ty me Laiseas Vivre ? .Tu-me tueres lorsque tu aure rencontré un outre male t Adieus-« Alors Indra intervient, invective Amera qui s'enfuit dans 1a for8t, pis ressuscita Chan Korup- Lorsqu'il revient & lui, ‘Chan Korup'se trouve devant Indra qui lui signifie qu' Amara nlest pas sa femme prédestinée, que celle qui lui est prédestinée se trouve dans la partie Est du pays- Il s'agit de Muchalin, fille Ju roi Nagas Celle-ci, oprés avoir été mise au monde, plonge le royaume dans une exaspérante instabilité» Le roi Naga Consulte un devin qui lui dit que le pays ne retrouvera la paix que lorsque Muchalin aure été envoyée eu monde des hommes.’ Ce que fait le roi Naga- Muchalin y rencontre Chan Korup et devient son épouse.+-+ giant 4 Bien entendu, l'histoire ne se termine pas 14. Le genre du roman est interminable, long comme les vies antérieures du Bouddha. Restant dans cette tradition, Okhna Chakrey Kéo écrit 1841, " 2'Histoire de Daa Rocung " qui \eut suprés du public ne audience beaucoup moins considérable que celle de " Préahel javong % (Brah Jinavansa ) de Présh Ariyekeanouni Hing. Publié en 1856, 1e'xonan aut un succds éclatants Aujcurd’hui, ee rom ( en’ vers.) demeure trés célébre et’ surtout tras is oe upes de théatre de Phnom Penh; comme ceux des , fait.une adaptation trés réussie et jousier oo 1975. Cellesci e-connu une inmense p paras, belt onniy ena a Voratenk eee Neak Meneang Yin Tat (“Placo Phoar Silep ) @¢ celui de Tuol Tunpoung ( banlieue sud de Phnom Penh ) ob ge manifesta le célabre acter SAING SARUN, présentaient cette piéce au moins 4 ou 5 fois tous les deux mois. L'histoire est longue, mais jamais, fastidieuse. Les aventures interminables “du héros,. sont difficilles 4 résumer. De tribulation en tribuq Jation, du dreme au-tregique, du tregique 8 le vectoire, Préah * Chinavong triomphe toujours. Comme son nom l"indique, Brah = 75° jinevansa veut dire " femillé victorieuse "+ Aujourd'hui, ce 7 b nom eélabré est devenu un substantif ou un adjectif substantive Tribulations et drames inextricables, certes, ", En 1657, Préah : qui signifie mais c'est toujours 1a victoire & le fin Thormpagna Mén, préférait encore puiser dans 1a Source des Jatakas pour échaffauder son héros- T1 se mit 8 écrize l'histoire de Pichate ". " Pichate ", on sanscrit, bejata » veut dird trenchant comme le diamant. Dans ce roman ( toujours iB e E en vere 7, hézos et protagonistes sont txts héroiques et dent F Grace & cette Je détermination va jusqu'au sacrifice supréme- mination et 8 ce héroisme, les héros et les héroines Poncitgujcuxe de victoire & la fin. En 1888, 8 1iineten Bes Gostune Kheky outaur de." le fable dé Jatabana ™ » [hippadey Yam éerivit " l'iiistoire de Néang Vimean Chan™ opine 1s chute d'une fille de Tévode dans Je monde des a loi de la causalité bouddhique- chute déterminée par 1 @ de bienfaite dans sa vie telluri- voir eccumulé un nombr since de nouveau son ni » ugut zentre dans l'ordre- Ce genre de dénoue— ascension et rejoint ses parents. pe = SASH ragédic @ 10 maniére de Racine- 12 J Aa raison pour laquelle 1es jours “héros de Le mort 5 | ps tee entrafnent nécessairement Lee coneéquenci es mauvais acte ; Nul ne peut se soustraize & le loi dy ule qui leur sont propr Karma, m&me Indra en personne. , : faire intervenir Indra pour punir les mauvaie et, solution : et ae ns punis par les } du m@me coup, pour " ressusciter " les bons Pp 11 nty a done qu'une mauvais. r Bien que d¥influence bouddhique, beaucoup de " podmes romancés " de ce genre ntebandonnent guére celle du Brahmanisne, Ce laxisme est 1a création méme de nos écrivains. Aussi n!estjy pas étonnant que la magie y ait également. so part. La.victoire a tout prix est une ragle d'or pour ces héros. Mais cette victoire ne peut @tre remportée que si elle est fondée sur ja sagecse, sur 1a vérité. Pas de victoire & la maniére de RAMA qui impose sa puissance magique en foulant au pied la sagesse la plus 6lémentaire. Si RAMA peut se permettre de Stomporter aussi violemment qu'une tempéte sans pour autent se dégreder, les héros des romans khmers sont toujours victimes de. cette attitude exompte de sagesce. Clest peut-Btre done ect ordre d'idées que 1e podte Ponhea Anoukchit Srey écrivit, en 1858, sa." Fable Srey Vichey ". Srey Viehey, en sanscrit srivijeya, veut dire victoire fondée sur la sagesse, sur le vérité, sur la patience. Quelques années event Lerrivés des colonialistes francais, 1° podts/Okhnadeent hee anal tii. i 3, célébre histoire de TUM TEAV, 119 probablement terminé la composition du podme vers la fin ‘du XIXe sidele. de Tl convient certaine chercheurs cantestent ee Se, Praprés 1'Institut bouddhique de Phnom recherches effectuées 4 1! Universtt6 tous plus/eonnu sous le nom de TEA eK) poéte Santhor Mol Te = 27 = Eambodgians considere toutefoie Santor Mok comme 1" auteur’ de cette tragique histoire d'amour qui s'est passée-.- au XVIe | sitcle ". De son cOté, l'Institut bouddhique, dans™sa préface, explique " qu'il s'est trouvé en présence de deux manusezits + celui de SON, chef de 1a pagode de Kampreauo, située dans lo commune da Sithor Kandel, ( province de Prey Véng ) et celui de Okhna Vibolreach Séna Nou Kan, écrit & Phnom Penh en 1942 et intitulé " TEAV EK ". Seton un groupe de chercheurs composé de Eng Soth, Sam Thaing, Hang Thun Hak et Néang Hod, ce manuscrit existe bel et bien et porte le nom de Santhor MOK. Nous evens entre les mains un exemplaire de 1s copie imprimée de ce manuscrit. Clest ce groupe de cherchéurs qui l'a fait imprimer chez Kim Ky ( Edition Kim Ky 1960). Cotte édition, hélas 1 nla pas l'oauvre complate de Santhor MOK : elle 9 pu réunir seulement 4 fascicules en feuilles de 1stanier, complétenent!usées et presqu'illicibles- Eng Soth, Sam Thaing, Néang Houét Mane Kao, qui ont préfacé cette édition, ont affirmé que ce podme porte 46t le sous-titre de TEAV Ek, tantdt celui de TUM TEAV, et ont endu que le poane éerit par SOM n'est qu'une déformation Poems [original de Santhor MOK. Ce groupe de chercheurs a =e quelques fragments du pode de Santhor MOK pour F compares & coux du Vénérable SOM a 1'intention des lecteurs- . avoiz exening cos quelques frsanente, je suis arrivé a) Raced passages présentés - il y > , ‘en effet, ‘di texonce | de nuances sinan de sens- Je exois que an autre sont incontestables- Bien avis, réside dans le fait Jur l'histotre de TUM TEM, ) est une réalité. Quant — fond: de cette histoire peu les chercheurs quant ~ or ae grobjectavits POF les deuc post, sont décrites avec plus ov M CURE ne gorit par ae reste impartieles ere dont 1a vision du dzane Tee ve eaV EK” ~ done ee ‘ch Nou Kn en 1942 et gntitulé pS Oknha Vibolrea! oe ee 8 eS BL epEte SbRNr ix 1thistoize 27 ans plus~tar 1it6 particuliére sans oduite sou telle étai e deux poates en 6 goire: d'amour, tragique TuM TEAV ". pour autant tzahé: s le regne + tranenise & travers q drigine qu roi Rama Cheung telle se serait pr + telle qu telle qu Prey ( 1594 ~ 1596) © par le truchement e his poates du drame sieles, y compris Ceci dit, passons & 1'étude de cett telle que le décrivent " les trois e determiner les ~ présente étude étant di animent la littératum Le cadre de la té de pensées et de poésies qué abord, de déterm: que le poame tragique di divers couran’ khmére, il convient, tout d! Lton se souvient = quelles que soient les interpré— ner la place que ce poame tragique y occupe, roi Ang Duong, " Néang KAKEI " gations quian en, tire - a.eu une, audience. fort. imantents, Supaag t du godt de celui-ci pour les aventures de punlic. En dépi: Bodhsattvas, " Néang KAKEI n'en parvint pas moins & s"’imposer ety ‘par 1A mime, @ frayé une voie pour développer te godt du " drame social " chez nos podtes st écriveains- " TUM JEAV ", tout comme " Ngang KAKEL ", refldte la société des hommes et ses contradic- tions, 8 1s différence des héros enpruntés au Jatakas qui, bien qutile reflétent le drame incontestablement humain, sont surtou des rois, des princes, des divinités déchues. Ces hictoi: font, en fait, qu!illustrer * 8 tout prix ™ 1a phi eee eausalité bouddhique. Or, " 1*Histoize de Nes pS osophie de J drame d'ordre psychologique, en 1'occur a: KAKET: Peat Sik! nanidre: demi nhaeeeneaaad ae “celui de pal i “grame humain ob le Merveilleux cOtoie le réalisme, nos gerivains du XIX itcle ont fait descendre le poésie khmare du ciels Au Je public khmer fetigué de 1a sagesse des dieux, des oy rest! aventures royeles, des chutes princidres, des descriptions B poétiques du Merveilleux, qui ne sont pas, au fond, leur univers, fee tourna subitement vers 1e dreme des honmes victimes d’eux-ménce, irémédiabloment laissés dans la déréliction de le vie “quotidienne et aux prises avec le préjugé social. Clest ainsi que " 1'Histoire de KAKEI'" 1tinfiddte attira considérablement 2'attention Wu publics Le patme trBgique de Senthor NOK” TUM TEAV "0 6t6 éerit fort tard déjA alors que cette histoire, qui s'était pessée il y 3 plus dé deux sitcles auparavant, était considérée comme un scandales Ii était m8me interdit de raconter cette histoire dans 1a province de‘Prey Véng, surtout & Thaung Khmum ot le drame eut lieu Pourguod 1 éteit‘( ou est ). inadmissible qu'un un tel scandele Parce qu meine intelligent jette le froc sens autorisation du bonze supérieur pour se‘laicser entreiner par une jeune, fille dont i} 8! éprend anegressé les moeurs, frénétiquement; parce que ce moine o tr un seendale & la ele et les préceptes bouddhiques, provoqué yale en errechent 24 bicn-aimée des mains meme du roi et de t je mere de 1e belle TENV. Le Scandate provequé par eiécle en Frence, n'a pas soulevé un pareil x, au Xille (Manon Lescaut d! Abbé Prévost) » quand bien mémé Manon e fille de hauvaises mocure. onal " qui a remué toute le Mais le scandele que TUM ug = été un " scandale neti 03 fit trembler une provin ‘ete du plus puissant des seignsurs et pour “cause nt si aes MOK gut cacher le podme dans Le p bi que cette histoire soit connue des ge entiére of le roi lui-méme 230 - ¢ auteurs, ni gs noms de leur les périodes quer ¢ écris ou qu jes de nous indi: es ou podmes furen g notre tache fort Ehgfecetoouvee ne poster’ Me les dates ant lesquelies ce O re fois, préciees susceptib: eer uve) publiés pour 1e premié ers ce qui ren scitnsel y cameng, 3S TRE, hie ont, fidelement copié 108 ‘ils ont découverts et gifficile- Les promi houddhique - précisent aU mate tee en tevilies de latens ey a fast toutefois curieux qu’il auteurs, test pas exclu quer réunis- 12 y a beaucoup plus K de poémes que de noms? que ces noms ne ee Il n Je Professeur Nhok Them, dtouvrages, figurent pas dans les manuscrit comme 1'a fait si bien remarquer membre de l'Institut bouddhique, auteurs par les siens+ (15) certains copistes ont remplacé les nome de ces Bien entendu, ntécartons pes cette hypothdse selon laquelle ces auteurs nous Glaignont 1e susceptibilité des scuverains,. aunaient prarare + eeeten dane 1" enonymat. occurrence, s'avare trip épineuses- nous regrettons sincérement d'@tre obligés de présenter les Toujoure est-il que notre. tacher: en. Dans les lignes qui suiventy chefs-d'oeuvre de nos écrivains sens chronologie précise. Stil nous arrive de mentionner certaines dates, elles risquent d'etre aléatoires. Ceci permettrait néanmoins aux futurs chercheure de dispober de certeins points de rephres. A partir des années 1850 » Le, Kampuch: A jombre de poétes dont les talents et 1!) aha mai riginalit: renarquables, Ce fut 1'éclosion du génie 1i tea 6, sont zeire algré l!oppression de 1! Khiner quir administzati ‘on partir de 1863, rev8t un carectire ob; coloniale francai abs Olument national. cits mouvementés do Bodhisative a eek te tradition de netar héros i certains écrivains ont préféré cont, conti d'aborder l'étude di : Teak de 1a pogsie Onite eters . ‘ tPA diy

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