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La stylistique, la narratologie, la sémiotique et la grammaire sont des sciences qui

fonctionnent selon le même schéma du structuralisme. Celui-ci se veut être le point culminant,
la théorie linguistique qui ait donné naissance à tous les types d’analyse du texte littéraire ou
du discours qu'utilise ces sciences. Pour développer ce point nous nous étalerons autour du
sujet : «  la linguistique est la discipline dont les concepts parcours les trois disciplines que
sont la sémiotique/la narratologie, la stylistique/la poétique, la grammaire/la linguistique ».
Cette assertion soulève une question centrale : Comment la linguistique pourrait être à
l’origine de toutes sciences avec des méthodes d’analyse toutes différentes ? répondre à cette
question fera l’objet de la suite de ce devoir.

Tout part du besoin de méthode d’analyse des textes littéraires ou des discours. En
effet le XVIIIe siècle le monde scientifique littéraire à ressenti ce manque. En 1892 avec
Sainte Beuve. la doctrine littéraire des Idéologues semble s'inscrire dans le prolongement de
l'esthétique classique, d'ailleurs, le Cours de littérature de la Harpe marque enfin le retour à la
conception formelle héritière de l’Antiquité, il ne peut être question de revenir, en critique et
en histoire littéraire, sur les acquis majeurs de l'Idéologie qui préparent le terrain à Sainte-
Beuve : le primat de la grammaire et de la science linguistique sur la rhétorique ; la définition,
en des termes proprement philosophiques et en accord avec la théorie sensualiste, du génie, de
la goutte et du style ; enfin et surtout, conformité à la postulation d'un progrès universel, le
fondement d'une « histoire » littéraire, qui prend en compte les conditions concrètes de
production et de réception des œuvres (la nation, le contexte géographique, la société). Si la
doctrine littéraire des Idéologues semble s'inscrire dans le prolongement de l'esthétique
classique et que, d'ailleurs, le Cours de littérature de la Harpe marque finalement le retour à la
conception formelle héritée de l'antiquité, il ne peut être question de revenir, en critique et en
histoire littéraire, sur les acquis majeurs de l'Idéologie qui préparent le terrain à Sainte-
Beuve : le primat de la grammaire et de la science linguistique sur la rhétorique ; la définition,
en des termes proprement philosophiques et en accord avec la théorie sensualiste, du génie, du
goût et du style. Enfin et surtout, conformément à la postulation d'un Progrès universel, le
fondement d'une histoire littéraire, qui prenne en compte les conditions concrètes de
production et de réception des œuvres (la nation, le contexte géographique, la société). On sait
aujourd'hui quelle part ont prise les Idéologues dans la constitution du champ littéraire
comme discipline scolaire et universitaire, même si ce chantier reste encore largement ouvert.
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De même, on commence à bien connaître la pensée idéo- logiste sur l'esthétique. Pour situer
la conception idéologiste de la critique, il convient de l'intégrer à leur esthétique, dont elle
n'est qu'une modalité pratique, ou une application. la littérature prend véritablement corps
comme discipline destinée à «investir le territoire des sciences humaines à venir » 4. Alliée à
la grammaire, elle se voit confier une mission décisive : redisposer, au détriment de la
rhétorique, le domaine des études littéraires, dont l'avenir se joue dans l'opposition entre
Garât et La Harpe. Le classicisme idéologue s'inscrit dans une logique progressiste, même si
pour lui la Révolution n'implique aucun rejet de la tradition littéraire. Le système des genres
et des niveaux de style reste parfaitement valide. Sainte-Beuve évoquera cette période où tout
semblait possible 14. Tabou esthétique et social, le classicisme apparaît comme la seule
perspective permettant de sortir de l'anarchie révolutionnaire pour retrouver la stabilité 15. La
Révolution bien comprise se donne dès lors comme continuation des Lumières, triomphe de
sa rhétorique et de son écriture, assumption d'un mouvement. Loin toutefois de signifier une
stagnation littéraire, ce conservatisme formel s'enrichit de nuances plus subtiles. La littérarité
dans sa formalisation ouvrira la porte à divers opportunités nouvelles qui pourraient constituer
des sciences. La linguistique la première. La linguistique est une discipline
scientifique s’intéressant à l’étude du langage. Elle n'est pas prescriptive mais descriptive. La
prescription correspond à la norme, c'est-à-dire ce qui est jugé correct linguistiquement par
les grammairiens. À l'inverse, la linguistique se contente de décrire la langue telle qu'elle est
et non telle qu'elle devrait être. On trouve des témoignages de réflexions sur le langage dès
l'Antiquité avec des philosophes comme Platon. Cependant il faut attendre le XXe siècle pour
voir se dégager une approche scientifique autour des faits de langues. Ferdinand de Saussure a
grandement contribué à la description du langage et des langues, notamment avec son
influent Cours de linguistique générale (1916) qui est devenu un classique dans ce domaine et
a imposé la conception structurale du langage qui domine largement la linguistique
contemporaine en dépit des conflits d'écoles. André Martinet a aussi contribué à cette
discipline avec son ouvrage Éléments de linguistique générale présentant les divers faits de
langues. On peut également citer Noam Chomsky, qui a posé les bases de la linguistique
générative, qui est un modèle parmi d'autres.

Le travail descriptif de la linguistique peut se faire selon trois axes principaux :

 études en synchronie et diachronie : l'étude synchronique d'une langue


s'intéresse seulement à cette langue à un moment donné de son histoire, à un seul de ses états,

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tandis que l’étude diachronique s'intéresse à son histoire, à son évolution, la situe dans
une famille de langues, et décrit les changements structurels qu'elle a subis dans le temps ;
 études théoriques et appliquées : la linguistique théorique étudie la création de
structures permettant la description individuelle de langues ainsi que les théories cherchant à
dégager des invariances ou des symétries ;
 études contextuelles et indépendantes : l'étude contextuelle avec la
sociolinguistique indique qu’on s’intéresse aux interactions et aux relations entretenues entre
le langage et le monde, tandis que l'étude indépendante indique qu’on considère le langage
pour lui-même, indépendamment de ses conditions extérieures.

La linguistique est un ensemble de théorie dont la plus grande se trouve être le


structuralisme. Le structuralisme est un ensemble de courants de pensée holistes apparus
principalement en sciences humaines et sociales au milieu du XXe siècle, ayant en commun
l'utilisation du terme de structure entendue comme modèle théorique (inconscient, ou non
empiriquement perceptible) organisant la forme de l'objet étudié pris comme un système,
l'accent étant mis moins sur les unités élémentaires de ce système que sur les relations qui les
unissent. La référence explicite au terme de structure, dont la définition n'est pas unifiée entre
ces différents courants, s'organise progressivement avec la construction institutionnelle des
sciences humaines et sociales à partir de la fin du XIXe siècle dans la filiation positiviste ; elle
reste l'apanage de la linguistique et de la phonologie jusqu'à sa généralisation après 1945.
La délimitation des frontières intellectuelles du structuralisme après 1945 est devenu un
champ de recherche à part entière, complexe et en évolution, avec des divergences
importantes en fonction des pays et des disciplines universitaires. Le terme désigne
communément le mouvement d'idées pluridisciplinaire essentiellement français des années
1950 à 1970 marquée par sa volonté de rupture intellectuelle, son rejet de la dimension
historique et temporelle (diachronie) et son formalisme dans la notion de structure ; ce
« moment structuraliste », inspiré essentiellement de la linguistique saussurienne, a débordé
largement les frontières universitaires pour envahir le champ littéraire, médiatique et
politique. Il s'est organisé autour d'un petit nombre de personnalités-phares comme Claude
Lévi-Strauss en anthropologie, Roland Barthes en littérature, Jacques
Lacan en psychanalyse, Michel Foucault et Louis Althusser en philosophie. Cependant la
pluralité des disciplines concernées et des méthodologies employées rend compte du caractère
hétérogène de cette définition classique, et certains auteurs (comme Jean Piaget en
psychologie, Jean Petitot en épistémologie) préfèrent insérer le structuralisme dans une

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histoire des idées scientifiques sur la longue durée, en tant que manifestation contemporaine
des théories de la connaissance, avec une généalogie remontant jusqu'à la philosophie de la
forme chez Aristote. Ce concept, le structuralisme, qui nous intéresse ici particulièrement doit
montrer son histoire commun rattaché à toutes les disciplines d’analyse du texte littéraire et
du discours sus citées. Traditionnellement liées à la rhétorique, les figures du discours ont vu
leur étude récente renouvelée par plusieurs approches en interaction avec la stylistique, qu’il
s’agisse de la linguistique de l’énonciation, de la pragmatique ou du cognitivisme. Nous nous
proposons de faire quelques observations sur les apports d’une autre approche à l’analyse des
figures : celle de la perspective sémiotique. En dépit de sa diversité, celle-ci présente plusieurs
dominantes : un intérêt prononcé pour les structures signifiantes complexes, une
méthodologie tant totalisante que systématique, un souci constant de dégager les principes
généraux expliquant le fonctionnement du langage… En somme, par son orientation
théorique, l’approche sémiotique est de nature à offrir un point de vue complémentaire à
l’approche stylistique, axée prioritairement quant à elle sur l’analyse d’occurrences textuelles.
En particulier, si l’on envisage le cas précis des figures, la perspective sémiotique peut fournir
des éclairages utiles sur la question centrale de leur ancrage dans la dynamique de la langue,
en deçà de la singularité de leurs manifestations discursives. La grammaire quand à elle
évoque l'exercice d'une langue et est associée à celle de normes caractérisant diverses
manières de parler et décrire. Elle est la formalisation de la lange en lui donnant ces codes qui
font d’elle une discipline à part entière. Le point de la norme que cherche la stylistique
s’appui sur la grammaire générale. Une étude stylistique bien menée s’appui sur les outils
grammaticaux pour justifier toute analyse.

En fin de notre parcours descriptif nous pouvons dire que les liens intrinsèques qui
existent entre la stylistique, la narratologie, la sémiotique et la grammaire générale. Grâce à la
linguistique toutes ces sciences trouve un point commun et se complètent les unes des autres.
Les théoriciens ne sont soit stylisticien, soit sémiotitien mais semio-stylistitien comme c’est
le cas de Georges Molinié. Théoricien dont les apports à la recherche traversent toutes les
disciplines. L’interdisciplinarité des sciences de la langue a permis au développement de la
littérature.

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BIBLIOGRAPHIE

- Aimé Adopoh Achi, Analyse en grammaire française, l’harmattan 2016, pp 1-20.


- Joëlle Gardes Tamine, De la grammaire à la stylistique. À propos de l'ordre des mots
p. 79-97
- Marcel Hénaff, Claude Lévi-Strauss et l'anthropologie structurale, Paris, Éditions
Belfond, coll. « Points Essais », 1991 (réimpr. 2011), 654 p.
- Gabriel Bergounioux, Cours de linguistique générale, Ferdinand de
Saussure [archive], Encyclopædia Universalis.
- Gérard Gendembre Romantisme  Année 2000,  pp. 7-14
- Georges Molinié, éléments de stylistique française

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