I-Introduction
La notion de gaz parfait est une abstraction. Cette abstraction est nécessaire dans la mesure où
les développements mathématiques auxquels elle conduit sont pratiquement simples. On peut
donc en étudiant un tel fluide idéal, prévoir approximativement le comportement d’un fluide
réel.
On définit aussi le gaz parfait comme un gaz dans lequel atomes ou molécules occupent un
volume suffisamment grand, à une température assez élevée pour que l’on puisse négliger
l’énergie potentielle microscopique d’attraction et de répulsion des particules qui le composent.
c) - A la loi de Gay-Lussac :
On dit qu’un gaz obéit à la loi de Gay-Lussac si, "à pression constante, son volume est
proportionnel à sa température ʺ. Ce qui se traduit par :
𝑉 𝑇
( = ) 𝑉−3
𝑉0 𝑇0 𝑃
Et à partir de la relation (V-3), nous déduisons :
𝑉0
𝑉= 𝑇
𝑇0
𝜕𝑉 𝑉0
( ) =
𝜕𝑇 𝑃 𝑇0
D’où :
1 𝜕𝑉 1 𝑉0 1
∝0 = ( ) = =
𝑉0 𝜕𝑇 𝑃 𝑉0 𝑇0 𝑇0
1 1
∝0 = = 𝑉−4
𝑇0 273,15
Le résultat V-4, ci-dessus a été déjà énoncé au chapitre (IV) précédent.
1
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Chapitre V Les gaz parfaits
1
∝0 = 𝛽0 = 𝑉−7
273,15
e) - Finalement à l’équation d’état : 𝑃𝑣 = 𝑟𝑇 qui se déduit des deux lois précédentes : loi de
Boyle-Mariotte et loi de Gay-Lussac-Charles.
2
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1
𝑣1= = 𝑣0 ∝0 ( + 𝑡)
∝0
𝑣1= = 𝑣0 ∝0 (273,15 + 𝑡)
𝑣1= = 𝑣0 ∝0 𝑇 𝑉−9
Considérons la transformation isotherme 𝑀1 𝑀 :
En application de la loi de Boyle qui se traduit par : 𝑃𝑣 = 𝑐𝑠𝑡𝑒 à 𝑇 = 𝐶𝑠𝑡𝑒
On a :
𝑃𝑣 = 𝑃1 𝑣1
Or d’après V-9 on a :
𝑃1 𝑣1 = 𝑃0 𝑣1 = 𝑃0 (𝑣0 ∝0 𝑇)
Car
𝑃1 = 𝑃0 𝑒𝑡 𝑣1 = 𝑣0 ∝0 𝑇
Donc
𝑃𝑣 = (𝑃0 𝑣0 ∝0 ) 𝑇)
En posant
𝑟 = 𝑃0 𝑣0 ∝0
On peut écrire :
𝑃𝑣 = 𝑟𝑇 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑟 = 𝑃0 𝑣0 ∝0 𝑉 − 10
Deuxième démonstration
Nous proposons ci-dessous une deuxième démonstration de l’équation d’état des gaz parfaits.
𝑣 𝑇 𝑣0 𝜕𝑣 𝑣0
( = ) 𝑣= 𝑇 ( ) =
𝑣0 𝑇0 𝑃 𝑇0 𝜕𝑇 𝑃 𝑇0
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D’où
1 𝜕𝑣 𝑇0 1 𝑣0 1
∝= ( ) = =
𝑣 𝜕𝑇 𝑃 𝑇 𝑣0 𝑇0 𝑇
1 𝜕𝑣 1
∝= ( ) = 𝑉 − 11
𝑣 𝜕𝑇 𝑃 𝑇
De l’expression V-11, on déduit :
𝑑𝑣 𝑑𝑇
= à p = Cste V − 12
𝑣 𝑇
En intégrant l’expression V-12, on obtient :
𝑑𝑣 𝑑𝑇
∫ =∫ + 𝐶𝑠𝑡𝑒
𝑣 𝑇
La constante d’intégration est à priori une fonction de la pression car l’intégration précédente
s’est faite à pression constante. On désignera cette constante par ln Φ(𝑃) ; Φ(𝑃) étant une
fonction arbitraire de la pression
L’expression V-13 devient :
ln(𝑣) = ln(𝑇) + ln Φ(𝑃) 𝑉 − 14
On en déduit :
𝑣 = 𝑇 Φ(𝑃) 𝑉 − 15
On montrera, de la même manière, par le biais de la loi de Charles que :
𝑃 𝑇 1 𝜕𝑃 1
( = ) et que 𝛽 = ( ) = 𝑉 − 14
𝑃0 𝑇0 𝑣 𝑃 𝜕𝑇 𝑣 𝑇
Par analogie à l’équation V-15, les solutions de l’équation V-14, s’écrivent :
𝑃 = 𝑇 Ψ(𝑣) 𝑉 − 16
Ψ(𝑣) est une fonction arbitraire du volume.
En reprenant les équations V-14 et V-16 :
𝑣 = 𝑇 Φ(𝑃)
𝑃 = 𝑇 Ψ(𝑣)
On déduit que :
𝑣 Φ(𝑃)
= 𝑉 − 17
𝑃 Ψ(𝑣)
𝑃 Φ(𝑃) = 𝑣 Ψ(𝑣) 𝑉 − 18
En analysant l’expression V-18 : 𝑃 Φ(𝑃) = 𝑣 Ψ(𝑣) cette quantité ne peut être qu’une
constante puisqu’ elle ne dépend ni de 𝑣 (voir le premier membre) ni de 𝑃 (voir le second
membre), ni de 𝑇 (déjà traité précédemment). Soit 𝑟 cette constante, elle est égale à :
𝑃 Φ(𝑃) = 𝑣 Ψ(𝑣) = 𝑟 𝑉 − 19
Et
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𝑟 𝑟
Φ(𝑃) = 𝑒𝑡 Ψ(𝑣) = 𝑉 − 20
𝑃 𝑣
En reprenant la relation V-16 et à l’aide de V-20, on obtient :
𝑟
𝑃 = 𝑇 Ψ(𝑣) = 𝑇
𝑣
On obtient :
𝑃𝑣 = 𝑟𝑇 𝑉 − 21
Avec r, qui est une constante dépendant de la nature du gaz que l’on peut déterminer aux
conditions normales (𝑃0 , 𝑇0 ).
𝑃0 𝑣0
𝑟= = 𝑃0 𝑣0 ∝0 𝑉 − 22
𝑇0
L’équation V-21 (𝑃𝑣 = 𝑟𝑇) s’applique à l’unité de masse. Si au lieu de l’unité de masse, on
considère une masse 𝑚 de gaz occupant un volume 𝑉 sous 𝑃 et à 𝑇, l’équation d’état relative
à cette masse de gaz s’écrit :
𝑃𝑉 = 𝑚𝑟𝑇 𝑉 − 23
Dans de mêmes conditions de température et de pression, des masses de différents gaz égales à
leurs masses molaires, occupent le même volume (Loi d’Avogadro-Ampère).
Si donc ℳ est la masse molaire d’un gaz, 𝒱 le volume qu’elle occupe sous la pression 𝑃 et à la
température 𝑇 on a :
𝑃𝒱 = ℳ𝑟𝑇 𝑉 − 24
Comme, en application de la loi d’Avogadro-Ampère citée ci-dessus, à des valeurs identiques
de 𝑃 et de 𝑇 correspondent des valeurs égales de 𝒱 pour tous les gaz, alors le produit ℳ𝑟 ne
peut être qu’une constante commune à tous les gaz. Cette constante commune à tous les gaz est
appelée constante universelle, par conséquent elle est indépendante de la nature du gaz
(contrairement à la constante massique r, ʺ𝑃𝑒𝑡𝑖𝑡 𝑟". Elle est notée ℛ et elle est égale au produit
ℳ × 𝑟; (ℛ = ℳ𝑟). Elle est appelée constante des gaz parfaits.
On en déduit le volume molaire normal d’un gaz parfait qui est le volume occupé par une mole
de gaz dans les conditions normales c’est-à-dire sous une pression de 1 atmosphère et à 0 °C.
Le volume molaire normale est indépendant de la nature du gaz (on rejoint encore une fois la
loi d’Avogadro-Ampère).
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ℛ𝑇0 273,15 −3
𝑚3 𝑙
𝒱0 = = 8,31434 5
= 22,413 10 = 22,413 𝑉 − 27
𝑃0 1,01325 10 𝑚𝑜𝑙 𝑚𝑜𝑙
Cette loi a été suggérée par l’expérience de Joule dans laquelle on laisse se détendre dans un
réservoir B initialement vide, une masse de gaz sous pression primitivement située dans le
réservoir A (Figure V-1).
Après cette détente qui s’est accompagnée d’une augmentation de volume du gaz et d’une
diminution de sa pression, on constate que la température de l’eau dans laquelle sont immergés
les deux réservoirs conserve sa valeur initiale. On conclut alors que le gaz n’a pas échangé de
la chaleur avec le milieu extérieur (𝑄 = 0). Par ailleurs, les parois des réservoirs étant
indéformables (pas de déplacement), on conclut que le travail des forces de pression extérieures
est nul (𝑊 = 0).
En application du premier principe à ce système considéré fermé, on aboutit à :
𝑊 + 𝑄 = ∆𝑈 = 0 𝑉 − 30
C’est-à-dire : 𝑈 = 𝐶𝑠𝑡𝑒
Puisque la pression et le volume du gaz ont changé au cours de cette évolution sans qu’il y ait
variation de l’énergie interne du gaz, on conclut que l’énergie interne n’est pas une fonction de
la pression et du volume. Elle ne peut dépendre donc que de la pression.
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En réalité l’expérience de Joule était peu précise à cause des capacités calorifiques des
réservoirs et de l’eau, très supérieures à celle du gaz.
Il a été montré par la suite, d’une manière plus précise que l’énergie interne dépend légèrement
du volume. C’est pourquoi la loi de Joule est considérée comme une loi limite, définissant avec
l’équation d’état (𝑃𝑣 = 𝑟𝑇), le fluide idéal désigné sous l’appellation de gaz parfait.
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On voit que comme la plupart des fonctions d’état l’énergie interne est définie à une constante
additive près.
De la même manière nous pouvons mener le même raisonnement pour les écritures molaires
et aboutir à :
∆𝒰 = 𝒞𝑣 ∆𝑇 [J⁄𝑚𝑜𝑙] 𝑉 − 37
Avec :
𝒰 : énergie interne molaire [J⁄𝑚𝑜𝑙 ]
𝒞𝑣 : chaleur molaire à volume constant en [J⁄𝑚𝑜𝑙 𝐾],
Et
𝜕ℎ
𝑑ℎ𝐺𝑃 = ( ) 𝑑𝑇 = 𝐶𝑝 𝑑𝑇 𝑉 − 44
𝜕𝑇 𝑃
La variation d’enthalpie entre deux états (1) et (2) se calcule comme suit :
2
Δℎ = ∫ 𝐶𝑝 𝑑𝑇 [J⁄𝑘𝑔] 𝑉 − 45
1
Si de plus la chaleur massique à pression constante est constante on aura :
Δℎ = 𝐶𝑝 Δ𝑇 = 𝐶𝑝 (𝑇2 − 𝑇1 ) [J⁄𝑘𝑔] 𝑉 − 46
Pour une masse m, la variation d’enthalpie se calculera comme suit :
Δ𝐻 = 𝑚 𝐶𝑝 Δ𝑇 [J] 𝑉 − 47
Quant à la valeur de l’enthalpie du gaz parfait dans un état défini par (P et T), elle se calcule
comme suit :
ℎ = ∫ 𝐶𝑝 𝑑𝑇 + 𝐶𝑠𝑡𝑒 𝑉 − 48
L’enthalpie, l’énergie interne et toutes les autres fonctions d’état thermodynamique, sont
définies à une constante additive près. Comme, en thermodynamique appliquée, on a souvent
affaire aux variations d’enthalpie, le problème de la constante ne se pose pas car celle-ci se
simplifie. Ce qui n’est pas le cas des systèmes thermodynamiques subissant des évolutions
chimiques où le système thermodynamique passe d’un état initial (i) souvent constitués de
réactifs vers un état final (f) constitués de produits de la réaction.
Bien évidemment les constantes d’intégration des produits et des réactifs étant différentes, elles
ne sauraient se simplifier. Toutes ces questions ont été abordées et traitées dans le cours de
thermochimie (L1).
N.B : La fonction d’état entropie sera abordée dans le chapitre dédié au second principe de la
thermodynamique.
L’ensemble des fonctions d’état que nous venons de voir sont résumés dans le tableau V-1, ci-
après.
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𝑚
Equation d’état pour une masse de gaz (𝑚) correspondant à 𝑛 = moles de gaz
ℳ
𝑃𝑉 = 𝑚𝑟𝑇 = 𝑛ℛ𝑇
Avec 𝑉 [𝑚3 ], volume occupé par la masse de gaz 𝑚 ou par les 𝑛 moles de ce gaz sous
𝑃 et 𝑇
ℳ : masse molaire du gaz en [𝑘𝑔/𝑚𝑜𝑙]
𝑚
Energie interne d’une masse de gaz (𝑚) correspondant à 𝑛 = moles de gaz
ℳ
𝑑𝑈 = 𝑚 Cv 𝑑𝑇 = 𝑛 𝒞𝑣 𝑑𝑇 [J]
Enthalpie massique : Enthalpie molaire :
𝑑ℎ = Cp 𝑑𝑇 [J⁄𝑘𝑔] 𝑑ℋ = 𝒞𝑝 𝑑𝑇 [J/𝑚𝑜𝑙]
Cp : chaleur massique à pression constante 𝒞𝑝 : chaleur molaire à pression constante
[J⁄𝑘𝑔. 𝐾] [J⁄𝑚𝑜𝑙. 𝐾]
𝑚
Enthalpie d’une masse de gaz (𝑚) correspondant à 𝑛 = moles de gaz
ℳ
𝑑𝐻 = 𝑚 Cp 𝑑𝑇 = 𝑛 𝒞𝑝 𝑑𝑇 [J]
Tableau V-1 : Equations et Fonctions d’états du gaz parfait
Cp
En introduisant le rapport des deux chaleurs massiques : 𝛾 = dans l’équation V-51on obtient
Cv
Cp − Cv = 𝑟
𝛾Cv − Cv = 𝑟
Cv(𝛾 − 1) = 𝑟
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𝑟
Cv = [J⁄𝑘𝑔. 𝐾] 𝑉 − 52
𝛾−1
Comme
𝐶𝑝 = 𝛾𝐶𝑣
Alors
𝑟𝛾
Cp = [J⁄𝑘𝑔. 𝐾] 𝑉 − 53
𝛾−1
ℳCp − ℳCv = ℳ𝑟
On obtient la relation de Mayer, en écriture molaire :
𝒞𝑝 − 𝒞𝑣 = ℛ 𝑉 − 54
𝒞𝑝, 𝒞𝑣 𝑒𝑡 ℛ : Sont de grandeurs molaires en [J/mol. K]
𝒞𝑝 = ℳCp : Chaleur molaire à pression constante,
𝒞𝑣 = ℳCv : Chaleur molaire à volume constant,
ℛ = ℳ𝑟 = 8,31434 J/mol. K : Constante universelle des gaz parfaits.
Comme on a :
𝒞𝑝 ℳCp Cp
= = =𝛾
𝒞𝑣 ℳCv Cv
On pourra alors montrer :
ℛ
𝒞𝑣 = [J⁄𝑚𝑜𝑙. 𝐾] 𝑉 − 55
𝛾−1
ℛ𝛾
𝒞𝑝 = [J⁄𝑚𝑜𝑙. 𝐾] 𝑉 − 56
𝛾−1
Cp 𝑟 𝑟𝛾 𝒞𝑝 ℛ ℛ𝛾
= 𝛾; Cv = ; Cp = = 𝛾; 𝒞𝑣 = ; 𝒞𝑝 =
Cv 𝛾−1 𝛾−1 𝒞𝑣 𝛾−1 𝛾−1
𝒞𝑝 = ℳCp; 𝒞𝑣 = ℳCv; ℛ = ℳ𝑟
𝛿𝑞 = 𝐶𝑣 𝑑𝑇 + 𝜑 𝑑𝑣 = 𝐶𝑝 𝑑𝑇 + 𝜓 𝑑𝑃 = 𝜆 𝑑𝑣 + 𝜇 𝑑𝑃 𝑉 − 57
VII-1 détermination de 𝜑
𝛿𝑞 = 𝑑𝑢 − 𝛿𝑤 = 𝑑𝑢 + 𝑃𝑑𝑣 = 𝐶𝑣𝑑𝑇 + 𝑃𝑑𝑣 𝑉 − 57
𝛿𝑞 = 𝐶𝑣𝑑𝑇 + 𝑃𝑑𝑣
𝛿𝑞 = 𝐶𝑣𝑑𝑇 + 𝜑𝑑𝑣
On en déduit :
𝜑=𝑃 𝑉 − 58
VII-2 détermination de 𝜓
𝛿𝑞 = 𝑑𝑢 − 𝛿𝑤 = 𝑑𝑢 + 𝑃𝑑𝑣 = 𝑑𝑢 + 𝑑(𝑃𝑣) − 𝑣𝑑𝑃 = 𝑑(𝑢 + 𝑃𝑣) − 𝑣𝑑𝑃 = 𝑑ℎ − 𝑣𝑑𝑃
𝛿𝑞 = 𝑑ℎ − 𝑣𝑑𝑃 = 𝐶𝑝𝑑𝑇 − 𝑣𝑑𝑃 𝑉 − 58
Par ailleurs
𝛿𝑞 = 𝐶𝑝 𝑑𝑇 + 𝜓 𝑑𝑃
On déduit
𝜓 = −𝑣 𝑉 − 59
VII-3 Détermination de 𝜆 et 𝜇
𝛿𝑞 = 𝐶𝑝 𝑑𝑇 − 𝑣𝑑𝑃
𝑃𝑣 = 𝑟𝑇
𝑑(𝑃𝑣) = 𝑑(𝑟𝑇)
𝑃𝑑𝑣 + 𝑣𝑑𝑃 = 𝑟𝑑𝑇
1
𝑑𝑇 = (𝑃𝑑𝑣 + 𝑣𝑑𝑃)
𝑟
Donc
1
𝛿𝑞 = 𝐶𝑝 𝑑𝑇 − 𝑣𝑑𝑃 = 𝐶𝑝 [ (𝑃𝑑𝑣 + 𝑣𝑑𝑃)] − 𝑣𝑑𝑃
𝑟
𝐶𝑝 𝐶𝑝
𝛿𝑞 = 𝑃 𝑑𝑣 + 𝑣𝑑𝑃( − 1)
𝑟 𝑟
𝐶𝑝 𝐶𝑝 − 𝑟
𝛿𝑞 = 𝑃 𝑑𝑣 + 𝑣𝑑𝑃( )
𝑟 𝑟
𝐶𝑝 𝐶𝑣
𝛿𝑞 = 𝑃 𝑑𝑣 + 𝑣 𝑑𝑃 𝑉 − 60
𝑟 𝑟
Par ailleurs
𝛿𝑞 = 𝜆 𝑑𝑣 + 𝜇 𝑑𝑃
Par identification, on déduit :
𝐶𝑝
𝜆=𝑃 𝑉 − 61
𝑟
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𝐶𝑣
𝜇=𝑣 𝑉 − 62
𝑟
Finalement la quantité de chaleur élémentaire échangée par l’unité de masse du gaz parfait en
évolution réversible est donnée par :
𝐶𝑝 𝐶𝑣
𝛿𝑞 = 𝐶𝑣 𝑑𝑇 + 𝑃𝑑𝑣 = 𝐶𝑝 𝑑𝑇 − 𝑣 𝑑𝑃 = 𝑃 𝑑𝑣 + 𝑣 𝑑𝑃 [J/kg] 𝑉 − 63
𝑟 𝑟
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Pour une masse 𝑚, occupant un volume 𝑉, à une température 𝑇 et sous une pression 𝑃 et
sachant que 𝑉1 = 𝑚 𝑣1 𝑒𝑡 𝑉2 = 𝑚 𝑣2 ; 𝑣1 𝑒𝑡 𝑣2 étant des volumes massiques on peut
écrire :
𝑣2 𝑉2 𝑉2 𝑃2
𝑊𝜃 = 𝑚𝑤𝜃 = −𝑚𝑟𝑇𝑙𝑛 = −𝑚𝑟𝑇𝑙𝑛 = −𝑃1 𝑉1 𝑙𝑛 = 𝑃2 𝑉2 𝑙𝑛 [J] 𝑉 − 69
𝑣1 𝑉1 𝑉1 𝑃1
Et
𝑣2 𝑉2 𝑉2 𝑃2
𝑄𝜃 = −𝑊𝜃 = 𝑚𝑟𝑇𝑙𝑛 = 𝑚𝑟𝑇𝑙𝑛 = 𝑃1 𝑉1 𝑙𝑛 = −𝑃2 𝑉2 𝑙𝑛 [J] 𝑉 − 70
𝑣1 𝑉1 𝑉1 𝑃1
N.B : Il est inutile de remarquer que le système échange de la chaleur avec le milieu extérieur,
bien que sa température soit restée constante le long de la transformation. On constate que cette
chaleur s’exprime en fonction des deux autres variables (𝑃, 𝑣).
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𝛿𝑤𝜃′ = 𝛿𝑤𝜃
𝑤𝜃′ = 𝑤𝜃 𝑉 − 76
En évolution isotherme réversible du gaz parfait, le travail du système ouvert est identique à
celui du système fermé.
On peut aussi montrer cette propriété d’une autre manière :
On sait que le travail du système ouvert est lié à celui du système fermé par la relation suivante :
2
𝑤 ′ = −𝑃1 𝑣1 − ∫ 𝑃𝑑𝑣 + 𝑃2 𝑣2
1
′
𝑤 = −𝑃1 𝑣1 + 𝑤 + 𝑃2 𝑣2
(Voir chapitre II, équation 23)
Comme en isotherme on :
𝑃1 𝑣1 = 𝑃2 𝑣2 donc: 𝑃2 𝑣2 − 𝑃1 𝑣1 = 0 𝑉 − 77
(Le travail de transvasement : 𝑃2 𝑣2 − 𝑃1 𝑣1 est nul)
𝐶𝑣 𝐶𝑣
𝛿𝑞𝑟é𝑣 = 𝑃𝑑𝑣 ( + 1) + 𝑣𝑑𝑃
𝑟 𝑟
𝐶𝑣 + 𝑟 𝐶𝑣
𝛿𝑞𝑟é𝑣 = 𝑃𝑑𝑣 ( ) + 𝑣𝑑𝑃
𝑟 𝑟
𝐶𝑝 𝐶𝑣
𝛿𝑞𝑟é𝑣 = 𝑃 𝑑𝑣 + 𝑣 𝑑𝑃 𝑉 − 78
𝑟 𝑟
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1
𝛿𝑞𝑟é𝑣 = (𝑃 𝐶𝑝 𝑑𝑣 + 𝑣 𝐶𝑣 𝑑𝑃)
𝑟
En transformation adiabatique 𝛿𝑞𝑟é𝑣 = 0 donc :
𝑃 𝐶𝑝 𝑑𝑣 + 𝑣 𝐶𝑣 𝑑𝑃 = 0 𝑉 − 79
L’entropie (S) est une fonction d’état comme l’énergie interne et l’enthalpie. Sa variation est
le résultat de quantités de chaleur reçues par le système.
𝛿𝑞 𝛿𝑓
𝑑𝑠 = 𝛿𝑒 𝑠 + 𝛿𝑖 𝑠 = + 𝑉 − 85
𝑇 𝑇
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Avec :
𝛿𝑞
𝛿𝑒 𝑠 = ∶ variation d′ entropie causée par les échanges de chaleur avec le milieu
𝑇
extérieur
𝛿𝑓
𝛿𝑖 𝑠 = : production interne d’entropie causée par la chaleur provenant de la dissipation
𝑇
d’énergie par le frottement visqueux opérant à l’intérieur du fluide.
Ces concepts vont être développés dans le chapitre dédié au second principe de la
thermodynamique.
Remarques :
- Dans le cas d’une transformation adiabatique le terme 𝛿𝑒 𝑠 est égal à zéro puisque 𝛿𝑞
est nul,
- En évolution réversible le terme 𝛿𝑖 𝑠 est égal à zéro puisque le terme de frottement 𝛿𝑓
est nul,
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Nous allons résumer les équations de Poisson et de Laplace dans le tableau ci-dessous :
Expression de l’équation Expression entre deux états 1 et 2
𝜸−𝟏 1−𝛾
𝑻𝟐 𝑷𝟐 𝜸 𝑃1 𝛾
=( ) =( )
𝑻𝟏 𝑷𝟏 𝑃2
X- Travail reçu par le gaz parfait au cours d’une transformation adiabatique réversible
(transformation isentropique)
La constante apparaissant dans l’équation V-94, peut avoir les valeurs suivantes :
𝛾 𝛾
𝐶𝑠𝑡𝑒 = 𝑃1 𝑣1 = 𝑃2 𝑣2
En introduisant ces valeurs dans l’équation V-94, on obtient une forme simple du travail :
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𝛾 𝛾
1 𝐶𝑠𝑡𝑒 𝐶𝑠𝑡𝑒 1 𝑃2 𝑣2 𝑃1 𝑣1
𝑤𝑠 = ( 𝛾−1 − 𝛾−1 ) = ( 𝛾−1 − 𝛾−1 )
𝛾 − 1 𝑣2 𝑣1 𝛾 − 1 𝑣2 𝑣1
𝑃2 𝑣2 − 𝑃1 𝑣1
𝑤𝑠 = 𝑉 − 95
𝛾−1
Pour préciser qu’il s’agit bien d’un travail en évolution isentropique on le notera :
𝑃2 𝑣2 − 𝑃1 𝑣1
𝑤𝑠 = [𝐽⁄𝑘𝑔] 𝑉 − 96
𝛾−1
𝑣1 et 𝑣2 : représentent les volumes massiques du fluide respectivement dans les états
thermodynamiques (1) et (2) en [m3 ⁄kg].
𝛾
En attribuant à la constante la valeur 𝑃1 𝑣1 et en l’injectant dans la relation V-94, on aboutit à :
𝛾 𝛾 𝛾−1
𝑃1 𝑣1 1 𝑃1 𝑣1 1 𝑣 𝑃1 𝑣1 𝑣1 𝛾−1
𝑤𝑠 = ( 𝛾−1 − 1) = . 𝛾−1 ( 1𝛾−1 − 1) = [( ) − 1]
𝛾 − 1 𝑣2 𝛾 − 1 𝑣1 𝑣2 𝛾 − 1 𝑣2
𝛾−1
𝑃1 𝑣1 𝑣1 𝛾−1 𝑃1 𝑣1 𝑇2 𝑃1 𝑣1 𝑃2 𝛾
𝑤𝑠 = [( ) − 1] = ( − 1) = [( ) − 1] [𝐽⁄𝑘𝑔] 𝑉 − 97
𝛾 − 1 𝑣2 𝛾 − 1 𝑇1 𝛾 − 1 𝑃1
Rappelons que 𝑣1 et 𝑣2 sont les volumes massiques du fluide [𝑚3 /𝑘𝑔] dans les conditions (1)
et (2).
Remarque importante :
Les expressions établies ci-dessus (V-96), (V-97) sont valables pour un système fermé en
évolution adiabatique et réversible (en évolution isentropique).
On peut aussi calculer le travail comme la variation de l’énergie interne du gaz parfait, que la
transformation soit réversible ou irréversible.
En appliquant le premier principe, on obtient :
𝑤 + 𝑞 = ∆𝑢
En adiabatique 𝑞 = 0 et s’agissant d’un gaz parfait, on aboutit à :
𝑤𝑄 = ∆𝑢 = 𝐶𝑣(𝑇2 − 𝑇1 ) [𝐽⁄𝑘𝑔] 𝑉 − 98
Si au lieu de l’unité de masse le système contient une masse (m) de fluide, les relations V-96,
V-97 𝑒𝑡 V-98 deviennent :
𝑃2 𝑉2 − 𝑃1 𝑉1
𝑊𝑠 = [𝐽] 𝑉 − 99
𝛾−1
𝛾−1
𝑃1 𝑉1 𝑉1 𝛾−1 𝑃1 𝑉1 𝑇2 𝑃1 𝑉1 𝑃2 𝛾
𝑊𝑠 = [( ) − 1] = ( − 1) = [( ) − 1] [𝐽] 𝑉 − 100
𝛾 − 1 𝑉2 𝛾 − 1 𝑇1 𝛾 − 1 𝑃1
Avec 𝑉1 et 𝑉2 : volumes occupés par la masse (m) dans les conditions (1) et (2) en [𝑚3 ].
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1 1 1 1 1 1
1− 1− 𝛾 𝛾 1−𝛾 𝛾 𝛾 1−𝛾
1 𝛾 𝛾
𝑃 − 𝑃1 (𝑃2 𝑣2 ) 𝑃2 − (𝑃1 𝑣1 ) 𝑃1
𝑤𝑠′ = (𝐶𝑠𝑡𝑒)𝛾 [ 2 ]=[ ]
1 1
1−𝛾 1−𝛾
𝛾
𝑤𝑠′ = (𝑃 𝑣 − 𝑃1 𝑣1 ) [𝐽⁄𝑘𝑔] 𝑉 − 102
𝛾−1 2 2
Par ailleurs, on peut établir une relation intéressante entre le travail du système ouvert et celui
du système fermé.
En partant de l’équation de Poisson :
𝑃𝑣 𝛾 = 𝐶𝑠𝑡𝑒
On peut écrire :
ln(𝑃𝑣 𝛾 ) = ln(𝐶𝑠𝑡𝑒) = 𝐶𝑠𝑡𝑒′
lnP +𝑙𝑛 𝑣 𝛾 = 𝐶𝑠𝑡𝑒 ′
𝑙𝑛𝑃 + 𝛾𝑙𝑛𝑣 = 𝐶𝑠𝑡𝑒′
En différentiant cette expression on aura ;
𝑑𝑃 𝑑𝑣
+𝛾 =0
𝑃 𝑣
En multipliant par le produit 𝑃𝑣 on obtient
𝑑𝑃 𝑑𝑣
𝑃𝑣 = −𝑃𝑣 𝛾
𝑃 𝑣
𝑣𝑑𝑃 = 𝛾(−𝑃𝑑𝑣) 𝑉 − 103
A partir de l’équation V-103, ci-dessus, nous déduisons la relation recherchée :
20
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𝛿𝑤 ′ = 𝛾 𝛿𝑤 𝑉 − 104
« Le travail du système ouvert est égal au travail du système fermé multiplié par 𝛾 ».
Cette relation est bien vérifiée entre les équations V-102 et V-96.
Nous déduisons donc les équations du système ouvert à partir de celle du système fermé, en
utilisant la relation V-104, ci-dessus.
𝛾−1
𝛾 𝑣1 𝛾−1 𝛾 𝑇2 𝛾 𝑃2 𝛾
𝑤𝑠′ = 𝑃1 𝑣1 [( ) − 1] = 𝑃1 𝑣1 ( − 1) = 𝑃1 𝑣1 [( ) − 1]
𝛾−1 𝑣2 𝛾−1 𝑇1 𝛾−1 𝑃1
[𝐽⁄𝑘𝑔] 𝑉 − 105
Par ailleurs, nous pouvons montrer à partir du premier principe pour un système ouvert que :
𝑤 ′ + 𝑞 = ∆ℎ
Comme 𝑞 = 0, on aura :
𝑤𝑄′ = ∆ℎ = 𝐶𝑝(𝑇2 − 𝑇2 ) [𝐽⁄𝑘𝑔] 𝑉 − 106
L’expression V-106 s’applique aussi bien en fonctionnement réversible qu’en fonctionnement
irréversible.
On voit encore une fois :
𝑤𝑄′ = ∆ℎ = 𝐶𝑝(𝑇2 − 𝑇2 ) = 𝛾𝐶𝑣(𝑇2 − 𝑇2 ) = 𝛾 ∆𝑢 = 𝛾 𝑤𝑄 [𝐽⁄𝑘𝑔] 𝑉 − 107
Pour une masse (m) de fluide les équations V-102, V-105 et V-106 deviennent
𝛾
𝑊𝑠′ = (𝑃 𝑉 − 𝑃1 𝑉1 ) [𝐽] 𝑉 − 108
𝛾−1 2 2
𝛾−1
′
𝛾 𝑉1 𝛾−1 𝛾 𝑇2 𝛾 𝑃2 𝛾
𝑊𝑠 = 𝑃1 𝑉1 [( ) − 1] = 𝑃1 𝑉1 ( − 1) = 𝑃1 𝑉1 [( ) − 1]
𝛾−1 𝑉2 𝛾−1 𝑇1 𝛾−1 𝑃1
[𝐽] 𝑉 − 109
𝑊𝑄′ = 𝑚∆ℎ = ∆𝐻 = 𝑚𝐶𝑝(𝑇2 − 𝑇2 ) [𝐽] 𝑉 − 110
S’agissant de système ouvert nous, pouvons introduire le débit massique et les débits
volumiques évoluant dans le système.
Pour alléger les écritures nous noterons :
ṁ ∶ débit massique en [kg⁄s], (quelquefois noté aussi qm),
V̇ ∶ débit volumique en [m3 /s] (quelquefois noté aussi qv),
Ẇ : Puissance mécanique en [J⁄s] donc en Watts [W].
γ
Ẇs′ = (P V̇ − P1 V̇1 ) [W] V − 111
γ−1 2 2
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Chapitre V Les gaz parfaits
γ−1 γ−1
γ V̇1 γ T2 γ P2 γ
̇ ′
Ws = ̇
P1 V1 [( ) − 1] = P1 V̇1 ( − 1) = P1 V̇1 [( ) − 1] [W]
γ−1 V̇2 γ−1 T1 γ−1 P1
V − 112
Ẇ ′
Q = ṁ∆h = ṁCp(T2 − T2 ) [W] V − 113
V̇1 : Représente le débit volumique du fluide dans les conditions d’entrée (1) tel que :
𝑚̇ 𝑟𝑇1
V̇1 = = 𝑣1 ṁ = ṁ 𝑒𝑛 𝑚3 ⁄𝑠 𝑉 − 114
𝜌1 𝑃1
V̇2 : Représente le débit volumique du fluide dans les conditions de sortie (2) tel que :
𝑚̇ 𝑟𝑇2
V̇2 = = 𝑣2 ṁ = ṁ 𝑒𝑛 𝑚3 ⁄𝑠 𝑉 − 115
𝜌2 𝑃2
Inutile d’insister sur le fait que le débit massique est constant alors que le débit
volumique est variable.
N.B : Dans les évolutions adiabatiques, les expressions du travail qui reviennent le plus
souvent, sont :
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Chapitre V Les gaz parfaits
𝛿𝑞𝑟é𝑣 𝑑𝑣 𝑑𝑃
𝑑𝑠 = =𝜆 +𝜇 𝑉 − 120
𝑇 𝑇 𝑇
Avec 𝜆 qui est donné par la relation 𝐼𝑉 − 26 (voir cours, chapitre IV)
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Chapitre V Les gaz parfaits
1
𝜆 = 𝐶𝑝
𝜕𝑣
( )
𝜕𝑇 𝑃
Et 𝜇 qui est donné par la relation 𝐼𝑉 − 31 (voir cours, chapitre IV)
1
𝜇 = 𝐶𝑣
𝜕𝑃
( )
𝜕𝑇 𝑣
En résumé on a :
𝑑𝑇 𝑑𝑣 𝑑𝑇 𝑑𝑃 𝑑𝑣 𝑑𝑃
𝑑𝑠 = 𝐶𝑣 + 𝜑 = 𝐶𝑝 + 𝜓 =𝜆 +𝜇 𝑉 − 121
𝑇 𝑇 𝑇 𝑇 𝑇 𝑇
Les expressions (V-121), ne peuvent être développées que si l’on dispose de l’équation d’état
du fluide 𝐹(𝑃, 𝑣, 𝑇) = 0 qui permettra d’accéder aux coefficients 𝜑, 𝜓, 𝜆 𝑒𝑡 𝜇 .
2 2
𝑑𝑇 𝑑𝑣
∆𝑠 = ∫ 𝐶𝑣 +𝑟∫ 𝑉 − 123
1 𝑇 1 𝑣
2
𝑑𝑇 𝑣2
∆𝑠 = ∫ 𝐶𝑣 + 𝑟 ln ( ) 𝑉 − 124
1 𝑇 𝑣1
Si de plus, la chaleur massique à volume constant supposée constante (𝐶𝑣 = 𝐶𝑠𝑡𝑒), on aboutit
à une expression encore plus simple :
𝑇2 𝑣2
∆𝑠 = 𝐶𝑣 ln ( ) + 𝑟 ln ( ) [𝐽⁄𝑘𝑔. 𝐾] 𝑉 − 124
𝑇1 𝑣1
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𝑉 − 132
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Chapitre V Les gaz parfaits
𝑇2 𝑣2 𝑇2 𝑃2 𝑣2 𝑃2
∆𝑆 = 𝑚[𝐶𝑣 ln ( ) + 𝑟 ln ( )] = 𝑚[𝐶𝑝 ln ( ) − 𝑟 ln ( )] = 𝑚[𝐶𝑝 ln ( ) + 𝐶𝑣 ln ( )]
𝑇1 𝑣1 𝑇1 𝑃1 𝑣1 𝑃1
[𝐽⁄ 𝐾 ] 𝑉 − 133
𝑇 𝒱 𝑇 𝑃 𝒱 𝑃
∆𝒮 = 𝒞𝑣 ln (𝑇2 ) + ℛ ln (𝒱2 ) = 𝒞𝑝 ln (𝑇2 ) − ℛ ln (𝑃2 ) = 𝒞𝑝 ln (𝒱2 ) + 𝒞𝑣 ln (𝑃2 ) [𝐽⁄𝑚𝑜𝑙 𝐾 ]
1 1 1 1 1 1
𝑉 − 134
[𝐽⁄ 𝐾 ] 𝑉 − 135
𝒞𝑝 et 𝒞𝑣 : sont des chaleurs molaires, respectivement à pression et volume, constants.
Remarque :
En effet dans le cas d’une transformation isentropique, l’équation V-129 ci-dessus permet
d’avoir :
𝑑𝑣 𝑑𝑃
𝑑𝑠 = 𝐶𝑝 + 𝐶𝑣
𝑣 𝑃
𝑠 = 𝐶𝑝 ln 𝑣 + 𝐶𝑣 ln 𝑃 + 𝐶𝑠𝑡𝑒 ′
𝐶𝑝 ln 𝑣 + 𝐶𝑣 ln 𝑃 = 𝐶𝑠𝑡𝑒
𝐶𝑝
ln 𝑣 + 𝑙𝑛𝑃 = 𝐶𝑠𝑡𝑒
𝐶𝑣
𝛾 ln 𝑣 + ln 𝑃 = 𝐶𝑠𝑡𝑒
ln(𝑃𝑣 𝛾 ) = 𝐶𝑠𝑡𝑒
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Chapitre V Les gaz parfaits
parfait :
𝑃𝑣 𝛾 = 𝐶𝑠𝑡𝑒
𝑠 = 𝐶𝑣 ln 𝑇 + 𝑟 ln 𝑣 + 𝐶𝑠𝑡𝑒 ′
Sachant que :
𝑟
𝐶𝑣 = 𝑒𝑡 𝑟 = 𝐶𝑣 (𝛾 − 1)
𝛾−1
𝑇𝑣 (𝛾−1) = 𝐶𝑠𝑡𝑒
𝑠 = 𝐶𝑝 ln 𝑇 − 𝑟 ln 𝑃 + 𝐶𝑠𝑡𝑒 ′
𝐶𝑝 𝑙𝑛 𝑇 − 𝑟𝑙𝑛𝑃 = 𝐶𝑠𝑡𝑒
𝑟𝛾 𝛾−1
𝐶𝑝 = 𝑒𝑡 𝑟 = 𝐶𝑝
𝛾−1 𝛾
𝛾−1
𝐶𝑝𝑙𝑛 𝑇 − 𝐶𝑝 𝑙𝑛𝑃 = 𝐶𝑠𝑡𝑒
𝛾
𝑇
𝐶𝑝 𝑙𝑛 𝛾−1 = 𝐶𝑠𝑡𝑒
𝑃 𝛾
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𝑇
𝛾−1 = 𝐶𝑠𝑡𝑒
𝑃 𝛾
1−𝛾
𝑇𝑃 𝛾 = 𝐶𝑠𝑡𝑒
On retrouve donc les équations de Laplace et de poisson régissant l’isentropique du gaz parfait
à partir des expressions de l’entropie.
Références bibliographiques
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