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Page i
Direction Recherche et Valorisation
Guide de vérification du comportement au feu des bâtiments à simple rez-de-chaussée en
charpente métallique
Référence du document : SRI-17/245-CR/NB
1 INTRODUCTION
Ce guide fournit des règles de calcul et des recommandations permettant de démontrer facilement que la
structure d’un bâtiment en charpente métallique à simple rez-de-chaussée satisfait les exigences définies
en termes de comportement structural, introduites dans plusieurs arrêtés ministériels fixant les exigences
réglementaires en matière de sécurité incendie notamment pour les bâtiments de stockage couverts à
simple rez-de-chaussée de type ICPE, ainsi que pour les bâtiments à simple rez-de-chaussée de type ERP.
Plus précisément, les règles de calcul simplifiées et les dispositions constructives proposées dans le présent
guide visent à ce qu’en cas d’incendie survenant dans l’un des compartiments (ou cellules) du bâtiment :
La ruine de la partie de la structure exposée au feu n’entraîne pas la ruine en chaîne de la
structure du bâtiment (critère dit de non-effondrement en chaîne), ni celle des parois coupe-feu
implantés dans le bâtiment.
La structure du bâtiment (incluant les éléments de façade) ne s’effondre pas vers l’extérieur
(critère dit de non-effondrement vers l’extérieur).
2 DOMAINE D’APPLICATION
Figure 2-1 : Position des parois coupe-feu par rapport aux portiques en acier
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Les murs coupe-feu auto-stables en béton armé sont très couramment utilisés dans la pratique. Toutefois,
lors d’un incendie, cette solution peut s’avérer dangereuse pour les personnes et les services de secours
dans la mesure où ils ont toujours tendance à se déformer dans la direction opposée à celle du feu. En fait,
ce mode de comportement s’explique par la distribution non uniforme des températures dans l'épaisseur
du mur et l’effet de dilatation thermique plus important de la face exposée au feu par rapport à la face non
exposée, ce qui créé une courbure naturelle du mur, appelé également effet de bilame, entraînant ainsi
une déformation latérale à la tête du mur dans la direction opposée à celle de l’incendie lorsque le mur est
seulement encastré en pied. Cette déformation latérale sera ensuite amplifiée sous l’effet des charges
verticales (poids propre du mur), ce qui pourrait conduire à la ruine par flambement du mur lorsque ce
comportement n’est pas prévu dans la conception du mur. Il est donc essentiel que ce comportement
spécifique d'un mur auto-stable en situation d'incendie soit pris en compte dans son dimensionnement.
Soulignons par ailleurs que cette solution nécessite généralement d’importantes fondations, ce qui la rend
très onéreuse.
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panne panne
paroi
paroi
coupe-feu
coupe-feu
auto-stable
paroi
coupe-feu paroi
coupe-feu
Seules les façades n’ayant pas la fonction d’écran thermique sont traitées dans le présent guide Des
informations détaillées sur une solution d’écran thermique entièrement métallique sont données dans un
autre guide pour la conception et l’intégration de parois métalliques REI 120 dans les bâtiments de
stockage [14].
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3 EXIGENCES RÉGLEMENTAIRES
Habituellement, un bâtiment à simple rez-de-chaussée doit remplir diverses exigences de sécurité incendie,
dont une partie est en relation directe avec les performances structurales. Les exigences en termes de
résistance au feu et de compartimentage imposées aux bâtiments à simple rez-de-chaussée et relevant
respectivement de la réglementation relative aux Installations Classées pour la Protection de
l’Environnement (ICPE), de la réglementation des Etablissements Recevant du Public (ERP) et du Code du
travail sont brièvement rappelées aux paragraphes suivants.
Bâtiment industriel(c)
Bâtiment à
ERP(a) (1, 2, 3 et 4 cat.)
simple ICPE(b) ICPE(b) ICPE(b)
RDC ICPE(b)
ERP(a) (5 cat.)
Les parois séparatives implantées dans les bâtiments à simple rez-de-chaussée doivent respecter les
exigences prescrites par la réglementation concernée.
Dans les établissements recevant du public de type M, le volume occupé par les réserves est limité
à 3000 m3. Il peut être porté à 5000 m3 lorsque l'isolement entre les surfaces de vente et les
réserves est réalisé par une paroi en matériaux incombustibles et coupe-feu de degré deux heures
ou (R)EI 120 (article M49). Cette paroi doit dépasser de 1 mètre la couverture de la surface de
vente, sauf dans le cas où les éléments de couverture sont pare-flamme de degré une demi-heure
(E30 ou RE30) sur une largeur de quatre mètres, mesurée horizontalement de part et d'autre de
cette paroi.
Il est à noter que le risque de propagation du feu aux bâtiments voisins, par rayonnement ou projection,
doit également être écarté. Pour ce faire, les bâtiments peuvent être séparés par des espaces suffisantes.
Une autre solution consiste à la mise en œuvre des éléments de façade présentant une performance au feu
adéquate (écran thermique).
Ce comportement est également illustré par la Figure 4-2 qui donne le déplacement latéral à différents
instants au niveau de la toiture, à l’extrémité de la charpente métallique d’un bâtiment à simple rez-de-
chaussée. Le déplacement latéral en phase de poussée est largement inférieur à celui en phase de traction.
Cependant, ce déplacement peut s’élever, par exemple, pour une cellule de 30 m de portée, à plusieurs
dizaines de centimètres, et donc causer des désordres au niveau de la façade ou de l'élément séparatif si
celui-ci n’est pas suffisamment ductile ou n'est pas correctement attaché.
Il est à noter que les critères de performance relatifs à la solidité à température ambiante conditionnent
largement la température critique de la structure de toiture des bâtiments en structure métallique. Cette
température, selon les études approfondies menées dans de nombreux projets de recherche, s’élève à plus
de 650°C avec les systèmes constructifs de type portique. Elle s’avère largement suffisante pour assurer
l’évacuation des occupants.
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Condition d’échauffement
Figure 4-1 : Comportement au feu de la charpente métallique d’un bâtiment à simple rez-de-chaussée
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Figure 4-2 : Déplacement latéral et effort à l’extrémité de la charpente métallique d’un bâtiment à simple
rez-de-chaussée au cours d'un incendie
En ce qui concerne la ruine vers l’extérieur dans la direction hors-plan des portiques, le schéma constructif,
et principalement les schémas de stabilité, doivent être conçus de manière appropriée pour permettre
d’éviter ce mode de ruine.
Par ailleurs, en phase de poussée, bien que la structure principale ne ruine pas vers l’extérieur, elle se
déplace toutefois vers l’extérieur avant de s’effondrer vers l’intérieur. Dans ce cas, les parois périphériques
doivent pouvoir tout d’abord absorber ce mouvement vers l’extérieur et ensuite, soit rester stables de
manière autonome, soit rester solidaires de la structure porteuse lorsque celle-ci s’effondre vers l’intérieur
du bâtiment.
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A éviter
Risque
d’effondrement
A éviter
Conforme
Conforme
Phase de poussée
Phase de traction
Il reste ensuite à vérifier l’objectif de sécurité relatif à un comportement de la structure au voisinage d'un
élément de compartimentage qui consiste à examiner que les déplacements de la structure porteuse en
contact avec cet élément de compartimentage sont compatibles avec les déplacements admissibles par ce
dernier pour qu'il puisse continuer à assurer sa fonction coupe-feu. Il est certain que la satisfaction de ce
critère de conservation des qualités coupe-feu des éléments de compartimentage permet de remplir
l’objectif de non-effondrement en chaîne de la cellule sinistrée vers les cellules voisines séparées par ces
éléments de compartimentage.
Le phénomène de ruine en chaîne inter-cellules n'est évidemment à examiner que lorsque les structures de
deux cellules voisines sont attachées entre elles. Il n'est pas à envisager si la conception de la paroi
séparative autorise une séparation des structures qui peuvent s'affaisser sans mettre en danger la fonction
de la paroi et la stabilité des structures froides voisines. Il suffit dans cette situation de vérifier l'occurrence
d'un mode de ruine acceptable vers l'intérieur de la cellule sinistrée.
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Incompatible
Incompatible
Conforme
Conforme
Figure 5-3 : Risque de ruine en chaîne par endommagement des parois séparatives
6 MÉTHODE DE VÉRIFICATION
6.1 Généralités
Les modes de ruine des bâtiments à simple rez-de-chaussée en structure métallique sont liés non
seulement à la résistance de la partie de structure froide, en particulier en phase de traction, et à la
résistance de la partie de structure soumise directement au feu, mais aussi aux déplacements à l’extrémité
du compartiment. Ce critère peut s'avérer primordial pour évaluer la tenue au feu des éléments de
séparation (par exemple parois CF) et des parois périphériques.
La méthode de dimensionnement pour les bâtiments à simple rez-de-chaussée en structure métallique doit
pouvoir, d’une part vérifier la stabilité de la partie de structure froide sous l’effet de la ruine de la partie de
structure échauffée, et d’autre part estimer les déplacements engendrés à l’extrémité du compartiment à
la fois au cours de la phase de poussée et au cours de la phase de traction.
Ces calculs s'opèrent sur les structures froides. Ils peuvent donc être menés à bien à l'aide des outils
classiques de calcul des structures, à condition de pouvoir évaluer les efforts engendrés par le
comportement des structures sinistrées. Nous donnons dans la suite des méthodes permettant une
évaluation sécuritaire de ces efforts.
Nous différencions deux types de structures métalliques pour les bâtiments à simple rez-de-chaussée, à
savoir :
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Des méthodes de dimensionnement simples à utiliser, plaçant en sécurité, sont données dans la partie
principale de ce document. Des méthodes de dimensionnement plus précises, donc moins simples
d’utilisation, sont données dans les annexes :
L'annexe A propose une méthode de calcul en phase de poussée pour les bâtiments en structure
métallique de type portique en profilés laminés à chaud, faisant appel à un logiciel de calcul en
élasticité.
L'annexe B donne une méthode de calcul en phase de poussée pour les structures composées de
poutres treillis et de poteaux en profilés de type H ou I.
Il est à noter que des méthodes analogues aux premières, mais moins précises, sont recommandées dans la
norme américaine NFPA 221 [9].
Par ailleurs, les méthodes de calcul avancées ([1], [5] et [10]), de type outil numérique aux éléments finis à
température élevée, qui ont déjà été utilisées pour valider les méthodes données ci-dessus, peuvent être
également utilisées pour permettre de vérifier le comportement au feu de la structure des bâtiments à
simple rez-de-chaussée en charpente métallique.
1 2
m1 = 1 n=1 m2 = 2
Lorsque l’incendie se produit dans un compartiment au milieu du bâtiment, les déplacements δi [m] induits
aux extrémités du compartiment (voir Figure 6-1) peuvent être obtenus de la manière suivante :
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c p nq (6.1)
i
Ki
où
c p est un coefficient empirique (fonction de la pente de la toiture) donné par le Tableau 6-1. Pour
des valeurs intermédiaires de pente, on peut interpoler linéairement ;
Pente de la toiture cp
0% 1,19
5% 1,16
10% 1,10
Tableau 6-1
Dans la relation (5-1), le produit c p n q représente l'effort engendré au point d'ancrage de l'élément
considéré par la masse qu'il porte et qui s'effondre.
Dans la pratique, surtout pour les portiques métalliques irréguliers, les déplacements seront directement
calculés à l’aide des logiciels habituels de calcul de structure (voir Annexe C).
Pour les portiques métalliques réguliers (portée constante, même type de profilé métallique d’une travée à
l’autre), la rigidité latérale équivalente K i peut être calculée de manière approximative en fonction du
nombre de travées à l’aide des relations suivantes :
Pour mi 1 :
Ki k (6.2)
avec :
12 EI c I b h 0,5 f
k [N/m], et (6.3)
1 2 (h 0,5 f ) 3 Ic
où :
h est la hauteur du portique [m] ;
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Pour m i 2 :
m
j 2 1
Ki c.k avec c 1 (6.4)
j 2 2 1 2 j
f
Ib
Ic h
mi =2
Figure 6-2 : Définition des paramètres des parties froides
1 2
n=1 m2 = 3
Figure 6-3 : Feu dans une cellule à l’extrémité du bâtiment
Lorsque l’incendie se produit dans un compartiment à l’extrémité du bâtiment (voir Figure 6-3), les
déplacements latéraux δi induits aux extrémités du compartiment peuvent être obtenus de la manière
suivante :
Kt
i n cth (6.5)
Ki
où :
K1 K 2
Kt , avec K 1 et K 2 les rigidités équivalentes pour les déplacements latéraux 1 et
K1 K 2
2 du portique métallique (voir figure 5-3).
est la longueur de la portée [m] ;
n est le nombre de travées de la cellule échauffée ;
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cth est une valeur forfaitaire définie selon le Tableau 6-2. Pour des valeurs intermédiaires de pente,
on peut interpoler linéairement ;
La valeur de K 1 est définie comme la rigidité de la cellule soumise à l’incendie et peut être obtenue
comme suit :
Lorsque le nombre de travées de la cellule en feu n égale 1 : K 1 0,065 k , avec k tel que défini par
la relation (6.3) ;
Lorsque le nombre de travées de la cellule en feu n égale 2 : K1 0,13k ;
Lorsque le nombre de travées de la cellule en feu n est supérieur à 2, K1 0,13ck , avec k tel que
défini par la relation (6.3)et c calculé à partir de la relation (6.4) avec m n 1 .
La valeur de K 2 est définie comme la rigidité latérale de la partie de structure froide. Elle peut être
calculée à partir de la relation (6.2) ou (6.4) ou encore à l’aide d’un logiciel classique de calcul de structure
(voir Annexe C).
Les déplacements ainsi obtenus permettent de vérifier que les éléments de façade et les éléments
séparatifs sont compatibles avec les déplacements induits aux extrémités de la cellule soumise à l’incendie
afin d’éviter la ruine vers l’extérieur et la ruine en chaîne des cellules du bâtiment.
Par rapport à la phase de poussée, durant la phase de traction, il faut vérifier non seulement les
déplacements aux extrémités de la cellule sinistrée par l’incendie mais aussi la stabilité des cellules restées
froides. La force de traction générée par la ruine de la cellule soumise à l’incendie demeure le paramètre
déterminant pour vérifier la performance de la charpente métallique du bâtiment vis-à-vis de la ruine en
chaîne. On peut également se trouver devant deux situations différentes, à savoir :
1. Incendie dans un compartiment au milieu d’un bâtiment
2. Incendie dans un compartiment à l’extrémité d’un bâtiment
Les différents paramètres de la relation précédente sont identiques à ceux explicités pour la phase de
poussée (voir relation (6.1)).
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Il convient de souligner que le nombre de travées n à prendre en considération ne doit pas dépasser 2,
même si le nombre de travées de la cellule soumise à l’incendie est supérieur à 2.
Lorsque l’incendie se produit dans un compartiment à l’extrémité du bâtiment (voir Figure 6-3), la force de
traction horizontale F induite à l’extrémité de la cellule voisine du même bâtiment peut être obtenue de la
manière suivante :
Pour n 1 :
F 0,5c p q (6.7)
Pour n 2 :
F c p q (6.8)
La force de traction ainsi obtenue doit être utilisée pour vérifier non seulement la bonne tenue mécanique
de la structure métallique des cellules voisines non impliquées dans l’incendie, mais aussi la condition de
compatibilité de déplacement entre les éléments séparatifs et la structure métallique.
Une fois l’effort de traction déterminé, les déplacements maximums max, i induits en tête des poteaux
supports des éléments de compartimentage peuvent être calculés de la manière suivante :
max, i F / K i (6.9)
où K i est la rigidité latérale de la partie de structure froide considérée. Elle peut être calculée à partir de la
relation (6.2)où à l’aide d’un logiciel de calcul de structure (voir Annexe C).
Les déplacements induits en tête des poteaux situés aux extrémités de la cellule sinistrée peuvent être
obtenus à l’aide de la relation suivante :
n
Kt
δ i 0,009
Ki
i 1
i . (6.10)
où
i est la portée de la travée i soumise au feu [m] ;
n est le nombre de travées en feu ;
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K1 K 2
Kt [N/m], avec K 1 et K 2 les rigidités équivalentes pour les déplacements latéraux
K1 K 2
1 et 2 de la structure (voir Figure 6-4).
Il convient de noter que les rigidités latérales équivalentes de la charpente métallique des parties de
structure restées froides doivent être déterminées à l’aide d’un logiciel classique de calcul de structure.
Elément
séparatif
1 n
La valeur de K 2 est définie comme la rigidité latérale de la partie de structure froide.
La valeur de K 1 est la rigidité de la cellule soumise à l’incendie qui peut être approchée par :
1 2
m1 travées froides, K1 n travées échauffées m2 travées froides, K 2
Elément Elément
séparatif séparatif
1 n
K 1 et K 2 sont définies comme les rigidités latérales des parties de structure froide.
Au cours de la phase de ruine, les membrures horizontales des poutres treillis échauffées passent d’un état
de compression à un état de traction simple. Elles présentent alors un comportement de type chaînette
soumise à une charge linéaire uniforme ([2], [3]).
Lorsque l’incendie se produit dans un compartiment au milieu du bâtiment, quel que soit le nombre de
travée dans la cellule en feu, (voir Figure 6-5), la force de traction horizontale appliquée aux extrémités du
compartiment peut être obtenue de la manière suivante :
F cp q (6.11)
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où :
q G 0,2S n est la charge linéique sur toiture [Nm-1] (égale à la charge surfacique multipliée par
l'espacement des portiques) appliquée sur la traverse et calculée en situation d’incendie (où G est
la charge permanente incluant le poids propre de la charpente et les surcharges d'équipement et Sn
est la charge de neige) ;
est la portée de la travée [m] ;
c p est un coefficient pris égal à 1,45 ;
Lorsque l’incendie se produit dans un compartiment à l’extrémité du bâtiment (voir Figure 6-6), quel que
soit le nombre de travée dans la cellule en feu, la force de traction horizontale F induite à l’extrémité de la
cellule voisine du même bâtiment peut être obtenue à partir de la relation (6.11).
La force de traction obtenue doit être utilisée pour vérifier non seulement la bonne tenue mécanique de la
structure métallique des cellules voisines non impliquées dans l’incendie, mais aussi la condition de
compatibilité de déplacement entre les éléments séparatifs et la structure métallique.
Une fois l’effort maximum déterminé, les déplacements δmax,i en tête des poteaux supports des éléments
de compartimentage peuvent être calculés de manière habituelle par :
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max, i F / K i (6.12)
Le Tableau 6-3 présente une synthèse des différents types de méthodes qui sont disponibles pour les
bâtiments à simple rez-de-chaussée en structure métallique.
Bâtiment
Phase de traction :
Calcul des efforts de traction Fi
(voir figure 6-8)
Oui
Oui
Dispositions constructives en Portique à simple
pied de poteaux nef isolé
Oui
non
Fin de
vérification
q G 0,2S
Cas de portique en
Cas de poutre treillis
profilé à âme pleine
Pente de la toiture cp
0% 1,19 c p 1,45
5% 1,16
10% 1,10
Cellule en feu
neff neff 1,0
Nombre de Position de la cellule
travées
extrémité milieu
n=1 0,5 1,0
n2 1,0 2,0
F c p neff q (*)
Figure 6-9 : Logigramme pour le calcul de l’effort de traction (voir § 6.2.2 et § 6.3.2)
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Pour le déplacement latéral vers l’extérieur à l’extrémité Pour les cellules voisines restant
de l’entrepôt, lorsque la cellule en feu se situe à froides :
F maxFp , Ft
l’extrémité de l’entrepôt:
F Fp
F
i
Ki
(*) correspond à la portée de la travée de la cellule en feu
Figure 6-10 : Logigramme pour le calcul des déplacements – Structure avec poutres treillis (§ 6.3)
F
(*) correspond à la portée de la travée de la cellule en feu i
Ki
Figure 6-11 : Logigramme pour le calcul des déplacements – Structure en portique standard (§ 6.2)
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7 RECOMMANDATIONS CONSTRUCTIVES
En plus de l'application des méthodes de vérification permettant de déterminer les déplacements et les
efforts générés dans la structure métallique d'un bâtiment à simple rez-de-chaussée en charpente
métallique soumis à l'incendie, les dispositions constructives proposées dans le présent document
contribuent à éviter les risques de ruine vers l'extérieur et d'effondrement en chaîne.
Ces dispositions s’adressent principalement aux bâtiments compartimentés à l’aide d’éléments séparatifs
intégrés à la structure. Elles peuvent toutefois être appliquées à tous les autres systèmes constructifs de
paroi coupe-feu. Elles concernent principalement :
La protection partielle des éléments de structure au voisinage des parois séparatives coupe-feu ;
La couverture au voisinage des parois séparatives coupe-feu ;
Les systèmes de contreventement ;
Le maintien des éléments de façades et des parois séparatives coupe-feu ;
En complément, des recommandations sont également données pour les attaches fusibles. Par ailleurs, des
dispositions spécifiques données pour les cloisons résistance au feu en plaques de plâtre dans l’Annexe G.
a) Paroi insérée entre les semelles b) Paroi accolée à une semelle des c) Paroi décalée par rapport à une file
des poteaux poteaux de poteaux
Figure 7-1 : Localisation d’une paroi séparative coupe-feu intégrée à la charpente métallique
La nécessité d’un comportement de la structure compatible avec la conservation du rôle des éléments
séparatifs (non propagation de l'incendie) pendant la durée exigée et l'absence de ruine en chaîne inter-
cellules (stabilité des parties de structures froides), supposent implicitement que les poteaux au voisinage
des éléments séparatifs (qui peuvent être supports de ces éléments) soient stables au feu de degré au
moins équivalent à celui des éléments séparatifs.
Ainsi, dans la plupart des cas, ces exigences conduiront à appliquer une protection sur les poteaux des
portiques, comme illustré sur la Figure 7-2 Certaines précisions sur le calcul de l'épaisseur de protection
sont données dans l'Annexe F.
Par ailleurs, lorsque la paroi coupe-feu est insérée entre les semelles des poteaux des portiques (voir Figure
7-2a), aucune protection partielle des traverses n’est nécessaire au voisinage des éléments séparatifs. En
revanche, lorsque la paroi coupe-feu est accolée à une semelle de poteau et que les portiques ne
possèdent pas de renforts de jarret, une protection contre l’incendie des traverses doit être mise en œuvre,
côté paroi, sur une longueur minimale de 200 mm au-delà de la paroi (voir Figure 7-2b). Cette protection
permet d’éloigner de la paroi les rotules plastiques qui se forment à chaud, évitant ainsi que la ruine des
traverses ne risque pas d’endommager la paroi coupe-feu. L’épaisseur de protection rapportée à chaque
traverse peut être calculée forfaitairement en considérant une section exposée sur quatre faces, pour une
exposition au feu conventionnel d'une heure et un échauffement limité à 500°C pour l'élément en
question. Lorsque les portiques possèdent des renforts de jarret, aucune protection contre l’incendie n’est
nécessaire pour les traverses.
Dans cette situation, les pannes ne traversent jamais la paroi coupe-feu. Par conséquent, elles n’exigent
aucune précaution particulière.
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d 200 mm
traverse panne
panne
traverse
poteau
poteau protégé
protection
protégé
incendie
paroi paroi
coupe-feu coupe-feu
a) Paroi insérée entre les semelles des poteaux b) Paroi accolée à une semelle des poteaux
L’absence de ruine en chaîne et de ruine vers l’extérieur dans le sens perpendiculaire aux portiques peut
être satisfaite à l’aide d'une disposition adéquate des éléments assurant la stabilité longitudinale.
Chaque cellule doit comporter ses propres palées de stabilité. On veillera en particulier (voir Figure 7-3) :
Dans le cas d’une paroi coupe-feu souple, à mettre en œuvre des systèmes de contreventement
verticaux complémentaires aux deux extrémités de cette paroi. Ces systèmes de contreventement
permettent d’assurer l’intégrité de la paroi lors de la ruine vers l’intérieur de la partie de structure
exposée au feu. Ils doivent être dimensionnés pour résister à un effort latéral pris égal à 20 % de
celui qui est dû aux actions normales du vent (selon la combinaison d’actions en situation
d’incendie) calculé pour une aire de pignon limitée par la largeur entre montants. Ils peuvent être :
soit protéger contre l’incendie ou bien doubler de part et d’autre de la paroi.
A doubler ou protéger contre l’incendie les palées de stabilité verticales principales présentes au
niveau de la paroi coupe-feu.
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Afin de prévenir tout risque de disfonctionnement des éléments de compartimentage (parois coupe-feu) et
éléments de façade par suite d’un mouvement excessif de la structure métallique du bâtiment, il est
nécessaire de s’assurer que ces éléments restent solidaires de la structure métallique, sauf si l'on peut
montrer qu'ils peuvent rester stables au cours de l’incendie.
Une solution pour éviter tout risque d’effondrement vers l’extérieur des éléments de façade ou
d'effondrement des éléments séparatifs du bâtiment consiste à solidariser ces éléments avec les poteaux
de la structure portante, au moyen de systèmes de fixation appropriés. Par exemple, des plats métalliques
horizontaux ou des lisses uniformément réparties sur la hauteur du bâtiment, disposés de poteau à poteau,
et séparés d’une hauteur maximale de 3 m, pourraient être utilisés pour les éléments ayant une ductilité
réduite de type mur en parpaing ou en brique (voir Figure 7-4).
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Par ailleurs, les attaches mises en œuvre pour la fixation des éléments de compartimentage et de façade
sur les poteaux doivent être dimensionnées pour résister aux efforts générés par le vent et par le poids
propre des éléments séparatifs sous l’effet du déplacement latéral induit par la structure métallique du
bâtiment. Si ces fixations sont en acier et non protégées, elles doivent être dimensionnées à température
normale pour résister chacune à l'effort d'arrachement suivant:
F W 5. p. i .d / n (7.1)
Où :
W est l'effort de vent non pondéré utilisé pour le dimensionnement à froid et appliqué à chaque
fixation [N];
p est le poids propre de la paroi [N/m²];
d est l'espacement entre portiques [m];
n est le nombre total de fixations (uniformément reparties sur la hauteur);
i est le déplacement latéral induit par la structure métallique du bâtiment [m];
3m 3m
La toiture doit être indépendante d’un compartiment à l’autre en adoptant les recommandations suivantes
(voir Figure 7-6) :
Des pannes doivent être installées de chaque côté de la paroi coupe-feu ;
La toiture doit être interrompue de chaque côté de la paroi coupe-feu ;
Si la paroi n’est pas dépassant en toiture :
o Dans le cas d’un bâtiment ERP, une bande de couverture en matériaux A1 ou A2, de degré
pare-flamme ½ heure (E30 ou RE30) au moins et ne comportant aucune ouverture doit être
installée sur au moins 4 m de large, d’un seul côté ou de part et d’autre de la paroi. Pour les
couvertures métalliques, une solution consiste à mettre en œuvre un flocage ou des
plaques résistantes au feu en sous-face de toiture, y compris sur la structure (cf. Figure
7-5).
o Dans le cas d’un bâtiment ICPE, une bande de couverture en matériaux A1 ou A2, de degré
coupe-feu 2 heures (EI120 ou REI120) au moins vis-à-vis d’un feu extérieur, et ne
comportant aucune ouverture, doit être installée de part et d’autre de la paroi, sur une
largeur minimale de 1m. En complément, la toiture doit également être recouverte d’une
bande de protection (feuille métallique, gravier, etc.) sur une largeur minimale de 5 m, de
part et d’autre de la paroi coupe-feu (cf. Figure 7-6).
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Si la paroi séparative est prolongée au-dessus de la toiture, aucune résistance au feu (PF ou CF)
n’est demandée pour la couverture. Dans le cas d’une ICPE, la toiture doit toutefois être
recouverte, sur une largeur de 5 m de part et d’autre de la paroi séparative, d’une bande de
protection disposées sur les revêtements d’étanchéité.
Figure 7-5 : Système de toiture au-dessus d’éléments séparatifs pour les ICPE
Figure 7-6 : Système de toiture au-dessus d’éléments séparatifs pour les ERP
L’exigence d’un comportement de la structure métallique compatible avec la conservation du rôle des
éléments séparatifs (non propagation de l'incendie) et l'absence de ruine en chaîne inter-cellules (stabilité
des parties de structure froides) conduisent à appliquer une protection rapportée sur les portiques
(poteaux et traverses) avoisinant la paroi coupe-feu (voir Figure 7-7).
Les éléments métalliques qui traversent une paroi coupe-feu ne doivent affecter ni la stabilité de la paroi,
ni le critère d'isolation thermique pour la performance coupe-feu. Il est donc nécessaire d’envisager des
solutions afin que la ruine de la toiture au voisinage de la paroi coupe-feu n’entraîne pas la détérioration de
celle-ci lors d’un incendie :
Lorsque la paroi coupe-feu est accolée à l’ossature métallique et en présence d'un joint de
dilatation ou d’un système de pannes isostatiques à cet endroit, une solution consiste à mettre en
œuvre à travers la paroi des éléments de support rigides fixés sur les traverses (voir Figure 7-7c).
Dans ce cas, tous les éléments supportés d’un côté ou de l’autre de la paroi doivent pouvoir se
dilater et échapper à leurs supports sans provoquer de détérioration de la paroi. Si la paroi
séparative coupe-feu n’est pas à même d'encaisser les efforts induits par la dilatation des éléments
supportés, des dispositions constructives doivent être mises en œuvre afin que ces éléments
viennent au contact de la paroi.
Lorsque la paroi est installée sous un portique, une solution consiste à assurer la continuité des
pannes à cet endroit.
En présence de pannes continues, une solution consiste à mettre en œuvre de part et d'autre de la
paroi, une protection contre l’incendie sur les pannes, sur une longueur minimale de 200 mm au-
delà de la paroi. L’épaisseur de protection rapportée sur les pannes peut être forfaitairement
admise comme celle correspondant à une durée d'exposition au feu conventionnel de 1 heure et
un échauffement limité à 500°C pour l'élément en question. En fait, le but recherché par cette
protection est de décaler de la paroi la rotule plastique qui va se former à chaud.
d 200 mm
panne continue panne panne
a) Paroi coupe-feu insérée dans b) Paroi coupe-feu accolée aux c) Paroi coupe-feu accolée aux
une file de poteaux poteaux poteaux – joint de dilatation
Figure 7-7 : Détails constructifs de l'ossature métallique au voisinage d’une paroi CF
Référence du document : SRI-17/245-CR/NB
Lorsque la paroi coupe-feu se trouve entre deux portiques non protégés, les éléments porteurs de cette
paroi doivent être dimensionnés en situation d'incendie pour qu’ils puissent reprendre un chargement
vertical engendré par l’affaissement de la structure exposée au feu pris égal à [N/m] :
q= 0,5 (G+0,2Sn) L/2 (7.2)
où G est la charge permanente incluant les surcharges d’équipement, Sn est la charge de neige et L est
l'espacement des portiques.
Lorsque les parois coupe-feu sont parallèles au sens porteur de la structure, il est nécessaire de mettre en
œuvre un nombre suffisant de système de contreventement (vertical et horizontal en toiture) afin que la
ruine d’une cellule n’entrave pas la stabilité d’ensemble du bâtiment (cf. Figure 7-8). Chaque système de
contreventement doit être dimensionné pour qu’il assure une stabilité adéquate en condition normale et
qu’il puisse supporter en situation d’incendie, une charge horizontale uniforme (due à la mise en chainette
des pannes exposées au feu) prise égale à [N/m] :
où G est la charge permanente incluant les surcharges d’équipement, Sn est la charge de neige et L est
l'espacement des portiques.
Cette charge horizontale est à reporter au droit de chaque nœud de la poutre au vent, et doit être calculée
pour tout élément traversant la paroi.
S’ils ne sont pas protégés contre l’incendie, il convient de s’assurer que les systèmes de contreventement
ne traversent aucune paroi séparative. Dans le cas contraire, les pannes de la poutre-au-vent doivent être
partiellement protégées sur une longueur minimale de 200 mm au-delà de la paroi, et les diagonales
doivent être fixées, de part et d’autre de cette paroi, sur des éléments rigides traversant la paroi.
Paroi coupe-feu
Portique à simple nef
Différentes configurations de paroi coupe-feu peuvent être envisagées (voir Figure 7-10):
Paroi coupe-feu insérée entre les semelles des poteaux ;
Paroi coupe-feu accolée à une semelle des poteaux ;
L’exigence d’un comportement de la structure métallique compatible avec la conservation du rôle des
éléments séparatifs et l'exigence de non-effondrement en chaîne conduisent à appliquer une protection
contre l’incendie sur les poteaux avoisinant la paroi coupe-feu. Certaines précisions sur le calcul de
l'épaisseur de protection rapportée sur les poteaux sont données dans l'Annexe F.
Afin d’éviter le possible désordre généré par la ruine de la poutre treillis au voisinage de la paroi coupe-feu,
une protection contre l’incendie de la poutre doit être mise en œuvre sur une longueur minimale prise
égale à la distance séparant la paroi du premier montant vertical, le montant compris (voir Figure 7-10).
Référence du document : SRI-17/245-CR/NB
Les épaisseurs de protection rapportée sur les éléments constitutifs de la poutre treillis doivent être
déterminées en considérant une section exposée :
sur trois faces pour la membrure supérieure ;
sur quatre faces pour la membrure inférieure, le montant vertical et la diagonale ;
pour une durée d’exposition au feu conventionnel d’une heure et un échauffement limité à 500°C.
protection protection
incendie poutre à treillis incendie poutre à treillis
paroi
coupe-feu
a) Paroi coupe-feu inséré entre les semelles des poteaux b) Paroi coupe-feu accolé à une semelle des poteaux
paroi coupe-feu
panne
≥ 200 mm panne
n
bracon bracon
poutre à
treillis protéger
poteau paroi
coupe-feu poteau
protégé
a) Paroi coupe-feu insérée entre deux portiques en acier b) Paroi coupe-feu accolée à l’ossature métallique
indépendants
Lorsque la paroi coupe-feu est accolée à l'ossature métallique, l’exigence d’un comportement de la
structure métallique compatible avec la conservation du rôle des éléments séparatifs et l'exigence de non-
effondrement en chaîne conduisent à appliquer une protection sur les portiques (poteaux et poutres
treillis) avoisinant la paroi coupe-feu.
Lorsque la paroi est insérée entre deux parties de structure, aucune protection contre l’incendie des
portiques n’est nécessaire au voisinage des éléments séparatifs (Figure 7-11a).
Les éléments métalliques qui traversent une paroi coupe-feu ne doivent affecter ni la stabilité de la paroi,
ni le critère d'isolation thermique pour la performance coupe-feu. Il est donc nécessaire d’envisager des
solutions afin que la ruine de la toiture au voisinage de la paroi coupe-feu n’entraîne pas la détérioration de
celle-ci lors d’un incendie.
Référence du document : SRI-17/245-CR/NB
Par exemple, pour une paroi coupe-feu accolée à l’ossature métallique, une solution consiste :
Lorsque la structure porteuse de la toiture est constituée de pannes, à mettre en œuvre sur les
pannes et les bracons côté paroi, une protection contre l’incendie de la paroi jusqu'à la jonction
panne-bracon (voir Figure 7-11b).
Lorsque la structure porteuse de la toiture est constituée de poutres treillis, à mettre en œuvre sur
les poutres treillis au voisinage de la paroi une protection contre l’incendie sur une longueur
minimale prise égale à la distance séparant la paroi du premier montant vertical, le montant
compris.
Les épaisseurs de protection rapportée sur les éléments constitutifs de la poutre treillis doivent être
déterminées en considérant une section exposée :
Sur trois faces pour la membrure supérieure ;
Sur quatre faces pour la membrure inférieure, le montant vertical et la diagonale ;
pour une durée d’exposition au feu d’une heure et un échauffement limité à 500°C.
Les épaisseurs de protection rapportée sur les pannes et les bracons doivent être déterminées en
considérant une section exposée sur quatre faces pour une durée d’exposition au feu conventionnel d’une
heure et un échauffement limité à 500°C.
Lorsque la structure porteuse de la toiture est constituée de poutres treillis, les poutres treillis ne
permettent pas d'intégrer à l'ossature métallique une paroi continue jusqu'à la toiture. Une solution
consiste à découper le bâtiment en deux structures indépendantes en y insérant une paroi coupe-feu.
En situation d’incendie, la paroi coupe-feu reste attachée à la partie de la structure non affectée
par l’incendie malgré la ruine de la partie de la structure métallique directement exposée au feu et
survenant à minima après la durée de stabilité au feu réglementaire demandée.
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Il convient de faire attention au risque de corrosion galvanique des éléments en acier en contact avec les
boulons en aluminium, les potentiels électrolytiques des deux matériaux étant relativement éloignés. Ainsi,
il peut s’avérer nécessaire d’appliquer localement un traitement anticorrosion sur les éléments en acier.
L’utilisation de joints en silicone protégeant de la corrosion est aussi possible. La figure suivante illustre
l’utilisation de ce type de joint :
Figure 7-12 : Assemblage fusible sans isolant avec risque de corrosion galvanique
8 RÉFÉRENCES
[1] LENAS – Logiciel de simulation du comportement mécanique des structures métalliques soumises
à un incendie, Article de la Revue Construction Métallique, n°3, 1999.
[2] N. AYME et D. JOYEUX, Méthode de vérification du comportement au feu d'entrepôts en acier,
revue Construction Métallique, n°1,2005.
[3] CTICM, Guide d'application d'une méthode de vérification du comportement au feu de la structure
d'entrepôt suivant l'arrêté du 5 août 2002, rapport INSI - 04/277 - NA/PB, 2004.
Référence du document : SRI-17/245-CR/NB
[4] Eurocode 3 : Calcul des structures en acier, Partie 1-2 : Règles générales – Calcul du
comportement au feu (NF EN 1993-1-2, Novembre 2005) et son Annexe Nationale (NF EN 1993-1-
2/NA, Octobre 2007).
[5] ANSYS, "ANSYS User’s Manual for Revision 8.0 – Volume IV – Theory", Swanson Analysis SYSTEM,
INC., Houston USA, 1992.
[6] O. VASSART, L-G. CAJOT, B. ZHAO, J. DE LA QUINTANA, J. MARTINEZ DE ARAGON, A. GRIFFIN, Fire
Safety of Industrial Halls and Low-rise Buildings : Realistic Fire Design, Active Safety Measures,
Post-local failure simulation and Performance Based Requirements, ECSC Research 7210-
PA/PB/PC/PD/378.
[7] O'Meagher, AJ, Bennetts, ID, Dayawansa, PH and Thomas, IR, Design of Single Storey Industrial
Buildings for Fire Resistance, Journal of the Australian institute of Steel Construction, Vol. 26, n°2,
May 1992.
[8] O'Meagher, AJ, Bennetts, ID, Dayawansa, PH and Thomas, IR, Fire protection of steel framing,
AUBRCC Research project AP25 BHP Research & New Technology, BHPRML/CM7/90/001,
December 1990.
[9] NFPA 221, Standard for Fire Walls and Fire Barrier Walls, 2000.
[10] Software SAFIR, "A Computer Program for Analysis of Structures Submitted to the Fire",
Université de Liège, Département Structures du Génie Civil, Service Ponts et Charpentes; 2000.
[11] K. PILLANT, J-P MUZEAU, O. VASSART, Etude par éléments finis de la sécurité au feu des halls de
stockage, CUST, Département Génie Civil ; 2004
[12] P. HONORE, P. SPEHL, E. SCHMIT, O. VASSART, Quantification de l’effondrement en cas d’incendie,
d’une structure métallique sur les compartiments au feu voisins, pour un bâtiment d’un seul
niveau, Université Libre de Bruxelles, Faculté des Sciences Appliquées ; 2005.
[13] Eurocode 1 : Actions sur les structures, Partie 1-2 : Actions générales – Actions sur les structures
exposées au feu (NF EN 1991-1-2, Juillet 2003) et son Annexe Nationale (NF EN 1991—2/NA,
février 2007).
[14] CTICM, Guide pour la conception et l'intégration des parois métalliques REI 120 dans les bâtiments
de stockage », SRI – 16/095 – AS-BZ/NB, 2016.
[15] Arrêté du 25 juin 1980 portant approbation des dispositions générales du règlement de sécurité
contre les risques d'incendie et de panique dans les établissements recevant du public (ERP),
Ministère de l'Intérieur.
[16] Arrêté du 22 juin 1990 modifié portant approbation des dispositions complétant le règlement de
sécurité contre les risques d'incendie et de panique dans les établissements recevant du public
(ERP type PE, PO, PU, PX), Ministère de l'Intérieur.
[17] Arrêté du 17 août 2016 relatif à la prévention des sinistres dans les entrepôts couverts soumis à
autorisation sous la rubrique 1510, y compris ceux relevant également de l'une ou plusieurs des
rubriques 1530, 1532, 2662 ou 2663 de la nomenclature des installations classées pour la
protection de l'environnement (ICPE), Ministère de l'environnement, de l'énergie et de la mer.
[18] Code du travail.
Référence du document : SRI-17/245-CR/NB
La méthode consiste à déterminer, à l’aide d’un logiciel de calcul de structure, les efforts et déplacements à
partir d’une analyse élastique linéaire du portique, en intégrant l’évolution en fonction de la température
des propriétés thermiques (dilatation thermique) et mécaniques (facteurs de réduction pour la limite
élastique et pour le module d’Young) de l’Eurocode 3 partie 1-2 et son Annexe Nationale.
Pour chaque niveau de température, la stabilité de la traverse est vérifiée en calculant sa résistance de
calcul en situation d’incendie sous l’effet d’un effort de flexion et de compression axiale (selon EC3 1-2 +
AN) en considérant le risque de déversement.
1°/ Choix des scénarios d’incendie, c’est à dire choix des éléments (poutres et poteaux) qui seront
échauffés et sur lesquels sera appliquée la réduction de leurs propriétés mécaniques selon
l’Eurocode 3 partie 1-2 + AN, due aux températures atteintes. Ces scénarios sont définis en fonction
de la configuration de l’entrepôt (structure et compartimentage) comme indiqué sur la figure A-1. Il
est à noter que les poteaux supports des parois CF sont considérés protégés contre l'incendie.
Paroi CF Paroi CF
2°/ Application des charges mécaniques (G, Q, W) selon les combinaisons d’actions incendie de
l'Eurocode.
Référence du document : SRI-17/245-CR/NB
3°/ Application du chargement thermique sur les éléments échauffés : température (sans
gradient thermique). Le chargement thermique conduit à affecter aux éléments considérés avoir
atteint la température les propriétés suivantes :
- Dilatation thermique pour la température selon EC3 1-2 + AN
- Réduction de la limite élastique et du module d’Young pour la température selon EC3 1-2 +
AN.
Pour les éléments non échauffés, les propriétés à température normale sont affectées.
L’expérience montre que la fin de la phase de dilatation se produit pour des températures dans la
traverse de l’ordre de 550° - 600°C. La procédure pourra donc être appliquée à partir de 300°C, avec
des incréments de température ne dépassant pas 50°C.
6°/ Indentification des déplacements maximums, des efforts internes (M et N) dans la traverse.
Etape 0
Modélisation de la structure pour le
dimensionnement
et la vérification à froid
Etape 1
Scénario d’incendie
Choix de la cellule "incendiée"
Etape 2
Application du chargement
modification de la conception
mécanique (combinaison
d’actions incendie)
= 300°C
Etape 3
= +50°C
Application du chargement thermique ()
sur les éléments structurels de la cellule
Modification de leurs propriétés sous
Etape 4
Calcul élastique
oui Etape 5
Stabilité de la traverse échauffée satisfaite
non
Etape 6
Identification des déplacements
et des efforts
non Etape 7
Vérification de la conception
oui
La méthode proposée dans la présente annexe consiste à déterminer par un calcul incrémental les
déplacements aux extrémités d’un compartiment sinistré par l’incendie, en prenant en compte l’évolution
et la distribution des températures en fonction du temps, ainsi que leurs influences sur les propriétés
thermiques (dilatation thermique) et mécaniques (facteurs de réduction pour la limite élastique et le
module d’élasticité) des matériaux.
Pour rappel, les efforts et déplacements maximaux à considérer dans le dimensionnement de l'ossature
métallique sont ceux obtenus à l’instant où une poutre treillis plastifie, c’est à dire à l’instant où la
résistance au flambement de l’un des éléments de la poutre en situation d’incendie est atteinte.
Etape 1 : Choix des scénarios d’incendie, c’est à dire le choix des éléments (poutres treillis) qui
seront échauffés. Ces scénarios sont définis en fonction de la configuration de l’entrepôt (structure
et compartimentage) comme illustré sur la figure B-1.
Mur CF Mur CF
Mur CF
Etape 3 : Vérification de la résistance au feu des poutres treillis échauffées. A partir des champs
de température préalablement établis, il s’agit de déterminer l’instant correspondant à l’apparition
des premiers phénomènes d’instabilité ou de plastifications importantes et marquant la fin de la
phase de poussée. Plus précisément, à chaque niveau de température, il s’agit de vérifier la
stabilité des éléments métalliques constituant les poutres treillis échauffées (membrures
horizontales, montants verticaux et diagonales en compression), en calculant :
- D’une part, la résistance de calcul au flambement de ces éléments en situation d’incendie sous
l’effet d’un effort de compression (selon l’Eurocode 3 partie 1.2 et son Annexe Nationale) ;
- D’autre part, les efforts internes développés dans ces éléments en situation d’incendie.
Etape 4 : Calcul des déplacements maximaux en tête des poteaux supports des éléments
séparatifs et de façade à partir des efforts générés dans la structure froide.
Scénarios de feu
(*)
Choix de la poutre treillis échauffée
Calcul de la température
des éléments
(§ B.1.1.1)
Elément i : i,
non
Les températures des éléments métalliques sont calculées conformément à la méthode de calcul simplifiée
de l’Eurocode 3 partie 1.2 + AN en fonction de la durée et du facteur de massiveté.
Pour une utilisation pratique, les températures atteintes dans des éléments métalliques peuvent être
également déterminées à partir des températures données dans le tableau B-1, en fonction du facteur de
massiveté des éléments. Pour des valeurs intermédiaires de facteur de massiveté, l'interpolation linéaire
peut être faite.
La procédure de calcul résumée sur la figure B.2 est alors appliquée en considérant successivement pour
chaque type d'élément les températures préalablement calculées.
Ainsi, par exemple, pour une poutre treillis composées des éléments suivants :
Membrure ayant un facteur de massiveté de 200 m-1,
Diagonales ayant un facteur de massiveté de 300m-1,
Eléments verticaux ayant un facteur de massiveté de 500m-1;
la procédure de calcul est appliquée en procédant par étape jusqu'à la ruine de la poutre treillis échauffée
avec les températures suivantes :
Aussi, pour évaluer les déplacements à considérer dans la vérification, il est nécessaire de déterminer
l'échauffement des membrures horizontales au moment de la ruine de la poutre treillis soumise au feu, en
vérifiant pour chaque élément métallique la condition où l’effort interne appliqué à l’élément atteint la
résistance en compression, c’est à dire :
où :
Nfi,Rd, est la résistance de calcul de l'élément métallique, en situation d’incendie, pour la
température
Nfi, est l’effort interne dans l’élément métallique, en situation d’incendie, pour la température ,
défini par :
Nfi, =Nfi, =20°C + Nfi, (B.2)
avec
Nfi,=20°C est l’effort interne à l’élément calculé à température ambiante pour la combinaison de
charges à l’incendie. Cet effort doit être calculé à l’aide d’un logiciel classique de calcul de
structure ;
Nfi, est l’effort de compression additionnel, pour la température , généré par l’empêchement
partiel de dilatation ;
L’expérience montre que la vérification de résistance peut se limiter aux éléments métalliques suivants :
Les éléments de la membrure inférieure situés aux extrémités du compartiment (c’est à dire au
niveau des poteaux supports des éléments de compartimentage) ;
Pour chaque type de section utilisée pour les éléments verticaux, l'élément le plus sollicité à froid ;
Les diagonales sollicitées en compression ;
Où :
fi est le coefficient de réduction pour le flambement par flexion dans le calcul à l’incendie ;
ky, est le facteur de réduction de la limite d’élasticité de l’acier à la température .
Pour une utilisation pratique, le coefficient de flambement fi peut être déterminé à partir des valeurs
données dans le tableau B-2 en fonction de l'élancement réduit à froid de l'élément et de la nuance
d'acier
Référence du document : SRI-17/245-CR/NB
Nuance d'acier
S235 S275 S355
0.2 0.8480 0.8577 0.8725
0.3 0.7767 0.7897 0.8096
0.4 0.7054 0.7204 0.7439
0.5 0.6341 0.6500 0.6752
0.6 0.5643 0.5800 0.6050
0.7 0.4983 0.5127 0.5361
0.8 0.4378 0.4506 0.4713
0.9 0.3841 0.3951 0.4128
1 0.3373 0.3466 0.3614
1.1 0.2970 0.3048 0.3172
1.2 0.2626 0.2691 0.2794
1.3 0.2332 0.2387 0.2473
1.4 0.2081 0.2127 0.2200
1.5 0.1865 0.1905 0.1966
1.6 0.1680 0.1714 0.1766
1.7 0.1520 0.1549 0.1594
1.8 0.1381 0.1406 0.1445
1.9 0.1260 0.1282 0.1315
2 0.1153 0.1172 0.1202
2.1 0.1060 0.1076 0.1102
2.2 0.0977 0.0991 0.1014
2.3 0.0903 0.0916 0.0936
2.4 0.0837 0.0849 0.0866
2.5 0.0778 0.0788 0.0804
2.6 0.0725 0.0734 0.0749
2.7 0.0677 0.0686 0.0699
2.8 0.0634 0.0642 0.0653
2.9 0.0595 0.0602 0.0612
3 0.0559 0.0565 0.0575
Tableau B-2: Valeurs du facteur de réduction fi en fonction de l'élancement à froid
et de la nuance d'acier
( / 1).A
0.5
(B.4)
où :
1 93.9. 235 / fy
0.5
;
fi est la longueur de flambement en situation d’incendie dans le plan de flambement suivant l'axe
faible ;
i est le rayon d’inertie pour le plan de flambement suivant l'axe faible ;
A=1 pour les sections de classes 1,2 ou 3.
Référence du document : SRI-17/245-CR/NB
Pour les éléments métalliques constituant les poutres treillis, la longueur de flambement en situation
d’incendie fi à prendre en considération dans les calculs est la suivante :
Membrure horizontale : fi 0,7 ;
Diagonales : fi 0,65 ;
Montants verticaux : fi 0,5 ;
Où est la longueur de l’élément considéré. Pour les membrures horizontales, il convient de prendre la
longueur séparant les montants verticaux.
B.1.1.2.2. Calcul des efforts internes dans la poutre treillis soumise au feu
En phase de poussée, la montée de température conduit à une élongation longitudinale de la poutre treillis
qui se traduit par une augmentation des efforts internes (efforts de compression additionnels) sous l’effet
de l’empêchement de dilatation induit par les parties de structures froides.
Afin de pouvoir vérifier la stabilité au feu de la poutre treillis échauffée et de pouvoir calculer les
déplacements à l’extrémité du compartiment en feu, il est nécessaire de calculer l’effort de compression
additionnel généré par l’empêchement partiel de dilatation dans la membrure horizontale inférieure, ainsi
que l’effort dans la membrure supérieure.
Hypothèses :
Les membrures horizontales de la poutre treillis sont considérées comme des poutres isostatique
sur appuis simples (figure B-5), combinées à un ressort horizontal prenant en compte les parties de
structure froide situées au-delà des éléments séparatifs, agissant dans le sens transversal, et dont
la rigidité Keq est équivalente à la rigidité en translation des parties de structure froide. Puisque la
phase étudiée est la phase de poussée, ces ressorts sont unidirectionnels et apportent une réponse
à la dilatation ;
fy,
fp, E’fy, fp,0,02 εp,
M Lb, Kb M Keq
E
ε
εp, ε=0,02
Figure B-5 : Poutre statique Figure B-6 : Relation contrainte-déformation de
l’acier
Référence du document : SRI-17/245-CR/NB
L’empêchement de dilation des poutres dû aux parties de structure restées froides conduit dans la
membrure inférieure à un effort additionnel de compression qui peut être calculé par la relation suivante :
où :
E et E’ sont les modules d’élasticité pour la température tels que définis dans la figure B-6 et A est l’aire
de la section transversale de la membrure.
L’effort de compression additionnel induit dans la membrure supérieure de la poutre treillis échauffée peut
être calculé par la relation suivante :
L b ( 20) 0 1/ K b 1/ K bi
Nms, Nel, (B.7)
1/ K eq 1/ K bi 1/ K eq 1/ K bi
Où δ0 (= Nmi, / K eq ) est le déplacement induit par l’effort de compression additionnel généré dans la
membrure inférieure pour la température .
Les rigidités axiales Kb et Kbi sont définies pour la température par :
Kb=A.E/Lb
Kbi=Kb si Nms,=20°C+Nms, Nel, ; (B.8)
Kbi= A.E’/Lb si Nms,=20°C+Nms, > Nel, ;
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b) Calcul de l’effort de compression additionnel dans les montants verticaux et les diagonales en
compression
Les études menées sur la base de calculs avancés montrent que les efforts internes dans les diagonales en
compression restent approximativement constants malgré l’augmentation des températures.
Concernant les montants verticaux, l’élévation des températures ainsi que l’empêchement partiel de
dilatation induit par les membrures horizontales conduit à une légère augmentation des efforts de
compression dans ce type d’élément. Toutefois, les calculs montrent que l’instabilité des montants
verticaux, lorsqu’elle a lieu, se produit toujours pour un effort de compression proche de la valeur de
l’effort interne obtenu à température ambiante pour la combinaison de charges à l’incendie.
C’est pourquoi les valeurs des efforts internes obtenus à température ambiante pour la combinaison de
charges à l’incendie peuvent être utilisées pour vérifier la stabilité en situation d’incendie des diagonales en
compression et des montants verticaux.
où :
Par exemple, le déplacement en tête des poteaux supports des éléments séparatifs sera égal à la somme
des déplacements de chaque travée échauffée, en appliquant la méthode de B.1.1 avec des valeurs de
rigidité K1 et K2 adéquates comme indiqué sur la figure B-7.
Référence du document : SRI-17/245-CR/NB
11 12
K1 K2
21 22
K1 K2
1=11+21 2=21+22
Pour une utilisation pratique, en alternative à la méthode de superposition, les déplacements aux
extrémité du compartiment peuvent être obtenus en appliquant le schéma de base présenté au § B.1 à une
cellule constituée d'une seule travée échauffée de portée égale à la somme de toutes les travées
échauffées avec les valeurs de rigidité K1 et K2 appropriées (voir figure B-8).
Figure B-8
n1
1 .li . c 20 2
dilat (B.10)
i 1
où :
i est la portée de la travée échauffée i ;
n1 est le nombre de travées de la cellule échauffée ;
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Figure B.9 : Calcul des déplacements dans le cas d’une cellule en feu à l’extrémité de l’entrepôt
Référence du document : SRI-17/245-CR/NB
Les rigidités latérales des parties de structure restées froides peuvent être calculées à l’aide d’un logiciel de
calcul de structure en procédant de la manière suivante.
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En fait, cette idée est la conséquence directe des craintes tout à fait justifiées par les dégâts (fissurations
locales du béton, mouvements dérangeants dans les joints, etc.) que la dilatation des structures peut
induire en service normal. Ces craintes sont amplifiées par le phénomène physique d’augmentation du
coefficient de dilatation thermique en fonction de la température.
Dans la réalité, la dilatation joue effectivement un rôle, mais surtout dans les premières minutes qui suivent
un embrasement. Une ruine quasi immédiate – d’une paroi lourde, par exemple – pourrait être imputée à
la dilatation thermique des éléments métalliques si ces éléments sont particulièrement rigides et très peu
chargés, ce qui est cependant assez rare.
Dès que se produit l’instabilité, la poussée engendrée par la dilatation se transforme à l’inverse en traction.
Des pannes de toiture et des sablières se mettent en chaînette. Les simulations numériques montrent
qu’elles sont soumises à la traction si elles sont attachées à un mur qui prend une courbure dans le sens
opposé au foyer lorsqu’il est autoportant.
Dans un élément poutre ou dalle de plancher ou de toiture, cet effet du gradient thermique s’ajoute à
l’action des charges pour amplifier la flèche verticale. Toute action tendant à empêcher ou à limiter une
rotation sur appui a pour résultat bénéfique de diminuer la flèche verticale et de retarder la ruine (Figure E-
1).
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Figure E-1
Dans le cas d’un poteau ou d’une paroi, le gradient provoque un ventre qui a pour résultat d’amplifier
l’effet du second ordre (effet P-). Un moment de flexion grandissant s’ajoute à l’action des charges
verticales éventuelles ou au seul poids propre de l’élément. C’est ce moment additionnel qui finit par
accentuer le flambement et provoquer la ruine de l’élément (Figure E-2).
Figure E-2
Dans un système à rotation d’appui libre (poteau ou paroi bi-articulés), le gradient tend à faire tourner les
extrémités hautes et basses en direction du foyer. Si cette rotation est empêchée en pied ou en tête, la
dilatation de la face exposée tendra à établir la courbure convexe vers le foyer en déplaçant
horizontalement la structure par rapport à ses appuis au sol. (Figure E-3).
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Figure E-3
Figure E-4
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Commentaire : Dans les deux cas présentés sur la figure, le flambement du poteau en dehors du plan du
portique ou l’affaissement très rapide des fermes pourraient garantir un affaissement de la structure dans
le périmètre qu’elle recouvre. Par contre, si la ruine se produit par flambement et flexion du poteau central
dans le plan du portique, il est clair que la structure risque d’être entraînée vers l’extérieur, à gauche ou à
droite.
Commentaire : Un élément travaille mieux en compression qu’en flexion, c’est bien connu. En
conséquence, la ruine est essentiellement dirigée par l’affaissement des poutres. Les poteaux suivent le
mouvement induit par les poutres, car une rotule plastique à chaud se produit toujours à la limite des zones
protégées et non protégées. La protection n’influencera éventuellement que l’état de rectitude du poteau.
E.2.5. Fermes métalliques reposant sur des voiles ou des parois porteuses
Lorsque les parois, par exemple, les voiles ou les murs porteurs, sont stables par elles-mêmes pour pouvoir
supporter l’action du vent, ils seront soumis à un gradient thermique interne qui aura tendance à initier
leur ruine vers l’extérieur du foyer. Il est important dans cette situation :
de bien attacher les fermes métalliques sur ces parois,
de donner à ces fermes une résistance au feu nettement inférieure à celle des parois.
Commentaire : L’affaissement des fermes de manière ductile attirera les parois vers l’intérieur, mais
seulement si les structures de toiture sont bien attachées aux parois.
Allongement
Allongement de
la face chaude
Dans les anciennes constructions, la dilatation de l’entrait induit une poussée de l’arbalétrier sur la tête du
mur vers l’extérieur, accentuant la tendance naturelle du mur à se déformer vers l’extérieur sous l’effet du
gradient thermique interne. Ce phénomène a donné lieu à de nombreux accidents dramatiques.
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tf tw
ep2
h
A b (b f t w ) 2h
f
A
V 2 t f .b f (h t f ).t w
V 2 bf Protection
A ep1
Poteau
Paroi coupe- feu
V 1 A b 2t f
f
1
V bf t f
tf tw
h A b f 2h
A
V 2 t f .b f (h t f ).t w
V 2
bf Protection
ep2
a) Paroi CF insérée entre les semelles du poteau
Paroi coupe-feu
A b 2(b f t w ) 2h
tw f
protection V 2.t f .b f (h 2.t f ).t w
tf ep
poteau
bf
Paroi coupe-feu
A bf 2h
tw h
poteau V 2.t f .bf (h 2.t f ).t w
tf
protection
ep bf
Paroi CF A 2.b f (b f t w ) h
h tw
tf
V 2.t f b f (h 2.t f ).t w
Protection
bf
ep Poteau
Paroi CF
tw
h
A 2.b f h
tf
V 2.t f .b f (h 2.t f ).t w
Protection
bf
em
ep
Paroi CF
Poteau
bf
Protection
bf
em
ep
Paroi CF
Poteau
A 2.(b f e m ) 2.h
h
tf tw V 2.t f .b f (h 2.t f ).t w
bf
Protection
bf
Figure F-2 : Facteur de massiveté d’un poteau métallique au voisinage d’une paroi CF
parallèle au sens porteur de la structure
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En plus des recommandations constructives données au §7 du guide, la présente annexe présente les
dispositions constructives spécifiques à mettre en œuvre pour les cloisons résistantes au feu en plaques de
plâtre afin de satisfaire aux exigences réglementaires de comportement structural (non effondrement en
chaîne) pour les bâtiments de plain-pied en charpente métallique. Une ruine localisée de la structure de ces
bâtiments est acceptée, tant que celle-ci n’influe pas sur l’intégrité des cloisons et sur la stabilité globale du
bâtiment.
Du point de vue de leur mise en place dans le bâtiment, les cas suivants sont traités :
Cloisons installées parallèlement aux portiques :
o Cloison séparative dans le plan d’un portique ;
o Cloison distributive accolée à un portique ;
o Cloison distributive décalée par rapport à la file de poteaux ;
o Cloison distributive dans le plan d’un portique ;
Cloisons installées perpendiculairement aux portiques :
o Cloison distributive insérée dans une file de poteaux des portiques.
o Cloison distributive décalée des poteaux des portiques.
Les exemples sont donnés à titre indicatif et seront à adapter au cas par cas selon les chantiers. Pour
chaque configuration, il est possible de commencer soit par les travaux de protection, soit par la mise en
œuvre de la cloison.
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Cloison CF
portique en acier
panne
En l’absence d’une découpe spécifique des plaques, toutes les ondes du bac de couverture doivent
être rebouchées au droit des plaques de plâtre, à l’aide de bouchons de laine de roche ou d’un
enduit pâteux.
La cloison résistante au feu ne peut pas dépasser en toiture du bâtiment. Lorsque le dépassement
est demandé, en alternative, il est possible de mettre en œuvre une des solutions suivantes (cf.
Figure G- 2) :
o Dans le cas des ERP, d’appliquer un flocage en sous-face de toiture (y compris sur la
structure) sur une largeur de 4 m, d’un seul côté ou de part et d’autre de la cloison. Des
plaques résistantes au feu peuvent également être utilisées.
o Dans le cas des ICPE, de mettre en œuvre de chaque côté de la cloison des éléments de
couverture coupe-feu de degré 2 heures vis-à-vis d’un feu extérieur sur une largeur
minimale de 1 m, et recouvrir la couverture d’une bande de protection (feuille métallique,
gravillons) sur une largeur de 5 m minium.
Les pannes de toiture peuvent être protégées par flocage ou encoffrement. Lorsque la protection
en caisson est appliquée, les ouvertures aux extrémités de l’encoffrement doivent être comblées
au moyen de laine de roche, par bourrage sur au moins 10 cm de profondeur. Dans le cas d’une
projection, il est également nécessaire d’obstruer soigneusement les ouvertures ménagées dans les
languettes et les parements des demi-cloisons au moyen de laine de roche, par bourrage sur au
moins 10 cm de profondeur (cf. Figure G- 5).
La cloison ne peut pas être prolongée en saillie de façade dans la continuité de la séparation. Seul le
prolongement latéral d’1 m de part et d’autre de la cloison est possible. Lorsqu’il est demandé pour les
ICPE, ce prolongement latéral peut-être réalisé à l’aide de contre-cloisons, fixées directement en sous-face
des pannes sablières (cf. Figure G- 4). Ces contre-cloisons assurent la protection partielle des pannes
sablières et des lisses de bardage. Elles doivent respecter au minimum les dispositions suivantes :
Le parement des contre-cloisons doit monter jusqu’en sous-face du bac de couverture.
L’extrémité des contre-cloisons (situées à l’opposé à la cloison séparative) doit être fermée à l’aide
de plaques de plâtre ayant la même épaisseur et la même composition que celles du parement des
contre-cloisons (cf. Figure G- 6). Ces plaques sont traversées par les lisses de bardage et les pannes
sablières. Il est donc nécessaire de procéder à un bourrage des ouvertures ainsi ménagées au
moyen de laine de roche, par bourrage sur au moins 10 cm de profondeur.
Concernant la protection des éléments de structure, il est nécessaire d’utiliser des produits ou systèmes
applicables aux structures métalliques et qui possèdent un procès-verbal de caractérisation établi par un
laboratoire agrée en résistance au feu.
L’épaisseur de la protection à appliquer au portique (traverses et poteaux) peut être calculée
forfaitairement en considérant une exposition au feu sur quatre faces (pour déterminer le facteur de
massiveté), une température critique de 500°C et le même degré de résistance au feu que celui exigé pour
la cloison.
L’épaisseur de la protection rapportée sur les pannes et les lisses de bardage peut être calculée en
considérant une section exposée au feu sur trois faces, une durée d’exposition au feu normalisé d’une
heure et un échauffement limité à 500°C.
La laine de roche utilisée doit avoir une masse volumique minimale de 80 kg/m³.
Les Figure G- 6 à Figure G- 8 illustrent les dispositions constructives spécifiques à suivre dans le cas d’une
cloison séparative installée dans le plan d’un portique, avec prolongement latéral en façade.
Référence du document : SRI-17/245-CR/NB
Figure G- 3 : Cloison séparative dans le plan d’un portique – Détail au niveau d’un poteau interne du portique
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Figure G- 5 : Cloison séparative dans le plan d’un portique – Détails au niveau d’une panne
Figure G- 6 : Cloison séparative dans le plan d’un portique – Détails en rive de bâtiment pour une cloison
avec prolongement latéral en façade
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Figure G- 7 : Vue 3D d’une cloison séparative dans le plan d’un portique avec prolongement latéral en
façade
Figure G- 8 : Vue 3D d’une cloison séparative dans le plan d’un portique avec prolongement latéral en
façade
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Cloison CF
portique en acier
panne
Une possibilité pour le compartimentage des bâtiments de plain-pied en charpente métallique est de placer
une cloison distributive accolée à un portique. Pour cette solution, les dispositions suivantes doivent être
prises :
Le portique métallique situé à proximité de la cloison doit être protégé contre le feu, par flocage
(cf. Figure G- 11) ou encoffrement (cf. Figure G- 17), afin d’assurer sa stabilité en cas d’incendie.
Dans le cas d’un encoffrement, une bande isolante de laine de roche, d’au moins 10 cm
d’épaisseur, doit recouvrir la semelle supérieure des traverses.
La cloison est installée en sous-face des pannes. En partie haute, elle est maintenue sur une
structure d’accueil complémentaire placée entre ces pannes. Un système coulissant (rails à ailes
larges ou fixations par sabots avec trous oblongs) doit être mis en place en tête de cloison afin de
permettre à la cloison d’absorber les déformations verticales de la charpente métallique en cas
d’incendie. Des languettes en plaques de plâtre, avec la même épaisseur et la même composition
que celles des parements de la cloison, doivent également être mises en œuvre afin d’assurer la
continuité du degré coupe-feu jusqu’au bac de couverture. Ces languettes doivent recouvrir la
cloison sur au moins 20 cm.
Lorsque le portique est protégé par flocage, les languettes doivent être installées de part et d’autre
de la cloison (cf. Figure G- 11). Un profilé support doit être fixé au-dessus du portique afin de
permettre le maintien de la languette située côté portique. Il doit être protégé contre l’incendie
avec la même épaisseur de protection que celle appliquée au portique. En l’absence de fixation en
partie haute des languettes, cette configuration n’est valable que pour des hauteurs de pannes
inférieures à 300 mm. Au-delà, la cloison doit être décalée du portique (voir §G.1.3).
Lorsque le portique est encoffré, une seule languette est nécessaire, côté opposé au portique (cf.
Figure G- 17). Pour cette configuration, il est possible de ne pas prolonger le parement de la cloison
situé côté portique jusqu’à la sous-face du bac de couverture. Le parement doit toutefois recouvrir
l’encoffrement du portique, sur au moins 15 cm.
Lorsque les pannes traversent la cloison, Il est nécessaire de les protéger de part et d'autre de la
cloison afin d’éviter que la ruine de ces éléments ne l’endommage. Côté cloison, les pannes doivent
être protégées sur une longueur minimale de 500 mm au-delà de la cloison. Côté portique, la
protection des éléments doit être mise en œuvre sur une longueur au moins égale à la largeur des
traverses.
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Il est nécessaire d’assurer la continuité des pannes sur appuis (avec un éventuel éclissage) au
voisinage de la cloison.
La cloison et les languettes doivent être prolongées jusqu’au bardage de façade. En alternative, il
est possible de mettre en œuvre une bande de laine de roche à l’extrémité de la cloison afin
d’assurer la continuité de la performance coupe-feu jusqu’au bardage de façade.
En l’absence d’une découpe spécifique des plaques, toutes les ondes du bac de couverture doivent
être rebouchées au droit des plaques de plâtre, à l’aide de bouchons de laine de roche ou d’un
enduit pâteux.
La cloison résistante au feu ne peut pas dépasser en toiture du bâtiment. Lorsque le dépassement
est demandé, en alternative, il est possible de mettre en œuvre une des solutions suivantes (cf.
Figure G- 10 ) :
o Dans le cas des ERP, d’appliquer un flocage en sous-face de toiture (y compris sur la
structure) sur une largeur de 4 m, d’un seul côté ou de part et d’autre de la cloison. Des
plaques résistantes au feu peuvent également être utilisées.
o Dans le cas des ICPE, de mettre en œuvre de chaque côté de la cloison des éléments de
couverture coupe-feu de degré 2 heures sur une largeur minimale de 1 m, et de recouvrir la
couverture d’une bande de protection (feuille métallique, gravillons) sur une largeur de 5 m
minium.
Les pannes de toiture peuvent être protégées par flocage ou encoffrement. Lorsque la protection
en caisson est appliquée, les ouvertures aux extrémités de l’encoffrement doivent être comblées
par bourrage de laine de roche, sur au moins 10 cm de profondeur. Dans le cas d’une projection, les
ouvertures ménagées dans les languettes et les parements de la cloison doivent également être
obstruées par de la laine de roche, par bourrage sur au moins 10 cm de profondeur.
La cloison ne peut pas être prolongée en saillie de façade dans la continuité de la séparation. Seul le
prolongement latéral d’1 m de part et d’autre de la cloison est possible. Lorsqu’il est demandé pour les
ICPE, ce prolongement latéral peut-être réalisé à l’aide de contre-cloisons, fixées directement en sous-face
des pannes sablières. Ces contre-cloisons assurent la protection partielle des pannes sablières et des lisses
de bardage. Elles doivent respecter au minimum les dispositions suivantes :
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Figure G- 15 : Vue 3D d’une cloison distributive accolée à un portique protégé par projection
avec prolongement latéral en façade
Figure G- 16 : Vue 3D d’une cloison distributive accolée à un portique protégé par projection
avec prolongement latéral en façade
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Figure G- 21 : Vue 3D d’une cloison distributive accolée à un portique protégé par encoffrement
avec prolongement latéral en façade
Figure G- 22 : Vue 3D d’une cloison distributive accolée à un portique protégé par encoffrement
avec prolongement latéral en façade
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Cloison CF
portique en acier
panne
Une autre solution pour compartimenter les bâtiments est d’installer une cloison entre deux files de
portiques. Pour cette solution, il est nécessaire de respecter les dispositions suivantes :
Le décalage de la cloison par rapport au portique ne peut pas excéder 1 m (cf. Figure G- 25).
Le portique métallique situé à proximité de la cloison doit être protégé contre le feu, par flocage ou
autre, afin d’assurer sa stabilité en cas d’incendie (cf. Figure G- 25).
La cloison est installée en sous-face des pannes. Elle est fixée en partie haute sur une structure
d’accueil complémentaire, placée entre ces pannes. Un système coulissant (rails à ailes larges ou
fixations par sabots avec trous oblongs) doit être mis en place en tête de la cloison afin de
permettre à la cloison d’absorber les déformations verticales de la charpente métallique en cas
d’incendie. Des languettes en plaques de plâtre, avec la même épaisseur et la même composition
que celles des parements de la cloison, doivent également être mises en œuvre de part et d’autre
de la cloison afin d’assurer la continuité du degré coupe-feu jusqu’au bac de couverture. Ces
languettes doivent recouvrir la cloison de 20 cm minimum.
Lorsque les pannes de toiture traversent la cloison, il est nécessaire de les protéger de part et
d'autre de la cloison afin d’éviter que la ruine de ces éléments ne l’endommage. Côté portique, la
protection doit être mise en œuvre jusqu’au portique (largeur du portique comprise). De l’autre
côté, les éléments doivent être protégés sur une longueur minimale de 500 mm au-delà de la
cloison (cf. Figure G- 25).
Il est nécessaire d’assurer la continuité des pannes sur appuis (avec un éventuel éclissage) au
voisinage de la cloison.
La cloison et les languettes doivent être prolongées jusqu’au bardage de façade (cf. Figure G- 26).
En alternative, il est possible de mettre en œuvre une bande de laine de roche à l’extrémité de la
cloison afin d’assurer la continuité de la performance coupe-feu jusqu’au bardage de façade.
En l’absence d’une découpe spécifique des plaques, toutes les ondes du bac de couverture doivent
être rebouchées au droit des plaques de plâtre, à l’aide de bouchons de laine de roche ou d’un
enduit pâteux.
Référence du document : SRI-17/245-CR/NB
La cloison résistante au feu ne peut pas dépasser en toiture du bâtiment. Lorsque le dépassement
est demandé, en alternative, il est possible de mettre en œuvre une des solutions suivantes (cf.
Figure G- 24) :
o Dans le cas des ERP, d’appliquer un flocage en sous-face de toiture (y compris sur la
structure) sur une largeur de 4 m, d’un seul côté ou de part et d’autre de la cloison. Des
plaques résistantes au feu peuvent également être utilisées.
o Dans le cas des ICPE, de mettre en œuvre de chaque côté de la cloison des éléments de
couverture coupe-feu de degré 2 heures sur une largeur minimale de 1 m, et de recouvrir la
couverture d’une bande de protection (feuille métallique, gravillons) sur une largeur de 5m
minium.
Les pannes de toiture peuvent être protégées par flocage ou encoffrement. Dans le cas d’une
protection en caisson, les ouvertures entre les plaques et les pannes doivent être comblées à
chaque extrémité par de la laine de roche, par bourrage sur au moins 10 cm de profondeur. Dans le
cas d’une projection, il est nécessaire d’obturer les ouvertures ménagées dans les languettes au
moyen de laine de roche, par bourrage sur au moins 10 cm de profondeur.
La cloison ne peut pas être prolongée en saillie de façade dans la continuité de la séparation. Seul le
prolongement latéral d’1m de part et d’autre de la cloison est possible. Lorsqu’il est demandé pour les
ICPE, ce prolongement latéral peut-être réalisé à l’aide de contre-cloisons, fixées directement en sous-face
des pannes sablières. Ces contre-cloisons assurent la protection partielle des pannes sablières et des lisses
de bardage. Elles doivent respecter au minimum les dispositions suivantes :
Le parement de ces contre-cloisons doit monter jusqu’en sous-face du bac de couverture.
L’extrémité des contre-cloisons doit être fermée. Côté portique, le parement de la contre-cloison
doit être prolongé jusqu’à l’âme du poteau. Il est également nécessaire de combler sur toute la
hauteur l’espace avec le bardage de façade au moyen d’une bande de laine de roche d’au moins 10
cm d’épaisseur (cf. Figure G- 28). Les lisses de bardage et les pannes sablières doivent également
être protégées sur la largeur du portique. De l’autre côté, l’extrémité de la contre-cloison peut être
fermée à l’aide de plaques de plâtre ayant la même épaisseur et la même composition que le
parement. Ces plaques sont traversées par les lisses de bardage et les pannes sablières. Les
ouvertures ainsi ménagées doivent être comblées au moyen de laine de roche, par bourrage sur au
moins 10 cm de profondeur.
Référence du document : SRI-17/245-CR/NB
Concernant la protection des éléments de structure, il est nécessaire d’utiliser des produits ou systèmes
applicables aux structures métalliques et qui possèdent un procès-verbal de caractérisation établi par un
laboratoire agrée en résistance au feu.
L’épaisseur de la protection à appliquer au portique peut être calculée forfaitairement en considérant une
exposition au feu sur quatre faces, une température critique de 500°C et le même degré de résistance au
feu que celui exigé pour la cloison.
L’épaisseur de protection à mettre en œuvre sur les pannes et les lisses de bardage peut être calculée en
considérant une section exposée au feu sur trois faces, une durée d’exposition au feu normalisé d’une
heure et un échauffement limité à 500°C.
La laine de roche utilisée doit avoir une masse volumique minimale de 80 kg/m³.
Les Figure G- 25 à Figure G- 30 illustrent les dispositions constructives à suivre dans le cas des cloisons
distributives décalées d’un portique protégé par projection, avec prolongement latéral en façade.
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Figure G- 26 : Cloison distributive décalée d’un portique protégé par projection – Détail en rive de bâtiment d’une cloison avec prolongement latéral en façade
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Figure G- 29 : Vue 3D d’une cloison distributive décalée d’un portique protégé par projection avec
prolongement latéral en façade
Figure G- 30 : Vue 3D d’une cloison distributive décalée d’un portique protégé par projection avec
prolongement latéral en façade
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Cloison CF
portique en acier
panne
La solution de la cloison distributive installée sous un portique nécessite de respecter les dispositions
suivantes :
Le portique métallique situé au-dessus de la cloison doit être protégé par encoffrement (cf. Figure
G- 33). Cet encoffrement doit être prolongé jusqu’au bardage de façade. Une bande isolante de
laine de roche, d’au moins 10 cm d’épaisseur, doit recouvrir la semelle supérieure des traverses.
La cloison est installée sous les traverses du portique et pénètre dans l’encoffrement (cf. Figure G-
33b). Un système coulissant doit être mis en place en tête de cloison afin de permettre à la cloison
d’absorber les déformations verticales de la charpente métallique en cas d’incendie. En outre, des
languettes en plaques de plâtre, avec la même épaisseur et la même composition que celles des
parements de la cloison, doivent être mises en œuvre de part et d’autre de la cloison afin d’assurer
la continuité du degré coupe-feu. Ces languettes doivent recouvrir la cloison sur au moins 20 cm.
Lorsque les pannes de toiture traversent l’encoffrement du portique, il est nécessaire de les
protéger de part et d'autre de la cloison afin d’éviter que la ruine de ces éléments n’endommage la
protection du portique. Les éléments doivent être protégés sur une longueur minimale de 500 mm
au-delà de l’encoffrement cf. Figure G- 33).
Il est nécessaire d’assurer la continuité des pannes sur appuis (avec un éventuel éclissage) au
voisinage de la cloison.
En l’absence d’une découpe spécifique des plaques, toutes les ondes du bac de couverture doivent
être rebouchées au droit des plaques de plâtre, à l’aide de bouchons de laine de roche ou d’un
enduit pâteux.
La cloison résistante au feu ne peut pas dépasser en toiture du bâtiment. Lorsque le dépassement
est demandé, en alternative, il est possible de mettre en œuvre une des solutions suivantes (cf.
Figure G- 32) :
o Dans le cas des ERP, d’appliquer un flocage en sous-face de toiture (y compris sur la
structure) sur une largeur de 4 m, d’un seul côté ou de part et d’autre de la cloison. Des
plaques résistantes au feu peuvent également être utilisées.
Référence du document : SRI-17/245-CR/NB
o Dans le cas des ICPE, de mettre en œuvre de chaque côté de la cloison des éléments de
couverture coupe-feu de degré 2 heures sur une largeur minimale de 1 m, et de recouvrir la
couverture d’une bande de protection (feuille métallique, gravillons) sur une largeur de 5m
minium.
Les pannes de toiture peuvent être protégées par flocage ou encoffrement. Dans le cas d’une
protection en caisson, les ouvertures aux extrémités doivent être comblées par de la laine de
roche, par bourrage sur au moins 10 cm de profondeur. Dans le cas d’une projection, un bourrage
par laine de roche est également nécessaire pour combler les ouvertures ménagées dans les
plaques encoffrant le portique.
La cloison ne peut pas être prolongée en saillie de façade dans la continuité de la séparation. Seul le
prolongement latéral d’1 m de part et d’autre de la cloison est possible. Lorsqu’il est demandé pour les
IPCE, ce prolongement latéral peut-être réalisé à l’aide de contre-cloisons, fixées directement en sous-face
des pannes sablières. Ces contre-cloisons assurent la protection partielle des pannes sablières et des lisses
de bardage. Elles doivent respecter au minimum les dispositions suivantes :
Le parement de ces contre-cloisons doit monter jusqu’en sous-face du bac de couverture.
L’extrémité des contre-cloisons doit être fermée à l’aide de plaques de plâtre ayant la même
épaisseur et la même composition que le parement des contre-cloisons. Ces plaques sont
traversées par les lisses de bardage et les pannes sablières. Les ouvertures ainsi ménagées doivent
être comblées par de la laine de roche, par bourrage sur au moins 10 cm de profondeur (cf. Figure
G- 36).
Concernant la protection des éléments de structure, il est nécessaire d’utiliser des produits ou systèmes
applicables aux structures métalliques et qui possèdent un procès-verbal de caractérisation établi par un
laboratoire agrée en résistance au feu.
L’épaisseur de la protection à appliquer au portique peut être calculée forfaitairement en considérant une
exposition au feu sur quatre faces, une température critique de 500°C et le même degré de résistance au
feu que celui exigé pour la cloison.
Référence du document : SRI-17/245-CR/NB
L’épaisseur de protection à mettre en œuvre sur les pannes et les lisses peut être calculée en considérant
une section exposée au feu sur trois faces, une durée d’exposition au feu normalisé d’une heure et un
échauffement limité à 500°C.
La laine de roche utilisée doit avoir une masse volumique minimale de 80 kg/m³.
Les Figure G- 33 à Figure G- 38 illustrent les dispositions constructives à suivre dans le cas d’une cloison
distributive installée sous un portique, avec prolongement latéral en façade.
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Figure G- 34 : Cloison distributive sous un portique protégé par encoffrement – Détail en rive de bâtiment d’une cloison avec prolongement latéral en façade
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Figure G- 37 : Vue 3D d’une cloison distributive sous un portique protégé par encoffrement avec
prolongement latéral en façade
Figure G- 38 : Vue 3D d’une cloison distributive sous un portique protégé par encoffrement avec
prolongement latéral en façade
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portique en acier
panne
Cloison CF
Une solution pour compartimenter les bâtiments dans le sens perpendiculaire aux portiques est
d’installer une cloison distributive dans une file de poteaux des portiques. Pour cette solution, il est
nécessaire de respecter les dispositions suivantes :
Les poteaux au voisinage de la cloison doivent être protégés par encoffrement afin d’assurer
leur stabilité en cas d’incendie (cf. Figure G- 41, Figure G- 47 et Figure G- 51). En présence
d’un pan de fer en rive de bâtiment, si les dimensions le permettent, en alternative à
l’encoffrement le poteau peut directement être intégré dans la cloison (cf. Figure G- 42). Il
sera ainsi protégé du feu par les parements de la cloison, qui doivent être prolongés jusqu’au
bardage de façade.
Les traverses des portiques et les ramasse-pannes au voisinage de la cloison doivent être
protégées par encoffrement, sur une longueur minimale de 500 mm au-delà des poteaux. Les
ouvertures aux extrémités doivent être comblées par de la laine de roche, par bourrage sur
au moins 10 cm de profondeur
La cloison est installée sous la panne alignée à la file de poteaux (cf. Figure G- 41). Elle doit
être séparée de cette panne par l’intermédiaire d’une plaque de plâtre ayant la même
épaisseur et la même composition que celles des parements de la cloison. Un système
coulissant doit être mis en place en tête de cloison afin de permettre à la cloison d’absorber
les déformations verticales de la charpente métallique en cas d’incendie. En outre, des
languettes en plaques de plâtre, avec la même épaisseur et la même composition que celles
des parements de la cloison, doivent être mises en œuvre de part et d’autre de la cloison afin
d’assurer la continuité du degré coupe-feu jusqu’au bac de couverture. Ces languettes
doivent recouvrir la cloison sur au moins 20 cm.
Le vide entre les languettes et la panne doit être comblé par bourrage de laine de roche, sur
toute la longueur de la panne ;
En l’absence d’une découpe spécifique des plaques, toutes les ondes du bac de couverture
doivent être rebouchées au droit des plaques de plâtre, à l’aide de bouchons de laine de
roche ou d’un enduit pâteux.
Référence du document : SRI-17/245-CR/NB
La cloison ne peut pas être prolongée en saillie de façade dans la continuité de la séparation. Seul le
prolongement latéral d’1 m de part et d’autre de la cloison est possible. Lorsqu’il est demandé pour
les ICPE, ce prolongement latéral peut-être réalisé à l’aide de contre-cloisons, fixées directement en
sous-face des traverses de portique ou des ramasses-pannes. Ces contre-cloisons assurent la
protection partielle de ces éléments. Elles doivent respecter au minimum les dispositions suivantes :
Le parement de ces contre-cloisons doit monter jusqu’en sous-face du bac de couverture.
L’extrémité des contre-cloisons opposée à la cloison séparative doit être fermée à l’aide de
plaques de plâtre ayant la même épaisseur et la même composition que celles des
parements des contre-cloisons. Ces plaques sont traversées par les traverses ou les
ramasses-pannes. Les ouvertures ainsi ménagées doivent être comblées par de la laine de
roche, par bourrage sur au moins 10 cm de profondeur (cf. Figure G- 43, Figure G- 48 ou
Figure G- 52).
Concernant la protection des éléments de structure, il est nécessaire d’utiliser des produits ou
systèmes applicables aux structures métalliques et qui possèdent un procès-verbal de caractérisation
établi par un laboratoire agrée en résistance au feu.
L’épaisseur de la protection à appliquer aux poteaux peut être calculée forfaitairement en
considérant une exposition au feu sur quatre faces, une température critique de 500°C et le même
degré de résistance au feu que celui exigé pour la cloison.
Référence du document : SRI-17/245-CR/NB
L’épaisseur de la protection à appliquer aux traverses et aux ramasses-pannes peut être calculée
forfaitairement en considérant une exposition au feu sur quatre faces, une température critique de
500°C et le même degré de résistance au feu que celui exigé pour la cloison.
La laine de roche utilisée doit avoir une masse volumique minimale de 80 kg/m³.
Les figures suivantes illustrent les dispositions constructives à suivre dans le cas d’une cloison
distributive insérée dans une file de poteaux de portiques, avec prolongement latéral en façade. En
rive de bâtiment, deux situations sont envisagées : présence d’un pan de fer (Figure G- 42 à Figure G-
50) et présence d’un portique (Figure G- 51 à Figure G- 54).
Référence du document : SRI-17/245-CR/NB
Figure G- 45 : Vue 3D d’une cloison distributive dans une file de poteaux de portiques avec
prolongement latéral en façade, en présence d’un pan de fer en rive du bâtiment - potelet intégré à
la cloison
Référence du document : SRI-17/245-CR/NB
Figure G- 46 : Vue 3D d’une cloison distributive dans une file de poteaux de portiques avec
prolongement latéral en façade, en présence d’un pan de fer en rive du bâtiment - potelet intégré à
la cloison
Référence du document : SRI-17/245-CR/NB
Figure G- 47 : Cloison distributive dans une file de poteaux de portiques – – Détail en rive de bâtiment d’une cloison avec prolongement latéral en façade en
présence d’un pan de fer - potelet encoffré
Référence du document : SRI-17/245-CR/NB
Figure G- 49 : Vue 3D d’une cloison distributive dans une file de poteaux de portiques avec
prolongement latéral en façade en présence d’un pan de fer en rive du bâtiment - potelet encoffré
Figure G- 50 : Vue 3D d’une cloison distributive dans une file de poteaux de portiques avec
prolongement latéral en façade en présence d’un pan de fer en rive du bâtiment - potelet encoffré
Référence du document : SRI-17/245-CR/NB
Figure G- 52 : Cloison distributive dans une file de poteaux de portiques – Détail en rive de bâtiment d’une cloison avec prolongement latéral en façade en
présence d’un pan de fer en rive du bâtiment
Référence du document : SRI-17/245-CR/NB
Figure G- 53 : Vue 3D d’une cloison distributive dans une file de poteaux de portiques avec prolongement
latéral en façade en présence d’un pan de fer en rive du bâtiment
Figure G- 54 : Vue 3D d’une cloison distributive dans une file de poteaux de portiques avec prolongement
latéral en façade en présence d’un pan de fer en rive du bâtiment
Référence du document : SRI-17/245-CR/NB
portique en acier
panne
Cloison CF
panne
Cloison CF
portiques protégés