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LES MYCETES

Mycètes présents dans les moisissures, pourritures, maladies, fabrication aliments.

Intro :
Les champignons ne st plus placés parmi les végétaux ; ils constituent un règne autonome : le règne
Fongique.

Eucaryotes non chlorophylliens


hétérotrophes par absorption
Présentent une grande diversité (morphologie, couleur, mode de vie, ...)

I. Biologie et caractéristique des mycètes.

I-1) Cytologie et biochimie.

Paroi : La chitine (polymère de N-acétyl-glucosamine), polysaccharide dont l'unité de base azotée


dérive du glucose, (polymère identique à celui de la carapace des insectes, crabes et homards).

!!! Chez les Peronosporomycètes (Pseudomycètes) c'est de la cellulose et non de a chitine que l'on
retrouve sur la paroi.

Réserves : -le glycogène est le principal polysaccharide de réserve comme chez les animaux.
– inclusions lipidiques

La membrane plasmique possède un stérol caractéristique : l'ergostérol.

• Le noyau est de petite taille.


Le déroulement de la division nucléaire diffère de celui des végétaux et des animaux.
La mitose et la méiose sont dites fermées et se traduise par la persistance de l'enveloppe nucléaire
lors de la division, la partition entre les deux noyaux fils se fait par étranglement médian de
l'enveloppe.

Le fuseau se forme dans le noyau, sauf chez quelques basidiomycètes où il se forme à l'extérieur et
pénètre dans l'enveloppe ensuite.

Les champignons sont dépourvus de centrioles, mais ils possèdent des corpuscules polaires aux
pôles du fuseau. (exception : les Chytridiomycètes)

I-2 Organisation de l'appareil végétatif.

Thalle → unicellulaire (levures)


→ pluricellulaires filamenteux (le plus souvent)
Les filaments fongiques sont appelés des hyphes (nf)
L'ensemble des hyphes constitue le mycélium.

Les filaments peuvent être reliés entre eux pour former un pseudo-tissu : le plectenchyme.

Ce que nous appelons champignon (pied + chapeau) correspond à la fructification appelée


sporophore (appareil portant les spores et permettant la reproduction.
Il existe deux types de filaments :
hyphes non cloisonnés → hyphes coenocytiques multinucléées.
Hyphes cloisonnées → septum traversé par un pore central (=dolipore) chez les basidiomycètes.

I-3 Mode de croissance


Dépend de la nature et de l'exploitation du substrat, le champignon rayonne autour du substrat,
formation d'un thalle +/- circulaire. La croissance est apicale.

a) croissance apicale
→ schéma 4 feuille

Les filaments mycéliens s'accroissent par les extrémités (apex).


L'élongation résulte d'un flux cytoplasmique qui oriente des vésicules sécrétrices (avec précurseurs
de la paroi) vers l'apex.

→ Exocytose : les précurseurs se déversent à l'extérieur de la membrane plasmique.


→ L'extension de la paroi, plus fine à l'extrémité du filament.
La paroi passe progressivement d'un état visco-élastique à un état rigide.

b) Formation des ramifications :

Les ramifications s'établissent tardivement au niveau de la paroi déjà rigidifiée, il y a dégradation


de cette paroi par excrétion localisée d'enzymes lytiques.

II) La reproduction des mycètes.

Se reproduisent par des spores , cellules spécialisées dont la germination produit un nouveau
mycélium.
Ces spores résultent : d'une multiplication asexuée, d'une reproduction sexuée.
Non mobiles (exception Chytridiomycètes)
Ce sont des forment de résistances au conditions défavorables.
Produites en grande quantité, elles ont donc une importante capacité de prolifération pour les
champignons.
Certains champignons se reproduisent par multiplication végétative (fragmentation de leurs
hyphes).

II-1) Multiplication asexuée :

2 types de spores :
• Endospores : produites à l'intérieur du sporocyste.
• Exospores (= conidies) générées en continu à l'extrémité de cellules d'hyphes spécialisées =
cellules conidiogènes (phialides).

II-2) La reproduction sexuée.


3 étapes :
1. Plasmogamie : fusion des cytoplasmes.
2. Caryogamie : fusion des noyaux
• immédiate (zygote 2n)
• différée dans le temps :
• deux noyaux haploïdes (n) forment un dicaryon (n+n)
• les noyaux se divisent, production d'un filament dicaryotique
• fusion des noyaux (zygote 2n)
3. Méiose.

La reproduction sexuée aboutit à la formation de spores.

II-3) Le cycle de développement d'un champignon.

Mycélium – épuisement du milieu et/ou conditions défavorables → fructifications asexuées ou


sexuée – dispersion → spores – germination → mycélium.

Alternance des 2 générations, en général (n/n+n/2n)

schéma 1

II-4) La fécondation

La fécondation se déroule selon diverses modalités, elles sont différentes d'un groupe à l'autre et
entre deux espèces.
Les gamètes sont produits par les organes de reproduction : les gamétocystes. Dans certains cas, les
gamètes sont réduits aux noyaux.

Homothallisme : phénomène autorisant la fécondation entre les organes reproducteurs produits par
un même thalle. Espèce autofertile.
Hétérothallisme : la fécondation s’effectue entre deux thalles sexuellement compatibles + et -. Ces
thalles sont issus de la germination de deux spores de potentialité différentes + et -.

III) mode de vie des champignons :


Ne pouvant pas photosynthétiser car étant dépourvu de chlorophylle, les champignons sont dit
hétérotrophes pour le carbone.
Ils vivent en tant que saprophytes : il exploitante la matière organique morte, ils décomposent les
végétaux et les animaux.

Parfois, ce rôle de décomposeur peut s'avérer très nuisible comme avec la Mérule (Serpula
lacrymans) champignon qui s'attaque au bois de construction.
En parasites, ils exploitent de la matière organite vivante (ils sont souvent pathogènes et provoquent
des mycoses chez les animaux et de nombreuse maladies chez les plantes).
Candida albicans agent pathogène de la candidose.
Achlya parasite de grenouille.

Chez les plantes, ces champignons parasites sont des agents des mildious, des rouilles, des charbons
etc.
Le thalle des champignons parasites s'introduit dans les tissus de l'hôte, il atteint les cellules dont ils
détourne à son profit les produits du métabolisme. La pénétration se fait :
– par les stomates
– à l'aide de suçoirs intracellulaires (haustories).

Formation d'un suçoir (haustorium)


Le filament digère complètement la paroi de la cellule-hôte en sécrétant des enzymes lytiques
(cellulase et hémicellulases).

Par le trou réalisé, il pénètre dans la cellule parasitée en repoussant la membrane plasmique et le
cytoplasme.

Les suçoirs assurent une large surface d'absorption.

Melamspora lini : rouille formant un suçoir dans une cellule de lin.


Exemples de champignon parasites :
Rouille de blé Puccinia graminis ( Basidiomycètes) sur une graminée.
Ergot du seigle : Claveiceps purpurea, sclérote de résistance. (Ascomycète).
Cloque du pêcher : Taphrina deformans (Ascomycète).
Polypore du bouleau (Basidiomycètes).

En symbiose (association à bénéfices réciproques entre un champignon hétérotrophe avec un


végétal autotrophe.

Avec les végétaux vasculaires, les symbioses sont réalisée au niveau des racines, ce sont les
mycorhizes.

Avec les algues vertes et les cyanobactéries, ces associations aboutissent à la formation de lichens.

Usnea arizonica : un lichen affectionnant les zones arides.

IV) Rôles des champignon des la biosphère :

sont écologiquement important car ils sont les principaux agents de la décomposition de la matière
organique au même titre que les bactéries.
Ils constituent un maillon du cycle de la matière et participent aux équilibres biocénotiques.

Ils absorbent leur nourriture en sécrétant des enzymes digestives qui catalysent la décomposition de
grosses molécules en molécules suffisamment petites pour être absorbée par la cellule du
champignon.

Selon les genres, les asques sont regroupés au sein de structures : ascocarpes (sporophore de
complexité variable.

On distingue 3 types :
• Le cléistothèce sans ouverture.
- Cléistothèce d'Erysiphe avec fulcres.

• Le périthèce qui présente le plus souvent une ouverture : l'ostiole.


• L'apothécie, se présentant sous la forme d'une coupe largement ouverte (Peziza)

Pyronema Pezize
Morchella

e) Cycle de développement d'un ascomycète, exemple la Pézize.


→ polycopié.

f) levures.

Ascomycètes unicellulaires.

Exploités pour leurs capacité de fermentation alcoolique des sucres.

Agents de fermentation.
Saccharomyces cerevisiae → brassage cidre.
'' apiculatus → obtention cidre.
'' minor → dans la panification

La multiplication se fait par bourgeonnement.

Reproduction sexuée
– fusion de 2 levures
– puis méiose → formation de 4 ascospores haploïdes.
Une méiose donne 4 ascospores !!!
→ feuille

VI-5) Les Basidiomycètes.

C'est le groupe de mycètes le plus familier car il comporte des espèces dont la fructification : le
carpophore (sporophore ) est typique ( Agaricomycotina ).

Tous les basidiomycètes n'élaborent pas de carpophores. Ce sont des parasites appelés : rouilles
et charbons, agents pathogènes pour les plantes ( Pucciniomycotina et Ustilaginomycotina ).

Agaricomycota
Armillaire couleur miel
Trompette des morts
Bolet
Vesse de loup (Lycoperdon)
Coprin
Geaster
Clavaire dorée
Tramète (versicolore)
Clathre rouge

L'appareil végétatif est formé d'hyphes cloisonnées.

Elles sont caractérisées au cours de la reproduction sexuée par leur sporocyste : la baside portant les
basidiospores et leur mycélium dicaryotique, stade séparant la plasmogamie et la caryogamie.

La multiplication asexuée est limitée, elle se réalise par la formation de conidies.

a) La reproduction sexuée.

Le mycélium primaire (monocaryotique) ne différencie plus d'organes de reproduction, il y a simple


fusion entre deux articles appartenant à deux filaments (n) de potentialité sexuelle différente (+) (-).
C'est la plasmogamie.

La fusion conduit à la formation d'un mycélium secondaire (dicaryotique) qui élabore le carpophore
(quand il existe).

b) Le mode d'allongement des hyphes.

Se fait par la formation des connexions à boucles.

c) Formation de la baside.

L'article terminal subit la caryogamie.

La méiose se produit et l'article terminal se transforme en baside portant à l'extrémité de stérigmates


4 basidiospores.

Baside de rouille (basidiomycètes qui ne fabriquent pas de fructification)


Baside de Coprin. (fructification développée = pieds + chapeau )

Sous le carpophore, l'hyménium est producteur de basides.


Cet hyménium peut-être disposé en lamelles ou sous forme de tubes (Bolets).

d) Cycle de développement d'un Basidiomycète à carpophore.

e) Développement du carpophore d'une amanite.

f) Basidiomycètes mortels

Amanita phalloïdes
Amanite phalloïde

Entoloma lividum
Entolome livide.
Hypholoma fasciculare
Hypholome en touffe

f) Basidiomycètes toxiques

Amantina pantherina
Amanite panthère.

h) Basidiomycètes hallucinogènes

Certains champignon du groupe Psilocybe produisent de la psilocybine qui provoque des


hallucinations.
Le plus courant est le Psilocybe semilanceata ou psilo ou « champignon magique ».

Amanita muscaria Amanite tue mouches.

i) Basidiomycètes comestibles.

Amanita rubescens
Amanite vineuse (glomote)

Boletus edulis
Cèpe de bordeaux.

Craterellus cornucopioides
Trompette de la mort.

Cantharellus cibarius
Chanterelle

Agarie campestris.

Hydnum repandum
Pied de mouton (aiguillon au niveau de l'hyménium)

Lepiota procera
Lépiote élevée.

VII) Pseudomycètes.

VII-1) LES PERONOSPOROMYCETES


(Les Oomycètes)

a) Présentation

Ils présentent un mycélium coenocytique.

La multiplication asexuée est caractérisée par la formation de cellules reproductrices à deux


flagelles inégaux (comparables à ceux de certaines « algues brunes » ).
La paroi est constituée de microfibrilles de cellulose.
La reproduction sexuée se fait par Oogmie.

Beaucoup d'espèces saprophytes, mais aussi de nombreux parasites d'animaux et de végétaux.

On distingue 2 ordres principaux :


Les Saprolegniales dont l'habitat est aquatique.

Saprolegnia parasitica s'attaque aux poissons et aux animaux aquatiques. Le mycélium prolifère sur
les téguments jusqu'à envahir complètement l'animal.

Les péronosporale sont adaptés à la vie terrestre et ne comportent que des parasites des végétaux.
Ils sont responsables de maladies chez les plantes comme le mildiou.

Plasmopara viticola → respectivement les agents des mildious → de la vigne


Phytophtora infestans → de la pomme de terre
Peronospora tabacina → du tabac.

b) Cycle de Plasmopara viticola.

Plasmopara viticola, originaire d'Amérique, attaque la vigne. Il a été importé accidentillement en


Europe à la fin des années 1870 ce qui a détruit la quasi totalité du vignoble français.

C'est un parasite de la vigne qui se trouve sur les feuilles et les grappes.

Dans les tissus, il développe un mycélium diploïde (2n) qui envoie des suçoirs dans les cellules
hôtes.

La multiplication asexuée.

Sur la face inférieur des feuilles, se développent des tâches jaunes translucides = « tâches
d'huile »
qui se couvrent d'un feutrage blanchâtre/grisâtre et se nécrose par le suite.

Le mycélium (2n) de la face inférieure de la feuille fait sortir par les stomates des filaments, les
sporocysophores portant des bouquets de sporocystes.

A dissémination de la maladie se fait par les sporocystes qui entraînés par le vent et l'eau se
déposent sur différents organes de la vigne et libère les zoospores.

Chaque zoospore germe émet un tube germinatif qui pénètre par les stomates des feuilles et
produit un mycélium (2n).

Reproduction sexuée.
A la fin du cycle de végétation, dans les tissus hôtes, apparaissent les organes sexuées
(gamétocystes )où s'effectue la méiose.
L'Oogone (gamétocyste femelle) produit une oosphère (gamète femelle) tandis que l'anthéridie
(gamétocyste mâle) contient de nombreux noyaux (gamètes réduit au noyaux).

L'anthéridie va s'accoler à l'oogone : formation d'un tube copulateur qui est utilisé pas un noyau
mâle pour atteindre l'oosphère.
La fécondation par Oogamie produit un zygote à paroi épaisse : oospore qui assure la conservation
de l'espèce pendant l'hiver.

Au printemps les Oospores germent en émettant des filaments (sporocystophores), au bout desquels
on trouve des sporocystes qui libèrent des spores biflagellés (2n) Ce sont ces spores qui sont à
l'origine de la nouvelle contamination.

La phase haploïde est très courte, la méiose précède la fécondation.

Péronosporale : 1 oospore.
Saprolegniales : plusieurs oospores.

VIII) Les mycorhizes.

Une mycorhize est une association symbiotique entre un mycélium et une racine de plante
vasculaire.

¾ des plantes sont affectées.

→ feuille schéma cèpes / chênes.

On peut distinguer deux grands types de mycorhizes :


• Les mycorhizes ectotrophes ou ectomycorhize.
Le mycélium forme un manchon autour des racines qui sont plus ou moins déformée.
• Les mycorhizes endotrophes ou endomycorhize
Le mycélium s'immisce entre les cellule de la racine mais pénètre aussi à l’intérieur de celles-
ci formant des arbuscules avec +/- des vésicules.

Association observée chez les orchidées et chez certaines bruyères.


Ex : association edulis et racines de Pin. (ectomycorhizes)

schéma 1 (13/01/2016)
→ feuille.

Le champignon grâce à sont mycélium et ses facilités d'absorption va favoriser la nutrition minérale
du végétal vasculaire, en particulier la nutrition azotée. En contre partie, le végétal chlorophyllien
procure des sucres au partenaire fongique.

Schéma 2

La mycorhization est très utilisée en horticulture et en arboriculture.

IX) Les lichens.

Les lichens sont des organismes résultant d'une champignon (mycobionte) en général ascomycète et
d'un phytobionte, algue verte le plus souvent, parfois une cyanophycée.
Le phytobionte : algue verte de genre Trebouxia et cyanophycée du genre Nostoc.
L'algue est formée de cellules chlorophylliennes qui portent le nom de gonidies.

La reproduction sexuée est celle du champignon , des apothécies à la surface du thalle.


On a aussi des sorédies qui sont des structures de multiplication végétatives (cellule d'algues
individuelles, entourée d'hyphes) regroupées au niveau de verrues sur le thalle.
On distingue trois principaux lichens :
Les lichens crustacés (incrustés dans la roche).
Ex : Caloplaca
Lecanora

Lichens foliacés.
Ex : Peltigera
Xanthoria

Lichens fruticuleux.
Alectoria
Usnea
Ramalina
Evernia

La relation est très forte :


– le champignon assure la nutrition minérale, la fixation au support, la protection de l'algue.
– L'algue assure la photosynthèse, voire la fixation de l'azote atmosphérique (cyanophycées)

Les lichens sont des organisme pionniers, très résistants et capables de reviviscence. Ils peuvent
également survivre à des variations de températures de -70°C à +70°C.

Ils colonisent les milieux les plus extrêmes comme les roches nus des hautes montagnes ou au bord
de la mer, sont épiphytes, ou vivent sur le sol et forment parfois la végétation dominante comme
dans la toundra.

Intérêts économiques des lichens :


Indicateurs de pollution (bioindicateurs)
Ils accumulent des éléments toxiques.
– concentrent les métaux lourds, ce qui entraîne leur mort. Une carte de répartition des lichens
indique par conséquent la localisation de zones non polluées.
– Colorants
– Parfums (huiles essentielles, on en récolte jusqu'à 9 000 tonnes par an).

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