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Atomistique Liaison Chimique L3-PCSM 2020.pdf Atanasse COLY
Atomistique Liaison Chimique L3-PCSM 2020.pdf Atanasse COLY
ATOMISTIQUE ET
LIAISON CHIMIQUE
Licence 3 PCSM
Fascicule de Cours du
Pr. Atanasse COLY
Année 2017-2020
~1~
AVANT PROPOS
PLAN DU COURS
̂ |𝚿〉 = 𝑬|𝚿〉
✓ Chapitre 2 : LES METHODES DE RESOLUTIONS DE L’EQUATION 𝑯
BASEES SUR LES APPROXIMATIONS
~2~
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
Quelques Livres qui traitent de la chimie quantique
[1]- P. W. ATKINS, Physical Chemistry, Oxford University Press, 6e Edition 1998, England.
[2]- Donald A. McQUARRIE, Quantum Chemistry, University Science Book, Mill Valley, California, 1983.
[3]- Philippe HIBERTY, Nguyen TRONG ANH, Introduction à la Chimie Quantique, Editions de l’Ecole
Polytechnique, Palaiseau, septembre 2012 ;
[4]- Michel GUYMONT, Structures de la matière : Atomes, liaisons chimiques et cristallographie, Edition Belin,
Paris septembre 2003 ;
[5]- Roland LISSILOUR, Chimie Théorique, Edition Dunod, Paris octobre 2001 ;
[6]- Jean-Louis RIVAIL, Eléments de chimie quantique, Edition EDP Sciences/CNRS, Paris novembre 1999.
[7]- Yves JEAN et François VOLATRON, Les orbitales moléculaires en chimie, introduction et applications,
Edition McGraw-Hill, Paris 1991 ;
~3~
Table des matières
Chapitre 1
LES RAPPELS DES BASES DE LA CHIMIE QUANTIQUE.
A INTRODUCTION ............................................................................................................................................. 5
B RAPPELS DE MÉCANIQUE QUANTIQUE ................................................................................................................ 5
B.1. Résultats Préliminaires .................................................................................................................................. 5
B.1.1. Le corps noir et la naissance de la mécanique quantique (1900). .................................................. 5
B.1.2. L’hypothèse des quanta pour expliquer l’effet photoélectrique (1905). ....................................... 7
B.1.3. L’hypothèse des quanta pour expliquer les spectres atomiques (1911). ........................................ 7
B.1.4. La dualité onde-corpuscule et le principe d’incertitude (1924). ....................................................10
B.1.5. Les équations de l’onde quantique : synthèse des idées (1925). ..................................................11
B.2. De l’Equation d’Onde Classique à l’Equation de Schrödinger ....................................................................................11
B.3. L’Equation de Schrödinger Stationnaire..............................................................................................................14
B.4. Notion d’Opérateurs .....................................................................................................................................15
B.4.1. Définition des opérateurs .............................................................................................................15
B.4.2. Opération sur les opérateurs .......................................................................................................16
B.4.3. Propriétés des opérateurs ...........................................................................................................16
C LES POSTULATS ET PRINCIPES GÉNÉRAUX DE LA MÉCANIQUE QUANTIQUE ...................................................................17
C.1. Le Postulat d’Existence de la Fonction d’Onde .....................................................................................................17
C.2. Le Postulat de la Mesure ..............................................................................................................................18
C.3. L’Equation de Schrödinger Dépendant du Temps ...................................................................................................19
D APPLICATIONS DE L’ÉQUATION DE SCHRÖDINGER A L’ÉTUDE DES PARTICULES LIBRES ....................................................20
D.1. Puits de Potentiel Linéaire.............................................................................................................................20
D.1.1. Etude théorique ............................................................................................................................20
D.1.2. Etude des spectres d’absorption des molécules conjuguées .......................................................21
D.2. Puits de Potentiel Tridimensionnel ...................................................................................................................23
D.3. Puits de Potentiel Circulaire...........................................................................................................................25
E CONCLUSION ..............................................................................................................................................29
F LES EXERCICES A CHERCHER ..........................................................................................................................29
Série N° 1 : Solutions de l’Equation de Schrödinger ...................................................................................................29
Série N° 2 : Puits de Potentiels ...........................................................................................................................29
~4~
Chapitre 1
A INTRODUCTION
Avec les équations posées par Isaac Newton, la mécanique classique a permis et permet encore
d’expliquer bon nombres de phénomènes qui se situent à notre échelle : le mouvement des planètes, les
trajectoires des obus, la flottaison des bateaux, etc. Toutefois, elle bute indéniablement sur certains
phénomènes observés à des échelles microscopiques et qui sortent de fait de notre perception habituelle.
En effet, vers la fin du 19ème siècle, de nouveaux problèmes font leur apparition et ne sont pas expliqués
par la mécanique classique : pourquoi une barre de fer devient rouge puis blanche puis encore bleue
quand on la chauffe, quel est l’origine de l’effet photoélectrique, d’où viennent les spectres de raies
observés pour l’atome d’hydrogène. Ces problèmes ont permis l’avènement de la mécanique quantique
dans le premier quart du 20ème siècle, qui a ensuite été naturellement appliquée à la chimie.
On peut définir la chimie quantique comme la description de la chimie à l’aide d’outils mathématiques :
l’équation de Schrödinger étant au cœur du problème. Le but principal de la chimie quantique est de
décrire la structure électronique d’un système, c’est à dire, de décrire les électrons donc de trouver la
fonction d’onde. Quand on a la fonction d’onde, on peut alors travailler sur l’énergie du système, ses
orbitales, son état de spin, sa densité, etc. Il sera alors possible d’expliquer, de prédire et de
rationaliser à l’aide de modèles (modélisation) les propriétés physico-chimiques des
molécules étudiées. On sera toutefois confronté à la difficulté de trouver cette fonction d’onde, car
comme on le verra, dès qu’il ya plus d’un électron dans le système, les termes de répulsions inter
électroniques bloquent la résolution mathématique. Des méthodes de résolutions basées sur des
approximations seront donc nécessaires pour résoudre l’équation de Schrödinger.
~5~
Fig. 1.1 : Variation de l’intensité du rayonnement émis par le corps noir en fonction de la longueur d’onde (ou
fréquence).
En utilisant les lois de la mécanique classique du 19ème siècle, on trouvait ainsi que la densité
d’énergie rayonnée (en J m-3) entre les fréquences 𝜈 et 𝜈 + 𝑑𝜈 était :
8𝜋𝑘𝑇
𝑑𝜌(𝜈, 𝑇) = 𝜌(𝜈, 𝑇)𝑑𝜈 = 3 𝜈 2 𝑑𝜈
𝑐
𝑘 : est la constante de Boltzmann ; 𝑇 : est la température absolue ; 𝑐 : est la vitesse de la lumière.
Cette formule est la loi de Rayleigh-Jeans (des physiciens Anglais John William Strutt
Rayleigh et James Jeans). Elle reproduit bien les variations à basse fréquence, mais diverge
comme 𝜈 2 alors que la courbe réelle observée est une courbe en cloche d’intégrale finie
(Fig. 1.1). Cette divergence qui fut appelée « catastrophe de l’ultra violet » incita à une
approche théorique radicalement nouvelle. En 1900, Max Planck a pu obtenir une description
raisonnable du rayonnement du corps noir en supposant que les rayonnements émis étaient
provoquées par des oscillations des électrons des atomes constituant le corps noir, mais il
postula que les valeurs des énergies des oscillateurs étaient discontinues et devraient être
proportionnelles à un multiple entier de la fréquence, soit :
𝐸 = 𝑛ℎ𝜈
𝐸 : est l’énergie d’un oscillateur ; 𝑛 : est un nombre entier ; ℎ : est une constante de proportionnalité ; 𝜈 : est
la fréquence d’un oscillateur ; ℎ𝜈 : est l’énergie d’un quantum.
B.1.3. L’hypothèse des quanta pour expliquer les spectres atomiques (1911).
Quand on soumet de l’hydrogène à des décharges électriques ou à des hautes
températures, le gaz émet de la lumière de longueurs d’onde distinctes. En analysant ainsi
la lumière émise par les atomes excités, les physiciens du 20ème siècle se rendent compte
du fait que, pour un atome donné, seules certaines fréquences (ou longueurs d’onde) de la
lumière sont émises ou absorbées par les atomes. En particulier, les longueurs d’onde 𝜆 de
la radiation émise par l’atome d’hydrogène sont données par la formule suivante de Balmer-
Rydberg.
1 1 1
= 𝑅𝐻 ( 2 − 2 ) , (𝑝 > 𝑛)
𝜆 𝑛 𝑝
𝑅𝐻 : est la constante de Rydberg relative à l’atome d’hydrogène (𝑅𝐻 = 10967875 𝑚 −1 ) ; 𝑛 𝑒𝑡 𝑝 : sont deux
nombres entiers positifs.
~7~
ensuite Paschen (n=3), Bracket (n=4), Pfund (n=5) et Humphreys (n=6). Le nombre de séries
est limité car lorsque 𝑛 augmente, on observe un phénomène d’extinction des raies.
En 1911, le physicien Danois Niels Bohr proposa une théorie qui expliquait la loi de Balmer-
Rydberg en introduisant encore l’idée des quantas dans son raisonnement. Nous présentons
ici sa théorie dans le cas d’un hydrogénoïde constitué d’un électron qui gravite autour d’un
noyau de charge 𝑍𝑒.
N (m2 , Ze)
r2
G r1
e- (m1 , -e)
Fig. 1.2 : Système noyau-électron en rotation autour d’un point fixe G dans le cas d’un hydrogénoïde.
Bohr dans son développement initial avait supposé que le noyau était fixe, mais ici, nous
allons traiter le cas particuliers de deux masses en rotation autour d’un point fixe G qui est
le centre de masse du système noyau-électron (Fig. 1.2).
Pour une particule en rotation plane autour d’un axe fixe, il est plus commode d’introduire
les grandeurs angulaires (𝜔, 𝐼, 𝐿) en lieu et place des grandeurs linéaires (v, 𝑚, 𝑝) dont nous
rappelons dans le Tableau 1.1 la correspondance. Nous avons les relations suivantes : v =
𝜔𝑟 et 𝜔 = 2𝜋𝜈.
Tableau 1.1 : Correspondance des grandeurs entre les systèmes en mouvement linéaire et les systèmes en
rotation.
• a)- Le système étant isolé, le centre de masse G est soit en mouvement rectiligne
uniforme, soit au repos. Par définition du centre de masse, on a :
𝑚
⃗⃗ ⟹ 𝑚1 𝑟1 = 𝑚2 𝑟2 ⟹ 𝑟1 = 2 𝑟2
𝑚1 𝑟⃗1 + 𝑚2 𝑟⃗2 = 0
𝑚1
On en tire les modules des rayons 𝑟1 et 𝑟2 dans G en fonction de la masse réduite 𝜇.
𝑚2 𝑚1 + 𝑚2
𝑟 = 𝑟1 + 𝑟2 = ( + 1) 𝑟2 = 𝑟2
𝑚1 𝑚1
Soit :
~8~
𝑚1 𝜇 𝑚2 𝜇 𝑚1 𝑚2
𝑟2 = 𝑟= 𝑟 𝑒𝑡 𝑟1 = 𝑟= 𝑟 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝜇 =
𝑚1 + 𝑚2 𝑚2 𝑚1 + 𝑚2 𝑚1 𝑚1 + 𝑚2
• c)- Selon Bohr, le moment angulaire (moment cinétique orbital) est quantifié :
𝐿⃗⃗1 : moment angulaire de l’électron dans G ;
𝐿⃗⃗2 : moment angulaire du noyau dans G ;
𝐿⃗⃗1 et 𝐿⃗⃗2 étant colinéaire et de même sens, le module du moment angulaire total est 𝐿 =
𝐿1 + 𝐿2 .
𝐿 = 𝐼1 𝜔 + 𝐼2 𝜔 = (𝑚1 𝑟12 + 𝑚2 𝑟22 )𝜔 = 𝐼𝜔
𝜇 2 𝜇 2 1 1
Avec 𝐼 = 𝐼1 + 𝐼2 = 𝑚1 𝑟12 + 𝑚2 𝑟22 = 𝑚1 (𝑚 𝑟) + 𝑚2 (𝑚 𝑟) = (𝑚 + 𝑚 ) 𝜇2 𝑟 2 = 𝜇𝑟 2
1 2 1 2
D’où finalement : 𝐿 = 𝜔𝜇𝑟 . Si 𝐿 est quantifié, alors :
2
𝑛2 ℏ2 𝑍𝑒 2
𝐿 = 𝜔𝜇𝑟 2 = 𝑛ℏ ⟺ 𝜔2 = 2 4 =
𝜇 𝑟 4𝜋𝜀0 𝜇𝑟 3
1 𝜇𝑍𝑒 2 4𝜋𝜀0 ℏ2 𝑛2 𝑛2
= ⟹ 𝑟𝑛 = ∙ = 𝑎0
𝑟 4𝜋𝜀0 𝑛2 ℏ2 𝜇𝑒 2 𝑍 𝑍
On voit que le rayon est quantifié.
~9~
1 1 𝑍𝑒 2 −𝑍𝑒 2
𝑇 = 2𝜇𝜔2 𝑟 2 = ∙ ⟹ 𝐸=
2 4𝜋𝜀0 𝑟 2(4𝜋𝜀0 )𝑟
Et finalement :
−𝜇𝑒 4 𝑍2 𝑍2
𝐸𝑛 = ∙ = −𝐸0 ∙ 2
2(4𝜋𝜀0 )2 ℏ2 𝑛2 𝑛
• e)- Bohr obtient l’explication des raies spectrales en postulant qu’une raie est une
transition entre deux niveaux d’énergie 𝐸𝑝 et 𝐸𝑛 , et l’énergie émise (ou absorbée) lors de
cette transition correspond à celle d’un quantum d’énergie.
Pour une transition d’émission de 𝐸𝑝 vers 𝐸𝑛
∆𝐸 = 𝐸𝑝 − 𝐸𝑛 = ℎ𝜈
1 1 ℎ𝑐 1 𝐸0 𝑍 2 1 1
𝐸0 𝑍 2 ( 2 − 2 ) = ⟹ = ( 2 − 2)
𝑛 𝑝 𝜆 𝜆 ℎ𝑐 𝑛 𝑝
𝐸
En posant 𝑅𝐻 = ℎ𝑐0 , on retrouve la formule empirique de Balmer-Rydberg. Il suffit de calculer
la constante 𝑅𝐻 pour l’hydrogène (Z=1).
𝐸0 𝜇𝑒 4 𝜇𝑒 4
𝑅𝐻𝑐𝑎𝑙 = = =
ℎ𝑐 2(4𝜋𝜀0 )2 ℏ2 ℎ𝑐 8𝜀02 ℎ3 𝑐
𝑚 𝑒 ∙ 𝑚𝑝 0,00054858 × 1,00727644
𝜇= = = 5,482814 ∙ 10−4 𝑢𝑚𝑎
𝑚𝑒 + 𝑚𝑝 0,00054858 + 1,00727644
𝑅𝐻𝑐𝑎𝑙 = 1,0956291 ∙ 107 𝑚−1 est peu différente de la valeur expérimentale 𝑅𝐻𝑒𝑥𝑝 =
1,0967875 ∙ 107 𝑚−1 .
Au delà de l’image simple qu’il donne de l’atome, le modèle de Bohr a joué un rôle
important pour la naissance de la mécanique quantique. En parvenant à expliquer les
spectres atomiques des systèmes à deux particules, il a affirmé et validé les idées de base
sur lesquelles la mécanique quantique s’est par la suite construite.
Lumière Matière
Fig. 1.3 : Ondes stationnaires obtenues à partir d’une corde tendue entre deux points fixes.
Si 𝑢(𝑥, 𝑡) est un déplacement d’un point de cette corde à partir de sa position d’équilibre,
on établit l’équation ci-dessous qui est l’équation de propagation d’une onde classique.
𝜕 2 𝑢(𝑥, 𝑡) 1 𝜕 2 𝑢(𝑥, 𝑡)
=
𝜕𝑥 2 v 2 𝜕𝑡 2
v représente la vitesse de propagation de la perturbation ; 𝑥 et 𝑡 sont des variables indépendantes.
C’est une équation aux dérivées partielles linéaires car 𝑢(𝑥, 𝑡) et ses dérivées sont à la
puissance 1 et il n’ya pas de termes croisés. Les conditions aux limites traduisent le fait que
l’amplitude de la perturbation aux deux extrémités fixes est toujours nulle, soit :
𝑢(0, 𝑡) = 𝑢(𝐿, 𝑡) = 0 ∀ 𝑡
~ 11 ~
Cette équation se résout par la méthode de séparation des variables : on écrit 𝑢(𝑥, 𝑡) sous
la forme d’un produit de deux fonctions 𝑋(𝑥) et 𝑇(𝑡), chacune ne dépendant que d’une seule
variable, soit 𝑢(𝑥, 𝑡) = 𝑋(𝑥) ∙ 𝑇(𝑡).
En substituant cette expression dans l’équation différentielle, on obtient :
𝜕 2 𝑋 (𝑥 ) 1 𝜕 2 𝑇(𝑡)
𝑇(𝑡) = 2 𝑋(𝑥)
𝜕𝑥 2 v 𝜕𝑡 2
En divisant les deux membres par 𝑢(𝑥, 𝑡) = 𝑋(𝑥) ∙ 𝑇(𝑡) ;
1 𝜕 2 𝑋 (𝑥 ) 1 1 𝜕 2 𝑇(𝑡)
=
𝑋(𝑥) 𝜕𝑥 2 v 2 𝑇(𝑡) 𝜕𝑡 2
Le terme de gauche ne dépend que de 𝑥 et celui de droite ne dépend que de 𝑡. Comme les
variables 𝑥 et 𝑡 sont indépendantes, la relation ci-dessus ne sera satisfaite que lorsque les
deux membres sont égaux à une même constante 𝐶, soit :
1 𝜕 2 𝑋 (𝑥 )
=𝐶
𝑋 (𝑥 ) 𝜕𝑥 2
1 1 𝜕 2 𝑇(𝑡)
=𝐶
{v 2 𝑇(𝑡) 𝜕𝑡 2
𝐶 est dite constante de séparation. On peut réécrire les deux équations sous la forme
suivante :
𝜕 2 𝑋 (𝑥 )
− 𝐶𝑋 (𝑥 ) = 0
𝜕𝑥 2
𝜕 2 𝑇(𝑡) 2 ( )
{ 𝜕𝑡 2 − 𝐶v 𝑇 𝑡 = 0
On obtient des équations différentielles ordinaires car linéaires, à coefficients constants,
d’ordre deux et sans second membre. La constante 𝐶 peut à priori être nulle, positive ou
négative.
● Le cas 𝑪 = 𝟎 conduit à une solution triviale sans intérêt :
𝑋 (𝑥 ) = 𝑎1 𝑥 + 𝑏1
𝑇(𝑡) = 𝑎2 𝑡 + 𝑏2
𝑢(0, 𝑡) = 𝑋 (0) ∙ 𝑇(𝑡) = 0 ∀ 𝑡 ⟹ 𝑋(0) = 0
𝑢(𝐿, 𝑡) = 𝑋 (𝐿) ∙ 𝑇(𝑡) = 0 ∀ 𝑡 ⟹ 𝑋(𝐿) = 0
Cela conduit à 𝑎1 = 𝑏1 = 0 donc 𝑋(𝑥 ) = 0
Et par suite 𝑢(𝑥, 𝑡) = 𝑋(𝑥 ) ∙ 𝑇(𝑡) = 0 : solution sans intérêt.
● Le cas 𝑪 > 0 mène aussi à une solution triviale sans intérêt :
En posant 𝐶 = 𝛽 2 les deux équations différentielles sont alors de la forme :
𝜕 2 𝑌 (𝑥 )
− 𝛽 2 𝑌 (𝑥 ) = 0
𝜕𝑥 2
On démontre que deux solutions indépendantes engendrent l’ensemble des solutions
possibles d’une telle équation. Une équation du type 𝑌(𝑥 ) = 𝑒 𝑟𝑥 est solution avec 𝑟 une
constante à déterminer. En substituant cette solution dans l’équation différentielle, on
trouve (𝑟 2 − 𝛽 2 ) ∙ 𝑌(𝑥 ) = 0. Comme 𝑌 (𝑥 ) ≠ 0, cela implique (𝑟 2 − 𝛽 2 ) = 0 est appelée
équation caractéristique. Ainsi, nous obtenons deux solutions (𝑟 = ±𝛽 ) qui engendrent
l’ensemble des solutions, lesquelles sont de la forme :
𝑌 (𝑥 ) = 𝑐1 𝑒 −𝛽𝑥 + 𝑐2 𝑒 +𝛽𝑥
~ 12 ~
Les conditions limites sont satisfaites lorsque :
𝑌 (0) = 0 ⟹ 𝑐1 + 𝑐2 = 0
𝑌 (𝐿) = 0 ⟹ 𝑐1 𝑒 −𝛽𝐿 + 𝑐2 𝑒 +𝛽𝐿 = 0
Mais comme 𝛽 > 0 et 𝐿 > 0, cela implique que 𝑐1 = 𝑐2 = 0.
A nouveau, cette solution triviale est sans intérêt.
● Le cas 𝑪 < 0 doit mener à une solution physique du problème.
Si nous posons 𝐶 = −𝑘 2 le système d’équations différentielles précédent devient :
𝜕 2 𝑋 (𝑥 ) 2
+𝑘 𝑋(𝑥 ) = 0
𝜕𝑥 2
𝜕 2 𝑇(𝑡) 2 2 ( )
{ 𝜕𝑡 2 +𝑘 v 𝑇 𝑡 = 0
L’équation caractéristique de la première est 𝑟 2 + 𝑘 2 = 0, soit 𝑟 = ±𝑖𝑘
La solution générale s’écrit alors :
𝑋 (𝑥 ) = 𝑐1 𝑒 −𝑖𝑘𝑥 + 𝑐2 𝑒 +𝑖𝑘𝑥 = 𝐴𝑐𝑜𝑠𝑘𝑥 + 𝐵𝑠𝑖𝑛𝑘𝑥
La condition limite 𝑋(0) = 0 implique 𝐴 = 0 tandis que la condition 𝑋 (𝐿) = 0 conduit à
𝐵𝑠𝑖𝑛𝑘𝐿 = 0. Comme 𝐵 ≠ 0, donc 𝑠𝑖𝑛𝑘𝐿 = 0 ⟹ 𝑘𝐿 = 𝑛𝜋 . La valeur 𝑛 = 0 est à rejeter car
𝑛𝜋
elle conduit à la solution triviale, d’où : 𝑘 = 𝐿 , 𝑛 > 0.
Nous obtenons une première solution
𝑛𝜋
𝑋(𝑥 ) = 𝐵𝑠𝑖𝑛 𝑥
𝐿
La seconde équation différentielle en fonction de 𝑘 donne :
𝜕 2 𝑇(𝑡)
+𝑘 2 v 2 𝑇(𝑡) = 0
𝜕𝑡 2
nπ
Cela donne comme solution 𝑇(𝑡) = 𝐷𝑐𝑜𝑠𝜔𝑛 𝑡 + 𝐸𝑠𝑖𝑛𝜔𝑛 𝑡 ; avec ωn = kv = L v
𝑘 : est le vecteur d’onde ; 𝜔 est la pulsation ou la vitesse radiale.
𝑛𝜋
Soit finalement : 𝑢𝑛 (𝑥, 𝑡) = (𝐵𝑠𝑖𝑛 𝑥) ∙ (𝐷𝑐𝑜𝑠𝜔𝑛 𝑡 + 𝐸𝑠𝑖𝑛𝜔𝑛 𝑡)
𝐿
Chaque 𝑢𝑛 (𝑥, 𝑡) étant une solution de l’équation différentielle linéaire, leur somme est aussi
une solution de cette équation. On obtient finalement la solution générale suivante :
∞
𝑛𝜋
𝑢(𝑥, 𝑡) = ∑ (𝐹𝑛 𝑐𝑜𝑠𝜔𝑛 𝑡 + 𝐺𝑛 𝑠𝑖𝑛𝜔𝑛 𝑡) 𝑠𝑖𝑛 𝑥
𝐿
𝑛=1
𝐹𝑛 = 𝐵𝐷 et 𝐺𝑛 = 𝐵𝐸 ; 𝐹𝑛 et 𝐺𝑛 dépendent aussi de 𝑛.
Remarque 1 : L’équation ci-dessus peut être écrite sous la forme équivalente suivante.
∞ ∞
𝑛𝜋
𝑢(𝑥, 𝑡) = ∑ 𝐴𝑛 𝑐𝑜𝑠(𝜔𝑛 𝑡 + 𝜙𝑛 ) 𝑠𝑖𝑛 𝑥 ≡ ∑ 𝑢𝑛 (𝑥, 𝑡)
𝐿
𝑛=1 𝑛=1
𝐴𝑛 et 𝜙𝑛 étant des constantes liées à 𝐹𝑛 et 𝐺𝑛 .
𝐴𝑛 est l’amplitude de l’onde et 𝜙𝑛 est l’angle de phase. L’équation ci-dessus permet de voir
que chaque 𝑢𝑛 (𝑥, 𝑡) représente le mode normal de vibration et le terme dépendant du temps
𝜔 𝑛v
de chaque mode normal correspond au mouvement harmonique de fréquence 𝜈𝑛 = 2𝜋𝑛 = 2𝐿 .
Le premier terme 𝑛 = 1 est le mode fondamental ou la première harmonique.
~ 13 ~
Remarque 2 : L’équation précédente décrit le mouvement d’une onde stationnaire. On
peut montrer qu’une telle onde est en réalité la superposition d’ondes se déplaçant en sens
inverses l’une de l’autre. Considérons l’équation d’onde du premier harmonique : 𝑢1 (𝑥, 𝑡) =
𝜋
𝐴1 𝑐𝑜𝑠𝜔1 𝑡 ∙ 𝑠𝑖𝑛 𝐿 𝑥 ; en prenant 𝜙1 = 0 par convenance. A partir de l’identité trigonométrique
suivante :
1 1
𝑠𝑖𝑛𝑎 𝑐𝑜𝑠𝑏 = 2𝑠𝑖 𝑛(𝑎 − 𝑏) + 2𝑠𝑖 𝑛(𝑎 + 𝑏)
𝐴 𝜋 𝐴 𝜋
𝑢1 (𝑥, 𝑡) = 21 𝑠𝑖𝑛 ( 𝑥 − 𝜔1 𝑡) + 21 𝑠𝑖𝑛 ( 𝑥 + 𝜔1 𝑡)
𝐿 𝐿
𝑛𝜋v 𝜋 𝜋 𝜋 𝜋
Or 𝜔𝑛 = , cela implique que : 𝑢1 (𝑥, 𝑡) = 2 𝑠𝑖𝑛 ( 𝐿 𝑥 − 𝐿 v𝑡) + 𝐴21𝑠𝑖𝑛 ( 𝐿 𝑥 + 𝐿 v𝑡)
𝐴1
𝐿
𝑛v v
Or 𝜈𝑛 = = ⟹ 𝜆1 = 2𝐿, ce qui donne :
2𝐿 𝜆𝑛
𝐴1 2𝜋 𝐴1 2𝜋
𝑢1 (𝑥, 𝑡) = 𝑠𝑖𝑛 (𝑥 − v𝑡) + 𝑠𝑖𝑛 (𝑥 + v𝑡)
2 𝜆1 2 𝜆1
𝑢1 (𝑥, 𝑡) = 𝑓(𝑥 − v𝑡) + 𝑓(𝑥 + v𝑡)
Le premier terme traduit le mouvement d’une onde se déplaçant vers la droite et le second
terme, une onde se déplaçant vers la gauche.
~ 14 ~
ℎ ℎ
𝜆= =
𝑝 √2𝑚[𝐸 − 𝑉(𝑥)]
En portant cette expression dans l’équation :
𝜕 2 Ψ(𝑥) 2𝑚
+ 2 [𝐸 − 𝑉(𝑥)]Ψ(𝑥 ) = 0
𝜕𝑥 2 ℏ
C’est la fameuse équation de Schrödinger. La solution Ψ(𝑥 ) est une fonction qui décrit une
particule de masse 𝑚 qui se déplace dans un potentiel 𝑉(𝑥). Notons que le temps 𝑡
n’apparait pas dans l’équation d’où l’appellation « équation de Schrödinger indépendante
du temps ». Cette équation est généralement écrite sous la forme suivante :
−ℏ2 𝜕 2 Ψ(𝑥)
+ 𝑉(𝑥 )Ψ(𝑥) = 𝐸Ψ(𝑥 )
2𝑚 𝜕𝑥 2
Cette écriture permet d’introduire la notion d’opérateur car elle montre que l’équation de
Schrödinger est une équation aux valeurs propres.
Propriété 2 : Des fonctions propres associées à des valeurs propres différentes d’un
opérateur hermitique sont orthogonales les unes aux autres.
~ 16 ~
𝐴̂|𝑓1 〉 = 𝛼1 |𝑓1 〉 ; 𝐴̂|𝑓2 〉 = 𝛼2 |𝑓2 〉 ⋯ ⋯ 𝐴̂|𝑓𝑛 〉 = 𝛼𝑛 |𝑓𝑛 〉. Si 𝛼1 ≠ 𝛼2 ≠ ⋯ ⋯ 𝛼𝑛 alors 𝑓1 , 𝑓2 , ⋯ ⋯ 𝑓𝑛
sont orthogonales les unes aux autres.
On a 𝐴̂|𝑓1 〉 = 𝛼1 |𝑓1 〉 et 𝐴̂|𝑓2 〉 = 𝛼2 |𝑓2 〉 . Si 𝐴̂ est hermitique alors :
∗
⟨𝑓1 |𝐴̂|𝑓2 ⟩ = ⟨𝑓2 |𝐴̂|𝑓1 ⟩
𝛼2 ⟨𝑓1 |𝑓2 ⟩ = 𝛼1∗ ⟨𝑓2 |𝑓1 ⟩∗ = 𝛼1 ⟨𝑓1 |𝑓2 ⟩
d’où (𝛼2 − 𝛼1 )⟨𝑓1 |𝑓2 ⟩ = 0 ⟹ ⟨𝑓1 |𝑓2 ⟩ = 0
Propriété 3 : Si un opérateur a toutes ses valeurs propres réelles, et si des fonctions propres
associées à deux valeurs propres différentes sont orthogonales, cet opérateur est
hermitique.
Propriété 5 : L’ensemble des fonctions propres d’un opérateur hermitique 𝐴̂ non dégénéré
peut être choisi de manière à former une base orthonormée complète de l’espace vectoriel
qu’il engendre. Cette propriété à admettre implique que toute fonction de l’espace
vectoriel considéré peut s’exprimer comme combinaison linéaire des fonctions propres de
𝐴̂ , soit
|𝑔〉 = ∑ 𝜆𝑖 |𝑓𝑖 〉
𝑖
~ 17 ~
∫ Ψ(𝑟𝑖 , 𝑡)∗ ∙ Ψ(𝑟𝑖 , 𝑡)𝑑𝑣𝑖 = 1
𝑒𝑠𝑝
On dit alors que les fonctions d’onde sont normalisées. C’est de la normalisation que vient
la quantification dont nous avons évoqué dans les paragraphes précédents.
Grandeur 𝑮 ̂
Opérateur 𝑮
nom symbole symbole action
Position 𝒙 𝑋̂ multiplication par 𝑥
𝒓 𝑅̂ multiplication par 𝑟
Quantité de mouvement 𝒑𝒙 𝑃̂𝑥 −𝑖ℏ 𝜕𝑥
𝜕
𝒑 𝜕 𝜕 𝜕
𝑃̂ −𝑖ℏ (𝜕𝑥 𝑖⃗ + 𝜕𝑦 𝑗⃗ + 𝜕𝑧 𝑘⃗⃗)
Energie cinétique 𝑻𝒙 𝑇̂𝑥
−ℏ2 𝜕 2
2𝑚 𝜕𝑥 2
𝑻 −ℏ2 𝜕 2 𝜕2 𝜕2
𝑇̂ ( 2 + 2 + )
2𝑚 𝜕𝑥 𝜕𝑦 𝜕𝑧 2
Energie potentielle 𝑽(𝒙) 𝑉̂ (𝑥) multiplication par 𝑉(𝑥)
𝑽(𝒙, 𝒚, 𝒛) 𝑉̂ (𝑥, 𝑦, 𝑧) multiplication par 𝑉(𝑥, 𝑦, 𝑧)
Energie totale 𝑬 ̂
𝐻
−ℏ2 𝜕2 𝜕2 𝜕2
(𝜕𝑥 2 + 𝜕𝑦 2 + 𝜕𝑧 2 ) + 𝑉(𝑥, 𝑦, 𝑧)
2𝑚
Moment cinétique 𝑳𝒙 = 𝒚𝒑𝒛 − 𝒛𝒑𝒚 𝐿̂𝑥 −𝑖ℏ (𝑦
𝜕
−𝑧
𝜕
)
𝜕𝑧 𝜕𝑦
𝑳𝒚 = 𝒛𝒑𝒙 − 𝒙𝒑𝒛 𝜕 𝜕
𝐿̂𝑦 −𝑖ℏ (𝑧 𝜕𝑥 − 𝑥 𝜕𝑧)
𝑳𝒛 = 𝒙𝒑𝒚 − 𝒚𝒑𝒙
𝜕 𝜕
𝐿̂𝑧 −𝑖ℏ (𝑥 𝜕𝑦 − 𝑦 𝜕𝑥)
~ 18 ~
2 )- Les seules mesures possibles de 𝐺 sont les valeurs propres de l’observable 𝐺̂ : après la
mesure, le système se trouve dans l’état du vecteur propre associé. Cela se traduit
mathématiquement par :
𝐺̂ |𝛹𝑖 〉 = 𝑔𝑖 |𝛹𝑖 〉
Si la particule se trouve dans l’état Ψ(𝑟𝑖 , 𝑡) alors la valeur moyenne des résultats d’une
mesure est égale à :
+∞
⟨𝛹𝑖 |𝐺̂ |𝛹𝑖 ⟩ ∫−∞ 𝛹𝑖∗ 𝐺̂ 𝛹𝑖 𝑑𝑣𝑖
𝑔𝑖 = = +∞ ∗
⟨𝛹𝑖 |𝛹𝑖 ⟩ ∫−∞ 𝛹𝑖 𝛹𝑖 𝑑𝑣𝑖
De plus, l’ensemble des états propres de 𝐺̂ forme une base orthonormée de l’espace de
Hilbert, ce qui signifie que tout état 𝛹𝑖 de tout système peut se décomposer sur la base de
ses vecteurs propres |𝜙𝑖 〉, soit :
𝛹𝑖 = 𝜆1 |𝜙1 〉 + 𝜆2 |𝜙2 〉 + ⋯ ⋯ + 𝜆𝑖 |𝜙𝑖 〉
Ceci est un résultat très important pour la suite. Dans le cas de la mesure, on peut donc
écrire si l’opérateur est linéaire que :
∑𝑖 𝜆2𝑖 𝑔𝑖
𝑔𝑖 =
∑𝑖 𝜆2𝑖
La valeur moyenne d’une mesure est donc égale à la somme des mesures possibles pondérées
𝜆2𝑖
par la probabilité de trouver le système dans l’état de cette mesure, soit : ∑𝑖 𝜆2𝑖
𝜕𝑓(𝑡)
𝐻̂ 𝜙(𝑟) 𝑖ℏ 𝜕𝑡
= =𝐾
𝜙 (𝑟 ) 𝑓(𝑡)
𝐾 est la constante de séparation indépendante de 𝑟 et 𝑡. On en tire les relations suivantes :
𝐻̂𝜙 (𝑟) = 𝐾𝜙(𝑟)
|
𝜕𝑓(𝑡)
𝑖ℏ = 𝐾𝑓(𝑡)
𝜕𝑡
̂ étant l’opérateur d’énergie, on a nécessairement 𝐾 = 𝐸. On retrouve donc avec la
• 𝐻
̂ 𝜙 (𝑟 ) =
première relation la formulation stationnaire de l’équation de Schrödinger, soit 𝐻
𝐸𝜙(𝑟).
~ 19 ~
• La deuxième équation nous permet de décrire l’évolution temporelle du système. En
résolvant l’équation différentielle, on trouve avec les conditions initiales (à t=0, Ψ(𝑟, 𝑡) =
−𝑖 −𝑖
Ψ(𝑟0 ) = 𝑓(0)) : 𝑓(𝑡) ∝ 𝑒 ℏ 𝐸𝑡 ce qui donne : Ψ(𝑟, 𝑡) ∝ 𝜙 (𝑟) ∙ 𝑒 ℏ 𝐸𝑡
𝑉 (𝑥 ) = 0 𝑠𝑖 0 ≤ 𝑥 ≤ 𝐿
V(x)=0
𝑉 (𝑥 ) = +∞ 𝑠𝑖 𝑥 < 0 𝑒𝑡 𝑥 > 𝐿
~ 20 ~
𝑛2 ℎ2
𝐸𝑛 =, (𝑛 > 0 )
8𝑚𝐿2
L’énergie prend des valeurs discontinues : elle est quantifiée et 𝑛 est le nombre
𝑛𝜋
quantique principal. La fonction d’onde correspondante est : Ψn (𝑥 ) = 𝐵𝑠𝑖𝑛 𝑥 .
𝐿
Cherchons la valeur de 𝐵 en écrivant que Ψn (𝑥 ) est normalisée.
𝐿 𝐿
𝑛𝜋
∫ Ψ𝑛2 (𝑥 )𝑑𝑥 = 1 ⟺ 𝐵2 ∫ 𝑠𝑖𝑛2 ( 𝑥) 𝑑𝑥 = 1
0 0 𝐿
𝐵 2 𝐿
2𝑛𝜋 𝐵 2
𝐿 2𝑛𝜋 𝐿
∫ (1 − 𝑐𝑜𝑠 𝑥) 𝑑𝑥 = 1 ⟺ [𝑥 − 𝑠𝑖𝑛 𝑥] = 1
2 0 𝐿 2 2𝑛𝜋 𝐿 0
𝐵2 𝐿 2 2 𝑛𝜋
=1 ⟺ 𝐵=√ ⟹ Ψn (𝑥 ) = √ 𝑠𝑖𝑛 𝑥
2 𝐿 𝐿 𝐿
Nous pouvons représenter l’évolution de la fonction d’onde et de sa densité en
fonction du nombre quantique principal, (Fig. 1.5).
Yn(x) Yn2(x)
n=4
n=3
n=2
n=1
0 2 4 6 8 10 0 2 4 6 8 10
x
x
Fig. 1.5 : Evolution de la fonction d’onde 𝛹𝑛 (𝑥) et de la densité de probabilité 𝛹𝑛2 (𝑥) en fonction
des niveaux d’énergie.
~ 21 ~
pouvons estimer la longueur 𝐿 de ce segment comme étant celle de deux liaisons 𝐶 =
𝐶 et d’une liaison 𝐶 − 𝐶 à laquelle il faut ajouter une distance égale à une demi-
longueur de liaison 𝐶 − 𝐶 à chaque extrémité.
1
𝐿 = 2𝑑𝐶=𝐶 + 𝑑𝐶−𝐶 + 2 × 2𝑑𝐶−𝐶 = 2 × 1,35 Å + 1,54 Å + 1,54 Å = 5,78 Å
L’expérience montre que la longueur d’onde d’absorption maximale du butadiène
est 𝜆𝑚𝑎𝑥 = 217 𝑛𝑚. Nous pouvons retrouver ce résultat par le calcul à partir de
l’énergie des niveaux électroniques considérés (schéma 1.2) lors de la transition.
n=3
n=2
n=1
𝑛 2ℎ 2
• Pour un électron, l’énergie d’un niveau n est : 𝐸𝑛 = 8𝑚𝐿2 ;
• Seuls les deux premiers niveaux seront occupés (règle de Pauli) ;
• 𝜆𝑚𝑎𝑥 correspond à la plus petite valeur d’énergie absorbée, soit Δ𝐸𝑚𝑖𝑛 ;
ℎ2 2 2
(6,626 ∙ 10−34 )2 × 5
Δ𝐸𝑚𝑖𝑛 = 𝐸3 − 𝐸2 = (3 − 2 ) = = 9,02 ∙ 10−19 𝑗
8𝑚𝐿2 8 × 9,109 ∙ 10−31 × (5,78 ∙ 10−10 )2
ℎ𝑐 ℎ𝑐 6,626 ∙ 10−34 × 3 ∙ 108
Δ𝐸𝑚𝑖𝑛 = ⟹ 𝜆𝑚𝑎𝑥 = = = 220 𝑛𝑚
𝜆𝑚𝑎𝑥 Δ𝐸𝑚𝑖𝑛 9,02 ∙ 10−19
L’accord entre l’expérience et la théorie est donc un succès pour ce modèle simple
du puits de potentiel.
Exemple 2 : cas de la molécule de la -carotène (schéma 1.3). Calculer la
longueur d’onde d’absorption maximale et la comparer à la valeur expérimentale de
𝜆𝑚𝑎𝑥 = 500 𝑛𝑚.
• Le nombre d’électrons 𝜋 est de 22, donc à l’état fondamental, seuls les 11 premiers
niveaux d’énergie seront doublement occupés ;
• Calculons la largeur du puits 𝐿 ;
1
𝐿 = 11𝑑𝐶=𝐶 + 10𝑑𝐶−𝐶 + 2 × 2𝑑𝐶−𝐶 = 11 × 1,35 Å + 10 × 1,54 Å + 1,54 Å = 31,79 Å
~ 22 ~
2
ℎ2 (6,626∙10−34 ) ×23
• Δ𝐸𝑚𝑖𝑛 = 𝐸12 − 𝐸11 = 8𝑚𝐿2 (122 − 112 ) = 8×9,109∙10−31 ×(31,79∙10−10 )2 = 1,37 ∙ 10−19 𝑗
ℎ𝑐 6,626 ∙ 10−34 × 3 ∙ 108
𝜆𝑚𝑎𝑥 = = = 1450 𝑛𝑚
Δ𝐸𝑚𝑖𝑛 1,37 ∙ 10−19
La longueur d’onde expérimentale est trop différente de celle calculée. Le modèle
du puits est trop simple. Le long de la chaine carbonée, l’énergie potentiel 𝑉(𝑥)
n’est probablement pas constante ou nulle, en raison des groupes méthyl latéraux
répartis sur la chaine.
z 𝑉 (𝑥, 𝑦, 𝑧) = 0 pour :
0 ≤ 𝑥 ≤ 𝐿𝑥
0 ≤ 𝑦 ≤ 𝐿𝑦
0 ≤ 𝑧 ≤ 𝐿𝑧
y 𝑉 (𝑥, 𝑦, 𝑧) = +∞ ailleurs
Lz
Lx
Ly
x
~ 23 ~
−ℏ2 1 𝜕 2 X(x) 𝜕 2 X(x) 2𝑚𝐸𝑥
= 𝐸𝑥 + X(x) = 0
2𝑚 X(x) 𝜕𝑥 2 𝜕𝑥 2 ℏ2
𝑛𝑦 𝜋 𝑛𝑦2 ℎ2
Y(y) = 𝐵𝑠𝑖𝑛 𝑦 𝑒𝑡 𝐸𝑛𝑦 = , 𝑛𝑦 > 0
𝐿𝑦 8𝑚𝐿2𝑦
𝑛𝑧 𝜋 𝑛𝑧2 ℎ2
Z(z) = 𝐶𝑠𝑖𝑛 𝑧 𝑒𝑡 𝐸𝑛𝑧 = , 𝑛𝑧 > 0
{ 𝐿𝑧 8𝑚𝐿2𝑧
Normalisons la fonction d’onde :
𝑛𝑥 𝜋 𝑛𝑦 𝜋 𝑛𝑧 𝜋
∭ Ψ2 (𝑥, 𝑦, 𝑧)𝑑𝑣 = 1 ⟺ ∭ 𝐴2 𝐵2 𝐶 2 𝑠𝑖𝑛2 ( 𝑥) ∙ 𝑠𝑖𝑛2 ( 𝑦) ∙ 𝑠𝑖𝑛2 ( 𝑧) 𝑑𝑥𝑑𝑦𝑑𝑧 = 1
𝐿𝑥 𝐿𝑦 𝐿𝑧
𝐿𝑥 𝐿𝑦 𝐿𝑧
2 2
𝑛𝑥 𝜋 2 2
𝑛𝑦 𝜋 𝑛𝑧 𝜋
∫ 𝐴 𝑠𝑖𝑛 ( 𝑥) 𝑑𝑥 ∙ ∫ 𝐵 𝑠𝑖𝑛 ( 𝑦) 𝑑𝑦 ∙ ∫ 𝐶 2 𝑠𝑖𝑛2 ( 𝑧) 𝑑𝑧 = 1
0 𝐿𝑥 0 𝐿𝑦 0 𝐿𝑧
Or, on connait la valeur de l’intégrale suivante :
𝐿𝑥
𝑛𝑥 𝜋 𝐿𝑥
∫ 𝑠𝑖𝑛2 ( 𝑥) 𝑑𝑥 =
0 𝐿𝑥 2
Soit finalement :
𝐿𝑥 𝐿𝑦 𝐿𝑧 8
𝐴2 𝐵2 𝐶 2 ∙ ∙ ∙ = 1 ⟺ 𝐴𝐵𝐶 = √
2 2 2 𝐿𝑥 𝐿𝑦 𝐿𝑧
Soit pour les solutions finales, on peut écrire :
8 𝑛𝑥 𝜋 𝑛𝑦 𝜋 𝑛𝑧 𝜋
Ψ𝑛𝑥 ,𝑛𝑦 ,𝑛𝑧 (𝑥, 𝑦, 𝑧) = √ 𝑠𝑖𝑛 ( 𝑥) ∙ 𝑠𝑖𝑛 ( 𝑦) ∙ 𝑠𝑖𝑛 ( 𝑧)
𝐿𝑥 𝐿𝑦 𝐿𝑧 𝐿𝑥 𝐿𝑦 𝐿𝑧
Une propriété intéressante des solutions ci-dessus est que quand deux ou trois des
longueurs sont les mêmes (exemple 𝐿𝑥 = 𝐿𝑦 ou 𝐿𝑥 = 𝐿𝑦 = 𝐿𝑧 ), il ya plusieurs
fonctions d’onde différentes correspondant à la même énergie. On dit qu’il ya
dégénérescence. Ce fait résulte de la symétrie introduite car les axes égaux
deviennent équivalents. Par exemple, si 𝐿𝑥 = 𝐿𝑦 = 𝐿𝑧 = 𝐿 :
~ 24 ~
ℎ2
(𝑛2 + 𝑛𝑦2 + 𝑛𝑧2 )
𝐸(𝑛𝑥 ,𝑛𝑦,𝑛𝑧) =
8𝑚𝐿2 𝑥
La représentation sur une échelle d’énergie de 𝐸(𝑛𝑥 ,𝑛𝑦 ,𝑛𝑦 ) permet de constater la
dégénérescence des niveaux à cause de la symétrie introduite par le passage de la
boite de forme générale à la boite de forme cubique (Fig. 1.7).
12 Y 222
Y 113 ; Y 131 ; Y 311
4
Y 111
0
1,0 1,2 1,4
Fig. 1.7 : Niveaux d’énergie d’une particule dans une boite cubique montrant la dégénérescence.
r x
q
G 0
~ 25 ~
De la relation 𝑥 = 𝑟𝜃 on en déduit 𝑑𝑥 = 𝑟𝑑𝜃 et 𝑑𝑥 2 = 𝑟 2 𝑑𝜃 2 .
L’équation de Schrödinger devient :
1 𝜕 2 Ψ(𝜃) 2𝑚𝐸
+ 2 Ψ(𝜃) = 0
𝑟 2 𝜕𝜃 2 ℏ
Soit encore :
𝜕 2 Ψ(𝜃) 2𝑚𝑟 2 𝐸
+ Ψ(𝜃) = 0
𝜕𝜃 2 ℏ2
On se souvient que le terme 𝑚𝑟 2 = 𝐼 est le moment d’inertie de la particule. Les
solutions sont de la forme :
2𝑚𝑟 2𝐸
Ψ(𝜃) = 𝐴𝑐𝑜𝑠𝑘𝜃 + 𝐵𝑠𝑖𝑛𝑘𝜃 avec 𝑘 2 = ℏ2
D’autre part, la fonction d’onde Ψ(𝜃) doit avoir la même valeur lorsque la particule
repasse en un même point ; ce qui se traduit par :
Ψ(𝜃 + 2𝜋) = Ψ(𝜃) ou encore Ψ(0 + 2𝜋) = Ψ(0) c'est-à-dire 𝐴𝑐𝑜𝑠𝑘2𝜋 + 𝐵𝑠𝑖𝑛𝑘2𝜋 = 𝐴.
Cette égalité est vraie dans les deux cas suivants :
{𝐵 = 0 𝑒𝑡 cos 𝑘2𝜋 = 1
𝐴 = 0 𝑒𝑡 sin 𝑘2𝜋 = 0
Premier Cas :
• 𝐵 = 0 alors la solution est Ψ ′ (𝜃) = 𝐴𝑐𝑜𝑠𝑘𝜃
• 𝑐𝑜𝑠𝑘2𝜋 = 1 = cos 𝑛2𝜋 ⟹ 𝑘 = 𝑛 et Ψn′ (𝜃) = 𝐴𝑐𝑜𝑠 𝑛𝜃 avec 𝑛 = 0, 1, 2, ⋯ ⋯ + ∞
2𝑚𝑟 2𝐸
L’énergie correspondante est telle que 𝑘 2 = d’où :
ℏ2
𝑛2 ℏ2 𝑛 ℎ 2 2
𝐸𝑛 = 2
= 2 2
2𝑚𝑟 8𝜋 𝑚𝑟
Soit :
𝑛2 ℎ2
𝐸𝑛 = 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝐶 = 2𝜋𝑟
2𝑚𝐶 2
Par rapport au résultat obtenu pour le puits de potentiel rectiligne, la valeur 𝑛 = 0
est permise car la fonction d’onde n’est plus nulle. En effet, si 𝑛 = 0 Ψ0 (𝜃) = 𝐴 mais
𝐸0 = 0.
Deuxième Cas :
• 𝐴 = 0 alors les solutions sont de la forme 𝛹 ′′ (𝜃) = 𝐵𝑠𝑖𝑛𝑘𝜃
• 𝑠𝑖𝑛𝑘2𝜋 = 0 = sin 𝑛2𝜋 car 𝛹 ′′ (𝜃 + 2𝜋) = 𝛹 ′′ (𝜃) et donc 𝑘 = 𝑛 d’où 𝛹𝑛′′ (𝜃) = 𝐵𝑠𝑖𝑛𝑛𝜃.
On obtient donc la même expression d’énergie que pour 𝛹𝑛′ (𝜃). En revanche la valeur
𝑛 = 0 n’est pas permise pour 𝛹𝑛′′ (𝜃) = 𝐵𝑠𝑖𝑛 𝑛𝜃 car elle annule la fonction d’onde.
En conclusion :
• Si 𝑛 = 0, l’énergie 𝐸0 = 0 , seul le terme en cosinus peut exister, soit 𝛹0 (𝜃) = 𝐴 .
• Par contre si 𝑛 > 0, les deux solutions sont possibles. Nous aurons donc deux
fonctions d’onde différentes 𝛹𝑛′ (𝜃) et 𝛹𝑛′′ (𝜃) ayant la même énergie : ce sont des
fonctions dégénérées.
~ 26 ~
2𝜋 2𝜋
• Pour 𝑛 > 0, ∫0 𝛹𝑛′ 2 (𝜃)𝑑𝜃 = 1 ⟺ ∫0 𝐴2 𝑐𝑜𝑠 2 𝑛𝜃 𝑑𝜃 = 1
2𝜋 2𝜋 1 2𝜋
Or, ∫0 𝑐𝑜𝑠 2 𝑛𝜃 𝑑𝜃 = 12 ∫0 (1 + cos 2𝑛𝜃) 𝑑𝜃 = 12 [𝜃 + 2𝑛 sin 2𝑛𝜃] =𝜋
0
1
D’où 𝐴2 𝜋 = 1 ⟹ 𝐴 =
√𝜋
2𝜋 2 2𝜋
De même, ∫0 𝛹𝑛′′ (𝜃)𝑑𝜃 = 1 ⟺ ∫0 𝐵2 𝑠𝑖𝑛2 𝑛𝜃 𝑑𝜃 = 1
2𝜋 2𝜋 1 2𝜋
Or, ∫0 𝑠𝑖𝑛2 𝑛𝜃 𝑑𝜃 = 12 ∫0 (1 − cos 2𝑛𝜃) 𝑑𝜃 = 12 [𝜃 − 2𝑛 sin 2𝑛𝜃] =𝜋
0
1
D’où 𝐵2 𝜋 = 1 ⟹ 𝐵 =
√𝜋
En résumé : pour le puits de potentiel circulaire.
1
• 𝑛 = 0, Ψ0 (𝜃) = 𝑒𝑡 𝐸0 = 0
√2𝜋
′( )
1 ′′ ( )
1 𝑛2 ℎ2
• 𝑛 > 0, 𝛹𝑛 𝜃 = cos 𝑛𝜃 ; 𝛹𝑛 𝜃 = sin 𝑛𝜃 𝑒𝑡 𝐸𝑛 =
√𝜋 √𝜋 2𝑚𝐶 2
𝛹𝑛′ (𝜃) et 𝛹𝑛′′ (𝜃) sont des fonctions dégénérées.
Exercice d’application :
Enoncé : On veut comparer les deux structures (schéma 1.4) du benzène (a) et (b)
afin de déterminer laquelle est la plus stable donc plus conforme à la réalité. Dans
la structure (a) dite formule de résonance, les six électrons 𝜋 peuvent se mouvoir le
long d’un cercle passant par les six atomes de carbone tandis que dans la structure
(b) dite formule de Kekulé, les électrons 𝜋 sont localisés entre les atomes de
carbone.
(a) (b)
1°)- Montrer que le côté d’un hexagone régulier est égale au rayon du cercle
circonscrit.
2°)- Représenter dans le cas du benzène (a) les niveaux d’énergie occupés par les
six électrons en indiquant les fonctions d’onde correspondantes. Calculer l’énergie
totale 𝐸𝑅 du système d’électrons en fonction de ℓ la distance inter carbone.
3°)- Comparer ce résultat à l’énergie 𝐸𝐾 du système 𝜋 si le benzène était représenté
par la formule de Kekulé. Conclure.
4°)- Déterminer la densité électronique dans les deux cas : système d’électrons 𝜋
délocalisés et localisés. Interpréter ce résultat sachant que l’hydrogénation du
benzène ne donne qu’un seul produit qui est le cyclohexane.
~ 27 ~
Corrigé : 1°)- Si ℓ est le côté de l’hexagone et 𝑟 le rayon du cercle circonscrit,
appliquons le théorème de Pythagore au triangle OAB.
ℓ2 = 𝑟 2 + 𝑟 2 − 2𝑟 2 cos 60°
ℓ2 = 𝑟 2 + 𝑟 2 − 𝑟 2 = 𝑟 2
ℓ=𝑟
(a) (b)
n=3
n=1
n=2
n=0
Y0 n=1
C=2r r r r
Schéma 1.5 : Niveaux d’énergie électronique issus des deux structures du benzène : système
d’électrons 𝜋 délocalisés (a) et localisés (b).
~ 28 ~
1 1 1 1 1 3
𝐷𝑅 = 2 ( + cos 2 𝜃 + sin2 𝜃) = 2 ( + ) = = 𝑐𝑡𝑒
2𝜋 𝜋 𝜋 2𝜋 𝜋 𝜋
• Pour la structure de Kekulé, nous avons 6 électrons sur l’orbitale moléculaire Ψ1 .
12 2 𝑛𝜋
𝐷𝐾 = 6Ψ12 = sin 𝑥 = 𝑓(𝑥)
𝐿 𝐿
La structure résonante est bien conforme à la réalité de l’expérience car la densité
électronique du cycle benzénique est constante ce qui conduit à un seul produit lors
de la réaction d’hydrogénation.
E CONCLUSION
Nous avons exposé dans ce chapitre les principaux problèmes de la physique qui ont
conduit à la naissance puis à la consolidation de la mécanique quantique. Cette
mécanique repose désormais sur trois postulats et possède comme socle
mathématique, l’algèbre linéaire des opérateurs appartenant à l’espace de Hilbert.
Les premières applications simples que l’on peut faire en chimie est l’étude des
particules libres représentées par les électrons des molécules conjuguées de
structures linéaires ou cycliques. Pour les autres électrons et les noyaux, compte
tenu de la complexité de tels systèmes, l’élaboration des méthodes de résolution
approchées de l’équation de Schrödinger sera un préalable à leur étude.
Exercice 1 : xxx
Exercice 2 : xxx
~ 29 ~
Chapitre 2
A- INTRODUCTION
̂ |𝚿〉 = 𝐄|𝚿〉 ne peut être résolue exactement pour tout système plus complexe que
L’équation 𝐇
l’atome d’hydrogène ou les ions hydrogénoïdes. Aussi a-t-on cherché des méthodes de
résolutions approchées qui donnent de bonnes précisions dans certains cas. Les approximations
faites s’appliquent alors soit à :
̂ : on détermine ensuite les fonctions d’onde et l’énergie approchée.
●𝐻
● 𝛹 : on cherche dans ce cas des fonctions d’onde approchées, appelées fonctions d’essai
qui répondent le mieux possible au problème physique.
Nous présentons ci-après quelques une des méthodes les plus employées en chimie quantique.
𝑛 𝑁
1 𝑍𝑘 𝑒 2
𝑉̂𝑒𝑁 =− ∑∑ ; é𝑛𝑒𝑟𝑔𝑖𝑒 𝑑𝑢𝑒 à 𝑙 ′ 𝑎𝑡𝑡𝑟𝑎𝑐𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑛𝑜𝑦𝑎𝑢𝑥 − é𝑙𝑒𝑐𝑡𝑟𝑜𝑛𝑠
4𝜋𝜀0 𝑟𝑖𝑘
𝑖=1 𝑘=1
~1~
𝑛 𝑛
1 𝑒2
𝑉̂𝑒𝑒 = + ∑∑ ; é𝑛𝑒𝑟𝑔𝑖𝑒 𝑑𝑒 𝑟é𝑝𝑢𝑙𝑠𝑖𝑜𝑛 𝑒𝑛𝑡𝑟𝑒 𝑙𝑒𝑠 é𝑙𝑒𝑐𝑡𝑟𝑜𝑛𝑠
4𝜋𝜀0 𝑟𝑖𝑗
𝑖=1 𝑗>𝑖
𝑁 𝑁
1 𝑍𝑘 𝑍ℓ 𝑒 2
𝑉̂𝑁𝑁 =+ ∑∑ ; é𝑛𝑒𝑟𝑔𝑖𝑒 𝑑𝑒 𝑟é𝑝𝑢𝑙𝑠𝑖𝑜𝑛 𝑒𝑛𝑡𝑟𝑒 𝑙𝑒𝑠 𝑛𝑜𝑦𝑎𝑢𝑥
4𝜋𝜀0 𝑅𝑘ℓ
𝑘=1 ℓ>𝑘
~2~
𝐻̂ |Ψ0 〉 = 𝐸0 |Ψ0 〉
Etant donné que : | 𝑒𝑡 𝑎𝑙𝑜𝑟𝑠 𝐸𝜙 ≥ 𝐸0
𝐻̂ |𝜙〉 = 𝐸𝜙 |𝜙〉
Retour à la méthode des variations : La fonction d’onde approchée 𝜙 est appelée fonction
d’essai. Plus cette fonction est proche de la fonction exacte, plus l’énergie obtenue à l’aide
de cette fonction est proche de la valeur réelle. Dans la pratique, pour mieux se rapprocher
de l’énergie minimale, on utilise des fonctions d’essai 𝜙(𝜆𝑖 ) qui contiennent des paramètres
𝜆𝑖 : ces paramètres sont assimilables à des degrés de libertés et sont appelés paramètres
variationnels.
On va donc développer l’énergie associée à la fonction d’essai 𝜙(𝜆𝑖 ) selon les paramètres 𝜆𝑖
puis chercher les valeurs de 𝜆𝑖 qui minimisent cette énergie pour se rapprocher de l’énergie
de l’état fondamental. Cette énergie vaut :
̂ |𝜙(𝜆1 , 𝜆2 , ⋯ ⋯ 𝜆𝑖 ⋯ 𝜆𝑛 )⟩
⟨𝜙(𝜆1 , 𝜆2 , ⋯ ⋯ 𝜆𝑖 ⋯ 𝜆𝑛 )|𝐻
𝐸𝜙 =
⟨𝜙(𝜆1 , 𝜆2 , ⋯ ⋯ 𝜆𝑖 ⋯ 𝜆𝑛 )|𝜙(𝜆1 , 𝜆2 , ⋯ ⋯ 𝜆𝑖 ⋯ 𝜆𝑛 )⟩
On cherche donc les valeurs des 𝜆𝑖 qui minimisent 𝐸𝜙 c'est-à-dire qui vérifient la relation :
𝜕𝐸𝜙 𝜕𝐸𝜙 𝜕𝐸𝜙 𝜕𝐸𝜙 𝜕𝐸𝜙
= = ⋯⋯⋯ = ⋯= =0
𝜕𝜆1 𝜕𝜆2 𝜕𝜆3 𝜕𝜆𝑖 𝜕𝜆𝑛
~3~
Ce qui permet d’obtenir 𝜆𝑚𝑖𝑛 et 𝐸𝜙(𝑚𝑖𝑛) ; puis on réinjecte cette valeur de 𝜆𝑚𝑖𝑛 dans 𝜙(𝜆𝑖 )
pour avoir la fonction d’essai. C’est une méthode très efficace si on arrive à trouver une
bonne fonction d’essai.
𝜙𝑖 = ∑ 𝐶𝑝𝑖 𝜒𝑝
𝑝=1
𝜙𝑖 : orbitale moléculaire ; 𝜒𝑝 : orbitale atomique ; 𝐶𝑝𝑖 : coefficients variationnels ; 𝑚 : nombre d’OA.
𝑚 𝑚 𝑚 𝑚
b)- 𝝓(𝝀𝒊 ) peut être exprimée sous forme d’une combinaison linéaire de fonctions
orthonormales.
Dans ce cas, le déterminant séculaire se simplifie. Considérons la fonction d’essai suivante :
2 𝜋𝑥 2 2𝜋𝑥
𝜙(𝑥 ) = 𝑐1 √ sin + 𝑐2 √ sin = 𝑐1 𝑓1 (𝑥) + 𝑐2 𝑓2 (𝑥)
𝐿 𝐿 𝐿 𝐿
Comme nous savons que ⟨𝑓𝑝 (𝑥)|𝑓𝑞 (𝑥)⟩ = 𝛿𝑝𝑞 et donc dans le déterminant séculaire, le terme
𝑆𝑝𝑞 = 𝛿𝑝𝑞
c)- 𝝓(𝝀𝒊 ) peut être combinaison linéaire de fonctions contenant elles aussi des
paramètres variationnels.
𝑁
𝜙 = ∑ 𝑐𝑖 𝑓𝑖
𝑖=1
𝑓𝑖 étant une fonction contenant des paramètres variationnels. C’est le cas des fonctions
d’essai calquées sur les hydrogénoïdes et utilisées pour l’étude des atomes
polyélectroniques, soit :
𝑁
2
𝜙 = ∑ 𝑐𝑖 𝑒 −𝜆𝑖 𝑟
𝑖=1
𝐸 (1, 2, 3, ⋯ ⋯ 𝑛) = 𝑒1 + 𝑒2 + 𝑒3 + ⋯ ⋯ + 𝑒𝑛 = ∑ 𝑒𝑖
𝑖=1
̂ |𝛹〉 = 𝐸|𝛹 〉.
Seront les solutions de l’équation générale 𝐻
Justification de cette méthode : Cette méthode qui repose sur la décomposition d’un
opérateur en une somme d’opérateurs peut se justifier de la manière suivante. En effet,
soient 𝐴̂ et 𝐵̂ deux opérateurs, 𝑓 et 𝑔 des fonctions propres qui leur sont associées. Il est
facile de montrer que la fonction produit 𝑓 ∙ 𝑔 est fonction propre de l’opérateur (𝐴̂ + 𝐵̂ ).
𝐴̂|𝑓〉 = 𝑎|𝑓〉 et 𝐵̂|𝑔〉 = 𝑏|𝑔〉
(𝐴̂ + 𝐵̂ )|𝑓 ∙ 𝑔〉 = (𝐴̂𝑓)|𝑔〉 + (𝐵̂𝑔)|𝑓〉 = 𝑎|𝑓 ∙ 𝑔〉 + 𝑏|𝑔 ∙ 𝑓〉 = (𝑎 + 𝑏)|𝑓 ∙ 𝑔〉
Toutefois, le développement du hamiltonien 𝑛-électroniques en une somme d’hamiltoniens
monoélectroniques ne permet pas de résoudre avec exactitude le problème posé car en
réalité, les électrons ne sont pas indépendants. Avec l’hélium, cette méthode conduit à une
erreur d’environ 40 % pour le calcul de l’énergie (𝐸𝑎𝑝𝑝 = −108,8 𝑒𝑣 contre 𝐸𝑒𝑥𝑎𝑐𝑡 =
−77,68 𝑒𝑣). Elle demeure cependant bien employée en chimie quantique, mais associée à
d’autres approximations.
~6~
B.4. La Méthode du Champ Moyen (Méthode de Slater)
Cette méthode est aussi appelée méthode du hamiltonien monoélectronique effectif ou
méthode de Slater. Elle est utilisée pour l’étude des atomes polyélectroniques (ou des
molécules). Pour un atome, l’expression de l’hamiltonien issu de l’approximation de Born-
Oppenheimer s’écrit :
𝑛 𝑛 𝑛 𝑛
ℏ2 1 𝑍𝑒 2 1 𝑒2
̂=−
𝐻 ∑ ∆𝑖 − ∑ + ∑∑
2𝑚 4𝜋𝜀0 𝑟𝑖 4𝜋𝜀0 𝑟𝑖𝑗
𝑖=1 𝑖=1 𝑖=1 𝑗>𝑖
On ne cherche plus à négliger le terme de répulsion et l’approche consiste à chercher des
formes d’hamiltoniens monoélectroniques les plus acceptables possibles, c'est-à-dire les
plus proches du hamiltonien monoélectronique exact suivant :
𝑛
ℏ2 𝑍𝑒 2 1 𝑒2
̂
ℎ𝑖 (𝑖 ) = − ∆ − +∑
2𝑚 𝑖 4𝜋𝜀0 𝑟𝑖 4𝜋𝜀0 𝑟𝑖𝑗
𝑗>𝑖
Dans l’esprit de Slater, la répulsion coulombienne entre les électrons a tendance à réduire
l’attraction du noyau. On peut donc en première approximation supposer que la répulsion
inter-électronique peut être traduite en considérant que chacun des électrons est soumis
au champ moyen d’un noyau de charge 𝑍𝑒𝑓 < 𝑍, résultant de l’écrantage du noyau par les
autres électrons. Cela revient à considérer que chaque électron est placé dans un potentiel
moyen 𝑉𝑒𝑓 (𝑟𝑖 ). La forme de l’hamiltonien monoélectronique effectif sera alors :
ℏ2
ℎ̂𝑖 (𝑖 ) = − ∆ + 𝑉𝑒𝑓 (𝑟𝑖 )
2𝑚 𝑖
𝑍 𝑒2
et 𝑍𝑒𝑓 = 𝑍 − 𝑖
𝑒𝑓
Dans la pratique, 𝑉𝑒𝑓 (𝑟𝑖 ) = − 4𝜋𝜀
0 𝑟𝑖
Cette méthode de Slater revient donc à remplacer les termes de potentiels purement
électroniques (noyau-électrons et électrons-électrons) par une simple constante 𝑖 appelée
constante d’écran. Il existe des règles empiriques permettant de calculer les constantes 𝑖 .
Mais dans sa démarche, Slater utilise des fonctions d’essai pour le calcul de 𝑍 ∗ = 𝑍𝑒𝑓 . Ce
sont des fonctions du type STO (Slater type orbital) ou du type GTO (Gaussian type orbital)
dont nous donnons ci-après une description mathématique.
Pour un atome polyélectronique, on peut à l’image des hydrogénoïdes écrire que :
𝜙𝑛,ℓ,𝑚 (𝑟, 𝜃, 𝜑) = 𝑁𝑅𝑛,ℓ (𝑟) ∙ 𝑌ℓ,𝑚 (𝜃, 𝜑)
La partie angulaire 𝑌ℓ,𝑚 (𝜃, 𝜑) est la même que celle des hydrogénoïdes ; l’approximation de
Slater sur 𝜙𝑛,ℓ,𝑚 (𝑟, 𝜃, 𝜑) se fait sur la partie radiale à l’aide des expressions suivantes :
• Pour une STO 𝑅𝑛,ℓ (𝑟) = 𝑁𝑛 𝑟 (𝑛−1) 𝑒 −𝜁𝑟
2
• Pour une GTO 𝑅𝑛,ℓ (𝑟) = 𝑁𝑛 𝑟 (2𝑛−2−ℓ) 𝑒 −𝛼𝑟
𝑁𝑛 : est la constante de normalisation ; (𝑛, ℓ, 𝑚 ) : sont les nombres quantiques ; (𝜁, 𝛼 ) : sont des paramètres
variationnels calculés par la méthode des variations.
~7~
• Un terme 𝐻 ̂ 0 dit hamiltonien d’ordre zéro ;
• Et un terme de perturbation 𝐻 ̂ ′ généralement considéré comme faible.
Les valeurs propres 𝐸𝑛0 et les fonctions propres correspondantes Ψ𝑛0 de 𝐻 ̂ 0 sont supposés
connues : 𝐻 ̂0 |Ψ𝑛0 〉 = 𝐸𝑛0 |Ψ𝑛0 〉
• Si 𝜆 = 0 le système est non perturbé ;
• Si 𝜆 = 1 le système est perturbé.
On fait varier 𝜆 de 0 à 1 pour une faible perturbation.
L’équation 𝐻 ̂ |Ψ𝑛 〉 = 𝐸𝑛 |Ψ𝑛 〉 devient (𝐻̂0 + 𝜆𝐻 ̂ ′ )|Ψ𝑛 〉 = 𝐸𝑛 |Ψ𝑛 〉
Il apparait que 𝐻 ̂ = 𝑓(𝜆) ce qui entraine que 𝐸𝑛 et Ψ𝑛 seront aussi fonction de 𝜆. On effectue
alors un développement en série de Taylor au voisinage de 𝜆 = 0 de Ψ𝑛 et de 𝐸𝑛 , soit :
𝜕Ψ𝑛 𝜆2 𝜕 2 Ψ𝑛 𝜆3 𝜕 3 Ψ𝑛
Ψ𝑛 = (Ψ𝑛 )λ=0 + 𝜆 ( ) + ( 2 ) + ( 3 ) + ⋯⋯⋯
𝜕𝜆 𝜆=0 2! 𝜕𝜆 𝜆=0 3! 𝜕𝜆 𝜆=0
𝜕E𝑛 𝜆2 𝜕 2 E𝑛 𝜆3 𝜕 3 E𝑛
E𝑛 = (E𝑛 )λ=0 + 𝜆 ( ) + ( 2) + ( 3) + ⋯⋯⋯
𝜕𝜆 𝜆=0 2! 𝜕𝜆 𝜆=0 3! 𝜕𝜆 𝜆=0
Si 𝜆 = 0 Ψ𝑛 tend vers Ψ𝑛0 et donc (Ψ𝑛 )λ=0 = Ψ𝑛0 ; de même (E𝑛 )λ=0 = E𝑛0
Notation :
𝑘
1 𝜕 𝑘 Ψ𝑛
Ψ𝑛 = ( 𝑘 ) 𝑒𝑠𝑡 𝑙𝑎 𝑐𝑜𝑟𝑟𝑒𝑐𝑡𝑖𝑜𝑛 à 𝑙 ′ 𝑜𝑟𝑑𝑟𝑒 𝑘 𝑑𝑒 Ψ𝑛
𝑘! 𝜕𝜆 𝜆=0
1 𝜕 𝑘 E𝑛
E𝑛𝑘 = ( ) 𝑒𝑠𝑡 𝑙𝑎 𝑐𝑜𝑟𝑟𝑒𝑐𝑡𝑖𝑜𝑛 à 𝑙 ′ 𝑜𝑟𝑑𝑟𝑒 𝑘 𝑑𝑒 E𝑛
𝑘! 𝜕𝜆𝑘 𝜆=0
Il vient que :
Ψ𝑛 = Ψ𝑛0 + 𝜆Ψ𝑛1 + 𝜆2 Ψ𝑛2 + 𝜆3 Ψ𝑛3 + ⋯ ⋯
E𝑛 = E𝑛0 + 𝜆E𝑛1 + 𝜆2 E𝑛2 + 𝜆3 E𝑛3 + ⋯ ⋯
On supposera pour 𝜆 = 1 que les séries convergent et que si la perturbation est faible on
peut se limiter au premier terme de la série. On injecte ces deux relations dans l’équation
générale (𝐻 ̂ ′ )|Ψ𝑛 〉 = 𝐸𝑛 |Ψ𝑛 〉, ce qui donne :
̂0 + 𝜆𝐻
̂′ )|Ψ𝑛0 + 𝜆Ψ𝑛1 + 𝜆2 Ψ𝑛2 + 𝜆3 Ψ𝑛3 + ⋯〉 = (E𝑛0 + 𝜆E1𝑛 + 𝜆2 E𝑛2 + 𝜆3 E𝑛3 + ⋯ )|Ψ𝑛0 + 𝜆Ψ𝑛1 + 𝜆2 Ψ𝑛2 + 𝜆3 Ψ𝑛3 + ⋯〉
̂0 + 𝜆𝐻
(𝐻
Cette égalité sera satisfaite si les termes de même degré en 𝜆 sont égaux dans les deux
membres.
̂ 0 |Ψ𝑛0 〉 = 𝐸𝑛0 |Ψ𝑛0 〉
Terme en 𝜆0 : 𝐻
̂ ′ |Ψ𝑛0 〉 = 𝐸𝑛1 |Ψ𝑛0 〉 + 𝐸𝑛0 |Ψ𝑛1 〉
̂ 0 |Ψ𝑛1 〉 + 𝐻
Terme en 𝜆1 : 𝐻
̂ ′ |Ψ𝑛1 〉 = 𝐸𝑛2 |Ψ𝑛0 〉 + 𝐸𝑛1 |Ψ𝑛1 〉 + 𝐸𝑛0 |Ψ𝑛2 〉
̂ 0 |Ψ𝑛2 〉 + 𝐻
Terme en 𝜆2 : 𝐻
------------------------------------------------------------------------------------------------------
Terme en 𝜆𝑘 : 𝐻 ̂ ′ |Ψ𝑛(𝑘−1) 〉 = 𝐸𝑛𝑘 |Ψ𝑛0 〉 + 𝐸𝑛(𝑘−1) |Ψ𝑛1 〉 + 𝐸𝑛(𝑘−2) |Ψ𝑛2 〉 + ⋯ 𝐸𝑛(𝑘−𝑖) |Ψ𝑛𝑖 〉 ⋯ ⋯ + 𝐸𝑛0 |Ψ𝑛𝑘 〉
̂ 0 |Ψ𝑛𝑘 〉 + 𝐻
~8~
• E𝑛0 = 〈Ψ𝑛0 |𝐻̂ 0 |Ψ𝑛0 〉 : énergie non perturbée ;
• E𝑛1 = 〈Ψ𝑛0 |𝐻̂ ′ |Ψ𝑛0 〉 : énergie de perturbation à l’ordre 1 ;
• E𝑛2 = 〈Ψ𝑛0 |𝐻̂ ′ |Ψ𝑛1 〉 : énergie de perturbation à l’ordre 2 ;
---------------------------------------------------------------------------
• E𝑛𝑘 = 〈Ψ𝑛0 |𝐻̂′ |Ψ(𝑘−1) 〉 : énergie de perturbation à l’ordre k ;
𝑛
On voit que la correction à l’ordre 𝑘 de l’énergie s’obtient par la simple connaissance de la
correction à l’ordre (𝑘 − 1) de la fonction d’onde.
0 ̂0
• ⟨Ψ𝑚 0 |Ψ 𝑘 ⟩ 𝑘 0
𝑛 ≠ 0 𝑒𝑡 𝑑𝑜𝑛𝑐 〈Ψ𝑚 |𝐻 |Ψ𝑛 〉 = E𝑚 ⟨Ψ𝑚 |Ψ𝑛 ⟩ ≠ 0
0 𝑘
Cela donne :
• (E𝑛0 − E𝑚 Ψ𝑚 𝑛 = 0 : relation vraie car 𝑚 ≠ 𝑛
0 )⟨ 0 |Ψ 0 ⟩
〈Ψ𝑚 ̂′ |Ψ𝑛0 〉
0 |𝐻
0 |Ψ1 ⟩
• ⟨Ψ𝑚 𝑛 =
E𝑛0 − E𝑚0
On a vu que l’ensemble des fonctions propres d’un opérateur forme une base orthonormée
de l’espace de Hilbert. On peut donc développer la fonction |Ψ𝑛𝑖 〉 sur la base de |Ψ𝑚 0〉
. On
peut écrire que :
|Ψ𝑛𝑖 〉 = ∑ 𝐶𝑚 |Ψ𝑚
0〉
𝑚≠𝑛
Ce qui donne : = 𝐶𝑚 . On en tire les relations suivantes :
0 |Ψ 𝑖 ⟩
⟨Ψ𝑚 𝑛
• La fonction perturbée à l’ordre 1 ;
〈Ψ𝑚 ̂′ |Ψ𝑛0 〉
0 |𝐻
1 0
Ψ𝑛 = ∑ Ψ𝑚
E𝑛0 − E𝑚0
𝑚≠𝑛
~9~
〈Ψ𝑚 ̂′ |Ψ𝑛0 〉 − E𝑛1 ⟨Ψ𝑚
0 |𝐻 0 |Ψ1 ⟩
𝑛
Ψ𝑛2 = ∑ 0 0
0
Ψ𝑚
E𝑛 − E𝑚
𝑚≠𝑛
Pour bien comprendre ce principe, prenons un cas simple, celui de l’atome d’hélium qui
possède deux électrons. A l’état fondamental, les deux électrons sont appariés dans l’orbital
1𝑠. La fonction d’onde est le produit des deux spin-orbitales 1𝑠𝛼 (1) et 1𝑠𝛽 (2). Cette notation
signifie que l’électron 1 est de spin 𝛼 (+12) et l’électron 2 de spin 𝛽 (−12).
Ψ(1,2) = 1𝑠𝛼 (1) ∙ 1𝑠𝛽 (2)
Mais cette écriture de la fonction d’onde n’est pas correcte ; elle revient à supposer que
l’on sait exactement quel spin attribuer à chaque électron. Or on ne peut pas distinguer les
électrons. Chaque électron peut être soit 𝛼 soit 𝛽. On ne peut donc exprimer la fonction
d’onde que comme une combinaison linéaire des deux possibilités. Si l’électron 1 est 𝛼 alors
l’électron 2 sera 𝛽 et vice versa. La fonction d’onde normalisée s’écrira alors de la façon
suivante :
1
Ψ(1,2) = [1𝑠𝛼 (1) ∙ 1𝑠𝛽 (2) ± 1𝑠𝛼 (2) ∙ 1𝑠𝛽 (1)]
√2
Il reste encore à déterminer laquelle des deux fonctions il faut garder entre la somme et la
différence. La mécanique quantique distingue deux classes de particules : les fermions et
les bosons qui obéissent respectivement à la statistique de Fermi-Dirac et de Bose-Einstein.
Les fonctions d’onde décrivant les fermions doivent être antisymétriques par rapport à
l’échange de particules alors que celles qui décrivent les bosons doivent être symétriques.
Les électrons étant des fermions, cela veut dire que Ψ(1,2) doit changer de signe si on
permute deux électrons, soit Ψ(1,2) = −Ψ(2,1).
Le seul moyen d’obtenir ce changement de signe est de considérer la fonction d’onde
suivante aussi appelée fonction de Hartree-Fock.
1
Ψ(1,2) = [1𝑠𝛼 (1) ∙ 1𝑠𝛽 (2) − 1𝑠𝛼 (2) ∙ 1𝑠𝛽 (1)]
√2
Car on voit bien que :
~ 10 ~
1
Ψ(2,1) = [1𝑠𝛼 (2) ∙ 1𝑠𝛽 (1) − 1𝑠𝛼 (1) ∙ 1𝑠𝛽 (2)] = −Ψ(1,2)
√2
En conclusion, nous pouvons dire que la fonction d’onde totale Ψ se développe comme une
somme algébrique de produits antisymétriques de fonctions monoélectroniques 𝜑𝑖 (𝑟𝑘 ).
Cette fonction d’onde en réalité est un déterminant appelé déterminant de Slater. Pour
l’exemple que nous venons de traiter, il est plus facile de retrouver l’expression de Ψ(1,2)
à partie du déterminant suivant :
1 1𝑠𝛼 (1) 1𝑠𝛼 (2)
Ψ(1,2) = | |
√2 1𝑠𝛽 (1) 1𝑠𝛽 (2)
• On peut aussi choisir de placer les électrons dans les lignes et les spin-orbitales dans les
colonnes, le résultat sera le même.
1𝑠𝛼 (1) 1𝑠𝛽 (1) 2𝑠𝛼 (1) 2𝑠𝛽 (1)
1 |1𝑠𝛼 (2) 1𝑠𝛽 (2) 2𝑠𝛼 (2) 2𝑠𝛽 (2)
Ψ(1,2,3,4) = |
| 2𝑠𝛽 (3)|
√4! 1𝑠𝛼 (3) 1𝑠𝛽 (3) 2𝑠𝛼 (3)
1𝑠𝛼 (4) 1𝑠𝛽 (4) 2𝑠𝛼 (4) 2𝑠𝛽 (4)
Dans le cas général d’un système comportant 𝑛 électrons et donc 𝑛 spin-orbitales occupées
et numérotées 𝜑𝑖 (𝑟𝑘 ), on aura donc le déterminant suivant :
𝜑1 (1) 𝜑1 (2) 𝜑1 (3) 𝜑1 (𝑛)
𝜑2 ( 1 ) 𝜑2 ( 2 ) 𝜑2 ( 3 ) ⋯ ⋯ 𝜑 2 ( 𝑛 )
1 | 𝜑3 ( 1 ) 𝜑3 ( 2 ) 𝜑3 ( 3 ) 𝜑 3 (𝑛 )
|
( )
Ψ 1,2, ⋯ ⋯ , n =
√n! | ⋮ |
⋮
𝜑𝑛 (1) 𝜑𝑛 (2) 𝜑𝑛 (3) ⋯ ⋯ 𝜑𝑛 (𝑛)
On peut aussi utiliser la formule suivante pour retrouver l’expression de la fonction d’onde
Ψ(1,2, ⋯ ⋯ , n).
𝑛−1
1
Ψ(1,2, ⋯ ⋯ , n) = = ∑ (−1)𝑝 𝑃̂𝑘,ℓ {𝜑1 (1) × 𝜑2 (2) × 𝜑3 (3) × ⋯ ⋯ × 𝜑𝑛 (𝑛)}
√n! 𝑝=0
𝑃̂𝑘,ℓ : est l’opérateur permutation qui permute les électrons 𝑘 et ℓ des spin-orbitales 𝜑𝑖 (𝑟𝑘 ) ; 𝑝 : est le
nombre de permutations effectué.
~ 11 ~
1
Ψ(1,2,3) = = {𝜑1 (1)𝜑2 (2)𝜑3 (3) − 𝜑1 (2)𝜑2 (1)𝜑3 (3) − 𝜑1 (3)𝜑2 (2)𝜑3 (1) − 𝜑1 (1)𝜑2 (3)𝜑3 (2)
√6
+ 𝜑1 (2)𝜑2 (3)𝜑3 (1) + 𝜑1 (3)𝜑2 (1)𝜑3 (2)}
Lorsque :
𝑝 = 0 : zéro permutation, il ya un seul terme ;
𝑝 = 1 : une permutation, il ya en tout 𝑛 termes
𝑝 = 2 : deux permutations, il ya au total 𝑛 − 𝑝 + 1 termes
On obtient finalement 𝑛! termes. Si les 𝜑𝑖 (𝑟𝑘 ) sont orthonormales c'est-à-dire,
1
⟨𝜑𝑖 (𝑟𝑘 )|𝜑𝑖 (𝑟𝑘 )⟩ = 1 alors la constante de normalisation sera égale à
√n!
D CONCLUSION
Nous venons d’exposer dans ce chapitre quelques unes des méthodes utilisées en chimie
quantique pour déterminer les fonctions d’onde et les énergies approchées des systèmes
ayant plus de deux particules en interaction. Nous pouvons donc à présent aborder (dans le
chapitre 3 suivant) l’étude des molécules à savoir l’étude de la liaison chimique à l’aide de
ces outils d’approximations.
Exercice 1 : xxx
Exercice 1 : xxx
~ 12 ~
Année Scolaire 2019/2020
Université Cheikh Anta Diop
Faculté des Sciences et Techniques
Département de Chimie – Dakar
TD Atomistique L3-PCSM - Série N° 1
Exercice 1: Atome d'hydrogène et principe d'incertitude
Dans cet exercice, on démontre que le principe d'incertitude de Heisenberg place une borne inférieure à la distance
moyenne de l'électron au proton dans un atome d'hydrogène et explique ainsi la stabilité de la matière.
1°)-Exprimer, dans le cadre de la mécanique classique, l'énergie totale 𝑬 de l'électron d'un atome d'hydrogène en
fonction de sa distance 𝒓 au noyau et du module de sa quantité de mouvement 𝒑. Pour une écriture concise, utiliser
2
la notation 𝑎 = 𝑒 ⁄4𝜋𝜀
0
2°)-Admettons que cette expression est valable dans le cadre de la mécanique quantique à condition que le principe
d'incertitude d'Heisenberg soit respecté. Dans ce cadre, 𝒓 représente alors la distance moyenne entre l'électron et le
proton et 𝒑 la quantité de mouvement moyenne de l'électron. Dans l'atome, les incertitudes sur 𝒓 et 𝒑 sont du même
ordre de grandeur que leurs modules, c'est à dire ∆𝑟 ≈ 𝑟 𝑒𝑡 ∆𝑝 ≈ 𝑝. Déduire du principe d'incertitude d'Heisenberg
∆𝑟∆𝑝 ≥ ℏ et de l'expression de 𝑬 que:
ℏ2 𝑎
𝐸≳ −
2𝑚𝑒 𝑟 2 𝑟
3°)-Cette expression admet un minimum. Chercher la valeur 𝒓𝟎 pour laquelle on obtient ce minimum et calculer la
valeur de l'énergie minimale 𝑬𝒎𝒊𝒏 correspondante.
𝑎 1
4°)-Applications numériques pour 𝒓𝟎 et 𝑬𝒎𝒊𝒏 en utilisant la constante 𝛼 = ℏ𝑐 ≈ 137 . Conclusion?
~1~
Exercice 4: Les opérateurs
1°)- Trouver l'expression de l'opérateur 𝐴̂2 lorsque 𝐴̂ vaut successivement:
𝑑2 𝑑 𝑑2 𝑑
a)- 𝑑𝑥 2
b)- 𝑑𝑥
+𝑥 c)- 𝑑𝑥 2
− 2𝑥 𝑑𝑥 + 1 ;
2°)- Soient 𝐴̂ et 𝐵̂ deux opérateurs dont les actions sur une fonction 𝑓(𝑥) donnent :
2
𝑑 𝑓(𝑥)
𝐴̂|𝑓(𝑥)〉 = sin 𝑓(𝑥) ; 𝐵̂ |𝑓(𝑥)〉 = 𝑑𝑥 2 ; Lequel de ces opérateurs est linéaire ?
𝑑2
3°)- Evaluer la valeur de ces commutateurs : [√ , 4] et [𝑥 2 , 𝑑𝑥 2
].
Exercice 5: puits de potentiel linéaire
1°)- Quel est le modèle quantique le plus simple qui permet de modéliser des particules libres de se déplacer dans un
espace borné à une dimension ? Après avoir définis les contours et les propriétés de ce modèle, démontrer les
formules donnant l’énergie et la fonction d’onde des niveaux accessibles aux particules.
2°)- Appliquez ce modèle pour résoudre les problèmes suivants :
Problème 1 : On considère un grain de poussière de 1mg piégé dans la cage d’ascenseur d’un gratte-ciel. Ce
grain de poussière volette à la vitesse de 0,1 m/s. La cage fait 1m de large. On assimilera la cage au modèle à
une dimension ci-dessus décrit.
(a)- Calculer la longueur d’onde de L. De Broglie de ce grain de poussière.
(b)- Exprimer la différence d’énergie entre deux niveaux successifs (donner une formule générale) ; en
déduire la longueur d’onde de la transition effectuée à partir de l’état fondamental.
Problème 2 : On considère un électron π, libre de se déplacer le long d’une chaîne carbonée de 10 Å de
longueur. On admettra que sa vitesse est de l’ordre de 106 m/s. On fait l’hypothèse que cet électron est
contraint de rester le long de la chaîne. Mêmes questions que précédemment. m = 9,109 ∙ 10−31 kg ; h =
6,626 ∙ 10−34 Js
3°)- Discuter des résultats obtenus aux problèmes 1 et 2.
Problème 3 : On veut étudier les six électrons π de la molécule ci-dessous que l’on assimilera à une chaine
linéaire dont la distance moyenne entre carbone est ℓ = 1,4 Å .
(a)- Représentez sur un schéma clair le diagramme des niveaux d’énergie et leur occupation par les six
électrons : on prendra soin d’exprimer (sans les calculer) ces niveaux d’énergie en fonction de la masse m
de l’électron, de la distance inter carbone 𝓵 et de la constante de Planck. En déduire que deux états excités
seront possibles pour cette molécule.
(b)- Calculez la longueur d’onde (en nm) de la transition entre l’état fondamental et le niveau excité le plus
bas.
Exercice 6: puits de potentiel circulaire
Le puits de potentiel circulaire est le modèle quantique le plus simple qui permet de décrire la délocalisation
des électrons 𝜋 dans les molécules cycliques. On va comparer ce qu’indique ce modèle dans le cas des molécules ci-
dessous. Les électrons 𝜋 sont supposés sans interaction mutuelle et libres de se déplacer selon un cercle passant par
les sommets des atomes de carbone (chemin en pointillés sur la figure).
1°)- Démontrez les expressions donnant l’énergie 𝑬𝒏 et la fonction d’onde 𝜳𝒏 (𝜽) d’un électron de masse 𝑚 en
mouvement uniforme dans un puits circulaire de rayon 𝒓.
2°)- Trouver une relation simple entre le rayon 𝒓 du cercle circonscrit et la distance inter carbone 𝓵.
ℎ2
3°)- Calculez l’énergie (en unité ) des quatre premiers niveaux d’énergie pour chaque molécule ;
8𝜋2 𝑚ℓ2
4°)- Représentez sur un schéma côte-à-côte ces niveaux d’énergie (on utilisera la même échelle) et leur occupation
par les électrons .
5°)- Calculez la longueur d’onde (en nm) de la transition 𝜋 → 𝜋 ∗ entre le plus haut niveau occupé et le premier niveau
vide. La règle expérimentale selon laquelle la longueur d’onde de la transition 𝜋 → 𝜋 ∗ augmente lorsque la
conjugaison augmente est-elle vérifiée ?
Donnée : 𝑚 = 9,109 ∙ 10−31 𝑘𝑔 ; ℎ = 6,626 ∙ 10−34 𝐽𝑠 ; ℓ = 1,4 Å .
Fin de la Série N°1
~2~
Aperçu du Corrigé
N (m1 , Ze)
r1
G r2
e- (m2 , -e)
1°)- Le système étant isolé, le centre de masse G est soit en mouvement rectiligne uniforme, soit au repos. Par
définition du centre de masse, on a :
𝑚2
𝑚1 𝑟⃗1 + 𝑚2 𝑟⃗2 = ⃗0⃗ ⟹ 𝑚1 𝑟1 = 𝑚2 𝑟2 ⟹ 𝑟1 = 𝑟
𝑚1 2
On en tire les modules des rayons 𝑟1 et 𝑟2 dans G en fonction de la masse réduite 𝜇.
𝑚2 𝑚1 + 𝑚2
𝑟 = 𝑟1 + 𝑟2 = ( + 1) 𝑟2 = 𝑟2
𝑚1 𝑚1
Soit :
𝑚1 𝜇 𝑚2 𝜇 𝑚1 𝑚2
𝑟2 = 𝑟= 𝑟 𝑒𝑡 𝑟1 = 𝑟= 𝑟 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝜇 =
𝑚1 + 𝑚2 𝑚2 𝑚1 + 𝑚2 𝑚1 𝑚1 + 𝑚2
Démontrons que l’électron et le noyau ont la même vitesse angulaire 𝜔.
Si dans G le noyau décrit une orbite circulaire de rayon 𝑟1 à la vitesse angulaire 𝜔1 , l’électron décrit un cercle de
rayon 𝑟2 à la vitesse angulaire 𝜔2 . Montrons que 𝜔1 = 𝜔2 .
• La force électrostatique qui s’exerce sur l’électron est dirigée vers G et a pour module :
𝑍𝑒 2
𝐹=
4𝜋𝜀0 𝑟 2
~3~
• Dans G, la loi e la dynamique s’écrit pour l’électron :
𝑍𝑒 2
𝐹= = 𝑚2 𝜔22 𝑟2
4𝜋𝜀0 𝑟 2
La force 𝐹 ne dépend que des charges et de leur distance 𝑟, elle ne dépend pas du repère ; en revanche, l’accélération
(𝑎 = 𝜔2 𝑟) dépend du repère. Cela donne :
𝑍𝑒 2 𝜇 𝑍𝑒 2
2
= 𝑚2 𝜔22 𝑟2 = 𝑚2 𝜔22 𝑟 ⟹ 𝜔22 =
4𝜋𝜀0 𝑟 𝑚2 4𝜋𝜀0 𝜇𝑟 3
• En faisant la même chose pour le noyau :
𝑍𝑒 2 2 2
𝜇 2
𝑍𝑒 2
= 𝑚1 𝜔1 𝑟1 = 𝑚1 𝜔 1 𝑟 ⟹ 𝜔1 =
4𝜋𝜀0 𝑟 2 𝑚1 4𝜋𝜀0 𝜇𝑟 3
On voit finalement que : 𝜔1 = 𝜔2 = 𝜔
La vitesse linéaire du noyau est v1 = 𝜔𝑟1 , celle de l’électron est v2 = 𝜔𝑟2 .
2°)- On se place dans le repère du centre de masse 𝐺 : selon Bohr, le moment angulaire (moment cinétique orbital)
est quantifié :
⃗⃗1 : moment angulaire du noyau dans G ;
𝐿
⃗⃗2 : moment angulaire de l’électron dans G ;
𝐿
⃗⃗1 et 𝐿
𝐿 ⃗⃗2 étant colinéaire et de même sens, le module du moment angulaire total est 𝐿 = 𝐿1 + 𝐿2 .
𝐿 = 𝐼1 𝜔 + 𝐼2𝜔 = (𝑚1 𝑟12 + 𝑚2 𝑟22 )𝜔 = 𝐼𝜔
𝜇 2 𝜇 2 1 1
Avec 𝐼 = 𝐼1 + 𝐼2 = 𝑚1 𝑟12 + 𝑚2 𝑟22 = 𝑚1 (𝑚 𝑟) + 𝑚2 (𝑚 𝑟) = (𝑚 + 𝑚 ) 𝜇2 𝑟 2 = 𝜇𝑟 2
1 2 1 2
D’où finalement : 𝐿 = 𝜔𝜇𝑟 2 .
3°)- Si 𝐿 est quantifié, alors :
𝑛 2 ℏ2 𝑍𝑒 2
𝐿 = 𝜔𝜇𝑟 2 = 𝑛ℏ ⟺ 𝜔2 = =
𝜇2 𝑟 4 4𝜋𝜀0 𝜇𝑟 3
1 𝜇𝑍𝑒 2 4𝜋𝜀0 ℏ2 𝑛2 𝑛2
= ⟹ 𝑟𝑛 = ∙ = 𝑎0
𝑟 4𝜋𝜀0 𝑛2 ℏ2 𝜇𝑒 2 𝑍 𝑍
On voit que le rayon est quantifié.
2 −1,9766
𝑃(0,9883𝑎0 ; 1,0117𝑎0 ) = (2 × 0,9883 + 2 × 0,9883 + 1)𝑒 − (2 × 1,0117 + 2 × 1,0117 + 1)𝑒 −2,0234
2
𝑉(𝑥) = 0 𝑠𝑖 0 ≤ 𝑥 ≤ 𝐿
• Le mouvement de la particule est quantifié dans le puits. L’énergie et la fonction d’onde d’une particule dépendent
d’un nombre quantique 𝑛 > 0 et ont pour formule :
2 𝑛𝜋𝑥 𝑛2 ℎ2
Ψn (𝑥) = √ sin 𝑒𝑡 𝐸𝑛 =
𝐿 𝐿 8𝑚𝐿2
Démonstration de ces formules : (demander aux étudiants de voir leurs cours)
𝜕 2 𝛹(𝑥) 2𝑚𝐸
L’équation de Schrödinger d’un tel système est : 𝜕𝑥 2
+ ℏ2
𝛹(𝑥) = 0
• 𝛹(𝑥) = 0 à l’extérieur du segment [0, 𝐿] ; • 𝛹(𝑥) étant continue, cela implique 𝛹(0) = 𝛹(𝐿) = 0 ;
2𝑚𝐸
La solution d’une telle équation est : 𝛹(𝑥) = 𝐴𝑐𝑜𝑠𝑘𝑥 + 𝐵𝑠𝑖𝑛𝑘𝑥 avec 𝑘 2 = ℏ2
La condition 𝛹(0) = 0 implique 𝐴 = 0 ;
La condition 𝛹(𝐿) = 0 entraine 𝐵𝑠𝑖𝑛𝑘𝐿 = 0 ;
𝑛𝜋
Comme 𝐵 ≠ 0 ⟹ 𝑠𝑖𝑛 𝑘𝐿 = 0 = 𝑠𝑖𝑛𝑛𝜋 d’où 𝑘𝐿 = 𝑛𝜋 et 𝑘 = 𝐿
;
𝑘 2 ℏ2 𝑛 2 𝜋2 ℎ2
La condition 𝑛 = 0 est à rejeter pour éviter la solution triviale. L’énergie 𝐸 est donc : 𝐸 = = , soit :
2𝑚 2𝑚𝐿2 4𝜋2
𝑛 2ℎ2
𝐸𝑛 = , (𝑛 > 0)
8𝑚𝐿2
L’énergie prend des valeurs discontinues : elle est quantifiée et 𝑛 est le nombre quantique principal. La fonction d’onde
𝑛𝜋
correspondante est : 𝛹𝑛 (𝑥) = 𝐵𝑠𝑖𝑛 𝑥 . Cherchons la valeur de 𝐵 en écrivant que 𝛹𝑛 (𝑥) est normalisée.
𝐿
𝐿 𝐿 𝑛𝜋 𝐵2 𝐿 2𝑛𝜋 𝐵2 𝐿 2𝑛𝜋 𝐿
∫0 𝛹𝑛2 (𝑥)𝑑𝑥 =1 ⟺ 𝐵 2
∫0 𝑠𝑖𝑛2 ( 𝐿 𝑥) 𝑑𝑥 = 1 ⇒ 2
∫0 (1 − 𝑐𝑜𝑠 𝐿
𝑥) 𝑑𝑥 = 1 ⟺ 2
[𝑥 −
2𝑛𝜋
𝑠𝑖𝑛 𝐿
𝑥] = 1
0
~6~
𝐵2𝐿 2 2 𝑛𝜋
2
=1⟺ 𝐵 = √𝐿 ⟹ 𝛹𝑛 (𝑥) = √𝐿 𝑠𝑖𝑛 𝐿
𝑥
Fin de la Démonstration
2°)- Appliquez ce modèle pour résoudre les problèmes suivants :
Problème 1 : un grain de poussière dans la cage d’ascenseur.
a)- Longueur d’onde de L. De Broglie.
ℎ 6,626 ∙ 10−34
𝜆= = = 6,626 ∙ 10−27 𝑚
𝑚𝑣 10−6 × 0,1
b)- La différence d’énergie entre deux niveaux successifs 𝑛 et 𝑛 + 1.
ℎ2
∆𝐸 = 𝐸𝑛+1 − 𝐸𝑛 = (2𝑛 + 1)
8𝑚𝐿2
Transition à partir de l’état fondamental 𝑛 = 1
ℎ2 ℎ𝑐 8𝑚𝐿2 𝑐 8 × 10−6 × 1 × 3 ∙ 108
∆𝐸 = 3 = ⟹ 𝜆 = = = 1,207 ∙ 1036 𝑚
8𝑚𝐿2 𝜆 3ℎ 3 × 6,626 ∙ 10−34
Problème 2 : un électron π le long d’une chaîne carbonée.
a)- Longueur d’onde de L. De Broglie.
ℎ 6,626 ∙ 10−34
𝜆= = = 7,274 ∙ 10−10 𝑚
𝑚𝑣 9,109 ∙ 10−31 × 106
b)- Transition à partir de l’état fondamental 𝑛 = 1
8𝑚𝐿2 𝑐 8 × 9,109 ∙ 10−31 × (10−9 )2 × 3 ∙ 108
𝜆= = = 1,0998 ∙ 10−6 𝑚
3ℎ 3 × 6,626 ∙ 10−34
3°)- Discuter des résultats obtenus aux problèmes 1 et 2.
Pour le grain de poussière, les deux longueurs d’onde sont aberrantes, puisqu’elles ne correspondent pas à des
réalités physiques : le grain de poussière n’est donc pas une particule quantique. En revanche, les longueurs d’onde
calculées pour l’électron sont mesurables ; l’électron peut être considéré comme étant une particule quantique.
Le premier puits est occupé par deux électrons et a pour largeur ℓ . Le second puits contient 4 électrons et a pour
largeur 3ℓ . Pour bien représenter le diagramme des niveaux d’énergie il faut d’abord calculer ces niveaux d’énergie.
Puits 1 :
ℎ2 ℎ2 ℎ2 ℎ2
𝐸1 = (8𝑚ℓ2 ) ; 𝐸2 = 4 (8𝑚ℓ2 ) ; 𝐸3 = 9 (8𝑚ℓ2 ) ; 𝐸4 = 16 (8𝑚ℓ2) ; etc.
Puits 2 :
1 ℎ2 4 ℎ2 ℎ2 16 ℎ2
ℰ1 = 9 (8𝑚ℓ2 ) ; ℰ2 = 9 (8𝑚ℓ2 ) ; ℰ3 = (8𝑚ℓ2 ) ; ℰ4 = 9
(8𝑚ℓ2 ) ; etc.
16 E4
14
12
10
E3
Energie
4 E2
2 4
E1 3
0 12
A partir du diagramme, on voit que deux modes d’excitations sont possibles pour cette molécule ; soit à partir du
niveau d’énergie 𝐸1, soit à partie de celui de ℰ2.
b)- Le niveau excité le plus bas est ℰ3, donc la longueur d’onde est telle que :
~7~
ℎ𝑐 ℎ2 4 ℎ𝑐
ℰ3 − ℰ2 = ⟺ (1 − ) =
𝜆 8𝑚ℓ2 9 𝜆
5ℎ2 ℎ𝑐 72𝑚ℓ2 𝑐 72 × 9,109 ∙ 10−31 × (1,4 ∙ 10−10 )2 × 3 ∙ 108
= ⟹ 𝜆= = = 116,4 𝑛𝑚
72𝑚ℓ2 𝜆 5ℎ 5 × 6,626 ∙ 10−34
Exercice 6: puits de potentiel circulaire
1°)- Démontrez les expressions donnant l’énergie 𝐸𝑛 et la fonction d’onde 𝛹𝑛 (𝜃) d’un électron de masse 𝑚 en
mouvement uniforme dans un puits circulaire.
Dans un puits de potentiel circulaire, tous les niveaux sont doublement dégénérés à l’exception du premier.
1
• 𝑛 = 0, Ψ0 (𝜃) = 𝑒𝑡 𝐸0 = 0
√2𝜋
1 1 𝑛2 ℎ2 𝑛2 ℎ2
• 𝑛 > 0, Ψn′ (𝜃) = cos 𝑛𝜃 ; Ψn′′ (𝜃) = sin 𝑛𝜃 𝑒𝑡 𝐸𝑛 = =
√𝜋 √𝜋 2𝑚𝐶 2 8𝜋 2 𝑚𝑟 2
~8~
• 𝐴 = 0 alors les solutions sont de la forme 𝛹 ′′ (𝜃) = 𝐵𝑠𝑖𝑛𝑘𝜃
• 𝑠𝑖𝑛𝑘2𝜋 = 0 = 𝑠𝑖𝑛 𝑛2𝜋 car 𝛹 ′′ (𝜃 + 2𝜋) = 𝛹 ′′ (𝜃) et donc 𝑘 = 𝑛 d’où 𝛹𝑛′′ (𝜃) = 𝐵𝑠𝑖𝑛𝑛𝜃.
On obtient donc la même expression d’énergie que pour 𝛹𝑛′ (𝜃). En revanche la valeur 𝑛 = 0 n’est pas permise pour 𝛹𝑛′′ (𝜃) =
𝐵𝑠𝑖𝑛 𝑛𝜃 car elle annule la fonction d’onde.
En conclusion :
• Si 𝑛 = 0, l’énergie 𝐸0 = 0 , seul le terme en cosinus peut exister, soit 𝛹0 (𝜃) = 𝐴 .
• Par contre si 𝑛 > 0, les deux solutions sont possibles. Nous aurons donc deux fonctions d’onde différentes 𝛹𝑛′ (𝜃) et 𝛹𝑛′′ (𝜃)
ayant la même énergie : ce sont des fonctions dégénérées.
2°)- Trouver une relation simple entre le rayon 𝒓 du cercle circonscrit et la distance inter carbone 𝓵.
On peut appliquer le théorème de Pythagore généralisé aux triangles qui apparaissent dans chacune des molécules
ci-dessus, soit :
360°
ℓ2 = 𝑟 2 + 𝑟 2 − 2𝑟 2 cos 𝛽 ; 𝛽 = ; 𝑝 é𝑡𝑎𝑛𝑡 𝑙𝑒 𝑛𝑜𝑚𝑏𝑟𝑒 𝑑𝑒 𝑐ô𝑡é𝑠
𝑝
Ce qui donne la relation suivante :
ℓ
𝑟=
√2(1 − cos 𝛽)
ℎ2
3°)- Calculez l’énergie (en unité ) des quatre premiers niveaux d’énergie pour chaque molécule ; où ℓ = 1,4 Å
8𝜋2 𝑚ℓ2
est la distance inter carbone.
ℓ 3𝑛 2 ℎ 2
Pour le radical cyclopropène : 𝛽 = 120° ; 𝑟 = ⟹ 𝐸𝑛 =
√3 8𝜋2 𝑚ℓ2
ℓ 2𝑛 2 ℎ 2
Pour le cyclobutadiène : 𝛽 = 90° ; 𝑟 = ⟹ 𝐸𝑛 =
√2 8𝜋2 𝑚ℓ2
ℓ 1,382𝑛 2 ℎ 2
Pour le radical cyclopentadiène : 𝛽 = 72° ; 𝑟 = ⟹ 𝐸𝑛 =
√1,382 8𝜋2 𝑚ℓ2
𝑛2ℎ2
Pour le benzène : 𝛽 = 60° ; 𝑟 = ℓ ⟹ 𝐸𝑛 =
8𝜋2 𝑚ℓ2
ℎ2
On peut dresser le tableau des énergies en unité 8𝜋2𝑚ℓ2
~9~
𝒏 0 1 2 3
𝐸𝑛 (𝑟𝑎𝑑𝑖𝑐𝑎𝑙 𝑐𝑦𝑐𝑙𝑜𝑝𝑟𝑜𝑝è𝑛𝑒) 0 3 12 27
𝐸𝑛 (𝑐𝑦𝑐𝑙𝑜𝑏𝑢𝑡𝑎𝑑𝑖è𝑛𝑒) 0 2 8 18
𝐸𝑛 (𝑟𝑎𝑑𝑖𝑐𝑎𝑙 𝑐𝑦𝑐𝑙𝑜𝑝𝑒𝑛𝑡𝑎𝑑𝑖è𝑛𝑒) 0 1,382 5,528 12,438
𝐸𝑛 (𝑏𝑒𝑛𝑧è𝑛𝑒) 0 1 4 9
4°)- Représentez sur deux schémas côte-à-côte ces niveaux d’énergie (on utilisera la même échelle) et leur
occupation par les électrons .
28
24
20
16
Energie
12
0
cyclopropène cyclobutadiène cyclopentadiène benzène
-4
5°)- Calculez la longueur d’onde (en nm) de la transition 𝜋 → 𝜋 ∗ entre le plus haut niveau occupé et le
ℎ𝑐
Dans tous les cas, la transition se fait entre les niveaux n=1 et n=2 : ∆𝐸 = (𝐸2 − 𝐸1 ) = ;
𝜆
• Pour le radical cyclopropène :
2
ℎ2 ℎ𝑐 8𝜋2 𝑚ℓ2 𝑐 8𝜋2 ×9,109∙10−31 ×(1,4∙10−10 ) ×3∙108
(𝐸2 − 𝐸1 ) = (12 − 3) =𝜆 ; 𝜆1 = = = 70,92 𝑛𝑚
8𝜋2 𝑚ℓ2 1 9ℎ 9×6,626∙10−34
• Pour le cyclobutadiène :
2
ℎ2 ℎ𝑐 8𝜋2 𝑚ℓ2 𝑐 8𝜋2 ×9,109∙10−31 ×(1,4∙10−10 ) ×3∙108
(𝐸2 − 𝐸1 ) = (8 − 2) =𝜆 ; 𝜆2 = = = 106,38 𝑛𝑚
8𝜋2 𝑚ℓ2 2 6ℎ 6×6,626∙10−34
• Pour le benzène :
2
ℎ2 ℎ𝑐 8𝜋 2𝑚ℓ2 𝑐 8𝜋 2×9,109∙10−31 ×(1,4∙10−10) ×3∙108
(𝐸2 − 𝐸1 ) = (4 − 1) = ; 𝜆4 = = = 212,75 𝑛𝑚
8𝜋2 𝑚ℓ2 𝜆4 3ℎ 3×6,626∙10−34
Fin du Corrigé
~ 10 ~
Année Scolaire 2019/2020
Université Cheikh Anta Diop
Faculté des Sciences et Techniques
Département de Chimie – Dakar
TD Atomistique et Liaison Chimique
L3-PCSM - Série N° 2
linéaire entre les abscisses x=0 et x=L . Représentez cette fonction pour les niveaux n= 1, 2 et 3 puis déterminer
l’énergie exacte 𝐸𝑒𝑥 .
2°)- Soit la fonction 𝜙(𝑥) = 𝑁𝑥(𝐿 − 𝑥) une fonction approchée de 𝜓𝑛 (𝑥) . Construire le graphe de 𝜙(𝑥) entre 0 et L .
Dans quel état 𝜙(𝑥) décrit-il au mieux cette particule. Déterminer la constante de normalisation N. Calculer alors
l’énergie approchée 𝐸𝑎𝑝 et comparer avec 𝐸𝑒𝑥 . Tirez des conclusions.
~1~
Exercice 4: Méthode d’obtention des OM par la théorie CLOA.
On considère une molécule possédant 𝑁 noyaux et 𝑛 électrons en interaction. On veut déterminer les énergies et les
fonctions d’onde des différentes orbitales moléculaires (OM) par l’approche CLOA. 𝐸 et 𝛹 désignant l’énergie et la
fonction d’onde totale de la molécule dont on cherche aussi à déterminer en résolvant l’équation 𝐻 ̂ |𝛹〉 = 𝐸 |𝛹〉.
1°)- Ecrire l’expression de l’hamiltonien générale 𝐻 ̂ de cette molécule en fonctions des coordonnées de position des
différentes particules.
𝑚𝑝
2°)- Evaluer le rapport (𝑚 ) et en déduire une expression approchée de 𝐻 ̂ dont on pourra écrire sous la forme 𝐻 ̂≈
𝑒
𝐻̂éℓ + 𝐶 ; (𝑚𝑝 = 1,007276 𝑢 ; 𝑚𝑒 = 0,000548 𝑢 ; 𝐶 = cste. ). Donner l’expression de l’hamiltonien électronique
𝐻̂éℓ.
3°)- A l’approximation précédente, on ajoute celle du champ moyen ; en déduire la nouvelle expression de 𝐻 ̂éℓ
résultante de ces deux approximations.
4°)- Démontrer que pour résoudre l’équation 𝐻 ̂ |𝛹〉 = 𝐸|𝛹 〉, il suffit de résoudre l’équation 𝐻
̂éℓ |𝛹〉 = 𝐸éℓ |𝛹〉 qui nous
donne l’énergie 𝐸éℓ à laquelle il faut ajouter 𝐶 pour avoir l’énergie totale 𝐸.
5°)- Montrer qu’il est possible de développer 𝐻 ̂éℓ comme une somme d’opérateurs ℎ̂𝑖 ; on précisera l’expression et la
signification de chacun des opérateurs ℎ̂𝑖 .
6°)- Si 𝑒𝑖 et 𝜑𝑖 désignent respectivement l’énergie et la fonction d’onde d’un électron de la molécule, donner les
expressions finales de 𝛹 et 𝐸éℓ dans l’approximation monoélectronique (ou orbitalaire). Que représente réellement
𝑒𝑖 et 𝜑𝑖 dans cette approximation.
7°)- Sous quelle forme recherche-t-on 𝜑𝑖 dans la méthode CLOA ?
propène éthène
𝛼−𝐸
1°)- Ecrire le déterminant séculaire en fonction de la variable 𝑥 = ; en déduire l’équation du troisième degré dont
𝛽
dépend la variable .
2°)- La résolution donne comme solution 𝑥1 = −2,269 ; 𝑥2 = −0,817 ; 𝑥3 = +1,083. Déterminez alors les
coefficients des OM 𝜑1 , 𝜑2 , 𝜑3 .
3°)- Représentez le diagramme d’énergie des OM en indiquant les niveaux occupés et la participation des OA pour
chaque OM.
4°)- Comparez les énergies du système du propène et de l’éthène et justifiez la différence de stabilité entre les deux
molécules.
Fin de Série
~2~
Aperçu du corrigé
(𝑛𝑥 , 𝑛𝑦 ) (1,1) (2,1) (3,1) (1,2) (2,2) (4,1) (3,2) (5,1) (4,2) (1,3) (2,3) (6,1)
(𝑛𝑥2 + 4𝑛𝑦2 ) 5 8 13 17 20 20 25 29 32 37 40 40
𝐸(𝑛𝑥,𝑛𝑦) 𝐸(1,1) 𝐸(2,1) 𝐸(3,1) 𝐸(1,2) 𝐸(2,2) = 𝐸(4,1) 𝐸(3,2) 𝐸(5,1) 𝐸(4,2) 𝐸(1,3) 𝐸(2,3) = 𝐸(6,1)
ℎ2
On peut donc tracer le diagramme d’énergie en unité
32𝑚ℓ2
E
40 E
2,3 6,1
E
1,3
E
4,2
30 E
5,1
E
3,2
20 E
2,2
E
4,1
E
1,2
E
3,1
10 E
2,1
E
1,1
2°)- Donner l’équation générale des fonctions d’onde et leurs expressions particulières pour ces niveaux.
• Equation générale des fonctions d’onde.
√2 𝑛𝑥 𝜋 𝑛𝑦 𝜋
Ψ𝑛𝑥 ,𝑛𝑦 (𝑥, 𝑦) = 𝑠𝑖𝑛 ( 𝑥) ∙ 𝑠𝑖𝑛 ( 𝑦)
𝐿 2𝐿 𝐿
• Equation des fonctions d’onde pour ces 10 premiers niveaux d’énergie.
√2 𝜋 𝜋 √2 3𝜋 2𝜋
Ψ1,1 (𝑥, 𝑦) = 𝑠𝑖𝑛 ( 𝑥) ∙ 𝑠𝑖𝑛 ( 𝑦) Ψ3,2 (𝑥, 𝑦) = 𝑠𝑖𝑛 ( 𝑥) ∙ 𝑠𝑖𝑛 ( 𝑦)
𝐿 2𝐿 𝐿 𝐿 2𝐿 𝐿
√2 2𝜋 𝜋 √2 5𝜋 𝜋
Ψ2,1 (𝑥, 𝑦) = 𝑠𝑖𝑛 ( 𝑥) ∙ 𝑠𝑖𝑛 ( 𝑦) Ψ5,1 (𝑥, 𝑦) = 𝑠𝑖𝑛 ( 𝑥) ∙ 𝑠𝑖𝑛 ( 𝑦)
𝐿 2𝐿 𝐿 𝐿 2𝐿 𝐿
√2 3𝜋 𝜋 √2 4𝜋 2𝜋
Ψ3,1 (𝑥, 𝑦) = 𝑠𝑖𝑛 ( 𝑥) ∙ 𝑠𝑖𝑛 ( 𝑦) Ψ4,2 (𝑥, 𝑦) = 𝑠𝑖𝑛 ( 𝑥) ∙ 𝑠𝑖𝑛 ( 𝑦)
𝐿 2𝐿 𝐿 𝐿 2𝐿 𝐿
√2 𝜋 2𝜋 √2 𝜋 3𝜋
Ψ1,2 (𝑥, 𝑦) = 𝑠𝑖𝑛 ( 𝑥) ∙ 𝑠𝑖𝑛 ( 𝑦) Ψ1,3 (𝑥, 𝑦) = 𝑠𝑖𝑛 ( 𝑥) ∙ 𝑠𝑖𝑛 ( 𝑦)
𝐿 2𝐿 𝐿 𝐿 2𝐿 𝐿
√2 2𝜋 2𝜋 √2 2𝜋 3𝜋
Ψ2,2 (𝑥, 𝑦) = 𝑠𝑖𝑛 ( 𝑥) ∙ 𝑠𝑖𝑛 ( 𝑦) Ψ2,3 (𝑥, 𝑦) = 𝑠𝑖𝑛 ( 𝑥) ∙ 𝑠𝑖𝑛 ( 𝑦)
𝐿 2𝐿 𝐿 𝐿 2𝐿 𝐿
√2 4𝜋 𝜋 √2 6𝜋 𝜋
Ψ4,1 (𝑥, 𝑦) = 𝑠𝑖𝑛 ( 𝑥) ∙ 𝑠𝑖𝑛 ( 𝑦) Ψ6,1 (𝑥, 𝑦) = 𝑠𝑖𝑛 ( 𝑥) ∙ 𝑠𝑖𝑛 ( 𝑦)
𝐿 2𝐿 𝐿 𝐿 2𝐿 𝐿
~3~
3°)- Vérifiez en utilisant l’intégrale variationnelle avec la fonction d’onde que vous aurez déterminée ci-dessus, que
l’énergie pour le niveau où les nombres quantiques sont nx =6 et ny =1 est bien celle que vous avez calculé à la
question 1°)-.
Calcul de 𝐸(6,1) à partir de l’intégrale variationnelle :
𝐿
̂ Ψ6,1 (𝑥, 𝑦)𝑑𝑥𝑑𝑦
∫0 Ψ6,1 (𝑥, 𝑦)𝐻
𝐸(6,1) = 𝐿
∫0 Ψ6,1 (𝑥, 𝑦) ∙ Ψ6,1(𝑥, 𝑦)𝑑𝑥𝑑𝑦
√2 6𝜋 𝜋
Puisque le dénominateur de l’expression vaut 1, et que : Ψ6,1(𝑥, 𝑦) = 𝑠𝑖𝑛 ( 𝑥) ∙ 𝑠𝑖𝑛 ( 𝑦)
𝐿 2𝐿 𝐿
2 𝐿 2 2
ℏ 2 6𝜋 𝜋 𝑑 𝑑 6𝜋 𝜋
𝐸(6,1) = − ∙ 2 ∫ 𝑠𝑖𝑛 ( 𝑥) ∙ 𝑠𝑖𝑛 ( 𝑦) ( 2 + 2 ) 𝑠𝑖𝑛 ( 𝑥) ∙ 𝑠𝑖𝑛 ( 𝑦) 𝑑𝑥𝑑𝑦
2𝑚 𝐿 0 2𝐿 𝐿 𝑑𝑥 𝑑𝑦 2𝐿 𝐿
ℏ2 6𝜋 2 𝐿 2(
6𝜋 2
𝜋 𝜋 2 𝐿 6𝜋 𝜋
𝐸(6,1) = − [− ( ) ∫ 𝑠𝑖𝑛 𝑥) ∙ 𝑠𝑖𝑛 ( 𝑦) 𝑑𝑥𝑑𝑦 − ( ) ∫ 𝑠𝑖𝑛2 ( 𝑥) ∙ 𝑠𝑖𝑛2 ( 𝑦) 𝑑𝑥𝑑𝑦 ]
𝑚𝐿2 2𝐿 0 2𝐿 𝐿 𝐿 0 2𝐿 𝐿
6𝜋 𝜋 𝐿
Compte tenu du fait que : 𝑠𝑖𝑛 ( 2𝐿 𝑥) ∙ 𝑠𝑖𝑛 ( 𝐿 𝑦) = Ψ6,1 (𝑥, 𝑦)
√2
ℏ2 36𝜋 2 𝐿2 𝐿 2 𝜋 2 𝐿2 𝐿 2
𝐸(6,1) = + 2
[ 2 ∙ ∫ Ψ6,1 (𝑥, 𝑦)𝑑𝑥𝑑𝑦 + 2 ∙ ∫ Ψ6,1 (𝑥, 𝑦)𝑑𝑥𝑑𝑦 ]
𝑚𝐿 4𝐿 2 0 𝐿 2 0
ℏ2 36𝜋 2 𝐿2 𝜋 2 𝐿2 ℏ2 9𝜋 2 𝜋 2 10𝜋 2 ℏ2 10ℎ2
𝐸(6,1) = + [ ∙ + ∙ ] == + [ + ] = = CQFD
𝑚𝐿2 4𝐿2 2 𝐿2 2 𝑚𝐿2 2 2 2𝑚𝐿2 8𝑚𝐿2
Exercice 2: Application du théorème variationnel
1°)- . Représentez 𝜓𝑛 (𝑥) entre 0 et L pour les niveaux n= 1, 2 et 3 puis calculez l’énergie exacte 𝐸𝑒𝑥 .
2 𝑛𝜋𝑥
𝜓𝑛 (𝑥) = √𝐿 𝑠𝑖𝑛 : cherchons le maximum de cette fonction :
𝐿
𝐿 3𝐿 𝐿 2 3𝐿 2
• Si n=2, 𝑥 = 4 et 𝑥 = sont les racines de l’interval [0, 𝐿] et 𝜓2 (4) = +√𝐿 ; 𝜓2 ( 4 ) = −√𝐿
4
2,5
n=3
2,0
n(x)
n=2
1,5
1,0
0,5 n=1
0,0
0 2 4 6 8
x
~4~
2°)- Soit la fonction 𝜙(𝑥) = 𝑁𝑥(𝐿 − 𝑥) une fonction approchée de 𝜓𝑛 (𝑥) . Construire le graphe de 𝜙(𝑥) entre 0 et L .
𝜙(𝑥) = 𝑁𝑥(𝐿 − 𝑥) : cherchons le maximum de cette fonction.
𝑑𝜙(𝑥) 𝐿 𝐿 𝐿2
𝑑𝑥
= 𝑁(𝐿 − 2𝑥) = 0 ⟹ 𝑥 = 2 est le seul maximum de l’interval [0, 𝐿] et 𝜙 (2) = 𝑁 4
1,0
0,8
0,6
(x)
0,4
0,2
0,0
0 2 4 6 8
x
Dans quel état 𝜙(𝑥) décrit-il au mieux cette particule.
Lorsqu’on examine les deux graphes, nous pouvons dire que 𝜙(𝑥) donne une bonne description de Ψ𝑛 (𝑥) à l’état
fondamental. Donc 𝜙(𝑥) est une fonction approchée de Ψ1 (𝑥).
ℎ2
Donc 𝐸𝑒𝑥 = 𝐸1 = 8𝑚𝐿2
Déterminer la constante de normalisation N. Calculer alors l’énergie approchée 𝐸𝑎𝑝
𝐿 𝐿 𝐿 𝐿
𝑥5 𝑥4 𝑥3 𝐿5
∫ 𝜙 2 (𝑥) 𝑑𝑥 = 1 ⟹ 𝑁 2 ∫ 𝑥 2 (𝐿 − 𝑥)2 𝑑𝑥 = 𝑁 2 ∫ (𝑥 4 − 2𝐿𝑥 3 + 𝐿2 𝑥 2 )𝑑𝑥 = 𝑁 2 [ − 𝐿 + 𝐿2 ] = 𝑁 2 =1
0 0 0 5 2 3 0 30
1 1
30 2 30 2
𝑁 = ( 5 ) ⟹ 𝜙(𝑥) = ( 5 ) 𝑥(𝐿 − 𝑥)
𝐿 𝐿
𝐿
ℏ2 30 𝐿 𝑑2 ℏ2 30 𝐿
𝐸ap ̂ |𝜙(𝑥)⟩ = ∫ 𝜙 (𝑥) 𝐻
= ⟨𝜙(𝑥)|𝐻 ∗ ̂ 𝜙(𝑥)𝑑𝑥 = − ∙ 5 ∫ (𝐿𝑥 − 𝑥 2 ) 2 (𝐿𝑥 − 𝑥 2 )𝑑𝑥 = + ∙ 5 ∫ (𝐿𝑥 − 𝑥 2 )𝑑𝑥
0 2𝑚 𝐿 0 𝑑𝑥 𝑚 𝐿 0
𝐿
ℏ2 30 𝑥 2 𝑥 3 5ℎ2
𝐸ap = ∙ 5 [𝐿 − ] = 2 2
𝑚 𝐿 2 3 0 4𝜋 𝑚𝐿
Comparaison et conclusions.
ℎ2 5ℎ2 10
𝐸𝑒𝑥 = ; 𝐸ap = = 2 𝐸𝑒𝑥 ⟹ 𝐸ap > 𝐸𝑒𝑥
8𝑚𝐿2 4𝜋 2 𝑚𝐿2 𝜋
Le théorème variationnel est vérifié.
−ℏ2 1 3 1 1 1 1 𝑒2 1 1
𝑁= [16𝜋𝜆2 ( ) ! 5 − 24𝜋𝜆 ( )! 3] −
2𝜇 2 2 (2𝜆)2 2 2 (2𝜆)2 𝜀0 2 (2𝜆)
~5~
On sait que :
1 1 −1 √𝜋
( )! = ( )! =
2 2 2 2
3 3 1 3√𝜋
( )! = ( )! =
2 2 2 4
3 3
−ℏ2 3√𝜋 1 √𝜋 1 𝑒2 3ℏ2 2𝜆𝜋 2 𝜆 𝑒2 3ℏ2 𝜋2 𝑒2
𝑁= [16𝜋𝜆2 5 − 24𝜋𝜆 3] − = 3 (1 − )− = −
2𝜇 8 (2𝜆)2 4 (2𝜆)2 4𝜀0 𝜆 2𝜇 (2𝜆)2 (2𝜆) 4𝜀0 𝜆 4𝜇√2𝜆 4𝜀0 𝜆
Suivant la même démarche, le dénominateur D vaut :
+∞ +∞ 3
2 1 1 1 𝜋 2
𝐷=∫ 𝜙 ∗ (𝑟)𝜙(𝑟) 𝑑𝑣 = 4𝜋 ∫ 𝑟 2 𝑒 −2𝜆𝑟 𝑑𝑟 = 4𝜋 ( ) ! 3 = ( )
0 0 2 2 (2𝜆)2 2𝜆
On en déduit que 𝐸𝜙 (𝜆) vaut :
3 3 3
𝑁 3ℏ2 𝜋2 (2𝜆)2 𝑒 2 (2𝜆)2 3ℏ2 𝜆 𝑒 2 √𝜆
𝐸𝜙 (𝜆) = = − = −
𝐷 4𝜇(2𝜆)12 𝜋 32 4𝜀0 𝜆 𝜋 32 2𝜇 𝜋𝜀0 √2𝜋
3°)- Calculer alors 𝐸𝜙 et comparer avec 𝐸0. Le théorème variationnel est il vérifié ?
𝑚𝑖𝑛
3ℏ2 𝜇2 𝑒 4 𝑒2 𝜇𝑒 2 1 𝜇𝑒 4 𝜇𝑒 4 1 𝜇𝑒 4
𝐸𝜙 = 𝐸𝜙 (𝜆0 ) = ∙ − ∙ = ∙ − = − ( )
𝑚𝑖𝑛 2𝜇 18𝜋 3 𝜀02 ℏ4 𝜋 32 𝜀 √2 3√2𝜋 32 𝜀 ℏ2 2 6𝜋 3 𝜀02 ℏ2 6𝜋 3 𝜀02 ℏ2 2 6𝜋 3 𝜀02 ℏ2
0 0
̂éℓ
3°)- A l’approximation précédente, on ajoute celle du champ moyen ; en déduire la nouvelle expression de 𝐻
résultante de ces deux approximations.
L’approximation du champ moyen consiste à remplacer les termes de potentiels d’interactions électroniques par son
̂𝑒ℓ suivant :
effet moyen 𝑉𝑒𝑓 (𝑟𝑖 ), on se ramène à l’expression de l’hamiltonien électronique 𝐻
~6~
𝑛 𝑛
−ℏ2 ∆𝑖
̂éℓ =
𝐻 ∑ + ∑ 𝑉𝑒𝑓 (𝑟𝑖 )
2 𝑚𝑖
𝑖=1 𝑖=1
Avec
𝑁 𝑛
1 𝑍𝑘 𝑒 2 1 𝑒2 𝑍𝑒𝑓 𝑒2
𝑉𝑒𝑓 (𝑟𝑖 ) = − ∑ + ∑ =−
4𝜋𝜀0 𝑟𝑖𝑘 4𝜋𝜀0
𝑘=1
𝑟𝑖𝑗 4𝜋𝜀0 𝑟𝑖 𝑗>𝑖
4°)- Démontrer que pour résoudre l’équation 𝐻 ̂ |𝛹〉 = 𝐸|𝛹 〉, il suffit de résoudre l’équation 𝐻
̂éℓ |𝛹〉 = 𝐸éℓ |𝛹〉 qui nous
donne l’énergie 𝐸éℓ à laquelle il faut ajouter 𝐶 pour avoir l’énergie totale E.
Résoudre 𝐻 ̂ |𝛹〉 = 𝐸 |𝛹〉 entraine 𝐸 = 〈𝛹|𝐻 ̂ |𝛹〉 = 〈𝛹|𝐻̂éℓ + 𝐶|𝛹〉 = 〈𝛹|𝐻̂éℓ |𝛹〉 + 𝐶⟨𝛹|𝛹⟩
Il suffit de résoudre l’équation 𝐻̂éℓ |𝛹〉 = 𝐸éℓ |𝛹〉 qui donne 𝐸éℓ = 〈𝛹|𝐻
̂éℓ |𝛹〉
Ce qui permet d’obtenir 𝐸 = 𝐸éℓ + 𝐶
5°)- Montrer qu’il est possible d’écrire 𝐻 ̂éℓ comme une somme d’opérateurs ℎ̂𝑖 ; on précisera l’expression et la
signification de chacun des opérateurs ℎ̂𝑖 .
𝑛 𝑛 𝑛 𝑛
−ℏ2 ∆𝑖 −ℏ2 ∆𝑖
̂éℓ =
𝐻 ∑ + ∑ 𝑉𝑒𝑓 (𝑟𝑖 ) = ∑ ( ̂ 𝑖 ( 𝑟𝑖 )
+ 𝑉𝑒𝑓 (𝑟𝑖 )) = ∑ ℎ
2 𝑚𝑖 2 𝑚𝑖
𝑖=1 𝑖=1 𝑖=1 𝑖=1
2
−ℏ ∆𝑖
ℎ̂𝑖 (𝑟𝑖 ) =
+ 𝑉𝑒𝑓 (𝑟𝑖 )
2 𝑚𝑖
ℎ̂𝑖 (𝑟𝑖 ) : est l’hamiltonien monoélectronique effectif c'est-à-dire qui ne dépend que des coordonnées d’un seul électron.
6°)- Si 𝑒𝑖 et 𝜑𝑖 désignent respectivement l’énergie et la fonction d’onde d’un électron de la molécule, donner les
expressions finales de 𝛹 et 𝐸éℓ dans l’approximation monoélectronique (ou orbitalaire). Que représente réellement
𝑒𝑖 et 𝜑𝑖 dans cette approximation.
𝑛 𝑜𝑐𝑐
𝛹 = ∏ 𝜑𝑖 𝑒𝑡 𝐸éℓ = ∑ 𝑒𝑖
𝑖=1 𝑖=1
𝑒𝑖 est l’énergie monoélectronique et représente l’énergie des orbitales moléculaires (OM) et 𝜑𝑖 est la fonction d’onde
monoélectronique appelées ici orbitales moléculaires (OM) et sont solutions de l’équation :
ℎ̂𝑖 |𝜑𝑖 〉 = 𝑒𝑖 |𝜑𝑖 〉
𝜑𝑖 = ∑ 𝐶𝑝𝑖 𝜒𝑝
𝑝=1
𝜑𝑖 : orbitale moléculaire ; 𝜒𝑝 : orbitale atomique ; 𝐶𝑝𝑖 : coefficients variationnels ; 𝑚 : nombre d’OA.
2=C2(x1 - x2)
e2
1s 1s
a = -26,4 eV
c2 c1
e1
1=C1(x1 + x2)
3°)- He2+ existe-t-elle ? D’après le cours, l’énergie des OM après résolution du système suivi d’un développement
limité est :
~7~
𝛼+𝛽
𝑒1 = 1+𝑆
≈ 𝛼 + ∆ − 𝑆∆ + ⋯
𝛼−𝛽
𝑒2 = ≈ 𝛼 − ∆ − 𝑆∆ + ⋯ avec ∆= (𝛽 − 𝛼𝑆) < 0.
1−𝑆
1
L’énergie d’interaction ∆𝐸𝑖𝑛𝑡 = 2𝑒1 + 𝑒2 − 3𝛼 = ∆(1 − 3𝑆) est négatif si 𝑆 < 3.
Remarque : L’expérience montre que He2+ est stable.
𝛼−𝐸 𝛽 0 𝑥 1 0
| 𝛽 𝛼−𝐸 0,7𝛽 | = |1 𝑥 0,7 | = 𝑥 3 + 2𝑥 2 − 1,49𝑥 − 2 = 0
0 0,7𝛽 𝛼 + 2𝛽 − 𝐸 0 0,7 𝑥 + 2
La résolution donne comme solution 𝑥1 = −2,269 ; 𝑥2 = −0,817 ; 𝑥3 = +1,083. Les énergies correspondantes sont :
𝐸1 = 𝛼 + 2,269𝛽 ; 𝐸2 = 𝛼 + 0,817𝛽 ; 𝐸3 = 𝛼 − 1,083𝛽
~8~
4°)- Comparaison des énergies du système du propène et de l’éthène
• Pour le propène : 𝐸𝜋 = 2(𝛼 + 2,269𝛽) + 2(𝛼 + 0,817𝛽) = 4𝛼 + 6,172𝛽
• Pour l’éthène : 𝐸𝜋 = 2𝛼 + 2𝛽
On a donc 𝐸𝜋 (𝑝𝑟𝑜𝑝è𝑛𝑒) < 𝐸𝜋 (é𝑡ℎè𝑛𝑒). La stabilisation du propène est due à la conjugaison de la double liaison 𝑐1 =
𝑐2 avec les électrons du groupe méthyle assimilés à des électrons .
H H H H
H H H
H H H H
H
2°)- Il faut écrire le déterminant séculaire pour chaque structure puis comparer les énergies 𝐸𝜋 des deux structures.
H H H H H
𝑥 1 1 𝑥 1 0
𝑑é𝑡 = |1 𝑥 1| = (𝑥 − 1)2 (𝑥 + 2) = 0 𝑑é𝑡 = |1 𝑥 1| = 𝑥(𝑥 2 − 2) = 0
1 1 𝑥 0 1 𝑥
Ce qui donne comme énergie : Ce qui donne comme énergie :
𝐸1 = 𝛼 + 2𝛽 ; 𝐸2 = 𝐸3 = 𝛼 − 𝛽 . 𝐸1 = 𝛼 + √2𝛽 ; 𝐸2 = 𝛼 ; 𝐸3 = 𝛼 − √2𝛽
Fin du corrigé
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