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L3moa Economie Generale
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ECONOMIE GENERALE
1
Bibliographie
OBJECTIF DU COURS
Le cours d’Economie générale 2 présente de manière systématique quelques unes des techniques
analytiques de l’économie. Elle est traditionnellement l’une des matières les plus importantes de
toute l’économie et des programmes d’études en Master. Elle est donc indispensable dans la
formation des étudiants du programme.
Le but de ce cours est de permettre aux étudiants d’acquérir les fondements conceptuels et de
raisonnement économique grâce à une approche méthodologique simple et pratique. Les étudiants
devraient être capables, à la fin de ce cours, de mieux comprendre, d’analyser et de prévoir les
phénomènes macroéconomiques découlant des politiques économiques nationales, voire
internationales. Cette matière leur permettra sans doute d’intégrer la dimension économique dans
la recherche des solutions aux problèmes pratiques en économie.
Afin de faciliter la bonne compréhension du cours, nous procéderons à une présentation claire de
la théorie et des principes fondamentaux indispensables, à des illustrations par des exemples
concrets et à la résolution d’exercices d’application.
Compte tenu du niveau des étudiants et de l’option proposée, nous nous limiterons à la
présentation des parties essentielles de la matière : les déterminants de la demande globale
(consommation, investissement, dépenses publiques, exportations), l’équilibre macroéconomique,
l'inflation et le chômage.
2
CHAPITRE I : CROISSANCE ÉCONOMIQUE ET BIEN-ÊTRE DES
POPULATIONS
La croissance de la richesse nationale est l’objectif principal de toute économie. Elle est censée
améliorer le bien-être des populations, c’est-à-dire la satisfaction de tous les besoins, ceux qui
comblent les consommations marchandes et les autres aspirations qui échappent à toute
évaluation monétaire (liberté, éducation, santé, loisir, qualité de l’environnement, etc.). Le but de
ce chapitre est de poser la question de la finalité de l’économie : la recherche permanente d’une
croissance effrénée doit –elle demeurer l’objectif principal d’un Etat ?
La croissance est caractérisée par « l’augmentation soutenue pendant une ou plusieurs périodes
longues, chacune de ces périodes comprenant plusieurs cycles quasi-décennaux, d’un indicateur
de dimension, pour une nation, le produit global net en terme réel ». François Perroux dans
« l’économie du XXième siècle ».
PIB
réel Trend
Récession
n
Expansio
Périodes
La croissance se distingue du trend qui concerne toute tendance d’une variable de long terme
qu’elle soit croissante, constante ou décroissante.
3
L’expansion représente la croissance de la production à court ou moyen terme. Elle peut donc
être réversible. La récession est le ralentissement de l’activité économique. On parle de
dépression quand la récession est sévère.
Le développement fait état des transformations structurelles qui provoquent le passage d’un
système économique et social à un autre.
Le progrès économique indique l’idée d’un partage des fruits de la croissance et donc un recul
des inégalités, la satisfaction croissante des besoins humains, etc.
La croissance est extensive lorsqu’elle provient de l’augmentation quantitative des facteurs de
production (K, L). Elle est intensive lorsqu’elle résulte des gains de productivité.
La croissance est équilibrée si le respect des grands équilibres du carré magique de Nicolas
Kaldor est assuré.
La croissance est autocentrée ou introvertie lorsqu’elle trouve sa dynamique à l’intérieur même
du système productif. Elle est extravertie si elle révèle de l’ouverture sur l’extérieur.
Quel est l’indicateur qui est utilisé pour mesurer la croissance d’un pays ?
Les indicateurs généralement utilisés sont : le produit intérieur brut (PIB) et le produit national
brut (PNB).
Le PIB mesure la contribution productive des unités résidentes (sur le territoire) qu’elles soient
nationales ou étrangères.
Le PNB mesure quant à lui la contribution productive des facteurs de production fournis par les
nationaux résidents ou non résidents.
4
2ème méthode :
PIB = Rémunérations des salariés + Excédent brut d'exploitation (EBE) + Impôts à la
production et à l'importation versés aux administrations publiques – Subventions
d’exploitation versées par les administrations publiques
3ème méthode :
Le PIB nominal
Le PIB nominal est le PIB d’une année donnée évalué au prix de la même année
Le PIB 2001 en francs courants est égal à la quantité de biens et services produits en 2001
multipliée par leur prix en 2001.
Le PIB réel
Le PIB réel ou PIB à prix constant est obtenu en mesurant le volume de production d’une année
au prix d’une année de référence. Cette évaluation élimine la hausse des prix entre deux périodes
et mesure l’enrichissement effectif ou réel de la nation. Si par exemple l’année de base est 1990,
le PIB réel pour l’année 2001 serait :
Le PNB diffère du PIB par la prise en compte des revenus du reste du monde.
PNB = PIB + revenu du travail de la propriété et de l’entreprise reçu du reste du monde + nets
des revenus de même nature versés au reste du monde.
5
PIBt −PIBt−1
g= .100
PIB t−1
Si le PIB est un indicateur que les nations cherchent à maximiser, sa mesure pose quelques
problèmes. Une partie de la richesse produite n’est pas toujours comptabilisée :
travail pour un ami ;
travail au noir ;
fraude fiscale ;
activités illicites ;
activités informelles, etc.
On peut notamment dire que le PIB des PVD est sous -estimé à cause du développement du
secteur informel dont les activités sont difficiles à évaluer ou mal évaluées.
Compte tenu du fait que le PIB est mal mesuré, la croissance économique est généralement
partielle dans la mesure du bien-être des populations. La croissance du PIB devrait en principe
entraîner une réduction de la pauvreté, un accroissement de l’espérance de vie, une baisse de la
pollution de l’environnement etc.
6
les savoirs de la population (niveau d’éducation) ;
les conditions de vie des populations
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CHAPITRE II : L’ÉQUILIBRE MACROÉCONOMIQUE
A. L’approche classique
Elle se préoccupe de l’offre et non de la demande. Elle s’inspire de la loi des débouchés de J. B.
Say selon laquelle l’offre crée sa propre demande. Selon la pensée classique seul le marché est le
lieu d’une allocation optimale des ressources. Les prix sont flexibles et constituent le mécanisme
d’allocation par excellence.
On définit une fonction d’offre ou fonction de production Y=f (K, L), avec Y la production, K le
facteur capital et L le facteur travail.
La demande est au
Sur le marché des biens et services, la rencontre de l’offre et de la demande détermine les
quantités et prix d’équilibre. On obtient alors le graphique suivant :
D
O
P*
Q*
L’offre est fonction croissante du niveau général des prix ; la demande est fonction décroissante
du niveau des prix. Tout déséquilibre est vite ramené à l’équilibre par les forces du marché.
8
B. L’approche keynésienne
1.1. La courbe IS
La courbe IS traduit la relation entre le taux d’intérêt et le niveau de revenu qui prévaut sur le
marché des biens et services.
Graphiquement, on a :
i2
(a) i1
I
I2 I1 I
Le taux d’intérêt est le coût de l’emprunt destiné à financer les projets d’investissement des
entreprises. Toute hausse de ce taux d’intérêt réduit donc l’investissement prévu. C’est pourquoi
la pente de la fonction d’investissement est négative.
Comme l’illustre la figure ci-dessous, l’investissement étant proportionnel au taux d’intérêt, une
hausse de ce dernier de i1 en i2 réduit le volume de l’investissement de I 1 en I2. A son tour, cette
réduction de l’investissement prévu déplace vers le bas la fonction de dépense prévue.
9
D
D1 = C + I1 + G
D2 = C + I2 + G
(b)
Y2 Y1 Y
En conséquence, le revenu baisse de Y1 en Y2. On voit donc que la hausse du taux d’intérêt
ralentit l’activité économique.
La courbe IS synthétise la relation entre le taux d’intérêt et le revenu déterminé par la fonction
d’investissement et par l’équilibre keynésien. Plus le taux d’intérêt augmente, plus est faible le
niveau de l’investissement et donc celui du revenu. C’est pourquoi la courbe IS a une pente
négative ; elle est représentée dans la figure ci-dessous.
i2
i1
IS
Y2 Y1 Y
Soit Y = C + I; C = Co + cY et I= Io – gi
On a alors Y = Co + cY + Io – gi
Co+Io−gi
Y=
D’où le revenu d’équilibre : 1−c , c’est l’équation IS.
Comme l’investissement est lié négativement au taux d’intérêt, le revenu d’équilibre varie en
raison inverse de ce taux. Le diagramme du revenu à l’équilibre correspondant aux divers taux
d’intérêt est appelé le diagramme IS.
10
3.1.2. Déplacements de la courbe IS
i
ΔG
1−c
i0
IS2
IS1
Y1 Y2 Y
Enfin, une variation des impôts fait déplacer la courbe IS. Exemple : une diminution des impôts T
ΔT
de ΔT déplace la courbe IS vers la droite de 1−c
Exemple : Déterminer l’équation IS du modèle trisectoriel dont les données sont les suivantes :
C=40 + 0,80Yd ; I= 55 – 200i, G=20 et T=20
- l’équilibre classique
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B. Offre et demande de monnaie selon Keynes
La demande de monnaie pour motif de transaction et de précaution : les ménages conservent leur
revenu sous forme liquide avant de le consommer ; de même, les entreprises conservent des
liquidités avant d’engager des dépenses (volant de trésorerie). Ce sont des motifs de transaction
pour les ménages et les entreprises. Par ailleurs, selon Keynes, la monnaie est demandée pour le
motif de précaution lorsque les agents économiques ont le souci de parer aux éventualités qui
exigent des dépenses imprévues.
La demande de monnaie pour motif de spéculation : les agents économiques peuvent détenir de la
liquidité afin de réaliser des plus-values en capital, d’acheter à bas prix des actifs réels ou
financiers et de les revendre quand leur prix a augmenté. On dit qu’ils font de la spéculation.
Cette spéculation consiste donc en un arbitrage permanent entre la monnaie et les actifs non
monétaires. La spéculation peut porter sur des immeubles, des terrains, des titres côtés en bourse,
des actions ou obligations. Elle est fonction du taux d’intérêt.
A partir des éléments fournis précédemment, l’on peut décomposer la demande de monnaie en
demande de monnaie pour motif de transaction - spéculation et demande de monnaie pour motif
de spéculation.
La demande de monnaie pour motif de transaction est fonction croissante du revenu. En effet, un
revenu élevé induit une dépense élevée : les agents réalisent davantage de transaction lorsque leur
revenu augmente. On représenter la fonction de demande de monnaie pour motif de transaction
de la façon suivante :
Mt=L(Y), avec L, la liquidité ; L’(Y)>0.
Algébriquement, on a Mt= kY . Le paramètre k désigne la proportion du revenu nominal
qu’une population donnée désire détenir sous forme de monnaie. C’est l’inverse de la vitesse de
1
k=
circulation de la monnaie, soit V . V est la vitesse de circulation de la monnaie ; elle mesure
combien de fois en moyenne la masse monétaire a été utilisée pour acheter l’ensemble de la
production finale de biens et de services. En remplaçant k par ce terme, l’on retrouve l’équation
de la théorie de la demande de monnaie de l’approche contemporaine : MV = Y
La demande de monnaie pour motif de spéculation est fonction décroissante du taux d’intérêt et
est représentée par la fonction suivante :
Ms=L (i); L’ (i) <0
On a: Ms = D−βi
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La demande de monnaie totale est la somme des demandes de monnaie, soit :
MD=L(Y, i)=Mt + Ms
Soit MD = kY + D−βi
L(i,Y)
a) L’offre de monnaie
L’offre de monnaie Mo est l’œuvre de la banque centrale. C’est une variable exogène, donnée, et
ne dépend pas du taux d’intérêt. Graphiquement, elle se présente sous la forme suivante :
i
L’offre de monnaie
Mo M
Algébriquement, Mo=M
L’équilibre sur le marché monétaire est établi lorsque l’offre de monnaie est égale à la demande
de monnaie.
13
i*
L(i,Y)
Mo M
A cet équilibre correspond un taux d’intérêt d’équilibre i* et un niveau donné de monnaie Mo.
Une baisse de l’offre de monnaie accroît le taux d’intérêt et une hausse de l’offre de monnaie
réduit celui-ci.
3.2.4. La courbe LM
La courbe LM exprime la relation entre le niveau de revenu Y et le taux d’intérêt i. Plus le niveau
de revenu est élevé, plus la demande de monnaie s’accroît et donc, plus le taux d’intérêt
d’équilibre i* est lui même élevé. Pour cette raison, la courbe LM est croissante.
i
LM
0 Y
M−D β
Y= + i
Il vient alors que : k k . C’est l’équation LM.
C’est la politique monétaire de la banque centrale qui fait déplacer la courbe LM. En effet, pour
un niveau de revenu constant, un accroissement de l’offre de monnaie (politique monétaire
expansionniste) provoque un déplacement de LM vers la droite ; le taux d’intérêt baisse de i1 à i2,
équilibrant le marché monétaire (cf. graphique ci-dessous).
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LM1
i
LM2
i1
i2
0
Yo Y
Exemple :
3.3.1. Equilibre simultané sur les marchés des produits et de la monnaie (courbe IS-
LM)
Le modèle IS-LM représente l’équilibre simultané sur le marché des produits et sur le marché de
la monnaie.
La courbe IS représente les combinaisons de i et Y qui satisfont l’équation représentant le marché
des biens et services, tandis que la courbe LM traduit les combinaisons de i et Y qui satisfont
l’équation représentant le marché monétaire.
i
LM
i*
IS
Y* Y
L’équilibre de l’économie se situe au point d’intersection entre les courbes IS et LM. En ce point
d’intersection, la dépense effective est égale à la dépense prévue et la demande d’encaisses
monétaires est égale à l’offre d’encaisses monétaires.
Algébriquement, on détermine le revenu et le taux d’intérêt d’équilibre sur les deux marchés en
égalisant les équations IS et LM, soit IS=LM.
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Exemple : Déterminer le revenu et le taux d’intérêt d’équilibre sur les deux marchés en vous
Supposons une politique budgétaire se traduisant par un accroissement des dépenses publiques.
On a graphiquement :
LM
i
B
i2
A
i1
IS2
IS1
Y3
Y1 Y2 Y
Selon le multiplicateur des dépenses publiques de l’équilibre keynésien, pour tout taux d’intérêt i
ΔG
donné, l’accroissement des dépenses publiques G accroît le niveau de revenu de 1−c
ΔG
NB. A cause de la hausse de i, le niveau de revenu s’accroît d’une proportion inférieure à 1−c , ce
qui situe l’équilibre à Y2 (et non à Y3). Dans le cas présent, I(i) est non-exogène.
Les modifications de la politique monétaire déplacent la courbe LM : le modèle IS-LM nous
montre comment un déplacement de LM affecte Y et i.
Une hausse de l’offre de monnaie Mo entraîne une diminution du taux d’intérêt i. par conséquent,
la courbe LM se déplace vers le bas.
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LM1
i
LM2
A
i1
B
i2
IS
Y1 Y2 Y
Supposons une hausse des impôts afin de réduire le déficit budgétaire. Quel impact de cette
politique sur le taux d’intérêt et le revenu ?
a) on suppose que la banque centrale maintient constante l’offre de monnaie Mo. Dans ces
conditions, LM ne se déplace pas. Une hausse des impôts entraîne un déplacement de la courbe
IS vers la gauche, ce qui a pour conséquence une diminution du taux d’intérêt et du revenu : il y a
récession.
LM
i
i1
i2
IS1
IS2
Y2 Y1 Y
b) on fait l’hypothèse que la banque centrale maintient constant le taux d’intérêt. Comme la
hausse des impôts déplace la courbe IS vers la gauche, la banque centrale doit réduire Mo pour
maintenir le taux d’intérêt i à son niveau initial. Il s’ensuit un déplacement de LM vers le haut. Le
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taux d’intérêt ne baisse pas, mais le revenu baisse davantage que si la banque centrale avait
maintenu Mo constante (hypothèse précédente). On enregistre alors une forte récession.
LM2
i
LM1
i0
IS1
IS2
Y2 Y1 Y
LM1
i
i1 LM2
i2 IS1
IS2
Y0 Y
Cet exemple montre que l’impact d’une modification de la politique budgétaire dépend de
l’objectif poursuivi par la banque centrale : il existe donc des interactions entre politique
monétaire et politique budgétaire. Ces interactions sont propres à chaque cas d’espèce et
dépendent des nombreuses considérations d’ordre politique qui sous-tendent l’élaboration des
politiques économiques.
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19
II- EQUILIBRE EN ÉCONOMIE OUVERTE : CAS D’UNE PETITE ÉCONOMIE
Jusqu’ici, nous avons considéré une économie fermée pour déterminer l’équilibre sur le marché
des biens et sur le marché de la monnaie. Dans cette partie, nous considérons une petite économie
ouverte, c’est-à-dire une économie dont les politiques économiques n’ont pas d’impact
considérable sur l’économie mondiale. Nous rechercherons alors l’équilibre interne et externe de
cette économie et les effets des politiques monétaire et budgétaire sur cet équilibre.
II.1 Le modèle
ii)
L’ouverture de l’économie à l’extérieur donne l’accès de celle-ci aux marchés financiers
internationaux. Les agents économiques prêtent (P) en cas d’excès de leur revenu sur les
dépenses courantes. Ils empruntent (E) pour financer d’éventuels excès de leurs dépenses. Leur
contrainte budgétaire globale est :
X + E = M +P
Recettes d’exportations et emprunts = Paiements d’importation et prêts
Ou (X-M) = (P-E)
Balance commerciale = prêts nets accordés à l’étranger
En distinguant les prêts et emprunts publics et privés (p) des prêts et emprunts de la banque
centrale (b), on peut écrire que :
P=Pp+Pb
E=Ep+Eb
Si Ep>Pp, on dit qu’il y a entrée nette des capitaux. Cela conduit à une baisse des
créances nettes vis-à-vis de l’étranger.
Il y a sortie nette de capitaux si Ep < Pp, ce qui conduit à une augmentation des
créances nettes vis-à-vis du reste du monde
20
La variation des réserves officielles de change est :
ΔR=Pb −E b
La balance des paiements (BP) est définie comme la somme des BC et des MC, soit
BP = BC + MC
En tant que document comptable la balance des paiements est toujours en équilibre : tout écart
entre le solde commercial et les mouvements nets de capitaux est en effet automatiquement
amorti par une variation compensatoire des réserves officielles de change.
iii) En économie sans système bancaire privé (et donc sans monnaie interne) la
contrepartie de la masse monétaire est constituée par les crédits internes accordés à
l’Etat par la Banque Centrale et les réserves officielles de change.
M = D+R
Le modèle présenté est un modèle néo Keynésien proposé par R.A. Mundell (1963) et M.J.
Fleming (1962). C’est une approche de court terme à prix fixes (rigides).
p∗¿
RER=e. ¿
p
21
Soit le taux de change nominal au temps t0 : 1$ = 500 F CFA
1. Si au temps t1, 1$ = 700 F CFA, la monnaie nationale s’est dépréciée ⇒ hausse du taux
de change nominal (e)
2. Si au temps t1, 1$ = 400 F CFA, la monnaie nationale s’est appréciée ⇒ baisse du taux de
change nominal.
0 < C’(Y) <1, I’(i) <0, B’(e) > 0, B’(Y) <0, B’(Y*)> 0
D + R = L (Y, i) (5)
22
A l’équilibre on a : BC + MC = 0
Les mouvements de capitaux (MC) sont fonction du taux d’intérêt des titres nationaux (i), du taux
d’intérêt des actifs financiers externes (i*) et des anticipations du taux de change ( Δe )
Supposons qu’il n’ y a pas d’anticipation du taux de change ( Δe =0). Le MC est alors fonction du
différentiel des rendements nationaux et étrangers : MC = K(i-i*) avec K’> 0, c’est-à-dire que
les entrées nettes de capitaux dans l’économie considérée seront d’autant plus élevées que le
différentiel des rendements des actifs financiers est favorable aux actifs nationaux.
On a la représentation de la BP ci-dessous :
BP
BP’’
BC+MC>0
BC+MC <0
BP’
i*
- Si K’ → 0, la mobilité internationale des capitaux est proche de 0 ; la BP devient une droite
qui est verticale.
Déplacement parallèle de la BP
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La BP peut se déplacer parallèlement à elle-même vers la gauche ou vers la droite si e, Y* et i* se
modifient.
- la hausse de e améliore la BC et entraîne donc un déplacement de BP vers la droite.
- une baisse de i* entraîne une entrée nette de capitaux, et par conséquent la BP se déplace
vers la droite.
- On aboutit au même résultat pour une hausse de Y*
Il se définit par la réalisation simultanée de l’équilibre sur le marché des biens et de la monnaie
et l’équilibre des paiements extérieurs. Il existe alors un point d’intersection des trois courbes IS,
LM et BP.
Dans une situation de change fixe, les autorités monétaires se fixent un objectif intermédiaire, le
maintien d’une certaine parité du taux de change.
L’instrument que la Banque Centrale utilise pour atteindre cet objectif ce sont les réserves
officielles de change.
24
LM
r
LM’
BP
A
(1)
B
(2)
IS
YPE
Y
Comme B se situe à droite de BP la monnaie nationale subit une pression à la baisse (…….e) la
Banque Centrale réagit en cédant des devises étrangères.
Les réserves officielles de change (R) baissent, ce qui implique une baisse de la masse monétaire.
Explication
Dans un régime de change fixe, la masse monétaire est endogène : elle n’est plus contrôlable par
les autorités monétaires (chargées plutôt du maintien de la parité du taux de change)
Solution
25
b) Efficacité de la politique budgétaire
- Politique budgétaire expansionniste
LM
r LM’
(1)
B BP
C
A
(2) IS’
IS
YPE
Y
Cela entraîne un accroissement de la demande sur le marché des Biens et Service et donc un
déplacement vers la droite de IS (IS’). On a un équilibre interne B mais pas d’équilibre externe. B
est situé à gauche de la BP (BC + MC > 0). BP est excédentaire.
Le taux d’intérêt et le niveau de l’activité sont élevés, ce qui entraîne d’une part une entrée nette
de capitaux et d’autre part une détérioration du solde commercial.
BP > 0 ⇒ hausse de e. La Banque Centrale achète des devises, ce qui entraîne une hausse des
réserves (R).
Les autorités monétaires achètent alors des devises d’où une hausse des réserves officielles de
change et un déplacement de LM vers la droite. Le taux d’intérêt baisse, le revenu augmente
jusqu’à YPE, l’équilibre macroéconomique se réalise au point C (intersection IS’, LM’ et BP).
Ainsi en régime de change fixe la politique budgétaire est efficace.
26
change comme mécanismes d’ajustement en cas de déséquilibre de BP. Comme les autorités
monétaires n’interviennent pas sur le marché de change donc on a toujours :
ΔR ¿ 0
BC + MC = 0
LM
i LM’
(2)
C
A
BP
B
B
(1)
IS’
IS
YPE
Y
27
b) Efficacité de la politique budgétaire (PB)
LM
i (2)
B BP’
(1) BP
IS’
IS’’
IS
YPE
Y Schéma
L’équilibre interne s’établit à B, le taux d’intérêt et le revenu sont plus élevés. B se situe à gauche
de BP donc BP excédentaire. Ce qui entraîne une appréciation de la monnaie nationale qui se
traduit par une perte de compétitivité et une dégradation du solde commercial. La demande sur le
marché des biens baisse et IS se déplace vers la gauche IS’’.
Parallèlement la dégradation de la BC se traduit par un déplacement de BP vers la gauche (BP’).
L’équilibre macroéconomique s’établit alors au point C, conduisant à la situation de plein emploi.
La PB est alors efficace en régime de change flexible dans une situation d’imparfaite
mobilité internationale de capitaux.
28
ii) Cas d’une parfaite mobilité internationale de capitaux
i
LM
(1)
(2) B
i* BP
A
B
IS’
IS
YPE
Y
La demande globale baisse jusqu’à ce que le taux d’intérêt intérieur s’aligne au taux d’intérêt
international (retour au point d’équilibre A).
On peut résumer les effets des politiques monétaires et budgétaires en économie ouverte en
fonction du régime de change dans le tableau ci-dessous :
29
CHAPITRE III : MARCHÉ DU TRAVAIL, CHÔMAGE
Ce chapitre aborde le marché du travail et le chômage. Il a pour objectif de donner aux étudiants
quelques bases approfondies de ces deux questions. Tout d’abord, nous présenterons l’offre et la
demande de travail (I) ; ensuite, nous exposerons un modèle statique du chômage (II), c’est-à-dire
un modèle a-temporel et un modèle dynamique (III) ; enfin, nous étudierons le taux de chômage
dynamique (V).
Les gens veulent à la fois consommer et disposer de loisir. L’arbitrage entre consommation et
loisir permet de définir les préférences du ménage
a. Les préférences
Soit un ménage représentatif de l’ensemble des ménages. La figure suivante donne aux
préférences du ménage représentatif en matière de consommation et de loisir la forme d’une
courbe d’indifférence.
0
l
30
C : consommation ; l : quantité totale de temps de loisirs l
Le long d’une courbe d’indifférence le ménage renonce à consommer pour disposer de plus de
temps libre tout en maintenant inchangé son niveau d’utilité. Cet échange entre loisir et
consommation se fait à un taux marginal de substitution décroissant ce qui donne sa forme
concave à la courbe d’indifférence. La fonction d’utilité est : U = U(C,l)
b. La contrainte budgétaire
Elle se détermine par la quantité totale de temps l dont le ménage dispose pendant une période.
Le temps, rare, a un prix ; le prix d’une heure de loisir est le revenu que l’on aurait gagné si on
l’avait consacré à travailler, ou encore la consommation à laquelle on renonce en ne travaillant
pas. Le prix du loisir est donc un coût d’opportunité du ménage. Il est mesuré en terme de bien de
consommation : c’est le salaire réel. La contrainte budgétaire s’écrit alors :
w l=wl+C (1)
avec w : le salaire réel ; l : le nombre d’heures totales disponible ; l : le temps de loisirs ;
31
C
B
A
0 l
Le ménage dispose de l heures (OA) qu’il peut consacrer soit au temps libre soit au
travail. Chaque unité de temps libre à laquelle il renonce lui permet de gagner une quantité travail
de biens de consommation. Le salaire réel travail détermine la pente de la droite de budget.
c. Le choix optimal
32
C
R
C*
0 l* l
0-l* : loisirs ; l*- l : travail ; 0-C* : consommation
Etant donné la contrainte budgétaire, l’utilité maximale possible est atteinte au point R, tangence
entre la courbe d’indifférence et la droite budgétaire.
Supposons que le salaire réel augmente, cela entraîne une rotation de la droite de budget autour
du point A vers la droite. Il y a deux effets :
Tout d’abord le ménage peut consommer d’avantage tout en disposant de plus de loisir.
C’est l’effet de revenu
Désormais confronté à un coût d’opportunité accru de loisir, le ménage rationnel décide
de se reposer moins et de consommer d’avantage .C’est l’effet de substitution. On obtient
des courbes d’offre (CO) individuelle de travail à partir de ces effets
Dans ce cas les effets de substitution et de richesse (effet revenu) se compensent exactement :
l’offre de travail est inélastique
33
C
B’
w
R’
B
0 l* l
0
Travail
Si le ménage réduit son temps de loisir suite à un relèvement de son salaire réel c’est
l’effet de substitution qui domine et l’offre de travail est dite élastique.
B’
w
R’
0 0
l Travail
34
C
B’
w
B
R’
0 0
l Travail
Elle est obtenue en agrégeant les différentes courbes individuelles de travail. Elle a une pente
moins prononcée que celle de la courbe d’offre individuelle. Cela est du au fait que de nouveaux
travailleurs décident d’entrer dans la population active à mesurer que le salaire réel augmente.
w Individuelle
Agrégée
0 Travail
35
La demande de travail est le fait des entreprises. On considère que le capital est constant et
l’entreprise peut alors modifier le volume de production en fonction du facteur travail. D’où la
fonction de production Y=f(L), avec L le facteur travail.
0 L
36
w
PmL
0 Travail
π =f ( L)−wL
wL
s=
Y
Le solde est la part distributive du capital qui revient au propriétaire de l’entreprise.
wL
k =1− =1−s
Y
37
Question : une hausse du salaire réel accroît elle la part distributive du travail .La hausse du
salaire réel relève le coût du travail, mais elle incite les entreprises à réduire leur emploi total
(L) .L’effet final est donc ambiguë.
Si l’élasticité de la demande de travail est faible, ni la demande de travail, ni la production
n’échange beaucoup à la suite d’une hausse de salaire réel. Dans ces conditions, le coût total
augmente, la part de L augmente alors que la part de capital diminue.
Par conséquent, en terme d’impact direct sur la croissance économique lorsque la demande de
travail est inélastique les hausses exogènes des salaires sont susceptibles de décourager
l’investissement et la croissance.
Y
w
Y’
PmL’
PmL
0 L
L
38
w
Offre de travail
A
w*
Demande de travail
0 L*
Le chômage est défini comme la situation des personnes actuellement inoccupées mais
activement à la recherche d’un emploi.
La population active (N) est la fraction de la population occupée (L) ou inoccupée (U)
N=L+U
Sont essentiellement exclus de la population active, les jeunes poursuivant les études, les retraités
et les personnes qui ne cherchent pas un emploi.
Le chômage peut être interprété comme l’absence d’équilibre entre offre et demande de
travail.
39
w
Offre de travail
A
w*
Demande de travail
0 L*
La rigidité persistante des salaires à la baisse n’est possible que parce que certains éléments
institutionnels interfèrent avec les mécanismes normaux du marché.
Il s’agit entre autre des syndicats qui négocient généralement les salaires avec les associations
patronales.
Le chômage peut être alors individuellement involontaire mais syndicalement volontaire
Les objectifs économiques des syndicats sont : l’accroissement du salaire réel et la création
d’emploi
Leurs préférences prennent la forme des courbes d’indifférences suivantes
40
w
w
0 L L
(c) Priorité à l’emploi
(a) Attitude moyenne (b) Ligne dure moyenne
(a.) représente le comportement des syndicats modérés qui acceptent un arbitrage entre emploi et
niveau salarial
(b.) représente le comportement d’un syndicat plus dur privilégiant les salaires élevés. La faible
pente des courbes signifie que le syndicat n’est pas prêt à faire beaucoup des concessions en
terme de salaire réel pour accroître l’emploi.
(c.) exprime par la pente plus prononcée de ces courbes d’indifférence syndicales se substituent
aux courbes d’indifférence du ménage représentatif :l’agent négociant sur le marché du travail
n’est plus l’individu mais son syndicat.
La contrainte budgétaire du syndicat est la demande de travail de l’entreprise représenté par la
PML. Il est optimal pour le syndicat de choisir le point de tangence entre sa courbe d’indifférence
et la courbe de demande du travail.
On définit une courbe d’offre de salaire qui représente l’offre de travail par l’intermédiaire du
syndicat. Cette courbe représente les combinaisons de salaires réels et d’emploi que choisi le
syndicat. Sa pente reflète les préférences syndicales.
41
w
w
0 L L
(c) Priorité à l’emploi
(a) Attitude moyenne (b) Ligne dure moyenne
Graphique
w
Offre de salaire
Offre individuelle
B
wB
A
Demande de travail
0 LB
42
WA et le niveau d’emploi d’équilibre est moindre. Le chômage LA-LB qui en résulte est
involontaire pour le syndicat qui choisit entre emploi et salaire.
c. Le salaire minimum
De nombreux pays ont introduit des salaires minima afin de protéger les travailleurs des
exploitations de la part de leurs employeurs. Cependant, l’imposition d’un salaire minimum peut
provoquer du chômage.
43
d. Les règlementations du marché du travail
Sans doute en raison de leur résonance politique et sociale, les marchés du travail sont souvent
fortement règlementés. Les règlementations portent sur de nombreux aspects : congés payés,
durée journalière et hebdomadaire du travail, normes de sécurité et d’hygiène, représentation
syndicale ainsi que de nombreux autres aspects des relations sociales.
Nouveaux emplois
Départ pour d’autres emplois
Employés Licenciements
Chômeurs
Départs à la retraite
Découragement
Ces trois situations décrites au schéma ci-dessus révèlent les flux de passage de l’une des
situations à l’autre, à tout moment de nombreuses personnes passent d’une situation à l’autre.
L’ampleur de ces flux est particulièrement importante sur le marché du travail des pays
industrialisés. Contrairement à la vision statistique les marchés du travail s’avèrent donc très
dynamiques même en présence d’un taux de chomage élevé et stationnaire.
44
V. Taux de chômage d’équilibre
45
Exercices de Macroéconomie approfondie
b. Payer des salaires d’efficience tend à accroître le roulement du personnel, puisque les
travailleurs peuvent continuellement obtenir des salaires plus élevés en changeant d’emploi.
Réponse : Faux, les salaires d’efficience réduisent le roulement du personnel.
c. Si les salaires se situaient toujours au salaire d’équilibre, il n’y aurait aucun chômage.
Réponse : Faux, il subsisterait toujours un chômage frictionnel, de courte durée, causé par la
recherche d’emploi.
2. Dans un régime de change fixe, la politique monétaire est inefficace. Quelles sont, selon vous,
les solutions à préconiser ?
46
CHAPITRE IV : L’ÉCHANGE
1) Hypothèses
- Marchés concurrentiels ;
- 2 biens et 2 consommateurs
2) Les instruments
Nous utiliserons un instrument graphique : la boite d’Edgworth. Soient 2 individus A et B et 2
biens 1 et 2.
1 2
XA= ( x A , x A ) panier de consommation de l’individu A
1 2
X = ( x B , x B ) panier de consommation de l’individu B
B
La paire de panier de consommation XA et XA est appelée allocation. Une allocation est dite
réalisable si la quantité totale consommée de chaque bien est égale à la quantité totale disponible,
c’est-à-dire :
x 1A + x 1B = w 1A +w1B
2 2 2 2
x A + x B = w A +w B
1 2 1 2
Avec ( w A , w A ) dotations initiales du consommateur A, ( w B , w B ) dotations initiales du
consommateur B.
C’est l’allocation avec laquelle les consommateurs démarrent. Ils échangent ensuite une certaine
quantité d’un des biens contre l’autre et après échange ils disposent d’une allocation finale.
47
bien 1 x1B w1B 0
bien 2
x A2 M
x B2
w A2 W
wB2
bien 2
0
x 1A w1A bien 1
Les points de la boîte donnent les paniers que les 2 individus peuvent détenir. On peut tracer les
courbes d’indifférence de A et B. Toute courbe d’indifférence de A située à un niveau supérieur
lui procure une satisfaction supérieure. Pour l’individu B toute courbe d’indifférence qui se situe
vers la gauche (s’approchant de l’origine de A) lui procure une satisfaction supérieure.
Le point W représentant les dotations initiales de biens A et B peuvent décider d’échanger leurs
biens, les individus A et B peuvent décider d’échanger leurs biens afin d’obtenir un niveau de
satisfaction élevé. Ils devront alors procéder à des négociations. Au cours de leurs négociations
les deux personnes impliquées trouveront un échange mutuellement avantageux (le point M par
exemple).
1 1
Le déplacement de W vers M implique que l’individu A renonce à | x A - w A | unités de bien 1 et
2 2 2 2
obtient | x A - w A | unités de bien 2. Cela implique également que B renonce à | x B - w B | unités de
1 1
bien 2 et obtient | x B - w B | unités de bien 1.
48
III. LES ALLOCATIONS EFFICACES AU SENS DE PARETO
Les échanges continueront jusqu’au moment où il ne sera plus possible de procéder à des
échanges souhaités à la fois par les deux parties.
Au point M l’ensemble des points situés au dessus de la courbe d’indifférence de A n’a pas
d’intersection avec l’ensemble des points situés au dessus de la courbe d’indifférence de B la
zone où l’individu A a un niveau de satisfaction supérieure est disjoint de la zone où B a un
niveau de satisfaction supérieure. Cela signifie que tout mouvement qui accroît le niveau de
satisfaction diminue nécessairement celui de l’autre partie. Il n’existe donc aucun échange qui
soit avantageux pour les 2 parties à partir d’une allocation efficace au sens de Pareto. Une
allocation efficace au sens de Pareto peut être définie comme une allocation présentant la
propriété suivante : il n’est pas possible d’accroître la satisfaction d’un individu sans réduire le
niveau de satisfaction d’un autre. Les courbe d’indifférence des 2 agents doivent être tangentes
pour toute allocation efficace au sens de Pareto située à l’intérieur de la boite. A partir de la
condition de tangence on remarque alors qu’il existe alors un grand nombre d’allocations
efficaces au sens de Pareto dans la boite d’Edgeworth.
La courbe des contrats ou ensemble de Pareto est l’ensemble de tous les points efficaces au
sens de Pareto dans une boite d’Edgeworth (voir graphique ci-dessous). Elle va de l’origine de
l’individu B à travers la boite à l’origine de l’individu A, l’agent A ne dispose d’aucun bien et B
détient tout (origine). Cette situation est efficace au sens de Pareto puisque la seule façon
d’accroître la satisfaction de A c’est de prendre quelque chose à B. A mesure que nous montons
sur la courbe des contrats, l’agent A obtient davantage et son niveau de satisfaction augmente
jusqu’à ce que l’on atteigne finalement l’origine de B.
bien 1 0
bien 2
bien 2
0
bien 1
49
2. Formulation algébrique
On peut faire ressortir les conditions mathématiques qui définissent les allocations au sens de
Pareto.
Soit un niveau d’utilité donné U pour l’individu B. Examinons comment donner à l’individu A
le niveau de satisfaction le plus élevé possible :
1 2 1 2
u A ( x A , x A ) , uB ( x B , x B )
1 2 1 2
Programme : max u A ( x A , x A ) s/c uB ( x B , x B ) = u
1 1 1 1
x A + x B = w A +w B = w 1
2 2 2 2
x A + x B = w A +w B = w 2
Il faut trouver l’allocation qui procure à l’individu A le niveau d’utilité le plus élevé étant donné
un niveau d’utilité fixé u pour l’individu B.
Ce sont les conditions qui définissent une allocation efficace au sens de Pareto. En une allocation
efficace au sens de Pareto, les TMS entre les 2 biens doivent être identiques
Supposons un mécanisme d’échange qui simule le résultat d’un marché concurrentiel. Soit un
commissaire priseur qui choisit un prix p1 pour le bien 1 et un prix p2 pour le bien 2 et les
présente aux agents A et B. Chaque agent examine alors la valeur de sa dotation sur la base de ces
50
prix et détermine les quantités des biens qu’il désire acheter. La demande brute de l’agent A pour
1 1
le bien 1 est la quantité qu’il désire au prix en vigueur x A ; celle de B est x B .
La demande nette ou demande excédentaire de l’individu A pour le bien 1 est la différence
entre la demande totale et la dotation initiale du bien 1 dont il dispose.
1 1 1
e A =x A −w A
1 1 1
e B =x B −w B
Rien ne garantit que pour des prix quelconques l’offre soit égale à la demande. En termes de
demande nette cela signifie que la quantité que A désire acheter (ou vendre) ne sera pas
nécessairement égale à la quantité que B désire vendre (ou acheter). En terme de demande brute,
cela signifie que les quantités totales de A et B désirent obtenir des 2 biens ne sont pas
nécessairement égales aux quantités totales disponibles de ces biens. C’est un marché en
déséquilibre ; le commissaire priseur modifiera alors les prix. Là où il y a une demande
excédentaire pour un bien, il augmentera le prix du bien et il diminuera le prix en cas d’offre
excédentaire. Ce processus d’ajustement continue jusqu’à ce que la demande pour chaque bien
soit égale à l’offre.
bien 1 x1B 0
bien 2
Allocation d’équilibre
x A2 x B2
Droite de budget
bien 2
0
x 1A
bien 1
La loi de Walras
Elle stipule que dans une situation d’équilibre la valeur de la demande excédentaire agrégée est
toujours nulle. Cela signifie que la valeur de la demande agrégée est nulle pour tous les choix
possibles de prix et pas uniquement pour les prix d’équilibre.
e 1A ( p1 , p 2 )=x 1A ( p 1 , p 2 )−w1A
51
e 1B ( p1 , p 2 =x1B ( p 1 , p 2 )−w1B
C’est le fondement d la loi de Walras : c’est parce que la valeur de la demande excédentaire de
chaque agent est nulle que la valeur de la somme de leurs demandes excédentaires est nulle.
La loi de Walras implique qu’il y a k-1 équation indépendants dans un modèle d’équilibre général
avec les biens. S’il y a égalité de l’offre et de la demande sur k-1 marché, la demande doit être
égal à l’offre sur le dernier marché. Mais si nous avons k bien, nous devons déterminer k prix.
Pour avoir une solution pour k prix avec k-1 équation il faudra choisir librement un des prix et le
poser égal à la constante notamment à l’unité de sorte que tous les autres peut être interprétés
comme mesurés par rapport à ce prix unitaire. On l’appelle ce prix numéraire.
Ce théorème stipule que tous les équilibres de marché concurrentiel sont efficaces au sens de
pareto. Ce théorème garanti qu’un marché concurrentiel exploite tous les gains découlant de
l’échange. Cet équilibre est efficace mais vraisemblablement pas très équitable. En effet
l’équilibre du marché peut ne pas être une allocation juste. Par exemple si l’individu A possède
tout au départ, il possèdera tout après l’échange.
L’hypothèse fondamentale est que les agents ne se préoccupent que de leur propre
consommation de biens pas de ce que les autres agents consomment. Il n’y a pas
d’externalités de consommation.
52
Une autre hypothèse est que les agents se comportent vraiment de façon concurrentielle, il
y a suffisamment d’agents pour garantir la concurrence.
Ce théorème stipule qu’à condition que les préférences soient convexes, toute allocation efficace
au sens de Pareto peut être réalisée par un équilibre concurrentiel.
0B
0A
(a) (b)
Soit une allocation efficace au sens de Pareto (figure (a)) ; dans ce cas l’ensemble des allocations
que A préfère à son panier actuel est disjoint de l’ensemble que B préfère. Les 2 courbes
d’indifférence sont tangentes à cette allocation efficace au sens de Pareto (X).
Si chaque individu choisit le meilleur panier dans son ensemble utilitaire, l’équilibre qui en
résulte correspond à l’allocation au sens de Pareto initial. Si les préférences ne sont pas convexes,
le 2ème théorème de l’économie du bien être n’est pas valide. Cela est illustré par la figure (b).
Dans cet exemple le point X est efficace au sens de Pareto mais il n’est pas possible de trouver un
ensemble de prix pour lequel les individus A et B désireraient consommer le panier X. L’individu
A préfère le panier Y tandis que B préfère le panier X.
53
Le second théorème d’économie du bien être indique que ces 2 rôles peuvent être séparés : on
peut redistribuer les dotations des biens pour définir la fortune des agents et ensuite utiliser les
prix pour indiquer la rareté relative.
54
CHAPITRE V : LA PRODUCTION
On suppose qu’un consommateur a le choix entre travailler en ramassant des noix de coco et le
loisir. Sa fonction de production représente la relation technique existant entre le temps de travail
et la quantité de noix de coco qu’il produit. La courbe d’indifférence représente la préférence du
consommateur-producteur pour les noix de coco et le loisir.
CI
Noix de coco
c*
Fonction de production
*
0 L*
L
Dans une telle situation, à l’optimum, le taux marginal de substitution entre travail et loisir doit
être égal à la productivité marginale du travail, soit : TMS=PmL
I. LA FIRME
55
Noix de coco
Droite de budget
c*
Fonction de production
*
0 L*
L
La droite d’isoprofit représente toutes les combinaisons de travail et des quantités de noix de coco
qui procurent à l’individu un profit π . Si l’agent gagne π F de profit, cette somme lui permet
d’acheter π * noix de coco. A l’optimum, PmL=w
Une fois que l’agent a produit, il doit utiliser le profit dégagé pour acheter le bien. Il lui faudra
alors maximiser son utilité sous la contrainte budgétaire.
CI
Noix de coco
Droite de budget
c*
*
56
La courbe d’indifférence a une pente positive car le travail est par hypothèse un bien non-
désirable et les noix de coco constituent au contraire un bien désirable. C’est la quantité
maximale de travail que l’individu peut fournir. A l’optimum, le TMS entre consommation et
loisir doit être égale au taux de salaire : TMS=w
CI
Noix de coco
Droite de budget
c*
Fonction de production
*
0 L*
L
Ainsi, à l’optimum, TMS=PmL=w
NB. Pour que l’équilibre se réalise, il faut que pour la fonction de production, les rendements
d’échelle soient décroissants ou constants. Si les rendements d’échelle sont croissants, un marché
concurrentiel ne permet pas de réaliser l’allocation efficace au sens de Pareto car la firme
souhaiterait toujours produire une quantité d’output supérieure à ce que le consommateur
demande.
Si toutes les entreprises se comportent comme des concurrentes parfaites qui maximisent leur
profit, un équilibre concurrentiel est efficace au sens de Pareto.
57
- ce résultat n’a de sens que si un équilibre concurrentiel existe effectivement ;
- ce théorème suppose implicitement qu’il n’y a pas d’externalité de production, ni
d’externalité de consommation.
Toute allocation efficace au sens de Pareto peut être obtenue par un équilibre concurrentiel tant
que les consommateurs ont des préférences convexes et que les ensembles de production des
firmes sont convexes. On exprime ainsi la possibilité de rendements d’échelle croissants.
Soit une économie avec plusieurs inputs et plusieurs outputs, la question qui se pose est :
comment aboutir au résultat d’optimisation ?
Il représente l’ensemble des outputs de biens réalisables compte tenu de la technologie et des
fonctions de production.
Noix de coco
FPP
C*
Ensemble des possibilités de production
0 P*
poissons
La frontière des possibilités de production (FPP) est la frontière de cet ensemble des possibilités
de production.
Exemple :
Soit un individu A. P=10LP
C= 20LC
Lc + Lp=10
58
P C
+ =10
Soit 10 20 , d’où C=200-2P
FPP
200
0 100 P
Considérons 2 biens et les paniers de consommations agrégés X1 et X2. Cela signifie que X1
unités de bien1 et X2 unités de bien 2 sont disponibles pour la consommation. On représente
alors la boîte d’Edgeworth de la façon suivante :
bien 2
FPP jointes
Production d’équilibre
X2
Consommation d’équilibre
Pente TMT
0
X1 bien 1
Pente TMS
59
On trace une FPP jointes, c’est-à-dire la quantité totale des deux biens que les deux individus
pourraient produire ensemble. En tout point de la FPP, on peut tracer une boîte d’Edgeworth pour
représenter les combinaisons de consommation possibles. Quand le panier (X1,X2) est fixé
(production d’équilibre), l’ensemble des paniers de consommation efficaces au sens de Pareto se
présente ainsi : les niveaux de consommation efficaces sont situés le long de la courbe constituée
des points de tangence entre les 2 CI. Ce sont des points d’égalité entre les TMS des deux
consommateurs.
Le TMS de chaque consommateur est aussi égal au Taux Marginal de Transformation (TMT),
c’est-à-dire, à la pente de l’ensemble des possibilités de production. C’est le taux auquel un bien
peut être transformé en l’autre bien. Les facteurs de production sont déplacés de façon à produire
moins d’un bien et plus de l’autre.
60
CHAPITRE VI : LE BIEN-ÊTRE
Ce chapitre s’intéresse à l’analyse des techniques qui peuvent être utilisées pour formaliser les
conceptions relatives à la distribution du bien-être.
L’efficacité au sens de Pareto ne garantir pas forcément une distribution du bien-être entre les
individus. L’élément central est le concept de fonction de bien-être qui permet d’additionner
l’utilité des différents consommateurs. Mais comment additionner les préférences des
consommateurs individuels pour obtenir des préférences sociales ?
Hypothèse : les préférences sont transitives ; chaque consommateur est doté de préférences
définies par rapport à l’ensemble des allocations des biens entre tous les consommateurs.
Soit x une allocation particulière, c’est-à-dire une description des quantités des divers biens dont
dispose chaque individu. Soit y une autre allocation.
Face à ces deux allocations, tout individu i peut dire s’il préfère ou pas x à y . Nous recherchons
une méthode permettant d’agréger les préférences de tous les agents pour obtenir un système de
préférence sociale.
Remarque : la majorité de ces individus préfèrent x à y ; une autre préfère y à z , et une autre
zà x.
L’agrégation des préférences individuelles par un vote à la majorité ne fonctionne donc pas
puisque, de façon générale, les préférences sociales ne sont pas « normales » ; elles ne sont pas
transitives. Il n’existe donc pas de solution qui soit la meilleure.
La solution peut être prouvée en déterminant l’ordre dans lequel le vote se déroule.
- supposons que les trois individus décident de voter tout d’abord entre x et y , et se prononcent
ensuite sur le choix entre z et le vainqueur du premier vote.
1er vote : x et y ⇒ x ¿ y
2ème vote : x et z ⇒ z ¿ x
61
- si les individus décident de voter sur x et z et d’opposer ensuite le vainqueur de ce premier
vote à y , la solution finale sera y .
Ainsi, l’ordre dans lequel les alternatives sont présentées au votant détermine de façon décisive le
vainqueur final.
L’individu classe les biens en fonction de ces préférences et attribue un nombre qui indique le
classement dans son ordre de préférence.3 il attribue par exemple 1 à la solution qu’il préfère, et
ainsi de suite. On additionne ensuite les scores attribués à chaque alternative par l’ensemble des
individus et on dira qu’un résultat est préféré socialement à un autre s’il obtient un score
inférieur.
Individu A Individu B
x y
y z
z x
Ainsi un vote à la majorité peut être manipulé en changeant l’ordre dans lequel les choses sont
soumises au vote de façon à donner le résultat désiré.
Un vote par classement peut également être manipulé en introduisant de nouvelles alternatives
qui modifient le classement final des alternatives pertinentes.
Existe-t-il des méthodes d’agrégation qui soient à l’abri de ce type de manipulation ? Autrement,
existe-il- des processus de décision sociale ?
62
Le théorème d’impossibilité d’Arrow
Il est assez difficile de trouver un processus qui satisfasse toutes les trois exigences. A cet égard,
Kenneth Arrow établit le résultat suivant : si un processus de décision sociale satisfait les
propriétés 1, 2 et 3, il doit s’agir d’une dictature : tous les classements sociaux correspondent
dans ce cas au classement effectué par un seul individu.
Ainsi, si nous désirons trouver une méthode d’agrégation des préférences individuelles pour
définir les préférences sociales, nous devons renoncer à une des propriétés du processus de
décision sociale.
Une fonction de bien-être social est une fonction quelconque des fonctions d’utilité individuelle :
W(u1( x ) , …., un( x ))
Elle permet de classer différentes allocations sur base des seules préférences individuelles et elle
est croissante par rapport à l’utilité de chaque individu. W(u1( x ) , …., un( x ))
Elle est aussi appelée fonction de bien-être social minimax : W(u1, …., un)=min {
u1 ,. .. , un }
Cette fonction de bien-être indique que le bien-être social d’une allocation dépend uniquement du
bien-être de l’individu qui a le niveau de satisfaction le plus bas, c’est-à-dire la personne avec
l’utilité minimum.
63
n
X k =∑ x ki
i=1
Programme de maximisation :
Max W(u1( x ) , …., un( x ))
s/c :
n
X 1 xi1
i 1
.
.
.
n
X k xik
i 1
On cherche alors une allocation réalisable qui maximise le bien-être social. Cette allocation doit
être une allocation efficace au sens de Pareto.
Ainsi, la résolution graphique du problème nous permet d’avoir la représentation suivante :
Courbe d’iso-bien-être
U2
BE2
Ensemble des possibilités d’utilités
BE2
0 U1
L’ensemble des possibilités d’utilité représente l’ensemble des combinaisons possibles d’utilités
dans le cas de deux individus. La frontière des possibilités d’utilité (FPU) représente l’ensemble
des niveaux d’utilité associés à des allocations efficaces au sens de Pareto. Les courbes
d’indifférence sont appelées courbes d’iso-bien-être : elles représentent les différentes
combinaisons de bien-être qui correspondent à un niveau constant de bien-être. Si une allocation
est sur la FPU, il n’existe aucune autre allocation réalisable qui procure aux deux agents des
niveaux d’utilité supérieure.
Le point optimal A est caractérisé par une condition de tangence de la courbe d’iso-bien-être à la
FPU. Ce point est efficace au sens de Pareto. Toute allocation efficace au sens de Pareto doit
correspondre à un niveau maximal de bien-être pour une fonction de bien-être particulière. Pour
cela, il suffit que la FPU soit convexe.
64
IV. LES ALLOCATIONS ÉQUITABLES
Une allocation est équitable si elle est à la fois « égalitaire » et efficace au sens de Pareto. Une
allocation est équitable si personne ne préfère le panier de biens d’un autre agent au sien.
Soit n individus tout aussi méritants les uns que les autres auxquels on veut répartir équitablement
des biens. A priori, on divisera les biens de façon équitable entre les n agents. Cette répartition est
dite symétrique : chaque agent a le même panier de biens.
Toutefois, une division en parts égales n’est pas forcément efficace au sens de Pareto. En effet,
certains individus qui ont des goûts différents désireront procéder à des échanges et renoncer à
une répartition à part égale.
Si ces échanges ont lieu, on obtient une allocation au sens de Pareto, mis cette nouvelle allocation
est-elle encore équitable ?
65
Exercices de Microéconomie approfondie
1. Qu’est ce que le Taux Marginal de Substitution ? Donner l’interprétation précise de chacune des
expressions suivantes. TMSxy = 1/4 et TMSxy = 1 , x = bien reçu, y = bien cédé.
2. L'observation d'une fonction de deux biens X et Y indique que lorsque le prix du bien X augmente,
la quantité demandée du bien Y augmente. Quelle est la relation entre les deux biens et quel est le
signe de l'élasticité-prix croisés de la demande ?
4. Soit une fonction de production Q = KL où Q est la quantité de biens produits, K et L sont les
quantités des facteurs de production.
Soient PL = 3 F et PK = 2 F les prix de ces facteurs.
a) Si le coût total est C = 12 F, écrivez l’équation de la droite d’isocoût.
b) Quel est le niveau de production maximale pour un coût de 12 F ?
c) Quel est le coût minimal pour produire une quantité Q = 24 unités ?
d) Les rendements d’échelle sont-ils constants, croissants ou décroissants ?
2. Vari ou faux ? Si nous connaissons la courbe des contrats, nous connaissons le résultat de tous les
échanges envisageables.
3. Après avoir énoncé le premier théorème de bien-être, dégager ses implications dans un contexte
d’échange.
4. On considère une économie dans laquelle deux consommateurs (1,2) se partagent deux biens X et Y,
dont les quantités globales sont données.
X=100=X1 + X2 Y=100=Y1 + Y2
S 1 =5 X 13 .Y 1 3 ; S 2 =10 X 23 .Y 23
a. Etablir les conditions pour lesquelles l’optimum de Pareto de distribution sera réalisé.
b. Ecrire l’équation du lieu des points où cet optimum est atteint.
c. On suppose que la répartition des quantités de biens X et Y est faite de manière autoritaire entre
les deux consommateurs. Cette répartition est la suivante :
X1=20 Y1=70
X2=80 Y2=30
66
S’agit-il d’une répartition qui assurera un optimum parétien ?
d. Donner la représentation graphique de la situation précédente et indiquer sur ce graphique les
solutions à envisager pour rétablir l’optimum.
1. Si le taux marginal d’un agent économique entre les noix de coco et le poisson est de 2 et que le
taux marginal de transformation entre ces deux biens est de 1, que doit faire l’agent s’il désire
accroître son utilité
2. Une entreprise fabrique un bien à l’aide de deux facteurs, du capital (K) et du travail (L). La fonction de
production de cette entreprise est donnée par l’expression :
1 2
Q A=4 L A3 . K A3
Une autre entreprise fabrique un autre bien B en utilisant les mêmes facteurs de production que la
première. La fonction de production de cette deuxième entreprise est de la forme :
2 1
Q B =8 L B3 . K B3
Q A =L A3 . K A3; Q B =L B3 . K B3
En sachant que : L= LA + LB et K= KA + KB
Déterminer l’expression de la frontière des possibilités de production et tracer cette dernière pour
L=K=50.
V. Le bien-être
2. Une fonction de bien-être de Rawls ne tient compte que du bien-être de l’individu qui a le niveau
de satisfaction le plus bas. L’inverse de la fonction de Rawls pourrait être appelée la fonction de bien-
être de Nietzsche. Il s’agirait d’une fonction de bien-être qui détermine la valeur d’une allocation sur
base uniquement du bien-être de l’individu qui a le niveau de satisfaction le plus élevé. Quelle forme
mathématique la fonction de bien-être de Nietzsche revêtirait-elle ?
67