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LA GESTION DE

TRESORERIE
ALI EL AABAR

1
1ère séance

Notion de la trésorerie :
Définition :
La trésorerie d'une entreprise est définie comme étant l’ensemble des liquidités disponibles en caisse ou en
banque.

Comment se calcule la trésorerie ?


La trésorerie est calculée sur la base du solde de la caisse, des comptes bancaires et chèques postaux. Elle
sollicite, de la part du trésorier de l’entreprise, des connaissances en techniques bancaires et financières
précises. La gestion de la trésorerie s'articule autour de la gestion de deux grands axes : les liquidités et les
risques financiers.

La gestion de la trésorerie :

Qu’est-ce-que la gestion de trésorerie ?


La gestion de trésorerie est l'activité consistant à placer les liquidités d'une entreprise dans les meilleures
conditions de rentabilité et de risque (optimisation des fonds).

Quelle est son objectif ?


Son objectif est d'assurer la solvabilité à court terme de la société et de veiller à ce que les niveaux de
trésorerie restent satisfaisants afin qu'elle soit capable de faire face à l'ensemble de ses échéances. La
gestion de trésorerie implique de disposer d'outils de gestion prévisionnels afin d'évaluer le besoin de
financement immédiat et futur de l'entreprise.

Qu’est-ce qu’un compte à vue ? : Le compte à vue est un compte bancaire ordinaire ouvert par un particulier
lui permettant d'effectuer ses opérations de dépôt et de règlement. L'ouverture d'un compte à vue
s'accompagne de la signature d'une convention de compte qui reprend les principales caractéristiques de
fonctionnement du compte et les conditions de banque. Le compte à vue s'accompagne régulièrement de
la remise de moyens de paiement avec un chéquier et une carte bancaire. Bref, le compte à vue s’agit d’un
compte dont le solde peut être retiré par le client à tout moment, sans qu’il ait à avertir sa banque au
préalable. On trouve un compte à vue rémunéré et celui non rémunéré :
- Compte à vue rémunéré : (ex : compte sur carnet) : ce type de compte à vue ne peut jamais passer
débiteur puisqu’il est rémunéré ; il y a versement des intérêts au 1er jour qui suit la 1ère quinzaine ;
les retraits peuvent être réalisés seulement au dernier jour de la 1 ère quinzaine ; les dépôts sont
plafonnés à 400 000 MAD ; les intérêts sont calculés sur la base d’un taux annuel et ils sont servis
trimestriellement.

- Compte à vue non rémunéré : (ex : compte chèque et compte courant) : ce type de compte n’est pas
plafonné ; dans le cadre du blanchiment d’argent, on trouve que les dépôts compris entre 80k et
100k MAD doivent être justifiés 1 (ce montant varie d’une banque à une autre) par motif de
prévention du blanchiment d’argent ;

1
AttijariWafa Bank ne fait pas ce genre de procédures.

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Qu’est-ce qu’un compte à terme ?
Un compte à terme, ou dépôt à terme, en anglais certificate of deposit est un dépôt bancaire qui ne peut
être retiré qu'à l'échéance d'un certain terme ou d'une certaine période. En contrepartie, le taux d'intérêt
associé est généralement plus élevé que pour un dépôt à vue où la somme peut être retirée à n'importe quel
moment. Bref un compte où les fonds sont bloqués pendant une certaine période convenue contre une
rémunération prévue au départ.

Qu’est-ce qu’un bon de caisse ?


Placement à terme par lequel l'épargnant, en contrepartie d'un dépôt effectué auprès de sa banque, reçoit
un bon représentatif de sa créance. Sur ce document, la banque reconnaît sa dette et s'engage à rembourser
le capital et les intérêts à une date donnée [post comptés (capitalisation) ou pré comptés (actualisation)] au
déposant ou à tout bénéficiaire désigné par le souscripteur. Un Bon de caisse peut être soit nominatif, soit
au porteur (bon anonyme).

Qu’est-ce qu’un compte bloqué ?


Compte dont le solde créditeur est rendu indisponible, par exemple suite à un décès ou à une saisie. Le
compte à terme a la particularité d’être bloqué dès l’origine par convention.

Qu’est-ce qu’un compte de dépôt ?


Ou compte chèque. Compte bancaire servant à enregistrer les encaissements et les décaissements réalisés
par le banquier pour le compte de son client. Il permet également la délivrance et l’utilisation d’un carnet
de chèque.

Qu’est-ce qu’un compte courant ?


Compte ouvert entre le client et son banquier, qui conviennent de faire entrer toutes leurs créances et dettes
réciproques de manière à ce qu’elles soient réglées immédiatement par leur fusion dans un solde disponible
dans certaines conditions, mais non exigibles avant la clôture du compte. Ce compte se confond souvent
dans la pratique avec le compte de dépôt. Généralement, on parle de compte-courant lorsque le client est
un commerçant ou une personne morale.

Qu’est-ce qu’un compte titres ?


Compte enregistrant les titres déposés par leur titulaire, particulier ou entreprise, auprès d’un établissement
de crédit ou une société de bourse.

Qu’est-ce que le contrôle inopiné de caisse ?


Les contrôles inopinés sont organisés à l'improviste, dans les caisses, en vue de vérifier toutes les activités.
Il peut être général ou sectoriel. Le contrôle inopiné sectoriel vise une seule activité telle que le crédit,
l'épargne, etc., pour mener une analyse approfondie sur les éventuelles incorrections. Après le contrôle
inopiné, un rapport faisant ressortir l'état des lieux est immédiatement remis à la direction.

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Remarque : pour remédier aux problèmes rencontrés dans les caisses, une formation est organisée par le
service ‘’technique et formation’’ en vue de donner un appui technique sur les procédures comptables, les
mesures de sécurité et la gestion des risques opérationnels.

Qu’est-ce que la mise à disposition ?


- La mise à disposition est une opération par laquelle un banquier accrédite un client, ou toute autre
personne désignée, pour retirer une somme d'argent donnée auprès d'un de ses sièges. La mise à
disposition est normalement déterminée pour une durée limitée. Elle fait l'objet d'une tarification qui
varie selon les institutions financières.
- La mise à disposition de fonds est un service de banque qui permet aux clients de disposer de leurs fonds
dans tout le réseau de leur banque. Au Maroc, le montant de cette mise à disposition est plafonné à
3000 MAD.

Qu’est-ce qu’un acte sous-seing privé ?


Un acte sous seing privé désigne un écrit rédigé par des personnes privées afin de constater un acte ou un
fait juridique. L'acte sous seing privé doit être distingué de l'acte authentique, aucun officier public (notaire,
huissier2...) n'intervenant dans la rédaction de l'acte. L'acte sous seing privé peut être rédigé par les parties
mais également par un tiers (autre qu'un officier public) : un avocat par exemple.

Qu’est-ce qu’un acte authentique ?


L'acte authentique doit être distingué de l'acte sous seing privé. Ce dernier n'est pas rédigé par un officiel
public mais par des personnes privées (un contrat par exemple). Une différence existe également en matière
de preuve : il est bien plus difficile de contester un acte authentique qu'un acte sous seing privé.

Qu’est-ce qu’un chèque barré ?


Un chèque barré est un chèque qui ne peut être encaissé que par une banque. Un particulier ne peut pas
l'encaisser par voie d'endossement et il n'est pas payable à vue. Ces chèques sont émis par les banques à la
demande du particulier. Le particulier pourra ensuite s'en servir librement mais l'endossement devra
obligatoirement passé par le compte d'une banque. Le compte du bénéficiaire du chèque n'est pas
directement crédité. La banque du bénéficiaire joue donc un rôle d'intermédiaire servant de garanti
supplémentaire à la personne qui a délivré le chèque. Ainsi le titulaire du chèque est protégé contre tout
abus suite au vol ou à la perte de son chéquier. Ce type de chèque est délivré gratuitement par la banque.

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L'huissier de justice est chargé de signifier des actes judiciaires ou extra-judiciaires mais également de procéder à l'exécution
forcée des jugements et des actes notariés. Il est notamment possible de faire appel à un huissier lorsque vous disposez d'un titre
exécutoire en vue d'obtenir le paiement d'une créance. Son intervention est le plus souvent exigée dans le cadre des procédures
de recouvrement forcé et notamment des saisies.

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Qu’est-ce que la remise du chèque ?
La remise de chèque correspond à l’opération par laquelle, le titulaire d’un compte remet un chèque à sa
banque pour que celle-ci l’encaisse. Pour être remis à l’encaissement, le chèque doit être endossé (signé au
verso) par le bénéficiaire.
Plusieurs situations peuvent se présenter et ainsi une même personne peut revêtir deux profils :
 Le tireur peut en même temps être le tiré: cette hypothèse est possible dans le cas où la banque paie
ses prestations par chèque.
 Le tireur peut en même temps être le bénéficiaire: cette hypothèse est possible dans le cas où le
titulaire du compte fait un retrait avec son chéquier pour son propre compte. Il est donc l’émetteur
et le bénéficiaire.
 Le tiré peut en même temps être le bénéficiaire si le paiement lui est destiné. C’est le cas par
exemple lors de la mise en solde de matériels ou de cession d’actifs.

L’endossement : Terme pouvant avoir plusieurs significations. L'endossement peut désigner l'action
consistant à apposer sa signature au dos d'un effet de commerce ou d'un chèque afin de le transférer à
l'ordre d'une autre personne. L'endossement peut aussi désigner le transfert lui-même par lequel le
bénéficiaire d'un chèque ou d'un effet de commerce donne ordre au débiteur de régler la somme d'argent
auprès d'un autre bénéficiaire. Celui qui appose sa signature est appelé endosseur. La personne
bénéficiaire est désignée par le terme d'endossataire.
Chèque sans provision : Lorsque le chèque est présenté aux guichets pour paiement et que les fonds ne
sont pas disponibles dans le compte du client, le chèque peut être rejeté pour absence de provision. Dans
un 1er temps, la banque vous envoie une lettre d’avertissement dans laquelle elle vous demande
d’alimenter rapidement votre compte dans un délai précisé dans le courrier. La lettre indique le numéro et
le montant du chèque rejeté et le solde du compte à la date du refus.

Interdit bancaire : L’interdit bancaire est une sanction appliquée aux personnes ayant émis des chèques sans
provision. Ces dernières n’ont alors plus le droit d’émettre de chèque, sur tous leurs comptes et dans toutes
les banques. L’émetteur peut à tout moment régulariser sa situation afin de ne plus être interdit bancaire.

OPCVM : Les OPCVM sont des structures qui permettent la gestion collective de fonds. Les fonds qui sont à
leur disposition sont investis dans des valeurs mobilières. Ces valeurs mobilières donnent le même droit que
des actions à son possesseur. L'intérêt des OPCVM est que vous confiez la gestion de votre argent à un
organisme spécialisé dans les placements et les investissements. Ainsi, au lieu de choisir d'investir dans une
ou deux sociétés vous pouvez raisonner en terme de secteurs, en terme de produits (obligations, actions...),
en terme de géographie, ou encore d'indices (MASI, MADEX...). En effet, vous déléguez le choix des titres
au gestionnaire en charge de l'OPCVM qui s'occupera avec professionnalisme de votre placement :
 Optimisation des gains en cas de hausse ;
 Réduction des pertes en cas de baisse.
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3ème séance

N.B : Titre 7 sur les contrats bancaires → CH 1 au CH 8 → de l’art 487 à l’art 544 du C.C.

SIMT : le Système Interbancaire Marocain de Télé compensation, étant un système de paiement dédié au
transfert de fonds à travers les échanges électroniques des opérations de masse (chèques, lettres de change,
virements domestiques et étrangers, prélèvements), s’est substitué progressivement aux échanges
interbancaires des valeurs sous forme physique dans les chambres de compensation de Bank Al Maghrib. Ce
processus entamé en 2004 s’est achevé en 2009 par la généralisation et l’intégration de l’ensemble des
moyens de paiement scripturaux dans le système de télé compensation, permettant ainsi une harmonisation
des traitements, une centralisation et une uniformisation des règlements interbancaires et une sécurisation
des transferts de fonds avec une traçabilité des transactions. Ce cheminement a été couronné par la
dissolution des chambres de compensation.
La compensation bancaire : est un mécanisme permettant aux différentes banques de se régler entre elles
les sommes d’argent qu’elles se doivent mutuellement suites à toutes les transactions bancaires effectuées
par leurs clients. Le système de compensation récupère l’ensemble des transactions de toutes les banques.
Il fait le tri dans toutes ces opérations et renvoie aux différentes banques le détail précis des transactions
qui les concernent. A ce moment-là, la transaction est « réalisée ». C’est à partir de ce moment-là que vous
verrez sur votre compte bancaire le débit correspondant à votre achat. Le commerçant, lui, de son côté,
verra son compte crédité de la même somme. A ce titre, un banquier rappelle qu’il y a dix ans, les chèques
remis étaient traités à J+13 et J+15 avant que la télé compensation ne soit généralisée.

RTGS : Real Time Gross Settlement, lancé le 8 septembre 2008 par la BAM sous le nom de SRBM3. Ce système
a été mis en place pour assurer le traitement et le règlement des ordres en continu et en temps réel ainsi
que sur une base brute (transaction par transaction, c.-à-d. son compensation), de manière à réduire les
risques y afférents. Les principaux objectifs du SRBM s’articulent autour de 4 axes :
 réduction du risque de règlement des opérations et sécurisation de leur dénouement ;
 réduction des délais de transferts interbancaires de fonds ;
 facilité et optimisation de la gestion centralisée de la trésorerie des établissements participants au
système et ;
 facilité opérationnelle de mise en œuvre de la politique monétaire par la banque centrale.

ETEBAC : (Échange Télématique Banque-Clients), est un protocole d'échange de fichiers qui permet la
télétransmission de données bancaires entre la banque et les Entreprises abonnées à ce service. Destiné
exclusivement aux Entreprises, en offrant certaines fonctionnalités :
 Consultation quotidienne des relevés de comptes (solde et opérations veille) ;
 Rapatriement et rapprochement automatique des écritures bancaires et comptables.

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Système de règlement brut du Maroc

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La date de valeur
Une date de valeur est la date retenue par un établissement pour calculer des intérêts. Elle ne correspond
pas obligatoirement à la date à laquelle une opération a été réalisée. La prise en compte des dates de valeur
est importante dans la bonne gestion d'un compte, notamment pour éviter les découverts. Explications.
Principe de la date de valeur :
Imaginons que votre compte bancaire ait un solde nul. Si vous déposez un chèque de 1 000 MAD sur votre
compte, et que le même jour, vous retirez 1 000 MAD en espèce, votre compte sera... à découvert4 !
En effet, la date à laquelle la banque enregistre une opération ne correspond pas toujours avec la date à
laquelle vous avez effectué cette opération : c'est la date de valeur.
Un mauvais calcul des dates de valeur risque donc de mettre votre compte dans une situation débitrice.
C'est à partir de ces dates de valeur que sont calculés les agios.

Pourquoi les banques utilisent les dates de valeur ?


Une date de valeur est souvent justifiée par les banques par le délai nécessaire à l'enregistrement d'une
opération. → Exemple : un chèque nécessite un traitement plus long qu'un virement effectué par Internet.

Sur le relevé de compte :


Sur votre relevé de compte, il peut apparaître plusieurs colonnes dont la colonne « valeur » :
 Cette colonne indique la date effective à laquelle l'opération a été comptabilisée par votre banque.
 Elle peut être différente de la date indiquée dans la colonne « opération ».

Des règles :

Les dépôts d'espèces effectués par un client ne sont comptabilisés qu'un jour après. Inversement, les retraits
sont imputés la veille au lieu du jour même de l'opération. Les opérations sur chèques ou celles de virement
courent des délais parfois plus longs.

Les jours de valeur représentent les jours durant lesquels la banque conserve les fonds sans les mettre à la
disposition du client. Ce système permet de rémunérer indirectement les services bancaires.

Pour le calcul des intérêts créditeurs ou débiteurs, les banques considèrent que les opérations de dépôts
sont effectuées avec retard alors que celles de retraits sont anticipées. Les délais varient en fonction de la
nature de l'opération, de la distance séparant les banques en relation si l'opération concerne deux banques
différentes ainsi que de leur lieu d'implantation (place bancable ou hors place bancable5).

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Position d’un compte de dépôt lorsque son solde est négatif. En d'autres termes, lorsque le compte bancaire d'un agent
économique est débiteur, la banque peut lui offrir un crédit global sans prendre en considération la cause précise de la situation.
5
Une place bancable est un lieu où la compensation peut être effectuée. Au Maroc, il s'agit de Rabat (siège de Bank Al Maghrib)
et des villes où la Banque Centrale détient une agence.

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Les jours ouvrables correspondent aux jours pendant lesquels les banques dans leur ensemble sont
susceptibles d'être ouvertes. Cela peut aller jusqu'à 6 jours au maximum. Mais dans la plupart des cas, elles
sont ouvertes 5 jours sur sept.

Les jours d'ouverture peuvent changer selon les pays. Dans certains cas, les agences bancaires sont ouvertes
du lundi au vendredi (5 jours), c'est le cas au Maroc. Dans d'autres, elles peuvent fonctionner du mardi au
samedi.
Les jours ouvrés sont les jours ou les banques travaillent effectivement pendant toute la journée. En cas de
journée chômée à moitié, celle-ci est considérée comme non ouvrée.

Dans la détermination de la date de valeur, il est essentiel de tenir compte de l'heure de caisse (l'heure de
fermeture des guichets). Toute opération faite après cette heure ne sera considérée comme réellement
effectuée que le lendemain ouvrable.

Toutefois, Il est possible pour une entreprise de négocier les meilleures conditions en fonction du volume
d'activités réalisées avec sa banque. La négociation peut porter indifféremment sur l'un ou l'ensemble des
éléments.

Les particuliers mis devant le fait accompli

D’abord, il faut noter que, depuis 1986, les dates de valeur sont libres à la négociation. Néanmoins, une
circulaire de Bank Al-Maghrib fixe un intervalle de J+/-1 à J+/-8. De plus, l’institut d’émission impose aux
banques l’affichage des dates de valeur par type d’opérations au niveau des agences ainsi que leur indication
au niveau des relevés de compte.

Techniquement, les dates de valeur, faut-il le souligner, jouent dans les deux sens, au débit (agios) comme
au crédit (intérêts créditeurs). D’après une revue sommaire des grilles des commissions et conditions
bancaires de quelques banques de la place, les remises de chèques de la même banque sont comptabilisés
à J+1; les remises de chèques tirés sur les confrères sont traitées à J+2. Pour les lettres de change
normalisées, la date de valeur est l’échéance+1 ou +2. Les versements sont généralement pris en compte à
J+1.

Au sujet du débit, une date de valeur de J-1 est appliquée pour les retraits espèces et paiement de chèque,
au même titre que pour les virements exécutés (qui viennent au débit du compte).

Pour les valeurs mobilières, l’achat d’action ou souscription d’OPCVM, inscrites au débit du compte, sont
traitées à J+2. Leur vente, qui est inscrite au crédit, se voit appliquée une date de valeur de J+4 ou J+5. Cela
dit, ces conditions ne sont pas généralisées à tout le secteur. Il existe des banques qui appliquent la date
d’exécution de la transaction voire la date de l’opération (une fois visible sur le relevé).

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A voir ces conditions, il est clair que les banques comptabilisent en général les opérations à des dates de
valeur moins favorables à la clientèle. Le crédit est retardé de quelques jours. Tandis que les transactions au
débit considérées comme étant réalisées la veille de l’opération. Les dates de valeurs sont postérieures aux
dates d'opérations pour les encaissements. Pour les décaissements, les dates de valeurs sont antérieures
aux dates d'opérations.

La négociation des dates de valeur, seulement pour les grands comptes

Prenons un particulier qui émet un virement à la date J. Le montant est retranché de son compte à J-1. Si ce
dernier se trouve en découvert du fait de cette opération, la banque applique un taux débiteur équivalent
au taux du découvert bancaire. Idem pour un client qui, dans l’attente d’une rentrée d’argent (remise
chèque par exemple), effectue un retrait. Dans ce cas, la banque considère qu’il a retiré une somme dont il
ne dispose pas encore puisqu’elle n’est pas encore inscrite dans la comptabilité du système bancaire.

Si le même détenteur du compte reçoit un chèque d’une autre banque, sa valeur ne sera comptabilisée au
crédit qu’en J+2 ou J+3. De ce fait, les intérêts créditeurs seront moins importants que si l’opération est
comptabilisée à son jour de survenance.

Pour les spécialistes, même si les banques semblent s’aligner en appliquant quasiment les mêmes dates de
valeur, il n’en demeure pas moins qu’elles se font de la concurrence. Ceci est surtout valable pour les grands
comptes qui négocient leurs conditions pour bénéficier des meilleures conditions. De ce fait, il arrive que
des grands groupes obtiennent des conditions avantageuses en invoquant l’argument des volumes et des
flux importants des transactions ainsi que l’intérêt clientèle. «A ce jour, la négociation des dates de valeur
est réservée aux PME structurées d’une certaine taille et aux grands groupes et ne profite pas aux
particuliers», fait savoir un banquier.

Heure de caisse : L'heure de caisse est l'heure à partir de laquelle la date de valeur d'une opération est
reportée au jour suivant. L'heure de caisse va varier en fonction des activités des entreprises. Dans le
domaine bancaire, une instruction clientèle donnée par exemple le 17 novembre à 16 heures 30, sera
enregistrée le 18 novembre si l'heure de caisse de la banque est fixée à 16 heures.

SICAV : Société d'Investissement à Capital Variable. Une SICAV est une personne morale qui possède un
conseil d'administration avec des actionnaires pourvus chacun d'un droit de vote lors de l'assemblée
annuelle. La SICAV est un dispositif fiscal intéressant pour les petits investisseurs mais aussi pour les
investisseurs fortunés. L'argent investi dans une SICAV évite d'acquérir en direct des valeurs mobilières.
L'intérêt principal est la diminution du risque puisque la SICAV va regrouper de très nombreux petits
investisseurs pour placer l'argent sur différents supports. De cette façon, la baisse d'une action peut être
compensée par la hausse de plusieurs autres.

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FCP : le Fonds Commun de Placement (Mutual funds) est une copropriété de valeurs mobilières. Les porteurs
détiennent des parts de la copropriété qui sont elles-mêmes des valeurs mobilières. En détenant des parts
de FCP vous êtes donc responsable des dettes de la copropriété et ce à concurrence de l’actif du fond et
proportionnellement à votre investissement. C’est le même principe que pour une SARL. Les investisseurs
apportent des fonds en souscrivant des parts, et l'ensemble des fonds est géré par une société de gestion.
Chaque FCP doit être agréé par l’AMMC. Pas de personnalité morale.
Remarque : Les Sicav et FCP (fonds communs de placement) sont tous les deux des OPCVM. Il existe
toutefois des différences majeures entre ces deux supports d'investissement. En effet, l'investisseur qui
achète une part de Sicav devient actionnaire, ce qui veut dire qu'il peut voter à l'assemblée générale et se
porter candidat au conseil d'administration, ce qui n'est pas le cas des porteurs de parts de FCP. La gestion
de ce type d'OPCVM est en confiée à une société de gestion de portefeuille qui agit en leur nom et a pour
mission de défendre leur intérêt exclusif. (Période de clôture 10H30).
N.B : Délai de présentation de 20 jours pour les chèques provenant du territoire national, et 60 jours pour
les chèques provenant de l’étranger.
N.B : La rémunération du compte est toujours inferieure au placement.
N.B : Le compte courant est nulle en termes de rémunération.

Les concours bancaires : Un concours bancaire est un terme qualifiant un crédit bancaire qui a été octroyé
par une banque à un de ses clients. Un concours bancaire fait plus précisément référence à des facilités de
crédit à C.T parmi lesquelles on va retrouver les découverts bancaires, les facilités de caisse et les autres
formes de crédit à moins d’un an permettant à un client de financer ses besoins de trésorerie à C.T.

L’état de rapprochement bancaire : C’est un document réalisé par le comptable, et qui a pour objectif de
contrôler la concordance du solde du compte bancaire établi par l'entreprise et du solde mis en valeur par
le relevé bancaire (extrait de compte) envoyé par sa banque et de trouver des justifications aux différences
éventuelles entre ces deux soldes.

Le SCIP : le Service Central des Incidences de Paiement permet pour BAM d’assurer la centralisation et la
diffusion des incidents de paiement de chèques et les interdictions prononcées à cet effet par les tribunaux.
La CIP veille notamment à recenser des informations concernant aussi bien les personnes physiques que
morales ayant fait l’objet d’une interdiction bancaire ou d’une interdiction judiciaire d’émettre des chèques.
Ces informations concernent les déclarations des incidents de paiements, leurs régularisations et leurs
annulations ainsi que les infractions aux injonctions d’émettre des chèques et les informations relatives aux
interdictions judiciaires.

Injonction de payer : procédure permettant à un créancier d’obtenir un titre exécutoire auprès de son
débiteur. La demande se fait par requête auprès du greffe de la juridiction compétente. C’est une procédure
judiciaire peu coûteuse et rapide qui contraint le débiteur à respecter ses engagements.

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Un avoir : Un avoir est un document commercial émis par un vendeur à un acheteur, reconnaissant une
dette à ce dernier.

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Règle de trésorerie zéro

Si le dirigeant doit avoir un œil partout dans son entreprise, ce qui le préoccupe constamment, c’est bien la
trésorerie. Le solde de ses comptes bancaires suscitera soit stress soit soulagement chez lui. Idéalement, la
trésorerie devrait tendre vers zéro. Une trésorerie positive devrait être placée et une trésorerie négative
générerait des frais financiers.
- Comment donc gérer les flux entrants et sortants pour se rapprocher le plus d’une trésorerie nulle ?
OPTIMISER SA TRÉSORERIE POUR LA RENDRE NULLE
La trésorerie d’une entreprise ou d’une institution recouvre tous les avoirs et les dépenses à court terme.
Une bonne gestion de trésorerie implique des ajustements réels entre les différents comptes bancaires de
la société et ses filiales. Pour ce faire, le trésorier doit maintenir des liquidités suffisantes pour faire face aux
échéances tout en utilisant le reste des fonds disponibles dans des actions rentables. Les 3 grands leviers
d’optimisation de trésorerie sont : Le BFR, la politique de financement et le suivi de l'activité.
Une gestion optimale de la trésorerie est celle qui maintient un niveau de liquidités disponibles proche du
zéro. Il ne doit être ni positif, donc non placé, ni négatif, générant des frais financiers. Ceci implique des
ajustements en temps réels entre les différents comptes bancaires de l’entreprise et de ses filiales.
Le plan de trésorerie de l’entreprise devrait donc permettre, dans un premier temps, d’avoir le moins
possible de fonds dispersés, afin de centraliser la trésorerie. Ces liquidités seront ensuite placées afin de
garder le moins possible de fonds liquides en caisse, ne rapportant aucun intérêt. Tout ceci doit être fait en
assurant les paiements des charges de l’entreprise à temps pour éviter les endettements.
Si la trésorerie est trop élevée, ce n’est pas forcément bon signe : cela signifie qu’elle « capte » des fonds
qui pourraient être utilisés pour autre chose... comme des investissements ! Mais si elle est trop faible, elle
peut inquiéter les banquiers et entraîner l’entreprise vers la faillite, faute de remboursements – d’où l’intérêt
d’anticiper ces coups durs en négociant avec les banques un découvert autorisé !

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Effets de commerce : principes, acceptation, endossement, escompte

Les effets de commerces sont des documents émis par un créancier donnant ordre à un débiteur, par écrit
et via une tierce personne (le tiré : la banque détenant la provision), de payer une dette à un bénéficiaire
(le tireur dans la plupart des cas) à échéance. On compte parmi les effets de commerce la lettre de change
ou un billet à ordre et le warrant, entre autres. Les effets de commerce sont des moyens de paiement utiles
aux entreprises dans le cadre de relations commerciales avec des délais de paiement. Cela permet de
sécuriser et formaliser les conditions de paiement.

Principes : Les effets de commerce mettent en scène 3 intervenants :


- Un débiteur appelé « tiré »,
- Un créancier appelé « tireur »
- Une banque qui joue l’intermédiaire.
Les effets de commerce ne sont pas liés à un compte bancaire : ils peuvent donc être échangés. On appellera
« porteur » celui qui est en possession de l’effet de commerce. Ce sera le bénéficiaire de la créance
initialement acceptée par le tiré. Pour la lettre de change, c’est le tireur qui émet la lettre. Concernant le
billet à ordre, c’est le tiré qui émet le billet.

Acceptation et endossement : Le tiré accepte l’effet de commerce en signant le document. Ce n’est ni plus
ni moins qu’une reconnaissance de dette avec une date d’échéance. Le tireur, lui, pour l’endosser doit le
signer au verso comme un chèque classique. Il transmet l’effet de commerce à sa banque pour obtenir
l’argent. Si le tireur endosse la créance alors il sera également le bénéficiaire ou le porteur. Pour que la
banque accepte de devenir le porteur, c’est-à-dire de prendre le risque d’un défaut de paiement de la part
du tiré, alors le tireur doit souscrire une assurance-crédit, moyen pour la banque de rémunérer ce risque.
On retrouve ce principe dans d’autres services financiers que sont l’affacturage ou le bordereau Dailly.

L’escompte (discounting) : L’escompte sur les effets de commerce permet au tireur d’obtenir l’argent de la
créance avant la date d’échéance. La banque se rémunérera via des agios et des commissions car ce n’est
rien d’autre qu’une avance de trésorerie. Les effets de commerce sont considérés par la banque comme une
garantie à l’octroi d’un prêt de trésorerie.

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La lettre de change : La lettre de change est un écrit par lequel une personne désignée, le tireur, donne
l'ordre de payer, à une autre personne appelé le tiré, à l'échéance fixée, une certaine somme à une troisième
personne appelée bénéficiaire ou au porteur de la lettre.

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La lettre de change est donc un instrument de crédit et de paiement, payable à terme. Elle peut faire l'objet
d'une acceptation par le tiré qui se reconnaît alors débiteur vis à vis du bénéficiaire. Elle est aussi un moyen
de financement grâce au recours à l'escompte. Elle est donc très utilisée par les entreprises car elle donne
satisfaction au débiteur qui bénéficie d'un délai de règlement, au créancier qui est payé immédiatement si
il recourt à l'escompte, et à l'organisme bancaire qui facture des agios sur l'escompte et qui à une meilleure
garantie que pour un découvert. En effet, en cas de défaillance du tiré, chaque signataire de la lettre de
change est engagé (garantie solidaire des signataires) au bénéfice du porteur.

Le billet à ordre : est une reconnaissance de dette émise et signée par le débiteur lui-même qui s'engage à
payer à l'échéance au propriétaire du billet le montant indiqué. Il appartient à la catégorie des effets de
commerce au même titre que la lettre de change.
A défaut de date d'échéance, le billet à ordre est considéré "à vue", c'est à dire que le règlement du
bénéficiaire intervient dès la remise à l'encaissement du billet à ordre. Le billet à ordre peut faire l'objet d'un
escompte permettant à son porteur de demander à sa banque de lui acheter le billet. La banque devient
alors le porteur légitime du billet à ordre et elle est subrogée dans les droits du précédent porteur.

Le warrant : Billet à ordre par lequel le souscripteur s'engage à payer une certaine somme à une certaine
échéance. Il se distingue du billet à ordre ordinaire par le fait qu'il constitue, en outre, nantissement au profit
du créancier sur des marchandises déposées dans un magasin général.

À savoir :
 40 Mds MAD de chèques sans contre-valeurs au Maroc
 Délai de présentation de chèque 20 jours et délai de prescription 6 mois jusqu’à 12 mois.

Le dépassement : Le dépassement est le fait d'aller au-delà des limites de l'autorisation de découvert
accordée par une banque. Si celle-ci peut passagèrement tolérer le dépassement du découvert autorisé, elle
a aussi tout à fait le droit de suspendre certaines opérations de transaction. Lorsqu'une telle situation se
présente, la banque sera en droit de faire obstacle à tous les prélèvements et les chèques émis par le titulaire
d'un compte. Dans les cas de dépassement élevé, la banque se trouve dans l'obligation de supprimer le
découvert autorisé.

Conditions d’octroi de crédit :


 Type d’emploi : Si un des deux emprunteurs n’est pas en CDI, il sera très compliqué d’obtenir un accord.
 Taux d’endettement : Le taux d’endettement acceptable dépend du type de crédit demandé et de la
situation globale de l’emprunteur.
 Le reste à vivre : Son objectif est de déterminer si le ménage peut subvenir à ses besoins courants une
fois les mensualités payées.

13
4ème séance
Head & Shoulders → voir document
Double bottom?
Cash pooling : C’est un système de centralisation de trésorerie. C’est une technique de gestion bancaire qui
permet de centraliser la gestion des flux financiers issus de plusieurs filiales d’un même groupe, au vu
d’équilibrer facilement les différents comptes tout en gardant une vision globale de la trésorerie du groupe.
Autrement dit, si vous êtes un groupe de sociétés chapoté par une holding, avec le cash pooling vous pourrez
avoir une caisse de trésorerie commune partagée avec les filiales (en simplifiant beaucoup). Cette
centralisation produit un ticket d’agios unique après compensation des diverses opérations enregistrées.

Les avantages du cash pooling :


 Visualiser les besoins et les excédents des différentes filiales d’un groupe et d’équilibrer tous ses comptes
 D’optimiser les frais financiers (une seule charge pour l’ensemble des comptes, négociée à la baisse).
 D’optimiser la gestion des risques au sein du groupe (taux, change, etc.)

Le Float : Il se définit comme la trésorerie positive résultant du décalage existant entre les dates de débit et
les dates de crédit des comptes des clients d'une banque. Le float correspond donc au nombre de jours
pendant lequel une banque dispose de ressources, avant de devoir les transférer à un de ses clients ou vers
un autre établissement. C’est le temps qui s’écoule entre le dépôt d’un chèque par exemple et son
encaissement.

Flat : Flat est un terme anglais synonyme de la locution latine ad valorem. Le mot flat vient qualifier la
perception d'une commission (ou de frais) sans tenir compte de la durée de l'opération réalisée. A titre
d'exemple, un taux d'intérêt flat de frais est un taux d'intérêt sur lequel ne sont pas intégrés les frais
commissions des différents intermédiaires. En d'autres termes, lorsqu'un intérêt d'un frais est qualifié de
flat, cela signifie qu'il s'agit d'un taux d'intérêt où les frais de commission des divers intermédiaires n'ont pas
été intégrés. S'il est employé en bourse, flat peut signifier une position neutre sur le marché.

Cours forward (à terme) : En finance, le cours à terme est un cours de change fixé à l'avance pour se
prémunir du risque de fluctuations des cours (appelé risque de change). Il annule l'incertitude quant à
l'évolution d'une devise A par rapport à une devise B. Le cours à terme est conclu dans le cadre d'une
opération de change à terme.

Cours spot (comptant) : On parle de cours spot lorsqu'on considère le cours actuellement en vigueur pour
une transaction immédiate. Le cours spot s'oppose aux cours forward.

14
N.B : La précision d'une paire de devise est donnée par la somme des précisions de chacune des devises
constitutives de la paire. Exemple : la précision de €= 2, et la précision de $= 2 → ce qui donne une précision
de 4. → Précision : chiffres après la virgule.

L’adjudication : L'adjudication est une technique permettant l'acquisition d'un bien mobilier ou immobilier
aux enchères. L'adjudication consiste à attribuer un bien, une chose ou un service à une personne mieux‐
disant en mettant réellement en concurrence un ensemble d'agents économiques dans le but d'obtenir la
meilleure offre financière pour ce bien, cette chose ou ce service donné dans le cadre de conditions
énoncées. Elle est utilisée dans le cadre de marchés publics pour mettre en concurrence les entreprises
susceptibles d’assurer l’exécution du marché. "Que le meilleur du marché gagne dans le cadre de règles
strictes, honnêtes et précises".

5ème séance

Banque universelle : Une banque universelle est un établissement financier généraliste, opérant à la fois
dans le domaine de la banque commerciale (dépôts, épargne, placements, crédit), de la gestion d’actifs,
dans les opérations de marché (Trading, émission d’actions, émission d’emprunt, leveraged finance6) ou le
conseil (fusions-acquisitions).

Les domaines de la banque universelle :

 Retail banking: Opérations bancaires au détail ou Consumer banking (opérations bancaires du


consommateur) correspond aux opérations des banques généralistes qui s'adressent au grand public. ...
Aux États-Unis, le retail banking concerne des banques qui s'adressent aux particuliers plutôt qu'aux
entreprises.
 Corporate banking : Également appelé Business banking, qui fait référence à l'aspect des services
bancaires destinés à la clientèle d’entreprises. Le terme était à l'origine utilisé aux États-Unis pour le
distinguer de l’Investment banking 7 , après que le Glass-Steagall Act de 1933 8 ait séparé les deux
activités.
 Private banking : Une banque privée est une banque qui rend des services financiers très personnalisés
et sophistiqués, souvent résumés sous l'expression « gestion de fortune », à des particuliers détenant un
patrimoine net « important ».

6
Financement à effet de levier, en particulier dans les opérations de LBO.
7
La banque d'investissement est une division spécifique de la banque liée à la création de capital pour d'autres sociétés,
gouvernements et autres entités. Les banques d'investissement souscrivent de nouveaux titres de créance et de participation
pour tous les types de sociétés, facilitent la vente de titres et facilitent les fusions et acquisitions. Les banques d'investissement
fournissent également des conseils aux émetteurs en ce qui concerne l'émission et le placement d'actions.
8
À l'époque, une "activité bancaire inappropriée", ou ce que l'on considérait comme une implication excessive des banques
commerciales dans des investissements boursiers, était considérée comme le principal responsable du krach financier.

15
N.B : On distingue généralement les banques commerciales des banques d’affaires (majoritairement
tournées vers les activités de marché ou vers le conseil), ou des banques privées (
.

Gestion de patrimoine : La gestion de patrimoine est un processus permettant que les biens d’une
entreprise ou d’une personne soient évalués afin d’optimiser leur usage.

L’ingénierie financière : Approche pluridisciplinaire consistant à élaborer des dispositifs, structures ou


produits, d’ordre juridique ou financier, afin d’atteindre un objectif ou d’optimiser une situation. Des
compétences en fiscalité, en programmation, en mathématiques et en statistiques sont ainsi associées.

Le chargé d’affaires : est une personne chargée de clientèle, il possède un portefeuille de comptes clients
composé soit de clients particuliers, soit de clients professionnels (artisans, TPE, PME, grandes entreprises).
Il a une double casquette de gestionnaire et de vendeur. Il est chargé de gérer les comptes de ses clients, de
surveiller l'évolution de ceux-ci en vérifiant l'existence éventuelle de comptes à découvert. Le chargé
d'affaires est aussi chargé de vendre les produits financiers de sa banque pouvant être soit pour de l'épargne
(LEP, PEL, etc.), soit pour des prêts (prêt classique, crédit-bail) ou encore plus récemment avec l'avènement
de la bancassurance des produits d'assurance pour la maison, la voiture, la survie de l'entreprise, etc.

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Les conditions bancaires : Contrôle & négociations
Les types de négociations

1- Négociation des taux de crédit : TBB et Majoration

Le TBB : taux de base bancaire, est un taux (de référence) fixé par chaque établissement bancaire, selon sa
propre politique de crédit. Le TBB correspond en pratique au taux proposé aux meilleurs clients, c'est-à-dire
aux entreprises les plus solvables. → À ce taux de base s'ajoute un pourcentage variable (majoration), qui
correspond à une marge supplémentaire et à une prime de risque, pour les clients moins privilégiés. La
majoration dépend donc du niveau de risque et de la catégorie de l’entreprise.

N.B : La majoration propre au type de crédit : non négociable. La majoration propre au type de client :
négociable.
N.B : Les taux de placement peuvent aussi faire l’objet de négociation.

2- Négociation des commissions :


Les commissions rémunèrent le travail de la banque. Deux types de commissions existent :
 Commissions calculées sur le montant de crédit ;
 Commissions de services.

16
Exemples de négociations :
- Négocier avec sa banque une commission flat au lieu de payer plusieurs commissions se traduit par une
réduction des charges financières.

- Négocier une commission de remise par lot d’effets au lieu que ce soit par effet.
-------------------------------
Crédit documentaire : Le crédit documentaire est un engagement pris par la banque de l’importateur pour
assurer à l’exportateur le règlement des marchandises. Pour que la transaction se fasse dans les bonnes et
dues formes, l’exportateur doit soumettre des documents attestant de l’expédition et la qualité des
marchandises prévues au contrat.

Commission d'acceptation : est un pourcentage ou parfois un forfait, octroyé à une banque, en


compensation de son engagement envers un client, le plus souvent une entreprise.

Paiement différé : est une méthode qui permet de donner un délai entre le règlement d'un bien ou d'un
service et son transfert sur le compte débiteur.
------------------

3- Négociation des jours de valeurs :


Les jours de valeurs ont un impact significatif sur le coût de crédit. Ils correspondent au temps écoulé entre
la date à laquelle une opération de débit ou de crédit est effectuée et la date à laquelle cette opération est
prise en compte par la banque, c'est-à-dire sa date de valeur.

Ce décalage entre la date d’opération et la date de valeur constitue un coût pour l’entreprise (voir la partie
concernant la date de valeur)

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L’ESCOMPTE

L’escompte permet de céder, avant leur date d’échéance, vos effets de commerce à votre banque. En
échange, celle-ci vous verse immédiatement l’argent sur votre compte, déduction faite de ses frais,
commissions et d’une éventuelle retenue de garantie. La banque en devient propriétaire et se charge du
recouvrement à l’échéance. L'escompte fait donc intervenir trois parties : l'entreprise bénéficiaire de
l'escompte, appelée le cédant, le débiteur de l'effet, appelé le cédé et le banquier qui est, lui, le cessionnaire.

C’est une forme de financement à court terme pour les entreprises. Pour se prémunir en cas d’éventuels
impayés, la banque peut vous demander des garanties.

À savoir : Votre banque peut accepter ou refuser chacun des effets que vous souhaitez escompter en
fonction de son analyse du risque.

17
A qui s’adresse-t-il ?

L’escompte s’adresse à toutes les entreprises commerciales, quels que soient leur taille et leur secteur
d'activité. L’entreprise doit obligatoirement être payée par effets de commerce (lettres de change ou billets
à ordre). Il est surtout utilisé par les commerçants, entre grossistes et détaillants.

Quels sont ses avantages ?

Vous disposez immédiatement du montant des effets que vous cédez à la banque tout en gardant la maîtrise
de la relation commerciale avec votre client.

Vous choisissez les effets que vous souhaitez escompter auprès de votre banque selon vos besoins de
trésorerie.

Les effets de commerce que vous possédez sur vos clients ne sont pas comptabilisés à votre bilan puisqu'ils
ont fait l'objet d'une cession à la banque. Cela vous permet de préserver votre capacité de financement pour
d’éventuels investissements que vous souhaitez réaliser.

Comment se déroulent vos opérations d’escompte ?

Vous devez obtenir l’accord préalable de votre banque pour bénéficier d’une ligne d’escompte. Votre
chargé de clientèle professionnels étudie votre dossier (situation financière de l’entreprise, qualité de vos
clients, délai moyen de règlement...) pour vous accorder une ligne d’escompte avec un montant d’encours9
maximum.
Vous signez un contrat de ligne d’escompte qui formalise votre accord et stipule les conditions tarifaires.
Votre banque peut vous demander une garantie pour se prémunir en cas d’impayés de vos clients
(engagement d’un tiers de garantir la bonne fin, retenue de garantie) ou vous demander de souscrire une
assurance-crédit à son profit.
Vous pouvez alors escompter un effet de commerce auprès de votre banque.

Exemple d’une lettre de change

Pour matérialiser votre créance et faciliter son règlement à l'échéance, vous émettez une lettre de change
payable à l'échéance convenue. Elle peut être sous forme papier ou dématérialisée (LCR).
Votre client vous retourne cette lettre de change signée pour acceptation ce qui vaut accord sur la date
d'échéance du règlement.
Si la banque l’accepte, elle vous verse l’argent sur votre compte en déduisant les frais. Elle sera remboursée
lors du paiement de l’effet par votre client, à son échéance.

9
Montant des effets escomptés par une banque, non arrivés encore à échéance. L'encours bancaire peut être défini comme
l'ensemble des crédits que doit un emprunteur à sa banque.

18
Que se passe-t-il en cas d’impayé ?

La banque ne prend pas en charge les impayés.


C’est votre entreprise qui gère et assume le risque de défaillance de vos clients concernés et qui doit
effectuer les opérations de recouvrement.
Si l'effet est impayé à l'échéance, en l’absence de garantie ou d’assurance-crédit, la banque débite votre
compte du montant de l’effet. Elle vous restitue l’effet impayé afin que vous puissiez poursuivre votre client
si vous le souhaitez.

Combien ça coûte ?

Le coût de l’escompte se décompose en frais de dossier, intérêts et frais de gestion ou d’opération. Ils
figurent en détail dans votre contrat de ligne d'escompte.

 Les frais de dossier

D’autres intitulés peuvent être utilisés selon les établissements : frais de mise en place, d'ouverture,
d'actualisation, de gestion, de réexamen, d'études... Il s’agit des frais liés à l'examen du dossier, à l'ouverture
ou au renouvellement de la ligne d'escompte.
Leur montant est forfaitaire ou proportionnel au montant autorisé avec ou non un plafonnement.

 Les intérêts d’escompte

Ce sont les intérêts liés aux montants financés et à la durée. Ces intérêts sont calculés en fonction d'un taux,
de la durée et du montant des effets escomptés, avec ou non un plafonnement.

 Les frais liés à la gestion des effets

Ces frais sont perçus pour le traitement des effets, qu’ils soient remis ou non à l’escompte.
La commission d'endos, liée au transfert de propriété de l'effet à la banque.
→ Commission proportionnelle au montant escompté avec ou non un plafonnement, et en fonction de son
échéance.
Le traitement de remise d’effets sur papier, support magnétique, par télétransmission ou internet.
→ Montant forfaitaire ou proportionnel en fonction du support utilisé et du nombre d'effets.
Des frais forfaitaires sont perçus pour chacune des opérations suivantes : prorogation d'effet, réclamation
de l'effet par le client, incident dans l'encaissement de l'effet (exemple : contestation de l'effet), demande
de changement de domiciliation de l'effet par le client, avis de sort (interrogation, sur demande du client,
de la banque du débiteur sur la solvabilité du client ou le paiement effectif de l'effet), demande de
présentation à l’acceptation (par effet) du tiré.

19
Points clés
 L’escompte permet la mise à disposition immédiate de l’argent d’un effet avant son échéance.
 Vous pouvez choisir les effets que vous escomptez.
 La banque peut accepter ou refuser chacun des effets que vous souhaitez escompter.
 Votre entreprise gère et assume le risque d’impayé.

 Son coût est constitué de frais de dossier, d’intérêt d’escompte et de frais liés à la gestion des effets.
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4- Négociation des lignes de crédit :
- Négociation du plafond d’escompte qui en fonction du niveau d’activité de l’entreprise, ainsi que sa
situation de trésorerie.
- Négociation du montant du découvert : Une autorisation de découvert bancaire se négocie en fonction
de plusieurs critères. Le point sur le découvert bancaire, le calcul des agios et les risques d'un
dépassement du plafond du découvert autorisé.
-------------------------------
LE DÉCOUVERT
Définition
Position d’un compte de dépôt lorsque son solde est négatif. Cette situation peut avoir été contractualisée
préalablement ou non par le banquier. On parle d'autorisation de découvert bancaire lorsque la banque
permet encore au compte de fonctionner malgré cette situation de découvert. Il s'agit d'une facilité de
trésorerie accordée par la banque qui honorera alors les paiements effectués par le client le temps que celui-
ci puisse réapprovisionner (approvisionner : déposer de l’argent dans un compte) son compte.

Négociation du montant et de la durée de l’autorisation


Une autorisation de découvert n'est pas un droit. Elle résulte d'un accord entre le client et sa banque. Elle
est généralement définie dans la convention du compte, mais on peut aussi contacter le banquier pour
(re)négocier son montant ou sa durée. L’autorisation est nécessairement limitée dans le temps. Le plafond
de l’autorisation dépend principalement du profil du client, du "bon fonctionnement" de son compte et de
ses revenus mensuels.

Contestation
Si le client estime que les agios perçus par sa banque sont trop élevés, il doit adresser une lettre de
contestation des agios bancaires à votre banque.

Plafond
Si les sommes que vous dépensez n'excèdent pas le plafond de votre découvert autorisé, vous n'aurez à
payer que ces agios. En revanche, vous vous exposez à des frais bien plus importants en cas de dépassement.

20
La commission de plus fort découvert : est une commission facturée par les banques dans le cas d'un
découvert. Cette commission est calculée à partir du plus fort découvert sur la période d'un mois. C’est l'une
des principales commissions retenue par une banque dans le cadre des découverts.
5- Négociation des garanties

Une garantie bancaire, également appelée caution bancaire, c'est assurer un remboursement dans le cas où
l'une des deux parties concernées n'arriverait pas à honorer le contrat. Se porter caution signifie s'engager
à régler les dettes du locataire en cas de défaillance.
La caution bancaire est un acte contractuel entre un organisme prêteur (une banque) et une personne
appelée caution dans lequel la personne qui se porte caution s'engage à rembourser l'organisme prêteur en
lieu et place d'un emprunteur qui ne pourrait plus honorer les remboursements de son emprunt.

- L’aval : est une garantie pratiquée principalement dans le cadre des prises de garantie portant sur les
effets de commerce. Le principe de l’aval consiste pour une personne à s'engager à garantir le paiement
d'une tierce personne sur un effet de commerce. Celui qui donne son aval (l’avaliste) s’engage donc à
payer le porteur d’un effet de commerce, par exemple la banque, en cas de non-paiement par le débiteur
de l’effet à l’échéance. L'aval peut être donné directement sur la lettre de change. La signature de
l’avaliste doit apparaitre au dos de l’effet de commerce précédée de la formule "bon pour aval".
L'aval peut être également donné par acte séparé. Dans ce cas de figure, l’acte doit indiquer le lieu où
l'aval est intervenu, le montant des sommes garanties et la durée des engagements.
L'avaliste est tenu comme le débiteur pour qui il s'est porté garant. Cette garantie se pratique, en général,
dans le cadre de groupes de sociétés avec par exemple l’aval de la société mère au profit de ses filiales.
La banque se trouve ainsi lorsqu’elle procède à l’acquisition d’un effet de commerce par la technique de
l’escompte, renforcée dans sa garantie de paiement par la signature et donc la présence d’un avaliste.
Elle pourra en cas de défaillance du débiteur réclamer le paiement de l’effet à la personne qui a donné
son aval. La banque sera donc vigilante quant à la qualité et la solvabilité effective de l’avaliste.

 L’aval : il s'agit de l'engagement pris par un tiers de garantir la bonne fin des effets escomptés revenus
impayés.

 Retenue de garantie : afin de pouvoir couvrir les impayés, les banques exigent quelquefois l'ouverture
d'un compte "retenue de garantie" alimenté par un pourcentage des remises à l'escompte (5 % en
général). Ce compte ainsi approvisionné sert à couvrir les éventuels impayés.

21
Financement bancaire de l’entreprise en difficultés de trésorerie (CT)
Crédit d’investissement : Le crédit d'investissement correspond généralement au financement du haut de
bilan de l'entreprise, avec pour principal objectif, le développement ou le renouvellement des
immobilisations et de l'outil de travail de l'entreprise. Il s’agit d’un crédit à moyen ou long terme qui a une
durée fixe, déterminée. Le crédit est amorti selon un plan de remboursement préalablement convenu. Le
remboursement des crédits ne peut être assuré que par le jeu des bénéfices. Il existe une autre forme de
crédit permettant à l'entreprise d'acquérir des investissements, c'est le « leasing ».

Crédit d’exploitation : Le crédit d'exploitation est destiné à combler les décalages de trésorerie qui se
produisent durant le cycle d'exploitation des entreprises. Il n’y a pas une, mais plusieurs formes de crédit
d’exploitation, les plus fréquentes étant l’escompte et l’affacturage. Durant son cycle d’exploitation, une
entreprise a besoin de liquidité pour couvrir ses dépenses et les trous de trésorerie liés aux délais de
paiement qu’elle accorde à ses clients. Parmi les solutions auxquelles recourent les entreprises pour lisser
ces insuffisances ponctuelles de capitaux à court terme, on peut citer le crédit d'exploitation. Il permet de
financer l'actif circulant du bilan en procurant aux entreprises les liquidités nécessaires aux paiements à
court terme en attendant qu'elles recouvrent des créances facturées. On distingue différents types de crédit
d’exploitation :
 Les crédits de trésorerie sont destinés à assurer la stabilité financière d'une entreprise à court terme
afin qu’elle puisse honorer ses dépenses courantes : stockage, délai de paiement, loyers, salaires,
etc.
 Les crédits de mobilisation de créances comme l’escompte et l’affacturage lui permettent de disposer
d’une avance immédiate gagée sur une recette future.
Financement de trésorerie : type de crédit d’exploitation qui correspond souvent à des solutions de
financement d’une durée inférieure à 12 mois. Parmi les principales on recense le découvert autorisé, la
facilité de caisse, le crédit court terme de campagne.

Crédit de caisse : c’est une avance en compte courant. Le crédit de caisse donne donc la possibilité à un
client de rendre son compte débiteur pendant une certaine durée (habituellement courte)

Crédit de caisse

Facilité de caisse Crédit spot Découvert

crédit de campagne

crédit spot

l'accréditif

22
Facilité de caisse : appelée aussi crédit de calendrier, elle résulte d'une autorisation ponctuelle donnée par
une banque à son client d'avoir un compte bancaire courant débiteur sur une courte période pour lui
permettre de surmonter des besoins ou difficultés de trésorerie. Son remboursement est assuré chaque
mois par les rentrées décalées. À ne pas confondre avec le découvert, la facilité de caisse est plutôt consentie
pour une utilisation de courte durée, alors que le découvert autorisé est utilisé plutôt pour une utilisation
soutenue. La banque peut refuser l'un comme l'autre car il n'existe pas de droit au découvert, ni de droit à
la facilité de caisse.

Crédit spot : crédit de trésorerie octroyé sur des périodes très courtes (de 1 à 3 mois). Ce crédit est destiné
à financer un besoin financier ponctuel dans le cycle d’exploitation d’une entreprise. Pour une entreprise le
crédit spot présente 4 avantages majeurs : la flexibilité, la rapidité de déblocage des fonds, ses modalités
(taux) révisables en continu, son faible coût. Généralement, le crédit spot est accordé sous la forme d’une
avance de fonds. L'entreprise émet un billet financier (B.O) ou procède à un tirage auprès de sa banque.
Cette dernière verse sans attendre l'argent sur le compte de l'entreprise afin que celle-ci puisse l'utiliser
rapidement.

Crédit de campagne : Il se destine aux entreprises dont l'activité est saisonnière ; ces dernières ont ainsi la
possibilité d'emprunter en avance leurs besoins de trésorerie pour couvrir leur période d'activité. Le
remboursement de ce crédit est effectué au fur et à mesure des bénéfices engendrés durant la phase
d'activité la plus forte. On distingue trois principaux types de crédit de campagne : le crédit par caisse, le
crédit par billet ou l'avance sur marchandise. Le crédit de campagne fait lui-même partie de la catégorie des
crédits à court terme, qui comprend les différents crédits ayant une durée courte. Les banques sont chargées
d'accorder ou non un crédit de campagne aux entreprises qui le sollicitent.

L’accréditif : dite aussi "lettre de crédit", est un document émis par une banque invitant une de ses
succursales, ou une autre banque, de remettre en une ou plusieurs fois et sous certaines conditions, une
somme d'argent à une personne dénommée ou à son ordre, d'un montant déterminé dont elle garantit le
paiement. C'est une technique bancaire très utilisée dans le commerce international. Ainsi, un exportateur
d'une marchandise conviendra avec l'importateur de cette même marchandise, qu'il en fera l'expédition
lorsqu'il sera en possession d'une lettre de crédit souscrite par une banque son profit ou au profit de sa
banque d'un montant égal à la valeur de la marchandise et des frais d'expédition.

----------------------------

Crédit de mobilisation des créances : opération qui consiste, pour une entreprise, à céder ses créances à un
tiers. Plutôt que d'attendre l'échéance, cette dernière les confie à un cessionnaire qui, moyennant une
commission, les encaissera en son propre nom à la date prévue. Il s'agit le plus souvent d'une cession à une
banque ou à une société d'affacturage.

23
Crédit de mobilisation des créances

Cession de créances
Escompte Affacturage
professionnelles

L’affacturage : est une technique de gestion financière par laquelle une société financière (le factor) gère,
dans le cadre d'un contrat (contrat d'affacturage), le poste clients d'une entreprise en achetant ses factures,
en recouvrant ses créances et en garantissant les créances sur ses débiteurs.
Avantages : L'affacturage permet aux entreprises d'améliorer leur trésorerie et de réduire leurs frais de
gestion des comptes clients (recouvrement et impayés…).
Coût : Il est rémunéré par une commission sur le montant des factures dont des intérêts débiteurs.
Le contrat d’affacturage comporte un transfert de créances par :
 Subrogation conventionnelle : mode de transmission de créances faisant intervenir le subrogeant (le
titulaire d'un droit de créance), le subrogataire (le bénéficiaire de la subrogation) et le subrogé qui
est le débiteur de la créance.
 Garantie de bonne fin : c'est une garantie que le Factor accorde à son adhérent pour couvrir les
impayés à l'échéance ou en cas de défaillance de l’entreprise.

Cession de créances professionnelles : C'est une convention par laquelle un cédant (créancier) transmet au
cessionnaire (une tierce personne) son droit de créance envers le cédé (débiteur), via une simple remise de
bordereau appelé « bordereau de Dailly ». Ce bordereau représente un procédé qui permet la mobilisation
de créances professionnelles de façon simplifiée auprès d’un établissement de crédit par le biais d’une
cession ou d’un nantissement. Les créances mobilisées sont regroupées en un seul document, le bordereau.
---------------------------
Financement de stock : une procédure permettant à une entreprise de transformer un stock de bien ou de
marchandise en un financement à court ou moyen terme. Après une estimation précise du stock, une
valorisation est estimée auprès de la banque pour définir le montant du financement autorisé. Le stock
apporté en garantie permet pour l’entreprise d’obtenir des lignes de financement.

Financement de stock

Avance sur marchandises Escompte des warrants

24
Avance sur marchandises : est une formule de financement des stocks de marchandises d'une entreprise.
Cette forme de crédit s'adresse plus particulièrement aux entreprises dont l'activité est génératrice de stocks
importants. L’avance est destinée à couvrir les besoins de trésorerie engendrés par la détention de stocks,
en attendant leur écoulement progressif. Elle est garantie par les marchandises qui seront donc affectées en
gage dans un magasin général.

Escompte de warrant : Lorsqu'une entreprise a déposé des marchandises dans un magasin général, elle peut
obtenir de son banquier une avance garantie par les marchandises déposées. Pour obtenir cette avance,
l'entreprise endossera le warrant seule (warrant détaché) à l'ordre de sa banque, en s'engageant à
rembourser la somme prêté à l'échéance porté sur le warrant. Si le crédit n'est pas remboursé à l'échéance,
la banque pourra vendre les marchandises et se retourner contre son client et les éventuels signataires
(avalistes et endosseurs) par le surplus, si le produit de vente ne suffit pas à rembourser la somme prêtée.

-----------------------------
Crédit par signature : Il s'agit d'une forme de caution bancaire, envisageable dans le cadre de relations
durables et solides. Par ce contrat irrévocable, obligatoirement écrit, le banquier s'engage à payer le
créancier de son client, uniquement si ce dernier est défaillant. Et ce, moyennant le paiement d'une
commission, calculée sur le montant du décaissement à effectuer en cas de besoin (dans le futur).
On distingue trois types de crédit par signature : Les cautions ; L’aval ; Le crédit documentaire.

LES CRÉDITS AUX ENTREPRISES : Récapitulatif

25
Crédit revolver : Le crédit revolving est un crédit à la consommation qui permet de financer les besoins de
trésorerie. Le crédit revolving permet à l'emprunteur d'obtenir une réserve d'argent permanente sur un
compte. Cette réserve se renouvelle au fur et à mesure des remboursements effectués par l'emprunteur. Le
montant du prêt n'est pas illimité, puisqu'il s'agit d'un crédit à la consommation et par conséquent, il est
sujet à une réglementation stricte. Dans la plupart des cas, les clients sont solvables mais le crédit
revolving reste très dangereux. C'est sa souplesse d'utilisation qui peut mener à des cas de surendettement.
Le crédit revolving est souvent associé à une carte de crédit qui peut être utilisé dans de nombreux points
de vente. Dans d'autres cas, c'est une ligne de crédit, lié au compte bancaire du client qui se voit accorder
une autorisation du découvert. Le client peut alors acheter à sa guise jusqu'à la limite autorisé de la carte ou
du découvert autorisé. Mais, ce financement est très coûteux. Cette charge financière très lourde peut se
révéler fatale pour des particuliers déjà fragiles financièrement qui recourt à ce type de crédit. → Cela
demande donc une gestion de ce compte très rigoureuse.

Restructuration de la dette : Il est facile de contracter plusieurs emprunts simultanés, les rembourser ne
présente la plupart du temps que peu de difficultés. Sauf qu’en cas de baisse des revenus, les dettes peuvent
devenir difficiles, voire impossibles à rembourser. Il faut alors songer à restructurer ses dettes. Une
restructuration de dettes est une opération qui consiste à regrouper tous ses crédits en un seul, afin de
n’avoir plus qu’à rembourser un seul prêt dont les mensualités sont moins élevées. Les crédits sont rachetés
par un établissement financier. Tous les prêts sont susceptibles d’être rachetés : immobilier, voiture, crédits
à la consommation, découverts…

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6ème séance

Standby letter of credit : Appelée également SBLC (stand-by letter of credit), est une garantie bancaire avec
laquelle l'importateur garantit à son fournisseur que sa banque se substituera à lui s'il est défaillant, à
condition que l'exportateur présente les documents réclamés comme preuve de l'existence de la créance.
Contrairement au crédit documentaire qui doit se réaliser, la SBLC a pour vocation de ne pas être mise en
jeu. Donc ce n'est pas exactement un instrument de paiement, c'est un contrat financier indépendant du
contrat commercial. C'est l'acheteur qui est à l'origine de la SBLC et qui en fait la demande auprès de sa
banque (banque émettrice), qui informera le vendeur par l'intermédiaire d'une banque notificatrice (ou
confirmatrice). En cas de non-paiement de l'acheteur, le vendeur se retourne contre la banque notificatrice
qui se fait rembourser par la banque émettrice. Charge à cette dernière de se faire rembourser par
l'acheteur.

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La banque notificatrice ou confirmatrice : est un des nombreux acteurs qui interviennent dans le système
du crédit documentaire. C'est la banque intermédiaire à laquelle la banque émettrice demande d'effectuer
la transmission du crédit documentaire auprès du bénéficiaire. Son rôle est donc de simplement donner
connaissance au bénéficiaire du crédit documentaire, elle ne prend donc aucun engagement, n'offre aucune
garantie envers le bénéficiaire.
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LOA : La LOA consiste pour l’utilisateur (particulier ou professionnel) à faire acheter le véhicule de son choix
par un organisme financier qui met ensuite le bien à sa disposition en contrepartie d’un loyer mensuel ou
trimestriel fixé par contrat avec la possibilité de racheter ce bien au montant de la valeur de rachat définie
au début du contrat. Mais le locataire peut également décider de restituer le véhicule sans l’acheter, auquel
cas son apport initial (dépôt de garantie) lui est rendu après déduction des frais nécessaires à la remise en
état du véhicule.

Leasing : Au contraire d’une LOA, le leasing ne permet pas la résiliation du contrat de bail avant terme sauf
autorisation expresse du bailleur et moyennant le paiement de pénalités. De plus, dans la pratique, la LOA
est réservée aux particuliers tandis que les professionnels recourent plutôt au crédit-bail.

N.B : Le leasing est exonéré de la TVA. // Les redevances leasing sont payées mensuellement

Le lease back est une technique par laquelle une entreprise propriétaire d'un bien à usage professionnel,
procède à la vente de ce bien à une société de crédit-bail, qui le remet immédiatement à sa disposition par
une opération de crédit-bail mobilier ou immobilier selon la nature du bien cédé.

N.B : L’option d’achat dans le leasing est obligatoire, c’est le contraire pour la LOA, l’option d’achat n’est
pas obligatoire.

Effet novatoire du compte courant : Dans le dictionnaire, le terme novatoire signifie la substitution d'une
obligation nouvelle à une ancienne par changement d'un des éléments constitutifs de cette dernière.
Opération par laquelle toute créance portée sur un compte courant subit une sorte de novation (il y a
remplacement d’une obligation par une autre), du fait qu’elle perd son individualité pour devenir un simple
article de ce compte ; elle perd ainsi les sûretés et garanties dont elle était assortie (ex. : cas des effets
escomptés revenus impayés et débités en compte).

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