Exercice 1 :
L’espace est rapporté à un repère orthonormé (Oxyz) de vecteurs unitaires (𝑒⃗𝑥 , 𝑒⃗𝑦 , 𝑒⃗𝑧 ) .
Soient deux plans parallèles d’équation y=0 et y=a formés d’un même métal parfaitement conducteur.
On se propose d’étudier le guidage d’une onde électromagnétique de pulsation ω par un milieu
diélectrique linéaire, homogène, isotrope et sans perte, d’indice de réfraction n et d’épaisseur a limité
par ces deux plans métalliques.
1) Ecrire en explicitant les notations, les équations de Maxwell dans ce milieu diélectrique .On
rappelle que la permittivité ε d’un diélectrique parfait d’indice n vaut = 𝜀0 𝑛2 , 𝜀0 étant la permittivité
du vide.
2) On veut étudier la propagation suivant l’axe Ox d’une onde électromagnétique de pulsation ω par
réflexions successives sur ces plans métalliques parfaits dans ce milieu d’indice n. On suppose l’onde
plane indépendante de z. On posera
Montrer que l’on peut séparer 𝐸3 (𝑦) de l’ensemble des composantes du champ électrique.
3) Ecrire les conditions aux limites en y=0 et en y=a pour les composantes de vecteurs champ
électrique E et champ magnétique B au voisinage immédiat des plans conducteurs.
4) On considère la propagation d’une onde transversale électrique (notée T.E.) pour laquelle 𝐸1 (𝑦) =
𝐸2 (𝑦) = 0 dans ce guide métallique
Montrer que les conditions aux limites pour y=0 et y=a imposent de limiter Ω à certaines valeurs qui
dépendent d’un entier m et de a.
En appelant « mode m » celui qui correspond à l’entier m , montrer qu’une onde TE ne peut se
propager dans le mode m que si sa pulsation ω est supérieur à une pulsation de coupure 𝜔𝑐𝑚 que l’on
exprimera en fonction de m, v et a
7) Déterminer également le vecteur 𝑗⃗𝑠 densité de courant surfacique existant sur le plan conducteur
y=0.
Réponses :
𝐸3′ = −𝑗𝜔𝐵1
L’équation 3 donne { 𝑗𝑘𝐸3 = −𝑗𝜔𝐵2
−𝑗𝑘𝐸2 − 𝐸1′ = −𝑗𝜔𝐵3
On arrive ainsi à 𝑗𝑘𝐸1 = 𝐸2′ et 𝑗𝑘𝐸2 + 𝐸1′ = 𝑗𝜔𝐵3 ces deux relations montrent que 𝐸1 et 𝐸2
sont reliés et ne dépendent pas de 𝐸3 .
3) Les conditions aux limites sur les conducteur imposent que 𝐸⃗⃗𝑇 = 0 ⃗⃗𝑛 = 0
𝐵
4) Pour le mode TE avec 𝐸1 = 𝐸2 = 0 le champ 𝐸⃗⃗ se traduit à 𝐸⃗⃗ = 𝐸3 (𝑦)𝑒 𝑗(𝜔𝑡−𝑘𝑥) 𝑒⃗𝑧 avec
𝐸3 = 𝐸0 sin Ω𝑦
𝜕 𝐸 2 ⃗⃗ 𝑛 𝜔 2 2
L’équation de propagation s’écrit ∆𝐸⃗⃗ − 𝜇0 𝜀 𝜕𝑡 2 = 0 soit 𝐸3′′ + ( 𝑐 2 − 𝑘 2 ) 𝐸3 = 0 et avec
l’expression de 𝐸3 on trouve
𝑛 2 𝜔2 𝑛 2 𝜔2 𝜔2
−Ω2 𝐸3 + ( 𝑐2
− 𝑘 2 ) 𝐸3 = 0 soit Ω2 = ( 𝑐2
− 𝑘 2) ou Ω2 = ( 𝑣 2 − 𝑘 2 )
Correction TD de propagation guidée
𝜔2 𝑚𝜋
Le mode m se propage lorsque 𝑘 2 > 0 soit 𝑘 2 = 𝑣2
− Ω2 > 0 𝜔 > 𝑣Ω = v 𝑎
on pose
𝑚𝜋
𝜔𝑐𝑚 = 𝑣
𝑎
𝜔 𝜔 𝑣
5) La vitesse de phase s’écrit 𝑣𝜑 = 𝑘
soit 𝑣𝜑 = 2 2
⇒ 𝑣𝜑 = 2 2
√𝜔2 −(𝑚𝜋) √1−(𝑚𝜋) 𝑣 2
𝑣 𝑎 𝑎 𝜔
𝑣
On aboutit enfin à 𝑣𝜑 = 2
>𝑣
√1−𝜔𝑐𝑚
2 𝜔
𝜔2
La vitesse de groupe s’obtient par dérivation de l’équation de dispersion 𝑘 2 = 𝑣2
− Ω2 soit
𝜔
2𝑘𝑑𝑘 = 2 𝑣 2 𝑑𝜔
𝑑𝜔 𝑘 𝑣2 2
𝜔𝑐𝑚
Ce qui donne 𝑣𝑔 = 𝑑𝑘
= 𝜔 𝑣 2 = 𝑣 on aboutit à 𝑣𝑔 = 𝑣√1 − 𝜔2
<𝑣
𝜑
6) Pour déterminer les composantes du champ magnétique on utilise les relations trouvées en 1ère
question
𝑗𝐸3′ 𝑗
𝐸3′
= −𝑗𝜔𝐵1 𝐵1 = 𝐵𝑥 = 𝐸0 Ω𝑐𝑜𝑠(Ωy)𝑒 𝑗(𝜔𝑡−𝑘𝑥)
𝜔 𝜔
{ 𝑗𝑘𝐸3 = −𝑗𝜔𝐵2 ⇒ 𝑘 ⇒ 𝑘
𝐵2 = − 𝐸3 𝐵𝑦 = − 𝐸0 Ωsin(Ωy)𝑒 𝑗(𝜔𝑡−𝑘𝑥)
−𝑗𝑘𝐸2 − 𝐸1′ = −𝑗𝜔𝐵3 𝜔 𝜔
{ 𝐵3 = 0 { 𝐵𝑧 = 0
7) La condition aux limites du champ magnétique au passage entre deux milieux (1) et (2)
s’écrit :
⃗⃗2 − 𝐵
(𝐵 ⃗⃗1 ) ∧ 𝑛⃗⃗12 = 𝜇0 𝑗⃗𝑠
𝐵𝑥 𝑗 𝑚𝜋 𝑗(𝜔𝑡−𝑘𝑥)
Appliqué au plan y=0 on trouve 𝑗⃗𝑠 = 𝑒⃗ ∧ 𝑒⃗𝑦 soit 𝑗⃗𝑠 = 𝐸 𝑒 𝑒⃗𝑧
𝜇0 𝑥 𝜇0 𝜔 0 𝑎
Exercice 2:
1) Dans ces conditions, donner les conditions aux limites vérifiées par 𝐸⃗⃗ et 𝐵
⃗⃗ sur les parois.
Donner l’équation satisfaite par 𝑓(𝑥) et en déduire une condition vérifiée par k.
Correction TD de propagation guidée
Définir un ensemble de pulsations critiques et discuter de la forme des solutions selon la valeur de
la pulsation.
Calculer la plus petite fréquence d’une onde pouvant se propager dans le guide avec a=3cm.
3) Déterminer le champ magnétique ; vérifier qu’il satisfait aux conditions aux limites de la
⃗⃗ n’est pas transversal : est-ce un paradoxe ?
question 1. Le champ 𝐵
4) Calculer les moyennes temporelles de la puissance transportée par le guide et de l’énergie
𝑑𝑊𝐸𝑀
électromagnétique par unité de longueur, soit respectivement < 𝑃 > 𝑇 et 〈 𝑑𝑧 𝑇
〉
Réponses :
𝜕2 𝐸𝑦 𝜕2 𝐸𝑦 1 𝜕2 𝐸𝑦 𝑑2 𝑓 𝜔2
Equation d’Alembert : 𝜕𝑥 2
+ 𝜕𝑧 2
− 𝑐2 𝜕𝑡 2
=0 ⟹ 𝑑𝑥 2
+ ( 𝑐2 − 𝑘 2) 𝑓 = 0
𝜔2
𝑘2 > 𝑐2
conduit à des solutions en exponentielles réelles qui ne peuvent s’annuler en 2
points sans s’annuler partout cas initéressant
𝜔2
𝑘2 = 𝑐2
les solutions sont nulles partout
𝜔2 𝜔2
𝑘2 < 𝑐2
: 𝑓(𝑥) = 𝐸0 sin 𝐾𝑥 + 𝐸0′ cos 𝐾𝑥 avec 𝐾 2 = 𝑐2
− 𝑘 2 ; 𝑓(0) = 0 impose 𝐸0′ = 0
𝜔2
Par ailleurs 𝑓(𝑎) = 0 : sin 𝐾𝑎 = 0 ⟹ 𝐾𝑎 = 𝑚𝜋 on tient la relation de dispersion : 𝑘 2 = −
𝑐2
𝑚𝜋 2 𝑚𝜋𝑥
( 𝑎
) et 𝐸⃗⃗𝑚 = 𝐸0 sin ( 𝑎 ) 𝑒𝑥𝑝[𝑖(𝜔𝑡 − 𝑘𝑧)]𝑒⃗𝑦
𝑐𝑚𝜋
Pour qu’une onde se propage, il faut que 𝜔 > 𝜔𝑐𝑚 = 𝑎
qui définit un ensemble de pulsations
critiques
On peut calculer la plus petite fréquence pouvant se propager, qui correspond au mode fondamental :
𝜔1𝑐 𝜋𝑐
𝑓1𝑐 = = = 5𝐺𝐻𝑧
2𝜋 2𝜋𝑎
La vitesse de phase se calcule ainsi :
Correction TD de propagation guidée
𝜔 𝜔 𝑐 𝑐
𝑣𝜑 = = = ⟹ 𝑣𝜑 = >𝑐
𝑘 2 2 2 2 2 2 2
√𝜔2 − 𝑛 𝜋 √1 − 𝑛 2𝜋 𝑐2 √1 − (𝜔𝑚𝑐 )
𝑐 𝑎2 𝑎 𝜔 𝜔
2𝜔𝑑𝜔 𝜔 𝑑𝜔
Pour la vitesse de groupe, on peut différentier la relation de dispersion : 2𝑘𝑑𝑘 = ⟹ . = 𝑐2
𝑐2 𝑘 𝑑𝑘
𝜔𝑚𝑐 2
où 𝑣𝑔 𝑣𝜑 = 𝑐 2 ⟹ 𝑣𝑔 = 𝑐√1 − ( 𝜔
) <𝑐
La vitesse de phase, qui est une grandeur purement mathématique, peut être supérieure à c ; la vitesse
de groupe, ou vitesse d’enveloppe, peut représenter une grandeur physique comme l’énergie ou la
position de la crête d’un paquet d’ondes (elle doit donc rester inférieure à c).
3) L’onde envisagée n’étant pas plane (dépendance spatiale en x et z), on utilise l’équation de
Maxwell-Faraday :
𝜕𝐸𝑦 𝑚𝜋𝑥
−𝑖𝜔𝐵𝑥 = −
= 𝑖𝑘𝐸0 𝑠𝑖𝑛 ( ) 𝑒𝑥𝑝(𝑖(𝜔𝑡 − 𝑘𝑧))
⃗⃗
𝜕𝐵 𝜕𝑧 𝑎
𝑟𝑜𝑡𝐸⃗⃗ = −
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⟹ 0
𝜕𝑡 𝜕𝐸𝑦 𝑚𝜋𝐸0 𝑚𝜋𝑥
{−𝑖𝜔𝐵𝑧 = − 𝜕𝑥 = 𝑎 𝑐𝑜𝑠 ( 𝑎 ) 𝑒𝑥𝑝(𝑖(𝜔𝑡 − 𝑘𝑧))
𝑘𝐸0 𝑚𝜋𝑥
𝐵𝑥 = 𝑠𝑖𝑛 ( ) 𝑒𝑥𝑝(𝑖(𝜔𝑡 − 𝑘𝑧))
𝜔 𝑎
0
𝑚𝜋𝐸0 𝑚𝜋𝑥
𝐵 = 𝑐𝑜𝑠 ( ) 𝑒𝑥𝑝(𝑖(𝜔𝑡 − 𝑘𝑧))
{ 𝑧 𝜔𝑎 𝑎
⃗⃗ serait 𝐵𝑦 = 0
Sur les parois y=0 et y=b : la composante normale de 𝐵 ⟹ 𝑣é𝑟𝑖𝑓𝑖é (𝐵𝑁 = 0)
Il n’y a rien de paradoxal au fait que le champ magnétique ne soit pas transversal, puisque l’onde n’est
pas palne.
𝐸𝑦 𝐵𝑧
𝐵⃗⃗ 𝜇0
̅̅̅̅ = 𝐸⃗⃗ ∧
𝑃𝑂 = 0
𝜇0 𝐸𝑦 𝐵𝑧
−
{ 𝜇0
2
̅̅̅̅〉 𝑇 = 𝐸0 𝑘 𝑠𝑖𝑛2 (𝑚𝜋𝑥) (Progression selon z)
〈𝑃𝑂
2𝜇 𝜔
0 𝑎
2
𝐸 𝑘𝑏 𝑎 𝑚𝜋𝑥
D’où : 〈𝑃〉 𝑇 = ∬𝑆 ̅̅̅̅
𝑃𝑂 . 𝑑𝑆̅ (S= section du guide) 〈𝑃〉 𝑇 = 2𝜇0 𝜔 ∫0 𝑠𝑖𝑛2 ( 𝑎 ) 𝑑𝑥
0
𝐸02 𝑎𝑘𝑏
Alors : 〈𝑃〉 𝑇 = 4𝜇0 𝜔
𝑑𝑊𝐸𝑀 𝜀0 𝐸02 𝑎𝑏 𝐸 2 𝑎𝑏 𝑚 2 𝜋2 𝑚 2 𝜋2 𝜔2 1
〈
𝑑𝑧 𝑇
〉 = 8
+ 8𝜇0 𝜔2 [𝑘 2 + 𝑎2
] avec 𝑘2 + 𝑎2
= 𝑐2
et 𝜇0 = 𝜀 2 :
0 0𝑐
𝑑𝑊𝐸𝑀 𝜀0 𝐸02 𝑎𝑏
〈 〉𝑇 =
𝑑𝑧 4
Calcul de la vitesse de l’énergie :
𝐸02 𝑎𝑘𝑏
Lien direct entre énergie et puissance : 〈𝑑𝑊𝐸𝑀 〉 𝑇 = 〈𝑃〉 𝑇 𝑑𝑡 = 4𝜇0 𝜔
𝑑𝑡
La même énergie est contenue dans guide de section S de longueur 𝑑𝑙 = 𝑣𝐸 𝑑𝑡 (des photons
animés par la vitesse 𝑣𝐸 et situés au-delà de la distance 𝑑𝑙 ne pourront franchir la section
choisie dans le temps imparti dt :
𝑑𝑊𝐸𝑀 𝜀0 𝐸02 𝑎𝑏 〈𝑃〉𝑇 𝑘 𝑐2
〈𝑑𝑊𝐸𝑀 〉 𝑇 = 〈 〉 . 𝑣𝐸 𝑑𝑡 = 𝑣𝐸 𝑑𝑡 ⟹ 𝑣𝐸 = =𝜀 ⟹ 𝑣𝐸 = 𝑣 =
𝑑𝑧 𝑇 4 𝑑𝑊
〈 𝐸𝑀 〉𝑇 0 𝜇0 𝜔 𝜑
𝑑𝑧
𝑣𝑔