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INTRODUCTION
L’école est une institution sociale à travers laquelle l’Homme reçoit
l’instruction. De ce fait, elle apparaît comme le prolongement de la
cellule familiale en raison sa fonction éducatrice. Ainsi, l’élève, fruit de
l’école acquiert des connaissances nécessaires afin de devenir un
citoyen capable de participer au développement de son pays. C’est
pourquoi dès son indépendance, notre pays la Côte d’Ivoire a placé le
secteur éducation -formation comme une priorité des priorités.
Malgré cette volonté affichée qui est de faire de l’école une
préoccupation majeure, le système éducatif ivoirien est aujourd’hui
confronté à de nombreux problèmes. Parmi, ceux-ci figure l’insuffisance
de rendement scolaire des filles. Face à ce problème, l’Assistant Social
a son rôle à jouer afin d’apporter des solutions durables. C’est pourquoi
nous nous sommes engagé dans cette action en nous appuyant sur la
méthode d’intervention de groupe autour du thème  « accompagnement
social, stratégie d’amélioration du rendement scolaire des filles ».
L’objectif visé par cette intervention sociale est d’améliorer le rendement
scolaire des filles de la 3e 9. Pour se faire nous avons conçu et organisé
notre intervention autour de six(6) points essentiels qu’il convient de
présenter premièrement, la problématique, qui analyse le problème
prioritaire et apporte des solutions possibles ; deuxièmement,
l’élaboration du cadre d’analyse, qui consiste à étudier le milieu afin
d’identifier les différents problèmes qui s’y trouvent ; troisièmement, la
méthodologie de l’intervention, qui consiste à mettre en exergue le
projet d’intervention, la population et/ou échantillon, la présentation des
instruments et techniques utilisées et la procédure
d’intervention ;quatrièmement, la présentation, analyse et
interprétation de résultats, qui montre et explique les changements
2

survenus après l’intervention ; cinquièmement, l’évaluation et retrait de


l’Assistant Social, qui permet de jeter un regard critique sur
l’intervention et d’expliquer le retrait de l’Assistant Social et enfin, le
projet de suivi, qui fait une projection des actions à mener pour
pérenniser l’intervention.
3

I PROBLEMATIQUE
4

Au-delà de la cellule familiale, l’école est le lieu par excellence où


l’on acquiert l’instruction. A travers l’école, l’homme reçoit des valeurs et
des connaissances qui lui permettent de se socialiser, de participer au
développement de sa société et de se prendre en charge. C’est d’ailleurs
cette noble fonction qui a été très tôt perçue par l’ONU en créant
l’UNESCO pour faire la promotion de l’éducation afin de la rendre
accessible à tous les peuples du monde entier, sans distinction de race,
ni de sexe, ni de classe sociale. Cette volonté manifeste de la
communauté internationale a permis alors, de promouvoir l’instruction
dans tous les pays du monde, même les plus défavorisés. Ainsi,
plusieurs écoles sont crées dans le but de favoriser l’éducation à 100%.

Malgré, ces efforts consentis, de nombreux pays, surtout ceux en


voie de développement sont encore à la traine en terme de scolarisation
à 100% et pour tous.Face à cette triste réalité, la jeune fille,
comparativement au jeune garçon est la plus défavorisée. Ainsi, en
1998, environ 75 millions de filles en âge de scolarisation dans le monde
n’ont pas pu aller à l’école  soit les 2/3 des enfants qui n’ont pas eu
accès à l’instruction1.

En Afrique subsaharienne sur les 29 millions d’enfants non


scolarisés, 54% d’entre eux sont des filles2

En 2008, en Côte d’Ivoire, le taux des filles dans le primaire était de 44%
contre 55% pour les garçons. Dans le secondaire général, l’on estimait à
37% de filles contre 63% de garçons3.

Ces pourcentages montrent clairement que la scolarisation des


filles est faible malgré les efforts consentis à travers des compagnes de

1
Source : UNESCO(1998),http://sisyphe.org/spip.php ?art1288
2
Source : Rapport Afrique « parce que je suis une fille », Plan international, 2012
3
Source : Ministère de l’éducation nationale, DIPES, 2008
5

sensibilisation, des colloques et conférences internationales organisés


pour y remédier.

En dépit de leur représentation minoritaire dans les salles de


classes beaucoup sont celles qui ont un rendement scolaire insuffisant.

L’insuffisance de rendement scolaire est le fait pour tout élève d’obtenir


une moyenne en dessous de 10/20.

Ce problème se perçoit ailleurs dans le monde, notamment, en


Afrique subsaharienne, en côte d’Ivoire et dans notre milieu
d’intervention.

Selon une étude effectuée par EKOUE en 2003, au Gabon, sur


une cohorte de 1000 élèves Gabonais, 11 arrivent en 1 ere sans redoubler
dont seulement trois(03) d’entre eux sont des filles.

Il y a eu au Togo, 36% de réussite chez les filles contre 46% chez


les garçons à l’examen du BEPC de la session 1998 sur un taux global
de réussite de 43%4.

Dans notre pays l’insuffisance de rendement scolaire des filles est


une réalité aux différents niveaux d’étude. Ce qui entraîne l’interruption
précoce des études des filles. Ainsi, le taux d’achèvement au primaire
chez les filles est de 39% alors qu’il est de 52% chez les garçons. Au
niveau du premier cycle du secondaire, le taux d’achèvement est de16%
chez les filles contre 30%  chez les garçons. Enfin, au deuxième cycle du
secondaire, l’achèvement chez les filles est de 9% contre 21% chez les
garçons5.

Au Lycée Moderne de Treichville, l’examen des résultats des


élèves sur ces deux(02) dernières années scolaires 2010-2011 et 2011-
4
Source : Marie-France LANGE(2003), Inégalités de genre et éducation au Togo
5
Source : RESENE, 2009
6

2012,en plus d’être insuffisant dans l’ensemble, ils sont très


défavorables aux filles. En effet, en 2010-2011 sur 434 élèves candidats
au BEPC dont 239 filles, l’on a enregistré 32 admis chez les filles, soit
13,38% de réussite contre 32 admis chez les garçons soit 16,41% de
réussite sur un taux global de réussite de 14,75%.A l’examen du BAC
sur 1045 candidats, il y avait 484 filles et 561 garçons. L’on a enregistré
93 admis chez les filles soit 19,21% de réussite contre 148 admis chez
les garçons soit 26,38% de réussite sur un taux global de réussite de
23,06%6.

En 2011-2012, au BEPC il y avait 576 candidats dont 296 filles. A


la proclamation des résultats l’on a enregistré 23 admis chez les filles
soit 7,77% de réussite contre 39 admis chez les garçons soit 13,92% de
réussite sur un taux de réussite général de 10,76%. A l’examen du BAC
il y avait 858 candidats composés de 388 filles et de 470 garçons. A la
proclamation des résultats, l’on a enregistré 113 admis chez les filles soit
29 ,12% de réussite contre 193 admis chez les garçons soit 41,06% de
réussite sur un taux général de réussite de 35,66% 7.

Cette année scolaire 2012-2013, le rapport du premier trimestre,


indique que l’effectif des élèves est de 4575 élèves : 2874 garçons et
1701 filles. Parmi ces filles seulement 815 ont pu obtenir la moyenne au
premier trimestre, soit un taux de réussite de 47,91% contre 1580
garçons ayant obtenu la moyenne soit 54,97% de réussite sur un taux
global de succès de 52,35%. Ce même rapport fait état de 277
redoublants parmi les 1701 filles. Ce qui représente une proportion de
16,28% de taux de redoublement chez les filles 8.

6
Source : Rapport de l’année académique 2010-2011
7
Source : Rapport de l’année académique 2011-2012

8
Source : Rapport du premier trimestre de l’année académique 2012-2013
7

Au vu de ces résultats scolaires, il est à noter que sur ces deux


(02) dernières et de façon constante, le rendement scolaire des filles est
insuffisant. Quelles peuvent être les causes de ce problème ?

Pour Kaboré(1998), les difficultés scolaires des filles tel que


l’insuffisance de leur rendement est dû au manque de persévérance et
de motivation scolaire de certaines d’entre elles. Pour lui, en effet, celles-
ci intériorisent des stéréotypes sexistes en se persuadant qu’elles ont
moins de capacités intellectuelles que les garçons.

Diakité(2002), quant à lui, trouve les causes de l’insuffisance de


rendement scolaire de la jeune fille dans son l’environnement social.
Ainsi, il révèle que les filles sont parfois victimes de traumatismes
psychologiques suite à des violences sexuelles (harcèlements, viols,
intimidations et/ou représailles).Ce qui les poussent à être plus
absentéistes et moins performantes que les jeunes garçons.

Pour Diallo(2001), les antécédents scolaires et les responsabilités


familiales sont des facteurs qui agissent négativement sur les résultats
scolaires des jeunes filles. A ce propos, il affirme que lorsque les filles
connaissent un retard scolaire, celles-ci ont tendance à manifester peu
d’intérêt aux études. En ce qui concerne les responsabilités familiales
l’auteur soutient que, dans la plupart des cas, les jeunes filles mères qui
n’ont pas de parents dévoués à la garde de leurs bébés, se trouvent à
accomplir elles-mêmes cette tâche au détriment de la poursuite de leur
scolarité.

Taki(2012) pour sa part, estime que les mauvaises compagnies


des filles les conduisent à un mauvais rendement qui induit l’échec
scolaire de celles-ci. En effet, en voulant imiter ou ressembler à des
camarades qui n’ont pas de bons comportements, les filles copient le
8

plus souvent les mauvaises attitudes de ces dernières ; ce qui a des


conséquences néfastes sur leurs résultats scolaires.

Pour les auteurs KRA, TRA et FOFFI(2010), l’insuffisance de


rendements scolaire des filles résulte de leur forte occupation dans les
activités extrascolaires, notamment les tâches domestiques qui réduisent
leur temps d’étude et de repos de celles-ci. Il s’ensuit la somnolence en
classe, la non maîtrise des leçons et même un absentéisme chronique.

Depuis plus de deux décennies, l’école ivoirienne connaît des


difficultés du fait des grèves intempestives des enseignants et des
élèves, du nombre pléthorique d’élèves dans les salles de classe, de
l’inadaptation du système pédagogique aux capacités réelles des élèves,
du rythme des cours inappropriés pour ne citer que ceux là. Ceux sont
autant de facteurs qui impactent négativement les résultats scolaires des
élèves en général et en particulier ceux des jeunes filles.

Au Lycée moderne de Treichville l’insuffisance de rendement


scolaire des filles est causée par l’absorbation de ces dernières par les
tâches ménagères, l’exercice de petit commerce, le manque
d’organisation dans les études, l’absentéisme, l’insuffisance
d’encadrement parental, les difficultés d’assimilation des cours et les
difficultés économiques des parents. Même si les travaux domestiques
contribuent à l’éducation ménagère et à la socialisation de la jeune fille,
ils sont exagérément exécutés par les filles de Treichville, les empêchant
parfois de consacrer plus de temps à leurs cours. En tenant compte de
l’activité commerciale de la plupart des parents des élèves du LMT,
nombreuses sont les filles qui aident leurs parents, surtout leurs mamans
à vendre après les heures de cours et quelquefois à des heures tardives
dans la nuit. Ainsi, celles-ci arrivent difficilement à gérer les charges
scolaires et les travaux extrascolaires.
9

En outre, l’encadrement pédagogique du lycée connaît des


difficultés tel que le nombre pléthorique d’élèves dans les salles de
classe, la séparation des meilleurs élèves des « moins bons », le
« survole » des cours, le « laisser-aller ».Tous ces maux qui minent le
Lycée sont autant de facteurs qui portent préjudice à la réussite scolaire
des jeunes filles.

En somme, l’insuffisance de rendement scolaire des filles tire non


seulement son origine des comportements et aptitudes des filles elles-
mêmes mais aussi des parents, de la société et du système
éducatif .Face à cette situation, quels peuvent être les conséquences?

Pour Ekoué(2007), la conséquence de l’insuffisance de rendement


scolaire des filles se perçoit par le redoublement massif de celles-ci à
l’école. A ce propos elle soutient que les filles Gabonaises redoublent
plus que les garçons, surtout en clase de troisième (3 e).

Koffi(2008), révèle que les élèves qui sont confrontés à un


rendement scolaire insuffisant s’exposent au redoublement voire au
renvoi. Pour lui si ces jeunes filles n’abandonnent pas les cours, elles
sont tentées de céder aux harcèlements sexuels des professeurs pour
avoir de bonnes notes. De ce fait, elles s’exposent souvent aux
grossesses non désirées et aux infections sexuellement transmissibles.

Sipo(2011) quant à lui estime que l’élève qui est exclu de l’école,
faute de bon rendement scolaire est sans qualification donc ne pourra
pas avoir un emploi. Ainsi, ce dernier sera un dépendant des autres ou
être à l’origine de divers problèmes sociaux potentiel parce que oisif et
sans espérance.

En ce qui concerne notre milieu d’intervention, l’insuffisance de


rendement scolaire des filles entraîne souvent l’abandon ou l’exclusion
10

de celles-ci de l’école. De plus, en raison de leur rendement insuffisant


certains parents cèdent au découragement et les retirent de l’école soit
pour les mettre à l’apprentissage d’un métier, soit pour les donner en
mariage.

En tenant compte de ces conséquences et leurs impacts négatifs


sur l’avenir des jeunes filles, quelles solutions peut-on envisager ?

VANESA SY(2011), sur ce point propose aux ministères de


l’éducation d’observer une plus grande parité hommes-femmes dans le
recrutement des enseignants, des chefs d’établissements et autres
personnels. Pour elle en effet, le premier modèle de réussite pour
l’élève, en dehors de la cellule familiale, est soit l’enseignante pour les
filles, soit l’enseignant pour les garçons. Alors, la présence d’un nombre
significatif de femmes dans les effectifs du système éducatif pourrait
encourager les jeunes filles à vouloir ressembler à ces dernières en se
consacrant pleinement aux études pour obtenir de bons résultats.

Elle poursuit en proposant que les enseignantes et chefs


d’établissements, soient affectées autant que les hommes dans les
zones rurales, afin que les filles en milieu rural aient les mêmes
conditions et chances d’apprentissage que leurs camarades des zones
urbaines.

Ano(2012) estime pour sa part, à propos des filles du Lycée Mamie


Houphouët Fêtai de Bingerville estime que les parents doivent opérer un
suivi scolaire de leurs enfants. Ce qui leur permettra de suivre l’évolution
des performances scolaires de leurs filles et de prévenir certaines
difficultés vécues par ces dernières, qui pourraient influés négativement
leurs résultats.
11

Malgré les solutions proposées par bon nombre de spécialistes


dans le domaine de l’éducation en passant par les travailleurs sociaux, le
problème est toujours d’acuité. Dès lors, il convient pour nous de
proposer une solution efficace pour aider les jeunes filles du Lycée
Moderne de Treichville et leurs parents.

C’est pourquoi, nous pensons qu’un accompagnement social est


nécessaire pour améliorer le rendement scolaire des jeunes filles. Cela
va consister à susciter  au niveau des filles le goût du travail, à les
motiver, à leur apprendre à s’organiser dans l’étude des cours des
différentes matières, par la gestion rationnelle de leur temps libre à l’aide
des emplois du temps personnels de maison qui seront confectionnés
par les inspecteurs d’orientation. Nous allons également
sensibiliser les parents sur l’importance de l’école pour leurs filles et
montrer leur part de responsabilité en ce qui concerne le renforcement
de l’encadrement parental pour que celles-ci obtiennent de bons
résultats. Cette phase nécessitera des VAD et des entretiens individuels
avec les parents d’élèves.

En direction des acteurs du système éducatif, il importe


d’entreprendre des démarches allant dans le sens du renforcement de
l’encadrement pédagogique et à l’organisation des cours de soutien au
profit des jeunes filles dont le rendement est insuffisant.

Au vu de ce qui précède, notre sujet suscite un certain nombre


d’intérêts notamment l’intérêt social, l’intérêt scientifique et l’intérêt
professionnel.

Au niveau social, ce projet va permettre de lutter contre les écarts


de réussite scolaire en défaveur de la jeune fille, la non scolarisation de
la jeune fille et la déscolarisation de celle-ci. La réduction de
12

l’insuffisance de rendement scolaire des jeunes filles permettra d’avoir


des femmes diplômées capables d’assumer des postes de
responsabilité au même titre que les hommes. En filigrane donc ce projet
contribuera à la promotion de la femme et du genre en Côte d’Ivoire.

Du point de vue scientifique, ce projet permettra à d’autres


chercheurs de se pencher sur l’insuffisance de rendement des filles afin
d’en dégager d’autres causes tout en proposant de nouvelles solutions
pour l’éradiquer. Le projet ouvre en somme de nouvelles perspectives
d’études en tenant compte des résultats pilotes enregistrés.

Sur le plan professionnel, l’accompagnement social constitue un


soutien aux jeunes filles qui éprouvent des difficultés, afin de les aider à
les surmonter pour pouvoir réaliser de bons résultats scolaires. Ainsi,
notre projet d’intervention permettra de mettre à la disposition des
cellules sociales des Lycées et collèges une réponse modèle pour
améliorer le rendement scolaire des filles. Ainsi les travailleurs sociaux
pourront être des acteurs de premier plan dans l’application de la
politique nationale de la promotion de la scolarisation en faveur de la
jeune fille.

En définitive, l’objectif de notre intervention est de permettre


d’améliorer le rendement scolaire des filles de la troisième du Lycée
moderne de Treichville.
13

II- ELABORATION DU CADRE


DANALYSE

L’élaboration du cadre d’analyse est un ensemble de démarches


méthodiques qui permet à l’Assistant social de connaître un milieu en vue
d’y effectuer une intervention. Elle comprend l’analyse du cadre
d’intervention et le diagnostic.

2.1- ANALYSE DU CADRE D’INTERVENTION


14

Dans le cadre de notre intervention, la commune de Treichville est


notre milieu général, le Lycée Moderne de Treichville, notre milieu
institutionnel et la cellule sociale, notre milieu spécifique.

Treichville fait partie des treize(13) communes du district d’Abidjan.


Elle s’étend sur une superficie de 9 Km 2. Elle est limitée au Nord, par la
commune du Plateau, au Sud, par la commune de Port-bouët, à l’Est, par
la commune de Marcory et à l’Ouest, par la lagune Ebrié.

A l’origine, la commune de Treichville était un petit village de


pêcheurs Atchan (ébrié) appelé Anoumambo. Ce village va connaitre un
développement rapide grâce à la construction du chemin de fer Abidjan-
Niger et des chantiers du WARF de Port-bouët ainsi que le transfert de la
capitale de Bingerville à Abidjan en 1934.

En 1932, l’administration coloniale va étendre le plan de lotissement


du Plateau à anoumambo. Ainsi, l’on assistera à l’intégration
d’Anoumambo à la ville coloniale d’Abidjan. En effet, le 27 décembre 1934
ce quartier est baptisé Treichville en mémoire de l’explorateur français
MARCEL Treich-Lapleine.

Du statut de délégation d’Abidjan, Treichville sera érigée en 1980, en


commune de plein exercice par la loi n°80-1182 du 17 Décembre 1980
relative à l’organisation municipale de la Côte d’Ivoire. Son premier maire
fut monsieur Kouassi André Lenoir. Depuis 1996 monsieur François
Amichia est le maire de la commune de Treichville.

Selon le recensement général de la population et de l’habitat de


1998, la population de la commune de Treichville était estimée à 120000
habitants. Mais, après les études effectuées en 2012 par l’institut national
15

de statistique (INS) cette population est estimée à 181988 habitants


aujourd’hui avec 48% de femmes9.

Treichville est une commune cosmopolite avec plus de 25


nationalités étrangères parfaitement intégrées. Elles et représentent 54%
de la population totale. Ces populations étrangères sont essentiellement
composées de Sénégalais, Libanais, Maliens, Burkinabés, Nigérians,
Ghanéens et ont pour activité principale le commerce. De ce fait, elles sont
toujours préoccupées par la recherche de profit au détriment du suivi
scolaire de leurs enfants. Ces enfants se retrouvent ainsi confrontés à
l’indiscipline, l’école buissonnière, les rapports sexuels précoces, le
désintérêt

Pour les études. Ce qui entrainerait l’insuffisance de leur rendement


scolaire dont celui des jeunes filles.

Tous ces habitants sont logés dans différents types d’habitats. En ce


qui concerne l’habitat, Treichville est l’une des communes d’Abidjan dont
l’adressage des rues facilite les visites à domicile (VAD). A travers ses
rues et avenues bien repérées, les maisons des usagers sont facilement
localisables sur l’ensemble de ses 43 quartiers.

Dans ces quartiers l’on rencontre 04 types d’habitats ; à savoir les


habitats individuels ou villas (31%), les immeubles collectifs (17%), les
habitats de type cours commune (48%) et les habitats précaires (04%).

Pour faire face aux besoins de la population, la commune de Treichville


dispose de plusieurs infrastructures dans le domaine sécuritaire, sanitaire,
économique , social, éducatif et dans le domaine de la communication.

9
Source étude de l’Institut National de Statistique,2012
16

Au niveau sécuritaire, l’on note la présence de cinq (5)


commissariats, deux(2) brigades de gendarmerie, la garde républicaine et
des sociétés privées de gardiennage. Leurs rôles consistent non seulement
à assurer la sécurité des biens et des personnes dans la commune et
particulièrement à maintenir l’ordre au lycée lors des grèves des
enseignants et des élèves.

Sur le plan sanitaire, Treichville abrite d’importantes structures. Nous


pouvons citer entre autres le centre hospitalier universitaire(CHU) ,le
Centre de Recherche et de Diagnostic sur le Sida et les maladies
opportunistes(CEDRES), le Centre Intégré de Recherche Biométrique
d’Abidjan(CIRBA), la Pharmacie de la Santé Publique(PSP), le Centre
Antituberculeux(CAT), le Centre National de Transfusion Sanguine(CNTS),
le Programme Elargi de Vaccination(PEV), le Laboratoire National de la
Santé Publique (LNSP), l’Hôpital général, le Service de Santé Scolaire et
Universitaire(SSSU). Ce dernier dans son fonctionnement délivre les
certificats de grossesse, administre des soins aux élèves et étudiants de la
commune dont les élèves du lycée moderne de Treichville en raison de sa
proximité avec l’établissement.

Sur le volet économique, l’on note la présence du siège de la CIE-


SODECI, le Port Autonome d’Abidjan (PAA), les Grands Moulins
d’Abidjan(GMA), la Solibra ,la SDV ,la SAGA. Toutes ces structures jouent
un rôle important au sein de la commune dans la mesure où elles créent
des richesses par la production de biens et services taxes à la mairie. Ces
entreprises créent non seulement des emplois mais participent également
aux activités du lycée en faisant des dons et en parrainant des
manifestations socioculturelles.
17

Au niveau sportif et culturel, la commune de Treichville dispose des


infrastructures telles que le siège de la Fédération Ivoirienne de Football
(FIF), le Palais des sports, le Palais de la culture pour ne citer que celles là.

Sur le plan social, Treichville a de deux centres sociaux à savoir le


centre social Avenue1 et le centre social Habitat-entente. Aussi, nous
avons les Services sociaux des hôpitaux et sociétés telle que CIE-
SODECI, Port autonome d’Abidjan, et la SDV. Toutes ces infrastructures et
services contribuent à l’épanouissement des populations et de leurs
employés.

Dans le domine de la communication, en plus de ses rues et avues


qui facilitent le repérage, Treichville abrite des stations de radio de
proximité et de télévision tel la radio JAM et la télévision « la source ». Ces
moyens de communication servent non seulement à informer les
populations mais également permettent de diffuser les résultats des
élèves tout en attirant l’attention de leurs parents sur leur implication dans
le suivi scolaire de ceux-ci à travers des émissions de sensibilisation.

Sur le plan éducatif, Treichville dispose de nombreux établissements


qui assurent l’éducation et la formation des jeunes. Parmi ceux-ci nous
avons des écoles supérieures, des écoles préscolaires, des écoles
primaires, et des écoles secondaires dont le Lycée Moderne de Treichville,
notre milieu institutionnel.

Le Lycée Moderne de Treichville est un établissement mixte


d’enseignement général. Il est situé à l’avenue 08, rue 38 précisément
derrière l’immeuble Nanan Yamousso, entre le Service de Santé Scolaire
et Universitaire et le groupe scolaire Avenue 8.
18

Collège d’orientation de Treichville en1959, le milieu institutionnel


change d’appellation et de statut et devient Collège Moderne de Treichville
en 1994 et Lycée Moderne de Treichville en 1996. En raison du nombre
croissant d’élèves, l’on assiste à la transformation des dortoirs en salle de
classes, encouragé d’ailleurs par la suppression des internats dans les
établissements publics.

Le Lycée Moderne de Treichville a pour mission de dispenser aux


élèves un enseignement général et à leur assurer la formation et la
socialisation.

Le Lycée Moderne de Treichville dispose pour son fonctionnement de


ressources humaines, financières et d’un patrimoine comprenant les
locaux, le matériel et le mobilier.

Au niveau des ressources humaines, le Lycée Moderne de Treichville


a 210 agents qui ont à charge 4575 élèves.

En ce qui concerne les locaux, le Lycée Moderne de Treichville a 73


classes reparties sur quatre bâtiments . Le bâtiment A pour les élèves de
3e et 2nd ; le bâtiment B pour les élèves de 5 e et 4e et ceux de la 6e5 à la
6e8 ; le bâtiment C pour les 1èreA, 1èreD et ceux de la 6 e1 à la 6e4 ; le
bâtiment D pour les TleD ,TleA ,TleC et la 1ère C .

Ces bâtiments abritent aussi les bureaux des éducateurs et des


inspecteurs des niveaux respectifs. Nous avons aussi un bâtiment qui
abrite l’administration. L’on note évidemment la présence d’une E-class
room10 deux(2) laboratoires de science ,une (1)bibliothèque ,une
infirmerie ,une salle d’archives ,un complexe sportif ,un foyer ,un marché ,
une cellule sociale , un préau derrière le bâtiment D qui sert de mosquée
pour les élèves musulmans, un autre préau en construction dans la cour de
10
Salle d’initiation à l’informatique
19

l’école, un espace pour le salut aux couleurs,12 salles de conseils


d’enseignement(CE), un bureau des inspecteurs d’orientation , une
antenne de la DREN.

Au delà de cet équipement et de ces moyens le Lycée Moderne de


Treichville est quotidiennement confronté aux problèmes comme le
dépassement de sa capacité d’accueil. Il était au départ crée pour accueillir
seulement les élèves du premier cycle mais aujourd’hui il a des élèves de
second cycle. Cela explique aujourd’hui la mise en place de la double
vacation en raison du nombre pléthorique d’élèves et de l’insuffisance de
table-bancs, du matériel pédagogique et des salles de classe. Cette
difficulté impacte négativement les résultats scolaires des élèves
notamment ceux des jeunes filles.

A l’instar des établissements publics de notre pays, le LMT bénéficie


d’un budget de fonctionnement alloué par l’Etat dont le montant ne nous a
pas été communiqué et des ressources additionnelles mises à sa
disposition par le Comité de Gestion des Etablissements Scolaires
(COGES) dont les moyens proviennent d’une partie des droits d’inscription
des élèves.

Dans le but d’améliorer les conditions de vie et de travail du


personnel et des élèves dans les Lycées et Collèges,la Direction de la
Mutualité des Œuvres sociales en milieu Scolaire (DMOSS) a été crée par
le décret n°2004-564 du 7 octobre 2004.Pour mener à bien sa mission, la
DMOSS a installé dans les établissements publics secondaires des cellules
sociales dont la cellule sociale du LMT notre milieu spécifique.

En effet, la cellule sociale est située en face de l’E-class room du


LMT, dans le même bâtiment que l’infirmerie et le conseil d’enseignement
Art plastique et Art musicale.
20

Elle a été crée en janvier 2004. Sa mission est la prise en charge


psycho-sociale, sanitaire et éducative des élèves et du personnel du LMT.

Pour réaliser cette mission, la cellule sociale s’est fixé les objectifs
qui consistent à Offrir un espace d’écoute au personnel, aux élèves et aux
parents d’élèves , Faire de l’élève un bon citoyen de l’avenir à travers des
sensibilisations et des séances de formation ,Préparer les élèves du LMT
à la vie active.

La cellule sociale dans son fonctionnement est animée par un


inspecteur d’éducation spécialisé et un assistant social. Il assurent des
permanences, font des visites à domicile(VAD), servent d’interface entre
les élèves et l’administration, entre élèves et enseignants entre l’élève et sa
famille et entre élèves et élèves. Ils font par ailleurs des sensibilisations sur
les problèmes identifiés dans le l’établissement et la promotion des
comportements favorables à l’études des élèves et au travail du personnel.

En ce qui concerne les moyens d’intervention, la cellule sociale


dispose de trois(3) bureaux, huit (8)chaises, un(1) climatiseur, un cahier
de permanence, un cahier des courriers, un cahier des activités, des
bandes dessinées, des photoromans, d’un ordinateur .Elle a également
une dotation de 50000francs par trimestre pour les frais occasionnés par
les interventions courantes. Mais la mise à disposition de ces moyens
financiers n’est pas toujours effective, ce qui est un frein aux actions du
service en faveur des élèves.

Au terme de l’analyse du cadre d’intervention plusieurs problèmes


apparaissent. Pour mieux les appréhender, il importe de poser le
diagnostic

2.2 DIAGNOSTIC
21

Dans cette partie de notre recherche il s’agit d’analyser les


problèmes identifiés dans notre milieu institutionnel afin de choisir celui
qui ressortira comme prioritaire à l’aide de la matrice des impacts
croisés.
A l’aide de l’observation, de l’analyse documentaire, et des
entretiens nous avons pu identifier un certain nombre de problèmes
auxquels avons-nous accordé une importance capitale.
Dans le but de faire une analyse minutieuse de ces problèmes nous
nous proposons de les classer sur le volet social, économique et
politique.

Sur le plan social


Insuffisance de rendement scolaire des filles du LMT

Un rendement scolaire d’insuffisant tout correspond à une


moyenne trimestrielle ou annuelle inférieure à 10/20. Après nos
investigations nous nous sommes aperçu que l’insuffisance de
rendement concerne les élèves dans leur ensemble. Parmi- eux, celle
des filles a plus attiré notre attention car elles ne sont pas nombreuses et
n’arrivent pas à produire de bons résultats. En effet, grâce au rapport du
premier trimestre, nous nous sommes aperçu qu’i y a 4575 élèves dont
2874 garçons et 1701 filles. Parmi ces filles seulement 815 ont pu
obtenir la moyenne au premier trimestre, soit un taux de réussite de
47,91% contre 1580 garçons ayant eu la moyenne soit 54,97% de
réussite. Ce même rapport fait état de 277 doublantes sur les 1701 filles.

L’indiscipline scolaire

Par l’observation et les entretiens que nous avons eus avec des
agents du LMT, il ressort que le LMT est confronté à l’indiscipline des
22

élèves. Cette indiscipline se manifeste d’abord au niveau du portail avec


les vigiles. En effet, des élèves arrivés en retard au cours veulent forcer
l’entrée. Ce qui entraine souvent des bagarres entre élèves et vigiles.

Ensuite on a des élèves mal vêtus (chaussures non fermées, non


fourrés, cheveux mal coiffés..) .En plus, le règlement intérieur déjà très
peu connu n’est pas respecté par les élèves. Ce qui a valu à deux élèves
de passer devant le conseil de discipline pour faux et usage de faux en
falsifiant la signature du proviseur pour soutirer de l’argent à leurs
parents.

Grossesse en milieu scolaire


L’observation et l’analyse documentaire nous ont permis de noter
que des filles étaient enceintes dans le Lycée. En effet, de 2009 à 2012,
le SSSU de Treichville a enregistré 50 cas de grossesses d’élèves dans
la commune dont 21 cas sont du LMT .Cette année au 28 février 2013 il
y a 5 cas de grossesse signalés à la cellule sociale du LMT

-insuffisance de manuels scolaires des élèves


L’entretien et la consultation du cahier de permanence nous ont
permis de nous rendre compte de l’insuffisance de manuels des élèves
du LMT. En effet, sur 25 élèves que nous avons reçu à la cellule sociale,
du 10 décembre au 31 janvier2013, vingt et un(21) d’entre eux n’avaient
pas soit de livre de mathématique, soit de sciences physiques.

SUR LE PLAN ECONOMIQUE


Manque de moyens financiers de la cellule sociale

Notre présence à la cellule sociale nous a permis de faire l’état des


lieux du service. Parmi tant de problèmes que rencontre la cellule sociale
dans son fonctionnement, celui du manque de moyens financiers figure
23

au premier plan. Ainsi, elle bénéficie d’une allocation budgétaire de


50000 frs par trimestre dans la répartition des dépenses du COGES.
Mais le décaissement de cet argent connaît des difficultés. Ce qui
entrave ses activités car sans ressources financières elle n’arrive pas
faire des VAD, des appels, et d’autres activités en faveurs de sa
population cible.

SUR LE VOLET POLITIQUE

Insuffisance de table-bancs

A travers l’observation et les entretiens avec le personnel


administratif nous avons constaté que le LMT est confronté à une
insuffisance de table-bancs. On assiste donc à des élèves qui
s’asseyent par trois (3) au lieu de deux (2) élèves selon les normes en
vigueur. Cette triste situation rend les conditions d’étude très difficiles
pour les élèves dans la mesure où ils sont contraints chaque jour de
déplacer les tables-bancs d’une salle à l’autre pour suivre les cours. Ce
qui a certainement des impacts négatifs sur leurs résultats scolaires en
particulier ceux des jeunes filles en raison de leur situation vulnérable.

Après l’identification des différents problèmes du cadre


d’intervention, nous les avons inscrits dans la matrice des impacts
croisés afin de faire ressortir le problème prioritaire. En effet, la matrice
des impacts croisés met en évidence les domaines prioritaires
d’intervention et détermine la/Les stratégie(s) appropriés pour résoudre
le/les problème(s) prioritaires .Elle se présente sous la forme d’un
tableau à double entrée. En abscisse et en ordonnée, sont inscrits les
différents problèmes sociaux, économiques, et politiques. Le
croissement de ces problèmes les uns sur les autres fait jouer l’influence
24

que chacun a sur l’autre. Pour se faire, des scores de 0 à 5 sont


affectés selon l’effet de l’impact. L’échelle des scores est le suivant :
0 = effet inexistant ; 1= effet minimal ; 2= effet faible ; 3= effet moyen ; 4=
effet appréciable ; 5= effet fort
25

TABLEAU I : Matrice des impacts croisés : Tableau de sélection du problème prioritaire
SOCIAL ECONOMIQUE POLITIQUE
Indiscipline Insuffisance Grossesses Insuffisance Manque Insuffisance
Impactant scolaire de scolaires en de manuels de moyens de table-
rendement Milieu scolaires financiers de la bancs
scolaire des scolaire cellule sociale
TOTAL

DOMAINE PRIORITAIRE D’INTERVENTION


Impactés filles

Indiscipline scolaire 1 1 1 2 1
06
Insuffisance de
SOCIAL

rendement scolaire 3 3 5 2 3 16
des filles
Grossesses en milieu
2 2 0 3 0 07
scolaire
Insuffisance de
1 1 1 2 0 05
manuels scolaires
Manque
de moyens financiers 0 0 1 0 0 01
de la cellule sociale
POLITIQ

Insuffisance de table-
UE

3 0 0 0 1 04
bancs

TOTAL 09 04 05 06 10 04

ACCOMPAGNEMENT SOCIAL
DEFINITION DE LA STRATEGIE D’INTERVENTION
0 = effet inexistant ; 1= effet minimal ; 2= effet faible ; 3= effet moyen ; 4= effet appréciable ; 5= effet fort
26

Conclusion partielle

Suite à l’identification des problèmes de notre milieu d’intervention,


nous avons procédé à leur classification et à leur hiérarchisation par le
biais de la matrice des impacts croisés. Il ressort de cet exercice que le
problème prioritaire de notre milieu est l’insuffisance de rendement
scolaire des filles avec le score 16. Ce problème ainsi identifié fera l’objet
de notre intervention sociale tout au long de notre stage.
27

III-METHODOLOGIE
D’INTERVENTION
28

La méthodologie est l’ensemble des procédés et techniques


utilisés au cours d’une recherche scientifique. C’est aussi l’ensemble des
étapes successives, franchies par un chercheur pour arriver à un
résultat. Dans le cadre de notre étude, elle consistera à présenter notre
projet d’intervention, la population cible et/ou échantillon, les instruments
et techniques utilisés ainsi que la procédure d’intervention.

3-1 PRESENTATION DU PROJET D’INTERVENTION

Elle consiste à faire la description des actions à mener au cours de


l’intervention en définissant les objectifs qui conduiront à l’élaboration
d’un plan d’action.

3-1-1.Objectifs

L’objectif est le but que l’on souhaite atteindre dans une recherche.
En service social l’on distingue deux types d’objectifs : l’objectif général
et les objectifs spécifiques.

En ce qui concerne notre projet d’intervention il importe de


distinguer l’objectif général des objectifs spécifiques dans les lignes ci-
dessous.

3-1-1. Objectif général 

Notre intervention doit permettre à la fin de l’année scolaire 2012-


2013 d’améliorer le rendement scolaire des filles du Lycée Moderne de
Treichville.

3-1-1-2. Objectifs spécifiques (os)

OS1 : Suite à deux séances de sensibilisation portant sur les


risques de l’insuffisance de rendement scolaire des filles du lycée
29

Moderne Treichville, du 14 au 28 janvier 2013, celles-ci doivent être


capables de se constituer en groupe de travail.

OS2 : Après deux séances de sensibilisation des parents des


membres du groupe de travail et du personnel de l’administration du
LMT sur l’encadrement parental et pédagogique, du 04 au 27février
2013 ; ceux-ci doivent être capable de renforcer l’encadrement parental
et pédagogique des membres du groupe.

OS 3: Du 03 au 14 mars 2013, après deux démarches,


l’administration, les enseignants et la cellule doivent être capables
d’organiser en faveur des membres du groupe de travail des cours de
renforcement et des études surveillées.

L’intervention conçue à travers les objectifs ci-dessus nécessite un


plan d’action pour sa mise en œuvre. Dès lors, pour déclencher nos
activités, nous devons les inscrire dans un plan élaboré à cet effet.

3-1-2.Plan d’action

En service social, le plan d’action est la programmation des


activités de façon détaillée. C’est en quelque sorte  « une feuille de
route »11 que l’intervenant social se propose de suivre pour la résolution
d’un problème

11
L’expression veut dire que le plan d’action est un instrument de planification pour l’AS
30

Tableau II. Plan d’action


Objectif général : Notre intervention doit permettre à son terme d’améliorer le rendement scolaire des
filles du Lycée Moderne de Treichville
Objectifs Stratégies Activités Moyens Lieux Echéanciers Résultat
spécifiques Humains Matériels financier attendus
Acteurs Bénéficiaire
constituer Sensibilisation des L’assistant Filles à Mobilier  -Le groupe de
un groupe CCC filles du LMT; social rendement de bureau; travail a été
de travail sélection des stagiaire, insuffisant Matériel constitué
membres du Maitre de du LMT didactique 15000 bibliothèque Du 14 au 28 -chaque
groupe ; stage, janvier membre a un
structuration du éducateurs rôle à jouer
groupe  -le plan
d’action du
groupe est
validé
Renforcer Identification des Assistant Administration  l’encadrement
l’encadreme CCC besoins social Véhicule pédagogique
nt parental et pédagogiques et stagiaire, Les Téléphone Domicile des a été
pédagogique sociaux du groupe ; Maitre de membres du 20000 membres du Du 04 au 27 renforcé ;
des contrôle de stage groupe groupe février les filles sont
membres du l’assiduité des filles; Parents, assidues ;
groupe amélioration de groupe de les parents
l’encadrement travail, ont amélioré
parental personnel l’encadrement
de leurs filles
Organiser Démarche auprès Assistant Les Dossier Administration  Les cours de
des cous de Démarche de l’administration et social membres du social et renforcement
renforcement des enseignants ; stagiaire, groupe pédagogiq 5000 Salle des et des études
et des Organisation de Maitre de ue des professeurs Du 03 au 14 surveillées
sessions cours de stage membres mars ont été
d’études renforcement et des Les du groupe organisés
surveillées études surveillées membres
du groupe
31

TABLEAU III : Chronogramme des activités (Diagramme de Gantt)


PERIODES Janvier Février Mars 2013 Avril 2013 Mai 2013 Juin 2013
2013 2013

ACTIVITES
S1 S2 S3 S4 S1 S2 S3 S4 S1 S2 S3 S4 S1 S2 S3 S4 S1 S2 S3 S4 S1 S2 S3 S4
Sensibilisation des filles du LMT;
sélection des membres du groupe ;
structuration du groupe 

Identification des besoins


pédagogiques et sociaux du
groupe ; contrôle de l’assiduité
des filles; amélioration de
l’encadrement parental
Démarche auprès de
l’administration et des
enseignants ;
Organisation de cours de
renforcement et des études survei
S1 : première semaine S2 :deuxième semaine S3 :troisième semaine S4 :quatrième semaine
: Temps prévu

: Temps de réalisation
32

3-2.POPULATION ET/OU ECHANTILLON

Population

En service social, la notion de population renvoi à la population cible


qui est l’ensemble des personnes en faveur desquelles est dirigée une
intervention.

Au Lycée Moderne Treichville notre population cible est l’ensemble


des filles dont le rendement scolaire est insuffisant.

Echantillon

Dans la recherche classique, l’échantillon est défini comme une part


représentative d’un ensemble de la population. En sévice social,
l’échantillon est considéré comme un groupe de travail et est choisi selon
les critères qui obéissent à la méthode d’intervention utilisée. (Robert
Mayer et Francine Ouellet, 1991)

Cette étude quantitative, nous a amené à adresser un


questionnaire à 100 élèves filles à rendement insuffisant du niveau
troisième afin de recueillir des informations sur le problème. Nous avons
utilisé un échantillon aléatoire stratifié. Ici, il consiste à tirer dans chaque
classe de troisièmes 10 filles dont le rendement est insuffisant.

A la suite du dépouillement du questionnaire, l’échantillon retenu


pour former notre groupe de travail est constitué de quatre élèves filles à
rendement insuffisant et une fille à rendement moyen toutes inscrites en
3e 9.
33

Pour le dépistage des problèmes du milieu et au cours de


l’intervention, nous avons utilisé plusieurs instruments et techniques dont
-il importe de présenter.

3-3.PRESENTATION DES INSTRUMENTS ET TECHNIQUES


UTILISES

3-3-1.Instruments et techniques utilisés pour le dépistage des


problèmes

L’observation directe

Elle consiste à regarder se dérouler sur une période donnée des


évènements, des conduites et à les enregistrer. Cette technique nous a
permis d’observer les comportements et attitudes des élèves dans la
cour du Lycée et dans les salles de classe. L’avantage qu’elle présente
réside dans la discrétion, dans la mesure où l’intervenant utilise tous ses
sens pour découvrir une situation afin de l’examiner profondément. Cette
technique est opérationnelle dans la mesure où elle permet au chercheur
de se frotter lui-même aux réalités du terrain.

L’entretien individuel

L’entretien est une conversation professionnelle plus ou moins


dirigée au cours de laquelle l’assistant social recueille des informations
lui permettant d’avoir une vue exacte de la situation de l’usager afin de
déterminer ses besoins dans le but de lui apporter une aide.il nous a
permis de nous rendre compte de certains problèmes vécus par les
élèves du LMT tels que l’insuffisance de manuelles scolaires des élèves,
l’exercice de travaux extrascolaires par la plupart des filles.
34

L’analyse documentaire

Elle consiste à rechercher des informations consignées dans des


documents tels que le rapport du premier trimestre de l’année en cours,
les rapports de fin d’année des deux années écoulées, le cahier de
permanence. L’exploitation de ces différents supports nous a permis
d’identifier les problèmes vécus les jeunes filles du LMT. Elle a
également permis de nous enquérir de la situation des grossesses
précoces des années antérieures, de la faible fréquentation de la cellule
sociale ainsi que des informations sur le Lycée et la cellule sociale en ce
qui concerne l’historique, la mission et les objectifs.

La matrice des impacts croisés

C’est un instrument d’analyse qui permet de sélectionner par ordre


de priorité les problèmes du milieu d’intervention tout en dégageant les
stratégies qui permettront d’apporter des solutions. Cet instrument a été
efficace pour sélectionner le problème prioritaire.

3-3-2.Instruments et techniques utilisés au cours de l’intervention

La visite à domicile(VAD)

C’est une technique qui consiste à s’introduire chez un individu, des


groupes de personnes dans une communauté pour mieux comprendre
leurs difficultés afin de les aider à les résoudre. Elle nous a permis de
nous imprégner du cadre de vie de notre système bénéficiaire.
35

Le questionnaire

C’est un ensemble de questions écrites que le chercheur adresse à sa


population cible dans le but de recueillir des informations sur un sujet
donné.IL comporte des questions fermées et ouvertes et nécessite des
réponses écrites. Il est également un instrument de collecte de données
quantitatives.

Dans le cadre de notre intervention il nous a permis de recueillir de plus


amples informations sur l’insuffisance de rendement scolaire des filles du
LMT.

La causerie

C’est une conversation qui consiste à échanger sur certains sujets avec
un groupe de personnes. Elle nous a permis d’échanger avec les
membres du groupe lors des activités que nous avons eu à mener
notamment, les formations et les réunions.

La persuasion

C’est une technique utilisée par l’assistant social en vue d’amener


quelqu’un à croire, à faire, à vouloir quelque chose. Elle nous a servi à
convaincre les filles à intégrer le groupe de travail et les parents à jouer
leur partition dans le suivi scolaire de ces dernières

L’écoute

Elle consiste à prêter une oreille attentive aux préoccupations et


suggestions des usagers afin de les comprendre et les aider .Cette
technique nous a permis de nous imprégner des réalités de chaque
membre du groupe.

La fiche d’activité

C’est un instrument de planification utilisé par l’assistant social lui


servant de boussole au cours d’une éventuelle activité. Elle permet
d’expliquer le déroulement de l’activité en précisant les objectifs, les
moyens, la période, la durée. C’ :est aussi un tableau de bord pour
l’exécution de l’activité
36

le guide d’entretien

Le guide d’entretien est un instrument qui renferme les grandes


lignes à aborder avec une personne. Il nous a aidé à mieux diriger nos
entretiens avec le personnel du lycée et les parents des membres du
groupe lors de notre intervention.

3-4 PROCEDURE D’INTERVENTION

Cette partie de notre intervention présente le processus de


résolution du problème. Elle comprend la justification du choix de la
méthode et la présentation des différentes étapes de la méthode choisie.

3-4-1.Justification du choix de la méthode d’intervention

Cette partie consiste à présenter les trois méthodes d’intervention


en service social tout en choisissant la plus appropriée pour le projet
d’intervention.

-La méthode individualisée

C’est une méthode d’intervention sociale utilisée par l’Assistant


Social pour aider l’usager à résoudre ses problèmes et/ou de ceux de
sa famille par l’utilisation de ses possibilités, de celles de son entourage
et de toutes les ressources de la communauté. Cette méthode n’est pas
adaptée pour notre étude dans la mesure ou elle prend en compte
seulement l’individu et/ ou sa famille alors que le problème concerne
plusieurs élèves du LMT.
37

-La méthode d’intervention communautaire

C’est une méthode d’intervention sociale qui veut la mobilisation et


la participation de l’ensemble de la communauté afin de promouvoir
l’autonomie et le développement communautaire. Elle est donc
inadaptée à notre intervention dans la mesure où le problème qui se
pose est un problème collectif, et non un problème de développement.

-La méthode de groupe

Selon Simone PARE : « l’intervention social de groupe est un


processus éducatif par lequel le travailleur social aide l’individu à établir
au sein d’un groupe des relations satisfaisantes qui le feront grandir ou
progresser du point de vue émotif et intellectuel et le rendront ainsi
capable de remplir efficacement ses fonctions dans la société et dans les
autres collectivités auxquelles il appartient».Cette méthode vise à la fois
le changement de l’individu et de son milieu en mettant l’accent sur
l’aide mutuelle.

Dans le cadre de notre intervention, la méthode de groupe convient


le mieux. En effet, pour des raisons de moyens, de temps et d’efficacité,
il serait difficile de travailler avec l’ensemble des filles à rendement
insuffisant du LMT.C’est pourquoi nous avons constitué un groupe de
travail avec quatre filles à rendement scolaire insuffisant et fille à
rendement moyen toutes issues de la 3e9.

3-4-2.Diagnostic du groupe

Le diagnostic du groupe est la première étape de l’intervention


sociale de groupe. Il permet de mieux comprendre les problèmes
auxquels est confronté le groupe afin d’apporter les meilleurs solutions. Il
obéit à la réponse aux questions suivantes :
38

-qui composera le groupe ?

-A quoi le groupe veut-il arriver ?

-Comment le groupe veut-il fonctionner ?

-De combien de personnes le groupe sera-t-il composé ?

-Quel sera le rôle de l’Assistant Social ?

3-4-2-1.justification du choix de l’axe du groupe

Il existe quatre axes en service social de groupe. Nous avons :

- Le changement personnel : ici le membre du groupe en tant


qu’individu est la cible du changement. Le changement recherché est la
solution d’un problème identifié.

- Le développement de l’individu et du groupe : le membre et le


groupe sont la cible du changement. Le changement recherché peut
inclure à la fois le développement de l’individu et du groupe de même
que le développement social du milieu.

- Le changement social : les structures sociales et les institutions


sont la cible du changement. Le changement recherché est la solution
d’un problème collectif à l’extérieur du groupe.

- l’humanisation des services : les employés ou l’organisation sont


la cible du changement .Le changement recherché est l’amélioration de
la qualité des services offerts par l’organisme.

Au regard des quatre axes susmentionnés celui qui est approprié à notre
groupe de travail est le changement personnel.En effet il s’agit pour
nous de susciter chez chaque membre du groupe une évolution
39

progressive qui débouchera sur l’amélioration de son rendement


scolaire.

3-4-2-2.Composition du groupe

En service social, le groupe est composé de deux individus ou


plus, reliés par une interaction psychique dont les relations mutuelles
peuvent être détachées ou distinguées de celles qu’ils ont avec toute
autre personne de sorte qu’on peut considérer la collectivité formée par
eux comme une entité » L’on distingue deux types de groupes :

-Le groupe naturel ou groupe spontané : c’est un groupe déjà


constitué, qui existe déjà à l’intérieur duquel l’Assistant Social s’introduit
afin d’apporter son aide.

-Le groupe nouveau ou structuré : c’est le groupe suscité par


l’Assistant Social dans le cadre de son intervention.

Dans le cadre de notre intervention nous avons constitué un


groupe nouveau composé de cinq (5) filles de la 3 e 9 du LMT.

Les critères de sélection des membres du groupe sont les suivants :

-être résidente de la commune de Treichville

-être élève fille du LMT

-être élève de la 3e 9

-avoir une moyenne inférieure à 10/20 ou une moyenne comprise entre


10 et 11 et accepter de servir de modèle au sein du groupe.

-accepter d’adhérer au groupe.


40

Formation du groupe

L’étude du milieu et l’analyse de la matrice des impacts croisés


nous ont permis de sélectionner le problème prioritaire qui est
l’insuffisance de rendement scolaire des filles du Lycée Moderne
Treichville.

Notre intervention face à ce problème est axée sur le niveau


troisième car même si l’insuffisance de rendement des filles est une
réalité à tous les niveaux du Lycée, elle est plus perceptible dans les
classes de troisième.

Pour constituer notre groupe de travail, nous nous sommes basés


sur la 3e9. Il importe de souligner que la 3 e9 est une classe constituée
d’élèves médiocres. En effet, au premier trimestre, elle a enregistré une
moyenne de classe de 06,70/20.Ce qui a valu sa place de dernier rang
parmi les 10 classes de 3 e que compte le Lycée. Cette classe a
enregistré une seule fille ayant obtenu la moyenne, et de surcroit la
première de la classe avec 10,83 de moyenne.

Le lundi janvier nous sommes rendu dans la classe de la 3 e 9 pour


inviter les filles à prendre part à notre réunion prévue pour le lundi 28
janvier dans l’après midi. Avant cette date nous sommes passés passé
trois fois pour les rappeler. Ainsi, le 28 janvier 2013 à 12h30 la réunion a
eu lieu à la bibliothèque du LMT Elle avait pour but de constituer un
groupe de travail. A cette réunion sur les 25 filles que compte la classe
seulement 14 d’entre elles ont répondu présentes à notre invitation.

De prime abord,nous nous sommes présentés mutuellement. Nous


avons profité de cette opportunité pour présenter la cellule sociale ainsi
que notre rôle en tend qu’Assistant Social dans le Lycée. Après cela,
nous les avons sensibilisées sur les risques de l’insuffisance de leur
41

rendement scolaire. Les différentes interventions des unes et des autres


nous ont permis de déceler les causes qui seraient à l’origine du
problème. Nous avons entre autres, l’insuffisance de temps d’étude en
raison des travaux domestiques auxquels elles sont soumises, la qualité
de l’enseignement, l’insuffisance de manuels scolaires et l’insuffisance
de suivi parental.

Ensuite nous leur avons présenté notre projet d’intervention tout


en leur expliquant la nécessité de se mettre en groupe de travail.

Eu égard aux critères d’adhésion au groupe cinq filles de la 3 e9 ont


volontairement adhéré au groupe séance tenante.

Une fois le groupe formé, SH a été choisi par consensus comme


présidente avec pour cahier de charge la convocation et la conduite des
réunions sous notre supervision. Quant au poste de rapporteur il s’est
fait à tour de rôle.

Enfin, nous nous sommes séparés en fixant un autre rendez-vous


pour la prochaine réunion.

3-4-2-3.présentation des membres du groupe

A ce niveau, il s’agit pour nous de faire l’histoire de la vie de


chaque membre du groupe. Dans le respect de l’éthique et de la
déontologie du métier d’Assistant Social qui nous impose le secret
professionnel, nous avons utilisé les initiales des noms des membres du
groupe afin de garder l’anonymat. Ce sont en effet, LSA, SS, SH, DAA,
SMA

LSA est âgée de 15 ans. Elle vit à Treichville, au quartier Biafra


avec ses deux parents de nationalité Nigériane. Ceux-ci sont des
commerçants de profession. Après les cours et les jours non ouvrables,
42

elle aide sa mère à vendre. Au 1er trimestre, elle a obtenu 6,37 de


moyenne. Alors, l’insuffisance de temps d’étude, la défaillance de
l’encadrement parental et le manque d’organisation dans la gestion de
son temps libre auraient engendré les résultats catastrophiques de la
jeune fille.

A la suite des entretiens individuels et des séances de


sensibilisation, elle a adhéré volontairement à notre projet d’intervention.

SS est âgée de 18 ans. Son père et sa mère ayant élu domicile à


Aboisso, la petite SS vit avec sa grand-mère et ses deux tantes dans la
commune de Treichville.

Après les heures de classe et les jours non ouvrables, la jeune fille
vend de l’eau glacée pour le compte de l’une de ses tantes. Au premier
trimestre elle a obtenu 6,50 de moyenne.

Après des entretiens individuels et des séances de sensibilisation


elle a accepté d’adhérer au groupe de travail.

SH est âgée de 17 ans. Elle vit avec ses deux parents à Treichville
Avenue12, rue15.Ceux-ci sont souvent en voyage à cause de leurs
activités commerciales. De ce fait, elle reste la plupart du temps avec sa
grande sœur qui est en classe de Tle A2.

Pour l’entretien de la maison, les deux filles se partagent les tâches


ménagères. Au 1er trimestre, elle a obtenu 07,20 de moyenne. Face à
cette situation nous avons entrepris des entretiens approfondis avec elle
pour attirer son attention sur sa situation et lui présenter notre projet.
Ayant compris la portée de notre intervention, elle a adhéré
volontairement au groupe de travail.
43

SMA est âgée de 15 ans. Elle vit avec ses deux parents à
Treichville. Son père est un agent de la SOTRA à la retraite. Elle
reprend la classe de 3e.

A la maison, elle a un répétiteur. Mais, au premier trimestre, elle a


obtenu 9,80 de moyenne .A la suite, des séances de sensibilisation sur
les risques liés à l’insuffisance de son rendement scolaire, appuyées par
les entretiens individuels elle a accepté d’adhérer au groupe de travail.

DAA est âgée de 16 ans. Elle vit avec ses parents dans la
commune de Treichville, Avenue 16 rue42.Elle a échoué au BEPC
l’année dernière et reprend la 3 e. Au premier trimestre de cette année
scolaire, elle a obtenu 10,83 de moyenne. Consciente de sa situation
de redoublante, elle a volontairement adhéré à notre projet suite aux
séances de sensibilisation et des causeries sur les risques liés à
l’insuffisance de rendement.

Rôle de l’Assistant social dans le groupe

A l’intérieur du groupe l’Assistant Social, joue un rôle de médiateur


entre les membres et les personnes ressources. Au cours des réunions,
il est un catalyseur et un facilitateur.

3-4-2-4.Objectif du groupe

Conscientes du danger qu’elles courent face à l’insuffisance de


leur rendement scolaire, les membres du groupe se sont engagés à
changer cette situation. Ainsi, nous nous sommes fixés pour objectif
général l’amélioration du rendement scolaire de chaque membre du
groupe par un accompagnement social.
44

3-4-3.Réponses aux problèmes des membres du groupe

Notre intervention consistera à apporter des solutions aux


problèmes du groupe en vue d’améliorer le rendement scolaire de ses
membres.

Nous avons observé que les membres de notre groupe de travail


ont un certain nombre de problèmes en commun dont il importe de
signaler. Il s’agit en l’occurrence de l’exercice exagéré des travaux
ménagers, l’exercice du commerce, le manque d’organisation dans
l’apprentissage de leurs leçons, la défaillance de l’encadrement parental
et pédagogique.

3-4-3-1. Diagnostic social

Le diagnostic social est l’exposé précis et concis du problème


vécu par l’usager, le groupe ou la communauté. Dans le cadre de notre
intervention, il s’agit d’un groupe d’élèves toutes issues de la 3 e 9 qui ont
un problème commun à savoir l’insuffisance de leur rendement scolaire
dû à l’exercice de travaux extrascolaire, le manque d’organisation dans
l’apprentissage de leurs leçons et la défaillance de l’encadrement
parental et pédagogique.

3-4-3-2.Les besoins du groupe

Selon le petit Larousse, le besoin se définit comme étant le


sentiment d’un manque, d’une insatisfaction liée à une nécessité. En
service social, le besoin est une aspiration naturelle de ce qui est utile,
de ce qui est nécessaire. Il est aussi l’absence ou le manque de quelque
chose qui est nécessaire à la résolution d’un problème.

Au cours de la première réunion, nous avons pu identifier les besoins du


groupe à savoir :
45

-le besoin de formation. Cela consistera à enseigner les


membres du groupe sur l’usage de l’emploi du temps de maison ainsi
que les techniques pour étudier de façon efficace leurs cours.

-le besoin de sensibilisation. Ce besoin sera comblé en attirant


l’attention des filles sur l’importance de l’école pour elles tout en les
motivant au travail.

-le besoin de communication. Ici nous allons inciter les filles à


communiquer avec leurs parents en vue de leur faire comprendre
qu’elles ont des charges scolaires à accomplir après les heures de
cours(exercices de maison, révisions des cours…).Cela va permettre
aux filles de consacrer plus de temps à leurs études au lieu de se laisser
absorber par les tâches domestiques.

-le besoin de suivi et d’encadrement. Nous allons sensibiliser les


parents des membres du groupe afin qu’ils remplissent leurs devoirs à
l’égard de leurs enfants en renforçant le suivi scolaire de celles-ci. En ce
qui concerne l’encadrement pédagogique, nous allons plaider auprès du
censeur du niveau troisième afin qu’il attire l’attention des professeurs de
la troisième neuf sur la qualité des cours qu’ils dispensent. Aussi, allons-
nous plaider au près de certains professeurs afin que les membres du
groupe bénéficient de cours de renforcement à des prix étudiés. De plus
nous allons organiser des études surveillées.

3-4-3-3.Activités menées

Après la formation du groupe, nous nous sommes intéressés aux


activités de l’objectif spécifique2. Il faut souligner que les activités
l’objectif spécifique2 se sont déroulé du 04 au 27 février et ont consisté
à la sensibilisation de l’administration et des parents des membres du
groupe sur l’encadrement parental et pédagogique des filles du. Ainsi, le
46

lundi 04 février 2013 à 10h 15 mn, nous nous sommes présentés au


bureau du censeur du niveau 3 e. D’abord nous lui avons présenté la
moyenne du premier trimestre des filles tout en lui expliquant ce que
nous comptons faire à travers notre projet d’intervention. Ce qu’il a
d’ailleurs salué. Ensuite, nous lui avons indiqué que l’encadrement
pédagogique est une des causes du problème. Dès lors, nous avons
attiré son attention sur le comportement de certains professeurs qui
« survolent »12 ou  « accumulent »13 les cours sans toutefois ignorer la
défaillance du suivi des éducateurs sur l’assiduité des élèves en général
et des filles en particulier.

Aussi, avons- nous évoqué la question du nombre pléthorique


d’élèves dans les classes et la discrimination établie dans le Lycée, qui
consiste à constituer des classes d’élèves excellents et celles d’élèves
médiocres. Ce qui est le cas de la 3 e 9 dont sont issues les membres du
groupe. Ce triste constat constitue une source de démotivation pour les
élèves en général et les jeunes filles en particulier.

Après avoir sensibilisé le censeur sur le problème nous avons souhaité


que l’encadrement pédagogique soit renforcé au profit des membres du
groupe. Aussi, avons-nous sollicité sa médiation auprès des professeurs
de mathématiques, sciences physiques et d’anglais afin de revenir sur
certains cours que les élèves de la 3e 9 estiment n’avoir pas compris.

Après cette démarche, nous nous sommes retirés après avoir


formulé le souhait d’être à nouveau reçu le 11 février 2013.

Le lundi 11février 2013 à 11h20mn, nous avons été reçus

12
L’expression veut dire que les professeurs n’expliquent pas bien les cours
13
L’expression veut dire que les professeurs ne font pas les cours selon l’échéance établie par l’administration
47

à nouveau par le censeur de 3 e. Il nous a informés que les professeurs


de mathématique, science physique et d’anglais ont accepté de revenir
sur les cours non assimilés par les élèves de la 3e 9.

Pour ce qui concerne le renforcement de l’encadrement


pédagogique, les éducateurs et nous même avons veillé à cela. Ainsi
chaque matin, l’éducateur de la 3e 9 passait dans la salle de classe des
filles pour s’assurer de leur présence au cours. Lorsqu’il s’apercevait de
l’absence d’une d’entre elle, il nous informe. A notre tour, nous appelons
les parents pour les informer. Nous avons fait cela tout au long de notre
intervention avec une prise en charge sociale. Dans le souci d’organiser
les temps libres des membres du groupe, des emplois du temps
personnels de maison ont été confectionnés par les inspecteurs
d’orientation.

Les 19 et 20 février nous avons effectué des visites aux domiciles


(VAD) des membres du groupe. Au cours de ces visites nous avons
profité pour nous imprégner des conditions de vie et d’étude de chaque
membre du groupe. Nous avons sensibilisé les parents des membres du
groupe sur les risques que courent leurs filles tout en rappelant leur part
de responsabilité dans l’encadrement scolaire de celles-ci. Nous avons
au cours des différentes VAD inviter chaque parent à la cellule sociale
pour un entretien individuel.

Le lundi 25 février nous avons reçu individuellement les parents


des membres du groupe. Au cours de ces entretiens nous les avons
incités à un suivi scolaire de leurs filles tout en leur demandant
d’accorder un peu plus de temps libres à leurs enfants pour qu’elles
étudient. En effet, nous avons donnée une copie de l’emploi du temps de
maison de chaque membre du groupe à son parent tout en l’incitant de
veiller à son respect. Cette dernière recommandation nous a valu une
48

autre série de VAD le mercredi 27 février pour nous rendre compte de


l’effectivité de son application.

Notre troisième objectif s’est tenu du 03 au 14 mars. Il a consisté à


faire des démarches auprès du censeur du niveau 3 e et certains
professeurs du LMT afin d’organiser des cours de renforcement et des
études surveillées en faveur des membres du groupe. Pour se faire nous
sommes allé rencontrer Monsieur SILUE, censeur du niveau 3 e pour
solliciter son soutien afin d’intercéder auprès des professeurs de la 3 e 9
qui font des cours de renforcement pour que ceux-ci acceptent les
membres de notre groupe de travail à des tarifs réduits pour pouvoir
bénéficier de ces cours. Nous avons mené cette démarche avec le
soutien de notre maître de stage. A l’issue de toutes ces différentes
démarches, les professeurs de mathématiques, sciences physiques,
Anglais, et de français ont accepté d’accorder une réduction de 50% aux
membres du groupe. A l’occasion d’une VAD, informés de cette faveur
les parents se sont engagés à payer leur contribution pour les cours de
renforcement de leurs enfants.

Ils ont salué cette offre et ont accepté de faire face aux frais de ces
cours de renforcement. En ce qui concerne les études surveillées nous
sommes chargés de les organiser..

3-4-4.Difficultés et limites rencontrés

3-4-4-1.Les difficultés

Dans la mise en œuvre de notre projet d’intervention nous nous


sommes heurtés à des obstacles qu’il importe de mentionner. En effet, la
cellule sociale qui devrait nous appuyer financièrement pour la
réalisation de certaines activités telles que des VAD, manque de
ressources financières. Alors, nous avons utilisé nos propres moyens
49

pour réaliser certaines activités au profit des membres du groupe. Aussi,


faut-il souligner que les grèves des enseignants au cours de cette
année scolaire n’a été sans conséquences sur notre projet
d’intervention. A cela s’ajoute des difficultés à réunir les membres de
notre groupe de travail à cause de leur programme très chargé en raison
de la préparation de leur examen de BEPC.

3-4-2.Les limites

L’objectif général de notre projet d’intervention est d’améliorer le


rendement scolaire des filles du Lycée Moderne Treichville. Dans ce ces
conditions nous aurions pu étendre notre intervention à une frange
importe de filles concernées par l’insuffisance de rendement. Mais la
méthode d’intervention de groupe dont nous nous sommes servis nous
impose à restreindre le nombre de bénéficiaires de l’intervention

CONCLUSION PARTIELLE

Pour notre procédure d’intervention, nous avons porté notre choix


sur la méthode d’intervention de groupe. A travers cette méthode, nous
avons pu mener des activités qui nous ont permis d’atteindre les objectifs
que nous sommes fixé sans toutefois ignorer les difficultés et les limites
rencontrées au de l’intervention.
50

IV-PRESENTATION, ANALYSE
ET INTERPRETATION DES
RESULTAT
51

Dans cette partie de notre travail il s’agit de montrer dans un


premier temps la situation des filles avant notre intervention, dans un
second temps, présenter les résultats enregistrés après notre
intervention, ensuite, les analyser et enfin, les interpréter .

4-1.PRESENTATION DES RESULTATS

L’objectif de notre intervention était de favoriser la réussite des


membres du groupe confronté à l’insuffisance de rendement scolaire.
Ainsi, les activités menées allaient dans le sens d’une solution durable
dans le temps, dont les résultats sont observables. Dès lors il importe de
montrer d’une part la situation de départ des membres du groupe avant
notre intervention d’autre part exposer les résultats obtenus suite notre

GRAPHIQUE I : Situation des cinq filles avant notre intervention


(moyennes du 1er trimestre)

12

10

0
LSA SS SH SMA DAA

Moyennes avant l’intervention

Source : Résultats de notre enquête


52

Commentaire : cette figure met en lumière la moyenne enregistrée


par les cinq filles avant notre intervention. En effet à l’exception de DAA,
les quatre (04) filles ont une moyenne comprise entre 06,37 et 09,80.

GRAPHIQUE ll : Situation de chaque fille à l’issue de notre


intervention (moyenne de fin d’année)

14

12

10

0
LSA SS SH SMA DAA

Moyennes après l’intervention

Source  : résultat de notre enquête

Commentaire : la figure ci-dessus met en relief l’amélioration des


moyennes annuelles de chaque fille à la fin de notre intervention.
53

4-2.ANALYSE ET INTERPRETATION DES RESULTATS

Analyser et interpréter consiste à expliquer les changements survenus.

4-2-1. Analyse des résultats

La mise en exécution des différents objectifs spécifiques nous a


permis d’atteindre l’objectif général. En effet, le renforcement de
l’encadrement parental, pédagogique, l’organisation du temps libre des
filles et notre concours ont positivement impacté positivement sur le
rendement scolaire des membres du groupe de travail .Nous pouvons
observer que les moyennes des membres du groupe ce sont nettement
amélioré du 2e au 3e trimestre pour atteindre un niveau acceptable dans
l’ensemble, à la fin de l’année scolaire.

4-2-2.Interprétation des résultats

Suite à notre intervention l’on constate que le rendement scolaire


des filles a connu une amélioration. Cela a été possible grâce aux
différentes activités que nous avons mené conformément à nos objectifs
spécifiques. En effet, nous avions trouvé l’encadrement pédagogique et
parental dans une situation de défaillance .Or pour qu’on obtienne un
bon rendement scolaire ces deux conditions doivent être remplies.

A travers les actions que nous avions entrepris dans ce sens,


l’encadrement pédagogique et parental ont connu une amélioration, en
offrant plus d’avantages aux membres du groupe.

Etant donné le niveau très bas de la plupart des élèves, des cours
de renforcement et des études surveillées on été organisés afin de
renforcer leurs capacités. Aussi, fallait-il aider les membres du groupe à
s’organiser davantage par rapport à leur temps libre. Ainsi donc, des
54

emplois du temps de maison ont été établis et avons-nous veillé à leurs


respects.

Le couronnement de toutes ces actions a valu les résultats de fin


d’année de chacune des filles qu’il convient de présenter :

LSA et SS: Elles avaient respectivement 06,37/20 et 06 ,59/20 de


moyenne avant notre intervention. Depuis leur adhésion au groupe de
travail leurs moyennes des deux derniers trimestres ont connu de nette
amélioration.

A la fin de l’année scolaire, LSA a enregistré 09,41/20 ; SS quant


elle a obtenu 08,57/20 de moyennes.

Même si ces moyennes sont en dessous de 10/20, LSA et SS ont la


chance de reprendre leur classe au cas où elles échoueraient au BEPC.

SH, SMA et DAA : Elles avaient respectivement 07,29/20 ;


09,80/20 ; 10, 83/20 de moyenne avant notre intervention.

Leur adhésion au groupe a permis d’assister à une amélioration de leur


rendement des deux derniers trimestres.

A la fin de l’année scolaire, SH a obtenu 10,47 de moyennes, SMA 11,84


de moyennes et DAA 13,05 de moyennes. Ainsi, ces dernières ont plus
de chance de réussir au BEPC dans la mesure où elles bénéficient des
avantages de rachat.

CONCLUSION PARTIELLE

Nous pouvons à ce niveau de notre projet exprimer une


satisfaction, car même si LSA et SS n’ont pas pu obtenir la moyenne, il
convient de souligner que chacune des membres du groupe a fait un
progrès. De ce fait, à défaut d’admission au BEPC, celles qui ne sont
55

pas redoublantes pourrons reprendre leur classe. Ce qui ne serait pas le


cas si elles restaient dans leur état initial. Après ce chapitre intéressons-
nous à présent à la phase d’évaluation de notre projet et le retrait de
l’Assistant Social.
56

V- EVALUATION ET RETRAIT DE
L’ASSISTANT SOCIAL
57

5-1. EVALUATION

L’évaluation est l’action d’évaluer, c’est-à-dire déterminer la valeur, le


prix, l’importance de quelque chose. Dans le cadre de notre recherche,
elle consiste à jeter un regard critique sur les activités entreprises au
cours de notre intervention. Ce qui revient à montrer l’objectivité du
projet à travers une vue rétrospective sur les actions menées. Cette
évaluation se fait selon le tableau ci-après :

MOYENS
Pertinence OBJECTIFS

Méthode

Efficience Efficacité

RESULTATS

Utilité

Amélioration du rendement scolaire des filles du LMT

Schéma de l’évaluation
58

Commentaire : Le schéma de l’évaluation établit le rapport entre les


moyens et les objectifs pour déterminer la pertinence du projet. Alors que
Le rapport entre les moyens et les résultats détermine l’efficience du
projet. Le rapport entre les objectifs et les résultats montre l’efficacité.
Quant à l’utilité, elle est la conséquence du rapport entre les résultats et
l’amélioration du rendement scolaire.

-Efficacité du projet

Le projet d’intervention que nous avons initié avait pour objectif


d’améliorer le rendement scolaire des filles du Lycée Moderne de
Treichville. Dans le but d’atteindre cet objectif, nous avons fixé quatre
objectifs spécifiques. Ces objectifs ont tous été atteints à travers les
activités que nous avons menées. De ce fait, nous pouvons dire que
notre projet a été efficace.

-Efficience du projet

Plusieurs moyens d’intervention ont été mobilisé pour la réalisation de


notre intervention. Ces moyens sont de trois ordres.

D’abord, sur le plan humain nous avons bénéficié de l’aide du


censeur de 3e, de certains professeurs, des inspecteurs d’orientation, et
du soutien du personnel de la cellule sociale. Les membres du groupe et
leurs parents, le directeur de mémoire et les membres du jury des deux
regroupements nous ont été d’un apport significatif de par leurs conseils
et suggestions

Ensuite, sur le plan matériel, nous avons utilisé les locaux du


Lycée, des bulletins des élèves, des chaises, du matériel de bureau de
la cellule sociale et du papier rames. Aussi, avons eu recours aux
59

moyens de transport en commun, à notre téléphone et aux cabines


cellulaires.

Enfin, sur le volet financier, le projet a nécessité la mobilisation


de ressources financières. Nous avons dépensé la somme de 57000
FCFA et se reparti comme suit :

TABEAU IV: Récapitulatif des dépenses effectuées

Nature des dépenses Coût en Franc CFA


Frais de transport 10000
Frais de communication (appels) 15000
Confection du questionnaire 7000
Photocopies et matériel du bureau 6000
Cocktail 19000

TOTAL 57000

Au regard des résultats obtenus, par rapport aux dépenses effectuées,


nous pouvons affirmer que notre projet a été efficient.

-pertinence du projet

Le système scolaire ivoirien est confronté à plusieurs problèmes.


Parmi ceux-ci, l’insuffisance de rendement des élèves, en particulier des
filles demeure préoccupant, occasionnant ainsi le nombre croissant de
redoublement et le retrait précoce de bon nombre d’entres elles du
système éducatif.

Compte tenu de l’ampleur et de la gravité du problème, nous


avons décidé d’agir en apportant notre aide à sa résolution. Pour se
60

faire, la méthode d’intervention de groupe s’est avérée la mieux


appropriée.

L’usage de cette méthode nous a permis d’impliquer les parents, le


personnel d’encadrement et les élèves elles-mêmes dans la résolution
de l’insuffisance de rendement scolaire.

Etant donné que nous avons atteint les résultats escomptés, nous
pouvons dire que notre projet a été pertinent.

-Utilité du projet

A ce niveau il s’agit de mesurer l’impact du projet sur la population


cible. A l’issue de notre intervention, les parents des membres du groupe
ont renforcé leur encadrement parental. Quant à l’Administration, elle a
renforcé l’encadrement pédagogique. Aussi, des cours de renforcement
et les études surveillées ont-ils été organisés ainsi que des emplois du
temps de maison onfectionnés. Toutes ces actions ont permis
d’améliorer le rendement scolaire des filles. De ce fait, nous pouvons
dire que notre projet a été utile.

5-2. RETRAIT DE L’ASSISTANT SOCIAL

En service social, dans le processus d’intervention sociale, il est


prévu à un moment donné du travail, le retrait de l’Assistant social. Cela
répond à deux objectifs. D’une part, parce que le but visé est atteint, et
d’autre part parce le temps qui est imparti est à son terme. Notre stage a
débuté le 10 décembre 2012 et devrait prendre fin le 10 juin 2013 .Dès
la première réunion nous leur informé de leur responsabilité au sein du
groupe tout en leur expliquant que nous sommes là que pour un
moment. Le rappel de notre retrait se faisait au fur et à mesure que nous
avancions dans le travail. Pour se faire une responsable du groupe a été
61

choisit par elles-mêmes pour conduire les réunions. Tout cela pour les
préparer psychologiquement à notre retrait prévu à la fin du premier
trimestre.

Satisfait des résultats de fin d’année des membres du groupe dans


l’ensemble nous avons organisé un déjeuner pour les remercier pour leur
participation durant les activités tout en les félicitant pour les efforts
constatés dans leur rendement scolaire. C’est à la fin de cette rencontre
extraordinaire que nous leur annoncé notre retrait compte tenu de la fin
de l’année scolaire et les objectifs atteints.

CONCLUSION PARTIELLE

Au regard des résultats obtenus, nous pouvons dire que nos


objectifs spécifiques ont été atteints grâce à la méthode et les différents
moyens mobilisés. Pour pérenniser nos actions et les faire bénéficier par
toutes les filles du Lycée Moderne de Treichville nous allons élaborer un
projet de suivi.
62

VI-PROJET DE SUIVI
63

Le projet de suivi a pour but d’assurer la continuité des actions


menées dans le projet initial d’intervention et/ou celles qui n’ont pas pu
être réalisées. Il comprend : le contexte du projet de suivi, le plan
d’action, et la description des activités à mener.

6-1.CONTEXE

Pour sanctionner nos études d’Assistant Social, nous avons été


affectés au LMT pour un stage à responsabilité pour une durée de six
mois. Suite à l’analyse du cadre d’intervention, nous avons identifié un
certain nombre de problèmes. L’usage de la matrice des impacts croisés
nous a permis de déterminer comme problème prioritaire l’insuffisance
de rendement scolaire des jeunes filles.

Pour traiter cette question, nous avons fait recours à la méthode


d’intervention de groupe. Ainsi, nous avons formé un groupe de travail
constitué de cinq filles toutes issues de la troisième neuf (3 e 9).Les
différents entretiens que nous avons eu avec elles, nous ont permis de
connaître certaines causes majeures du problème à savoir la défaillance
de l’encadrement pédagogique et parental, les travaux de ménage,
l’incompréhension des cours et le manque d’organisation de leur temps
d’étude. Dès lors, par notre sensibilisation, l’encadrement pédagogique
et parental a été renforcé au profit des membres du groupe. Quant aux
tâches domestiques les parents ont accepté de les alléger afin de
donner plus de temps à leurs enfants pour étudier. Certains cours ont
été réexpliqués et les filles ont bénéficié des cours de renforcement.
Des emplois du temps de maison ont été établis et remis à chaque
membre du groupe.
64

Toutes ces actions ont permis d’améliorer le rendement scolaire de


chaque membre du groupe. Ce qui veut dire que notre intervention a
connu un succès. Mais pour pérenniser notre action et dans le but de
prévenir ce fléau nous avons jugé nécessaire d’élaborer un projet de
suivi afin d’aider les filles du LMT d’obtenir de bons rendements scolaire

6-2.PLAN D’ACTION

Objectif général

Ce projet a pour but d’améliorer le rendement scolaire des filles du


Lycée Moderne de Treichville.

Objectifs spécifiques

OS1 : Dès, la rentrée scolaire 2013-2014 la cellule sociale doit être


capable d’organiser une conférence sur l’élite féminine.

OS2 : durant l’année scolaire 2013-2014, la cellule sociale doit être


capable de sensibiliser les filles du Lycée sur les risques liés à
l’insuffisance de rendement scolaire.

OS3 : Suite à deux séances de travail avec l’Administration, motivées


par la création d’un prix d’excellence des jeunes filles, celle-ci doit être
capable d’adhérer au projet.
65

TABLEAU V: Plan d’action du projet de suivi

Objectif général : Améliorer le rendement scolaire des filles de troisième du Lycée Moderne de Treichville
Objectifs Stratégie Activités Moyens Lieux Echéanciers Résultats
attendus
Humains Matériels financer
Acteurs bénéficiaire
Organiser une CCC Conférence, Vidéo Salle des Dès la rentrée La
conférence sur l’élite Partage La cellule Les filles du projecteur, fêtes du scolaire 2013- conférence
féminine d’expérience sociale LMT Tables, chaises LMT 2014 est
avec des Caméra, stylos, 100 000 organisée
personnes cahier, appel de
ressources sonorisation,
sucrerie
Sensibiliser les filles du CCC La cellule Les filles de Dans les Du 1er Octobre Toutes les
LMT sur les risques liés Sensibilisation, sociale du LMT Matériels différentes au 09 filles du
à l’insuffisance de Causerie didactiques 10 000 salles de décembre 2013 LMT sont
rendement scolaire classes sensibilisées

Adhérer au projet Séance Réunion, La cellule Les Fournitures de 2000 Au bureau Du 07 janvier Le Prix
de travail sensibilisation sociale meilleures bureau, du au 30 Avril d’excellence
L’Administration élèves filles Mobilier  proviseur. 2014 au profit
du LMT des filles est
instauré
66

6-3.DESCRIPTION DES ACTIVITES A MENER

Actions à court terme

La cellule sociale doit organiser une conférence sur l’élite féminine et


ce, dès la rentrée scolaire 2013-2014. Au cours de cette conférence des
femmes qui occupent de hauts postes de responsabilité dans le pays
serons invitées pour qu’elles puissent partager leurs expériences avec
filles du LMT.

Actions à moyen terme

Le personnel de la cellule sociale doit faire le tour les salles des classes
pour sensibiliser les filles sur les risques liés à l’insuffisance de
rendement scolaire, ce du 1er Octobre au 09 décembre 2013. Au cours
de ces séances de sensibilisation, le personnel de la cellule sociale doit
susciter la motivation au sein des jeunes filles par des conseils et
encouragements.

Actions à long terme

L’Administration du LMT doit organiser, chaque année, un


concours d’excellence dédié aux filles. Au cours de cette compétition des
personnalités féminines seront invitées pour servir de modèles de
réussite scolaire à toutes les filles du LMT.
67

CONCLUSION PARTIELLE

Ce projet de suivi contribuera non seulement à lutter contre


l’insuffisance de rendement scolaire des filles au Lycée Moderne de
Treichville mais également fera la promotion de l’élite féminine dans le
dit établissement.
68

CONCLUSION
Notre stage effectué au Lycée Moderne de Treichville nous a
permis de nous enquérir des problèmes qui minent l’école dans notre
pays.

Au terme de l’étude du milieu, nous avons, à l’aide de la matrice


des impacts croisés identifié l’insuffisance de rendement scolaire des
filles comme problème prioritaire. Dès lors, nous avons conçu un projet
d’intervention sociale autour du thème «accompagnement social,
stratégie d’amélioration du rendement scolaire des filles».
L’approche méthodologique approprié à la prise en charge du problème
nous a amené à choisir l’intervention sociale de groupe et à constituer au
départ un groupe de travail de cinq filles de la 3 e 9.Par la suite l’analyse
du problème nous a permis de découvrir que les causes sont notamment
les travaux domestiques, l’insuffisance de l’encadrement parental et
pédagogique, les difficultés d’assimilation des cours et le manque
d’organisation des filles elles-mêmes .Nous avons travaillé à résoudre
ses problèmes et les filles ont toutes relevé leurs moyennes.

Ces résultats enregistrés à la suite de notre intervention montre


combien de fois l’Assistant social occupe une place importante au sein
de la communauté et par ricochet dans le système éducatif. Dès lors
l’amélioration de ses conditions de vie et professionnel pourra susciter
en lui de la motivation pour le grand bonheur de la nation toute entière.
69

BIBLIOGRAPHIE
OUVRAGES METHODOLOGIQUES

Robert MAYER et Francine OUELLET(1991), Méthodologie de la


recherche pour les travailleur sociaux, Montréal, Gaëtan Morin,
1991,116pages.

OUVRAGES SPECIFIQUES

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individuels sur l’abandon scolaire des filles de l’enseignement
fondamental en milieu rural de la région de Ségou au Mali, Université
Laval, Québec,2011.

KRA Gérard, TRA Goin, KOFFI Sosthène(2010), Travaux domestiques


et rendement scolaire des jeunes filles à Abidjan : une analyse par type
de quartier dans la commune de Yopougon, ROCARE, 2010, 51pages

MEMOIRES ET THESES

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classes de 3e des écoles de Libreville, thèse de doctorat, université
Laval, Québec, Canada,2007,171pages.

KABORE. Afsata (1998), influence de la famille polygame ou monogame


burkinabè sur la performance scolaire des filles et des garçons, thèse
de doctorat, Université de Montréal, faculté des sciences de l’éduction,
1998.

TAKI Adjoua Assouama .Y(2012), Accompagnement psychosocial,


stratégie de lutte contre l’échec en milieu scolaire. Expérience conduite
70

avec quatre(04) élèves du Lycée moderne jeunes filles de yopougon,


mémoire de fin de cycle, INFS, aout 2012,76 pages, page 8.

KOFFI Hyacinthe N.(2008),Communication pour le changement de


comportement, stratégie d’amélioration du rendement scolaire. Cas des
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SIPO Léadja Albéric(2011), Accompagnement social, stratégie de lutte


contre l’insuffisance de rendement scolaire à l’INIPA, mémoire de fin de
cycle, INFS, octobre 2011,72pages, pp 7 et 9.

ANO Ettien Félicité(2012), Suivi scolaire comme stratégie d’amélioration


du rendement scolaire, mémoire de fin de cycle, INFS, aout 2012,page
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RAPPORTS

Rapport Afrique « parce que je suis une fille », Plan International,


2012,58 pages

Marie-France LANGE(2003), Inégalité de genre au Togo, juin 2003,25


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DIAKITE.F.S(2002), les femmes et l’éducation. Communication au


colloque « l’éducation, fondement du développement durable en
Afrique ».Fondation Singer-polignac .Paris :Académie des sciences
morales et politiques,07 novembre 2002.

VANESSA Sy(2011), Conférence des ministres de l’éducation ayant le


français en partage, Paris, 3-4 octobre 2011,14pages.
71

DICTIONNAIRES

Dictionnaire Universel, édition Hachette, Paris, 1999,1507pages

Dictionnaire Encarta,Microsoft Encarta 2009.Collection DVD\EDICT.EXE

WEBOGRAPHIE

www.GOOGLE.COM le 17 mai 2013 à 18h 30

www.edu cation.gouv.ci le 30 juin 2013 à 18h 05

www.rocare.org
72

LISTES DES ANNEXES


ANNEXE I  : ORGANIGRAMME DU LMT

ANNEXE II  : FICHES D’ACTIVITE

ANNEXE III  : GUIDES D’ENTRETIEN

ANNEXE IV : QUESTIONNAIRE

ANNEXE V  : EXEMPLE D’EMPLOIS DU TEMPS DE MAISON

ANNEXE VI  : BULLETINS DES MEMBRES DU GROUPE

ANNEXE VII  : PHOTOGRAPHIES


73

ANNEXE I
ORGANIGRAMME DU LMT
74

ANNEXE II
FICHES D’ACTIVITE
75

FICHE D’ACTIVITE N°1

Date : le 07 février 2013

Objectif : montrer les techniques d’étude aux membres du groupe

Activité : causerie

Lieu : bibliothèque

Population cible : membres du groupe

Facilitateurs : ASS, maitre de stage, inspecteurs d’orientation

Moyens : tables, chaises, stylos, cahiers, appareil photo

Durée : 40mn

Déroulement de l’activité

Présentation de déroulement Animateurs Durée


l’activité
Rencontre avec les -Salutations
inspecteurs -présentation des 5mn
d’orientation membres du groupe et -ASS
des inspecteurs
d’orientation
Connaitre les -écoute
techniques d’étude des -partage d’expériences -ASS 15mn
membres du groupe
Communication sur les -intervention des
techniques d’ étude et inspecteurs -Inspecteurs 20mn
l’utilisation de l’emploi d’orientation d’orientation
du temps de maison
76

FICHE D’ACTIVITE N°2

Date :le 04 mars 2013

Objectif : obtenir une réduction auprès des professeurs qui font les cours
de renforcement

Activité : séance de travail

Lieu : bibliothèque

Bénéficiaires : membres du groupe

Facilitateurs : ASS, maitre de stage censeur de 3e

Moyens : tables, chaises, stylos, cahiers, caméra

Durée : 1h

Déroulement de l’activité

Présentation de déroulement Animateurs Durée


l’activité
Recevoir les -Salutations
professeurs et le -présentation des 5mn
censeur de 3 e
membres du groupe -ASS
Présenter la situation -écoute
scolaire des membres -présentation des -ASS 20mn
du groupe bulletins
Donner la parole aux -intervention du - censeur de 3e
professeurs et au censeur de 3e -professeurs 35mn
censeur de 3 e
- intervention des
professeurs
77

FICHE D’ACTIVITE N°3

Date :le 20 avril 2013

Objectif : établir des emplois du temps de maison aux membres du


groupe

Activité : séance de travail

Lieu : bibliothèque

Bénéficiaires : membres du groupe

Facilitateurs : ASS, inspecteurs d’orientation

Moyens : tables, chaises, stylos, cahiers, appareil photo

Durée :1h

Déroulement de l’activité

Présentation de déroulement Animateurs Durée


l’activité
Rencontre avec les -Salutations
inspecteurs -présentation des 5mn
d’orientation membres du groupe et -ASS
des inspecteurs
d’orientation
Montrer l’importance -écoute
de l’emploi du temps -partage d’expériences -ASS 25mn
de maison
Etablir les emplois du -intervention des
temps de maison inspecteurs -Inspecteurs 30mn
d’orientation d’orientation
78

ANNEXE III
GUIDES D’ENTRETIEN
79

GUIDE D’ENTRETIEN ADRESSER AUX CENSEUR DE


3e

NOM DE L’INTERVENANT :

IDENTIFICATION

NOM :

PRENOM :

AGE :

FONCTION :

CONTACT :

POINTS A ABORDER

La situation des membres du groupe

Les conditions d’étude des élèves

Le renforcement de l’encadrement pédagogique

GUIDE D’ENTRETIEN ADRESSER AUX


PARENTS
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DES MEMBRES DU GROUPE

NOM DE L’INTERVENANT :

IDENTIFICATION

NOM :

PRENOM :

AGE :

FONCTION :

CONTACT :

POINTS A ABORDER

La situation leurs filles

Les travaux domestiques

Le renforcement de l’encadrement parental


81

ANNEXE IV
QUESTIONNAIRE

QUESTIONNAIRE ADDRESSE AUX E FILLES DU LMT EN VUE DIDENTIFIERSLINSUFFISANCE DE


RENDEMENT SCOLAIRE

Ce présent questionnaire vise l’identification et le classement par priorité des problèmes du LMT et
ceux vécus par les élève dudit établissement en vue de concevoir et de mettre en œuvre une
intervention sociale pour leur règlement idoine.
Nous vous traduisons notre infinie reconnaissance pour votre contribution en acceptant de
renseigner le questionnaire à vous soumettre. Toutefois nous vous assurons l’anonymat de vos avis.

1. AGE :

2. Sexe : M ; F 3. Nationalité : Ivoirienne ; si autre préciser ……………


82

4. Domicile : ……………… 5.Classe … 6.Religion...

II/ Vie Scolaire

1. Moyenne annuelle de l’année passée.

inférieur à 10 ; égale à 10 ; Supérieure à 10

2. Combien de moyenne avez-vous obtenu pour le1er trimestre de l’année en cours ?

Inferieur à 10 ; ; égal à 10 ; supérieur à 10

3. Note de conduite du premier trimestre de l’année en cours :…………………………………….

4. Avez-vous été une fois sanctionnée sur votre note de conduite? oui non

5. Si oui, pourquoi ?...........................................................................................................................................

6. Avez-vous une fois eu un problème avec un enseignant  ou un autre personnel du LMT ? Oui ;non

7. Qui assure vos charges scolaires? Père ; mère ; tuteur ; concubin autre :.

8. Avez-vous toutes vos manuelles scolaire ? oui non

9. Si oui, qui les achète ? père mère tuteur autre

10. Si non, quelles en sont les raisons ?

Manque de moyens des parents ; manque de moyen du tuteur Refus des parents

11. Recevez-vous de l’argent de poche pour venir à l’école ?

Oui ; non

12. Si oui, combien recevez-vous par jour ? ……………………………………

. 13. Qui vous le donne ?

Père ; mère ; tuteur copain ; Si autre précisez :

14. Par quel moyen de transport venez-vous à l’école ?........................................................................................

15. Absentez-vous aux cours ? Oui non si oui


pourquoi ?.....................................................

III/ CONDITION DE VIE

1. vos parents sont-ils encore en vie ? Oui non

2. si non, lequel ne vit plus?

Père ; mère ; les deux

3. Situation professionnelle des parents

a. Père

Fonctionnaire ; ouvrier ; planteur ; commerçant

Étudiant / élève ; retraité ; sans emploi

b. Mère
83

Fonctionnaire ; ouvrier ; ménagère ; commerçant

étudiant/élève ; retraité ; sans emploi

4. Dans quel type de maison vivez-vous ?

Villa ; cour commune ; cité ; autre

5. Chez qui vivez-vous ?

Père ; mère ; autre parent ; tuteur

Ami ; autre

6. Situation matrimoniale des parents ? Marié concubinage divorcé

7. faites- vous des travaux domestiques ? Oui ; non

IV VIE SXUELLE

1. Avez-vous un copain?

Oui ; non

2. Entretenez-vous des rapports sexuels ? oui ; non

3. A quel âge avez eu votre premier rapport sexuel ?................................................... ;

4 .Utilisez-vous des préservatifs ? Oui ; non

5. Pourquoi entretenez-vous des rapports sexuels ?

Je me sens majeur ; amour ; curiosité

Pression du copain ; volonté des parents

6. Combien de partenaires avez-vous ?

Un ; deux ; plusieurs

7. connaissez-vous votre cycle menstruel ? Oui non

8. Avez –vous une fois contracté une IST ? Oui non

9.Avez-vous déjà contracté une grossesse ? Oui non


84

ANNEXE V
EXEMPLE D’EMPLOIS DU TEMPS
DE MAISON
85

ANNEXE VI
BULLETINS DE FIN DANNEE DES
MEMBRES DU GROUPE
86

ANNEXE VIII
PHOTOGRAPHIES
87

PHOTO PRISE AU COURS DE LA SEANCE DE TRAVAIL AVEC


LES INSPECTRICES D’ORIENTATION
88

PHOTO PRISE LE JOURS DE NOTRE RETRAIT EN PRESENCE D’UN


PARENT DES MEMBRES DU GROUPE
89

PHOTO PRISE AU COURS D’UNE ETUDE SURVEILLEE


90

TABLE DES MATIERES


SOMMAIRE……………………………………………………………………………………………II

DEDICACE……………………………………………………………………………………………III

REMERCIEMENTS………………………………………………………………………………….IV

LISTE DES SIGLES ET ACRONYMES……………………………………………………………VI

LISTE DES TABLEAUX…………………………………………………………………………….VII

RESUME……………………………………………………………………………………………VIII

INTRODUCTION………………………………………………………………………………………1

I. PROBLEMATIQUE…………………………………………………………………………………3

II. ELABORATION DU CADRE D’ANALYSE…………………………………………………….13

2.1. Analyse du cadre d’intervention………………………………………………………………14

2.2. Diagnostic………………………………………………………………………………………21

III. METHODOLOGIE DE L’INTERVENTION……………………………………………………27

3.1. Présentation du projet d’intervention………………………………………………………..28

3.1.1. Objectifs………………………………………………………………………………………28

3.1.1.1. Objectifs général……………………………………………………………………………28

3.1.1.2. Objectifs spécifiques……………………………………………………………………….28

3.1.2.Plan d’action…………………………………………………………………………………..29

3.1.3. Chronogramme des activités……………………………………………………………….31

3.2. Population et /ou échantillon………………………………………………………………….32

3.3. Présentation des instruments et techniques utilisés………………………………………..33

3.3.1. Instruments et techniques utilisés pour le dépistage du problème...............................33

3.3.2. Instruments et techniques utilisés au cours de l’intervention……………………………34

3.4. Procédure d’intervention……………………………………………………………………….36

3.4.1. Justification du choix de la méthode d’intervention………………………………………36

3.4.2. Diagnostic du groupe………………………………………………………………………..37

3.4.2.1. Justification du choix de la méthode……………………………………………………..38

3.4.2.2. Composition du groupe……………………………………………………………………39


91

3.4.2.3. Présentation des membres du groupe…………………………………………………..41

3.4.2.4. Objectif du groupe…………………………………………………………………………43

3.4.3. Réponses aux problèmes du groupe………………………………………………………44

3.4.3.1. Diagnostic social…………………………………………………………………………..44

3.4.3.2. Les besoins du groupe……………………………………………………………………44

3.4.3.3. Activités menées………………………………………………………………………….45

3.4.4. Difficultés et limites rencontrées……………………………………………………………48

3.4.4.1. Difficultés…………………………………………………………………………………..48

3.4.4.2. Limites……………………………………………………………………………………..49

IV. PRESENTATION, ANALYSE ET INTERPRETATION DES RESULTATS ………………50

4.1. Présentation des résultats……………………………………………………………………..51

4.2. Analyse et interprétation des résultats……………………………………………………….53

4.2.1. Analyse……………………………………………………………………………………….53

4.2.2. Interprétation……………………………………………………….....................................53

V. EVALUATION ET RETRAIT DE L’ASSISTANT SOCIAL…………………………………....56

5.1. Evaluation………………………………………………………………………………………57

5.2. Retrait de l’Assistant Social…………………………………………………………………..60

VI. PROJET DE SUIVI……………………………………………………………………………62

6.1. Contexte………………………………………………………………………………………..63

6.2. Plan d’action……………………………………………………………………………………64

6.3. Description des actions à mener……………………………………………………………..66

CONCLUSION…………………………………………………………………………………….68

BIBLIOGRAPHIE………………………………………………………………………………….69

ANNEXES

TABLE DES MATIERES

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