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ECOLE FRANCAISE D'ATHENES ETUDES CRETOISES, XXVII ‘LE DIALECTE CRETOIS ANCIEN &TUDE DE LA LANGUE DES INSCRIPTIONS RECUEIL DES INSCRIPTIONS POSTERIEURES AUX IC MONIQUE BILE tn Conese Fas Lt Mts Déposilaire LIBRAIRIE ORIENTALISTE PAUL GEUTHNER| 12, RUE VAVIN, PARIS VI" 1988 0. INTRODUCTION* 01. LA NOTION DE eGRETOIS» Le titre de cet ouvrage, «Le dialecte erétois anciens, mérite quelques commentaires de ma part. En commencant une thise d’ftat, j'avais inserit comme sujet. 1's central. En effet la consultation des manuels de dialeetologie grecque m'avait que la Créte ancienne « possédé trois dialectes, le erétois central, le crétois occidental ct le erétois oriental, Toutefois ces trois dialectes ne sont pas placés sur un pied Pégalité par les dialectologues, Le erétois central qui, parmai les inseriptions des villes de la plaine de la Messara, comprend celles de Gortyne, est, pour cela méme, considéré comme le dialecte le plus riche en particularités linguistiques. A ce erétois central, on ‘oppose le erétois occidental et le erétois oriental, auxquels il est rarement accordé plus qu'une simple mention, Pour s'en convainere, on comparera le nombre de pages ‘consacrées aux inscriptions erétoises dans Exempla : vingl pages et demie pour le ‘Créte centrale» (80-100), dont. quinze pour Gortyne, contre deux pages et demie pour la «Grote orientale (101-103) et moins de trois pour la rCréte occidentale» (103-106) Si on veut étre exact, on soulignera que les premiers éditeurs des textes eréLois (Comporetti, Fabricius, Halbherr) n'ont pas usé de cette classification et que Bechtel 1923, p. 660 se borne encore & conslater que le dialecte erétois en'a pas d’unitér C'est essentiellement & Kieckers 1908 que l'on doit cette tripartition dialectate, lui-méme reprenant quelques idées émises par Solmsen, comme il Vindique p, 2 Son raisonnement peut se résumer ainsi : tant donné létendue géographique de la Créte, il a da exister des différences dislectales, Celles-ci nous sont accessibles par des documents, comme les LG ou les déerets de l'époque hellénistique, II suffit de les consulter pour sapercevoir que les traits dialectaux sont plus abondants au centre de la Grite qu'ailleurs, Par conséquent, Ia Grote centrale révéle un erétois central, dont (*) Pour tes sbrviaton ex ourrges, ono repre Ae Bibiogapbi,§ 8. existence fait postuler celle d'un erétois occidental et d'un erétois oriental, avec des zones de transition (p. 7) C'est done sur cette base théorique, reconnue presque comme un dogme, que les dialectologues ont fondé leurs eonsidérations sur les dialectes erétois (et continuent & le faire), Ce fut aussi mon point de départ, Mais ce ne sera pas mon point darrivée, pour deux raisons : a) Le géographie : c'est un aspect sur lequel les linguistes ne s'attardent hhabituellement pas & propos odes dialectes crétois», D/ailleurs les monographies ‘erétoisess présentent pou de cartes de 'le ou, 'ily en a, comme chez Kieckers 1908, elles sont incomplétes. Le relief n’est pas indiqué : or, c'est un élément de toute premiére importance dans un pays aussi montagneux, oles communications hhumaines (done linguistiques) ont été organisées en fonction des possibilités qu’otfrait le terrain, La répartition de la Créte en trois parties géographiques est un phénoméne récent, Car ni dans l'Antiquité (ef. Strebon, Géographie, livre X, 4, 1-22) ni au Moyen Age (el. C. Buondelmonti, Descripliv insule Crete ef liber insularum, eap. XT: Crela, ‘dition critique de M. A. Van Spitael, Héraklion 1981), il n'est question de division _géographique de Ia Créte. Les premidres études sur les textes crétois passent également sous silence cette question, Il est vrai que, jusqu’a la parution des LG, elle ne s‘imposait pas, En effet, comme on le verra, la langue de toutes les cilés erétoises, saut Gortyne, présente une certaine uniformité, C'est finalement a Kieckers 1908 qu’ll faut attribuer la patomnité de cotte tripartition géographique, qui sous-tend la tripartition dialectale, Crest elle qui va servir de plan aux IC, dont les trois premiers tomes sont consacrés & chacune des trois eparties+ de le Créte, le quatrieme étant réservé a Gortyne, Go quion reprochera a cette division, c’est que, paradoxalement, elle ne prend pas ‘en compte les faits géographiques eux-mémes. L’est et Youest de la Créte se réduisant faux extrémités de Ile, la Gréte centrale acquiert une dimension démesurée, Que signifie, dans ces conditions, la notion de ecrétois oriental»? Limité aux textes de la pointe est, il risque fort de rossembler & un étre squelettique. Kieckers avait pressenti cette difficulté, puisque entre les trois parties principales, dont il affirmait existence, il se voyait obligé de placer des domaines intermédinires. Ce faisant, il anticipait Wolontairement les conclusions du géographe J.-C. Bonnefont. Ce dernier, dans sa thése sur La Crite, dude morphologique, Paris (1971), p. 247-670, montre bien que, au point de vue géomorphologique, la Créte comprend six parties : la Créte occidentale (avec la chaine des Lefka Ori), Visthme de Réthymnon, le massif de I'lda, le bassin @'Héraklion avec la plaine de la Messara et la chatne de PAstérousia, le massif du Lassithi et la péninsule de Sitia La conclusion a titer de ces remanques est évidente : puisqu'il n'y # pas une Créte centrale, une Créte occidentale, une Crite orientale, on n'a pas 8 se servir de ce cadre fictif pour définir des parlors erétois, qui seraient au nombre de trois. Mais ceci ne signifie pas qu'il faille remplacer une répactition en trois parlers par une répartition en six parlors, Un autre argument, tiré de la chronologie, s'y oppose 14) La chronologic : elle est maltraitée par les dialestologues qui se sont occupés des inscriptions orétoises (et par d'autres aussi). Celle accusation appelle une précision. Certes Kieckers est Phomme qui a écrit un long article, bien documents, sur Vintroduction de la koiné en Créte, prouvant par la qu'il slintéressait 4 "evolution dialectale, Mais il est un fait trés banal qui a génératement échappé (avee peut-étre tune exception pour Buck 1985, p. 171-172): les inscriptions erétoises que l'on ‘compare toujours entre elles ne datent pas des mémes périodes. La situation erétoise cst, de ce point de vue, & la fois notte et d'interprétation ardue. Seule Gortyne fournit des textes, presque sans discontinuité, depuis le vi siéelejusqu’au 1 siéele avant JC. (avec une petite défaillance au iv" siécle). Par rapport a Gortyne, toutes les autres cités erétoises ont une activité épigeaphique réduite — Ou bien elles produisent des inseriptidns a époque archsique, comme c'est le cas pour Dréros au vir siéele, qui ne livre plus par le sulle que le ¢Serment dle Drésusy (= Dréros 1, ur-ar siécle) — Ou bien leurs documents n’apparaissent qu’a partir du aur siécle, ainsi a Higrapytna, Hanos ou encore Hyrtacina, Lisos. [La conclusion est également aisée : on ne peut comparer que des éléments comparables. Or le grand défaut dont souffrent toutes les études linguistiques concernant la Créte est pricisément ce manque de perspectives historiques. Un ‘exemple suffira : quand Thumb-Kieckers 1982, p. 149-150, abordent le probléme de la fermeture de [e/ en [i], ils constatent quo les réponses dialectales & ce phénoméne sont ddiverses, Ils se contentent d'aligner des exemples, puisés dans plusieurs endroits de la Gréte, sons mentionner Ia date des textes. Une étude, qui s'eppuie sur la chronologie, ventile et explique la diversité graphique (cf. p. 88 de cet ouvrage). Si j'ai eité Thumb- Kieckers 1992, c'est parce que ce livre ost assez bien représentatif de I'état d’esprit des dialectologues envers les faits erétois, La langue qu’on nous déerit est intemporelle Quand on est confronté & des situations divergentes, on s'empresse de les attribuer & des parlors locaux distinct Devant une telle attitude, il est impérieux de réagir avec quelque vigueur. La méthode & adopter consiste a toni compte de la chronologie. Or, dans cette optique, le seul parler que l'on puisse étudier valablement est celui de Gortyne, puisqu’en peut en suivre lévolution du vi? au 1” sigcle avant notre dre. II est évident que les autres cités crétoises ont eu, elles aussi, une variété dialectale. Mais, en I'absence d’une production fépigraphique continue, le linguiste n'est autorisé & se prononeer que sur la période qui a livré des documents, L'épigraphie impose des bornes au travail du dislectologue. Autrement dit, le titre du présent ouvrage, «Le dialecte erétois ancien», est aussi inexact que Vest la dénomination de erétois central, erétois occidental et erétois oriental, «Les enétois reste, pour VinsLant, une entité informe. Il est vraisemblable 4 des differences dialectales ont existé dans I'Antiquité, tout comme elles existent dans les parlers néo-erétois (cf. N. Contossopoulos, Paacayeuypapiea Buepewtoers ele chy xonsonhy Biideerov, Athénes 1969). Mais c'est une hypothése indémontrable pour Vinstant, qui ne donnere lieu iet & aucun débat. Le refus du comparatiame s'étend — faut-il le souligner? — a tous les contextes, est hien entendu exclu de comparer ele» erétois avec d'autres dialeotes grees, si ce nest pour indiquer quelques correspondances sans grande signification dialectale poe, ef. $21.11, qui n'est méme pas spécifiquement dorien). En effet, un dialecte a se propre originalité, en dépit du partage de certains fats avee d'autres aires dialectales. A fortiori, s'agissant d'un dialecte aussi peu appréhendable que «lee crétois, il serait. vain de disserter sur des questions annexes, comme elles des trails non doriens (cf. Y. Duhoux, Inlroduction aux dialecles grees anciens, Louvain 1988, 1p. 46 note 33) ou des homérismes du dialecte (ef. M. Leumann, Homerische Worler, Bale 1950, p. 280-295, 324-927, auquol répond C, J. Ruijgh, L’élément achéon do la langue épique, Amsterdam 1957, p. 106-110}. Je laisserai délibéremment tous cos problémes de cote, pour mattacher uniquement & In description des faits erétois. Ceux-ci, comme je le disais supra, sont d'interprétation parfois ardue, Devant les «trouss de In documentation, on ne doit pas éluder une grave question. Quelle interprétation doit-on donner a ces lacunes épigraphiques? J. D. 8. Pendlebury, The Archeology of Crele, Londres (1989), p. 349-954, dresse Ia liste de sites, que les fouilles montrent comme des centres actifs aux viav' sieles, Or, absence des textes Spigeaphiques ne correspond pas & la réalité archéologique. Enfin, pourquoi Gortyne subit-elle une éclipse épigraphique au 1v* siéele, époque of elle impose sa prédominan- ce politique dans ile? Voilé quelques-unes des questions que le dialectologue, & oceasion de sa fréquentation avec lea textes épigraphiques, est amené & poser & Phistorion. 02, LINGUISTIQUE BT HISTOIRE En fait, concernant la Créte, histoire doit étre constamment sollicitée, La cause de eotte cémarche réside dans la nature des textes (certains documents podtiques ont été écartés, s'ils sont sans utilité pour la connaissance du dialecte et de Vhistoie). A Gortyne, sur les quelque trois cents inseriptions dialectales, une trentaine seulement sont Wordre privé (6pitaphes), datées des ur-r" siécles. L’écrasante majorité est constituée de documents officiels, essentiellement des textes de lois; les. décrets honorifiques, tes traités dalliance existent, mais dans une proportion relativement faible, Dons le reste de la Grote, qui totalise environ sept cents documents, les textes i officiel emportent aussi largement. Cette fois, ce sont les trailés qui sont prépondérants, et, parfois, fort longs. Les documents nen officiels(épitaphes, graffiti) surtout produits par Lyttos et Olonte, ne forment tout au plus qu'un sixitme de Ia production, récisons un point déterminant pour la compréhension des faits erétois, savoir In notion de sdialectale, En principe, la définition ne souleve pas de diffieulté : est dialectal tout ce qui n'est pas en koiné. Elle est recevable pour Gortyne, qui permet accomplir sans effort le distinction entre un texte eri en gortynien et un autre en kkoiné, Avec les autres cités erétoises, on est confronté a un probléme plus déticat, En fffet, & edté de textes uniquement en koing, il y a la grande majorité des inscriptions, ‘qui ne pépondent pas exactement a la définition donnée supra, C'est ainsi qu'un texte ‘comme Arcadés 52 (relat & I'aaylie des Teiens et daté-de 201 avant notre ére) révéle trois graphies pour le gén. 9g. de wong : wahewe 1. 11, aah L. 29 eb 37, woheng |. 4, Chacune de ces graphies est analysable en elle-méme : la premidre est la graphie de la koind, 19 eaconde critoise-dialectales, la derniire ast. la graphic dorienne non erétoise, Ge qui géne est leur coexistence au sein de ce texte. On a alors le choix entre deux solutions. Ou V'on décide de conclure & une anarchie, signe d'un degénérescence dialectale; & ce moment-li, on slinterdit toute réflexion linguistique, pitisque cela revient A dire que le dialecte est mort. Ou Fon essaie de trouver quelques \dices d'une constante dans ces inscriptions. Il a été question d'une forme dorienne rodeos. Les textes erétois manifestent tris largement des traits graphiques et phonétiques en usage dans les dialectes doriens, C'est en ce sens qu'on parlera ici de koiné dorionne (Ia koiné attique étant appelée simplement Ia koiné), 1! faudra par conséquent s'interroger sur J'origine et la signification du recours cette koiné dorienne, dans les textes de l'époque hellénistique. J’ejouterai, pour en terminer rovisoirement avec ce sujet, que, dans le cours de mon travail, je ne mentionnerai aucune des monographies sur le erétois écrites avant Kieckers 1908, car leurs auteurs ne soulévent aucun des problémes que j’évoque : leur apport est done pratiquement nul, Cos textes el ceux de Gortyne ont en commun une caractéristique : ee sont presque uniquement des documents officels. Gette constatation est d'un intérét capital pour le dialectologue. A toutes les époques, les cités ont pris Vnitiative de récriture, qu’elles ont monopolisée, Cotte omniprésence de la cité, qui occulte complétement 'individu, nous fait aceéder 8 la langue de la classe dominante, ces dire au niveau linguistique le plus élevé (les documents privés relevent surtout. d Vonomastique : or, outre que ce domaine est volontiers conservateur, cf, note 155, p. 112, il est, malgré In richesse de Vanthroponymie erétoise, de portée limitér. A cause de cette situation, plusieurs problémes sollicitent le dialectologue 4) La langue éerite, avec ses propres particularités, évolue moins rapidement que ln langue parlée, Plus précisément, I'éeriture enregistre lentement les changements, 1 Ia graphic clest-i-dire les variations admises par la norme, C'est. pourquoi la deseription du dialecte sera, surtout pour la partie phonétique ot phonologique, conforme a ce qu'on atlond habituellement d'un travail de ce type. Les graphies restant inchangées (les souls écarts graphiques se situent. au moment de la oiné], le linguiste est amené a conelure & limmobilité du systéme phonologique erétois, tout. au moins dans son registre le plus élevé, Les textes ne lui donnent pas les moyens de procéder & la maniire de Teodorsson 1974, 1978 ou de Brixhe 1987, en détectant les eerreurs», tout au moins celles qui ont une charge informative importante. Tout, au plus, si Pune a'olles n'a pas été fltrée par la econsures officielle, convient-il de lui faire un sort spécial +b) Lidtude d'une langue écrite, conservant longtemps ses caractéristiques, peut se suffire en olle-méme. A mon avis, toutefois, une analyse un peu. poussée du lexique parachéve de fagon précieuse un tel travail, et tout particuligrement quand il sagt de lo Crate. En effet, les textes officiels sont, 8 cet égard, plus riches de renseignements jue des documents privés. Que Mou sone aux LG ily est-quesLion de hi famille, des lois d’héritage, de la procédure juridique. Trois domaines — parenté, économie, justice — sont traités dans un vocabulaire précis, car le texte est régi par des ‘oppositions sémantiques bien tranchées. Ce vocabulaire, aux hapax nombreux, est & uj seul révélatour des structures de la société gortynienne au v siéele, Le lexique doit done figurer dans un ouvrage consacré la langue erétoise. Or e’est une partie ignorée d'ordinaire par les dialectologues. Au mieux consacrent-ils quelques pages aux atermes les plus remarquables» comme Bechtel 1923, p. 776-795 (qui y inclut les gloses : mais, avec un décalage chronologique par rapport au dialecte, elles ne sont pas eparlantess; je ne les citerai que la oit précisément elles éclairent un fait dialectal). Une autre conception du lexique me semble envisageable, Partir des faits linguistiques pour arriver aux structures sociales est la tache de Tethnolinguistique, science encore Dalbutiante (ef. Langage ef cultures africaines, essais présentés par G, Calame-Griaule, Paris 1977). Quelle que soit la complexité théorique du probléme (faut-il parler d'une ethnolinguistique ou d'une sociolinguistique?), le point positif & retenir est que le vocabulaire est sollicité «’une maniére autre. La einquiéme partie de cette thése, sur le lexique, est destinée a servir de base & un travail ultérieur plus approfondi, relatif au vocabulaire erétois. Dans son état présent, la composition du lexique s'inspire des travaux de savants comme Glotz, Gernet ot surtout Benveniste 1969, renouvelés par des études récentes ¢) L’histoire revient encore sur le devant de In scéne avec le probleme de utilisation du dialecte ot de la koiné Gortyne, avons-nous dit, s’oppose linguistiquement aux cités crétoises par la pérennité des formes dialectales. Cependant il vaut la peine de chercher quels critares sous-tendent, & époque révente, l'emploi du dialecte, Celui-ei est présent. dans des documents & usage interne (G 162, texte sur Ia réglementation de la monnaie dans la cité) ou devant étre publiés en Crole (G 174, traité de Gortyne avec Hiérapytna et Priansos, G 181, traité avec Cnossos). Mais 'adressant & une puissance étrangére, a la meme époque (it siele), Gortyne écrit en koiné (G 167, traité avec le roi Démétrios fils d’Antigonos, G 179, traité avec Euméne II de Pergame). Il est clair que Gortyne garde I'hégémonie politique en Créte : elle y impose son parler (comme dans Itanos 4 traité entre Gortyne et Itanos, oles 1. 116-121 sont en gortynien), ce qui n'est pas le cas & Vextérieur. Les roles sont inversés : Gortyne est lors en position faible et son dialecte s’offace. Dans le reste de la Gréte, le rapport de forces est encore plus net, comme la situation historique pouvait le, faire supposer. En réponse & Ia remarque de ‘Van Effenterre 1948, p. 229 note 1, insistant sur Vemploi de la koiné dans Olonte 5 (déoret d’Olonte en faveur de théores de la ville de Rhodes) on se contentera de dire {que la koiné fonctionne lt comme langue véhiculaire. La thése, soutenue par cet auteur, selon laquelle Olonte et Rhodes, étant des cités rhodiennes, aursient di Stexprimer dans un parler dorien, n'est pas recevable, Car «lev dorien ne pouvait exercer la méme pression linguistique et politique que la koiné attique. Si, comme je le ervis, il faut associer langue et histoire — ta premiére étant déterminée par In seconde — il devient. possible de fixer le moment oit le dialecte séteint on Grite, Les cités erétoises, sauf Gortyne, se divisent en deux catégories, celles qui avaient une tradition épigraphique (Dréros, Phaestos) et celles dont les inscriptions apparaissent seulement & partir du ur sitsle (Hiérapytna, Polyrrhénia). Dans un premier temps, au 1 siele, elles utilisent toutes le dorien standard. Puis elles font usage d'une koiné dorisée : en d'autres termes, Ia langue parlée était vraisemblablement une koiné spécifique, avee un accent, communiqué par le dialecte en s’éteignant, Pour eertaines cités done, celles qui n’ort que des textes récents, ceux- i ne révilent jamais le dialecte, A Gortyne, le dinlecte des textes offciels se maintient, dans les conditions décrites p. 14-15 (qu'il faudra préciser), jusqu'au sidcle avant J.-C. Il est frappant de constater qu'il n'y a plus ensuite aucune inscription en gortynien, En revanche, en plus des textes en koiné, analogues & ceux. quion rencontre dans le monde grec romanisé, on voit un certain nombre de documents officiels rédigés en latin (titulatures impériles, inscriptions en 'honneur de Vempereur G 287, G 333 : on trouve aussi des textes bilingues latin-grec comme G 336), Gortyne, devenue la capitale de la province romaine de Créte-Cyrénaique, ne sexprime plus que dans la langue du nouveau pouvoir ou dans la langue de communication en usage dans le monde grec. Que ce soit & Gortyne au dans les cités erétoises, langue et forces politiques sont ‘en rapport étroit, ainsi que le démontre magistralement, pour toute langue, L. J. Galvel, Linguistique et colonialisme. Petit traité de glollophagie, Paris (1974). Le présent travail prendra cette donnée comme fil directeur. S 18 Le DHALECTR chéTOIS ANCIEN 08, BIBLIOGRAPHIE 31, Ouurages ot antiles® Anew 1971: R. 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Huey 38 Orale 11 consaré la Nymphes (on saux Nymphese) L'a conacré Ia Nymmphe (2) — N*32, fragment inscription de six lignes, en provenance d'Eleutherna, aujourd'hwi au rusée de Réthymnon, pubié par Maxcanano 1955, p. 309, avee photo (lig 10). ¥ sécle, SEG XXII ne 57 I ove —Jowreapel == Jy Bebuo Fl == Josh 5s Jonal Jet-- ‘Traduction impossible, vu Vétat du texte — N°33, rages dnseription de quae lies en bousophdon, on provenance deh no, aujurdhl av muds de Redhynon, publ Far Manoasano 168, pb, vee pot del pie ig). vstele, SE XXIII west +] fox bxoopvin. f= ] me nansoriantT[-- (oe) oe Jew a wh of --- |e erari[ avs. . Jeaol - Traduction impousbe i eat quetion de oie parson (1, wo Ne 34, texte dea d’Axos de ines (2) anjour bu au musie de Rathymnon,pabié pr Mancasnno 065, p- IL 12, avec photo en pire lance Dy rpublis par Sowovowex, ote decd ders grees, Pars (190), p62, 1, qu porte den modietsnn. Cole {este de dere ion guts risen i Fin ies, SEE XXIIL nS 60 NAW a HEA les payers (2), et de ostairess 5 BE O[E]oOas [4] Poona[Bar-----red warm Fiva we & drape Bolorfa—--~ oboag H kordg xt Hoel off) Bgatven Berl onan traps) Oe [x My tobuen Fete. 10 Gx cad + pa (A(s}x [se] Oey (By ryara 1a Enaphospe|y) Swondog [------ howe, Deere [. olor val Topaantng [nombre sa abate Fee Hla, Bovenslols], Aaroo(l}aly J af ng 3s) vy wom [velov 4 dbname (rdua)se #4008 Bey (9) ho thon 15 av 8 shyeneg bagi, uh Axons ply it Asp 6 "Ayopalon beast fos naan, miping aahob dtpenlas Go? txt Mvslocopic rls) basing archuevos 7 Spring wbaevog* al Epo, BM 3 4h dann Bway Be Kreos (Beg arora 20 sand ryaBa E6ouor Bats Cerone fav ypa8a> Arabic nchang wah, Byte port Waawy xt why) Bolte Pe Lu bIaLKere enon Axcis 8 mag! dpyaior int sis v[euo}wn[las Vaphnay i Mo ep fat wife] ALLEL... Jtian 200g) chy ] ‘bly Aaobvy} 16) Eaoner) mpEyz Tradition (de Davanas-Masion 1989, p. 390) Sous les conmes qui sont avec Lasthnts, ls de SOsamenoe.s — N*96, insription 4’ Amnisoe on cing lignes, aujourd'hui au musée d'Héraklion, transrito Manunatos dans Moser ‘Apy. Ex. (1800), p. 86, ° 2, republice par Davanas-Massow 198, 298, nO, avec photo destompage (ig 8). Date? "Ent xbouer iv aby Oap- ong = “AsBpouew 0g 1 Betrepow Traduction (de Davanas-Masson 1988, p. 398) ‘Sous les cosmes qui sont aver Tharsymachos fils d’Androménds, pour la deuxidme Tose — N°97,insrition d’Amnigos en quate lignes, aujourd hui au musée Heraklion, tanserite par Maninaros dans Hpac. ‘Apy. Br. (1096), 9.85, "5, republige par Davanas-MAsson 1083, .398, 11, avee photo d'estampage (Oi. 9}. Date? (= fg. 23). “Eel xdouey cov ow Teta 1 "avBeeudwoe eho BE Gelbavee ‘Traduction (de Davanas-Masson 1983, . $98) Sous les cosmes qui sont aver Teisils, ls d’Androménds, par nature Mls de Pheiddns —N‘98, inscription @'Amnisos en trois Tignes, dant la situation actuelle est ineonnue, transcrite en mines par Maninavos dans Hpaue"Apy'Ex. (1988), p- 86, 1" 4 (avee la deraidre ligne en majuscues), republige par Davanas-Masson 108, p. 400, n° 12, eb correction do le demir ligne chez Masson 1989, p. 200, note 78, C'est ce texte corige qui eat prsente ici. Date? “Ent Edpundyer 136 KiBavios ot Madey ‘Tradiction (de Davanas-MAsson 1988, p. 400) ‘Sous Burymachos fils de Kydas, Les Hyiléenss. — N°99, inscription d'Amisos en quatre lignes, aujourd"hui au musie d'Héraklion, publise par Davanas-Masson 1983, . 400, 13, avec photo destarapage (Bg. 10). Date? (= fg. 2). "Bel de dyeing noouubrean i= aby Ospeovus- 19 3 "Ar ‘Traduction (de Davanas-Masson 1985, p. 400) «Sous otic de coun qui sont. cosmes avec Tharsymachos lsd’ Anexilss — "109, sitaphe d'une Critoise 4 Chass on daus fragments répertorié comme 1G XI 9, 1110 et 1143, publte dans sa otalité trois igus) par Davaas~-Masson 1985, p. 402, avce photo «lu monument (ig, 11). 1 sel? ina Apap Keioos «Pye ile de Lagarnios,Crtoses, — N° 101, dere honorique d'Olonte on favour da itayen de Chios om 10 4), pblis par Vax Evrescenne 1948, p. 319, avo photo (plenehe 1, 2}. Dabut a (PBaR Bapuogye Bospinon wat Ki...) wat BO6ouABa vat [Tor] sion wal ‘Agéroe, Boke "Onoy(stoly +]k nérer ees [To-] yw Bsuubyou Xiog ily vk yohlmwow aivdy Bare) det mapey|bJuev(eg] woo ce [i]t mines wat Big ol) éveorglar] sours way mlola}{s39], Myo xal mph det ok avapépl yea) se midat, [eval ab]nby neSevov val eleeyesxy “Onova, a=] [8p wat [yee ele BE ade vat elamdobyvak bendy [va] [Svehclov?) dovill xal) donondel ual bu nedéne va bv ote [nat ask vat sek] Q4[Rzoony Oye BE ais [at <2] [3000 stun mdo|e vain [nal rie] Boots [npoBbvons wal] ceptbeaig dome 88 o[BE 78 Gow &e oxtdas 8yi] eal ovjons sho bv Ely “Olav xv BE by Xie) Traduction ‘Sous les démivrges Botrynos, Ky_..), Buboulidas, (Ty}ehasios et Artis, ia semblé bon @ la cite d'Olonte + attends que (Pojlémen, fle de Syimmechon,habitant de Chios, ne csse dete bien post et lie, en général pour la cl ten particulier pour tous les citoyens quil rencontre, ayent tnjoure des paroles et des fait ailes& la ei, qu'il soit peoxéne ot bienfiteur a’ Olonte, (ui) et famille: qui it le droit. de naviquer dane ot hors le pot et (Vatiie?) sans 8tre assjeti wu droit de prise ot aux trbves, on lemps de gueree et en temps de paix, (eur tere et sut) mer: que lui ‘eviennent (lous les sulevs honneurs) qui reviennent eux autres (proxénes et bienfaiteurs; que on Uranscrive ce déeret sur deux sles et que Yon érige une) & Olonte, (Vautre & Chios) —N°102, inscription d'Arcadis, sue Bult fines, aujourd'hui au musée Heraklion (0 inv, 248), pubibe par Ducnsy-Vaw Errenrenne, «tin rglement d'époque romaine sur los Bains d'Arwadisy, KK 35 (1973), p. 288, aver photo de la pierre (planche TA). Fsicle av. ou frilile ap. SEG XXVI w* 1044 Of ou Mparounule xdouor xa of obcovduor een py 6 Badr ts dx) vv [rc] eng BamaraydJrwv va T————TO————————ME.ON [&}iéfopeloy of8e 4 Képave Zoutva, Anfordils ‘Ayeotere, Tepirenes ‘Aratiov, reaupareis Hoarouiuos ‘Efaxtora* olxovbuos Sexkije Mparo- iBone, Dives Aworiéas. Vac ober 88 rhe yoveiens ad dps vac. ubyor Spang vac. “sabe 88 Spal] 8 PAANTA — dd pac vac “Traduction des auteur cits, p23 ‘Lex cones oa fonction avee Pratoménios ot ls éeonomes st xontoccupés da bain public aux fox de lait ‘sient cosmos: Karanos fis de Siménos, Dinos Hil Aatsippos iernytos fils Apollos, serlave Pratomeénos fis 'Exakestas Bien éonomes : Sokls Os de Pratomedis, Phlinon fs de Dinos, {ia Yemmes se aignernt de tlle) here & (el) hour. Les hommes & partir de (tle heures. — N*103, insription de Dréros, en deux lignes sur un mur, publiée par Dewancnn- Van Bevewrenns, «Recherches & Drérose, BCH 61 (1807), p.89, avee photo (ig. 3). ear stele ay, “TrepBih- doveiole ‘Appartenant. & Hyperballons — N° 104, épitaphe d'Hiérapytna sur doax lignes, aujourdhui dans la eolletion archéologique ‘eWierapitra (wr dinv.514), publiée par Davanas 1980, p. 11, n5, aver photo de la pierre (planche 3D). 4 sible av. ov sigle ap, SEG XXXII nt 878 (= fg. 28), (Zloniia Omnalanos. sya (2) fille ’Onasions [N° 106, sitaphe d'Hiérapytna sur deus lignes, aujourdhui dans la collection arehdologique A'Hirapétra (w"d'nv, 513), publiée par Davanas 1080, p. 12, n°7 avec photo de la pierre {planche 4a}. siglo av, SEG XXX n° 880 (= fig. 27) ‘Avatiea “Ovaaleros. eAnaxyra fille 'Onesions — N° 106, épitaphe d'Hiérapytas sur deux lignes, aujourd'hui dans a collection archéslogique a@Hiérapétea (ne dine. 43), publiée par Davanas 1980, p. 2 n aver photo de la plete {plauche 4b). a sigle av, SEG XXXII n# 81. (= fg. 28). ‘Ari Bavdwes «Agdi fle de Synannoss [N° 107, éptaphe d'Hiérapytna en trois lignes, aujourd'hui dans la clletion archéclogique \U'Hirapétra (n?d'inv. 47), publie par Davanas 1980, p. 13, n° 9, avec photo de Ia pierre (planche 4c). 1 stole ay, SEG XXXTT w° 882 (= 0g 0}. Bie jocuvére ‘Elpjuavec Exlaioe +Sésainéte (2) fille d'Hermén, saute, — N* 108, sptsphe 4° Hérapytna, sur dens lignes, aujourd'hui dans la collection arehologi- que d'Hitrapita ar daw, 517), publige pe Davahas 1980, p. 13-14, n° 10, aver photo de la perze (planche 4d). 1” sidele av, SEG XXXII 3 885 (= fg. 2). Avviaros Arnal, ‘Dinysion ls de Dinysions = N*109, ipitephe dtidrapytns, sue deus lignes, aujourd'hui dans ta collection archéologi- aque d'Héeapites (a diny, 749), pblige par Davanas HGO, p. 14, n° 11, avee photo dela pierre (lanche 8 a). a aldele ay. SEG XXXIL-a" B84 (fg 31). Teiads Bayes ‘Tein fille d'Hellenaes — N"110, épitaphe d'iérapytna, en une ligne, aujourd"hui dans la collection arehéologique a'Hhierapétra (w? dinv. 40), publice par Davanas 98D, p. 16, u" M4, avec photo de la piere (planche 5b). 1 sigle av, SEG XXXII n° 887 (= fg. 32). [Blearoroit. «A Bratopolin. — NUL, éptaphe de Lato éerite en deus lignes, aujourd’bui au musée d’Hogios Nikolaos (o d'iny, #413), publi par Davanas 1980, p. 27-28, n° 28, avec photo de le pierre (planche 7 Debut du i sifsle av. SEG XXX n° 894 (= fg. 33), 4.Néa fll de Sammons ws be BIALECTE enfrors aNctES N“112, épitephe dOlonte, sur deux tigoes, aujourd hui au mune dHagion Nikolaos (or d'inv, 8928}, publise par Davanas 1980, p-39, 0°51, avec photo (planche 10 o). 1 idle a. ‘SEG XXXII w® 96, [Aleeadmoy [sabe ‘Asklapon fils de (.iadase — N*113, epitaph dune ligne, découverte pris de Réthymmnon, aujourd’bui eu musée de Rethymnon, publive par Davanas 1963, p, 192, n"2, avec photo (planche 67 a) el etintorprétée (comme nom de ferame} par Davanas 1980, p. 18 n.2, 1° siele av. SEG XXIIL n° 578, Keruhds eK — N14, épitaphe sur dew lignes, trouve pris d’Hagios Nikolaos, eujourd’hui au musée 4d Hagios Nikolaos, publiée par Ontanoos dans ‘Epyor 'Apy. "Ee. 1977, p. 209 (en mojuscules), tivaiele ap. SEG XXVIT n° 638, Tgehae Tokalba{ve¢) Prothai fle de Podaithdns —N'11S, monnsie de Priensos, avec nom du magistrat monétaire et son patronyme, aujourd'hui Londres, republise par Le Ruben, «Monnaie erltoies types athéniense, Hunanieme tcf. Melanges Part ef delitrature offerte & Julien Cain, Pais (198), p. 81, n° 6, 2, planche IV, 2, "KEaxarag Lodiveo ‘xakestas fils de Sddaton» — N16, snonnsie d'Hidrapytna, aves nom du magiteat monétaire, ayjourd hui & Paris, epublige par Le Rune, 0. p. 321, n° 7, 1, planche IV, 3 Zapibos eZenophil — NOM, monnaios 4'Hiérapytn: Glasgow et Beslin,republigs par Le FuveR, oe, p- 322, n° 7, 3, planche IV, 7 Kégarme Kyrannise —_N°H, monnsie aHiérapytna avec noms de magistrate monétaites, aujourd'hui au musée d’Heraklion, republiée par LE RIDER, 0, p- 322, n° 7,5 ot planche IY, 8 Bored Bbyphacac “Traduction +Sotadaa’s, «Buches a — N° 119, monnaies Hiérapytoa avec nom de magistrat nonétaire, aujourd'hui & New York tau musée d'Heéabion,republies par Le Rinse, o.,p. 322, no 7,6 et planches 1V, 10 eb IV, 11 Biyehosas ‘uchrestass NB. —Las anthroponymes des n* 115 6 119 sontréunis et tudiés cher Massow 1979, p. 74-82 avee photographies. ‘remarque I. Les fuileseffectubes Kommmos ont produit quelques insriptions. Plusieus articles ont rendu compte des recherches dans Hesperia (depuis 1977) Itn'y a, pour instant, pas ‘erand-chose & rtirer des textes, en attendant Ia publication ensemble ‘Remargus 2. Pour les toisons qui me font écarter de ce corpus une inscription publiée reerment comme exétoise, on se reportera & ma n. 166, p. 198-194 05, REMARQUES GENERALES 051, Apnéviarions Schoen inpie pai ie Sites thd. Tati Soak” Scone Sika Estate ih, = abjoneit ‘dor. = dorien = hominait wee ot - Zoten at oo, Stati Simin npn fo Tet ifn 052. Ritouss n’uTILisaTion Des TEXTES Mention des textes, Lo nom de la eité est suivi du numéro de Vinseripti souf pour Gortyno, éorit G (mais aecompagné ai des IC (exemple Rhaucos 2) si du numéro d'/C IV) et pour les Lois de Gortyne, abrégées en LG. Les textes présentés dans le Complément épigraphique sont cités par leur numéro, exemple : n° 52 = n° 52 supra p. Bd. Liouvrage de référence étant les IC, il a paru utile de donner la liste des cités représentées dans ce corpus ot utilisées ici IC 1 (1995) — Crate centrale = Apollonia, Areadés, Biannos, Chersonasos, Cnossos, Dréros, Eltynia, Istron, Lasaea, Lat, Lébéna, Lyttos, Malla, Olonte, Phaestos, Priansos, Pyloros, Rhaucos, Rhizénia, Tylisos, IC 11 (1989) — Crete occidentale Allaria, Anopolis, Aptéra, Aradéna, Axos, Cantanos, Caudes, Cydonia, temple de Dietynna, Bleutherna, Elyros, Hyrtacina, Lappa, Lisos, Phalasarna, Polyrshér Sulia, Sybrita, Suya, antre Talléen, Tareha. IG III (1942) — Créte orientale antre du Dicté, Hiérapytna, Ianos, Oléros, Pracsos, temple Samonien. IC IV (1950) = Gortyne, Présentation des lentes (_ ) teorrection apportée au texte. |] restitution d'une partic du texte ‘<>: suppression d'une partie erronée d'un texte. lecune correspondant & un nombre indéterminé de lettres. lacune correspondant & un nombre connu de lettres. L’accentuation, Les textes dialectaux, autres qu'en ionien-attique (et les gloses), ne seront. pas accentués, puisque les principes daccentuation des dialectes grees ne sont gutre connus, Pour le erétois, rien n'indique quiil suivait totalement accentuation dorienne, elle-méme peu sire, En effet les grammairions anciens et les témoignages littéraires, comme ceux de Pindare et de Théoerite, apportent peu de renseignements. B. Laur, Das alezandri- nnische Akzentuatiossyslem, Paderborn (1928), p.289, semble partager lopinion de Vendryes, Traité daccentuation greeque, Paris (1929), p. 259: «On connalt mal Vaccentuation dorienne et les divers dialectes doriens n’avaient peul-étre pas les mémes rigles d'accentuation... Le dorien pratiquail en général une accentuation fort différente des autres dialectesy. Les esprits ne seront pas notés non plus, car Ie erétois pratiquait la psilose, Leesprit doux aurait été redondant. Les transcriptions Los transer 18 phonologiquos sont mises entre barres obliques, exemple i] désigne le phonéme i (la longueur voralique est indiouée par :}; les transeriptions Phonétiques sont mises entre erochets droits (|. J'si utilisé les symboles de Valphabet phonétique international, dont voit les équivalences avec Ia transcription des romenistes, Alphabet. phonétique transcription des romanistes international = a.pii 0 spirante apicale sourde 3 spirante apicale sonore ° p= spirante bilabiale sourde 8 b= spirante bilabiale sonore x x X= spirento vilaire courdo Y 9= _ spirante vélaire sonore i sj = semi-voyelle palatale * fe ferme . =e owert y @ = voyelle fermée antérieure lobiale Signes conventionnels ulilisés * Liastérisque indique une forme non attestée dans les documents, mais reconstituée (ex. teat). > = aboulissant & <= provenant de Caractéres italiques : en plus des titres des paragraphs, ils servent & Lranscrine les formes : — des inscriptions syllabiques grecques (mycénien, chypriote) ; — autres langues (latin, sanserit — issues de la recon itution ot merquées aussi dun astérisque. 1, L'ALPHABET 10. Le crétois posséde, jusqu’a l'introduction de Malphabet attique, un alphabet 4pichorique qui offre des variantes locales et des variations dans le temps et dont la forme la plus archaique est colle de Gortyne. La situation graphique de Gortyne doit ‘tre étudiée & part et roplacée dans le contexte particulier de la cit. I. 'ALPHABET BPICHORIQUE CRETOIS [La comparaison de cet alphabet avec I'alphabet phinicin arch Ja resemblance de certaines lettres : 7 (= Ba Gortyne), f , F A Gortyne), 8,4 (= 4 passim), | (= a Cnossos, Dréros, Bltyni)/, PO (= a, passin). Ce conservatisme peut s'expliquer par Ia situation géographique de la Créte. Si elle #618 une des premitres contrées & adopter V'usage de Valphabet?, son insularté, qui est un des factours de son exprit conservateur politique, V'aisolée du reste du monde gree et maintenue dans le systame regu’, Lieeriture est le. plus souvent en bouslrophédon, mais elle est aussi — et conjointement — doxteoverse (nw 41) et sinistroverse, Gortyne et Phaestos®, I faut également relever Ia disposition des textes en paragraphs : lorsque le lapicde termine (1) Los raports comple dea Cote ave Fintodtion de Yaphaeton Gree dena eer de ete sua, Dn at ropttra sk Houbecke Sif Catogen 100), p. 10-108 ¥.Duhows Let Bearcat enn de ied tna de tha este) por une ox dnsembl, J inguin, Les Grae Sarre, Cope st 108) 9. 3-8 12) ¥-Duhown oc, p. 22 olgne fe sconervatime graphique ts Bante das 1s textes intl phage (a) fut metionner que: a) esse sehen et presque talent absent. RP. Austin, The eichon stein pre isripon, Onto (198), p 208 pT cose commercevan decile calorie er Jeux el AcumentsChemonasn Tye 1 Hatrecovient-t é mon std ember du corp iow cde ote {uot uo tra du w cle concl ete Cnosen ot Tylor por erat ds Argon Os tent dont ey ‘eve document, Tyan fat Cronos trig oan, conme U's anne W. Valea, Le ir € Argon rt ‘npaceene Kou ef Tyla, aterdat 108). 7 Pou volte Astin emi emme niche os ‘ev Bh Lytton ven) ot 35 (Cons, wal) 1) Pea ergrae bast, epoqan cnt, lot ol phrase avant le fin de In ligne et que la phrase suivante a un contenu diférent de celui de la précédente, i aise un oacat et va a la ligne. Bien que non apécitique a la Crotes, cet usage, trés pratiqué dans les textes de lois, en gsb une caractiistique (LG, G 41), Bnfin il y a des signes d’interponetion : 3, >a,:, 3, trait vertical séparant les rots, euiles (pour la sigaificeLion possible de cette pratique, ef. § 43.34). Lialphabel luicméme ne produit pas de grandes surprises, carla plupart des signes sont communs aux autres alphabets grees archatques® 4) Les ovslusives asprées sont nolées par les mimes signes que les occlusives soundes correspondantes, sot x et x, mais il y a un signe pour jthj et un pour fl? Ip): wane G LL ab, gin. rodeys Anos 6 1. 3. Ih) : ayroseza-- Lyttos 11. 8, gén. MasBomoae Ik) + Bene Bitynin 2 1. 2, nom, NeBonagrys 1" 13. [hj : Bapevav G 801.6, inf, xpéatie Bleutherna 10 Aa6. It): seropes G4 1. 2 win, Bexar’ Axos 6 1.4. Why: avageoas} G 20 1.3, Box Axos 2 1 4 Cos graphies uniformes font resort absence de lettres additionnelles® 1) Les groupes jps| et jks! sont teanserits na ol xa (comme & Mélos at Théra on particulier), par exemple dans le gén. xawvas G 13 m 2 (vis), le nom, obscur Oxiimas re (v5.2) ob inf, aor. net. anaxgucas G47 1, 28 (vs, Cependant la situation a pu tre diférente & Vorigine, tout au moins pour /hs|. En effet, une inscription trouvée prés d’Olonte et datée de la deuxidme moitié du vis. comporte deus anthroponymes Zeb Ovowbonc, ole kai est noté V ®. Cette transcription est peut-stre & mettre en rapport avee celle du nom. pl. du pronom Bas, qui est ofoe Lyttos 1.2 (vr a, aveo iation probable [osoi, ef. § 2.41). Sile signe ¥ peut rendre fs, c'esk sans doute Je ke a d'abord &té noté par V . Parle suite (dds le cours du vr s.), ks uit 66 transerit par xz (c'est-iedire KM), comme il» été dit-au début de ce parageaphe. (4) On trouera des exnpte nestor cher Jeter 1961 p30 {Wp Sabot a ia Oy, p38 Ls tu pve! re upd dustin ‘yprts dre par. Manon, sBemaryue tr Veppagi shy pte slog es ps desparton Inter Pratt tn protection hyprooionapretrne tM (1072), p07 1. Guandel 7p O41 Lejeune Sry sce pre wehaquese, APR (189), p71 (7) Comme no Guides 18 te died la dine mat av wl own sre empl Aan Saroni prs hnon {= HC TM 9.15803), compote ate Le teste ee sical ie ‘eee ot eel dara dav a te ht, aM. Caan wet pte iva Distt gas nes fy ct der apport nr Rod ta ate cami emacs as Sian Agen, Lone [8p 1416. Le tone porous page hell {Tillane er ts rte evra Rhee On cen soinse wen pan, eo eee ‘ie T5101, 2S rate ee Ohta Rha Upper eM (8) Commo dan le slpbets verte eprint, lon In tering de Kiet (0) te wt par Cvs TE, pT 9 64 Entin, le sigma qui, dans V'alphabet épichorique crétois, posséde la forme M, procéde-t- il d'une rotation verticale, & 180%, du sin quedrilinésire!? ¢) Le goppa, devant o bref et long, est, partout saut 4 Dréros, en concurrence avee le kappa. On sail que le koppa, hirité comme le kappa des alphabets sérnitiques, Gait utilisé devant voyelles vélaires 0, u, ou dans des groupes précédant. des voyelles, vélaires. La distinction entre les deux allographes étant sans valeur linguistique, lo grec a généralisé l'emploi du kappa a partir du v' side. En Gréte, dés le vir sigcle, Dréros ne connatt que le kappa (int. prés. xoapév m 21.2, en face de qoouev G 14 g-p 2, vr sidele). Dans le reste de Vile, au vi sigele, In répartition originelle est encore partiellement observée, ainsi dans le nom-scc, sg. nest. xevqog n° 28. A 14 (= att “phsdung) ot Te gin. sg. sdevxing id: A 12-13 (= att. yRetaove). Mais on rencontre déja, dans le méme texte, nevengovra ot revrnovea G 10 a-b* et Lh, Les derniers exemples du qoppa, en Crite, datent du vi siécle (part. park. enensaqie 28.17). A partir dix v« sidele, soul est usité le kappa, dans tous les contextes phonétiques (opt. aor. xwsatro LG IV 18, subj. aor, act, aBsenest G 41 VIA, nom de aombre Bexa 98 1. 2). 4) Le séla a la méme forme que dans tous les alphabets grees ancien, mais il ‘manque & Dréros dés les premiers Loxtes (pour les raisons de cette absence, ef. § 22.41) €) Pour les voyelles de timbre ¢, le dialecte dispose des signes E, H, H. En effet, H, H, qui ne servent plus & indiquer V'aspivation (ef. § 21.4), sont done libres. La situation est simple pour les voyelles de timbre o, rendues par le seul omicron (étude détaillée des valeurs de tous ces signes §§ 21.22, 21.28 et ef. ma note 95, p. 96) 1) Le digamma posside, en Gréte, deux formes — F (avec des variantes Gortyne), comme dans la plupart des dialectes grecs; =X (dextroverse) / 2 (sinistroverse) & Rhizénia, Axos et Eleutherna™, Ge deuxitme signe, en usage & époque archatque seulement, est. & mettre en rapport avec une des formes du digamma pamphylien //. Leur origine a fait objet de nombreuses hypothéses, On retiendra que, pour la Créte, U'adjonetion d'un trait dincritique au waw sémitique (qui a servi A noter Te u grec : V, Y) aboutit & 4%. En 0 Se tote ie por Hine sat daar atin spain "epiation de qi ebtaesetbgrophiqermecucs rca us rg te hime ommnaye 3 1a fenton Dv sp afl aur omen dlc is is oe pr Fart Rp. 1-1 aja 33134; 8) lesa pnts un expe do gppedevnt sige fen un sfbeoponin,appremmea i non tp d'etre conn tn {iz}. ataton de hina poe pote on Wetton moderne Prins par M.Guadue(C1, p20 core pr Foe 1, p25 94 Lu quan smb ts, Lv rie de Pn dnt do Fipoqoe rages comme aru FW Hath, Prien e192) pa. Duan Ane uibers eng du egomme se vate dam le nip pubes de 16M) es monoae tna noe Soro 60,38 TIS) haume 3 a qunton ces Bethe 175, p56 a W. Jahon, Canine Phonon ad he acai sok phates Raia 1 1069 10.0) ‘outre, comme on le sait, le waur avait, dans certains alphabets sémitiques comme le samaritain, une graphie cursive 3, -Jdont est issu le digamma grec, qui est la forme la 12, ADOPTION DE L'ALPHABET ATTIQUE Il prend le relais de alphabet épichorique, & partir du 1v*siécle. Quelques particularismes sont cependant & signaler : une variante isolée mt = & n 32, attestée ‘aussi Argos! et le maintien du digamma jusqu’s époque tardive dans plusieurs cendtvits (ef. § 2.111). Il est possible que les anciennes graphies aient été conservées parfois. On expliquerait ainsi les gén. Foss G 143 1. 2 (= att, olvo), naBuarog G 144 1. 13-14 (= att. maBhuaros: les deux exemples sont du rv sigele). Cette hypothtse d'un flottement purement graphique exclurait- done une solution phonétique (qui serait la perte de 'opposition de longueur, ef. §§ 21.222, 21.233), 13, LES ALPHABETS GORTYNIENS Avant d’aborder l'étude de ces alphabets, il faut essayer de décrite les systémes igraphiques erétois qui se sont succédés — le premier systéme ou systéme primitif (systme A) comportait le goppa, le zila et le H avec, peut-ttre, Ia valeur h (si on analyse le nominatif Bepaodc cite § 21.42 comme marque dune aspiration initiale). A cause de cette valeur de H, seulement présumée, c'est un systéme reconstruit; — Ie second systme (aystéme B) a cours dans toute la Créte et méme & Gortyne jusqu’au v'siécle, Il y a une mini-réforme, puisque 8 (ou H) est alfecté a la notation dde a: (ef. § 2.221); — Ie troisiéme systéme (systeme C) est celui des LG et des textes gortyniens contemporains (milieu du v« sigele, = 1G IV n* 73-140}. Crest le retour au systime A, mais avee élimination de certains graphimes. En effet, le goppa a été supplanté par le kappa, comme partout en Créte a cotte époque (cf. § 116), le 22a est devenu inutile (pour les causes, ef, § 22.41) et le éla (H) ne note plus hla psilose étant intervenue (ef. (14 ta aeurdu soe { du 8 BS (sg Lyn wel) re pwr dienng me? Le snot dann contac defo Spoge Davis 1, #8 ve eon sn coneoon Site sa su at dee pow ipeab). 15) Manganaro 1b, p- 0b m2 avec tron et Guarduei O67, p 182 9.2 i} § 21.41). On est done en présence d’un abéeédaire de 18 lettres, plus pauvre que le plus ancien alphabet de Créte et méme de Gortyne™, pour les raisons susdites, Dans tous ces textes, In notation des oppositions de quantités est inconnue : epsilon transerit toutes les voyelles de timbre ¢ et omicron toutes les voyelles de timbre o. Pour mieux saisir les differents stades, on pourra comparer un passage des LG et. une inseription archaique, comme le n 12, lem 28, qui attestent 0, mais E et 8 (H). Ge retour en arriére pose un probléme, dont la solution est peut-étre & chencher dans la situation politique intérieure de Gortyne. Or, si Mon est. mal rensei histoire interne de la cité au vésidele", une étude approfondie des LG peut néanmoins apporter quelques révélations & ce sujet. Divers indices tendraient. 4 prouver que e’est Ie remaniement,au v* sigelo™, d'un texte de date inconnue mais trés Gloignée. Plusieurs dispositions ayant. été ajoutées, d'autres amendées, les LG trahiseent un confit entre une société patriarcale, vivant en autarcie, et un certain type de société marchande, conditionnée, entire autres factours, par I'usage du fer et apparition de Ia monnaie, Ainsi le parti xpasseistes, V'ayant emporte, aurait reussi imposer, en méme temps que la remise en vigueur de eertaines lois, un alphabet sans doute désuet depuis longlempe™. Quoi qu'il en soit, c'est seulement en adoptant Lalphabet attique au 1 siécle que Gortyne partage le méme sort graphique que le reste de la Créte. baru quelques utes exemple, malherseent ot nemple, Nine Samonon, de ration prs ie sombls le ancien ep 16818), Nas pour on eax we fn ela conta (note Cou de Isp 18 patents on ve em le ne arhague “Eula do LG if) Gn pot evoquer semen exins de Kine, Di na Kreme nd ier Jahan, Lip (ep. 4, Von entry 19, p36 et Maton 161, pA Tous ce auteurs oun le mongue ‘intonation sr ts pred, i) dae deste eft i pra pp de iar i wile, Las Urged a eain ee en Oren, Par (80. o}Aa A A A 1-2-4 s[ea fs 8 via 4 A r 6] A Ww 4 e[F_— FE E F[F PF AGF fF Ce F z I eo |B: Bs eae + H a0) @ @ @ @ s u s k Be @ 8 9° ate or f | T t ~ N ° ~~ y 6 ro N ° $ ° rin ¢ fe C1 Ta c elp oP be RP Pp 5 M M T T T v| Yse Va y v Alonabet sichoave Alphabet des of 72030 aes ecw Oreroe Brctnerns Ema Gort So Grae pose solr « sien [ie dots ee (a) pst jo He 620 owe SE TNEE tur edu mans moment mo; BD, pour astes expen Hoe panomane 2. PHONETIQUE ET PHONOLOGIE 20, Les documents étant étalés dans le temps, une étude des parlers erétois doit procéder par coupes chronologiquest. Je distinguerai trois groupes «'inseriptions, comme il a été établi a la page 11. Le nombre de textes ne doit pas faire illusion ‘Tous n'ont pas la méme valour informative — A 6poque archaique, les textes les plus importants sont ceux de Dréros, qui forment un ensemble. — A Pépoque classique (v-1v"sideles), les documents viennent surtout de Gortyne — LG et textes gortyniens du v*sidele, Leur situation graphique est unique en Grote (of. § 13). — A date hellénistique, il y a plusieurs diznines de textes : épitaphes, décrets (dont les textes relatife 4 Masylie des Téiens). 21, LE SYSTEME VOCALIQUE 21.1, Les voyelles bréves. fal 21.11, Comme dans (v8 sidele)%, peor LG 8 dialectes grees, Ie fa) n'évolue pas : azepoe G19 1 2 38.398, Sexe Cydonia 1.6 (tv sible), z28_ Hiévapytna 41. 5 pon tage gee says 3) uw sitele), Toutefois, on constate la fermeture de a en ¢ devant 0 (:), que ce 0 soit en syllabe ouverte ou fermée. L'étape phonétique ultérieure est le passage a i (cf. § 21.121). Ce phénoméne concerne les verbes correspondant eux verba voealia en -a (:) de Mattique®, L'époque archalque étant sans exemple, les Lémoignages couvrent les périodes classique et hellénistique = — vesibele, part. enaprousver, Sores LG 1 40, IX 46-47, tiv LG VIL 37, subj. ive G 58 1.6, 12 — ur siéele, part, epeonovres Lalé 5 1, 85, opuiquevoy Istron 7 1. 336 Les formes verbales personnelles, peu usitées, sont, inexistantes’ 2LALL, Lhésitation aye 2LALLL. Dans les textes tardifs, un exemple®, non limité au dislecte, est celui du théonyme Sérapis (dat, Dagam Olonte 111, 4] Bepam G 246 |. 3) et de V'anthroponyme nom, Besamav Sulia 7 E, gin. Zagenuvos né 47 1.9). Comme on le sait, la forme fancienne est en a”, lee résultant d'une dissimilation. Le grec hellénistique offre ailleurs de nombreux cas d’hésitation vocalique semblables". Sans doute fautil ranger dans cette calégorie le toponyme d’Aptéra (au dat, Ansapalt] nt $6 1. 2, au gén. Anrepas Aptéra 21. 47, 58) et son ethnique (gén. pl. Arsepmuy / Axropavo{y) Aptéra 3 |. 1, 33:34}, Qu'l s'agisse originellement. d'une épithéte divine ou tirée du nom d'un héros', Ia forme de base semble en e. Ce serait le processus inverse, dd a une assimilation™ ou 4 Vinfluence ouvrante de r (ef. § 22.125), (5) Les abate compart om groupe 0 a orgie aes qu ans a dsinece} manga dos int 4S a ee Ps : : 7 Capen, omg ric nepredes formes winrar) ave entracion, ui dent expigue par Koi come ls pop ge sa Wrapys P 1 en wv. J) ew da spe ano gob r=) 1) Bowe snsanences morphol, $9231 ent dateee Hes eh nen DBL tn, sna ramrque dM: Gusdocs(te pA, Rear ‘ait provenie de Rhoden, ele nom dan mol. Ba Cie cute tam «4 5 superpoer ‘Sigs inciptonam rigs Tua ot Saropaae, Brin (190), 8.100, Tce 31%, 98 Shuyaae HOT 258 {t0Pourl gree St pay ct E.Mayer, Cremmatit der rechchen Paya der Paden (190) p60 e pour age, Tet 18, p18. f Sure moar onion pa {cSworomon 1, p 34 Le der (0, 3) Vite de meron Hermionh 10 1. 2, Cnamuneg mI 081-2 pe epee), comine Mason T8080, wont PHONENQEE EF PHONOLOG!: 81 21.1112. On sera assez prudent aver le vocalisme ¢ (un exemple Aedewy G 18401 (ur sidele, gén. du nom dune tribu erétoise)}® assimilation tardive" et unique (méme a Gortyne, ef. note 15), 8 partir dune forme de Dase AWisdeve, déjd connue pi Ie mycénion™, 21.1119, Une autre diffculté surgit avec V'anthroponyme, au nom. (DJepuay, gén. Drepraves n 751. 1 et 2 (1s, av.) En effet, seul aaptay est répertorié dans les ouvrages onomastique”™, mais est jgnoré en Crite. Peutétre a-t-on affaire a un nom autochtone!; si c'était une réfection tardive, le moddle reste, pour l'instant, trouvable*™, QUIZ. Léhésitation ajo® 21.1121, Le nom d'un mois de Gnossos, au 11 sicle, apparait sous deux formes : — Kapesos, dans Vexpression yas Kapumo Latd 4A 215 — Kopaas, dans [Klopavac venownas G 181 1. 28 Meme ai Pétymologie n'est pas assurée%, un rapprochement est vraisemblable avec le substantif xopdm ecorneille», qui a fourni, outre plusieurs toponymes, des (15) Le premier example eli de LVS [Ad Le ules ours event un sie (6 22 1.9), Amie ces (6 MPL A iad 12 9,201, Dros PA Sy LalO 3.1, Mall SA 1). “t) Bien qo le point de dort sre sau. S ot ep pl na loud re ve vi et conta! the que favece suf 217312, cneenant Fess Sele den the ue Exone de Byznoy, 0 ADD ot ABB. Cala te ype vil toe spp woe Ge 38 (wel {Son pS) prout dw insrit thin apt tour! por (gu era ps ees ch IRE, col 3 a 7) Seat prptas dan loom du ilags modern Ven. Quant Buna, alle et element tye moines rat sot de a ht pour Ho 1968.24, En topengme cet ds dans Plant 121 TV 18 a pd Sa por P Pour ska rte se cea ‘ees R19 (itp Mey seule vie qo noe ition dleaineot et Bano. as) Beck 14%; p. 201 feet um nom porte par on Thin dws) {10} nypettioe in tere prgee nine ot sonvent sesetble our onmantique ext sinter Ee pet soporte da sotroponymes hb se-- campts dun den pela (t ‘onclstons de Masson 100987 pout To gn cna 0612 de Masa 1p 1 pr Tass, 98 fn Tannen Avoylo? 13 La slain prchellntgue oot proble pwr nom homme ates aelanent 2 Een donsttney Ranges 8 Commo, rns we BF 4 Army re ney me Sed (Ama ae (as (Amn ate) of Banon 8, p18 {ab Cac elation (osinlton ore) applique peutdre + dex asthroponymes. Cal eppassient ane dan pps uae hoya 1112 (x Apyata = Apa ot Beebe heros IU Ry; saeeta ate borne fre on ated le om Sea) ee oxpie wenn Sex site Came ‘or Dep pteanos dol puentane le patnge da On remota qv Te phomene fee fe dv, ‘ete “se [21 eos, comme le ute ora dren, plant veel @ danse suet chars epee 6758 80 (sede rors our lr ds ables d Hera gene ‘Soe Ape Orta gu ewan eat encore eld gre mars ‘mystic, tae lo apne so-oiqus st Tartine fate, Un aH fay our Ie er, Itnguror ede even yak oi sterner wr eter norpbelgigars, ant dnd Vanreie gu 1s frmatton dee nom nares soe au temper cher Canine HE 30 ‘gee om ee, cH (22) Winine debe ype de Mae 1910, p15 at 1g pp sora lose aychins apn sv af fs Late 1968.41) cr Tenlaio pndiqe de none’ pu et bom trop Hearne debe SURG eta. ys, dane dicts oe craroee de Tathrpongoa, 0 Rane Aras 1 2 100 Lr piaLEcrE enérois aNcies (cl, § 21.233), je n'ai pas indiqué Is longueur dans les exemples hellénistiques du § 21.254. Tout au plus, certains textes révélent-ils, & partir du 1 contusic sidele, quelques 18 demploi entre les graphémes ¥ et OI, dues a la koiné. Gar l'ancienne diphtongue Joi) —on le sait — aboutira a une prononciation [i], aprés un stade /y]™™ Les exemples sont I'épithéte divine, au gén., Nerriov Lyttos 81, 10 (milieu du nt s,, le texte est seulement dialectalisé, ef. Mvew Lébéna 11, 18, n° s,), les anthroponymes, au Bén., Towsdiovec Hiérapytna 43 1.2 (épitaphe duties, = Muyuadwe), Xupde Lato 25 (texte du urs. avec des traits de Koiné : Ia forme est a rattacher & Vanthr. Xowgidos) et Ie substantif, au gén., godomBas Chossos 33 |. 7 (épigramme du att s., épique guddeiboc ceri de guerres). Le matériel est done mince, puisque ce sont des textes poétiques ou seulement dialectalisés, fortement teintés de koiné. 21.3. Conclusion sur le systéme vocalique du crétois. a) Les voyelles brives iil Ju el lo laf Le systéme comporte deux séries (anté (fermé, médian et ouvert) re, postérieure) et trois ordres 1b) Les longues : trois étapes se manifestent dans les textes (pour la situation dans les LG, ef. § 21.222), — A époque archaique, le systame comprend deux séries (avant, arriére), mais, outre /a:/ trois phonémes dans la série avant, en face de deux phonémes pour la série arritre fy fu Jel lel te fee} — A partir du v side, leaystime posséde deux séries (série avant, série arritre, mais trois ordres, comme pout les voyelles broves let jut el I fa} sro La al Po 2s iat Rl ede ot eaeay frat, ever expan phontiqe So dela premiae be pt sn segue feu comme fea ‘Fone saison, ee sel dela esde sake poset peelene lle PHONETIOUE ET PHONOLOGIE wo — A époque récente, les oppositions de quantité ont vraisemblablement disparu, Vindiquent les échanges graphiques 0/0 (cf. § 21.233). Le systéme vocalique doit done tre alors : i Jal fel fof Ja} Comme le systéme précédent. des voyelles longues, ce systéme vocalique comprend deux séries (série avant, série arriére) et trois ordres (fermé, médian et ouvert). Crest le seul systéme voealique existant dans toute la Créte, au moment de Vextinction dur dialecte (selon toute probabilité). Le erétois, pour cette évolution vocalique, ne semble pas se démarquer de ensemble des dialectes grees & époques hellenistique ot tardive. Son originalité se situe, pour les voyelles longues, a I'époque arehaique (ef. § 21.222). 214, Laspiration. 21.41, Ls question du statut phonologique de aspiration a regu deux réponse phonémedatonome / ou marque dune serie voealique'™. Quot qui en si, ls fails erétois semblent étre les suivants 4) & date ancienne,ces-i-dire aux vi-v" 6, 00 ily # un signe pour un pour Ith, os textes atestent ln psilose; = a Tintiale (weve agepee Anos 116, vy xa? « Eleutherna 18 1.7, 9, a exam 28 4.2, Lytion, vers 500, gn GAT IV 9, v8): m= 8 Tintérieur en composition (imper. nanovesé G 10s, vie, adv. evempep G 42 Lrg, ves. = atl ype) 4) & époque hellénstique (3 partir du sus), tandis que Vancienne graphic subsiste dans quelques lextes (ar apeptyCnossos 518, m0p? ane Axos 17110, én 201 av.) In marque de Vaspiration apparlt. Il y a, par exemple, eed mu, Org GIGI 1.47 45 (ais), aatcmven Cnossos 12 1.25 (i 8), of ogen Ttanos 70 |. (us) et Axos 3514 ("sen fae de xy |. 22) (pour upnae] avec aspiration analogique cf § 31.134), Il faut analyser ce phénoméne comme unfit dela yoine, qui étoblit une régle portant sur le mot précédant«V'eeprations. Aims, dans ret taepe, quepan ne comporte pas aspiration, puisqu’en atique hellénistigue i (010) Troubtihoy, Pings de phoslye,tradcton tanga, Paria (140), p52 eb Lopay 1972; p 107, Les ate mycin oat ree Che Rah 183% Ste note 8 nee ents de Dros, dati Je oe Lu DIALReTE enérots Axcis n'y a plus de phonéme/h/™, mais sa présence entraine une prononeiation aspirée de sevte qui, de [pent’] en erétois ancien devient [penth’. C'est done, pour les locuteurs, tun changement d'habitude articulatoire, par application d'une rigle morphologique concernant la composition duu mot ou du syntagme"! Cette influence de la koiné va ailleurs a contresens de évolution crétoise, car, dans le dialecte, le phonéme noté par théla avait subi la spirantisation a cette époque (ef. § 22.332). 21.42. Le situation erétoise a peut-ttre été plus complexe Vorigine, si on en juge par deux éléments : — le théonyme Héraklis est transcrit Hepaxds ne 10 1. 1 (Phaestos fin vt) Selon M, Guarducei**, HE serait une graphie analytique, H servant a noter aspiration et E la voyelle longue. En d'autres termes, & époque archaique, le orétois, auraitconnu aspiration et. utilisé I'éla pour sa transcription, Cet exemple constituerait une donnée nouvelle et importante pour Uhistoire de l'alphabet gree, Vionien n’étant plus le seul candidat pour l'utilisation de H pour le e-. En effet, au moment od le crétois aurait pratiqué la psilose, le H aurait été libre pour noter e:. On entrevoit done quelles perspectives historiques intéressantes offre Vhypothése de M. Guardueci. Une autre solution est que Hepoods peut traduire une simple hésitation graphique. Car, si E a d'abord noté tous les ¢ (comme dans les LG, ef. § 21.221), introduction de nouveaux signes graphiques H, H, 2 dd, pendant un certain temps, créer des troubles dans la transcription. Get exemple en serait la preuve, comme d'autres dans le monde grec, cités d’ailleurs par M. Guarduccit™, par exemple heyt & ‘Théra au vurrs., 08 HE est une graphie pléthorique (présent. dorien nus)" — [xJaowyave--- Axos 7 1.3 (vit s., forme imprécise du vb, xarownawvoust) fait ‘aussi probléme. Supposer une prononciation aspirée™ est incompatible avec Pétymologie du terme. Une erreur graphique pour + nest pas une hypothise a rejeter, pour une époque oi les deux graphémes © et 8 serviraient & noter l'ancienne deitale (019) cr-Thgate 190, 06 phone TMI Gate situation pst tre comparde & celle dv raga contemporain ob fe axe et souvent ‘anon Ans, dar ses hanaeapny, leh et pasfronoct mas empl Ton avec Vale, Caron i074, p02 {ita Dans Guoruce 192.1964, p18. Lesteu eprond so argumentation dans un ate Der Geburtort ets, publ dans Welty de GPoly Do Alphab, Daenstadt (198), p. 197-214 et dane emble epantnt dan ep 49a, oe conserve quelque lao nirde 152-0, p60 not. Ce grapes sot inverse des grapes pathtque, amine ane exat de Nicomaque rigiom de Métponte) ob Finite d Hua, H vant he, e ¥- Dubo dene 2PE Bt (iss zeta (ti) Snare tenis dita tr eb G4 1 (6 4 ip Be er Qn ‘eat tre quune tute da gave ot Tanthroponyne Mae Delphinion 3» (0s), Titymalegienennee k {opie ME, 4 epeque elininigus, put rer Te anna ate vel lngant st vaya Eves, come Fontheopnyine, se mom. Emyeeye 781 (md in), Pour cs prodltmee Seaton grophiqu, cM. Be Door quis de dete grcques, Verbum I (1070, p 155158 (10 Cone les ect Tah, p00 PHONETIQUE Br PHONOLOGIE 103, aspirée, On se reportera au § 22.332 pour la discussion plus détaillée de cot exemple. I est done, pour l'instant, prématuré de décider de Vexistence d'une aspiration dans cette forme verbale, 21.3. Les diphtongues. [A part /uif qui est une eréation du gree, les diphtongues grecques sont héritées de Vie. soit avee premier élément bref fai seit foil au Jeu) Jou soit avec premier élément long Jai] leit loci) Jacul Jeu Jocul La définition phonologique de la diphtongue souléve de nombreuses difficults, Pour le gree, on partira d'un phonéme vocalique unique résultant de la combinaison de deux sons, dont le premier est a, ¢, 0, w et le second j, w ou leurs allophones i, u™. 211, /Las diphlongues a premier élément long. 21.541. Certaines ont disparu de bonne heure, peut-ttre dis Vi.e., s'il faut faire remonter aussi loin 'application de le loi d’Ostholf™, ef. Bgoueve LG VITAL. Le second élément a pu tomber devant sonante, "gum aboutissant a lace. Gv Eleutherna 10 (vr siécle). La esegmentation phonologiques'™ a eu lieu, lorsque devant voyelle la diphtongue se réalise comme voyelle longue et semi-voyelle, donc comme un groupe de deux phonémes, C'est la situation du mycénien pour les thémes on -eus, gin. eo, dat, ewefi ‘Quelques-unes de ces diphtongues sont attestées en erétois — Jaci}, au dat. 9g. des themes en -a (ayopde Lyttos 61, 10, 1° siécle, G 45 B b 5-6, ¥ siécle) et au subj. (anaoris LG 1 53); — fevil, au subj. (na . ebanée LG 1 49); Joci}, au dat. sg. des thémes en -o (amv G 21 1 3, vi sitele, zpovx Hibropytna 1 1. 21, ur siécle). (118) tejene 197 p. 19819. Un analyse pose dea dphangue ot presente par Corton 174, 2-48 ot tun endancecomimone de mbm ieee indo-europens mason application svet grate pando dae indocurpsente lj 1TH p60 at s'svis ge le metnien In patiget Set ais {rote 1a, 20:20 § 8, plus seve ce jt hie de Stemertnyi exprimte dans AI ¢ memoria del congress ale i niseaoia 18 ota nerves dst Och, oot pole dipbonge coe a (121) Rise de ation cher Brite 1996, 25:98. 104 Le DIALReTE enérots anciEs Une nouvelle diphtongue Jeu), inconnue des autres dialectes grees, est obtenue par la vocalisation de { vélaire (ef. § 22.121). Les exemples sont. du n* sigcle (ind. aor. soyube Lébéna 10 A 8, roprqulo G 188 B11 = att. mpoaipBov). Pour la discussion ‘concernant cette diphlongue, on se reportera au § 21.527. Les graphémes Al, HI (@ la place du BI archaique), A (qui remplace OI lors de introduction de I'alphabet attique) vont subsister longtemps, Mais les textes officiels ne peuvent masquer les autres graphies, & date récente A pour Al, dat. yoga Ikanos 10 1. 71 (u"s.); =H pour HI, subj. xxe=iun Hiérapytna 3A 69 (10s); = 2 pour OI, subj. Bo, dat. zpov Manos 10 1. 22 et 36. Les graphies deviennent alors interchangeables — AL pour A, gén. MepBoo Istron J 1. 19, adj. au gén. sg. fém, Taping Polysrhénia 20 1. 5, nom. Zexeuyopag au temple Samonien 15 1. 1-2, Tous ees textes sont du nr sidele. Mais il y aurait une occurrence dés le vs, si on devait lire Buexorse LG IX 82 (= nom. Boras, ef. § 21.21. $'il faut maintenir Saaoraes, tentative explication § 21.522); HI pour H, inf. prés. quan Dréros 1 B 79 1), nom. sg. yom G 34211 (ress — QI pour Q, impér. prés.eprzrax Cnostos 18 5 (1 8, mais epnere id, 1. 7), gn. ‘ro Bxuoe Rhaucos 71,1 (en 201 av.), anthr, au dat. Bypuburcas G 165 1, 2 (sue s.) en face du gén, Ovpvéorx Cnossos 35 14 (a s., pour BYJOT, ef, § 21.525). Ces graphies ilustrent evolution des diphtongues en monophtongues, par chute du second élément. Ains, a:i/ aboutit a fa:/ puis & Ja, Jet) & f:/ puis a fo] et ensuite sans doute a (i) (ef. § 21.523), Joc) & /o:) puis & /o[ (pour la perte de la longueur vocalique, ef. § 21.3) On enregistre également quelques exemples d'abrigement du premier élément, our jo:i/ seulement, comme dans le dat. 3g. vot vewa Elyros 5 1.2 (ut s.). Ce phénoméne estil d'origine phonétique ou morphologique (influence de la dés. -of de locatif)? Le matériel concerne quelques anthroponymes et autres mots. 21.512. On ne peut décider avec certitude de la forme de base de deux termes, en rapport avee le nom du ebceuts : — a date ancienne, Paccusatif goer G 65 1. 6 (vi"s.) e(peau) de beeute (avec fermeture de ¢ en i, ef. 'adj. épique féeoc) et le génitif Pun nom de mois Yregéad nt 5 1. 1-2 (Dréros, fin vur-début vr s,) sont ambigus. En effet, ces textes ignorent Voméga les 0, Done, la longueur de o ne peut étre connue ; — a époque hellénistique, le nom de Ia féte erétoise, au dat, pli, Trepboins (022 Le station ot eta on stig elites, of Tendonton 178, p. 2847 PHONETIQUE RP PHONOLOGIE 105, Mallia Z 1,28 (1u*s,) s'oppose, pour le voralisme, a Trepbowig Gnossos 13 |. 13, Higraptyna d 1, 42 (textes du 11s). Les formes de la koiné sont les adj. Poeos et Béxac. Si les formes des vir-vi' sidcles comportent un 0, Txepbaus pourrait étre un archaisme, coincidant avec le modale de la koiné, TrepSouatg serait alors une forme récente, eonstruite avec le vocalisme dorien du nom du ebeeufe Bs (ef. n. 177, p. 199) et constituerait un hyperdialectisme. Mais si les formes anciennes ont.o:, de méme origine que celui imaginé pour Trepforo, seul TxepGoue releverait de ta koiné™. 21513. Le substantif xo yee0e 2 un gén. ancien xpmog Lyttos 6 1. 5 sdettes (vr sidele), xgetog LG VI 26-27 «affaires (qui représente [Khrecios] ou [Khreios] avec abrégement) et un nom. sg. x9e0¢ Malla J |. 11 (au sigele). Le composé, au gén., aproqnnal)i Lat 51. 40 (= alt. ypeapuddocoy avec métathése de quantité) conserve le vocalisme originel, en face de [ypleoquiaxov Polyrthénia 6 A4 (1 siécle), avec abrégement. du e: en hiatus, 2152. Les diphlongues & premier élément bref. L’examen de leur graphios doit permettre de reconstituer partiellement leurs articulations, On s'attend a ce que : 4) devant consonne non-sonante le second élément soit vocalique faux] feu) fou} [ai] [ei foi] ‘comme dans les gén, sousd, mpen{slord LG I 44, VIL 2 sonante, il soit eonsonantique {aw} feo] fow] fei} til boil par exemple dans le dat. Afiéx (Loponyme) et le (vies) +) ces deux articulations pouvaient, a Vorigine, étre employées devant une limite de morphéme ou de mot, selon Ja nature du phonéme qui suivait la diphtongue. A ta pause, les deux articulations étant possibles et comme la phonétique, le plus souvent, n'excluait pas une prononeiation semi-voealique méme devant consonne, il faut, slattendre a des flottements, Ainsi se rencontrent des graphies quasi contemporsines, telles que le nom. sg, Bpoueve LG VII 41 et [ete}Fbep0-- G 62 1.3 (vr's.), Padv. [revjeeF® Rhizénia 7 A 11 (vur-ve s., = att. raved!) les pronoms, & Face. sg., et que, devant voyelle ou [elFepyen G 64 1.3 et 2 (128) On eaters, bidemment, dv dir, aceon 17 A 24) bore Tinie std el sat DEE Sant nt enn ns 18 Selene per upp Fee ote Lejeone 197% p29 § 27 Wight et bent impose de dacerer rapiguement cate i ot j, mois West tbs probable que lx ipttcngors en fon sto mow arson Qo le pangs bis pur Jeeta tre 106 Le piaLeere cnérors ant sorov G 41 II 13 (vt 8) /aFoov G11. 4d (v4 8), 8 Vee, pla rovteg LG V 24 et nom. pl. ofso: G 3 1.6b-c (vr's,) et le substantif, au nom. sg., str0Fz0¢ G Ie 1 (vit. of § 51.221)", Les seules graphies claires sont af, ef, of, qui s'articulaient faw), [ew], ow), tandis que a, e, 0» sont ambigués. Ces graphics pouvaient valoir fav], [ew], fow} ou au}, feuf, ou), de méme quen gree moderne on écrit Tepausbe et on prononce [Pireefs). Devant voyelle — on 'a vu supra — la situation attendue est, [aw}, [ew], [ow]. Il y en a une attestation dans V'anthroponyme, au nom., Exrrdos rm 52 |, 1-2 (Cnossos, 1 s.), qui repose sur-une prononeiation few) (avec non-notation de w). Mais, le plus souvent, les solidarités & Vintérieur d'un paradigme (par exemple Pour les verbes en -ro) ou d'une famille de mots (comme les composés en e-) imposent eu, avec un glide entre /uJ et Ia voyelle suivante, d’ol feu" et aussi fau*], [ou]. Ce w, secrété par la diphtongue en hiatus, est un son de transition'*, attesté Spigraphiquement dans plusiours dialectes grees!®. En erétois, il apparatt dans ‘rrooFeas Axos 91, 5 (vi, et I. 10-11 nezouFeaQé, impératif de srevoum, ef. § 51.221), Vint. prés. wayovevFev m 28 A 6 (Lyttos, vi s.), uyauovevPny id. A 5, et dans le subst, au nom., evFepyeras G 206 F 3, u 6.1, en face de V'anthr., au nom., Euaypas m9 1.1 (vies. ¢) il apparait. une graphie complexe pour certaines de ces diphtongues. Le thime de la abrebiss peut servir de point de départ & la discussion, Attesté & Gortyne ‘uniquement, il comprend deux séries de formes ag NOM NEM #0 8 99 G 31 Bet, NOM, cs gn. pon GL Barbet a. — Nom. sg. ous, acc. sg. ouv G 85 1. 8 et 8 (ees textes sont dur vi sibele), Selon la loi de Sievers", le schéma attendu est, au nom. sg., owis, et, au gén., oujos. Ce type ancien se retrouve en attique, of le nom. sg. est dabord diseyllabique fc (et ultérieurement ol:) ot oii le gén. sg, comprend deux syllabes olde (aver un Aéplacement de Vaccent propre au grec). L'ionien, quant & lui, généralise le -i dans tous les thimes en -i (nom. sg. -is, gén. sg. ios). Chez Homére enfin, il y a utilisation des deux themes, le theme ow dissyllabique au nom., ace. sg. et ace. pl. Bi, fy, Beet Ie {1 Grp sot ane date ante ete rc Bri Hp 404, Por yas otic we: Bonn 1 wet Hehe 3, oael Bn ~woFpa{~ Bleutherna 15 cl 3, a] tr i Sonne oon pt pre aay te peer tae). pa ee connie oo sri : mn sta 2) imps hes Lene 1p 276, Cond oat tt rl de phone gin ef, Grammont 1993, p, 234 a oe {i Dane ce err cetrane on tn doe ‘apg 1 ds ate, poe gobine nett pcos a Sas ct aha ie sees ‘cette forme, mais par 8 \ef. § 22.111). “ : 12) Ln cansonne suivante etae le chm VCC, tad quae opel le chime et VV. PHONETIQUE Er PHONOLOGIE 107 teme ow] aux cas obliques ots, oldv (métriquement nécessires)™, Mais certaines formes font probléme. Au gén. pl, le choix est possible entre olay ot dar (Iiade 18, 529 et 3,198); pour le nom. pl. quia St lu ole (Odyasée 9,425), une contamination entre Jes deux thémes est envisageable™. En crétois, 8 eette graphie, on, ajoutera V'enthr., su nom, ABraus G 426 1.2 (1 ,), la forme eoifureg 12 A 3 (Lyttos, début du Via. = 005 aFund), Pace. [aura G25 1.2, Vint, apeFuoanfae G4 1 (v1), le nom. safigoc G3 1.2 (en face du aubj. aor. auevoevrar Lyttos 1 1.3, vies. et du gén. soe} G 200 1.2, un.) Lattique 4Fvrdp et Vionion #Furé! représentent aussi ce pphénoméne, de méme “que le moyen-indien Meurah, Beukralidasa, équivalents approximatifs de raigag et de Vanthr., au gén., BdegartBov™™ Ly a dous interprétations de ces graphies. Bst-co un simple fait graphique, e'est- dire une contamination de af, ef, oF et de ao, «2, v1? Mais, si un trait phonétique est en cause, la graphie indiquerait une prononciation bien spéciique do ces diphtongues", On sait que, pour une deseription de Varticulation phonique, il faut distinguer entre le groupe svoyelle + voyellee ot la diphtongue™ — Dans un groupe «voyelle + voyelle tensions des organes. En d'autres termes, il ls deuxiéme voyelle — Dats une diphtongue (c'st-iedire une voyelle unique qui change de timbre en cours d’gmision) ily a une seule tension, déeroissante, quand on passe du timbre 1 au timbre 2. Or, dans les exemaples cite, tes diphtongues sont quasiment traitées comme tun groupe de evoyelle + voyelle»™, Cela signfie qu’ Ia fin du premier élément iy a un ressaut de tension, avee anticipation du deuxiéme élément. Gette anticipation se traduit por un j ou w, sintercalant entre les deux voyelles. La structure phonétique passe alors de (aif, [0i] A [aji], [oji) et de [au], [ou] & fawu), [ewu)™. Cette surarticulation @ pour elfet d'éviter le passage & une monophtongue. Le développe- tient du son j ow w ost destin, on effet, &préserver le maintien de la diphtongue. ily a, au cours de la phonation, deux ‘8 un ressaut de tension pour le début de (190) Toto developement sage de Melt oLs Devin de i hee Homéees BA 3 1927), p. 19618, {ist} Gr: Chetrate fam. 202021, {a} Leisme 1a, p. WET § 10} ns 2 et Tete 1950, 2 HED) Nate ees por Sebaer 1008 1p 197 H) Cast pido de Stevan, The pronunciation of Grand Lali, ton, Groningen (1868), p54 ids) Pronositon dij pemeatie par Bartondk 168, p 4 noe 7 {13h CF Grammont 18, p 2223, {isn Un exempts ot sme eral do hia ent a atractre de a diphtngue ode voll sls do ‘ngs Fanlhropanyine in Hpk Lath 4'A7 (saves apse, pres abregement venus, & mom, ube 57 1 (re) Ls syramie Ol reprente al une dipiongue? Sil homintl Moda @ 30 ea 3 in prt es ot ne mn onion fu, ewes oe mb {iss De comdate: «) qu'on oii, we, a se prnoncent ait pai [I 2, avee ly mime suratalton gum eis nce path eo Be Deg ues e-em), Ba 42,4) qe dx grein Sot strep nau ap 0165 {moyen Cydonia #89 fen nce ces parent et dos intrpratations: Ent sage van veyed pea oe ibe a, Tj ef § 21.50 1 Mason ne poten une aelton [al oi. aves sntepton a scond suent, 108, Le DIALRerE enérors ANciEN [oil 21.521. Pour apprécier le sort de Ia diphtongue, une remarque sur la graphie est — Le graphéme OI est majoritaire, tout au long du dialecte, du vr siete (ace. Fomuay G 6£ 1.4) au 11 sicle (adv. ova Cydonia 2 1. 24), — Il est cependant remplacé par deux fois, au vsigele & Gortyne, par le graphéme O devant consonne (article mase. au dat. pl. r0¢ G 79 1. 10, opt. prés. act. cxonine G 46 B45 = axogowat). C'est IA un indice intéressant de V'évolution de la diphtongue en monophtongue; aprés un stade foe], non attesté en erétois, elle aboutit 4 [6:), clest-a-dire & une articulation antérieure arrondie et moyennement fermée, Un autre témoignage en est le part, prés, act., & Mace. mase. sg. wadvorrma G 165 1. 12 (ur siéele), & lire comme une graphie inverse pour padovsa™® Jail 21.522. Deux graphies sont utilisées pour sa notation : — Al, depuis le vie sidele (ace. aeyx G 81. 2a-c) jusqu'aux 1-11 sieles (ace, Adavavay Dréros 1 A 22, dat. @aworde: Cydonia J 1. 13, nom, pl. xwhyras Higrapytna 3 AGT, gén. pl. [Hpjacnuay n° df |. 3), —A, au a sigele, devant consonne (inf. sor. amoxpivanta Arcades 53 1. 19, xx = xo Cnossos 34 1.4) et voyelle, comme dans lanthr., au pom., Aannoc Polichna 4 1, 1% Le second graphéme indique un stade /4/*, atteint par I'ancienne diphtongue (on a vu qu’a époque récente les oppositions de quantité n'existent sans doute plus, cf. § 21.3). La phase ultime e est attestéo par la graphie inverse de l'anthroponyme, au in,, Xaipyyrada: Lats 5 1. 8 (11 siécle), formé sur zspymene equi vit de ses mains, ouvriers. L’exemple est unique. (130 1 aetaiation raphiniqn O10, rll proces de monophongsiton de oi et hen ote stn tanta Ros Wy Wl cep us sTeampe de ete neiealtion devant voyage’ a prt helintgus Une forme comm le rm Als 1 a) te ne te arr aint Fra (10) Uantroponyne tir de ethniqbe Acra slo mine prot que pe Hep eft 1p A En outs opal toed ape youre cone sso, si fail pou nam gaan Dre A IT fur a}smeme due aan, ave econ dea 0 Sevant veya. at {iit} Letae atria ot prt stre mention, fuk We aang LG IX 22 pour om. oar {2121 ens p90 pour ae sare fore posube, PHONETIQUE EF PHONoLOGHE 109 ‘Trois termes semblent aller a Vencontre de cette conclusion : 4) le nom du otémoine comporte, en erétois, une diphtongue ai, commie le montre le gén, pl. uaxrupiv G 41 11 9-10 (v sidcle). Le phénoméne est pancrétois ef est noté aux. périodes archatque et classique (G 27 1.56, Lyttos 5 1. 10, Eleutherna 8 1.1). A époque récente, & edté du gén. pl. waurv9[ajy Cnossos 5 B 10 (ut s.), on rencontre le part, prés., au dat. sg. mase., uz}erupeove Itanos 40 I. 7 (épigramme du u s.), form introduite sous V'nfluence de la koiné, Le caractire secondaire du phénoméne de diphtongeison (ef. § 22.122) explique le maintien de la diphtongue. ) le nom de fete, au dat. pl., Geuotovag G 1431, 3 (1v" 8.) et le nom de mois, au an, 9g., Oxpucdaus Latd 51. 86 (11 s,) ont un vocalisine de base inconnu¥?, Quoi qu'il fen soil, la variation de timbre indiquerait la conservation d’une prononciation diphtonguée. S'agissant d’un nom de fete religieuse, le conservatisme a pu étre plus important qu'ailleurs. ¢) deux hypothéses peuvent étre avancées pour la diphtongue ai des enthropony- mes, au nom., TaBeudae G 1671.7, n° 49 1.2.3 (us, au lieu de Maat)" et an gen. Anuaimdes G 352 12-3 (1 s., en face des nom. (Slaaeac Cydonia 4 1. 3, dafulaave gare 6 206-1, méme Epoque) — Oy ces noms d’hommes sont empruntés & des dialectes, comme le laconien, of la sifflante récente s'amuit™®, — Ou ils attestent la disparition sporadique de s en erétois (ef. § 22.211). Dans ce as, HaulesBas se serait fixé et serait devenu Ia forme standard de l'enthroponyme. leit 21.523. La diphtongue est transcrite par plusieurs graphémes, qui n’apparaissent, pas tous aux mémes époques — El est la graphie prédominante pendant toute histoire du dialecte, aux vi" 8. (int, aor. act. eorasg(t) G 11. 4 de), ves. (subj. aor. vet. Bere G 47 IL 11) et (part. xeevoe Hiérapytna 4 1.21, inf. prés, act. axoBevonpey Bleuthérna 21 1. 29), (01 Wie 1082 . 104108, 90, De mime, vile etl de Anon gun ire que de serine arisen ptt nmb eat ie au dati, Rano Pas 11 TW. On rade so ce proeme msggan dane 1,9 105. ee > e: > i (pour la longueur vocalique, ef §21.3}, cortainement atteinte dans les demniors temps du dialecte, comme le prouvent la graphie par iataet a graphie inverse du gén. Teyapye Anopolis 1. 2(r s av., en face du gen. Tuxpyou Itanos 33 1. 2,1 s. av.). Les graphémes El, H et Isont & considérer comme interchangeables, avec valeur i, sur la base du nom. Brdadex Aradéna 2 (ns) et du couple @enara/@daus (cf. p. 99 note 103). A ces graphémes, iI faut en ajouter un quatriéme, HI, qui transcrit certainement i. En effet, Yemploi réciproque de EI et de HI au gén, des anthroponymes en -x2m¢ souligne la confusion phonétique de ei et de ei (samo et weve, ef. § 31.341), décolable également dans le suffixe -nog/-eiag (ef. § 31.110)!" Jou] 21.524. La diphtongue, relativement instable en raison de la proximité de ses points articulation, évolue dans les dialectes grees en o:), puis en fu), En erétois, le digramme OY est employé pour noter — La diphtongue jou) héritée, Les exemples commencent au v+s. (pour la ‘graphic archaique of, ef. § 21.52) avec le gén. sg. rovrd LG I 44 et continuent ensuite (acc. Ovpavoy Dréros 1 A 32, 10-1 s., négation avre Praesos 7 A 20, nom. pl. ovree G 179 b 18, m1 5). — La nouvelle diphtongue jou), issue de Jeu) (ef. § 21.525) ou de la vocslisation de w (exovaay Istron 2 1.6, uns, aoriste pl. de 01) Ces notations continues pourraient faire pencher en faveur de Mhypothése du maintien de la diphtongue. Mais un élément apporte un argument pour la conclusion conteaife. En effet, un anthroponyme est transcrt, au nom., KasyuewBag Chersonasos 16 (vs, av.) et KiowewBss sur une monnaie d'Hiérapytna (date? sans doute récente)™™ et, au gén., Khyewa Crossos 12 I 54 (1° s.), Khoyuenda nt 93 L. 2 (date?) (198) Get antropony ag aon 019 ba non ate jg tent, pet ecole den expistions, out comme atit Mag Gnome 119, Prime I 13 ose {a7 creas eu termes") dna adverb pay G 1.1 (tl iy ara psege de lem remote Says or vie stir ap bh conjoneion de subonintion me LO VIA ane fre le, se ‘Nestume est DELO, ne. seo ds) Boor Vato Torn 1074, p20, {143} Soran 8, 10m 15. Puontniguee ef PHONOLOGIE m Ce nom d’homme a deux origines possibles, sur Kieruswac ou daprés Knvgowc!®, La premiére hypothése se heurte & une difliculté d’ordre phonétique, puisqu'en erétois, le groupe eo n'évolue pas en eu (ef. § 21.1212). Parti alors d’un radical Kas- améne & conelure que EY/OY/T étaient devenus interchangeables, avec méme valeur u (OT servant. noter uf), ef. §§ 21.15, 21.25). Dans ce cas, KaevuewBac serait une graphie inverse, comme le gén. sg, enzuByc Arcadés 52 1. 19 (contre anouBac |. 9). Je postule done un passage de ou a u en crétois & époque hellénistique. au} et Jeu) 21.525. Les graphimes attendus AY et EY sont usités pendant toute la période dialectale et transerivent, — Les diphtongues héritées (dat. pl. Qavadeves nv 28.1, ve s., ace. 9g. ar00 G 86 14, vs, gen. sg. stevie LG IV 11, part. expov Hibrapytna 3 A'99, inf. prés. act. covnsiey Allaria I 1. 1). — Les nouvelles diphtongues dues & le vocalisation de I vélare (ef. § 22.121) Liarticulation est done fau) et feu, avec des variantes comme fav), [eo] entre autres, of.§ 21.52 pour Exvysies!™. Cette articulation est confirmée par la graphie inverse dé Vimmpér. exrmvaypatoveer Bisnnos 11, 8-9 (1 .). Cependant une évolution des diphtongues est. décalable 4a) & eBté de dix occurrences de Vethnique Pavang!, Paccusatif pluriel Pasong Rhaucos J. 34 (us. témoigne d'une monophtongaison [au] > [ao] > [0], raris ime en grec, mais attestée dans quelques langues comme l'ancien frangais™. 4) en erétois, eu passe & ou de bonne heure, comme le montse Vimpér. sxosFeots Axos 91.5 (vi .). Les exemples se poursuivent au vs. (dat, pl. Eivmoue: Eltynia 2 1.2)9 et & dpoque récente (part. prés. Pudowouesete, aor, ekeBovoavees Hiérapytna 4 1.7, 54, u's, adv. Bovrepov n° 92 IL, date?, contre Bevregov n? BY 1.45, date?). Ce phénoméne a affects aussi Gortyne, qui révéle le nom. sg. weoFrog G15 € I (vi side) La régularité de la graphie EY pout avoir occulté la vraie prononciation pour Gortyne, (G50) Rechte 107, p 210 304 Uist) Phontiguement Exvone me pose pes proie, ct § 2152. Mais sagt de save ab cet stheoponjore onus aia nu persotnogeprictent Orran, ned par arti Call contruction, qt ‘erencintze pes enor en eras peut Sele pre example Bets hypotieetsbandooen, i rate a iin “he anon 18, p 8, uta anthroponsme Gear {ish Donde nar desma des ss ef Srornoe 160.904 SI. Pasa pt fontoner aus ommme antiroponyne aie dane em |e Delpinon 38 Toutes ls cures J mat dant de Tepe Inllenisige, Lesom de Rhacos et sane symolge, ais compart toujoar la geaphie AY 8) CL Bounce, Price de phonaiq Prema, Poi, en 188. 116118 {tbs} Le sotiae affect dott lv et toujours tonent Yau nominetf seule Le presion del sorme alt ane dows fre pour erent logan exon: Quo qi en sit leet tet, sve le ‘ontage deer tan phenamenephonsiqe preoce comme fain ef. Monte 17 . 10. ue 1p DiaLectE enérors ancien La diphtongue ou ne subsiste pas, ear elle aboutit a u (ef. § 21.524). Quoi qu'il en soit, la diphtongue eu originelle a disparu tris t6t dans le dialecte™ Jul 21.526. Création du grec, la diphtongue, rare en attique, est de fréquence assez Slevée en crétois. En effet, elle se rencontre dans — Des adverbes (x Hiérapytna 3 B 16, 11s.) — Au datif singulier des thémes en -ur (auxavex LG IX 21-22) — Des verbes (opt. prés. omwetro LG IV 4) Dans les dialectes grees, elle évolue soit en yi (comme en attique), soit en u, par assimilation du deuxiéme élément au premier’, En erétois, & époque hellénistique, elle montre un passage a articulation u devant voyelle dans I'ace, voBemuzv Gnossos 12 1.2 (es) et le dat. [EPoivm Lato 27 1, 3-4 (1 s,, en face du dat, EkevBoue n° 8€L. 1, 15). Il n'y a pas d'exemple devant consonne. 21.527. Conclusion sur les diphlongues. 4) le dialecte a perdu toutes les diphtongues héritées & premier élément long. Au § 21.511, ilest fait mention d'une nouvelle diphtongue jeu) dans eiy.0e Lébsna 10.48 ot nopemufev G 186 B 11. On peut s'interroger sur sa réalité phonétique pour plusieurs raisons. D’abord, ces deux occurrences datent du 1 siéele, époque qui ne connait plus les autres diphtongues & premier éléx quantité. Il faudrait supposer le maintien de e: dans jeuj. De plus, cette diphtongue n'est attestée qu’a Gortyne, cité conservatrice linguistiquement, et & Lébéna, son port. lest. done préférable de voir dans le graphéme HY une «diphtongue graphique: Vaoriste oprmoy étant formé, régulidrement, comme le part. noprevfaw, avec vocalisation de I vélaire (ef. § 22.121), Par conséquent, si j'écarte ces deux nt Tong, ni, sans doute, les oppositions de (08) Mais serps OY st sania dans ex noms popes, avee ds exemple ung’ ss sles de notre te Cessna doe te ati de aay et ntoe ir Oororne (Davee Ep 182 ov pg ‘Shuto comes Hewes f gu dat see vant Jct Ce eomarvaame ephique ns fen J eon ‘Se Tanthoponyne eat um domalne el garde maven dee formes gee Pour te Unt, ne bonne pr det Slbroponyervabsiten dans ineiptans non lca, sven vee ler forme authentiuamet cos tome late semblnt svar su gow over dw sutochtonn ce tn tau prtulrone cei? (1) Je dis pecs deux Tait) le praphie HO appara pour ene a diphongue eu, mae seb pas csi un sent important, cman erin nt cu dee (ct Bartent Yoby #2 my Basa cl phe ot inde bun seul tee, Hao 1,25 (oval), gut reve ecco single de Cc eee rompu prs le were spwn integrate faple apposite pouriadiphonge a Lr mine {estes eft see, 1-2t-Ceatsone ue simple onasongropanae: 8) Vztbrpanyme, adel Daas Eros 7215 ir atl) 9A oat parle premier Eiteur de Sunt comme vlan Onasa (de Baap, ae sag alec duu ela hypoliie #2 eps ar Thur Kiecer 1982p. 153), Mat Maral (16 PIs Te epproco, 6 jane tite de Fantvoponsme, ou gen, Bole Palrbaia 1! ol dome abate oti) ti dt mm pt pe Bint on expo {ish Lejeune 107, p30 § 29 (058) De pts, qu peat valor pootiqument aay, forme hye vee a forme dee 3 Ln Kind? PHONENQUE EF eHONoLoatE 3 occurrences, j'en conclus que le erétois, & époque tardive, ne possédsit plus aucune iphtongue & premier élément, long. 4) les diphtongues isochrones originelles sont toutes altérées, a des degrés divers et selon diverses modalités, certaines ayant abouti a des monophtongues. Le vide est comblé par des diphtongues iseues de Ia vocalisation de I vélaire. 2, LE SYSTEME CONSONANTIQUE 22. Les sonantes. AL. La semi-voyelle w 22.110, Dans le dialecte, elle est bien attestée et son maintien graphique est une des particularités de Gortyne, qui-semble indiquer qu’elle subsiste la plus longtemps quisilleurs, Au contraire, j, en tant que phonéme, a disparu, en crétois, dés les premiers textes", Pour le probléme morphonologique posé par les verbes gortyniens omnes, heriuo, dewa, ef. § 3232 d. 22.111, Bn erétois, w, qui est ou Uhéritier de fw) ou le deuxitme élément d'une iphtongue en -u ou le son séerété par un u ou une diphtongue en -u en hiatus, est transerit par cing signes. A e6té de F, graphéme le plus fréquent toutes les époques, sont usites A, A (cf. § 11), B (a partir du v* siécle 4 Gortyne et du ir siéele ailleurs), et isoldment Y et O (ef. § 2.118 pour une analyse phonétique). 22.112, Le w, qui continue le */w/, apparait™ a) A Vinitiate = devant Ja) et Jar): nom. Fapny G 41.2, adj. au nom.ace. pl. neut. fx G 10 vis), gin. pl. Paso, gin, BavatGuro Lyttos 143 1. 23 (i s.); — devant je] bref et long : Fexzozo; Axos II. 10 (vi .), Feu LG 111 38 (= att, clus), vb, Fepeons LG X 30, Bexarepor Lat 1 1. 40-41 (uu siete); “devant jif:)] : Blue] G 11.3, Foun G I hi, ace. Fiaoy m 28 B 1, Foxornpas Eloutherna 16 A b 4™ (exemples du Vr s.), Faucd G47 1, 5-6 (ve s., = att, éavrod), ace. Beacay Lyttos 9 ¢ 5 (us); {iba Covi des tres tsn sn ayrologe std se cri noes 162 6104p. 19-1 {ibh Sor ler menniee Aza, Soros 890, p38. (082) Terme ol de aes ail 8 ere 4 Ue piauxere enérors axcien — devant joj bret et long : adj. possessf,& acc. ag, Fov G3 Bb 3, gen, pl. Fév LG IIT 36, ace. 9g, Bodoveoy Latd 5 1.39 (ef. § 22.114), gén, Bopluw Apléra J 1. 13 (wa) = devant (a: : dat. og. Fax LG X 38; = devant fei: inf. yea LG VILL 15, part. Fev Eltynia 2 |, 4 (v siete); — devant foil: ce. Fosuny G 64 14 (vir 8), gin. Fos LG X99, ace, Fra m3 1.9 (ive. )38, gen, Boowonx Lat 5 1.59 (1s, toponym); = devant (oi): dat. sg. 31 G 41 15 (v" site 2) A Vintervoealique, entre = lif ob fel: ace. speFermpay G 140 1.7 (av sitele, of. Vatt. sper), nom, Keotercix n 66 113 = [of et jeif + ink. [rlpoFerpeuey Lyttos 1 |. 2 (vi sidele), subj. aroFermovn, LG IX Ja et fil : part, BaGeerouel voc] G 141 1. 11 (iv 8.)5 — fal et ja): int. Faxon G 46 B 1-2 (w siéele)™; — [el et Jal : ind. aor. eFaBe mn 28 A 1 (ve sitele); — fof et fof: nom. pl. vreBovxns Lat 11. 98-29 (1 Ja) et Jef: acc. sg. Buo8oxaferie LG XII 18, ¢) dans les groupes consonantiques intérieurs'® = sw : ace, sg, FiaFouoipor LG X 83, FaFov G 47 I 2, — nebw : subj. avFermy: Eltynia 21.3, evFouds G 811. 21, owFades n' 28 B 1A (ce dernier terme étant de sens incertain). ele), hapax eles voisines; 22.113. Le w n’apparait pas dans des formes oi il est altendu 4) le génitif pluriel evs[v] G 17 1. 1 (vr sigcle) est Ia plus ancienne attestation épigraphique du mot, qui comporte un w initial et, chez Homére, une voyelle prothétique, doi résulte le radical &8-™, Mais, le fragment étant trés mutilé, cet exemple n'est guére probant. 4b) Dréros, avec van m 21, 4 et le dat. wad m* 51. 2 (vrs), s'oppose aux autres cités erétoises qui ont un w initial. Par ailleurs, le n° 28 (Lyttos, vrs.) fournit Vhapax, a Vace, pl, wandapaunc A 13 ed'une valeur de vingt drachmes, et le gén. 9g. fm. ‘easzas A 2. On sait que les noms de nombre sont sujets au changement, pour des raisons variées. Ils peuvent étre empruntés, & occasion d’échanges commerciaux par (1) Faust approcr dea gh Hey tl lems pe? On coats oO Gh ar (161, 1) ema ot is : 164 Pou M Guards (161, p10) le mt ni sie dm vb ayn aa us {teh t1ys pettre un exemple groupe di Abydos, a aura re Xp Rye Pome Memon 428 ede da act a il ee coated ese Sapa Lae. ‘ee ar ewe henner 98, Pa 86 Tp Sein > ow Some pple ‘or nat on Sa Obnte Momsnon wi 2 (iy bbs PHONETIQUE EF PHONOLOGIE 18, ‘exemple, ou manifester le triomphe précoce d'une variante basse, comme pour Ie lat. viginti et, peut-etre dans le cas présent, pour vars & Dréros et Lyttos, ou présenter des aberrations phonétiques, comme les termes frangais cing et sept, dont le phonéme final se prononce malgré la régle de troncation"*?. Mais il reste & expliquer la forme de gén. sg. sxxarac. Force est de constater que Dréros ot la cité dont est originaire le nm 28 (probablement Lyttos), qui pourtant emploient toutes deux le w a Vinitiale et a Vintervocalique (gén. pl. Fen, aor. eFaBe m2 I. 1, ace. Figoy m 28 A 21) font preuve a’une évolution de w plus avancée qu’ailleurs en Créte™. 2.114. Le proldme du maintien de w devant obret et lng se pose pour cing termes — Liadjetit posteit Fag: tes mots ave initiate sw ont wen eri. Pour Arena, ce groupe euait about & Aen atique et & wen dorien cusatif wey LG IX 7 (= att, dv) el les infty ae. et moyen ssn LG'V 47 t VI 4soulévent la qustion de Pétymologie de cle famille de mots, {Cow intial semble re lat nerum), moins que, comme le mye, one, ce termes ne doivent étre rattachés a évivys!”, Le dominatitplviel wpa G 184 a 13 (us, sige des mogitrats en Cre, Crest un got dont le sens ne peut dre davantage pci ma repprocher de "hom. sipsegarden, protectour, qui serait consrit aur un radial Srsonmo®™ A cause dela date du texte it nest pas lonnant qu lew my igure pas, bien qu le signe subse longtemps das le dale, surtout dans les ant. comme le fm, Pavailayepe Blather 281.67 (ws). = Lint prt. at. grey Axos 12 B 2 (1 6) ets substantia nom.ace rout emus @ 41 VITETD (or8) au gen. se ottuareg LG IX 5-6 adetten, font d'origine obscure, mais Tétymon ne comportlt prabablement as de w intial, Imalgeé re, Fog qu nea sans doate qu'une hypercorrecton'™ quill faut sans doute — Le nom de la ville d’Olonte et son ethnique apparaissent, & partir du ur s., sur les monnaies de la cité™ et dans les textes. Il y a 8 occurrences avec & initial (ef. le nom. Bohoevnog Lyttos 9 c 3) contre 39 sans § (dat. Onorm Lato 3 1.3, gén. pl. ali Rr iit. rd 78. 2008 ot nm Ties) Gent su opinion de deter Morpurgo Davie 10, p {is rena 197, p70. {in Voir en dere ew, Y- Dahoox, Axper domique meinen, Amster (176), p - 44 IBA, gl neue Tat dele question ove iboprep hie, (G71 Salon Bader dane RPA Tp. 1 oq Dew ales ames 8 tire on poral, estan, eat. lye saroinnse ce wbjol prsnt mje tei gureaon Det 1 822, 127 (ea sl ote ication de a il de trenton aux ae de (408 217, BSL 78 16 Lue piauwere enérons ante Botave[ov]/Ororzov Lata § 1. 80, 83). Le mot viendrait de *olowenls, dérivé de *wolor ‘tas de pierreso, Aucun de ces exemples n’est done décisi™® pour soutenir que /u/ a été éliminé devant fo(:)/, mais se maintient devant joi". 22.119. Siw reste initiale absolue devant voyelle (mis a part les cas dauteux de Jo(:)!), la situation est assez différente devant. consonne — wl: le groupe n'epparatt pas dans le subj. ax G 47 1. 15 (v= siete)", — ur :en revanche, la présence tardive de w dans l'épithete divine Oparpiy (ef § 21.212) est lide a la nature du terme, mot cuttue! done figé 22.116. A Vintervocalique et l'intérieur devant ou aprés contonne, w subit, plusieurs traitements 4) A Fintervocalique, il manque dans = des adjectits, uetov LG 1-37, pl. wetova Lébéna 2 b 3 (10 = des verbes, comme fut. noxjsee Itanos $ 1.17 (a s.)5 — des adverbes aust LG XI 251; — des substantifs isolés, acc. veorx G 162 1.8 (11 siéele), goav G 43. B D2 (v" sidcle), ox G 11.3 (vesicle), adic G 43 A 1 sairess (vs), gén. pl. BevBpeév G SY 1. 1 (wes); — les themes en -eus (gén. sg. faoinens G 181 b 10,11 siécle, gén. pl. Spousdv LG IIT 22) ot les thémes en -u (nom. pl. wees LG VII 25); — les noms de nombre, ewen'G 81 1. 2 (v" sidele); — les anthroponymes en deuy, comme le dérivé, au datif, Aeovn{3]i5: Arcadds 4 1, 1-2 (v" siele)™; dave, ef. le génitit Nowhad Arcadés 4 |, 8.90"; ang : le erétois, comme tous les dialectes grees a date historique, sauf le chypriotet, ignore le w dans cette finale. Les exemples s'échelonnent. de l'époque archaique (@eysrowdés r 101. 2) jusqu’a la période récente (gén. Zacexdeas n 34 1 11, ws; (28 nate 34 te A ra | Kou dea erncont carter: esabjonlf tent ol LG V1 pst proven de xeon de er, ap es rent erst de eran p63 de aera 1p 8 ath nies nome ppc © 78 By) per lew al depo eqague myname DELL, 2 de {i70) CU A ei, sHeenin V. Sorin pronation da digacnn, BSL 100-1508), 9. 89.38 {G77 Le pomir sient de a iptangue surat pa tare cme fj et. Lejeune TP p74 § 170 Se tout cas, mite sie dnne io quelques ines de ible, a rarh esas mtr, poe moi, ‘on ination en sl poston ns jan Se glntrainte dren Ie prade tere da dale ble de cote ce groupe comonsntqae te pet aoe danse date ym ge reece Pour af rece Aer ete 6,18 {ist Cab eategoe trl, ben rprnnse; quelques schantine sot tours k len 308 100401 Copel ev nore horn apparent gui segue tardive Leg Nea ole forme la ranean 180). Mason 1p. 9 we (armeeenee = Sahar, PHONENIQUE ET PHONOLOGIE ny — le datif du théonyme Adis G 65 1. 7-8 (vr a Heayehius 460.0" Soy” Kerel™ b) & Fintérieur : les groupes consonantiques avec w ou se maintiennent. ou voluent soit avec chute de w et parfoisallongement de la voyelle précédente soit avec lation de w = mu, dans Vace. xoéwov G 30. 4 (vt s,, allongement postuléd’aprés le nom. ph. ‘reek G 208 B 3, 1° 8.) — rw : le participe, a Vac. ) qui ne répond pas a la glose , exigioucvoy LG 11 40, Vimpératifenipzofiaw Thanos 7 1.3 (u's.)™, les substantifs Zpav Bleutherna 8 1.8 (vr s.,acc.), qigat Lyttos 4 1.1 (ve 5, nom. pl), oudpiv G 8/1. 2 (vrs. gén. ph.) et Padjectf evigovItanos 6 1.6 (us. doivent comporter une longue, si 'on se base sur Vanthe. Tygavzxe n 521. 38%, sur ap (cf. n. 97) et le dat. Korot m 51 L 34 ~ sw : les accusatits Fofov G AF 11 3, FesFowagew LG X 53 sont islés en face de ace. pl. Fiazg Axos 9 1.10 (v's), de Vace. sg. Fiaoy n° 28 A 2 (virs,) et de Vanthroponyme Fusoxaprie 1 17 (méme époque). La longueur de i ne peut are déterminée, tor Fepquevor Eltynia 2 1.4 (vsidele), part. part. pass. de ago, est sans allongement™. Aw contraire, en composition, w subit , comme le prouvent le participe, au dat. sg., enopeiiere LG XI 17% (et, sans notation de la skéminée/’ époque archaique, Vint. azopyinuey G 41.3) et Vethnique, au gén. pl, Tlodugerwan Polyrehénia 3 I. 1 (1 stele, Iittéralement sriche en agneaux:) (Ce sont les seuls groupes consonantiques avec w connus dans le dialecte La présence de w dans les positions recensées sous a et b n'est done pas générale Son maintien semble obéir au principe suivant: il subsiste dans les composés pour lesquels le sentiment dela composition demeurat fort, done dans les groupes récents Ainsi le subjonctif azofasive: LG IX 37-38 est considéré comme un verbe composé avec préverbe. On décomposait également, au v's. & Gortyne, ladjectif, &I'ace. sg fm,, BoBeuaFerar LG XII 18 wigée de 12 ana (en regard de Feaieras Eloutherna 22 B 2,118) ou le subj. Fou G 87 1 21 ssimilatic (080) Late 1963, p, 7, estan 190. 5, pte qo a aun concen pane xt, piglet sribade ‘ie pampsien par Here de Ae Mist Bn foce de chype fans foams), ct, Masun 108, p40 m SHS {ats EF man fo; p08, Ct sale coroners doo amtivoponyie, hen implants 8 Carne, oson 8, 18-18. 8) ang epee Repl 8.2, gu conserve te # itu a ee USCS ct tat ge isa Cre 16 Np 18 ee pr fatlache a pore hatecmene 1X 27, sone jer son apion, Le terme (gu se tone dan an pstoge Frtclcement titi), contend le groupe "er PESTS Lac gia e334) ap an a, ue de A Christo, «A propos de myctnien jersjas, BSL 70 (1979) p. 137-16, Tn'ys done pas, dans ce mots, de groupe uj itn de ee ee entrant tm fit prementgrapigue nest pu exe, Enel dan ce itp emprne U1, sepa 1), us, Li DIALECTE cnérors aNciEN 22.117. Le digamma sert & noter également en erétois le deuxitine élément d'une diphtongue en -u, le son séerété par une diphtongue ou par un u en hiatus, Pour les diphtongues, le dialecte présente une dizaine d'exemples de notation (cf. § 21.52), mais un seul exemple pour w en hiatus, qui est le gén. sg, rrufoc G 13 d 2 (vi s.). La prononciation d'un élément bref w est un fait de phonétique générale™. Comme on le sait, la notation de cot élément, réguliére en mycénien, est sporadique dans les dialectes grees, En erétois, il n'est plus noté aprés le v s., comme Vatteste le génitit de Vanthr. KopSvng G 254 1.3, Latd 23 1,3, textes du ar 5.2%, 22.118, L’articulation de w est celle d’une semi-voyelle bilabiale sonore. En effet 4) Le nom d’Axos et son ethnique sont parfois transerits Oxzoc et Oafiog dans des textes extérieurs au dialecte™. ) Y sert une fois 8 noter w, dans le gén. pl. vepyaw Cnossos 5 B 5, 8 (in siécle) ¢) Le digamma, qui indique un son de transition aprés Ju) ou une diphtongue en - en hiatus, rend aussi le deuxiéme élément d'une diphtongue en -u (ef. § 21.52)", ‘Quelques signes cependant prouveraient une évolution dans la prononciation dui phon d) La graphie F, notant un son de transition ou le deuxiéme élément d'une diphtongue, apparalt seulement & l'époque archaique mais jamais dans les inscriptions postérieures au v*sitele 2) Depuis le v* sidele Gortyne et le 11 sige ailleurs, la graphie B cdtoie F. Crest ainsi qu’alternent lace. Bibav G 801, 2et le dat, Pibat G 146 1. 4 (rvs), les part BuaFermxyevos LG IX 27 et Buterraye[ vos] G JAY 1 11 (ives), les gn. Bava bare Lyttos 143, 23 et Fav(2)&(a}yopx Bloutherna 26 1, 6 (1 s.) et que, pour certains noms, seul 8 cst attesté, ef, nom, Evlerng Itanos 101. 2 (is, et les gén. BeiBuke id, Bares Late 3 1.3 (nom d'un mois), 1) G 186 a 16 (1 sitele) révele lace, pl. Feduuvorg, avee dissimilation, en face dv nom. yebuavot G 1441, 3 (1v*s.). Pour de Sanctis!™*,F est mis pour B. Mais il ne voit pas Vimplication phonétique de cette transcription : en effet, que note ® a l'époque du document (1 s.)? Quant a la notation de w par B, elle vaut pour Vinitiale (lac. Boia, (180) Geammont 198,» 258, {ia Lejeune 1972 p79 184, Mason 1985, p. 180m 17 (herwese {i91) Cate done ge doute pa on spe ft da has {tee lo ce ate (26 Xa 77,4 Athen om. Og (EEF 97) Paar 504 1H 120 {088} Gomme soslgne Lee 197% 91775 Ist m3, ete gape andor on ene pegs de fob] 3 of, te rade tare ia oe cil de ew] 4 fos. oN. Jonmars, An hrc! yet rom, {eos (it) 868 Duns fsrptionsertous de Fepmgue cietene “Ta rch svton iar of Gee Athenee) p69 9 (iss) Rappoche pr Shey 1909 p24 de de, ani ot. DEL, ‘her 8:2 Ditech c The dann lyst sara rom the bons ge, Tea) et Wilbore 190, p. 8 {86 Dane Rio Pl Ce 8 NS. (100), 83 9p. PuoNériQue Be FHONoLOGIR ng ¥* 5.) et Mintervocalique (lac. mpoferaha, wnt s.)", Dans quelques dialectes grees, evolution de occlusive bilabiale sonore aboutit, a Vintervocalique, & un son fv), apres un stade (8) (ef. § 22.231). En Gréte, comme dans les autres régions yrecques, & époque impériale § note Vancien Jw latin, devenu fo)", par exemple dans le gén. Abuzmo Lyttos 137 2 (a rapprocher du lat. Avienus) ete nom, BuBxxog Cnossos 24, 1 (cf. lat. Vindez). En erétois, les premiers échanges F/B se seraient réalisés entre jul et [p], variante de (6j & istervocalique dans un mot, ou dans un syntagme. La notation tardive par 8 atteste une prononciation fo). Il est done vraisemblable que 1, tout au moins en position intervocalique, a connu le méme aboutissement que l'ancien b et est devenu une spirante labio-dentale sonore. 22.12. Les Liguines 22.120. Les deux liquides jl), /r/, en usage en erétois!*, appataissent en toutes positions : 52 (m8); Ma Vitervocatique (ac, ag. wsiv anos 1.18, 15); — 4 Vintésieur devant consonne, dans le gin. Tupbaus Hyrtacins 6 1 24 On ‘onstate, 4 date récente, quelques omissions révélatrices de la faiblesse des tiguides 4 ces époques, comme dans le gén, pl, xacammday Pyloros 1 13-4 (= xapriroba) os nom. AyaBoxns Cydonia 161.6 (= Ayalon) Zorn Wahos 10 1.7 (= lt. Sulpcius), Vimpér.prés.Bavcov Phalasare 7 1.6 (= Bpavran, exemple ancien car le texte est du 18), Pour Eapuorasy en. 351, p. 158 ile, dans Vint, prés. env G 43 B b 2 (v«s.)™, et I'ace. pl tefgras Cnossos 22.121. L’erticulation des liquides peut étre précisée 4) Pour /r) le phénoméne de rhotacisine, dans le subst. xaauos (ef. § 22.213) n'est rendu possible qu’avec un r apical™, C’est la prononciation de tous les dialectes grees et c'est encore celle du gree moderne™® (196) Oe conn quelques rare eso, dan es lets res, an ntervocaique ot end pa aitien sjeame Tre 9.8 § 4 Tne (derive consonne ot aus devant, Buren, 2 Arena 1071p. 72:7 tented digamma en Cre Ora plop ds os 0 rohnert pls ath Scat igueres et eiaation ponte pa eae nem pl Tis) ‘Te dtc de certains (20) Artivoponyme forme sure nom dupe fla conse 8 Dioyae chet 201) Leone 1972p al-142§ 138. Latamsriplion der pa lat de pa rh dat ows, come yn Arcade 2818p noppong Caos 721, 1 parce) ent ane Hone tation, Une tle hie se rencontro a mo Teodonsow HI, p. 1S fy etaunai 1963,p “reo Sloe Bechtel 1917, 20 LE DIALRePE enéroIs aNcIEN ) Pour if: je lui attribuerai une prononciation vélaire, au moins devant consonne, décelable dans le parler de Gortyne. En effet, depuis le "8, vocalise en 1 aprés voyelles (a, ¢ bref et long) et devant : — Une occlusive gutturale sourde, dans Avrauane G 259 1. 8-9 (us), gén. de Vanthroponyme Avsobers. — Une occlusive aspirée, dans le nom. aBemiat LG V 18 (= att, a8cigxl, seul exemple du texte en face de 13 occurrences du théme mase, aBeinio),I'ace. aBevetov G 208.2 (ur 5, = att. RBeApi), le gén, Fevzame G 184 a 3 (n° s., en face de (P)deawlad G FT acc, vit.) dat. xxyyon G 162 1.3 (ut s.), gén. pl. avgirow G 146 1. 8 (1V* 5.) — Une spirante, dons les part, nopresfooy Lébéna 17 A 9, enevBor G 1681. 17 (0. cf. § 22.332 pour la valeur de 6), & opposer 4 Vopt. ereiGotev Axos J 1. 45 (vis) — Une nasale, dans le pert, & ace. sg. fém., Feyevay G 80 |, 14-15 (v" 8), en face du part., au gén. pl. mase., xaraFekuerdy LG X 35, X1 13-14, Le I vilaire est une ris phonétique dans de nombreuses languest™ et dans certains parlers néo-crétois, oi i peut se vocaliser, comme dans la Créte ancienne®, 22.122. Les changements occasionnels sont Je résultat de la dissimilation dans Vadjectif uganerpov G 2431.1 (savec deux carquoiss, us) et le substantif équivalent & att. yépros etémoins. Ce mot pose un probléme de chronologie. Un radical are est attesté pendant toute la période dialectale, avec 3 occurrences pour V'époque archaique (dont une de Gortyne), 32 pour la période classique (venant toutes de Gortyne) et une pour la période hellénistique (Cnossos 5 B 10, 11° s.). Le paradigme est connu en entier : — Sing, nom, : le gortynien présente deux formes, warns G af V 11, 46 B15 (toutes deux du v's.) et warms LG I 14, 20, 1120. — Sing. ace. : watrpx LG 1 21 = Sing. gén. : warrpod G75 6.9 (v5, = Sing, dat. : [yalerog, G 102 1.3 (vs) (200) arms ous ance rangi evan coonnne, se oelie apr ec nvert frm, cove st ‘oeTodet gree sou fama Tae epson tap de [et fo Fias'C0N. Contonopnn Ete ames de gcgo om dle ecto, Prnas deta there de Name [4p 4 Cel ier cs nr me aes Simplistio de gaint wap Eun Htrpytan 81 18 Browse 1908, 9. 17459 i niga ee mormon {eG 1a Bi es} enon megrydonSODI T1122), letare repre gr Kiechers 18, p27 Cet ss dot Fete fore conde que fai rlrence Ch 180, pa a eam un pretend pase eto eh A mh PHONENIQUE EF PHONOLOGIE 121 = Plur. nom : watrogels] G 21 1. 5-6 (vi 8), pairopes LG 1X 33-34, 46, ete, — Plur. ace : wamgavs G 41 IT 13-14, LG IV 8, ete. (avec extension de la désinence -ns dans les athématiques consonantiques, ef. § 31.341 a). Plur. gén. + waurvpiv G 47 1.22 (ves.), LG I 28-29, ete. — Plur. dat. : patrupgle] G 85 1.5 (v*s.), wau{r]vpa G 90 B 17-18 (v" 5.) Le mot est-il un théme en -u ou en -r? L'existence du dat. pl. uavrvpat peut faire pencher pour un théme en -r. On explique habituellement le radical wavr- par ut dissimilation des deux r: le génitit wapropoc, non attesté en erétois, aurait abouti a tarrugac, avec eréation d'une diphtongue ai, le r ancien et le i se pronongant dans la méme région articulatoire. Dans cette optique, le nominatif singulier wxsrops serait une {forme secondaire, avec restauration de s. Mais une autre explication est envisageable. Meme s'il est vrai, comme T'affirme Lejeune®, que les enominatits sigmatiques sont exceptionnels dans les thémes en -r, et [qu'jils ont des doublets dépourvus de désinence -s», on peut songer 4 un théme en -r, uaprvp, recaractérisé analogiquement par s, La forme obtenue *uxpru9¢ serait passée & yatzups puis & pattus. Mais, en dernier lieu, & cause de la présence d'un dat. pl. uatrupa, est-il aberrant de penser que le crétois @ connu une forme de base uaptgs? Enfin, le verbe aigee (simple ou en composition) offre un exemple de croisement, car il devient axteo daprés 'aotiste enov. La date exacte de ce phénoméne se situe graphiquement entre le vr eb le v* sigcle. En effet, le vit sidcle révéle avaugérat Axos 10 B23 (qui est un ind. ou un subj. prés. moyen ou passif) et aspera G 13 b 2 (subj. aor. passif], mais le r° 28 B 7 révéle U'inf. prés. avév. Au v*s., le changement est effectué (inf. prés. moyen ava0z00a LG V 24-25, subj. passif auuz6e LG IT 21, part. aor. passif evadeBieveos LG 11 30). 22.128. Les groupes sliquide + nasales connaissent des sorts divers : 4a) Le groupe original rm est stable (ef. ace. Epuaoy Lebéna 10 A 1, groupe secondaire est obtenu a Gortyne et Léhena, par suite du rhotacisme de s (cf. § 22.213). b) Le groupe rm subit V'assimilation, tout au moins a Gortyne. Tl n'y a pas occurrence du groupe en Créte, & époque archaique. Les premiers exemples ‘assimilation sont assignables au v" siete, avec l'ace. ow) G 47 TIT 8 voiseaue, et le subj. aor. excavrneera: G AZ IIL 15-16, exoawéseras LG 111 6 (du vb. efapvenyay). 1s (205) Lejene 197, 127912, Le rnane ater it dts Bimiatin p51 § 180, aves sep (r.sclon Neumann 197, p28 dition neon ads dev antaropnymes enmity ‘Tore 1 1 Toure somal sue trp fe Diener tween dese op reat) sera et ths Soom: lenom pane 291 Besse te cps Aeads 2 ssn Bo ote) eae Se str iS geri ape arc sown ot nation Seen > ON) precede np re fai par Partelaton dur apical. I wbsitrait dans Te hn. Slangin Cyan 11 1513 [=" Glpapr) 4 onus tenn favre mas). / 12 [LE DIALRETE eRéroIs ANCIEN se poursuivent encore jusqu'au 's,, avec Vethnique d’Eleutherna qui est Brevlewaiss G 206 F 2 (c'est la seule occurrence de ce mot avec assimilation, contre 11 sans assimilation, en particulier & Bleutherna, ef. Fevlepravovc Bleuther- na 201.14, 10, uF 8) ¢) Dans le groupe Im, le I se vocalise, & Gortyne, dans certains contextes phonétiques, ef. § 22.122 4) Le groupe In ancien subit le premier allongement, aprés Tamuissement de n, comme le prouvent I'acc. oviay Lato £ A 19 (ir s,), Vint, gmyiey Axos 12 B 2 (vr s.) et Vace. fahav Axos 9 1. 13 (vie .) 22.124. Les groupes vliquide + sifflantes évoluent ainsi = 4) Pour ls, il y a chute de la sifflante et allongement de la voyelle précédente, dans Vif. aor, axsoor7iat Lébéna 9 1.8, le subj. aor. mapsyryypawe Hiérapytna 4 1. 44 (lextes du nts). Let se vocalise dans aiexe > aveeg (ef. p. 120 n. 204) dont Métymologie est problématique®™. +b) Liévolution de re est plus délicate & cemer Dans les verbes, la chute de s s'accompagne de Vallongement de la voyelle prévédente, comme le prouve apauews, part. aor. moyen au nom. pl. de atigu, G 26 L 19 (ur sidele; pour mpavexc, ef. § 21.221) — Dans les substantifs, les faits sont complexes. Le dossier comporte le nom. pl sprue; G11. dave (vit sidele), LG X 52, le gén. pl. epaevés LG X 49.50, Vethnique au gen. pl. (X]epsoweusy Chersonasos J 1.8 (11° siéele), la forme énigmatique xepeov Eleutherna 14 1. 6 (vr siécle) et le nom du «témoins, dont l'un des nominatifs est usimvpe G ATV 11, G46 B15 (ves) ot le dat. pl. waulx}ypat G90 B 17-18 (ves). Cos termes appellent & discussion. Le premier s'emploie toujours, en erétois, avec Orpea fémelles : cette opposition et la nature des textes ot elle apparait (documents & teneur religieuse ou juridique) peuvent faire comprendre le maintien de la vieille forme. L'ethnique est sir. La forme xegooy serait equivalent de Wadjectif attique xzéga0v, mais le mot se trouve dans une inseription endommagée, précédé et suivi d'un ‘earal. Quant au nom du +témoin», tout le probléme est de savoir quelle est Ia forme de base (cf. discussion au § 22.122). Le matériel est done bien léger pour conelure & la persistance de rs dans les substantifs (pour l'accusatif 3ypaBx, ef. p. 93 ma note 86)" — Dans les anthroponymes, Ia conclusion sera identique. A part le gén. Gugavipe m 60 |. 2 (ef. §31.21 pour sa formation), les noms concernés sont. les composés en Oaps-. Ils sont nombreux au ui siéele (gén, Oxpexyopx Cnossos 29 1. 2, (207) GLK Pores, «Mai intervene pin eros, ll 26 (958), p57, (208) Le mint aban G 1451 (ve) tI aetna em ged groupe r+ en de My lajwone 172 p12 Msn tarts le nom. psn) Moen 5 (git Onserares de Cyan dat do 10 avat oie Ae smertnirn, car le mol me compete pe groupe Pr af: Jools BDevnsniach, Compliments aus doar spoon dpe anon, Lawes OPI, #87, bp, HoNeriQUR RF Py noLoeiR we GapevBxux Polichna 1 1. 4, nom, Oxpeuras n 56 1. 2, @apmoysyo[s) Rhizénia 18 1. 1 et Oapevaayes Olonte 59 1.5 encore au us. de notre ére). Or, Vexistence, Spoque, d'un autre traitement (chute des) est prouvée par les gén. Ospyuxyo Cnossos 12 1.54, Gopusraprw Elyros 7 1. 2°. Cette dualité ne doit pas surprendre : on sait que les parlors doriens semblent avoir hésité. Ainsi le rhodien maintient le groupe rs (@apexyopxc) tandis que le thé plus que r (@haguyaqhec)". Mais le ‘matériel concerné n’étant formé que des anthroponymes, catégorie linguistique sujette aux variations, on ne doit pas s'attendre & une norme stricte dans ce domaine, — Les deux gloses d’Hésychius, dezoav* sip 8péa0v" Kefres et yépaava gpiyava” Kefires, se rapportent a des termes d'étymologie mystéricuse. Elles sont done d’une faible wlilité pour la question* 22.1%. Les sonantescoyelles (1,0) Elles posent deux problémes. Le premier est eslui de leur nature phonetique et ponologique : ce ne sont pas des phonimes, mais des evocoiessllophoniquess#:. Le Second est celui de leurs réalisations, On sait que tous ls dialects grecs ont d'shord Connu a oto, et qu’an premier millénaire ils ont généralisé a pour les séresstructurées (grammaire et lexique), les fottements entre a el o apporaisant ailleurs. Pour cette question des'deux vocaisations et de V'siminstion de Tune, la sociolingustique peut pporter wwe réponse satisfasantet® En rétois, ces deux traitements sont présents, avec, comme prév occurrences plus nombreases pour a que pour 0. Il ya des exemples ‘Au vis. avee Vind, prés, xapre 1 12 A Sl (Ly'ttos) — Au ves dans Vace. Bapey le gin, orp G80 1.6, 7 at le dat, xapre Lo v3, — Aw ns, dans les anthroponymes, au nom, Aauoxaprns Lath 291.9, et, au tin., Euporrapro Elyros 121.2, Oxpavpanng Latd 3412-3. Le timbre o apparait dans 4) Le substantif, an nom. sg, anion n° 28.8 18, au dat aftomi: G SY 1 12-18, Axos2 1.10 (textes des vi-v sees) sconduite qui ne fait de tort a personne confirmé par Hésychius ion” &®tanke> Kofrect, Le regntre juridique du mot le Ia méme des (200 1 fut soter ge!) te etoyen aot marten Agu (11 87) pu a a isd upapada Mann ar sae tes yee oe eae enn gern pons Tse iot0) Ct Thumb. Kickers 1002, p10, 176. Te atique mime, le groupe spe net pas income (gta. Oxenen, Malt) tie 1953, p81, 364 et Fork ac, p. 0.6. {G14 peste Nampa tne tar te sane eyt i por A, Bara so sla vrai tr Grn Boro) pa ‘ao er Rah Bai) iene wend) Late TES, p. rent op 12, Binoy 801, p. 25, Becht 190, p. 724 et ston sD a 14 Le DIALRerE enérots axciE place parmi les archaismes, mais le vocalisme a n'est pas absent (inf, xaraShaneBas G42 1.11, vesivele, = att, xarxiidnen0at) 4) Le verbe yeaa et ses composts. Les faits crétois doivent étre examinés sous Vangle chronologique. Les attestations archaiques et classiques sont toutes en a (ind. part. passif yeypare{at} Eleutherna 13 1, 7, vi, part. pal. passif eypauerx LG 1 55). L'époque récente montre les deux vocalismes a et o (subst. [2lveeypogov Cnossos 10. 5 et aveerpapov Cnossos 11 1. 16 «copies, [e]vypogor n 30 1. 25 et evypupong Itanos 9 1, 32 sinserit», vb. ansypogevay G 174 A 52 = alt. dxoypdgoun). Or, ce théme a connu deux variantes, dont la plus ancienne est donnée par le substantif éléen ypopeve (Olympie, vies.) Ce substantif supposerait un verbe *ygega, qui serail avec ypopeuc dans le méme rapport que véno, néyma avec vonels, xoyneds (i un verbe thématique au radieal en e correspond un nom d’agent en 0). Le vocalisme a de yexpe serait secondaire : il se serait aligné sur une forme telle que celle du part. part. passif yeypauuevos avec degré zéro régulier. La situation, en erétois, est curieuse, car la forme la plus ancienne n'est attestée qu’a époque récente. Cependant, on notera que, jusqu'au 11 siéele, les textes révelent seulement soit lindieatif parfait pass (ou plus-que-parfait) soit le participe parfait passif, dont le degré zéro (en a) est attendu. C'est peut-étre uniquement. aux. lacunes de la documentation qu’il faut attribuer la situation surprenante du erétois, Contre cette hypothise, il y a une forme que je cite dans son contexte : --3 eypamey ‘pii{-- Bleutherna 4 1.3 (virs.). Qu'il s'agisse d'un imparfait (= alt. Eypagey, mais peul-on expliquer la présence de la nasale épheleystique & cette époque ?, ef. § 2.133) ‘ou dun infiniti présent, ce serait la plus ancienne attestation, en erétois, de ce verbe, 4 un temps autre qu'au parfait médio-passit ¢) Des anthroponymes. En effet, a cbté des formes en @xpa- (ef. § 22.123), le génitif opuorapre Elyros 71, 2 et le nominatif agave Polyrhénia 37 et 53 (1 sidele, avec méme traitement que dans Xxpwopeo¢ Latd 34 1, 7) manifestent le caractére marginal des noms propres, capables d'accueilir des traitements divers (ef. pour la résolution du groupe -rs dans les anthroponymes § 22.123). 22.126. Le vocalisme de quelques verbes erétois & liquide, en a, s'oppose & cel des verbes attiques correspondants en e. Ce sont Voptatif présent span Eloutherna § 1. (vrrs., = att, spéqr) Vimpératit présent cpaportar m 38 1.4 (us), Vinfnitt présent azoreayev Olonte 4 C XIII 5-6 (aur s, © alt, dzoretzen), le paticipe aorste Gaparevoavres temple du Dieté 11.5 (x s.), le futur [e]rzpnjuw Lyttos 9 13 (du vb. evirpega) et le verbe oxgeyo dans Vanthroponyme Brpxyuewre Pyloros 2 1 4 (14 5.) (219) Cate sgumentatio it Mash, Detar arolcrum Dik, tinge 8). 1, be Del 192 po stn aes due vores pout ce thie. Mato exemple ne sine Te Mra) onl mpd ene 8) PHONE:TIQUE BT PHONOLOGIE 1% Pour ces verbes, attestés aussi dans d'autres parlers doriens avee a, on a le choix entre deux hypothéses : ou leur vocalisme est secondaire (comme pour ypaga) ou ils sont Tormés avee le degré zéro de Ia racine et réalisation ra de r. 22.127. La métathise. lest une notion qui se définit par rapport & une norme syllabique. Le phénoméne, esting & résoudre certains problimes de prononciation de deux ou plusieurs ‘consonnes, affecte la plupart des dialectes grees, mais principalement le pamphylien et le erétois™", Ilse produit en syllabe ouverte, mais non en syllabe fermée, puisque le cerétois a le substantif, au gin. pl., eonparray G 87 1.1, 7,8 (ves, de eorpaxeac, sans doute epercepteur des contributions»). La: liquide (avec plus d’exemples pour r que pour J) est souvent mobile, en plus des eas oi il s'agit de la réalisation de r, [. Toutes les époques sont concernées — Epoque archatque, avec Vind. prés. xapret nt 12 A 3-4 — Epoque classique, dans les nom. ‘zxer0s LG V 5, Nofoxapras 1? 13, les ace araprayeray, Buprony G 80 1 45 et la prép. opr passim (mais cf. n. 258 p. 216 pour orn) — Kpoque hellénistique, nom. @doorapre¢ G 171 1.6, ace. Amxximoy G 182 1. 6 (contre [A}ewdanoy 1 117 1.1), Agoe(B)erav Drévos 1A 27. Mais‘il existe des exceptions. La métathése ne semble pas atteindre les vb. ‘examinés § 22.125, V'adv. rpobs et le subst. zexpanos G 41 IIL8-9 equadrupéds (en face de V'adv. xporetaprov LG X53); de plus, on rencontre une fois la graphie enprem G 41 111, pour Vhabituel eypacsas, part. passif de yeapo. Brera est compromis entre la norme (ra) (ce quindique la présence insolite de la graphie double ‘= ella prononciation far]. Cette demiére devaitétre celle que pratiquait le Ispicide. ‘Ayant a graver la séquence raj, inhabituelle pour lui, il a recours & une graphie approximative®. Je suppose done que Varticulation far] s'état généralisée, pour tous les contextes phonétiques (syllabe ouverte, syllabe fermée) dans les couches inférieures de la population. Au niveau supérieur, la distinction entre far) en syllabe ouverte, [ra] en syllabe fermée avait provoqué des distorsions dans certains paradigmes, ‘comme celui du verbe. Il y avait alors eu généralisation du traitement intervenant en syllabe fermée, autrement dit, fra/ avait été étendu @ toutes les formes du verbe, comme le laisse supposer eypaney (ou yeanev, ef. § 2.125) Eleutherna 4 1. 3, vis. aligné sur eypzrs2e. Quant & xpo8a | xp000e, 08 remontant & a8 (ef. n. 361, p. 158), le rot était senti comme comportant une syllabe fermée. Enfin, on sait-que terpa- est la forme la plus ancienne, Terpazog doit. done étre un archalsmet™, (6c nme aes pr, ie. eo Reade SEs, a4) en or fara Vapparatertgue (HD) Pour la rputtion repeerp, es DELG, 8 mete 126 Lue DIALEOTE enéroIs ANCIEN 22.13, Les NASALES 22.191. Le probleme de Varticulation des nasales position dans le mot ou la phrase. 4a) A Vinitiale absolue, elles se conservent (uarip, subj. vaevi LG VI 32, 1 40). 6) A Vintérieur d’un mot — A Tintervocatique et en position appuyée, elles subsistent. (adv. ayia. G75 D4, seem LG IV 2, gén. pl. rvaréy LG V 39 et, pour l'époque hellénistique, ‘yous Itanos 21. 2, imp. exeqwy Chersonasos 51, 3), Je n'ai relevé que deux eas, of la nasale explosive est faible. ¢ jotation dans le dat, pl. rexoic Lyttos &8 I. 4 alt. shoei) et son adjonction superflue dans le nom. sg. xevBuvv nia 22 C 12 (6pigramme du 1 s,, = att, xedudy srégion souterraines) — En position appuyante, toute nasale peut etre notée par nu A toutes les périodes (dat. aveavré: G 2/1. 3, vi siele, nom. pl. avrorepet G 471. 12, v" sigele, dat, pl. avgerepais G 165 1. 3-4, au siécle). Le phénoméne n'a pas la méme signification selon les époques. A date ancienne, ot il est la notation réguliére de la nasale appuyante dans les textes grees, il sagil d'une neutralisation graphémique. En erétois, fon trouve, a la fois, le nom. sg. auzavaueves LG X 37 vadoptants que le gén. 9g. cunmayevs LG X 43-44, XI 23, 8-9, Sur le plan phonétique et phonologique, le erétois ne se démarque pas des autres dialectes grees. En effet, il connait. un (y), articulé devant occlusive gutturale et noté par nu (inf. pris. dawavey LG IV 39 = att >aryves)*, Varchiphonéme (M] devant une bilabiafe et Varchiphonéme [N] devant, lune apicodentale (ef. Vadjectif, & V'acc. sg., eurama G47 1. 32, v*s., = alt, éupavi et dat. av8pn G 4 1 4, vr siécle). Pour le v* siéele, on peut déceler une légére évolution de la nasale dentale, qui s'assimile dans Vint. prés, aiduefBa LG 11 30-31 (= att, dvadicafnn). La forme est un verbe composé (avec le préverbe ave-, cest-i-dite av en crétois, of. § 23.112) dont la frontiére morphologique devait étre peu sentie. On opposera le syntagme uoigay taxev LG IIT 28-29 avee frontiére forte. Quoi quiil en soit, & époque récente, Ia notation par nu marque une certsine débilité de la nassle®, illustrée aussi par deux autres fails, sa non-notation (part. prés. exes G 182 1. 13, rs., gén. KoerraBeou Praesos 23 1.2, 11°) et son assimilation dans V'ace. nomray Lats 5 1. 32 (ut s., = atl. noymiy), Vadverbe [nelpuarnens Lata 5 I. 52-58 (en face de repunumenic nt 43 1. 69-70, 73, 11" 6) et peut-etre dans apgave G 174 1.55 (el. p. 213 nonce différemment selon leur (220) Lejeane 1972p. 10-146, § ES. Le aon subi om gree made, cf, Kaltes 195, 8 [22t) Ls exempts sont pus nombreux pour Ia nasle densi 4 cnet denon emp marpeigus. Le phinamene iver, Tadjonton tune al, fe te rnconr gue danse vor Laipne Lappe (penne ‘Tegoqe creer). Dans austant Tac sing, Ea Cnn 1.3.6 ot Sle ene deo Poot Toa Bn te tne eral tel de pee. PiroNengue er pHoNoLOGHE ww 1,244), IL eat probable que le maintien de la nasale devant occlusive entraine le voisement de celle-i si elle est sourde (ef, infra) et empéche sa spirantisation, si elle est voisée, Ce dernier trait est ancien, pusque le dati avrpnds Axos 11.8, 15 date du ve siécle (et. axBprov supra). La forme doit étre interprétéc comme une graphie invorte. La neutralisation phonologique ni-nd entratne la neutralisation graphémique (cf. § 23224), ¢) Bn finale de mot, les nasales manifestent, li aussi, leur fragilit, selon que ta frontidee est faible ou forte, par : Lrassimilation (le syntogme aceray ev LG VIII 1 alterne avec (alseys» usr LG Vir 31). — L'amulssement, dont les exemples sont rares & époque ancienne : je n'ai releve ‘que opo yer nt 12 BA (= att. Spo limite, frontigees) et V'ace. vo nawwxaazay n 28 B 5. Ts se multiplient partir dua site (e ev Leto 5 1.28, = prép. ev, if, prés.nageye, amooreide: Hiérapytna 3 A 11, 74) (pour le groupe -ns fnal, ef, § 22.132) La conclusion & tier de ces feits est qu’en régle générale la nasale est fable en finale de syllabe®, Ceci explique la généralisation de sa transeription par nu et sa non- notation sporadique. Devant occlusive, elle devait, en sonorisant le phonéme, se limiter & jan appendice. Le syntagme ev fpvra(veat] Lato I 1. 41 (i sitele) se pronongait cortainement [e"brufaneio:iJ, tout comme en grec moderne ov naxépx Narticulé (losbalea™. Bn ovtre, vu les éearts graphiques, on ne sera pas surpris de trouver la nasale 14 ol! on ne Vattend pas, alors qu'elle est absente ld ot on attend (part. au neat, pl BepBaguevay Malla 3 A'16-17, u* siete). Il faut signaler quelques exceptions a cette débilité des naseles. Le redoublement de la nasale, dans le sub ems LG X41 (= att, atv), les synlagmes emtdévy @ LG IX 28-29, raw fuser LG 1149 | caw yp G 41 VI9 (va, en face de lace. certain za yauvay G 1651.11, sibcle) aurait pour but de faire eoincider limite syllabique et limite de mot. ILs'agit alors de géminée phonétique (articulation de deux sons) et non de géminée phonologique (car ces deux sons ne constituent pas deux phonémes)*, cf, aussi $2321 (22) Lomiion des mst st pratique 8 "at ava pace skeet gra nae ‘hyp. (et Mason 198, p74] sae dene en me: ee ove etn eve Oyu suns da ea ne ‘Ratan 1 9.3858. Daa ln equrne snare Spun ? teone pst evapo Se aes sete en lore Se obo fe sod, As Morar Davin Stan Suse Case! Msi Bt (170, p. 290282 en Tit une Torre lca pow npr thos ansesn Clie jp part cept. Cont an que sant ps ests epraphiquement wean Te see, monet le time phisomene de sooration de & naan que den reas 25) Ch Coe e,p.28§ 9. La ton nin one gemini oe & 18 Up DIALROPE enrol ANCIEN 22.182, Le groupe final -ns. Ce groupe, provenant de In désinence d'accusatif pluriel(généralisé & toutes les flexions, tout au moins & Gortyne, ef. § 31.341) ou de Ia résolution de *nls (pour le participe masculin singulier) présentait la répartition originelle suivante : — net V, © + Cou pause, Le tableau ci-dessous révele le pourcentage de forn eatégories, y compris eve. Abréviations I = rencontrées, dans toutes les inscription. forme, voyelle. © = consonne. pause. GORTYNE AUTRES CITES, Bogue archat 15 ea F:6 Fb Epoque clasig 1217 (dont te LG) 1:2 F 5102 (dont LG : 76) Bit ne: 81% (52% + V ne 40 B%+P) 519% (06% + V) . 41% +0) Epoque recente 1:2 1 F 66 FE ne 189% (04% +V 18% (87% +V 29% 4+ 49% +6 40+) 4554 P) 11g (9% 4+V. 584% (4895 + V 8% +6 47% 46 255 +P) B% HP) Ce tableau appelle quelques commentaires a) A époque archaique, aucun schéma distributionnel ne peut étre établi. En effet, sur 11 formes, 6 concernent le substantif Aebyeas devant G (dans une formule stéréotypée, comme hebyras xals]zorzaat G 1 g-p 2). Ily a un exemple de -+ devant P (G 14 gp 2) deux de -ns devant V (sovg Irxwovg nt 12 A-4) et un devant (re 111.4), contre un de -s devant C (rgaqoos nt 28 A 12) Puontnigue EF PHONOLOGIE 1 +b) A Lépoque classique, la situation se clarifie. Elle est la suivante dans les LG — L'article comporte encore la situation attendue (avec 6 -ns + V et 10-1 +.C, comme dans rang ev mont [V 82, 70g aBeovavg VIII 14). La solution -s + V est inconnue et il n'y a que deux écarts rove uaurvpang X47 et [so]v¢ wsepiave TV 4. — La préposition ens n'est pas attestée devant V, On rencontre seulement le verbe, au subj. prés., eva: V 36 (= att. elaly), ot ens fonctionne comme préverbe. Devant G, il n'y a que 4s, forme attendue (6 occurrences) — Le pronom ovros, employé seulement dans la colonne V, et toujours devant. V, ‘une fois la forme d’ace, pl. taureve (V 27) et 4 fois la forme zouros (V 12, 16-17, 21 24) Les autres catagories possédent tris majoritairement -ns, que ce soit devant. V (avec 22 exemples, dont un est restitué en X 16) ou devant C (26 exemples, dont deux restitués, en IX 4, X18). Il y a 8 occurrences de -ns devant P (II 10, IV 8 et IX (restitué}. Let exemples de -s + V sont au nombre ded et ily en a un seul de ~s devant C, Je me contenterai de citer quelques formes: pour les substantifs orarépavg + G30 et {eJuavg + V 1 48), pour les adjectifs (apron + VI16, am- doorg +6148), pour les participes (were +V VII8, +C1X 1-12, X27 et ‘ouvog + © XI 21), Dans/les autres documents gortyniens contemporains des LG, -ns domine largement, puisqu'll n'y a qu’une seule occurrence de -s (ld oit on ne Vattend pas, dans le part. pris, mpadBoveas + V G 80, 11), Done le choix opéré par la langue parlée favour de -ns a pénétré dans les textes éerits, Les LG montrent bien que c’est l'article qui a gardé le plus longtemps l'ancienne distribution. Les faits sont difficilement appréhendables pour le reste de la Crite, qui n’est représentée que par deux documents, ¢) L'époque hellénistique n'apporte aucun changement pour Gortyne, oi il y a tune solution de continuité. Dans le reste de I'le, oi -s Vemporte, il faut ajouter une forme de koiné comme la prép. es. Quoi qu’ilen soit, aprés une période d’élimination ct de sélection, caraetérisée par une certaine confusion, le gortynien a opté pour -ns, & Vinverse des autres citée erétoises, Il n'est done pas besoin de faire appel, pour les textes récents, & une influence étrangére®™ (226) ty pete we dune ocurence de [le wpe) 1512 (stele), qi deal ee une formule aticiypi, (2 Cael se se quelques ca, comme Tung + V Alla 7128 (5) vee un deo “iSite pnt ory tao ini 3 Sop. 3088 pon fo Met weniqee em ortyien et dena ct Fersinier 130 Le DIALRCTE eneroIs aNetEs 22.133. N épheleystique. Garaet ristique essentielloment. de Vion att. il est, par conséquent, ignoré des documents anciens (sBixe a LG IV 52), Importé par la koiné, il subit le sort des nasales finales, avec notation (rxpaxchofuaw AXagworat Allaria 2. 8-9) ou non notation (dat. varamdeovar e¢ Cnossos 12 1. 96-37) ‘QABA. Les sonanles-voyelles (1m, m). Elles ont toujours en erétois une réalisation a, comme le montrent les nom. epee LG III 31-32%, ayadua Laté 7 1.5 (ur sidcle), et Vace. rastaBa m 47 1.9 ‘portiques (1 sidele) ™, 22.2, La siffante 5, 22.20. Comme tous les dialectes grees, le erétois a perdu le s, & l'initiale devant voyelle et a Vintervocalique. Ce phonéme est remplacé par un nouveau s, d'origines diverses WL. Sort de [sj en différents positions. 2B2UL. A Vinitile, il se maintient 4) Devant voyelle, dans le nom. Baxyns G 2711.3 (a sidee, «est isu de *to} ou Wace. Bag{e)uon G 145 1 3 iv" siéele, mot d'emprant) 8) Devant consonne, dans Pace. onaF88av AxOs 1 1.9 (vi sitele) et te gén, exapcb 8011.7 (v*sidcle). Il s'agit ici de Ia sifflante ancionne 22.212. A Mintervocalique La sifflante intervocalique, qui, passée a h, est déja restituée a myeénien*™ est réguligrement.notée, en crétois, dans — Les verbes (inf. sor. axouoeat LG TI 7, part. aor. wspareve sible, — Les substantifs (dat. pl. Axranave: n 28 A 1, vi sidele, sans doute nom d’une tuibu erétoise) Les adverbes (zovke: Cnossos 10 |, 18, 11 siécle). L'omission est rarissime, puisque je n'ai relevé que le futur [zJoeice Axos 19 B 10 (ar s., = att. notfgere) et le rnom d'homme MaiGeyibac ( 167 17 (ur sidele, ef. § 21.522) logiquement en tanos 16 1.3, (228) GL. Koplow, serpin de Epaernny, MUlanpet Chaka sani 1975p 290.9), (20) Terme appiquant 8 woe femme, no-laniqu (Hinde) ot ictal TSI (= Regie inguitiqce (abt Weal), LS, a ur comme indghet Is iene nerpittons Ia dxinence de sls pout dco Vong 190, p20 930 ' 5 PHONETIQUE BF FHONOLOGIE 131 22.213. A Vinbéri — En position appuyée, l'amuissement de s ancien a pour corrollaire Vallonge- ment de la voyelle précédente (ef. pour *rs, le § 22.124), Quant aux groupes -ne-, ilk se divisent en -ns- ancien, qui a le méme traitement que les autres groupes mentionnés (part, aor. aayavauevor Aptéra 3 1. 21, u sidele) et -ns- révent, qui subsiste, puisque le dialecte ne connalt pas le deuxiéme allongement (part. fem. xareumavea LG VI 32-33}. — En position appuyante, la sifflante manifeste des signes de feiblesse. Il faut. traiter & part 4a) Les groupes -st- et -sk-, qui semblent les seuls & etre épargnés, comme le prouve le redoublement graphique de la sifflante (ef. § 23.211). L'omission de s, dans le locatif @acrot G 165, 10 (11 sigele, = niores #8 Phaestoss) et son adjonction superflu dans efbp.osag Sybrita 11, 19 (en 201 av., = ex Bubgerac ade Sybritay) ne peuvent. étre que des erreurs de transcription. 4b) Les autres groupes, alténés dis le v*sidelet, soit par assimilation (cf. § 23.1212), soit par rhotacisme. Ce phénoméne, qui se manifeste en éléen a date recente et en latin®™ dans d'autres contextes, sexplique, & chaque fois, par la méme trajectoire du phonéme : s ge sonorise avant de devenir un ¢ apical. Pour le crétois, ce nest qu’a, partir du i sidele, de fagon certaine™™ qu'il est noté dans les seuls textes de Gortyne/et de Lébéna (port de Gortyne). Le phénoméne de rhotacisme affecte seulement le groupe -em- récent, uniquement présent jusqu’ici dans le substantif désignant le ecosmes (au nom. pl. xopuot G 177 1. 8, en face du nom. sg. qosuos G 14 g- p I, vr sigele) et ses dérives (subst. au nom. sg. mpoxopuas G 235 1.8, part, gén. pl xoguuorsin Lébéne 4 Bl). Devant m, possédait done, en erétois, une variante combinatoire [r] provenant de la sonorisation de le sifflante™. 2214. En finale, La situation varie selon les époques. 4) Ala période archaique, la sifflante se maintient devant V (gon, sg. 2x5 avdeizs Axos I 1.3) devant C (ayepas Fepyauaaluevo)e id 1. 7-8, gs Axos 91 18, ou By[a]ela] G 31.3 a-c, arog Bike G 13 gp 2) b) Depuis le cle, tandis que le sifflante continue étre notée sans (22 Pour le groupe ton of. § 22115. ‘propos de iene A. Thveno- Ward, op. AB-7 pour tn, Monte 197, p40. {2h} Lele G eels) patel sbgoncn sgh 8 aly een mat 2 appr ‘voc sms seat pli shen exemple de thtarame dan edie ais, pour M Goma (CTV, pd, (2) Le tc rc nt connu fsa combine de jeune 172, p. E80§ 4p. 1421 fhm cop. 136 § 118. Pour une dition dl taco, Grammont 196, p21 ise Lup DIALRETE eRérOIs ANCIEN changement devant V, la graphie rend compte du phénoméne d’assimilation devant © (cf. § 23.1213), ¢) A date récente, la koiné rétablit graphiquement le s. Toutefois, les cas de rnon-notation ne sont pas rares™, comme le prouve rat + V Arcades 52 1 28 (i siécle, et. au dat, fém, pl. raz). Parallélement, un s peut élre ajouté sans raison, par exemple dans le génitif de lanthroponyme Agra + V Sulia 8 B 3 (u*sidcle, = Apwsra). Ajoutons un cas isolé, of -s aprés G n'est pas noté (ace, pl. xpeyevexy ‘Axos 17 1. 14, en 201 av.). Cot exemple est peut-dtre a relier aux deux exemples de non-notation de la sifflante intervocalique cites § 22.212. 22.3. Les occlusives. 22.80. Le systéme consonentique ie., dont hérite le grec, comprenait quatre ‘ordres (labial, apical, guttural et labio-vélaire) et trois séries (sourde, sonore et aspirée). En erélois, ce systime révale une tendance 4 T'évolution, dans quelques domaines seulement. Les occLusives sounpes 2231. Elles se maintiennent dans le dialecte = — Jpf: les exemples vont de I'époque archaique, avec aor. eonevoaues n' 28 A 1, ace, naatay Axos 2 1. 3° 4 lépoque récente, avec acr. mpofevev Itanos 2 I. 18 et dat. Borrowapme Chersonasos 4 1. 254, — jl): les occurrences couvrent aussi toutes les époques (nom. raFugee G 31. 2d, vi sidele, nom, Zweypiat Aptéra 35 1.1, ut sidele.) — [kj : je renvoie au § 11 ¢ pour ses transcriptions et les exemples4®. Il reste & examiner la résolution du groupe -ks. Sa répartition originelle obéissait au méme Principe que pour -ns, soit -ke + V, -# + C. Les fails doivent étre examinés séparément pour Gortyne et les autres cités crétois a) A Gortyne, dis l'époque archaique jusqu’a extinction du dialecte, la Fépartition originelle est observée et concerne eks (préposition et préverbe). Le tableau suivant fournit le nombre d'occurrences recensées (28) Maa statitiguement is nk mine rguents (environ 90% de min. rhsiion de lbl-vee ek $2, ei snr we ea ate _qeAnin. Le theoyme ps ema are Se eae es a pr. Stratos des ceiver sours non rrins et banal, comme Be Lat $14 sll, =e +i, Rage Hays LT ote ee = Bed PuONETIQUE EF PHONOLOGIE 133 Priposilion Verber ‘Subalanlife Bpogue archalque.. | + v2 +Y +ou +e Bpoque classique... | + V:7 +Ve +er8 +055 Spoque recente... | + Via tv +26 (et 4 de oe FG: (et 2 de exyne) On a done a Gortyne : — Pour ’époque archaique, la prép. exc + V G7 Leb le verbe cares GH e-p I (opt. aor. de ex; les deux textes sont du vr sigce) — Pour V'époque classique, les exemples sont pris & la fois dans les LG et les documents gortyniens contemporains ou presque. Dans les L + C. Comme la forme eg peut provenir aussi de la la prép. ex + Vet 11 de ly a B occurrences de résolution de ens + 6, clest le cas qui fait la distinction (acousatif avec; [er+8] > (er-+2] > [err] que contredisent le toponyme, 8 l'ace., [AjyspBoevea Latd 5 1, 61-62, le substantif [alzepBov Arcades 19 B 18 carbuste épineuxo, 'anthroponyme, au gén., AepBursBx Rhizénia 17 1.2 et, avec voyelle autre que ¢, le théonyme, & l'acc., Agop(8)sray Dréros 7 A 27 (ces textes sont du uw sigcle). Il est vrai que presque tout le matériel concerné (noms d’homme, de divinité, de lieu) est. de nature conservatrice et que ces exemples n’ont pas une grande force scientifique. ls ne possédent pas tous la méme valeur reteny dans b) Plusicurs formes verbales — Fepove G 90 A 23 qui, vu la graphie de lépoque (v*siécle), est soit un subj prés. soit un’ ind. prés. — Fepév G 1461, 8 qui est un inf. C’est le soul point sdr, car le texte, bien que daté du 1" sigele, contient encore des graphies archaiques, dont lee de la premiére syllabe. Je postulerai, pour ces deux formes, un e:,& cause des formes attestées ultériourement. Frpot G 172 1. 10, Axos 35 1.8, est un optatif (1-1 side}, — Frgove: Axos 35 |. 12 fonetionne comme un ind. prés. et (F]ygovrer G 160 B 10 (1w-nr sigele) comme un impér. prés — BepByt Lat J 1. 82 fait figure de subj. prés. (1 s.). Ces formes sont a rattacher au vb. e8o «faire, agirs, poétique et ionien (Herodote), dont Vaoriste eFee8a se trouve en chypr.2. Les formes Fepusat LG X 30 et Fepuaiey G 78 1. 7 (vs) en sont probablement les optatifs aoristes 3 pers. sg. et pl (cf. § 95.2). En effet, si 'on écarte ce raisonnement, Fepbo n'a pas dopt. aor, dans le dialecte et les deux formes citées sont sans ind. prés Or, en lniseant de o6té pour I'instant SepBre, on proposera, pour rendre compte des formes enétoises & partir de Fepbe, une hypathése différente de celle de Bechtel™. Le theme *werg, pourvu au prés. du sullixe jo, est passé au prés, *werdja:. Par ailleurs, on sait que *dj a évolué en *de qui, en erét., n'a pas di subir d'interversion (ef. § 22.41) On peut imaginer 'amulssement de Ia dentale, au stade *werdso:, phénoméne qui (22) Pa enemph nous ne ems (25) Cason 25, p 282 261 (enero) Fe} Lngpotiee develops il et propnce par Biche (ou ts raement Yrgine de late eas dines 138 Le DIaLRere enérots ANciEN aurait eu lieu avant le passage de dz & dd. Le groupe re, ainsi constitué, aurait eu un sort identique & celui du groupe *rs ancien. On a souligné (ef. § 22.123) les difficultss inhérentes a la résolution de ce groupe. Il y a toutefois une forte présomption en faveur du traitement Ves > Vir dans les verbes, certains substantifs et méme dans les, anthroponymes (ef. p. 123 note 210), traitement similaire a celui de *1s. Si on adopte cette solution, les formes verbales en question seraient issues dun allongement de e dit 4 Ia chute de élément sifflant, [mers] devenant [we:r] reste Sep, qui contredit apparemment la démonstration, Un examen un peu poussé du document révéle son anarchie dialectale, comme V'emploi simultané de ‘yeaunevs (I. 41), participe locale, et de yeypauevx (I. 32), intsoduit par la koiné. Dans es conditions, fep8. peut s’analyser comme un faux archaisme, compromis entre une forme erétoise (présence du inital) et le epBw de la koiné (verbe ionien)™. Le texte est un traité du ir s, entre Gortyne et Lato, écrit en gortynien (ef. le pron. orting, 1.31, Tint. ujePqy, |. 34). Comme ailleurs (cf. §§ 22.221, 22.41), j'interpréterai. ces données comme la volonté manifestée par Gortyne de faire entrer la langue dans le cadre d'un dessein politique précis. Replaeé dans ce contexte, frpBrt est une forme artificielle, qu'il semble licte d’écarter du dossier. Les autres formes citées risquent de ne tien apporter en faveur de Ia thése de la spirantisation. ¢) L'accusatif onofBBev Axos 11,9 (vr 8., = alt. onovbiy) serait, par sa géminége, tun indice de la spirantisation de /d/*". Or je pense que les cas de gémination doivent ‘Atre le corollaire de la force articulatoire des consonnes (ef. § 3.211) 4) Le datit avcpnis Axos 1 1, 8, 15 (vr sidele) (en face de dat. avons G 41. 4, vt siéele, et gén, av8prio Axos 251. 3, 1 siécle) est également invoqué™, Mais je mets en paralléle cet exemple avec les graphies du gree moderne, oii Sevego est Ia norme pour Sevdeo et se prononce /dendro]. Il est done plus simple de voir la une graphie inverse vee articulation ndr] (pour le détail des fails, ef. § 22.131)™, 1 parait done abusif de conclure a le spirantisation de Jdj en toutes positions dans le dialocte 22328. (9. Locelusive gutturale sonore ne montre aucune trace de mutation en erétois, contrairement a certains dialeetes grees, qui, avec des modalités différentes, attestent (250) Le partcpe prs ple porns 6125 (ose) a on dnt {257 Forme avancte par F. Soli, Unterachungen sur price Lautan Verde, Strasbourg (11), 185 reprn par Bechtel 198, p72 (Got) Ge Lume, comme le predent, stove djs cer Ske 1801, p88, suv de ls conlson que eslopers sha ES) Pour tes hits mloges, ef. Kaltenais 1063, p38 avec exemple, Dane les teats gortynies do le Iesabjonlt wae LG Vill SD et adj Vase atl. aps romrv GH l Dien face deTace at owes seaman ap yen Horn A es ote dsb oi gue eae ela ‘ena ore Te nasle nana par auton, PuoNtnIQUE Er PHONoLoGHE 139 ‘une spirantisation au moins partille™, IL a done une seule graphie y (gén. yeirome G 73 -A-2, ve sitcle, dat. pl ayedan re4 1.1, vur-ve sicle, part. years G A IL 6, visite, gin. yenng Axos 35 1.20, ayo Polyrrhénia 20 1.1, 14 side) Les occLusives Asrinies 2.38. Le grec avait tits de trois phonémes aspirés/ph, th, Ikki, qui, comme les occlusves sonores, se sprantisenten gree moderne: /phdevient J, OH passe & 0) ct [ih so prononce [x] devant voyelle vélaire ot (g] devant voyelepalatale™. En grec fncien si le passage des oclusivesasprées aux spirants se realise seulement époque impériale, quetques indices devolution sont visibles auparavant dans plusieurs parlers oecidentaux comme le laconien ow en pamphylien*™ HBL. Un certain nombre de fats phonétiques pourrait faire conclure & le conservation des occlusives aspiréos® — La métathése aspiration, attestée au vite, dans Oporay n° 28 A 2 (= att coo), dat. Ooxayadat G1 1, au vs. dans adj. xépBeme G 75 B 45, opt. ee G82 UTet ou mes. dans dat. ravpox G 162 1.3%, Ayarro én. de Axa "La ‘isimilation aspiration, fat récent (ns), qui ne concemme que le inatérielaxthroponymiquee (gin. Tevgoe Lyttos 158 A 1, Hiérapytna 91 10, = att Geogiou/et nom. Tevgec Polyerhinia 36. A 5 = cog) — Liassimilation @aspitation, qui est atteste dé lev sce, dans le subj. prs. actif 60m et le part. pris. moyen au dat. sing. paris G 43 Bb 2, 3, Vin. pes. atsOiiefbar LG VI 45 ot, i époque hellénistique, dane les iropér. moyen fie Latina 21.7 (urs, = att, sBtebo) ot actif wrmtifere Cnossos 5 BS (= pn cniera), Vin. pris. exgegenan Hiérapytna 3 B89, le nom, Ouyan n! 32 1.1 le gin. EvSrpuowe Lébina 9 1.9 (ns), dat. Oygae G ISL @ 1 (18) Gependant, quelques doutes surgisient, & cause de la notation de Toeclusive dentate aspirée, en face de celle de fh, /. Rappelons que, pour ces derniées, on se £00) a price yomphyian, ibn 178 p88. On it qn eee moderne I ponine aseee sean Ue evo oa ina mn es are ti Ka ple) ote reac, Wi 190, cies polyee Parana 22 ten Fazal raphe qu Ton vapprchrs de tprtbgw 301 24 sjocl sors pale sep} Vo a dle ‘bncie ie tates av J20), epee ot rena att nana ie Nee nin a 7 9.781 8 Bde 18». 89 (353 Sino i spent W. Rens, nm Aveprace es 9m gorgaicbens, R29 1020, ves ae dene ial goa 8 a : Ne actin dra 182 10, pn gels od re, carson farne ounce degen de maee Col hypohte appa sa Fantopnyie Nayae (nam av ie, ne 1199 se Fo nn ee pttin em 1 simationsaspiation v0 Le DuaLETE eRETOIs ANCIE sert, avant lintroduction de 'alphabet attique, du signe qui transcrt les occlusives sourdes correspondantes (ef. § 11 a). Parla suite, ils seront remplacés par g et : ainsi les textes nécents révélent le nom. Borvzos Lyttos 98 A 2, les ace. Bagway Lébéna 12 A 4, cxagorepave G 182, 20, le dat. repat Dréros 1 A 39, le part, xarzeczuptoyevos Biannos 2 19:10, aor. evegawéav Rhaucos I 1.5. Malgré cette notation réguligre, il serait possible de lire avec M. Guarducci®™” un méme nom dans le nom. Aveuxatag Istron 2 1.8, Lato 261, 4 (dans ces textes, 9 note déja ph) et le gén. Avzipara Sulin 4 A2,n! 62 Lie. Or, & opposé de ce qui se passe pour /phj et ft, deux graphies coexistent & Gortyne au v"sigele pour jth): 0, = © se rencontre —A Vinitiale devant voyelle (nom. pl. Qt G 64 1. 1, Bavaeg G 89 1.5) — A Vintervocalique (nom, AdSla)peus LG V 5). T apparatt : — Devant liquide, par exemple dans dat. chergée G 51 1. 10, acc. avzpénov, nom. acc, pl. neut. avrgonna LG XI 24, X 43, ce qui est une situation identique & celle du pamph. axponsiot™™ — Devant nasale : gin. rvasiv LG V 39%, Les graphies 0 et + ont été empruntées par le grec aux alphabets sémitiques, ob elle sont investies d'une valeur différente, puisqu'elles notent deux occlusives dentales sourdes, Pune emphatique (le! ©), l'autre non emphatique (law T)™. 22.392, Lianalyse effectuée par Cl. Brixho?™ de la situation des aspirées dans les LG Vaméne a entrevoir une évolution partielle de la série. Si x, x et + notent & Ia fois les occlusives sourdes et les aspirées, on peut en déduire que les aspirées sont restées des occlusives /ph(,/khj en toutes positions, tandis que jth devenait spirant partout (et Z a Bocie1917, 9 iy ural 1 eu sithropnyme deel epemie ‘eal de pom soca le ean, arn spares yep: 8). Musee [mine expan su gn Bayon om un Crt Anopamor Erica ele eT p.) aur strat Fageiatent de rpm Hrpytan 91 0,1 ale “teat orn on eg ‘monte ano. Le Per 196 p18). Lingle et leu cevabl cries fhamqe raphigos eee {soak nembreun en sigue ds esl, Feodrson 1974p aN; 4) ine seme por § noi npc tre poor pie au vor, Kops au dat Repmpoaa Ltd 71.8. epgratme du al) Le ‘atm tesa tente, at neve ps mom du La pair dois ok pour ese eyes ‘fries, une nese spit, orgie ober ef DRL na sgone ate tthe divin oP our: Guard 1 ip 18} Herm pr Vote, pc Reet a Ka, Ph FS (2a) Beabe 1976, 89 (270) Gomme slg Lejeune 197, p60 § 4, le passage graphique deo 8g india ie, Le diets sve gin. et Aur TI edt [nis © 7184, Faderbe one Atos TJs en mle temps qu Fae thot mB5A Tn tet ao vat iy ara difireneton ds deo ate, done eco ane vest Ih page dels douche fre fen poution apuyte (71) Gordes 1067, p. Ste 9 ct Lejeune 107, pRB 8 6, (222) Brae 1976 PHONETIOUE ET PHONOLOGIE ui noté 6), souf devant (ret nj, oi il est transeril par z, de la méme fagon que ph et /kh le-sont par x et x. Il semble d’ailleurs que jth/ ait 6té le phon’me le plus faible de la série, dans les dialectes grecs*. Les LG connaltraient. un début de mutation dans Ia série espinée, qu'l faut cans doute lier au phénoméne de pailose™', Si on considére, en effet, que Vaspiration est un élément d'une série vocalique et d'une série ‘onsonantique, on conclura que son amuissement dans la série vocalique (psilose) a pu favoriser son élimination dans la série consonantique. Le erétois, comme le pamph., présenterait donc quelques marques d’altération de Vocelusive dentale aspirée, A époque récente, deux formes plaident en favedr d'une spirantisation de jth) : $oovres G 196 1. 4 et dyievas Rhawcos 2 1. 2, génitits des pert. prés. act. et pass. du vb. gGtva (la forme de la koiné est, au gén. pl. du part. pass., ‘huevo Cnossos 33 1, 10, dont le radical est attesté dans le nom du mois gBver{po») Aptéra 17 1. 2), La séquence ¢@ devait se prononeer (pth) : or }, dans Valphabet attique, note le groupe Jps[. Ce serait ici une graphie pour [ps] avec passage de Ia dentale aspirée & une spirente™, I faudrait, de méme, interpréter comme valant [ts] Ia graphie 00 des inf. en -obae (Sexaa0Ox G 41 1.6, v*siécle) et des impér. (aurardQé LG XI 18). En effet, dans un groupe graphique comportant doux signes d’aspirée, le premier note une articulation occlusive simple : done 68 note d’ebord (ith), qui passe & [is]. Vattribue la mime valeur & la graphie ultérieure <8 dans V'ace. we-Bov Lébéna 2 B 8, les infs BevesOat, ypre(eh G 162 |. 2-3, 4, 6, 1° siéele (récapitulation des graphies § 23.212), Le phonéme est toutefois transerit par + & toutes les époques (comme en pamph. ot en are.) dans l'épiclése d’Apollon Mv01es. En erétois il y a des exemples = aux vivre sidcles (dat. Huse mt 8 1.1): — au iv" sitele (dat, Morsay 2° 3¢ 1 8); faux iar sideles (dat, Hye G 182 1, 19 | Myr Ikanos J6 1. 2, ace. Toro Dréros 7 A 24 | Mvnov Hiérapytne 3 B 14, 20, 51. 18, & eBté de Mufov Itanos $ 1.8, Praesos 7 A 16-17). T est done la graphie dialectale et 6 celle de Ia koiné. Tins, terme cultuel, aurait été importé en Créte et en Pamphylie avec une occlusive dentale aspirée, Le erétois (comme le pamph.) ne possédait plus ce phonéme, sauf dans quelques contextes (thn, thr). Entendant. [puthj, on aurait écrit Muz- et prononcé (5) Uo tnt ne 198, 2628, ae Dp OAD ek Tha Kickers ea ve dant tr ewe de Faiabon Ge devant Soveneri debe outs argues ek feveur dels ts den pvataton Su ponte) Canthepensee Analg Cantanos 4 (se) veut Abate {tained personage at eonne|:8) ane gine Henyehon doer Bo Kehr Shit 1864 p17) ch, nlc fader a Uimontstion de Wile IWS, p. 2:36 Ie le sytage sax ot 2 fr} comme nap ce> fm, Joe comin mp dent a aqua Se mun Oat change ie Vt 2 ‘pur vipmd, une pope iavere Ge a parton a een oo SEnlquereit, tos sito ave le premiere. 1 Le DIALRCTE enéToIs ANCIEN [pul], puisqu’a Tintervocalique occlusive dentale aspirée n’existait. plus®™. La ‘mention du dat. Muni, aux vir-vr s., est intéressante, car elle suppose que, dés cette Spoque, la spirantisation de th s'est opérée en erétois. Las Lamo-vétatnes, 2234. D’articulation plutst complexe, ces phonémes disparaitront dans le gree du premier millénsire. Les dialectes grecs témoignent de processus identiques, excepté pour le traitement devant e bref et long. Dans ce cas, elles aboutissent & une dentale, partout sauf en éolien oi elles deviennent des bilabiales. En erétois, le traitement ‘standards est seul existant a) devant u et j, elles se réduisent & des gutturales simples. Les groupes ‘aegutturales + js, ainsi constitués, subissent le méme traitement que les groupes anciens, ainsi dans le nom. yova LG TIT 31, le dat. %e] G 13. 1 (vit sidele), ot le gir B85 LG IIL a1", ») devant e bref et long, le résultat phonétique est une dentale®™ dans reropec G 1.2 (vee sigele), nom. pl. aBevmax LG V 18, gén. Trasuvacre Lappa 9 1. 2, ind. pris. sder Higrapytna 4 1,68 (ur sigele = homérique xéouat), nevse Axos I 1.5 écle), nom, Bervpa G 45 B b 6 (= att. yégupx) d'origine obscure™, oBeho-- G26 a2 ) devant i bret et long, le erétois a des exemples pour "ie, qui donne une dentale sourde (inf. reas GJ 1 ¢, vi's., nom. Eloutherna 17 1,3, dat, ony mt 28 B 4 = att. Grow, ace. evecov Lébéna 2 2 6, urs.) — ‘ge, qui évolue en une occlusive bilabiale sonore (dat. fuera Latd 7 1. 10, ut sitele). — ‘yeh, qui présente Vace. ogy Lébéna 21 1 4 (ut s.), seul eas en gree de cette cconsonne devant i. 4) dans tous les autres contextes, les labio-velaires deviennent. des labiales, par exemple dans l'inf. Axzev G 43 B b 45 (vs), pl. neut. rayery nt 31 1 10 (iv' s.), adv. on GAL'V 15, part, BaBsdouevoe LG IX 26-27, ot nawas G 8 ad (gén, sg, ou ace. pl.) 2A. Les alffriquées. 22.40, Lexistence de ces phonémes est postulée par une hypothése concernant la résolution, en erétois, des groupes *d++j, *9+j, *U+j, tht), tk), *hh-+j, +s, (270) Mypothae de Brie 178, p90, § 2252. (erm tajeame 107, p84 22 [ens Laiverbe desea nw Drioh 1 6 126 (nese ch), ave le thane de Vind hi, comports wn Lustre stale poor ye, jeune 192, p45 § 3 TBA) Ch BELA, snipes, sve rcesement de ilrents formes i PHONETIQUE ET PHONOLOGIE 143, ‘dts, "HO. Les résultats phonétiques en sont transerits diversement selon les époques. Le tableau ci-contre résume ces notations, en distinguant entre les périodes archaique, classique et hellénistique. Comme on le voit, eoexistent formes dialectales et formes de la koiné, qui se propagent dans toute la Créte, & Vopposé des formes dialectales, anciennes, circonserites au ecentre» dele. Ily a done, & époque récente, tendance 4 l'uniformisation sur tout le territoire crétois, sauf a Gortyne™! 221. Besai «'inlerprétation Liévolution de ces groupes a été partiellement étudiée par Aron™. D'aprés Iu, dis passe & Us (ce qui constitue l'évolution banale) et dj, arrivé au stade de, s'assourdit. ‘en bs. La graphio archaique eBuxate G 13 g-p I serait ainsi & lie soit comme un ind, aor. act. eBoxzose soit comme un ind. imp, act. sBuxate®, Une autre analyse, celle de Cl. Brixhe™, est baste sur deux suppositions préliminaires — On sait que le grec a connu une opposition affriquée sourde/affriquée sonore [ts] Jds{ dont. Pévolution différera. D’aprés la thése de M. Lejeune, ts aboutit, selon les dialectes, & ss/s,0u A lft et dz subit Pattraction de zd issu des + d (‘ABhvate]*®. Or, il est possible qu'en crétois opposition entre les deux affriquées ait subsisté plus longtemps que dans les autres dialectes grecs, ot elle disparait rapidement. — Ceci implique que dz n'ait pas subi d'interversion. Cette hypothése ve Vencontre de l'opinion selon laquelle linterversion de ds est.un fait panhellénique. Le premier argument invoqué est l'identité de traitement, dans tous les dialectes, pour les groupes dz et sd. On ne peut que constater le silence du crétois sur ce point, Le deuxiéme argument est fourni par M. Lejeune : sune nasale disparait devant & sans allonger la voyelle qui précéde...; pareille chute de la nasale ne s'observe que devant. sifflante suivie d’occlusivee™., Or, Vinfinitif présent actif axdxm8ely] G 146 1. 9 (1v"s., = att. oxdneo) est un contre-exemple. Gar, au ie evolution findsa:] > (ineda:] > [ide:] avec imterversion du groupe de et chute de la nasale, le crétois présente le passage [ingja'] > [indzo:] > [indo:] avec perte (ou assimilation) de Vélément sifflant du groupe de et maintien de la nasal. (200) Désition une attigute cher B Malmberg, Mona! de phonitq girl, Pai (178, p 16 (2st) tees examples cher Browse 1909, p01, E10, (22) rem fot p83 "1p 26 san pit be 19044 maaan on ese en, BSL "2io)Lejeme 1072p 0-108 § Wt p. 112114 § 102108 (286) Tp 4 9

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