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Remédiation en histoire générale

La Première Guerre mondiale


I. Quatre années d'engagement total
L'installation dans cette guerre longue durera de 1914 à 1916. C'est un conflit mondial
car il faut prendre en compte toutes les colonies des peuples européens.
Le déclenchement :
 Tensions nationalistes :
- Panslavisme : les Serbes veulent faire un grand pays avec les Slaves du sud,
ils sont encouragés par la Russie qui peut ainsi s'opposer à l'influence austro-
hongroise dans les Balkans dont l'axe d'expansion vers la Méditerranée
venait recouper le sien : la flotte russe basée dans la mer baltique doit passer
par le détroit de Gibraltar et l'autre partie de la flotte russe, en mer noire, doit
passer par le détroit de l'empire ottoman.
- Pangermanisme : L'Allemagne veut étendre ses territoires, réunir tous les
peuples germaniques.
- Irrédentisme : revendications par l'Italie de territoires.

 Constitution d'alliances :
1. Triple Alliance ou Triplice : Autriche-Hongrie, Allemagne et "Italie". Cette
dernière est dans la Triple Alliance mais ne se battra jamais aux cô tés d'eux. En
1915, elle entrera en guerre mais du cô té de la Triple Entente. Ils seront rejoints
par l'Empire Ottoman puis par la Bulgarie.
2. Triple Entente : Grande-Bretagne, France, Russie. Ils seront rejoints par la
Serbie, la Belgique (4 aoû t 1914), l'Italie, la Roumanie, la Grèce et les USA (1917)
=> La constitution de ces alliances va renforcer le caractère international de ce
conflit.
 Désintégration de l'Empire Ottoman depuis le 19e : il avait perdu presque la
totalité de ses territoires européens. Il y a eu des guerres d'indépendances
(Serbie, Bulgarie, Grèce) et l'Empire Ottoman a beaucoup de problèmes dans les
contrô les de ses détroits.

 Elément déclencheur : Assassinat du prince-héritier d'Autriche-Hongrie à


Sarajevo le 28 juin 1914 : Son assassin est un nationaliste Serbe qui vit en Bosnie.
L'Autriche-Hongrie met en place une politique de répression envers la Serbie. La
Serbie n'accepte pas tout, l'Autriche-Hongrie entre en guerre. La Russie vient
alors aider la Serbie tandis que l'Allemagne vient aider l'Autriche-Hongrie. La
France suivra puis la Grande-Bretagne également lorsque la Belgique sera
envahie par l'Allemagne.

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Premières offensives :
 Front occidental : L'armée allemande envahit la France en passant par la
Belgique le 4 aoû t 1914 alors que la Belgique est un pays neutre (plan
SCHLIEFFEN). L'Allemagne entre par la Belgique car la frontière franco-
allemande était très bien fortifiée. La résistance de la Belgique permet de
retarder les Allemands. L'armée française arrive à stopper les Allemands sur la
Marne en septembre 1914.

 Front oriental :
1. Victoire des Allemands contre les Russes à la bataille de Tannenberg (aoû t 1914)
2. Victoire des Russes contre les Austro-Hongrois à Lemberg (aoû t/septembre
1914)
NB : Les Allemands ont une industrie florissante : leur armée est énorme et bien
équipée. Par contre, la Russie a beaucoup d'hommes mais très peu d'armes et de
véhicules...
 Autres fronts :
1. Balkans-Serbie
2. Moyen-Orient (L'empire Ottoman entre en guerre en novembre 1914 : échec
franco-anglais sur les Dardanelles à Gallipoli en mars 1915)
3. Extrême Orient : Chine et Japon
4. Il y a également des combats en Afrique (Bataille de Tabora : les forces
congolaises de l'empire colonial belge gagnent contre les allemands)

Stabilisation des fronts :


 Guerre de position basée sur la défense : les tranchées stabilisent la défense
 Symbole : Verdun (tout 1916 – 800 000 morts) : sans résultat, il n'y a eu aucun
changement territorial. On y a envoyé des hommes contre des canons.
 Utilisation du blocus naval par les Alliés à partir de 1916 : Ils vont essayer de
bloquer l'approvisionnement de l'Allemagne (pour le cuivre par exemple). Les
allemands répliquent avec une guerre sous-marine → entrée en guerre des É tats-
Unis car les Allemands s'attaquent à tous les bateaux (y compris ceux des USA).
Guerre violente :
 Utilisation de nouvelles techniques de guerre : artillerie très puissante comme
des canons, mitrailleuses, armes chimiques (gaz dans les tranchées) mais aussi
utilisation de l'aviation, de chars d'assaut et de sous-marins.
 "Brutalisation des combats" : Dans les tranchées, la vie est déshumanisante. De
plus, certains combats opposent l'artillerie à des corps, sans défense. Jusqu'au
19e, c'étaient des combats de force. Ici, on est au-delà de ça... L'importance des
pertes est considérable : 40% des combattants serbes meurent au combat (20%
des français). La gravité des blessures est immense, il y a énormément de

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mutilations. Les "gueules cassées" seront au nombre de +/- 15.000 en France.
C'est une société défigurée.
 Elle est également violente envers la population civile : les allemands ont détruit
Visé, ont incendié la bibliothèque de Louvain, etc.
Dénouement (1917-1918) :
 La crise de 1917 (réactions de contestations politiques) : mutineries (=actions
collectives de révolte) au sein des armées. Il y a une désertation particulièrement
importante au sein de l'armée Russe. De plus, en juillet 1917, le parlement
allemand (le reichstag) demande, mais il n'est pas suivi par l'exécutif, la paix.
D'un autre cô té, il y a un réveil d'un solidarisme pacifique qui veut revenir à
l'union des classes prolétaires. Les révolutions russes de février et octobre sont
également un appel à la paix.

 Redistribution des cartes : la Roumanie, la Grèce et les USA entrent en guerre aux
cô tés des Alliés. Les USA entrent en guerre en avril 1917 car ils ont prêté de
l'argent à la Grande-Bretagne et à la France. Ils ne récupèreront l'argent que s’ils
gagnent la guerre. Ils vont donc y participer pour s'en assurer. D'un autre cô té,
l'Allemagne utilise les sous-marins pour répliquer au blocus. Ils vont également
s'attaquer aux bateaux qui ravitaillent la France et la Grande-Bretagne, donc les
bateaux américains. L'effet de leur entrée en guerre ne se remarque pas tout de
suite. Au début, c'est juste une aide financière puis, les soldats viendront en
Europe (plutô t en 1918). Néanmoins, la Russie va sortir de la guerre en mars
1918 avec le traité de Brest-Litovsk. La première révolution russe de février
1917 fait juste tomber le tsar mais ils poursuivent la guerre. En octobre 1917, la
révolution bolchévique décide de l'arrêt de la guerre. Le traité de Brest-Litovsk
est un armistice qui règle le sort de certains territoires russes qui devront être
donnés à l'Allemagne en échange de la paix.

 Fin des combats : Les alliés remportent de plus en plus de victoires. Les
Allemands lancent des grandes offensives mais ne sont plus couronnés de succès.
La dernière grande bataille sur la Somme fera reculer les Ottomans, les Bulgares,
les Autrichiens qui demanderont la paix. L'Allemagne signe l'armistice le 11
novembre 1918.

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II. Sociétés en guerre
Guerre économique :
 Les infrastructures économiques sont détruites (ports, chemins de fer, espaces
agricoles).
 Développement économique de nouveaux pays : L'Amérique du sud, l'Afrique du
sud et le Canada s'industrialisent car l'industrie européenne ne suffit plus
 La production industrielle des USA double alors qu'ils étaient déjà les premiers
au niveau mondial avant la guerre.
 Le blocus naval de l'Allemagne a eu des conséquences sur leur économie.
Beaucoup de structures n'ont plus pu fonctionner, ce qui a donné un bon nombre
de révoltes.
 Guerre des emprunts : Les différents pays font appel à des capitaux privés à des
pays étrangers mais aussi à leurs propres citoyens (par des campagnes de
propagande).
Economie de guerre :
 Essor de l'industrie de l'armement et du chimique (Exemple : usine Michelin en
France pour le caoutchouc)
 Modernisation des moyens de transport : la cavalerie laisse place aux véhicules
motorisés et parfois, blindés.
 L'augmentation des dépenses : le prix des marchandises augmente car on en
produit moins (il y a moins de terres agricoles). Il n'y a pas assez d'offres de
nourriture, donc le prix augmente. Pour résoudre ça, on va augmenter les
salaires et donc il y aura plus de monnaie en circulation. De plus, il y aura une
diminution des réserves d'or car la monnaie papier représente la possession de
métaux précieux d'un Etat. Ces deux causes provoquent l'augmentation de la
monnaie en circulation et sa dévaluation (inflation). Cette inflation causera des
désordres monétaires. Les Etats se mettent en péril. Après la guerre, ils seront
ruinés et leur monnaie n'aura quasi plus de valeur.
 Intervention de l'Etat dans l'économie, contraire aux principes du libéralisme
Mutation sociales :
 Mouvements sociaux, notamment des grèves et manifestations surtout en 1917
 Problèmes de main-d'œuvre : tous les hommes susceptibles de travailler sont
mobilisés. Certains seront rappelés au front. Sinon, on appellera de la main
d'œuvre des colonies et des femmes. On pensait les femmes incapables de
travailler, ça changera les mentalités. Le suffrage universel féminin arrivera dans
les pays anglo-saxon directement après la fin de la guerre.
Unions nationales et limites :
 La guerre donnera des gouvernements d'union nationale : il ne faut plus
d'oppositions à l'intérieur des pays

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 Des contestations ont lieu car la guerre est trop dure pour le peuple, il faut
arrêter. Cela crée une opposition dans le gouvernement (notamment par des
mouvements socialistes pacifiques)
 Discréditation de l'ensemble de la classe politique : c'est un gouvernement
national qui perd. Il y a beaucoup de blessés et de morts.

Regains d'autoritarisme :
 Renforcement de l'exécutif et rupture partielle avec les pratiques parlementaires
: c'est logique car les décisions doivent être prises très vite. De plus, beaucoup de
décisions seront secrètes, même pour le parlement.
 Influence dans les décennies suivantes : il y aura une confusion des rô les entre le
gouvernement et le parlement. Certains régimes deviendront autoritaires
(dictatures des Etats-Majors)
Propagande et mobilisation culturelle :
 Une presse se spécialisera dans la propagande. En 1915 est créé le "Canard
enchaîné".
 Le cinéma se mobilise pour la défense des valeurs patriotiques
 Les artistes sont sollicités : Sarah Bernhardt va jouer sur le front
 Certains mouvements de l'avant-garde verront le jour. Naissance du mouvement
Dada grâ ce à Tristan Tzara en Suisse (pays neutre) en 1916. Cela donnera plus
tard le cinéma surréaliste. On est dans un système de non-sens, ces mouvements
mettront les guerres à distance.
 Les enfants sont les cibles de la propagande (jouets)
 Les églises sont mobilisées pour soutenir les soldats. L'idée nationale prend le
dessus sur la rivalité catholiques/Protestants.

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III. Conséquences de la guerre
GEOPOLITIQUES
Démantèlement des Empires
 Les grands empires (Russe, Allemand, Austro-Hongrois et Ottoman) sont tous
vaincus et démantelés.
 Des traités de paix sont signés entre les alliés et chaque pays vaincu.
 On récompense les vainqueurs : La Belgique reçoit sa région germanophone à ce
moment-là par exemple
Allemagne : Traité de Versailles (1919)
 Elle perd des territoires au profit de tous ses voisins
 La rive gauche du Rhin est démilitarisée
 Son armée et son armement seront très limités : il y a une armée, mais elle
reste juste pour la sécurité. Sa puissance est limitée, elle ne peut pas avoir
de chars.
 Elle perd son empire colonial
 Elle devra payer des frais de réparation des dommages de guerre jusqu'en
1988. L'Allemagne trouve ça injuste car elle n'est pas la seule responsable.
Elle n'a plus d'argent et moins de territoire. Les allemands voudront se
venger de ce traité...

Autriche : traité de Saint-Germain (1919) et Hongrie (Traité de Trianon 1920)


 Indépendance de l'Autriche et la Hongrie
 A partir des territoires Austro-Hongrois, il y aura la création de la
Tchécoslovaquie, Yougoslavie et Pologne
Empire Ottoman : Traité de Sèvres (1920)
 Il devient la République Turque. Elle devait être beaucoup plus petite que
ce qu'elle est aujourd'hui. La république refuse et entre en guerre
directement. Elle la gagnera et en 1923, elle bénéficiera d'un deuxième
traité (le traité de Lausanne).
 Perte de territoires européens ainsi que de tous les territoires arabes qui
seront confiés à la France et à la Grande-Bretagne.
 Neutralité des eaux des détroits : elles sont internationalisées. Tous les
bateaux peuvent passer le D3 de Bosphore.

Avènement de la sécurité collective


L'isolationnisme, c'est le fait d'être neutre par rapport aux affaires européennes. Les
USA vont rompre avec l'isolationnisme. Le président Wilson, en janvier 1918, fait un
discours et énonce 4 points :
 Liberté des échanges et des transports : le libre échange est très important, il faut
s'opposer au blocus mis au point par les alliés.
 Démocratie : droit des peuples à disposer d'eux-mêmes : il encourage les
identités nationales (invitation à la décolonisation)

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 Principes de la sécurité collective : création de la Société des Nations en 1920 :
c'est une intuition de Wilson pour les nations puissent se retrouver sur un pied
d'égalité.
a. Siège : Genève (pays neutre)
b. Organes de la SDN : Assemblée (législatif), conseil (exécutif), secrétariat
(exécutif). C'est identique à l'ONU aujourd'hui.
c. Organismes rattachés : Cour permanente de justice internationale (concerne les
différents entre les pays), Bureau International du travail (Vise à améliorer les
conditions de travail, il existe toujours aujourd'hui), Haut-commissariat pour les
Réfugiés (gère la question des migrants)
d. Système des mandats : il faut administrer un pays pour préparer son
indépendance (sois disant car ce sera un peu comme une colonie au final)
e. Limites de la SDN : Pas de force armée pour faire respecter sa division et les USA
et les pays vaincus n'en font pas partie. Wilson, président démocrate est élu pour
4 ans mais 1/3 du congrès est renouvelé tous les 2 ans pour un mandat de 6 ans.
Wilson est élu mais le congrès changera de tendance et devient isolationniste. Le
congrès n'a pas ratifié sa signature au Congrès de Versailles.

Contestation du nouvel ordre mondial


 La Turquie n'est pas d'accord avec le traité. Mustapha Kemal mène une guerre
contre les Grecs. Les territoires seront rendus à la Turquie par le traité de
Lausanne en 1923. Il met ainsi en place la république moderne.
 Allemagne : contestation du "diktat " de Versailles.
 Italie : déçue par les traités. Elle fait partie des vainqueurs mais elle n'a pas eu
beaucoup de succès. Elle reçoit très peu de territoires. Elle reparle
d'irrédentisme. En 1922, Mussolini sera au pouvoir.
=> Les régimes totalitaires en Italie et en Allemagne se mettent en place...
Conséquences démographiques
 +/- 20 millions de morts
 A long terme : déficit de mariages et de naissances (car il manques d'hommes)
De plus, la grippe espagnole fera +/- 30 millions de morts en 1918/19

Conséquences économiques
 Problèmes monétaires dans les pays européens : l'inflation a donné lieu à des
difficultés d'achat des matières premières et des reconstructions des régions
détruites
 Développement économique des pays nouvellement industrialisés ou restés
neutres : ils ont une position commerciale plus importante. L'Europe peine à se
redresser.

Conséquences sociales

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 En Europe, les paysans ont du mal à moderniser leur exploitation pour
concurrencer avec les autres pays. Le chô mage ouvrier, lui, est très important.
 A cause des désordres monétaires, la population souffre globalement. La
privatisation de guerre continue...
 Les anciens combattants sont soit pacifistes soit prô nent des valeurs militaires.
a. En France, différentes fédérations vont influencer le parlement
b. En Allemagne, les Corps francs est un groupe d'anciens combattants. Ces groupes
déjà actifs pendant la guerre vont le rester après. Ces petits commandots vont
faire des tentatives de coup d'Etat
c. En Italie, les Arditi constituent une petite unité d'intervention au sein de la
guerre. Ils restent présents après, Mussolini s'appuiera dessus pour entrer au
pouvoir.

Conséquences politiques
 Méfiance envers la classe politique (" ils sont tous nuls ")
 Modification des suffrages ( Belgique : suffrage universel masculin en 1919,
féminin en 1948/ en Allemagne,Grande-Bretagne et Turquie, les femmes
voteront juste après la première guerre mondiale/ France : suffrage universel
masculin en 1848 et féminin en 1944 )
 Montée des extrêmes :
a. Allemagne : mouvement spartakiste avec Karl Liebknecht et Rosa Luxembourg
en janvier 1919 (Spartakus était un esclave et gladiateur romain qui a mené la
révolution des esclaves en 70 acn. Karl et Rosa seront assasinés au cœur de
Berlin par les Corps Francs.
b. Allemagne : coups d'Etat menés par d'anciens combattants. Putsh de Kapp en
1920 : Kapp est le fondateur du parti nationaliste, il est soutenu par les Corps
Francs mais pas par les capitalistes, donc c'est un échec. Ensuite vient Putsh de la
brasserie de Munich en 1923 : c'est le parti nazi mené par Hitler et soutenu par
les généraux. C'est un échec, Hitler ira en prison et écrira Mein Kampf
c. Essor des mouvements communistes, anarchistes, révolutionnaires en Espagne,
France, Italie,...

Banalisation de la violence : génocide des Arméniens dans l'Empire ottoman


 1915-1916, gouvernement Jeunes-Turcs : mouvement fondé à la fin du 19e. Au
départ, il est libéral et demande que le sultan mette une constitution et un
parlement. Mais ce gouvernement est aussi nationaliste ! Ils vont arriver au
pouvoir en 1913. Pendant la guerre, les Arméniens (chrétiens) vont rejoindre les
russes car ces derniers leur promettent du territoire.
 Le gouvernement va ordonner de " les tuer tous, y compris femmes et enfants " :
Plus d'un million d'Arméniens déportés et massacrés

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 Massacre ou génocide ? C'est un génocide. Pourtant, certaines personnes
continuent de dire que c'était juste un massacre...

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Les révolutions russes – URSS – Communisme
La Russie avant 1917
La Russie était un territoire immense à la fois européen et asiatique. Cette immensité avait un côté
très négatif en terme de gestion sur place. La Russie avait accès à deux mers mais aussi de grosses
difficultés pour passer de l'une à l'autre.

Quelques caractéristiques :

Politique: La Russie est un empire avec un régime presque de monarchie de droit divin. Le tsar
appuie son pouvoir sur la religion. Il y a une police politique, une censure, une interdiction de
pluralité des partis, une répression des opposants. C'est un régime réactionnaire : on retourne en
arrière. En effet, vers la moitié du 19e, il y avait des tsars progressistes libéraux mais les tsars
suivants n'ont pas suivi.

Economie :

 Agriculture : la Russie est un pays agricole à 80 % mais ses techniques sont dépassées dont
très peu de rendement. Au 19e, en Russie, il y avait le servage : les serfs sont des paysans
non libres de leur mouvement, ils sont liés à une terre. Mais l'abolition de ce servage par un
tsar libéral a eu des effets pervers. Les paysans sont peut-être libres de circuler mais ils n'ont
pas droit à la terre. Beaucoup de paysans se retrouvent sans ressource. On différencie les
Koulaks (paysans qui arrivent à acheter leurs terres et celles des autres, ils sont aisés. Sous
Staline, ce terme s'élargira) des Moujiks (Paysans analphabètes dans la misère)
 Industrie : Elle commence très tardivement (fin 19e) avec un appel à des capitaux étrangers,
notamment belges. Il y a un développement des chemins de fer (ligne transsibérienne) et
des centres industriels se créent autour de St Petersbourg, Bakou et le bassin de Donets
(industrie lourde). Un prolétariat se développe dans des conditions épouvantables.

Question des nationalités : L'Empire Russe est soumis à des tensions causées par les nationalités qui
réclament leurs indépendances. De plus, il y a des pogrom contre une minorité juive importante : ils
partent vers les USA ou la Palestine.

Des partis d’opposition :

 Parti constitutionnel-démocrate (KD) : C'est un parti modéré. Ils veulent garder un régime
monarchique mais constitutionnel. Ils veulent la séparation des pouvoirs et plusieurs partis
politiques. C'est la noblesse et la bourgeoisie libérale.
 Socialistes révolutionnaires (SR) : Ils s'appuient sur la paysannerie et veulent des actions. Ils
utilisent les idées de Marx avec l'idée de confisquer la propriété privée par violence et
attentats.
 Socio-démocrates (SD) : C'est un parti ouvrier fondé par Lénine avant 1917. Il s'appuie sur les
idées de Marx pour la classe ouvrière. Il y a deux tendances : 1) Mencheviks (minoritaires,
modérés, ils veulent une prise de pouvoir petit à petit). 2) Bolcheviks (majoritaires, ils
veulent tout tout de suite, ils ont une vision radicale. Ils veulent l'union des ouvrier et des
paysans, la confiscation des propriétés et la nationalisation des terres)

En 1905 :

Guerre russo-japonaise (1904-1905) : Il y a une rivalité Russie/Japon par rapport à la domination de


la Corée + une partie de la Chine. La ville Vladivostok appartient à la Russie. La Russie veut

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s'implanter dans la ville de Port Arthur dans le Mandchouri pour l'accès à l'eau. La Russie veut
dominer le Moyen Orient et vu que la Chine est faible, elle n'hésite pas à faire la guerre. En 1904,
défaite de la Russie. La flotte russe arrive pour apporter son aide seulement 8 mois après et est
également battue par la flotte japonaise. La Russie doit céder la Corée et évacuer le Mandchouri. Le
Japon devient une grande puissance et c'est le déclin de la Russie. C'est un échec personnel pour le
tsar.

Révolution : Elle démarre par une manifestation pacifique pour réclamer des réformes politiques,
économiques et sociales. C'est à St Petersbourg, le tsar n'est pas présent mais l’armée tire quand
même, c’est le « Dimanche rouge ». Les gens sont de plus en plus mécontents : les ouvriers font
grève, révolte des paysans et mutineries dans l'armée (dans la mer baltique au large de St
Petersbourg ainsi que dans la mer noire à Odessa notamment). Voir film de Eisenstein " Le Cuirassé
Potemkine". Des soviets sont mis en place dans certaines villes. C'est une organisation de comités
qui ont des objectifs de conscientisation aux idées marxistes ainsi que la préparation d'actions. Les
soviets sont d'abord seulement ouvriers. Nicolas II accorde certaines réformes : il crée un parlement
où les KD sont majoritaires (la Douma). Cette monarchie constitutionnelle accorde la liberté de la
presse, de partis, de syndicats. Mais assez vite, il ne joue pas le jeu et met en place une police
politique etc.. Ce qui provoque une grosse déception.

La guerre 14-18 : Le tsar et le gouvernement avaient espéré ́ une guerre courte. La Russie n’a pas les
moyens de faire face à un long conflit, elle est beaucoup trop peu industrialisée. Les troupes sont
mal organisées, le ravitaillement ne suit pas... En Août 1914 : Tannenberg (victoire allemande). La
Douma en veut au gouvernement, il y a une désertation de l'armée russe.

Les révolutions de 1917 (épisode de la guerre 14-18)


La révolution de février 1917 : la chute du tsar

Elle commence par des manifestations dans les rues de Petrograd. La revendication principale est un
meilleur ravitaillement et plus d'armes. La guerre doit s'améliorer ! L'armée se joint aux
manifestants. Dans les grandes villes, des Soviets se forment. Nicolas II abdique (15 mars 1917) :
proclamation de la république. Il y a deux instances en concurrence :

1. Gouvernement provisoire présidé par le Prince Lvov. Au fur et à mesure, le gouvernement


ajoute des socialistes, il y a moins de membres du KD. Kerenski (socialiste révolutionnaire)
préside au gouvernement pendant la révolution d'octobre. Dans le film "Octobre"
d'Eisenstein, il est très critiqué. Le peuple demande l'arrêt de la guerre et l'amélioration des
conditions de vie des ouvriers et des paysans. Le gouvernement poursuit la guerre et il n'y a
pas d’améliorations pour les paysans ni pour les ouvriers.
2. Il y a différentes tendances socialistes opposées au gouvernement et à la guerre. Ceux qui
étaient exilés en Suisse reviennent en Russie aidés par les allemands. Lenine revient ainsi
avec sa famille dans un train blindé. Il sera bien accueillis par certains et moins par d'autres
qui disent que c'est un traitre car il a accepté l'aide des allemands. Il revient en Avril. Dans la
Pravda (journal officiel des bolchéviks), Lénine affirme sa thèse.

La Révolution bolchévique d’octobre 1917

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Insurrection à Saint-Pétersbourg. La révolution contrôle les édifices publics. Il y a une destitution du
gouvernement provisoire.

Premières mesures :

 Conseil des commissaires du peuple = conseil des ministres. Président du conseil : Lénine
(Vladimir Ilitch Oulianov). Commissaire aux affaires étrangères : Trotski (Lev Leonid
Bronstein). Commissaire aux nationalités : Staline (Joseph Djougatchvili).
 Décret sur la paix (→ traité de Brest Litovsk en mars 1918 qui fera perdre beaucoup de
territoires à la Russie)
 Décret sur la terre : Annule les dettes des paysans. On confisque les grands domaines de la
noblesse.

Autres mesures :

 RSFSR (République Socialiste Fédératrice Soviétique de Russie (1918). C'est la future URSS
(1922). Il y a l'idée que les républiques seraient autonomes.Dans un second temps, sous
Staline, l'identité est soviétique et non plus nationale (le russe est partout).
 Travail obligatoire
 Nationalisation sauvage des banques, usines, transports : l'Etat gère tout en faveur des
ouvriers.
 Suffrage universel
 Juillet 1918 : assassinat de la famille impériale
 En 1919 a lieu la troisième Internationale (ou Kom Intern) : les socialistes doivent être aux
ordres de la Russie communiste. Une partie va refuser cette ligne radicale...

Le communisme de guerre

Fin guerre 14-18 + guerre civile 1919-1921

Une Contre-révolution se met en place par des puissances étrangères, armée polonaise, armée des
contre-révolutionnaires (armée blanche). La propriété privée est visée.

Lutte contre la contre-révolution avec une idée de guerre-civile :

 Mise en place de l’Armée rouge dirigée par Trotski


 Création de la Tcheka, police politique → arrestations arbitraires et mise sur pied des camps
de concentration
 Mise en place d’une économie de guerre : impôts en nature auprès des paysans. Il voit sa
récolte confisquée, ce qui amène une famine terrible.
 Bilan : 2 millions et demi de morts en 14-18, 7 à 10 millions entre 18 et 22 < famines,
épidémies → mécontentement, contestations diverses (révolte des marins de Kronstadt)

Le tournant de 1921

 Nouvelle politique économique (NEP), càd libéralisation partielle de l’économie, allègement


fiscal. Il n'y a plus d'impôt en nature, seulement en argent grâce à Lénine.
 Renforcement de l’unité au sein du Parti communiste. Lutte contre les trotskistes.

Staline, l’héritier (Succession de Lénine à sa mort en 1924)

Réticence de Lénine concernant Staline car il est trop brutal...

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 Pourquoi Staline ?

– Secrétaire général du Parti depuis 1922, présent dans les divers organismes de celui- ci. Il peut
donc influencer et terroriser partout.

– Culte de la personnalité de Lénine.

– Lutte contre Trotski, car Trotski était menchevik. Il est devenu bolchevik en 1917. De plus,il
soutenait le principe de la Révolution permanente (internationale) >< Staline qui voulait le
socialisme soviétique seulement dans l'Union soviétique. Il y a un éviction progressive de Trotski et
de ses partisan. Il sera finalement assassiné en 1940 au Mexique.

– Il s'appuie sur la NEP pour dénoncer les éléments trop à gauche, trop révolutionnaires (Zinoviev et
Kamenev), puis dénonce la NEP pour combattre les éléments plus conservateur (Boukharine)

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Crises et mutations économiques, sociales et culturelles
(1919-1939)

1) Crises et mutations économiques


L’économie mondiale de 1919 à 1929

Dans l’industrie

– Croissance inégale selon les pays :

 Etats-Unis : très forte croissance. Pendant la première guerre mondiale, l'industrie se


développe très forte avec la flotte marchande. Les USA se retrouvent créancier de beaucoup
de pays à qui ils ont prêté de l'argent.
 Pays nouvellement industrialisés et nouveaux réseaux commerciaux (comme le Canada,
Afrique du Sud, Japon...) : les pays anciennement colonisés s'industrialisent et deviennent
des concurrents aux puissances européennes.
 Europe : La croissance est difficile pour l'Europe, elle a du mal à se ré établir dans ses anciens
marchés commerciaux. D'autre part, elle fait des investissement dans du plus moderne, ce
qui cause des difficultés économiques car les ouvriers sont moins nécessaires. Il y a une
croissance mais beaucoup moins forte qu'aux USA. L'Allemagne se retrouve directement
après la guerre dans une situation catastrophique. Elle est ruinée, une partie de ses territoire
est confiée aux voisins, elle doit rembourser des dégâts de guerre. L'Allemagne retrouve en
1925 sa situation industrielle d'avant guerre et niveau économique. Notamment grâce à
l'industrie chimique et production d'acier.

– Nouvelle révolution industrielle :

 Développement de l’utilisation de nouvelles énergies : notamment le pétrole et l'électricité.


 Essor de nouveaux moyens de transport liés au moteur à explosion, surtout l'automobile.
 Adaptation des industries de base à ces nouveaux secteurs
 Développement de l'industrie électroménager, du téléphone, de la radio : le premier
électroménager est le frigo.
 Fabrication de masse : On pousse le taylorisme plus loin, on va vers le fordisme (= travail à la
chaîne). Ca nait en 1913 aux USA et ça se développe dans les années 1919-29. L'ouvrier a
seulement un geste à faire. Cette idée de fabrication de masse permet la diffusion de biens
de consommation, augmente les exportations.
 La société de consommation : on achète parce qu'on a envie, pas parce qu'on en a besoin.
On incite les gens à acheter. On met en place la publicité et le marketing pour créer le
besoin. On met également en place le crédit à la consommation surtout aux USA. En Europe,
le crédit viendra après la seconde guerre mondiale.

– Fabrication de masse -> concentration des entreprises (trusts, holdings)

 Les entreprises de même secteur se réunissent pour être plus fortes (trusts) : trust du
pétrole, de l'acier. Mais il va y avoir aux USA des lois anti-trust (1890 puis 1814) pour
favoriser la concurrence.
 Holdings : sociétés qui en regroupent d'autres, elle ont des parts dans d'autres sociétés.

14
– Mais production industrielle USA + nouveaux producteurs + modernisation équipements européens
-> superproduction : tendance d'autant plus forte que la démographie européenne est en baisse.

Dans l’agriculture

– Amélioration outillage et techniques → emprunts

Il y a une superproduction surtout au Canada et USA. Pour utiliser ces techniques, les agricultureurs
ont recours à de nombreux emprunts.

– Les rendements et la production augmentent → risque de surproduction agricole, les prix des
denrées agricoles baisse. Cela provoque l'endettement des fermiers qui ne savent plus rembourser
leurs emprunts.

– Exode rural

La crise économique 1929-1932

Les facteurs :

– Crise boursière

 Spéculation : plus les actions sont achetés, plus le prix des actions augmentent. Donc, on
achète une action et on la vend après pour faire un bénéfice à court terme. Il ne faut pas
confondre la spéculation avec le placement en bourse qui a l'idée d'un plus long terme.
Cette spéculation est très forte dans les années 20. Ca encourage l'optimisme. Mais si on
perd confiance, tout s'effondre. De plus, l'économie se ralentit car il y a une
superproduction.
 Evénement déclencheur : krach à la bourse de Wall street à NY (24 octobre 1929) : ce jour là,
les personnes acheteuses sont moins nombreuses que le nombre d'actions. La valeur
diminue fortement. Un climat de panique s'installe, donc les gens veulent vendre leurs titres.
Ca amplifie la crise. Les épargnants sont ruinés car leurs titres ne valent plus rien.
 Provoque la baisse de la consommation.

– Crise financière

 Les banques sont en difficulté à cause de la crise boursière.


 Les ventes à crédit sont supprimées par les banques car elles ont peur que les gens
n'arrivent pas à rembourser ou parce que la banque n'a même plus d'argent à prêter.
 Provoque la baisse de la consommation

– Crise économique.

 La baisse de consommation et la crise financière provoquent surproduction industrielle :


Stocks invendus. Les industries vendent moins cher, voir à perte...
 Crise sociale : Faillites, licenciements...
 Provoque baisse de la consommation et la baisse de la consommation provoque la crise
économique.

15
– Agriculture

 Très bonne récolte en 1929, donc surproduction, effondrement des cours


 Agriculteurs en difficulté́ de rembourser les emprunts contractés vont faire faillite.
 Provoque la baisse de la consommation

– Crise sociale

 Ruine des épargnants, des industriels, des agriculteurs


 Licenciements, montée du chômage.
 Provoque la baisse de la consommation

– Internationalisation de la crise

 Les échanges commerciaux diminuent.


 Les USA doivent diminuer les prix → pour rester concurrentiels, les autres pays aussi.
 Les financiers américains retirent leurs fonds des banques européennes et demandent à
l'Europe de les rembourser de leurs dettes de la 1ere guerre mondiale
 Extension à l’Europe, puis au reste du monde. En Belgique, la crise arrive en 1930/31. Le seul
pays qui va avoir une croissance économique énorme non influée par la crise est l'URSS qui
vit dans un autre système économie. Elle vit proche de l'autarcie.
 Provoque la baisse de la consommation

Les effets de la crise

– Conséquences économiques

 Ralentissement de l’économie, faillites, chute de la production. Les pays les plus touchés
sont ceux qui avaient le mieux redressé la barre après la première guerre mondiale, comme
l'Allemagne. Les USA sont les plus touchés par la crise car ils avaient eu une forte croissance.
 Remarque : l’URSS n'est pas touchée par la crise

– Conséquences sociales

 Baisse des salaires


 Chômage augmente
 Des centaines de millions de personnes sont éprouvées par la crise : misère épouvantable
 Fermiers ruinés en exode (càd on a saisit les machines qu'ils n'arrivaient plus à rembourser,
ainsi que les fermes, le bétail...) On a créé des camps de réfugiés importants aux USA.
 Naissance d’un climat nationaliste et xénophobe : après la première guerre mondiale, les
belges ne voulaient plus descendre dans la mine. On avait plus assez de main d'œuvre. Donc,
on a fait venir des travailleurs notamment des polonais, italiens. Ce sont des accords de la
part des chefs de charbonnage. Ce qui amène la xénophobie et un climat nationaliste : on
achète belge, on achète pas aux voisins car on est en difficulté économique. Cela prépare les
succès des mouvements d'extrême droite dans les années 30.

16
Les solutions

1) Diversité des politiques


– Dans un premier temps, respect du libéralisme. Il ne peut pas y avoir d'intervention de l'Etat
dans l'économique dans l'idée libérale. Certains économistes avaient tendance à considérer que
les crises étaient normales.
– Ensuite, interventions des Etats : au bout de deux ans d'inactivité, l'électorat se plaint car il ne
voit aucun résultat.
• Politique de déflation : au diminue la vitesse de circulation de la monnaie. On réduit les
dépenses de l'Etat. On augmente les taux d'intérêt : ce n'est pas le moment d'acheter. On réduit
la masse monétaire en circulation, on diminue les salaires. Donc, la valeur de l'argent augmente.
Cela permet de relancer le pouvoir d'achat. Pour éviter la surproduction agricole : destruction de
stocks ou abandon des procédés modernes d’exploitation
• Protectionnisme : fermeture des frontières, on met des impôts pour favoriser les produits
nationaux, on limite les importations. On dévalue la monnaie pour encourager les exportations
• Politiques d’embauche ( on engage des fonctionnaires, on crée de grands travaux publics). Ainsi,
on donne du pouvoir d'achat aux gens.
• Augmentation du rôle des Etats dans l’économie
2) USA : le New Deal mené par ROOSEVELT
– En 1932, élection de Franklin Roosevelt (démocrate) à la présidence. Commence son premier
mandat en 1933.
– Roosevelt reste dans le cadre du libéralisme, mais veut donner un rôle important à l’Etat dans le
domaine économique
– Diverses mesures
• limitation de la production industrielle et agricole : propose de verser indemnité sur les
surfaces agricoles diminués.
• amélioration des salaires des ouvriers provoque une relance par le biais du pouvoir d'achat
des ouvrier. Il propose également une réduction du temps de travail, donc l'engagement de
nouvelles personnes.
• garantie de la liberté syndicale : encourage la création d'un deuxième syndicat.
• lutte contre le chômage notamment en réalisant une politique de grands travaux publics.
– Résultats : ils ne seront pas immédiats.
– Difficultés : il aura comme ennemi la cours suprême des USA qui dit que certains mesures sont
anticonstitutionnelle. Le congrès ne sera également pas très favorable. Il devra mettre en place
toute une propagande (reportages photo de migrants) pour montrer que ses mesures étaient
nécessaires. Il expliquait à la radio ses mesures.

3) Les idées de Keynes


– John Maynard Keynes (économiste britannique) publie en 1936 Théorie générale de l’emploi,
de l’intérêt et de la monnaie. Il s’oppose aux partisans du libéralisme pur un peu comme
Roosevelet. Il trouve que les clauses contre l'Allemagne du Congrès de Versailles sont beaucoup
trop dures, il démissionne de son titre de délégué de paix.
– Modèle de Keynes : l’Etat intervient (budget en déficit avec des grands travaux, des commandes
publiques, en engageant des fonctionnaires) pour créer de l’emploi et donc stimuler la demande
(la consommation). Cela augmente la production qui augmente les impôts sur les entreprises.
L'augmentation des revenus fait augmenter les impôts directs. L'augmentation de la
consommation augmente les impôts indirects. Les impôts augmentent les recettes de l'Etat pour
maintenir celui-ci en équilibre. C'est le phénomène de la croissance.
– Autres idées :
• Prévisions économiques : prévoir la demande effective des ménages (biens de
consommation), des entreprises (biens de production) et de l’étranger. L'Etat informe ces

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prédictions, les industries jugent peuvent ou non en tenir compte. C'est l'idée de bureau du plan
qui analyse la société et tente d'analyser les futures tendances.
• Lien entre production et consommation : les revenus doivent être fixés selon des conventions
entre syndicats, patronat et Etat.

2) L’apogée de la société industrielle


La population à l’âge industriel

 Une démographie contrôlée : fin de la transition démographique dans les pays industrialisés,
avec 3 facteurs
 Mutations de la population active

Une société diversifiée

 Difficultés des paysans


 Diversité du monde ouvrier
 Essor des professions intermédiaires
 Evolution différenciée des élites sociales

Des relations sociales complexes

Encadrement social
Les organisations syndicales

 Modèle du syndicat unique


 Modèle de la diversité syndicale, avec des profils idéologiques divers. France : Belgique :
USA :
 Modèle où l’Etat contrôle le syndicat

3) Les prémices de la culture de masse


Le développement des nouveaux médias

La grande presse

 Grand développement dans l’entre-deux-guerres


 Apparition de magazines pour public spécifique
 Influence de la presse sur la vie politique

La TSF

 TSF : (télégraphie sans fil). C’est la radio. La radio est inventée dans les années 1890, par
Tesla et Marconi. Elle va d’abord être utilisée à des fins militaires et elle arrivera chez les
privés petit à petit après la première guerre mondiale.
 Soit la TSF est contrôlée par le secteur privé (c’est le cas aux Etats-Unis), soit elle est
contrôlée par l’Etat (ex : la BBC en Grande-Bretagne), soit c’est un système mixte (contrôlée
par le privé et par l’Etat).
 Question de l’influence de la radio sur les masses.

Le cinéma

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Les dynamiques culturelles

L’avènement des loisirs : c’est un phénomène tout à fait nouveau puisque la règlementation du
temps de travail laisse désormais la possibilité d’avoir des loisirs, ce qui n’était pas le cas au 19 e
siècle.

 Consommation de biens culturels augmente : cinéma, presse, livres, disques…


 Développement du sport : autant que en tant que pratique personnelle ou en tant que
spectateur
 France et Belgique, deux semaines de congés payés en 1936 → émergence d’un tourisme de
masse (qui était jusqu’alors réservé à l’élite) : création des campings, des auberges de
jeunesse.

Les avant-gardes artistiques

 1916 : naissance du mouvement Dada autour de Tristan Tzara – 1924 Manifeste du


surréalisme autour de Breton, Aragon...
 Les avant-gardes dénoncent les valeurs morales et artistiques de la culture bourgeoise. Elles
revendiquent la liberté absolue de création.
 En musique, on aura le succès du jazz – musique dodécaphonique à Vienne (Schönberg, Berg
et Webern) – « groupe des six » à Paris avec Darius Milhaud...

Vitalité religieuse

Pendant le 19e siècle, il y a eu tellement de progrès de la science qu’on a eu une philosophie qui
considérait que la science était la réponse à toutes les questions, notamment aux questions
existentielles. Après la première guerre mondiale, on se rend compte en quelque sorte qu’on a
utilisé la science pour détruire l’homme, et donc on a un retour vers la religion. On remet donc en
cause le rationalisme : il n’y a pas que la raison qui peut apporter du bonheur à l’homme.

19
Les difficultés des démocraties (1918-1939)

1. Les limites des démocraties


Les extensions

1. L’apparente extension de la démocratie  dans les années 1918-1939 :


 Nouvelles démocraties en Europe  : L'empire Allemand et l’empire Austro-Hongrois
deviennent des républiques, la Roumanie devient une monarchie constitutionnelle, etc.
 Allemagne : République fédérale avec beaucoup d’autonomie accordée aux différents Etats
(=länder). Les pouvoirs du président sont assez étendus : il peut éventuellement dissoudre le
parlement (=le reichstag). Le pouvoir exécutif est donc très fort. Il y a énormément
d’agitation en Allemagne, on est presque dans un contexte de guerre civile. Les anciens
combattants essaient de remettre en place un empire (putsh de Kapp et putsh de la
Brasserie). De l’autre côté, on a les communistes, avec le mouvement spartakiste, qui
essaient aussi de reprendre le pouvoir.
 Espagne : L’Espagne était neutre pendant la première guerre où elle est une monarchie
libérale avec un parlement. Après la première guerre, il y a un coup d’état à Primo de Rivera.
Il y a toujours l’idée d’une monarchie mais avec un pouvoir pris par les militaires. En 1930,
des élections vont faire place à une république en Espagne, signant la fin de la dictature
militaire et le début d’une république militaire.

2. Extension thématique 
La démocratie sociale, c'est un Etat qui met en place une législation en faveur des travailleurs. Elle se
met en place au début du 19e et puis dans l’entre-deux guerres.

3. Extension de la citoyenneté dans les années 1918-1939  :


 Adoption du suffrage universel dans plusieurs pays, notamment la Belgique en 1919.
 Suffrage féminin en 1948 en Belgique. Tous les autres pays mettent en place le suffrage
universel féminin dans les années suivant la première guerre mondiale.
 Par contre, pas de droit de vote pour les populations colonisées. Il y a des propositions pour
leur donner le droit de vote, notamment en France, mais les propositions ne passent pas au
parlement.

La démocratie à la rencontre des masses

 Les partis politiques s’adaptent à l’élargissement du suffrage. Dans les pays où il y a peu de
partis politiques (comme les Etats-Unis ou la Grande-Bretagne), les partis arrivent à
convaincre les masses. Dans les pays où il y a de nombreux partis politiques, il y a un
éclatement du paysage politique habituel (c’est le cas en Allemagne, en Italie…) On va
d’ailleurs voir apparaitre des partis extrémistes.
 Les médias vont également aller à l’encontre des masses. La presse (4e pouvoir d'influence),
en fonction des pays, est soit apolitique (neutre) soit, engagée. Mais de manière globale, la
presse n’est jamais vraiment contre les élites économiques (capitalisme), sauf la presse
communiste.
 Le poids des élites : avec une extension du suffrage, les élites vont s’investir dans la politique
et vont s’appuyer sur les élections pour essayer d’obtenir des mandats électoraux, etc. Les
élites vont avoir du répondant, même dans les classes populaires.

20
Dysfonctionnements et contestations 

1. L’instabilité ministérielle 
A l’intérieur même du parlement, il y a des changements de majorités. Dans une démocratie, le
législatif gouverne l’exécutif, il faut donc que les parlementaires acceptent le gouvernement qui est
mis en place. Quand ce n’est pas le cas, le gouvernement chute. De 1918 à 1939, on va avoir des
gouvernements qui chutent les uns après les autres. On essaie de faire un gouvernement qui plait
aux parlementaires.

 GB : tripartisme : les libéraux, les conservateurs et le labour (parti travailliste). Nécessité de
faire des gouvernements de coalition (=constitué de membres de plusieurs partis). Il y aura 5
gouvernements en 10 ans, ce qui signifie donc une vie politique très instable.
 France : dispersion des forces politiques, il existe beaucoup de partis politiques, des
coalitions qui mettent en place des gouvernements qui ne reflètent pas ce que les élections
demandent. Les changements de gouvernements sont très fréquents.
 Allemagne : élections législatives très fréquentes.
 Belgique : gouvernements de coalition, paysage politique qui s’est diversifié et complexifié,
notamment avec la création du POB à partir de 1885, le parti de démocratie chrétienne, etc.

2. La crise d’efficacité  :
 Les problèmes économiques et sociaux, notamment liés à la crise des années 29-30. La crise
de 29 est une crise du libéralisme économique → méfiance envers le libéralisme politique.

3. Les contestations  :
 Extrême-gauche : les communistes, les anarchistes contestent le système, le capital, la
propriété privée.
 Droite : ses valeurs sont liées à l’armée. On a l’impression qu’il n’y a plus d’ordre, plus de
respect des ainés. Il y a une contestation du suffrage universel, du système parlementaire.
On met sur pied des Leagues antiparlementaires, des associations d’anciens combattants,
 1934 : Grande manifestation en France après l'élection d'un nouveau gouvernement. La rue
prend le pouvoir par rapport aux parlementaires qui viennent d’être élus.

2. Adaptations des démocraties


Une adaptation réussie : le New Deal américain  :

 Roosevelt entretenait une communication directe avec les citoyens (« conversations au coin
du feu »).
 Extension du rôle de l’Etat : L’Etat central se renforce au détriment des entités fédérées. il
multiplie la création d’offices gouvernementaux, il considère que la crise doit être prise en
charge par l’Etat central. C’est quelque chose qui va être très mal perçu par certains Etats.
 Mise en place d’une politique de protection sociale : assurance vieillesse, assurance sociale,
la semaine de 40 heures…
 Politique favorable aux syndicats en 1936, suscitée par Roosevelt
 Roosevelt renforce le président aux dépens des autres pouvoirs : il va avoir 4 mandats. Suite
à ses 4 mandats, on va voter pour qu’un président n’ait plus que deux mandats maximum.

Les mutations des démocraties européennes

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 Confusion des pouvoirs législatif et exécutif : Normalement, le pouvoir législatif fait les lois.
Pendant les années 1920-1930, les parlements vont à certains moments déléguer à l’exécutif
la possibilité de faire des lois avec un décret. Il y a confusion entre les deux pouvoirs. Le
législatif se mécontente très vite des décisions prises par l’exécutif. Il y a un renforcement du
pouvoir exécutif, mais aussi un renforcement de sa fragilité, puisque les parlementaires sont
très susceptibles.
 Mise en place d’une politique sociale favorisée par l’existence du communisme en URSS. Des
mesures sociales sont prises pour lutter contre la crise (par exemple, la mise en place
d’assurances, les congés payés (1936), l’instruction devient obligatoire jusqu’à 14 ans,
interventions de l’Etat dans le social et l’économie, notamment au niveau des transports.)

3. Autoritarismes et totalitarisme

Origines  :

 Élément culturel : la perte de rationalité. Au 19e, on a foi en la rationalité, alors que les
régime totalitarismes et autoritarisme ont un aspect irrationnel : culte du chef, grandes
manifestations...
 Les Éléments nationalistes sont présents après la première guerre mondiale. Le nationalisme
peut être à la fois réactionnaire (on veut réinstaller l’ordre d’avant) mais il peut être
également révolutionnaire (on veut aller vers du neuf).
 Élément anticommuniste : Les gens se sentent menacés parce qu’ils savent les communistes
auraient pu prendre le pouvoir.
 Exception stalinisme : l’élément du stalinisme n’est pas spécialement nationaliste, c’est une
étiquette soviétique. Et certainement pas anticommuniste.

Caractéristiques  :

Autoritarisme et totalitarisme

• Installation d’une dictature (absence de séparation des pouvoirs, il n’y a plus de libertés
individuelles ni collectives)
• Importance du chef, mise en place d’un culte de la personnalité
• Contrôle des moyens de violence (l'armée et la police sont sous contrôle du régime)
• Contrôle des moyens de communication : censure de toutes les formes culturelles (presse,
médias, culture)
• Détermination d’ennemis intérieurs et extérieurs, répression
• Anticommunisme et nationalisme (sauf URSS, qui est un régime totalitaire mais ni
anticommuniste ni nationaliste)

Autoritarismes

• Aspect réactionnaire : affirmation des valeurs traditionnelles, notamment importance de la


famille, de la hiérarchie, de l’autorité… comme avant la guerre.
• La religion est très importante dans les régimes autoritaires
• IL y a une limitation des libertés individuelles et collectives et une absence de séparation des
pouvoirs.
• Exemples: Portugal, régime de Salazar et Espagne, régime de Franco

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Totalitarismes

• Pouvoir du Parti qui contrôle l’Etat, la société… L’importance d’un parti qui contrôle tous les
niveaux de l’Etat et de la société. Le parti se confond avec l'Etat.
• Contenu millénariste : avènement d’un homme nouveau, d’une société nouvelle…
• Economie dirigée
• Exemples : Fascisme (Italie) Nazisme (Allemagne), Stalinisme (URSS)

3. Le fascisme en Italie (totalitaire)


L’arrivée au pouvoir

Contexte :

 Après la guerre 14-18, l’Italie est déçue par les traités de paix (elle aurait voulu plus de
territoires), elle estime qu’elle n’a pas été assez récompensée alors qu’elle est un des
vainqueurs de la première guerre mondiale.
 Une crise sociale : agitation sociale dans les campagnes et les centres industriels du nord.
L’agitation est liée notamment aux révolutions Russes.
 Une crise politique : D’un côté, il y a une force du parti populaire italien : la démocratie
chrétienne. A côté de ça, la gauche est divisée : il y a le parti socialiste, mais le parti socialiste
italien ne veut pas adhérer à la troisième internationale. On va alors créer un parti
communiste en 1921. En gros, il y a une dispersion des forces de la gauche.

La prise du pouvoir :

En 1919, Mussolini fonde mouvement des Faisceaux italiens de combat (ce n’est donc pas
directement un parti politique). Il devient en 1921 le Parti National Fasciste :

a. Regroupe des anciens combattants, des anarchistes, des bourgeois, des classes moyennes
qui s'inquiètent de la montée du communisme...
b. Il a un caractère nationaliste (notion d’irrédentisme : revendications des terres) et socialiste.
Il encourage la création d'une société nouvelle.
c. Le mouvement obtient peu de sièges mais il transforme néanmoins le mouvement en Parti
National Fasciste. En réalité, il y a peu de choix au niveau des partis politiques : soit on
choisit de garder l’instabilité, soit on adhère au parti communiste ou au fascisme promettent
une stabilité.
d. Octobre 1922 : c'est la « Marche sur Rome » qui a pour but de faire démissionner le
gouvernement libérale toujours en place. Le roi Victor Emmanuel III, en tentant d'éviter le
conflit demande à Mussolini d'être le Premier ministre (=Président du conseil) et de former
un nouveau gouvernement de coalition qui reste dans un cadre de régime parlementaire et
dans une monarchie.
e. Mussolini obtient de la part des parlementaires le vote des pleins pouvoirs (novembre
1922). Cela donne des pouvoirs législatifs à l’exécutif. En 1923, les partis éclatés n’arrivent
pas à former un gouvernement de coalition. Mussolini propose que celui qui arrive en tête
obtienne 2/3 des sièges, pour 4 ans. Les parlementaires vote cette loi. En 1924, le parti
fasciste obtient les 2/3 du siège.

23
f. Le socialiste Matteotti, un des principaux députés socialiste, dénonce les entorses faites à la
démocratie et la violence du parti fascisme. Il est assassiné par des miliciens fascistes.
g. Cet assassinat provoque l'indignation. Le régime de Mussolini se durcit pendant l’année
1925, c'est le début de la dictature. Il est donc faux de dire que Mussolini arrive au pouvoir
par un coup d’état, il y est arrivé par un moyen démocratique.

L’installation du régime :

Politique intérieure.

 Novembre 1926 : Création de lois très fascistes. Il y a une dissolution des partis opposé au
régime, plus de liberté de la presse, une police politique mise en place...
 Le principe de séparation des pouvoirs n’est plus respecté ; Mussolini cumule pouvoirs
exécutif et législatif.
 Parlement dépend du Grand conseil du fascisme. Il y a un semblant de démocratie : il y a
encore des élections mais les candidats des élections sont désignés par le conseil du
fascisme.
 Le parti fasciste devient parti unique. Obligation pour tous les fonctionnaires d’adhérer au
parti fasciste, avec un serment d’obéissance.
 Milice fasciste : groupe qui va contrôler l’armée
 Les libertés individuelles et collectives sont supprimées, les grèves sont interdites.
 Une police politique est créée pour lutter contre les opposants (OVRA : organisation de
vigilance et de répression de l’antifascisme, équivalent de la Gestapo pour les Allemands).

Economie :

 Economie dirigée : les salaires et les objectifs de production sont fixés par l’Etat, il y aura à
certains moments des tensions avec les industriels car les fascistes vont finalement plutôt
monter une politique sociale
 Bataille du blé : Assainissement de zones marécageuses qui sont ensuite données à
l’agriculture et vont être des terres fertiles sur lesquelles on va faire de grands champs de
blés. Cette bataille du blé est lancée par Mussolini. L’Italie à ce moment était extrêmement
pauvre.
 Politique de grands travaux : L’Italie sera le premier pays avec l’Allemagne à avoir des
autoroutes, utiles pour déplacer les troupes.
 A partir de 1935, l’Italie va avoir des difficultés au niveau international (invasion d’Ethiopie).
Menacée par des sanctions économiques venant des autres pays, elle va développer une
volonté d’autarcie. A partir de 1940, c'est une économie de guerre (toute l’économie sera
dirigée en faveur de la guerre).
 Mise en place d’une législation sociale : Pas mal de mesures sont prises par rapport à une
législation sociale (assurance maladie, assurance vieillesse, assurance contre les accident de
travail, …). Le régime fasciste est un régime progressiste en matière de sécurité sociale, ce
que les libéraux auront du mal à accepter. Il a une volonté d’améliorer le sort du peuple
italien.

Contrôle de la société

a. La création de l’homme nouveau est encouragée en utilisant tous les moyens : éducation
mouvements de jeunesse, et culte de la personnalité
b. Ministère de la presse et de la propagande : affiches, actualités, radio, cinéma…

24
c. Contrôle des artistes et de la jeunesse... Néanmoins, l’Eglise gardera ses propres
mouvements de jeunesse et constituera une sorte de contre-pouvoir.
d. Antisémitisme : l’Italie met en place une politique antisémite à partir de 1937. Les juifs sont
privés de citoyenneté. L’Italie s’allie avec l’Allemagne et la politique de répression va être
renforcée quand l’Italie sera quittée par l’Allemagne en 1943.
e. Répression politique: OVRA, emprisonnements, bagne (=établissement pénitentiaire de
travaux forcés)
f. Au niveau du contrôle de la société, le régime s’appuie sur la religion. Cela va donner lieu
aux accords de Latran en 1929. Ces accords de Latran mettent fin à la querelle entre l’Italie
et le Vatican. L’Italie reconnait donc que le Pape est un chef d’Etat avec une autorité
temporelle sur son petit territoire.

Politique extérieure.

Dans un premier temps, la politique modérée. En 1934, alors que l’Allemagne voudrait envahir
l’Autriche et faire une unification de tous les pays germains, l’Italie est toujours une force du bien
(elle a gagné la première guerre). Mais le régime totalitaire comprend tellement de tensions envers
la population de son propre pays qu’il tend également vers des tensions avec ses pays voisins :

a. Le régime fasciste s’appuie sur la grandeur passée de Rome, donc sur le retour à
l’impérialisme.
b. Les années 30 amènent trop de difficultés et Mussolini tente de redonner confiance au
peuple italien par un succès extérieur. Ce succès extérieur, ça va être l’invasion de l’Ethiopie
(membre de la société des nations) en 1935. L’Italie se retire alors de la SDN et conclut avec
l’Allemagne l’axe Rome-Berlin.

4. Le nazisme en Allemagne (totalitaire)


L’arrivée au pouvoir

Contexte :

Après la guerre 14-18 :

a. Humiliation liée à la défaite et au traité de Versailles (l’Allemagne a perdu beaucoup de


territoires, l’Allemagne doit payer les réparations financières, etc). Situation catastrophique
pour l’Allemagne.
b. Régime républicain imposé à l’Allemagne (république de Weimar) en 1918. Il y a une
nostalgie de l'empire. Election de Hindenburg à la présidence de la République en 1925 : il
représente tout le regret de l'empire.
Point de vue politique :

a. Division, instabilité (multiplications des partis). Les gouvernements sont mis en échec les uns
après les autres.
b. Progression des extrêmes :
 Tentative de prise de pouvoir par les spartakistes, progression des communistes, on est aussi
presque dans un contexte de guerre civile.
 Création du parti nazi ou NSDAP en 1920 (le parti national socialiste des travailleurs
Allemands). Son programme : révision du traité de Versailles, antisémitisme,
anticommunisme, nationalisme… Le parti nazi aura au début peu de succès. Il va développer
directement les SA (=Section d’Assaut) qui vont faire des actions directes : s’attaquer au
communisme, à des journaux,... Suite au Putsch de la Brasserie (ou putsch de Munich =

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tentative de coup d'Etat par Hitler en 1923) :, Hitler est emprisonné et pendant qu’il est en
prison, il met au point son plan avec son livre « Mein Kampf ».
 Aux alentours de 1930, les nazis ne représentent que quelques pourcents. Les choses
s’accélèrent en juillet 1932 (37%) et en novembre 1932 (33%).
Point de vue économique :

 Crise incroyable liée à l’inflation galopantes des années 1923-1924. A partie de 1925,
l’Allemagne retrouve un niveau de production industrielle comme avant la guerre mais de
nouveau, dans les années 1930-1931, c’est la reprise du chômage et de la crise.
 Violences diverses, peur du désordre et de l’anarchie, peur d’une révolution communiste →
les classes moyennes, les milieux d’affaires se rallient au NSDAP en 1932. Dégringolade des
socio-démocrates.

La prise du pouvoir

a. Hitler est proclamé chancelier (1er ministre) par Hindenburg en janvier 1933. Ce dernier
souhaite la fin des désordres et une réponse à la crise. Hitler doit créer un gouvernement de
coalition. Le président Hindenburg reste, la Constitution reste, le NSDAP obtient 3
portefeuilles ministériels.
b. L’incendie du Reichstag (du parlement) en février 1933 est utilisé par les nazis pour accuser
les communistes : les communistes vont être internés dans le premier camp de
concentration.
c. Nouvelles élections en mars 1933 (44% au NSDAP). Hitler espère obtenir une majorité
absolue qu'il n'aura pas.
d. Contrôle progressif des autres partis politiques, notamment l’interdiction de réunions, de
journaux… Les autres partis politiques vont être progressivement empêchés de fonctionner.

Passage à la dictature :

a. Mars 1933 : le Reichstag vote les pleins pouvoirs à Hitler (+ de 400 députés votent pour,
contre moins de 100 qui votent contre). Mais il faut savoir que des milices terrorisaient des
parlementaires.
b. Juin 1933, NSDAP = parti unique
c. 29-30 juin 1934 : « Nuit des longs couteaux », élimination d’opposants (SA) et de modérés
au sein du NSDAP.
d. Août 1934 : mort naturelle de Hindenburg. Hitler devient chancelier et président. Il va se
faire appeler le Führer (=le chef), comme Mussolini se faisait appeler le Duce. A partir de
1934, il y a vraiment l’installation d’un régime totalitaire. Ca ne se fait pas par des moyens
légaux, mais en utilisant tout de même le système démocratique.

Installation du régime

Politique intérieure:

 Hitler cumule rôles de président et de 1er ministre. Se fait appeler le Führer.


 Contrôle de tous les niveaux de pouvoir
 Contrôle de tous les fonctionnaires (notamment les juges, qu’il nomme et qu’il contrôle),
obligés d’adhérer au parti
 Contrôle de l’armée : Hitler exige un serment de fidélité personnelle de la part de tous les
membres de l’armée

26
 Confusion entre le parti et l’Etat ; entre la milice du parti (la SS, des escadrons de protection)
qui va contrôler l’armée ; entre la Gestapo qui contrôle la police de l’Etat. L’Etat est vraiment
mis sous contrôle du parti nazi.
 Répression politique. Mise en place d’un contrôle de la population : police politique
(Gestapo), 1er camp de concentration ouvert en 1933 pour les opposants politiques, à
Dachau.

Economie :

 Mise en place d’une économie dirigée (économie nationaliste)


 Grands travaux, commandes d’armement, protectionnisme industriel
 Volonté d’autarcie, mise au points de produits de remplacement comme de l’essence
synthétique, du caoutchouc synthétique,…

Contrôle de la société :

1. La formation d’un homme nouveau :


a. Hiérarchisation des races. Selon les Allemands, les Germains sont mieux que les latins.
b. Régénération de la société : il faut enlever dans la société toute notion de mélange.
c. Promotion du sport (notamment pendant les JO de Berlin en 1936), de la vie au grand air
d. Politique eugéniste

2. Antisémitisme
 1933: boycott des magasins juifs, les juifs sont exclus de certaines professions
 1935 : lois de Nuremberg pour la protection du sang et de l’honneur allemands (interdisant
les relations et les mariages entre les Allemands et les Juifs). De plus, un juif ne peut pas
avoir du personnel allemand. Des interdictions faites aux juifs sont établies.
 1938 : Nuit de Cristal : destruction de synagogues et de magasins juifs
 1941 : port étoile jaune obligatoire 
 1942 (janvier) : conférence de Wannsee mène à la décision « solution finale » (Création des
camps d’extermination, jusque-là il n’y avait que des camps de concentration).

3. La propagande
 Ministre de la propagande : Joseph Goebbels.
 Affiches, radio, actualités cinéma et production de films, grandes manifestations...
 Contrôle des artistes : Beaucoup d’artistes partent en exil dans les années 30. De plus,
beaucoup de livres sont interdits notamment les livres d’auteurs juifs. Il y a des confiscations
d’œuvres, etc.
 Propagande auprès des jeunes : Jeunesses hitlériennes

Politique extérieure :

Le projet totalitaire est justifié par l'expansion territoriale nécessaire. Le régime revendique le


redressement de l’Allemagne par rapport à la première guerre mondiale : il a comme projet de
rattacher tous les Germains dans un même territoire. La notion de nationalisme et d’expansion sont
très importantes dans le régime nazi.

27
5. Le stalinisme en URSS (totalitaire)
Economie

Staline condamne la N.E.P (la nouvelle politique mise en place par Lénine en 1921 qui avait
améliorer le principe de production économique, non conforme aux principes du socialisme).
L'économie russe était toujours en retard par rapport aux autres puissances.

A partir de 1928, il lance l’URSS dans la voie de l’économie dirigée : plans de production industrielle
et agricole qui doivent être réalisés en 5 ans (plans quinquennaux). Il n'y a pas de liberté individuelle,
on ne peut pas avoir son commerce privé.

Agriculture :

 Premier plan quinquennal : collectivisation des terres et des exploitations agricoles. Les
grands domaines ont déjà été nationalisés. Ici, ce sont les terres de petits paysans.
 Lutte contre les koulaks (dékoulakisation) à partir de 1929. 2 millions de paysans sont
déportés vers des camps, la Sibérie, la mer blanche... Ils sont envoyés vers des terres de
moins bonne qualité. Ca va provoquer des problèmes de désorganisation. Le paysan koulak
n'est pas nécessairement riche, c'est celui qui a des terres à lui ou simplement quelques
vaches.
 Avec les terres collectivisées, création des kolkhozes (Les champs et le bétail d’un village
sont gérés en coopérative par les paysans 90%. C'est l'unité de base au niveau agricole) et
des sovkhozes (Fermes d'Etat : les ouvriers y reçoivent un salaire comme dans l'industrie,
elles appartiennent à l'Etat soviétique. Les gens peuvent garder des biens personnels à
petite échelle comme une vache)
Industrie :

 Premier plan quinquennal en 1928 : industrie lourde (acier) et sources d’énergie (fer,
charbon, pétrole, production d'électricité).
 Deuxième plan : met en place la production de biens de consommation comme les voitures
même si cette production sera toujours insuffisante en URSS jusqu'en 1991.
 Mobilisation de toute la société pour la réalisation des objectifs : surveillance de la
productivité des travailleurs (bâton). On valorise les travailleurs les plus efficaces (carotte).
Le mineur Stakhanov est un exemple. Dans chaque entreprise, des médailles sont accordées
aux plus méritants.
 En 10 ans, l’URSS devient la troisième puissance économique mondiale. Elle bénéficie de la
diminution des revenus.

Organisation politique : modèle démocratique qui ne l'est pas réellement

Les soviets :

 Elections au suffrage universel de soviets locaux et régionaux, qui envoient des délégués au
soviet suprême (parlement). Le Président du soviet suprême est le chef de l’Etat. Mais celui
qui a vraiment le pouvoir est le secrétaire général du Parti communiste. C'est un régime
totalitaire.
Le Parti communiste :

 Bureau politique, un comité central, un secrétariat, et un secrétaire général qui est le


véritable dirigeant d’URSS (Staline).
 Parti unique (depuis 1922), contrôle toute la vie politique

28
 Staline : secrétaire général du Parti communiste de 1922 à 1953 (sa mort). Il contrôle tous
les niveaux de pouvoir.
 Remarques : les membres du parti communiste représentent 5% population . C'est une élite.
On retrouve ce que Marx dénonçait : une minorité qui dirige une majorité.

Egalité parfaite pas atteinte mais il y a des progrès importants :

 Différences salariales importantes


 Conditions vie de la population urbaine supérieures à population rurale. Le modèle est celui
de l'ouvrier. Le paysan a la propriété dans le sang, il est mal vu.
 Création d’une nouvelle élite, les cadres du parti (nomenklatura)
 !!! Mais progrès sociaux importants, notamment enseignement !!!

Répression :

 Contrôle des libertés individuelles, de la liberté d’expression, des artistes... L'Union des
écrivains soviétiques met un système de censure chez les écrivains. Il faut faire une
promotion constante du régime. L'Art abstrait est critiqué car il n'est pas accessible au
peuple. L'art doit être figuratif.
 Lutte contre les religions. Les prêtres sont assimilés aux koulaks et sont poursuivis en même
temps. Il y a une diminution énorme des structures religieuses et des lieux de cultes qui sont
transformés en musées de l'athéisme.
 Propagande comme outil de légitimité : le culte de la personnalité de Staline donne une
justification à la répression. Les opposants à Staline sont considérés comme des opposants à
la révolution.
 Une police politique surveille les citoyens : la Tcheka en 1918, la Guépéou (GPU) en 1922 et
la NKVD en 1934 qui surveille les affaires intérieures. Le KGB en 1954.
 Camps de concentration dès 1918 : Les camps sont souvent des camps de travail. Entre
1930 et 1953, 15 millions de soviétiques passent par le Goulag (administration des camps).
 Grande Terreur des années 1936-1938 (grandes purges) pour lutter contre les oppositions
internes au Parti. Staline arrête les anciens révolutionnaires de la première heure comme lui,
susceptibles de lui voler le pouvoir. Il montre ainsi aux plus jeunes qu'il n'a peur de rien. Ce
sont les grands procès de Moscou.

6. Le franquisme en Espagne (régime autoritaire)


Contexte

 L'Espagne est une République depuis 1931. Elle est mise en place par le parti de Primo de
Rivera qui dirige l'Espagne de 1923 à 1930. Au début de la République, il y a une grande
instabilité́ politique (en 4 ans, il y a eu 4 gouvernements).
 Point de vue économique : économie traditionnelle basée sur l'agriculture mais sans
modernisation ni partage des terres. Il y a très peu d'industrialisation, ce qui provoque la
déception de la république. Des paysans se révoltent car ils veulent accès à la propriété
privée et les ouvriers veulent une amélioration des conditions de travail. Ces révolutions
sont réprimées par l'armée dans la violence.
 Point de vue politique : opposition droite (conservateurs)/gauche (divisée en plusieurs
tendances : anarchistes veulent mettre à terre l'Etat sans le remplacer, communistes Staline
ou Trotsky et socialistes modérés). Naissance de la Phalange en 1933. C'est un mouvement

29
fasciste dirigé par le fils de Primo de Rivera très proche du régime italien. Ce parti n'aura
jamais vraiment le pouvoir.
 Février 1936 : des élections amènent au pouvoir le Front populaire (mouvements de gauche
associés). La campagne électorale est très violente et ne s'arrête pas après les élections,
l'élection est contestée. Le Front populaire prend une mesure radicale : le partage des
propriétés terriennes.

La guerre civile (juillet 1936-1939)

 Franco essaye de faire un soulèvement militaire ou pronunciamento. Les motivations sont la


peur du communisme et la volonté de rétablir l’ordre par les nationalistes. Mais il échoue,
Franco n'arrive pas à prendre tout le territoire, ce qui mène à une guerre jusque 1939.
Franco veut conquérir le territoire contre le gouvernement de gauche élu.
 La guerre qui oppose les nationalistes (les gens de droite) contre républicains (gens de
gauche) dure jusqu’en mars 1939 par la victoire des nationalistes et l'établissement de la
dictature de Franco, qui devient le caudillo (chef militaire).
 Remarque : l’arrivée de Franco au pouvoir ne s’est pas faite par voie démocratique,
contrairement à Allemagne et Italie.
Républicains Nationalistes (Franco)
Ouvriers, petite bourgeoisie, partie des Phalange, Eglise, armée
paysans
Aide de volontaires de divers pays. Pas d’aide Aide de l’Italie, du Portugal et de
officielle de la France pourtant en 1936, la l’Allemagne :
France a aussi mis en place un gouvernement des hommes, du matériel
de gauche. Aide de l’URSS ciblée sur ses (« répétition générale » de la 2ème guerre).
propres partisans : on élimine d'abord les Le régime mis en place par Franco reste au
trotskystes et ensuite on élimine les partisans pouvoir jusqu'en 1975.
de Franco.

7. Contagion des modèles autoritaires


Mise en place de régimes autoritaires en Europe :

Au Portugal (Oliveira Salazar 1928-1968), en Espagne (Général Primo de Rivera 1923-1930 et Général
Franco 1936-1975), en Grèce (Général Metaxas 1936-1941), en Turquie (Mustafa Kemal 1923-1938),
en Hongrie (Amiral Horthy 1920-1944), en Autriche (Engelbert Dolfuss 1932-1934 et Kurt von
Schuschnigg 1934-1938) + Pologne, Slovaquie, Yougoslavie, Bulgarie, Roumanie, Lituanie et Lettonie.

En Europe centrale et de l'est, la Tchécoslovaquie est le seul pays à rester démocratique. Les pays
scandinaves n'ont pas fait l'objet de régimes totalitaires ou autoritaires... Les régime autoritaires
établis en Europe méridionale obtiennent le soutien des classes sociales conservatrices, sont anti-
communistes, mettent en avant les valeurs traditionnelles, sont nationalistes et donnent un rôle
important à l'armée.

Il n'y a pas vraiment de succès des mouvements autoritaires et fascistes dans les vieilles
démocraties. Excepté :

 En Grande-Bretagne (parti fasciste)


 En France, il y a quelques ligues antiparlementaires. En 1934, une manifestion d'extrême
droite a plus de poids au niveau politique que le parlement. L'action française est un de ces
mouvements.

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 La Belgique dans les années 30 est influencée par ces régimes autoritaires. En Wallonie et à
Bruxelles, Léon Degrelle fonde le mouvement Rex, inspiré par l’Italie mussolinienne et
l’Allemagne hitlérienne. Il réclame la disparition de la monarchie parlementaire et des partis
politiques et leur remplacement par un parti unique anticommuniste et antisémite. Aux
élections de 1936, Rex remporte 10% des voix. En Flandre, c'est la création de deux partis
nationalistes flamands : le Verdinaso (milice politique de type fasciste) et le Vlaams
Nationaal Verbond (VNV) obtiendra un peu moins de 10% aux élections de 1936.

8. Incertitudes du communisme international


La structuration du communisme international (1919-1923)

 Le rêve d’une Révolution mondiale : En principe, la révolution ne devait pas s'arrêter dans la
Russie. Trotsky essaye que les mouvements socialistes des différents pays se soulèvent
contre leur empereur.
 Contagion Révolution d’octobre 17
– En Hongrie, une république est mise en place par Béla Kun. Ils essayent de mettre en
place un régime égalitaire.
– En Allemagne, la révolution spartakiste de 1919 voit ses leader principaux se faire
assassiner.
 IIIe Internationale ou Komintern (1919) : Elle veut coordonner les différents mouvements
révolutionnaires et socialistes. Mais, l'URSS impose des conditions aux partis qui veulent
adhérer à l'Internationale. Il faut être soumis à la stratégie des soviétiques. Le mouvement
ouvrier se sépare en deux courants : parti ouvrier modéré et parti ouvrier soviétique.
 Constitution de partis communistes nationaux :
– Allemagne : KPD nait en 1918 (parti communiste allemand)
– France : SFIC (section française de l'internationale communiste) Au Congrès de Tours
en 1920 : division française communiste et l'autre socialiste modéré.
– Italie : création d'un parti communiste italien en 1921
– Belgique : création du PCB en 1921

L’évolution du communisme international (1923-1939)  

Bolchévisation des partis :

 Contrôle des partis par le Komintern dans tous les pays


 Recrutement dans le monde ouvrier
 Ligne « classe contre classe » : C'est une notion de radicalisation des bolcheviks qui refusent
tout compromis avec la bourgeoisie. Ils refusent également être dans des gouvernements
avec des gens qui ne sont pas marxistes. Ca pose problème en Allemagne : le KPD (parti
communiste) refuse l'alliance avec tout autre parti, même pour contrer la montée du NSDAP
(parti nazi).
Tournant antifasciste :

 A partir de 1932, il y a une volonté du Komintern de lutter contre le fascisme.


 Constitution de Fronts populaires en France et en Espagne en 1936. En Espagne en 1936, des
communistes vont dans le front populaire, mais revendiquent le contrôle de la gauche
espagnole : élimination du POUM (le mouvement trotskyste en Espagne) et des anarchistes.
 Mais pacte de non-agression germano-soviétique en août 1939

Le communisme chinois

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Situation Chine début XXe : Il y a une grande confusion. C'est une République depuis 1911 mais elle
est soumisse aux convoitises de l'Occident qui contrôles ses concessions. Les occidentaux essayent
de s'implanter en Chine même en dehors des concessions. De plus, il y a une grande présence
japonaise qui essaye de contrôler des morceaux de territoire. Ces tensions vont perdurer jusqu'à la
seconde guerre mondiale. La Chine est très peu développée, très peu industrialisée et son industrie
est contrôlée par les étrangers.

Le Mouvement nationaliste du Guomindang (Kouo-min-tang) est fondé en 1900 par Sun Yat-sen
(meurt en 1925) et dirigé ensuite par Tchang Kai-chek qui sera le fondateur de la Chine nationaliste,
la République de Chine, Taïwan.

A cêté, il y a un Parti communiste chinois fondé en 1921, qui sera dirigé par Mao Tsé-toung. Il
s'appuie sur la paysannerie et pas sur le prolétariat comme l'URSS. Ce mouvement repose sur le
capital mais ne pratiquera pas le libéralisme. Le régime ne pratique pas la liberté de l'homme, il est
corrompu. C'est la République populaire de Chine, la Chine continentale. Elle refuse de reconnaitre
l'existence légale de Taïwan.

Les deux Etats différents (La Chine et Taïwan) sont proclamés à partir de 1948. Des tensions
persistent malgré quelques alliances :

 A partir de 1924, elles sont alliées pour collaborer contre des ennemis communs :
domination étrangère de l'Europe, USA et Japon. L'URSS les aide.
 En 1927, le Guomindang lutte contre les communistes et se brouillent aussi bien avec la
Chine continentale que l'URSS. Il arrive à réaliser l'unification de la Chine.
 A partir de 1927, les communistes s’implantent davantage en zone rurale. Il y a une
proclamation en 1931 d’une République soviétique chinoise.
 En 1934, le Guomindang encercle les bases communistes. Mao (= chef incontesté) organise
le déplacement des communistes vers le nord : c’est la Longue Marche. Le modèle chinois
commence à être reconnu par le Komintern même si elle s'appuie davantage sur la
paysannerie.
 A partir de 1937, il y a un rapprochement du Parti Communiste Chinois et du Guomindang
face à la menace japonaise.

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Equilibres et déséquilibres internationaux (1919-1939)
Les difficultés des pays émergents
Les difficultés économiques de l’Amérique latine

– Un essor économique contrarié : L'Amérique latine connait un bel essor économique après la
première guerre mondiale. Cependant, il ne se poursuit pas pour tous les pays et de manière assez
limitée comme pour le Brésil, le Mexique et l'Argentine. Ces derniers fournissaient aux USA des
minerais et du café et recevront de pleins fouet la crise américaine de 1929.

– Les incertitudes politiques : Les Etats d'Amérique latine ont mis en place des régimes autoritaires
qui sont liés à l'image du Caudillo (= chef militaire qui arrive au pouvoir par la force, ce qui lui donne
une légitimité). Donc, les coups d'Etat militaires (les pronunciamiento) sont conduits par la force
d'un Caudillo. La plupart des Etats d'Amérique latine sont soumis à ces formes politiques pendant
l'entre-deux guerres sauf le Mexique et l'Argentine qui essayent d'autres régimes.

– Les pays sont sous influence des USA : Tout ce qui se passe dans le continent américain concerne
les USA. Ils interviennent en politique et en économie. Les grandes entreprises américaines sont
présentes sur place, soutiennent certains régimes ou aident à les renverser selon leurs intérêts.

Le nationalisme en Extrême-Orient

– La Chine : Deux tendances, les communistes et les nationalistes. Les communistes chinois ne sont
pas dans une visée internationaliste.

– Le Japon : Pays en pleine expansion. Il s'est retrouvé du côté des alliés pendant la première guerre
mondiale et il se retrouve en crise économique après. Il deviendra anti-occidental surtout pendant la
seconde guerre mondiale. Il a des difficultés économiques : beaucoup de corruptions et d'instabilités
ministérielles. L'empereur est Hirohito et le pouvoir est à l'armée. Le gouvernement n'a plus grand-
chose à dire. L'impérialisme japonais veut conquérir des territoires en Chine.

Les défis de la modernisation au Moyen-Orient

– La Turquie à partir de 1921.

 Les jeunes turcs constituent une tendance nationaliste et favorable à la modernisation. Ils
arrivent au pouvoir à la veille de la première guerre mondiale. Mustafa Kemal est membre
du parti jeune turc. Il est militaire pendant la première guerre mondiale : il est présent lors
de la bataille des Dardanelles et lors de la bataille suivant le traité de Sèvres. En 1923, la
République turque est proclamée.
 Kemal met en place la Révolution kémaliste qui consiste en la modernisation et
l'occidentalisation du pays. On ne porte plus le voile, l'écriture est réformée (alphabet latin
et écriture phonétique). Le pouvoir est séparé de la dimension religieuse (laïcisation de
l'Etat). Or, l'empereur avant était un sultan (pouvoir temporel) et un khalif (pouvoir
spirituel). La république turque marque l'abolition du Khalifa. La Turquie est un Etat laïque
dont la population est en grande partie musulmane. Kemal sera président à partir de 1923
jusqu'en 1938, date de sa mort. Après, le système continuera... Kemal a mis en place un
régime autoritaire même si pour nous, il a été un bon dictateur.

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– La Perse (= L'Iran d'aujourd'hui)

 Elle est indépendante après la première guerre mondiale. Elle fait partie de la société des
nations même si elle a du mal à maintenir la G-B hors de sa tutelle (elle veut gérer la Perse
car c'est la voie royale vers l'Inde). Prise de pouvoir en 1921 par Reza Khan (dynastie des
Pahlavi). Cette dynastie va être au pouvoir jusqu'au coup d'Etat de 1979. Le Shah d'Iran était
de la famille de Reza Khan.
 Khan modernise l'économie par le pétrole et en maintenant la G-B à l'écart de l'économie. Il
modernise également l'Etat en changeant son nom : la Perse devient l'Iran en 1935. Il a
recours à une occidentalisation du droit et de l'enseignement mais pas de démocratisation ni
de laïcisation.

– Arabie saoudite

 Pas de modernisation pendant l'entre-deux guerres.


 L'Indépendance est confiée à Abdelaziz Ibn Saoud contre la G-B.

Des empires coloniaux en crise


L’émergence des nationalismes

– L’intensification de l’exploitation coloniale

 Apogée de la colonisation : les territoires qui avaient cru devenir indépendants ne le sont
pas réellement. Le Japon envahit la Chine et la colonisation italienne continue avec l'invasion
de l'Ethiopie. Le plus grand empire colonial est la G-B, le second est la France.
 La politique est liée aux besoins des occidentaux : ce sont des grandes sociétés occidentales
qui exploitent les richesses du sol et du sous-sol (culture du caoutchouc). Les Etats
investissent là où c'est intéressant pour la métropole.
 Il y a un malaise social car les sociétés traditionnelles des Etats colonisés sont remplacés par
un modèle qui n'est pas du tout le même que la Métropole. Dans les colonies, on se rend
compte que les métropoles ont une démocratie et qu'il y a législation sociale pour les
travailleurs. A l'intérieur des colonies, ce n'est pas du tout le cas et dans les années 1930, il y
aura pas mal de révoltes.

– Les racines du nationalisme

 Idéal démocratique : les mouvements nationaux s'appuient dessus. Le président Wilson


émet les 14 points de Wilson : il donne le droit aux peuples à l'autodétermination.
 Développement d'une élite intellectuelle dans certaines colonies : La France et la G-B ont
invité des élites locales à étudier à Londres ou à Paris. Ensuite, elles retournent dans les
colonies avec des idées nationalistes. La Belgique ne mettre pas ça en place dans ses
colonies.
 Naissance d'un nationalisme arabe (panarabisme) : Réunion de toute une partie des arabes
dans une même entité.
 Réveil islamique : Ligue musulmane indienne fondée par M. Ali-Jinnah en 1906 en Inde. Il
insiste sur la notion de partitions du pays même si le pays est indépendant. C'est pour ça
qu'il y aura l'Inde et le Pakistan (musulman). Le mouvement se développe dans l'entre-deux
guerres. Les Frères musulmans sont créés en Egypte dans l'entre-deux guerres.

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 Communisme : système idéologique qui dénonce la colonisation. En Indochine, Hô chi Minh
donnera l'indépendance du Vietnam.

– Rôle des leaders nationaux : Gandhi en Inde, est le chef du congrès national indien (1885) à partir
de 1920. Gandhi a étudié le droit à Londres, puis il va travailler en Afrique du Sud et revient en Inde
en 1915. Son action est fondée sur la non-violence : il encourage les grèves, manifestations et
boycotts notamment contre les britanniques.

Les adaptations anglaises

– Création du Commonwealth pendant l'entre-deux guerre. Il regroupe les dominions britanniques


(anciennes colonies) qui gardent un lien avec la couronne d'Angleterre. Le chef d'Etat fictif des pays
est le roi ou la reine d'Angleterre. Mais sur place ils ont un premier ministre qui a tout le pouvoir
exécutif. Il y a beaucoup de relations économique et culturelles entre ces pays.

– Question de l’Irlande

 Jusqu’au 19e siècle : l'Irlande a des relations difficiles avec les anglais depuis le M-Â. Il y a
beaucoup d'anglo-normands qui arrivent et qui essayent de prendre le contrôle de certaines
terres. Le problème anglais/irlandais s'accentue avec le 16e et les tendances religieuses
(L'Angleterre devient protestante et l'Irlande reste catholique). L'Angleterre, en guerre
contre l'Espagne et la France, veut absolument avoir le contrôle sur l'Irlande pour ne pas
être envahie par ce côté-là. La population irlandaise est dans une grande misère causée par
une violence militaire, des confiscations de terres et des lois qui les désavantagent. À partir
de 1800, on donne à l'Irlande une représentation au parlement.
 2e moitié 19e : De 1846 à 1848, il y a une grande famine causée par les mauvaises récoltes
de la pomme de terre. 2 millions d'irlandais immigrent vers les USA. Suite à cet événement,
l'Angleterre adoucit la pression. Des réformes agraires sont mises en place et des
revendications politiques se font avec l'idée d'une certaine autonomie.
 L'indépendance du sud de l'Irlande est obtenue au début du 20e siècle. L'Irlande du nord est
rejetée : les protestants ne veulent pas faire partie d'un Etat dans lequel ils seraient
minoritaires.
 Lutte pour la réunification : les nationalistes revendiquent le rattachement du nord au sud.
Ils vont donc continuer une lutte armée, notamment au sein de l'IRA (armée terroriste), sur
le sol irlandais du nord ou sur le sol britannique. Cette lutte se poursuit jusqu'en 2005
lorsque l'IRA interdit la lutte armée et la continue par des moyens légaux.

– Question de l’Inde

 L'Inde est gérée par un vice roi. Pendant la première guerre mondiale, elle s'engage dans la
guerre contre la promesse d'une indépendance après la guerre. Après la guerre, en 1919
l'India Act met en place un système parlementaire en Inde. Mais le contrôle de l'armée, de la
police et de la finance reste au Vice roi et à l'administration anglaise.
 L'Inde connait une autonomie grandissante car plus de compétences sont accordées à l'Etat.
Le vice roi garde juste les affaires étrangères et la défense tandis que le reste est donné au
parlement et au gouvernement local. Cependant, il n'y a pas d’indépendance totale. A
l'intérieur de l'Inde, il y a des divisons communautaires importantes : les indous et les
musulmans. L'indépendance totale sera obtenue directement après la seconde guerre
mondiale.

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– Difficultés dans le monde arabe (c'est un endroit stratégique : il y a du pétrole et à il est situé à
côté du canal de suez, les britanniques veulent les contrôler)

 Egypte : L'Etat indépendant est mis sur pied sous tutelle. Le gouvernement est toujours
favorable aux intérêts des britanniques. Des bases sont tenues par les britanniques pour
contrôler le canal de Suez.
 Irak : 1930 marque la fin du mandat de la société des nations et l'indépendance de l'Irak.
Mais la G-B reste l'alliée de l'Irak et elle peut exploiter son pétrole.
 Transjordanie : = la Jordanie d'aujourd'hui. La Jordanie était sous mandat de la société des
nations (contrôle britannique). A partir de 1921, les britanniques mettent en place un roi
toujours sous mandat britannique. Les britanniques mettent en place des officiers
britanniques dans l'armée locale.
 Palestine : Elle est sous mandat britannique de la société des nations. Il y a un gros problème
pendant l'entre-deux guerre car il y a deux promesses contradictoires : La promesse de
l'indépendance des arabes et la promesse de la création d'un Etat juif faite par la déclaration
Balfour de 1917. Dans l'entre-deux guerres, il y a une immigration juive très importante ce
qui provoque des tensions. Les britanniques essayent d'interdire l'immigration juive ou de la
limiter à partir de 1936.

Incertitudes françaises

Dans les colonies françaises, il y a un développement de scolarisation et des soins de santé mais
ils vont maintenir les colonies dans une infériorité juridique et civique. L'Algérie était une colonie
de peuplement : il y aura des français d'Algérie. La France a essayé de mettre en place certaines
réformes comme des élections sur place pendant les années 1930, mais les gouvernements en
France ne vont jamais suivre ces avancées.

La paix impossible
Les séquelles de la Grande Guerre (1923- 1933)

– Tensions et ressentiments (au lendemain de la première guerre, les vainqueurs trouvent qu’ils ne
sont pas assez récompensés et les vaincus trouvent qu’ils sont trop punis)

 France : la France a envie de s’étendre, elle trouve que l’Allemagne n’est pas assez punie. La
France se considère comme une victorieuse, mais c’est comme si on ne lui avait jamais assez
montré.
 Allemagne et Italie : Attention, l’Allemagne est une vaincue de la première guerre mondiale
mais pas l’Italie, mais ces deux Etats se rapprochent par le fait qu’ils sont toutes les deux
déçus des traités (voir chapitre sur la 1 e guerre mondiale).

– Question des réparations

 Souplesse ou intransigeance ? Souplesse de la part de la Grande-Bretagne qui accepte de


revoir les punitions faites à l’Allemagne, mais la France et la Belgique au contraire vont
exiger de l’Allemagne qu’elle continue à payer. Cela va engendrer chez les Allemands un
sentiment très puissant d’injustice et un désir de vengeance.
 Renégociation : en 1932, on dit que l’Allemagne ne doit plus payer. Mais en 1932, c’est déjà
trop tard pour empêcher la montée du parti nazi.

36
– Ambiguïtés de la détente : Suite à la première mondiale, on a vraiment une volonté qu’il n’y ait
plus jamais de guerre (mouvement optimisme et pacifiste).

 Pacte Briand-Kellog de 1928 : mettre la guerre hors-la-loi. Faire la guerre serait illégal, on
doit chercher d’autres solutions. Ce pacte va être signé par une soixantaine d’Etats.
 Mais tensions, notamment des questions de nationalisme et puis la question des
totalitarismes, qui va conduire à des volonté d’expansion.

La multiplication des foyers de tension (années 1930)

– La guerre sino-japonaise (entre la Chine et le Japon)

 1931 : occupation de la Mandchourie (au nord de la Chine). La Mandchourie devient plus ou


moins un état du Japon. La SDN condamne la Mandchourie mais ne prend pas vraiment de
sanction. Le Japon se retire deux ans plus tard de la Mandchourie.
 1936 : signature pacte anti-Kommintern Japon-Allemagne. Pourquoi un pacte entre les
Japonais et les Allemands ? L’Allemagne a vu une montée importante des communistes dans
son pays, et elle n’est séparée de l’URSS que par la Pologne. L’Allemagne est donc très
proche de l’URSS. Or, l’Allemagne veut garder ses distances par rapport au communisme et
par rapport à l’URSS. Le Japon, quant à lui, est voisin de l’URSS. Du côté du Japon, il y a aussi
un fort anticommunisme, et on retrouve un peu le même type de mentalité qu’en
Allemagne, avec la montée militaire par exemple. Ce pacte va être signé en 1936 et en 1937,
ce pacte accueillera également l’Italie.
 1937 : invasion Chine. 1937 c’est également la date de l’invasion de la Chine par le Japon,
surtout de la Chine « utile » (grandes villes, ports, etc). Le Japon a une volonté d’expansion.

– La guerre d’Ethiopie

 1935 : invasion de l’Ethiopie par l’Italie. L’Italie a une volonté d’expansion.


 Réaction SDN. La SDN réagit avec des sanctions financières qu’elle n’arrive pas vraiment à
appliquer. L’Italie, mécontente de la SDN, décide de sortir la société des nations, et elle
forme avec l’Allemagne l’Axe Rome-Berlin, en 1936.
 1936 : formation axe Rome-Berlin

Remarque : Jusqu’en 1935, l’Italie se comporte encore comme une Alliée de la France et de la
Grande-Bretagne. Donc en 1935, au moment de l’invasion de l’Ethiopie, la France et la Grande-
Bretagne ne veulent pas mécontenter l’Italie de peur qu’elle se retourne vers l’Allemagne. Mais c’est
ce qu’elle fera finalement.

– La guerre d’Espagne

 Guerre civile
 Répercutions internationales, avec le soutien de l’Italie et de l’Allemagne nationaliste.

La surenchère allemande (dates importantes)

– 1933 : l’Allemagne quitte la SDN (elle y était entrée en 1926). Elle quitte la SDN à cause de la
question du réarmement, la SDN lutte contre le réarmement, alors que l’Allemagne revendique
d’avoir la même puissance militaire que la France.

– 1934 : tentative d’annexion de l’Autriche (Anschluss) : Parce que les Autrichiens sont des
Germains, et que Hitler rêve de construire un empire qui regrouperait tous les Germains. Ce qui
donne l’envoi de l’annexion de l’Autriche, c’est le meurtre du chancelier autrichien par des

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Autrichiens nazis. Mais cette tentative échoue grâce aux Italiens, car les Italiens défendent
l’indépendance de l’Autriche.

– 1935 : rétablissement du service militaire obligatoire en Allemagne

– 1936 :

 axe Rome-Berlin
 pacte anti-Komintern avec Japon
 remilitarisation de la Rhénanie
 intervention dans la guerre d’Espagne
 économie tournée vers la guerre (ex : autoroutes pour rendre plus rapides les déplacements
des troupes)

– 1938 : Anschluss = l’annexion de l’Autriche. L’Autriche devient donc une province de l’Allemagne.
Avec l’axe Rome-Berlin, l’Italie n’intervient plus contre l’annexion de l’Autriche. Désormais, grâce à
l’annexion de l’Autriche par l’Allemagne, l’Allemagne et l’Italie ont une frontière commune.

– 1938 : conférence de Munich sur la Tchécoslovaquie (=région des Sudètes). A la conférence de


Munich, Hitler revendique les régions en mauves foncés (voir carte), c’est-à-dire la Tchécoslovaquie.
Elles sont revendiquées par Hitler au nom de la réunion de tous les Germains. Lors de cette
conférence de Munich, on va avoir l’Allemagne, l’Italie, la France et la Grande-Bretagne.

1ère grosse erreur : On va parler d’un territoire de la Tchécoslovaquie qui va peut-être être accordé à
l’Allemagne, et la Tchécoslovaquie n’est même pas présente à la conférence.

2ème grosse erreur : On n’invite pas non plus l’RSS. Or, elle est voisine de la Tchécoslovaquie. L’URSS
sait que l’Allemagne est très clairement anticommuniste. Donc pour l’URSS, de la part des alliés
(France et Grande-Bretagne), c’est comme si on accordait davantage d’importance à Hitler qu’à
l’URSS.

On accorde les Sudètes à Hitler, ce qui lui permet de mettre la main sur une région intéressante
(notamment sur des lignes de défenses). De la part de la France et de la Grande-Bretagne, c’est
impardonnable, car la Tchécoslovaquie est le seul pays ni totalitaire ni autoritaire, et on accepte de
donner une partie de son territoire à un régime totalitaire. Suite à cela, on a le démembrement de la
Tchécoslovaquie, Hitler va prendre de plus en plus de territoire de Tchécoslovaquie.

Le démembrement de la Tchécoslovaquie (1938- 1940)

1938 : Anschluss (=Annexion de l’Autriche)

1938 : conférence de Munich sur la Tchécoslovaquie (région des Sudètes)

1939 : annexion de la Bohème et Moravie

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La Seconde Guerre mondiale (1939-1945)

1) Les étapes d’un engrenage mondial


La guerre européenne (septembre 1939 – juin 1941)

La marche à la guerre :

 Alliance France - Royaume-Uni - Pologne - Roumanie - Grèce. L’URSS va plutôt se rapprocher


de l’Allemagne, car elle est déçue de ne pas avoir été invité à la conférence de Munich par la
France et la Grande-Bretagne.
 En 1940 : Alliance Allemagne - Italie – Japon
 Un pacte de non-agression germano-soviétique est signé en août 1939. Il prévoit le partage
de la Pologne, des états baltes et de la Finlande entre l’URSS et l’Allemagne.
 La guerre commence le 1 er septembre 1939 par l’invasion de la Pologne par Allemagne. Le 3
septembre, le Royaume-Uni et la France (garants de l'indépendance de la Pologne) déclarent
la guerre à l’Allemagne. La France et la Grande-Bretagne n’ont à ce moment aucune action
militaire, les campagnes militaires commencent en mai 1940.

Des campagnes limitées

 Octobre 1939 : Les pays baltes sont sous la tutelle de l’URSS, la Pologne est divisée entre
l’Allemagne et l’URSS
 Novembre  1939 : invasion de la Finlande par l’URSS
 Avril – juin 1940 : invasion du Danemark et de la Norvège par l’Allemagne (dans le but
d’empêcher le blocus maritime de la part de la France et de la Grande-Bretagne)
 Septembre 1939 – juin 1940 : « drôle de guerre » : les Français sont réfugiés derrière la ligne
Maginot, les Allemands sont réfugiés derrière la ligne Siegfried, ils s’observent mutuellement
mais ne s’attaquent pas encore.

La Bataille de France

La bataille de France commence le 10 mai 1940 avec l’invasion des Pays-Bas, de la Belgique et du


Luxembourg par les Allemands. La neutralité de ces trois pays n’est pas respectée par l’Allemagne.
L’armée des pays bas capitule après 5 jours et le Luxembourg est traversé en 1 journée

La campagne de Belgique va durer 18 jours :

 10 mai 1940 : Prise par des planeurs allemands du fort d’Eben-Emael qui permettait de
défendre la vallée de la Meuse. L’effet psychologique a été énorme : le fort principal sur
lequel reposait toute la défense est pris en seulement un jour.
 Les forces belges ont retenu les Allemands pendants quelques jours, notamment dans les
Ardennes avec les régiments de chasseurs ardennais.
 Le 28 mai 1940, le roi Léopold III capitule. Le gouvernement belge part en exil  à Londres ; le
roi refuse de le suivre. Il va se retrouver à Bruxelles en résidence surveillée. La capitulation
du roi s’applique en Belgique mais elle ne concerne pas les colonies ! Les forces présentes au
Congo vont pouvoir continuer à se battre.

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Invasion de la France

 Le 14 mai 1940, entrée des allemands en France par Sedan. Ils entrent avec des divisions de
chars allemands, les « Panzers ».
 Du 28 mai au 3 juin 1940 : bataille de Dunkerque. Une partie de l’armée française et de
l’armée britannique vont se retrouver dos à la mer (ils ne peuvent plus reculer). Une partie
des Français et des Anglais sont emprisonnés par les Allemands.
 Le 14 juin 1940, les Allemands sont à Paris. Le gouvernement français part à Bordeaux, et
puis à Londres. Le 1e ministre va démissionner. A ce moment-là, le président de la
république demande au maréchal Pétain de former un gouvernement.
 17 juin 1940, le maréchal Pétain demande l’armistice, et puis il va former le gouvernement
de Vichy.

Raisons de la victoire allemande

La tactique de la blitzkrieg est une tactique très offensive basée sur le mouvement. La victoire
allemande a été possible grâce à la supériorité de l’aviation, de l’armement et des véhicules blindés
allemands. L’armée allemande est une puissance bien plus armée que l’armée française.

Contrairement aux Allemands, les Français eux ont une tactique plutôt défensive, comme pendant la
première guerre mondiale. De plus, ils ne s’attendent pas à une telle avancée des Allemands en
Ardennes.

Conséquences de l’armistice 

 Une partie de l’armée française (2.000.000 soldats) sont emprisonnés.


 La France doit remettre toutes ses armes aux Allemands
 La France est divisée en deux zones : la zone occupée et la zone libre (toujours sous
administration française mais sera occupée par les allemands à partir de 1942). Ces deux
zones sont séparées par la ligne de démarcation.

Résistance anglaise

Bataille d’Angleterre : Les Anglais résistent à la tentative par avion d’Hitler.

 Août -> Septembre 1940 


 But : l’Allemagne (Luftwaffe) veut envahir le Royaume-Uni (Royal Air Force = RAF).
 Le rôle des radars anglais et la supériorité de leurs avions de chasse (comme l'avion Spitfire),
vont empêcher les Allemands de rentrer en Angleterre. Les Anglais sont mieux équipés, leurs
radars permettent de détecter les avions allemands à l’avance.
Le Blitz (=des bombes)

 Septembre -> mai 1940


 But : affaiblir l’industrie britannique et le moral de la population anglaise en bombardant
intensivement.
 Le Blitz renforce la cohésion autour de Churchill et la volonté de résistance. Le but des
allemands échoue.
Le conflit anglo-allemand se poursuit avec une guerre navale (sous-marine). Les sous-marins
allemands vont s’en prendre à la flotte britannique et française.

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Ensuite, le conflit anglo-allemand se poursuit en Afrique du nord et au Moyen-Orient. On va créer
l’Afrikakorps, qui est le détachement allemand opérant en Afrique du nord, et qui va être
commandée par un grand colonel allemand : Rommel.

Le conflit va également se poursuivre au sein des colonies, notamment au Sénégal. Pétain a capitulé
pour l’entièreté des territoires et cela va provoquer une extension de la guerre dans les colonies.

L’extension de la guerre (juin 1941 – décembre 1941)

Balkans et Méditerranée

 Octobre 1940 : Conquête de la Grèce par l’Italie. Cette conquête ne fonctionne pas. A partir
d’avril 1941, la Grèce sera envahie par Allemagne.
 Avril 1941 : Conquête de la Yougoslavie par l’Allemagne. On verra une résistante serbe
communiste contre l’Allemagne.

L’Allemagne attaque l’URSS  : opération Barbarossa ou plan Barberousse

Le 22 juin 1941 : Une Alliance allemande-finlandaise-roumaine envahit l'URSS. Elle a une avancée
extrêmement rapide en URSS, et l’armée d’URSS est très affaiblie suite aux purges de Staline. La
raison principale du succès allemand (guerre éclair, de Blitzkrieg).

A partir de septembre 1941, c’est le siège de Leningrad (le plus long siège de l’histoire moderne).
Mais, une contre-offensive de l’armée rouge menée par Joukov arrête l’offensive allemande. C’est
un gros échec de l’Allemagne. Pourquoi l'Allemagne perd-elle ?

 En Octobre 1941, il commence à neiger et à pleuvoir, à la défaveur des Allemands.


 La population soviétique va résister (tactique de la terre brulée : l’armée allemande ne
trouve plus aucun ravitaillement ; En région industrielle, les usines sont démontées et
remontées plus loin vers l’est dans des régions qui ne sont pas accessibles aux Allemands.)
L’armée allemande reprend son offensive au printemps 1942 mais pas vers l’est. Elle va se diriger
vers le Caucase pour les accès au pétrole. La bataille de Stalingrad commence en juillet 1942.

Entrée en guerre États-Unis

Les Etats-Unis entrent en guerre car ils se sentent menacés par le Japon. Ils avaient toujours eu une
position isolationniste (ils étaient juste intervenus pendant la première guerre parce que leur flotte
marchande était attaquée par les allemands).

 En mars 1941, loi du Prêt-bail : USA = « arsenal des démocraties ». Cette loi permet aux USA
de prêter du matériel militaire à des Etats qui contribuent à la lutte contre le totalitarisme.
 La « Charte de l’Atlantique » est signée par les USA et la G-B en août 1941. C'est un
document exprimant la volonté de s’engager au profit des puissances démocratiques. Il met
en place une sorte d’entraide entre les USA et la G-B.
 Les USA se préparent à une guerre éventuelle (commande du matériel, armée levée).
 Le 7 décembre 1941 : attaque de la base américaine de Pearl Harbour par le Japon (grosse
perte). De plus, le Japon s’attaque aussi aux intérêts des Pays-Bas et des Britanniques. Le
congrès américain vote l’entrée en guerre.

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 L’économie américaine s’adapte. Le niveau de production industriel des Etats-Unis retrouve
son niveau d’avant la crise.
Expansionnisme japonais

 Le Japon domine la Corée, la Mandchourie, la Chine utile, certaines bases des USA, les
Philippines, le Vietnam, la Laos, le Cambodge. L’Australie échappe à la domination
japonaise.
 En mai 1942, le Japon contrôle tout le Pacifique et l’océan indien jusqu’à la Birmanie
comprise.

Vers la défaite de l’Axe (1942-1945)

Le tournant de 1942

Trois batailles (super importantes) :

1. Pacifique : Midway (juin 1942)


Victoire des USA contre le Japon. C’est la bataille qui marque la fin de l’expansion japonaise. A partir
de la bataille de Midway les USA vont sans cesse récupérer du territoire jusqu’à la capitulation du
Japon en 1945.

2. Europe de l’Est : Stalingrad, bataille d'hiver (novembre 1942-février 1943)


Victoire de l’URSS contre l’Allemagne. L’armée allemande arrive dans la ville de Stalingrad et occupe
la ville. Mais l’armée soviétique fait une manœuvre d’encerclement. L’armée allemande s’en rend
compte et demande à reculer, mais Hitler refuse en prétendant envoyer des renforts. C’est une
bataille complètement épique, qui se fait principalement entre militaires (il y a peu de civils). A partir
de la bataille de Stalingrad, les Allemands vont sans cesse perdre sur le terrain Russe, et l’URSS ne va
plus perdre de territoire.

3. Afrique du Nord : El Alamein (novembre 1942)


Victoire de la G-B contre l’Allemagne. L'enjeu est le canal de Suez. L'armée britannique arrive à
stopper Rommel en empêchant le ravitaillement de l’Afrikakorps. Les troupes allemandes
retournent vers la Tunisie puis doivent rembarquer vers leur alliée, l’Italie. De plus, cette même
année, il y a un débarquement Américain au niveau de l’ouest de l’Afrique du nord (Maroc).

La concertation alliée

Des Conférences sont tenues par les Alliés (USA, G-B, URSS) pour coordonner lutte contre l’Axe  :
conférence Téhéran (novembre 1943) – conférence de Yalta (février 1945) – conférence Potsdam
(juillet 1945).

Représentants des pays:

 Royaume-Uni: 1er ministre Winston Churchill (puis Clément Attlee à partir de juillet 1945,
quand Churchill perd les élections)
 États-Unis : président Franklin Roosevelt (puis son vice-président Harry Truman à partir de
avril 1945, quand Roosevelt meurt)
 URSS : Staline

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Mais le triple clivage entre Anglo-Américains et Soviétiques va préparer la guerre froide.

1. Les Anglais et les Américains combattent ensemble pour la reconquête de l’Europe (du côté
ouest), alors que les soviétiques sont seuls pour se battre (du côté est).
2. Les Anglais et les Américains sont dans une démocratie et un système libéral >< au
communisme soviétique.
3. Staline est déçu. Un deuxième front à l’ouest de l’Europe va être ouvert en juin 1944. De
plus, les troupes allemandes ne combattaient que du côté est, pas du côté ouest. En gros,
Staline reproche qu’on l’ait aidé si tard alors qu’on aurait pu le faire beaucoup plus tôt.

Dès la fin de la guerre, cette alliance Etats-Unis/Grande-Bretagne/URSS se dépite, c’est le début de la


guerre froide.

Les étapes de la reconquête

Novembre 1942 : Débarquement en Afrique du Nord

Les Américains débarquent au Maroc et en Algérie (opération Torch), à l’ouest de l’Afrique du nord.
Ce territoire était aux mains des forces de vichy : Il y a une lutte mais finalement les forces françaises
pro-vichy deviennent pro-alliées. Pendant ce temps, les britanniques sont occupés à battre les
Allemands à l’est de l’Afrique (en Egypte).

Juillet 1943 : Débarquement en Sicile

 Jonction entre les forces américaines de l’est et les forces britanniques de l’ouest qui
renvoient les Allemands vers la Tunisie.
 Entraîne la reconquête de l’Italie 
 Mussolini démissionne de ses fonctions
 Le roi Emmanuel 3 signe un armistice avec les alliés et nomme un nouveau gouvernement
qui va déclarer la guerre à l’Allemagne en octobre 1943
 La reconquête de l'Italie est très difficile. Il y a une forte résistance des Allemands (mont
Cassin). Rome est libérée le 4 juin 1944. Cette reconquête va alors de plus en plus vers le
nord.
 Les Allemands font évader Mussolini. Mussolini va reprendre du pouvoir et recréer un petit
Etat fasciste (République de Salo). Finalement, Mussolini est arrêté en avril 1945 et mis à
mort.

Il y a l'ouverture d’un second front à l’Ouest le 6 juin 1944 avec un débarquement en Normandie,
puis en Provence (15 août 1944).

La victoire et la paix

La reconquête de l’Europe occidentale est faite par les armées alliées mais :

 Septembre 1944 : il y a des difficultés sur le Rhin au Pays-Bas, les alliés ont du mal à
progresser vers l’Allemagne.
 Contre-offensive des Allemands dans les Ardennes (menée par le général Von Rundstedt, en
hiver 1944-1945).

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La reconquête de l’Europe orientale et centrale est faite par l’URSS

 L’armée rouge a reconquis la Roumanie, la Bulgarie, la Yougoslavie, la Hongrie, l’Autriche, la


Tchécoslovaquie. L’URSS va imposer dans ces pays un régime communiste qui va durer
jusqu’en 1991.
 La Pologne va être reconquise par Staline et ce dernier voulait que la Pologne n’ait pas la
possibilité de se redresser. En Pologne, la population polonaise et notamment de Varsovie,
entendant que l’armée rouge approche, se soulève contre les Allemands pour enfin se
libérer. Sauf que l’armée rouge laisse d’abord les Allemands écraser la révolte de Varsovie,
avant d’ensuite entre dans Varsovie. L’URSS libère la Pologne mais en laissant faire
beaucoup de massacres par les Allemands.
 Dans certains pays, l’Armée rouge est aidée par des résistants locaux, notamment des
communistes
 Il y a une jonction des troupes USA-GB-URSS en avril 1945, sur l’Elbe

La Capitulation allemande le 8 mai 1945 clôture la guerre du côté occidental, mais elle se poursuit
dans le Pacifique.

Dans le Pacifique :

 progression américaine
 bombardements massifs des villes japonaises
 deux bombes atomiques vont être larguées sur Hiroshima (6 août) et sur Nagasaki (9 août)
 déclaration de guerre de l’URSS au Japon le 9 août
 capitulation du Japon le 2 septembre 1945

2) Un monde divisé
L’Europe sous domination allemande

Le contrôle politique

 Renforcement du régime totalitaire à l’intérieur du Reich (Tous les Germains : Allemagne,


Autriche, régions des Sudètes, l’Alsace-Lorraine)
 Contrôle d’autres Etats européens : les Alliés du Reich (Italie, France de Vichy) et Etats
occupés par l’Allemagne (France du nord, Belgique, Pays-Bas) ainsi que les Slaves, qui étaient
considérés comme des sous-hommes auxquels on pouvait infliger n’importe quel
traitement.
 Les Etats qui vont rester neutres vont permettre aux troupes ou au matériel allemand de les
traverser : Suisse, La Turquie (neutre jusqu’au printemps 1945 où elle se rallie aux Alliés
pour faire partie de la future organisation des nations unies : ONU), le Portugal et l’Espagne.
 L'Italie est le maillon faible. Elle a conquit l’Albanie et l’Ethiopie avec beaucoup de difficultés.
Sa tentative de conquête de la Grèce échoue. L’Allemagne doit à chaque fois lui venir en
aide. L’Italie se met finalement du côté des vainqueurs. Le débarquement en Sicile de 1943
permet la reconquête de l'Italie
La répression

 Contrôle idéologique : pour les nazis, il y a une hiérarchie des races. Ce racisme est mis en
place dans les régions qui sont soumises à l’Allemagne. La propagande est très importante.
Le ministre de la propagande est Joseph Goebbels, il contrôle tout.
 Contrôle policier très présent de la gestapo (police secrète de l’Etat allemand)

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 Contrôle militaire avec la SS (armée du parti nazi).
 Pression énorme : La répression est disproportionnée. Elle se manifeste par la violence (les
gens sont éliminés au moment même) et la déportation (on envoie les gens dans les camps
de concentration et d’extermination)

Exploitation économique, pillage des ressources.

La France, sous le contrôle des Allemands, a dû donner entre la moitié et les ¾ de sa production
industrielle, alors qu'elle a diminué de moitié pendant la guerre. Pour la consommation des Français,
il ne restait presque rien.

L’Allemagne va créer des STO (=service de travail obligatoire), qui obligent les gens après leurs
études à travailler soit en Allemagne, soit pour l’Allemagne. C’est une forme d’asservissement même
si ce n’était pas une prison physique.

Résistance

 Divers mouvements de résistance se mettent sur pied. Il y a plusieurs types de résistance  :


résistance armée et résistance civile (transmission de lettres et d’informations). Dans la
résistance, on va trouver des communistes, des patriotes, …
 Dans certains pays, ils y a des tensions entre deux tendances opposées. Par exemple en
Yougoslavie, il y a une résistance nationaliste pro-royaliste et une résistance communiste.

Collaboration

 Propagande : les intellectuels, la presse, les journalistes… se prononcent pour les valeurs du
régime allemand
 Aspect militaire : Certains se mettent au service des allemands en fournissant des ressources
dans certains états (Norvège, Hongrie,…)
 Collaboration de polices locales et des pouvoirs publics concernant l’antisémitisme et de
l’arrestation des juifs. Pendant la Rafle du Vélodrome d’Hiver en juillet 1942, la police
française dénonce des juifs. Sur 13.000 personnes arrêtées, moins de 100 personnes ont
survécu.
 Collaboration économique : Renaud a profité de la situation pour développer davantage son
entreprise et se faire beaucoup d’argent. Pour les punir, quand la guerre sera terminée, on
nationalisera l’entreprise Renaud.

Le «  nouvel ordre  » japonais en Extrême-Orient

Impérialisme ou libération ?

 Volonté du Japon d’étendre son influence en Asie.


 Le Japon se présente comme libérateur des pays qu’il occupe, mais néanmoins il étend son
influence et il exploite les pays qu’il a conquis de manière économique
L’exploitation économique

 La longueur du conflit oblige le Japon à l’exploitation économique des pays conquis


 L’économie japonaise est détruite par la guerre

Le camp des Alliés

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Un combat idéologique, avec l’idée des valeurs

La « Charte de l’Atlantique » en 1941 reprend des idées de Wilson, de la SDN, et va un peu annoncer
la fondation de l’ONU (organisation des nations unies)

 Défend des valeurs démocratiques et antifascistes… La G-B et les USA veulent mettre en
place une nouvelle politique internationale.
 Elle proclame le droit des peuples à se choisir un gouvernement qui leur convient (droit des
peuples à disposer d’eux-mêmes.)
 Elle veut une collaboration entre les nations
 Elle insiste sur le fait qu’il est important d’avoir un système de sécurité général dans chaque
pays.

En URSS règnent un antifascisme et un nationalisme. Beaucoup de gens sont nostalgiques du


communisme. La bataille de Stalingrad est l’élément fondateur de la fierté soviétique. Les
soviétiques considèrent que Staline est « le seul » qui nous a tous sauvé du fascisme et des
Allemands, à partir de la bataille de Stalingrad.

La mobilisation politique

1. Il y a une propagande importante qui promouvoir les idéaux des alliés, l’antifascisme, etc.
2. La vie politique :
 Aux USA, ils respectent le fonctionnement habituel ainsi que les échéances des élections (il y
aura des élections pendant la guerre)
 En G-B, contrairement aux USA, on fait un gouvernement d’union national pour la guerre
(avec tous les partis politiques) et il n’y a pas d’élections pendant la guerre.
 En URSS, il y a une interruption pendant la guerre de la chasse aux opposants et il y a un
renforcement du culte de la personnalité autour de Staline. Mais la chasse aux opposants
reprendra de plus belle après la guerre.
3. Economies et sociétés de guerre : du côté des alliés, l'effort économique est très important
pour arriver à satisfaire à l’effort de guerre. La G-B promet un système de sécurité sociale
après la première guerre mondiale.

Résistance et collaboration en France   

Résistance

 Résistance extérieure fédérée autour de Londres et du général de Gaule qui lance l'appel du
18 juin (appel au patriotisme et à la résistance).
 Résistance intérieure de diverses tendances : « les partisans » vont être réunis à partir de
1943 dans les M.U.R (mouvements unis de résistance) grâce à Jean Moulin, délégué de De
Gaulle. Il a réussi à faire la jonction entre la résistance extérieure et intérieure.
 Actions : sabotages de voies ferrées, attentats, collecter les informations et les diffuser... Le
gouvernement de résistance extérieure est l'interlocuteur légal.
Collaboration

 Création du régime de Vichy en deux étapes : 1) Étape légale : 10 juillet 1940. Les
parlementaires sont réunis à Vichy et vont voter les pleins pouvoirs à Pétain. On va négocier

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avec les allemands pour que l'occupation soit la moins pénible possible. Pétain peut
élaborer une nouvelle constitution. L'Etat français est le nouveau régime, il n'y a plus de
République. 2) Prise de pouvoir par Pétain par les actes constitutionnels : 11 et 12 juillet
1940. Il va mettre en place un régime autoritaire. Devise : travail, famille, patrie.
 Mise en place d’une politique dirigée contre les étrangers, les naturalisés récents, les Juifs,
les communistes, les francs-maçons..
 Ils mettent en place La Milice
 Affrontements résistants/Allemands ou résistants/collaborateurs augmente à partir de 1944.
Combats dans les maquis + massacres de populations (ex : Oradour-sur-Glane le 10 juin 44 :
les allemands ont été aidé par des collaborateurs locaux)

Résistance et collaboration en Belgique

Armée

 La capitulation belge a entraîné l’arrestation de l’armée : beaucoup de militaires seront


prisonniers.
 Retour d’une partie des militaires si ils ont des postes intéressants ou si ils sont de la partie
germanophone de la Belgique.
 Une partie des militaires libérés se retrouvera dans des réseaux de résistance et va fonder
l'Armée secrète.
Travail obligatoire

 Les Allemands engagent des volontaires pour aller travailler en Allemagne ; à partir de 1942,
ils instaurent le travail obligatoire. Des milliers de travailleurs sont déportés en Allemagne...
 Des mouvements de résistance contre le travail obligatoire.
Résistance : Communistes, anciens militaires notamment. Ils défendent le patriotisme ou la
démocratie.

Collaboration :

 Flandre : VNV (Staf De Clercq) souhaite l’indépendance de la Flandre ou l’intégration dans le


Reich.
 Wallonie : Léon Degrelle et les rexistes fondent la Légion Wallonie.
 Les belges avaient peur du communisme. Les deux mouvements étaient anti communistes !

Bilan de la Seconde Guerre mondiale 


Bilan humain ~50 millions de morts

Pertes militaires (~20 millions morts) et civiles (~30 millions de morts). A la première guerre
mondiale, il y avait eu beaucoup moins de pertes civiles.

Les Pays les plus touchés :

 URSS 
 Allemagne : ~7 millions de morts (beaucoup plus de soldats)
 Pologne : 6 millions de morts (beaucoup de juifs)
 Royaume-Uni et États-Unis : 300 000 morts chacun
 France : 600 000 morts

47
 Belgique : 100 000 morts
Question des personnes déplacées (suite à la guerre ou aux changements de frontières)  : ~50
millions

Bilan moral  : la persécution des populations

La Shoah

 Politique antisémite
 Regroupement des juifs dans les grandes villes et dans des ghettos.
 Massacres antisémites en Europe de l’est, c’est la « Shoah par balles » en Pologne et en
Ukrène effectuée par les « Commandos de la mort » - juin 41-janvier 42 : 750 000 victimes.
 La « solution finale » est évoquée à partir de l'automne 1941. Le 20 janvier 42, est donnée la
conférence de Wannsee, organisation de la « solution finale ». Camps d’extermination en
Europe de l’Est et chambres à gaz.
 5 à 6 millions de juifs morts dans les camps (90% population juive de Pologne ou des Etats
baltes) + 220 000 tsiganes environ (1/4 population tsigane).
 Mouvements de résistance des juifs dans les ghettos ou dans les camps.
 L'URSS a participé à la destruction des juifs, notamment en Ukraine ou en Pologne.
 Pertes juives en Belgique et France (la rafle du Vél d’Hiv)
Destruction massive

Il y a des massacres de populations (Pologne : le massacre de Katyn où des russes ont tué des
officiers) et des bombardements qui ont des objectifs économiques ou stratégiques. Les
bombardements ont aussi des objectifs de toucher la population civile

Les bombes volantes sont mises en place par les Allemands (V1, V2) : elles ont leur propre moteur.

La Bombe atomique est mise au point aux États-Unis juillet 1945 → on l'utilise sur Hiroshima et
Nagasaki

Bilan économique

Destructions de villes, d’infrastructures industrielles d’espaces agricoles, des axes de communication 

Problèmes financiers

 liés aux emprunts contractés par les Etats : la dette publique de la G-B et de la France a
explosée.
 liés à la reconstruction à financer
Les Etats-Unis sortent de la guerre avec un bilan économique positif  

 augmentation du PNB
 détiennent 80% du stock d’or mondial
 Mais la reconversion de l’économie de guerre en économie de paix et en biens de
consommation est difficile→ inflation, difficultés à stabiliser les prix → troubles sociaux en
1946.

48
Chapitre 7
Le conflit Est-Ouest = La guerre froide (1945- 1989)
(les dates ne sont pas à connaitre)

Les secrétaires du Parti communiste d’Union Les présidents des Etats-Unis pendant la
soviétique pendant la Guerre froide Guerre froide
Joseph Staline (1922- 1953) Harry Truman, démocrate, vice-président de
Nikita Khrouchtchev (1953-1964) Roosevelt (1945-1953)
Leonid Brejnev (1964-1982) Dwight Eisenhower, républicain (1953-1961)
Mikhaïl Gorbatchev (1985-1991) John F. Kennedy, démocrate (1961-1963)
Lyndon Johnson, démocrate (1963-1969)
Richard Nixon, républicain (1969- 1974)
Gérald Ford, républicain (1974- 1977)
Jimmy Carter, démocrate (1977-1981)
Ronald Reagan, républicain (1981-1989)
George Bush Senior, républicain (1989- 1993)

1. La constitution des deux blocs (1945- 1949)


De l’entente à la méfiance (1945-1946)
La méfiance va venir à cause de la présence de l'armée rouge dans toute une partie de l'Europe que
l'armée rouge a libéré des allemands, et d'une autre partie de l’Europe que l'armée américaine a
aussi libéré des allemands.

L'entente USA/Russie devient très vite une méfiance. La guerre froide nait dans la foulée de la
seconde guerre mondiale... L'Europe sort ruinée et détruite de la seconde guerre mondiale. Mais elle
a toujours l'impression d'être une grande puissance, ce qu'elle n'est plus. Les USA et la Russie sont
les nouvelles grandes puissances.

Staline va avoir une double extension pour se protéger d'une éventuelle montée du fascisme : celle
de l'URSS et, à côté de ça, il veut une ceinture de pays amis à qui il va imposer un régime
communiste.

Les Alliés et la reconstruction du monde

Conférence de Yalta (en Crimée, île d'Ukraine) en février 1945 :

 L'URSS a une position de force car son avancée en Europe de l'est est très rapide. Staline est
là depuis 1922, il a énormément d'expérience. En face de lui, Roosevelt est en fin de vie et
meurt en avril.
 L’Allemagne est divisée en zones d’occupation : tout l'est est occupé par l'URSS et l'ouest est
occupé par la Grande-Bretagne et les USA (+ la France qui arrivera à avoir une petite partie).
Berlin est divisé en 4 parties : Berlin est (1) et Berlin ouest (3)

49
 Il y a une volonté de respecter les principes démocratiques en Europe : on promet une
organisation d’élections libres. Mais l'URSS ne va pas respecter cette promesse dans les pays
qu'elle libère des allemands...
 Il y a une discussion sur la mise au point de l’Organisation des Nations unies (ONU) et une
signature de la charge en Grande-Bretagne.
 La Pologne est déjà reconquise par Staline qui a mis en place en gouvernement communiste.
Les USA et la Grande-Bretagne demandent d'intégrer des polonais non communistes dans le
gouvernement de la Pologne.

Conférence de Potsdam (juillet 1945)

La guerre est terminée du côté occidental, mais pas du côté pacifique...

 Truman est le président des USA. Les USA sont en position de force grâce à la mise au point
de la bombe atomique. La bombe atomique sera utilisée le mois suivant.
 Il y a des tensions entre les Alliés. L'URSS veut maintenir l'armée rouge dans toute l'Europe
de l'est car Staline veut des pays amis autour de lui.
 Déplacement des frontières de l’Allemagne et de la Pologne. L'est de la Pologne est donné à
l'URSS et l'ouest va s'installer sur le territoire allemand. Il y a également des déplacements
de population.
 L'accord entre les Alliés : Pendant la 2e guerre mondiale, l'URSS n'a pas déclaré la guerre au
Japon, alors que les USA, eux, font la guerre des deux côtés. Début Août, l'URSS va déclarer
la guerre au Japon. La Corée était sous domination japonaise depuis le début du 20e. Les
USA libèrent le sud de la Corée, l'URSS délivre le nord de la Corée. Aujourd'hui, le nord est
resté communiste tandis que le sud est resté capitaliste.

Actions menées en commun :

 Révision des frontières de l’Allemagne, de la Pologne, de l’URSS


 L'Italie perd ses colonies
 Mise en place de tribunaux pour juger l'Allemagne et le Japon, pour crimes de guerre et
crimes contre l’humanité (c’est-à-dire le fait de vouloir éliminer une « race » déterminée). Le
procès de Nuremberg commence en 1945 et est tenu par les 4 Alliés.
 Mise sur pied de l’ONU :
a. Assemblée générale : Un Etat = Une voix (égalité parfaite). Elle se tient à New-York au moins
une fois par an.
b. Secrétaire général : Exécutif de l'ONU. Il a des milliers de fonctionnaires qui mettent en
œuvre les politiques et décisions de l'ONU. IL est désigné pour 5 ans et peut avoir deux
mandats. Antonio Guterres est aujourd'hui le secrétaire général de l'ONU.
c. Conseil de sécurité : 11 membres (actuellement 15 membres) dont 5 membres permanents
(=les vainqueurs de la seconde guerre) : USA, URSS, France, GB et Chine qui disposent d’un
droit de veto (ils peuvent refuser ce qu'il serait proposé par les autres). Les décisions sont
prises à la majorité des membres, et à l’unanimité des 5 membres permanents. Le
fonctionnement est difficile pendant la guerre froide à cause du droit de veto.

L’émergence du « rideau de fer » en Europe

Dès 1946, Churchill fait une conférence aux USA et utilise la notion de « rideau de fer » car Staline
est « l'homme d'acier ». Il y a une prise de contrôle de l’Europe de l’est (centrale et orientale) par
l’URSS : La Hongrie, la Pologne, la Tchécoslovaquie, la Roumanie la Bulgarie, l'Albanie (et Yougoslavie
même si elle a eu un régime complètement différent du régime soviétique).

50
Cela est permis grâce à la présence de l'armée rouge perçue comme libératrice et parce que les
communistes sont bien vus en Europe car ils sont des ennemis du nazisme.

Les USA et la Grande-Bretagne sont inquiets car des territoires anciennement capitalistes
deviennent communistes.

Le tournant de 1947 : la constitution des deux blocs

La doctrine Truman (démocratie libérale)

Les USA ont peur face à progression communiste après la deuxième guerre. Pour Truman, le
communisme est une force anti-démocratique car il ne respecte pas la liberté.

La doctrine du « containment » est le fait de contenir le communisme pour qu'il ne s'étende pas. Elle
s'oppose à la doctrine Monroe isolationniste. La « théorie des dominos » de Eisenhower renforce
cette doctrine : si un pays devient communiste, alors beaucoup d'autres le deviendront...

Concrètement, il y a la mise en place du plan Marshall pour aider à la reconstruction de l’Europe.


C'est aussi une vitrine du libéralisme et de ses succès économiques... Ce plan veut lutter contre la
pauvreté de l’Europe qui donne des succès aux communistes et veut garder en Europe un marché
pour l'économie américaine. Le plan est accepté par 16 pays d’Europe occidentale (dont la Belgique).
Il y a une lutte contre les activités communistes en Europe et aux USA. Les partis communistes ne
seront plus dans l'exécutif.

L'OTAN est une alliance militaire qui voit le jour en 1949.

La contre-doctrine Jdanov (démocratie populaire)

L'URSS dénonce le plan Marshall comme preuve de l’impérialisme américain. Les USA ne sont pas
gentils, ils sont présents en Europe occidentale par intérêt. La démocratie pour Jdanov est le fait de

51
faire des choses pour le peuple. Ils ont une vision du bloc communiste comme champion de la
démocratie populaire et de l’anti-impérialisme.

Il y a une volonté de contrôler l’Europe centre et orientale, « glacis défensif » puis présence en
Extrême-Orient. Puis à partir de 1950, utilisation du discours contre impérialiste américain pour être
présent dans le Tiers Monde.

Le Comecon est la réponse au plan Marshall.

Le pacte de Varsovie est une alliance militaire qui voit le jour en 1955.

La multiplication des points de tension (1948- 1949)

L’Europe centrale : La multiplication des points de tension commence autour de l’Europe centrale.

 1948 : Tchécoslovaquie « le coup de Prague ».


En Tchécoslovaquie, les communistes étaient présents dans le gouvernement, et ils vont
petit à petit mettre en place des communistes à tous les postes-clés. Devant le noyautage de
l’Etat par les communistes, les autres membres du gouvernement (qui n’étaient pas
communistes) se désengagent, dans le but de faire réagir la population, mais en vain.
Le coup de Prague est donc un coup d’état qui est provoqué par la démission des membres
de l’état qui n’étaient pas communistes. Le coup de Prague, c’est les membres du
gouvernement communiste qui arrivent à prendre l’entièreté du pouvoir.
A partir de là, le président tchèque va démissionner. Ce dernier avait une importance
capitale : il avait toujours milité pour une indépendance de la Tchécoslovaquie, il était là
avant la guerre, etc. Il faut se souvenir que la Tchécoslovaquie avait été mise sur pied suite à
la défaite de la guerre de la première guerre mondiale, c’était donc en quelque sorte un
bébé franco-britannique. Et là, la Tchécoslovaquie verse dans le bloc communiste (bons
scores pour les communistes aux élections). C’est un grand bouleversement…

 1948 : Hongrie, Roumanie, Pologne → sont des démocraties populaires. En Hongrie, les
communistes remportent moins de 20 pourcents aux élections, mais les communistes
s’intègrent au sein du gouvernement et émincent progressivement les autres. En Roumanie,
l’URSS oblige le roi à faire un gouvernement communiste, et puis le roi lui-même se fera
évincer. En Pologne, c’est le parti communiste qui gagne les élections après la seconde
guerre mondiale.

 En Allemagne, il y a une grosse crise en 1948 suite à la deuxième guerre mondiale, et une
autre crise au début des années 60 suite à la création du mur de Berlin.
1948 : Allemagne Blocus de Berlin
- Berlin est divisé en 4 zones, dont trois zones libérales (celles de l’Amérique, la France et
la Grande-Bretagne) et une zone soviétique. Les zones de démocratie libérale US, GB et
Fr se réunissent (en Allemagne, et à Berlin), elles forment une seule zone qu’ils
appelleront l’Allemagne de l’ouest. C’est pris par Staline un peu comme une forme de
déclaration de guerre.
- Staline réagit (juin 1948), dans l’espoir que les occidentaux quittent les trois zones
occidentales de Berlin, avec le blocus de Berlin. Il essaie de rendre les occidentaux
incapables de gérer Berlin-ouest. C’est un blocus qui va durer un an, de 1948 à 1949. Les
moyens mis en œuvres pour garder le ravitaillement de Berlin, notamment par les
Américains, sont des moyens énormes → Par exemple, les USA mettent en place un pont

52
aérien pour ravitailler Berlin-Ouest pendant 11 mois. De cette façon, ils ont montré aux
soviétiques que jamais ils ne quitteraient la ville. Finalement, Staline lèvera le blocus de
Berlin.
- Après que Staline ait levé le blocus de Berlin, création à l’est de la RFA (en allemand :
BRD), soit la république fédérale d’Allemagne, libérale. On choisit Bonn comme capitale
car c’est une ville insignifiante et les américains se disent que les allemands n’investiront
pas pour cette ville. De l’autre côté, à l’ouest, création RDA (en allemand : DDR),
république démocratique d’Allemagne (capital = Berlin-Est).

 Yougoslavie : La Yougoslavie est une démocratie populaire, mais elle suit le principe de
neutralité yougoslave. La Yougoslavie va vivre un régime particulier, qui est communiste
mais « couleur locale ». Il faut savoir que pendant la seconde guerre mondiale, la résistance
yougoslave est très forte par rapport aux nazis, notamment en Serbie. Dans cette résistance
yougoslave, il y a deux mouvements : une démocratie libérale, et un mouvement
communiste (dirigé par Josip Tito). La Yougoslavie n’a pas été libérée par l’armée rouge, elle
s’est libérée elle-même. Après la guerre, c’est la tendance communiste qui l’emporte. Mais
Tito va être très attentif à ce que ne soit pas les soviétiques qui noyaute la Yougoslavie. Il va
mettre en place un communiste, mais avec l’idée que ce n’est pas à l’URSS. La Yougoslavie
ne fera donc pas partie du pacte de Varsovie. Au contraire, elle fera partie d’un mouvement
des non-alignés : ce sont les parties qui ne veulent ni faire partie du bloc soviétique, ni du
bloc occidental.

Aux confins de l’Europe et de l’Asie (aux confins de l’Europe, la Grèce et la Turquie)  :

 Grèce : lutte entre pouvoir royal et résistants communistes = guerre civile 1944-1949.
En effet, pendant la seconde guerre mondiale en Grèce, les Etats-Unis font fortement
appuyer la faction royaliste tandis que l’URSS appuie la faction communiste. Mais l’URSS va
se désengager. Après la guerre civile de 1944 à 1949, c’est la tendance royaliste va gagner  :
la Grèce deviendra un allié des USA et fera partie du bloc ouest.

 Turquie : Depuis toujours, la Russie a besoin des détroits de la Turquie. L’URSS veut donc
imposer la gestion commune des détroits. Mais le problème est que les eaux des détroits
sont des eaux internationales (depuis le traité de Sèvres), l’URSS ne peut donc pas empêcher
les bateaux internationaux de passer par ces détroits. Or, l’URSS veut prendre du pouvoir sur
les détroits. Les USA vont alors intervenir. Rappelons-nous que la Turquie était restée neutre
pendant la deuxième guerre mondiale, et qu’elle peut donc vraiment choisir son camp par
rapport aux USA ou à l’URSS. La Turquie va choisir le camp des Etats-Unis, et il va y avoir une
présence américaine dans les eaux turques (ou encore l’implantation de missiles américains
en Turquie).
 La Grèce et la Turquie feront partie de l’OTAN.

Chine

 Guerre civile chinoise : En Chine, on retrouve 2 tendances (qui sont toutes les deux
antijaponaises) : d’un côté les nationalistes du Guomindang (Tchang Kaï-Chek) soutenus par
USA contre les communistes (Mao Zedong) soutenus par l’URSS.
Mais les nationalistes du Guomindang n’envisagent pas de gérer la Chine selon une
démocratie libérale. Les Etats-Unis les soutiennent donc de plus en plus « du bout des

53
lèvres ». Pendant la guerre civile chinoise, les Etats-Unis se désengagent progressivement, et
cela donne lieu à la victoire des communistes.

 Victoire des communistes en 1949 → Création de deux états :


1) Communistes : République populaire de Chine, alliance avec URSS (C’est la Chine
continentale).
2) Nationalistes : République de Chine, une république nationaliste. (ONU). (C’est l’île de
Formose plus connue sous le nom de Taiwan).
 Dans un premier temps, la Chine continentale n’est pas dans l’ONU. Mais vers la fin des
années 60, il y a un rapprochement entre les USA et la Chine communiste, et la Chine
communiste rentre en 1971 à l’ONU, en imposant qu’on éjecte Taiwan. Actuellement,
Taiwan est toujours considéré comme un pays rebelle, et n’est pas reconnu par
beaucoup d’institutions .

Présence militaire américaine et soviétique en 1962

(Voir carte page 14)

Pays verts = alliés des Etats-Unis ; Pays rouges = alliés de l’URSS

En Amérique, tous les pays sont des alliés militaires des Etats-Unis, à l’exception de Cuba qui est un
pays communiste. Parmi les autres alliés militaires des USA, il y a l’Europe centrale, l’Europe
méridionale avec la Grèce et la Turquie, mais aussi l’Australie et l’Afrique du sud, le Pakistan, la
Corée du sud, etc. Les Etats-Unis ont beaucoup plus d’atouts que l’URSS.

En effet parmi les alliés militaires de l’URSS, on compte principalement la Mongolie, l’Albanie, le
Vietnam du nord, la Corée du nord. Bref, on peut constater que l’URSS a quand même bien du mal à
ne pas être soumise à la pression américaine. L’URSS n’était pas dans une position favorisée

La guerre de Corée (1950-1953)

Voir carte page 15. La séparation de la Corée en deux parties que nous connaissons à l’heure actuelle
date du début de la guerre froide. En 1945, les USA et l’URSS s’arrangent par rapport à la Corée : les
USA qui étaient présents dans la mer avec leur flotte libèrent le sud de la Corée qui était
entièrement contrôlé par le Japon, et au même moment l’URSS libère le nord de la Corée de la
présence japonaise. Il y a ensuite une répartition de la Corée en deux zones, une zone contrôlée par
l’URSS, l’autre zone contrôlée par les USA. Il devait y avoir en principe une réunification mais les
élections n’ont pas lieu, et la Corée du nord envahit le sud pour que la Corée soit entièrement
communiste. A ce moment-là, les forces américaines débarquent en Corée du sud pour lutter contre
la Corée du nord communiste. Mais une l’intervention chinoise va venir aider les communistes à
repousser les américains.

L’ONU va intervenir, ce qui est un cas exceptionnel. Assez rapidement, on va créer une ligne de
cessez le feu (au 38e parallèle) et on en reste là, toujours aujourd’hui.

2. L’apogée de la guerre froide (1949- 1962)


Les principales crises
La guerre de Corée (1950-1953)

Le conflit :

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 La division de la Corée est décidée à la conférence de Potsdam : le nord est contrôlé par
l’URSS, le sud est contrôlé par les Etats-Unis.
 Tensions politiques → conflit armé.
 L’armée Corée du Nord + le soutien des Soviétiques envahissent le Sud. Contre-offensive par
les Etats-Unis d’abord, par les armées de l’ONU ensuite, qui récupèrent le Nord →
intervention de la Chine aux côtés des Coréens du Nord (communistes).

Comment se fait-il que l’ONU soit intervenu dans le conflit ? En principe, l’URSS aurait dû
intervenir en mettant son veto contre le fait qu’une force, au nom de l’ONU, aide les américains.
Mais à ce moment-là, l’URSS « boudait » à cause de l’intégration de la Chine nationaliste à
l’ONU, et donc était absente au sein de l’ONU. Dans cette absence de l’URSS, les américains
mettent sur pied une force de l’ONU qui va servir leurs intérêts (détails à ne pas connaitre).

 En 1951, stabilisation du front sur le 38 e parallèle. Armistice en 1953. Mais un armistice,


contrairement à un traité de paix, ne règle pas les problèmes.

URSS et USA ont évité un affrontement direct :

Pendant la guerre froide, il n’y aura jamais un soldat américain qui tire sur un soldat russe, et vice
versa. Les deux camps ont réussi à faire en sorte que cette guerre ne dégénère pas en troisième
guerre mondiale, et il n’y aura pas d’utilisation de l’arme atomique.

 L’URSS s’engage en Corée du Nord, mais n’affronte pas directement l’armée américaine et
est absente de l’ONU.
 Les USA répliquent à l’invasion, mais refusent d’utiliser la bombe atomique (même si au
niveau des militaires il y avait ce souhait d’utiliser la bombe atomique).

La crise de Berlin (1958-1961) -> crise liée au mur de Berlin.

A Berlin, il y avait deux niveaux de vie très différents, à l’est et à l’ouest. Au fur et à mesure des
années 1950, les problèmes se multiplient, il y a de plus en plus de différences entre l’est et l’ouest,
notamment au niveau des soins de santé, des biens de consommations, … Cela a pour conséquence
que beaucoup d’allemands de l’est partent vers le côté de l’ouest.

On va alors parler de la construction d’un mur pour séparer entièrement le bloc de l’est du bloc de
l’ouest. Cette construction d’une frontière matérielle a été très importante entre les deux blocs,
mais elle a été beaucoup plus visible dans la ville de Berlin.

 Petit bastion capitaliste dans une démocratie populaire. Vitrine de la société occidentale.
Permet la fuite d’Allemands de l’Est vers l’Ouest.
 En 1958, face à tous ces allemands de l’est qui vont vers l’ouest, Khrouchtchev (le
remplaçant de Staline) intervient en demandant aux occidentaux d’évacuer Berlin-Ouest. Les
USA refusent.
 En 1961, Khrouchtchev redemande l’évacuation Berlin-Ouest. Les USA refusent encore.
Khrouchtchev met fin à l’émigration des Allemands de l’Est en construisant un mur (août
1961) en une nuit pour isoler la partie Ouest. Le mur est d’abord léger, puis il va devenir de
plus en plus perfectionné et difficilement franchissable (voir images diaporama page 18). En
tout, seulement 5000 allemands de l’est réussiront à franchir le mur. 5000 seront capturés,
et il un peu moins de 200 personnes seront abattues en essayant de franchir le mur de
Berlin.

La crise de Cuba (1959-1962)

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A cette époque, Cuba était en quelque sorte l’île aux plaisirs des Américains : ce pays était assez
similaire aux USA, mais on pouvait tout y faire : alcool, drogue, prostitution… Cuba était en principe
autonome, mais tout de même très proche des Etats-Unis.

La population cubaine était peu alphabétisée, peu développée, avec un niveau notamment d’accès
aux soins de santé très faible, etc. En 1959, les communistes avec à leur tête Fidel Castro prennent le
pouvoir à Cuba et mettent en place un régime communiste. Avec ce nouveau système communiste,
il va y avoir notamment un extraordinaire système de soins de santé, de très grands progrès dans
l’éducation, une redistribution de la propriété privée notamment terrienne, etc. Mais en même
temps, la mise en place de ce système communiste engendrera une privation des libertés
individuelles, le non-respect des droits de l’homme, l’utilisation de la torture, etc. Beaucoup de
cubains (notamment les cubains fortunés qui ne voulaient pas perdre leur fortune) quitteront Cuba
pour rejoindre les Etats-Unis, particulièrement la Floride.

Les Etats-Unis souhaitent le reversement de Fidel Castro, dirigeant communiste de Cuba depuis
1959.

 1960 : Eisenhower (le président des USA) met en place un blocus économique, qui durera
jusqu’au mandat présidentiel de Barack Obama. Les USA arrêtent d’acheter des
marchandises cubaines et de vendre aux cubains. Ils veulent même aller plus loin en
interdisant le commerce entre leurs alliés et Cuba, et ce sera notamment le cas avec l’Iran.
Ils obligent en quelque sorte leurs alliés à faire la même chose qu’eux.
 1961 : rupture relations diplomatiques (les ressortissants des USA ne peuvent plus se rendre
à Cuba et vice-versa) + tentative de débarquement des Etats-Unis à Cuba (de la part des
réfugiés cubains). Mais cette tentative de débarquement est un véritable fiasco, les USA sont
ridiculisés. En effet, Cuba et les Etats-Unis sont deux états autonomes et les USA n’ont pas à
venir les envahir sans aucune raison.
 1961 : Les USA installent des missiles nucléaires en Turquie. Du coup, l’URSS veut faire la
même chose. L’URSS va donc être bien tentée d’installer des missiles à Cuba, pour pouvoir
atteindre les grandes villes américaines. En plus, Cuba a besoin de l’aide d’un pays étranger
et par conséquent, Castro se tourne vers l’URSS.

 1962 : Préparation de l’installation de missiles nucléaires URSS à Cuba


 1962 : Le président Kennedy décide le blocus naval de Cuba → face-à-face des flottes URSS
et USA
 1962 : Négociations → compromis. Kennedy s’engage à ne pas envahir Cuba. Mais cela ne
veut pas dire grand-chose, puisqu’un président est élu pour 4 ans et que ses successeurs ne
sont pas tenus de respecter les engagements de leurs prédécesseurs. D’autre part, les Etats-
Unis s’engagent à déplanter leurs missiles en Turquie. Mais cela non plus ne veut pas dire
grand-chose étant donné qu’ils peuvent les implanter ailleurs (rappelons qu’ils ont beaucoup
d’alliés en Europe).
L’URSS quant à elle s’engage à ne pas implanter ses missiles à Cuba.

 En conclusion, ce sont clairement les Etats-Unis qui ressortent vainqueurs de ces


négociations. Khrouchtchev va être évincé et démis de ses fonctions.

La mobilisation des deux blocs : Pendant la guerre froide, de la part des deux blocs, on a d’abord
une mobilisation militaire.

 La mobilisation militaire

56
- Diverses alliances, mais les Etats-Unis en ont plus que l’URSS.
- Course aux armements :
1) Bombe atomique : Les USA représentent le premier pays à posséder la bombe
atomique en juillet 1945, et puis l’URSS l’obtiendra à son tour en juillet 1949. Ce laps
de temps est assez court, et c’est notamment à cause de cela que les Etats-Unis se
demanderont s’il n’y a pas au sein des chercheurs des gens qui auraient donné des
informations à l’URSS. C’est un des éléments qui va déclencher la chasse aux
sorcières.
2) Course entre les deux grands blocs pour le nombre d’armes, la puissance de ces
armes et leur portée. Toute une partie du budget des USA et de l’URSS va passer
dans cette course aux armement.

 La solidarité économique
- A l’Ouest : OECE, organisation européenne de coopération économique, (1948). C’est un
organisme qui va organiser, répartir le plan Marshall (aide américaine). Ensuite, la
construction européenne prendra le relais (CECA en 1951, puis CEE en 1957).
- A l’Est : En 1949, COMECON, Conseil d’aide économique mutuelle. C’est une alliance
économique, qui va regrouper tous les pays satellites de l’URSS donc tous les
démocraties populaires, notamment la Mongolie. Mais la Chine et la Yougoslavie n’en
feront pas partie.
- L’économie comme outil de propagande. Les deux blocs essaient d’utiliser l’économie
pour montrer que leur région est la meilleure. Par exemple, on va montrer que l’on
produit le plus haut maïs du monde en URSS. Dans l’idée de l’outil de propagande, on va
utiliser beaucoup de statistiques (qui sont souvent falsifiées en URSS).

La mobilisation politique : le discours

- URSS : modèle fondé sur l’égalité, la notion de démocratie populaire. L’URSS va très
fortement critiquer le modèle occidental en disant qu’il engendre des inégalités sociales
très importantes. L’URSS dira aussi que le modèle occidental est un modèle impérialiste.
- USA : modèle de la démocratie libérale avec le respect des droits de l’homme, et la
critique du communisme comme un totalitarisme.

Un affrontement culturel :

Des deux côtés, on va utiliser les artistes et les intellectuels pour contrôler la population. Par
exemple, il y aura toute une influence des communistes dans les démocraties libérales, avec une
forte présence du communisme dans les poèmes, les peintures, etc. Dans les démocraties libérales,
la lutte pour le communiste prendra un peu le mouvement d’une marche pour la paix. De plus, des
deux côtés, littérature, cinéma et peinture seront mobilisés au profit de la propagande.

3. Une détente limitée (1962-1989)

Etats-Unis (voir cartes « L’Indochine française » et « La guerre du Vietnam en décembre 1967 »).
La guerre du Vietnam

 Contexte :

57
Le Vietnam faisait partie de l’Indochine, une colonie française. Le Vietnam est envahi par le Japon
pendant la guerre 40-45, mais ne reçoit pas d’aide de la France. A ce moment-là, il y a une résistance
importante de la part des communistes. C’est Hô-Chi-Minh qui est le fondateur du parti communiste
vietnamien, et le mouvement communiste vietnamien est le Viet Minh.

En 1945, le Japon est battu par le Vietnam, qui décide alors de devenir indépendant.

En 1945 : auto-proclamation de la république du Vietnam. Mais la France n’est pas d’accord et ça va


alors donner la guerre d’Indochine, où contre toute attente, les français sont battus.

 1945, auto-proclamation de la République du Vietnam


 La France est opposée à l’indépendance du Vietnam. Guerre d’Indochine (1946-1954). Les
communistes vietnamiens vont être aidés au niveau de la formation et des équipements par
l’URSS. Il faut retenir la bataille très importante de Dien Bien Phu, où les français pensaient
être en sécurité, mais où finalement les vietnamiens ont gagné. Accords de Genève (1954),
dans lesquels la France reconnait l’indépendance du Vietnam.
 Dans les accords de Genève, on décide de la séparation du Vietnam au 17e parallèle :
- Au Nord : République démocratique du Vietnam (démocratie populaire et communiste).
- Au Sud : République du Vietnam. Régime de Diem. Diem est un dictateur et à l’intérieur
de son régime on retrouvera un régime capitaliste qui est en même temps une dictature.
C’est un régime qui ne respecte pas les droits de l’homme, un régime corrompu, et qui
va entre autres lutter contre l’influence des prêtres bouddhistes.
Conséquence : Création dans le sud du Vietcong, Front National de Libération,
communiste, opposé à Diem et soutenu par le Nord, qui veut une réunification.
Un Vietcong, c’est un combattant du Front National de Libération, c’est un communiste
du sud. Dans le sud, tout un mouvement de communistes a voulu renverser son propre
régime.

Mais aux Etats-Unis, il y a une volonté énorme de garder au sud du Vietnam des bases américaines…

 Intervention américaine :

L’intervention américaine au Vietnam commence dès les années 50.

- 1961 : envoi de conseillers militaires américains sur le terrain. Finalement, en tout,


16.000 conseillers militaires américains seront envoyés au Vietnam. Cela commencera
sous Kennedy.
- A partir de 1965, mort de Kennedy, l’intervention américaine au Vietnam se poursuit
sous Lyndon Johnson, américanisation du conflit. Bombardements massifs du Nord du
Vietnam, puis du Cambodge qui était un pays indépendant (piste Hô Chi Minh). Le conflit
du Vietnam est un conflit complètement illégal, c’est une agression d’un état par un
autre qui n’a rien à y faire, en l’occurrence les USA.
- Janvier 1968 : l’offensive vietnamienne se décline autrement : offensive de grande
ampleur (offensive du Têt = Nouvel-An vietnamien). Aux Etats-Unis, on se rend bien
compte qu’on n’est plus dans une guerre de guérilla mais que ça devient une sorte de
colonialisme (or les USA sont censés être contre la colonisation). Il y a un mouvement
populiste qui veut que les Etats-Unis se désengagent.
- A partir de 1968, désengagement progressif des Etats-Unis (élection de Nixon, secrétaire
d’Etat Henry Kissinger - phase de vietnamisation du conflit). Finalement, les Etats-Unis se
désengagent totalement, c’est la vietnamisation du conflit : De plus en plus, les

58
américains se retirent. Ils continuent éventuellement à aider des vietnamiens mais sans
être présents sur le terrain.
- 1973 : retrait américain.
- 1975 : les communistes envahissent le Sud, réunification du Vietnam. Le régime qui se
met en place pour tout le Vietnam est la démocratie populaire du Vietnam. Mais pas mal
de capitalistes du sud qui ne veulent pas vivre sous un régime communiste viendront
dans nos régions.
 Conséquences :

- Conséquence démographique :

La guerre du Vietnam a provoqué la mort d’environ 2 millions de personnes ; et environ 50 000


soldats américains seront tués. Il y aura tout un culte autour de la mémoire des soldats tués, même
si l’opinion publique n’y était pas si favorable (voir point 3).

- Destruction à long terme d’énormes étendues de terres agricoles :


1. Agent Orange : L’agent Orange est un défoliant. Les américains ont utilisé cette arme
chimique pour mieux voir les soldats ennemis et les villages, car le Vietnam étant situé dans
les tropiques, il y avait énormément de végétations. Ils ont également utilisé l’agent orange
dans les rivières, pour affamer la population.
2. Napalm = Les soldats américains ont également utilisé le napalm, une bombe incendiaire.

- Contestation nationale et internationale de l’intervention américaine :

Quand les soldats américains étaient revenus meurtris psychologiquement et physiquement de la


seconde guerre mondiale, ils avaient été considérés comme des héros. Avec la guerre du Vietnam,
ce n’est pas du tout la même chose car toute une partie de la population est communiste et
considère que les USA se sont introduits dans une guerre au Vietnam simplement pas intérêt.
L’intervention USA au Vietnam n’est pas justifiée. La contestation nationale (aux USA) va se faire
d’autant plus grande qu’on est dans les années 60, c’est-à-dire dans la culture hippie, dans la lutte
pour la paix et pour les droits civiques. Bref, le conflit du Vietnam n’est pas approuvé par la
population américaine.

Par ailleurs, l’intervention des USA au Vietnam n’est pas non plus approuvée par la population
internationale. Il y a de plus en plus de contestations, notamment dans l’ONU, qui voit ça comme
une sorte de néo-colonisation.

 On pourrait dire que dans la guerre du Vietnam, les USA ont sali leur image, ils ont perdu
leur image de gens qui interviennent pour le bien. De plus, cet échec militaire leur
montre qu’ils ne pourront pas utiliser partout leur puissance. Pour finir, suite à leur
échec, les pays voisins du Vietnam (Laos, Cambodge) deviendront communistes à partir
de 1975.

Le maintien de l’influence américaine

Course à l’espace :

 La course à l’espace a été lancée pour des motifs de prestige (le premier des deux grands qui
allait par exemple envoyer le premier homme sur la Lune serait le grand gagnant

59
technologique) mais aussi pour les applications militaires (le pays qui va maitriser des engins
dans l’espace va pouvoir surveiller à distance son ennemi).
 En principes, les Etats-Unis devaient partir avantagés car ils bénéficiaient de la présence sur
leur territoire de Wernher von Braun (le concepteur des V2 allemands = petites fusées qui
s’auto-propulsaient, qui étaient capables de détruire tout un pâté de maisons). Mais malgré
l’avance des Etats-Unis, les premiers succès sont soviétiques : le premier satellite artificiel, le
Spoutnik, en 1957 ; le premier homme dans l’espace (Youri Gagarine) en 1961.

A partir de ce moment, les USA se rendent comptent qu’ils n’ont pas mis assez de cœur à
l’épreuve. Alors, ils créent la NASA en 1958 et envoient le premier homme sur la Lune, en 1969.

Maintien de l’influence diplomatique

 Du point de vue diplomatique, les USA vont contrôler la politique du continent américain. En
Amérique, mais aussi dans d’autres pays, ils luttent contre l’influence communiste. Par
exemple, au Chili, en 1973, les élections mettent en place un socialiste à la tête du pays
(Salvador Allende). Les Etats-Unis désapprouvent, et la CIA va venir aider le général Pinochet
à renverser Salvador Allende (en mettant en place un coup d’Etat). Pinochet va établir une
dictature au Chili, beaucoup de chiliens vont être emprisonnées, et beaucoup d’autres vont
s’exiler.

 Soutien à la Chine, contre l’URSS : Souvenons-nous que les USA avaient soutenus la Chine
nationaliste, en espérant que les nationalistes arriveraient à reprendre la Chine continentale.
Les USA vont se rendre compte qu’ils n’ont peut-être pas choisi la bonne partie à défendre…
Et ils se rendent compte aussi que la Chine continentale ou populaire, qui avait été dans un
premier temps très aidée par l’URSS, va se distancier de l’URSS. Les Etats-Unis vont donc
soutenir la Chine populaire puisqu’elle prend ses distances par rapport à l’URSS, dans les
années 60 (voir chapitre sur les communismes). Les USA proposent à la Chine un
rapprochement, qui va prendre la forme d’une entrée de la Chine continentale à l’ONU. La
Chine nationaliste sera exclue de l’ONU au profit de la Chine continentale communiste, en
1971. C’est les Américains qui ont souhaité cette entrée de la Chine continentale à l’ONU
(qui devient de moins en moins communiste).

 Les USA gardent une influence importante sur l’Europe occidentale, malgré distance de la
France sous le général de Gaulle (retrait de l’OTAN en 1966, qui était une alliance militaire
avec les USA). Rappelons-nous que le plan Marshall avait été proposé par les USA à l’Europe
avec notamment l’idée de certaines conditions, comme le fait qu’il ne pouvait pas y avoir de
ministre communiste ou encore le fait que les USA exigeaient d’avoir une présence militaire
en Europe (bases militaires US).

 Sous Jimmy Carter – président démocrate (1976-1980) -, il va y avoir une politique


internationale plus détendue. Carter a toujours œuvré pour la paix, c’est un homme avec
une politique internationale très engagée vers la détente au niveau de la guerre froide, et
vers la paix de manière globale. MAIS crise en Iran en 1979-1980.

L’ère Reagan ou le retour de la guerre froide (1980-1988)

60
Reagan est président de 1981 à 1989. C’est un républicain et il est très conservateur. Il a voulu
mettre en place une politique très ferme par rapport à l’URSS.

• Dans le discours de Reagan, il y a un retour au discours de lutte contre les forces du Mal, contre le
côté obscur de la force.

• Reagan a une volonté d’apporter de l’aide et du soutien à tous les groupes anti-communistes :
c’est le cas en Afghanistan par exemple, ou encore au Nicaragua (en Amérique centrale).

• Reagan relance la course aux armements (alors que Jimmy Carter l’avait réduite). Implantation de
missiles nucléaires en Europe pour pouvoir atteindre les villes d’URSS. C’est d’ailleurs à ce moment
qu’il y a eu des missiles nucléaires à Floreffe, près de Namur, vers 1980-85, dans une base qui était
gardée par l’armée américaine. A cette époque, il y avait encore une présence très forte de
l’idéologie américaine dans nos régions.

• Reagan veut mettre sur pied un bouclier défensif autour du territoire américain (projet « guerre
des étoiles ») -> bouclier qui permettrait de détruire les missiles soviétiques dans le ciel.

URSS
- Une présence dans le Tiers Monde :

A partir du moment où les pays du Tiers Monde (= les pays des anciennes colonies) deviennent
indépendants, L’URSS va vouloir aider ces pays.

Remarque : la définition de Tiers Monde a un double-sens :

- 1e sens : Parallèle avec le Tiers-Etat, soit des gens qui sont très nombreux mais qui ont
très peu à dire, qui n’ont pas de pouvoir décisionnel et qui vivent dans un endroit de
non-développement (pas d’instruction, de soin de santé, de sécurité sociale…).
- 2e sens : Dans le contexte de la guerre froide, parallèle avec le mouvement des non-
alignés, soit de ceux qui décident de ne faire partie ni du bloc soviétique, ni du bloc
américain.

Le Tiers Monde représente souvent d’anciennes colonies qui avaient été dominées par l’Europe
occidentale.

• Ces pays du Tiers Monde qui deviennent indépendants ont besoin de l’aide de pays industrialisés.
L’URSS va donc être très présente dans le Tiers Monde par le biais d’une aide militaire, par l’envoi de
conseillers, de techniciens, livraison d’armes et de matériel, aide économique… L’URSS va jouer le
même rôle que les Américains avaient joué en Europe par le biais du plan Marshall. C’est une
présence intéressée, l’URSS intervient dans les pays du Tiers Monde pour éviter que les USA ne le
fasse

• Pays concernés : Syrie, Egypte, Libye, Ethiopie, Angola, Nicaragua... + nombreux pays d’Afrique, du
Moyen-Orient. (On re-détaillera tout ça dans le chapitre sur les communismes).

- L’intervention en Afghanistan (1979-1989)

Remarques : L’Afghanistan est un pays d’Asie centrale, limitrophe de la Russie. L’Afghanistan est un
pays particulier car il se trouve dans les contreforts de l’Himalaya. Le relief de l’Afghanistan est
impressionnant, on est dans une région hyper montagneuse. L’URSS va donc avoir des difficultés à

61
envahir ce pays. L’Afghanistan va être « le Vietnam de l’URSS », car encore une fois il y aura une
intervention militaire (contre l’avis de la population) dans un pays où une guerre civile se prépare.
C’est un conflit qui n’est pas juste, qui ne devrait pas être là, et qui a été un fiasco total.

• En 1979, arrivée au pouvoir d’un dirigeant communiste afghan. Mais les afghans ont peur que le
communisme ne s’instaure avec notamment une lutte contre l’islam, il va donc y avoir des
contestations internes, notamment < islam contre matérialisme de l’URSS → intervention militaire
URSS en 1979 pour soutenir le dirigeant communiste local.

• MAIS guerre de guérilla (avec les moudjahidines = personnes qui prennent les armes au nom de
l’islam). Il n’y a pas de grandes plaines en Afghanistan, et dans une guerre en montagnes les
véhicules ne servent à rien. La guerre de guérilla n’est pas adaptée à un grand pays comme l’URSS, il
y a une résistance locale très importante en Afghanistan. → Bref, l’URSS est peu adaptée, il y a une
résistance locale importante, il y a un soutien occidental à la résistance, et il y a de plus en plus de
tendance islamiste dure → défaite soviétique.

Le soutien occidental va venir surtout des USA, de Reagan notamment, qui va soutenir les
combattants musulmans ou islamistes. On va leur mettre en tête de refuser le communisme au nom
de l’islam… La notion de résistance va se doubler d’une étiquette islamiste dure, financée par les
USA, qui forment et équipent les moudjahidines, notamment à partir du pays voisin de l’Afghanistan,
le Pakistan. (Les américains ne combattent pas mais soutiennent l’Afghanistan).

Ces combattants islamistes auxquels on a insisté sur la notion d’islam, sur l’importance de la religion,
vont ensuite se retourner contre l’Occident et contre les USA. Ce sont les mêmes groupes de soldats
qui, plus tard, mettront sur pied l’intervention contre les Etats-Unis du 11 septembre 2001…

• Effets semblables de la guerre de l’Afghanistan pour l’URSS qu’à la guerre du Vietnam pour USA :
perte de crédibilité internationale, notamment dans les pays musulmans, fragilisation d’un pays déjà
fragilisé -> dislocation. Ce combat en Afghanistan va être très mal vu par les pays musulmans, car
l’URSS essaie de s’imposer dans un pays musulman qui ne veut pas d’elle. La guerre en Afghanistan a
très fortement accéléré la fin de l’URSS, qui usera énormément d’argent pour en fin de compte un
échec militaire.

La recherche d’un dialogue


L’Ostpolitik de Willy Brandt (un allemand de l’ouest)

 Willy Brandt a été maire de Berlin-Ouest, puis chancelier de la RFA. Il veut se rapprocher des
pays de l’Est. En effet, Willy Brandt trouve que pour l’Allemagne de l’Ouest ce n’est pas
avantageux de se couper de tout le marché qui est à l’Est. Il veut faire parvenir les
marchandises de l’ouest en Allemagne de l’Est, mais aussi en Pologne, en Hongrie, en
Tchécoslovaquie, etc. Il veut faire des traités commerciaux avec ces pays.
 Contacts avec les soviétiques→ RFA = partenaire économique et politique de l’URSS en
Europe. En d’autres termes, la RFA (allemagne de l’ouest) va s’ouvrir davantage à l’est pour
essayer d’y implanter une politique commerciale.
 Cette reprise de contact permet d’améliorer les voies d’accès à Berlin-Ouest depuis
l’Allemagne de l’Est, en difficulté depuis la construction du Mur. Les vois d’accès à l’ouest
avec le mur était très compliquées, mais il va y avoir avec Brandt un assouplissement.

62
La première détente (1962-1975)

 1962 : crise de Cuba → prise de conscience des dangers d’une guerre nucléaire → système
de communication directe entre Maison Blanche – Kremlin
 Différents accords de réduction des armements, pour interdire partiellement les armes
nucléaires, ou pour limiter leur développement : Les deux super grands se rendent compte
de la part de budget national qu’ils dépensent dans les armes. Ils vont passer des accords
(accords de SALT) d’un commun accord, visant à interdire les armes de telle puissance ou de
telle portée, à réduire le nombre d’armes,… Cela leur permettrait à tous les deux d’être
gagnants.
 1975 : accords d’Helsinki. L’URSS s’engage à respecter les droits de l’homme ; Les
Occidentaux s’engagent à ne pas intervenir dans les démocraties populaires. MAIS fin des
années 70, les Occidentaux accusent l’URSS de non-respect des droits de l’homme -> retour
des tensions.

La fin de l’affrontement (1985-1989)

 1985 : arrivée de Gorbatchev au pouvoir (nouveau secrétaire du parti général). C’est


quelqu’un qui a eu une prise de conscience liée à l’avenir de l’URSS, et il s’est rendu compte
de plusieurs choses ->

 Triple prise de conscience :


- La confrontation avec l’Occident affaiblit l’URSS, car elle doit dépenser beaucoup
d’argent notamment pour s’occuper de la course aux armements.
- La course aux armements affaiblit l’économie de l’URSS, car elle empêche l’URSS de
mettre des moyens financiers au service de son propre développement. Or, à ce
moment-là, on est dans une nouvelle phase de l’industrialisation (le numérique) qui
n’est pas spécialement performante en URSS.
- L’URSS a besoin des technologies de l’Occident pour les nouvelles technologies, pour
progresser au point de vue économique. Sans la détente, la Russie n’aurait pas pu
imaginer d’engager des techniciens européens ou américains pour rattraper son retard.
Gorbatchev va s’en rendre compte et c’est ce qui va le conduire vers la détente.

 Rencontre avec Ronald Reagan, réduction ou destruction d’armement + effondrement du


communisme dans le bloc de l’Est, et effondrement de l’URSS → En 1989, Gorbatchev et
Bush mettent fin officiellement à la guerre froide. S’en suit ensuite le démantèlement d’une
partie des armes, de l’OTAN, du pacte de Varsovie,…

1991 : Chute de l’Union soviétique.

63
Les démocraties (1945-2001)
1. Les mutations du modèle américain
Aux USA, après George Bush (1989-1993), il y a eu : Bill Clinton (1993-2001), George W. Bush (2001-
2009), Barack Obama (2009-2017)

L’Amérique conservatrice (1945-1960)

La progression des républicains

Rappel : présidents démocrates entre 1932 et 1952

L'Amérique connait de grosses difficultés : C'est le début de la guerre froide et de l'expansion de


influence soviétique. Le climat social est tendu. La guerre de Corée de 1950 engendrera la victoire
Eisenhower (républicain) en 1952.

La « chasse aux sorcières »

Elle est menée dès après la 2GM dans un contexte de guerre froide. La Commission des activités
non-américaines se focalise sur la chasse aux communistes. Elle commence en 1945 dans les milieux
de Hollywood

En 1947, Truman décret sur la loyauté des fonctionnaires. Si l’on est fonctionnaire, on ne peut pas
adhérer au parti communiste.

En 1948, le parti communiste américain n’est pas interdit mais ses dirigeants sont arrêtés.

En 1950, une loi interdit à tout étranger communiste de pénétrer sur le territoire américain. Le
procès de Alger Hiss, proche collaborateur de Roosevelt, présent à Yalta. Les époux Rosenberg
accusés d’avoir livré à l’URSS des éléments sur la bombe atomique, sont arrêtés. Ils sont exécutés 3
ans plus tard. Ils étaient innocents sur ce dossier là mais transmettaient d’autres informations à
l’URSS…MacCarthy, sénateur républicain de Wisconsin, fait un discours. Le maccarthysme (période
50-54) est le point culminant de la chasse aux sorcières. Il va essayer avec sa commission de
discréditer l’administration mise sur pied par les démocrates. Sa commission va procéder à

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l’arrestation de nombreuses personnes avec l’effet des médias (tout est filmé et relaté dans la presse
en jouant sur l’émotion). En 1954, il lance une critique de l’armée et sera limogé pour ça par les
sénateurs.

La situation des Noirs

Quelques rappels : La situation des noirs avait évolué lors de la guerre de sécession.

 1865 : Lincoln fait voter l’abolition de l’esclavage et c’est inscrit dans la constitution (13e
amendement). Le 14e et le 15e amendement (1868 et 1870) garantit les droits des Noirs.
Ces amendements là ont très peu été appliqués…
 A partir de 1880, il y a la mise en place de la ségrégation. Les blancs savaient vivre avec les
noirs seulement quand ils étaient inférieurs…

Années 50 :

 La ségrégation était présente dans l’armée (les officiers étaient blancs, les noirs et les blancs
étaient séparés…) La déségrégation dans l’armée est décidée par Truman. Elle est effective
<à partir de la guerre de Corée.
 1954 (sous Eisenhower) : la Cour suprême (majoritairement démocrate) condamne la
ségrégation scolaire et demande aux Etats du Sud de mettre en place la déségrégation. Les
Blancs du Sud refusent et sont de plus en plus violents envers les Noirs. C’est la troisième
vague du KKK. Les Noirs se mobilisent au nom de la décision de la Cour suprême. Rosa Parks
refuse en 55 de laisser sa place à un blanc en Alabama : un mouvement de grève va se faire
pendant un an. Le mouvement pacifiste de Martin Luther King commence à ce moment là. Il
sera assassiné en 1968.
 En 1957, Eisenhower envoie des troupes pour faire entrer la population noire dans une
école. Les démocrates au congrès font voter une loi sur les droits civiques des Noirs. Grâce à
ça, Kennedy va gagner sur Nixon en 1960.

Un modèle en question (1960-1980)

Le temps des réformes sociales (1960-1965)

Les présidents démocrates Kennedy (1961-1963 assassiné à Dallas) et Johnson (1963-1968) vont
mettre l’accent sur des réformes sociales en dénonçant les inégalités du système social américain :

Contexte : contestation noire. 1963, a lieu la grande marche sur Washington. Le discours de Martin
Luther King « I have a dream » . Des mesures seront prises suite à ça… :

 1964 : déségrégation dans les lieux publics.


 1965 : les inscriptions sur les listes électorales sont confiées à des fonctionnaires fédéraux
pour éviter les refus d’inscription
 A partir de 1965, il y a un établissement de quotas pour les populations défavorisées dans
les entreprises et les établissements scolaires ; on met sur pied une assurance-maladie pour
les personnes âgées et pour les pauvres.

65
Le temps des contestations politiques (1965- 1974)

Mais néanmoins, il y a des mouvements contestataires de la part d’autres minorités que les noirs
comme les Indiens, les femmes, les Américains-Mexicains…

Il a des manifestations contre la guerre du Vietnam par des intellectuels, hippies et étudiants.

A partir de 1964, il y a des mouvements d’opposition violente (Black Power, Black Muslims (Malcolm
X) et Black Panthers) qui demandent l’égalité des droits entre noirs et blancs. Certains vont même
considérer les noirs comme supérieurs et affirmer que l’islam et la religion qui va libérer les noirs du
christianisme.

En 1968, Nixon, républicain est élu. Il envisage un retrait progressif des troupes américaines du
Vietnam. Nixon sera au centre du scandale du Watergate (nom de l’immeuble où se trouvaient les
bureaux du parti démocrate). Ces bureaux ont été mis sur écoute et il est évident que Nixon était au
courant. Le scandale éclate grâce à deux journalistes. Il se trouve sous la menace de la procédure
d’impeachment : contrôle du président par le congrès. Il y a un vote de la chambre des
représentants qui votent contre le président, suivi d’un vote du Sénat présidé par le président de la
cour suprême. L’impeachment est une destitution. Nixon a décidé de démissionner avant que
l’impeachment soit enclenché. Ford le remplace alors qu’il n’a pas fait l’objet d’une élection.

L’Amérique désorientée

Suite à l’affaire Nixon, le congrès renforce très fort son pouvoir par rapport au président. Gerald
Ford n’a aucune légitimité. Tout cela fragilise la politique américaine. De plus, après les trente
glorieuses (45-73), il y a une crise économique importante qui fait augmenter le chômage et la
pauvreté. On remet en cause la politique encourageante vis à vis des minorités.

Le retour des Etats-Unis (1980-2001)

L’expérience Reagan (1981-1989)

Politique extérieure : durcissement du discours envers l’URSS mais en même temps, on arrive à la
fin de la guerre froide avec la détente.

Politique intérieure :

 Reagan applique les principes du néo-libéralisme : il diminue l’intervention de l’Etat dans le


domaine économique. Il s’oppose au modèle de Keynes. Margaret Thatcher en G-B va
prendre les mêmes mesures.
 Mais, il y a une majorité démocrate à la Chambre des Représentants. Le malaise social est
important.
 Conservatisme : débat sur les questions comme peine de mort, avortement, politique de
sécurité...
 Reagan redonne confiance dans la fonction présidentielle malgré le fait que ce soit un acteur
d'Hollywood connu pour ses rôles de cow-boy.

Entre gestion intérieure et mission mondiale (1989-2001)

C'est la fin du communisme. L'islamisme va le remplacer comme "contre pouvoir" des USA.

 1989-1993 : George Bush, républicain

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 1993-2001 : Bill Clinton, démocrate relace un débat sur les questions sociales et éthiques. Il
a un noveau style de communication. Le rôle de la 1ere dame s'élargit. Il a un rôle actif dans
les conflits au Proche Orient avec les accord d'Oslo.
 2001-2009 : George W. Bush, républicain : Il a un peu moins de voix que son rival Al Gore
mais plus de grands électeurs. Son élection a eu beaucoup de critiques. Conservateur, il suit
une logique sécuritaire surtout après le 11 septembre. Il lutte contre les "forces du mal" : il
tentame les guerres contre l'Irak et intervient en Afghanistan.

2. La progression de la démocratie dans le monde


La restauration de la démocratie

La vague de l’après-guerre

 Europe occidentale : les pays sont libérés par les alliés et peuvent choisir une force
démocratique.
 L'Italie devient une démocratie mais il y a une instabilité politique car le parti communiste, le
parti socialiste et le parti démocrate chrétien ont énormément de mal à fonctionner l'un
avec l'autre.
 France : une nouvelle Constitution met sur pied la IVe République (46-58) qui remplace le
régime de Vichy (40-45)

 Allemagne : remise sur pied d’un régime républicain. Le président a très peu de pouvoir,
l’exécutif repose sur le chancelier (1er ministre). Le Parti principal est le CDU = chrétiens
démocrates. Konrad Adenauer est chancelier de 1949 à 1963. Il a un esprit pro européen.
 Le Japon a été contrôlé par des Américains et il est passé à un régime démocrate de
monarchie constitutionnelle. L’empereur Hiro-Hito reste au pouvoir mais il a une rôle
uniquement protocolaire.

La vague des années 1974-1990 :

L'Europe méditerranéenne va se rouvrir à la démocratie.

 Grèce : La guerre civile a duré jusqu'en 1949. Les communistes avaient été battu et on était
revenu à une monarchie. La Grèce faisait partie du bloc occidental. Mais, elle vit une grande
instabilité politique après la 2GM : confusion avec la prise du pouvoir par l'armée en 1967.
Elle met en place le « régime des colonels » autoritaire en éliminant le roi au profit d'une
république. La chute du « régime des colonels » se fait en 1974. On installation en Grèce un
modèle démocratique

67
 Portugal : Le régime de Salazar durait depuis 1928. En 1968, il meurt mais ses proches
restent au pouvoir jusqu'en 1974 avec la « Révolution des œillets ». On instaure la
démocratie en 1976. Le Portugal était le pays européen le plus pauvre notamment à cause
de ses dépenses militaires importantes. La démocratie le sauvera.
 Espagne : mort de Franco en 1975. Une démocratisation progressive est assurée par le roi
Juan Carlos. Cette démocratisation ne plait pas à tout le monde : il y a un Putsch militaire en
1981 à l'intérieur du parlement pour tenter de reprendre le pouvoir, mais c’est un échec.
 Amérique latine : on va cesser progressivement les régimes basés sur des coups d'Etat
militaires où le caudillo prenait le pouvoir par la force. Les régimes démocratiques voient le
jour, ils sont notamment aidé par une partie de l'Eglise catholique.

La vague des années 1990

Il y a une chute des régimes communistes. Ces pays deviennent des démocraties. Mais il y aura des
difficultés économiques importantes : on arrive brutalement dans une économie de marché qui n'est
plus dirigée ! C'est la loi de la jungle au début : les plus riches l'emporteront sur les plus pauvres. Le
pouvoir mis en place peut être une démocratie classique (ex : Tchécoslovaquie) ; un régime où des
élections vont remettre des communistes au pouvoir (ex : Géorgie, Roumanie); un régime autoritaire
avec un exécutif fort (ex : Russie). La Russie n'a jamais connu la véritable démocratie...

La consolidation du modèle démocratique

On va garder la démocratie mais on va lui permettre de mieux fonctionner. La démocratie exécutive


donnera un pouvoir plus fort à l'exécutif. En France, la 5e république accorde beaucoup plus
d'importance au président. En Allemagne, le premier ministre aura plus de pouvoir.

La démocratie sociale :

Le modèle de l’Etat-providence s’impose (modèle social-démocrate) : en Europe du Nord, en GB, en


France, en Belgique. Au niveau de la sécurité sociale, c'est un Etat performant qui propose des
allocations familiales et de chômage, l'assurance maladie et les pensions.

Il y a une crise de l’Etat-providence à partir des années 70 (arrêt de la croissance, crise


économique)... L'Etat essaye de reprendre ce qu'il avait promis. C'est le cas chez nous aujourd'hui
avec la pension.

Une unanimité démocratique ?

 Tous les partis se disent démocratiques, sauf les partis extrémistes. Du coup, ça déforce la
démocratie : on a l'impression que voter ne sert à rien.
 Les conservateurs défendent des valeurs traditionnelles dans un cadre libéral.
 Les partis libéraux reprennent de la vigueur à partir des années 70 et 80, suite à la crise
économique. On revient au néo-libéralisme (Thatcher, Reagan, Chirac)
 Les Partis démocrates chrétiens sont de centre droit alors qu'au départ c'étaient des forces
de gauche beaucoup plus démocratiques.
 Il y a un progrès des partis socialistes démocratiques
 De manière globale, le communisme décline.

La maturité démocratique

68
Il y a une banalisation des alternances ; on fait des coalitions entre les partis. Ca ne change quasi rien
que tel ou tel parti soit au pouvoir. Il y a une extension des libertés : on interdit tout ce qui est anti-
démocratique. Il y a une multiplication des contre-pouvoirs comme la magistrature et la presse.

3. Les difficultés de la démocratie


Les crises

Les difficultés politiques en France : de la IVe à la Ve République. Ces difficultés sont liées à la
situation en Algérie

La colonisation française en Algérie

Début du 19e, les relations entre la France et l'Algérie qui étaient bonnes se compliquent à cause
d'un différent en 1830.

L'Algérie était sous domination ottomane depuis le 16e siècle. Elle est colonisée par la France à partir
de 1830. Le développement de la colonisation se fait avec une colonie de peuplement : on envoie
massivement des français (plutôt pauvres) qui vont s'y installer définitivement et qui vont surtout
gérer le secteur agricole. On les appelle les "pieds noirs" : ils ne ressemblent pas à l'image habituelle
du colon. Il n'y a pas assez de débouchés en France, c'est donc une bonne solution.

La politique française envers la population française d’Algérie est assez dure. Tout se décide à Paris,
il n'y a pas du tout d'autonomie pour l'Algérie. Mais la politique française envers la population
autochtone (musulmane et juive) est encore pire. La population locale est considérée comme
subalterne, elle n'a même pas le droit de vote.

Cette ségrégation grandit au fur et à mesure du XXe siècle (car le niveau de vie du français d'Algérie
augmente contrairement à celui de la population locale) Il y a la naissance de divers mouvements de
contestation. Durant l'entre deux guerres, le 1er mouvement anticolonialiste est fondé par Messali
Hadj. Après la 2GM, il y a des tensions causées notamment par un contexte de décolonisation (l'Inde
obtient son indépendance). La IVe République propose la mise sur pied d'une assemblée. Mais celle-
ci serait à motivé avec des délégués des français d'Algérie et l'autre moitié avec des autochtones. Les
deux parties sont mécontentes. Ca provoque une insurrection de l'armée qui donne la guerre
d'Algérie.

Guerre d’Algérie : 1954-1962

Trois camps :

1. Paris essaye de garder la colonie puis évoluera progressivement vers l'idée d'une
autodétermination (les algériens doivent déterminer ce qu'ils veulent)
2. Les français d'Algérie ne veulent rien lâcher : ils refusent l'indépendance,
l'autodétermination, et l'idée d'une assemblée où les algériens de souche sont représentés.
Ils vont mettre sur pied l'OAS (organisme terroriste).
3. Les algériens de souche demandent l'indépendance. Ils vont aussi utilise le terrorisme (FLN)

Le Front de Libération Nationale (FLN) est fondé en 1954. C'est le principal mouvement de lutte pour
l’indépendance. Il y a des opérations de guérilla contre les Français et leurs alliés. La situation est

69
délicate pour la France car elle est condamnée d'un point de vue international (ONU). La IVe
République est dans l'embarras...

En 1958, on fait appel au général de Gaulle pour gérer les volontés de révolte de l'armée. On lui
demande de former une nouvelle constitution : c'est la Ve République qui accorde beaucoup
d'importance au président. De Gaulle fait une tournée en Algérie et prononce sa célèbre phrase "
Français, française, je vous ai compris". La guerre d'Algérie se poursuit... Les algériens de souche
décident de former eux-même un gouvernement.

Le putsch des généraux (OAS = Organisation Armée secrète) se fait par le mouvement terroriste des
français d'Algérie. La situation évolue vers l'idée d'une autodétermination. En 1962, les accords
d’Evian sont signés. On reconnait la souveraineté algérienne et l'indépendance de l'Algérie est
proclamée.

Juste après, il y a un exode des pieds-noirs : ils ne seront pas bien accueillis en France. Il y aura des
massacres d'algériens fidèles à la France, de même que les harkis (algériens qui ont combattu au
côté des français pour maintenir l'Algérie française).

La crise économique et sociale

Il y a des difficultés économiques à partir de 1973 (liées au choc pétrolier de la guerre du Kippour)
qui entraînent une crise de l’Etat-providence qui avait mis en place les 4 piliers (allocations
familiales, assurance maladie invalidité, chômage et pension). L'Etat investit énormément dans
l'économie mais ne récupère plus sa mise à cause du choc pétrolier. L'Etat ne peut plus assurer la
mise en place des 4 piliers, les gens sont déçus...

Il y a une contestation du modèle social-démocrate (= Etat Providence) par le courant néo-libéral


représenté par Reagan et Thatcher. L’Etat se désengage de l’économie : il y a une diminution des
dépenses publiques et de l’inflation. On fait la promotion de la liberté d’entreprendre et on lutte
contre les syndicats.

Les contestations

La contestation estudiantine

Le mouvement de contestation estudiantin culmine en 1968, dans les démocraties (populaires ou


pas) ou encore dans certains régimes autoritaires (Espagne, Mexique). Le mouvement naît aux USA
en 1964. Ce mouvement est encouragé par la révolution culturelle (c'est la jeunesse qui a raison)
lancée par Mao en Chine en 1966.

De plus, il y a une convergence dans les mouvements de contestation estudiantine et dans les
organisations politiques et syndicales.

Raisons de cette contestation :

 Dénonciation de la guerre du Vietnam (c'est pour ça que ça commence aux USA)


 Arrivée à l’âge adulte des populations nées après la guerre : il y a eu le babyboom de 1945.
C'est cette génération qui va se battre pour le mouvement.
 Avènement de la société de consommation « golden sixties » : beaucoup vont accuser la
société de vivre uniquement pour consommer. Ils critiquent par là le modèle de Keynes :

70
produire pour produire... Ils vont critiquer les universités qui ne sont des collaboratrices du
système. La nouvelle culture va apparaitre avec la nouvelle vague...

En France, il y a le mouvement de mai 1968. C'est une contestation estudiantine au départ de


l’Université de Nanterre. Les étudiants occupent les bâtiments de l'université. Le rectorat décide de
la fermeture de l’Université. Les étudiants se déplacent vers le Quartier Latin à Paris. On place des
barricades dans le Quartier Latin. Les étudiants font alors l'occupation de la Sorbonne

L’opposition parlementaire communiste et socialiste se joint au mouvement : il y a une grande


manifestation d’un million de personnes en mai. Une grève générale (mai-juin), en solidarité avec
les étudiants, est décidée par les syndicats. C'est intenable pour un pays.

Fin mai, les « accords de Grenelle » sont signés. On sépare les intérêts des étudiants (désavantagés)
et des ouvriers (qui sont avantagés). Le général de Gaulle intervient et fait un discours, il utilise des
images négatives des étudiants pour les discréditer. Il y a une lassitude de la population à cause de la
grève générale (plus d’essence, fermeture des banques...). Les élections donnent une grande victoire
aux gaullistes. Le travail reprend et le mouvement étudiant prend fin (mi-juin).

Les extrémismes

 Contestations d’extrême-gauche, de tendance anarchiste, maoïste, trotskiste


 Contestations d’extrême-droite, notamment de la droite populiste. Le populisme est un
courant composite : il a des caractéristiques diverses. En général, il associe à la fois des
éléments conservateurs et révolutionnaires. Il insiste sur la méfiance envers l'étranger
(nationalisme) ; envers l'intellectuel. Il idéalise le peuple qu'il oppose au pouvoir politique
qui ne représente pas assez le peuple. En Belgique, la NVA est un mouvement populiste
comme le PTB (même si on peut discuter du terme "populisme" pour un parti de gauche).

Le terrorisme se développe dans les démocraties à partir années 60 et 70

Le terrorisme nationaliste se développe : IRA en Irlande du Nord ; ETA (indépendantistes basques) en


Espagne ; Nationalistes en Corse.

Le terrorisme politique se développe aussi :

 Allemagne (RFA) : Rote Armee Fraktion, ou Fraction armée rouge, ou « bande à Baader » : ils
ont fait beaucoup d'attaques contre le patronat et attaquaient des intérêts américains en
Allemagne. Ils sont d'extrême gauche.
 Italie : les Brigades rouges sont également de gauche. Un attentat à la gare de Bologne (84
morts) est revendiqué par un groupe néo-fasciste (de droite).
 Terrorisme palestinien : le groupe Septembre noir a organisé le massacre des athlètes
israéliens en 1972 aux JO de Munich.
 Le terrorisme islamique vient plus tard...

Une crise du modèle démocratique ?

La crise de la représentation : clivage entre les citoyens et le monde politique

Aujourd'hui, on exige énormément du monde politique : il faut qu'ils ne soient pas trop payés, qu'ils
soient disponibles, etc... On le voit dans la croissance du vote de protestation et de l’abstention et
dans les affaires de corruption...

71
Il y a une crise de l’Etat-providence (l'âge de la pension recule par exemple). Il y a un affaiblissement
du pouvoir politique en faveur du pouvoir économique notamment international.

Une citoyenneté en mutation

Il y a une baisse de l’affiliation aux partis politiques, aux syndicats : le monde syndicale est perçu
comme inerte et conservateur... Au contraire, il y a une augmentation d’une dynamique associative,
notamment dans des associations humanitaires, ou pour des causes environnementales...

Le monde communiste (1945-1991)


1. Grandeur et décadence du modèle soviétique
Le «second stalinisme»(1945-1953)
Après la Seconde Guerre mondiale, renforcement d’un régime totalitaire

Le communisme a été très efficace pendant la 2GM. Il y a un renforcement du culte de la


personnalité, notamment lié à Staline considéré comme héros militaire ; une centralisation du
pouvoir plus importante au profit de l’entité fédérale ; un contrôle de la population et des
intellectuels ; une répression de certaines nationalités (comme des juifs)…A partir de 45, on insiste
beaucoup plus sur l’identité « soviétique ».

Le contexte est neuf : les soviétiques sont très fières de l’armée rouge et d’avoir réussi à lutter
contre le nazisme. Mais le stalinisme va devoir se positionner de manière internationale
contrairement à la première moitié du siècle (isolationniste) comme les USA. Ces deux puissances
vont devenir très interventionnistes.

Le développement économique

Divers moyens sont mis en œuvre pour redresser l’économie après la 2GM même si l’URSS a moins
souffert économiquement que les pays européens. Le prélèvement d’impôt sera plus important
surtout au niveau de l’agriculture. L’URSS qui gère la politique de certaines régions européennes,
veut avoir une économie « vitrine » du système et de ses succès.

Mais, la population d’URSS n’a pas accès à des biens de consommation ; il manque des logements
dans les villes et il y a une grosse différence de revenus entre les villes (mieux loties) et les
campagnes.

La mort de Staline et ses conséquences (1953-1955)

72
Staline est très méfiant à la fin de son règne envers le monde médical et envers certains membres du
Parti (même ses proches). Staline meurt en 1953 sans intervention médicale.

La «Troïka» (=pouvoir à 3) de Malenkov, Molotov et Beria le succède. Beria, chef de la police


politique, engage une libéralisation du régime et une déstalinisation. C’est lui qui essaye le plus de
prendre le pouvoir. Mais, il y a une réaction des dirigeants du Parti devant cette critique de Staline.
Beria est éliminé directement : Nikita Khrouchtchev devient premier secrétaire du Parti mais
continue à partager dans un premier temps le pouvoir avec Malenkov et Molotov. Khrouchtchev va
mener une politique de déstalinisation.

Les limites de la déstalinisation (1956-1964)


Une rupture politique ?

Khrouchtchev va prononcer un discours («rapport Khrouchtchev») de dénonciation du stalinisme


devant une assemblée du Parti Communiste. Il accuse Staline d’avoir perverti les principes du
stalinisme (violences, purges, irrespect des idées de Lénine). Il choisira de retirer Staline de son
mausolée et de débaptiser « Stalingrad ».

Il rétablit les Congrès du Parti et procède à un assouplissement de la censure et de la pression sur les
intellectuels (Boris Pasternak et Soljenitsyne peuvent publier leurs livres) . Il insiste sur une direction
plus collective et cherche une certaine décentralisation.

Limites : Il y a répression des mouvements de libéralisation des démocraties populaires. En Hongrie,


en 1956, la tutelle soviétique est remise en cause. Mais Khrouchtchev fait paradoxalement entrer les
chars russes pour les réprimer alors qu’il est contre Staline. Il y a une réaction des conservateurs du
Parti (notamment Brejnev) qui disent que Khrouchtchev est fou de laisser autant de liberté à l’URSS.

Les ambitions économiques

Il voulait développer de nouveaux secteurs (pétrole, chimie et surtout agricole en mettant en culture
de nouvelles terres. Mais ce plan est un échec au point de vue agricole. En 1963,l’URSS doit importer
10 millions de tonnes de blé aux USA, l’URSS n’est plus autosuffisante.

Les raisons de cet échec s’expliquent par un manque d’investissements, une usure des sols,
sécheresse + boycott de certains responsables politiques pour discréditer Khrouchtchev.

On remarque néanmoins des aspects positifs comme l’amélioration de la vie quotidienne ;


l’augmentation de la production de biens de consommation ; l’amélioration du logement et un
progrès de l’urbanisation.

Sa politique extérieure sera beaucoup plus ouverte : l’URSS va s’ouvrir à la Yougoslavie de


Tito(voyage de réconciliation en 1955) ; il va réagir aux insurrections dans diverses démocraties
populaires pour plus de libertés (après 1953)

La normalisation (1964)

Crise de Cuba et de Berlin + tension avec la Chine + échec de la politique économique + réaction des
conservateurs → Khrouchtchev est démis de ses fonctions. Leonid Brejnev (conservateur
communiste) devient le premier secrétaire du Parti et il le sera jusque 1982.

73
De l’immobilisme à la chute (1964-1991)
Le conservatisme de Brejnev

Brejnev est au pouvoir de 1964 à 1982. Il y aura une forme de croissance économique, sociale et de
la puissance militaire surtout. Il s’engage en Afghanistan. Mais il n’y a pas de modernisation. La
répression des opposants continue (Sakharov, physicien soviétique militant pour les droits de
l’homme a été emprisonné). Il sera sucéder par Andropov puis par Tchernenko.

Gorbatchev et la perestroïka (1985-1991)

Gorbatchev arrive avec une plus grande lucidité : il se rend compte que pour que le bloc soviétique
s’améliore, il doit avoir plus de relations avec l’Occident. Il fait un programme de réformes (petites à
la base qui auront des répercussions énormes) et de restructurations. Il sera le principal artisan de la
chute du communisme. Les mots d’ordre sont « Perestroïka » (=reconstruction, restructuration) et «
Glasnost » (=transparence).

Au niveau politique, il veut être fidèle aux principes de Lénine. Il assouplit la surveillance des
citoyens par l’Etat (Sakharov est libéré, plus de liberté de presse, etc…), mais les réformes sont
lentes car tout un appareil du parti communiste conservateur est en place.

Au niveau de l’économie, un vaste programme de réformes est mis en place. Il y a une libéralisation
partielle de l’économie, une réduction des dépenses militaires (avec une détente dans la guerre
froide) et une augmentation de la production de biens de consommation.

La politique étrangère est influencée par la nécessité de réduire l’armement. Il décide du retrait
d’Afghanistan (1988-1989) ; d’une détente des relations avec USA (la conférence de Malte en 1989
met fin officiellement à la guerre froide avec G. Bush).

A l’étranger, surtout en Europe, Gorbatchev est vu comme un homme de paix et d’ouverture. En


URSS, les résistances et les difficultés sont nombreuses. Les conservateurs trouvent qu’il a trop
modernisé, les plus révolutionnaires trouvent qu’il ne modernisait pas assez. L’accident de
Tchernobyl (1986) a été la démonstration de l’incapacité de l’URSS du point de vue technologique.
De plus, il y a eu un manque de transparence : l’URSS n’a pas directement prévenu le monde du
problème. Quand ça été reconnu, l’URSS n’a pas réussi à gérer l’explosion et ont du demander de
l’aide à des experts étrangers.

La fin de l’URSS (1989-1991)

Profitant de ce climat d’ouverture, en 1989, plusieurs pays du bloc de l’Est mettent fin au régime
communiste : Hongrie, Pologne, Roumanie, Yougoslavie, Allemagne de l’Est. Le Mur de Berlin fissuré
finit par chuter en novembre 89. Les jeunes berlinois de l’est voulaient absolument que Gorbatchev
vienne pour avoir plus de liberté… La demande de liberté se marque par la volonté de pouvoir passer
les frontières et aller dans l’ouest. Le vieux gouvernement de l’Allemagne de l’est annonce qu’à
l’avenir il y aura des possibilités de passage. Mais quand?! Il ne sait pas. Les gens entendent ça et y
vont. L’Allemagne de l’est est dépassée, elle fait appel à Gorbatchev qui ne répond pas… Du coup, on
a laissé le libre passage. Ca ne provoque pas de réactions de la part de l’URSS cette fois.

Il y a une extension du mouvement dès 1990 aux républiques de l’URSS : la liberté d’expression se
manifeste sous forme d’un nationalisme. Gorbatchev est contesté, Boris Eltsine (rôle important dans

74
la République de Russie, PAS URSS tuyau exam) monte en importance. En 1991, il y a un coup d’Etat
des conservateurs. A ce moment-là, Eltsine s’y oppose et marque la dissolution de l’URSS.
Gorbatchev n’a plus eu de rôle politique car il était responsable d’une entité politique qui n’existait
plus…

2. Un autre modèle : la Chine

Pour rappel, la Chine est un pays communiste depuis 1949.

La formation d’une Chine nouvelle (1949-1958)

C’est l’organisation d’un grand Etat d’un point de vue communiste. Le communisme chinois s’est
construit à partir des campagnes : les chinois avaient l’expérience de gestion de petites entités
rurales, mais pas de grandes entités urbaines. Ils s’appuient donc beaucoup plus sur la
paysannerie, contrairement au communisme en URSS s’appuyait beaucoup plus sur le monde
ouvrier.

Les spécificités du communisme chinois

 S’appuie sur le monde rural


 Le Parti communiste chinois est nationaliste, c’est-à-dire que le parti communiste chinois à
assez peu voulu étendre son empire sur d’autres pays, alors que le communisme en URSS à
en principe une visée internationale.
 Forte indépendance par rapport à l’URSS. La Chine refusera d’être influencée par l’URSS
notamment au niveau de ses relations internationales. Mais le communisme chinois sera quand
même inspiré par le modèle soviétique, il va recevoir de l’URSS ce qui lui convient, comme par
exemple les plan quinquennaux, la présence d’ingénieurs soviétiques...

L’imitation du modèle soviétique

Economie :

 1er plan quinquennal (organisé de 1953 à 1958).


 Abolition de la grande propriété, distribution des terres, non pas aux individus mais à des
collectivités (=collectivisation agricole). Mais dans ce modèle de coopération, la production
n’est pas extraordinaire, les résultats du premier plan quinquennal vont être assez
décevants. C’est pour cela que Mao mettra en place un deuxième plan quinquennal, le
« Grand Bon en avant » (voir ci-dessous).

Politique :

 Principes démocratiques : élections des assemblées au suffrage universel (cantons, sous-


préfectures, provinces, Assemblée nationale populaire, Comité).
 Mais dans les faits, le Parti communiste contrôle tout (tous les niveaux des élections).
 Le peuple vote, mais c’est le parti communiste qui décide des candidats aux élections.

Politique étrangère :

 Coexistence pacifique (notion mise en avant par Khrouchtchev). La Chine suit l’URSS
notamment autour de Khrouchtchev. La coexistence pacifique fait allusion à la période de
détende de la guerre froide, soit à l’idée de la limitation des armements, et d’un dialogue.

75
Mais en même temps, puisque la Chine ne veut pas être soumise à l’URSS par rapport à sa
politique étrangère, elle va être la championne du non-alignement.
 Conférence de Bandoeng (Bandung/Bandoung) en 1955 : c’est une conférence qui met en
place le non-alignement. Le non-alignement, c’est le fait que les pays refusent d’être alignés
soit sur les USA, soit sur l’URSS. Dans le non-alignement, on retrouve principalement la
Chine, l’Indonésie, l’Inde, l’Egypte, bref des gros pays très peuplés qui veulent garder leur
liberté d’action au point de vue international.
 La Chine refuse d’adhérer au Pacte de Varsovie, c’est un coup dur pour l’URSS car cela
signifie que la Chine ne sera pas son allié militaire.

 Tout cela entraine en quelque sorte une rupture avec l’URSS. L’URSS est déçue de la
Chine, notamment aussi à cause du fait que la Chine accepte l’aide de Moscou mais sans
vraiment accepter la tutelle de Moscou. L’URSS considère que la Chine est ingrate, car
c’est elle qui a aidé la Chine à avoir la bombe atomique, et cette dernière refuse d’être
un allié militaire. De l’autre côté, la Chine populaire est aussi très déçue de l’URSS qui ne
le soutien pas par rapport à sa place au sein de l’ONU. Bref, des deux côtés il y a des
déçus.

La mobilisation des masses

La mobilisation des masses est une caractéristique propre à la Chine, pays très peuplé.

 Organisation de campagnes d’opinion pour mobiliser le peuple chinois autour de certaines


causes. Campagne de « Anti » (ex : anti-corruption, anti-gaspillage), campagne « des Cent
fleurs ».
 Organisation de campagnes de dénonciation et d’autocritique, soit à l’intérieur du parti, soit
dans les organismes comme l’enseignement ou l’administration. Cela permettait de rejeter
la responsabilité des disfonctionnements (comme le premier plan quinquennal), on va donc
critiquer des individus alors que c’était surtout des disfonctionnements globaux.

L’évolution de la Chine maoïste (1958-1976)

Le « Grand Bond en avant » (1958-1961) :

Le « Grand Bond en avant », c’est une réaction de Mao après le premier plan quinquennal qui n’est
pas un grand succès. Mao est critiqué à l’intérieur du parti communiste. Le Grand Bond en
avant, d’un point de vue économique, c’est l’idée d’une politique économique globale, basée à
la fois sur les villes et les campagnes mais avec une espèce de complémentarité.

 Au début du 2ème plan, contexte difficile à cause de critiques envers le régime ; Mao réagit en
lançant le « Grand Bond en avant »
 Expérience de communes populaires : il n’y a plus de vie privée ! La cellule familiale n’existe
plus, les enfants sont élevés tous ensemble, il y a des dortoirs, des cantines, il n’y a plus la
possibilité de se replier sur la structure minimale qu’est la cellule familiale. Il y a aussi une
égalité entre les femmes et les hommes, qui effectuent notamment le même travail
physique. Mais tout cela n’a pas vraiment donné un grand succès...
 Slogan « marcher sur les deux jambes » montre une tentative de complémentarité entre
campagne et ville : En gros, c’est l’idée qu’à la ville on devait produire des marchandises
agricoles, et faire des produits industriels à la campagne. Dans le « Grand Bond en avant »,
on a donc eu de la production d’acier dans les campagnes, mais c’était une production

76
catastrophique, quasi inutilisable. Dans les villes, l’agriculture n’était pas efficace non plus.
Bref, résultats absolument catastrophiques.
 < tensions entre URSS et Chine, Khrouchtchev suspend l’aide économique, rappelle les
techniciens soviétiques.
 Les résultats économiques du « Grand Bond en avant » seront catastrophiques, entrainant
par exemple des famines → entre 20 et 40 millions de morts. Projet abandonné en 1961.

La Révolution culturelle (1966) :

Avec la révolution culturelle, on remet en cause tous les modèles établis, toute la culture déjà
présente : la littérature chinoise est interdite, les arts et formes artistiques aussi... Toute la culture
traditionnelle est remplacée par un petit livre rouge comprenant citations de Mao.

 A ce moment-là, il y a deux tendances dans le communisme chinois :


1. Les gestionnaires (Deng Xiao-Ping et Zhou Enlai – deux noms à retenir) : les gestionnaires
sont des gens pragmatiques, ils veulent des succès. Ils s’appuient sur le parti
communiste avec l’idée que ce sont les spécialistes au sein du parti qui vont donner les
meilleures décisions.
2. Les idéologues, notamment Mao. : les idéologues sont plus dans l’idée que la révolution
est un phénomène permanent et lié au peuple. Tandis que les gestionnaires pensent que
ce sont les experts qui doivent prendre les bonnes décisions, Mao considère quant à lui
que c’est le rôle du peuple dans son entièreté.
 Comme il y a des tensions entre ces deux tendances, Mao profite de son pouvoir et lance
alors la Révolution Culturelle, en s’appuyant sur la jeunesse (qui est la plus proche de l’idéal
révolutionnaire et selon Mao, la jeunesse a donc la vérité) pour court-circuiter les critiques
internes au Parti :
- Répression des éléments jugés trop modérés : les jeunes sont amenés à attaquer
physiquement ou à faire arrêter des éléments modérés dans les milieux dans lesquels ils
vivent (ruraux ou estudiantins). Cette répression des éléments modérés s’étend au parti
communiste, il y aura l’arrestation de certains membres gestionnaires au sein même du
parti.
- Création des Gardes rouges : les Gardes Rouges peuvent s’en prendre à toutes les instances.
A ce moment-là, on arrête les gens, on leur fait subir des séances d’humiliation publique ou
de confessions publiques (ex : « je reconnais que je suis au mauvais professeur », « je
reconnais que je suis un mauvais gestionnaire »…)
- Idée de faire table-rase du passé par rapport à tout ce qui est la culture chinoise
traditionnelle (ça va aller jusqu’à des choses comme le mobilier ou la vaisselle).
 Bilan humain : de 1 à 3 millions de morts. Ce n’est donc pas la révolution qui a fait le plus de
morts, le bilan du « Grand Bond en avant » a été beaucoup plus négatif, et il concerne des
gens arrêtés uniquement pour leur opinion.
 Mais le bilan est plus positif pour Mao : Renforcement du culte de la personnalité de Mao
(bain dans le Yangzi en crue) : on appellera Mao le Grand Timonier (=celui qui donne la
direction à un navire), il devient presque considéré comme une divinité.
 Officiellement, la Révolution culturelle reste en vigueur jusque mort de Mao en 1976, mais
dans les faits, reprise de contrôle de la part du Parti à partir de 1969-1970 (donc la
révolution culturelle dure 4-5 ans).

Une instabilité de fin de règne

 Reprise de la rivalité entre les gestionnaires et les idéologues.

77
 Les gestionnaires obtiennent certains succès, notamment la normalisation des relations avec
USA, Japon, pays occidentaux. Ce qui va conduire à l’entrée à l’ONU (et l’éjection de Taiwan)
et membre permanent du Conseil de Sécurité en 1971.
 Réactions de certains idéologues (=groupe de Mao), sous le nom de « Groupe de Shanghai »
 Mao Zedong et son 1er ministre Zhou Enlai meurent en 1976.

Dates à retenir :

1. 1949 : arrivée au pouvoir du Parti communiste


2. 1958 : le « Grand Bond en Avant »
3. 1966 : Révolution Culturelle
4. 1976 : mort de Mao

La fin d’un modèle (depuis 1976)

« Démaoïsation » : critiques envers Mao après la mort de ce dernier ; et envers le « Groupe de


Shanghai », désigné sous le terme « Bande des quatre ».

Economie : modernisation (ouverture)

 Ouverture à des capitaux étrangers : c’est tout à fait nouveau. A partir de 1976, la Chine
s’ouvre et devient véritablement une puissance économique, ce qu’elle n’était pas
jusqu’alors.
 Intégration à des organismes économiques internationaux (ex. le FMI en 1980 – fond
monétaire international).
 Décollectivisation agricole : Les chinois en sont arrivés à une gestion égalitaire de la terre
mais pas nécessairement de manière collectivisée. Cela aboutit à une meilleure motivation
de la part du paysan.
 Création de « zones économiques spéciales » : ce sont des zones de libre-échange, de
libéralisme économique, alors qu’à priori le pays est toujours communiste.

Politique : stabilité. 1989, manifestations d’étudiants place Tian An Men à Pékin → répression

La Chine est toujours un régime économique communiste, mais l’économie devient de plus en plus
ouverte au libéralisme. Par contre, actuellement en Chine, au point de vue politique (respect des
droits de l’homme) on est toujours loin d’un modèle libéral.

3. Les caractéristiques du modèle communiste

Un étatisme utopique

Etatisme utopique = On considère que si l’Etat prend l’entièreté du pouvoir, on arrivera à une
société idéale.

Le développement économique

 Le Chine s’inspire du modèle stalinien avec les plans quinquennaux, qui visent d’abord le
développement de l’industrie lourde et de la collectivisation agricole, et dans un deuxième
temps ils viseront le développement des biens de consommation.

78
 Après Staline, libéralisation progressive de l’économie dans la plupart des démocraties
populaires, mais pas dans les nouveaux pays communistes (dont la Hongrie, Pologne,
Allemagne de l’Est…) ni en URSS !

Une société égalitaire :

Le modèle communiste a voulu mettre en place une société égalitaire, cela n’a pas été parfait mais
l’égalité était quand même bien plus grande dans les régimes communistes que dans d’autres types
de régimes.

 Scolarisation de masse → popularité du communisme, et fournit main-d’œuvre qualifiée


 Unification des conditions de travail, et resserrement de l’éventail des salaires (même s’il y a
toujours des différences).
 Réduction de l’écart entre travailleur manuel et intellectuel, en valorisant l’ouvrier et le
paysan (en fonction des pays, soit l’intellectuel est valorisé, soit c’est le contraire).

 MAIS
- Naissance d’une nouvelle classe sociale : les bureaucrates, au service du Parti et de l’Etat (ex.
nomenklatura soviétique = les dirigeants à l’intérieur qui représentaient un tout petit
pourcentage de la population et qui avaient accès à des résidences secondaires, des
magasins particuliers, des séjours à l’étranger, etc …) → On peut dire qu’on n’est jamais
arrivé à l’objectif voulu d’une société sans classe.
- Par ailleurs, il y a une amélioration du niveau de vie mais pas d’accès aux biens de
consommation (qui n’étaient pas sur le marché), et problème de logements insuffisants.

La régénération culturelle

 Vision d’un homme nouveau dans un monde nouveau (=idéologie présente dans tous les
régimes totalitaires).
 Mouvements de jeunesse pour éduquer à l’homme nouveau. Mais tout le monde ne pouvait
pas y adhérer (il fallait être notamment enfant de prolétaire).
 Lutte contre les influences anciennes (notamment religieuses).
 Développement d’un urbanisme qui montre cette société nouvelle : au niveau des
logements individuels on essaie de mettre en place des logements uniformes, etc + les
bâtiments de l’Etat sont énormes, écrasants.
 Mobilisation de la culture pour la propagande : il y a une culture qui est condamnée (=la
culture bourgeoise) mais une autre culture qui est mise en avant.

La politique sous contrôle

Le monopole politique du Parti communiste

 Parti unique → exerce le pouvoir réel (les élections sont des semblants d’élection).
 Elections au suffrage universel, mais avec des candidats triés, choisis par les responsables du
Parti communiste.
 Un débat politique limité, c’est-à-dire qu’on peut éventuellement, au sein du parti, essayer
d’influencer telle ou telle mesure, mais c’est très limité et très dangereux, en aucun cas on
ne peut tenir un discours d’opposition.

79
 Centralisation du pouvoir à cause du parti unique et de longs temps de présence au pouvoir.

Le contrôle de la société

Le contrôle des opposants politiques varie selon les périodes :

 Avant 1953 : contrôle très strict, y compris au sein du Parti


 A partir de 1953 : En parallèle avec la déstalinisation, tentatives de plus de liberté
d’expression ; mais il y a quand même des répressions (on peut dire certaines choses, mais
pas tout). La période Khrouchtchev est un peu plus ouverte ne va pas durer très longtemps.
 Années 70 et 80 : plus le régime se sclérose et est contesté, plus il durcit la réaction
(exemple Pologne, répression importante liée à la naissance de Solidarnosc, symbole
assassinat père Popielusko en 1984)

Contrôle de l’ensemble de la population, de sa vie quotidienne, au sein même des familles…


Déplacements limités, sorties de territoire interdites. Polices politiques dans tous les régimes
communistes.

Violences et terreur

 Répression militaire, par les forces nationales ou étrangères d’un soulèvement local.
 Utilisation de la violence et de la terreur pour accélérer les réformes.
 Exemple du Cambodge :

Le Cambodge a un régime communiste (pendant les années 70). En chiffre de pourcentage de


population, c’est le pays le plus dur (avec le plus de morts). Le Cambodge est un petit pays qui faisait
partie de l’Indochine française.

 Norodom Sihanouk (1922-2012) : roi du Cambodge. Il devient le chef de l’Etat en 1960, donc
dans le contexte de la guerre du Vietnam.
 Contexte guerre du Vietnam (on peut dire que c’est donc impossible dans ce contexte
d’avoir une bonne politique). Le Cambodge se méfie des USA, et a une admiration devant
Chine → soutien obligé aux Vietcongs de la part de Sihanouk, notamment en acceptant le
passage du matériel et des troupes vietnamiennes communistes sur les sols cambodgiens,
par le biais de la piste Hô-Chi-Minh.
 Mais Sihanouk est débordé par les groupes de communistes de son pays qui, dans les
années 60, prennent de plus en plus de pouvoir : ce sont les Khmers rouges → en 1969,
Sihanouk rappelle au pouvoir le général Lon Nol, anticommuniste et proaméricain.
 1970 : Lon Nol profite d’un voyage de Norodom Sihanouk pour prendre le pouvoir →
Sihanouk essaie de récupérer son pouvoir en s’appuyant sur l’adversaire, les Khmers rouges.
Bombardements américains sur le Cambodge pour contrer l’avancée des Khmers rouges.
Guerre civile entre 1970 et 1975. Cela correspond aux dates du retrait américain du
Vietnam. L’avancée communiste se poursuit.
 En 1975, les Khmers rouges prennent le pouvoir et mettent en place un régime totalitaire
extrêmement dur :
- Les villes sont vidées de leur population (y compris école, hôpitaux…), les citadins envoyés
dans des camps de concentration en monde rural. Exaltation du modèle rural, on envoie
tout le monde dans le monde rural.
- Lutte contre les structures familiales et obligation de vivre en collectivité ; Volonté de couper
le pays du reste du monde (par exemple, il est interdit de parler une langue étrangère) sauf
avec la Chine.

80
- Les opposants sont exécutés + famines + tortures… ; 1,7 à 2 millions de morts entre 75 et 78
= ~1/4 population

Les Khmers rouges sont soutenus par la Chine (question d’exam), et sont envahis en 1978 par les
Vietnamiens soutenus par l’URSS. Le régime de Pol Pot (Pol Pot est le dirigeant des Khmers rouges)
tombe en janvier 1979 mais il va y avoir la poursuite d’une guérilla de la part Khmers rouges.
Certaines régions du Cambodge vont rester Khmers rouges plus longtemps que d’autres.

L’éclatement du monde communiste

Le monde communiste s’éclate et finira par tomber complètement (du point de vue économique,
mais pas toujours du point de vue politique). Actuellement, il ne reste que la Corée du Nord qui a un
projet total de communisme.

La diversité des expériences nationales

Chine

 Autre modèle
 Tensions Chine/URSS (qui fragilisent le modèle communiste)

Yougoslavie : Tito rompt avec Staline < 1948. Tito met en place un système fédéral :

 Pas de centralisation politique (plutôt politique d’autogestion, il n’a pas complètement


interdit la propriété privée)
 Pas de centralisation économique

Le non-alignement - Conférence de Bandoeng en 1955

 Elle se tient à l’initiative de Nehru (1 er ministre Inde) et de Soukarno (président de la


république d’Indonésie). L’Inde et l’Indonésie sont deux anciennes colonies, qui viennent
d’être décolonisées.
 Cette conférence réunit 17 pays asiatiques (dont Turquie, Inde, Chine communiste), 8 pays
arabes (Egypte, Arabie saoudite) et 4 pays d’Afrique (très peu de pays d’Afrique car à
l’époque elle n’est pas encore très fortement décolonisée)
 Yougoslavie (avec Tito) ne participe pas à cette première conférence, mais sera très présente
dans le mouvement des non-alignés par la suite

Evolution des démocraties populaires après la mort de Staline :

 Roumanie et Bulgarie : maintien du modèle stalinien, modèle communiste


 RDA (Allemagne de l’est) : ouverture économique, conservatisme politique. La population
allemande de l’est demandait une ouverture à l’économie, aux biens de consommation
notamment.
 Pologne : alternance de moments d’ouverture et de répression

Les crises dans les démocraties populaires (1953-1981)

RDA (Allemagne de l’est) 1953, crise liée à la mort de Staline.

 Mouvement ouvrier < ouvriers du bâtiment à Berlin.

81
 Intervention de l’Armée rouge, qui va mater la révolte.

Pologne 1956.

 Mouvement ouvrier + revendications liées à la volonté d’un communisme plus national, avec
des spécificités comme que le fait que la Pologne ne soit pas soumise à la volonté de l’URSS.
 Gomulka évite l’intervention de l’Armée rouge, et se charge lui-même de la répression.

Hongrie 1956.

 Mouvement ouvrier + revendications liées à la volonté d’un communisme national


 Volonté de rupture avec l’URSS (notamment étudiants et intellectuels).
 Imre Nagy (soutenu d’abord par l’URSS) soutient les insurgés, volonté de libéralisation du
régime, volonté de retrait du Pacte de Varsovie et neutralité de la Hongrie.
 En conséquence, intervention de l’Armée rouge, répression.

Tchécoslovaquie 1968 : le « Printemps de Prague »

 Contexte des divers mouvements de contestation (mai 68 et autres). Notamment des


mouvements étudiants.
 Alexander Dubcek (réformateur) 1 er secrétaire du Parti. Il veut « Le socialisme à visage
humain » (slogan important parce que c’est un peu comme l’idée d’une nouvelle idéologie
politique). Dubcek veut plus de respect des droits de l’homme.
 Instauration de libertés diverses (presse, expression…) + volonté de sortir du Pacte de
Varsovie.
 Intervention militaire des forces du Pacte de Varsovie + épuration du Parti.

Pologne 1980-1981.

 Contexte affaiblissement URSS (notamment à cause de la guerre en Afghanistan) + élection


du pape polonais Jean-Paul II (1978). L’élection d’un pape polonais est un des facteurs
majeurs de la disparition du communiste en Pologne. Jean-Paul II est un pape qui n’avait pas
peur du communisme et qui s’est montré complètement anti-communiste, c’est un poids
moral énorme pour la société mondiale.
 Création d’un syndicat indépendant, Solidarnosc (dirigé par Lech Walesa, personnage
important à retenir), soutenu par l’Eglise et une partie du Parti communiste qui souhaite
toujours l’idée d’un communisme couleur locale.
 Le syndicat va mettre en place des grèves dans les chantiers navals de Gdansk, puis
extension du mouvement avec des millions d’adhérents. Hésitations du pouvoir (Jaruzelski)
entre reconnaissance du syndicat (10 millions de membres en 1981) et l’interdiction de
réunion, l’instauration du couvre-feu, la surveillance des opposants… Dans les années 80-81,
ça chipote.

Le grand reflux (1988-1990)

 Au cours des années 1980, la contestation croissante du communisme partout en Europe est
croissante, y compris en URSS. Il y a des demandes de libertés (notamment de parole), on
n’arrive pas à satisfaire la population, etc. Le bloc communiste s’essouffle.
 Gorbatchev est dépassé par l’ampleur du mouvement qu’il a lui-même suscité avec l’idée de
Perestroïka → les démocraties populaires (Pologne, Hongrie, RDA) reprennent de plus en
plus leur indépendance… Chute du Mur de Berlin en novembre 1989 = symbole, mais toutes
les démocraties populaires abandonnent système communiste

82
 L’URSS n’a plus les moyens financiers pour mater des révoltes, elle est à bout de souffle, elle
est en train de mener en Afghanistan une guerre qui ne lui sert à rien mais qui lui coute
beaucoup d’argent, etc.
 Elections libres, changement du nom des pays, réunification des deux Allemagne (octobre
1990)

Les difficultés du Tiers-Monde (1945-2001)


Préliminaires

Définition « Tiers-Monde » : C'est une appellation qui donnée en 1952 par un démographe. C'est une
allusion au poids démographique important. Le Tiers-Monde est un ensemble énorme de territoires
alors qu'il n'a pas de reconnaissance ni de pouvoir politique (un peu comme le Tiers-Etat). Le Tiers-
Monde désigne aussi les pays qui n'appartiennent ni au bloc USA ni au bloc URSS. Attention, on va
également parler de Tiers-Monde pour l'Amérique latine alors qu'ils font partie d'une alliance avec
les USA Maintenant on parle plus de relations nord/sud au lieu de Tiers-monde.

Rappel : la colonisation

Les premiers empires coloniaux ont été constitué surtout au XVIe siècle . L'Amérique latine, les USA,
le Canada, l'Afrique du Sud, l'Australie... sont des exemples de colonies de peuplement. A côté, la
colonie pourrait être un territoire que la métropole possède et exploite pour ses ressources
naturelles ou pour sa position géographique (commerce…)

Causes de la colonisation :

• La colonisation a été permise par la suprématie de l’Europe du point de vue technique ou


scientifique.

83
• Raisons économiques : le capitalisme qui nait dans nos régions à partir du 15e siècle
engendre la recherche de nouveaux débouchés commerciaux.
• Raisons idéologiques : on considère qu'il y a des races et que les blancs sont supérieurs. La
religion chrétienne est considérée comme la meilleure, il faut la propager dans les autres
peuples (aspect missionnaire).
• La colonisation permet de renforcer la grandeur d’une nation, d’un empire
La « course aux colonies » : deuxième moitié XIXe = partage de l’Afrique :

• 1876 : Léopold II suscite la création d'une association internationale africaine pour


l’exploration du continent.
• 1884-1885 : la conférence de Berlin est très importante : on lance la course vers l'Afrique et
on met en place les règles du jeu. L'Etat indépendant du Congo est reconnu comme la
propriété personnelle du roi des belges (pas de la Belgique).
• Le partage de l’Afrique : l'Ouest est colonisé par la France / l'Est (du Caire au Cap) est
colonisé par le Royaume-Uni.
• Asie : Royaume-Uni, France, Pays-Bas + Japon et Russie

La décolonisation

La montée des nationalismes

La décolonisation arrive principalement après la 1GM même si une série de pays a déjà été
décolonisé au début du 19e siècle à la faveur des guerres de Napoléon (les pays d'Amérique latine
par exemple). En 1776, les USA sont devenus indépendants.

Le rôle de la Première Guerre mondiale :

• Engagement militaire important des peuples colonisés


• La montée du communisme fait venir l'idée d'égalité des peuples
• Après la guerre, il y a un développement d’une élite indigène : des intellectuels sont formés
dans la métropole (Gandhi (inde), Soekarno (indonésie), Bourguiba (Tunisie), Ho Chi Minh
(indochine)…). La Belgique n'a pas du tout fait ça.
Le rôle de la Seconde Guerre mondiale

• Les puissances coloniales européennes ont été vaincues ou affaiblies → perte de prestige
• Elles n’ont pas su protéger leurs colonies de l’invasion japonaise
• Il y a des tensions entre Français (vichy/contre allemands) → les colonies françaises
d’Afrique prennent leurs distances
• Les peuples colonisés ont eu un engagement militaire important et des pertes militaires
importantes 
• Pendant la guerre, les belligérants promettent l’indépendance à leurs colonies pour
bénéficier de leur aide économique, stratégique, ou des forces militaires
• La G-B et les USA ont signé la « Charte de l’Atlantique » en août 1941: il y a une volonté pour
que les peuples colonisés puissent disposer d'eux mêmes.
• La « Charte des Nations Unies » signée en juin 1945 encourage explicitement la
décolonisation. ONU = lieu où les pays les premiers décolonisés vont encourager le
mouvement
• Les deux super puissances d’après la 2GM sont anticolonialistes au niveau de la rhétorique
en tout cas (URSS + USA)

84
La mobilisation politique de la part des pays colonisés (entre deux guerres):

• En Inde, le parti du Congrès national indien (Gandhi + Jawaharlal Nehru) réclame leur
indépendance
• Tunisie : Bourguiba et le parti Néo-Destour
• Indochine : Hô Chi-Minh et le Vietminh
• Dans d'autres pays, des partis modérés demandent une indépendance progressive ; ailleurs
il y a des partis révolutionnaires ou nationalistes qui adoptent un profil plus radical
L’action des puissances coloniales :

• Mise en place des réformes pour un développement économique ou politique de la colonie


(gouvernements locaux par exemple)
• Répression des mouvements indépendantistes (c'est le cas de la France par rapport à
l'Indochine)
• Négociation avec les indépendantistes (Maroc, Tunisie)

Un processus différent

Trente années de décolonisation (1946-1975) :

 1932 : Irak (GB) indépendant


 1947 : Inde/Pakistan (G-B) et Palestine (G-B) indépendants
 1949 : Indonésie (Pays-Bas) indépendant
 1954 : Vietnam (France) indépendant
 1960 : Congo (Belgique) indépendant
 1962 : Algérie (France) et Rwanda/ Buruni (Belgique) indépendants
 1975 : Mozambique, Angola (Portugal) indépendant

Des décolonisations souvent violentes :

Il y a des violences entre les forces de la métropole et les mouvements indépendantistes. Exemple
de la guerre d’Algérie (1954-1962)

Il y a aussi des violences entre diverses forces au sein de la colonie. Exemple de l’Inde :

– Contexte : dans l'entre deux guerres, il y a une forme d'autonomie donnée à l'Inde par la G-B
(assemblées locales et gouvernements locaux). Un mouvement veut donner l'indépendance
totale à l'Inde. Il y a un mouvement de non coopération qui deviendra un mouvement de
désobéissance civile.
– A l'intérieur de l'Inde, il y a des affrontements politiques entre le parti du Congrès (Gandhi-
Nehru) qui veut un seul Etat indépendant et la Ligue musulmane (Jinnah) qui réclame un
Etat musulman depuis 1940. Ca va donner une guerre civile, avec des massacres hindous-
musulmans au moment de l'indépendance de l'Inde.
– Accord sur l’idée de la partition de l’Inde (conférence de New Delhi) : création des deux Etats
+ frontières, mise en place le 15 août 1947 →cela prévoit des transferts de populations,
violences, réfugiés… On a créé le Pakistan, le Bangladesh, la Birmanie. Ils ont tous pu décider
à quelle région ils allaient appartenir.
– Question du Cachemire : la population était de majorité musulmane mais le chef se rattache
à l'Inde. Ca provoque une guerre.

Des pays toujours dominés

85
Dans les relations que nous avons avec les anciennes colonies, on va garder des liens entre anciens
colonisateurs et anciens colonisés, mais ces liens ne seront pas toujours sur pied d’égalité.

Un nouveau colonialisme ?

• Des liens se poursuivent entre les nouveaux pays et les anciens colonisateurs, au niveau de
l’enseignement par exemple, ou encore des liens commerciaux.
• GB : Les anciennes colonies intègrent le Commonwealth → relations commerciales
privilégiées. Le Commonwealth est dirigé par le souverain de la Grande-Bretagne.
• France : coopération militaire, économique, sociale, culturelle.
• Etats-Unis : ils sont accusés de pratiques néocoloniales, d’une tutelle indirecte, notamment
dans le contexte de guerre froide où les USA vont dire à l’Europe quel type d’économie et de
politique appliquer.

Essor et limites du « Tiers-mondisme » :

« Tiers-mondisme » = courant qui vise à montrer une identité commune de ces pays (=les pays du
Tiers-monde) par rapport aux deux blocs Etats-Unis-libéral et URSS-communiste.

Essor :

- 1955 : conférence de Bandoeng (initiative de Nehru pour l’Inde et de Soekarno pour


l’Indonésie).

- Trois revendications :
1. Notion de démocratie internationale, càd d’égalité des races et des nations, de droit des
peuples à disposer d’eux-mêmes, càd droit à l’indépendance. Les pays du Tiers-Monde vont
dire que les pays démocratiques n’appliquent la démocratie qu’au sein de leur propre pays,
mais pas du tout au niveau international.
2. Lutte contre pauvreté et sous-développement. On va mettre en place des éléments pour
empêcher la dépendance économique des nouveaux pays indépendants par rapport aux
grandes puissances économiques, par exemple.
3. Coexistence pacifique, càd non-ingérence des grandes puissances dans les affaires
intérieures des Etats issus de la décolonisation + refus des politiques agressives

- Le mouvement se développe à partir des années 60 : mouvement des pays « non-alignés »,


conférence de Belgrade (Tito, Nehru, Nasser) en 1961. Anticolonialisme est devenu anti-
impérialisme. Les pays du Tiers-Monde veulent échapper à l’influence des grands pays :
influence économique, géopolitique, militaire, etc.
Remarque : Tito n’était pas à la première conférence, mais il est une des figures-clés du non-
alignement.
- 1973 : Suite à la guerre du Kippour, les pays arabes producteurs de pétrole engendrent la 1 ère
crise pétrolière.
- Dans l’essor, à l’ONU : A partir de 1950-60, la majorité des pays de l’ONU sont issus de la
décolonisation → tribune de l’anti-impérialisme.

Mais limites de cette solidarité :

86
Les pays du Tiers-Monde ne sont pas du tout un bloc uni-identitaire, mais au contraire c’est un bloc
multi-identitaire :

- Intérêts économiques différents : du point de vue économique, il est évident que le Tiers-
Monde ne parle pas d’une seule voie.
- Divisions politiques : Certains pays issus de la décolonisation vont être inspirés par un
communisme, d’autres par un socialisme, ou encore un capitalisme, et d’autres pays vont
choisir l’islamisme. Au point de vue politique, ces pays ne parlent pas non plus d’une seule
voie.
- Divisions face aux grandes puissances : puisque ces pays ont des intérêts économiques et
politiques différents, ils vont être plus proche ou moins proche de telle ou telle grande
puissance.

Les difficultés politiques

Une faible imprégnation démocratique

 Pouvoir personnel et autoritarisme. Pourquoi ?


- Le niveau d’instruction qui est très bas ne favorise pas une conscience politique.
- Certains dirigeants ou mouvements ont acquis une légitimité par leurs combats contre le
colonisateur.
- La logique d’un régime autoritaire permet de gérer les violences issues de la colonisation et
de la décolonisation.

 Exemples de régimes autoritaires :


- Egypte : Nasser (au pouvoir de 1956 à 1970) envoie en prison islamistes et communistes.
Nasser à beaucoup développé l’Egypte, mais il l’a fait à l’aide d’un régime autoritaire.
- Maroc : Hassan II (1961-1999) répression des opposants
- Mise sur pied de la terreur, appauvrissement du pays : Idi Amin Dada en Ouganda, Mobutu
au Zaïre.

- Le rôle de l’Armée :
• En Amérique latine, le rôle de l’armée est très important ; la plupart des Etats dans les
années 70 sont des dictatures militaires.
• Cas de l’Argentine, avec des putschs militaires fréquents. Régime autoritaire mais en même
temps populiste (=en faveur du peuple) de Peron, ancien colonel de 1945 à 1955 (avec sa
femme Evita), renversé par des militaires.
• En Asie et Afrique, l’armée est parfois la seule élite donc elle arrive très facilement au
pouvoir, mais avec des idéologies différentes.

- Les avancées démocratiques


• Progrès des démocraties dans le Tiers-Monde à partir des années 80
• Deux Etats démocratiques avec des limites (leur fonctionnement n’est pas parfait) : Inde et
Brésil. L’Inde est un système démocratique intéressant avec des élections régulières, des
partis multiples, et la volonté de confier des partis à des personnes qui sont issues d’une
classe inférieure. Le système démocratique du Brésil est lui aussi intéressant, mais aussi bien
en Inde qu’au Brésil, on retrouve des problèmes de corruption.

87
La violence politique

 Coups d’Etat et révolutions. Instabilité politique, qui entraîne parfois des putschs militaires :
- En Algérie, un coup d’Etat militaire renverse le régime de Ben Bella (présent depuis
indépendance en 1962) et met en place un régime autoritaire autour du général
Boumediene (jusqu’en 1980).
- Au Congo, un coup d’Etat militaire mené par le général Mobutu (1965-1997). Mobutu est au
pouvoir jusqu’en 1997.
- Révolutions parfois menées contre ces régimes autoritaires.
 Les guerres civiles
• Congo : voir à la fin du chapitre « le cas du Congo »
• Rwanda et Burundi ;
- Hutu et Tutsi sous la colonisation : Au Rwanda et au Burundi, les Hutu et les Tutsi sont les
deux ethnies majoritaires. Souvent, les Tutsi sont minoritaires et les Hutu sont très
majoritaires dans la société. Sous la colonisation (soit allemande, soit belge), il y a un
mouvement important qui va tendre à figer les choses. Les belges notamment vont vouloir
gérer tous seuls, et puis ils vont s’appuyer sur les Tutsi, qui sont minoritaires mais qui vont
alors être considérés comme un sorte d’élite, et ils seront donc favorisés. A la veille de
l’indépendance, les Hutu se révoltent à plusieurs moments, et ils s’en prennent aux Tutsi.
- Après l’indépendance (1962) : Les belges ont une responsabilité par rapport à la montrée
des violences au Rwanda et Burundi :
» Climat de tensions et violences interethniques, sans arrêt. Soit les Tutsi perdent du pouvoir
et se sentent en danger puisque la majorité du pays sont des Hutu, soit les Hutu qui sont
majoritaires considèrent qu’ils n’ont pas assez de pouvoir. Il y aura des génocides.
» Hutu au pouvoir, écartent les Tutsi (+ violences à leur égard, en plusieurs vagues), départ
d’une partie de la communauté Tutsi vers l’Ouganda.
» Burundi : massacres de Hutu par des Tutsi dans les années 70 et 80.
» Rwanda :
• le FPR (Front patriotique rwandais, composé de tutsis exilés en Ouganda) relance le conflit.
• 1994 le président du Rwanda, qui est Hutu, est victime d’un attentat en avion → combats
entre le FPR (Tutsi) et l’armée régulière (Hutu) et génocide de 1994 provoqué par les Hutu
contre les Tutsi (avec 800 000 morts). Bref : Génocide perpétré par les Hutu pour les Tutsi
qui voulaient revenir au pouvoir.

Les modèles politiques 

Les projets unificateurs :

• Arabisme.
- Idée de « nation arabe » : unité linguistique et historique, affirmation d’une identité arabe
face à l’Occident
- Diverses formes :
» Création de la Ligue des Etats arabes, appelée Ligue arabe, en 1945. Siège au Caire.
Remarque : L’Iran et la Tunisie ne font pas partie de la ligue arabes car ce sont des pays qui
ne sont pas arabes. La ligue arabe n’est pas liée à la religion musulmane !
» Création du parti Baas en 1943 en Syrie : volonté de réaliser un projet socialiste dans
l’ensemble des Etats arabes, au-delà des nationalismes. Implanté dans beaucoup de pays,
notamment Syrie (el-Assad) et Irak (S. Hussein).
» Nasser en Egypte : projet d’un Etat arabe et socialiste (son parti n’est pas le parti Baas, mais
il partage un peu les mêmes idées que celui-ci) à créer au départ de l’Egypte. Enorme

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popularité après la crise de Suez. Fondation en 1958 de la République arabe unie (RAU)
regroupant l’Egypte et la Syrie, mais éclatement en 1961.
» Arabisme socialiste en Libye sous Kadhafi

• Essai par l’Ethiopie de la création d’une Organisation de l’unité africaine (OUA) en 1963.

Les modèles idéologiques

• Années 1950 et 1960 : nationalisme et socialisme mêlés dans pas mal de pays notamment
Egypte de Nasser, Algérie de Boumediene, Cuba de Castro. Les nationalistes veulent un
modèle d’Etat laïc. Ces pays laissaient très peu de place à la religion, quelle qu’elle soit.

• Islamisme :
- L’islamisme est né avant la deuxième guerre mondiale en Inde (avec M. Ali Jinnah et sa Ligue
musulmane) et en Egypte avec la fondation en 1928 du mouvement des Frères musulmans.
A partir d’Ali Jinnah, on est dans un grand tournant (contre lequel Gandhi à beaucoup lutté )
car avec la ligue musulmane, Ali Jinnah demande un état pour les musulmans d’Inde, qui va
être le Pakistan. On lie la religion et l’état. Quant au mouvement des frères musulmans, il
existe toujours.
- Les islamistes veulent un modèle d’Etat musulman càd régi par la charia = loi coranique, et
modèle universaliste. Puisque le coran ne dit pas ce qu’il faut faire dans tous les domaines
de la vie, on s’en inspire pour créer charia, et gérer un pays.
- Développement important de l’islamisme à partir des années 70, à cause de l’échec du
nationalisme arabe. Nasser avait voulu faire une grande république arabe mais ça a été un
échec. Forcément, on pourrait dire que l’étiquette arabe n’est pas vraiment « crédible »,
alors que l’étiquette « islamiste » l’est. L’échec du nationalisme arabe provoque un
engouement pour l’islamisme.
» 1979 : prise du pouvoir par l’ayatollah Khomeini en Iran (tendance chiite), mise en place d’un
régime théocratique (=où on donne le pouvoir à Dieu), avec projet universaliste (ex : l’Iran va
s’adresser au Liban et mettre sur pied un mouvement terroriste qui est Hezbollah ou Parti de
Dieu au Liban)
» Dans les pays musulmans, progression des mouvements politiques islamistes (Algérie,
Turquie…)
» Lutte contre l’Occident menée par des mouvements islamistes présents dans les pays
européens ou bien par des mouvements terroristes islamistes internationaux (ex : Daesh).
 A partir des années 79 jusqu’à nos jours, il y a un islamiste qui se concrétise.

Les difficultés du développement économique

Agriculture 

Les anciennes colonies (= les pays du Tiers-Monde) avaient mis en place une agriculture liée à la
métropole… Mais les cultures qui leur permettait de vivre était parfois très réduites, on les obligeait
à cultiver notamment du café, la canne à sucre, le cacao, etc pour la métropole et au détriment de

89
l’agriculture vivrière (=agriculture locale). Du coup, ces pays étaient très dépendants de la
métropole.

- Maintien d’activités surtout liées à l’exportation : cultures intensives de café, canne à sucre,
hévéa (caoutchouc), arachide, banane, au détriment de l’agriculture vivrière.
- Procédés agricoles anciens et peu efficaces.

 Amérique latine :
- La répartition de la propriété terrienne pose problème.
- Progrès du développement en Argentine et au Brésil. Mise en place de réformes agraires.

 Afrique : modernisation limitée

 En Asie :
• Inde : Révolution verte en Inde à partir de 1965
- Utilisation de semences sélectionnées
- Grands travaux de mise en valeur du sol : irrigation, utilisation d’engrais…
- Intervention importante de l’Etat : l’Etat met sur pied des centrales de gestion de stock, il
gère la distribution des semences, et leurs prix…
- Production agricole progresse
- Mais conséquences sociales négatives sur les petits paysans : les petits paysans n’ont pas
accès aux semences sélectionnées, ils n’ont pas les moyen d’acheter les engrais, etc.

• Asie : modernisation des techniques, amélioration de la productivité (en suivant un peu le


modèle de l’Inde).

Industrialisation 

• Les priorités de l’Etat : diverses politiques. Soit on décide développer tel secteur, soit un
autre…
• Les « miracles économiques » du Tiers-Monde :
- Asie : Petits Etats asiatiques surnommés « les nouveaux dragons », comme par exemple
Taiwan, Singapour…
- Amérique latine : Développement des grands pays (Brésil, Argentine, Mexique).

Les défis sociaux 

• La misère :
- Le développement économique accroît inégalités sociales. Ce sera la création notamment
des très grands bidonvilles.
- Insuffisance alimentaire caractéristique du sous-développement 

• L’aide internationale :
- Solidarité par le biais des ONG, à partir des années 1960
- Etats mettent en place une aide au développement, soit d’état à état, soit par le biais de
l’ONU :
» Aide financière bilatérale (=d’état à état) ou multilatérale notamment par le biais
d’organismes liés à l’ONU : Banque internationale pour la reconstruction et le

90
développement (BIRD), aide à l’enfance (UNICEF), Programme des Nations Unies pour le
développement (PNUD)
» FMI (Fonds Monétaires International) et Banque mondiale, mais leur aide s’accompagne
d’exigences néolibérales (réduction déficit, désengagement de l’Etat)
» Accords commerciaux pour régulariser le cours de certaines matières premières.

Le cas du Congo
Colonisation

91
92
• Décolonisation

93
Tensions et recompositions internationales (1945-2001)
1. Le Proche-Orient

Quelques définitions

• Arabe :
« Arabe » n’est pas une nationalité, c’est plutôt une référence géographique : quelqu’un qui est
arabe est une personne originaire de la péninsule arabique. Les arabes, ce sont les peuples d’Arabie.

A côté de la référence géographique, il y a aussi une référence culturelle qu’on va symboliser avec la


notion de monde arabe, et qui est beaucoup plus large que la référence géographique. Après la mort
de Mahomet, les arabes se répandent et conquièrent tout le nord de l’Afrique ainsi qu’une petite
partie de l’Espagne…

Attention, par rapport à la culture, « arabe » n’est pas synonyme de « musulman » (même si la
majorité des arabes sont musulmans).

• Musulman :

94
« Musulman » se réfère à la religion, le musulman est l’adepte de l’islam. Mais le mot « musulman »
a également une référence culturelle avec la notion de monde musulman. Attention, tous les arabes
ne sont pas musulmans et tous les musulmans ne sont pas arabes. D’ailleurs, les pays qui comptent
le plus de musulmans ne sont pas forcément des pays arabes (ex : Pakistan, Inde, Bangladesh…).

• Palestinien :
Dans l’Histoire Ancienne, un Palestinien est un habitant de Palestine.

Avant le 1e siècle PCN, les Palestiniens sont des juifs. Jésus, notamment, est juif et Palestinien (donc
habitant de Palestine).

A partir du 1e siècle PCN, les juifs sont massivement chassés de Palestine (en 70 PCN). C’est la
naissance de la Diaspora (=dispersion hors de Palestine des juifs exilés). Les juifs se réfugient dans le
bassin méditerranéen, et plus tard en Europe centrale.

A ce moment-là, il reste quand même des juifs en Palestine, mais il y aura aussi une population qui
va devenir chrétienne, et puis à partir du 7e siècle (=naissance de l’islam), une présence d’arabes
musulmans.

Dans l’Histoire Contemporaine, un Palestinien est le membre de la communauté arabe qui est établi
en Palestine avant la proclamation de l’état d’Israël. Les Palestiniens sont aussi tous ces Palestiniens
qui ont dû fuir parce qu’Israël est né et a envahi leur territoire (avec deux grandes phases d’exil que
nous allons voir plus tard).

• Juif :
La mot « Juif » a d’abord une référence à la religion (juif = israélite). Israélite = de religion juive ;
Israélien = habitant d’Israël. Le mot « Juif » a ensuite une référence culturelle, car il peut y avoir des
gens qui se sentent juifs tout en étant athées.

Juif n’est en aucun cas une nationalité, ce n’est écrit pas sur les passeports (excepté au temps des
nazis).

• Israélien :
En Israël, actuellement, il y a beaucoup de juifs. Cependant, tous les Israéliens ne sont pas juifs, et on
a également beaucoup de juifs qui ne sont pas israéliens.

Aujourd’hui, en Israël, nous avons également des arabes qui sont israéliens mais qui sont
musulmans, ou chrétiens.

• Sionisme :
C’est l’idée d’un état-nation mais autour d’une religion : la religion juive. Notons qu’on peut être juif
mais contre le sionisme, et que tous les sionistes ne sont pas forcément juifs.

• Diaspora :

95
Voir ci-dessus.

1) Les guerres israélo-arabes (1945-1973)

 La création de l’Etat d’Israël

Le mouvement sioniste

• Le mouvement sioniste nait Pendant le XIXème siècle, quand l’antisémitisme se développe


partout en Europe.
- Pogroms en Russie à partir de 1880 : On désignait le juif comme celui qui était responsable
de la faillite du régime.
- En France, l’affaire Dreyfus. Un officier français juif, Dreyfus, est accusé injustement de
trahison. Ce dernier dit qu’il est innocent mais on ne l’écoute pas. Finalement, il est
innocenté, on a la preuve de la non-culpabilité de Dreyfus, et pourtant on refuse de ré-ouvrir
son procès. Bref, cela montre qu’il y a un antisémitisme qui se répand énormément.

• Le sionisme naît sous l’impulsion de Théodore Herzl - L’Etat des Juifs  : un projet politique :
On veut créer en Palestine un état pour les Juifs du monde entier. Pourquoi en Palestine ?
Pour Herzl, c’était en Palestine que se trouvaient les juifs avant la Diaspora, et donc il était
intéressant de refaire un état pour les juifs là-bas.

• De 1900 à 1914, émigration de Juifs en provenance d’Europe centrale vers la Palestine. Ils
émigrent avec l’idée qu’ils vont se regrouper en Palestine et qu’ils feront là-bas un état pour
les juifs. Mais à ce moment-là, la Palestine est toujours sous domination ottomane.
La population juive qui émigre (surtout de Russie et d’Europe centrale) est une population
intellectuelle qui va souvent avoir l’idée de fonder un état laïque, assez proche du
socialisme.

Un foyer national juif

• Essor pendant la première guerre mondiale, avec la Déclaration Balfour :


« le gouvernement de Sa Majesté (=Royaume-Uni) envisage favorablement l’établissement en
Palestine d’un foyer national pour le peuple juif et emploiera tous ses efforts pour faciliter la
réalisation de cet objectif, étant clairement entendu que rien ne sera fait qui puisse porter préjudice
aux droits civils et religieux des communautés non juives en Palestine, non plus qu’aux droits et au
statut politique dont les Juifs pourraient jouir dans tout autre pays ». Pendant la première guerre, le
Royaume-Uni a besoin du soutien des arabes, pour qu’ils se soulèvent contre les ottomans. En même
temps, l’Angleterre a besoin du soutien des banquiers juifs (à l’époque, les chrétiens ne pouvaient
pas faire de prêt avec intérêts). Les britanniques font un pas en avant très important dans la création
des états juifs, ils ont une responsabilité énorme dans le conflit israélo-palestinien.

• Dans l’entre-deux-guerres,
- Palestine sous mandat SDN confié au Royaume-Uni

96
- Emigration juive encouragée par la Grande-Bretagne. La population juive immigrante crée
des villages coopératifs (kibboutz).
- La population arabe se montre hostile par rapport à l’immigration juive au fur et à mesure
qu’elle prend de l’importante. A plusieurs reprises, il y aura des soulèvements et des
manifestations arabes contre les britanniques.
- Les Britanniques sont de plus en plus amenés à gérer des affrontements directs entre
populations juives et arabes
- En 1939, les Britanniques font marche arrière, ils se rendent compte que la population juive
qui a immigré est très importante. Les britanniques mettent donc fin à l’immigration juive en
1939, ils veulent mettre sur pied un Etat palestinien unitaire, et ils déclarent ne plus vouloir
mettre sur pied un Etat juif. Mais…

• Pendant la Seconde Guerre, on se rend compte qu’il y a un énorme problème : les arabes de
Palestine sont contre les juifs et ils vont donc aller trouver Hitler, en disant que ça les
arrangerait qu’il y ait moins de juifs chez eux… L’Allemagne va profiter de cette occasion
pour avoir le soutien des arabes de Palestine : si l’Allemagne gagne, elle promettait
d’éliminer les juifs de Palestine.

• Après la Seconde Guerre,


- La Shoah → opinion favorable pour la création d’un Etat juif. Surtout que nos pays, qui n’ont
pas fait grand-chose contre l’antisémitisme, se sentent un peu responsables…
- Les Britanniques tentent de freiner l’immigration juive pour sauvegarder leurs intérêts dans
les pays arabes et montrer aux arabes qu’ils sont encore leurs « amis ». Affaire de l’Exodus :
L’Exodus est un bateau qui part de l’Allemagne avec les rescapés des camps de
concentration, vers la Palestine. Une fois arrivé en Palestine, la bateau est renvoyé vers
l’Allemagne : c’est déchirant, traumatisant pour les gens dans le bateau. L’opinion publique
occidentale s’émeut complètement. Il faut un état pour les juifs : ce sera Israël.
- Les Juifs répondent aux Britanniques et aux Arabes en mettant sur pied diverses
organisations paramilitaires :
» Haganah (un genre de milice)
» Irgoun (explosion de l’hôtel King David en juillet 1946, quartier général britannique à
Jérusalem)
» Palmach = Palmah
» Tsahal (nom de l’armée régulière israélienne aujourd’hui, qui a regroupé tous les
mouvements militaires quand il y a eu la création de l’état Palestinien).
 Proclamation de l’Etat d’Israël
La création de l’Etat d’Israël est justifiée d’une part, puisqu’il semble que partout dans le monde les
juifs sont persécutés, et ils veulent un endroit où ils se sentiraient en sécurité. Mais à côté de cela,
on a aussi des arguments contre la création de cet état, puisqu’il s’est construit là où il y avait déjà
d’autres personnes, notamment les arabes palestiniens.

- En février 1947, les Britanniques sont déchargés de leur mandat sur la Palestine, et ils
confient le problème à l’ONU. De la part de l’ONU, il y a vraiment l’idée de trouver une
solution. Celle-ci pourrait être un état uni, où tous les citoyens auraient les mêmes droits.
- L’idée d’un Etat multiethnique est abordée, mais ne rencontre aucun succès ni auprès des
Juifs ni auprès des Arabes. A ce moment-là, les juifs veulent un état pour eux, de peur d’être
encore persécutés. Les arabes eux non plus ne sont pas d’accord...
- La création d’un Etat rien que pour les Juifs supposerait le déplacement de populations
arabes → les pays arabes réagissent en formant en 1945 la Ligue arabe

97
- Les Juifs représentent à ce moment ~1/3 de la population et les Arabes ~2/3
- Du coup, on va envisager la solution de créer deux états. L’ONU réalise un plan de partage :
» Création de deux Etats : Etat arabe (45%), Etat juif (55% de territoire), Jérusalem = ville
internationale administrée par l’ONU. Jérusalem était revendiquée comme capitale par tout
le monde, autant par les juifs que les arabes. Du coup, l’ONU a décidé que Jérusalem ne
serait la capitale d’aucun des deux états.
» Le plan est accepté par les Juifs, puisqu’ils sont gagnants.
» Mais les Arabes palestiniens et les pays arabes rejettent le plan. Ils refusent tout plan de
partage.

Carte : Avec cette répartition du territoire, les juifs sont avantagés au niveau de la gestion des eaux
(ils peuvent décider d’en prendre énormément pour eux et d’en laisser alors très peu pour les
arabes). De plus, ils ont l’accès à la mer méditerranée et aussi à la mer rouge.

Du côté des arabes, ils ont toute la partie la plus « sacrée » pour les musulmans. La ville de
Jérusalem, même si elle est sous mandat internationale, fait partie de leur territoire.

Mais les deux sont déçus, car ils n’ont pas un territoire d’un seul tenant…

 Les guerres israélo-arabes

Première guerre israélo-arabe  : 1948-1949

• Le 14 mai 1948, proclamation de la création de l’Etat d’Israël. Le 15 mai, l’Egypte, la


Transjordanie, la Syrie, le Liban et l’Irak entrent en guerre aux côtés des Arabes de
Palestine : c’est la première guerre israélo-arabe.
• L’armée israélienne est victorieuse, elle a été très performante et était très organisée
(contrairement à l’armée arabe), et agrandit le territoire par rapport au plan de partage de
l’ONU. En un an, Israël augmente énormément son territoire : il passe d’environ 50% à 75%
de tout le territoire.
• Exode des Palestiniens (environ 750 000, plus de la moitié de la population est chassée
volontairement par les israéliens). Les réfugiés partis d’Israël à ce moment-là, parce qu’ils
pensaient revenir rapidement, ont laissé dans leur pays d’origine leurs biens. En plus de cela,
beaucoup leurs comptes en banque ont été gelés… L’ONU demande à Israël d’autoriser le
retour des réfugiés, mais cette résolution ne sera jamais appliquée.
• Le territoire restant aux Arabes de Palestine est occupé par les pays voisins : l’Egypte occupe
la bande de Gaza et la Transjordanie occupe la Cisjordanie.
• Les puissances internationales prennent position par rapport à cette nouvelle situation. Par
exemple, l’URSS était au début en faveur d’un état d’Israël, et puis s’est retrouvée plutôt du
côté des Palestiniens.

Guerre de Suez  : 1956

• Le contexte : le président égyptien Nasser


- demande l’aide américaine pour financer la construction du barrage sur le Nil à Assouan,
mais les Etats-Unis refusent parce qu’en 1955, à la conférence de Bandung, Nasser s’est
positionné clairement en faveur du non alignement.

98
- veut lutter contre l’influence britannique encore importante dans la région qu’il dénonce
comme du colonialisme : à l’époque, tout bateau qui passait devait payer un droit de
passage qui revenait aux britanniques et aux français.

• En 1956, Nasser nationalise le canal de Suez.


- La France et la Grande-Bretagne ripostent par la diplomatie, puis montent une opération
militaire conjointe avec Israël qui occupe militairement le Sinaï.
- Mais de nombreuses pressions internationales (notamment des Etats-Unis et de l’URSS)
forcent Israël à se retirer et à évacuer le Sinaï et la bande de Gaza, qui repassent sous
administration égyptienne.
- Des casques bleus de l’ONU contrôlent la frontière égypto-israélienne.
La crise de Suez est de nouveau une crise où l’Israël tente de montrer sa puissance, la France
et l’Angleterre sont humiliées, et l’Egypte ressort un peu vainqueur puisqu’elle a réussi à
nationaliser le canal de Suez.

- Guerre des Six Jours : 5-10 juin 1967


• Les tensions augmentent entre Israël et ses voisins arabes (notamment concernant présence
des fedayin)
• Israël déclenche une guerre-éclair, détruit les aviations de l’Egypte, de la Syrie et de la
Jordanie et, en six jours, conquiert la bande de Gaza, le Sinaï, le plateau du Golan, la
Cisjordanie et toute la ville de Jérusalem, provoquant le départ d’une deuxième grande
vague de réfugiés. (Il faut retenir les conquêtes des territoires).
On peut dire qu’à partir de 1967, Israël se met en « hors-la-loi ».

• La résolution 242 est votée à l’ONU:


- Elle demande à Israël le retrait des territoires conquis (càd repli derrière la « ligne verte »).
La ligne verte était la frontière après la première guerre de 48-49.
- Demande aussi le juste règlement du problème des réfugiés
- mais cette « résolution 242 » ne sera pas appliquée par Israël, qui rend de petits territoires
et qui n’autorise pas le retour des réfugiés.
• Les nouveaux territoires annexés par Israël = « les territoires occupés » : Ils n’ont jamais été
reconnu d’un point de vue international.
De plus, création de colonies de peuplement juives dans les territoires occupés : c’est
également interdit, d’un point de vue juridique.
• Le canal de Suez restera fermé de 1967 à 1975.
• Les pays arabes ne tiennent plus une position commune par rapport à Israël :
- Les Palestiniens sont représentés au sein d’une organisation, l’OLP ou Organisation de
Libération de la Palestine, fondée en 1964 et qui sera dirigée par Yasser Arafat (personnage
très connu, le fondateur de l’OLP, qui la dirige pendant très longtemps).
- La Jordanie accepte la résolution 242, c’est le premier pays à accepter la création de l’état
d’Israël.
- La Syrie rejette la résolution 242 : le front arabe se fissure.

Guerre du Kippour  : octobre 1973  : c’est la dernière guerre qui oppose Israël et ses pays voisins
arabes.

• En Egypte, Nasser meurt en 1970. Remplacé par Anouar El Sadate. Volonté de revanche
suite à guerre 6 jours.

99
• Pendant la fête juive du Yom Kippour,
- La Syrie et l’Egypte lancent une attaque dans le Sinaï et dans le Golan, contre les troupes
israéliennes.
- Les forces israéliennes sont menacées mais finalement elles parviennent à encercler l’armée
égyptienne mais ont subi de lourdes pertes.
- Les Etats-Unis et l’URSS se mobilisent pour aider chacun leur allié, mais évitent de s’engager
et le conflit s’enlise, sans vainqueur ni vaincu.
• Pour la première fois, les pays arabes ont pu rivaliser avec la force militaire israélienne.
• Pendant la guerre du Kippour, les pays arabes ont également montré qu’ils disposaient
d’une arme économique : le pétrole. Impact important sur la crise économique mondiale qui
naît à partir de 1973, c’est le premier « choc pétrolier ». Les arabes font vendre le pétrole
plus cher, ou en vendre moins, et de cette manière le prix du pétrole va augmenter
considérablement, c’est le « choc pétrolier ».

• Après la guerre du Kippour :


- L’Egypte s’engage sur la voie de la paix, à l’initiative des Etats-Unis et de leur secrétaire
d’Etat (Henry Kissinger).
» 1975 : Egypte et Israël d’accord pour conclure une paix séparée
» 1977 : Sadate se rend en Israël, il fait un discours à la Knesset (= parlement israélien – mot à
retenir) 
» 1978 : L’Egypte (Sadate) signe avec Israël les accords de Camp David (1978). Dans ces
accords, l’Egypte reconnait l’existence du droit pour Israël de vivre en paix. Sadate est un
peu obligé par les USA de signer les accords de Camp David, et il est assassiné quelques mois
plus tard, par un membre de sa propre armée.

- L’OLP est reconnue comme le porte-parole des Palestiniens.

A partir de ce moment-là, il n’y aura plus de guerre entre Israël et ses pays voisins arabes. Par
contre, il y aura des grosses tensions entre Israël et sa population palestinienne sur son territoire.

2) Le conflit israélo-palestinien (depuis 1973)

 La guerre du Liban (1975-1990)

Le Liban est un pays très montagneux, et il a été le refuge de différentes confessions religieuses au
moment où celles-ci étaient interdites. Le groupe le plus important était les chrétiens maronites.

Avant 1975 : un Etat multiconfessionnel.

• Avant les années 70, plusieurs communautés cohabitent, mais avec un équilibre très fragile.
- Chrétiens maronites (40% de la population). Mouvement politique et militaire : les
phalanges (famille Gemayel)
- Musulmans sunnites, chiites, alaouites… (un peu plus de 50%)
- Musulmans druzes (famille Joumblatt) (environ 10%)

• Début années 70, arrivée massive de réfugiés palestiniens dans le Sud du Liban

100
Le fonctionnement politique du Liban dépend de la proportion des différentes religions, et ça va être
très problématique. Cet équilibre est complètement menacé au début des années 70.

En 1972, l’opération « septembre noir », menée par la Jordanie contre les Palestiniens de son
territoire. Le roi Hussein de Jordanie lance la guerre aux Palestiniens, il les chasse et les Palestiniens
vont alors se diriger massivement vers le sud du Liban. Le Liban va avoir un problème énorme, parce
que l’arrivée des réfugiés (très majoritairement des sunnites) risque de fragiliser le fonctionnement
politique. Du coup, les réfugiés qui arrivent au Liban devront rester dans les camps de réfugiés, ne
pourront pas avoir de travail dans la société libanaise, ne pourront pas demander la nationalité
libanaise, etc…

En 1975 – 1990 : plusieurs guerres en parallèle (la guerre du Liban)

• Guerre civile entre les diverses communautés (notamment entre certains mouvements de


l’islam contre certains mouvements du christianisme)
• Conflit avec la Syrie
• Vague d’attentats menés par le Hezbollah (=chiites du Liban) : prise d’otages d’occidentaux
• Conflit israélo-palestinien au Liban. Les camps de réfugiés, au sud du Liban, lançaient de
petites actions contre Israël.
- Le Sud du Liban est utilisé par l’OLP comme base pour ses attaques contre Israël
(commandos de fedayin)
- En 1972, Israël mène des attaques dans les camps des réfugiés du Liban.
- En 1978, Israël envahit le Liban suite à une attaque d’un commando palestinien.
- En 1982, Invasion du Liban. Opération « Paix en Galilée ». L’armée israélienne s’allie avec les
phalanges chrétiennes libanaises (ensemble, ils font faire de grands massacres dans des
camps de réfugiés palestiniens de Sabra et de Chatila). Beyrouth est encerclée pour faire
partir les dirigeants de l’OLP. Les dirigeants de l’OLP doivent quitter le Liban, et ils vont aller
vers la Tunisie.
- A partir 1985, Israël se désengage progressivement du Liban, mais encore des combats en
1993, 1996, retrait en 2000
(les dates ne sont pas à retenir)

 Intifada et processus de paix : Sur le territoire israélien.


La population israélienne n’est pas contente, et elle met en place une série de révoltes.

- Intifada 
• Question des territoires occupés et colonisés par les Israéliens, mais qui sont toujours
revendiqués par les Palestiniens
• Montée de la tendance islamiste qui conteste Yasser Arafat et l’OLP. En 1987, création du
mouvement du Hamas = mouvement islamiste palestinien.
• En 1987, un soulèvement (Intifada) palestinien commence à Gaza et s’étend à tous les
territoires occupés. Changement des mentalités ; Israël se rend compte nécessité de
négocier et mise en place d’un processus de paix.

101
• L’intifada accroît les tensions sur le terrain, dans la vie quotidienne des Palestiniens opposés
aux colons ; divise également le camp israélien (faucons/colombes) et le camp palestinien
(Fatah/Hamas).

- Processus de paix
• Le processus de paix va aboutir en 1993 aux accords d’Oslo, qui sont signés entre le 1 er
ministre israélien Itzhak Rabin (travailliste) et le représentant de l’OLP Yasser Arafat. Principe
de la reconnaissance mutuelle :
- L’OLP reconnaît le droit de l’Etat d’Israël à vivre en paix et sécurité.
- Israël reconnaît l’OLP comme représentant du peuple palestinien. Israël accepte le principe
de la constitution d’un Etat palestinien.
- MAIS EN 1993 IL N’Y A PAS D’ACCORD SUR
» le retour des réfugiés palestiniens
» la fin de la colonisation de la Cisjordanie et de Gaza
» le statut de Jérusalem

• Contestation des accords d’Oslo par les extrémistes des deux camps :
- La droite israélienne n’est pas d’accord et Itzhak Rabin est assassiné en 1995. Les
gouvernements ne poursuivent pas dans le sens de la réalisation des accords d’Oslo, la
colonisation se renforce
- Du côté palestinien, l’opposition à Arafat augmente et l’islamisme progresse, notamment
dans sa faction terroriste → l’opposition aux négociations augmente du côté israélien.
Encore aujourd’hui, Israël et l’Iran se détestent.
• Une deuxième Intifada commence en 2000 ; elle est suivie d’une forte répression de la part
d’Israël, ce qui provoque une augmentation des attentats-suicides de la part des
Palestiniens.
• En 2004, Yasser Arafat meurt ; successeur Mahmoud Abbas.
• En 2006, les élections sont remportées par le parti islamiste Hamas
• En 2007, le Hamas prend le pouvoir dans la bande de Gaza, qui est tout à fait dirigée par des
extrémistes. Le Fatah, plus modéré, garde le pouvoir en Cisjordanie.

Tensions et recompositions internationales 2 : Les zones de conflit depuis les


années 1970.
1. Moyen-Orient
Irak
Rappel : Irak = territoire arabe sous domination ottomane, puis mandat britannique SDN, puis indépendant à
partir de 1932 avec une monarchie.

La confession majoritaire sont les Chiites. Ensuite il y a les sunnites. Sous le régime de Saddam
Hussein (sunnite), les chiites se sentent dominés par un régime qui ne les favorise pas. Il y a
également des chrétiens => Il y a des tensions interconfessionnelles et interethniques (les arabes
sont majoritaires mais il y a aussi les kurdes).

A partir de 1979, Saddam Hussein (parti BAAS), militaire, arrive au pouvoir appuyé par les USA. Il
dirigera l'Irak jusqu'en 2003.

Guerre Iran-Irak (ou 1ère guerre du Golfe) : 1980-1988

102
 L'Irak agresse l’Iran en 1980, le désaccord concerne une petite frontière
 La communauté internationale soutient l’Irak contre l’Iran parce que l'Irak est soutenu par
les USA...
 La guerre est longue et meurtrière : l'Irak utilise des armes chimiques contre l'Iran mais aussi
contre les Kurdes sur son propre territoire. Il y aura 1 million de morts et l'Iran va gagner,
sans modification de territoire.
 Les européens se rendent compte que tout est lié aux USA et vont renoué avec l’Iran après
la guerre Iran-Irak. Les USA interdisent aux européens tout contact avec l'Iran.

La Guerre du Golfe (2ème Guerre du Golfe) : 1990-1991

C'est la charnière entre l'Irak pro USA et l'Irak anti USA. L'Irak est à bout de souffle
économiquement. Le 2 août 1990 : invasion du Koweit par l’Irak par facilité. L'ONU est contre. Les
USA vont répliquer et vont soutenir le Koweit, contre l'Irak qui va utiliser des boucliers humains
européens. Après la guerre, les USA vont empêcher la livraison de toute sorte de marchandises à
l'Irak (embargo).

Guerre d’Irak (3ème Guerre du Golfe) : 2003-2011 - La fin du régime de S. Hussein

Cette guerre a lieu à cause de la guerre de 1990-91, de l'embargo économique et de l'affaiblissement


du pays...

L'islamisme s'en est pris aux USA. En 2003, le président des USA dit qu'il y a des armes de
destruction massive en Irak et invente le concept de guerre préventive. Le conseil de sécurité de
l'ONU demande à l'Irak de détruire leurs armes. L'Irak nie. En 2003, il y a une intervention
américaine, sans l’aval du Conseil de sécurité de l’ONU. Le régime de Hussein tombe mais le pays est
déstructuré et ce manque de structure continue à se faire ressentir.

2. Islamisme contre l’Occident


Rejet des valeurs occidentales à partir des années 70

 Causes : déchristianisation, libéralisation des mœurs (sexualité débridée), ...


 Conséquences : l'islamisme a plus de mal à communiquer avec un pays laïque, le voile peut
s'expliquer par une dénonciation de la libéralisation à outrance de l'occident... => Combat
culturel contre l'occident.

La montée du terrorisme

Définition : Au départ, c'est l'emploi systématique de la violence pour défendre une cause. Mais c'est
surtout la terreur que la violence engendre...

Il y a des attentats au sein du monde musulman mais surtout envers les Occidentaux :

 Prises d’otages
 Attentats contre intérêts occidentaux ou contre des touristes
 Attentats commis par des musulmans issus de l’immigration et vivant en Occident

Les attentats du 11 septembre 2001 :

Des avions de ligne américains sont détournés par des islamistes => Destruction des deux tours du
World Trade Center à New York + touchent les bâtiments du Pentagone à Washington. L'auteur de

103
attentats est réseau Al Qaida (né au Pakistan pour aider les combattants afghans contre l'URSS)
mené par Oussama Ben Laden.

3. Afghanistan
Après 1989, le conflit se poursuit

Une guerre civile se fait entre différentes factions de combattants afghans :

 Talibans, mouvement ultra-fondamentaliste musulman (pleins d'obligations et


d'interdictions). Ils contrôlent toutes les villes à partir de 1996.
 D’autres groupes de résistants continuent le combat dans les montagnes, notamment
l’Alliance du Nord, dirigée par le commandant Massoud (grand résistant afghan anti
communiste et anti taliban).

Après le 11 septembre 2001 :

Il y a une intervention américaine en Afghanistan. Ils sont aidés par le réseau de résistance Alliance
du Nord et par d’autres nations occidentales (France, Royaume Uni, Canada…) sous contrôle de
l’OTAN. Il y a une guérilla des Talibans contre les Américains et leurs alliés, ainsi que contre le
gouvernement afghan. Ben Laden sera tué au Pakistan en 2011.

4. Ex-URSS
Le Caucase (ne pas aller dans le détail)

Tchétchénie

 1991 : la Russie refuse la proclamation d'indépendance de la Tchétchénie car elle dit qu'elle
lui appartient. La Russie envahit le pays en 1994, subit une défaite et se retire en 1996. La
guerre civile se poursuit en Tchétchénie
 En 1999, il y a une deuxième intervention russe en Tchétchénie, suite à des attentats
islamistes en Russie, dont Eltsine (dirigeant russe) accuse les Tchétchènes.

Géorgie : pas important

Ukraine : Tensions entre la Russie et l'Ukraine pour le contrôle de la Crimée alors qu'il y a eu un
accord sur le partage de la flotte de la mer Noire en 1992.

5. Europe

Yougoslavie (1991-1995)

Avant le conflit

 Sous Tito (1945-1980), c'était un régime communiste sans centralisation politique ni


ethnique (fédérations)
 Dans les années 80, la Ligue des communistes de Serbie est dirigée par Slobodan Milosevic. Il
y a un renforcement de la centralisation au profit de la Serbie. C'est très mal pris →
éclatement parti communiste yougoslave
 En parallèle, chute du communisme avec la fin du pouvoir de l'URSS

104
Il va y avoir des déclarations d'indépendances, mais si il y a des serbes dessus, ça va provoquer des
guerres

 Slovénie : indépendance en 1991. Les serbes acceptent assez vite car ils sont peur
nombreux.
 Croatie : indépendance en 1991.
o Les Serbes de Croatie demandent à être rattachés à la Serbie. Mais la Serbie refuse
l'indépendance de la Croatie.
o Une guerre est menée par les Serbes entre 1991 et 1992. Les Serbes prennent le
contrôle d’un tiers du territoire (république serbe de la Kraina)
o Il y a une contre offensive des Croates (aidés par les Bosniaques) contre la
république serbe de la Kraina à partir 1995
 Macédoine : indépendance en 1991 mais il n'y a pas de serbes, donc pas de réaction.

Bosnie-Herzégovine : indépendance en 1992

Les Serbes n’acceptent pas l’indépendance

 Bombardements de populations civiles


 Siège de grandes villes (Sarajevo)
 Les milices serbes massacrent des populations musulmanes bosniaques
 Déplacements de populations pour faire coïncider ethnies et religions

Il y a encore un massacre de milliers de Bosniaques musulmans par les Serbes à Srebrenica en 1995.

Il y a eu les Accords de Dayton en novembre 1995 qui ont mis sur pied la Fédération croato-
musulmane et la République Serbe de Bosnie.

Kosovo : le Kosovo est une petite province autonome qui appartenait à la Serbie.

Avant le conflit

 Sous la Yougoslavie de Tito, province autonome de la République de Serbie.


 Population serbe et albanaise (90%).
 Mais le Kosovo est revendiqué comme territoire serbe, (bataille de Kosovo Polje ou champ
des merles en 1389)
 Sous Milosevic, à partir des années 1990, mise en place d’une politique de discrimination
contre la faction albanaise du Kosovo. Milosevic voulait très fortement une étiquette serbe
et il met en place une discrimination anti-albanaise.
 Population albanaise partagée entre 2 mouvements : les modérés (Ibrahim Rugova) et les
nationalistes radicaux de l’Armée de libération du Kosovo (UCK)

La guerre du Kosovo

 1995 : défaite serbe dans la guerre en Bosnie → la faction nationaliste albanaise (UCK)
constitue et engage terrorisme pour profiter de cette faiblesse serbe
 Milosevic intervient militairement en février 1998 (succès serbe).
 1999,
o Occidentaux bombardent la Serbie pour forcer Milosevic à retirer ses troupes ; il y
aura beaucoup de réactions de la part de la population (qui deviendra « anti-
Occident » ou encore anti « anti-Otan »).

105
o Tribunal pénal international (TPI) inculpe Milosevic de crimes de guerre et crimes
contre l’humanité.
o Kosovo devient protectorat international géré par ONU et OTAN
 Bilan : environ un million d’Albanais du Kosovo en exil

La construction européenne

1) Le contexte

• Raisons de la construction européenne (les raisons de la construction de l’Europe sont liées à


la deuxième guerre mondiale. La construction se fera autour de l’Allemagne et de la
France) :
– Eviter le retour de la guerre
– Contexte de la guerre froide (bloc de l’Ouest versus l’Europe)
– Stimuler la relance de l’économie européenne : car l’économie européenne est
détruite par la guerre, on crée un espace de liberté de circulation, un marché
commun (qui n’est plus pénalisé par des taxes douanières)

106
• Les pères fondateurs de l’Europe
– France : Jean Monnet (responsable des plans de construction pour la France après la
guerre) et Robert Schuman (ministre des affaires étrangères)
– Allemagne : Konrad Adenauer (chancelier de l’Ouest jusqu’en 1963)
– Belgique : Paul-Henri Spaak (ministre des affaires étrangères; il a plusieurs fois été 1 e
ministre, il sera très important)
– Italie : Alcide de Gasperi

• Limites du projet européen : avec ce projet européen (qui ne concernait au départ que 6
pays), on a toujours voulu garder une souveraineté nationale à l’intérieur de chaque pays. →
il y a donc des ambassades pour chaque pays d’Europe. Les seules choses qui seront
communes à tous les pays de l’Europe feront partie de la politique économique (notamment
celle de l’agriculture).

2) Les étapes
Rem : Les dates ne sont pas à retenir, à part la dernière de 1957.

1948
- OECE (Organisation européenne de coopération économique) → aides du plan
Marshall
- Pays concernés (pas à retenir) : ce sont les pays qui acceptent le plan Marshall) :
Autriche, Belgique, Danemark, France, Grèce, Irlande, Islande, Italie, Luxembourg,
Norvège, Pays-Bas, Portugal, Royaume-Uni, Suède, Suisse, Turquie, Allemagne
occidentale (ne sont pas des pays de l’UE)
1949
- Conseil de l’Europe : Il existe toujours mais n’est pas un organe de l’UE ; le Conseil
de l’Europe s’occupe des droits de l’homme
- Pays concernés : Belgique, Danemark, France, Irlande, Italie, Luxembourg, Norvège,
Pays-Bas, Royaume-Uni, Suède
1951

- CECA : Communauté économique du charbon et de l’acier


- Pays concernés : France, RFA, Italie, Benelux

1957
En 1957 : Communauté économique européenne (CEE)

- Traité de Rome
- Pays concernés :
1. 1957 - « Europe des 6 » : France, RFA, Italie, Benelux
2. 1973 - « Europe des 9 » : + Royaume-Uni, Irlande, Danemark
3. 1981 - « Europe des 10 » : + Grèce
4. 1986 - « Europe des 12 » : + Espagne et Portugal

1992 : Union européenne (UE) → ceux qui n’en font pas partie sont les Balkans

– Traité de Maastricht 
– Pays concernés :
• 1992 : les 12 de la CEE

107
• 1995 – « Europe des 15 » : + Autriche, Suède, Finlande
• 2004 – « Europe des 25 » : + Chypre, Malte, Slovénie, Slovaquie, République
Tchèque, Hongrie, Pologne, Estonie, Lettonie, Lituanie
• 2007 – « Europe des 27 » : + Bulgarie, Roumanie)
• 2013 – « Europe des 28 » : + Croatie
– 1995 : Accords de Schengen : contient les 28 pays, à l’exception du R-U et de
l’Irlande MAIS + la Suisse, la Norvège et l’Islande (accord de libre-circulation)
– 2002 : Mise en circulation de l’euro (date à retenir)

3) Les institutions de l’Union européenne


 Le Parlement européen (Bruxelles, Strasbourg, Luxembourg)
- Le Parlement européen est la seule institution de l'Union européenne élue
directement par les citoyens
- Les services administratifs (le secrétariat général) sont installés à Luxembourg. Les «
sessions plénières », auxquelles participent tous les députés, ont lieu à Strasbourg et
aussi à Bruxelles. Les réunions des commissions et des groupes parlementaires se
déroulent également à Bruxelles.
- Le Parlement : il a trois rôles essentiels :
1. Exercer le pouvoir législatif
2. Exercer le contrôle sur la commission européenne
3. Exercer le contrôle budgétaire

 Le Conseil européen (chefs d’Etat)


- Il définit les orientations générales et les priorités politiques de l’UE, les grandes
initiatives à prendre…
- Il réunit tous les chefs d’Etat ou de gouvernement de l’UE
- Président permanent = Donald Tusk (polonais)

 Le Conseil de l’Union européenne (Bruxelles)


– Il est créé par les traités fondateurs dans les années 1950, il représente les États
membres de l’Europe. Un ministre de chaque État membre participe à ses réunions.
– Réunions thématiques (par matière).
– La présidence (tournante) du Conseil change tous les six mois.

 La Commission européenne (Bruxelles)


– Organe exécutif de l'Union européenne (→ ‘’gouvernement’’ de l’UE). La
Commission est chargée de la gestion quotidienne de l’Union européenne.
– La Commission est composée de 28 commissaires + un président qui est Jean-Claude
Juncker

 Autres institutions :
Cour des comptes, Banque centrale européenne, Banque européenne d’investissements, Cour de
justice de l’Union européenne…

Récapitulatif

108
Les facettes de la mondialisation (depuis 1945)

1. L’internationalisation croissante de l’économie


 Un nouvel ordre économique mondial avec réorganisation totale
- La réorganisation monétaire (les Etats étaient affaiblis après les guerres, alors que les Etats-
Unis quant à eux se sont enrichis pendant les 2 guerres mondiales → Les Etats-Unis
dominent l’économie mondiale à la fin de la guerre)
• Accords de Bretton Woods en juillet 1944 : les décisions qui sont prises avec ces
accords sont le retour à l’étalon-or. L'étalon-or est un système monétaire dans
lequel l'unité de compte ou étalon monétaire correspond à un poids fixe d'or. Dans
ce système, toute émission de monnaie se fait avec une contrepartie et une garantie
d'échange en or. Bref, pour fixer la valeur de la monnaie, on évalue le quantité de
stock d’or dans le pays. Mais, on ajoute à l’étalon-or la possession de dollars : les
Etats peuvent acheter de l’or ou des dollars (soit avoir de l’or ou des dollar) → ce
sera le cas jusqu’à la crise pétrolière en 70.

109
• Mise sur pied de plusieurs instances (à Washington)
– BIRD : Banque internationale pour la reconstruction et le développement,
qui deviendra la Banque mondiale. Au départ, elle ne concerne que les alliés
des Européens, puis elle intègre finalement l’ONU.
– FMI : Fonds monétaire international : lié à l’ONU, le FMI permet d’aider un
pays en difficulté financière. Il peut aussi se permettre de mettre la main
dans la politique du pays.

- La libéralisation des échanges 


• 1947 : Accord général sur les tarifs douaniers et le commerce (GATT)
• But du GATT : favoriser les échanges commerciaux et mettre en place des règles
commerciales
– Réduction des droits de douane pour encourager la liberté de commerce
– Clause de la nation la plus favorisée
– Lutte contre le protectionnisme (=le fait d’imposer des barrières aux
produits étrangers pour favoriser ses produits nationaux)
• 1995, création d’une structure permanente, l’OMC, Organisation mondiale du
commerce

« Les Trente glorieuses » : 1945 – 1973 

Les facteurs de la croissance :

- Augmentation du commerce international : la demande augmente avec la croissance


démographique + grâce au GATT, amélioration du commerce international
- Meilleure productivité grâce à des techniques améliorées (mécanisation, robotisation,
rationalisation de la main d’œuvre, enseignement)
- Concentration d’entreprises et création de sociétés multinationales (dans les pays
Occidentaux, notamment aux Etats-Unis, on se charge de l’entièreté de la machine de
production pour plusieurs pays)
- Intervention de l’Etat dans l’économie (notamment pour aider certains secteurs en
difficultés)

 Croissance de l’économie

- Enorme croissance par son ampleur (le produit brut mondial a presque triplé), son extension
géographique et sa durée
- Globalement, la production industrielle augmente le plus car de nouveaux pays sont
industrialisés, on voit l’acquisition de produits après la fin de la guerre (frigo, voitures, salles
de bains, …)
- Pays développés et augmentation du secteur tertiaire
- La production agricole globale augmente vu qu’on équipe mieux les pays du Tiers-Monde
(grâce notamment aux procédés chimiques, engrais, etc). Le nombre d’agriculteurs diminue.

Les effets pervers de la croissance

- Inflation croissante
- Déséquilibres internationaux : les pays du Tiers-Monde auront une croissance plus faible,
avec des instructions soumises aux pays industrialisés (les pays Occidentaux dictent leur
volonté)

110
- Autres effets pervers :
» Déshumanisation du travail lié au travail à la chaine qui sera contesté
» Impacts négatifs sur l’environnement. Naissance du mouvement écologiste (dans les années
70).
» Naissance du concept de « développement durable » : croissance qui préserve l’avenir
(planète et environnement) et réduit les inégalités.

Crise et restructuration (depuis 1973) 

Une crise multiforme

- La croissance est toujours cyclique (au niveau d’une économie capitaliste)


- Problèmes monétaires liés au dollar : le dollar est une monnaie achetée par les pays qui se
développent. En 1971, on décide de suspendre la convertibilité du dollar en or car on se
rend compte que le dollar est très haut et que cela pose problème durant les exportations,
puisqu’il est plus cher.
- Choc pétrolier, provoqué en 1973 après la guerre du Kippour par les pays arabes
producteurs de pétroles, qui augmentent le prix du baril de pétrole en représailles contre les
Occidentaux. Cela a des conséquences à long terme sur l’économie Occidentale car on se
rend compte que les occidentaux sont dépendants des pays producteurs de pétroles
- Les pays occidentaux entrent dans l’ère post-industrielle : industrialisation de l’Occident

Des conséquences diverses

- Pays capitalistes : récession (=contraire de la croissance : on gagne moins, on produit moins,


l’Etat touche moins d’impôts) → Mise en place de politiques néo-libérales (on n’investit pas
ou peu dans l’économie). C’est le schéma keynésien à l’envers.
- Pays communistes : ralentissement de leur croissance économique, notamment à cause de
la crise mondiale du communisme et des faits internes liés au communisme.
- Tiers Monde : un écart se creuse entre les pays producteurs de pétrole, les « jeunes
dragons » ou « pays ateliers », et les pays d’Amérique latine, d’Afrique ou du sous-continent
indien

Vers une économie globalisée

- Dans les années 90, globalisation commence


» Chute du communisme : par conséquent, le seul modèle de développement économique
qui reste est le modèle capitaliste (à part en Corée du Nord)
» Les multinationales se développent
» Révolution du numérique qui permet circulation plus rapide de l’information
» Créée en 1994, l’OMC renforce les mesures prises par le GATT, notamment dans secteur
de l’agriculture et des services
- Le commerce international se développe

2) L’extension d’un modèle social

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• Evolution de la population
– Plus nombreuse
• Pays développés 
• Pays du Tiers Monde 
– Population plus mobile
• Mouvements à l’intérieur des Etats (ex : exode rural)
• Mouvements internationaux, pour des raisons politiques et économiques
• Evolution du mode de vie
– Société de consommation
– Révolution des mœurs (contraceptions, plus grande liberté sexuelle, plus
d’autonomie, …)
• Permanence de problèmes sociaux, comme la pauvreté, à la fois dans les pays occidentaux
(à cause d’un écart entre les possédants et ceux qui ne possèdent rien) et dans les pays du
Tiers Monde (dépendance de certaines population du Tiers-Monde par rapport à la
population des pays Occidentaux ou multinationales)

3) Une mondialisation culturelle ?


 La production culturelle
- La culture de masse. Essor des médias de masse, presse, cinéma, disque, radio et télévision
(idée que l’on écoute la même musique partout, on a la même mode partout)
- Le sport, spectacle mondial
 Les religions face à la mondialisation
- Renouveau de l’universalisme catholique, avec une baisse du catholicisme
- Evolution de l’islam

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