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REPUBLIQUE DU BENIN

BCEAO : Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest

DGTCP : Direction générale du Trésor et de la Comptabilité Publique

MEF : Ministère de l’Economie et des Finances

TGE : Trésorerie
sont la mission « Trésor » et la mission « Comptabilité publique ».

A ce titre, elle exerce quatre (04) fonctions principales :

La fonction « Trésor » ;
La fonction « Réglementation de la Comptabilité publique » ;
La fonction « Comptable » ;
La fonction « Réglementation des changes ».

Au titre de la fonction « Trésor », la Direction Générale du Trésor et de la Comptabilité


publique est chargée de :

 l’étude et du suivi des problèmes liés à la gestion de la trésorerie de l’Etat en vue de


procéder aux arbitrages nécessaires ;
 la réalisation de l’équilibre des ressources et des charges publiques dans l’espace et
dans le temps ;
 la proposition et de la mise en œuvre de la politique financière de l’Etat ;
 l’émission et de la négociation des effets ou titres publics ;
 la gestion du portefeuille de titres de l’Etat ;
 l’exécution, en collaboration avec l’Institut d’émission, de la politique monétaire de
l’Etat ;
 la gestion de la dette publique en collaboration avec la Caisse autonome
d’Amortissement (CAA).

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Au titre de la fonction « Règlementation de la Comptabilité publique », la Direction générale
du Trésor et de la Comptabilité publique est chargée de :

 l’initiation ou de l’étude de tous les dossiers relatifs à la réglementation, à


l’organisation et au fonctionnement de tous les services comptables de l’Etat et des
autres Collectivités publiques soumis aux règles de la comptabilité publique ;
 l’animation des services des réseaux comptables dont la fonction essentielle est
l’exécution des opérations budgétaires et comptables de l’Etat et des Collectivités
publiques.

Au titre de la fonction « Comptable », la Direction générale du Trésor et de la Comptabilité


publique est chargée :

 du recouvrement des recettes non fiscales ;


 de la centralisation de toutes les recettes recouvrées au profit de l’Etat ;
 de la gestion du payement des dépenses des organismes publics régis par les règles de
la comptabilité publique ;
 du suivi de la gestion financière et comptable des ministères, institutions de l’Etat, des
collectivités territoriales, des établissements publics à caractère administratif, des
postes diplomatiques et consulats généraux ;
 de la production des états financiers, des statistiques des flux financiers de
l’administration publique, assortis d’analyses en collaboration avec les autres
directions concernées du Ministère en charge des Finances ;
 de la participation à l’élaboration du tableau des opérations financières de l’Etat en
collaboration avec les autres directions concernées du Ministère en charge des
Finances ;
 de la production des comptes de gestion de l’Etat et des autres collectivités publiques ;
 de la centralisation des comptes de tous les comptables publics ;
 de la mise en état d’examen des comptes de gestion des comptables principaux et de
leur transmission à la juridiction financière compétente ;
 de l’élaboration du compte général de l’administration des finances ;
 de l’élaboration du projet de loi de règlement de l’Etat.

Au titre de la fonction « Règlementation des changes », la Direction générale du Trésor et de


la Comptabilité publique est chargée :

 de la délimitation et le suivi de la politique des changes ;


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 du suivi et du contrôle des opérations financières avec l’étranger, notamment le
contrôle des changes et le rapatriement des recettes d’exportation en liaison avec la
Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO).

1. Organisation et fonctionnement de la DGTCP


Dans l’exercice de ses missions, la Direction Générale du Trésor et de la Comptabilité Publique
comprend quatre (04) grands pôles. Il s’agit :

 du Directeur général et son adjoint ;


 des structures et postes rattachés au Directeur général ;
 des Directions techniques ;
 du réseau comptable du Trésor public.

2-1. Le Directeur Général et son adjoint

Le Directeur Général du Trésor et de la Comptabilité Publique est aidé dans ses missions d’un
Directeur général adjoint. Les fonctions d’orientation, d’impulsion et de coordination sont
assurées par le Directeur Général du Trésor et de la Comptabilité Publique. A ce titre, il
assure, vis-à-vis du Ministre de tutelle, la responsabilité de l’ensemble des missions qui
incombent à la DGTCP et coordonne l’ensemble des activités de tous les services. Le
Directeur adjoint quant à lui assiste le Directeur Général dans l’accomplissement de ses
missions, il est notamment chargé de l’appréciation et de l’analyse préalable des dossiers
soumis à l’examen du Directeur général.

2-2. Les structures et postes rattachés au Directeur Général

Les structures et postes rattachés au Directeur Général du Trésor et de la Comptabilité Publique


comprennent :

 L’inspection générale des services ;


 La cellule des réformes et de la démarche qualité ;
 L’assistant du Directeur Général ;
 Le secrétariat particulier ;
 Le secrétariat administratif.

2-3. Les Directions Techniques


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Elles sont au nombre de six (06) à savoir :

 La Direction des Affaires Monétaires et Financières (DAMF) ;


 La Direction de la Réglementation Comptable (DRC) ;
 La Direction de l’Informatique et des Archives (DIA) ;
 La Direction de la Formation Professionnelle du Trésor (DFPT) ;
 La Direction des Moyens Généraux (DMG) ;
 La Direction des Recettes (DR).

2-4. Le Réseau Comptable du Trésor

Le Réseau comptable du Trésor Public est composé du réseau comptable des services centraux
du Trésor Public et du réseau comptable des services extérieurs du Trésor Public.

Le Réseau comptable des services centraux du Trésor Public comprend :

 La Direction de la Production des Comptes Publics (DPCP) ;


 La Trésorerie Générale de l’Etat (TGE).

Le Réseau comptable des services extérieurs du Trésor Public comprend quant à lui :

 Les Trésorerie des Ministères et Institutions de l’Etat (TMIE) ;


 L’Agence Comptable de la Dette (ACD) ;
 Les Trésoreries Départementales (TD) ;
 Les Trésoreries Communales (TC).

B- DEROULEMENT DU STAGE
Cette partie de notre rapport retrace les services par lesquels nous sommes passés durant notre
stage ainsi que les différentes tâches exécutées et l’expérience acquise dans ces différents
services.

1. Les Services ou postes concernés


1-1. La Direction de la Production des Comptes Publics
Notre stage de trois (03) mois s’est déroulé au sein de la structure faitière du réseau
comptable de la DGTCP, plus précisément à la DPCP. Cette Direction est administrée par un
directeur qui est non seulement le comptable supérieur du réseau comptable du Trésor mais

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également le seul

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comptable d’ordre du Trésor Public. Pour l’accomplissement de ses tâches, il est assisté d’un
Fondé de pouvoir qui a rang de directeur technique adjoint. La DPCP est chargée :

 de la centralisation de l’ensemble des informations financières, comptables et


statistiques de l’Etat et des autres organismes publics ;
 de la préservation de la qualité des comptes et états financiers sectoriels produits par
les comptables principaux de l’Etat ;
 de l’élaboration des statistiques en ce qui concerne les recettes non fiscales recouvrées
par les services du Trésor ;
 de la production de la balance générale des comptes ;
 de l’élaboration du Compte général de l’Administration des Finances ;
 de la production des états financiers de l’Etat ;
 de l’élaboration du Projet de Loi de Règlement définitif du budget de l’Etat ;
 de la mise en œuvre et de l’évaluation du dispositif de contrôle interne comptable de la
Direction générale du Trésor et de la Comptabilité publique ;
 de la collecte et du traitement des données statistiques du Trésor public ;
 de la centralisation et de l’exploitation des procès-verbaux de passation de service
entre les comptables publics du Trésor ;
 de l’organisation de la prestation de serment, de la constitution du cautionnement des
comptables publics et assimilés, de leur installation et de la déclaration de leurs biens ;
 du suivi des dossiers relatifs aux autres fautes de gestion commises par les comptables
publics et assimilés, notamment les procédures de mise en débets, de décharge de
responsabilité et de remise gracieuse ;
 de l’élaboration des statistiques à poster sur le site web du Trésor ;
 de la production des statistiques sur les flux financiers de l’administration publique
assorties d’analyses en liaison avec les autres directions du Ministère en charge des
finances ;
 de la mise en état d’examen des comptes de gestion des collectivités territoriales et des
établissements publics à caractère administratif ;
 du suivi des transferts des ressources effectués à l’endroit des collectivités territoriales ;
 de la participation à l’élaboration du tableau des opérations financières de l’Etat ;
 de la participation à l’élaboration des prévisions de recettes non fiscales de concert
avec la direction des recettes ;

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 de l’élaboration du rapport d’activités du réseau comptable du Trésor ;
 de la coordination des travaux d’élaboration et d’exécution du plan de travail annuel
du réseau comptable du Trésor.

Elle comprend trois (03) services à savoir le Service du secteur parapublic (SSP) ; le Service
des Comptes de l’Etat (SCE) et le Service des Etudes et statistiques (SES) que nous avons eu
la chance de tous parcourir.

1-1-1. Le Service du secteur parapublic


Le Service du Secteur parapublic est chargé :

 du suivi des transferts des ressources financières aux collectivités territoriales en


collaboration avec la Trésorerie générale de l’Etat ;
 de la centralisation des données financières et comptables des organismes publics
(collectivités territoriales, Etablissements et offices soumis aux règles de la
comptabilité publique) ;
 de l’établissement des tableaux de bord des opérations financières des organismes
publics ;
 de l’analyse financière des résultats obtenus par les collectivités territoriales ;
 de la rédaction et de la publication des notes de conjoncture à caractère financier des
collectivités territoriales ;
 du suivi de façon permanente de la situation financière et de l’exécution des budgets
des organismes publiques ;
 de l’étude des comptes de gestion sur chiffres des Trésoriers communaux ;
 Du suivi de l’utilisation des subventions, avances et/ou prêts accordés aux
Etablissements publics à caractère administratif ;
 de l’élaboration et de la mise à jour des plans d’assistance, d’encadrement en matière
de qualité comptable ;
 de la mise en état d’examen des comptes de gestion des collectivités territoriales et
des établissements publics à caractère Administratif ;
 de la participation à la mise en œuvre des transferts de ressources financières au
profit des collectivités territoriales en liaison avec les structures du ministère en
charge de la décentralisation.

Le SSP comprend deux divisions à savoir :

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 la Division Suivi et Assistance ;
 la Division mise en état et examen des comptes de gestion.

1-1-2. Le Service des comptes de l’Etat


Le Service des comptes de l’Etat est chargé :

 de la centralisation et de l’analyse des informations financières comptables et


statistiques de l’Etat ;
 de la mise en œuvre et de l’évaluation du dispositif de contrôle interne comptable de la
Direction générale du Trésor et de la Comptabilité publique ;
 du suivi infra-annuel et annuel de la qualité des comptes et états financiers sectoriels
produits par les comptables principaux de l’Etat, au vu de leurs dossiers de clôture des
comptes qui lui sont transmis ;
 de la production des états financiers ;
 du suivi des dossiers relatifs aux fautes de gestion commises par les comptables
publics et assimilés, notamment les procédures de mise en débets, des sanctions
disciplinaires ou des poursuites pénales, des débets, de décharge de responsabilité et
de remise gracieuse ;
 de la production de la balance générale des comptes ;
 de l’élaboration du Compte général de l’Administration des Finance ;
 de l’élaboration du Projet de Loi de Règlement définitif du budget de l’Etat ;
 de la transmission du Compte général de l’Administration des Finances, des états
financiers et du Projet de Loi de Règlement définitif du budget de l’Etat à la
Juridiction financière.

Ce service comprend deux divisions que sont :

 la division de l’analyse des comptes (DAC) ;


 la division de la production des comptes annuels de l’Etat (DPCAE).

1-1-3. Le Service des études et statistiques

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Le Service des études et statistiques est le plus récent des trois services de la DPCP. En effet,
sa création remonte à deux ans de cela, dans le but de permettre, une centralisation de
l’ensemble des données statistiques de tous les services que comporte le Trésor et d’avoir une
idée globale sur l’ensemble des agrégats et des différentes opérations menées par le Trésor. Il
a vu le jour au travers de l’arrêté n°1551-c/MEF/CAB/SGM/DGTCP/DCP/SP/240SGG20 du
22 Juin 2020 et est chargé :

 de la participation aux travaux menés dans le cadre de la préparation et du suivi des


programmes économiques et financiers du Gouvernement ;
 de la participation à l’élaboration du tableau des opérations financières de l’Etat ;
 de l’élaboration des statistiques en ce qui concerne les recettes non fiscales recouvrées
par les services du Trésor ;
 de la production des situations statistiques des flux financiers de l’Administration
publique assortis d’analyse en liaison avec les autres administrations entrant dans son
périmètre ;
 de l’élaboration du rapport d’activités du réseau comptable du Trésor ;
 de la coordination des travaux d’élaboration et d’exécution du plan de travail annuel
du réseau comptable du Trésor ;
 de l’élaboration des statistiques à poster sur le site web du Trésor ;
 de la surveillance de l’évolution des agrégats macroéconomiques notamment la
position nette du Gouvernement vis-à-vis du système bancaire et des crédits à
l’économie en relation avec les services compétents.

Le SES est composé de deux (02) divisions que sont :

 la division étude et statistique (DES) ;


 la division analyse de flux financier (DAFF).

2. Les tâches exécutées et l’expérience acquise


Au cours de notre passage dans ces services nous avons effectué diverses tâches qui se
répartissent à travers ces trois services.

2-1. Les tâches exécutées

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2-1-1. Le Service du secteur parapublic (SSP)
Tout comme susmentionné, le service SSP comprend deux divisions que sont la Division
‘’suivi et assistance’’ et la Division ‘’mise en état et examen des comptes de gestion’’,
division dans laquelle nous avons eu à travailler lors de notre passage dans ce service. Nous y
avons appris :

 la mise en état d’examen des comptes de gestion sur pièces de diverses communes
du Bénin telles que Abomey-Calavi, Cotonou, Ouidah, Djakotomey, Ouinhi,
Akpro- Missérété. A cet effet nous avons maitrisé :
 l’organisation des différents chapitres budgétaires des divers comptes de gestion
avant leur mise en état d’examen (les chapitres sont subdivisés en rubriques elles
même subdivisées en sous-rubriques) ;
 la sommation des montants inscrits sur les mandats de chaque rubrique afin de
déterminer le montant total de chaque chapitre ;
 l’organisation desdits chapitres en liasses de pièces justificatives bien dressées
dans des chemises prévues à cet effet ;
 le récapitulatif de l’ensemble des données contenues dans chaque compte de
gestion examiné (nombre de chapitres, nombre de liasses, nombre de pièces,
montant, montants total) afin de permettre une archive plus optimale ;
 l’organisation des cartons contenant les comptes de gestion des communes ainsi
que les pièces justificatives associées dans le but d’un acheminement ordonné à la
cour des comptes et d’une meilleure utilisation des espaces de travail ;
 la photocopie de certains documents.

2-1-2. Le service des comptes de l’Etat


Dans le service des comptes de l’Etat, nous avons été accueillis par le chef service adjoint
qui nous a entretenu sur l’ensemble des activités exécutées dans ce service. A cours de
notre passage, nous avons eu à effectuer :

 le contrôle de la qualité des comptes de gestion sur chiffres transmis par les CPE.
Il consiste à vérifier la concordance entre les données de recettes (notes d’accord,
état détaillé des RNF) et de dépenses (Bordereau sommaire et de développement
des dépenses) et la balance du poste comptable concerné. Ce contrôle porte

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également sur la vérification des états de rapprochement bancaire et des états de
développement de soldes au vu des informations contenues dans la balance du
poste ;
 le contrôle de l’intangibilité des soldes de la balance, qui consiste à s’assurer que
les soldes à la fin de la gestion précédente ont été bien reportés en balance
d’entrée ;
 le contrôle et la transmission des comptes de gestion sur pièces des CPE à la cour
des comptes.

2-1-3. Le Service des études et statistiques


Dans ce service, nous avons également été accueillis par le chef service qui nous a
expliqué l’ensemble des activités exécutées dans ce service. Nous y avons effectué

 la décharge de certains courriers dans un manuel prévu à cet effet ;


 l’analyse et l’interprétation des bordereaux récapitulatifs du recouvrement
journalier, mensuel et annuel des recettes non fiscales en fonction des
départements et des communes ;
 l’établissement des bordereaux récapitulatifs de l’ensemble des recettes non
fiscales recouvrées dans les différents départements dans le logiciel Excel ;

2.2- L’Expérience acquise


Nous sommes sortis de ces services enrichis de compétences qui nous seront profitables
non seulement dans la suite de notre cursus universitaire, mais également dans notre vie
de tous les jours. Nous avons notamment appris :

- le travail d’équipe : dans le milieu professionnel, le travail d’équipe est tout autre ;
- l’organisation en milieu de travail : savoir gérer efficacement son espace de travail ;
- la mise en état d’examen des comptes de gestion des communes et le contrôle de
qualité des comptes de l’Etat ainsi que les différentes étapes de ces processus : ces
procédés qui ne nous sont plus étrangers ;
- la centralisation des statistiques de l’ensemble des services du trésor dans le cadre du
recouvrement des recettes non fiscales et l’interprétation des bordereaux de
développement ;
- l’utilisation de certains matériels de bureaux (imprimante, photocopieuse…) ;
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II- ETUDE THEMATIQUE
Cette partie de notre rapport fera d’abord l’analyse du thème choisi avant exposer la
méthodologie adoptée dans le cadre de l’étude de ce thème.

A- Analyse thématique
1. Problématique de l’étude
La transparence est un terme souvent évoqué en entreprise. Elle se joue à deux niveaux : vis-
à- vis des clients mais aussi des collaborateurs qui souhaitent être d’avantage impliqués dans
la stratégie et les grandes décisions de l’entreprise. Elle a un impact plus que positif non
seulement sur les performances de l’entreprise mais également sur l’implication des salariés.
Dans le secteur public, la transparence joue aussi un rôle très important dans la gestion des
finances publiques et passe notamment par la reddition des comptes, acte par lequel le
comptable public rend compte de sa gestion.

Au Bénin, plus précisément à la DGTCP, la reddition des comptes passe par l’élaboration des
CG, du CGAF, du PLR et par l’établissement et la publication de certaines statistiques. Ce
SGFP favorise une utilisation suivie des ressources et une gestion plus appropriée par rapport
aux objectifs de politique publique. Dans le cas des statistiques, un nouveau service a été
créé, dans le souci non pas d’élaborer les statistiques des différents services dont le
Trésor est constitué, car cette dernière se faisait déjà, mais dans le but de permettre la
centralisation des statistiques retraçant l’ensemble des recettes recouvrées par la
DGTCP. Il s’agit du Service Etudes et Statistiques.

Les statistiques centralisées constituent un instrument de pilotage des ressources car elles
donnent un repère fiable pour faire le suivi des recettes et offrent également une vue
d’ensemble sur les recettes recouvrées. Elles rendent ainsi possible le suivi de partie de
l’information budgétaire. Tout cela contribue à une meilleure transparence et à
l’accomplissement plus réaliste des objectifs budgétaires. Le processus qui permet d’aboutir à
cette centralisation se décompose en cinq (5) étapes à savoir : la collecte des données, la
centralisation, le traitement, l’analyse et l’interprétation des données. De nombreux
services sont impliqués dans ce processus.

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La centralisation des statistiques se fait journalièrement, mensuellement et annuellement avec
les outils mis à la disposition du service pour le faire. Cependant, certains aspects peuvent être
améliorés afin d’optimiser ce processus. Nous avons notamment :

- L’absence de logiciel ou progiciel exclusivement dédié à la centralisation des


statistiques ;
- L’absence de manuel traitant du processus de centralisation des statistiques à la
DGTCP ;
- La lenteur dans la communication des données statistiques durant leur collecte.

C’est dans la perspective d’apporter notre modeste contribution à la résolution des problèmes
liés à la centralisation des statistiques des recettes non fiscales recouvrées par la DGTCP que
nous avons décidé de réfléchir sur le thème : « Amélioration de la centralisation des
statistiques relatives au recouvrement des recettes non fiscales ». A cet effet, notre
préoccupation se décline en deux problèmes spécifiques à savoir : La centralisation des
recettes est-elle bien faite ? Le service dispose-t-il d’outils adaptés pour ce processus ?

2. Intérêts de l’étude
L’intérêt de la présente étude est d’identifier les causes et exprimer des approches de solutions
aux problèmes : de l’absence de logiciel exclusivement dédié à la centralisation des
statistiques relatives aux recettes non fiscales recouvrées par le Trésor, de la lenteur dans la
communication des données statistiques et l’absence de manuel traitant du processus de
centralisation des statistiques. Elle vise également à faire avancer la connaissance en matière
de gestion des finances publiques par la mise en place des connaissances théoriques que nous
avons acquises lors de notre formation.

3. Revue de littérature
Dans cette partie, nous ferons le point des connaissances liées au thème qui est l’amélioration
de la centralisation de l’ensemble des recettes non fiscales recouvrées par le Trésor. Pour ce
faire, nous apporterons des clarifications conceptuelles avant de montrer l’importance des
statistiques en général, dans la lutte contre la pauvreté et pour le développement mondial à
titre d’exemple et dans le cas d’espèce à la DGTCP.
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 CLARIFICATIONS CONCEPTUELLES

Le thème que nous avons choisi traite d’un sujet qui n’a pas encore été discuté par le passé, il
reste donc important de définir en des termes clairs et précis certains concepts et d’expliquer
comment se déroule chacune des étapes qui composent le processus de centralisation des
statistiques du trésor.

La Statistique : discipline qui étudie des phénomènes à travers la collecte de données, leur
traitement, leur analyse, l’interprétation des résultats et leur présentation afin de rendre ces
données compréhensibles par tous.

La centralisation des statistiques : c’est le processus qui consiste à rassembler en un point


unique l’ensemble des statistiques retraçant un ensemble de données. Dans le cas d’espèce,
elle consiste à rassembler en un point unique l’ensemble des recettes non fiscales recouvrées
par le Trésor, journalièrement, mensuellement et annuellement.

Les recettes non fiscales : les recettes non fiscales sont définies par défaut, par opposition
aux recettes fiscales qui proviennent des impôts et taxes. Elles sont subdivisées en six (06)
grandes catégories que sont :

- les revenus de l’entreprise et du domaine ;


- les droits et frais administratifs ;
- les amendes et condamnations pécuniaires ;
- les produits financiers ;
- les autres recettes non fiscales ;
- les recettes exceptionnelles.

La centralisation des statistiques au Trésor se fait à travers cinq (5) étapes précises tout
comme nous l’avions mentionné plus haut. Il s’agit de, nous le rappelons encore une fois : la
collecte des données, la centralisation, l’analyse des données, le traitement et
l’interprétation. Ici nous décortiquerons chacune de ces étapes.

 La collecte : la collecte de données est l’approche systématique qui consiste à réunir


et à mesurer des informations en provenance de sources variées. Dans le cas du
Trésor, les agents vont à la recherche des informations en se déplaçant vers les
divers services

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desquels ils obtiendront les statistiques des recettes recouvrées par le Trésor. La
collecte s’effectue journalièrement et s’effectue au niveau des TC, des TD, des TMIE,
etc.
 La centralisation : la centralisation par définition consiste à regrouper des données en
un point unique. Au Trésor, elle se fait sur le logiciel Excel. Les informations
concernant les recettes non fiscales recouvrées par le Trésor sont tirées du logiciel e-
quittance. La centralisation des données se fait journalièrement avec les données
collectées quotidiennement. Cela facilite leur interprétation à la fin de chaque mois,
chaque année.
 L’analyse des données : l’analyse des données est un domaine issu du monde des
statistiques qui vise à faire le lien entre les différentes données statistiques pour les
classer, les décrire et les analyser de manière succincte. L’objectif de l’analyse des
données est d’extraire une information statistique qui permet de cerner plus
précisément le profil de la donnée. Les résultats obtenus permettent ensuite
d’optimiser la stratégie de la société en question en ajustant certains points. Au Trésor,
l’analyse des données consiste à vérifier que les recettes non fiscales sont recouvrées
en suivant le classement des recettes non fiscales.
 Le traitement et l’interprétation des données : A ce niveau, les données sont
traitées et interprétées afin d’évaluer la performance de l’Etat. On évalue :
-les recettes non fiscales pour lesquelles le taux de recouvrement a été atteint ;
-les recettes non fiscales pour lesquelles le taux de recouvrement n’a pas été atteint ;
-les recettes non fiscales ayant connu le taux de recouvrement le plus élevé ;
-les recettes non fiscales ayant connu le taux de recouvrement le plus bas ; A l’issu de
ce traitement, l’on est en mesure de déterminer si les objectifs ont été atteints.
Les objectifs sont atteints si le taux de recouvrement est supérieur ou égal à 100% et
dans ce cas l’Etat a été performant. Ils ne sont pas atteints lorsque le taux de
recouvrement est inférieur ou égal à 100%, dans ce cas les objectifs n’ont pas été
atteints et l’Etat a été contre-performant.

 IMPORTANCE DES STATISTIQUES


Nous démontrerons l’importance des statistiques au travers de divers secteurs et
l’importance des statistiques pour le Trésor.
 Importance des statistiques dans le développement mondial et la lutte contre la
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pauvreté

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Les statistiques jouent un rôle crucial dans de nombreuses de causes et notamment dans
celle de la lutte contre la pauvreté et pour le développement mondial.

Leur utilisation lors des phases de conception mais aussi de mise en œuvre des cadres
d’action politique des pays, tels que les Stratégies de réduction de la pauvreté, témoigne de
leur importance. Les statistiques permettent également de mesurer les progrès accomplis vers
les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD). Comme les OMD ont pour
principales cibles de réduire de moitié l’extrême pauvreté et la faim ; de diminuer le nombre
d’enfants présentant une insuffisance pondérale et le pourcentage d’enfants, notamment des
filles, qui ne sont pas scolarisés ; de réduire la mortalité infantile et maternelle et de stopper la
propagation du VIH/sida, les statistiques sont plus que jamais indispensables pour évaluer la
réduction de la pauvreté.

Des statistiques fiables sont le reflet de la réalité au quotidien. Elles permettent de localiser les
pauvres, de connaitre les raisons de leur situation et à quoi ressemble leur vie. Cette
information fournit les éléments nécessaires à l’élaboration et au suivi de politiques de
développement efficaces. Elle fait ressortir les domaines dans lesquels les mesures à prendre
sont les plus indispensables et offre les moyens de suivre les progrès et d’évaluer l’impact des
différentes politiques mises en œuvre. De bonnes statistiques améliorent également la
transparence et la responsabilité en matière d’élaboration de politiques, deux conditions
indispensables à une bonne gouvernance, dans la mesure où elles permettent aux électeurs
de juger du succès de l’action engagée par leur gouvernement et de rendre ce dernier
comptable de ses décisions. Enfin, de bonnes statistiques sont essentielles à la bonne gestion
des services sociaux de base (tiré de Evaluer la réduction de la pauvreté par PARIS21 et
l’OCDE ; pourquoi faut-il de bonnes statistiques pour réduire la pauvreté ?).

D’après Peter Anyang’ Nyong’o, ministre du Plan et du Développement national du


Kenya : « Les données constituent une composante essentielle de la planification du
développement. En l’absence d’une telle information, les efforts déployés pour planifier
la croissance et le bien-être à venir de la population ne peuvent s’ancrer dans la réalité et
sont nécessairement incomplets ».

De bonnes statistiques constituent une aide précieuse pour les bailleurs de fonds dans la
mesure où elles informent leurs décisions d’attribution de l’aide et permettent de suivre
l’utilisation des fonds ainsi alloués et les résultats en matière de développement. A cet effet,
Roberto Tapla

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Conyer, vice-ministre de la Santé (Mexique) dit : « L’information donne les moyens de
prendre les bonnes décisions ».

Suite à nos diverses recherches, nous avons constaté qu’il n’y a pas tellement de travaux sur
les problèmes spécifiques relevés, spécifiquement au Bénin où, nous n’avons d’ouvrage de
base traitant de ce sujet. Cependant, beaucoup de réflexions sont portées dans leur direction.

 Importance des statistiques pour la Banque centrale européenne

Les statistiques sont essentielles pour la Banque centrale européenne. Une grande partie de
ses activités, qu’elles relèvent de leur mission principale de politique monétaire, de la stabilité
financière ou de la supervision bancaire, reposent sur des statistiques de qualité,
indispensables pour prendre des décisions éclairées influant sur la vie quotidienne des
habitants de la zone euro.

L’analyse des évolutions économiques, monétaires et financières préparée à l’occasion de


chaque réunion de politique monétaire illustre bien l’importance que revêtent les statistiques
pour la Banque centrale européenne. Ces statistiques constituent un élément essentiel des
décisions de politique monétaire prises par le Conseil des gouverneurs, qui influencent les
taux d’intérêt appliqués aux particuliers et aux entreprises. Elles ont donc des effets indirects
sur la vie de nombre d’entre nous.

 Importance des statistiques pour la DGTCP

Au Trésor, les statistiques aident :

- à jeter un regard rétrospectif sur l’ensemble des recettes recouvrées par le Trésor,
- à évaluer les performances de la DGTCP en matière de recouvrement des recettes non
fiscales afin de les améliorer et de les optimiser à l’avenir,
- à l’élaboration du TOFE, etc…

B- Résolution pratique du problème

Dans cette partie, nous allons proposer des solutions pour une centralisation plus optimale des
statistiques des recettes recouvrées par le Trésor. Mais avant cela, il convient d’identifier les
causes des problèmes rencontrés au cours de ce processus.

1. Causes
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La création du service études et statistiques ne remontant qu’à deux (02) ans de cela, il a
encore besoin de temps pour prendre ses marques et savoir comment adapter en fonction de
ses besoins, les solutions qui s’imposent. La cause principale et visiblement l’unique est donc
la récence du service.

2. Approches de solutions

Nous avons réfléchi à des approches de solution pour une meilleure centralisation des
statistiques. Ainsi pour la résolution de ce problème, nous suggérons :

o la création d’un logiciel permettant de connecter des données statistiques de


l’ensemble des services entrant dans le cadre du recouvrement des recettes non
fiscales (TD, TC, TMIE.) du Trésor afin de faciliter leur collecte et de donner la
possibilité aux agents chargés de la centralisation de la faire à temps en permettant un
accès aux données d’un seul clic. Ceci leur épargnera aussi les fastidieux allés et
retours entre les différents services et règlera par la même le problème de lenteur dans
la collecte de données. Ce logiciel pourrait même effectuer la centralisation de façon
automatique.
o la rédaction d’ouvrages discutant de longs en large du processus de centralisation des
données statistiques pour donner d’une part plus de repère au personnel actuel et celui
à venir et d’autre part d’avoir des preuves physiques, matérielles sur lesquels
s’appuyer en cas d’erreurs ou de doutes. Ces ouvrages permettront également à toute
personne désireuse de vouloir en apprendre plus sur le processus de centralisation des
statistiques à la DGTCP de se cultiver aisément.
o Laisser le temps au service Etudes et statistiques d’évoluer et d’apporter les solutions
aux problèmes qu’il rencontre car tout est une question de temps et de comment l’on
fait usage de ce dernier.

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CONCLUSION

La Direction Générale du Trésor et de la Comptabilité Publique est la première instance


financière crée en République du Bénin, elle est également considérée comme étant la
banque de l’Etat. Notre stage de trois (3) mois au sein de cette structure nous a permis de
remarquer qu’elle est en constante évolution. Evolution qui peut notamment être constatée
à travers la publication d’un nouvel AOF qui a induit de nouveaux réaménagements non
seulement au niveau des fonctions du Trésor mais également au niveau des services qui la
composent, tout ceci dans le but de permettre une optimisation du travail qu’elle effectue.
De constantes observations sont faites afin de ‘’perfectionner’’ la DGTCP. La création du
service études et statistiques en est la preuve physique. Hormis les difficultés auxquelles il
fait face, il assure ses fonctions tant bien que mal. Nous sommes persuadés que ses
difficultés seront dans un futur que nous estimons proche, de l’histoire ancienne et nous
espérons que la modeste contribution apportée à travers ce rapport saura être utile à leur
archivage.

P a g e 20 | 20
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

1. Textes règlementaires
 Arrêté n°125/MEF/DC/SGM/DGTCP/DRC/SP/0013SGG22 du 21 Janvier 2022
portant attributions, organisation et fonctionnement de DGTCP ;
 Décret n°2021-307 du 09 Juin 2021 portant attributions, organisation et
fonctionnement du Ministère de l’Economie et des Finances.
2. Supports de cours
 M. Dédji KOUNDE, Cours de Techniques de Rédaction de Rapport de stage ENA
2021-2022 ;
3. Anciens rapports de stage
 Rapport de stage pour l’obtention du diplôme de fin de formation de premier cycle à
l’ENA (2018-2019) réalisé par Fiacre K. ZOMATCHI.
 Rapport de stage pour l’obtention du diplôme de Licence professionnelle (2016-
2017) réalisé par MIGAN-HAGLA Auriole-Sven.
4. Anciens mémoires
 Problématique de la centralisation diligente des opérations comptables du Trésor
affectées auprès des collectivités locales : cas du département du Borgou (2019)
réalisé par BABAGNANDJOU O. Agathe & HENADOU Dina Gloria.
5. Ouvrages
 Manuel de procédures de reddition des comptes de gestion des communes (Aout 2007).
 Evaluer la réduction de la pauvreté par PARIS21 et l’OCDE (e-book).
 Manuel sur la transparence des finances publiques, Edition révisée 2007 FONDS
MONETAIRE INTERNATIONAL.
6. Autre
 www.trésorbénin.bj
 https://online.edhec.edu/fr/blog/transparence-nouveau-mode-de- management/

~ vi
~
ANNEXE

~ vii
~
TABLE DES MATIERES

DEDICACE.................................................................................................................3

REMERCIEMENT.....................................................................................................4

SIGLES ET ABBREVIATIONS................................................................................5

SOMMAIRE...............................................................................................................6

INTRODUCTION.......................................................................................................1

I - CADRE INSTITUTIONNEL DU STAGE............................................................2

A- Présentation de la DGTCP.....................................................................................2

1. Historique et missions de la DGTCP..................................................................2

1.1. Historique de la DGTCP..................................................................................2

1-2. Missions de la DGTCP........................................................................................3

2. Organisation et fonctionnement de la DGTCP....................................................5

2-1. Le Directeur Général et son adjoint.....................................................................5

2-2. Les structures et postes rattachés au Directeur Général.......................................5

2-3. Les Directions Techniques...................................................................................5

2-4. Le Réseau Comptable du Trésor..........................................................................6

B- DEROULEMENT DU STAGE.............................................................................6

1. Les Services ou postes concernés........................................................................6

1-1-1. Le Service du secteur parapublic..................................................................8

1-1-2. Le Service des comptes de l’Etat..................................................................9

1-1-3. Le Service des études et statistiques..............................................................9

~ viii
~
2. Les tâches exécutées et l’expérience acquise....................................................10

2-1. Les tâches exécutées.......................................................................................10

2-1-2. Le service des comptes de l’Etat.................................................................11

2-1-3. Le Service des études et statistiques............................................................12

2.2- L’Expérience acquise.........................................................................................12

II- ETUDE THEMATIQUE...................................................................................13

A- Analyse thématique..............................................................................................13

2. Intérêts de l’étude..............................................................................................14

3. Revue de littérature............................................................................................14
CONCLUSION......................................................................................................................................20
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES................................................................................................21

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