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Conducteurs en équilibre
électrostatique
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Conducteurs en équilibre électrostatique
Contenu de cette partie
1. Équilibre électrostatique d’un conducteur,
2. Distribution de charges dans un conducteur,
3. Lignes de champ,
4. Effet d’un champ électrique sur un conducteur métallique,
5. Champ électrostatique au voisinage de la surface: Th. de coulomb,
6. Pression électrostatique
7. Effet de pointe / pouvoir des pointes,
8. Capacité d’un conducteur isolé,
9. Ensemble de conducteurs à l’équilibre,
10. Phénomène d’influence électrostatique,
11. Condensateurs.
11. Énergie électrostatique d’un conducteur
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1) Équilibre électrostatique d’un conducteur
Définitions :
i. Conducteurs sont des matériaux capables de transporter la charge électrique.
ii. Physiquement, ce sont des matériaux contenant des charges libres capables de se
mettre en mouvement sous l’action d’un champ électrique (métaux) (électrons),
électrolytes (ions)).
iii. La quantité qui représente la mobilité des charges est la conductivité (unité : Siemens
par mètre (S/m)).
iv. L’inverse de la conductivité est la résistivité en Ω. m(ne pas confondre avec la densité
de charge volumique) : =
v. Un conducteur est à l’équilibre électrostatique lorsque aucune charge électrique ne se
déplace à l’intérieur de celui-ci.
Conséquences :
i. Les charges à l’intérieur d’un conducteur à l’équilibre (chargé ou non) sont soumises
à un champ électrostatique nul.
À l’intérieur d’un conducteur à l’équilibre : =
ii. Si le champ à l’intérieur du conducteur est nul, alors le conducteur à l’équilibre
électrostatique est équipotentiel (V=cte)
=− = − V(r)=0 ⇒ =
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2) Distribution de charges dans un conducteur
Où sont les charges dans un conducteur à l’équilibre électrostatique chargé ?
D’après le théorème de Gauss et la condition d’équilibre ( = 0) nous avons ∶
On peut essayer de trouver une raison physique qui pousse les charges non compensées à
aller en surface. Une explication simple consiste à rappeler que les charges libres
(de même signe) ont tendance à se repousser. Dans la mesures où elles sont mobiles, elles
s’éloignent le plus possible les unes des autres jusqu’à la surface du conducteur,
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3) Lignes de champ
Dans un conducteur, même chargé, le champ électrique à l’intérieur est nul.
⇒ V = Cte
La surface est au même potentiel qu’à l’intérieur :
⇒V =V = Cte
Au voisinage de la surface, les équipotentielles
sont parallèles à la surface :
D’où l’allure des lignes de champ :
est perpendiculaire à la surface
Sous l’influence du champ les charges (–) mobiles se déplacent, on observe une
polarisation du l’ensemble.
La charge totale du conducteur reste nulle.
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Dans le conducteur à l’équilibre, il apparaît un champ électrostatique induit par
ce déplacement de charges :
+ =0
Φ= ⃗ . ⃗=
ε
⃗ . ⃗ = . . =
=
Φ= =
σ
⟹ E= n
ε 130
Le champ électrique à la surface d’un conducteur chargé s’exprime en fonction de la
densité surfacique de charges :
σ
E= n : vecteur unitaire ⊥ à la surface et dirigé vers l’extérieur du conducteur
ε
Théorème de Coulomb: au voisinage (immédiat) de la surface d'un conducteur,
le champ électrique est perpendiculaire à cette surface et vaut
Remarques :
i. La densité surfacique de charges n’est pas nécessairement uniforme à la
surface du conducteur.
ii. Nous avons implicitement admis que les lois de l’électrostatique dans le vide
sont valables dans les conducteurs.
iii. Il existe donc une discontinuité de la composante normale du champ
électrique à la surface du conducteur :
on passe de = 0 dans le conducteur à = à la traversée de la
surface du conducteur. 131
6. Pression électrostatique
Quelle est la force qui s’exerce sur une portion de surface
chargée par une densité de charge correspondant à la
charge = ?
Rappel fondamental :
• La charge qui crée le champ ne le subit pas.
• La charge qui subit le champ ne l’a pas créé.
= 1− ⃗
2 +
Au voisinage de =0 : =
⇒ = + = ⇒ = =
2 2
subit donc une force :
⃗= = avec : =
2
Par analogie avec la statique des fluides, on écrit : ⃗=
134
Puisque les potentiels sont égaux : V1 = V 2
135
8) Capacité d’un conducteur isolé
Soit un conducteur à l’équilibre électrostatique chargé avec la densité surfacique σ et isolé
dans l’espace
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Le système est dans un nouvel état d’équilibre électrostatique parfaitement défini
par σ’, Q’ et V’,
D’autre part:
D’où :
138
a) Théorème des éléments correspondants
On rapproche les deux conducteurs. S’ils ne sont pas au même potentiel, un champ
électrique apparaît entre les deux.
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Nous allons examiner en détail les répartitions de charges entre les deux
conducteurs.
Par construction, le flux de à travers ce tube de flux est nul (les lignes de champ
sont parallèles à en tout point)
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Nous allons utiliser le théorème de Gauss sur la surface fermée Σ définie par :
Le tube de flux
la surface ΣA située à l’intérieur de A et s’appuyant sur le contour CA ;
la surface ΣB située à l’intérieur de B et s’appuyant sur le contour CB.
141
Que valent ces différents termes ?
D’autre part :
Φ= = + =0
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10) Phénomène d’influence électrostatique
a) Influence subie par un conducteur isolé
Soit B un conducteur isolé ne porte aucune charge : Q = 0, V = 0, =0.
On approche de B un matériau A chargé positivement.
i. Action de A sur B => B influencé par A : des charges (-) apparaissent sur la partie de B
proche de A et des charges (+) sur la partie la plus éloignée.
ii. Modification de la répartition des charges sur la surface de B,
iii. B étant isolé ⇒ sa charge reste constante égale à sa valeur initiale.
1èr cas : B isolé et initialement neutre. Puisque la charge totale doit rester
nulle, il apparaît sur la face externe la charge +Q
2ème cas : B isolé et porte initialement une charge Q’ ⇒ il apparaît sur sa
face externe la charge Q + Q’
3ème cas : B relié au sol ⇒ aucune charge sur sa face externe.
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d) Cage de Faraday
i. Cavité dans un conducteur
On considère un conducteur possédant une cavité vide (sans charge) :
Dans ce cas, le champ électrique à l’intérieur de la cavité est nul et le potentiel est
constant.
Condensateur sphérique
Le condensateur sphérique est constitué de deux sphères conductrices concentriques
de même centre et de rayons respectifs R1 et R2.
Les charges respectives des armatures A1 et A2 sont Q1 et Q2 :
Q1 = – Q2 = Q
D’après le théorème de Gauss appliqué sur une sphère de
rayon r compris entre R1 et R2 :
Le calcul de U donne :
D’où 150
Condensateur cylindrique
Le condensateur cylindrique est constitué de deux cylindres conducteurs concentriques de
même axe et de rayons respectifs R1 et R2.
Déterminer le champ électrostatique entre les armatures du condensateur,
En déduire la capacité de ce condensateur.
En coordonnées cylindriques :
= ⃗
2 ℎ
− = = ln( )
D’où la capacité C:
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Condensateur plan
Déterminer le champ électrostatique régnant entre les armatures d’un condensateur
plan (voir la figure). En déduire la capacité de ce condensateur.
Le champ électrique régnant entre les deux armatures résulte de la superposition des
champs électriques créés par chaque armature :
Armature A1 :
Armature A2 :
D’où :
Si (z2 – z1) = d : distance entre les deux armatures, alors la capacité / unité de surface d’un
tel condensateur est :
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iii. Association de condensateurs
Condensateur en parallèle
Toutes les armatures sont soumises à la même
différence de potentiel donc à la même tension U.
Pour chaque condensateur :
= .
153
Condensateur en série
Soit n condensateurs de capacité Ci associé en série :
154
La charge des condensateurs est :
D’où :
Avec :
155
Energie électrostatique d'un conducteur en équilibre
Soit un conducteur isolé, de charge Q distribuée sur sa surface S. L’énergie potentielle
électrostatique de ce conducteur est alors:
C’est-à-dire
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Exemples : Le condensateur plan
Soit un condensateur constitué de deux armatures, l’énergie électrostatique de ce système
de deux conducteurs est:
1 1 1 1 1
= + = − = = =
2 2 2 2 2
Prenons le cas d’un condensateur plan de densité surfacique σ uniforme et dont les
armatures, séparées d’une distance d, ont une surface S commune ,
1 1 1 1
= = = =
2 2 2 2
158
Chapitre V : Électrostatique des
milieux diélectrique
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