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Recours pour excès de pouvoir contre décision d’instituer une cour militaire de justice.
C’est une juridiction spéciale qui doit juger les auteur de délits et d’infraction en lien avec les
« événements d’Algérie ». Cette juridiction est faite par ordonnance par le biais de la loi du
juillet 1962 des accord d’Algérie.
On crée pour les auteurs des membres de l’OAS qui était favorable à l’Algérie française. Ils
sont condamnés à mort par cette cour. Ils ne peuvent pas former de recours contre cette
décision car l’ordonnance qui a institué la cour de justice n’a pas prévu de recours.
Une seule possibilité leur reste, ils vont contester la décision qui a institué la cour militaire de
justice.
cet arrêt est très important. Il va contester la création de cette juridiction, et effectivement
cette juridiction ne va pas demeurer et va être changé en 1963 par la Cour de sûreté (qui va
disparaitre avec l’arrivé de la Gauche). Les décision qu'elle a rendues ne sont donc pas
fondées, donc les décisions ont annulées. Cette décision va rendre DG fou, il veut réformer le
CE pour le rendre plus docile.
À la fin de l’année 1956 le Préfet d’Alger fait saisir certains journaux par des arrêtés en vue
d’éviter des troubles. Or, plutôt que de se fonder sur des dispositions exceptionnelles lui
permettant de rétablir l’ordre en Algérie, le Préfet se fonde sur le Code de l’instruction
criminelle dont le champ d’application est limité à la constatation des crimes et des délits
contre la sûreté de l’Etat et d’en livrer les auteurs aux tribunaux chargé de les punir. Il se
référait de plus à l’article 80 du Code pénal relatif au crime d’atteinte à la sûreté extérieure de
l’Etat et précisait que les écrits contenus dans les numéros saisis était de nature à porter
atteinte la sûreté extérieure de l’Etat.
L’arrêt permet la distinction entre les mesures de police administrative et judiciaire et
coupe court les difficultés de distinction des polices administratif et judiciaire. Pour cela, il y a
une substitution du critère matériel au critère organique (pour opérer la distinction).
La société Le profil qui veut se faire aider dans du transport de fond demande une escorte
policière pour apporter ses fonds et les placer à la banque. Donc l’escorte de police
accompagne le transport de fond pour prévenir les troubles qui pourraient se produire. Un
holdup intervient au moment où les fonds sont déposés à la banque, et là l’escorte policière au
lieu de rester à côté de la caisse se dérobe et disparait et donc la société Le Profil souhaite
obtenir réparation du dommage qui lui a été causé.
on voit donc qu'’il y a une finalité de la police administrative : prévenir les dommages à
l’ordre public, et quand cette finalité est essentielle elle conduit à retenir la compétence de la
juridiction administrative pour le contentieux.
Gardien de la paix assumant avec deux de ses collègues une mission nocturne de surveillance
générale à bord d’une voiture de patrouille. Toutefois, ces fonctionnaires avaient également, à
cette occasion, reçu la consigne d’intercepter et d’interpeller des individus qui avaient
provoqué une rixe dans un débit de boissons et s’étaient enfuis dans une voiture dont la
marque et la couleur leur avait été indiquées. Ayant aperçu, au cours de la nuit un véhicule
correspondant à cette description, ils ont pris en chasse se véhicule qui cherchait à leur
échapper et dont le conducteur a commis à cette occasion plusieurs infractions au code de la
route. Dans ces conditions, ils devaient être regardés comme exécutant une mission de police
judiciaire lorsqu’après avoir fait descendre les occupants de cette voiture, ils ont entrepris de
les fouiller, opération au cours de laquelle un coup de feu provenant de l’arme du gardien a
blessé accidentellement l’un deux. Dès lors, l’action en responsabilité dirigée par la victime et
par la caisse de sécurité sociale contre l’Etat relevait de la compétence des tribunaux de
l’ordre judiciaire.
Il s’agissait d’une règlementation de jeux d’argent dans une station thermale. Le maire avait
décidé d’interdire les jeux d’argent.
Le CE va considérer au vue des circonstances locales que cette interdiction de police
administrative générale peut être prise par ce dernier. Donc l’intervention de police locale est
légale.
Dans cet arrêt, on est en présence d’un arrêté du maire de Nice qui interdit la diffusion du film
« Le feu dans la peau ». Dans cet arrêt, le CE va considérer que l’interdiction municipale est
légale, et il va donc ouvrir là un terrain d’élection à la mesure de police car il va considérer
qu'’il est possible de réglementer la diffusion d’un film et d’interdire dès lors que la projection
est susceptible d’entrainer des troubles sérieux (référence à l’OP matériel et extérieur), ou la
projection est susceptible d’être, à la raison du caractère immoral du dit film et des
circonstances locales, préjudiciables à l’OP.
Concernant les houillères du bassin de lorraine : un maire d’une commune au titre de son
pouvoir de police administrative générale intervient dans les houillères, établissement classé,
qui relève normalement d’un pouvoir de police spéciale confié au préfet et au gouvernement.
Les faits de l’affaire mettaient donc en cause deux polices administratives : la PAG du maire
et la PAS des communications électroniques chargée de règlementer l’installation des
antennes de téléphonie mobile. La question posée était de savoir si la première pouvait
légalement intervenir dans le domaine réservé à la seconde. Le concours de polices
administratives était-il autorisé ?
le CE répondit par la négative. Il fonda sa position sur sa jurisprudence classique en
matière de concours entre une police administrative générale et une police administrative
spéciale et maintenu cette solution malgré l’invocation du principe constitutionnel de
précaution.
12/Arrêt Commune de Valence, CE, 24 septembre 2012
Dans cette affaire, le préfet de Vendée a, par un arrêté du 06/03/1951 (modifié le 01/07/1955),
imposé certaines conditions à l’ouverture et à l’installation des terrains de camping du
département dans le cadre de l’exercice de ses pouvoirs de police administrative générale. Les
exploitants du terrain de camping de la rue des sports à Saint-Jean-des-Monts se montrant peu
scrupuleux dans le respect de ces prescriptions, M. Doublet, un voisin subissant de graves
troubles de jouissance, a, par une lettre du 14/06/1955, demandé au maire de la commune de
prendre un arrêté règlementant ledit terrain. Celui a refusé. Aussi, l’intéressé a saisi le
Tribunal administratif de Nantes pour faire annuler cette décision. Les juges de première
instance ont rejeté la requête le 01/02/1957. M. Doublet a, donc, saisi le Conseil d’Etat qui, le
23/10/1959, a également donné tort au requérant.
La problématique posée par M. Doublet était de savoir si le maire de Saint-Jean-des-Monts
avait l’obligation, en tant qu’autorité de police administrative générale dans la commune,
d’édicter un règlement de police pour mettre fin au trouble à l’ordre public causé par le
fonctionnement du terrain de camping litigieux. Le Conseil d’Etat constata, d’abord, que
celui-ci pouvait valablement intervenir concomitamment au préfet de Vendée en vertu de sa
jurisprudence classique sur les concours de police administrative. Puis, il consacra, à la charge
des autorités de police administrative, l’obligation d’exercer leur pouvoir de police initial en
cas d’existence d’un trouble à l’ordre public. Il complètera cette solution trois ans plus tard, à
l’occasion d’un second recours de M. Doublet, pour, cette fois-ci, imposer auxdites autorité
l’obligation d’appliquer un règlement de police préexistant.
Les autorités publiques, chargées de garantir l’OP, ne peuvent apporter aux libertés que des
restrictions indispensables à l’atteindre cet objectif. Ces restrictions non nécessaires
prohibées.
CE dit qu'un arrêté municipal interdisant un affichage publicitaires pour des méssageries roses
est légal.
La suspension par décret d’un texte de loi constitue une illégalité flagrante et pourtant le
Conseil d'Etat a rejeté la requête. Il s’est fondé sur l’idée que le principe de la continuité des
services publics comportait des exigences exceptionnelles en temps de guerre, justifiant une
extension exceptionnelle des pouvoirs de gouvernement et de l’administration. Ainsi est
reconnue, de la manière la plus éclatante, non seulement l’existence d’une légalité spéciale
aux temps de crise, mais encore sa prééminence sur la légalité tout court.
L'autorité militaire avait fermé autoritairement un débit de boissons au motif qu'elle pouvait
interdire les « réunions qu'elle juge de nature à exciter ou à entretenir le désordre », sur le
fondement de son article 9.
État d’urgence
Pendant les émeutes. Le CE estime qu'il n’est pas possible de suspendre l’EU. Il y avait
encore un risque existant notamment l’aggravation des violences urbaines.
On détermine les circonscriptions territoriales à l'intérieur desquelles l’EU entre en vigueur.
Dans la limite de ces circonscriptions, les zones où l'état d'urgence sera appliqué, seront fixées
par décret.
45/Arrêt Ligue des droits de l’Homme, CE, ord. Réf., 27 janvier 2016
Dans une ordonnance du 27 janvier 2016, le juge des référés du Conseil d'État refuse de
suspendre l'état d'urgence ou d'ordonner au Président de la République d'y mettre fin.
Le CE rappelle que la France est engagée contre la lutte du terrorisme.
46/Arrêt M. Napol et M. Thomas, CE, Ass., avis contentieux, 6 juillet 2016
Par une ordonnance du 22 mars 2020, le Conseil d'État a rejeté les demandes du Syndicat des
jeunes médecins, de l'Intersyndicale des internes et du Conseil national de l'Ordre des
médecins d'enjoindre à l'État de mettre en place le confinement total pour lutter contre la
propagation de l'épidémie du Covid-19.
48/Arrêt Association la quadrature du net et Ligue des droits de l’homme, CE, ord., 18 mai
2020
Le préfet de police dans le cadre de l’épidémie de Covid-19 a pris des mesures instituant une
surveillance par drone de la pop pour veiller au respect des règles sanitaires mise en place.
Arrêt principe problème qui concerne l’industrie. Contentieux qui concerne des centres
techniques et industriels, organismes privés : poursuivent une mission d’IG car doivent
promouvoir le progrès technique dans l’industrie, améliorer le rendement industriel etc. ces
centres ont été créé par la loi, exercent leur mission sous la tutelle du ministre de l’industrie.
Contrôle de l’Etat sur ces centres techniques industriels. Le CE relève ce contrôle de l’Etat et
observe de surcroit que ces centres détiennent des prérogatives de puissance publique, d’une
part parce qu'’ils disposent d’un privilège d’exclusivité : en effet, il y a un centre technique
industriel par département et par branche industrielle.
Mais aussi une seconde prérogative de puissance publique, les membres de la profession
industrielle concernée sont obligatoirement tenus de cotiser au centre technique industriel.
C’est en s’appuyant à a fois sur l’IG de la mission poursuivie par les centres mais aussi sur le
contrôle de l’Etat et sut la détention de prérogatives de puissance publique que le CE conclu
que ces centres exercent une mission de service public.
50/ Rapport du Conseil d’Etat, 1999, Réflexions sur l’intérêt général, EDCE. p.253 et s.
L’intérêt général se situe, depuis plus de 200 ans, au cœur de la pensée politique et juridique
française, en tant que finalité ultime de l’action publique. Il occupe une place centrale dans la
construction du droit public par le CE.
51/ Note du doyen Hauriou sous CE 7 avril 1916, Astruc, S.1916, III, p.41
Citer le commentaire du doyen Hauriou sur l’arrêt Astruc (CE, 7 avril 1916) par lequel,
selon lui, « la juridiction administrative condamne la conception qui consisterait à ériger en
service public, comme à la période de la décadence romaine, les jeux du cirque »
Monsieur Rollin considère que les décisions du PDG de la société sont illégales mais ce
dernier refuse d’accueillir positivement sa demande. Monsieur Rollin n’a alors qu'un objectif
en tête : obtenir leur annulation devant la haute juridiction de l’ordre administratif, le CE.
Il s'agit d'organismes privés d'associations locales qui gèrent un système de protection sociale.
Le Conseil d'Etat va dire que l'organisme privée gère un service public.
Le Commissaire du gouvernement Latourenie prend acte de cette dissociation effective entre
l'institution qui gère ce service et l'activité de service public. Avec cet arrêt, on voit le Conseil
d'Etat consacrer l'idée qu'une association privée peut effectuer une mission de service public.
Cet arrêt est le premier à marquer la dissociation après Conseil d'Etat plus explicite.
Dans la solution Caisse primaire Aide et protection, on considère qu’il faut mettre en place un
régime de non cumul d’activité salariée et de cotisation de retraite pour les employés des
services publics. On veut que les pensions soient versées aux gens qui ne travaillent pas. Cela
est-il applicable aux employés de la caisse primaire Aide et protection ? Jusqu’en 1938, on
aurait eu tendance à dire qu’elle gère une activité privée et que ce n’est pas un service public,
mais le Conseil d’Etat dit que c’est peut-être une personne privée mais que son activité peut
être qualifiée d’activité de service public.
Conséquence, c’est un service public, mais dans la mesure où il est géré par une personne
privée on n’appliquera pas le droit administratif avec autant d’enthousiasme que si c’était géré
par une personne publique.
Dans une décision du 6 avril 2007, le CE annule un arrêt de la Cour administrative d'appel de
Marseille du 4 juillet 2005 qui imposait de mettre en concurrence toute gestion de service
public par une association.
Ici une association ayant une responsabilité dans l’activité de culture et de loisir, donc
d’intérêt général, et l’association est privé. « L’association gère une mission de service public
alors même qu’elle ne dispose d’aucune prérogative de puissance publique ».
Le Conseil d'Etat conclut a la mission de service public en se fondant simplement sur le fait
qu’il existe un contrôle de la ville de Melun sur l’association : donc le lien entre la ville
personne publique et l’association personne privé est établit par le simple contrôle, sans qu’il
soit nécessaire d’ajouter une condition de détention de prérogative de puissance publique.
57/ CE, Sect., 22 février 2007, Association du personnel relevant des établissements pour
inadaptés
Dans cet arrêt le Conseil d'Etat pose très clairement les critères qui permettent de définir,
d'identifier le service public. C'était fait auparavant, mais des interrogations demeuraient.
Ici l’affaire oppose un membre du personnel qui a travaillé dans un centre d’aide au travail
(CAT) géré par une association familiale départementale, personne privée. L’APREIL
demande à l’association familiale de lui communiquer certains documents dont elle a besoin
pour vérifier des conditions d’embauche ou de réalisation de son travail. La loi du 17 juillet
1978 impose la transmission des documents administratifs à ceux qui les demandent, il y a
d’ailleurs une commission qui peut être saisie dans l’hypothèse où l’organisme saisi ne le fait
pas, la CADA (commission d’accès aux documents administratif). Un document administratif
est un document d’une administration de l’Etat ou d’une collectivité territoriale ou d’un
établissement public, mais c’est aussi un document détenu par un organisme privé chargé de
la gestion d’un service public.
La question qui se pose dans cette affaire est de savoir si l’association familiale doit ou non
communiquer, en application de la loi de 1978, les documents demandés par l’APREIL, c'est-
à-dire est-ce que cette association familiale est un organisme privé chargé de gérer un service
public.
Le CE est saisi après que le TA, le premier saisi, ait considéré que l’association familiale
exerçait une mission de service public. La CAA avait elle considéré que l’association
n’assurait pas de mission de SP.
Le CE, saisi en cassation, partage le point de vue de la CAA. L’association familiale d’aide
aux handicapés n’assure pas de service public.
Ce qui ressort de cet arrêt APREIL, et de la jurisprudence antérieure que l’arrêt APREIL
clarifie essentiellement, est d’une part que :
58/ CE, Sect., 30 mai 1930, Chambre syndicale du commerce en détail de Nevers
Le CE était saisi d’un recours pour excès de pouvoir à l’encontre d’un arrêté du président du
Conseil général de la Vendée réglementant l’utilisation des installations du port de
Fromentine à partir duquel est assurée la dessert de l’île d’Yeu.
Le CE a ainsi précisé sous quelles conditions une collectivité territoriale pouvait prendre en
charge un service de téléassistance aux personnes âgées et handicapées.