Derick Howell
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TABLE DES MATIÈRES
INTRODUCTION
Imaginons que vous êtes dans votre café préféré, en train de lire ce livre, et
qu’en levant les yeux après avoir bu une gorgée de votre délicieux café,
vous remarquez que des gens font la queue. Votre attention se porte sur une
femme vêtue d’une robe noire, et trois personnes qui sont derrière le
comptoir. Maintenant, regardez-la vraiment. Je ne parle pas d’un simple
regard : j’entends, prenez vraiment le temps de la regarder. Il y a toutes les
chances qu’elle ait tous ses doigts, qu’elle ne soit pas couverte de
cicatrices et qu’elle n’ait pas l’air malade du tout. Elle semble en parfaite
santé, mais cela ne signifie pas qu’elle ne souffre pas d’une maladie que
vous ne pouvez pas voir, comme un taux de cholestérol élevé, une pression
artérielle élevée ou une autre maladie. Les maladies que nous contractons
aujourd’hui diffèrent de celles qui affectaient nos parents ou nos grands-
parents. Le type de maladies que nous contractons aujourd’hui a également
des causes et des conséquences différentes.
Quand, par mégarde, un homme des cavernes mangeait de la viande
contaminée, les conséquences étaient claires : il mourrait quelques jours
plus tard. Aujourd’hui, quand on est confronté à une mauvaise alimentation,
les conséquences ne sont pas aussi clairement définies. Une mauvaise
alimentation peut entraîner toute une série de maladies, telles que des
problèmes cardiovasculaires, l’obésité, le diabète, etc., qui peuvent affecter
votre qualité de vie. Mais ce résultat dépend d’un grand nombre de facteurs,
dont votre patrimoine génétique, le genre de nourriture malsaine que vous
consommez régulièrement, la quantité de cette dernière que vous mangez,
votre personnalité, et votre niveau de stress.
Le stress est partout et il n’y a aucun moyen de l’éviter. Que vous soyez
coincé dans les embouteillages, en retard au travail, que l’échéance du
travail que vous devez rendre approche, que vous ayez des problèmes
relationnels, un traumatisme, etc., nous avons tous connu des situations
stressantes.
Avez-vous déjà remarqué la manière dont votre respiration s’accélère, votre
pouls s’active et vos muscles se tendent chaque fois qu’un événement
stressant se produit ? Il se peut même que vous ayez un regain d’énergie et
que vous soyez prêt à affronter tout ce qui se présente à vous. Bien que cela
soit idéal lorsque vous êtes en danger, cela ne fonctionne pas lorsque la
cause de votre stress est votre fils de trois ans ou votre patron exigeant. Que
faites-vous alors ? Comment gérez-vous ce stress ?
La vie comporte beaucoup d’exigences, et chaque jour, de nouvelles
demandes apparaissent. Ces exigences peuvent être à l’origine d’un bon ou
d’un mauvais stress. Je parie que vous ne saviez pas que tout stress n’était
pas mauvais. Par exemple, se marier ou déménager dans une maison plus
grande peut être stressant. Mais la plupart des gens ne le considèrent pas
comme un mauvais stress, car ce sont des choses positives. Vous êtes sur le
point d’épouser l’amour de votre vie, mais la planification du mariage vous
a mis à contribution. Le déménagement exige que vous emballiez, déballiez
et réorganisiez tout pour que vous vous sentiez vraiment chez vous dans
votre nouvelle maison. Cependant, avez-vous le temps de faire tout cela ?
Malheureusement, beaucoup d’entre nous savent qu’ils souffrent de stress,
mais nous avons souvent l’impression de ne pas pouvoir le contrôler et nous
ne disposons généralement pas des outils ou des compétences nécessaires
pour en atténuer les effets et gérer notre niveau de stress en général. Comme
beaucoup, vous êtes peut-être à la recherche de méthodes et de compétences
efficaces, que vous puissiez utiliser pour réduire votre niveau de stress.
Que vous soyez conscient d’être stressé ou que vous soupçonniez que vous
pourriez l’être, ce livre s’adresse à vous. Il contient un large éventail de
techniques et de conseils bien détaillés destinés à vous aider à maîtriser
votre stress et à améliorer vos performances ainsi que votre concentration,
tout en contribuant à améliorer votre qualité de vie. Ces techniques ne
servent pas seulement à réduire le stress : leur but même est de vous
apprendre à le gérer et à renforcer votre résistance face au stress et à ses
effets. Ce livre propose des mesures concrètes que vous pouvez adopter et
appliquer dès maintenant pour résoudre rapidement le problème du stress, et
d’autres qui visent à éliminer de façon permanente les pressions physiques
et mentales causées par ce dernier ; ces mesures vous aideront à reprendre
le contrôle et à changer votre façon de réagir au stress.
Il se peut que vous vous demandiez : comment puis-je être aussi sûr de ces
techniques ? Qu’est-ce qui me donne la preuve que ces exercices soulagent
le stress ? Eh bien, cela fait des années que j’enseigne au sujet du stress et
de la façon de le gérer. Ces conseils et astuces s’appuient sur des
recherches, des études approfondies menées sur de nombreuses années et
des expériences personnelles.
Partout, les gens, moi y compris, ont adopté ces techniques et en ressentent
les bienfaits. Ils s’inquiètent moins, ont moins de sautes d’humeur et
d’accès de colère, et restent calmes même quand ils sont sous pression
parce qu’ils ont acquis la force mentale et la résilience émotionnelle. Et les
bienfaits ne s’arrêtent pas là. Apprendre à réduire et à gérer votre stress est
bénéfique pour vous, tant sur le plan mental que sur le plan physique. Cela
stimule votre bonheur et votre bien-être et aide à inverser certains effets du
stress, comme des niveaux élevés de cortisol et d’adrénaline.
J’utilise la pleine conscience, les techniques de respiration et la méditation
tous les jours. Je dois jongler avec beaucoup de choses, et ces techniques
m’aident à rester sain d’esprit et sur les rails. La lecture de ce livre va non
seulement changer votre façon de voir le stress, mais elle va aussi vous
montrer qu’il est facile de le gérer : il suffit d’en être conscient. Ces
techniques vous aideront à maîtriser des émotions qui semblaient hors de
votre contrôle, comme la colère, la haine ou l’impuissance. Elles
modifieront votre façon de penser, ainsi que votre comportement, vos
habitudes et vos actions, et vous apprendront de nouvelles façons de faire
face aux situations difficiles.
Tout au long de votre lecture, gardez l’esprit ouvert et permettez-moi de
vous aider à vous équiper des outils et des compétences nécessaires à la
gestion du stress. Munissez-vous d’un livre et d’un stylo, et prenez note des
concepts importants abordés dans ce livre. Vous devez réaliser que vous
n’êtes plus impuissant face au stress : vous pouvez prendre les choses en
main dès maintenant ! Personne n’a envie de vivre sa vie dans le stress, et,
bien que vous ne puissiez pas l’éliminer de votre vie, vous pouvez
apprendre à le contrôler. La première étape consiste à lire ce livre.
Bonne lecture !
CHAPITRE UN :
STRESS 101 : NOTIONS
ESSENTIELLES SUR LE STRESS
Pensez à cela :
Quelle est la première chose qui vous vient à l’esprit lorsque quelqu’un
prononce le mot « stress » ? Vous pensez peut-être à votre patron
impitoyable et à votre job sous pression, à vos finances déplorables, à votre
mariage qui bat de l’aile ou à un événement horrible qui vous est arrivé il y
a des années, mais qui vous hante encore. Quelle qu’en soit votre définition,
il n’en reste pas moins que la plupart d’entre nous ne savent pas vraiment ce
qu’est le stress. Nous en faisons l’expérience de temps en temps, mais
lorsqu’on nous demande de définir ce qu’il est exactement, nous ne savons
parfois pas quoi dire. En fait, la plupart du temps, nous ne réalisons que
nous sommes stressés que lorsque nous sommes au bord de la rupture.
Alors, qu’est-ce que le stress exactement ?
Le stress chronique
Le stress chronique est un stress qui est ressenti durant de longues périodes.
Il est considéré comme le type de stress le plus nocif, car il nous ronge
physiquement, mentalement et émotionnellement, et nous ne nous rendons
compte que nous souffrons de stress chronique que lorsqu’il est trop tard. Il
peut provoquer un burnout ou épuisement professionnel s’il n’est pas géré
efficacement, car la réponse au stress est déclenchée en permanence, et
votre organisme n’a pas le temps de récupérer et de se réparer avant de faire
face à une nouvelle vague de stress. Selon le personnel de la Mayo Clinic,
cela signifie que votre réponse au stress est déclenchée indéfiniment, ce qui
fait que vous êtes en permanence en état d’alerte.
Ce type de stress se manifeste tous les jours, par exemple, le stress lié aux
finances, à un mariage malheureux, à une famille dysfonctionnelle ou à des
problèmes au travail. Tous ces facteurs de stress peuvent vous causer du
stress négatif au quotidien, car vous ne voyez pas de fin ou de moyen
d’échapper à ces facteurs de stress. Vous finissez par cesser de chercher des
solutions à ces problèmes et vous vous résignez à la fatalité.
Le stress chronique peut continuer à passer inaperçu, car nous nous
habituons aux émotions générées et à cet état d’alerte, contrairement au
stress aigu, qui est nouveau et a souvent une solution immédiate. Cet état de
stress chronique peut s’intégrer à votre personnalité parce que vous n’y
faites jamais face, ce qui vous rend plus vulnérable aux effets du stress,
quelles que soient les situations auxquelles vous êtes confronté. Les
personnes souffrant de stress chronique sont plus susceptibles de craquer et
même de se suicider ou de commettre d’autres actes violents pour tenter, à
travers cela, de surmonter leur stress.
Le stress à long terme peut entraîner des problèmes de santé, tels que des
maladies cardiaques, des problèmes gastro-intestinaux, des crises de
panique, l’anxiété, la dépression et les autres problèmes médicaux que nous
avons mentionnés précédemment. C’est pourquoi la gestion du stress
chronique est cruciale et qu’il faut souvent combiner des techniques à court
et à long terme pour soulager de ce type de stress.
Gérer le stress chronique
Dans le cas du stress chronique, la réaction de l’organisme au stress se
prolonge, contrairement à quand on est en présence de stress aigu. Les
méthodes utilisées pour le gérer doivent donc réduire la pression exercée
par le stress sur l’organisme pour lui donner le temps de guérir avant de
faire face à un stress supplémentaire.
En cas de stress chronique, vous devriez :
Le stress émotionnel est un type de stress chronique qui peut frapper plus
fort que les autres types de stress. Prenez, par exemple, le stress causé par
une dispute avec un être cher. Il a tendance à provoquer une réaction
physique plus importante et un sentiment de détresse plus profond que le
stress aigu. Il conduit souvent à l’anxiété, à la colère, à la rumination et à
d’autres réactions émotionnelles fortes qui peuvent avoir un impact
considérable sur votre corps. Par conséquent, pour le gérer, vous devez
utiliser une combinaison de techniques visant à vous aider à développer,
diffuser et acquérir une résilience émotionnelle face à ces facteurs de stress
émotionnels.
Pour faire face à votre stress émotionnel, vous pouvez essayer de tenir un
journal. Un journal est un livre dans lequel vous pouvez écrire vos pensées
et vos sentiments concernant les événements de votre vie. En tant qu’outil
de gestion du stress, le journal doit être tenu régulièrement, voire
périodiquement, en mettant l’accent sur le traitement des émotions et la
gratitude. Vous pouvez décrire en détail les événements qui se produisent
dans votre vie, vos pensées, vos sentiments et vos émotions, et réfléchir à
des solutions à ce qui vous dérange. Quelle que soit la méthode de
journalisation que vous choisissez, celle-ci dépend de votre personnalité, du
temps dont vous disposez et du fait que vous fassiez ce qui vous paraît
juste.
La gestion du stress chronique implique l’utilisation de ces stratégies, ainsi
que de certaines des techniques de réduction du stress à court terme
utilisées pour le stress aigu. Heureusement, il n’est pas nécessaire que ce
fléau ravage et endommage votre santé, vos relations ou votre qualité de vie
pour que vous commenciez dès aujourd’hui à pratiquer des techniques de
gestion du stress.
CHAPITRE DEUX :
Pour gérer efficacement votre stress, il faut d’abord identifier ce qui vous
stresse et trouver des stratégies pour y faire face. La Mayo Clinic explique
que le fait de savoir ce qui crée votre stress est la première étape pour
mener une vie plus saine et moins stressante. Les facteurs de stress sont les
éléments qui déclenchent votre réponse au stress. Les identifier semble
assez simple, mais il est parfois plus difficile qu’il n’y paraît d’aller au fond
des choses. Dans le cas du stress aigu, il est facile d’identifier les facteurs
de stress, comme un entretien d’embauche, un divorce ou l’une des
nombreuses raisons qui provoquent un stress à court terme. Cependant,
avec le stress chronique, les choses peuvent devenir beaucoup plus
compliquées. Tout d’abord, il est parfois difficile de savoir que l’on souffre
de stress chronique avant qu’il ne soit trop tard et que l’on en subisse déjà
les effets néfastes. Il est également facile de sous-estimer le fait que nos
pensées, nos émotions, notre comportement et nos habitudes contribuent à
notre niveau de stress général.
Bien sûr, vous êtes parfois conscient des choses qui vous inquiètent, comme
les échéances de votre travail, mais c’est peut-être votre habitude de
procrastination, et non les exigences du travail, qui est à l’origine de votre
stress. Pour vraiment identifier vos facteurs de stress, vous devez analyser
en profondeur vos pensées, vos habitudes, vos attitudes et votre
comportement.
Olpin et Hesson, dans leur livre Stress Management for Life, expliquent que
les facteurs de stress peuvent être divisés en deux grands groupes : les
facteurs de stress externes et les facteurs de stress internes. Les stresseurs
externes sont des événements ou des choses qui vous arrivent, comme des
événements traumatisants, le stress au travail, des facteurs
environnementaux, etc. Les contrariétés internes, quant à elles, sont les
facteurs de stress qui sont auto-induits. Il s’agit de pensées et de sentiments
qui vous viennent en tête et qui vous créent de l’inquiétude. Parmi ces
stresseurs internes, il y a vos peurs, votre anxiété et votre manque de
contrôle. Nous pouvons également diviser les facteurs de stress en groupes
plus petits, ce qui permet d’identifier plus facilement ceux qui font partie de
votre vie.
1. Facteurs de stress émotionnels
Ces facteurs responsables du stress peuvent également être appelés
stresseurs internes, car ils sont auto-induits. Il peut s’agir de peurs et
d’anxiété face à des situations inconnues, comme le fait de s’inquiéter de
l’impression que l’on va donner le premier jour de son nouveau job ou lors
d’un rendez-vous galant, ou de certains traits de personnalité que l’on peut
avoir, comme le perfectionnisme, le pessimisme, le désespoir, la méfiance
ou la paranoïa envers les gens, etc. Ces facteurs de stress internes peuvent
façonner votre manière de penser, votre perception de vous-même et la
perception que vous avez des autres. Ces facteurs de stress sont très
individuels, et la façon dont ils affectent les gens diffère également d’une
personne à l’autre.
2. Facteurs de stress familiaux
Ces facteurs de stress comprennent les changements qui surviennent dans
votre vie familiale, tels qu’un changement de statut relationnel, une dispute
avec un membre de la famille ou un enfant, l’attente d’un bébé, un mariage,
le syndrome du nid vide (qui survient lorsque vos enfants grandissent et
quittent la maison), des problèmes financiers, etc.
3. Facteurs de stress sociaux
Ces facteurs de stress surviennent chaque fois que vous interagissez avec
d’autres personnes. Ils peuvent par exemple consister à être anxieux à l’idée
de sortir avec quelqu’un, d’assister à une fête ou à un rassemblement social,
ou de s’adresser aux gens en public. Tout comme les stresseurs
émotionnels, les stresseurs sociaux sont également propres à chaque
personne. Par exemple, il se peut que vous aimiez parler en public, mais
que, en ce qui concerne votre camarade de classe, la simple idée de
s’adresser à des gens le pétrifie ou lui donne de l’urticaire.
4. Facteurs de stress liés au changement
Ce sont les sentiments de stress que l’on éprouve lorsque l’on doit faire face
à des changements importants dans sa vie. Ces changements peuvent être
soit positifs, comme quand on va se marier, déménager dans une maison
plus grande ou avoir un bébé, ou négatifs, comme quand on est confronté au
décès d’un membre de la famille, à une rupture, à un divorce ou à un
licenciement.
5. Facteurs de stress au travail
Ces déclencheurs sont engendrés par les exigences de votre lieu de travail,
que ce soit à la maison ou au bureau, ou de votre carrière. Il peut s’agir de
délais serrés, d’un patron autoritaire et imprévisible ou, si vous travaillez à
domicile, d’exigences familiales sans fin qui interrompent votre travail.
6. Facteurs de stress chimiques
On parle, là, des drogues, quelles qu’elles soient, notamment l’alcool, la
caféine, la nicotine ou les pilules dont vous abusez pour tenter de gérer
votre stress chronique. Le plus souvent, ces stresseurs chimiques finissent
par aggraver la réponse au stress.
7. Facteurs de stress physiques
Il s’agit notamment de toutes les activités susceptibles de surmener ou
d’éprouver votre corps, comme de passer de longues heures sans dormir, de
ne pas s’alimenter suffisamment, de ne pas manger sainement, de rester
debout ou dans une position inconfortable pendant un certain temps,
d’abuser de l’exercice physique, d’être enceinte, de tomber malade, et de
bien d’autres choses encore.
8. Facteurs de stress liés aux décisions et aux phobies
Les facteurs de stress liés aux décisions concernent toutes les situations de
prise de décision susceptibles de causer du stress, comme le choix d’un
partenaire de vie, la décision d’avoir un bébé, le choix de carrière, etc. Les
stresseurs liés aux phobies comprennent toutes les situations auxquelles on
peut être confronté, qui nous font très peur, comme, par exemple, le fait de
prendre l’avion, de rester dans de petits espaces confinés, de se salir, etc.
Les autres catégories de facteurs de stress comprennent les stresseurs liés à
la maladie, à la douleur et à l’environnement. Comme vous pouvez le
constater, il existe plusieurs types de facteurs de stress qui peuvent induire
une réaction de ce genre chez vous. À l’aide de cette liste des catégories des
facteurs de stress, dressez la vôtre en y inscrivant tous les facteurs de stress
présents dans votre vie et relevez en quoi consistent les principaux. Vous
découvrirez peut-être que certains de vos facteurs de stress appartiennent à
plusieurs catégories.
Examinez attentivement cette liste et décidez quels facteurs de stress sont
sous votre contrôle et lesquels ne le sont pas. Si le fait de devoir nettoyer
tout votre appartement pendant votre jour de congé empiète sur votre temps
libre, pensez à consacrer un peu de votre budget à un service de nettoyage.
Si le fait de repasser vos vêtements vous amène à vous coucher trop tard,
pensez à les envoyer au pressing ou à acheter des vêtements infroissables.
Si ces solutions vous semblent un peu coûteuses, essayez de réorganiser
votre budget mensuel et d’allouer de l’argent à ces services afin d’avoir plus
de temps pour vous reposer, car votre temps est précieux, lui aussi.
Comme je l’ai dit, vous ne pouvez pas éliminer complètement les facteurs
de stress ; vous pouvez seulement atténuer leur force ou leur puissance. Par
exemple, si votre lieu de travail est trop bruyant, essayez de vous procurer
des boules Quiès pour réduire le volume du son et améliorer votre
concentration. Si vous devez faire deux heures de route dans les
embouteillages pour vous rendre au travail, envisagez le covoiturage, les
transports en commun, ou emportez de la musique ou un livre pour votre
trajet jusqu’au travail.
Ce journal vous aidera à repérer les schémas et les thèmes récurrents dans
ce qui cause votre stress.
Cependant, même si le fait de tout écrire peut vous faire du bien, pour
vraiment profiter des avantages du journal intime et en faire un outil qui
aide à réduire le stress et à éloigner d’autres problèmes de santé mentale,
vous devez le faire de manière constructive. Voici quelques conseils pour
vous y aider.
Une fois que vous avez identifié et organisé vos facteurs de stress, il devient
beaucoup plus facile de les gérer.
CHAPITRE QUATRE :
Subir trop de stress dans sa vie n’est pas bon. Lorsqu’il devient trop
envahissant, vous devez trouver un moyen de l’éliminer ou d’y faire face.
Les mécanismes d’adaptation vous donnent un moyen de réinitialiser la
situation et de revenir à la normale. Face à des facteurs de stress prévisibles,
vous pouvez réagir de deux façons : changer soit la situation dans laquelle
vous vous trouvez, soit la façon dont vous réagissez à la situation. Pour
savoir comment réagir à ces facteurs de stress, il est utile de penser aux
quatre piliers de la gestion du stress. Dans son livre The Mindful Way
Through Stress, Shamash Alidina écrit que les quatre piliers du stress sont
les suivants : Évitez, Modifiez, Acceptez et Adaptez-vous. Ces quatre
piliers sont également appelés les « 4 A » de la gestion du stress (en
anglais : Avoid, Alter, Accept et Adapt) et ont été conçus pour vous aider à
décider quelle option choisir dans un scénario donné. Examinons de plus
près en quoi consiste chacun d’entre eux.
Évitez (Avoid)
Même si, dans votre vie, vous ne pouvez pas éviter toutes les situations
stressantes, vous seriez surpris de voir la quantité de stress que vous pouvez
éviter simplement en éliminant ou en contournant les facteurs de stress
inutilement présents dans votre vie. Vous pouvez avoir un impact
significatif sur votre santé psychique en appliquant cette simple technique.
Il existe plusieurs façons d’éviter les facteurs de stress et, en même
temps, d’améliorer votre qualité de vie :
Par exemple, si votre patron vous demande souvent de faire des heures
supplémentaires et que vous ne passez jamais de temps avec votre
famille, cela peut être une source de tension pour vous et votre famille.
Vous pouvez éviter cette situation potentiellement stressante en refusant
de faire trop souvent des heures supplémentaires. Si vous ne pouvez pas
assumer plus de tâches à un moment donné parce que vous êtes déjà
occupé, le fait de dire « non » peut vous aider à avoir suffisamment de
temps pour liquider ce que vous avez à faire. Vous pouvez également
renoncer, déléguer ou reporter tout travail supplémentaire que vous
pourriez avoir et vous concentrer sur une partie à la fois.
Modifiez (Alter)
Si vous ne pouvez pas éviter un facteur de stress ou une situation stressante,
vous pouvez essayer de la modifier. Cela signifie que vous devrez changer
soit votre façon de communiquer, soit votre manière de procéder dans votre
vie quotidienne. Pendant les périodes de stress, vous devez effectuer des
changements qui ont un impact positif sur votre niveau de stress. Voici,
selon Alidina, quelques façons de modifier la situation stressante dans
laquelle vous vous trouvez :
Adaptez-vous (Adapt)
Si vous ne pouvez pas éviter ou modifier le facteur de stress, adaptez-vous à
lui. Cela signifie souvent que vous devez vous changer vous-même, votre
façon de réagir, vos attentes et votre attitude. Cela vous aidera à reprendre
un certain contrôle sur ce qui vous stresse. Vous pouvez vous adapter à un
facteur de stress de plusieurs façons :
Acceptez (Accept)
Certains facteurs de stress ne peuvent être ni écartés, ni évités, ni modifiés.
Ils sont incontournables et inévitables, comme le décès d’un être cher, le
fait de souffrir d’une maladie grave ou d’être confronté à des difficultés
financières dues à une récession nationale. Dans de tels cas, la meilleure
chose à faire est d’accepter ce qui se passe et de trouver des moyens de faire
face au stress qui en découle. Accepter peut être difficile dans certains cas,
mais, à long terme, c’est plus facile que de résister, de nier ou de ne pas
faire face à la situation à laquelle vous êtes confronté. Voici quelques
conseils qui peuvent vous aider à accepter les choses que vous ne pouvez
pas changer :
Nous sommes tous préoccupés par le travail, l’école, l’argent, la famille, les
relations et la vie en général. C’est ce qui empêche la plupart d’entre nous
de dormir la nuit et nous ronge lentement, que nous soyons au travail, à la
maison ou même lorsque nous essayons de nous détendre. L’inquiétude
peut être définie comme une anxiété et une peur permanentes. Elle peut être
exténuante et épuiser toute votre énergie à la fois physique et mentale. C’est
cette inquiétude constante qui peut être source de stress, de peur et
d’anxiété et vous empêcher de profiter réellement de votre vie et de la vivre
pleinement. Pour la plupart d’entre nous, c’est devenu un genre d’habitude,
quelque chose que nous faisons automatiquement. Nous nous y accrochons
parce qu’elle nous est familière, même si elle n’apporte aucune valeur
ajoutée à notre vie. Heureusement pour nous, tout comme les autres
habitudes, on peut les changer.
Il est facile de dire que nous devrions arrêter de nous inquiéter et
simplement vivre notre vie, mais les gens sont tous différents et nous
traversons une variété de problèmes. Cependant, nous voulons tous pouvoir
nous concentrer davantage sur nos objectifs et mener une vie agréable et
épanouissante. Voici quelques moyens d’y parvenir :
Une pensée de type tout ou rien : les choses sont soit noires, soit
blanches. Il n’y a pas de juste milieu. Ce type de pensée est
monnaie courante chez les perfectionnistes, qui considèrent les
choses qui ne se déroulent pas comme ils le souhaitent ou qui ne
sont pas conformes à leurs critères comme des échecs, les
transformant en échecs.
La surgénéralisation : il s’agit de s’attendre à ce qu’une expérience
négative que vous avez vécue se répète à chaque fois. Par exemple :
« Mon dernier rendez-vous s’est mal passé. Je ne serai jamais dans
une relation avec quelqu’un. »
Ne voir que le mauvais côté des choses : c’est lorsque vous semblez
ne remarquer que ce qui s’est mal passé, plutôt que ce qui a bien
marché. Par exemple : « Je me suis trompé à la dernière question. Je
suis vraiment stupide. »
Trouver des moyens de minimiser ses moments positifs comme s’ils
ne comptaient pas : vous minimisez souvent vos victoires, en disant
que c’était de la chance ou que vous avez moins échoué que les
autres.
Croire que ses sentiments reflètent la réalité : « J’ai fait une erreur
pendant ma présentation. Tout le monde doit penser que je suis un
imbécile. »
Faire des projections négatives sans aucune preuve : « Je sais que
quelque chose va mal se passer. » Vous agissez comme si vous
saviez ce qui allait se passer, ou comme si vous pouviez lire dans
les pensées : « Je sais qu’ils vont me détester. »
Se définir en fonction de ses erreurs ou de son impression de
manquer de compétences.
Prendre la responsabilité de choses sur lesquelles vous n’avez
aucun contrôle. « C’est ma faute si mon mari a eu un accident.
J’aurais dû faire quelque chose pour le prévenir. »
Pour les remettre en question, vous pouvez suivre les étapes énumérées ci-
dessous :
COMMENT DÉVELOPPER LA
RÉSILIENCE ÉMOTIONNELLE
Vous êtes-vous déjà demandé comment vous pouviez vous relever après un
événement stressant ? Ou comment vous pouvez faire face à des
événements difficiles dans votre vie, tels que la mort d’un être cher, une
maladie grave, une attaque terroriste et d’autres événements traumatisants ?
Ce sont là des exemples de situations extrêmement pénibles qui pourraient
se produire. Par conséquent, nous sommes submergés d’émotions,
d’inquiétudes, de stress et d’incertitude face à ces événements potentiels.
Pourtant, au fil du temps, les gens se sont adaptés à ces situations qui
bouleversent leur vie et aux émotions qui les accompagnent. Comment ont-
ils pu le faire ? En développant leur résilience émotionnelle.
Si vous possédez ces aptitudes, vous avez plus de chances de mener une vie
équilibrée. Les personnes résilientes acceptent leurs erreurs et leurs échecs
et en tirent des leçons au lieu de les nier. Plutôt que de vous complaire dans
les difficultés, permettez-leur de vous rendre plus fort en trouvant un sens à
ces défis et en ne vous considérant pas comme une victime.
5. Vos relations et votre système de soutien
Pour être résilient sur le plan émotionnel, vous devez avoir de bonnes
relations personnelles. C’est à la fois une condition préalable et une
conséquence de la résilience. La capacité à créer des liens interpersonnels
plus forts montre que vous avez déjà fait un pas vers la résilience. Ces
relations contribuent à élargir nos perspectives sur la façon dont nous
voyons nos problèmes, dont nous nous voyons nous-mêmes et voyons le
monde. Nous, les êtres humains, sommes des créatures sociables, et le fait
d’être entouré de personnes qui nous soutiennent nous donne le courage et
la force de faire face aux problèmes, de les endurer et d’en tirer des leçons.
Pour développer votre résilience à long terme, vous devez acquérir la
capacité d’améliorer vos relations et être prêt à en créer et à en construire de
nouvelles. Aussi, reconnaissez la valeur de vous entourer d’amis et de
proches qui vous soutiennent.
6. Votre poste de contrôle interne
Cet aspect vise à vous aider à comprendre que c’est vous qui contrôlez
votre vie et non des forces extérieures. Son but est de vous soutenir dans
votre quête d’une vision du monde plus réaliste en vous sortant de votre tête
et en vous aidant à gérer les craintes et les inquiétudes indéfinies que vous
pouvez avoir. En traitant de manière proactive les facteurs de stress de votre
vie, vos démarches sont plus axées sur la recherche de solutions et vous êtes
moins susceptible de vous complaire dans ces pensées négatives. Vous
ressentez également un plus grand sentiment de contrôle, car vous pouvez
agir sur les situations qui vous stressent au lieu de vous sentir impuissant.
Ce sentiment d’autonomie peut contribuer à réduire votre niveau de stress
en général.
7. Votre optimisme
Cela consiste à vous aider à voir le bon côté de chaque situation. Lorsque
vous êtes confronté à l’adversité, au lieu d’accepter la défaite ou de laisser
la situation vous déprimer, vous en voyez le bon côté, vous croyez en vous-
même et vous savez que vous avez la force de vous en sortir. Cela change la
façon dont vous traitez vos problèmes, car vous êtes passé d’un état d’esprit
de victime à celui de résolveur de problèmes. Parce que vous avez l’esprit
plus ouvert, vous voyez plus d’options, des options qui ne vous seraient pas
accessibles si vous ne croyiez pas que tout finira par s’arranger.
8. Votre sens de l’humour
Ce point vise à ce que vous développiez votre capacité de rire de vos
malheurs. Il s’agit d’une aptitude très utile, car elle permet de modifier la
façon dont vous percevez les facteurs de stress et donc d’en atténuer les
effets. Le rire est un excellent moyen de libérer des hormones de bien-être,
qui peuvent contribuer à vous calmer et vous permettre d’examiner votre
situation stressante sous un angle différent. Il modifie la façon dont le corps
réagit à une situation stressante. Au lieu de déclencher la réponse au stress
et d’inonder le corps de cortisol et d’adrénaline, le corps libère des
endorphines pour contrer le stress.
Comment développer la résilience émotionnelle
La capacité à faire face à l’adversité peut être développée en utilisant les
bonnes connaissances, l’entraînement et la motivation. Que vous soyez
confronté à des problèmes au travail ou à la maison, la résilience vous
permet de faire face efficacement à la situation et de vous prémunir contre
les traumatismes émotionnels. Si certaines personnes parviennent mieux à
gérer le stress, c’est grâce à leur résilience. Être exposé à des situations
toxiques, comme l’épuisement professionnel, peut susciter des sentiments
intenses, et nous déployons souvent nos mécanismes d’adaptation pour y
faire face. Les personnes résilientes sur le plan émotionnel font rapidement
appel à ces aptitudes, tandis que les personnes moins résilientes ont plus de
mal à s’adapter. Et même si certaines personnes naissent plus résilientes et
plus équilibrées sur le plan émotionnel que d’autres, avec un entraînement
adéquat, nous pouvons tous nous améliorer et développer notre résilience
émotionnelle.
Une grande partie du développement de la résilience émotionnelle consiste
à accepter le fait qu’elle est liée à d’autres parties de votre vie. Par exemple,
renforcer la résilience à la maison peut également vous aider au travail, et
vice versa. En modifiant votre façon de penser (cognition), votre façon
d’examiner et d’évaluer les choses (perception) et votre façon de réagir aux
choses (action), vous pouvez considérablement améliorer la manière dont
vous ressentez, pensez et vous comportez. Quel que soit l’aspect visé par
cette pratique, ses effets se manifesteront dans d’autres facettes de votre vie.
La théorie de la résilience a fait l’objet de nombreuses recherches. Voici
quelques-uns de ces résultats :
Le professeur Michael Rutter a élaboré la théorie comme quoi la résilience
est un processus interactif impliquant une exposition à des facteurs de stress
toxiques qui a un résultat positif pour la personne qui y fait face. Il a
également découvert que le fait d’être brièvement soumis à des facteurs de
stress majeurs, tels qu’un licenciement, une catastrophe ou la séparation
d’un être cher, peut déclencher et influencer la résilience d’une personne.
Ses conclusions soutiennent l’idée selon laquelle la génétique peut jouer un
rôle dans le degré de résilience que l’on a à la naissance.
Norman Garmezy a découvert que nos différences individuelles jouent un
rôle majeur dans la détermination du niveau de résilience d’une personne.
La famille, la communauté et l’environnement social peuvent influer sur les
aptitudes de notre caractère et façonner notre façon de voir et de réagir au
stress. Enfin, il a émis l’hypothèse que les interventions visant à développer
ou à renforcer la résilience doivent englober tous les facteurs individuels et
environnementaux, car le fait de s’attaquer à un seul d’entre eux ne
contribue pas à renforcer la résilience dans son ensemble.
Le Dr Emmy Werner a été la première personne à découvrir que la
résilience est une variable qui évolue avec le temps et diffère selon l’âge et
le sexe. Elle a déterminé qu’en fonction de notre âge ou de notre sexe, nous
sommes susceptibles de réagir avec différents niveaux de résilience aux
divers facteurs de stress.
Le Dr Michael Ungar a inventé le concept des « 7 tensions » qui mettent à
l’épreuve notre résilience émotionnelle. Il a déclaré qu’elles sont présentes
dans toutes les cultures, mais que la façon dont nous y réagissons est
affectée par nos croyances culturelles. Ces 7 tensions sont les ressources
matérielles, l’identité, la conformité culturelle, les relations, la justice
sociale, la cohésion sociale et, pour terminer, l’autonomie et le contrôle.
Ces théories ont influencé la façon dont nous considérons la résilience
émotionnelle et jouent également un rôle dans la façon dont nous travaillons
pour la développer.
Bouddha a dit un jour que le secret pour être en bonne santé psychique et
physique est de ne pas pleurer le passé, de ne pas s’inquiéter de ce qui est à
venir ni d’anticiper les problèmes, mais de vivre avec sérieux et sagesse le
moment présent. Pour cela, nous devons :
Voici quelques exercices que vous pouvez utiliser pour développer votre
résilience émotionnelle :
a) Le pouvoir de la pensée positive
Prenez le temps d’écrire quelques pensées qui vous préoccupent. À côté de
cette colonne, Chowdhury suggère d’écrire une pensée positive pour la
remplacer. Par exemple, « J’ai des problèmes avec mes finances » peut être
remplacé par « Je devrais obtenir des conseils financiers de la part d’amis,
de la famille ou d’un expert ». Ou encore, « Je ne serai pas capable de faire
ça » peut être remplacé par « Je vais essayer, qu’est-ce que je risque ». Il
s’agit d’une manière simple de montrer à quel point il est facile de changer
sa façon de voir les choses.
b) Encourager la gratitude
La gratitude est une émotion assez puissante qui naît lorsque nous
apprenons à apprécier ce que nous avons, au lieu de nous plaindre et de
faire des histoires à cause de ce que nous n’avons pas ou avons perdu. Le
manque de gratitude nous empêche d’avancer et diminue notre capacité à
rebondir. Essayez de tenir un journal de gratitude, dans lequel vous dressez
la liste de tout ce dont vous êtes reconnaissant, même en période de stress.
En remplissant ce journal, vous vous rappellerez qu’il y a de bons moments
dans la vie qui valent la peine d’être vécus. Par exemple, vous pouvez
commencer par écrire les objectifs que vous avez atteints cette semaine, ce
que vous avez que les autres n’ont pas, les raisons pour lesquelles vous êtes
reconnaissant envers votre famille, dix choses positives qui vous sont
arrivées, etc.
c) Prendre conscience de soi et s’évaluer
La conscience de soi implique de savoir comment fonctionne notre esprit en
comprenant mieux ce qui a conduit à une situation particulière, comment
nous choisissons d’y réagir et les conséquences de nos réactions et des
émotions qu’elles suscitent. Dressez une liste répartie en quatre colonnes,
avec, dans la première, le facteur de stress, puis sa cause, votre réaction et
les conséquences. Le fait de vous identifier et de vous familiariser avec ce
processus peut vous aider à acquérir le pouvoir de gérer les problèmes plus
efficacement. Recherchez les occasions de découvrir quelque chose sur
vous-même. Vous pourriez être surpris de constater que vous avez progressé
d’une certaine manière après avoir relevé certains défis. Il peut s’agir
d’avoir de meilleures relations, une conscience accrue de votre valeur,
d’apprécier davantage la vie, d’être fort même face à l’adversité, etc.
d) Utiliser des techniques de gestion du stress
Aujourd’hui, nous connaissons bien les différents moyens de faire face au
stress et de le gérer, mais nous les utilisons rarement. À cause de cela, nous
nous exposons à succomber au stress et à ses effets. Pour développer votre
résilience émotionnelle, vous devez utiliser ces différents mécanismes
d’adaptation. Ils comprennent la méditation, la pleine conscience, la
respiration profonde, le rire, le fait de parler à quelqu’un, etc.
e) Établir des liens avec d’autres personnes et créer un système de soutien
Comme je l’ai déjà dit, il est important d’avoir de bonnes relations avec les
membres de votre famille, vos amis et toutes les personnes qui sont
importantes pour vous. Accepter leur aide et leur soutien peut contribuer à
renforcer votre résilience émotionnelle. Certaines personnes ont découvert
que le fait d’aider les autres est également bénéfique pour celui qui aide, ce
qui s’illustre, par exemple, par le fait de se sentir heureux parce qu’on peut
aider quelqu’un d’autre. Vous pouvez rejoindre des groupes tels que des
groupes religieux, des associations de citoyens, ou tout autre groupe de
soutien local, qui peuvent vous aider à sentir que vous participez à quelque
chose.
f) S’accorder une pause
Apprenez à être plus gentil avec vous-même, car cela peut vous aider à
réduire la pression que vous ressentez quand vous vous trouvez dans un
contexte stressant. Vous pouvez y parvenir en prenant plusieurs mesures,
comme vous récompenser pour ce que vous avez accompli, même si ce sont
de petits succès, faire une pause et peut-être partir en vacances, ou vous
faire plaisir autrement, résoudre les conflits plutôt que de les laisser vous
tourmenter, changer de décor pour vous aider à vous recentrer, et apprendre
à vous pardonner vos défauts et vos lacunes.
Vous devez également admettre que :
Dans son article intitulé 18 Powerful Ways to Build Your Mental Toughness,
Madame Daskal déclare qu’en appliquant ces conseils, vous pouvez
augmenter votre force mentale et arriver à maîtriser votre stress.
CHAPITRE HUIT :
TECHNIQUES DE RELAXATION
La réponse de relaxation
La réponse de relaxation est un terme inventé par le Dr Herbert Benson,
cardiologue, auteur, professeur et fondateur du Harvard Mind/Body
Medical Institute. Il a défini cette réponse comme la capacité d’une
personne à inciter son corps à déclencher des signaux cérébraux et à libérer
des substances chimiques qui ralentissent ses organes et ses muscles, tout en
augmentant le flux sanguin vers le cerveau. Elle est à l’opposé de la
« réponse combat-fuite », notre mécanisme de survie, qui se déclenche
lorsque nous nous sentons submergés, anxieux, craintifs ou stressés.
Dans le premier chapitre, nous avons parlé de ce qui se produit lorsque
notre corps passe en mode « combat-fuite ». Notre rythme cardiaque
s’accélère, notre tension artérielle augmente et le cortisol, l’adrénaline et
d’autres substances chimiques du stress sont libérés. Ces substances
chimiques augmentent notre énergie et provoquent la contraction de nos
muscles en prévision de ce qui pourrait arriver. Toutefois, si cet état
d’excitation persiste, il peut avoir des effets néfastes sur l’organisme. C’est
pourquoi nous devons l’atténuer en déclenchant la réponse de relaxation.
Dans son article Using the Relaxation Response to Reduce Stress,
MacDonald souligne que la réponse de relaxation se produit lorsque notre
corps n’est plus en danger, qu’il soit réel ou perçu, et que les fonctions
corporelles reviennent à la normale : notre pouls et notre tension artérielle
diminuent, notre respiration ralentit et nos muscles se détendent. Au cours
de la réponse de relaxation, votre corps passe d’un état physiologique
d’excitation ou d’alerte à un état plus calme. Ce calme est obtenu en
inversant ce que la réponse au stress a déclenché.
Techniques de relaxation
Les méthodes ou techniques de relaxation sont des pratiques dont le but est
de détendre le corps en déclenchant la réponse de relaxation. Parmi ces
méthodes, citons les techniques d’imagerie ou de visualisation guidée, les
exercices de respiration profonde, le biofeedback, etc. Elles ont notamment
pour effet de ralentir la respiration, de réduire le pouls et la tension artérielle
et d’améliorer le sentiment de bien-être.
De nombreuses recherches ont été menées sur les différents types de
méthodes de relaxation, et il s’est avéré qu’elles peuvent être très utiles
pour gérer plusieurs problèmes de santé, notamment le stress. Il a également
été vérifié que leur utilisation était sans danger pour toutes les personnes en
bonne santé, même si vous devez toujours consulter un professionnel de la
santé avant d’utiliser ces méthodes. Il pourra vous fournir plus
d’informations sur la façon de procéder et vous donner d’autres conseils et
astuces, que vous pourrez utiliser pour améliorer votre pratique de la
relaxation.
i. Exercices de respiration
Scott, de verywellmind.com, est d’avis que la respiration profonde est une
méthode de réduction du stress et de relaxation très efficace. Les exercices
de respiration sont fortement recommandés parce qu’ils peuvent
fonctionner partout et à tout moment, même quand on se trouve en plein
milieu d’une situation stressante. Prendre conscience de votre respiration
peut vous aider à être plus à l’écoute de votre corps et de sa réaction au
stress, et à remarquer quand vous devez relâcher votre respiration. Ces
exercices sont extrêmement simples, pratiques et efficaces. Au chapitre
deux, nous avons vu comment faire des exercices de respiration en général,
mais il existe plusieurs types d’exercices de respiration que vous pouvez
essayer. En voici quelques-uns :
ii. Méditation
Lorsqu’il s’agit d’évacuer le stress, la méditation est une technique
puissante, car elle permet de calmer l’esprit et le corps tout en vous aidant à
renforcer votre résilience. Idéale pour la gestion à la fois du stress aigu et du
stress chronique, la méditation est une technique utile. Cette pratique
ancienne peut se décliner sous de nombreuses formes, comme la méditation
spirituelle, la méditation de pleine conscience, la méditation d’attention
focalisée, la méditation par le mouvement ou méditation en mouvement, la
méditation mantrique et la méditation transcendantale.
1. Méditation de pleine conscience
La méditation de pleine conscience est un type de méditation qui vise à
vous rendre plus conscient de l’instant présent. En focalisant votre attention
sur ce qui se passe en ce moment, vous pouvez vous investir pleinement
dans ce que vous faites. Vous êtes attentif à vos pensées lorsqu’elles
traversent votre esprit, mais vous n’y donnez pas suite et ne les jugez pas.
Vous êtes un simple observateur qui prend note de toutes les formes de
pensée qui peuvent apparaître. La pleine conscience associe l’attention et la
prise de conscience, et avec la pratique, vous constaterez peut-être que le
fait de vous concentrer sur un objet ou sur votre respiration vous aide à
vous concentrer sur vos pensées, vos sensations ou vos émotions. La
méditation de pleine conscience utilise des techniques de méditation pour
cultiver la pleine conscience et soulager le stress, l’anxiété et d’autres
troubles. Elle contribue également à renforcer la résilience, comme le
souligne l’article d’HelpGuide.org intitulé Relaxation Techniques for Stress
Relief. Vous pouvez la combiner avec d’autres activités, comme la marche
ou l’exercice physique.
Comment pratiquer la méditation de pleine conscience
Lorsque vous commencez votre séance de méditation, trouvez un endroit
calme, où vous ne serez pas dérangé, et assurez-vous d’être assis
confortablement, le dos droit. Fermez les yeux et choisissez un point central
d’attention : il peut s’agir de votre respiration ou d’un mantra que vous
répéterez pendant que vous méditez. Ne vous préoccupez pas des pensées
qui pourraient vous traverser l’esprit et chercher à vous déconcentrer, ou de
votre état d’esprit. Cela irait à l’encontre du but de cette technique de
relaxation. Au lieu de les combattre, laissez-les exister et ramenez votre
attention sur votre point central.
2. Méditation par balayage corporel
Cette technique de méditation dirige votre attention vers différentes parties
de votre corps. À l’instar de la relaxation musculaire progressive, vous
commencez par vos pieds et vous dirigez peu à peu vers le haut de votre
corps. Cependant, au lieu de contracter et relâcher vos différents muscles,
vous vous concentrez sur la sensation que ressent chaque partie de votre
corps, sans la définir comme bonne ou mauvaise.
Comment pratiquer la méditation par balayage corporel
a. Allongez-vous sur le dos, les jambes tendues, et gardez les mains le
long de votre corps. Vous pouvez choisir de fermer les yeux ou
alors de les laisser ouverts et de trouver un point central sur lequel
vous concentrer. Après avoir choisi votre technique de respiration
préférée, concentrez-vous sur votre inspiration-expiration pendant
environ trois minutes ou jusqu’à ce que vous sentiez que vous
commencez à vous détendre.
b. Maintenant, portez votre attention sur les orteils de votre pied droit.
Prenez conscience de toutes les sensations que vous ressentez et
concentrez-vous sur votre respiration. Imaginez que chaque
respiration profonde glisse à la manière d’une vague vers vos orteils
et gardez votre attention sur eux pendant 5 à 10 secondes environ.
c. Dirigez votre attention vers une autre partie du pied, comme la
plante de ce dernier, et répétez l’étape ci-dessus. Après deux
minutes environ, passez à la cheville, puis au mollet, au genou, à la
cuisse, à la hanche, et faites de même pour votre jambe gauche.
Ensuite, vous pouvez passer à d’autres parties de votre corps et
constater si vous avez une douleur ou une gêne, quelle qu’elle soit.
d. Une fois que vous avez terminé avec l’ensemble du corps, restez
allongé et détendez-vous un peu dans le calme, tout en prenant
conscience de comment votre corps se sent à ce moment-là. Après
cinq minutes environ, ouvrez les yeux et étirez votre corps si
nécessaire.
TECHNIQUES DE PLEINE
CONSCIENCE - SOULAGER LE
STRESS DANS LE MOMENT
PRÉSENT
Techniques
La pleine conscience ciblée (avec focalisation de l’attention) : un
aspect important de la pleine conscience est la capacité qu’elle vous
donne de calmer et de concentrer votre esprit. La pleine conscience
ciblée met donc l’accent sur le fait que vous vous concentrez sur ce
qui se passe à l’intérieur de vous et que vous observez votre esprit.
Elle peut être comparée à garder les yeux sur la route en se
concentrant sur un événement particulier. Vous pouvez choisir de
vous concentrer sur votre respiration, vos sensations corporelles ou
un objet pour rester ancré dans le moment présent.
La pleine conscience de la connaissance ou de la perception :
contrairement à la pleine conscience ciblée, cette technique met
l’accent sur le regard vers l’extérieur plutôt que l’introspection. Elle
implique de regarder votre esprit d’un point de vue extérieur. Quand
vous essayez l’approche de la perception, vous voyez votre activité
mentale comme si elle appartenait à quelqu’un d’autre. En d’autres
termes, on peut dire qu’il s’agit d’observer vos pensées et vos
émotions depuis un point extérieur à votre point de vue habituel qui,
lui, est tourné vers l’intérieur de vous-même. Vous considérez votre
esprit comme un flux de conscience sans y attacher de jugement.
Vous pouvez également alterner ces deux techniques. Pour cela, accordez
une attention particulière à votre conscience, de manière rationnelle, et
choisissez quelque chose sur lequel vous concentrer ou dont vous prendrez
conscience.
Exercices
Cette section vous donne un aperçu de certains des exercices que vous
pouvez utiliser pour développer votre pleine conscience.
1. Exercices respiratoires : ces exercices facilitent la pleine conscience en
vous aidant à vous concentrer sur votre respiration. Dans le chapitre
précédent, nous avons exploré en détail la respiration profonde et décrit
quelques techniques de respiration que vous pouvez utiliser pour
développer votre pleine conscience.
2. Méditation par balayage du corps : cet exercice consiste à prendre
conscience des sensations que votre corps ressent. La méditation par
balayage du corps vous permet de communiquer votre conscience à tout
votre corps en vous concentrant sur une seule partie du corps à la fois.
Lorsque vous rencontrez une zone particulièrement tendue ou
douloureuse, utilisez votre respiration et concentrez-vous sur cette zone
jusqu’à ce que vous vous détendiez. Vous pouvez même l’associer à une
visualisation de guérison, comme une boule de lumière chaude qui ferait
fondre la douleur. Nous avons également vu comment pratiquer la
méditation par balayage du corps au chapitre huit, vous pouvez donc
vous référer à cette technique-là, aussi.
3. Méditation sur un objet : il s’agit de concentrer votre attention sur un
objet. Vous pouvez utiliser un objet qui vous est cher si cela vous aide à
mieux vous concentrer. Tenez-le dans votre main et laissez-le être le
centre de votre attention. Dirigez tous vos sens vers lui et prenez
conscience des sensations que vous ressentez. Il peut s’agir de sa
couleur, de son goût, de son odeur, de sa forme, de sa texture, de sa taille
ou même du son qu’il émet lorsque vous le manipulez, que ce soit en le
serrant, en le frappant, en le laissant tomber, etc.
4. Méditer en marchant : il s’agit de développer la pleine conscience lors
d’une balade méditative. Pendant votre promenade, gardez un rythme
lent et prêtez attention à la façon dont vous marchez. Votre dos est-il
droit ? Balancez-vous vos mains ? Ou bien balancez-vous un peu les
hanches ? Concentrez-vous également sur les sensations que vous
ressentez en marchant. Vos épaules sont-elles tendues ou relâchées ? De
quelle manière vos pieds touchent-ils le sol ? Au bout du chemin,
tournez-vous et continuez à marcher en restant conscient de ces
sensations.
5. Manger en pleine conscience ou mindful eating : cet exercice vous
invite à prêter attention à ce que vous mangez. Prenez conscience de ce
que vous tenez dans votre main, de ce que vous ressentez au creux de
celle-ci, du poids de l’aliment, de sa couleur, puis de son odeur, etc.
Passez ensuite à l’étape suivante et commencez à le manger, mais faites-
le lentement, en savourant son goût, la consistance de sa texture sur
votre langue et son parfum. Cet exercice peut vous aider à découvrir de
nouvelles sensations en utilisant des aliments familiers.
L’exercice du raisin est un très bon exemple d’alimentation consciente.
Il s’agit d’un excellent exercice d’introduction pour ceux qui souhaitent
s’initier à la pleine conscience. Vous pouvez utiliser n’importe quel
aliment, à condition qu’il ait une odeur, une saveur, ou qu’il laisse une
sensation inhabituelle. Prenez un raisin et imaginez que vous n’en avez
jamais vu auparavant. Prêtez attention à son aspect, à sa texture, à son
parfum, à la façon dont sa peau bouge lorsque vous le touchez. Ensuite,
mangez-le. Pendant qu’il est dans votre bouche, savourez son goût, la
sensation de sa peau sur votre langue et la façon dont le goût change
lorsque vous le mâchez. Gardez-le en bouche quelques instants, puis
avalez-le.
En vous concentrant sur le raisin ou sur tout autre aliment que vous
mangez en pleine conscience, vous avez moins de risques de perdre du
temps, de gaspiller de l’énergie et de l’attention à vous inquiéter de ce
qui vous stresse. Cet exercice vous aide à prendre conscience de ce qui
se trouve devant vous et canalise votre attention sur cela. Même si votre
esprit s’égare, vous pouvez le ramener sur l’exercice.
6. Prenez 10 secondes toutes les heures pour bâiller et vous étirer. Bâillez,
même si vous simulez : cela déclenchera un vrai bâillement. Inspirez
profondément et expirez en disant « ahh ». Observez comment votre
bâillement perturbe vos pensées et vous incite à vous concentrer sur le
présent. Ensuite, étirez-vous lentement pendant quelques secondes
encore. Prenez conscience, sans porter de jugement, des parties de votre
corps qui sont tendues et dites-leur « détendez-vous ». Faites cela
pendant 20 à 30 secondes environ, puis reprenez ce que vous faisiez.
7. S’étirer en pleine conscience : vous pouvez pratiquer en appliquant la
pleine conscience à tous les exercices d’étirement que vous souhaitez,
mais si vous recherchez une version guidée, alors essayez le yoga. De
nombreuses vidéos peuvent être utilisées pour pratiquer le yoga de façon
guidée et, une fois que vous vous y êtes habitué et que vous connaissez
les postures, vous pouvez passer à des enregistrements audio ou
pratiquer sans aucun encadrement.
8. STOP : cet acronyme est composé, en anglais, des mots Stop – arrêtez-
vous –, Take a Breath – prenez une respiration –, Observe – observez –,
et Proceed – procédez. Jon Kabat Zinn, le pionnier de cette technique de
méditation, vous suggère ceci :
D’abord, tenez-vous debout et respirez. Cela vous permet de sentir votre
connexion avec le sol.
Deuxièmement, écoutez votre corps. Regardez-vous et scrutez votre
corps, en prenant conscience de toutes vos sensations, pensées et
émotions. Utilisez votre respiration pour évacuer les pensées, les
émotions et les sensations négatives, comme les tensions, et occupez
votre esprit en les remplaçant par d’autres, qui soient agréables, pendant
que vous inspirez.
Troisièmement, observez. Utilisez vos yeux pour regarder le décor qui
vous entoure et vous en imprégner. Dirigez votre attention sur quelque
chose de beau et soyez-en reconnaissant.
Pour finir, pensez au champ des possibles. Explorez vos possibilités en
vous demandant ce qu’il y a de nouveau, quelles initiatives peuvent être
prises pour aller de l’avant, ou ce qui est possible.
Si vous vous surprenez à réagir à l’une de ces étapes, faites une pause et
prenez quelques profondes respirations. Vous pouvez également répéter
des phrases comme « calme-toi » ou « aie l’esprit clair » et prendre
d’autres profondes inspirations pour ensuite expirer en disant « défais tes
noeuds », « détends-toi » et d’autres mots apaisants.
9. Essayez la méditation de l’amour bienveillant : cet exercice consiste à
répéter des phrases qui soulignent des traits positifs de votre caractère et
qu’il y a chez les autres. En d’autres termes, il s’agit d’être gentil avec
soi-même et avec les autres. Vous pouvez commencer par vous réjouir
de votre bonté. Pensez aux actes que vous avez accomplis par pure bonté
d’âme, ayez du plaisir à vous les rappeler et célébrez votre potentiel de
bonté. Maintenant, répétez en silence des phrases qui idéalisent ce que
vous souhaiteriez le plus ardemment.
Par exemple, répétez les phrases suivantes : « Je voudrais être épanoui
physiquement, mentalement et émotionnellement », « J’aimerais
pardonner », « Je voudrais vive à l’aise », etc. Répétez ces mots selon un
schéma qui vous plaît, en vous concentrant sur une phrase à la fois. Si
vos pensées vagabondent, ce n’est pas grave, il suffit de vous recentrer.
Visualisez-vous maintenant au milieu de ceux qui ont été gentils avec
vous ou dont la gentillesse vous a inspiré. Voyez-vous comme la
personne à qui leur amour et leur gentillesse sont destinés, en répétant
les phrases. À la fin de la séance, laissez tomber la visualisation, mais
continuez à répéter les mots choisis pendant un moment. En faisant cela,
vous transformez la relation douloureuse que vous aviez avec vous-
même, et vous pouvez maintenant vous diriger vers un avenir plus
favorable.
Il y a très peu de choses qui peuvent vous empêcher de pratiquer le MBSR,
car, si vous avez un esprit, vous pouvez pratiquer la pleine conscience et, si
votre corps est capable de bouger, vous pouvez faire du yoga. La méditation
de pleine conscience nous permet de faire face aux facteurs de stress actuels
et nous aide également à développer notre résilience face aux stresseurs
futurs. Grâce à elle, nous pouvons être en meilleure santé tout en acquérant
un sentiment de paix plus profond et durable.
CHAPITRE DIX :
Faible salaire
Davantage d’heures supplémentaires non rémunérées et une charge
de travail excessive à cause des réductions de personnel
Peur de perdre son emploi
Peu de possibilités de croissance ou d’avancement dans sa carrière
La pression pour travailler en permanence de manière optimale
Le travail n’est pas intéressant ou stimulant intellectuellement
La pression que l’on subit, car on doit améliorer ses performances
afin de répondre aux attentes croissantes, sans pour autant obtenir
une meilleure satisfaction au travail
Manque de soutien social
Pas assez de contrôle sur les décisions liées au travail ; pas de
contrôle sur la façon dont vous faites votre travail
Demandes contradictoires ou attentes peu claires en matière de
performance ; ne pas savoir comment gérer certaines tâches ; être
déçu par un collègue parce qu’il n’a pas fait ce que vous vouliez.
Dean occupait ce qu’il pensait être son emploi idéal. Il avait travaillé dur
pour arriver là. Il restait de longues heures au bureau, travaillait à la maison
et même pendant les weekends, et passait beaucoup de temps loin de sa
famille et de ses amis. Tous ses efforts ne sont pas passés inaperçus et il a
rapidement reçu une offre d’une autre entreprise. On lui a proposé un poste
de direction, où il gérait un petit groupe. Dean était ravi. Peu de temps après
avoir commencé son nouveau travail, il a remarqué que la pression pour
être performant était toujours de mise. Il a dû faire face aux exigences de la
haute direction et à la pression de gérer une équipe et ses différents besoins.
Sa vie familiale était également chaotique, car sa femme et lui venaient
d’avoir une petite fille et celle-ci ne dormait pas bien, ce qui signifie qu’ils
ne dormaient pas bien non plus. Cela provoquait beaucoup de tensions à la
maison.
Son équipe a été chargée d’une campagne de publicité très importante et
beaucoup de choses dépendaient de cette campagne et du fait qu’il fasse
une bonne présentation à leurs clients. Dean était déjà sur les nerfs comme
il ne dormait pas très bien, ne pouvait pas manger et que son esprit
s’emballait. Il avait l’impression de ne plus avoir le temps de ne rien faire et
sa concentration diminuait. Il n’arrivait pas à se pencher sérieusement sur
les problèmes qu’on lui soumettait, et il a également commencé à tomber
souvent malade. Il devait maintenant superviser ce grand projet, ce qui ne
faisait qu’ajouter à la pression qu’il ressentait.
Le jour de la présentation, Jamie, un des stagiaires de Dean, a renversé du
café sur son bureau, trempant quelques-unes de ses notes de présentation,
juste au moment où il partait pour la réunion. Dean a craqué. Il s’est mis à
crier contre Jamie, provoquant une scène où tout le monde se demandait
pourquoi le gentil Dean cherchait à arracher la tête du pauvre Jamie. Mais
quelque chose s’est ensuite produit. Pendant son accès de colère, il a
soudain saisi sa poitrine et s’est effondré. Il a été transporté sur le champ
aux urgences, où les médecins ont diagnostiqué qu’il avait fait une crise
cardiaque.
Quand il a repris connaissance, le médecin lui a raconté ce qui s’était passé
et il a dit à Dean que ce qui l’affectait vraiment, c’était le stress et la
pression qu’il subissait. C’est ce qui a causé la crise cardiaque. Cela a servi
de signal d’alarme à Dean pour qu’il réalise qu’il devait changer. Ainsi,
lorsqu’il a été libéré de ses obligations, il a commencé à consulter un
conseiller, qui l’a aidé à identifier ses facteurs de stress et lui a enseigné
différentes façons de le gérer, que ce soit à la maison ou au travail. Il a
appris à mieux établir ses priorités et à ne prendre que ce qu’il pouvait
assumer. Il a recommencé à faire de l’exercice, ce qu’il adorait, et s’est mis
à surveiller son alimentation. Ces quelques changements ont fait une grande
différence au fil du temps et l’ont aidé à mener une vie meilleure et à
atteindre un nouveau niveau de satisfaction professionnelle.
Lorsque vous avez l’impression que votre travail est trop accaparant et que
vous n’avez aucun contrôle sur lui, vous avez des risques de contracter des
maladies, telles que les maladies cardiaques ou l’hypertension artérielle.
L’ampleur de votre stress au travail dépend des exigences de ce dernier, de
votre sentiment de contrôle et de l’état d’esprit dans lequel vous prenez des
décisions pour faire face à ces exigences. Pouvez-vous identifier certains
des facteurs de stress de Dean ? Examinons les différentes façons dont vous
pouvez gérer votre stress et voyons si vous pourriez en identifier quelques-
unes qui auraient pu aider Dean.