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Chapitre 1 : Les ensembles de nombres

I. Les différents ensembles de nombres


1. Les entiers
Définitions :
• ℕ est l’ensemble des entiers naturels, il regroupe les nombres entiers positifs.
• ℤ est l’ensemble des entiers relatifs, il regroupe tous les nombres entiers.
Remarque : Tout entier naturel est un entier relatif. On dit que l’ensemble des entiers
naturels « est inclus » dans l’ensemble des entiers relatifs, ce qui s’écrit : ℕ ⊂ ℤ

2. Les décimaux et les rationnels


a) Les décimaux
Définition : ⅅ est l’ensemble des nombres décimaux. On dit qu’un nombre 𝑑 est un nombre
décimal s’il existe un entier relatif 𝑎 et un entier naturel 𝑛 tels que
𝑎
𝑑= 𝑛
10
Remarques :
• ℤ ⊂ ⅅ donc tout entier relatif est aussi un nombre décimal.
• Tout nombre qui s’écrit sous forme de fraction n’est pas forcément un nombre
décimal.
942
Exemple : −9,42 = − ;
102
Ici 𝑎 = −942 et 𝑛 = 2, ils existent donc −9,42 est un nombre décimal.
(Exemple faits par des élèves au tableau)
Preuve :
Montrons que 1/3 n’est pas décimal.
1
On commence par supposer que 3 est un nombre décimal
1 𝑎
Cela implique qu’il existe a entier et p entier naturel tels que = .
3 10𝑝
1 𝑎
Et 3 = 10𝑝 ⇔ 10𝑝 = 3𝑎

Or, 10𝑝 = 3𝑎 implique 10𝑝 est divisible par 3, ce qui est impossible car la somme des
chiffres de 10𝑝 est égale à 1.
1 𝑎
Donc il est impossible qu’il existe a entier et p entier naturel tels que 3 = 10𝑝 .
1
Donc 3 n’est pas un nombre décimal.

Remarque :
Pour cette preuve, nous avons utilisé un raisonnement par l’absurde. On peut utiliser ce
1
raisonnement pour prouver que quelque chose est faux. Ici, on a prouvé que « est un
3
nombre décimal » est faux.
Pour cela, on a d’abord supposé cette proposition comme étant vraie. Puis on a montré qu’il
était impossible qu’elle soit vrai en montrant que les propriétés induites par cette hypothèse
1 𝑎
sont absurdes. Ici, nous avons montré qu’on ne pouvait écrire 3 comme 10𝑝 avec 𝑎 ∈ ℤ et
𝑝 ∈ ℕ.
b) Les rationnels
Définition : ℚ est l’ensemble des nombres rationnels. On dit que 𝑞 est un nombre rationnel
s’il existe deux entiers relatifs 𝑎 et 𝑏 tels que
𝑎
𝑞=
𝑏
Remarque :
• ⅅ ⊂ ℚ donc tout nombre décimal est aussi un nombre rationnel.
• Il existe des nombres irrationnels comme √2. Les nombres irrationnels appartiennent
à l’ensemble des réels, noté ℝ.
Propriété :
Pour tout nombre réel 𝑥, il existe un nombre décimal 𝑑 et un entier naturel 𝑛 tel que 𝑑 ≤
𝑥 < 𝑑 + 10−𝑛 . On dit que c’est un encadrement décimal de 𝑥 à 10−𝑛 près.

c) L’ensemble de réels
Définition : ℝ est l’ensemble des nombres réels. Il est souvent représenté par une droite, à
chaque point de cette droite est associé un nombre réel et à chaque nombre réel est associé
un point de la droite.

Remarque :
Ces ensembles sont inclus les uns dans les autres. On
écrit
ℕ⊂ℤ⊂ⅅ⊂ℚ⊂ℝ
Ainsi, tout nombre est réel.

II. Intervalles et valeurs absolue


1. Relation d’ordre sur ℝ
Propriété : Soient 𝑎, 𝑏 et 𝑐 des nombres réels, si 𝑎 < 𝑏 et 𝑏 < 𝑐, alors 𝑎 < 𝑐. Cette règle
définie une relation d’ordre dans l’ensemble des réels.
Propriété : Ajouter ou soustraire un réel aux deux membres d’une inégalité conserve la
relation d’ordre. Donc pour tout nombre réel 𝑎, 𝑏 et 𝑎 < 𝑏 équivaut à 𝑎 + 𝑐 < 𝑏 + 𝑐 et 𝑎 <
𝑏 équivaut à 𝑎 − 𝑐 < 𝑏 − 𝑐.
Propriété : Multiplier ou diviser par un réel positif conserve l’ordre donc pour tout 𝑎, 𝑏 ∈ ℝ
et 𝑐 > 0, on a : 𝑎 < 𝑏 ⇔ 𝑎 × 𝑐 < 𝑏 × 𝑐
Multiplier ou diviser par un réel négatif ne conserve pas l’ordre donc pour tout 𝑎, 𝑏 ∈ ℝ et
𝑐 < 0, on a : 𝑎 < 𝑏 ⇔ 𝑎 × 𝑐 > 𝑏 × 𝑐
Exemple : Voir Exercice

2. Les intervalles
Définitions : Soient 𝑎 et 𝑏 deux nombres réels tels que 𝑎 ≤ 𝑏

• L’intervalle [𝑎 ; 𝑏] désigne l’ensemble des nombres réels 𝑥 tels que 𝑎 ≤ 𝑥 ≤ 𝑏.

Remarque :
• 𝑎 et 𝑏 sont appelés les bornes de cet intervalle.
• Le sens des crochets nous indique si les bornes appartiennent à l’intervalle. Par
exemple, l’intervalle ]𝑎 ; 𝑏[ ne comprend pas ses bornes.
Définition : Il existe des intervalles non bornés tel que ]𝑎 ; +∞[ qui désigne les nombres réels
𝑥 tels que 𝑎 > 𝑥
Remarque :
• +∞ se lit « plus l’infini » et −∞ se lit « moins l’infini ».
• 𝑅 =] − ∞; +∞[
• L’amplitude de l’intervalle [𝑎; 𝑏] est 𝑏 − 𝑎.
Exemple :
• ]2 ; 8] désigne tout les nombres compris entre 2 et 8. 2 n’appartient pas à cet
intervalle et 8 appartient à cet intervalle.
3 3 3
• [ 2 ; +∞] désigne tout les nombres plus grand que 2 et 2 appartient aussi à cet
intervalle.
Les différents types d’intervalles

Intervalles bornés Intervalle non bornés

Définitions : Soient 𝐼 et 𝐽 des ensembles


• 𝐼 ∩ 𝐽 désigne l’ensemble des réels appartenant à 𝐼 et à 𝐽. 𝐼 ∩ 𝐽 se lit « 𝐼 inter 𝐽 »
• 𝐼 ∪ 𝐽 désigne l’ensemble des réels appartenant soit à 𝐼, soit à 𝐽. De plus, 𝐼 ∪ 𝐽 se lit
« 𝐼 union 𝐽 »

Exemple : ]4 ; 9[∩ [6 ; 11,5[= [6 ∶ 9[ et ]4 ; 9[∩ [6 ; 11,5[= [4 ; 11,5[

3. La valeur absolue
Définition : La distance entre deux nombres réels est la différence entre le plus petit et le plus grand
de ces deux nombres. Ainsi la distance entre 𝑥 et 𝑎 est égale à
𝑥 − 𝑎 si 𝑥 > 𝑎
{
𝑎 − 𝑥 si 𝑥 < 𝑎
Définition : La distance entre un nombre réel 𝑥 et 0 est appelé la valeur absolue de 𝑥. On la note |𝑥|
et
|𝑥| = { 𝑥 𝑠𝑖 𝑥 > 0
−𝑥 𝑠𝑖 𝑥 < 0
Propriété : La distance entre deux nombres réels 𝑥 et 𝑎 est égale à la valeur absolue de 𝑥 − 𝑎. On a
alors :
𝑥 − 𝑎 si 𝑥 > 𝑎
|𝑥 − 𝑎| = |𝑎 − 𝑥| = {
𝑎 − 𝑥 si 𝑥 < 𝑎

Propriété : Soient 𝑎 et 𝑟 deux nombres réels, les nombres réels 𝑥 qui vérifient |𝑥 − 𝑎| ≤ 𝑟 sont les
nombres 𝑥 qui appartiennent à l’intervalle [𝑎 − 𝑟 ; 𝑎 + 𝑟].

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