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Agrément n°139/MESR/DC/DGES/DESP/DSQ/FL
Habilitation institutionnelle n°RepSEN/Ensup-priv/HA/011-2017
SUJET :
L’IMPORTANCE DE LA DECLARATION DU RISQUE PAR
L’ASSURE DANS LE CONTRAT D’ASSURANCE : CAS DE
FAUSSES DECLARATIONS CONSTATES PAR LA PREVOYANCE
ASSURANCES SA
MEMOIRE
Pour l’obtention du diplôme de
Licence professionnelle en Assurance
Année 2021-2022
L’IMPORTANCE DE LA DECLARATION DU RISQUE PAR L’ASSURE DANS LE CONTRAT D’ASSURANCE : CAS DE FAUSSES
DECLARATIONS CONSTATES PAR LA PREVOYANCE ASSURANCES SA
DEDICACE
Je dédie ce mémoire à :
Ma formidable mère Fides Agnès Marie Ndiaye pour qui les obstacles de la vie ne
sont qu’en réalité des chemins pour se relever plus fort.
Mon défunt père Paul Benoit Sarr, ancien Directeur des études de l’IIA (Institut
International des Assurances) de Yaoundé et fonctionnaire de la DNA (Direction
des assurances du Sénégal) qui a su m’inculquer des valeurs de respects et de
travail indispensables { ma vie aujourd’hui.
« Que son âme repose en paix »
REMERCIEMENTS
Je tiens à exprimer ma gratitude
Au Père Mamby Dominique BASSE
À mon encadreur Monsieur Mamadou NIANE titulaire du diplôme d’études
supérieur en assurances de l’IIA de Yaoundé, Auditeur Interne de la
PREVOYANCE ASSURANCES SA
À tous les professeurs de la licence en assurance de IFAGE qui nous ont transmis
leurs précieuses connaissances du domaine des assurances.
A tous les membres de l’administration de ifage
SOMMAIRE
INTRODUCTION ..................................................................................................................................................................1
PREMIERE PARTIE : CADRE THEORIQUE ET D’ANALYSE ...............................................................................4
CHAPIRE I : CADRE THERORIQUE ..............................................................................................................................5
Section 1 : La problématique .........................................................................................................................................5
Section 2 : Objectifs ...........................................................................................................................................................7
Section 3 : Hypothèses provisoires de recherche .................................................................................................7
Section 4 : Pertinence de l’étude ..................................................................................................................................8
CHAPITRE 2 : CADRE D’ANALYSE...............................................................................................................................9
Section 1 : Revue conceptuel et théorique...............................................................................................................9
Section 2 : présentation de la zone d’étude (de l’entreprise) ....................................................................... 14
DEUXIEME PARTIE : CADRE METHODOLOGIQUE ET RESULTATS ........................................................... 18
CHAPITRE 1 : CADRE METHODOLOGIQUE .......................................................................................................... 19
Section 1 : Echantillonnage ......................................................................................................................................... 19
Section 2 : Méthode et instruments de recherche ............................................................................................. 19
CHAPITRE 2 : RESULTATS ET DISCUSSIONS ...................................................................................................... 20
Section 1 : résultats ........................................................................................................................................................ 20
Section 2 : discussions................................................................................................................................................... 34
CONCLUSION .................................................................................................................................................................... 40
BIBLIOGRAPHIE .............................................................................................................................................................. 41
TABLES DES MATIERES ............................................................................................................................................... 42
Résumé
La déclaration du risque est une étape très importante dans le processus de
souscription. Alors l’assureur doit accorder une attention particulière à cette dernière.
Élément fondamental du contrat d'assurance, le risque est généralement défini comme
l'événement qui entraîne l'obligation pour l'assureur d'exécuter sa promesse.1
Avant la conclusion du contrat, des pourparlers s’engagent entre le candidat à
l’assurance et le représentant de la société d’assurance. L’assureur, { ce stade, est tenu
d’une obligation légale précontractuelle d’information, que le contrat d’assurance soit
souscrit sur support papier ou en ligne. L’assureur doit obligatoirement fournir au
souscripteur une fiche d’informations sur les prix et les garanties avant la conclusion du
contrat. Cette déclaration par l’assuré peut s’avérer trompeuse et fausser l’avis de
l’assureur sur le risque. Les compagnies d’assurance se basent sur les données
transmises par l’assuré pour tarifier le risque, dans ce cas une mauvaise déclaration de
bonne ou de mauvaise foi peut affecter la compagnie. La déclaration peut s’effectuer de
plusieurs manières, mais ce qui importe c’est surtout que les données récoltées par
l’assureur puisse le servir de manière correcte, cela n’est pas toujours le cas. Alors il est
question d’étudier la déclaration de risque et de déterminer son importance. Le
législateur a également prévu des sanctions lorsque la fausse déclaration se révèle de
bonne ou de mauvaise foi. Des cas concrets de fausses déclarations nous permettront
d’étudier l’ensemble des contours de la déclaration et l’ouverture de perspectives des
solutions pour faire face { ce fléau qui ne cesse de prendre de l’ampleur au niveau de la
zone CIMA (Conférence interafricaine des marchés d’assurances).Cette mauvaise
déclaration a un impact sur la compagnie à travers différents aspects, mais ne reste pas
un acte impuni.
1
4 H. GROUTEL, Droit des assurances, coll. Mémento, Dalloz, 13e éd., 2015
INTRODUCTION
Dans les assurances l’élément fondamental du contrat, c’est le risque. L’assurance est un
contrat de bonne foi basé sur une déclaration du risque. C’est-à-dire que le candidat à
l’assurance doit clairement donner toutes les informations pour permettre { l’assureur
de faire une bonne tarification du risque et d’évaluer l’ampleur de ses engagements, d’où
l’importance de la déclaration.
Dans le champ du droit des assurances, le mot RISQUE est un mot clé : des trois éléments
de l’assurance – risque, prime, sinistre- le risque est le plus fondamental et détermine les
deux autres car la prime comme la réalisation du sinistre sont calculés en fonction du
risque assuré.2
La conclusion du contrat d’assurance est précédée de la déclaration du risque par
l’assuré qui aura un impact sur le déroulé du contrat d’assurance cependant avant de
discuter du contrat d’assurance il est nécessaire d’éclaircir la notion d’assurance.
Il est précisé qu’en raison de sa complexité, l’opération d’assurance répond à plusieurs
approches de définition selon l’aspect sur lequel l’on veut mettre l’accent.
D’une manière générale, l’assurance est définie dans l’argus de l’assurance comme : une
réunion de personnes qui, craignant l’arrivée d’un événement dommageable pour elles,
se cotisent pour permettre à ceux qui seront frappés par cet événement, de faire face à
ses conséquences.3
D’une manière plus précise, la définition proposée par le professeur Joseph HEMARD
semble la plus complète comme faisant la meilleure synthèse des notions essentielles.
Il définit l’assurance comme : une opération par laquelle une partie, l’assuré, se fait
promettre moyennant une rémunération (la prime ou la cotisation), pour lui ou un tiers
en cas de réalisation d’un risque, une prestation par une autre partie, l’assureur qui
prenant en charge un ensemble de risques, les compense conformément aux lois de la
statistique.4
Alors pour permettre à l'assureur de se former une meilleure opinion possible du risque
à garantir, le législateur a dès lors mis en place une obligation particulière à la charge de
l'assuré, l'obligation de déclaration des risques, qui est un élément incontournable de la
souscription.
2
Risques, notion protéiforme : V
3
Les grands principes de l’assurance 13éme édition F.Couilbault
4
www.argusdelassurance.com
Le contrat d’assurance est avant tout un contrat qui lie deux parties (l’assureur et
l’assuré) avec des obligations { respecter par chacune d’entre elles.
En assurance le contrat peut se définir comme la convention par laquelle une partie,
l’assureur garantit à une autre partie l’assuré, moyennant le versement d’une prime ou
cotisation, le paiement d’une somme en cas de réalisation d’un risque déterminé.
Le contrat d’assurance relève un certain nombre de caractères qui doivent être
préalablement analysés car ils sont essentiels pour bien comprendre toutes les règles
qui régissent la conclusion du contrat et sa validité.
L’assurance est un contrat qui repose sur la bonne foi, voici un caractère essentiel dans
le cadre de notre étude et les autres caractères du contrat seront développés dans la
revue conceptuel. La bonne foi est un fondamental en assurance, cela signifie que
l’assureur s’en remet entièrement { la loyauté de l’assuré : il se réfère à ses déclarations,
sans être obligé, d’une manière générale, de vérifier tous les éléments.5
Le contrat d’assurance est riche d’aspects mais la partie du contrat sur laquelle l’accent
sera mis c’est le risque, plus précisément les informations que l’assuré nous donne {
propos du risque.
L’épicentre du contrat en assurance est basé sur un risque contre lequel l’assuré
cherche à se protéger, dans ce cas il devient un aspect important lors de la souscription
du contrat.
A cet effet c’est un moment clé pour la souscription du contrat pour les deux parties.
Car autant l’assureur doit faire tout pour que l’assuré effectue une déclaration correcte
afin de ne pas fausser l’ampleur de son engagement, autant l’assuré doit également bien
déclarer son risque pour bénéficier de la protection qui lui a était promise, malgré cela il
existe quand même de mauvaises déclarations de risques qui sont faites soit de manière
intentionnelle ou non intentionnelle.
Alors quel va être son impact pour l’assureur mais également pour l’assuré lorsque la
fausse déclaration est découverte ?
Quelles sanctions vont être appliqués et comment prévenir ces mauvaises déclarations ?
Ce mémoire va se composer en deux parties : Une partie théorique dans laquelle il
faudra évoquer l’importance de la déclaration du risque, son enjeu et son impact. Une
partie analytique qui nous permettra d’analyser des cas de fausses déclarations
constatés par une compagnie d’assurances au Sénégal (LA PREVOYANCE ASSURANCES)
5
Droit des assurances Yvonne Lambert Faivre Laurent Leveneur 12 edition Droit prive
sur des assurés qui aurait fait de mauvaises déclarations de leurs risques et les
différentes sanctions appliquées par cette dernière.
Section 1 : La problématique
Une déclaration du risque peut se faire sous plusieurs formes :
Le bulletin de souscription que certaines compagnies adressent ou remettent à
des prospects leur permettant de décrire un bien ou une situation de famille.
Le questionnaire qui de manière très détaillée fait l’inventaire d’une situation {
risque qui est celui le plus utilisé dans la zone CIMA (par exemple : le
questionnaire médical pour la souscription de certaines assurances vie, le
questionnaire automobile qui permet une description détaillée d’un véhicule et
de l’usage qui en est fait…)
L’entretien face { face qui permet { l’assuré de décrire oralement sa situation à
l’agent d’assurance chargé de lui faire une offre de garanties et de prix.
Cependant cette déclaration peut s’avérer fausse que ce soit de bonne ou de mauvaise
foi, dans tous les cas cela a un impact sur l’assureur comme sur l’assuré. La "bonne foi"
est la croyance qu'a une personne de se trouver dans une situation conforme au droit, et
la conscience d'agir sans léser les droits d'autrui.
La « mauvaise foi » suppose que l'assuré avait l'intention de faire une fausse déclaration
et qu'il était conscient de commettre un acte frauduleux, une déclaration inexacte ou
incomplète. Cette mauvaise déclaration du risque peut fausser la tarification de
l’assureur. D’où l’objet de la problématique qui est de déterminer l’enjeu et l’impact de la
mauvaise déclaration c’est-à-dire ses conséquences pour la compagnie d’assurances et
les sanctions applicables { l’encontre de l’assuré.
Les causes du problème de la mauvaise déclaration peuvent être liées à une sous-
estimation de la déclaration par l’assuré, manques de factures nécessaires, un manque
de vigilance de la part de l’assureur, formulaires incomplets ou pas assez exhaustifs, à un
manque de facilitations des outils de déclarations. En effet la déclaration peut être prise
à la légère par l’assuré surtout ici en Afrique où la culture de l’assurance peine à prendre
son envol.
Les assureurs en confectionnant les formulaires peuvent aussi avoir leur part de
responsabilité notamment dans la mesure où les formulaires n’ont pas été bien
confectionnés, ils doivent les rédiger de manière exhaustive et précise.
C’est-à-dire qu’ils doivent être confectionné de telle sorte que l’assuré puisse clairement
donner toutes les informations concernant le risque, ou cela peut tout simplement être
la cause de la mauvaise déclaration de l’assuré qui pour entrer plus facilement en
relation contractuelle avec l’assureur omet de façon volontaire certaines informations
ou les donnent de manière incomplète.
Dans le cas où c’est la faute de l’assureur qui n’a pas établi un questionnaire assez
explicite, l’assureur est considéré comme fautif car le rôle du candidat à l'assurance n'est
plus celui d'initiateur. Il n'est plus actif mais passif en ce sens qu'il ne fait que répondre
aux questions posées par l'assureur sans avoir à rechercher ce qui pourrait l'intéresser.
Les conséquences peuvent être importantes en fonction de la nature du risque car
l’assureur se met à protéger un risque dont il a une mauvaise appréciation de son
ampleur.
L’assurance est un domaine technique et précis les assureurs se basent sur des
informations pour effectuer la tarification et déterminer une prime calculée sur la base
d’une mutualité qui pourra permettre { l’assureur de prendre en charge ceux d’entre eux
qui seront sinistrés.
En effet avec l’aide des actuaires, l’assureur va utiliser des méthodes mathématiques et
statistiques, basées sur le calcul de probabilité, pour sélectionner et homogénéiser les
risques qu’il prend en charge, et ajuster le montant des primes entre les assurés 6
Par conséquent cette mauvaise déclaration a un impact sur l’assureur mais également
sur l’assuré avec des sanctions subies par ce dernier dans le cas où il n’y a pas encore de
sinistre ou dans le cas où la mauvaise déclaration de bonne ou de mauvaise foi est
découverte lors d’un sinistre.
Que peut être cet impact pour la compagnie et pour l’assuré ?
Est-ce que l’assureur met tous les éléments de son côté pour éviter les mauvaises
déclarations, pour faciliter la collecte de l’information lors de la souscription et la
compréhension de la déclaration ?
6
Droit des assurances 2019-2020 Top ’actuel Hachette livre 2019
Section 2 : Objectifs
Objectif général :
L’objectif général est d’évaluer l’ampleur d’une mauvaise déclaration du risque par
l’assuré. Elle fausse l’opinion de l’assureur sur le risque qu’on lui demande d’assurer.
Lors de la souscription, une déclaration inexacte suppose une réponse inexacte au
formulaire de déclaration du risque fourni par l’assureur. Cette réponse inexacte doit
être évaluée et analysée sur son impact pour l’assureur et les conséquences pour
l’assuré.
Objectif spécifiques :
Il sera question de déterminer les répercussions que peuvent avoir la fausse déclaration
du risque pour l’assureur. L’exactitude des déclarations doit s’apprécier en fonction des
questions posées : on ne peut pas reprocher { l’assuré de ne pas avoir fait de déclaration
si le questionnaire ne comporte pas de question correspondante. Mais si les questions
sont confectionnées de telle sorte que les réponses ne peuvent qu’être claires et que
l’assureur fait une fausse déclaration de bonne ou de mauvaise foi, sa responsabilité est
mise en jeu. Car, sans cette déclaration inexacte, l’assureur aurait soit réclamé une
cotisation plus importante, soit refusé de souscrire le risque, soit accepté la souscription
moyennant certaines restrictions. Cela peut mettre en péril la bonne mutualité de
l’assureur. La mutualité est considérée comme l’ensemble des personnes assurées
contre un même risque et qui cotisent pour faire face à ses conséquences constitue une
mutualité. L’assurance est donc l’organisation de la solidarité entre les gens assurés
contre la survenance du même type d’événement. Alors il sera important de déterminé
son action directe sur les risques prises en charge par l’assureur.
Il est également question dans cette étude après avoir illustré ces cas, de déterminer les
conséquences de la mauvaise déclaration pour l’assuré. Un phénomène qui peut autant
mettre en péril l’assureur ne peut pas être une action impunie, alors le code CIMA
prévoit des sanctions pour l’assuré en fonction du fait que la fausse déclaration est de
bonne ou de mauvaise foi ou en fonction de la découverte qui peut se faire avant ou
après sinistre. Enfin d’analyser les outils pour une meilleure déclaration du risque.
Section 3 : Hypothèses provisoires de recherche
Quel est l’importance de la déclaration du risque par l’assuré pour la souscription ?
Hypothèse 1 :
La déclaration est l’un des éléments les plus important lors de la souscription car sans
elle, pas de souscription et donc pas d’assurance. C’est par elle que l’assurance débute.
Hypothèse 2 :
L’importance de la déclaration réside sur le fait que la protection du risque est faite
grâce à la cette dernière. En effet c’est à travers les formulaires de déclarations, les
factures et autres pièces, que l’assureur fait sa tarification. Sans déclaration l’assureur
n’évalue pas le risque.
7
Techniques d’assurances André Martin 3éme édition DUNOD
8
Droit des assurances Yvonne Lambert Faivre Laurent Leveneur 12 edition Droit prive
9
Droit des assurances Yvonne Lambert Faivre Laurent Leveneur 12 edition Droit prive
l’assuré 10 , c’est le caractère onéreux qui peut dès lors se retrouver biaisée par une
éventuelle fausse déclaration de la part de l’assuré.
Le contrat d’assurance est également assimilé { un contrat d’adhésion à cause du
déséquilibre économique entre l’assureur et l’assuré qui ne peut qu’accepter les clauses
du contrat ou renoncer au contrat, notamment { l’égard des particuliers car il s’agit
souvent d’un produit commercialisée sous la forme d’un package de garantie 11dont « les
conditions générales, soustraites { la négociation, sont déterminés { l’avance par une
partie, en l’occurrence l’assureur.
Enfin le contrat d’assurance est un contrat successif qui s’échelonne toujours dans le
temps, ses effets ne s’épuisent pas en une fois { la souscription.
Ces différents caractères caractérisent le contrat d’assurance, notamment le principe de
la bonne foi lors la déclaration des éléments du risque et le caractère aléatoire du risque.
Il faut distinguer les diverses qualités juridiques de consommateur, l’assuré lui est
définit comme la personne dont les biens font l’objet d’une assurance.
Dans le concept de mutualité chaque souscripteur verse sa cotisation sans savoir si c’est
lui ou un autre qui en bénéficiera, mais conscient du fait que c’est grâce à ses versements
et à ceux des autres souscripteurs que l’assureur pourra indemniser ceux qui auront été
sinistrés.
L’ensemble des personnes assurées contre un même risque et qui cotisent
mutuellement pour faire face à ses conséquences, constitue une mutualité.
C’est un principe fondamental de l’assurance qui lorsqu’il est faussé engendre des
répercussions sur la compagnie.
La notion de solidarité est une caractéristique majeure d’une mutualité :12
10
Article 113-2, L 113-3 C.ass
11
Article 110, al 2, C.civil
12
Les principes de l’assurances F.Couilbault , S.Couibault-Di Tommaso, V.Huberty L’argus de l’assurance
Editions 13éme edition
Ainsi l’idée de compensation au sein d’une mutualité implique que tous les membres de
cette mutualité soient traités sur un pied d’égalité, c’est-à-dire avec équité.
Cela explique la nécessité de prévoir des sanctions en cas de « tricherie ». Cela justifie
également l’application de règles strictes de souscription et de paiement des sinistres.
Le processus de déclaration peut être considéré comme un ensemble de réponses
écrites ou orales aux questions confectionnées par l’entreprise pour obtenir le maximum
d’information nécessaires pour assurer le risque.13 Dans le cadre de notre étude ce qui
nous intéresse c’est lorsque ce processus de déclaration n’est pas bien respecté.
C’est { cet effet que nous évoquons la notion de fraude. La fraude est un pratique qui
peut être conceptualisée selon différentes situations. Nous allons d’abord nous
intéresser à la notion de fraude dans un cadre général puis dans le cadre des assurances.
La fraude s'analyse juridiquement comme une tromperie ou une soustraction à la
législation dans le but d'obtenir un avantage ou un consentement qui n'aurait pas été
obtenu si les règles de loi avaient été respectées.
La notion de fraude est importante à clarifier car dans les assurances ces mauvaises
déclarations du risque sont des fraudes si l’assuré est de mauvaise foi.
Les sanctions applicables en cas de fraude sont liées à la nature de la fraude, à sa gravité
et à la bonne foi de son auteur.
Lorsque le risque n’est pas ou n’est plus conforme { la description qu’en a faite l’assuré,
ce dernier est passible de sanctions. Les sanctions encourues seront différentes selon
que la mauvaise foi de l’assuré aura été établie ou non par l’assureur, de simples
présomptions sont insuffisantes.
13
La base Lextenso : Contenu de questionnaire de déclaration du risque pour apprécier son aggravation.
2. Revue de littérature
La déclaration du risque n’a pas tout d’un coup revêtue une importance capitale pour la
gestion de la compagnie, cela l’a toujours été. Dans les soucis d’une plus grande clarté de
la problématique et du sujet, cette partie sera dédiée aux différents articles qui ont déjà
traité sur le processus des déclarations, les mauvaises déclarations, et sur les sanctions
qui ont été appliquées. Enfin il sera aussi important de réitérer les articles du code CIMA
portant sur cette topique.
Nous avons étudié des ouvrages tel que :
Droit des assurances Yvonne Lambert-Faivre Laurent leveneur 12éme édition qui nous a
notamment permis de faire le tour des différentes caractéristiques du contrat
d’assurance.
Les principes de l’assurances F.Couilbault , S.Couibault-Di Tommaso, V.Huberty L’argus
de l’assurance Editions 13éme Edition qui constitue une base solide { l’élaboration de la
revue conceptuelle .
Risques, notion protéiforme est un document qui se résume à la compréhension de la
notion de risque qui constitue, si l’on peut dire le socle de notre argumentation.
L’article de l’argus de l’assurance portant sur la fraude de GWENDAL PERRIN de la
tribune qui se nomme « mieux vaut prévenir que guérir » qui pose plusieurs axes de
réflexions quant à la vigilance que la compagnie doit avoir pour éviter les fausses
déclarations mais qui ouvrent le débat quant à la conséquence commercial et financière
que cela entraine.
L’Edition de droit des assurances 2019-2020 Top actuel a également été un support de
taille ( www. Hachette-éducation .com)
Les articles 18 ,12,35 du code CIMA qui pose les problèmes de la fausse déclaration
intentionnelle , de la déclaration de l’assuré et de la sous assurance sont des articles clefs
de cette étude.
La zone CIMA est régie par son code alors le législateur prévoit des sanctions que les
compagnies doivent appliquées. C’est le cas par exemple de la règle règle
proportionnelle de capitaux qui est prévu par l’article 35 du code portant sur la sous
assurance.
Section 2 : présentation de la zone d’étude (de l’entreprise)
Présentation de la Prévoyance Assurances SA
Objet et But
La Société a pour objet, au Sénégal et à l’étranger, de présenter toute opération
d’Assurance et de Réassurance { savoir :
- Les opérations d’Assurances visées { l’article 328 du Code des Assurances Les
opérations d’assurance portant sur des risques accessoires { une des branches
autorisées sans que l’agrément soit exigé pour ceux-ci conformément à l’article
328-1 du Code des Assurances,
- Et plus généralement, toutes opérations découlant directement de l’activité
d’assurance { l’exclusion de toute autre activité commerciale conformément {
l’article 329-1 du Code des Assurances.
Elle commercialise à ce titre toutes ces branches sauf les assurances crédit, caution,
pertes pécuniaires diverses, protection juridique et assistance.
Comme toute compagnie d’assurances, le but de la Prévoyance Assurances est :
- De conclure avec les clients des contrats par lesquels elle s’engage, moyennant le
versement de la prime qui désigne le montant de l’assurance { souscrire ;
- D’indemniser les assurés (personnes physiques ou morales) des pertes ou
dommages en cas de sinistres.
Situation économique en 2019
La Prévoyance Assurances a réalisé au cours de l’exercice 2021 un chiffre d’affaires net
d’annulation de 14.496.560.228 FCFA représentant une part de marché de 9%.
La performance au niveau de ces branches est due d’une part { l’acquisition de nouvelles
affaires et d’autre part { l’extension des garanties, { la hausse de l’effectif de certains
contrats et { des réajustements de primes d’autres contrats. Elle s’explique aussi par une
expansion du nombre de contrats et la participation des agences nouvellement créées.
14 000 000
12 000 000
10 000 000
8 000 000
6 000 000
4 000 000
2 000 000
0
2015 2016 2017 2018 2019
Capital 2 100 000 2 100 000 2 500 000 2 500 000 3 100 000
Chiffre d'affaires 8 000 068 9 132 693 10 336 540 12 019 266 11 496 560
I. Formulaires de souscription
Dans un premier temps comme exemple nous pouvons évoquer un Questionnaire de
souscription d’assurance maladie
3 – POPULATION A ASSURER
Population Totale ……………….assurés DONT
AGENTS (- 60 ans)
CONJOINTS (- 60 ans)
ADULTE DE 60 A 70ANS (agent ou conjoint) (21ans ou
Plus
ENFANTS MINEURS ( -21 ans)
4 – ETENDUE TERRITORIALE (cocher)
SENEGAL ET RESTE DE L’AFRIQUE
5 – TAUX DE COUVERTURE (cocher)
80%
90%
Du point de vue de l’assureur la maladie peut être définie comme une altération de la
sante constatée par une autorité médicale compétente (médecin).15
« L’assurance sante peut être définie comme une assurance conçue pour alléger la
charge financière générée par une altération de la sante qu’elle soit causée par une
maladie ou par un accident »
Dans le cadre de la déclaration du risque maladie, les informations sont assez faciles à
vérifier de par la nature même du risque qui est accompagné de beaucoup de preuves
médicales. Cependant nous pouvons prendre l’hypothèse de réponse à la question des
antécédents de risques. Si l’assuré pour faciliter sa souscription décide d’omettre ces
informations relatives à des maladies antérieures, il peut devenir un très mauvais risque
de manière fréquente viendra { l’assureur des frais médicaux { prendre en charge.
Evidemment la sanction n’est pas la même si cette omission est volontaire ou
involontaire mais ce qui est sûr c’est qu’il affecte le portefeuille maladie de l’assureur qui
souffre déjà de nombreux cas de fraudes qui affecte sa rentabilité.
Comme deuxième exemple nous allons étudier un formulaire de souscription
d’assurance multirisque professionnelle.
15
(Dough LACEY/Swiss RE South Africa)
QUESTIONNAIRE
MULTIRISQUE PROFESSIONNELLE
Activités :
Téléphone / Fax
E- mail :
Locataire Colocataire
Apparente
-Gardiennage Oui Non
s
-Alarme-Vidéo
Oui Non
surveillance
propriétaire) :
*Marchandises
Valeur en caisse :
Montant à assurer :
Fait à Dakar le
Signature et cachet :
Le non-respect de cette citation entraine des sanctions qui seront évoqués lors du
résultat des cas de fausses déclarations étudiés.
Dans cette même protection si l’assuré omet des informations concernant le contenu du
bâtiment, on peut également parler de fausses déclarations.
gasoil il fausse l’opinion de l’assureur sur le risque des éléments qui sont { l’intérieur du
bâtiment et qui sont des aggravations qui doivent coïncider avec le montant de prime
que l’assuré va payer.
16
Lamy Assurances 2017
En effet si une personne assure son bâtiment contre l’incendie, les extincteurs ou robinet
d’incendie armé diminue le taux de prime mais pour payer une prime moins chère
certains peuvent être tentés de passer sous silence certaines informations. Par contre si
ces fausses déclarations sont découvertes il sera exposé à des sanctions prévues par
cette situation dans le code CIMA.
En générale pour ce cas une visite de risque est organisée mais malgré cela peut avoir
des informations que seul l’assuré peut donner et effectuer des déclarations inexactes.
Enfin la troisième partie est consacrée aux garanties souscrites par l’assuré ou il fait le
choix des différents types de garantie dont il a besoin ou d’éventuelles extensions de
garanties.
17 e
Technique d’assurances Andre Martin 3 edition Dunod
La valeur vénale d’un véhicule est l’estimation de son prix au moment de son constat.
Il s’agit de la somme pouvant être obtenue lors de la mise en vente du bien au même
instant. Elle fluctue suivant le cours du marché des occasions.
Les éléments qui peuvent entrer en en jeu sont la carrosserie, le type de véhicule, le
kilométrage… En l’espèce l’assuré donne une valeur vénale qui ne correspond pas à la
réalité du marché.
La détermination de l’obligation de l’assureur ou du montant des dommages peut
nécessiter le recours { un expert, et c’est le cas ici { la suite d’un sinistre la
PREVOYANCES ASSURANCES s’est rapproché d’un cabinet d’expertise automobile.
Voici le rapport qui a été fait :
-Crémaillère ………………………………………………………………………………1025209F
-Aérateur……………………………………………………………………………………… 53904F
-Produit de peinture……………………………………………………………………….40000F
TOTAL FOURNITURES…………………………………………………………………..20181911F
TOTAL PEINTURE…………………………………………………………………………192000F
VINGT MILLIONS SEPT CENT QUATRE VINGT TREIZE MILLE NEUF CENT ONZE FRANCS
CFA
Ce chiffre dépassant largement la valeur vénale avant sinistre, nous avons écarté le
principe du retour au lésé de son bien tel qu’il était avant l’évènement dommageable par
réparation et remise en l’état.
Ce mode de réparation lui créant un enrichissement exagéré, nous avons opté en vue de
l’évaluation du préjudice matériel subi par l’application de la différence des valeurs
vénales avant et après sinistre.
Compte tenu de l’état général du véhicule, de son élément, de son entretien, de sa
première date de mise en circulation et comparativement au cours du marché des
véhicules d’occasion de ce type sur la place de Dakar, au jour du sinistre, nous estimons
la valeur vénale avant sinistre de ce véhicule à la somme de : 12 000 000FCFA (DOUZE
MILLIONS DE FRANCS CFA)
Compte tenu du volume et de l’état des pièces pouvant être récupérées sur les restes de
l’épave du véhicule.
Compte tenu du cours actuel du prix des pièces détachées de ce genre sur le marché de
l’occasion et en fonction de celles récupérables { savoir quelques éléments du moteur,
de la boite, les pneus et diverses mécaniques et de carrosserie, nous estimons la valeur
vénale après sinistre de ce véhicule à la somme de : 3 000 000 FCFA (TROIS MILIONS DE
FRANC CFA)
Nous disons donc que le préjudice matériel subi par l’assuré du fait de l’accident de son
véhicule survenu le 14/09/18 s’élève { la somme de
VALEUR VENALE AVANT SINISTRE ……………………………. 12 000 000 F
En foi de quoi, nous avons fait et rédigé le présent rapport d’expertise pour servir et
valoir ce que de droit, et l’avons clos et signé en notre cabinet à Dakar, Le HUIT
NOVEMBRE DEUX MIL DIX HUIT
Comme nous pouvons le constater après l’expertise du cabinet, l’assuré qui de base avait
déclaré un véhicule avec une valeur vénale de 6 000 000F avait en réalité un véhicule
d’une valeur vénale de 12 000 000F.
L’expert a évalué son véhicule { un montant qui était le double de ce qu’il avait déclaré,
en l’occurrence nous sommes bien dans un cas de fausse déclaration. Pas seulement
parce que la valeur qu’il donne n’est pas correcte mais également car la valeur qu’il a
donné fausse d’une manière considérable l’opinion et le jugement fait par l’assureur sur
le l’objet assuré.
Suite à cela nous nous doutons bien que conformément { l’article 35 du code CIMA
l’assuré ne peut recevoir le montant des dommages qu’il a réellement subis.
L’article 35 du code CIMA stipule
« S'il résulte des estimations que la valeur de la chose assurée excède au jour du sinistre
la somme garantie, l'assuré est considéré comme restant son propre assureur pour
l'excédent, et supporte, en conséquence, une part proportionnelle du dommage, sauf
convention contraire ».
- Règle proportionnelle : 6 000 000 x 9 000 000 / 12 000 000 = 4 500 000 F CFA
18
https://www.rambaud-labrosse.com/
19
https://comparateur-prevoyance.com/assurance-prevoyance-definition-du-principe-indemnitaire.html
déclaration. C’est exactement ce qu’a fait cet assuré dans ce cas, lui aussi fausse
carrément l’opinion de l’assureur sur le risque.
La fraude a été découverte après sinistre car cet assuré a eu un accident au cours duquel
il a fait une victime. Les avocats de la victime se sont rapprochés de la compagnie
d’assurance et ces derniers ont refusé de prendre en charge ce sinistre.
Effectivement lors du constat et des enquêtes la compagnie a découvert la fraude
commise par son assuré qui de base avait comme usage de véhicule « promenade et
affaires » mais effectuait du « transport public de voyageurs », ceci est une fausse
déclaration intentionnelle qui entraine la nullité du contrat et qui veut dire pas
d’indemnisation pour l’assuré.
Cette affaire s’est terminée au tribunal et voici la décision judiciaire qui a été prise :
Considérant que la PREVOYANCES ASSURANCES reproche { son assuré d’avoir fait une
fausse déclaration d’assurances et il ressort suffisamment des conditions particulières
de la police N° 565 312 que l’assuré a payé une prime de 37.553 F CFA pour usage
affaires et promenades de son véhicule Renault N° 8344 S19 pour une période d’un an ;
que le jour du sinistre les enquêteurs ont relevé que ce véhicule servait de taxi urbain
dans l’agglomération de Pikine, ce qui constitue une modification du risque opposable {
l’assuré ; qu’il fallait mettre hors de cause la PREVOYANCES ASSURANCES ;
Dans cet article le tribunal a statué en faveur de la compagnie considérant une fausse
déclaration intentionnelle.
La fausse déclaration intentionnelle est durement sanctionnée par le code CIMA
L’article 18 du code CIMA stipule :
« Indépendamment des causes ordinaires de nullité, et sous réserve des dispositions de
l'article 80, le contrat d'assurance est nul en cas de réticence ou de fausse déclaration
intentionnelle de la part de l'assuré, quand cette réticence ou cette fausse déclaration
change l'objet du risque ou en diminue l'opinion pour l'assureur, alors même que le
risque omis ou dénaturé par l'assuré a été sans influence sur le sinistre ».
Les primes payées demeurent alors acquises à l'assureur, qui a droit au paiement de
toutes les primes échues à titre de dommages et intérêts.
Les dispositions du second alinéa du présent article ne sont pas applicables aux
assurances sur la vie.
Dans ce cas la compagnie est exemptée de toutes indemnisations.
L’assureur doit effectivement être vigilant et sérieux lors des enquêtes de sinistres car
certaines fraudes peuvent véritablement impactés toute une mutualité en une seule
affaire. Nous pouvons par déduction considéré que l’assuré n’est pas le pionnier d’une
telle pratique, les transporteurs de marchandises, de personnes peuvent être tentés à
passer sous silence certaines informations afin de payer une cotisation inférieure.
Après avoir analysé deux cas de fausses déclarations en automobile nous allons en tirer
des conclusions et répondre aux questions de la problématique sur la base des cas
fausses déclarations étudiées.
Section 2 : discussions
I. Que peut-on en tirer ?
L’assuré n’est pas le seul { blâmer lorsqu’une mauvaise déclaration est effectuée. Il peut
arriver que la conception des formulaires de souscription ne soit pas la meilleure pour
que l’assuré puisse faire une déclaration de risque complète.
L’expertise peut être fortement présente lors du sinistre et des évaluations afin de
déterminer l’indemnité { verser { l’assuré et être beaucoup moins présente lors de la
souscription du contrat d’assurance. La fausse déclaration intentionnelle peut être due à
des manquements au niveau des déclarations de risques ou simplement car la mauvaise
foi de l’assuré n’a pas pu être prouvée, dans tous les cas cela ne fait que confirmer
l’importance d’une bonne déclaration pour le bon déroulement du contrat.
Nous étions dans le cas où l’assuré n’est pas de bonne foi mais lorsque la mauvaise
déclaration est un acte volontaire de tromper l’assureur nous sommes dans un cas de
fraude qui fausse carrément l’approche de l’assureur par rapport au risque.
Dans le cas où la mauvaise foi de l’assuré est établie par l’assureur nous sommes en
présence de fausses déclarations intentionnelles ou de « réticences ». La mauvaise foi
prouvée par l’assureur entraine la nullité du contrat. Il est important de préciser que
cette situation se fait rare car il est difficile de prouver devant une juridiction
l’intentionnalité de l’assuré de vouloir omettre des informations concernant la
déclaration du risque. Les juges ont également tendance a statué en faveur de la partie la
plus faible { savoir l’assuré.
Mais lorsque la mauvaise foi est prouvée par l’assureur cela entraine la nullité du
contrat. La nullité signifie que le contrat est considéré comme n’ayant jamais existé. Elle
constitue la sanction la plus grave que puisse encourir un assuré. La nullité est
applicable quel que soit la date de découverte de la « tricherie ». Dans le cas de la nullité
il n’est pas question de la période, c’est-à-dire que la mauvaise foi soit établie avant ou
après le sinistre, le résultat est le même.
20
Nullité du contrat : S.Corone « Fausses déclarations intentionnelles : les conditions du succés d’une action en
nullité
21
Atlas magazine « fraude de l’assurance »
Fausses déclarations délibérées sur la nature, les causes, les circonstances et les
conséquences d’un sinistre. La fraude { l’assurance après sinistre est courante.
Elle peut consister en une description incorrecte du sinistre et des circonstances
de survenance de ce sinistre. Elle peut également concerner un accroissement
des dommages ou la déclaration d’un même sinistre { plusieurs assureurs, etc.
Falsification, usage de faux, corruption.
Destruction ou détérioration volontaire de biens.
La fraude externe revêt aujourd’hui des formes multiples et concerne potentiellement
tous les types de produits d’assurance. Les actes de de tricherie ont connu un
développement en termes de fréquence mais également en termes de mode
opératoire.22
Dans notre cas la fraude a été effectuée avant le sinistre et ce cas est également courant.
En Afrique et au Sénégal, souvent la priorité des dépenses au niveau des ménages peut
ne pas être l’assurance et beaucoup n’en ont pas { la culture et se mette donc { utiliser
différents moyens afin d’y mettre le moins d’argent possible, c’était effectivement ce qui
s’est passé dans le deuxième cas
Les contextes économiques difficiles peuvent également amplifier les phénomènes de
fraude.
La fraude a un coût et dans le cadre de l’assurance où un système de mutualité,
(expliquée en détail dans la revue conceptuel) est utilisé, cela a une répercussion sur le
montant des primes. Plus l’assureur se trompe sur son évaluation des risques et se mets
à surpayer et sur indemniser plus le montant des primes va augmenter.
Lorsque l’omission n’est pas faite exprès ou du moins n’est pas prouvée comme
intentionnelle on parle de fausse déclaration non intentionnelle mais lorsque la fausse
déclaration est un acte volontaire on parle de fraude.
En effet La fraude est définie par l’ALFA, Agence pour la lutte contre la fraude {
l’assurance, comme un « acte ou omission volontaire permettant de tirer un profit
illégitime d’un contrat d’assurance ». Il n’existe pas de définition légale ou règlementaire
de la fraude. Contractuellement la fraude est appréhendée sous l’angle de la fausse
déclaration sur les causes, circonstances et conséquences d’un sinistre. Elle est alors
sanctionnée par la caducité du contrat.
22
https://www.atlas-mag.net/article/fraude-a-l-assurance-le-cout
23
https://www.optimind.com/medias/documents/295/Optimind-Winter-Publication-Fraude-assurance
24
https://www.argusdelassurance.com/tech/souscription-et-fraude-a-l-assurance-mieux-vaut-prevenir-que-
guerir-tribune.184834
CONCLUSION
L’ensemble de ce mémoire a tourné autour d’un mot c’est le risque.
La déclaration permet { l’assureur de mieux cerner le risque et peut s’opérer de
plusieurs manières. Cependant pour que cette déclaration serve { l’assureur il faudrait
qu’elle soit correcte et c’est là tout le problème avec ces fausses déclarations qui
n’apportent rien { ‘assureur si ce n’est une mauvaise appréciation du risque.
L’assureur détient sa part de responsabilité sur cette mauvaise déclaration de l’assuré et
doit mettre toutes les chances de son côté pour s’assurer de l’authenticité des éléments
donnés par l’assuré.
Les mauvaises déclarations impactent la mutualité et ne sont pas à négliger sous l’excuse
d’un seul cas, car de fil en aiguille cela peut impacter le portefeuille. Les sanctions envers
l’assuré que la déclaration soit intentionnelle ou pas diffèrent mais sur le fonds ne
changent en rien le fait que l’assureur se trompe sur son risque. Cette étude pose des
axes de réflexions sur l’impact et l’amélioration de la déclaration du risque par l’assuré.
Après avoir analysé des exemples de formulaires de souscription qui représentent les
premiers contacts entre l’assureur et l’assuré, nous avons étudié respectivement une
fausse déclaration non intentionnelle puis intentionnelle avant de proposer des
prémices de solutions à cette problématique.
Ces fausses déclarations nous montrent l’impact de la souscription. En effet à travers le
deuxième cas qui aurait pu être plus grave pour la compagnie, l’assureur doit se rendre
compte que l’expression « il vaut mieux prévenir que guérir » n’est pas une exception
dans les assurances.
La déclaration ne se limite pas qu’{ la souscription mais également au cours du contrat.
Outre l’automobile, d’autres cas de fausses déclarations n’ont été recensés mais avec le
marché automobile qui domine le secteur des assurances au Sénégal, les cas de fraudes y
sont beaucoup accessibles.
Des moyens plus chers peuvent être sacrifiés afin de se protéger des fausses
déclarations.
La recette « anti-fraude » en assurance n’est pas encore connue mais des solutions sont
posées dans la dernière partie du mémoire.
Cependant l’assureur dans le contexte actuel des assurances dans la zone CIMA, peut-il
toujours les appliquer au détriment d’une souscription plus souple ?
BIBLIOGRAPHIE
Ouvrages :
F. Couilbault , S. Couilbault- Di Tommaso , V. Huberty Les grands principes de
l’assurances 13éme édition
Top’actuel , droit des assurances 2019 -2020
Technique d’assurances Andre Martin 3e edition Dunod hachette
Yvonne Lambert Faivre Laurent Leveneur 12 Edition Droit des assurances- Droit
prive
4 H. GROUTEL, Droit des assurances, coll. Mémento, Dalloz, 13e éd., 2015
Revues et articles :
Gwendal Perrin Souscription et fraude { l’assurance : mieux vaut prévenir que
guérir ! [Tribune]
La base Lextenso : Contenu de questionnaire de déclaration du risque pour
apprécier son aggravation.
L’article d’Optimind-Winter-Publication-Fraude-assurance-avril-2015.pdf
Mémoire :
Mégane Marouard « Les sanctions entourant la déclaration du risque » Master 2
Droit des affaires, parcours « Droit des assurances » Institut des assurances de
Lyon
DEDICACE............................................................................................................................................................................... I
REMERCIEMENTS............................................................................................................................................................. II
SOMMAIRE ..........................................................................................................................................................................III
INTRODUCTION ..................................................................................................................................................................1
PREMIERE PARTIE : CADRE THEORIQUE ET D’ANALYSE ...............................................................................4
CHAPIRE I : CADRE THERORIQUE ..............................................................................................................................5
Section 1 : La problématique .........................................................................................................................................5
Section 2 : Objectifs ...........................................................................................................................................................7
Section 3 : Hypothèses provisoires de recherche .................................................................................................7
Section 4 : Pertinence de l’étude ..................................................................................................................................8
CHAPITRE 2 : CADRE D’ANALYSE...............................................................................................................................9
Section 1 : Revue conceptuel et théorique...............................................................................................................9
1. Revue conceptuel ..........................................................................................................................................................9
2. Revue de littérature................................................................................................................................................... 13
Section 2 : présentation de la zone d’étude (de l’entreprise) ....................................................................... 14
DEUXIEME PARTIE : CADRE METHODOLOGIQUE ET RESULTATS ........................................................... 18
CHAPITRE 1 : CADRE METHODOLOGIQUE .......................................................................................................... 19
Section 1 : Echantillonnage ......................................................................................................................................... 19
Section 2 : Méthode et instruments de recherche ............................................................................................. 19
CHAPITRE 2 : RESULTATS ET DISCUSSIONS ...................................................................................................... 20
Section 1 : résultats ........................................................................................................................................................ 20
I. Formulaires de souscription ................................................................................................................................... 20
A. Présentation des questionnaires ......................................................................................................................... 20
B. Analyse des formulaires .......................................................................................................................................... 26
II. Cas de fraudes ............................................................................................................................................................. 27
A. Exemple de fausses déclarations de bonne foi (Rapport N1444/18-A) ............................................. 27
B. Exemple de fausses déclarations de mauvaise foi ........................................................................................ 32
Section 2 : discussions................................................................................................................................................... 34
I. Que peut-on en tirer ? ................................................................................................................................................ 34
II. Quelles sont les solutions ? ................................................................................................................................... 38
CONCLUSION .................................................................................................................................................................... 40
BIBLIOGRAPHIE .............................................................................................................................................................. 41
TABLES DES MATIERES ............................................................................................................................................... 42