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Sciences Géologiques.

Mémoire

Modélisation des transferts d'eau et de sels dans un sol argileux.


Application au calcul des doses d'irrigation
Vincent Valles

Citer ce document / Cite this document :

Valles Vincent. Modélisation des transferts d'eau et de sels dans un sol argileux. Application au calcul des doses d'irrigation.
Strasbourg : Institut de Géologie – Université Louis-Pasteur, 1987. pp. 3-148. (Sciences Géologiques. Mémoire, 79);

https://www.persee.fr/doc/sgeol_0302-2684_1987_mon_79_1

Fichier pdf généré le 15/06/2018


MODELISATION DES TRANSFERTS
D'EAU ET DE SELS DANS UN SOL ARGILEUX

APPLICATION AU CALCUL DES DOSES D'IRRIGATION

par

Vincent VALLES
Ingénieur Agronome
Institut National Polytechnique
Ecole Nationale Supérieure Agronomique
145, avenue de Muret
31076 TOULOUSE Cédex (France)

Thèse soutenue à Toulouse le 16 Septembre 1985


Je dîd<ce ce travail à тг& p<viznt6.
Avant-Propos

Je tiens à remercier ceux qui ont contribué à la réalisation de ce travail.


Je remercie tout d'abord M. Fernand BOURGEAT pour les connaissances d'agro-
pédologie qu'il m'a transmises. Assurant la direction de cette thèse, il m'a
incité à préciser la signification concrète des phénomènes retenus pour la modé¬
lisation. Je lui suis très reconnaissant des encouragements et de l'amitié qu'il
m'a prodigués.
Je remercie M. Yves TARDY qui m'a initié à la géochimie ; c'est à ces deux
Professeurs que je dois ma formation et mon attrait pour l'étude des sols salés ;
je leur en serai toujours redevable.
M. Jacques VIEILLEFON m'a offert tous les moyens de mener à bien cette
expérimentation conduite en Tunisie et je l'en remercie.

et ses Maconseils
reconnaissance
dans l'étude
va également
des sols à salés.
M. Claude CHEVERRY pour ses encouragements

Je remercie M. Claude THIRRIOT de me faire l'honneur de présider le jury de


soutenance .
Les remarques toujours justifiées de Melle Anne— Marie KARPOFF et
M. Guilhem B0URR1E m'ont été utiles lors de la rédaction du manuscrit.
Anne-Marie VALLES a participé au dépouillement des résultats et à la modé¬
lisation. Une part importante de cette étude lui revient de fait.
Différentes équipes ont contribué à ce travail ; l'équipe O.R.S.T.O.M. -
D.R.E.S. de Tunis m'a accueilli pendant un an et demi lors de mon service
national. De même, je remercie les membres du Laboratoire de Minéralogie de
Toulouse dans lequel j'ai effectué une partie de ce travail.
La plupart des calculs ont été effectués sur le D.P.S. 8 Multics du
Centre Interrégional de Calcul de Toulouse. Je remercie l'équipe du C.I.C.T. pour
l'aide apportée dans ce domaine.
Je remercie également mes collègues de l'E.N.S.A.T. pour leurs relations
amicales, ainsi que le personnel de l'Ecole.
Mme PAUTOT et Mme RENAUDIN ont eu beaucoup de mérite de frapper le mémoire
et je leur ensuis reconnaissant.

3
Sommaire

AVANT-PROPOS......................................
Page
3

INTRODUCTION ......................................7
CHAPITRE I - Etude bibliographique des modèles de transfert et des modèles gêochimiques 9
CHAPITRE II - Evolution chimique de l'eau d'irrigation dans la vallée de l'Oued
Medjerda.
sation ..................................
Analyse des données acquises à différentes échelles et modéli¬ 29

CHAPITRE III - modèle


Etude dede l'hydrodynamique
transfert ...........................
de l'eau et des solutés dans les sols ; 63

CHAPITRE IV - Modèle synthétique de transfert de l'eau et des sels dans un sol avec
différentes vitesses d'écoulement et interaction chimique sol/eau .... 93
CHAPITRE V - Applications agronomiques du modèle géochimique ..............
109
CONCLUSIONS GENERALES .................................
121
BIBLIOGRAPHIE .....................................
123
ANNEXES ........................................
133
Liste des figures ...................................
141
Liste des tableaux ...................................
145
Table des matières ...................................
147

5
Introduction

valeur
des
parmi
acquis
résultats

tion.
l'évolution
les
phénomènes
Dans
L'
lesquelles
des
sont
conditions
évaporation
les
ne
sols,
etreposent
basés
régions
bien
la notamment
onpédoclimatiques
mise
surpeut
connus
intense
méditerranéennes
des
pas
en citer
culture
données
toujours
dans
de
et salinisation
lalesexpérimentales
celles
nature
diffèrent
des
sur
vallées
deàdes
sols
climat
plus
l'Université
etposent
bases
alluviales,
salsodiques
ou
d'alcalinisation
sec,
moins
qui
théoriques
bien
et
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nécessite
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Riverside.
fait
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difficultés.
lesdes
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régions
eaux
l'objet
des
àpérimètres
Lades
extrapolation
apports
d'irrigation
plupart
arides,
de
conditions
nombreuses
d'eau
aménagés.
deslaà résultats
conduisent
mise
par
locales.
des études
L'étude,
irriga¬
régions
en Ces
à

Depuis quelques années, les transferts d'eau et de sels dans les sols ont été étudiés à par¬
tir de modèles qui simulent l'évolution d'un sol soumis à l'irrigation. La partie hydrodynamique
Ces
de cesmodèles
modèles
donnent
considère
des résultats
que toute convenables
l'eau d'une sur
tranche
sols sableux.
de sol s'écoule
Par contre
avec les
une simulations
vitesse homogène.
s'avè¬
rent franchement mauvaises dans le cas des sols argileux entre autres à cause de la forte propor¬
tion d'eau contenue dans les petits pores et qui s'écoule lentement. Or les études récentes rela¬
tives à l'écoulement des fluides dans un milieu poreux font appel à une distinction entre eau
mobile et eau immobile adsorbée. Le thème de ce travail est précisément d'élaborer un modèle
physico-chimique alliant une hydrodynamique reconnaissant l'hétérogénéité des vitesses d'écoule¬
ment à l'interaction chimique eau/sol. On recherche ainsi deux buts essentiels :
- le premier est appliqué : améliorer la précision des modèles prédictifs de la salure en
particulier pour les sols argileux. En effet, une erreur de prévision de 100 % sur la profondeur
de pénétration des sels dans le sol est fréquente dans ce cas. Par contre, une culture ne réagi¬
ra pas de la même manière suivant que le sel est présent dans la zone d'absorption racinaire ou
deux fois plus bas ;
- le second est plus fondamental : savoir si les propriétés hydrodynamiques variables sui¬
vant la taille des pores peuvent être à l'origine d'une ségrégation des minéraux suivant les
différents sites de la porosité.
Pour arriver à ces fins, les différents éléments du modèle seront choisis à partir d'une
étude expérimentale menée sur les sols de la basse vallée de l'Oued Medjerda en Tunisie. Pour
atteindre ce but, nous avons tenu compte des résultats obtenus à partir de l'irrigation et de
1 ' évaporation d'une colonne de sol, mais aussi des données acquises sur la station expérimentale
de Cherfech par la F.A.O. puis par le Centre de Recherche du Génie Rural (C.R.G.R. Tunis Ariana).
Nous avons aussi utilisé les analyses chimiques effectuées sur l'ensemble de la basse vallée de
l'Oued Medjerda.
Cette étude expérimentale vise à préciser dans ce cas les mécanismes de distribution des
sels dans le sol et leur importance relative. Comme le modèle de prédiction de la salure doit
être assez maniable pour être aisément appliqué, on ne retiendra que les phénomènes essentiels.
Ce mémoire comporte cinq chapitres.
Le premier chapitre est réservé à une étude bibliographique. Celle-ci permet de comparer les
différents modèles de transferts d'eau et de soluté actuellement utilisés. Il s'agit d'une ana¬
lyse critique où sont discutées les particularités de chacun. Cette présentation permet de jus¬
tifier le type de modèle vers lequel on s'orientera par la suite. Plus succinctement, il est
traité de l'analyse des modèles géochimiques.
Dans le second chapitre, on présente l'ensemble des données chimiques qui ont été recueil¬
lies à différentes échelles : résultats acquis sur un monolithe, sur une parcelle expérimentale,
sur une toposëquence de la basse vallée de l'Oued Medjerda. Un modèle géochimique simulant
l'évolution des solutions du sol lors de l'évapotranspiration est alors présenté.
7
L'étude hydrodynamique du sol fait l'objet du troisième chapitre. Ui. modèle physique origi¬
nal de transfert d'eau et de soluté y est proposé. L'analyse des résultats acquis sur monolithe
nous a conduit à considérer le sol comme un milieu poreux hétérogène ou coexistent divers types
de pores. Une porosité fine à écoulement lent, active seulement lors des évaporations intenses,
et une porosité grossière à perméabilité élevée, siège des écoulements rapides lors des irriga¬
tions ou des pluies. Le modèle de transfert retenu est aussi testé avec succès sur un sol
sableux à partir d'un exemple issu de la bibliographie.
La synthèse du modèle de transfert à plusieurs classes de pores et du modèle géochimique est
abordée dans le quatrième chapitre. Ce modèle synthétique a été testé pour le ressuyage et
1 'humectation du sol sous forme de monolithe. Les résultats concordent avec l'étude expérimen¬
tale : l'environnement minéralogique d'un pore et la composition chimique de l'eau qui l'occupe
sont différents pour chaque fraction de la porosité.
Enfin, le cinquième chapitre illustre l'intérêt agronomique que revêt le modèle géochimique.
Les applications ont trait aux doses d'irrigation et à l'utilité de l'amendement gypseux. On
montre, sur quatre exemples concrets, le gain de précision apporté par le calcul géochimique par
rapport aux méthodes actuellement utilisées qui négligent l'interaction eau/sol.

8
Chapitre I

Etude bibliographique des modèles de transfert

et des modèles géochimiques

solutés,
formalisme
ils reposent
L'étude
puis,
mathématique,
bibliographique
afin
de de
manière
retenir
onplus
décrit
développée
lessuccincte,
plus
les intéressants
particularités
dans
des cemodèles
chapitre
quant
géochimiques
de ces
àtraite
leur
modèles
des etmodèles
précision
etphysico-chimiques.
leset hypothèses
deleur
transfert
rapidité
surAu-delà
d'eau
lesquelles
de calcul.
et dude

I - MODÈLES DE TRANSFERT D'EAU GLOBAUX

Contrairement aux modèles récents qui considèrent l'écoulement de chacun des filets d'eau dans
un milieu poreux, les modèles dits globaux calculent les flux dans leur ensemble ; ils peuvent se
classer en trois types :

Le premier type, utilisé essentiellement pour la récupération du pétrole, tient compte de la


présence de plusieurs fluides (eau, air, huile). Les transferts sont calculés à partir de l'équation
de Darcy généralisée. On prend en compte la viscosité et la variation de masse volumique de chaque
fluide, ainsi que la compressibilité de l'air et de l'eau (COREY, 1977 ; GREENKORN, 1973 ; BUCKLEY
et al., 1941 ; WELGEN, 1952 ; JOHNSON et al., 1959 ; MOREL-SEYTOUX, 1969 ; CRICHLOW, 1977). Ces
modèles permettent d'intégrer la compétition entre les différents fluides dans la porosité.
Le second type de modèles est basé sur la thermodynamique des processus irréversibles d'après
les travaux de Progogine (GUELIN, 1970). Ils consistent en une approche plus fondamentale. La notion
de potentiel de l'eau repose sur divers phénomènes (osmotiques, gravitaires , . . . ) .

conservation
Dans le de
troisième
la massetype
d'eau,
de modèles,
en ne considérant
les calculsquesont
ce basés
fluide.surCesl'équation
derniers modèles
de Darcy sont
et sur
de loin
la
les plus utilisés pour l'étude des sols et ils feront l'objet d'une étude détaillée.

A - HYPOTHESES RETENUES POUR LES MODELES GLOBAUX DE TRANSFERT D'EAU


Les transferts d'eau unidirectionnels s'effectuent en conditions isothermes, dans un milieu
rigide (indéformable). L'eau est considérée comme incompressible.
On écrit les deux équations suivantes :
- Conservation de la masse d'eau

avec 930/ 9thumidité


= - 3q/9z
volumique en cm 3 d'eau/cm 3 de sol (sans dimension) (1-1)
t temps T
z cote à laquelle on considère l'humidité et le flux. L
-1
q flux ou volume d'eau traversant la cote z par unité de temps et de surface. L. T

- Equation de DARCY étendue au régime non saturé


q = - К (0). 9H/9z (1-2)
avec H = h (0) - z (1-3)
9
H est le potentiel de l'eau, exprimé en centimètregde hauteur d'eau (L) . Il se décompose en
un terme de succion de la matrice poreuse sur l'eau ou potentiel matriciel h(0) et un terme de
potentiel gravitaire z. Dans le cas des sols très salés, un terme osmotique тг doit être rajouté à
la formule précédente.
К (0) est la conductivité hydraulique |l.T
La combinaison des trois équations (1), (2), (3) conduit à l'équation de Richards :
С (h). 3h/3t = ГК (h).(3h/3z - 1)_7 / 3z (1-4)
avec С (h) = 36/3h j_ С (h) = capacité capillaire_7.

contraignantes
naturel
PHILIPS
gée l'eau
de
convenir
étude qu'à
Ondene
à(1955,
flux
et
pour
divers
cause
peut
humidité
constant,
l'étude
car
résoudre
1957
de trop
modes
l'alternance
aà deet
une
simplificatrices.
ceanalytiquement
flux
résolution
b,profondeur
qui1969).
hydrothermaux
des
implique
périodes
quasianalytique
donnée
cette
que
En par
effet,
ne
de
les
équation
varient
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dessèchement
paramètres
ladesdifférentielle
résolution
pas
maisdans
équations
tels
ets'avèrent
dele
que
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pluies
de
temps.
laqu'au
transfert
perméabilité,
inadaptées
ouCes
prix
ne
d'irrigations.
hypothèses
peut
ad'hypothèses
été
pour
être
publiée
le lepotentiel
envisa¬
peuvent
sol
Unepar
très

Dans la pratique, l'équation est discrëtisée. A partir des conditions initiales on calcule la
situation au bout d'un temps At en supposant constantes un certain nombre de grandeurs durant At.

В - RESOLUTION DE L'EQUATION DE TRANSFERT D'EAU DANS UN MILIEU POREUX

Les problèmes numériques soulevés par cette résolution ont fait l'objet des études de
HAVERKAMP et al. (1977) et VAUCLIN et al. (1978, 1979). Ces informations sont précieuses et nous
permettront d'opter pour la résolution numérique la plus adaptée au problème qui nous intéresse.
La résolution des équations de transfert nécessite la détermination de la perméabilité, de la
capacité capillaire et du potentiel de l'eau. Or ces valeurs varient dans l'espace et dans le
temps. Le problème est donc d'estimer une valeur moyenne sur la tranche de sol considérée Az
pendant l'intervalle de temps At, en tenant compte de la non-linéarité des relations liant ces
paramètres. L'étude montre l'importance du mode de linéarisation des diverses fonctions pour la
précision de la solution numérique. Il n'existe pas de règle générale, le mode de linéarisation
optimal varie suivant le modèle adopté.

1. Le modèle du bilan local

L'équation de continuité (1), la loi de comportement (2), ainsi que l'expression du potentiel
total de l'eau (3) donnent l'équation de Richards (4).
a) Le schéma explicite traditionnel utilisé par STAPLE (1966)

d V,j-L_
ci_ï + :1 v
At h.i ûz1, Lr_ Ki+1/2
Y2 {vui+i
(---
<hLi-h3>
v -1)-K._1/2
n j; /ni
(-Tz
(hj-hL)
- ni-i'
- - I,_,

ou i est l'indice de l'espace et j l'indice du temps.

l'on augmente
Le schéma Atde incrément
discrétisation
de temps
présente
au-delàl'inconvénient
de de donner une solution instable lorsque

¥• <it> 2 >

10
Ъ) Schéma explicite type du FORT-FRANKEL utilisé par ROSEMA (1975)

pji*
. i,j+1
д- TTKi
- hr'
1 = J_
A ,z • L/r.
kJ1+1/2 ( hj,-h?
1+1 Az 1 - l)n - kj1+1/2
. k( h?1 -Az h?1 .

h j+i
î. + h 1j-1
.
avec h-]î 2
Dans le cas étudié par les auteurs, le schéma est moins sensible que le précédent. Les
instabilités apparaissent pour At ( AZZ )* > 3

a) Schémas totalement implicites correspondant aux modèles LOC B3 d'après VAULIN et al. (1979)

h"? + * - h-? ' . r. h-) . - h-? . h-? - . 7


rJi' 1 2. At 1 = Az_L ' L/kji+1/2 ( 1+1 Az 1 - П - KJi+1/2 ( 1 Az 1-1 - 1)-//

-cité
le capillaire,
Les
termevaleurs
j estHAdeVERAMP
estimé
C.j et constant
K.j al.
eè sont (1977)
estimées
et égal
signalent
àconstantes
la valeur
troissur
dupossibilités
l'intervalle
pas précédent
: de
(LOCtemps
1B) At. Pour la capa¬

- le terme C.ji est estimé à C.ij+1/2 = 1,5


' C.ij - 0,5
' C.ij-1 (LOC 2B)'
j j+2
- le terme C est estimé à une fraction de l'intervalle de temps (tu ) avec

h.Ij+2 = a. (h.111
j - h.j-1 )+h.j a= max 99
(0,7, _____
t+3,33
t ')

LOC 5B (HANKS et BOWERS, 1962)


D'autres types d'estimation de C. ont aussi été testés. Le schéma LOC 1B s'avère être le plus
testés :
intéressant. Pour ce schéma LOC 1B, les divers modes de pondération de la fonction K.x±1/2
. ont été
. LOCI B1
i+1/2 = (K + K+j) est une moyenne arithmétique utilisée par de nombreux auteurs
VAUCLIN
(WIERENGA~et
et al.,
de WIT,
1979).1970 ; BHUIYAN et al., 1971 ; VAN DER PLOEG, 1974 ; VAN KEULEN et al., 1971 ;

2 Ki . К ,
* Ki+l/2 = - (HANKS et BOWERS, 1962)
LOCI B2 Ki + Ki±l (1-6)

* Ki+l/2
L0CB1 B3 = \Ai ' Ki±l (VAUCLIN et al., 1979) (1-7)

11
2. Le modèle décomposé
L'équation différentielle devient
С (h) . 3h _ K. 3h ЭК . , 8h _
9t ~ 3Z 3Z 1 9Z l) (1-8)

pas çonservatif
Ce modèle qui
du prend
fait dupour
typehypothèse
de résolution
de basede lal'équation
conservation
différentielle.
de la masse d'eau n'est en réalité

3. Le modèle de KIRCHOFF
L'équation générale des transferts est :

КС . 3t
tfÜ ~_ 3zz
Л ~ К . dK . 3z
dh 3U

C'est le meilleur modèle, mais il est coûteux et n'est pas totalement çonservatif.

4. Conclusion

En définitive on peut conclure que c'est le schéma LOCI B3 qui offre le plus d'intérêt,
car ce dernier est çonservatif ; il donne de bonnes estimations des profils tensiométriques , il est
peu coûteux et donne de bonnes solutions pour

14<ф2<5°

déduire
qu'une
s'impose
remarque
et al.Il concentration
(1983).
un
est
donc
d'ailleurs
modèle
en eteffet
onçonservatif
choisit
que
nécessaire
négative
celui-ci
LOCI
de d'utiliser
pourrait
transfert
B3
est car
souvent
bloquer
c'est
un retenu
des modèle
leles
sels.
meilleur
calculs
dans
çonservatif
Dans les
lechimiques.
schéma
cas du
travaux
pourmodèle
contraire,
récents
Le
l'eau
modèle
"bilan
une
sitels
l'on
anomalie
"bilan
local".
ceux
veutde
local"
enBELMANS
telle
On

II - MODÈLES DE TRANSFERT DE SOLUTE

Le mouvement de substances dissoutes dans un milieu poreux est plus complexe que le simple
transfert d'eau. A partir des travaux de NIELSEN et BIGGAR (1962), on peut distinguer les diffé¬
rents phénomènes généralement observés.
- L'effet piston est lié au mouvement de l'eau. Chaque couche d'eau pousse devant elle celle
qui la précède. Le soluté contenu dans ce volume de fluide suit le même chemin, avance à la même
vitesse. C'est ce que l'on obtiendrait si le sol se comportait comme un pore unique de grosse
dimension, dont les parois seraient lisses et où toute l'eau s'écoulerait à la même vitesse. Dans
ment
les calculs
de l'eau.
cet effet piston est traduit par le terme convectif et se déduit directement du mouve¬

- La dispersion regroupe tous les effets de mélange entre les différentes couches d'eau lors
de l'écoulement. Ce terme nouveau relié à un coefficient de dispersion apparent fera l'objet d'une
étude plus détaillée.
- L'interaction du soluté avec la matrice poreuse peut conduire à la libération de soluté par
la matrice (effet source) ou à la fixation (effet puit) . Cet aspect sera également développé.
En résumé, par rapport au calcul de transfert d'eau, la modélisation des transferts de soluté
impose la connaissance de termes supplémentaires : l'interaction matrice/solution du sol et l'inten¬
sité des phénomènes dispersifs.
12
A - EQUATION DE TRANSFERT DE SOLUTE
Pour un écoulement unidirectionnel et si toute l'eau présente dans le sol s'écoule, la conser¬
vation de masse du soluté peut s'écrire (WARRICK et al., 1971).
9c.e/3t = эГЪар.е. 9c/az_7/az - acq/az + s (i-io)

С est la concentration en soluté
Dap est le coefficient de dispersion apparent
S est le terme source
9C.0/9t représente la variation de la teneur en soluté du sol
9/Dap.0. 9C/9Z7 /Э Z représente l'aspect dispersif de l'écoulement
9Cq/9Z est le terme convectif
Dans les cas où l'humidité, les flux et le coefficient de dispersion apparent sont constants,
l'équation (5) peut s'écrire simplement :

9C "_ ap* оЭсL 2


9t 9Zq ' 3Z
9C + S

Les hypothèses 9, q, Dap constants ne représentent qu'un cas particulier et l'équation (lu) ne
peut pas être utilisée pour la modélisation à fin prévisionnelle.
déterminer.
Avec le calcul des transferts d'eau 9 et q sont connus, seul le coefficient Dap reste ä

В - DISPERSION ET COEFFICIENT DE DISPERSION APPARENT


1. Les mécanismes de dispersion

sion D'après
en : les travaux de FRIED et al. (1971), GAUDET (1978) classe les mécanismes de la disper¬
- diffusion moléculaire
- dispersion mécanique.
La diffusion moléculaire est due à l'agitation des particules, elle tend à homogénéiser la
concentration en soluté dans toute l'eau contenue dans un certain volume de sol. Pour un couple
solvant/soluté , on définit le coefficient de diffusion moléculaire Do (L.T-) à une température
donnée.(loiLe detransfert
tion Fick). C'est
de masse
la loi
de de
soluté
Fick J illustrée
est alors par
proportionnel
la figure 1.à Do et au gradient de concentra¬

S
S : surface de séparation entre les deux milieux
Cl J C2 de concentrations Cl et C2 différentes
flux de soluté (dans ce cas Cl est supérieur à C2)
(Cl > C2)
Fig. 1 - Représentation schématique du transfert de soluté par diffusion moléculaire.

13
J = dt ~ S' Do* dïï (I - 12)

J flux (transfert de soluté)


S surface de l'interface entre les deux milieux
dC/dx gradient de concentration
dm variation de masse de soluté
dt variation de temps
La dispersion mécanique est due à un ensemble de phénomènes liés au mouvement du soluté dans
la porosité. Il se produit un brassage des particules qui tend à homogénéiser les caractéristiques
chimiques dans la colonne.
Parmi les facteurs intervenant dans la dispersion mécanique, on peut distinguer avec GAUDET
(1978) :
- la distribution des vitesses dans un pore.
Dans un pore cylindrique ou à parois planes parallèles, la distribution des vitesses est para¬
bolique (fig. 2a).
- le diamètre variable des pores.
Le rétrécissement d'un pore provoque un effet de tuyère qui augmente la vitesse de l'écoule¬
ment ; un élargissement induit un ralentissement du transfert (fig. 2b).
- la tortuosité.
La tortuosité fait dévier la direction de l'écoulement dans un pore par rapport à la direction
principale du transfert (fig. 2c).
L'intensité de ces phénomènes varie avec l'humidité du sol, notamment à cause de la présence de
bulles d'air qui obstruent certains passages de particules.
Ainsi pour l'effet de tuyère, et à faible humidité, on peut avoir une modification de l'écoule¬
ment telle qu'elle est représentée sur la figure 2d.
De plus, en sol argileux, la géométrie de la porosité varie avec l'humidité, ainsi que la tor¬
tuosité. Le coefficient de dispersion varie donc avec l'humidité.

2. Coefficient de dispersion
Dans l'équation (5)
эс e/9t = э/Dap. e.3c/3z//az - ac.q/az + s (i-i3)

l'effet
Dap.
relative.
relié OrDapla
dispersif
Cedispersion
aux paramètre
caractéristiques
n'estest
apparaît
traduit
due à dudonc
quesol
de nombreux
par
comme
et unau global
terme
mécanismes
coefficient
3 et(_(Dap.0.
relativement
dont
de 3C/3ZJ
diffusion
on ne /3Z
empirique.
peutmoléculaire
et présumer
par unPFANNKUCH
seul
deDo l'importance
du
coefficient
(1964) a Do
soluté.

a les mêmes dimensions que Dap (L.T-'), quelques valeurs ont été recensées dans le tableau I.

14
solide

solide
eau
eau

solide

so ide
eau

solide
solide

solide

** vecteur vitesse
ф position initiale d'un volume élémentaire d'eau
et position après un intervalle de temps
a) distribution parabolique des vitesses dans un pore à parois,
b) effet de tuyère,
c) effet de la tortuosité,
d) modification d'un écoulement par présence d'air.

fig« 2 — Illustration de quelques phénomènes responsables de la dispersion mécanique.

15
Tableau I
Coefficients de diffusion de quelques électvolytes
pour tp - 25°C et P = 1 atmosphère

-------Concentration
Soluté (1) ~--- 0.01 0.1 1 .0
HCl 3.050 10 ~*cm2/s 3.436 10 cm2/s
HBr
LiCl 1.312 10-5cm2/s
LiBr
LiNO- 1.276
1.545 "
NaCl 3.156
1.240
1.279
1.269
1.865
1.874
1.844
1.520
1.517
1.483 " 3.87
2.065
1.975
1.892
1.662
1.596
1.484
1.293
1.404
1.302 "
NaBr
Nal
KCl 1.917 "
KBr
Kl
KNO- 1.846
KCIO, 1.790
CaClJ 1.188 1.110 1.203 "

Sr S04 : 0.907. I0~5cm2s-1 (2)


NaCl : 1.24. 10~5cm2s-1 (3)

Sources (2)
(1)
(3) DELMAS,
HANDBOOK,
CSANADY, (1970)
(1980)
(1979)

On définit d comme le diamètre moyen des grains du sol (L) et u (vitesse moyenne d'écoulement)
= q/0 (L.T-') ; PFANNKUCH (1962) a déterminé les relations liant Dap/(d.u) au nombre de Peclet u.d/
Do (fig. 3).
Pour de faibles vitesses d'écoulement (D.u << Do) la dispersion se réduit à la diffusion molé¬
culaire (zone I) .
La zone II correspond à la conjonction de la diffusion moléculaire et de la dispersion méca¬
nique. Cette dernière devient prépondérante dans la zone III.
La zone IV représente le régime de dispersion mécanique pure à laquelle s'ajoutent les effets
d'inertie ou effet de vague (zone V).
En résumé, la diffusion moléculaire est prépondérante pour les faibles vitesses d'écoulement et
la dispersion mécanique n'apparaît que pour des vitesses plus élevées. D'autre part, il est possible
de relier le coefficient de diffusion apparent au coefficient de diffusion moléculaire.
En effet, PFANNKUCH (1962) a établi une relation entre Dap/Do et u.d/Do (fig. 4).
On remarque ainsi que, pour le régime de diffusion moléculaire (ud < Do) , le coefficient de dis¬
persion apparent, Dap, est constant et légèrement inférieur à Do. Ceci est dû au fait que la matrice
poreuse contrarie la diffusion moléculaire. Pour le régime de dispersion mécanique Dap/Do est à peu
près proportionnel à u.d/Do. Certains auteurs (FRIED et al., 1971) utilisent une relation du type :
Dap = x|u| si ud/Do > 1
sinon Dap = с te

16
100

10

оо
1

г2 1 1 2 ,3

Do

Fig. 3 - Variations
1964) . du terrae Dap/(d.u) en fonction du nombre de Peclet (d'après PFANNKUCH,

Pap

10*

103

10'2

1
d.u

■3 ■2 ,2 J A S

Fig. 4 Variations du rapport Dap/Do en fonction du nombre de Peclet (d'après PFANNKUCH,

modèles
température,
Ce de
typetransfert
de drelation
(quid'eau).
estpermet
déduitd ' de
estimer
l'analyse
Dap à granulométrique)
partir de Do, quiet nede dépend
u (qui est
que calculé
du soluteparet les
de la

17
D'autres auteurs (GAUDET, 1978) préfèrent un ajustement du type :
Dap = a u b
I (1-15)
I
santesEn partiellement
conditionsrésumé,
naturelles.
cette indépendantes,
étude bibliographique
d'où les montre
difficultés
que la d'ajustement
dispersion comporte
du paramètre
de nombreuses
Dap dans compo¬
les

Le coefficient de dispersion apparent intègre des caractéristiques géométriques de la porosité


autre
et
d'oùdes
au coefficient
l'importance
site.
vitesses
Dès ded'écoulement,
quediffusion
de les
la détermination
solutions
moléculaire
il estsontdéterminé
duenDo.
coefficent
mouvement,
pour un
empirique
lesolrapport
donné
DapDap/Do
et; ne
celui-ci
peut
peut pas
atteindre
ne être
peut extrapolé
être
10 assimilé
à 10,à un

С - RESOLUTION DE L'EQUATION DE TRANSFERT DE SOLUTES


L'équation (10) :
sc.e/at = a(Dap.(e)e. эс/az) /ъг + dc.q/dz + s
ne peut être résolue de manière analytique dans le cas général. Dans des cas particuliers une solu¬
tion analytique peut être obtenue (VAN GENUCHTEN et al., 1982) en considérant que le régime est
permanent .

III - MODÈLES DE TRANSFERT À DEUX CLASSES D'EAU

courbes
AussiLes
lesdemodèles
modélistes
sorties,
de notamment
transfert
de transfert
celles
globaux
de dont
solutés
ne permettent
l'apparition
ont été pas
amenés
du d'expliquer
soluté
à considérer
à la oubase
de que
prévoir
d'une
danscolonne
une
certains
partie
est types
précoce.
de lade
porosité, l'eau est immobile ou ne s'écoule que lentement. Ils déterminent éventuellement les
modalités de l'échange de soluté entre l'eau mobile et l'eau immobile.

A - MODELE DE COATS ET SMITH

Bien que l'existence d'eau peu mobile ait été perçue dès les années 50, TURNER (1958), ARIS
(1959), COATS et SMITH (1964) ont été les premiers à faire intervenir la présence d'une fraction
d'eau immobile dans leurs calculs, pour caler les courbes de sorties simulées aux valeurs qu'ils
avaient obtenues par mesure. La faible proportion d'eau immobile dans le cas étudié (3 à 10 % de
toute l'eau présente) n'a pas permis de mettre en évidence l'intérêt de cette approche. L'échange
de soluté
l'eau mobile
entre
et l'eau
les deux
immobile.
phases est supposé proportionnel à la différence de concentration entre

В - MODELE DE SKOPP ET WARRICK

SKOPP et WARRICK (1974) ont affiné le calcul de l'échange de soluté entre l'eau mobile et
l'eau immobile. L'hypothèse utilisée est la suivante : la variation de concentration dans la phase
mobile est proportionnelle au volume de la phase immobile, au gradient de concentration au niveau
de l'interface eau mobile/eau immobile, et inversement proportionnelle au volume de la phase mobile.
La diffusion entre les deux phases est donc assimilable à une cinétique de premier ordre.

С - MODELE DE BRISSAU, COUCHAT ET ESCANDE


BRISSAU, COUCHAT, ESCANDE (1976) étudient les transferts de soluté dans un calcaire coquillier
en négligeant l'échange de soluté entre les deux fractions d'eau. Ils considèrent que l'eau liée à
la matrice n'est pas immobile, mais s'écoule à une vitesse moindre que l'eau très mobile.
Il s'agit donc de considérer une gamme de vitesse d'écoulement dans ce milieu poreux.
18
D - MODELE DE VAN GENUCHTEN ET WIERENGA

VAN GENUCHTEN et WIERENGA (1976) utilisent un modèle à deux classes d'eau (mobile ou immobile),
avec des échanges entre les deux phases aqueuses proportionnelles à la différence de concentration.
Ils introduisent un autre phénomène : celui de sorption du soluté sur la phase solide. Les trans¬
ferts solide/liquide de soluté sont estimés à partir d'isothermes d'échanges de Freunlich : la
quantité de soluté adsorbé est proportionnelle à la concentration en soluté en équilibre avec le
solide, à la puissance N ; N étant constant.

E - MODELE DE GAUDET

GAUDET (1978) a mis au point un programme de transfert de soluté dans le cas d'un sol sableux.
Une fraction d'eau mobile et une fraction d'eau immobile coexistent. Les échanges de solutés entre
les deux fractions sont décrites par la relation
0im. 8Cim = a (Cm - Cim) . D'après DEANS (1963), COATS et al. (1964)
0im = volume d'eau immobile
Cim = concentration de soluté dans l'eau immobile
Cm = concentration de soluté dans l'eau mobile
Seule la partie mobile présente un phénomène de dispersion dont le coefficient Dm est estimé à
partir de Dq coefficient de diffusion moléculaire et de la "vitesse moyenne de pore" de l'eau
mobile : q/0m
si q/0m < 1,586 cm/h , Dm = 0,0306 cm 2 /h
si q/0m > 1 ,586 cm/h , Dm = 0,018 (q/0m)''cm /h

vitesse
tante.La Onmoyenne
fraction
remarque
d'écoulement
d'eau
un ajustement
mobile dereprésente
l'eau
type mobile.
puissance
80 % de pour
l'eaule totale.
coefficient
L'eau deimmobile
dispersion
est en
doncfonction
peu impor¬
de la

En résumé, l'étude bibliographique des modèles de transfert d'eau et de soluté montre que les
phénomènes essentiels sont la convection, qui découle du mouvement des solutés liés à l'eau, et la
dispersion, qui recouvre des mécanismes différents mais qui n'est traduite que par un coefficient
Dap. Dans les milieux poreux fins, une partie de l'eau est faiblement mobile et la vitesse de propa¬
gation des solutés est sous-estimée si l'on ne prend en compte que le transfert sous une forme
globale .
Dans les conditions d'utilisation habituelles d'un sol agricole, l'équation régissant le
transfert de l'eau ne peut être résolue analytiquement, et parmi les méthodes de calcul nous rete¬
nons le modèle du bilan local car il est conservatif. Le type de pondération le plus intéressant
est, dans ce cas, une moyenne géométrique pour les perméabilités et une capacité capillaire
que l'on calcule à la fin d'une période donnée en supposant qu'elle ne varie pas pendant l'inter¬
valle de temps suivant.

IV - MODÈLES CAPILLARISTES DE TRANSFERTS D'EAU ET DE SOLUTÉS

Ce type d'approche consiste à assimiler la porosité du sol à un système géométrique simple et


à appliquer les lois de la capillarité au mélange de fluides considéré. Différentes études synthé¬
tiques existent dans ce domaine (THIRRI0T 1969, 1981, 1982a et b ; GAN0ULIS et al. 1977), elles
montrent que plusieurs cas de figure ont été abordés.
Le tube cylindrique de diamètre uniforme est de loin le cas le moins difficile à traiter. La
formule de Jurin permet de calculer la hauteur de l'ascension de l'eau dans le capillaire. On peut
ainsi rendre compte de la présence d'eau dans un sol non saturé situé au-dessus d'une nappe. Le
milieu poreux
connectés entreesteux.alors assimilé à un assemblage de tubes cylindriques de même diamètre et non
A partir de ce cas simple, les hydrodynamiciens ont perfectionné le modèle suivant deux voies.
On peut supposer que le diamètre des tubes est variable et des zones de rétrécissement alternent
avec des ventres. Ce cas de figure permet de rendre compte de l'hystérésis humectation/dessiccation.
Dans certains cas, les tubes sont considérés comme la succession d'éléments cylindriques de diamè¬
tres différents disposés de manière aléatoire (POULOVASSILIS, 1962 ; MUALEN, 1976 ; THIRRIOT,
1981). La seconde amélioration à partir du faisceau de tubes de même diamètre consiste à reconnaître
des tubes de diamètres différents. On détermine la fréquence ou la probabilité de remplissage des
tubes suivant leur rayon.
Enfin les modèles les plus performants considèrent le milieu poreux comme un réseau régulier à
deux ou trois dimensions (GANOULIS, 1974 ; DULLIEN, 1979 ; CHATZIS et DU1LIEN, 1977 ; THIRRIOT,
1981).
Ce type d'approche a été aussi utilisé pour prévoir les transferts de soluté (TOULEMONT, 1984).
Cet auteur considère une série de cas théoriques de migration de NaCl au travers d'un faisceau de
capillaires parallèles. Elle prend en compte les phénomènes d'ascension capillaire, d' évaporation de
l'eau dans les tubes, la diffusion de vapeur d'eau vers la surface du sol, la diffusion de soluté
dans la phase liquide et la précipitation de NaCl.
Grâce à l'utilisation de lois fondamentales de physique, ces modèles arrivent à représenter un
certain nombre de phénomènes hydrodynamiques connus. Ils permettent en particulier de rendre compte
de la différence de vitesse d'écoulement de l'eau dans des pores de diamètres très différents.
Cependant, la représentation schématique de la porosité constitue pour l'instant une simplification
abusive du système poreux du sol qui s'avère être d'une grande complexité. Il est difficile de
prévoir notamment la conductivité hydraulique du sol.
Cette approche fondamentale et fine de l'hydrodynamique apporte des résultats indéniables.
L'utilisation de modèles de plus en plus sophistiqués leur permet de représenter de manière
toujours plus précise la géométrie de l'espace poral. Cependant pour les sols, la grande complexité
de la géométrie de la porosité ne permet pas encore d'utiliser ces modèles pour prévoir les carac¬
téristiques
LAIRES AU TROU
hydrodynamiques
DU VER DE TERRE
h(0)ou etL'UTOPIE
K(6), ceDU qui
MECANICIEN
explique DES
les FLUIDES
titres FACE
tels AU
que REALISME
"DES TUBES
DE CAPIL¬
L'HYDROGEOLOGUE" (THIRRIOT, 1982a).
Pour notre étude, le recours à un modèle de transfert d'eau et de soluté devra donc allier
l'efficacité des modèles globaux détaillés dans le paragraphe I, avec un mode de résolution perfor¬
mante (LOCI B3) , au caractère précis et fondamental de l'approche capillariste des mécanismes des
fluides. En effet dans les sols où coexistent des pores de diamètres très différents (de quelques
10-10 m à 10~3 m ou plus) on est obligé de prendre en compte les variations de la vitesse d'écoule¬
ment des solutés suivant la taille des pores.

V - MODÈLES GÉOCHIMIQUES D'INTERACTION EAU-SOL

chimiques
Lorsqu'une
ont lieu
eau aussi
est mise
bien enà l'intérieur
contact avec delesla minéraux
phase aqueuse
du sol,qu'entre
un grandla nombre
solution
de et
réactions
les miné¬
raux. Suivant le cas la teneur en ions de la solution augmente ou décroît, ce qui revient à intro¬
duire un terme "source" ou "puit" dans un modèle de prévision des transferts de soluté.
Des modèles purement gëochimiques , de plus en plus élaborés, ont été mis au point par GARRELS
et CHRIST (1967), HELGESON (1969), FRITZ (1975 et 1981) et PERRET (1982). Ils permettent de prévoir
l'interaction eau/minéraux.

A - DEFINITIONS

A température et pression constantes, la fonction d'état utilisée pour décrire l'état énergé¬
tique d'un système est l'enthalpie libre de Gibbs (G). C'est la valeur minimale de cette fonction
qui détermine l'état d'équilibre entre la solution et les minéraux. Pour un système contenant des
composants dont le nombre de moles est noté п., on peut définir l'enthalpie libre molaire partielle
G car G est une fonction extensive :
Gi -[\ |M
ni) T,P,nji (1-16)

Cette grandeur a été appelée potentiel chimique y par Gibbs.

yLEWIS
étant(1907)
le potentiel
définit standard,
l'activité constante
a. de l'espèce
définiechimique
à pression
i paret température
y = y + R.T.Ln
constantes.
a

où a.i = e —
У i к -. i=—
yQ (sans dimension). (1-17)

On définit alors le coefficient d'activité par

ai ~ Yi* m*" est a га°1аг*-с® de l'espèce i (nombre de moles par kilogramme d'eau).

miner Les
lesmolalités
coefficients
des d'activité
différentes (pour
espèces
prévoir
chimiques
l'interaction
étant connues
eau/sol).
par analyse, il reste à déter¬

В - LA LOI DE DEBYE-HÜCKEL

DEBYE et HUCKEL (1923) ont élaboré une théorie qui permet de calculer les coefficients
d'activité des ions.

log y. = --
A z.2 /I- (1-18)
10 1 + a?.B.
i /I

A et В sont des constantes universelles qui dépendent de la température, et de la constante


diélectrique de l'eau, I est la force ionique de la solution :

I = Z.i x21 ш.i .z.i2 m.i : molarité de l'ion i


z : charge électrique de l'ion i (1-19)

Ce coe?ficient
tend a1 estles"lalois
vers constitue
distance
limitesmoyenne
le : seul paramètre
de plus petite
d'ajustement.
approche" A etdilution
caractérise
infinie
la l'expression
taille de l'espèce
de y.1 i.

log y = - A. z? . / I (1-20)
La loi de Debye-Hückel donne de bons résultats pour des forces ioniques inférieures à 0,01.

С - MODELES D'ASSOCIATIONS IONIQUES


Les modèles d'associations ioniques sont basés sur la reconnaissance d'espèces complexes au
sein de la solution. Les équilibres entre espèces complexes et espèces libres sont appréhendés par
la loi d'action de masse. Le calcul utilise la conservation de masse.

Exemple :

Cat = (Ca2+) (CaHC03+) + (Ca C0°) + (Ca 0H+) (1-21)

espèces totales = espèce libre + espèces complexes

21
С 3 désigne l'activité et ( ) la molalité

ZTCa HCOJ / LCa2+J /Н co3_7 ) = К (1-22)


Ce a OH+_7 / /Ca2+J /ÖH-7 ) = к3 (1-23)
or /Ça 0H+7 = YCaOH+
y„ nu- (Ca OH+) (1-24)

С a T = (Ca2+) + Kl. TCaHCO


[н СО;] .yCa2+. (Ca2+) + K3 |oH~]"yCaOH
. yCa2+
+ (Ca2+) (1-26)

d'où

(Ca2+) = С a_ / (1 + Kl. [нсоД.уСа2+ |j)H~] .yCa2+


УСаНСО YCaOH+

doit espèces.
des Les coefficients
être réajustée par-l'activité
itérations
yi successives
sont calculéspour
par tenir
la loicompte
de Debye-Hückel
de la coraplexation
; mais lad'une
forcepartie
ionique

L'activité de l'eau est calculée à partir du coefficient osmotique, lui-même estimé à partir de
la force ionique et d'un jeu de coefficient bi.

D - MODELE D'INTERACTION IONIQUE


Le modèle interactif de Pitzer (PITZER, 1973, 1975, 1979, 1980 ; PITZER et al., 1974a et b)
est plus facile à utiliser ; il est plus rapide que les modèles d'association ionique.
Les expressions de l'activité des différents ions et de l'eau sont obtenues par dérivation de
l'enthalpie libre d'excès et vérifient l'équation de Gibbs-Duhem, ce qui assure la cohérence thermo¬
dynamique entre le calcul de l'activité de l'eau et celui des activités des autres espèces. Ce
modèle est valable même pour des forces ioniques élevées (supérieures à 10).
Différents chercheurs s'appliquent à obtenir les coefficients d'interaction en particulier pour
les carbonates, le calcium et le magnésium (HARVIE et al., 1984). Les modèles donnent de bons résultats
pour les eaux naturelles (MONNIN, 1983 ; CREULY, 1984) mais nécessitent la reconnaissance de paires
d'ions pour les eaux carbonatées, ce qui induit un calcul itératif. On retrouve alors l'inconvénient
des modèles d'association ionique.
donnent
Pourde les
bonssolutions
résultats.
hypersalines, des modèles tels que celui proposé par HARVIE et al. (1980),

En résumé, deux modèles géochimiques sont utilisés actuellement pour l'étude de l'interaction
eau/sol : le modèle d'association ionique et le modèle d'interaction spécifique de Pitzer. Seul ce
dernier est fiable pour de fortes concentrations. Le domaine d'application du modèle d'association
ionique correspond aux concentrations salines tolérées par les cultures.

E - ELABORATION DU MODELE RETENU

Le modèle élaboré doit avant tout être rapide. En effet dans l'étude des transferts de solutés,
les mouvements de l'eau sont abordés par incréments dans l'espace et dans le temps ; le modèle
chimique sera mis en oeuvre pour chaque strate de sol et pour chaque incrément du temps, donc un
grand nombre de fois. La durée du calcul chimique est une contrainte primordiale mais une simplifi¬
cation abusive du modèle diminue la précision du calcul.
Pour les raisons invoquées, le modèle mis au point est de type association ionique. Les données
thermodynamiques utilisées sont celles de FRITZ (1975 et 1981). Les espèces prises en compte au
22
niveau de l'analyse sont :
K, Na, Ca, Mg, Cl, SO, Si.
Les espèces libres et complexes sont au nombre de 32 : H + , OH , HSO , SO 2-, HCO - , CO 2-,
Na+, Cl", NaS04~, NaC03~, K+, KS04~, MgHC03+, MgOH+ , Ca2+, CaHC03+, CaOH+, «3Si04 , H20, >
C02, H2C03°, Na Cl°, Na2S04°, Na2 C03°, Na HC03°, KC1°, KOH0, MgC03°, Mg S04°, Ca C03° et Ca S04°.

L'activité de l'eau est estimée égale à celle d'une solution de NaCl de même force ionique. Le
calcul fait intervenir le coefficient osmotique

avec _Ln /Н 2Ö7 - -, 0, 03603.


2,303. AI.J (NaCl)
OT 1 , , D2 Г , 2 D3 IJ 3 ил
4 Г

(NaCl) = bTÏ ' " U" ~3~ + "T


et и = 1 + b / I

Les constantes de la loi de Debye-Hvickel étendues, et les constantes bi permettant de calculer


le coefficient osmotique, sont déterminées à partir de la température entre 0°C et 60°C à la suite
d'ajustements effectués sur les valeurs à 0,25 et 60°C.

A = 4,9034. l0~4.(t°C)1,1687+ 0,4884 В - l,5588lo"4. (t°C) I»o3o6+ 0,3241


С = 1,5100. l0~2.(toC)°'1367+ 0,0174 b 1= 4,132010"2. (t°C) °'5387+ 1,22
b2= 4,2019. 10~4. (t°C)°'9784+ 3,492. Ю-2 b3= - 2,7053. 10~4. (t°C) °>4183+ 1,50. 10~2
b4= - 4,6195. 10~8.(t°C)2'15"-6,666. 10"4

Le coefficient d'activité des espèces neutres est calculé par la relation :


Y 1. = a . 1 + 1

a - - 3,1279.lO~3.(t0C)°'7917+ 0,31
В = 1 ,0184. Ю-4. (t°C)2-6,4559. 10~3. (t°C) + 1,1119.

tion L'organigramme
des espèces complexes
simplifiésurdu lemodèle
tableau
a été
Al. porté sur la figure 5 et les constantes de dissocia¬

Les valeurs des coefficients A, В, С de la loi de Debye-Hvickel utilisées sont celles publiées
par GARRELS et CHRIST (1965), HELGESON et al. (1971) et HELGESON et KIRKAM (1974) ; les valeurs des
coefficients a sont celles publiées par KLOTZ (1964) et TRUESDELL et JONES (1974) et les coeffi¬
cients permettant de calculer le coefficient d'activité des espèces neutres ont été extrapolés à
partir des mesures du C02 dissous publiées par HELGESON (1969).

MATT
WOLERY
d'acides
quelques
I GOD
Ce etprogramme
etorganiques.
espèces
al.
al. (1975),
(1979)
aqueuses
est CRERAR
conçuconsidèrent
qui despour
(1975),
éléments
êtreWESTALL
rapide.
un
majeurs
grandetCenombre
contrairement
al.
souci
(1976).
d'éléments
est partagé
Par
aux contre,
travaux
majeurs,
par deild'éléments
denombreux
neMe prend
DUFF auteurs
en al.
et
traces
compte
tels
(1973),
et queque

Le choix des espèces aqueuses retenues est lié au gain de précision qu'elles apportent et le
test a été fait sur quelques familles d'eau : celles de l'Euphrate, du Chari, de l'Oued Medjerda.
23
lectures des données thermodynamiques

lecture de la composition chimique


et du pH

espèces majeures — espèces totales

calcul provisoire de la force ionique

calcul des coefficients d'activités


et de l'activité de l'eau

Calcul des espèces carbonatées


et de p C0_

carbonates ?
convergence

Calcul des espèces autres


que carbonatées

convergence sur
toutes les espèces
\jjon carbonatées]
oui
calcul de la distribution
provisoire

calcul de la force ionique

convergence de
la force ionique

oui
fin de calcul de
l'activité des ions et de l'eau

Fig. 5 - Organigramme simplifié du calcul des activités des ions en solution.

VI - MODÈLES DE PRÉDICTION DE LA SALINITÉ DES SOLS


ET MODÈLES PHYSICO-CHIMIQUES

Ce paragraphe n'a pas la prétention de donner une liste exhaustive des programmes physico¬
chimiques de transfert. On décrit seulement les hypothèses de quelques modèles qui allient les
transferts d'eau et de soluté à des modèles d'interactions chimiques eau/sol.

24
A - PRESENTATION DES PRINCIPAUX MODELES

1. Programme SIMUL
Le programme SIMUL (RIEU, 1978, 1984) a été élaboré à partir du programme TRASOL (RIEU et
al., 1980), version remaniée de MOISTURE FLOW PROGRAM de DUTT et al. (1963, 1972), et du pro¬
gramme SOPREC de DUFEY et al. (1979) ; il représente 1463 lignes.
La partie hydrodynamique considère l'eau d'un horizon dans son ensemble sans distinction entre
l'eau mobile et l'eau immobile. L'approche est "globale". L'équation de transfert laisse apparaître
la diffusivité D (0), d'après CHILDS et al. (1950).

Ü®
st * JL
az -/ D(6) az
30_/_ K(e) (1-27)

D(0) = K(0) . ~ (1-28)

Le schéma adopté
дt Zpour
2 la discrétisation est celui de CRANK NICHOLSON (1956) pour lequel la
condition 0,5 < — »(д") < 50 doit être satisfaite.
potentielle,
L'absorption
d'un d'eau
facteurparde les
culture
cultures
et deestla prise
loi deen répartition
compte en fonction
des racines
de l'évapotranspiration
dans le profil.

La partie chimique du programme considère 15 espèces aqueuses et utilise la loi de Debye-


Hückel ; c'est un modèle d'association ionique. Les espèces totales considérées sont Na, Cl, Ca,
Mg et : SO.
sont la calcite
L'activité
et lede gypse.
l'eau Les
n'estéchanges
pas prise
avecen les
compte.
argiles
Les sont
minéraux
abordés
susceptibles
en deux temps
d'intervenir
: d'abord
échange Na avec Ca et Mg, ensuite équilibre Ca/Mg.

2. Les modèles élaborés par les chercheurs soviétiques et hongrois

Ces
d'ions
dissolution
modèles
KOVDA
entreetet
abordent
solution
SZABOLCS
la précipitation
les
et(1979)
aspects
argiles,
présentent
deconvectifs
laminéraux.
sorption
divers
etCes
dedispersifs
modèles
molécules
différents
de ainsi
prédiction
organiques
aspects
que sont
lessur
de phénomènes
lala salinisa,tion
abordés
matière
séparément.
d'échanges
poreuse,
d'un la
sol.

PACHEPSKY, MIR0NENK0, MORGUN, P0NIZ0VSKY et PACHEPSKAYA in KOVDA et al. (1979) ont utilisé un
"modèle synthétique" pour décrire la migration de l'atrazine dans un sol soumis à l'irrigation.
Les hypothèses de ce modèle sont :
- sol homogène,
- transfert unidirectionnel,
- absence d'eau immobile.
Les phénomènes pris en compte sont la convection, la dispersion et 1' adsorption de molécules
sur les phases solides. Le modèle est testé sur les mesures expérimentales publiées par ELRICK et
al. (1966) ; un bon accord entre simulation et expérimentation a été montré.

3. Modèles physico-chimiques à flux constant


VAN GENUCHTEN et ALVES (1982) ont recensé un grand nombre de résolutions analytiques des
équations de transfert de solutés utilisées dans un éventail de problèmes tels que :
- le
1976mouvement
; MISRA et
des alions
. , 1977)
nitrate
; et ammonium dans les sols (GARDNER, 1965 ; REDDY et al.,

25
- migration de pesticides (KAY et al., 1967 ; VAN GENUCHTEN et al., 1974) ;
- transport d'éléments radioactifs (ARNET et al., 1976 ; DUGUID et al., 1977) ;
- dynamique des chelates de zinc et de fer (LAHAV et al., 1975) ;
- dissolution et précipitation du gypse et d'autres sels (KEMPER et al., 1975 ; GLAS et al.,
1979 ; KEISLING et al,, 1979 ; MELAMED et al., 1977) ;
- dynamique du sel dans des aquifères (SHAMIR et HARLEMAN, 1966) ;
- pollution de rivières et de lacs (CLEARY, 1971 ; THOMANN, 1973 ; BARON et WAJC, 1976 ;
DI TORO , 1974) ;
- transfert de chaleur par convection (LYKOV et al., 1961 ; CARSLAW et al., 1959).
L'équation générale décrivant le transport de soluté est du type :

± (e.D. If - qc) - ± (e.c + p. s) - ve.c + Vp.s - ve - ys-p U-29)

0x est la distance
l'humidité

D le coefficient de dispersion
с la concentration en soluté
t le temps
p la densité du flux de soluté
S la concentration en soluté adsorbë

Yw et Уд sont des termes sources d'ordre 0 respectivement pour les phases aqueuses et solides.
En posant к = A /С, l'équation devient :
к1 = —
L oX (0.D.
(a n ---
oX qc)\ - -5-
3(9.otR.c)
— - = u.e.c
_ - y . 0_ ,T on\
(1-30)

avec R = 1 + p.k/0, y = u w + y s ,p.k/0,y = уу уД.р/0 (1-31)

La résolution de cette équation différentielle nécessite alors une hypothèse très contrai¬
gnante pour sa résolution analytique ; on doit supposer que l'humidité et le flux sont constants,
L'équation devient alors :

Р-Э2С
Э X 2 . 0q * Эх
Эс _ 3t
ЭС _ _ Y

hypothèse
contraignante
d' irrigation)
Comme n'est
nous
. pour
pas
l'avons
les
compatible
écoulements
déjà signalé,
avec souterrains
l'alternance
l'hypothèse
ou dehydrothermaux.
du périodes
flux et de dessèchement
l'humidité
Par contre constants
pour
et delespluies
est peu
sols cette
(ou

В - LIMITE DES MODELES DE PREDICTION DE LA SALURE


Les modèles de synthèse physico-chimiques sont limités pour plusieurs raisons :
- les hypothèses simplificatrices retenues peuvent convenir pour certains cas, mais sont
basés
inadéquates
sur la pour
résolution
la prévision
à flux deconstant
la salure
des d'un
équations
sol à de
usage
transfert
agricole.
de soluté.
C'est le cas des modèles
26
- le nombre de phénomènes pris en compte est trop faible. En plus du modèle de transfert de
soluté, l'interaction eau/sol peut être réduite au simple phénomène d' adsorption de soluté par le
sol, comme pour le modèle proposé par PACHEPSKY et al. (1979). Pour introduire d'autres phéno¬
mènes il faut alourdir le modèle, ce qui rend difficile sa mise en oeuvre et le coût des calculs.
Le programme SIMUL de RIEU (1983) est très sophistiqué. Ses limites proviennent du calcul
global des flux, ce qui induit une mauvaise appréciation des transferts de soluté en sol lourd.
On se propose donc de mettre au point un modèle de prévision de la salinité qui allie les
modèles
eau/sol. de transfert d'eau avec présence d'eau peu mobile à un modèle géochimique d'interaction

VII - CONCLUSION

L'étude biblioQraphique montre que la migration de solutés dans un sol est complexe. La modé¬
lisation
sol/ solutédoit
. prendre en compte les phénomènes de convection, de dispersion et d'interaction

calculLe demouvement
ces transferts.
de l'eau,Une
et erreur
donc l'aspect
sur la vitesse
convectifd'écoulement
des transferts
du fluide
de soluté,
induit
est une
le pivot
erreur dusur la
prévision de la salinité. Les paramètres qui déterminent la vitesse de l'eau mobile dans un sol
sont : la perméabilité et la proportion d'eau immobile dans le sol. C'est pour cette raison que
sont développés récemment les modèles a deux classes d'eau ainsi que les modèles capillaires.
La dispersion est complexe et recouvre à elle seule de nombreux phénomènes tels que la diffu¬
sion moléculaire, l'hétérogénéité des vitesses d'écoulement, la tortuosité des pores, etc... Or la
modélisation ne fait appel qu'à un seul coefficient de dispersion que l'on fait varier le plus
souvent avec la vitesse d'écoulement pour rendre compte de ces divers phénomènes.
Deux types de modèles existent pour l'étude de l'interaction sol/solutés : le modèle d'inter¬
action spécifique de Pitzer très performant pour les solutions concentrées et les modèles
d'association ionique qu'on retiendra pour la gamme de salinité intéressant l'agriculture.
Il est difficile d'utiliser tous les facteurs physiques et chimiques pour un modèle global de
transfert de solutés car le temps de calcul devient très vite prohibitif. Aussi les modèles exis¬
tants, adaptés à chaque cas précis étudié, comportent d'inévitables simplifications par rapport aux
programmes de calcul purement géochimiques et aux modèles hydrodynamiques.
Compte tenu de toutes ces données, on se propose de créer un modèle nouveau qui devra répondre
aux caractéristiques suivantes :
- reconnaître la différence des vitesses des différents filets d'eau dans les diverses tailles
de pores,
- intégrer les caractéristiques géométriques de la porosité du sol étudié, en ne retenant que
quelques paramètres descriptifs simples et accessibles par expérimentation,
- prendre en considération les aspects aussi bien convectifs que dispersifs des transferts de
soluté ,
- comporter un calcul géochimique de l'interaction solution du sol/minéraux particulièrement
rapide au niveau temps d'exécution.
Pour pouvoir espérer utiliser ce modèle, celui-ci devra être relativement facile d'emploi.
Pour faciliter sa présentation, le modèle sera élaboré et testé par parties ; on traitera ainsi
successivement de la partie chimique puis de sa composante physique et enfin de l'ensemble.

27
Chapitre II

Evolution chimique de l'eau d'irrigation


dans la vallée de l'Oued Medjerda.

Analyse des données acquises à différentes échelles


et modélisation

diées
de
rimentales.
simulation
Dans
à différentes
ce chapitre
de 1 ' évaporation
échelles
il sera etd'abord
deleur
l'eau
évolution
discuté
dans les
des
parsols
analyses
concentration.
sera proposé
d'eaux Dans
d'irrigation
puis unconfronté
deuxième
et aux
detemps,
drainage
données
un modèle
étu¬
expé¬

i - l'évolution des eaux d'irrigation ; acquisition de données


a différentes échelles

Après présentation et interprétation des résultats obtenus à partir d'un monolithe de sol, il
sera présenté successivement :
- les résultats de 1' évaporation de l'eau de l'Oued Medjerda
- les résultats d'analyses des extraits de pâtes saturées sur les sols de la vallée de l'Oued
Medjerda
- le bilan des ions sur la station expérimentale de Cherfech.
Pour comprendre l'évolution chimique des eaux d'irrigation on fera appel aux notions d'équili¬
bre chimique et d'alcalinité résiduelle dont nous allons faire un rappel.
A - RAPPEL SUR LE PRODUIT DE SOLUBILITE ET LA REGLE DE L'ALCALINITE RESIDUELLE GENERALISEE
Lorsqu'un minéral de composition chimique Aa Bq est mis en contact avec une solution et qu'il
par
se dissout
: suivant la réaction A BR--a.A + 3-B, on détermine le produit ionique Q de la solution

q - |>]\ [в] S / Aa B61 (II-l)


|

ou [ J désigne l'activité de l'espèce.

s'écrit
Pouralors
les minéraux
: purs, on suppose que l'activité du minéral est égale à 1. Le produit ionique

Q = [Ap. [B.l ß ou en log : log Q = alog |"aJ + ßlog [в] (II-2)

précipiter
ratureLorsque
saturée etet pression
aura
jusqu'à
Q est
tendance
supérieur
constantes,
obtention
à dissoudre
aude produit
lal'équilibre
solution
le deminéral
solubilité
est
Q = sursaturée
K. Dans
jusqu'à
K, l'obtention
constante
le par
cas rapport
contraire
thermodynamique,
de aul'équilibre
minéral
la solution
et Qdéfinie
aura
=sera
K. tendance
sous—
à tempé¬à

fient Lorsque
la relation
la solution
: est à l'équilibre avec le minéral, les activités des espèces A et В véri¬

a. log [a] + ß. log [в] = log К 29


Si l'actiyité de l'une des espèces concernées est modifiée pour une raison quelconque, l'acti¬
vité de l'autre espèce devra varier en sens inverse pour maintenir l'équilibre avec le minéral. Ainsi
lorsqu'une solution se concentre et qu'elle atteint le produit de solubilité d'un minéral, l'activité
de certaines espèces va continuer à augmenter et d'autres devront décroître. C'est le concept d'alca¬
linité résiduelle généralisée qui permet de prévoir le comportement de chaque espèce.
L'alcalinité se définit comme la somme algébrique des équivalents de cations conjugués de bases
faibles et d'anions conjugués d'acides faibles (BOURRIE, 1976) , ou plus concrètement comme l'ensemble
des espèces aqueuses réactives au point de vue acidobasique (STUMM et al., 1970 ; BOURRIE, 1976 ;
DROUBI, 1976 ; BOURRIE, 1978). L'alcalinité représente les espèces telles que HCOo , CO» ~,
H3Si04",
par litre OH",
de solution.
K0H°, Ca 0H+, etc. (BERNER, 1971 ; GIESKES et al., 1973), et s'exprime en équivalents
solution,
En combinant
il vient cette
: définition de l'alcalinité avec l'équation de neutralité électrique de la

Alcalinité (Aie.) = К + Na + 2. Ca + 2. Mg - Cl - 2.S04 - N03 (II-3)


où K, Na, etc. représentent les molalités des espèces totales, directement fournies par l'analyse.
Cette formulation de l'alcalinité montre qu'elle est indépendante de la pression en CO ; lors d'un
dégazage en CO2 l'alcalinité d'une solution est constante.
L'alcalinité résiduelle (Aie. rés.) mentionnée par EATON (1950) est définie par :
Aie. rés. = Aie. - 2 Ca

tent d'abord.
Lors de 1 ' evaporation d'une eau, les minéraux peu solubles tels que la calcite Ca CO précipi¬

Ca 2+ + CO2- ,ifc Ca CO
L'activité du calcium et celle du carbonate ne peuvent augmenter simultanément. Si l'alcalinité
résiduelle est positive, c'est-à-dire si les carbonates, composante essentielle de l'alcalinité,
sont supérieurs au calcium, alors l'activité des carbonates va croître et celle du calcium décroître
lors de la concentration par evaporation. Si l'alcalinité résiduelle est négative l'activité du
calcium au cours de 1 ' evaporation croît et celle du carbonate diminue constamment jusqu'à ce que
la solubilité d'un minéral carbonaté ou calcique soit atteinte. On étend alors le concept d'alcali¬
nité résiduelle à plusieurs minéraux ; c'est le concept d'alcalinité résiduelle généralisée
(DROUBI, 1976 ; DROUBI et al., 1980).

В - ETUDE DES DONNES RECUEILLIES A DIFFERENTES ECHELLES


1. Les essais sur monolithe
Des essais d'irrigation avec prélèvement des eaux de drainage ont été conduits en Tunisie dans
les locaux de la D.R.E.S. (Direction des Ressources en Eau et en Sol) sur un monolithe de sol
prélevé a la Station de Cherchef, sur la parcelle "bilan". Le plan de la station est porté en annexe A3.
a) Prélèvement et équipement du monolithe
On a réalisé le prélèvement par enfoncement progressif d'un cylindre de P.V.C. de 2 m de
longueur et 50 cm de diamètre, un tube d'accès de sonde neutronique ayant été préalablement implanté
au centre du cylindre. Après extraction par arrachement, le fond a été garni de cailloux et graviers.
Ce sol, décrit par VIEILLEFON et al. (1983) et VALLES et al. (1982), a été prélevé d'un seul bloc
sans tassement ni perturbation, d'où la dénomination de "monolithe de sol".
Le monolithe (fig. 6) a été équipé par :
- un tube en aluminium placé au centre qui permet l'accès à une sonde neutronique,
- 9 tensiomètres à mercure à lecture directe situés à 10, 20, 30, 40, 50, 65, 80, 110 et 150 cm,
- 6 bougies poreuses pour prélèvement de la solution du sol à 10, 20, 30, 50, 80 et 110 cm,
- des batteries de salinity-sensors et des sondes quadripoles à 10, 50 et 110 cm.
30
Un
d'irriguer
De ce fait,
système
avec
on n'observe
d'irrigation
des intensités
jamais
localisée
faibles
de lame qui
ded'eau
type
restent
engoutte
surface.
inférieures
à goutte est
à la utilisé.
perméabilité
Ce dispositif
en milieu permet
saturé.

b) Description sommaire du profil


Il s'agit d'un sol peu évolué d'origine alluviale fluviatile, à hydromorphie profonde, et pré¬
sentant un travaillé,
l'horizon profil salin
plusdescendant
grossière à au-dessous,
l'origine. avec
Sa texture
un horizon
est argileuse,
compact entre
sa structure
30 et 70 cm
moyenne
environ.
dans

atteint
La
40
deur
porosité,
%. Le
(fig.
Elle
profil
un maximum
atteint
7).estimée
de densité
50
(1,6)
à % partir
deentre
apparente,
0 à d'une
30 cm,
et densité
dont
60
mais
cm laprésente
puis
réelle
valeur
ellethéorique
ne
unse minimum
dépasse
stabilise
de. pas
de2,5,
entre
381, %est
2 entre
dans
1,25
généralement
les et
et
50 1,45
horizons
60 vers
supérieure
cm dela
supérieurs,
profon¬
base.à

L'horizon de surface présente un indice d'instabilité de Hénin élevé (UNESCO, 1970).

Tableau II
Analyses chimiques du sol de Ici station de Cherfech , parcelle "bilan
(d'après UNESCO, 1970)

Profondeur (cm) 0-20 20-40 40-80 80-120 120-150


pH - pâte sat. 7,8 7,8 7,8 7,6 7,8
CaCO-j total % 46 45 45 45 44
CaCOj actif X 17,0 17,3 15,8 11,3 13,0
CaSO.4 - 2H-0
2 % tracée traces traces traces traces
С % 1 ,23 - - - -
N % 0,13 - - - -
Mat. Org. % 2,1 - - - -
Rapport C/N 9,5 - - - -
EC e en mmhos/cm 25"C 1,1 1,7 4,8 9,3 9,8
SP % 58 59 56 50 52

del'eixmtporsiaotn
CompablesoxrbantCJ msatmeq/ éu/r1é. 100
sol
% g Na/T
TNa+
Mg++
K+
Cl"
so,"
HC03~
Ca++ 19,5
3,0,6
0,5
6,3
4,8
3,9
4,4
1.1
11,8
,21 18,2
10,3
0,9
6,0
5,3
0,4
2,4
1.1
6,6
7,6
3,7
1,6 31,4
15,4
2,6
0,5
9,7
24,7
29,9
17,5
1,5
0,4
2,3
7,5 31,4
61,7
13,4
59,9
48,7
19,6
0,4
0,5
2,5
1,8
1,7 13,3
33,0
21,7
64,6
15,8
64,3
50,9
0,6
2,7
0,5
2,1
1,6 31
La description schématique du profil est la suivante (VIEILLEFON et al., 1983)
0 - 25 cm horizon meuble, frais, texture argilo-limoneuse, structure polyédrique émoussée,
agrégats de 1 à 3 cm ; porosité tubulaire importante ; fentes variables espacées
de 30 cm ; nombreuses racines moyennes à fines ; l'horizon devient plus cohérent
vers la base ; limite assez nette, transition rapide.
25 - 45 cm horizon cohérent, frais à humide, texture argilo-limoneuse ; structure prismatique
moyenne, fentes ; porosité intra-agrégats vésiculaire, racines moins nombreuses.
45 - 89 cm horizon
culaire. cohérent, humide, texture équilibrée ; structure massive ; porosité vési¬

80 et plus horizon cohérent ; texture sablo-argileuse ; porosité intergranulaire ; structure


massive.
- tube de sonde
tensiomètre JO ю-bougie poreuse
20 30
20
30
to
50 50
65

ВО во
О
m
110 110

145
gravier
° о
t— .drainage

Fig. 6 - Schéma du monolithe


12 1.3 U

Hv-Рог

Z (cm)
Fig. 7 - Profils caractéristiques du site de prélèvement du monolithe
(Hv : humidité volumique ; Por : porosité ; DA : densité apparente)
32
о) Analyses chimique > granulome trique et mi-né ralogique
La teneur en calcaire total est élevée (45 %) et constante dans tout le profil. Tous les
horizons présentent des traces de gypse (tabl. II).
La fraction argileuse est essentiellement composée de montmorillonite et d'un peu d'illite
(GALL ALI , 1980).
La teneur en argile et limon fin (0-20 y) est supérieure à 60 % (tabl. III).

Tableau III
Teneur en argile et limon fin de la parcelle "bilan"
de la. station de Cherfeah. (d'après UNESCO, 1970)

Profondeur (cm) 0-20 о 1 о О 1 00 ° 80 - 120


Teneur
et limonen fin
argile 60 à 70 % 70 à 80 % 60 à 70 % 60 à 70 %

d) Les taux d'humidité caractéristiques


Des courbes ont été établies par les chercheurs de l'UNESCO (UNESCO, 1970) en mesurant ä la
presse à membrane le taux d'humidité et le pF d'échantillon de sols remaniés. Les résultats obtenus
ont étéen reportés
lithe utilisantsurla lasonde
figure
à neutrons
40 ; nous ety avons
les tensiomètres.
fait figurer les données acquises à 10 cm du mono¬

Les teneurs en eau correspondant à quelques états caractéristiques du sol sont les suivantes :
à saturation 40 à 45 %
à pF 1 ,6 30 à 35 %
à pF 4,2 14 à 18 %
e) Description des expérimentations effectuées sur le monolithe
Le premier essai a débuté le 14 juillet 1981. Après plusieurs mois d1 évaporation, le monolithe
a été humecté lentement à partir de sa base afin d'éviter le piégeage de bulles d'air dans le sol.
Pour cela, l'eau a été introduite par l'orifice situé à la base du monolithe servant d'habitude à
l'écoulement des eaux de drainage. On a créé ainsi une nappe profonde dont on a relevé le niveau
progressivement jusqu'à la surface du monolithe. L'eau utilisée est celle de l'Oued Medjerda.
On a laissé le monolithe se ressuyer en le protégeant de 1 ' évaporation par une feuille de plas¬
tique posée à sa surface. La redistribution de l'eau a été suivie pendant vingt jours, puis le mono¬
lithe a été soumis à 1 ' évaporation pendant soixante-dix jours.
Chaque jour, deux mesures tensiométriques et neutroniques étaient effectuées pendant la phase
de ressuyage, mais une seule mesure quotidienne des tensiomètres et de l'humidité a été faite
pendant la phase d ' évaporation .
L'évolution des profils tensiométriques et des volumes drainés est reportée sur les figures 36
et 37 (page 82) .
Le deuxième essai a commencé le 20 octobre 1981. Il a fait suite à celui du 14 juillet 1981.
Le profil tensiométrique initial était le suivant :

Profondeur 10 20 30 40 50 65 80 110 150


(cm)
h (cm eau) 700 700 730 352 186 ? 156 153 162
L'irrigation correspond à un apport d'eau de l'Oued Medjerda de 25,760 1 répartis sur
45 heures 20 minutes, soit 568 cc/h ou 0,289 cm/h ; il lui succède une phase de ressuyage étalée
sur 7 jours. Ensuite le monolithe a été irrigué avec 7 litres d'eau pendant 28 heures et 35 minutes
(0,125 cm/h).
suivante : La composition chimique de l'eau utilisée lors de cette 2ème irrigation était la

К Na Ca Mg Cl SO.4 pH

mmoles/1 1 ,80 50,00 5,05 4,95 37,80 15,90 7,9

Après un nouveau ressuyage de 5 jours, le monolithe est irrigué à une dose de 0,109 cm/h
pendant 23 heures 25 minutes. La composition de l'eau utilisée pour cette dernière irrigation
n'était cependant plus la même et ses caractéristiques étaient les suivantes :
К Na Ca Mg Cl SO.4 pH

mmo 1 e s / 1 0,97 742,50 1 ,00 0,00 622,47 60,00 7,4

Les échantillons d'eau de drainage prélevés sont notés dans l'ordre chronologique de Dj à
D37. Les résultats d'analyse sont portés en annexe dans le tableau A2. Pour l'ensemble des échan¬
tillons d'eau, l'alcalinité carbonatée a été titrée. La balance des charges est toujours voisine
de 0, les molalitês en Cl et Na ont été réajustées pour respecter la neutralité électrique de la
solution.

Lors de l'essai du 20 janvier 1982, le monolithe est encore irrigué avec l'eau de l'Oued
Medjerda, mais cette fois-ci pendant 1 h 30 avec un débit de 0,3 cm/h. Le sol est ensuite couvert
pour le protéger de 1 1 evaporation. On a pu suivre ainsi la redistribution de l'eau dans le profil.
Les eaux de drainage apparaissent 1 h 15 après le début de l'irrigation. Des échantillons ont été
prélevésdans
annexe et le
notés
tableau
de Ej A3.
à E,„
Contrairement
dans l'ordreà l'essai
chronologique.
du 20 octobre,
Les résultats
le pH ad'analyse
été mesuré
sontdirectement
portés en
à la base du monolithe, c'est-à-dire dans un délai de 1 à 2 minutes après obtention des échantillons.
Le quatrième essai a commencé le 29 mars 1982. Cette série de mesures avait pour but de déter¬
miner les caractéristiques hydrodynamiques du sol en phase d'humectation. Il était nécessaire
d'imposer un flux d'irrigation très faible. Pendant les 5 premières heures, l'intensité d'irrigation
était de 0,1 cm/h ; on passait ensuite à une intensité de 0,2 cm/h durant les 7 heures suivantes.
L'eau utilisée reste celle de l'Oued Medjerda.

en annexe
Les échantillons
dans le tableau
d'eauA4.de Ladrainage
mesure du
sontpH notés
a été deaussi
Fj àrapide
Fgj st que
les possible.
résultats d'analyse figurent

on a irrigué
tritiée
L'essai
à raison
pendant
tritium
de 83.850
5a jours
été UT
conduit
avec
( 1 UT4,5
par
= 11/jour,
VIEILLEF0N
atome -H
soitpour
etun al.
débit
lo'®(1983).
atomes
de 2,29
Pour
H)cm/jour.
établir
sont ensuite
Trois
un régime
versés
litressemi-permanent,
d'eau
à la surface

du monolithe.
dant 90 jours. Puis
L'eau1 de
irrigation
drainage avec
est recueillie
de l'eau nonchaque
marquée
jour,
à raison
pesée et
de analysée.
4,5 1/jour est poursuivie pen¬

f) Etude des eaux de drainage


L'ensemble des données utilisées dans ce paragraphe proviennent des analyses d'eau de drainage
des essais présentés dans le paragraphe précédent.
La calcite étant le minéral le plus abondant dans le sol, l'étude de la saturation des eaux de
drainage par rapport à ce minéral s'impose.
L'équation de dissolution de la calcite peut s'écrire :
Ca C03 + 2H+—Ca2+ + C02 + H20 (II-5)
34
Le produit de solubilité est alors égal à :
К = [Ca2+] . fC02 . [H20] / [H+J2 , fC02 est la fugacité en C02
A 25°C et 1 atmosphère К = 10+' (FRITZ, 1975) et fC02 21 pC02
En coordonnées logarithmiques :
log [Ca2+] + 2 pH + log [H O] + log f C02 = + 9,76 (II-6)
ou si l'activité de l'eau est voisine de 1 :
log |Ca2+] + 2 pH + log f C02 = + 9,76 (II— 7)

pointsPour
correspondants
apprécier l'état
dans le
de diagramme
saturation log
des [Ca
solutions
+J + 2 pH,
par log
rapport
f CO à2< la calcite on peut tracer les

Le programme de calcul présenté dans le Chapitre I permet de calculer l'activité des différentes
espèces, et la pression en C02 à partir des résultats d'analyse et du pH.
circulaire
Pour les
et sursaturé
eaux de drainage
(fig. 8)de. l'essai du 20 octobre 1981 (série D) , le nuage de point est

Par contre pour l'essai du 20 janvier 1982 (série E) et du 29 mars 1982 (série F), les nuages
de points sont alignés suivant une droite de pente - 1,8 (fig. 9). Les solutions semblent présenter un
équilibre avec la calcite pour les fortes pressions en C02< Elles sont d'autant plus sursaturées que
vrement
la
rentes
expérimentales
1980pression
; dues
GAC,
et présentent
àen
1980)
des
. C02 cristallisations
etestcertains
lafaible.
même allure.
auteurs
On retrouve
plusPour
l'expliquent
ou moins
ce phénomène
interpréter
imparfaites.
par ces
ladans
présence
résultats,
laLeslittérature
deux
de comparons
calcites
nuages(DROUBI,
ont
delesune
solubilités
conditions
1975
zone ; deD0SS0,
diffé¬
recou¬

Les séries E et F se distinguent de la série D par la rapidité de la mesure de pH et des ana¬


lyses. Les
contre, les échantillons
analyses ont D2étéà rapides
ont et
été laanalysés
mesure du
plusieurs
pH instantanée
semaines pour
aprèslesle séries
prélèvement.
E et F. Par
Nous
accorderons donc plus de crédit à ces deux dernières.

L'augmentation de la sursaturation, lorsque la pression en C02 diminue, peut être liée au


dégazage
tion
faire devarier
calcite
en C02
la valeur
de
des l'échantillon
solutions.
du pH sans
Pour
F changer
vérifier
possédant
les cette
résultats
une pression
hypothèse,
d'analyse.
en onC02simule
élevée.
En effet,
le Pour
dégazage
s'ilcela,
n'ysans
ail pas
précipita¬
suffit
de de

précipitation,
Pour
pour une alcalinité
eau de les
composition
teneurs
constante,
enchimique
K,toute
Na, variation
Ca, Mg, laCl de
donnée pression
et pHS0ne sont
en
faitC02
constantes
queesttraduire
liée età une
donc
l'alcalinité
variation
l'alcalinité
etde aupression
aussi.
pH ;
en C02 .
Le résultat de la simulation semble accréditer l'hypothèse du dégazage. Le cheminement géo¬
chimique expliquer
Comment de l'échantillon
ce dégazage
F2 reflète
? Il peutbien
s'agir
l'allure
soit d'un
générale
dégazage
des nuages
rapide des
se produisant
séries E et entre
F (fig. 10).
l'obtention de l'échantillon et la mesure du pH, soit d'un mélange de l'eau d'irrigation à faible
pC02 et d'une solution du sol chargée en C02 après un long séjour dans le sol.

forte
de celle
L'évolution
au de
début
l'eau
(10~
ded4rrigation,
)la décroît
pression lentement
en C02= des
pC0„ 10 puis
eaux
» se
; elle
destabilise
drainage
n'atteint
aux
n'est
donc
environs
paspasaléatoire,
de 10~2»7,
celle de lalavaleur
pression
pression
voisine
atmos¬
de C0?
phérique, pC02 = 10 ' (fij. 10 et 12) ,

du sol,
tion On observe
du suivi d'une
sol. donc eau
un appauvrie
front d'humectation
en C02 par avec
mélange
une progressif
pC02 forte, devoisine
l'eau d'irrigation
de celle de laavec
solution
la solu¬

indiquent
partir
Desdesmesures
une
mesures
pression
duduC02pH.
endans
C02 l'atmosphère
de 10- environ,
du solet effectuées
confirment à donc
la station
les calculs
de Cherfech
précédents
(fig.faits
11)35à
Tous ces résultats confirment l'hypothèse du dégazage des solutions du sol par mélange progres¬
sif avec une eau d'irrigation pauvre en CC.
Les premières conclusions de ces observations sont :
- l'importance de la rapidité des mesures pour le pH et les analyses, ceci a déjà fait l'objet
d'observations (KREMPP, 1979) pour les eaux thermales.

log Ca + 2 pH

13

12

11 log РС02
-3 -2

Fig. 8 - Diagramme de saturation de la calcite (eaux de drainage série D) .

log Mg + 2 pH

13

12

11 lOg PCO;
-3 -2
Fig. 9 - Diagramme de saturation de la magnésite (eaux de drainage série D) .
14 og Ca +2 pH

13

12

11L
-3,5 2,5 2,0

lo9 Mg + 2pH

Ъ)

oE

CO

log Ca + loaMg + 2 pH
14

13

11
-3 I 3,0 -2,5 -2,0

Fig. 10 - dolomite
Diagrammes(с)de des
saturation
eaux de drainage
de la calcite
des séries
(a) , deE et
la F.
magnésite (b) et de la
Simulation du dégazage de l'échantillon Fj (en pointillés). 37
0,5 V
----
/

M A M J j A S О N D J F A
Fig. 11 - Teneurs en CO„ de l'atmosphère du sol de la station de
Cherfech (d'après VALLES et al., 1979).

log pCC>2

-1

- 2-

fin de l 'irrigation

-3 0 1 t (heures)

Fig. 12 - Evolution de la pression en CC des eaux de drainage


au cours du temps (série E) .

numéro
4,8
\ * ЛЛ A l°9 К
4,9 WyH. N ____________ J|/ogQ - logKKQOS
|/ogQ-togK\> 0,05
5,0

• 5,1

log Q

Fig. 13 - Evolution du produit ionique du gypse (eaux de drainage serie


- les premières solutions obtenues lors du drainage reflètent la composition chimique de la
solution du sol avant irrigation. Celles-ci sont en équilibre avec la calcite et possèdent une pres¬
sion en С(>2 élevée, de l'ordre de 10~2>®.
libre - mais
gation. l'alignement
une sursaturation
des pointsduedans
à unle dégazage
diagrammeparde mélange
saturation
de lade solution
la calcite
du ne
sol traduit
avec l'eau
pas d'irri¬
l'équi¬

Les géochimistes des sols salés font parfois référence aux autres carbonates. Nous envisageons
maintenant l'état de saturation vis-à-vis de la magnésite et de la dolomite.
La dissolution de magnésite s'écrit :
Mg C03 ♦ 2 H+ — Mg2+ ♦ H2o + C02 (II_8)
Celle de la dolomite :
Ca Mg (C03)2 + 4H+ — Ca2+ + Mg2+ + 2 H20 + 2 C02 (II-9)

àavec
la dolomite.
Les forte
une nuages Le
fC02
de phénomène
points
sont sous-saturées
de deséries
dégazage
D, par
E conduit
et rapport
F (fig.
à une
à 10)
lasursaturation
montrent que
magnésite et par
toujours
les rapport
solutions
sursaturées
à ces
en deux
équilibre
par
minéraux.
rapport

En résumé, on peut dire qu'en ce qui concerne les carbonates, la solution du sol avant l'irri¬
gation n'est en équilibre qu'avec la calcite. La magnésite et la dolomite ne contrôlent pas la solu¬
tion du sol car ces minéraux ne précipitent pas même lorsqu'un dégazage conduit à une sursaturation.
Le gypse est présent dans les sols de la basse vallée de l'Oued Medjerda.
La dissolution du gypse s'écrit :
Ca S04, 2 H20 — Ca2+ + SO" + H20 (II-lO)
Le produit de solubilité est égal à 10 à 25°C, 1 atmosphère (FRITZ, 1985),
Une solution est en équilibre si :

log [Ca2+1 + log [S042~] + 2 log |H20j = - 4,85 (11-11)


log CS04
L'étatJ » delogsaturation
[Ca2+] + 2deslogsolutions
[H2ql est appréciée par leur position dans le diagramme
(11-12)

circulaire
gypse Les
(fig.points
en13),
dessous
présentant
de la les
droite
eaux d'équilibre.
de drainage Les
du 20solutions
octobre sont
1981 sous-saturéees
(série D) forment
par unrapport
nuage au

Pour la série E, le nuage est circulaire, et situé de part et d'autre de la droite d'équilibre,
ce qui indique la présence probable de gypse dans le sol lors de l'irrigation du 20 janvier 1982
(fig. 13). La forme du nuage représentatif de la série F est plus complexe que les précédents. A
première vue, le nuage comporte deux parties : un ensemble de points s'étire selon la droite d'équi¬
libre, un autre groupe détermine un axe perpendiculaire au précédent mais en position sous-saturée
(fig. 13) . Les points en équilibre avec le gypse ont une activité en S0 supérieure à celle du
Ca2+.
Ca2
fortes
+ diminue,
Lors
molalités
de les
la en
précipitation
solutions
sulfate,les plus
du gypse
concentrées
dans le correspondent
sol la molalitéd'ailleurs
en S0" àaugmente
celles qui
et celle
ont les
de plus
l'ion

D'autre part, on remarque que la distribution des points en deux groupes dans le diagramme
log [Ca| , log [SOj correspond à deux périodes dans le drainage. En effet, les points en équilibre

nage
distribution
du
chimique
avecdrainage.
drainage
les solutions
le
(F2 gypse
des
à(F43
F42)
des
Il
eaux
et
ont
([log
• convient
Les
Fgj).
solutions
tendance
de Q drainage.
solutions
- Onlog
d'examiner
remarque
à Kjévoluer
dans <On
sous-saturées
0,05)
le peut
curieusement
diagramme
dans
à correspondent
nouveau
ranger
le détail
ont
de
celles-ci
vers
que
saturation
étél'évolution
aux
pour
laprélevées
saturation
échantillons
en
lesdu
cinq
derniers
gypse
lors
chronologique
classes
sans
de
semble
recueillis
échantillons
la(fig.
l'atteindre
fin
donc
dede
15)varier
au
lala: composition
début
(F74
(fig.
période
auà du
15).
Fgj),
cours
drai¬
de La39
-2,0 log SO4

-2,5

-3,0 log Ca
-3,0 -2,5 -2,0

-2,0 log SO4

-2,5

log Ca
-3,0
-3,0 2,5 -2,0

-2,0 log SO4

-2,5

-3,0 log Ca
-3,0 -2,5 -2,0
40 Fig, 14 - Diagrammes de saturation du gypse eaux de drainage séries D, E, F.
-2,0
log SO4 -2,0 log SO4

F2 à Fe

-2,5 -2,5

-3,0 log Ca - 3,0 log Ca


-3,0 - 2,5 - 2,0 - 3,0 -2,5 -2,0

-2,0 log SO4 -2,0-log SO4

F43 à F73

-2,5 -2,5

-3,0 '°9Ca -3,0 log Ca


-3,0 -2,5 -2,0 -3,0 -2,5 -2,0

Fig. 15 - Diagrammes de saturation du gypse : évolution chronologique des eaux de


drainage de la série F.

secteur
. Fj Ca2"1"
n'est> SO.2-.
autre
4 que l'eau d'irrigation qui est nettement sous-saturée et située dans le

. Les échantillons F2 à Fg correspondent aux premières eaux de drainage dont les points figu¬
ratifs sont voisins de la droite d'équilibre et se situent dans le secteur Ca2+ < SO2-.

au-dessous
le gypse
. Leset de
échantillons
l'activité
la droite duF9
Ca calcium
=à SO4
F42 . sont
Au cours
augmente
situésalors
du eux-aussi
temps
que les
celle
sur
eauxdu
la desulfate
droite
drainage
d'équilibre
diminue.
restent en
avecéquilibre
le gype mais
avec

41
. Les prélèvements F43 a F73 sont sous-saturés par rapport au gypse et évoluent suivant une
droite reliant
sulfate diminuent
le simultanément
nuage des points
maisFg plus
à F42rapidement
à l'eau d'irrigation.
pour le calcium
Les que
activités
pour le ensulfate,
calcium siet bien
queirrigation.
d' les solutions se rapprochent de la droite Ca+ = S0~ et de la composition chimique de l'eau

la classe
drainage
. Less'éloignent
précédente.
solutions F74
deLe celles
à Fg2 de
produit
sont
ionique
l'eau
sous-saturëes
d'irrigation.
s'élève etparlesrapport
caractéristiques
au gypse mais
chimiques
nettement
des moins
eaux de
que

L'irrigation n'induit pas un simple mélange de la solution du sol avec l'eau d'irrigation.
On obtiendrait dans ce cas un nuage de points linéaire reliant les solutions concentrées (F2 à
Fg) à l'eau d'irrigation. L'eau d'irrigation dilue la solution du sol tout en dissolvant le gypse
présent dans le sol (F2 _ g Fg _ 42)- Une fois le stock de gypse épuisé, la solution du sol subit
alors
tillons
sont faibles
uneF74simple
à etFg2les
dilution
esthumidités
plus par
difficile
l'eau
du sol d'irrigation
à interpréter.
aussi. Les gros
(F43Dans
pores
à F73)
la etdernière
. Le
les comportement
éventuelles
période duchimique
fissures
drainage,
des
libérés
les
échan¬
flux
par
l'eau et occupés par l'air ne participent plus à l'écoulement. Ce dernier ne concerne que des
pores plus petits. On peut penser que les échantillons F44 à Fg2 représentent les caractéristiques
de la solution du sol occupant les petits pores et s' écoulant lentement. La sous-saturation de ces
solutions par rapport au gypse indique l'absence probable de ce minéral dans la porosité fine.
Lors des fortes intensités de drainage cette composante est masquée par les écoulements rapides
qui se produisent à travers les gros pores. La contribution de la porosité fine à l'écoulement
total est négligeable tant que le sol n'est pas ressuyé ; ensuite seule la porosité fine se vidange.
On remarquera en outre aue les solutions les plus concentrées (F2 à Fg) , en équilibre avec le
à-dire évoluent
gypse, favorable à auCa+
sulfate.
< S04~.
De plus,
L'alcalinité
on remarque
résiduelle
une faible
gypse dispersion
+ calcite des
est points
donc positive,
autour dec'est-
la

droite
GUEDDARI
de
nité
saturation
desd'équilibre
eaux
(1984)étudiées.
para rapport
montré
théorique.
les
au gypse.
insuffisances
Pour les
Cette
eauxdiscordance
dufortement
modèle d'association
saléesêtre
doit du imputée
Chott
ionique
el àJerid
lapour
différence
enl'étude
Tunisie,
de sali¬
l'état

En résumé, la composition chimique de la solution du sol est contrôlée par la calcite et par
le gypse. L'écoulement des solutions lors d'une irrigation fait apparaître un front salé avec une
forte pCÛ2. Les solutions sont poussées par une eau qui ressemble de plus en plus à l'eau d'irri¬
gation, äpeula salée
rapport calcite.
et enCeséquilibre
écoulements
avec rapides
une faible
qui s'effectuent
pression en CO2.
probablement
L'eau est par
alors
les sursaturée
gros pores par
masquent des écoulements lents de composition chimique différente. Lorsque le sol se ressuie et
que les flux et l'humidité sont faibles, les écoulements lents concernant les petits pores devien¬
nent discernables. Les solutions recueillies sont alors intermédiaires entre l'eau issue des gros
pores au début du drainage et les solutions diluées circulant dans la porosité grossière en fin
d'écoulement. Elles sont légèrement sous-saturëes par rapport au gypse.
L'étude géochimique des eaux de drainage met en évidence dans le sol étudié la participation
de deux écoulements auxquels sont liés des comportements chimiques différents ; on note aussi un
contrôle chimique des solutions par le gypse et la calcite. Le gypse se localiserait dans les
gros pores uniquement л ce qui montrerait une différenciation minéralogique au sein de la porosité.

2. Expérience d'évaporation de l'eau de FOued Medjerda

toire.Un A échantillon
partir d'un d'eau
volumeprélevé
initialdans
de 2l'Oued
litres,
Medjerda
l'eau a a été
été concentrée
soumis à 1 102
' evaporation
fois. Le volume
en labora¬
rési¬
duel a été estimé à partir de la teneur en chlore. Les valeurs obtenues correspondent aux volumes
mesurés bien que la mesure directe, de ces derniers soit imprécise. Les espèces chimiques analysées
sont K, Na, Ca, Mg, Cl, SO, Si.

42
Le résultat de 1' evaporation porté sur la figure 16 et le tableau IV montre :
- une variation identique du chlore et du sodium. Ces deux espèces sont concentrées proportion¬
nellement à la réduction du volume d'eau. Tout le chlore et le sodium présents dans la solution au
début de 1 ' evaporation y demeurent jusqu'à un facteur de concentration de 102 ;
- un comportement identique du magnésium et du potassium ;
- la molalité en sulfate croît sans cesse, mais au-delà d'un facteur de concentration compris
entre 2,54 et 7,11 une partie du sulfate disparaît de la solution, ce qui indique la précipitation du
sulfate, vraisemblablement le gypse ;
- l'alcalinité est calculée à partir de la molalité des autres espèces et n'est significative
que pour les deux premiers points. Elle décroît dès le début de 1 ' évaporation, ce qui implique la
précipitation d'un carbonate, vraisemblablement la calcite. L'alcalinité résiduelle calcite est
négative car l'alcalinité diminue et le calcium augmente ;

Tableau IV
Evaporation en bac de l 'eau de 1 'Oued Medjerda
(données expérimentales exprimées en moles /litre )

Facteur
de К Na Ca Mg Cl со о Si Ale .
concentrât .

1 2,12.10 -4 1,08.10 -2 2,54.10 -3 1,60.10 -3 9,22.10 -3 3,80.10 -3 3,56.10 -5 2,47.10 -3


1 ,46 2,48. 10"4 1 ,35. 10~2 3,30. ю-3 2, 10. 10"3 1,35. 10~2 4,91 . Ю-3 5,95. Ю"5 1 ,23. 10~3

102,73
2,54
7,11 7,08.10
1,42.10-2
1,77.10 -4
-3 2,37.10 -2
7,03.10
9,63.10 5,41.10
4,34.10
1,24.10 -2
-3J 3,94.10
1,08.10 --2
1,23.10 -31 2,34.10 -1
6,56.10
9,46.10 -2 2,34.10
1,12.10 -1
1,72.10 -2 1,08.10 -3
2,52.10
1,26.10 -4 < Précision

- la molalité en calcium augmente mais moins vite que le facteur de concentration, dès le
début. Ceci confirmerait la précipitation de calcite. Au-delà d'un facteur de concentration compris
entre 2,54 et 7,11 l'augmentation de la molalité en calcium est encore plus faible. Ce phénomène
coïncide avec la rupture de pente observée sur le sulfate et provient vraisemblablement de la préci¬
pitation du gypse. Le calcium augmente alors très peu, et en particulier moins que le sulfate.
L'alcalinité résiduelle calcite + gypse est donc positive, c'est-à-dire favorable au sulfate ;
- la molalité en silice augmente régulièrement mais moins que le facteur de concentration, ce
qui montre un phénomène de précipitation débutant pour un facteur de concentration compris entre
1,46 et 2,54.
Pour un facteur de concentration de 7,11, et si on le rapporte à un litre de la solution de
départ, la quantité de silicium précipitée serait de 3,56 10~-> - 2,52 1 0— / 7,11 soit 1,57 10- moles
par litre.
Le silicium peut préciter sous forme de silice ou d'argile magnésienne. Dans ce dernier cas la
concentration en magnésium de la solution devrait en être affectée. En réalité, les quantités de
magnésium concernées par cette immobilisation sont ou seraient négligeables par rapport au stock
initial et le suivi du magnésium ne peut renseigner sur le devenir de la silice. Si l'on envisage,
en effet, une évaporation de l'eau initiale correspondant à un facteur de concentration égal à 102,
les "pertes" en magnésium que subirait cette solution initiale, lors de la précipitation d'une
argile atteindraient au maximum 1,8 10- moles par litre. Pour ce calcul on a supposé que le rapport
stoechiométrique
Si une argile dumagnésienne
magnésium et
précipite
du silicium
à partir
dans del'argile
la solution
est deles3 molalités
pour 4. du silicium et du
magnésium en équilibre avec ce minéral ne peuvent croître simultanément. Le magnésium étant 50 fois
43
plus abondant au départ que le silicium, l'alcalinité résiduelle argile magnésienne est négative.
En cas de précipitation d'argile la concentration en silicium devrait diminuer quand le facteur de
concentration augmente. Or il n'est observé aucune diminution du silicium, pas plus d'ailleurs que
du magnésium.
En ce qui concerne le comportement du silicium, on peut penser qu'au cours de 1 ' évaporation
une partie précipite sans doute sous forme de silice. Lorsqu'on atteint un coefficient de concen¬
tration de 102, 2,3 10~5 moles par litre sur les 3,56 10" moles/litre que contenait la solution
initiale ont précipité.
Pour le magnésium une conclusion s'impose : il ne paraît contrôlé par la précipitation
d'aucun minéral. Même si l'on retenait l'hypothèse d'une précipitation sous forme d'argile magné¬
sienne, il faudrait admettre que l'équilibre n'est pas atteint pour des raisons cinétiques. Comme
le magnésium impliqué dans cette synthèse ne peut guère représenter plus de 1 % du stock initial, il
n'en résulte aucune modification sensible sur le bilan de masse de cet élément.

3. Etude des extraits de pâte saturée des sols de la vallée de l'Oued Medjerda
Des extraits de pâte saturée effectués sur des sols d'une toposéquence de 20 km dans la basse
vallée de l'Oued Medjerda ont été analysés par le C.R.G.R. Les solutions ont été classées par
rapport à leur teneur en chlore. Les résultats publiés par GALLALI (1980) montrent un comportement
géochimique des solutions semblable à 1 ' évaporation en bac (fig. 17), à quelques différences près :
- les solutions les moins salées sont 10' = 2,7 fois moins concentrées que l'eau de l'Oued
Medjerda.
grande que
saturée estCeci
ladeux
capacité
n'afois
rienplus
ded'étonnant
rétention
diluée que
car
(VALLES
lal'humidité
solution
et al.,du
d'un
1979
même
sola sol
à saturation
et b) . La solution
ressuyé ; est environ
de l'extrait
2 fois de
pluspâte

- la molalitë en sodium augmente moins vite que celle du chlore. La concentration en sodium
exprimée en moles est inférieure à celle du chlore dans les solutions concentrées alors qu'elle est
supérieure à celle du chlore dans les eaux diluées. La précipitation d'un minéral sodique pour des
eaux aussi peu salées est cependant improbable. Le départ de sodium de la solution ne peut s'expli¬
quer que par son adsorption par les argiles présentes dans le sol. Dans les eaux diluées, les
argiles, au contraire, cèdent du sodium à la solution ;
- la précipitation du gypse commence par un facteur de concentration de 10', soit par rapport
àtation
estl'eau
conforme
dude gypse
l'Oued
avecpour
Medjerda
les unrésultats
facteur
pour de
un concentration
obtenus
facteur
par de1 ' évaporation
concentration
compris dans
en delaboratoire,
une
10»®
fourchette
0,-t3
où de
=l'on
4}2.
2,54
note
Cette
â une
7,11.
valeur
précipi¬

Par contre dans ces sols, c'est la molalité en calcium qui augmente et non celle en sulfate
après la précipitation du gypse. Cette différence importante indique une alcalinité résiduelle gypse
calcite négative. La molalité en calcium est supérieure à celle du sulfate plus l'alcalinité. Le
surplus de calcium par rapport à 1' évaporation en laboratoire ne peut provenir que de la libération
de calcium
déplace d'autres
fixé sur
cations
les argiles. Ceci est d'autant plus probable que le sodium est adsorbé et qu'il

- le magnésium est initialement moins représenté que le calcium mais devient légèrement supé¬
rieur au calcium après concentration.
Pour le reste les résultats sont comparables à ceux obtenus lors de 1 ' évaporation en labo¬
ratoire ; l'alcalinité décroît sans cesse a cause de la précipitation de calcite.
Il faut cependant noter une différence importante entre ces résultats et les observations sur
les eaux de drainage. Pour le monolithe, les solutions évoluent à alcalinité résiduelle positive,
c'est-à-dire
l'Oued Medjerda2 alors
SO - que
+ Aie.
dans> les
2 Ca+.
deuxPar
cas contre,
la concentration
c'est l'inverse
des solutions
pour les sesols
faitde enla présence
vallée de

d'argile.échangeable.
monolithe;
calcium
évidemment Onpas
celui-ci
peut
pu être
expliquer
a Lors
été
déplacé
en cette
des effet
épisodes
pourdifférence
irrigué
inverser
suivants,
auparavant
par
le signe
les calcium
le traitements
par l'alcalinité
de uneabsent
eau précédents
très
de résiduelle
lasodique,
capacité
qu'on
ce calcite
a fait
qui
d'échange
a chassé
+subir
gypse.
n'a le
au

44
log molalité Na S04

Ca

-2

-3 . Ale

-4

log FC
0 1 2

Fig. 16 - Variation des concentrations en ions majeurs lors de 1' evaporation


en bac de l'eau de l'Oued Medjerda : données expérimentales.

log molalité

Mg ,<•'

-2 S04

-3 Aie

-4 log FC
О 1 2

Fig. 17 - Evolution de la composition chimique des extraits de pâte saturée


des sols de la basse vallée de l'Oued Medjerda (d'après GALLALI, 1980).
En résumé, 1 'evaporation de l'eau dans le sol se différencie de 1 ' évaporation en bac par un
comportement différent du sodium par rapport au chlore, par une évolution différente du rapport
Ca/Mg et par un changement d'alcalinité résiduelle calcite gypse qui induit un comportement
opposé du calcium et du sulfate. Toutes ces différences doivent être attribuées à l'intervention
des argiles du sol, qui sont susceptibles de fixer ou de céder des cations.

4. Bilan des ions dans les sols de la station expérimentale de Cherfech

puis
soumise
1/0,25GALLALI
(VALLES
La fois
àparcelle
et unal.,
celui
lessivage
(1980)
1977
"bilan"
dea b)
l'Oued
montré
qui
. Le
de abilan
laune
Medjerda.
permis
station
opposition
desau Le
ions
expérimentale
bout
facteur
majeurs
de cinq
été/hiver
de calculé
ans
concentration
de(tabl.
Cherfech,
de stabiliser
par
V).saison
Pour
d'uneun
moyenpar
la de
surface
élément
salinité
VALLES
l'eau dedonné
est
et
à 4 al.
unde
ha,le
niveau
1/0,25=
(1977
a bilan
été b)
égal
cor¬
4,0à

respond à la différence entre la quantité apportée par l'eau d'irrigation et les pertes dues au
drainage et au prélèvement des cultures. La variation de stock de l'élément est considérée au niveau
du sol entier, sans distinction entre la phase liquide et les phases solides. Ainsi lorsque le
tableau V indique un gain d'éléments par le sol, il peut s'agir d'un gain des phases solides par
adsorption ou précipitation ou bien d'un enrichissement de la solution du sol, ou les deux simulta¬
nément. On peut estimer la part de chaque phénomène à partir des analyses des eaux d'irrigation
(tabl. VI). Si on suppose que le chlore n'est pas retenu par les phases solides, on peut estimer
très grossièrement le gain ou la perte de la solution pour chaque ion.
En effet, la perte en chlore divisée par la teneur en chlore des eaux de drainage permet d'esti¬
mer le volume du lessivage. On peut évaluer, pour chaque élément, les pertes en multipliant ce volume
par la teneur des ions de drainage en cet élément.
Si on estime que le magnésium et le sodium gagnés ou perdus par les phases minérales ne provien¬
nent que des capacités d'échange cationique, on peut calculer le calcium équivalent adsorbé ou
déplacé. On suppose que le gypse est la seule forme solide de sulfate.

Tableau V
Bilan des -ions dans ta parcelle "bilan" de Chevfeeh
(d'après GALLALI3 1980)
Bilan des ions
Année Période
n 1. E ou H Cl" Na+ so.~
4 Ca++ Mg ++
ni fc5 - ь8 E - 63,4 - 27,8 + 6,2 - 2,3 - 4,5
Vn2 fc9 - t4 H - 142,3 - 114,8 + 15,5 - 2,5 - 20,5
n2 t5 - t8 H - 12,9 - 10,4 + 10,5 + 5,9 + 3,1
Vn3 t9 ~ Ч H - 33,4 - 26,8 - 7,1 - 5,4 - 4,6
Л3 C5 - C8 E - 16,8 - 4,7 - 0,2 + 0,3 - 2,3
П3/Л4 t3 - t4 H - 102,4 - 100,9 - 33,2 - 20, 1 - 14,9
П4 t5 - tg Б + 34,4 + 37,5 + 10,5 + 4,5 + 1,9
Vn5 C9 " Ч H — 64,6 - 64,3 - 23,9 - 17,1 - 5,8

Résultat exprimés en kilomoles/ha

46
Tableau VI
Composition des eaux d'irrigation (d'après UNESCO, 1970)

EC25° Résidu Anions méq/1 Cations méq/1


Origine sec рн 11 Ca++ Mg ++ K+ Na +
mmhos/
cm Cl со о ■О SAR
g/1 C03H~
Eté 64 3,7 2,3 21,6 14,5 2,6 11,0 7,4 0,3 21,7 7,2
Eté 65 3,7 2,5 23,5 13,2 2,7 10,7 6,8 0,2 22, 1 7,5
Eté 66 3,3 2,2 20,6 11,9 2,7 9,7 5,2 0,2 20,3 7,4
Eté 67 3,8 2,5 23,4 14,1 2,5 11,9 4,8 0,2 22,9 7,9
Eté 68 3,4 2,2 20,5 12,9 2,1 10,6 4,7 0,2 19,9 7,2

Hiver 64-65 2,9 1,7 16,3 11,9 2,6 10,3 4,8 0,2 16,5 6,0
Hiver 65-66 2,0 1,3 11,5 5,9 3,0 7,0 2,6 0,1 11,3 5,2
Hiver 66-67 2,3 1,6 14,0 8,5 2,7 8,2 3,9 0,1 13,4 5,4
Hiver 67-68 3,1 2,0 19,8 10,6 1,9 9,6 3,7 0,2 19,1 7,4
Hiver 68-69 2,9 1,8 17,5 9,7 2,7 9,3 3,5 0,2 17,1 6,8

Moyennes
étés des 3,6 2,3 21,9 13,3 2,5 10,8 5,8 0,2 21,4 7,4

Moyennes
hivers des 2,6 1,7 15,8 9,3 2,6 8,9 3,7 0,2 15,5 6,2

Tableau VII
Bilan ionique saisonnier sur la parcelle "bilan" de la. station
expérimentale de Cherfech , résultats exprimés en кто le /ha ( 10 2 mole/ha)

Ca échangé Gypse Calcium Calcite


Cl Na Ca Mg SO.4 Na échangé
(1) Mg échangé
(2) "(1) - (2) (4) (5) (5)-(4)-(3)
= (3) = (6)
bilan du sol - 64,6 - 64,3 - 17,1 - 5,8 - 23,9
Hiver bilan solution - 64,6
n4/n5 du sol - 63,1 - 12,2 - 6,5 - 17,9
bilan phases
minérales 0 - 1,2 + 0, 1 + 0,7 - 6,0 - 1,2 + 0,7 - 0, - 6,0 + 0, 1 + 6,2
1

bilan du sol + 34,4 + 37,6 + 14,5 + 1,9 + 10,5


Eté bilan
du solsolution + 34,4 + 33,4 + 8,9 + 3,9 + 10,8
ni
bilan phases
minérales 0 + 4,2 + 5,6 - 2,0 - 0,3 + 4,2 - 2,0 - 0,2 - 0,3 + 5,6 + 6,1
bilan du sol -102,4 -100,9 - 20,1 - 14,9 - 33,2
Hiver bilan solution -102,4
n3/n4 du sol - 98,8 - 24,8 - 9,6 - 27,4
bilan phases
miné raies 0 - 2,1 + 4,7 - 5,3 - 5,8 "2,1 - 5,3 + 6,4 - 5,8 + 4,7 + 4,1
47
Le bilan du calcium dans les phases solides provient du bilan entre le calcium adsorbé, le
calcium présent dans le gypse et la calcite. Seul ce dernier terme est inconnu et peut être calculé
par différence.
Interprétation :
En hiver la solution du sol est diluée par les eaux de pluie alors que l'êvaporation est faible.
Les argiles libèrent du sodium et du magnésium au profit du calcium ; on observe une désalcalinisation
du sol. Le gypse est dissous; mais malgré la dilution, la calcite précipite.
En été en revanche les solutions se concentrent. Les argiles adsorbent du sodium au détriment
des ions bivalents. Le gypse n'est ni dissous ni précipité, les solutions doivent donc atteindre
juste l'équilibre. Ceci est intéressant car on connaît la fraction de lessivage appliquée par l'irri¬
gation. Elle est de 25 %, ce qui permet de déduire le facteur de concentration à la base du profil :
FC = 1/FL = 4,0. Cette valeur correspond bien aux données fournies par les évaporations en labora¬
toire et dans le sol. La calcite précipite aussi bien en été qu'en hiver.
En conclusion, cette étude expérimentale relative à la chimie des sols de la vallée de l'Oued
Medjerda montre :
- la coexistence dans le sol de deux types de solutions dont le comportement chimique lors
d'une irrigation est différent ;
- la présence d'un front salé à forte pression en CO2 suivi de solutions de plus en plus diluées
et évoluant vers l'eau d'irrigation pendant la phase de flux importants ;
- le contrôle des solutions par la calcite qui précipite dès le début de l'êvaporation de l'eau
de l'Oued Medjerda. Lors de l'irrigation sur une durée de quelques heures, des phénomènes cinétiques
empêchent la précipitation de calcite dont la sursaturation est due au mélange de la solution du
sol riche en C0£ et en calcium avec une eau pauvre en CO2 ;
saturation
la solution
- à partir
par
; rapport
d'un facteur
au gypse.
de concentration
Pour des facteurs
de 4,0de environ,
concentration
l'eau deplus
l'Oued
élevés
Medjerda
ce minéral
atteint
contrôle
la

- au-delà d'un facteur de concentration compris entre 1,46 et 2,54, un minéral silicaté ou
bien la silice précipite. Ce phénomène ne concerne qu'un centième de millimoles de silicium par
litre d'eau d'irrigation. Même s'il s'agit d'une argile magnésienne, la quantité de magnésium mise
en jeu ne dépasse pas 1 % du magnésium total pour un facteur de concentration de 102 ; le magnésium
ne peut donc être contrôlé par la précipitation d'une éventuelle argile magnésienne ;
- par contre les argiles présentes dans le sol lors de l'apport de l'eau d'irrigation contrôlent
le rapport Ca/Mg et le comportement différent du sodium par rapport au chlore. Lors de la concentra¬
tion des solutions le sodium pénètre dans les argiles, chasse le calcium, ce qui modifie le signe
de l'alcalinité résiduelle calcite + gypse.

II - ESSAI DE SYNTHÈSE SUR L'ÉVOLUTION DE L'EAU


D'IRRIGATION : SIMULATION DE L'ÊVAPORATION

ments
un
desmodèle
évaporation,
saire,
phénomènes
Les
sepour
différentes
produisant
de une
et observés
prédiction
on
utilisation
nelors
données
peut
ne
dede pas
permet
l'interaction
pratique
laquepréciser
concentration
nous
pas devenons
de cette
l'importance
prévoir
eau/sol.
d'exposer
de
étude,
l'eau
le cheminement
relative
de
demettent
quantifier
l'OueddeenMedjerda.
géochimique
chacun
lumière
tous ces
d'eux.
unphénomènes
Cependant
decertain
l'eau
Il apparaît
lanombre
lors
description
et d'une
d'élaborer
néces¬
d'événe¬

Deux approches vont permettre cette prédiction :


- le calcul de l'alcalinité résiduelle généralisée qui donne des informations qualitatives,
recours
- unà modèle
un calculateur.
thermodynamique qui assure une prévision quantitative, mais qui nécessite le

48
A - CALCUL DE L'ALCALINITE RESIDUELLE GENERALISEE
La composition chimique de l'Oued Medjerda varie suivant les saisons (UNESCO, 1970). Aussi les
premières
figure dansirrigations
le tableauduVIII.
monolithe ont été effectuées avec une eau dont la composition chimique

Tableau VIII
Caractéristiques chimiques de l'eau d'irrigation

Taux de
Molalité totale Molalité
libreespèce Activité с omplex ti on

!
К 0,22. 10~3 0,22 ю-3 0,18. 10~3 M %
Na 23,40. 10~3 22,76. 10'3 00 о" О 1 со 2,7 %
Ca 5,70. 10~3 4,56 10"3 2,26. 10~3 20,0 %
Mg 2,30. Ю"3 1,87. 10"3 0,99. 10~3 18,6 %
Cl 20,72. 10-3 20,68. 10"3 16,88. 10"3 0,2 %
so.4 7,45. 10~3 4,47. 10"3 2,50. 10~3 40,0 %

pH = 8,1 p и О CM II 00 о -3 lo8lOpC°2 = - 2,83


force ionique = 4, 58 10~2

Mineral log Q - log К

Calcite + 0 964
Magnesite + 0 274
Gypse - 0 486
Thénardite - 4, 615
Halite - 5 079

Il s'agit d'une eau chlorurée sodique. Les sols irrigués avec cette eau évoluent à pH neutre
comme dans la voie saline neutre (CHEVERRY, 1974).
L'alcalinité (Aie.) peut être calculée à partir des résultats d'analyse :

Aie. = К + Na + 2 Ca + 2 Mg - Cl - 2 SO
Ale. = + 4 meq/1
Cette alcalinité représente essentiellement les carbonates et bicarbonates. Son suivi au cours
des différentes phases d' evaporation subies par les eaux d'irrigation, la solution du sol ou les
eaux de drainage va permettre de synthétiser l'ensemble des résultats que nous avons déjà présentés.
Ale. res. calcite
, . = + 4 - 2 x 5,7 = - 7,4 meq/1
L'alcalinité résiduelle calcite est négative. Une fois le produit de solubilité de la calcite
atteint lors de la concentration, la molalité en calcium va continuer à croître alors que l'alcali¬
nité va décroître. Ceci coïncide avec les observations faites sur 1 1 évaporation en laboratoire et
sur les extraits de pâte saturée. La molalité en calcium augmente; ce qui rend probable la précipi¬
tation de gypse Ca SO, 2 H20. 49
Ale. res. calcite+gypse
. . = Ale. res. calexte
, .. + 2 x SO.4 = - 7,4 + 2 x 7,45 = + 7,5 meq/1
L'alcalinité résiduelle calcite + gypse est positive» Lors de la précipitation du gypse, la
molalité en calcium devrait diminuer et celle du sulfate augmenter. C'est effectivement ce que l'on
observe au cours de 1 'evaporation réalisée en laboratoire. Par contre on observe le résultat inverse
lorsqu'on analyse les données relatives aux extraits de pâte saturée. Cette opposition montre que
les argiles libèrent plus de 7,5 meq/1 de calcium soit 3, 75 mmoles/l, et que l'on ne peut appliquer
le concept d'alcalinité résiduelle généralisée au-delà de la précipitation du gypse sans prendre en
compte les échanges cationiques.
Pour l'expérience réalisée en bac, si l'on poursuit 1 ' évaporation au-delà de la précipitation
du gypse, la molalité en sulfate croît. Le minéral qui risque de précipiter est la thénardite ou la
mirabilite (Na£ SO ou Na£ SO, 10 0).
39,3 meq/1.
Ale. res. calcite+gypse+thenardite
. , „ j. = Ale. res. calcite+gypse
, . - 2 x Na = + 7,5 - 2 x 23,40 =

La molalité en sulfate va décroître et celle du sodium va augmenter. L'eau devient chlorurée.


àLe laminéral
formation
serait
de la
: halite (Na Cl), si bien que 1 ' évaporation de l'eau de l'Oued Medjerda conduirait
calcite ,
gypse,
thénardite ,
halite .
Pour 1 ' évaporation dans le sol, c'est-à-dire en présence d'argile, la molalité en sulfate dimi¬
nue lors de la précipitation du gypse, si bien que l'eau devient chlorurée sodique. L'évaporation
dans le sol conduirait à la paragenèse :
calcite ,
gypse,
halite .
En résumé, l'alcalinité résiduelle généralisée permet de prévoir le sens de variation des mola-
lités au-delà de la précipitation de la calcite. Par contre, l'utilisation de ce concept n'est pas
possible au-delà de la précipitation du gypse par suite de l'intervention des phénomènes d'échanges
cationiques .
В - SIMULATION D'UNE EVAPORATION
Le calcul de l'alcalinité résiduelle généralisée appliqué a l'eau d'irrigation a permis de
mieux comprendre l'évolution de la composition chimique des eaux de drainage. Cependant, les infor¬
mations fournies n'indiquent que des sens des variations des compositions chimiques ; elles ne per¬
mettent
simulation
pas deunel'évaporation
prévision quantitative.
d'une eau, Il est nécessaire d'élaborer pour cela un programme de

1. Programme de calcul « OîYTSOL »


Le programme de simulation de l'évaporation d'une eau est basé sur le calcul de l'activité des
ions par le programme décrit dans le chapitre I. Le facteur de concentration (FC) étant le rapport
entre
fournirait
les molalités
le volume
une totales
analyse
initialdes
s'il
et ions
len'yvolume
par
avait
le après
facteur
aucuneévaporation
précipitation
de concentration.
de l'eau,
ni dissolution
Onon obtient
multiplie
lors
ainsi
dans
de lel'évaporation.
unrésultat
premier que
temps

Le programme de calcul des activités permet alors de calculer l'écart de la solution par rapport
à la saturationavec différents minéraux. Ainsi pour le gypse Ca SO/, 2(10) on calcule le produit
ionique au
rapport
supérieur
Q à= gypse
K,|Ca la+ ] solution
est
. [SO
susceptible
].est[Н~0]
sursaturée
de. dissoudre
Si Q et
est doit
inférieur
ce précipiter
minéralà s'il
К - du10est
gypse
»"5
présent
pour
\a solution
dansmettre
se le sous-saturée
sol.
à l'équilibre.
Si Q estpar

(log QDans
- log
le К)
programme
sauf dans
de calcul,
le cas d'une
la quantité
sous-saturation
de gypse mise
donnéeen enjeul'absence
est supposée
du gypse
proportionnelle
préexistant. à
Ceci
ou précipitée
nous permet
de de
chaque
calculer
minéral
la quantité
ainsi quedelta
la nouvel\e
= k. (log
composition
Q. - log chimique
К.) provisoirement
de l'eau concentrée.
dissoute
50
Na
log molalité

о Mg

° Ca
OK
-2

-4 log FC
0 1 2
Fig. 18 - Evolution de la composition chimique lors de l'évaporation en bac
de l'eau de l'Oued Medjerda. Comparaison entre les données expérimen¬
tales et la simulation,

mmoles/l

gypse

calcite

log FC
0,5
Fig. 19 - Simulation de l'évaporation de l'eau de l'Oued Medjerda avec préci¬
pitation
en fonction
de du
calcite
facteur
et de concentration.
gypse. Evolution des quantités précipitées
51
La solution évolue ainsi vers l'équilibre et l'atteint au bout de quelques interactions.
résultat
Le choix
final.des coefficients k. détermine la rapidité de convergence mais n 'intervient pa.s sur le

est inférieur
Pour tout àminéral
0,01. présent dans le sol, on estime l'équilibre atteint lorsque [log Q - log к|

Les résultats fournis sont :


- la composition chimique de l'eau après concentration, ainsi que l'activité des ions ;
avec la
- les
solution.
quantités dissoutes ou précipitées par litre d'eau initiale de chaque minéral en contact

2. Simulation de l'évaporation avec précipitation de calcite et de gypse

obtenus
ques
augmenter
se
de 9stabilise
calage
La
elle
; laen
simulation
molalitë
mais
est
et
bac,
à inférieure
constitue
avec
cause
les de
enune
comportements
del'évaporation
sulfate
une
pente
la
à validation
précipitation
la molalitë
qui croît
inférieure
du (fig.
chlore,
duduproportionnellement
àmagnésium.
de
sous-programme
18)1 gypse,
dureflète
après
sodium,
si
la Cette
assez
bien
précipitation
du simulation
"GYPSOL".
potassium
qu'à
bien
au facteur
partir
les durésultats
etned'un
dedunécessite
gypse.
concentration
magnésium
facteur
Laexpérimentaux
molalité
aucun
desont
concentration
continue
paramètre
identi¬
en calcium
à

Par la suite, on prendra comme référence l'eau ayant servi à l'irrigation du monolithe et dont
la composition chimique figure dans le tableau VIII. Les résultats de la simulation (fig. 19) sont
en accord avec les données expérimentales. On remarque que la calcite précipite dès le début de
l'évaporation pour une pression en C02 de 10~2'0. Par contre pour рС0£ = Ю-1»0, la calcite com¬

mence
de
retarde
rement
d'eau
(alcalinité
concentration
à ladonc
initiale.
précipiter
précipitation
résiduelle
la précipitation
de pour
10 et
négative)
unрС02
de facteur
gypse.
de= àcalcite
10~2»0,
LaAde meq/1
quantité
concentration
et dequantité
la augmente
de calcite
CO3, soit
dede
la 2 calcite
molalité
2 précipitée
(fig.
moles/119).
précipitée
dude est
Une
calcium
calcite.
forte
limitée
est
quiAinsi
pression
depar
favorise
1,83
pour
lesmoles/1
encarbonates
ultérieu¬
un
С02facteur

La quantité de gypse précipitée est limitée par le calcium (alcalinité résiduelle négative).
Au plus, il ne peut précipiter que le calcium non impliqué dans la précipitation de calcite, soit
5,7 - 2,0 = 3,7 mmoles/1 d'eau initiale.
En résumé, la simulation de l'évaporation de l'eau en bac, supposant que seuls la calcite et
le gypse sont susceptibles de précipiter donne de bons résultats. Par contre la simulation ne donne
pas une bonne prévision des résultats pour l'évaporation de l'eau dans le sol, comme le confirment
les résultats des analyses effectuées sur les extraits de pâtes saturées provenant des sols de la
Medjerda. La simulation, après précipitation du gypse, montre en effet un comportement du sodium
identique à celui du chlore, alors que celui-ci est différent pour les extraits de pâtes saturées.
La molalité en calcium résultant de la simulation devient (toujours après précipitation du gypse)
inférieure à celle du magnésium alors que dans la solution du sol les molalités de ces deux éléments
sont très proches. On note de plus une molalité en sulfate inférieure à celle du calcium dans les
sols .
Si dans les expériences réalisées au cours de l'évaporation en bac, il a été montré que le
magnésium n'était pas contrôlé par la précipitation d'un minéral, il pourrait donc en être autrement
en présence du sol. Dans ces conditions, il convient de préciser les mécanismes qui contrôlent la
teneur en magnésium des solutions, et, dans un premier temps, on envisagera la précipitation de la
calcite, de la magnésite et du gypse.

3. Simulation de l'évaporation avec précipitation de calcite, de magnésite et de gypse

tionla calcite/gypse.
de
calcite.
Jusqu'à
calcite
L'augmentation
un; l'alcalinité
facteur
Pour deun concentration
lafacteur
diminue,
teneur deen
ce concentration
qui
calcium
de augmente
10, favorise
les résultats
de teneur
la 12,
la précipitation
la sont
magnésite
en calcium
identiques
précipiterait
àde l'équilibre
gypse
à ceux(figs.
de auavec
la détriment
20simula¬
la
et 21).

52
Na
log molalité
S04

-2 Ca

-3

-4 log FC
О 1 2

Fig. 20 - Simulation de 1 1 evaporation de l'eau de l'Oued Medjerda avec précipitation


de fonction
en calcite, dedu magnésite
facteur deet concentration.
de gypse. Evolution de la composition chimique

mmoles/l
4
gypse

magnésite
1

calcite

log FC
О 0,5 1,0 1,5

Fig. 21 - Simulation de 1 ' evaporation de l'eau de l'Oued Medjerda avec précipi¬


tation de calcite, de magnésite et de gypse. Evolution des quantités
de calcite,
facteur de concentration.
de magnésite et de gypse précipitées en fonction du
Par rapport à la simulation précédente, le comportement eu magnésium n'est pas amélioré de
FC = 1 à FC = 10 et ne l'est que très peu au-delà de FC = 10. D'autre part les comportements du sul¬
fate et du calcium ne sont pas améliorés.
La formation de magnésite est rare. Lorsque des carbonates magnésiens précipitent, ce sont des
calcites
( x = 0,5)magnésiennes
en plus de la
(Cacalcite
§i_x CO)
et de. la
Nousmagnésite
allons donc
pour introduire
avoir troisla pôles
précipitation
de carbonates
de dolomite
calcima-
gnésiens et essayer d'améliorer les résultats de la simulation.
En ce qui concerne les solutions de sol (extraits de pâte saturée), on remarque que par compa¬
raison avec la simulation précédente, les résultats relatifs au magnésium ne sont pas améliorés
lorsque le facteur de concentration se situe entre 1 et 10. Au-delà d'un facteur de concentration
égal à 10 l'amélioration des résultats reste encore peu sensible. D'autre part, on note toujours la
même anomalie dans le comportement réciproque du calcium et du sulfate,

4. Simulation de l'évaporation avec précipitation de calcite, de magnésite, de dolomite et de gypse

calcite
précipite
tité
quantité
5,7 - de
Les
2 xcalcite
etrésultats
de0,5
augypse
gypse
détriment
= 4,7
chute
pour
précipité
demmoles/litre
lade simulation
des
puis facteurs
la
s'annule.
est
calcite.
limitée
d'eau
de(figs.
OnDès
concentration
initiale.
obtiendrait
par
le22ledébut
etcalcium
23)dealors
compris
sont
lanonprécipitation
uniquement
identiques
précipité
entre 1 etde
sous
à du
2,5.
ceux
la forme
gypse
dolomite
Au-delà,
de lade
(FCsimulation
dolomite,
= la3,5)
et dudolomite
gypse.
lasoit
quan¬
La

Lors de la précipitation du gypse, qui favorise celle de la dolomite, la molalité en magnésium


se stabilise avant de croître à nouveau presque proportionnellement au facteur de concentration. Le
changement de pente lors de la précipitation du gypse correspond à celui des analyses d'extrait de
pâtes saturées, ce qui constitue une amélioration par rapport aux simulations précédentes. Cependant
le comportement du magnésium au-delà d'un facteur de concentration de 10 est mal simulé.
La molalité en calcium fortement affectée par la précipitation de gypse augmente légèrement,
ce qui améliore aussi cette simulation par rapport aux précédentes. Mais la molalité en sulfate
est supérieure à celle du calcium, ce qui est contraire aux analyses d'extraits de sols de la vallée
de l'Oued Medjerda. De plus, le comportement du sodium par rapport au chlore n'est pas amélioré.
En résumé, le contrôle du magnésium par un carbonate améliore légèrement la prédiction des
molalités de cet ion, mais ne donne pas des résultats conformes aux mesures faites sur les extraits
de pâtes saturées. D'autre part, la précipitation de la dolomite ou de la magnésite est très peu
probable car on ne rencontre jamais de dolomite néoformée dans un sol.
De plus, l'introduction d'un carbonate magnésien dans la simulation ne change rien au compor¬
tement du sodium ni à l'alcalinité résiduelle calcite gypse par rapport à la simulation calcite et
gypse.
Pour toutes ces raisons, on va faire intervenir un autre phénomène : celui des échanges
cationiques entre la solution du sol et le complexe adsorbant.

5. Simulation de l'évaporation avec précipitation de calcite, magnésite, dolomite, gypse et échanges


d'ions
Lors d'une irrigation, l'humidité moyenne du monolithe est de 45 %. Aussi pour 100 cc de sol
humide, le volume d'eau est de 45 cc et celui de sol sec de 55 cc, soit 77 g de sol pour une densité
apparente de 1,4. Or les 77 g de sol possèdent une capacité d'échange de 77 x 15/100 = 11,6 meq.
Si l'on irrigue le sol avec l'eau de l'Oued Medjerda, les charges cationiques contenues dans
45 cc d'eau représentent 45 x 79,24/1000 = 3,5 meq.
Ainsi la capacité d'échange des argiles du sol renferme trois fois plus de charges positives
que n'en contient la solution. Les phénomènes d'échange d'ions entre la solution du sol et le
54
complexe adsorbant ne peuvent être négligés.
Na
log molalité
S04

-3

log FC
-4 О 1 2

Fig. 22 - Simulation de 1 ' ëvaporation de l'eau de l'Oued Medjerda avec précipitation


de calcite, de magnésite, de dolomite et de gypse. Evolution de la composi¬
tion chimique en fonction du facteur de concentration.

mmoles/l

gypse

dolomite

calcite

log FC
0,5

Fig. 23 - Simulation de 1 ' ëvaporation de l'eau de l'Oued Medjerda avec précipitation


de calcite, de magnésite, de dolomite et de gypse. Evolution des quantités
précipitées en fonction du facteur de concentration.
55
Pour un litre d'eau initialement présent dans un sol lors de l'irrigation, la capacité d'échange
correspondante est de :
77 x 15 x 1000 oc-. . _ _c_ . .
100 x' 45- = met solt "»257 equivalent

'
a) Calcul- de l' échange d'ion de la solution avec les argiles
Dans le système sol/eau on considère la quantité totale de calcium comme étant égale au calcium
en solution du(Cag)
cationique sol en
pluscontact
le calcium
avec adsorbë
la solution,
(Caa£j « CEC.
la fraction
*са/2); CEC
de calcium
représentant
saturant
la capacité
la capacité
d'échange
d'échange. Ainsi :

CaTotal « CaT = Cas + CEC • W2


MgTTs
Na = Na
Mgs + CEC . XM
X/2
Na

En
(FRITZ,
effet,
La constante
1975),
le calcium
ce qui
thermodynamique
n'implique
sera impliqué
nullement
deparl'échange
ailleurs
un comportement
Ca/Mg
dans pour
la précipitation
les argilesde est
identique decesminéraux,
supposée
deux ionségale
contrairement
en solution.
à 1 au
magnésium,
XCa = 1 Ca2"*" x 1
1

XMg >Ms2+l
2+ 2 2+ 2+
Ca et Mg représentent les activités des ions Ca et Mg en solution.
I

I
I
I

ou 1/7,1
La constante
(DUTT et al.,
thermodynamique
1963 ; TANJIde etl'échange
&\ . , 1967Na/Cad'après
pour lesKRISHNAM00RTY
argiles est de
et al.,
1/6,831969)
(RIEU,
: 1983)

XCaX"a X.Mg =_ __ lNa+l2 I. T+i .Kl Kl


Kl == 6,83
— 1-
if+ _ Ca 2+1
I"«+__ |Mg .Kl
Ij
I
1

XCa TCa (CaT - XCa. CEC/2,


(MgT - xHg. CEO/I)

У _ __
a. Mg i__
.Ca T___7 Ca
Ca M8T + Vnr(«- о а"Ш
de même,
X. = MgT • XM3__ о о rvr Kl. y Na
Mg 8(Na_
lmT - A.T
X„Na ♦.CEC.)
LiCiV.. J T+ ЛX Na . — 2 6 yà
YMg

+ Qa + = 1 (°n néglige 1 'adsorption de potassium et les sites non saturés).

et à Le
change
petit.sommer
decalcul
signe,
les consiste
trois
on revient
fractions
à incrémenter
en arrière
ioniques
X d'un
équivalentes.
à pas
calculer
et on recommence
X Lorsque
à partirle
la devaleur
calcul
X puis
Y=Xa+X
avec Xun incrementplus
à partir
+Xde X

au rapport
Pour les
Na/Tsols
(autre
de laécriture
vallée de X.T
l'Oued
Na ) : Medjerda, une relation lie le SAR (Sodium Adsorption Ratio)

— = 0,950. sARactivité - 1,817 (GALLALI , 1980)


56
Na nc , -2
ou -r = 0,95 10 2
RIEU (1978) rétablit la relation entre le rapport SAR' et la constante d'échange Kc :
X Na
(Na+)
Kc = (1/K1) = 10"3. SR act avec SAR = (Ca 2+ ) + (Mg " 2+ )

'
( ) étant exprimé en mmoles/1
Kc = 10~3.
(0,950. 10-2)2

Kc ---
(0,950)
10 — = 11,08 d'où Kl = 9,025.10 -9
1- 11 ,08

b ) Résultats de la simulation
Muni de toutes ces données, il est possible de simuler une évaporation en présence d'argile et
de comparer en fonction du facteur de concentration, l'évolution des molalités totales des ions
avec les mesures effectuées par GALLALI (1980) sur la séquence Cherfech - Utique (fig. 24) .
On remarque que la courbe représentant les données analytiques et celle résultant de la simu¬
lation présentent la même allure générale, mais il existe un décalage.
Le facteur de concentration utilisé par GALLALI (1980) est égal au rapport entre les teneurs
en Cl de l'extrait de pâte saturé mesuré et de l'extrait le moins concentré.
On note que l'extrait de pâte saturé le plus dilué est 10'3 fois plus dilué que l'eau d'irri¬
gation
rapportutilisée
saturé, entre
on dilue
l'humidité
dans
sensiblement
nos essais
à saturation
par; il2 laest
etsolution
àlanoter
capacité
duquesol10®'
au ressuyé.
champ.
soitLorsqu'on
2,7 correspond
réaliseapproximativement
un extrait de pâteau

La précipitation du gypse s'observe pour logjQ FC = 1,1 dans la séquence Cherfech - Utique et

alors
loglO que
décalage
après =cette
0,6
initial
la d'après
molalité
précipitation
de 0,43.
les
du calcium
calculs
Au-delà
la molalité
;croît
ces
de cette
valeurs
maiscalcium
du valeur,
plus
sontlentement
devient
sensiblement
la molalité
supérieure
qu'avant
les l'ion
de mêmes
laà celle
précipitation
sulfate
si du
l'onsulfate.
présente
tient
du gypse.
compte
un palier,
du
Puis

La molalité en sodium initialement supérieure à celle du chlore croît moins vite que ce dernier,
si bien qu'au-delà de logjQ FC = 0,7, la molalité en sodium devient inférieure à celle du chlore.
Ceci est dû à 1 'adsorption de sodium par les argiles.
L'alcalinité, initialement faible, décroît régulièrement. L'écart majeur entre la simulation
et les mesures concerne le rapport Ca/Mg. Ce rapport quasiment constant d'après les calculs est
fixéla essentiellement
de molalité du magnésium
par le supérieure
rapport CaMg
à celle du
initial.
calciumDans
surtout
la réalité,
lors de onla observe
précipitation
une croissance
du
gypse. duAu-delà
celle calcium.
d'un certain facteur de concentration la molalité en magnésium devient supérieure à

La simulation de 1 ' évaporation considère que le milieu est fermé à toute espèce autre que l'eau
et leouvert.
est CO2 . OrAinsi
lorsque
pour 1 les
' évaporation
profils salés,
d'une nappe
les solutions
se produit
interstitielles
le long d'une netoposéquence,
peuvent s'enrichir
le milieu
en
calcium à partir des argiles saturées en calcium quelques kilomètres en amont par suite de l'écou¬
lement des nappes. Or dans le calcul, on considère que la solution est en contact avec les mêmes
argiles du début à la fin de 1 ' évaporation, ce qui surestime leurs effets sur la solution du sol.
Pour améliorer la précision de la simulation on peut affecter une importance moindre aux
argiles, par exemple en diminuant la capacité d'échange cationique.
Ainsi pour une CEC de 3 meq/100 g, on obtient une bonne coïncidence entre les résultats de la
simulation et les mesures, au décalage logjQ FC = 0,43 près (fig. 25).
log molalité
Na
1

S04
-2

Ale
-3

log FC
-4
0 1 2

Fig. 24 - Simulation de l'ëvaporation de l'eau de l'Oued Medjerda avec précipi¬


tation de calcite, de gypse et d'échanges cationiques avec le complexe
argilo-humique.

log molalité Na

Ale
-3

log FC
-4
0 1 2

Fig. 25 - Simulation de l'ëvaporation de l'eau de l'Oued Medjerda avec précipitation


de calcite, de gypse et échanges cationiques avec le complexe argilo-humique.
Evolution de la composition chimique en fonction du facteur de concentration.

58
0,6

0,4

0,2 Na
log FC
0

Fig. 26 - Simulation de l'évaporation de l'eau de l'Oued Medjerda avec précipi¬


tation de calcite, de gypse et échanges cationiques avec le complexe
argilo-humique .
Evolution de la garniture cationique du complexe argilo-humique en
fonction du facteur de concentration.

mmoles/l
5
gypse

2 calcite

log FC
0 0,5 1.0 1.5 2,0

Fig. 27 - Simulation de l'évaporation de l'eau de l'Oued Medjerda avec précipi¬


tation de calcite, de gypse et échanges cationiques avec le complexe
argilo-humique .
Evolution des quantités précipitées en fonction du facteur de concen¬
tration.

59
Lors de la précipitation du gypse, le magnésium devient supérieur au calcium et le sulfate
présente un palier avant de croître légèrement à nouveau. Le taux d' alcalisation Na/T varie de
10 à 40 %, ce qui est confirmé par les mesures effectuées par GALLALI (1980) sur cette séquence :
il observe des taux d ' alcalisation s'élevant jusqu'à des valeurs comprises entre 40 et 50 %.
Sur la même toposéquence, d'autres auteurs (0LLAT et al., 1969 a et b) bbservent un taux d'alcali-
sation maximum de 40 % (fig. 26).
Ainsi pour chaque ion la simulation reflète, quantitativement et dans les variations, les
mesures effectuées par GALLALI (1980) sur la séquence Cherf ech-Utique.
Pour un facteur de concentrations donné :
La quantité de carbonates précipités est comparable aux quantités obtenues par les simulations
calcite/magnésite ou calcite/magnésite/dolomite. Mais dans ce cas seule la calcite précipite, ce
qui est plus plausible, le rapport Ca/Mg étant contrôlé par les échanges avec les argiles.
Par contre, la quantité de gypse précipité diffère des simulations précédentes. En effet,
lorsque l'on néglige les échanges cationiques, la précipitation de gypse est limitée par la mola-
lité totale du calcium (fig. 27).
Or si l'on prend en compte le calcium situé en position échangeable sur les argiles et suscep¬
tible d'être déplacé par du sodium ou du magnésium, c'est la molalité en sulfate qui limite la
précipitation, et à un niveau supérieur. Au vu des mesures obtenues par la séquence Cherf ech-Utique,
c'est le second cas de figure qui paraît le plus probable.
Si l'on compare les données fournies par les mesures de la séquence de Cherf ech-Utique, avec
d'une part les résultats de cette simulation, et d'autre part ceux de la simulation calcite/
magnésite/dolomite/gypse, on remarque que le comportement du sodium ne peut être correctement simulé
qu'en tenant compte de l'intervention des argiles. Il en est de même pour le rapport qui reste
légèrement inférieur à un dans la réalité et d'après la simulation argile/calcite/gypse, mais qui
tend vers 0 pour la simulation dolomite/gypse/calcite.
On doit faire intervenir la capacité d'échange des argiles, surtout lorsque l'alcalinité rési¬
duelle est faible en valeur absolue. En effet, les argiles peuvent libérer du calcium et modifier la
valeur alcalinité résiduelle calcite + gypse, soit Aie. + 2S0-2 Ca - 2 Mg, au profit du calcium.
Par libérer
irrigué
pu contre,
auparavant
dupour
calcium.
l'essai
avec une
du eau
29 mars,
sulfatée
on observe
et fortement
une évolution
sodique. à Les
SO4 argiles
dominantsaturés
car le ensolsodium
avait n'ont
été

La précipitation d'argile magnésienne ne permet d'ailleurs pas d'expliquer les variations


de la concentration en magnésium.
De manière schématique on peut estimer que, lorsque le sol s'assèche, la capacité d'échange
cationique adsorbe du sodium et du magnésium, mais cède du calcium à la solution du sol. Il y a
précipitation de la calcite (moins de 2 millimoles/litre d'eau d'irrigation) et surtout de gypse. La
précipitation de ce dernier minéral est limitée par la teneur en sulfate contrairement à ce que
laissait prévoir le calcul de l'alcalinité résiduelle. Par contre, lors du lessivage, l'eau d'irri¬
gation dissout du gypse et une partie du calcium stocké dans la capacité d'échange cationique. Le
sodium et le magnésium déplacés se retrouvent en solution et peuvent éventuellement être éliminés
par un réseau de drainage.
En conclusion de toutes ces simulations, on remarque que :
- 1 ' evaporation en bac peut être simulée de manière satisfaisante par la précipitation de
gypse et de calcite. Il est inutile de faire intervenir un minéral magnésien car jusqu'à un facteur
de concentration de 102 le magnésium n'est pas contrôlé. Il en est de même pour le sodium ;
- 1 ' évaporation de l'eau de l'Oued Medjerda dans un sol ne peut être simulée convenablement
qu'en prenant en compte la précipitation de calcite et de gypse ainsi que les phénomènes d'échanges
cationiques. Ces derniers seraient les seuls responsables de l'inversion du signe de l'alcalinité
résiduelle calcite/gypse , ainsi que du contrôle du sodium et du magnésium. Les résultats obtenus
sont conformes aux mesures qui ont été recueillies à différentes échelles et permettent de prévoir
60
les variations observées. La précipitation de calcite, de gypse et les échanges cationiques suffi¬
sent à prévoir de manière satisfaisante le devenir de l'eau de l'Oued Medjerda dans le sol, ainsi
que la composition de la garniture cationique des argiles. Ce dernier paramètre est important pour
calculer les risques de dégradation du sol et pour le calcul des doses d'irrigation. Si certains
auteurs ont montré l'importance des phénomènes de précipitation pour le pouvoir alcalinisant d'une
eau (BOWER et al., 1968 ; BOWER, 1965 a et b) , les calculs habituellement utilisés sont basés sur
l'indice de Langelier (LANGELIER, 1936) et conduisent à des résultats imprécis (VALLES et al., 1983).

III - CONCLUSION

Le sol étudié, calcaire, argileux et hétérogène est irrigué avec une eau chlorurée sodique. La
solution du sol est contrôlée par le triplet calcite/gypse/capacité d'échange cationique sauf pendant
les irrigations où les écoulements sont rapides par rapport à la cinétique de précipitation de la
calcite.

Lorsque les solutions se concentrent, le gypse précipite ; le magnésium et le sodium pénètrent


dans la capacité d'échange, chassant le calcium qui précipite en partie sous forme de gypse et de
calcite. Lors du lessivage, la dissolution du gypse libère le calcium dont une partie est stockée
par les argiles alors que le sodium et le magnésium sont soumis au lessivage.
L'étude des eaux de drainage suggère la présence de deux écoulements distincts. L'écoulement
rapide lors des premières phases de ressuyage du sol concerne des solutions d'abord concentrées et
en équilibre avec le gypse ; ensuite, par dilution la composition se rapproche de celle de l'eau
d'irrigation.
tend vers celleLe defront
l'eausalé
d'irrigation.
est riche en C, alors que la pression en CO2 des solutions diluées

moyennement
assez L'écoulement
stable salées
dans le
lent
et temps.
légèrement
n'est perceptible
sous-saturées
qu'en par
fin rapport
de ressuyage.
au gypse.
Les Leur
solutions
composition
concernées
chimique
sont est

L'existence de ces deux écoulements doit être confirmée par une étude hydrodynamique. C'est
l'objet du troisième chapitre.

61
Chapitre III

Etude de l'hydrodynamique de l'eau et des solutés


dans les sols : modèle de transfert

la est
ci solution
Le enmodèle
effet
du sol.
géochimique
liée Mais
au mode
il présenté
nede permet
transfert
aupas
paragraphe
de préciser
des solutions
précédent
la etrépartition
des
permet
solutés.
de des
suivre
sels l'évolution
dans le profil,
chimique
celle-
de

L'étude bibliographique a montré l'utilisation récente de modèles à deux fractions d'eau, l'une
mobile, l'autre immobile. Ce schéma ne convient pas au sol étudié car l'eau liée à la matrice poreuse
n'est pas tout à fait immobile. Elle s'écoule avec une vitesse faible, comme le montrent les mesures
effectuées sur monolithe. Pour s'affranchir de la distinction trop simple eau mobile/eau immobile,
on attribuera aux différentes parties de la porosité une perméabilité intrinsèque déduite des rela¬
tions perméabilité/humidité. Ce modèle nouveau sera testé sur un sol sableux et sur un sol argileux,
puis comparé à d'autres modèles de transferts.

ETUDE EXPÉRIMENTALE DES TRANSFERTS D'EAU

Ce paragraphe a pour but de déterminer les relations entre humidité volumique, perméabilité et
potentiel matriciel. On utilisera les méthodes du plan de flux nul et du drainage interne (VACHAUD et
al., 1970) pour lesquelles nous allons faire un bref rappel.

Après une humidification poussée du sol, à l'occasion d'une pluie ou d'une irrigation, on peut
soit couvrir le sol et le soustraire à 1 ' évaporation (méthode du drainage interne), soit le
soumettre à 1 ' évaporation (méthode du plan de flux nul).
1. Méthode du drainage interne
cote. Pour chaque cote z, on calcule à l'instant t, le stock d'eau S compris entre la surface et cette

x = Z
dx 0 humidité volumique de la cote x (III-l)

La variation de stock 2 ~ 1 entre les instants tj et t2 permet de calculer le flux moyen


traversant la cote z pendant l'intervalle de temps t2 - tj.

est évalué
valeur
Si moyenne
Sj àet laS2dH/dz
cote
représentent
est
z à obtenue
l'aidelesdupar
stocks
profil
la moyenne
d'eau
tensiométrique
aux
arithmétique
instants
pendant
tj et l'intervalle
t2 , le gradient
de temps
du potentiel
t2 - tj, total
la

dH/dz = --1
dH/dz -12
2+ dH/dz (IH-3) 63
La perméabilité se déduit alors de la loi de Darcy généralisée.
К z = dH/dz

Cette valeur de la perméabilité à la cote z correspond à une humidité volumique 0 estimée par
moyenne arithmétique entre les instants tj et t2 Z
ë . 0+0
-ЕЫ
2 (III_5)

Comme le sol se ressuie l'humidité volumique de chaque profondeur varie. Ainsi pour chaque
cote, on détient dans le temps des couples de valeurs Kz et 0 qui permettent d'établir la relation
К (0) pour chaque profondeur.
Cependant, lors du ressuyage, le sol ne se dessèche que très peu et il n'est pas possible
d'obtenir des mesures de perméabilités pour les faibles humidités. On a alors intérêt à soumettre
le sol à 1 ' évaporation et utiliser la méthode du plan de flux nul.

2. Méthode du plan de flux nul

Le principe de la méthode est identique ; seule diffère la détermination des stocks d'eau.
Comme il y a évaporation dans la partie supérieure, on ne peut pas déterminer la perméabilité à
partir de la variation du stock d'eau entre la surface et la cote z ; le stock d'eau calculé est
compris entre la cote z et la cote moyenne du plan de flux nul z" . La position de celui-ci est
déterminée à l'aide du profil tensiométrique ; en effet en z (tj5, la quantité dH/dz change de signe,
Le
ci. sol
Lorsestde soumis
1 ' évaporation,
à 1 ' évaporation
le plan au-dessus
de flux nul
du plan
s'enfonce
de flux
dansnulle etsol.
au Adrainage
la date entj,dessous
il est deà la
celui-
coteflux
de z 0t 'nul
, à est
t2 ilà est
la cote
à la zncote
aveczot: . On estime que, pendant la période allant de tj à t2, le plan

z0 = + 42 (III-6)

S = // X = z 0 XX
d (III-7)

La suite du calcul est identique à la méthode du drainage interne et la perméabilité peut


être calculée pour chaque cote où se trouve un tensiomètre.

В - ETALONNAGE DU SOL POUR LA MESURE NEUTRONIQUE DE L'HUMIDITE


L'étalonnage a été réalisé à Cadarache par le CEA (département de Biologie du Service de
Radioagronomie à St-Paul les Durance) .
La connaissance de la densité apparente pour chaque couche différenciée du profil est néces¬
saire. Ces densités apparentes ont été mesurées à l'aide d'un densitomètre à membre à 1 m du site
de prélèvement du monolithe. On obtient; pour chaque souche de 10 cm, une droite donnant l'humidité
volumique en fonction du nombre de coups par seconde mesuré à la sonde.
0 (%) = A . N + В
0 (%) : humidité volumique ; N : nombre coups/seconde ; A et В : coefficients d'étalonnage
Ces valeurs des densités apparentes et les coefficients fournis par l'étalonnage en pile sont
portés dans le tableau IX.

b4
Tableau IX
Densité apparente et coefficients d' étalonnage
des différentes couches (d'après VALLES et al.3 1982)
Coefficients d 'étalonnage
Profondeur Densité apparente
A В
0 - 10 cm 1 ,33 0,094 - 4,3
10 - 20 " 1 ,22 0,092 - 4,3
20 - 30 " 1 ,26 0,092 - 4,7
30 - ДО " 1,45 0,089 - 4,2
40 - 50 " 1 ,53 0,080 - 4,8
50 - 60 " 1,55 0,088 - 4,9
60 - 70 " - 0,088 - 4,9
70 - 80 " 1,38 0,089 - 3,8
80 - 90 " - 0,089 - 3,8
90 - 100 " 1 ,45 0,089 - 4,0
100 - 1 10 " - 0,089 - 4,0
1 10 - 120 " 1 ,36 0,090 - 3,4
120 - 130 " 1 ,32 0,090 - 3,1
130 - 140 " - 0,090 - 3,1
140 - 150 " 1,47 0,089 - 4,1

С - REALISATION DES MESURES


La valeur du potentiel de l'eau H = h + z est obtenue par simple lecture par les tensiomètres
à mercure. La mesure de l'humidité est plus délicate.
Deux types de sondes neutroniques ont été utilisés : Solo 10 (source 10 mCi) et Solo 20
(source 40 mCi) . Les résultats fournis par les deux appareils sont comparables, les écarts étant de
5 coups /s en moyenne.
A l 'utilisation, il est apparu qu'un certain nombre de détails pratiques avaient une grande
importance. Tout d'abord, ces appareils comportent un certain temps de chauffe. Aussi, pour éviter
toute imprécision due à ce phénomène, dix à douze mesures en temps long sont effectuées systémati¬
quement dans un fût métallique de 200 1 rempli d'eau, avant de commencer les mesures dans le sol.
Celles-ci terminées, on vérifie la stabilité du comptage eau, afin de déceler un éventuel phénomène
de chauffe au-delà de la douzième mesure. Deuxième précaution : les mesures dans le sol sont
effectuées en temps long et doublées. Si à une cote donnée apparaît un écart supérieur à 5 coups /s,
la mesure est triplée voire quadruplée.

D - METHODES DE CALCUL ET RESULTATS


L'humidité volumique du sol 0 se déduit du nombre de coups N dans le sol, du comptage Nj dans
l'eau et des coefficients A, В mesurés en pile pour la relation :

0 = A. (N/Nj) + В (III-8)

d'établir
été
pour
car
dité
situés
faibles,
et
figures
l'humidité
égaux
réalisé
sa
La
laquelle
du porosité
en
mesure
28
sol
ceà dessous
les
etsoumis
maximale
qui
ceux
parle
relations
29
rendait
neutronique
n'est
de
lapotentiel
une
dela
àméthode
observée
certaine
une
la
pas
cote
difficile
hcote
irrigation
=40
totalement
des
matriciel
def 50
encm.
dispersion
l'humidité
(0)
moindres
phase
cm,
l'ajustement.
pour
L'ajustement
intensive
les
est
remplie.
dechaque
variations
carrés.
ressuyage.
nul.
et lapoints
des Le
Ainsi,
cote
; aOn
lecture
0s,
l'écart
porté
sol
a de
munie
déterminé
Elle
alors
; cette
est
aussi
l'humidité
directe
seulement
est
d'un
correspond
alors
supposé
valeur
unpar
d'environ
tensiomètre.
du et
lissage
susceptible
ajustement
sur
potentiel
estde
lesà 0scoefficients
l'humidité
3nettement
demais
potentiel
ou type
Onmatriciel
4d'emmagasiner
statistique,
%.
ilremarque
h demeure
inférieure
Pour
= a et
volumique
observés
les
(0s
permettent
sur
b points
convenable.
- constants
représente
desont
0)
minimale
àles
l'eau
l'humi¬
a 65
h (cm)
-750
h (cm)

-600 -600

infiltration

-450 450 e infiltration

-300 -300

evaporation
150 - 150
evaporation

V (%) (%)
30 35 40 45 35 40 45

h (cm) h (cm)

600 -200

-450 с - 150

-300 - 100

- 150 -50

в (%) в (%)
35 40 45 35 40 45

Fig. 28 - Relations entre le potentiel matriciel et l'humidité volumique pour


différentes profondeurs (a : 10 cm ; b : 20 cm ; с : 30 cm ; d : 40 cm)

66
- 150 - h (cm)i

h (cm)
Z = 50 cm
Z = 80 cm
- 100 ■ - 100.

-50. -50.

0 (%) в (%)
35
h (cm)

Z = 65 cm

50.

Fig. 29 - Relations entre le potentiel


matriciel et l'humidité volumique
pour différentes profondeurs
(a : 50 cm ; b : 80 cm ; с : 65 cm)
в (%) Mesures et ajustements.
35 40 45

pF
4,2
• \ mesures Censiométriques
\ mesures à la presse
Xч': à membrane (d'après
Fig. 30 - Relation entre le 2,7 UNESCO, 1970).
pF et l'humidité
i

volumique à 10 cm. 2,0 v.


? \
1,5

Q (%)
-JL-r-
10 20 30 40 50 60

67
Les valeurs 0s, a et b de chaque profondeur ont été portées dans le tableau X.
Pour la cote 10 cm, on remarque que la relation h (0) obtenue par mesure tensiomêtrique est
comparable aux mesures effectuées par l'UNESCO (1970) grâce à une presse à membrane (fig. 30). Ceci
montre la cohérence entre ces deux types de mesures du potentiel matriciel.
Quelques mesures ont été effectuées lors d'une irrigation. On observe que pour une humidité
donnée (f'ig. 28 a) le potentiel n'est pas le même lorsqu'on se trouve en phase d'humectation ou de
dessiccation : c'est le phénomène d'hystérésis bien connu.

Tableau X
Paramètres d'ajustement des relations h(9) et K(9)

Fonction h (0),D Fonction К (0)


Profondeur 0
zs - h = a (0 s - 0) max (aj.0 + bp а.в + b)
(cm)
(cm) (cm/j)
a b al bl a2 b2
10 44,00 2,858 1 ,646 1 ,053 - 45,380 0,244 - 11,868

20 44,60 1,740 23,581 2,090 - 92,225 0,006 - 3,378

30 44,20 2,470 12,000 2,651 - 1 15,279 0,015 - 3,970

40 43,00 2,470 12,000 2, 156 - 91,551 0,772 - 34,534

50 40,70 2,470 12,000 1,829 - 73,481 0,0 - 3,699

65 39,80 2,470 12,000 1,132 - 44,519 0,0 - 3,690

80 42,20 2,470 12,000 1 ,513 - 63,634 0,0 - 3,777

110 43,70 2,470 12,000 2,322 - 99,209 0,0 - 3,301

145 47,00 2,470 12,000 4,743 - 219,124 0,0 - 2,000

La perméabilité a été calculée par les méthodes du drainage interne et du plan de flux nul. Or
les mesures neutroniques de l'humidité présentent un aléa important; ce qui induit une forte impréci¬
sion sur la perméabilité. Les valeurs obtenues fluctuent considérablement, si bien qu'aucune relation
n'apparaît entre la perméabilité et l'humidité. Pour pallier ce problème, nous avons introduit une
0variante
mêtrique
= 0s - est
àla
(~£) précise
méthode
obtenue
et; non
les
expérimentalement.
humidités
fluctuante.sont estimées
Ceci constitue
par la une
mesure
sorte
tensiomêtrique
de lissage car
h etla lamesure
relation
tensio¬
0

segments
Les résultats
(figs. 31 et
tracés
32). enAussi
coordonnées
la paramétrisation
semi-logarithmiques
retenue est
montrent
du typeun : bon alignement sur deux

К (0) = exp (max(aj.0 + bj, a2»0 + b2)) (cm/jour)


68
log К (cm/j)

-1

Л о
V О
-2
• • » оо

S Fig. 31 - Relations entre la perméabilité


et l'humidité volumique pour
-3 . les horizons de surface.
о о О4 О О

-4

e 10 ,30 cm
о 20 A 40
в (%)
-5
36 37 38 39 40 41 42 43

log К (cm/j)

о
-1 О
О
%

»»

Fig. 32 - Relations entre la perméabilité


et l'humidité volumique pour
les horizons profonds.

-4

9 50 ( 80
• 65 о 110
-5 в (%)
36 37 38 39 40 41 42 43
69
Les coefficients
répertoriés dans le tableau
aj, a2»X. bj,
On remarque
b2 ont étéd'autre
retenuspart
par que
la ces
méthode
coefficients
des moindres
sont carrés
fortement
et sont
0-10 cm etavec
corrëlés 10-20
6g cm
et semblent
donc avec selesdistinguer
caractéristiques
des autres.
porales
On peut
de chaque
attribuer
couche
ceci(fig.
à l'erreur
33) ; lescommise
couches
sur les mesures neutroniques d'humidité effectuées entre 0 et 20 cm de profondeur. En effet la
sphère d'influence de la mesure neutronique a un rayon de 15 à 20 cm et, malgré la présence d'un
réflecteur en surface, les mesures peuvent être faussées pour de faibles profondeurs. On remarque
d'ailleurs que le point de cote 20 cm s'écarte nettement moins du nuage que celui de 10 cm. Ces
coefficients ne sont donc pas de simples paramètres d'ajustement mathématique mais semblent avoir
une signification physique. L'ajustement obtenu reflète les caractéristiques essentielles de la
perméabilité, à savoir l'existence de deux régimes d'écoulement : en début de ressuyage, on observe
une forte variation de la perméabilité en fonction de l'humidité volumique et au-delà d'un point
bien défini cette même variation change brusquement. Ce changement se produit pour une valeur carac¬
téristique de l'humidité volumique qui se situe pour une humidité sensiblement égale à 0 - 3 %,
soit à une humidité inférieure de 6 à 7 % à celle du sol en partie saturé par une irrigation inten¬

sive.
des
produit
peut
de
offerte
cent.
semblablement
flux
flux
correspondre
L'interprétation
Lors
nul,
àsous
d'eau
lade diffusion
forme
la
. las'effectuent
perméabilité
diminution
auliquide
flux
de vapeur
laoupar
sousrelative
de
présence
par
forme
l'humidité,
variation
d'diffusion
eaude
constante
devarierait
vapeur
ces
deladestock
deux
perméabilité
vapeur
d'eau
traduirait
peurégimes
d'eau
lorsque
vers
d'eau.
etle
doit
la
duon
l'humidité
Ainsi,
surface
fait
sol
êtreàque
ne sait
prudente.
leduladiminue
l'eau pas
régime
sol
géométrie
liquide
siaprès
En
de
lede faible
effet,
transfert
passage
quelques
de laperméabilité
diminue
leporosité
duvrais-
calcul
d'eau
pour-
plan se

-40 -90 - 140 - 190 Ы


1 2 3 4 a1
38 39 40 41 42 43 44 45 0s
10
20
30 i
40
50 /J

<r<: v.
80
4,
V
Ч--.
110

145
Z (cm)

Fig. 33 - Relations entre les paramètres d'ajustement de la fonction perméabilité/


humidité et 9g, humidité maximale observée lors du ressuyage du sol.

profondeur
chaque
l'humidité.
intensive
En cote
conclusion,
est
etL'écart
deux
corrëlées
de 7régimes
% entre
leenviron
sol
avec
d'écoulement
cette
étudié
la
ou humidité
porosité.
10 présente
% par
ou particulière
deux
rapport
Ondesremarque
types
caractéristiques
à lade et
une
saturation.
variation
l'humidité
humidité
hydrodynamiques
de particulière
du
la sol
perméabilité
soumisqui
variables
à une
en
sépare
fonction
irrigation
avec
pour lade

70
II - PRÉSENTATION D'UN MODÈLE DE TRANSFERT D'EAU
ET DE SOLUTÉS À TROIS CLASSES DE POROSITÉ

Lorsque l'on diminue la pression de vapeur d'eau équilibrant un solide poreux, la quantité
d'eau contenue dans le solide diminue. La perte d'eau est essentiellement due à deux phénomènes :
- la vidange des pores de rayon inférieur ou égal au rayon de Kelvin, rk,
- la diminution d'épaisseur t de la pellicule d'eau adsorbée sur les surfaces planes et tapis¬
sant les pores de rayon supérieur au rayon de Kelvin,
avec
rk = R-'T-Y'Lm'(p/po)ß (THOMSON, 1871 d'après DEFAY et al., 1951) (111-10)

PYTRßVm pression
Po tensiondemolaire
volume
angle
constante
température
superficielle
contact
de
desvapeur
absolue
gaz
de eau/solide
parfaits
l'eau
d'eau
saturante
(tension
en équilibre
à interfaciale
la température
avec leeau/air)
solide
T.

De nombreux auteurs (FOSTER, 1932 ; BARRET et al., 1951 ; PIERCE, 1953 ; DELON et al., 1967)
ont proposé des modèles pour établir, à partir d'isothermes de dësorption, des diagrammes de poro¬
sités. FOSTER (1932) néglige dans ses calculs la variation d'épaisseur de la courbe adsorbée sur
les surfaces planes ; il aboutit cependant à des diagrammes de porosité tout à fait acceptables.
A notre tour nous négligerons ce phénomène et ferons correspondre à une pression partielle de
vapeur d'eau un rayon de pore asséché. Ceci revient à supposer que lors du dessèchement d'un sol
par passage
solide poreuxd'une
provient
pression
de pores
partielle
dont P]/Pq
le diamètre
à une rpression
vérifie partielle
la relation
P2/PQ, toute l'eau extraite du

2. y. Vm. cos ß 2. y. Vm. cos g , in


R.T.Ln (Pj/P0) Г R.T.Ln (P2/PQ) U

ristiques
relation
Lors ci-dessus.
du dessèchement
physiques ou chimiques
le modèle
à laquividange
sera proposé
de l'eauattribuera
contenue dans
les variations
les pores qui
de toutes
vérifiecaracté¬
la

A - HYPOTHESES DE TRANSFERT
Les hypothèses essentielles sont :
- le découpage de l'eau en classes énergétiques correspond à un découpage de la porosité en
classes de tailles de pores,
- l'eau se trouve dans son potentiel le plus bas c'est-à-dire fixée dans les plus petits pores
qui lui sont offerts,
- l'eau est incompressible et la matrice poreuse indéformable,
- le transfert est unidirectionnel et isotherme,
- la perméabilité intrinsèque d'une classe de porosité n'est pas modifiée par le remplissage
ou la vidange des autres classes ; la loi de Darcy généralisée aux milieux sous-saturés peut être
appliquée à chaque classe de porosité,
- l'écoulement de soluté peut présenter dans chaque classe de porosité des phénomènes de
dispersion car les vitesses d'écoulement dans une classe ne sont pas homogènes, bien que l'hétéro¬
généité soit inférieure à celle de l'eau correspondant à l'ensemble de la porosité,
- il peut exister des échanges de soluté entre classes de tailles de pores.

71
On retiendra la présence de trois classes de porosité car deux ont déjà été discernées pour les
fortes valeurs d'humidité et il est possible qu'une troisième classe existe pour les fortes valeurs
de pF auxquelles nous n'avons pas eu accès expérimentalement. La confrontation du modèle avec les
données expérimentales indiquera l'intérêt ou non de la prise en compte de la troisième classe.
On remarquera que si deux des trois classes de pores sont virtuelles on obtient un modèle
global de transfert de soluté.

1. Localisation de l'eau suivant son potentiel

échantillons
Dans la remaniés
pratique, à lelapotentiel
presse à membrane.
matriciel deLa l'eau
valeurestobtenue
mesuré apar
la dimension
des tensiomètres
d'une pression
ou dans Pdes
exprimée en bars ou exprimée en hauteur d'eau h cm. Les travaux de BOURRIE et al. (1979) permettent
d'établir la correspondance entre les mesures de pression de hauteur d'eau, de pF, d'activité de
l'eau, et de rayon capillaire (tabl. XI).

Tableau XI
Relation entre le рЕл l'activité de l'eau et
le rayon capillaire (d'après BOURRIE et al. 3 1979)

Hauteur de Humidité Diamètres


la colonne relative Activité de
pF 1 ' eau des pores
d'eau (cm) (%) (ym) (*)

100 2 99,99 0,9999 30


1 000 3 99,93 0,9993 3
10 000 4 99,29 0,9929 0,3
16 000 4,2 98,88 0,9888 0, 19
100 000 5 93,12 0,9312 0,03
3,310. 105 5,52 78,98 0,7898 0,009
io6 6 49,03 0,4903 0,003
11,6. io6 6,2 32,32 0,3232 0,0019
2,51 .106 6,4 16,69 0, 1669 0,0012
io7 7 0,68 0,0068 0,003

(*) Calculé pour l'eau pure et une surface parfaitement mouillable,


donc en négligeant le potentiel osmotique et l'influence des
electrolytes ou des substances organiques sur la mouillabilité.

Lorsque le potentiel du sol est egal à hj = h(0j), tous les pores de diamètre inférieur â

compris
0,
partie
1 on
sera
~ égale
2 peut
. de
y entre
. cos3/h
laestimer
à porosité,
Д0rj(0= et
j )(02
leГ2
sont
-rayon
il
se0j).lOO,
remplis
videront
faut
capillaire
enavec
d estimer
eau.
(r2 0<moyen
Lors
rj)
en la% ouperméabilité.
du seЛ0
et
correspondant.
passage
rempliront
en cm au d'eau
potentiel
Pour
(rj par
>calculer
гг)cnP
h2
. Lade
= les
h sol.
quantité
(02)
flux
A les
chaque
propres
d'eau
poresvaleur
concernée
de
à cette
rayon
de

72
2. Perméabilité propre à chaque état énergétique de Геаи
La loi de Darcy généralisée aux milieux non saturés s'écrit
q = S. K(0). (dH/dz)
cm3,2,
/s cm cm/s cm/, cm (111-13)
ou, pour une surface unitaire,
q = K(0). (dH/dz)
cm// s cm/, s cm// cm (111-14)
.

Cette dernière valeur du flux q a la dimension d'une vitesse (L.T *) et représente la vitesse
fictive de l'eau si elle s'écoulait à travers toute la surface, y compris à travers les grains.
Pour les calculs de transferts de soluté on définit и = q/0, vitesse moyenne de circulation de
l'eau dans la porosité. Or и est une valeur moyenne masquant les disparités de vitesse des diffé¬
rents filets d'eau. Nous nous proposons d'estimer la vitesse réelle de chaque type d'eau.

A l'humidité 0j et sous un gradient dH/dZ donné le flux qj est :


qj - K(0,). (dH/dZ) (III-15)
pour B2>0j q2 - К (02). (dH/dZ) (III-16)

vitesse
Le réelle
flux s 'écoulant
moyenne deparcette
la fraction
eau est :de la porosité correspondant à 0. - 0. est q~ - q. ; la

V - (q,ZI
- q,) / (09/1
- 0 1 ) = K(02)
û 2 _- 01
ОК(в1> - (dH/dZ) (111-17)

De même pour une classe de porosité non totalement remplie d'eau et dont la borne inférieure
est 0 j ,

V») = • WdZ) (III_18)

Par exemple si on définit trois classes de porosité :

1ère classe : 0 < 0 < 0j


2ème classe : 0j < 0 <
3ème classe : 02 < 0 < 0 max
gradient
Si les
dH/dZ
deuxdonné,
premières
on aura
classes
: sont pleines ainsi qu'une partie de la troisième, pour un
1ère classe : vitesse moyenne dans la classe 1 :
K(0j) - К (0) K(0 j )
V1 = -070- = -©Г" * (dH/dZ) (111-19)
teneur en eau correspondante : 0j
flux = qj = K(0j). (dH/dZ) = Vj. (0 j - 0) = Vj.0j (111-20)

2ëme classe : vitesse V„ = --


K(02)
5 --—
2 - K(0j
j —) . (dH/dZ) (111-21)

teneur en eau correspondante : ©2 - 0j


73
flux = q2 - К (©2 ) - K(0j)| . (dH/dZ) = V2.(02 - 0j) (111-22)

I
-
3ëme classe : vitesse V„3 = 0 -~ 2-
e2 * (dH/dZ) (111-23)

teneur en eau : 0 - ©2
flux = q3 = |K(0) - K(02)| . (dH/dZ) = V3 (02 - 0) (111-24)
On remarque que le flux total q vérifie la loi de Darcy généralisée aux milieux sous-saturés :
q = 4j + q2 + q3 - [к(в,) + к(02) - к(0р + к(©) - к(©2)] . (dH/dz)
= К(0) . (dH/dZ) (III— 25)
Ce modèle ne va pas à l'encontre des calculs globaux de transfert , il est compatible quant à la
quantité d'eau globale dans chaque strate et l' expression des flux globaux. Il est donc possible de
tester séparément le calcul global et le calcul par classes de pores.
De plus, on remarque :
q = K(0) . (dH/dZ) et (dH/dZ) = q/K(0)

d'°U K(0j) qj K(0j)

Ч1=Щ'4
ъ --
K(0 m
) - --
K(0 ) 4 iq ---
= W
K(02)m-—
K(0, ) (111-26)
(III-27)

q3 = к(0) K(0)
- K(e2) q q = К (0) КЧ0)
- K(0 ) (111-28)

de chaque
A partir
classe
des comme
flux calculés
fraction par
du flux
les modèles
total. globaux de transfert, nous pouvons exprimer les flux

3. Conséquences de la non-compressibilité de Peau


Si l'on considère une classe entièrement pleine d'eau soumise à un flux vertical entrant supé¬
rieur à un flux vertical sortant, il faut nécessairement qu'il existe un écoulement de cette classe
vers un autre classe.
Il faut donc que l'eau, dans une couche de sol donnée, puisse passer d'une classe à l'autre.

pendant
De manière
l'intervalle
plus de
générale
temps Dt
on , calcule
par la conservation
le transfert de
T+jmasse
de la: classe k avec la classe k + 1

T,k+ 1, = T,k + q.Dt


k - q,1+'.Dt
k + AV,1k avec AV.1k variation du volume d'eau contenue dans la classe k.

В - RESOLUTION NUMERIQUE ET PROGRAMME DE CALCUL

1. Programme de transfert global d'eau

A partir de l'étude VAUCLIN et al. (1978), le schéma de discrétisation de l'équation de


d'être conservatif
Richards en différences
et peufinies
coûteux.
implicite, conservatif, a été retenu car il présente l'avantage

74
L'équation de Richards :

C(h)*|l = 3 [K(h) Ф - *>1 /3s


avec С (h) = an

est discrétisée de la manière suivante :

h.j + 1 - J K.i— 1/2 ("ij+1 - hj+!


i-l - i
О • — At AZ c+1/2 ( hj+!
i+1 - hJ+1 - 1
AZ (-s)J
AZ

Ki+l/2 * • Ki

S étant un terme source


où i est l'indice sur l'espace et j l'indice sur le temps.

A l'instant i tous les termes sont connus sauf h.*,


i ' h-?i-l'
+ !. hî+l
+ î.
L'équation peut s'écrire :

A.i .h"?i-l
+ î + B.il
.tJ + 1 + C..hî
i î+l = D.i

avec A. _= vK.Ji-l /2 /(AZ )'

B. - - cj/it - k{+i/2/az - к|_1/2/<м):

C. =-B K.
1/ ji+1/2 /(AZ)'

Di * (Kll/2 * Ki-l/2>/iZ * Ci-hiMt <"S)

La résolution des n équations à n inconnues revient à inverser une matrice tridiagonale

b0 c0 0 • • 0 hi+1
0

al bl C1 • 0 »■Г

c n-11 bi+!
n-1 n— 1
0 '. . . bn hj+1
n

[A] M
Une méthode
GAUDET (1978).
consiste à utiliser l'algorithme de Thomas (REMSON et al., 1971) explicité par
La matrice [a] est décomposée en deux matrices [l] et [ü] . .

b0 c0 0 • aQ 0 0 0 0 1 0O о 0

al bl C1 • aj Bj 0 0 0 0 1 ß, 0

. an-1,b n-1,c n-1, 0 0 0 a n-1,ct n-1, i 3 n-l


0 . . . ab
n n 0 . 0 an an

M M M

v( aq - bo
°i ei ■ ci i = о , — , n-l
( î. . p î-l
• , bl i ■ 1» — » n

d'où
a о = Со

3. = Ci/ou i - 1, —, n-l

ou = bi - ai.fL_j i = 1, n

On résout le système par :


M H - M
y = d о /a о

di - ai. 3y.i-],
a.i 1, —, n

puis Qj] . [w] = [y]


avec Wn = yn

Wi = Yi - 3rWi+1 i - n-l, —, 0

tés est
On obtenu
calcule à ainsi
partirau des
boutrelations
d'un temps
: At le nouveau profil tensiomêtrique. Le profil des humidi¬

0.îiii
= f . * (h. S où f. est la relation liant h à 0 pour
v la couche i.

La valeur des flux est plus délicate à déterminer. En effet il est toujours possible de

calculer q = • i+l ~ |+] mas simulation présente des oscillations en début de calcul.
tions
76 Durant
telles cette
que des
période,
concentrations
le bilan négatives
de masse n'est
pour les
pas respecté,
transfertsce dequisoluté.
peut conduire
Même si àcesdesaberrations
aberra¬
sont passagères elles peuvent empêcher le calcul chimique qui succède. Aussi on détermine les flux
directement par variation de stock durant la période At .

At.qi = At.qj + EL. (e|+1 - ej)

q connu, imposé en surface.

remarquer
sensiblement
On obtient
qu'au
les bout
ainsi
mêmesd'une
des
résultats.
valeurs
dizaine cohérentes
d'incrémentations
permettant
sur à lecoup
temps
sûr les
un deux
calculcalculs
conservatif.
de flux Ildonnent
faut

2. Programme de transfert global de soluté


Le calcul du transfert de soluté est abordé en deux temps :
- migration du soluté par convection,
- mouvement par dispersion.
Le programme de transfert global d'eau permet de déterminer le profil d'humidité ainsi que
les flux q à partir des humidités initiales б|.
elle permet
La convection
de calculer
peut la
êtreconcentration
déduite de в CJ+
par en
la soluté
conservation
(fig. de
34).masse appliquée à chaque couche,

d11
+ 1. e + 1 = e.C:!
11 + cta. С-?1-1.. ctb.C-?1 - ctc.C?1 + Ctd.d1+1,

i-1
0.î-l,
, C.î-l. 1 cta |ctb
4i ♦ i
V ci
jctc fctd
"ui \ i+1
0i+l, Ci+1
strate
flux globaujС décomposition des flux

Fig. 34 - Convention adoptée pour le calcul des flux globaux d'eau


et de solutés.
Si «i " о cta = q.i et ctb = о
Si cr V о cta = о et ctb - - Ч£
Si qi+l > о ctc = q.î+l, et ctb = о
Si qi+l < о с. te = о et ctb = qi+l

La dispersion est prise en compte par l'équation :


99.Da.oiC
ЭС.0 9Z
at ъг
que l'on concrétise.
77
3. Programme de transfert d'eau à trois classes de porosité

partirLe duprogramme
programmecalcule
de transfert
les fluxglobal.
traversant chaque classe de porosité, aux différents niveaux, ä

de transfert
Les flux global.
globaux et le nouveau profil tensiométrique sont déterminés comme dans le programme

Les flux propres à chaque classe de porosité sont calculés par :


* qj = flux traversant la première classe = K(ep .q

si la première classe est entièrement remplie d'eau.

qj = q dans le cas contraire


0j est l'humidité maximale de la première classe
0 humidité du sol
q flux global au niveau considéré

* q2 = 0 si la deuxième classe est vide d'eau

2 = ~ 2 = -K(0)
K(0) - K(0j)
- *"a euxme classe n'est pas totalement pleine d'eau.

q2 e -KTÖl
K(02) - K(0j)
- dans le cas contraire.

est ©2 -étant
0j. la borne supérieure de la porosité de la deuxième classe d'eau dont le volume maximal

At.q.
ni = At.q.
ni-l, + (0+*
î - 0?).
1 AZ
flux à la base de la couche numéro i
©•?i humidité de la couche i à l'instant Ji .At
AZ et At incréments d'espace et de temps.
On peut calculer alors les transferts d'eau entre classes (fig. 35) :
* entre la classe 1 et la classe 2 :

(qî"1 - qJ).At = (0{+1 - ej).AZ + tJ 2

vers Tjla'classe
2 transfert
2. d'eau entre les classes 1 et 2, positif lorsque l'eau s'écoule de la classe 1

et les
les éléments
On flux
détermine
entrant
pour de
faire
etcette
sortant,
le calcul
façon ainsi
pour
du mouvement
chaque
que les couche
transferts
de soluté
i et par
pour convection.
entre chaque
classes.
classe
On dispose
le volume
alors
d'eau
de tous
contenu

4. Programme de transfert de soluté à trois classes de porosité


classes
Le de
programme
porosité.
utilise les résultats fournis par le calcul du transfert d'eau par les trois

78
première fraction + deuxième fraction
de la de la = ensemble de la
po ro s i té poros i té porosité

M pro- flux matriciel


fondeur potentiel
+ + 1 + + 44 1 \ + + +♦
!+w
V . . . . . . . .!.q 1 • . . .
* . . . Л-Г .* 4++ /+* г 1. K-,
f h1
v .-.•.•.vi.-.' T t. А , .'.'.'•.'.•.Кч
V2 .\\\ (J же
V+V

.
. . .
+ 4 ......
• • • X » . • . +
v»v44 + b
V
++ + 4+1
-*>+4*++ zi+i hi+i
increment d'espace Az indice d'espace i
increment de temps At indice de temps j
qi=-K(W)(
1 „,Vlw3h -1} .Ve. (э7"п
,9h flux
«•i— K<vt}
и 1 = q11 VIvt U2 = Aq1 Ц UTT = q'l . Ve77—
Vt vitesse
moyenne

.
conduc tivité
-к ф K() hydraulique
fraction du
1-кф/ K() 1 flux total

Ti«At-(Vjj11 - V j i) + (q j i-
+ I/2-
1 - q j i+ 1 /2 ) # дс
sol ide eau air volume total
Vt = Vs+Ve+Va
+ +44-4
volume Vs volume : Ve = V1+V2 volume : Va

Fig. 35 - Représentation schématique du modèle de transfert


d'eau et de solutés pour deux fractions de la porosité.
a) Transfert par oonveetion
* pour la première classe :

0j+i . Cj+i = 0Jji . Ci + a.cji - 1 + d.Ci + 1 + f.Ci - (b + d + e) . Ci


de transfert
Les termes
d'eau
Cji,à 3*"classes
Ci, Cji-1,de C'ji+l
porosité.
connus ; a, b, c, d, e et f sont fournis par le programme

l'instant
в| estj xle At.
volume de l'eau contenue dans la première classe de porosité de la couche i à

* pour la deuxième classe :

©2 i . i = öi. Ci + g Ci-l + n Ci+1 + q Ci - (f + h + m + o) . Ci


* pour la troisième classe :

0 i .C i = ei.Ci + q.Ci-1 + t.Ci+1 + o.Ci - (r + s + p).Ci

pour
pas
dispersion
entredeOn
chaque
elles.
sens
obtient
mécanique
physique
couche
ainsi
i, réelle
comme
dues
les concentrations
adue
dans
l'effet
àle lacasdifférence
convectif.
du C"|+i,
transfert
C+i
Ce vitesses
de calcul
, global
C+i induit
ended'écoulement
soluté
solution,
une des
dispersion
trois
mais
des classes
introduit
classes
numérique
dedeaussi
porosité
porosité
n'ayant
une
79
Ъ) Transfert par dispersion
Le calcul de la dispersion est identique à celui du modèle global, mais appliqué seulement à
la troisième classe de porosité dans certains cas. L'équation de dispersion devient :

30ck. ck 39k.Da-
3t 3Z
Tous les termes utilisés pour la discrétisation sont pris après le calcul de la convection. On
remarquera que le seul fait de distinguer différentes vitesses d'écoulement induit une dispersion
qui n'est pas seulement numérique. Cependant l'hétérogénéité des vitesses de l'eau n'est pas la
seule source de la dispersion (cf. Chapitre I) et on doit utiliser un coefficient de dispersion
apparent pour chaque classe de pores. Ces coefficients seront moins empiriques du fait qu'ils regrou¬
peront
le modèle.
moins de phénomènes simultanés, l'hétérogénéité des vitesses étant déjà prise en compte par

a) Echanges entre classes


classes
Cet. échange est supposé proportionnel à l'écart de concentration de soluté entre les deux

L'échange de soluté entre classe к et volume V, de concentration initiale en soluté c£ avec


infini
une classe
à l'égalité
к + 1 de des
volume
concentrations
+ 1, de dans
concentration
les deux classes.
initiale Cette
en soluté
concentration
C£+j doit est
conduire
égale à à temps

„ = -Ck \V к+ +clr
bo V k+ 1 \ ♦ 1

d'eau Comme
mobile,
DEANS
mais(1963),
sous une
COATS
autre
et forme
al. (1964)
: et GAUDET (1978), faisons intervenir la proportion

C*Кi+i = bo + (СГKV.
1 - bo). -
(1,Vi>
к .tt.dt

a est un facteur de proportionnalité entre la vitesse d'échange de soluté et l'écart de concen¬


tration entre les deux classes. Il constitue le seul paramètre de l'échange de soluté. Poùr éviter
tout problème de conservation de masse on calcule alors C£*J à partir de la relation :

VCk + Vk+l*Ck+l = VCk+1 + Vk+rCkt! °Û seul Ckll eSt inconnu-

nelle Onà suppose


la différence
que la devitesse
concentration
d'échangéentre
du soluté
la classe
de laк et
classe
la valeur
к vers d'équilibre
la classe k+1
bo. est proportion¬

des seuls
Le modele
paramètres
de transfert
d'ajustement
à troissuivants
classes : de porosité calcule le transfert de soluté en fonction

0j borne supérieure de la première classe de porosité


&2 borne supérieure de la deuxième classe de porosité
Da coefficient de dispersion apparent du soluté
a coefficient d'échange de soluté entre les classes de porosité.
Ces paramètres ne peuvent cependant être quelconques. Ainsi la porosité fine ne peut être
mètres
importante
Da etdans
a neun peuvent
sol sableux
être ou,
importants
inversement,
pour des
faible
faibles
dans vitesses
un sol argileux.
d'écoulement
De même,
de l'eau.
les para¬

80
III - l'utilisation des différents modèles sur le monolithe de sol

A - TEST DU PROGRAMME DE TRANSFERT D'EAU GLOBAL EN PHASE DE RESSUYAGE


1 . Données nécessaires à la simulation
Le programme a été testé pour l'essai sur monolithe réalisé le 14 juillet 1981. Les données
fournies sont les relations h(0) et k(9) aux différentes profondeurs, et l'état initial :
h = -5.0 pour toute la hauteur du monolithe, ce qui traduit la saturation du profil.
Le problème majeur est la détermination du flux en surface. Pendant les vingt premiers jours
1le' évaporation
sol a été préservé
ont été calculés
de 1 'évaporation
par la variation
d'où qQ de
= 0,0
stock
cm/hau-dessus
de 0 à 20dujours.
plan deEnsuite
flux nul.
les L'
flux
évapora¬
de
tion décroît avec le temps mais on simplifie les calculs en ne retenant que deux valeurs moyennes :

q = -0,0020 cm/h de 20 à 30 jours


qQ = -0,0011 cm/h de 30 à 90 jours

par signe
Le leCesfait
valeurs
(-) que
traduit
leapparaissent
monolithe
le sens du
est
très
mouvement
situé
faibles
dansdepar
une
l'eau
rapport
pièce
qui etàs'écoule
l'évapotranspiration,
donc protégé
vers leduhaut
vent duetcemonolithe
duquisoleil
s'explique
; desséchants.
lors
d'une irrigation qQ est positif.
oeuvre.
Doté de toutes ces données, le programme de simulation de transfert d'eau global a été mis en
Les incréments ont été choisis comme suit :
At = 1 heure
Az = 2 cm

2. Simulation de l'évolution du profil tensiométrique


remarque
L'évolution
tout d'abord
du profil
le bontensiométrique
accord qui existe
simuléentre
a étéle comparé
calcul et
aux les
mesures
mesures.
sur Les
la figure
écarts 36.
sontOn de
l'ordre de 10 cm d'eau pour le potentiel matriciel, ce qui correspond à une imprécision relative
inférieure à 0,01 % pour l'humidité. Cependant, pour les fortes valeurs de h, l'écart est plus
important. Ceci est lié à l'imprécision des relations h(0) et à l'extrapolation de ces fonctions
au-delà de h = -700 cm (limite à partir de laquelle l'air pénètre dans les tensiomètres).

Ces écarts n'apparaissent qu'à partir du 30ème jour et n' affectent que les 20 à 30 premiers
centimètres. Ils ne sont pas imputables au modèle mais à l'imprécision des mesures effectuées pour
,

des états de dessèchement trop poussés.


Cette simulation des transferts d'eau ne requiert aucun paramètre de calage. On ne peut cepen¬
dant en déduire la validation du calcul des transferts d'eau car les relations h(0) et K(6) utili¬
sées ont été déterminées à partir des variations d'humidité et de potentiel qui sont simulées.

3. Simulation des volumes drainés


Le volume total drainé entre les instants to et t en fonction de t a été porté sur la
figure 37. On remarque le bon accord entre les valeurs calculées et les résultats expérimentaux.
L'écart est très faible jusqu'au 45ème jour. Au-delà de cette date, il s'accroît mais n'atteint
que 1 cm d'eau vers le 90ème jour.
Conclusion sur la simulation de l'essai du 14 juillet 1981 :
A partir de cet exemple on peut apprécier les qualités de conservation de masse et de préci¬
sion du modèle. La validité de la prédiction est limitée par la précision des données de départ.
81
-200
-500 -400 -300 20 Ю l10

mesures

simulation

Z (cm)

du profil tensiométrique de l'essai du 14 juillet 1981


- Evolution GU
Mesures et simulation.

drainage (cm)

о expérience
m simulation

t (jours)

lu

Fig. 37 - Mesures
Evolutionet des
simulation.
volumes drainés lors de l'essai du 14 juillet 1 98 1

82
В - TEST DU PROGRAMME DE TRANSFERT D'EAU GLOBAL EN INFILTRATION

1. Données nécessaires à la simulation


Les fonctions h(0) et K(6) ayant été déterminées en phase de dessèchement (ressuyage ou évapo-
ration) , la question de leur validité en infiltration se pose. Pour les tester on a simulé l'essai
du 29 mars 1982. Cet essai diffère de celui du 14 juillet 1981. On connaît en effet parfaitement
les flux de surface du fait que l'on irrigue (alors qu'ils étaient estimés lors de l'essai du
14 juillet 1981). Par contre le profil initial est déduit des mesures tensiométriques qui sont
interpolées tous les deux centimètres. Cette interpolation est très critiquable à cause de la non-
linéarité du profil tensiométrique et à cause du mauvais fonctionnement des tensiomètres situés de
10 à 30 cm. En effet le sol étant trop sec, la mesure tensiométrique est erronée. Les données
initiales
était bien sont
déterminé.
donc dans ce 2ème essai très imprécises, alors que le 14 juillet le profil initial

Les incréments de temps et d'espace retenus sont les suivants :


t = 20,05
cm. h soit 3 minutes pour un essai de 24 heures.

Les flux atteignent :

qQ = + 0,1 cm/h pour 0 < t < 5 heures


qQ = + 0,2 cm/h pour 5 < t < 12 heures
qo = 0 pour 12 < t < 24 heures

Les fonctions
monolithe
La condition
. h(e) limite
et K(0)estutilisées
h = 0 à sont
la base
celles
du monolithe,
qui sont déterminées
ce qui est expérimentalement
très voisin de la sur
réalité.
le

2. Simulation de révolution du profil tensiométrique

L'allure
la réalité.
L'évolution
des courbes
simulée
est respectée
et mesurée mais
des profils
la simulation
tensiométriques
présente una retard
été porté
de 2 sur
heures
la figure
environ38.sur

Cet écart est dû essentiellement à deux causes :

- l'imprécision de l'état initial, en ce qui concerne l'humidité des horizons de surface, qui
provoque un décalage entre la position calculée du front d'humectation et la réalité,
- l'omission des phénomènes d'hystérésis jugés à priori négligeables.
En conclusion, le modèle global de transfert d'eau ne doit être utilisé en infiltration qu'à
condition de bien maîtriser l'état initial du sol. Il serait de plus souhaitable de déterminer les
caractéristiques hydrodynamiques du sol en phase d'humectation.

С - SIMULATION DE L'ESSAI TRITIUM PAR TRANSFERT GLOBAL DE SOLUTE CONVECTIF DISPERSIF

1 . Données nécessaires à la simulation

Le sol étant à saturation, le profil tensiométrique initial est défini par h = - 5 cm pour
toute profondeur. Cette valeur voisine de 0 permet d'éviter des problèmes de calcul de la fonction
dH/de au voisinage de 0.

83
Le flux imposé est de

qQ = 0,191 cm/h ос < t < 8 h


qо = 0 cm/h 88 < t < 24 h
puis les jours suivants :

qQ = 0,286 cm/h n x 24 < t < n x 24 + 8 1,2 .....


90
qQ = 0 cm/h n x 8 < t < (n+1) x 24

La teneur CQ en tritium de l'eau d'irrigation est 83 850 UT pour le premier jour et 25 UT pour
les jours suivants (teneur mesurée dans l'eau de l'Oued Medjerda).
La teneur initiale du sol en tritium est estimée égale à 25 UT sur l'ensemble du profil.
Grâce à toutes ces données, on a simulé l'essai pour différentes valeurs du coefficient de
dispersion apparent»

2. Résultats de la simulation

Les courbes simulées de la teneur en tritium de l'eau de drainage en fonction du temps par le
terme convectif seul et par convection/dispersion ont été portées sur la figure 39. On remarque que
les courbes présentent un maximum à 28 jours alors qu'il est de 7 à 10 jours pour les mesures expé¬
rimentales. D'ores et déjà, ce type de modèle s'avère inadapté pour simuler les transferts de
soluté dans ce sol argileux.
Le temps nécessaire pour voir apparaître le maximum de tritium dans l'eau de drainage varie de
1 à 4 lorsqu'on compare les résultats de l'expérimentation à ceux de la simulation, ce qui montre
que seulement 1/4 de la porosité participe aux écoulements rapides. Cette indication sera utile pour
la mise en oeuvre du modèle de transfert par classes de pores. Par le calcul pur on aboutit à une
valeur maximale de 55 900 UT, ce qui n'est pas dans l'ordre de grandeur des mesures (1 600 UT env.).
Le pic correspondant est étroit (largeur un jour) et diffère encore des mesures qui présentent un
grand étalement
nismes de transfert.
dans la restitution du tritium. La convection seule ne peut donc expliquer les méca¬

Le calcul induit une dispersion numérique qui, combinée à la convection, donne un pic moins haut
et plus étalé que celui qui. serait dû à la convection pure, La dispersion réduit l'écart entre la
simulation de la convection pure et les mesures. Cependant le pic est toujours centré sur 28 jours.
Lorsque l'on introduit la dispersion par une valeur non nulle de Da, coefficient de dispersion,
on observe
ainsi du maximum
une famille
mesuré.de courbes plus aplaties et étalées. Les valeurs du maximum se rapprochent

Les transferts de soluté présenteraient donc une forte dispersion mais le temps nécessaire à
l'apparition du maximum de tritium â la base du monolithe se trouve toujours décalé. Cela signifie
que la vitesse de progression du front d'eau tritiée a été sous-estimée lors de la simulation.
En résumé, on peut dire que le modèle global convectif dispersif est inadapté car il conduit
à une erreur de 300 % pour l'évaluation de la vitesse de progression des solutés dans le sol. On
doit donc rejeter l'hypothèse selon laquelle toute l'eau présente dans le sol s'écoulerait à la
même vitesse. L'utilisation de ce modèle nous a cependant fourni deux indications fort utiles :
- l'écoulement rapide s'effectue par le quart de la porosité occupé par l'eau,
- le transfert de tritium semble présenter des phénomènes de dispersion très marqués.

84
-500 - 400 - 300 - 200 - 100
I III I -- -i
h (cm) 8h 8h30 10И30
12 h
11 h 22 h

mesures
calculs

Z (cm)

Fig. 38 - Evolution du profil tens ioraé trique de l'essai du 29 mars 1982.


Mesures et simulation.

3000 (UT) 83850


convectif

2000 convectif-dispersif

1000

t (jours)
80

Fig. 39 - Simulation de l'essai tritium par modèles de transfert global de


solute convectif et convectif-dispersif.

85
D - UTILISATION DU MODELE DE TRANSFERT A TROIS CLASSES DE PORES

1. Simulation du transfert de CaCl2 dans un sol sableux

Les
suit caractéristiques
GAUDET
la progression
(1978) a grâce
hydrodynamiques
effectué
à desunecellules
expérience
du sol
de sont
conductivité
de traçage
: dans
placées
un sol
ä différents
sableux parniveaux
du СаС1£
dansdont
le sol,
il

e(h) = <e - e >. -££_ + e


S Г At + (h)öt Г
avec At = 1,611.10 cm
Bt = 3,96
6 = 2,9.10 * cm/cnf*
0r = 7,5.10
' -2 cm 3 /cm 3

et К (h) = Ks — -k

avec Ak = 1,175 Ak
10C. + cm(h)Bk
Bk = 4,74
Ks = 3,39. 101 cm/h
Les conditions initiales étaient les suivantes :
- Concentration du sol en soluté : С о « 0
- Humidité du sol : в = 0,100 cm 3 /cm 3
Le flux d'irrigation qQ = 13,69 cm/h
Concentration en soluté de l'eau d'irrigation : Cq ■ 1
bile, pouvant
GAUDET (1978)
échanger
utilise
entre unelles
modèle
du soluté
à deux suivant
fractionsla d'eau,
relation
l'une
: eim.
mobile,
3Ciml'autre
= a(Cm -totalement
Cim).dt immo¬

eim : fraction d'eau immobile


Cim : concentration en soluté de la fraction immobile
cm : concentration en soluté de la fraction mobile
a : coefficient d'échange
La fraction d'eau mobile présente en outre un phénomène de dispersion pris en compte par un
coefficient de dispersion apparent Dm. Les paramètres que l'on peut faire varier pour améliorer la
précision de la simulation ou paramètres de calage sont 0im, a et Dm. Les résultats de la simula¬
tion ont été reproduits sur la figure 41.

Le type d'ajustement retenu par GAUDET ne peut pas être utilisé pour le modèle à 3 classes de
pores car il implique que la perméabilité serait pratiquement constante pour les valeurs de 0
faibles. Ce qui signifierait que l'eau fortement liée coulerait plus facilement que l'eau moins
les
fortement
graphiques
liée de
tantGAUDET,
que 0 un
est ajustement
inférieur à 0_.
1 aide
Aussi
d'une
à partir
fonction
des monotone
valeurs amesurées
été réalisé.
et reportées
Celui-cisur
fournit une humidité légèrement inférieure aux résultats expérimentaux lors d'une irrigation, ce
qui se traduit par une différence inférieure a 1 cm dans la position du front d 'humectation (fig. 41)

classes
Notre
de modèle
porosité.a été
Danstesté
ces conditions
avec 0j = 2 la% troisième
; ©2 = 28 %,
fraction
sans dispersion
de la porosité
et sans
est échange
quasiment
entre
virtuelle (le nombre de paramètres de calage s'est donc réduit à 1).
86
On remarque que la porosité fine ne représente qu'une faible partie de la porosité totale
offerte à l'écoulement, ce qui est relativement logique pour un sol sableux.
Les paramètres de porosité semblent avoir une signification concrète. Les calculs effectués par
GAUDET (1982) montrent que le modèle de transfert global fournit, pour ce sol sableux, des résultats
moins bons que le modèle à deux fractions d'eau mais peu éloignés de la réalité (fig. Al). Ceci
às'explique
l'écoulement).
par la faible part occupée par l'eau immobile dans la porosité (6,8 % de la porosité offerte

On remarque que le modèle a trois classes de pores donne de bons résultats sur cet exemple, sans
utiliser de coefficients de dispersion longitudinale (autre que la dispersion numérique qui est
faible),vitesses
rentes ni d'échange
d'écoulement
de soluté
de l'eau
entre suffit
les différentes
à traduireporosités.
la dispersion.
Dans ce cas, le calcul des diffé¬

pas laD'autre
meilleure
part,solution
ces valeurs
à l'ajustement
0j et 02 sont
recherché.
le résultat
Le modèle
d'un àajustement
trois classes
"à l'oeil"
de porosité
et ne devrait
constituent
donc donner sur ce cas une solution meilleure que celle présentée sur la figure 41.

2. Simulation du transfert de tritium en sol argileux


Le sol étant irrigué à flux constant plusieurs jours avant l'injection de tritium, le régime
permanent est supposé établi. Les flux et les humidités sont constants dans le temps. Les valeurs de
flux figurent dans le chapitre I.
L'humidité moyenne du sol durant l'irrigation est 47 % alors qu'à pF 1,6, c'est-à-dire lorsque
le sol est ressuyé, l'humidité n'est plus que de 40 % environ. Ces deux valeurs ont été utilisées
portés
comme limites
sur la figure
des fractions
52. de porosité 0S et 0r pour la simulation dont les résultats ont été

Le coefficient de dispersion apparent et le coefficient d'échange déterminés par ajustements


successifs sont : Da = 9.10- cm h™ soit 2,510" cm s~l et a = 0,029 h~l.

on
et
montre
ainsi
d'irrigation
est
phénomène
importante
l'eau
apeu
la Onse
tracé
dispersion,
que
que
probable
remarque
trouvant
d'échange
son
c'est
de
lesqui
étalement.
concentration
courbes
que
ce
qu'on
emplit
la devrait
initialement
dernier
la obtienne
convection
obtenues
simulation
la
Cesporosité
phénomène
endeux
êtredans
tritium
par
et
demoins
aspects
est
l'échange
tels
convection
grossière
la qui
porosité
prépondérant
correcte.
entre
écarts
explique
de deenentre
la
les simple
soluté
fine.
courbe
Pour
deux
surface
laoules
apprécier
forme
fractions
Dans
(plus
même
entre
de différentes
est
restitution
latout
dissymétrique
la3354
les
pratique,
dispersion
l'influence
de
àdeux
fois
fait
la parties
porosité.
classes.
sont
plus
pour
accessoire.
numérique)
deliés
des
riche
de
laL'allure
les différents
courbe
En
à ions
la en
laporosité,
effet
, tritium
différence
majeurs,
laexpérimentale
des
convection
l'eau
phénomènes,
courbes
queil
le

On remarquera de plus que la dispersion n'intervient que secondairement. Le coefficient de dis¬


persion apparent est faible et peut être assimilé au coefficient de diffusion moléculaire. En effet
d'après WANG et al. (1953) et NAKAYAMA et al. (1963), le coefficient de diffusion moléculaire de
l'eau tritiée dans l'eau pure est égal à 2,44. 10" cm.s-!. L'essentiel de la dispersion mécanique
ment
a été depris
l'eau
en dans
comptelesconvenablement
fractions de la
par porosité.
la reconnaissance de l'hétérogénéité des vitesses d'écoule¬

Le modèle à classes de pores permet de s ' affranchir du coefficient de dispersion apparent qui
est empirique en lui substituant le coefficient de diffusion moléculaire qui ne l'est pas.
D'autre part, la porosité fine est ici très importante (85 % de la porosité totale offerte à
l'écoulement). Ceci paraît logique pour un sol argileux. Si on estime à quatre couches moléculaires
l'eau énergiquement
(CASES et al., 1982 adsorbée
; BOURRIE à etla al.,
surface
1983),
des onminéraux
a pour ce
argileux,
sol : soit une épaisseur de 1,2 mm

87
2000 3H (UT)
• mesures
— modélisation

1000

0 10 20 30 40 50 60 70 80 t (jours)
Fig. 40 - Mesures de l'essai tritium et modélisation par VIEILLEFON et al. (1982)

05 10 C/Co

1
it/]
9E
1//?1:
/ / ///;
///I
//|
•1
/ /// *• 1
10
,'У/Л\
t г 0,25 h
i

if//:
ilil::.' Fig. 41 - Transfert de CaC dans un sol
GAUDET,
sableux 1978)
(b, c, d, d'après
;/* '• ///x
a : simulation par un modèle à
20 3 classes de porosité,
t = 0,45 h b : mesures expérimentales,
с : simulation par un modèle
global convectif-dispersif ,
d : simulation par un modèle
à fraction d'eau immobile
de GAUDET.
30 jt:>/
/•V/
,v /

z
(cm)

88
2
Surface spécifique d'une argile gonflante : 450 m /gramme
Densité apparente : 1,4
Teneur du sol en argile : 40 % _
Volume d'eau contenue dans 1 cm de sol :
1 x 1,4 x 450 x 1,2.10 x 0,40 = 302 10 m = 0,302 cm
ce qui pores,
petits correspond
la quantité
à une humidité
d'eau fortement
volumique liée
de 30 et% peu
environ.
mobileSi est
on très
rajoute
supérieure
l'eau condensée
à 30 %. dans les

sible.La valeur de la porosité fine de 40 % utilisée pour l'ajustement apparaît donc parfaitement plau¬

Le volume de la porosité fine, les coefficients de dispersion longitudinal et d'échanges de


soluté entre fractions sont obtenus par ajustement "à l'oeil", ce qui ne constitue pas la meilleure
solution. Le modèle est donc susceptible de mieux coller à la réalité.
physique
Il semble
concrète.
que les paramètres de porosité fournis par la simulation aient bien une signification

On remarque, d'autre part, que le modèle à classes de pores améliore considérablement la préci¬
peu
sionmobile
de la qui
simulation
occupe par
les petits
rapport pores.
au modèle global. Ce résultat est dû à la forte proportion d'eau

Enfin, la reconnaissance des deux fractions de la porosité ayant des perméabilités différentes
s'avère plus efficace que la reconnaissance de la variabilité spatiale des caractéristiques hydro¬
dynamiques.pasParle latemps
n'affecte suite,
de calcul
cette variabilité
et permet despatiale
gagner un
serapeusystématiquement
en précision. prise en compte car elle

En résumé, le modèle nécessite le calage d'un seul paramètre : 01, que l'on peut estimer indé¬
pendamment par la capacité au champ. Le coefficient de dispersion apparent, paramètre empirique peut
être remplacé par le coefficient de diffusion moléculaire (constante universelle) car la dispersion
mécanique prise en compte directement par le calcul de l'hétérogénéité des vitesses de l'eau dans la
porosité. Le calage est à la limite de la validation.
Il est possible d'établir une comparaison avec la modélisation de l'essai tritium par
VIEILLEF0N
Le premier reçoit
et al. un
(1982).
flux constant
Ces auteurs
(approximation
ont établi und'un
modèle
régime
à deux
permanent)
compartiments
de valeur
de Qj
volume
et échange
V. et V
avec lela
BOLIN
selon et second
R0DHE compartiment
méthode
(1973),
de HAANils(1977).
ont
un estimé
flux Q2.le A temps
partirde d'hypothèses
séjour des molécules
de mélanges
dansdesle molécules
premier compartiment
d'eau de

Ceci conduit à une expression du temps de séjour des molécules dans tout le système de la forme :

£(t> • (РГг-Р2).е.-ГР2.(Ьг,.е-2-

avec pir ~= ôpnr2


Qi Qj
2
Vj

89
) i î 28850
2000 3H(UT) 2000 3H (UT)

© ®
convection et
1000 dispersion numérique
et échange
convection-dispersion
classes de porosité
entre
*\ ч
"" v \

0 10 20 30 40 50 60 70 80 t (jours) g 1(j 20 30 40 50 60 70 80 t (jours)

2000 3H (UT) 2000


î 14067

convection-dispersion convection et échanges


1000 1000 entre classes de porosités

* •-*

0 10 20 30 40 50 60 70 80 t (jours) 0 10 20 30 40 50 60 70 80 t (jours)

Fig. 42 - Transfert de tritium : données expérimentales (.) et simulation par le modèle


à classes de pores (trait continu).
(1) : Résultat final ; (2) - (3) - (4) : Contribution des différents facteurs.

90
Pour les valeurs suivantes :
r = 44,9 j 1

V1 = 0,046

Evaporation de l'eau tritiée lors de l'irrigation : 15 %.


Les résultats de simulation obtenus sont reproduits sur la figure 40. Ces résultats sont très
bons, la simulation reflète parfaitement les données expérimentales. On remarque que la vitesse
d'échange
importance entre
de l'eau
les compartiments
immobile (soulignée
(Q2/Q1)parestlestrès
auteurs)
élevée.quiLareprésenterait
divergence majeure
5 % deestla laporosité
faible
priori,
totale offerte
ne pas avoir
à l'écoulement.
de signification
Ce résultat
physique
sembleimmédiate.
paradoxal pour un sol argileux et ne paraît, à

III - CONCLUSION

Les différentes modélisations de transfert d'eau et de soluté ont permis d'apprécier les impli¬
cations de diverses hypothèses.
Ainsi l'écoulement global sans distinction de l'hétérogénéité des vitesses des filets d'eau

permet
miques
Il fournit
sableux.
leux,
tion dumême
detritium
du Par
prévoir
sol
descontre,
si l'on
dans
résultats
sont
correctement
intègre
l'espace.
cette
de l'ordre
satisfaisants
hypothèse
lesDans
lade l'essai
aspects
redistribution
300s'avère
pourtritium,
dispersifs
%. prévoir
impropre
deetles
les
l'eau
l'hétérogénéité
à erreurs
transferts
décrire
dans un
commises
la sol
d'eau
dynamique
des
argileux
sur
et la
caractéristiques
dedesvitesse
en
soluté
sels
coursdans
endedesols
hydrodyna¬
pénétra¬
un
ressuyage.
sol
argi¬

Ces considérations ont conduit à l'élaboration d'un modèle de transfert d'eau et des sels repo¬
sant sur l'hétérogénéité des vitesses d'écoulement. Le coefficient de dispersion apparent, qui est
empirique, peut être omis ou remplacé par le coefficient de diffusion moléculaire car la dispersion
mécanique est prise en compte convenablement par la reconnaissance des différentes vitesses d'écou¬
lement. Par contre le modèle nécessite une donnée relative à l'importance de la porosité fine par
rapport à la porosité grossière. Ce paramètre est assez facilement accessible par une expérimenta¬
tion telle que le traçage isotopique ou chimique. La paramétrisation de la porosité semble avoir
même un sens concret et ne constitue pas qu'un simple ajustement mathématique. Cependant, les hypo¬
thèses de calcul des différentes vitesses d'écoulement ont été extrapolées au domaine microscopique
à partir de l'étude de 1' adsorption de gaz sur un solide poreux, ce qui est discutable.
En effet, on identifie des classes d'énergie de rétention de l'eau par le sol à des classes de
tailles de pores, ce qui, même théoriquement, n'est pas tout à fait exact.
Le modèle géochimique d'interaction du sol a été mis au point et confronté aux données expé¬
rimentales dans le chapitre II. Nous avons élaboré et calé un modèle de transfert d'eau et de
soluté, en retenant des classes de porosités. Les comportements hydrodynamiques et géochimiques
du sol ont été modélisés et calés séparément ; on se propose dans le prochain chapitre de les
étudier à partir d'un modèle de synthèse.

91
Э*
Chapitre IV

Modèle synthétique « PORSAL »


de transfert de l'eau et des sels dans un sol

avec différentes vitesses d'écoulement

et interaction chimique sol/eau

devenir
classes
Dansd'un
de cepores
chapitre,
sol qui tient
soumis onà propose
l'irrigation.
compte des
un modèle
interactions
synthétique
chimiques
de transfert
eaux-minéraux
d'eau et permet
de solutés
de prévoir
à trois le

I - PRÉSENTATION DU MODÈLE SYNTHÉTIQUE "PORSAL"

pitation
bibliographique
bitif
vu
les devitesses
solution
Lel'étude
et modèle
de
du
le modèle
lad'écoulement
sol.
expérimentale.
proposé
calcite
ouEn trop
les
effet,
essaye
et
études
lourd.
différentes
duon gypse,
hydrodynamiques
deOn peut
ne prendre
ne etdoit
pour
prendre
lesenretenir
les
échanges
compte
enfilets
et compte
géochimiques
que
les
d'ions
d'eau,
les
phénomènes
l'ensemble
paramètres
entre
les
, carphénomènes
lededes
lecomplexe
convection
qui
temps
phénomènes
ont deparu
argilo-humique
dissolution
calcul
et très
cités
de dispersion,
serait
importants
dansouetprohi¬
l'étude
préci¬
la au

Cependant, le programme de calcul "PORSAL" étant la résultante d'un modèle de transfert de


soluté et d'un modèle d'interaction chimique eau/sol, son utilisation nécessite un certain nombre de
données d'ordre physique et chimique. De plus, certains phénomènes intervenant dans le transport des
solutés n'ont pas été pris en considération dans l'étude expérimentale, et il convient de préciser
les sources d'erreurs qui peuvent en découler.
A - LES DONNEES NECESSAIRES AUX CALCULS
1. Données physiques
- Relation h(0) à chaque profondeur,
- Relation K(0) à chaque profondeur,
- Importance relative de la porosité fine,
- Flux imposé en surface (intensité de l'irrigation ou de 1 ' evaporation) ,
- Prélèvement d'eau par les racines des végétaux (transpiration) et répartition avec la profon¬
deur ; des mesures de bilan des espèces majeures (K,Na,Mg, Cl , SO4) effectuées sur la parcelle
"bilan" de Cherfech (VALLES et al. 1979a) montrent que l'on peut négliger le prélèvement de

- Incrément
Profil
Température
Profondeur
ces éléments
initial
dedu(supposée
par
temps
sol,
d'humidité
leset cultures
uniforme
d'espace.
ou dusans
sur
pF, le
affecter
profil),la précision du calcul du bilan sur la parcelle,

2. Données chimiques
- Coefficient de dispersion apparent des diverses espèces aqueuses,
- Composition
Coefficient chimique
d'échange dede l'eau
chaqued'irrigation,
espèce aqueuse entre les diverses composantes de la porosité,
- fractions
Compositionde chimique
la porosité,
initiale de la solution du sol pour chaque strate et pour toutes les

93
- Composition minéralogique initiale du sol pour chaque strate et pour toutes les fractions
de la porosité,
- Configuration de la capacité d'échange cationique,
- Constantes thermodynamiques et constantes de Debye-Hückel , ainsi que la charge et la
taille des espèces aqueuses prises en considération,
- Constantes
Pression partielle
thermodynamiques
de C02 régnant
d'échange
dans cationique
le sol, entre l'argile et la solution du sol.

В - SOURCES D'ERREUR ET PERSPECTIVES D'AMELIORATION


Tout modèle n'est qu'une représentation simplifiée et donc imparfaite de la réalité. Les limites
des modèles ont plusieurs origines parmi lesquelles on peut citer l'omission de certains phénomènes
ou bien l'imprécision des calculs censés représenter les différents facteurs.
Le modèle physico-chimique proposé, en tant que synthèse des modèles présentés dans les chapi¬
tres précédents, comporte toutes les limites des sous-programmes le constituant. Aussi le temps est-
il venu d'analyser ces limites afin d'apprécier le domaine d'application du modèle et les possibi¬
lités d'amélioration. On s'appuiera pour cela sur les synthèses bibliographiques de SCHEIDEGGER
(1974), MUSKA (1982), GREE MORN (1983) et CUSSLER (1984).
Dans le souci de faciliter la mise en oeuvre des calculs, un certain nombre de phénomènes ont
été négligés. En effet le temps de calcul, et donc le coût, est une fonction exponentielle du nombre
de facteurs considérés. De manière générale, à partir d'un calcul d'activité des ions dont le temps
d'unité centrale est x, et d'un temps de calcul du rééquilibrage solution du sol/minéraux qui est
vingt fois plus long, le temps de calcul pour une simulation de 3 mois sur un sol de 1,50 m (en
prenant At = 1 heure et Az = 5 cm) sera de
T = x. 20 . 3 . 30 . 24 . 30 . 3 = x . 3 888 000
Ainsi, même si le calcul de l'activité des ions est très rapide, par exemple x = 0,01 seconde unité
centrale, le temps de calcul de la simulation sera de 38 880 secondes soit 10 heures 48 minutes, ce
qui est inconcevable. La mise en oeuvre du modèle synthétique fait apparaître une contrainte "temps
unité centrale" qui n'existait pas pour les parties le constituant et prises séparément. Le choix
des phénomènes retenus est lié au gain de précision qu'ils apportent. Par exemple, ä partir d'un
modèle physico-chimique alliant les transferts globaux au calcul gëochimique type association
ionique, on préférera améliorer dans un premier temps le transfert par les classes de pores car le
gain de précision (300 % sur le sol argileux tunisien) est supérieur à l'imprécision commise sur le
calcul géochimique (tant que l'on reste dans le domaine de tolérance des cultures).
Nous allons énumérer quelques limites du modèle et proposer les moyens de l'améliorer.

1. Le gonflement

travaux
L'étude
dont ceux
et la demodélisation
SMILES (1968deset transferts
1976), PHILIP
d'eau(1970)
dans et
un de
sol RIEU
gonflant
(1978).
a fait l'objet de nombreux

L'équation (I - 1) de conservation de masse, 90/3t = - 9q/9Z, fait apparaître le gradient de


flux par rapport à l'axe du transfert d'eau unidirectionnel dans la matrice poreuse. Lorsque celle-
ci
celles
tionse des
déforme,
du flux.
volumeIl
la den'est
distribution
la matrice
plus possible
de de
et la masse
sade masse.
relier
de solide
Sidirectement
l'onn'est
fixe plus
àl'une
la constante
mesure
de ces des
deux
suivant
distances
variables
l'axelinéaires
de propaga¬
en l'asso¬
ciant à la profondeur, l'autre fluctue alors indépendamment de la profondeur.

a) Les mécanismes du gonflement


Les travaux de FINK et al. (1964), Me NEAL et al. (1966), RHOADES et al. (1969), BARON et al.
(1970), SHAINBERG et al. (1971) et CHEVERRY (1974) ont dégagé les principaux facteurs du gonflement:

par du- nature


calcium duestcation
de 20 échangeable
A contre 63 : A l'épaisseur
lorsque la saturation
d'un feuillet
est hydraté
due au de
sodium.
montmorillonite saturée

94
- nature de l'argile : le gonflement est important pour les montmorillonites mais limité pour
la kaolinite.
nontronite. De même pour les argiles gonflantes on note une différence entre la vermiculite et

b) La modélisation
La modélisation des transferts d'eau dans un matériau gonflant peut être envisagé de deux
manières Dans une première approche, on peut prendre pour référence la masse de la matrice inva¬
riable ou dans une seconde approche, un volume de matière solide variable.
- Dans la première approche, pour un poids de sol sec P, de volume sec V, le gonflement se
dité
matière
traduit
volumique
par
solide
un 6volume
suivant
et le Vg.
volume
l'axe
Or de
V vTgtransfert.
dépend
permetdu d'introduire,
stade
SMILESde etgonflement.
ROSENTHAL
par le biais
La
(1968),
mesure
de PHILIP
0, dela laredistribution
(1970)
relation
et entre
SMILES
de l'humi¬
la
(1974,

même
et 1976)
type ont
que montré
(I - 4).
que L'échelle
l'on peut dedécrire
référence
l'hydrodynamique
n'est plus uned'un
échelle
sol gonflant
conventionnelle
par une de
équation
profondeur,
du
mais une échelle mixte intégrant la variation de la distribution de la masse de la matrice par unité
de longueur.

m= I'Z (1+9 -1 )dz


J о
où 0 est le rapport du volume de la porosité au volume de matière solide.
- La deuxième approche consiste à déterminer les flux par rapport à une variable 0*, teneur en
eau volumique du sol gonflé. Les caractéristiques hydrodynamiques perméabilité et succion s'expri¬
ment par rapport à cette variable.
Pour le sol de la basse vallée de l'Oued Medjerda, la forte teneur en argile et la présence de
montmorillonite dans cette fraction est à l'origine de phénomènes de gonflement. Dans les conditions
d'utilisation agricole du sol, la variation de volume affecte essentiellement les vingt premiers
centimètres du profil. Dans cette zone la prise en compte du gonflement devrait amener un gain de
précision appréciable, notamment lors des brusques variations d'humidité, par exemple lors des
irrigations. Le fait de tenir compte du gonflement n'améliorerait sans doute que très peu les résul¬
tats pour les tranches de sol situées en dessous de 40 cm.

2. Hydrodynamique à plusieurs dimensions et hétérogénéité spatiale

qu'une
régulièrement
que soit
Cesdirection
calculs
la position
répartie
de transfert
d'écoulement.
surà la parcelle.
surface
d'eau
On suppose
et
(même
de intensité
sel traités
qu'il n'existe
d'irrigation
danspasle d'écoulement
chapitre
ou d'évapotranspiration)
III latéral
ne prennent
et queen l'eau
compteest
quelle

Lorsque la pente est faible, ce qui est le cas dans la plaine alluviale de l'Oued Medjerda, on
peut effectivement négliger les écoulements latéraux. Par contre si la régularité de l'irrigation
sur la surface de la parcelle est relativement satisfaisante lorsque l'eau est apportée par asper¬
sion, il n'est pas de même lorsqu'on procède à des irrigations à la raie, celle-ci provoquant un
apport d'eau localisé. Pour des raisons de symétrie on étudie les transferts suivant deux direc¬
tions : la profondeur et un axe perpendiculaire aux raies. La simulation convenable de
l'irrigation à la raie nécessite l'emploi de modèles bidimensionnels . Pour rendre compte d'une irri¬
gation localisée, type goutte à goutte, on doit même utiliser des modèles tridimensionnels.
Les modèles bi-et tri-dimensionnels permettent en outre d'intégrer la variation spatiale des
caractéristiques hydrodynamiques du sol. Ceci est particulièrement intéressant pour les zones hété¬
rogènes. C'est le cas de nombreuses plaines alluviales, lesquelles présentent de fortes variations
texturales ; on note alors une variation spatiale de la perméabilité et des autres paramètres phy¬
siques .
Pour des raisons de coût et de facilité de mise en oeuvre du programme, nous avons choisi de
rester
et l'axeenvertical,
transfert ilmonodimensionnel
faudrait multiplier
. En effet
le temps
pour deunecalcul
même par
précision
30 poursuivant
effectuer
les axes
les calculs
horizontaux
en
transfert bidimensionnel et par 900 pour passer en tridimensionnel. De plus, l'étude de l'importance
95
des facteurs
prise en compte
a montré
des fractions
que la reconnaissance
de la porosité.de l'hétérogénéité verticale est moins importante que la

Modélisation bi-et tri-dimensionnelle des transferts :


De manière générale l'équation de continuité (ou équation de conservation de masse) s'écrit :

div <Yî) - JL (ïVx) ♦ (YVy) + (YVj) - - «X (IV - 1)


v est le vecteur vitesse au point de coordonnées x, y, z
vX )
Vy (/ sont les composantes du vecteur vitesse
v )
Z )
y densité du fluide en x, y, z
f porosité du milieu
Les caractéristiques du fluide permettent de simplifier cette équation, soit en remplaçant y
parmanière
de d'autresdirecte
variables
: telles que P et T (pression température) au moyen de l'équation d'état, soit

pour un liquide incompressible, y est constant et l'équation se réduit en : (IV - 2)


9V 9V 9V
Эх + —2.
Эу + —Л
3z = о (IV - 3)

La résolution de cette équation passe par la connaissance des composantes du vecteur vitesse.
On peut utiliser la loi de Darcy sous sa forme généralisée :
к 9h
V
x y Эх
к 9h
VУ = -- У -Эуг- (IV - 4)
kz 9h
Vz y * 3z

avec k perméabilité du milieu suivant l'axe des x


y viscosité du liquide
h potentiel matriciel au point de coordonnées x, y, z
Cette formulation ne fait intervenir que le potentiel matriciel et néglige entre autres le
potentiel gravitaire. Mais on peut également prendre en compte le potentiel total V (potentiel gravi-
taire et matriciel) ; l'équation de Darcy généralisée devient alors :

V x . - 1®
Эх

Vy = - -jp
Эу (IV - 5)

Vz = - M
3z

avec 0 = —Ук (h + v)

96
Dans le cas où on néglige toutes les forces autres que la succion et la gravité,
- Y< g.z
к x 3h

Vx = У Эх
к 9h
_У . —
Vy = — (IV - 6)
У Эу
к z 9h
V = — У . ---
9z Y. g
Comme pour les calculs en une dimension, on combine l'équation de conservation de masse
(IV - 2) à la loi de Darcy (IV - 5)
_9_ (k 9h) Э (k 9h) 9 (k 9h yg 9k) _
Эх Эх Эу 97 97 9z ïz ~ 0 (IV - 7)
pour le calcul tridimensionnel, ou

_э_
Эх (к. Эг
ад _э_
3z (k.äh
3z _ Yg.3k)
3z ~_ (IV " 8)

pour le calcul bidimensionnel .


La résolution de cette équation se fait par discrétisation comme dans le cas des transferts
monodimensionnels (cf. Chapitres I et III).
On peut apprécier les conséquences de l'hétérogénéité spatiale sur un calcul monodimensionnel
en introduisant successivement les caractéristiques hydrodynamiques de différents profils. Cette
méthode ne peut rendre compte des écoulements latéraux mais met en évidence l'importance du choix du
profil à étudier. Celui-ci doit être le plus représentatif possible de la microrégion.

3. Transferts couplés masse/chaleur

transferts
Les calculs
d'eau et
effectués
de sels dans
dans ledestroisième
conditions
chapitre
isothermes.
et l'étude
On suppose
bibliographique
que l'eau d'irrigation
concernent lesa une
température égale à celle du sol, et que l'ensemble du profil a la même température.
Or la réalité est tout autre. Sur le terrain des écarts de température nettement supérieurs à
15°C sont observés entre le jour et la nuit, surtout dans les 25 premiers centimètres du sol. Ces
variations ont de nombreuses conséquences dont :
- La modification des caractéristiques hydrodynamiques du sol ; en particulier la relation
succion/humidité est affectée par la modification de la pression des bulles d'air emprisonnées dans
le sol, par la variation de la tension interfaciale air/eau qui se traduit par une modification de
la capillarité (BRUCKLER, 1984). Un gradient de température peut alors provoquer un transfert d'eau
(BOUYOUCOS, 1915 ; d'après HILLEL, 1974).
- Une variation de la solubilité des minéraux et de manière générale des constantes thermo¬
dynamiques .
- Une modification de la cinétique de dissolution ou de précipitation des minéraux.
- Une apparition de l'effet Soret qui provoque une différence de concentration de soluté entre
les zones chaudes et froides.

a) Les mécanismes de transfert de chaleur


Les transferts de chaleur ont été étudiés par VERRUYT (1969) et depuis par d'autres auteurs.

97
On distingue trois mécanismes qui interviennent dans ces transferts :
- le mouvement du liquide qui transporte sa propre température (convection) ,
- la conduction thermique des zones chaudes vers les froides,
- les échanges de chaleur entre le liquide et la matière poreuse (ou rayonnement) .
En général, ces trois mécanismes sont simultanés et n'interviennent que s'il existe une dif¬
férence de température entre deux points du système.
Modélisation des transferts de chaleur

• t ion •
La loi fondamentale de la conduction est la loi de FOURIER
. ЭТ
q = - A. grad T, ou dans un milieu isotrope ! 4x * - X- ЭХ

Чу - - § (IV - 9)
qz * . ' 3Z
ЭТ

q est la densité de flux de chaleur en un point donne, c'est-à-dire le flux de chaleur ramené
à l'unité de surface qui s'écoule à travers un élément différentiel de surface situé autour de ce
point. La densité de flux est un vecteur qui caractérise la vitesse d'écoulement de la chaleur en
un point particulier.
\ est la conductivité thermique (KCal/h m°C)

Tableau XII
Conductivité thermique de l'eau (d'après LAGUERIE3 1985)

Température °C X KCal/h m°C


20 0,52
60 0,56
оо 0,58

Pour les solides et en régime transitoire, c'est-à-dire lorsque le profil de température varie
dans le temps, l'équation de transfert s'écrit :
p- CP
P 8t
ЭТ - dw q + P
flux d'énergie débit de chaleur vitesse d'accumulation
dans
flux l'élément
thermique
d'énergie
entrant de
thermique
l'élément
sortant gérée dans de l'énergie dans
1 'élément 1 'élément

S'il n'y a pas de génération de chaleur dans l'élément et si la conductivité thermique ne varie
pas avec la température, il vient :

p- Cp
_ at
ЭТ яХШ
, Э2Т + Э2Т + ш
Э2Т

98
ou
ЭТ = д2Т Э2Т Э2Т
.at °* 3x2 + Эу2 + 3Z2

avec a diffusivité thermique : а = —


р .Ср
——

• Lâ_£onve£tion :
Ce mode de propagation de la chaleur est propre aux fluides puisqu'il est lié au mouvement des
particules du milieu à travers lequel se propage la chaleur. On distingue la convection naturelle oû
le mouvement des particules est dû aux différences de température qui sont imposées au fluide, et la
convection
liquide (cf.forcée
Chapitre
ou leIII).
mouvement des particules provient d'une différence de pression appliquée au

Dans les sols oû les mouvements de l'eau sont liés aux alternances de pluies (ou d'irrigations)
et d' évaporation, on a affaire à de la convection forcée. La convection naturelle, faible par rapport
à la convection forcée, peut être négligée.
En résumé, la modélisation des transferts de chaleur fait appel a des résolutions mathématiques
analogues à celle du transfert d'eau. On doit s'attendre à un coût supplémentaire lors de la prise
en compte de ce phénomène.

b) Modification des constantes thermodynamiques


* Modification de l'activité des ions
Le coefficient d'activité des ions varie avec la température. Lorsque la force ionique permet
d'utiliser la loi de Debye-Hückel sous la forme étendue, proposée par HELGESON et al. (1968) et
HELGESON (1969), on doit modifier les constantes A, В, C.
Tableau XIII
Variation des constantes de la loi de Debye-Hüakel >
avec la température (d'après FRITZ , 1975)
A
X 0О 1 00
(degrés
Température
Celsius) С

0 0,4884 0,3241 0,0174

25 0,5095 0,3284 0,041

60 0,5471 0,3347 0,044

100 0,6019 0,3425 0,046

Les valeurs portées dans le tableau XIII ont été utilisées pour calculer l'ajustement des
valeurs de A, В, С en fonction de la température, décrite dans le chapitre I.

* Modification du produit de solubilité des minéraux


L'enthalpie libre de Gibbs de la réaction de dissolution d'un minéral et le produit de solubi¬
lité correspondant sont reliés par la relation :
AG = - RT Ln К

99
Or l'enthalpie
de dissolution par : libre de Gibbs peut être calculée à partir de l'enthalpie H et de l'entropie S

AG = ДН - T.AS

On peut calculer l'enthalpie et l'entropie de la réaction de dissolution à une température à


partir
capacitédescalorifique
valeurs connues
Cp : a une température donnée (en général 25°C) et en faisant intervenir la

M
dT - Cp(T)
mm

dAH
dT _ Cp(T)
T

Ainsi on peut, à partir de la capacité calorifique et du produit de solubilité â 25°C, calculer


le produit
gypse, on pourra
de solubilité
se reporter
à une
au tableau
température
XIV. différente. Pour les minéraux calcite, magnésite, dolomite,

Tableau XIV
Variation du produit de solubilité de quelques minéraux avec la température.
Minéral Réaction de dissolution Réf. logK 0° С logK 25°C logK 60°C logK 100° С

Calcite Ca C03 + H+-»Ca2 + HCC>3" 1 2,07 1,71 1,21 0,68


Magnésite MgC03 + H+— Mg2+ + нсо3" 1 3.12 2,44 1,57 0,71

Dolomite CaMg(C03)2 + 2H+— Ca2++ Mg2+ + 2HC03~ 1 3,39 2,52 1,34 0,121
Gypse CaS04, 2H20— Ca2+ + SO" + 2H20 2 - 4,89 - 4,85 - 4,92 - 5,12

(1) HELGESON et al. (1978)


(2) HELGESON (1969) et HELGESON et al. (1971)

a) Effet Soret
tion Lorsqu'un
d'ions du côté
gradient
froid.
de C'est
température
l'effetaffecte
Soret. une solution d'électrolyte, on observe une accumula¬

Ce gradient de température provoque aussi une convection naturelle (effet thermogravitationnel)


qui est faible par rapport à la convection forcée. La combinaison de l'effet Soret et de la thermo¬
gravitation constitue la thermodiffusion dont de nombreuses études ont montré qu'elle pouvait
expliquer la formation localisée de minéraux (TOLLON, 1972 ; SCHOTT, 1969 et 1973).
Ainsi pour une cellule convective de 35 mm de longueur, pour une différence de température de
9,2°C et pour une solution normale de CaSO , SCHOTT (1973) a mesuré une différence relative de
concentration de 10" ' environ au bout de '300 heures, soit = 10" par Celsius.

égaler
modèle,
par laDans
celui
convection
d'autant
les d'une
sols,
plus
forcée.
cellule
lesqueécarts
l'effet
convective.
de thermogravitationnel
température
Aussi l'effet
peuvent Soret
être
qui peut
importants,
n'est accentuer
pas, pour
maisl'effet
1 le
' instant,
gradient
Soret
intégré
ne
est peut
masqué
dans le

En résumé, le modèle synthétique proposé néglige les variations de température aussi bien dans
le temps que le long du profil. Le calcul des transferts couplés masse/chaleur entraînerait un
alourdissement démesuré du modèle ; par contre le calcul géochimique à une température constante sur
le profil, mais différente de 25°C, reste aisé. Pour améliorer le modèle on pourra donc, dans un
premier de
férente temps,
25°C.modifier seulement la partie géochimique en faisant intervenir une température dif¬
100
4. Modification de l'activité de l'eau et des solutés dans les petits pores
Dans les sols, l'état énergétique de l'eau est modifié par la présence d'ions en solution et
par les effets de surface sur les interfaces eau/air et eau/matrice poreuse. La baisse de potentiel
d'origine chimique (potentiel osmotique) et celle d'origine physique (potentiel matriciel) s'ajoutent
pour donner le potentiel total de l'eau (A.I.S.S., 1974 ; BOURRIE et al., 1979 ; BOURRIE et al.,
1983). L'activité de l'eau est donc modifiée ainsi que la solubilité de certains minéraux, par
exemple pour le gypse :
Ca SO.4 2(H.0)=?
2 Ca2+ + SO.2"
4 + 2 Ho0
2

à l'équilibre, (Ca2+) . (SO2 ).(H20)2 = Kp

synthèses
(1978),
BOURRIE
et bibliographiques
d'après
et al. les
(1983)
travaux
distinguent
de NIELSEN
de KERENetdeux
etal.SHAINBERG
types
(1972),
d'eau
Van
(1975,
dans
OLPHEN
1979,
les (1975),
systèmes
1980) et
MARSHALL
eau-argile,
TARDY et
(1977)
al.à et
partir
(1980)
FARMER
;de

- l'eau d'hydratation correspond à l'eau fortement liée au minéral et son épaisseur serait
de 2 à 4 couches moléculaires soit 1,2 nm (KEREN et SHAINBERG, 1980 ; FRIPIAT et al., 1981 ; CASES
et FRANÇOIS, 1982). Cette eau s'adsorbe entre p/po = 0 et p/po = 0,97 ;
- l'eau qui est peu liée au minéral hydraté s'adsorbe entre p/po = 0 et p/po = 0,97. Ses pro¬
priétés
tion et l'eau
seraient
normale.
celles de l'eau normale et il n'y aurait pas de transition entre l'eau d'hydrata¬
Il suffirait, pour calculer une distribution des espèces aqueuses, de changer l'activité de l'eau,
le reste du calcul de l'activité des ions étant inchangé.
Ainsi, pour la dissolution du gypse :

Ca S04, 2(HZ0) Ca2+ + SO" + 2(H20)


log Q = log |Ca2+| + log |S02 + 2 log |Н20|
I

- 9,78.
libre Pour
dans
10~)être
l'eau
le enproduit
libre.
équilibre
Ca+avec. leS0gypse
~ doit
dans être
un sol
supérieur
à pF = de
4,2 2,3
(p/po
% à= celui
0,9888,
qui 2 régit
log H20
l'équi¬
=

expérimentales
proportions
tiel
1984 de
Cette
et MIZELE
l'eau
démarche
plus
sous
montrent
et fortes
al.,
l'effet
pourrait
1983).
que conjugué
l'activité
celle
être
De plus,
retenue
prévue
de la
despar
pour
présence
espèces
questions
la desimple
faibles
autres
de fondamentales
soluté
variation
valeurs
que etl'eau
dededu1'
telles
est
l'activité
pF. affectée,
adsorption
Par
que contre,
ledenecalcul
parfois
l'eau
sont
les pas
du
(MIZELE,
études
dans
poten¬
résolues.
des

Pour toutes ces raisons, il ne sera, pour l'instant, pas pris en compte les modifications de
l'activité de l'eau et des solutés dans les petits pores lors de la mise en oeuvre du modèle physi¬
cochimique de synthèse.

С - CONCLUSION

Le modèle synthétique proposé tient compte d'une part des écoulements par classe de pores, des
aspects convectifs, dispersif et d'échange entre classe de porosité pour les solutés et, d'autre
part, que
ainsi pour les
l'interaction
échanges cationiques.
eau/sol, de la dissolution ou de la précipitation de calcite et de gypse

Il néglige un grand nombre de phénomènes car leur connaissance ou leur paramétrisation est
mal
insuffisant
connue, . ou bien, parce qu'on estime qu'ils alourdiront trop le modèle pour un gain de précision

Les améliorations les plus intéressantes à apporter concerneraient les variations de tempéra¬
ture et des caractéristiques hydrodynamiques. L'impact de ces dernières sur les simulations pour¬
rait être testé afin d'apprécier les conséquences de l'hétérogénéité spatiale des sols.
101
En résumé, le modèle "PORSAL" ne peut être appliqué que pour prévoir des écoulements mono¬
directionnels verticaux. Il convient aux cas naturels où les pluies et les évaporations alternent
et aux irrigations de surface (aspersions, ruissellement, infiltration). Par contre il ne peut
être utilisé pour les cultures conduites avec une irrigation localisée.
Le sol ne doit pas présenter des phénomènes de gonflement sur l'essentiel de sa profondeur.
L'application aux sols vertiques peut poser des problèmes.
Si le modèle est conçu pour rendre compte des voies préférentielles d'écoulement dans un sol,
sa validation sur sol fortement fissuré reste à faire. Bien que le sol étudié dans ce travail pré¬
sente quelques fentes de retrait (caractère légèrement vertique) , l'application à 1 'humectation de
sol fortement structuré en motte devra être prudente.
La salure totale des solutions ne peut excéder 1 mole/1, ce qui couvre largement la gamme de
salure tolërable par les cultures. Par contre pour l'étude de situations naturelles présentant de
fortes salures le modèle sera inadapté et la partie géochimique basée sur un calcul de paires
d'ions devra être remplacé par un calcul de type interaction ionique.
A l'inverse, pour les sols se développant sous climat tempéré, et dont les eaux sont peu
concentrées, le modèle est inadapté par le choix des espèces chimiques et des minéraux reconnus.
Dans ce cas de figure, la cinétique des réactions chimiques, qui fait défaut dans le modèle, cons¬
titue une faiblesse importante. Le modèle ne convient pas aux sols dont la solution est riche en
anions organiques dissous. Il ne peut fournir des indications que sur les éléments majeurs (K, Na,
Ca, Mg, Cl, SO,import
oligo-éléments Si, carbonates,
дат en agriculture).
CO2 dissous) à l'exclusion des éléments mineurs (notamment des

II - UTILISATION DU MODÈLE "PORSAL"

La confrontation des résultats du modèle "PORSAL" aux données de laboratoire est délicate. En
effet, l'obtention de données chimiques sur la solution du sol à différentes profondeurs nécessite
la mise en dépression de bougies poreuses. L'extraction d'eau perturbe alors la dynamique des solu¬
tions. Ainsi, il est difficile sur un même essai expérimental de recueillir simultanément toutes les
données chimiques et physiques pour vérifier la validité du modèle synthétique. Les différentes
parties du modèle ont été calées (ou vérifiées pour certaines d'entre elles) dans le chapitre précé¬
dent. Nous allons tester le modèle synthétique sur un cas fictif représantant une situation fréquente
sur parcelle irriguée,
A titre d'exemple, nous avons simulé grâce au modèle synthétique "PORSAL" le dessèchement, puis
l'irrigation d'un sol. Les calculs ont été conduits à partir d'un certain nombre d'hypothèses concer¬
nant les caractéristiques
modifiées pour s'adapter à duchaque
sol, cas
du climat
particulier.
et de la culture. Ces hypothèses peuvent évidemment être

A - SIMULATION DU RESSUYAGE ET DU DESSECHEMENT D'UN SOL NON SALE APRES IRRIGATION


Dans les limites que nous nous sommes fixées au paragraphe précédent, nous allons appliquer le
programme de calcul "PORSAL" à un sol qui serait calcaire, dépourvu de gypse, mais qui posséderait
les mêmes caractéristiques hydrodynamiques que le monolithe prélevé à Cherfech. On part d'un sol
àabondamment
la capacitéirrigué
au champ.
; au temps initial t 0 , le sol a été amené à une humidité légèrement supérieure

1. Etat initial
Dans l'exemple choisi on a supposé que :
- le potentiel matriciel du sol au jour jo (début de ressuyage) est voisin de 0 sur toute la
hauteur du profil h = - 5,0 cm d'eau,
- la composition chimique de la solution du sol est celle de l'Oued Medjerda remise en équi¬
libre avec la calcite sur une pression en CO2 de 10~2,0 (tabl. XV),
deux l'équilibre
que -fractions
la répartition
solution
deavec
ladu la
porosité,
solsolution
des possédait
ions surdu lesol
au complexe
jour
étaitjo atteint,
adsorbant
les mêmes (tabl.
caractéristiques
XV) a été calculée
chimiquesen auadmettant
sein des

102
- la capacité d'échange cationique du sol est estimée à 26 meq/ 100 g dont 24,3 meq affectés à
la microporositë et 1,7 meq affectés à la porosité grossière (les pores fins assurant un maximum de
contact avec le solution du sol et les argiles) ,
- le sol contient de la calcite, mais pas de gypse,
- le
deuxsolclasses
est couvert
de pores
par correspondant
une culture enauxvoie
humidités
d'installation
sont retenue
et l'enracinement
; 6j et в avec
localisé
0, = 0 entre
- 9 0%,
et 40 cm,
- 1 'adsorption de l'eau pour la plante décroît linéairement avec la profondeur ; elle est de
68 mm par mois, valeur faible correspondant par exemple à une culture en cours d'installation

Tableau XV
Composition chimique de la solution du sol et garniture
cationique correspondante

К Na Cn

0,22 10"3 mole/1 23,40 10 3 mole/1 5,70 10~3 mole/1

Mg Cl SO.4

2,30 10~3 mole/1 20,72 10~3 mole/1 7,45 10 3 mole/1

x Na x Ca x Mg

9,582 % 61,489 % 28,933 %

2. Evolution du profil tensiométrique

l'apparition
L'évolution
d'un duplan
profil
de flux
tensiométrique
nul à la base
suivi
de la
jusqu'au
zone d'adsorption
llème jour deracinaire
ressuyagedès(fig.
le premier
43) montre
jour.
Un ressuyage rapide de la zone comprise entre 40 et 90 cm conduit à la formation d'une petite nappe
au-dessus de la cote 95 cm mais celle-ci disparaît rapidement. Au fil des jours, le plan de flux nul
s'enfonce (fig. 44) pour atteindre la cote 55 cm à la fin de la période d' évaporation. Le drainage
est abondant au cours des quatre premiers jours puis il diminue fortement.
L'humidité diminue plus vite en surface qu'en profondeur, la porosité grossière s'assèche
complètement sur les 15 premiers centimètres dès le neuvième jour. Dans ces horizons, le dessèche¬
ment commence alors à atteindre les petits pores.

3. Evolution géochimique des solutions du sol


de la Enporosité,
dessous n'est
de la pas
zone modifiée
racinaire,
par larapport
composition
à l'état
chimique
initial.
des solutions, dans les deux fractions

De 0 à 40 cm de profondeur, la solution correspondant aux gros pores se concentre sous l'effet


de l'évapotranspiration, si bien que le produit de solubilité du gypse est atteint le cinquième jour
sur les quinze premiers centimètres. Le gypse commence alors à précipiter dans cette fraction de la
porosité. Le front de précipitation du gypse s'enfonce progressivement. Tant que la porosité gros-

103
sière n'est pas totalement asséchée, la composition chimique de la porosité fine située à la même
cote varie très peu. Par contre, lorsque celle-ci est soumise à 1' évaporation, la solution se
concentre mais sans atteindre la saturation par rapport au gypse. Ainsi, le llème jour, on obtient
une précipitation du gypse qui est localisé seulement dans les gros pores et cette précipitation
diminue depuis la surface jusqu'à 30 cm de profondeur. En dessous de cette profondeur, le gypse ne
précipite pas (figs. 44 et 45).
Ces premiers résultats du modèle "PORSAL" montrent l'importance de l'hypothèse des classes de
porosité. En effet, pour un modèle global de prévision de la salinité, il ne pourrait y avoir de
précipitation
initiale soit de
10 %gypse
environ.
tant que le volume d'eau d'un horizon ne serait réduit au quart de sa valeur

h (cm) -200 - 150 -100 - 50


ilS
j13

évaporation
irrigation

Z (cm)

Fig. 43 - Evolution du profil tensiométrique simulée par le modèle synthétique "PORSAL"

t (jours)
С

1 . Vidange des gros pores


2. Front de précipitation
50 du gypse
3. Position du plan de
flux nul
Z (cm)

Fig. 44 - Evolution du plan de flux nul, du front de précipitation du gypse


et de la vidange des gros pores.

104
0 0,2 0,4 0,6 0,8 о ro о (О о 00
0 о,
10-5 m/cm3 /Л1 10_5m/cm3

j13
jlb
50 jf5
50

.
a b
Z (cm) Z (cm)

0,2 0,4 0,6 0,8

i13 i15

50 .

Z (cm)

Fig. 45 - Quantité de gypse précipité (10 -5 moles/cm 3 de sol)

0,5
log Q - log К

50.

Z (cm) Z (cm)

A. 41,5
log Q — log К

j13
50.

Z (cm) Z (cm)
Fig. 46 - Etat de saturation des solutions par rapport au gypse
a : petits pores ; b : gros pores.
Le rapport Na/T du complexe argilo-humique augmente dans les gros pores lors de 1' evaporation.
Il ne change pas dans la porosité fine car celle-ci est peu soumise à 1' evaporation et aussi parce
qu'elle possède la plus grande partie de la capacité d'échange cationique qui tamponne la solution
(fig. 46). Toutes les solutions soumises à l'évaporation précipitent la calcite.
В - LA SIMULATION DE L'IRRIGATION D'UN SOL LEGEREMENT SALE
C'est la poursuite de la simulation précédemment décrite. Au llème jour on procède à une irri¬
gation de 30 mm avec l'eau de l'Oued Medjerda.
Les horizons supérieurs sont immédiatement humectés, le front d'humectation qui s'enfonce pro¬
gressivement atteint la cote de 55 cm au 15ème jour. L'évaporation commence à dessécher à nouveau
les 40 premiers centimètres. Au 15ème jour, le déficit hydrique du sol atteint 30 - 34 mm = 4 mm.
Nous proposons de suivre l'évolution des solutions du sol, notamment leur état de saturation vis-à-
vis du gypse au 13ème et 15ème jour.

1. Etat de saturation des solutions vis-à-vis du gypse au 13ème jour

Le modèle "PjORSAL" indique qu'au 13ème jour et sur les 15 premiers centimètres de sol, le
produit enionique
remise équilibre
[S0~]
avec. (Ca"1"]
la calcite
de la (fig.
solution
47). duOr,solavant
correspond
le débutà de
celui
l'irrigation,
de l'eau d'irrigation
c'est dans après
cette

surface,
le
surface
que
d'évaporation
eau
tranche
gypse
celleadequi
qui l'irrigation
particulièrement
été
de
soll'eau
y jusqu'au
peu
qu'on
avait
affectée
d'irrigation.
trouvait,
initialement
a llème
eu dissous
pour
par
jour
au
l'irrigation.
effet
La;précipité.
sein
ausolution
le dede lessiver
cours
gypse la situé
deoccupant
porosité
Par
Sa l'irrigation
concentration
contre,
complètement
dans grossière,
les
leslapetits
gros
solution
il y yl'eau
est
pores.
leseu,
apores
cependant
des
occupant
solutions
àa ce
grosniveau,
en effet
pores
les
légèrement
les subi
petits
plus
et un
apport
desalées.
pores
plus
dissoudre
début
d'une
élevée
deEn

Entre 15 et 35 cm, il y a eu enrichissement en gypse au niveau de la porosité grossière. Les


solutions se sont enrichies en gypse lors de leur passage par les 15 premiers centimètres du sol et
elles n'ont pu dissoudre ce minéral dans les couches plus profondes oû il précipite au contraire à
cause du prélèvement d'eau par la culture. La profondeur à laquelle le gypse précipite au 13ème jour
correspond d'ailleurs à la cote du front d'humectation.
A la fin de l'irrigation, on obtient donc une précipitation localisée à la base de la zone
d'absorption racinaire. Les horizons de surface lessivés par l'irrigation et les couches profondes
du sol non soumises à l'évaporation sont exemptes de sol.

9 10 11 12 13 14 15 Na/T %
0

50 •
15jours

Z (cm) )
Fig. 47 - Evolution du taux d' alcalinisation

106
2. Résultats de la simulation au 15ème jour
L' evaporation continue dans la zone d'absorption racinaire, et n'affecte que la porosité gros¬
sière. En surface la composition chimique de la solution étant proche de celle de l'eau d'irrigation,
on se retrouve dans le même cas de figure qu'au début de la première évaporation.
De 20 à 40 cm, 1 ' évaporation est moins intense qu'en surface, mais concentre des solutions déjà
salées par le lessivage des horizons de surface. La précipitation de gypse est alors abondante
(fig. 45) au niveau de la porosité grossière. La solution des petits pores est salée par le passage
d'eau en provenance des gros pores des horizons supérieurs.
En dessous de la zone d' adsorption racinaire, non soumise à 1 ' évaporation, le modèle indique la
précipitation de gypse dans les gros pores. Or ce résultat qui à priori paraît assez curieux mérite
une explication. En fait, les solutions poussées par effet piston quittent les horizons superficiels
où elles ont élevé le rapport Na/T des argiles, pour aller dans les horizons profonds où le rapport
Na/T est faible ; le complexe adsorbant va s'équilibrer avec ces solutions en adsorbant du sodium et
en libérant du calcium. La solution initialement en équilibre avec le gypse devient de ce fait sur¬
saturée et ce minéral précipite.
Lors de l'irrigation, la migration des solutions en équilibre avec le gypse vers des horizons
peu salés peut donc conduire a la précipitation de gypse sans concentration.
entre C'est
20 et ce40 même
cm. mécanisme qui conduit à la précipitation de gypse dans les petits pores situés

La formation d'un horizon de précipitation du gypse à la base de la zone d'absorption racinaire


apparaît plus nettement qu'à la fin de l'irrigation. La position de cet horizon est liée à l'impor¬
tance de la dose d'irrigation. Plus cette dose est importante, plus le front d'humectation s'enfonce
dans le sol, plus l'horizon de précipitation du gypse sera profond. Si la dose d'irrigation est exces¬
sive, le lessivage observé dans les horizons de surface se répercutera sur tout le profil. Inverse¬
ment en régime d' évaporation le gypse précipite essentiellement en surface. Ces conclusions coïnci¬
dent avec les mesures de teneur en gypse qui ont été effectuées par GALLALI (1980) sur les parcelles
irriguées de Cherfech (tabl. XVI).

Tableau XVI
Composition granulomé trique du sol de Chevfeah
(d'après GALLALI, 1980)

Limon Sable Sable CaC0_


Profondeur Argile très fin fin Gypse
0 - 2 y 0 - 20 y total
20 - 50 y 50 - 200 y % %
0 - 20 cm 37,4 33,8 19,8 8,5 46 trace

20 - 40 cm 37,4 34,8 19,0 8,0 45


0,4
40 - 80 cm 32,4 34,6 24,1 8,0 45
à
80 - 120 cm 26,6 30,7 26,9 14,9 45
0,7
120 - 150 cm 33,4 31,6 21,8 12,7 44

107
III - CONCLUSION

En conclusion, sur les essais de simulation appliqués à l'irrigation d'un sol peu salé, on peut
noter que le modèle "PORSAL" fait apparaître des comportements différents des solutions au niveau
des deux fractions de la porosité. Bien qu'il faille analyser avec prudence les résultats acquis du
fait des difficultés auxquelles on se heurte parfois pour les confronter avec les résultats expéri¬
mentaux, il paraît utile de résumer les enseignements que l'on peut tirer de ces simulations.
Les gros pores sont le siège d'écoulements rapides, les solutions qui y transitent et leur
géochimie y sont soumises aux variations climatiques et aux interventions d'origine anthropique.
L' évaporation et les précipitations de minéraux débutent d'abord dans les gros pores et le lessivage
par apport d'eau douce y est intense. La composition chimique de la solution occupant la porosité
grossière est changeante au gré des alternances d'humectation et de dessèchement. Au niveau de la
porosité fine, les variations subies par les solutions sont plus faibles. Ces solutions y évoluent
vers un état d'équilibre qui dépend des apports (eaux d'irrigation et pluies) et les départs liés
essentiellement à 1' évaporation. Ceci justifie la démarche de la méthode classique du calcul des
doses de lessivage qui sera explicité dans le prochain chapitre. En effet, on considère que la
solution du sol acquiert, après quelques années, une salure stable dépendant de la salure de l'eau
d'irrigation et du rapport entre volumes d'irrigation et de drainage.
La limite entre les deux fractions de la porosité correspond à un pF de 2,0 environ.
Le comportement des minéraux de solubilité différente a été précisé. Le gypse qui ne précipite
qu'à partir d'un facteur de concentration de 4 se localise dans la fraction de la porosité ou l'eau
se concentre le plus, à savoir la porosité grossière. Ceci coïncide avec des observations de labo¬
ratoire ou de terrain qui montrent que le gypse se présente sous forme de pseudo-mycélium, c'est-
à-dire de fins filaments visibles à l'oeil (VIEILLEFON, 1985). La calcite précipite dans toute la
porositéde avec
volume la solution
une prédilection
du sol. pour les petits pores car c'est là que se trouve l'essentiel du

En résumé, le modèle "PORSAL" indique une précipitation de gypse localisée aux gros pores et
une
grossière.
précipitation de calcite diffuse mais plus abondante dans la porosité fine que dans la porosité

108
Chapitre V

Applications agronomiques du modèle géochimique

solutions
certain
culier.
Les nombre
modèles
à certains
d'hypothèses,
présentes
problèmes
dans
mais
que
lescelles-ci
pose
chapitres
la mise
peuvent
précédents
en valeur
être modifiées
peuvent
des sols.être
pour
Lesutilisés
calculs dans
s'adaptersont
à chaque
labasés
recherche
cas
sur parti¬
un de

Si l'on se cantonne au domaine des régions arides, c'est la salinisation et 1 ' alcalisation des
terres irriguées qui constituent le plus souvent un facteur limitant de la production. Dans cette
optique, et à titre d'exemple, nous traiterons de deux questions importantes relatives à la mise en
valeur des sols salés : les doses d'irrigation et l'intérêt des amendements gypseux.

I - INTÉRÊTS DES APPORTS DE GYPSE

Lors de 1 ' évaporation des eaux d'irrigation dans les sols salés, le sodium, qui n'est pas
contrôlé par la précipitation d'un minéral, devient largement majoritaire et pénètre dans la capacité
d'échange des argiles. Pour un rapport Na/T élevé, lors de pluies ou des irrigations, les argiles se
dispersent et les caractéristiques agronomiques du sol se dégradent.
Pour lutter contre cette dégradation, on peut, dans certains cas, apporter du gypse à la par¬
celle, ce qui élève la concentration en calcium et limite les risques d'alcalisation.
Pour apprécier l'intérêt de cet amendement dans les sols de la basse vallée de la Medjerda, son
effet sera successivement étudié sur le sol soustrait puis soumis à 1 ' évaporation.
A - SIMULATION DE LA MISE EN EQUILIBRE DE L'EAU D'IRRIGATION AVEC LE GYPSE ET LA CALCITE
A partir du programme de simulation de 1 ' évaporation présenté dans le chapitre II, il est pos¬
sible de calculer l'état d'équilibre de l'eau d'irrigation avec le gypse et la calcite pour un
facteur de concentration égal à 1, c'est-à-dire sans évaporation. On calcule ainsi la quantité de
calcite et de gypse dissoute ou précipitée par litre d'eau. On détermine le gain en calcium de la
solution et le taux d'alcalisation correspondant. Ceci constitue le sous-programme "GYPSOL".
Le retard à la précipitation de calcite observé lors de l'irrigation (Chapitre II) a été négligé
les calculs supposent l'équilibre avec ce minéral. Aussi le gain en calcium de la solution peut être
considéré comme égal à la différence entre la quantité de calcium libéré par la dissolution du gypse
et la quantité de calcium bloqué par la précipitation de la calcite.
Les calculs effectués à 25°C indiquent un enrichissement en calcium de la solution du sol de
6,7 à 10 millimoles par litre. La dissolution de gypse est peu sensible à la variation de pression
en CO2 ; chaque litre d'eau d'irrigation dissout de 7,2 à 8,50 millimoles de gypse (fig. 48).

calcite
en parcelle
tion
la
sions
C0„de
dissolution
Par
desupérieures
laЮ-!»®
est
contre,
teneur
"bilan"
faible.
duâ legypse
en
10~3»0
à de
comportement
calcium.
10"'»-,
laprécipite
régnant
station
la d'habitude
Pourdeexpérimentale
calcite
sous
des
l'eau
pC02
forme
est
parinférieures
dans
susceptible
de
rapport
calcite
de
cesCherfech
sols,
à à ;lade
10"'»-,
ceci
calcite
on
se
(Chapitre
peut
dissoudre
correspond
une
est partie
estimer
II)
différent.
et
. aux
Cependant
que
dedumesures
contribuer
l'intervention
calcium
Pourpour
effectuées
des
libéré
des
à pressions
l'éléva¬
pres¬
de
parla
sur

En résumé, lorsque l'eau de l'Oued Medjerda est utilisée pour irriguer un sol contenant du gypse,
naturellement ou par amendement, la solution dissout ce minéral, ce qui diminue le pouvoir alcalisant
de l'eau. Au vu de la simple interaction eau/sol, sans concentration, le gypse a un effet bénéfique
sur les propriétés agronomiques du sol.
mmoles/l calcite
PRECIPITATION

-1 / -2 -3 log PCO 2

DISSOLUTION
Cat

gypse

Fig. 48 - Bilan de l'ion calcium lors de la dissolution de gypse dans l'eau de l'Oued Medjerda.

В - INTERET DE L'APPORT DE GYPSE POUR UN SOL SOUMIS A L' EVAPORATION


Le résultat de 1 ' evaporation de l'eau de l'Oued Medjerda dans le sol de la plaine alluviale est
connu à partir des mesures faites sur le sol en place et de résultats de la simulation que nous
avons proposée calcite/gypse/complexe adsorbant (Chapitre II).
Pour l'eau considérée et pour une répartition des ions dans le complexe adsorbant de 9,6 % pour
Na, 61,5 % pour Ca, 28,9 % pour Mg, le produit de solubilité du gypse est atteint pour un facteur de
concentration de 4 environ, soit pour une fraction de lessivage de 1/4 = 25 %.
Ainsi, si la fraction de lessivage est inférieure à 25 %, l'eau d'irrigation précipitera du gypse,
augmentant
s'il est présent
le stock
dansdu lesolsol.
en gypse. Les eaux ne seront pas enrichies en calcium par ce minéral même

Par contre, si la fraction de lessivage choisie est supérieure il 25 % et dans la mesure où le


sol contient du gypse, celui-ci sera dissous. Cette dissolution diminuera le pouvoir alcalisant de
l'eau d'irrigation mais le sol va s'appauvrir en gypse et s'nlcaliser en surface.

20 %, Pour
ce quideslimite
raisons
l'intérêt
économiques,
des amendements
on retient deen gypse
général
dansdescesfractions
sols. de lessivage inférieures à

С - CONCLUSION SUR L'INTERET DE L'AMENDEMENT EN GYPSE


En résumé, pour les doses d'irrigations habituellement utilisées le sol s'enrichit légèrement en
gypse supplémentaire
lors des irrigations
lorsquesuccessives
la salure est
et sur
stabilisée.
une longue période. Il n'est pas utile d'apporter du

Lors des pluies ou des premiers instants d'une irrigation, l'eau dissout du gypse, ce qui élève
le tauxen deprésence
c'est calciumd'eau
et diminue
douce ou
le peu
pouvoir
concentrée
alcalisant
qu'un
de sol
l'eau.
peutCeci
se dégrader.
est d'autant plus intéressant que
1 10
Par la suite, lorsque l'évapotranspiration concentre les solutions, le produit de solubilité de
gypse est atteint et la solution restitue au sol le gypse préalablement dissous si la fraction de
lessivage est inférieure à 25 %.
L'amendement en gypse paraît en définitive peu utile pour les sols de la vallée de l'Oued
Medjerda lorsque la salinité est stable dans le temps et que la fraction de lessivage est inférieure
à 25 se
peut %. justifier.
Par contre lors de la récupération de sols très salés3 par lessivage intense, cet amendement

II - CALCUL DES DOSES DE LESSIVAGE

Pour s'affranchir des problèmes liés à la présence de sels dans le sol, on doit en sus des
besoins des cultures (ETM) apporter un volume d'eau VI pour lessiver les sels hors de la zone
d' adsorption racinaire. Le volume de l'irrigation Vi est égal à VI + ETM si on néglige les percola¬
tions.
sol cultivé
Si on etconsidère
seul le volume
le sol VI
dansen son
ressort.
ensemble
L'eau
le se
volume
concentre
de l'apport
d'un facteur
Vi entreVi/Vl
dans. Le
la partie
facteur dede
concentration (FC) n'est autre que l'inverse de la fraction de lessivage (FL) utilisée par les
agronomes : FL = Vi /Vi.

D'autre part, les causes d'infertilité des sols salsodiques sont essentiellement dues :
- à la salinité qui abaisse la pression osmotique de l'eau à cause de la présence des ions.
Les végétaux ont alors des problèmes d'alimentation hydrique,
- à la dégradation des caractéristiques physiques du sol, consécutive à la pénétration de
sodium dans le complexe adsorbant, qui se traduit par une insuffisance de l'aération du sol,
ces éléments
- aux phénomènes
dans les sols
de toxicité
salés. dus au sodium ou au chlore et liés aux fortes concentrations de

Chacune de ces contraintes nécessite un certain volume VI pour s'en affranchir, et dans la
pratique on retient la contrainte principale, c'est-à-dire celle qui nécessite le volume de lessivage
le plus important.
De façon schématique les problèmes de salinité sensu stricto se posent pour les sols évoluant à
pH neutre et où le calcium est plus abondant que les carbonates, et lorsqu'on irrigue ces sols avec
des eaux riches en calcium. Les phénomènes de dégradation de la structure et les phénomènes de toxi¬
cité s'observent essentiellement lorsqu'on ne dispose pour l'irrigation que d'eaux carbonatêes sodiques
ayant une faible teneur en calcium. Pour les sols de la vallée de la Medjerda irrigués avec l'eau de
ce fleuve, ce sont les problèmes de salinité qui sont prépondérants. Deux approches permettent de cal¬
culer le volume de lessivage : une méthode classique (VALLES et al., 1983) qui néglige les phénomènes
de précipitation de minéraux, et une méthode "géochimique" qui les prend en compte.

A - METHODE CLASSIQUE
Les hypothèses de la méthode sont les suivantes :
- on suppose que les végétaux n'exploitent pas plus de la moitié de la réserve utilisable du
sol entre deux arrosages. Les mesures de tolérance des cultures ont été effectuées dans ces condi¬
tions ,
- les plantes réagissent à la salinité moyenne de la zone racinaire,
- on divise la profondeur utile en 4 quarts. On suppose généralement que 40 % de l'eau adsor-
bêe par la plante sont prélevés dans le premier quart, 30 % dans le deuxième, 30 % dans le troi¬
sième et donc 10 % dans le dernier quart.
de pâte
Calcul
saturée.
de CEe , conductivité moyenne de la zone racinaire, exprimée en conductivité d'extrait
Dans le premier quart du profil, la plante absorbe 0,4 (Vi - VI) ; il reste donc le volume
0,6 (Vi - VI) + VI ; cette eau s'est concentrée, passant de la concentration CEi à la concentration
CEsl.

CEi x Vi = CEsl. 0,6 (Vi - VI) + VI


111
soit

CEsl = CEi . 0>6 vi + 0>4 V1 - CEl • 0,6 + 0,4 FL

Cette concentration de la solution du sol est atteinte à la base du premier quart.


On montre de même que les concentrations atteintes au bout des deuxième, troisième et quatrième
quarts sont égales à :

CEs2 ' CEi • < 0,3 ♦ 0,7 FL >

CES3 * °E1 ' ( 0, 1 + 0,9 FL >

CEs4 = CEi . ( )
d'où l'expression de la salinité moyenne CEs dans la zone racinaire :

CEs = i (CEi + CEsl + CEs2 + CEs3 + CEs4)


soit
_ CEi , 1 , 1 , 1 1 1N
S ~ 5 * FL 0,1 + 0,9 FL 0,3 + 0,7 FL + 0,6 + 0,4 FL + }
.

que leCompte
sol est
tenuà de
la capacité
la première
au champ.
hypothèse précédemment citée, on admet, pour simplifier les calculs,

La conductivité d'extrait saturé, moyenne sur la zone racinaire est donc :

CEe = 10 * (_L
FL + 0,1 + 1 0,9 FL + 0,3 + 1 0,7 FL + 0,6 + 1 0,4 FL + n

Nous avons donc une relation entre CEe, CEi et FL, où CEe est la conductivité seuil pour la
culture considérée. La formule proposée par RHOADES (1971) donne une solution approchée de l'équa¬
tion ci-dessus, résolue par rapport à FL :
FL = 5 CEe CEl
- CEi

On peut apporter une autre résolution :

CEe = f (FL) avec f (FL)' - 10* '.(-L


CEi FL + 0,1 + 1 0,9 FL 0,3 + 0,7 FL 0,6 + 0,4 FLA

- CEe
La valeur
pour diverses
CEe est cultures
obtenue par
correspondant
lecture dansà des
une baisses
table : de
la rendement
littératurede donne
0 - 10les- valeurs
25 et 50 de%.

Dans la pratique, la maîtrise des facteurs autres que la salinité n'est pas totale. On estime
que ceux-ci
males . provoquent, en moyenne, une baisse de rendement de 10 % par rapport aux conditions opti¬

10 % Les
de baisse
effets dede rendement.
la salinité ne se feront donc pas sentir tant qu'elle ne provoquera pas plus de

C'est pour cette raison que l'on se fixe en général comme seuil la CE provoquant 10 % de perte
sur la culture choisie.
Le tableau XVII indique la correspondance entre le rapport CEe/CEi et FL dans l'hypothèse où
la consommation de l'eau dans le profil suit le schéma 40 - 30 - 20 - 10.

112
Tableau XVII
Correspondance entre CEe/CEi et FL. Hypothèse 40 - 30-20 - 10

Pourcentage CEe Pourcentage CEe


FL (1) de ETM CEi FL de ETM CEi
appliqué (2) appliqué

0,01 101,01 11,51 0,28 138,89 1 ,08


0,02 102,04 6,53 0,30 142,86 1 ,04
0,03 103,09 4,70 0,32 147,06 1 ,00
0,04 104,17 3,80 0,35 153,85 0,95
0,05 105,26 3,25 0,37 158,73 0,91
0,06 106,38 2,87 0,40 166,67 0,87
0,07 107,53 2,59 0,42 172,41 0,85
0,08 108,70 2,37 0,45 181,82 0,81
0,09 109,89 2,20 0,47 188,68 0,79
0, 10 111,11 2,05 0,50 200,00 0,75
0, 12 113,64 1,83 0,55 222,22 0,72
0, 14 116,28 1,66 0,60 250,00 0,68
0,16 1 17,65 1,53 0,65 285,71 0,65
0,18 121 ,95 1,42 0,70 333,33 0,62
0,20 125,00 1 ,33 0,75 400,00 0,59
0,22 128,21 1,26 0,80 500,00 0,57.
0,25 133,33 1,16 0,85 666,67 0,55
0,26 135,14 1,13 0,90 1000,00 0,53

Les
(1> valeurs
FL - ётмтг
CEe/CEi; de
<2' ceV1 tableau
= ™ • sont
та:calculées
d'°° --ÊÎir1
d'après
• 100
la ■formule
тж ■ "exacte"
100 :
CEe ~- 101 ( FL1 + 0,1 + 1 0,9 FL + 0,3 + 0,7
CEi 1 FL + 0,6 + 10,4 FL + ,4}

trop
(valeurs
On
important
notera
du tableau
que
(> 20pour
XVII)
%) (tabl.
les; en
rapports
XVIII),
effet, CEe/CEi
l'écart < obtenu
1,3, ilentre
convient
les deux
d'utiliser
estimations
la formule
de FL devient
exacte

Tableau XVIII
Précision de l 'approximation de Bhoad.es pour différentes valeurs de FL

CEe
CEi FL "Rhoades" FL"exacte"
Formule Ecart en %

1,3 0, 18 0,19 5
1,2 0,20 0,24 18
1,1 0,22 0,27 20
1 0,25 0,32 25

113
Le tableau XVIII peut être utilisé de différentes façons :
- comme nous venons de le voir, il permet la détermination de FL, connaissant CEi et se fixant
la valeur de CEe correspondant à la baisse de rendement tolérée,
- mais, inversement, pour une FL donnée, on peut estimer les effets de n'importe quelle qualité
choix
(CEi) entre
sur la des
salinité
ressources
moyenne
en eau
dans différentes
la zone racinaire.
et de volumes
Ceci, limités.
par exemple, dans le cas oü l'on a le

В - LA METHODE GEOCHIMIQUE
Les hypothèses sont les mêmes que celles formulées précédemment; mis à part la prise en compte
de la précipitation ou de la dissolution de minéraux.
La méthode proposée (VALLES et al., 1983) consiste à représenter l'évolution de la charge totale
dissoute, de la teneur en chlore ainsi que du (SAR activité) de l'eau d'irrigation, en fonction du
facteur de concentration (fig. 49) .
A partir des tables de tolérance des végétaux on détermine les valeurs limites du SAR et de la
teneur en chlore. La conductivité d'extrait de pâte saturée moyenne limite sur le profil n'est pas
utilisée directement pour déterminer le facteur de concentration de la solution à la base du profil,
il faut connaître la conductivité de l'eau de drainage.
On l'obtient par la formule :
CEi CEi
CEd = 5 CEe - CEi
soit
CEd = 5 CEe - CEi
La valeur limite de la charge totale dissoute est obtenue par corrélation avec la conductivité
électrique.
L'UNESCO (1970) propose pour la Tunisie la relation :
CTD =0,884 . CE О » 993

CTD charge totale dissoute en g/1


CE conductivité électrique en mmhos
Cette relation n'est pas universelle, il est préférable de la déterminer pour chaque cas étudié.
On détermine ensuite graphiquement les différentes valeurs du facteur de concentration qui
permettent de s'affranchir des problèmes de salinité, toxicité et perméabilité.
On retient la valeur limitante du facteur de concentration ; c'est-à-dire la plus petite, et
donc la fraction lessivante la plus grande.

С - APPLICATIONS DU MODELE POUR LE CALCUL DES DOSES D'IRRIGATION


Nous nous proposons de calculer d'abord les doses de lessivage appliquées sur les parcelles irri¬
guées avec l'eau de la Medjerda. Ensuite, nous comparerons les résultats que l'on obtient sur les
essais correspondants aux 4 qualités d'eau utilisée sur la parcelle "Qualité des Eaux" (Q.D.E.).
L'application de la méthode classique aux données de la station de Cherfech a été entreprise par
BAHRI (1981).

114
1. Calcul des doses de lessivage sur les parcelles irriguées avec Геаи de la Medjerda
(comparaison des méthodes classique et géochimique)
Nous pouvons à l'aide de données expérimentales recueillies sur la parcelle C, irriguée avec
l'eau de l'Oued Medjerda, estimer la fraction de lessivage qui a été appliquée. Cette fraction se
situerait aux environs de 13,1 % si l'on se reporte aux données rassemblées dans le tableau XIX.
Il convient de souligner qu'il s'agit là d'une approximation assez grossière, puisqu'on a évalué
l'ETM des différentes rotations et des différents sols à partir de l'ETP en considérant l'ETM :
0,085 ETP .
Nous pouvons par ailleurs calculer la fraction de lessivage qui a été appliquée à partir de la
salinité observée dans le sol en fin d'expérimentation. Pour cela, on dispose de deux voies : la
méthode
Les classique
données nécessaires
et la méthode
aux que
calculs
nous préconisons,
sont les suivantes
cette méthode
: géochimique.
- conductivité électrique moyenne de l'extrait de pâte saturée du sol : CEe = 4,9 mmhos/cm,
- conductivité de l'eau d'irrigation : CEi = 3,5 mmhos/cm.
Tableau XIX
Cultures et apports d'eau (pluie et irrigation - Station de Cherfeoh)
Essai "Qualité des Eaux" Q.D.E. et estimation de la FL appliquée
1 1 . 10.65 04.03.66 29.09.66 30.07.67 01 .09.67 25.04.68
Période 06.04.65
11.10.65
au au au au au au au
04.03.66 29.09.66 30.03.67 01 .09.67 25.04.68 И .09.68
Luzerne
Culture Tournesol
Luzerne Luzerne Luzerne Trèfle de Maïs Fèves Piments
Perse
Pluies (mm) 96 296 222 279 61 348 62
Irrigation
(mm) 990 53 1060 198 518 188 653

06.04.65 01.10.65 27.04.66 30.08.66 31.03.67 12.09.67 01 .07.68


Période au au au au au au au
.

01. 10.65 27.04.66 30.08.66 31.03.67 12.09.67 01 .07.68 10.09.68


Culture Maïs Ray-
grass Maïs grass
Ray- Pastèques Betterave
à sucre
Sole II
Pluies (mm) 95 397 69 333 93 377 0
Irrigation
(mm) 767 275 540 493 638 448

27.04.66 21.09.66 29.03.67 13.09.67 19.03.68


Période au au au au au
21 .09.66 29.03.67 13.09.67 19.03.68 09.09.68
Culture Sorgho
fourrager Bersim Sorgho
fourrager Bersim Tomates
Sole III
Pluies (mm) 93 309 93 301 76
Irrigation
(mm) 803 255 763 65 827

30.05.66 15.07.66 27.03.67 13.09.67 21.03.68


Période au au au au au
17.07.66 27.03.67 13.09.67 21 .03.68 09.09.68
Culture Artichauts Artichauts Tomates Ray-
grass Coton
Sole IV
Pluies (mm) 5 325 101 301 76
Irrigation
(mm) 0 803 675 65 776

RS (résidu sec en g/1) = 0,230 + 0,658 CE (conductivité électrique en mmhos/cm à 25°C) .


115
Cette relation correspond à la régression obtenue sur les eaux de drainage (séries D, E et F).
auraitLa été
méthode
appliquée
classique
: préconisée par Rhoades permet de calculer la dose de lessivage FL qui

FL - 23,5 -1 3,5
гь

CEd = Si5 CEe


l'on- estime
CEi = FL
21 mmhos/cm.
par la méthode géochimique on a la conductivity de l'eau de drainage

D'où RS = 14,048 g/1 soit logjQ RS = 1,148


une fraction
D'après de
la lessivage
simulation de 1 ' evaporation de l'eau d'irrigation de 8,511 soit logjQ FC = 0,930 et

FL = = 11,70 % (fig. 49).

Si l'on ne prend pas en compte des échanges cationiques entre les argiles et la solution on
obtient FL = 13 % ; dans ce cas on sous-estime en effet la quantité de gypse précipité du fait qu'on
néglige le calcium qui a été déplacé par le sodium. L'écart avec l'estimation faite en tenant compte
des échanges cationiques reste faible par rapport à l'écart qui sépare les estimations obtenues par
la méthode classique et les méthodes géochimiques.
Avec la fraction de lessivage utilisée l'erreur commise par la méthode classique pour l'estima¬
tion du résidu sec de l'eau de drainage est de 10®» ' - 1 = 45 %.

obtenus
méthode
problèmes
vérification
d'évolution
tion
13 % La
qui par
réellement
comparaison
classique
ont
de des
simulation
salinité.
été
sur eaux
appliquées.
réellement
les
surestime
des
validités
de L'écart
enrésultats
l'Euphrate
utilisant
considérablement
appliqués.
est modèle
du obtenus
important
et
le dumodèle
Cesgéochimique
Chari
àrésultats
partir
lagéochimique
puisqu'on
(VALLES
dosedeseffectuée
de obtient
confirment
mesures
etlessivage
montre
al., au
effectuées
гае
1983)
ceux
donc
qui
champ
FL obtenus
; calculée
l'intérêt
permet
ils
à partir
sur
constituent
dede
pour
le s'affranchir
dede
terrain
17,5
les
cedoses
%dernier.
prévisions
laauavec
première
d'irriga¬
lieu
des
ceux
Lades

2. Calcul des doses de lessivage appliqué à l'ensemble des parcelles

Dans
gation,
indépendamment
traitement
Pour
ces deconditions,
les
drainage
(assolement,
4 duqualités
type
etlesd'eau
derotation
d'eau
doses
l'extrait
d'irrigation.
testées,
de culturale,
lessivage
de pâte
A, В,saturée,
doses
calculées
C, D,d'irrigation
devraient
lesa partir
4 groupes
être
et la
de delesconductivité
techniques
parcelles
mêmes pour
culturales
sontles
dessoumis
parcelles
eaux
identiques).
au même
d'irri¬

Les résultats obtenus sont reportés dans le tableau XX et sur la figure 51, pour les autres
qualités d'eau.

116
loq RS (q/l )
2

Fig. 49 - Estimation du résidu sec de l'eau de l'Oued Medjerda lors de 1 1 evaporation par la
méthode classique (MC) et la méthode géochimique (MG)
loq RS

1.5

1.0

0.5

loq FC
0 1
Fig. 50 - Estimation du résidu sec des eaux utilisées sur la parcelle "Qualité des Eaux" de
la Station de Cherfech (qualités A,B,D) . MC = méthode classique ; MG « méthode
géochimique. 117
Tableau XX
FL estimées par la méthode classique et la méthode géochirrrique

deQualité
l'eau FL
mmhoCEi
. cm_j mmhoCEe
. cm _ j CEe /CEi FL
d' irrig. classique gëochimique

A 0,3 2,15 7,17 0,02 0,027


В 2,0 4,00 2,00 0,10 0,100
С 3,5 4,90 1,40 0,18 0,117
D 5,2 6,35 1,22 0,23 0,117

Alors que les parcelles sont soumises au même traitement (même dose d'irrigation, mêmes succes¬
sions culturales. . .) la méthode classique indique des fractions de lessivage très variables et
d'autant plus surestimées que l'eau d'irrigation est plus salée. Ceci avait déjà été prévu par
VALLES et al. (1982). La méthode géochimique donne un résultat correct et constant à l'exception de
l'eau A particulièrement douce. D'autre part, on remarque que plus une eau est salée, plus l'erreur
commise par la méthode classique est élevée. Ceci s'explique aisément : plus une eau est salée et
plus elle atteindra rapidement le produit de solubilité du gypse lors de 1 ' évaporation. Pour un
facteur de concentration donné, la quantité de minéraux précipités est importante et le calcul clas¬
sique donne des résultats erronés.

citer Cependant
: la méthode géochimique pêche encore par de nombreux points parmi lesquels on peut
- l'utilisation implicite de la formule approchée de Rhoades,
- l'utilisation des paramètres imprécis tels que conductivité électrique ou résidu sec ; le
passage de l'activité
d'information considérable,
et de la molalité de chaque ion au résidu sec constitue en effet une perte

baisse- du
l'absence
rendement
de d'une
tables culture
de tolérance
par rapport
des végétaux
à la salinité
adéquates.
moyenne
Cetteduabsence
profil alors
oblige que
à estimer
les modèles
la
deur.
de transfert
On ne pourra
d'eau donc
et de rentabiliser
soluté commencent
les données
à prévoir
nouvelles
la variation
que peuvent
de ce apporter
paramètrelesavec
modèles
la profon¬
physico-chimiques que lorsque l'on disposera d'études plus fines sur la tolérance des végétaux.

III - CONCLUSION

Au-delà de l'intérêt purement théorique de compréhension de phénomènes, l'approche gëochimique

méthode
mauvaise
semble
vallée
suivant
classique
la
obtenus
quatrième,
revêtir
de
gëochimique.
sur
la;on
l'Oued
peut
dose
lalui
elle
unparcelle
être
d'irrigation.
Medjerda,
préférera
intérêt
réduit
considérablement
Les résultats
pratique
quelque
"essai
la
cette
L'erreur
méthode
qualité
approche
peu
pour
sont
réduite.
l'erreur
géochimique.
commise
probants
lad'eau"
permet
miseCette
sur
commise
enpour
ded'apprécier
valeur
Cherfech,
les
étude
trois
doses
par des
constitue
lala
qualités
l'intérêt
deméthode
régions
méthode
lessivage
lad'eau
arides.
classique.
première
de appréhendées
classique
l'amendement
sur Enquatre
vérification
Au
ce vu
s'avère
quiétudiées.
gypseux
par
des
concerne
franchement
résultats
la deméthode
Pour
lala

des végétaux
vage Si ond'irrigation
donc dispose
aux teneurs
de données
qu'il
en sels)
conviendrait
économiques
le modèled'apporter
et proposé
techniques
devrait
aux (notamment
cultures.
permettre
sur del'ETM
calculer
et la les
tolérance
doses deeffective
lessi¬

118
m. с la

20.

m. geo

1 2 3 5

Fig. 51 - Fractions de lessivage estimées sur la parcelle "Qualité des eaux"


de sol
du la station
et de l'eau
de Cherfech,
d'irrigation.
à partir des conductivités électriques

119
Conclusions générales

grant
cela,
utilisés
sols, argileux
Le pour
les
le but
cadre
aspects
del'agriculture
défini
etce calcaires,
chimiques,
travail
est celui
était
etprésentent
minéralogiques,
irrigués
des
l'étude
sols par
une
des certaine
de lahydrodynamiques
l'eau
transferts
basse
chlorurée
vallée
variabilité
d'eaude
sodique
etetl'Oued
les
des de
spatiale
caractéristiques
sels
Medjerda,
l'Oued
dans
; ilsMedjerda.
les
en Tunisie.
sont
sols,
porales.
largement
en Ces
inté¬
Pour

Des problèmes de salinité se posent et le calcul des doses d'irrigation permettant de s'en
affranchir a été conduit à partir de l'étude physico-chimique des transferts.
La démarche suivie peut être résumée en quelques points :
- acquisition de données expérimentales à diverses échelles de temps et d'espace,
- dépouillement des résultats et mise en évidence d'un certain nombre de mécanismes géo¬
chimiques et hydrodynamiques,
- modélisation des mécanismes observés, ce qui conduit à fixer leur importance relative et à
vérifier si leur réunion permet, à elle seule, de décrire les résultats expérimentaux,
- utilisation des modèles prédictifs à des fins pratiques.
Il a été mis en évidence la coexistence d'au moins deux fractions de la porosité, ayant cha¬
cune un comportement hydrique et chimique, et d'un environnement minéralogique propre. La fraction
constituée des gros pores représente une faible partie de la porosité en sol argileux. Elle est le
siège des écoulements rapides caractéristiques des forts taux d'humidité ; mais elle peut s'assé¬
cher complètement sous l'effet du climat et des cultures. La composition chimique des solutions qui
y transitent est changeante au gré des alternances d'humectation (irrigations ou pluies) et de des¬
sèchement. Au niveau des gros pores, l'environnement minéralogique est aussi changeant ; en phase
de lessivage intense il n'y subsiste que des minéraux peu solubles. La solution y est plus diluée
que dans les pores de petite dimension. Lors du dessèchement du sol, c'est uniquement dans cette
fraction que précipitent les minéraux solubles ; la solution est alors plus salée que dans les
petits pores.
La fraction correspondant aux petits pores représente l'essentiel du volume poral en sol
argileux. Elle est occupée par une solution peu mobile dont la composition chimique ne varie que
très lentement. L'environnement minéralogique se compose des minéraux les moins solubles. Les
échanges
tion à unede diffusion
sels entremoléculaire.
les deux fractions sont très faibles et assimilables en première approxima¬

L'ensemble de la solution du sol est contrôlée par la calcite, le gypse et les échanges ca-
tioniques entre le complexe adsorbant et la solution. L'eau d'irrigation est saturée par rapport à
la calcite qui précipite dans le sol en toute saison. Cette précipitation est lente et ne peut
être mise en évidence que sur une période de quelques mois. Lors des irrigations, l'arrivée dans le
sol d'eau peu chargée en CO2 provoque une forte sursaturation de la solution par rapport à ce miné¬
ral mais la précipitation n'a pas le temps de débuter avant que l'eau ait atteint les horizons pro¬
fonds. Le gypse précipite à partir d'un facteur de concentration de 4. Au cours de lessivages
intenses, la dissolution de ce minéral maintient jusqu'à sa disparition l'équilibre thermodynamique
de la solution. Le complexe adsorbant fixe du sodium et du magnésium lors de la concentration des
solutions. Il libère alors du calcium, si bien qu'après la précipitation de gypse la molalité en
sulfate diminue alors que celle du calcium augmente. En absence de sol, la concentration de l'eau
d'irrigation
celle du calcium.
aboutit au résultat inverse car la molalité en sulfate est au départ supérieure à

La modélisation a été effectuée en deux étapes. L'interaction chimique eau/sol et le trans¬


fert de soluté ont été modélisés d'abord séparément pour comparer les résultats obtenus par le
calcul avec les données expérimentales. Il a été possible de vérifier aussi que la modélisation de
la géochimie des solutions donne des résultats très proches des observations expérimentales, ce
qui permet de l'utiliser pour la prédiction. On montre notamment que, dans les conditions d'utili-
121
sation agricole, le modèle élimine une erreur de 45 % sur l'estimation de la charge totale dis¬
soute telle qu'elle est estimée dans le calcul actuel des doses d'irrigation. La modélisation des
transferts fait appel à un modèle original considérant trois fractions de la porosité bien que
deux seulement se soient avérées suffisantes par la suite.
L'application de ce modèle sur sol sableux et sur le sol argileux étudié apporte dans tous
les cas un gain de précision par rapport aux modèles qui ne discernent pas les différentes frac¬
tions de la porosité. L'amélioration est faible en sol sableux mais devient considérable en sol
argileux. Dans ce dernier cas, le gain de précision est de 300 % pour l'estimation de la vitesse
du transfert des solutés. De plus, la prise en compte de vitesses différentes d'écoulement de
l'eau dans la porosité permet de s'affranchir du coefficient de dispersion apparent. Ce coeffi¬
cient empirique peut alors être remplacé par le coefficient de diffusion moléculaire.
La seconde étape de la modélisation a consisté à rassembler en un seul modèle le modèle de
transfert et le modèle géochimique. Ce modèle physico-chimique a été testé dans le cas hypothéti¬
que d'alternances de dessèchements et d'irrigations du sol argileux étudié. Le modèle indique une
ségrégation des minéraux dans la porosité : le gypse se localiserait dans les gros pores car ce
sont eux qui s'assèchent le plus, alors que la calcite précipiterait dans toute la porosité avec
une prédilection pour les petits pores qui contiennent l'essentiel du volume de la solution. Pour
ce sol riche en éléments fins, le modèle indique la forte variabilité de la chimie au niveau des
gros pores et une stabilité dans les petits pores.
Dans le dernier chapitre, l'utilisation du modèle géochimique pour le calcul des doses d'ir¬
rigation a montré l'intérêt des considérations thermodynamiques. La méthode actuellement utilisée
néglige les phénomènes de précipitation et estime donc que le rapport entre la salinité moyenne du
sol et celle de l'eau d'irrigation ne dépend que de la fraction de lessivage. Or, sur la parcelle
"Qualité des Eaux" de la station expérimentale de Cherfech, où quatre types d'eau sont utilisés
avec la même fraction de lessivage, ce rapport varie suivant la salinité de l'eau d'irrigation. La
méthode géochimique ne peut tirer tout le parti des informations fournies par les modèles géochi¬
miques d'évaporation. Aussi des expérimentations ont été entreprises pour relier le rendement des
cultures aux caractéristiques géochimiques des solutions. Bien que prometteurs, les premiers résul¬
tats ne font pas l'objet de ce mémoire, mais en constituent le prolongement.

122
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129
Annexes

131
TABLEAU Al
Constantes de dissociation utilisées

Réaction LogK25
Ho0
L H+ + он" -14,0<°
HSO."
H H+ + so 2" - 1,91(1) -1,99<5) ; -1,99<6>
HCO,~
J CO 3 2" •+v -10,33(1) -10,32(13)
-10,33(12) -10,33(4> ; ; -I0,33<5)
-10,33(19); -10,32(6)
9 ; -10,32(7) ;

H,CO-e
£ J co32" + 2H+ -16,70(1) -10,69(A) ; -I6f67(6) ; -16,68(7) ; -I6,69(,2);
16,67(,3) -16,70<18> »
Al
H0CO,
2 (OH) 2+ co„,
Al3
№}+v +(OH)
H„0- +1,46<16> ; -9,25(6)
-9,02(5) +1,46(7) ; ; - 9,00(12) ; -9 ,.0<13> ; -8,99<17) ;
-8,998(22) »
A1(0H),+Z Al3+ + 2 (ОН)" -17,662(12) ; -19,3(17) ; -18,99(18) ; -18,235(22) ;
A1(0H)4" Al3+ + 4 (ОН)" -32,129(5) ; -32,73(6) ; -32,282(l2) ; -32,7<17) ; -33,938(22);
Al(OH)3e Al3+ + 3 (ОН)" -25,79(12) ; -26,87(17) »
A1(S0.)+
4 Al3+ + so/2- -3,013(12) ; -3,02(18) ; -3?20(22) ;
A1(S04)2" Al3+ + 2 (SO.) 2--4,905(12) ; -4,90<18> ; -5,10(22) ;
NaCl" Ha + + Cl — +0,85(l8) ; +1,602*22)
NaOH" Na+ он" -0,70(2) ; -0,719(3' ;
NaSO,"
Na_SO.
С Ц Ц0 Na
2Na+ + SO. 2- -0,98(9) ; -1,063(10)
-1,512(22> ! ; -M6<,8> ; -0,226(22) ;
NaCO,"J Na+ + C0_ 2- -1,269(3) -1,268(22) ; 20)
21)
22)
4)3)2)12)
5)
6)
9)8)
10)
11)
13)
14)
15)
16)
17)
18)
19)
7)1) POZDYNAKOVA
WAGMAN
LATIMER
MARTEL
GARRELS
CHRIST
ROB
WALDBAUM
GELGESON
NAKAYAMA
BERNER
MARTYNOVA
VAS
NAUMOV
al.
SILLEN
MARTELL
WIGLEY
HATCH
WOOD
PARKS
KHARAKA
BARNES
PLUMMER
MACKENZIE
REARDON
JACOBSON
LANGMUIR
et
TRUESDELL
(1952)
(1964)
(1965)
(1968)
(1969)
(1971)
(1972)
(1973)
(1974)
IE
JONES
INA
(1968)
(1971)
etetetet
,
NaoS0_°
Z J 2Na+ + CO.j 2- -0,68 ; -0,672(22)
NaHC0,e J Na+ HCO 3" +0,25(18) +0?25(22)
KCl" K+ + Cl~ +2,00<18) +1,585(22> »
KSO 4 ~ K+ + so-2"
4 -0,956(3) 0,84(6) 5 -0,85(9) ; -0, 75(12> ; -0,85<13> ;
-0,83(18)
KOH" K+ + oh" -0,04O) ; -0,004(5) ;
MgC03e Mg2+ * co32" -3,40(2) ; -3,402<7) ; -3,387(18) ; -3,40(18) } -2,88(20) ;
-3,398(22) 5
MgHC03+ Mg2+ + HCO ~ -i.o<9) ; ,158<l0> ; -0,86(l3) ; -0 ,90(18) ; -0,928(22) ;
Mg(OH)+ Mg2+ + 0H~ z -2, 58(3) ; -2,60<6> ; - 2,573(,0) ; - 2,636(I2) ; -2,60(13) ;
MgS04e Mg2+ + so 4 2" -2,71(5) ;
-2,25(13> -2,25(6)
-2,238<22); - 92,40(9) ; -2, 29(10) ; -2,22<12> ;

CâC03° Ca2+ + CO 2" -3,20(6) ; -4,483(8) ; -3,196(IO) ; -4,45(,1) ; -3,204(l2) ;


-3,15(20) -3,20(22) ;
CaHC03+ Ca2+ + HCO."
J -0,865(3) -1,26(22)
-1,00(21) -l,26l<10> ; ; -1,261(11) ; -1,26(18) ; -1,225(19);

Ca(OH)+ Ca2+ + oh" -1,301(3) -1,323(5) ; -1,298(10) ; -1,49<П) ; -1,221(12) 5


-1,234(,8> ; -1,40(22)
CaSO0 Ca2+ + so42"
Ц -2,31 <6> ; -2,3(9)
-2,30(18) -2,309(22)
; -2 ,309<10) ; -2 ,434(12) ; -2,00(13) ;

J 32
TABLEAU A2
Analyses chimiques des eaux de drainage
Tableau A2-1 - Essai expérimental du 20 octobre 1981.
Les teneurs en Cl ont été rectifiées pour que l'équilibre électrique
respecte l'alcalinité carbonatée mesurée par titration.

mmoles/1 К Na Ca Mg Cl SO.4 рн
D1 0,330 23,400 8,375 4,625 23,130 10,800 7,7
D2 0,270 23,400 8,325 5,125 24,770 11,450 7,5
D3 0,250 23,250 8,250 5,250 25,000 11,500 7,7
°4 0,300 23, 100 7,875 4,125 20,900 10,750 7,8
D5 0,290 23,750 8,300 4,700 24,340 10,350 7,6
D6 0,320 23,400 7,850 3,550 19,920 11,400 7,8
D7 0,300 23, 100 7,825 4,175 23,200 10,100 7,7
°8 0,270 23,750 8,250 5,250 23,320 11 ,850 7,5
°9 0,260 24,750 8,700 5,300 26,810 1 1 ,600 7,6
D10 0,260 25,000 8,950 5,050 25,060 1 1 , 600 7,6
D11 0,260 25,000 9,325 5,625 25,560 12,250 7,5
°12 0,260 25,000 9,325 5,675 26,760 12,250 7,5
D1 3 0,250 25,000 9,050 4,450 24,350 11,450 7,6
D14 0,250 25,000 8,950 6,050 27,350 11,450 7,6
D15 0,240 25,000 9,050 4,450 24,540 11,350 7,5
D16 0,200 24,250 9,400 4,600 19,250 1 3 , 600 7,7
°17 0,220 24,600 9,125 4,875 23,320 12,250 7,5
D18 0,230 24,100 8,550 5,450 24,630 11,350 7,6
°19 0, 190 23,750 8,550 5,950 24,940 12,000 7,8
D20 0,200 23,750 8,550 5,950 23,750 12, 100 7,5
°2 1 0,200 23, 100 8,425 7,575 26, 100 12, 100 7,6
D22 0,200 23,400 8,425 6,615 25,900 11,350 7,9
D23 0,200 23,400 8,750 6,750 23,500 13,050 7,8
°24 0,200 23,400 8,425 6,575 25,200 1 1 ,700 7,7
°25 0,260 23,400 8,075 6,925 22,860 12,900 7,5
D26 0,210 19,100 8,750 6,750 20,310 1 2 , 500 7,6
1
Tableau A2-1 (fin)
mmole/l К Na Ca Mg Cl SO,4 pH
D27 0,390 36,000 10,450 6,550 41,290 12,550 7,5
D28 0,580 47,000 11,950 8,050 51,830 15,875 7,5
°29 0,300 28,000 10,600 7,900 33,300 13,500 7,5
D30 0,270 26,000 10,000 7,000 32,070 12,100 8,0
D31 0,230 23,000 9,750 7,750 28,430 12,900 7,5
D32 0,230 23,000 9,750 6,850 27,030 12,100 7.7
D33 0,230 23,000 9,775 6,225 24,930 13,150 7,7
D34 0,200 22,000 9,750 7,250 26,500 12,500 7,7
°35 0,230 24,000 10,200 6,800 28,230 12,500 8,0
D36 0,230 23,000 10,600 6,900 29,030 12,100 8,0
D37 0,230 22,000 10,000 7,000 27,530 11,850 8,2

Tableau A2-2 - Essai experimental du 20 janvier 1982.


Les teneurs en Cl ont été rectifiées pour que l'équilibre électrique
respecte l'alcalinité carbonatêe mesurée par titration.

mmole/1 К Na Ca Mg Cl SO.4 pH
E1 0,510 60,000 15,575 10,425 65,010 21,250 7,3
E2 0,670 63,500 15,425 21,550 63,140 24,000 7,2
E3 0,670 61 ,500 29,650 19,350 68,670 18,750 7,3
E4 0,620 57,000 14,000 10,000 58,620 21,000 7,4
E5 0,490 48,000 13,175 9,825 45,760 21,875 7,4
E6 0,410 42,000 12,500 10,000 39,490 21,500 7,4
E7 0,350 38,500 12,075 7,925 45,750 14,000 7,5
E8 0,250 36,000 1 1 , 700 7,300 37,250 16,000 7,6
E9 0,300 34 , 500 11,500 8,500 39,300 15,250 7,6
E10 0,290 32,500 11,125 8,375 39,790 14,500 7,8
E11 0,280 32,500 10,450 8,550 33,030 16,375 8,0
E12 0,270 30,000 10,450 7,550 33,070 14,600 7,5
E13 0,270 31 ,000 10,450 7,550 33,670 14,300 7,7
E14 9,270 3Q,0Q 10,000 9,000 34,970 14,150 8,0
134
Tableau A2-2 (fin)
mmole/1 К Na Ca Hg Cl so4 рн
E15 0,27 31 ,000 10,450 7,550 33,170 14,550 7,7
E16 0,26 32,000 10,450 6,550 30,660 15,300 7,5
E17 0,25 29,500 10,450 6,550 29,750 14,500 8,1
E18 0,25 30,000 15,725 7,050 32,050 15,100 8,2
E19 0,25 31,000 10,450 6,550 33,450 13,400 8,0

Tableau A2-3 - Essai experimental du 29 mars 1982.


Les teneurs en Cl ont été rectifiées pour que l'équilibre électrique
respecte l'alcalinité carbonatée mesurée par titration.

mmole/1 К Na Ca Mg Cl SO.4 PH
F1 0,21 16, 600 4,500 4,000 18,310 5,775 7,2
F2 0,26 29,000 11,675 7,325 28,010 17,125 7,3
F3 0,26 29,000 1 1 ,000 8,000 29,240 17,000 7,3
F4 0,28 30,000 10,850 7,650 32,280 15,500 7,5
F5 0,26 29,000 10,850 8,150 31,260 16,000 7,3
F6 0,26 26,000 11,425 8,575 30,760 15,750 7,2
F7 0,26 29,000 10,800 7,700 30,760 15,750 7,3
F8 0,27 30,000 11,550 6,950 30,270 16,000 7,3
F9 0,29 32,000 11,550 7,950 37,790 14,750 7,3
fio 0,30 32,000 11,950 8,050 39,800 14,250 7,2
F11 0,32 33,500 12,350 7,650 40,320 14,750 7,2
F12 0,28 31 ,500 12,900 7,100 35,780 15,500 7,1
F13 0,28 32,500 1 2 , 500 7,500 37,280 15,250 7,1
F14 0,29 34,000 11,950 8,050 44,710 13,750 7,2
F15 0,29 33,000 11,950 7,550 40,790 13,750 7,3
F16 0,29 32,000 11,950 7,550 38,790 14,250 7,4
F17 0,28 32,000 12,750 7,750 40,720 14,000 7,5
F1 8 0,26 31 ,000 12,625 8,375 34,010 17,125 7,3
F19 0,30 30,000 12,500 9,500 43,800 13,259 7,2
F20 0,34 37,000 12,650 7,350 44,590 14,375 7,2
F21 0,32 35,000 13,300 7,700 43,570 14,375 7,0
135
Tableau A2-3 (suite)
mmole/1 К Na Ca Mg Cl со О pH
F22 0,32 37,500 12,752 8,725 47,070 14,375 7,2
F23 0,33 37,500 13,000 7,000 42,830 15,000 7,2
F24 0,35 37,000 12,650 7,350 43,350 15,000 7,3
F25 0,33 37,000 12,350 7,650 42,630 15,000 7,3
F26 0,32 37,500 13,000 8,000 42,320 16,250 7,3
F 27 0,31 36,000 13,300 10,200 43,310 17,500 7,3
F 28 0,30 36,000 13,175 6,825 41,300 15,000 7,3
F29 0,32 37,500 13,725 7,225 42,320 16,250 7,2
F30 0,33 39,000 13,175 8,825 46,320 16,500 7,2
F31 0,34 39,000 13,850 7,650 48,590 14,375 7,2
F 32 0,30 36,000 13,850 7,150 43,800 14,750 7,1
F33 0,30 35,000 13,300 7,700 41,300 15,500 7,2
F34 0,30 35,000 13,300 8,200 42,300 15,500 7,2
F35 0,30 35,000 12,650 8,850 42,300 15,500 7,3
F36 0,30 34,500 13,450 6,650 41 ,050 14,375 7,5
F37 0,29 34,000 13,300 7,700 46,460 14,375 7,3
F38 0,30 36,000 13,050 8,950 45,300 15,500 7,2
F 39 0,33 37,500 12,825 7,175 42,830 15,500 7,3
F40 0,32 37,500 12,825 7,175 45,070 14,375 7,2
F41 0,30 35,000 13,175 8,325 39,550 16,875 7,0
F42 0,30 36,000 12,350 8,650 44,300 15,000 7,1
F43 0,32 36,000 1 2 , 700 8,300 44,570 14,375 7,4
F44 0,34 36,000 1 1 ,550 7,450 40,340 15, 100 7,2
F45 0,37 36,000 1 1 ,375 7,625 40,770 15,300 7,3
F46 0,33 37,000 12,625 8,875 45,830 14,250 7,2
F47 0,35 37,000 11,625 7,375 40,750 15,300 7,2
F48 0,36 37,000 1 1,750 7,250 40,360 14,000 7,2
F49 0,39 36,000 1 1 ,500 7,000 42,290 13,050 7,2
F50 0,37 36,000 11,125 6,875 42,770 12,300 7,2
F51 0,32 34,000 12,500 7,500 41 ,820 13,750 7,1
136
Tableau A2-3 (suite)
mmole/l К Na Ca Mg Cl so4 pH
F52 0,33 35,000 11,875 7,625 40,830 14,250 7,2
F53 0,33 36,000 12,000 7,000 41,830 13,750 7,3
*54 0,34 35,000 12,750 7,250 42,240 13,050 7,3
F55 0,37 35,000 11,375 8,125 42,870 13,250 7,3
F56 0,41 35,000 10,125 6,875 38,710 12,800 7,4
F57 0,35 36,000 11,950 8,550 41,600 15,875 7,3
F58 0,37 36,000 11,125 7,375 38,670 15,350 7,3
F59 0,37 34,500 10,700 6,300 39,730 12,550 7,3
F60 0,40 32,000 10,375 6,625 37,300 12,550 7,3
F61 0,40 35,000 10,300 8,500 45 , 400 1 1 , 500 7,3
F62 0,30 32,500 12,375 8,125 41,300 13,750 7,1
F63 0,32 36,000 10,750 7,750 43,820 12,250 7,3
F64 0,34 35,000 10,900 7,600 42,340 12,500 7,3
F65 0,36 32,000 10,000 8,000 40,360 11,500 7,2
F66 0,37 32,000 10,150 8,350 31,370 1 1 , 500 7,2
F67 0,40 34,000 10,000 6,000 40,400 10,500 7,4
F68 0,32 34,000 1 1 , 700 8,300 41,320 14,000 7,4
F69 0,34 33,000 11,250 7,750 41,340 12,500 7,3
F70 0,36 34,500 10,650 7,850 40,860 1 3 , ООО 7,4
F71 0,38 32,500 9,650 8,350 39,880 1 2 , ООО 7,4
F72 0,37 34,000 10,300 7,700 40,370 12,500 7,3
F73 0,32 34,000 11,750 9,750 42,820 14,750 7,0
F74 0,31 36,000 11,550 8,950 43,060 14,625 7,1
F75 0,31 36,000 11 ,500 7,500 42,320 13,500 7,3
F76 0,31 36,000 1 1 , 500 7,500 44,310 12,500 7,4
F77 0,31 36,000 10,500 8,500 43,310 13,500 7,5
F78 0,31 36,000 11 ,500 7,500 44,310 12,500 7,3

137
Tableau A2-3 (fin)

ramole/1 К Na Ca Mg Cl so4 рн
F 79 0,31 35,500 11,500 8,000 44,810 12,500 7,5
F80 0,30 36,000 11,550 7,950 43,050 13,625 7,6
F81 0,30 36,000 11,550 7,950 43,300 13,500 7,1
F82 0,30 36,000 12,000 7,000 ыоо 14,000 7,2

•с»

138
ANNEXE A3

SITUATION GEOGRAPHIQUE

utс : Utique
Cherfech
Tunis
et Melegue
; rivière Medjerda

ALGÉRIE TUNISIE LYBIE

canal

со DD
DU
a«лa
DF2 dfi qualité
d'eau

D|

TDCO

bilan

Station expérimentale de Cherfech ; M : parcelle météorologie ; Dp : essai dose/fréquence ;


Quatre
D : essai
qualités
dose ; d'eau
bilan : : A,parcelle
В, C, D bilan.
sont testées sur la parcelle qualité d'eau.
139
Liste des figures

23
24
25
26
27
28
1318
17
19
20
21
22
10965438721 -- profondeurs
11
12
14
15
16 Variations
Organigramme
volumique
mite
Diagrammes
Variation
basse
magnésite
chimique
pitées
facteur
Simulation
calcite,
Evolution
Relations
Représentation
Illustration
PFANNKUCH,
Schéma
Profils
Diagramme
Teneurs
et
l'eau
l'Oued
calcite
de
fonction
al.,
la
concentration
(c)
vallée
série
de
dude
Medjerda.
encaractéristiques
en
et
1972)
de
des
du
en
l'Oued
monolithe
de
des
entre
du
et
fonction
; de
concentration
du
CO2
1964)
FPor
magnésite
magnésite,
gypse
facteur
fonction
(a
eaux
produit
de
la
simplifié
saturation
.....................................
..............................................................
quantités
terme
rapport
dégazage
saturation
concentrations
1gypse.
schématique
:'de
1 le
'evaporation
Medjerda
composition
évapora
garniture
évaporation
quelques
pression
l'Oued
composition
gypse
: 10
................................................................
Comparaison
de
et
porosité
l'atmosphère
du...........................................
potentiel
Dap/(d.u.)
de
cm
drainage
Evolution
du
d'échanges
ionique
Dap/Do
et
précipitées
facteur
du
Medjerda
concentration...
de
tion
; précipitées
de
facteur
........................................................
bde
phénomènes
en
du
: cationique
calcul
l'échantillon
dolomite
du
la
:données
; de
chimique
site
la
CO2
gypse
gypse.
matriciel
20
DAde
du
en
entre
magnésite
transfert
calcite
des
calcite
du
des
l'eau
encm
cationiques
des
gypse
de
:fonction
ions
(d'après
des
de
concentration
fonction
densité
séries
sol
en
:(eaux
Evolution
concentration
et
expérimentales
les
;quantités
en
responsables
prélèvement
eaux
évolution
activités
majeurs
des
fonction
en
du
сde
lors
de
(eaux
fonction
et
:données
(a),
.............................
Fj
de
fonction
complexe
l'Oued
(eaux
Edu
de
extraits
GALLALI,
gypse.
30
lal'humidité
apparente)
desoluté
du
et
drainage
nombre
drainage
de
avec
cm
station
(en
précipitées
de
des
1lors
nombre
de
F.
chronologique
du
1 Medjerda
..................................
des
la
drainage
évaporation
;expérimentales
pointillés)
Evolution
du
ladle
................................
de
drainage
quantités
facteur
du
argilo-humique
...............................
par
magnésite
de
..............................
1980)
decomplexe
ions
monolithe
composition
:facteur
de
facteur
la
séries
............................
volumique
de
au
pâte
40
1 Peclet
diffusion
' évaporation
dispersion
Cherfech
.........................
avec
cm)
Peclet
en
cours
série
ayec
endes
desérie
saturée
de
de
solution
D,
en
.....................
des
de
fonction
concentration
(b)
argilo-humique
précipitation
argilo-humique.
la
(d'après
(Hv
du
F)
E,
bac
et
quantités
concentration
D). pour
calcite,
chimique
concentration.
(d'après
.................
moléculaire.....
D)
et
eaux
composition
en
(d'après
.......
................
temps
F)
la
: de
mécanique
des
..............
humidité
de
en
fonction
.....
.............
différentes
simulation..
. du
de
l'eau
...........
bac
lade
sols
(série
. préci¬
drainage
facteur
en
........
dolo¬
YALLES
.......
dede
.....
du...
E)la Page
38
55
58
59
66
24
32
36
37
40
41
45
51
53
13 141
15
17
Page
29 - Relations entre le potentiel matriciel et l'humidité volumique pour différentes
profondeurs (a : 50 cm ; b : 80 cm ; с : 65 cm). Mesures et ajustements........ 67
30 - Relation entre le pH et l'humidité volumique à Ю cm ........................... 67
31 - Relations entre la perméabilité et l'humidité volumique pour les horizons de
surface ................................................................ . .......69
32 - Relations entre la perméabilité et l'humidité volumique pour les horizons
profonds ....................................................................... 69
33 - Relations entre les paramètres d'ajustement de la fonction perméabilité/
34 - Convention
humidité et adoptée
9g, humidité
pour lemaximale
calcul des
observée
flux globaux
lors du d'eau
ressuyage
et dedu solutés
sol ............
......... 70
77
35 - Représentation schématique du modèle de transfert d'eau et de solutés pour
deux fractions de la porosité .................................................. 79
36 - Evolution du profil tensiométrique de l'essai du 14 juillet 1981. Mesures et
simulation ..................................................................... 82
37 - Evolution des volumes drainés lors de l'essai du 14 juillet 1981. Mesures et
simulation ..................................................................... 82
38 - Evolution du profil tensiométrique de l'essai du 29 mars 1982, Mesures et simu¬
lation ......................................................................... 85
39 - Simulation de l'essai tritium par modèles de transfert global de soluté conyec-
tif et convectif-dispersif ..................................................... 85
40 - Mesures de l'essai tritium et modélisation par VIEILLEF0N et al. (1982) ........ 88
41 - aTransfert
: simulation
de CaC
par un
dansmodèle
un solà 3sableux
classes(b,de c,porosité
d, d'après
; b GAUDET,
: mesures1978)
expérimen¬
tales ; с : simulation par un modèle global convectif-dispersif ; d : simula¬
tion par un modèle à fraction d'eau immobile de GAUDET ......................... 88
42 - Transfert de tritium : données expérimentales (.) et simulation par le modèle
à classes de pores (trait continu) .
(1) : Résultat final ; (2) - (3) - (4) : Contribution des différents facteurs.. 90
43 - Evolution du profil tensiométrique simulée par le modèle synthétique "P0RSAL".. 104
44 - Evolution du plan de flux nul, du front de précipitation du gypse et de la
vidange des gros pores ......................................................... 104
45 - Quantité de gypse précipité (10- moles/cm de sol)

46 - Evolution
47 aEtat: petits
de saturation
dupores
taux ; d'alcalinisation
bdes: gros
solutions
pores par
..............
;.........................
с rapport
: ensemble
au . gypse
...............................
de la porosité
. ...................
................
105
106

48 - Bilan de l'ion calcium lors de la dissolution de gypse dans l'eau de l'Oued


Medjerda ....................................................................... 110
49 - Estimation du résidu sec de l'eau de l'Oued Medjerda lors de 1 ' évaporation par
la méthode classique (MC) et la méthode géochimique (MG) ....................... 117
50 - Estimation du résidu sec des eaux utilisées sur la parcelle "Qualité des Eaux"
de la station de Cherfech (qualités A, B, D) . MC = méthode classique ;
MG = méthode géochimique ....................................................... 117
51 - Fractions de lessiyage estimées sur la parcelle "Qualité des Eaux" de la
station de Cherfech, à partir des conductivitës électriques du sol et de l'eau
d'irrigation ................................................................... 119

142
Liste des tableaux
Page
I - Coefficients de diffusion de quelques electrolytes pour tp = 25°C et
P = 1 atmosphère .................................................................16
II - Analyses chimiques du sol de la station de Cherfech, parcelle "bilan" (d'après
UNESCO, 1970) ....................................................................31
III - Teneur en argile et limon fin de la parcelle "bilan" de la station de Cherfech
(d'après UNESCO, 1970) ...........................................................33
IV - Evaporation en bac de l'eau de l'Oued Medjerda (données expérimentales exprimées
en moles/litre) ..................................................................43
V - Bilan des ions dans la parcelle "bilan" de Cherfech (d'après GALLALI, 1980) ......46
VI - Composition des eaux d'irrigation (d'après UNESCO, 1970) ........................47
VII - Bilan ionique saisonnier sur la parcelle "bilan" de la station expérimentale de
Cherfech, résultats exprimés en kmole/ha (10 mole/ha) ........................... 47
VIII- VALLES
IX - Caractéristiques
Densitéet apparente
al., 1982)etchimiques
.............................................................
coefficients
de l'eau
d'étalonnage
d'irrigation
des ..............................
différentes couches (d'après 49
65
X - Paramètres d'ajustement des relations h(9) et K(0)....,. ......................... 68
XI - Relation entre le pF, l'activité de l'eau et le rayon capillaire (d'après
B0URRIE et al., 1979) ............................................................ 72
XII - Conductivité thermique de l'eau (d'après LAGUERIE, 1985) ....................... 98
XIII - Variation des constantes de la loi de Debye-Hückel , avec la température
(d'après FRITZ, 1975) ............................................................ 99
XIV - Variation du produit de solubilité de quelques minéraux avec la température.... 100
XV - Composition chimique de la solution du sol et garniture cationique correspon¬
dante ............................................................................ 103
XVI - Composition granulométrique du sol de Cherfech (d'après GALLALI, 1980) ......... 107
XVII - Correspondance entre CEe/CEi et FL. Hypothèse 40 - 30 - 20 - 10 ............... 113
XVIII - Précision de l'approximation de Rhoades pour différentes valeurs de FL ....... 113
XIX - Cultures et apports d'eau (pluie et irrigation - station de Cherfech). Essai
"Qualité des Eaux" Q.D.E. et estimation de la FL appliquée ....................... 115
XX - FL estimée par la méthode classique et la méthode gëochimique .......... .........

143
Table des matières

AVANT-PROPOS.......................................
Page
3

SOMMAIRE .........................................5
INTRODUCTION .......................................7
Chapitre I - ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE DES MODELES DE TRANSFERT ET DES MODELES GEOCHIMIQUES . 9
I - Modèles de transfett d'eau globaux ........................9
A - Hypothèses retenues pour les modèles globaux de transfert d'eau .......9
В - Résolution de l'équation de transfert d'eau dans un milieu poreux ......
10
1. Le modèle du bilan local ........................
. 10
a) Le schéma explicite traditionnel utilisé par STAPLE (1966) ....... 10
b) Schéma explicite type du FORT-FRANKEL utilisé par ROSEMA (1975) .... 11
c) Schémas totalement implicites correspondant aux modèles LOC B, d'après
VAULIN et al. (1979) ..........................11
2. Le modèle décomposé ............................ 12
3. Le modèle de Kirchoff ........................... 12
4. Conclusion ................................ 12
II - Modèles de transfert de soluté .........................
12
A - Equation de transfert de soluté .......................13
В - Dispersion et coefficient de dispersion apparent ...............
13
1. Les mécanismes de dispersion .......................
13
2. Coefficient de dispersion .........................14
С - Résolution de l'équation de transfert de solutés ...............
18
III - Modèles de transfert à deux classes d'eau ...................
18
A - Modèle de COATS et SMITH ...........................
18
В - Modèle de SKOPP et WARRICK ..........................
18
С - Modèle de BRISSAU, COUCHAT et ESCANDE ....................
18
D - Modèle de VAN GENUCHTEN et WIERENGA .....................
19
E - Modèle de GAUDET ...............................
19
IV - Modèles capillaristes de transferts d'eau et de solutés .............
19
V - Modèles géochimiques d'interaction eau-sol ....................
20
A - Définitions .................................
20
В - La loi de DEBYE-HÜCKEL ............................
21
С - Modèles d'associations ioniques 21
D - Modèle d'interaction ionique 22
J45
Page
E - Elaboration du modèle retenu 22
VI - Modèles de prédiction de la salinité des sols et modèles physico-chimiques . 25
A - Présentation des principaux modèles ...................
25
1. Programme SIMUL ............................ 25
2. Les modèles élaborés par les chercheurs soviétiques et hongrois. ... 25
3. Modèles physico-chimiques à flux constant ............... 26
В - Limite des modèles de prédiction de la salure ..............
27
VII - Conclusion ........................
.........
27
Chapitre II - EVOLUTION CHIMIQUE DE L'EAU D1 IRRIGATION DANS LA VALLEE DE L'OUED
MEDJERDA. ANALYSE DES DONNEES ACQUISES A DIFFERENTES ECHELLES ET
MODELISATION .............................. 29
I - L'évolution des eaux d'irrigation ; acquisition de données à différentes
échelles ..... . ........... ..... ............. 29
A - Rappel sur le produit de solubilité et la règle de l'alcalinité rési¬
duelle généralisée ........ .................... 29
В - Etude des données recueillies à différentes échelles ...........
30
1 . Les essais sur monolithe ....................... 30
a) Prélèvement et équipement du monolithe ............... 30
b) Description sommaire du profil ................... 31
c) Analyses chimique, granulomêtrique et minéralogique ........ 33
d) Les taux d'humidité caractéristiques ..... . .......... 33
e) Description des expérimentations effectuées sur le monolithe. ... 33
f) Etude des eaux de drainage ..................... 34
2. Expérience d' évaporation de l'eau de l'Oued Medjerda ......... 42
3. Etude des extraits de pâte saturée des sols de la vallée de l'Oued
Medjerda ............................... 44
4. Bilan des ions dans les sols de la station expérimentale de Cherfech . 46
II - Essai de synthèse sur l'évolution de l'eau d'irrigation : simulation de
1 ' évaporation ................................ 48
A - Calcul de l'alcalinité résiduelle généralisée ..............
49
В - Simulation d'une évaporation .......................
50
I . Programme de calcul "GYPSOL" ..................... 50
2. Simulation de 1 'évaporation avec précipitation de calcite et de gypse. 52
3. Simulation de 1 ' évaporation avec précipitation de calcite, de magné-
site et de gypse ......................... . . 52
4. Simulation de 1 ' évaporation avec précipitation de calcite, de magné-
site, de dolomite et de gypse ..................... 54
5, Simulation de 1 ' évaporation avec précipitation de calcite, magnësite,
dolomite, gypse et échanges d'ions .................. 54
a) Calcul de l'échange d'ion de la solution avec les argiles ..... 56
b) Résultats de la simulation ..................... 57
III - Conclusion .................................
61
Chapitre III - ETUDE DE L'HYDRODYNAMIQUE DE L'EAU ET DES SOLUTES DANS LES SOLS :
MODELE DE TRANSFERT .......................... 63
I - Etude expérimentale des transferts d'eau ...................
63
A - Rappel sur les méthodes du drainage interne et du plan de flux nul. ... 63
1. Méthode du drainage interne ......................
63
Page
2. Méthode du plan de flux nul. ....
.................64
В - Etalonnage du sol pour la mesure neutronique de l'humidité ........
64
С - Réalisation des mesures .........................
65
D - Méthodes de calcul et résultats .....................
65
II - Présentation d'un modèle de transfert d'eau et de solutés à trois classes
de porosité ................................. 71
A - Hypothèses de transfert .........................
71
1. Localisation de l'eau suivant son potentiel .............. 72
2. Perméabilité propre à chaque état énergétique de l'eau ........
73
3. Conséquences de la non-compressibilité de l'eau. ........... 74
В - Résolution numérique et programme de calcul ...............
74
1. Programme de transfert global d'eau .................. 74
2. Programme de transfert global de soluté ................ 77
3. Programme de transfert d'eau à trois classes de porosité ....... 78
4. Programme de transfert de soluté à trois classes de porosité .....
78
a) Transfert par convection ...................... 79
b) Transfert par dispersion ...................... 80
c) Echanges entre classes ....................... 80
III - L'utilisation des différents modèles sur le monolithe de sol ........
81
A - Test du programme de transfert d'eau global en phase de ressuyage .... 81
1. Données nécessaires à la simulation .................. 81
2. Simulation de l'évolution du profil tensiométrique ..........
81
3. Simulation des volumes drainés .................... 81
В - Test du programme de transfert d'eau global en infiltration .......
83
1. Données nécessaires à la simulation .................. 83
2. Simulation de l'évolution du profil tensiométrique ..........
83
С - Simulation de l'essai tritium par transfert global de soluté convectif
dispersif ................................ 83
1. Données nécessaires à la simulation ..................
83
2. Résultats de la simulation ...................... 84
D - Utilisation du modèle de transfert à trois classes de pores .......
86

2.
1 . Simulation du transfert de CaCl2
tritiumdans
en sol
un sol
argileux
sableux..........
.........
86
87

IV - Conclusion .................................
91
Chapitre IV - MODELE SYNTHETIQUE "PORSAL" DE TRANSFERT DE L'EAU ET DES SELS DANS UN
SOL AVEC DIFFERENTES VITESSES D'ECOULEMENT ET INTERACTION CHIMIQUE SOL/
EAU ... ............................... 93
I - Présentation du modèle synthétique "Porsal" .................
93
A - Les données nécessaires aux calculs ...................
93
1. Données physiques ...........................
93
2. Données chimiques ...........................
93
Page
В - Sources d'erreur et perspectives d'amélioration ..............
94
1 . Le gonflement ............................. 94
a) Les mécanismes du gonflement .................... 94
b) La modélisation ...... . .................... 95
2. Hydrodynamique à plusieurs dimensions et hétérogénéité spatiale .... 95
3. Transferts couplés masse/chaleur. ... ................ 97
a) Les mécanismes de transfert de chaleur ............... 97
b) Modification des constantes thermodynamiques ............ 99
c) Effet Soret ............................. 100
4. Modification de l'activité de l'eau et des solutés dans les petits
pores .......... . ........... . .......... 101
С - Conclusion ........
. .......................
101
II - Utilisation du modèle "Porsal" ........................
102
A - Simulation du ressuyage et du dessèchement d'un sol non salé après
irrigation ................. . .............. 102
1. Etat initial .............................. 102
2. Evolution du profil tensiométrique ................... 103
3. Evolution géochimique des solutions du sol ...............
104
В - La simulation de l'irrigation d'un sol légèrement salé ..........
106
1. Etat de saturation des solutions vis-à-vis du gypse au 13ëme jour . . . 106
2. Résultats de la simulation au 15ème jour ................ 107
III - Conclusion .................................
108
Chapitre V - APPLICATIONS AGRONOMIQUES DU MODELE GEOCHIMIQUE .............
109
I - Intérêts des apports de gypse .........................
109
A - Simulation de la mise en équilibre de l'eau d'irrigation avec le gypse et
la calcite .............. . ..... . . .......... 109
В - Intérêt de l'apport de gypse pour un sol soumis à 1 ' évaporation ......
110
С - Conclusion sur l'intérêt de l'amendement en gypse .............
110
II - Calcul des doses de lessivage ........................
111
A - Méthode classique .............................
111
В - Méthode géochimique ............................
114
С - Applications du modèle pour le calcul des doses d'irrigation .......
114
1. Calcul des doses de lessivage sur les parcelles irriguées avec l'eau de
la Medjerda (comparaison des méthodes classique et géochimique) .... 114
2. Calcul des doses de lessivage appliqué à l'ensemble des parcelles ... 116
III - Conclusion .................................
118
CONCLUSIONS GENERALES .................................
121
Bibliographie .....
. ...............................
123
Annexes ........................................
131
Liste des figures 141
Liste des tableaux 143
148

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