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Thème 4 : Identifier, protéger et valoriser le patrimoine, enjeux géopolitiques

Axe 1 : usages sociaux et politiques du patrimoine

Introduction

Relevant d’abord du domaine des beaux-arts, la notion de patrimoine s’est progressivement


élargie en intégrant le patrimoine naturel puis immatériel. Le patrimoine est une une trace
du passé. Il constitue aussi un support d’identité dont les usages sociaux et politiques sont
multiples. Le patrimoine suscite des convoitises et des tensions et fait l’objet d’une
protection à l’échelle locale, national et/ou mondial. Patrimonium renvoie
étymologiquement à l’héritage du père. Le patrimoine aujourd’hui est à la « mode » comme
en témoigne chaque année, le succès des journées nationales du patrimoine ou comme en a
témoigné l’ampleur de la mobilisation pour la sauvegarde de Notre-Dame. Cette « mode »
donne lieu à une inflation de la patrimonialisation. Aujourd’hui, l’UNESCO recense près de
1200 biens ou sites sur la liste du patrimoine mondiale de l’humanité. C’est que l’enjeu social
de la patrimonialisation repose sur 2 facteurs : d’abord rassembler la société autour d’un
symbole irréfutable et ensuite permettre sa transmission afin qu’il soit accessible aux
générations futures. Le patrimoine enfin cristallise de nombreux conflits juridiques,
diplomatiques comme les frises du Parthénon. En quoi le patrimoine est-il devenu à la fois
un enjeu géopolitique et un ciment des sociétés contemporaines ? Il s’agit d’abord de voir
que le patrimoine est un enjeu de société, ensuite …….

I) Le patrimoine, un enjeu de société

1) Protéger sans figer

Ce n’est qu’à partir du 16e siècle pendant la Renaissance que la notion de préservation de
patrimoine est apparue. Dans le contexte de la Renaissance, il s’agit de sauver de la
destruction des monuments antiques, il faut les protéger car il servent de bases aux
renouveaux artistiques. Mais protéger à l’époque, ne signifie pas toujours respecter
l’intégrité des bâtiments par exemple à Rome : la colonne Trajane qui rappelle la conquête
de Dacie. Lors de rénovation, on n’a pas hésité à installer à la place de la statue de
l’empereur Trajan une statue de St Pierre (on protège mais on n’hésite pas à dénaturer).
Encore aujourd’hui, parfois on réhabilite de nouveaux bâtiments en les dénaturant de leur
fonction. Ex : la sucrière à Lyon, ancienne usine et entrepôt de sucre a été construit dans les
années 1930. On a protégé l’architecture industrielle de 1930 mais aujourd’hui c’est un lieu
d’exposition d’art contemporain. Protéger le patrimoine ne signifie pas le figer par l’éternité.
La France a été un pays pionnier pour la protection de son patrimoine car dès 1790,
l’Assemblée Constituante a donné l’onde aux départements et aux communes de dresser
une liste de monuments à préserver aux titres de monuments exceptionnel. En même
temps, la Révolution et la Terreur ont eu des conséquences catastrophiques sur le
patrimoine français. Exemple : toutes les statues des rois sur Notre-Dame de Paris ont été
jeté à terre, le saccage de la métropole royale de St-Denis (ils ont ouvert les cercueils et
sortis tous les corps des rois et les ont jetés et détruits). Lorsque certains saccageait, d’autres
ont pris conscience et ont essayé de préserver quelques œuvres comme Alexandre Le Noir/
Mais les destructions ont été catastrophique à tel point que l’Abbé Grégoire a inventé le
nom de vandalisme. En 1837, lors de la Monarchie de Juillet, est créé la commission des
monuments historiques dont le rôle est d’inventorier, classer, attribuer les crédits et former
des architectes comme Eugène Viollet-le-Duc qui pendant 30 ans de 1844 à 1874 a. fait un
travail colossal. Il à restaurer de très nombreux monuments français comme la cité de
Carcassonne, Notre Dame de Paris (il lui donne sa fameuse flèche, c’est lui qui reconstituât
tous les rois), et le Château de Pierrefonds. Viollet-le-Duc a eu le soutien moral et financier
de l’empereur Napoléon 3. Le génie de Viollet-le-Duc c’est d’avoir battit du rêve, reconstruit
dans un état imaginaire l’idéal. Carcassonne c’est l’idéal du 13 e siècle et Notre Dame c’est
l’idéal du gothique. Certes, il reconstruit à partir d’un rêve mais en s’appuyant sur la science
archéologique, ce n’est pas que du rêve. Pour les gargouilles, il s’appuie sur des gravures, sur
ce qu’’il a vu. Il a fait ça sous le Seconde Empire. La Loi 1913 sur les monuments historiques
est aujourd’hui encore la base de la protection et de la sauvegarde des monuments. La loi
1963 : loi André Malraux (ministre de la culture sous de Gaulle) qui permet le classement et
la protection de secteur urbain préservé. Exemple : le Vieux-Lyon : en 1962 quand la loi
passe, le Vieux-Lyon est un quartier sale, dégradé. Le maire de Lyon, Louis Pradel était un
maire qui ne jurait que par les voitures, c’est lui qui a fait passer l’autoroute dans Lyon. Il
avait envisagé de raser le Vieux-Lyon et la loi entre autres a tout fait pour sauver le Vieux-
Lyon, il n’a donc pas pu le raser. André Malraux a ensuite réhabilité Lyon. La ville de Sarlat a
failli être rasé par son maire mais la loi a sauvé cette ville. C’est la première ville à avoir été
sauvé par la loi Malraux. Le centre historique de la Rochelle a aussi été sauvé par la loi
Malraux. En 1993, des lois protège les paysages remarquables en France. A l’échelle
mondiale, l’UNESCO protège près de 1200 sites dans 167 pays selon des critères précis qui
récompense le caractère exceptionnel de biens naturels immatériels. L’UNESCO classe le
Kremlin et le Taj Mahal par exemple mais il peut aussi retirés des labels : en 2021 Liverpool a
été retirés car le port avait été dénaturé.

2) Le patrimoine enjeu économique et d’identité

Le patrimoine est un enjeu économique majeur. Tout le monde se bat pour attirer un
maximum de touriste car le tourisme est une action économique majeur. Il crée beaucoup
d’emploi, fait entrer des devises étrangères, les recettes touristiques sont indispensables à
l’Egypte directement et indirectement. En France, on a un tourisme très important : le
Château de Versailles qui fait vivre directement ou indirectement 20 000 personnes. Le
patrimoine pour être rentable, peut-être privatiser pour de grand évènements, pour des
mariages somptueux par exemple, pour des films d’époques, par des publicités de grande
marque. Cela rapporte tellement d’argent que des pays s’ouvre au tourisme comme l’Arabie
Saoudite en faisant connaître son patrimoine préislamique, l’Arabie Saoudite veut plus que
l’argent gagné par le pèlerinage. Le fait de vouloir mettre en valeur son patrimoine
préislamique montre que le gouvernement veut moderniser son pays. Même des pays
fermés mettent en valeur leur tourisme. Le tourisme, c’est aussi une importante activité
économique (le principal revenu de Venise et de Angkor) mais ça ne bénéficie pas à tout le
monde. Certains n’en ont que les nuisances. Exemple : A Lyon, lors de la fête des Lumières,
les habitants n’ont que des inconvénients. Le patrimoine est aussi un enjeu d’identité. Les
hommes ont un passé qu’ils veulent transmettre aux générations futures pour qu’elles
puissent l’étudier. Le patrimoine est un marquent d’identité dans la pierre (exemple : Notre-
Dame de Paris) mais aussi dans les fêtes locales pour réaffirmer l’identité collective comme
l’Oktoberfest de Munich crée en 1810. Elle attire chaque année 7 millions de visiteurs, c’est
le moment de ressortir les tenus traditionnels, les musiques typiques. Cela permet aux
bavarois de se rassembler. Le 1e mai à Athènes, c’est la fête de Protomogia, qui célèbre le
Printemps depuis l’Antiquité. C’est une fête identitaire. Les pays sans véritable identité
national s’accorde quand ils ont les moyens, essayent de mettre en valeur leur patrimoine.
Exemple : aux Émirats Arabe-Unis, le Louvre Abu Dhabi fut créé par Jean Novel. Comme il n’y
a pas grand-chose, ils louent des œuvres du Louvre à Paris. Ils créent un patrimoine trompe
l’œil car ils n’ont pas de passe, pas d’histoire. De même pour le musée National du Qatar.
Quand on n’a pas d’histoire, on s’invente un passé et on loue des collections à d’autres pays.
Exemple : L’Arabie Saoudite : comme ils n’ont pas de passé, ils doivent revenir au
préislamique avec des sites nabatéens. Pour Daesh, tout ça est préislamique et doit être
reconstruit. Les saoudiens vont aussi ouvrir le musée Al Vla en 2024. Ils vont exposer des
représentations humaines préislamiques qui vont à l’encontre de l’islamiste. Ces pays en
quette d’identité national, ont les moyens financiers de se créer un patrimoine et ils font
d’une pierre de coup. En effet, ils créent un patrimoine donc une identité, ils aménagent
leurs territoires donc attirent des touristes et donc des recettes. Aujourd’hui, chaque ville
met en valeur un lien de reconnaissance. On associe toujours Moscou au Kremlin et à la
place rouge, Paris à sa tour Eiffel, Athènes à son Parthénon ou encore San Francisco à son
Golden Gate bridge.

3) De nouvelles façons de goûter au patrimoine

L’une des façons classiques de goûter au patrimoine est d’aller au musée. La fréquentation
des musées et des monuments ne cesse d’augmenter. On dit que le Louvre est le musée le
plus visité du monde avec 10 millions d’entrée par an. Il est suivi du musée national de Chine
à Péquin et du British Museum à Londres. Le succès des expositions temporaires ne se
démente pas. En 2019, l’exposition Toutankhamon à Paris a suscité 1,4 millions de visiteurs.
L’exposition temporaire de Napoléon à Paris a connu aussi un grand succès. Une autre façon
de goûter le patrimoine : à travers des évènements comme le spectacle des grandes eaux à
Versailles pour rappeler la magnificence de la cour du roi Soleil. Les outils numériques
permettent aussi de goûter au patrimoine. Exemple : à la cité des papes à Avignon, il y a des
tablettes pour faire revire les grandes heures du 14e siècle, on voit tout en image de
synthèse. Le patrimoine arrive aussi à domicile, les archives ont été numérisé et il existe de
plus en plus des visites virtuelles immersives. Pour le patrimoine, le méta verse est encore
une autre étape : cela va avoir d’énormes conséquences. Une autre façon de goûter le
patrimoine : avec les émissions de télévisions. Exemple : secret d’histoire présenté par
Stéphane Berne. Il y a aussi Des racines et des ailes à la fois qui présente à la fois le
patrimoine matériel et immatériel.

II) Le patrimoine au cœur des usages politiques

1) Le patrimoine est un écrin pour les grandes manifestations politiques

Le patrimoine sert d’accueil de grandes rencontres, de sommets, de conférences


internationales. En France, le Château de Versailles sert d’écrin à de nombreuses réceptions
officielles parce qu’il est le symbole de la grandeur de la France, qu’il fait référence à Louis
15, le plus grand roi du monde et car c’est aussi la vitrine de ce que les artistes français
savent faire de mieux. Le château a été souvent copié, mais jamais égalé. C’est un honneur
pour les chefs d’états étrangers d’être reçu au Châteaux de Versailles. John Kennedy en 1961
fut invité par le président de Gaulle. En 1982, François Mitterrand a organisé le sommet du
G7. En 2018, le Manoir de Richelieu au Canada a été utilisé pour réunir le G7. Plus
récemment, en 2017, Emmanuel Macron avait invité Poutine car en 2017, il y avait aux
Château de Versailles, une exposition temporaire sur Pierre Le Grand (le plus grand Tsav) qui
avait visité la France. Poutine avait été très honoré. Versailles est aussi le théâtre des heures
sombres de l’histoire française car en 1871, c’est dans la gallérie des glaces qu’a été déclaré
l’empire allemand : c’est une humiliation pour la France. C’est aussi dans la gallérie des
glaces qu’a été signé le Traité de Versailles en juin 1919 : c’est une immense humiliation
pour les allemands. Le congrès (député + sénateur) se réunit à Versailles pour modifier la
constitution. Versailles a été conçu au temps de l’absolutisme et aujourd’hui c’est le symbole
du pouvoir républicain quoi qu’il en soit.

2) Le patrimoine : moyen d’action politique

A l’échelle d’un pays, le patrimoine peut être utilisé pour affirmer une idée politique et
construire un projet géopolitique. En Italie, dans les années 1920-1930, Mussolini veut
reconstruire la grandeur de l’Empire romain. Il utilise le patrimoine romain et n’hésite pas à
détruire ce qui masque le patrimoine antique. Dans le portrait aérien de Mussolini, il y a le
visage de Duce sur les ruines de la Romane antique qui est mise en valeur. Mussolini veut
effacer du bâtit ce qu’il considère comme les siècles de la décadence (du Moyen-Âge jusqu’à
la fin du 19e siècle) lorsque l’Italie était constituée de plein de cités rivales entre elles. C’était
le jouet de la France, du St-Empire romain germanique, de l’Espagne et de l’Autriche. L’art
gothique a été utilisé dans le régime nazi. Les nazis écrivaient dans une écriture gothique car
ils voulaient faire du IIIe Reich l’héritier de l’empire germanique du Moyen-Âge. L’art
gothique est aussi revendiqué par la France, comme l’art national avec les cathédrales et
avec l’artiste Viollet-le-Duc. Les anglais revendiquent aussi l’art gothique comme l’art
national avec le palais de Westminster.

3) Le patrimoine : source de tension

De plus en plus, le patrimoine est une source de conflits entre les pays. Plusieurs questions
se posent concernant l’accès au patrimoine : qui peut s’y rendre ? Exemple : les lieux saints
en Arabie Saoudite n’accepte toujours pas les chiites iraniens. Concernant la propriété
juridique, à qui appartient ce bien ? Est-ce que ce site peut-être occuper ? Qui peut
l’occuper ? Quels pays ? Certains biens sont considérés aujourd’hui comme volé par d’autres
pays. L’exemple le plus connu sont les frises du Parthénon, réalisé au 5e siècle avant JC,
durant la Grèce classique, au siècle d’or. Tout autour du Parthénon, il y avait une frise qui
représentait les Panathénées (fête donnée en l’honneur d’Athéna). Les anglais ont arraché
entre 1801 et 1803 les panneaux en marbre pour les emmener en Angleterre et les ont
exposés au British Museum. Cette frise correspond à l’âge d’or de la Grève classique. La
Grève veut récupérer les frises aux Anglais car c’est du vol. Mais l’Angleterre s’y oppose, ce
pillage est un « art créatif », d’après eux. Ils ne veulent pas les rendre car c’est l’une des
grandes attractions du British Museum. C’est en rapport de force entre l’Angleterre et la
Grèce sauf que la Grèce ne pèse rien. Les pays africains se sont mis à réclamer maintenant
leurs œuvres d’arts dans des musées européen et plus particulièrement en France. Le
président Jacques Chirac a inauguré un musée à Paris sur les arts premiers concernant
particulièrement l’Afrique. Depuis peu de temps, les africains réclament leurs œuvres au
musée Jacques Chirac. Il s’agit pour eux de renforcer ou de créer une cohésion nationale. Le
patrimoine est une façon de pouvoir s’intégrer dans le système Westphalien en renforçant
l’idée d’état national. Le Bénin est le premier à avoir demander ses œuvres et Emmanuel
Macron a accepté en 2021 de rendre 26 œuvres (tous les anciens présidents était contre),
des statues royales d’Abomey car le Bénin est l’héritier du royaume d’Abomey. Ils ont aussi
récupérer le trône du roi Béhanzin. Cela les aidera à avoir une histoire nationale. Cela a posé
quelques difficultés car les français disent que sans eux, ces œuvres auraient été détruite
(accord de conservation sur zone). Ce sont les français qui ont payé un musée qui permet
d’exposer ses œuvres. Certains disent que des œuvres ont plus de chance d’être contemplé
en France qu’au Bénin ou plus personne ne les verra. La république démocratique du Congo
réclame ses œuvres à la Belgique. A Jérusalem, le patrimoine est un objet d’intense tension,
il est utilisé pour des questions géopolitiques. Chacune des 2 communautés (juive et
musulmane) prétend que son patrimoine est plus ancien que l’autre, admet son antériorité à
Jérusalem, et se légitimise à y résider sans l’autre. Exemple : le temple de Salomon, auquel il
reste que le mur des lamentations. Reconstruire le temple veut dire détruire la Mosquée car
elle est située à l’intérieur du temple. Des habitants ne veulent pas que leur ville devienne
un musée comme à Venise ou les habitants combattent la patrimonialisation. Il n’y a presque
plus de vénitiens qui habitent à Venise. Il n’en peuvent plus des touristes.

Axe 2 : La présentation du patrimoine entre tensions et concurrence

Introduction

Relevant d’abord du domaine des beaux-arts, la notion de patrimoine s’est progressivement


élargie en intégrant le patrimoine naturel puis immatériel. Le patrimoine est une une trace
du passé. Il constitue aussi un support d’identité dont les usages sociaux et politiques sont
multiples. Le patrimoine suscite des convoitises et des tensions et fait l’objet d’une
protection à l’échelle locale, national et/ou mondial. Patrimonium renvoie
étymologiquement à l’héritage du père. Le patrimoine aujourd’hui est ) la « mode » comme
en témoigne chaque année, le succès des journées nationales du patrimoine ou comme en a
témoigné l’ampleur de la mobilisation pour la sauvegarde de Notre-Dame de Paris. Si la
préservation du patrimoine est aujourd’hui largement affichée et revendiquée, elle n’en
demeure pas au centre d’enjeux contradictoires. Ainsi à Paris, se pose la question très
politique du respect d’une identité patrimonial face aux nécessités du renouvellement
urbain. Au Mali, c’est l’existence même de biens classés au patrimoine mondial qui se trouve
remise en cause par les destructions des djihadistes. Enfin, face au développement mondial
du tourisme, l’exemple de Venise met en évidence la complexité de la présence massive de
touriste. En quoi la préservation du patrimoine peut-être à la fois source de développement
local et de tensions ? Il s’agit d’abord de voir la protection et la valorisation du patrimoine,
ensuite que le patrimoine est source de tensions et de concurrences.

I) Protection et valorisation du patrimoine

1) Les différents acteurs de la protection du patrimoine


D’abord les acteurs publics sont les principaux acteurs de la préservation du patrimoine.
D’abord, les institutions internationales comme l’UNESCO qui soutient tous les projets de
préservation du patrimoine à l’échelle mondiale avec l’aide des investisseurs qui soutiennent
les projets de réparation. Ensuite, les états qui jouent un rôle très important à l’échelle
national. Seuls les états qui ont les moyens financiers, intellectuels mettent en place une
politique patrimonial comme la France. Les lois comme la loi Malraux et d’autres sont très
importante. L’état, c’est aussi des financements directs par le ministère de la culture. C’est
pourquoi l’état organise aussi des évènements comme le loto du patrimoine : la mission
Berne confié à Stéphane Berne par Emmanuel Macron. L’état fait aussi des politiques de
régulation : interdiction d’exportation des biens nationaux, de les vendre, lutte contre les
trafics illicites des œuvres d‘arts avec les douanes… L’état organise des partenariats avec le
privé comme les incitations fiscales : mécénat déductible des impôts (programme loi
Malraux). Les acteurs privés jouent un rôle croissant dans la préservation du patrimoine tel
que les entreprises qui font du mécénat par le biais de fondations. Le mécénat devient un
outil de communication. Exemple : fondation Louis Vuitton fondé par Bernard Arnault qui est
un grand mécène. Par ailleurs, sur le modèle américain, le ministère de la culture s’est lancé
dans le fundraising (collecte de fond). En France, c’est récent, mais cela connaît une forte
progression. ¼ des dons français sont pour le patrimoine. Il existe aussi des petites
associations conviviales qui rénovent et préservent bénévolement le patrimoine. Ils sont
attachés au patrimoine religieux et industrielle. Exemple : le chanteur Alin Souchon protège
et défend les calvaires bretons.

2) La protection du patrimoine : vecteur du développement local


Le patrimoine est un outil de développement économique à l’échelle locale. En effet, le
patrimoine attire des touristes, mais le but est qu’il ne vienne pas que pour ça. L’objectif est
qu’ils consomment et qu’ils fassent travailler le commerce local. Exemple : en Normandie,
c’est un tourisme de mémoire lié aux plages du débarquement avec les musées qui sont liée
à la WW2. Ce tourisme de mémoire représente 30% des visites de la région, 6% du PIB
régional et 44% des recettes hôtelières de la région Normandie sont lié au tourisme de
mémoire. C’est un tourisme très typé visant les américains. Les hôteliers normands se sont
adaptés au tourisme américain en s’adaptant à la literie adéquate (les lits king size), et des
circuits en Jeep. Rome attire chaque année 10 millions de touristes. Le tourisme est la
première source de revenu de la ville. Dans les ruines des thermes de Caracalla ont lieu des
opéras, des concerts. Les touristes viennent à la fois pour les écrins et pour le concert : 3500
places chaque soir. Dans les pays en développement, le patrimoine est un facteur
d’intégration à la mondialisation. Exemple : l’île de Bali dans l’archipel indonésien. Elle s’est
identifiée à son patrimoine religieux (les temples), culturel et humanisé par les rizières qui
sont très propre pour les touristes afin qu’il gardent l’image idéal de Bali. Bali a misé sur ce
tourisme naturel, culturel et balnéaire pour se développer. L’IDH de Bali est de 0,75 alors
que la moyenne de l’Indonésie est de 0,71. Au Belize, en Amérique Centrale, les temples
mayas motivent les navires de croisières à faire escale pour que les touristes dépensent. La
labellisation est un atout considérable. Il y a le label UNESCO ou bien le label national (label
des plus beaux villages de France renouvelé chaque année). Un autre label est celui du
monument préféré des français. En 2022, c’était la gare maritime de Cherbourg. En 2021,
c’était le lion de Belfort. Le nombre de visiteur augmente grâce à ces différents labels. Aux
Pays-Basques, seuls les couleurs rouges et vertes sont autorisés pour rénover la façade et
que ce soit conforme à la « carte postale ». A Espelette, les piments sont attachés sur les
façades, ce qui n’est pas conforme à la tradition car de base il faut les accrocher en
Automne, mais pour attirer un maximum de touriste, on en accroche toute l’année. Avec le
réchauffement climatique, il apparaît que les méthodes traditionnelles de construction sont
les meilleures réponses. Exemple : Les médina du monde arabo musulmans sont étroite et
permettent de lutter contre la chaleur. La peinture bleue au Maroc est pour éloigner les
moustiques. Exemple : En Grèce, les maisons sont peintes en blanc et en bleu pour la carte
postal. Le blanc permet de repousser la chaleur.

3) La valorisation du patrimoine à l’origine de mutations territoriales

Pour les autorités locales, en choisissant de sauvegarder un périmètre urbain, ils


déterminent l’évolution du territoire. Exemple : les quartiers portuaires des grandes villes
étaient malfamés (prostitution, bagarres…). Beaucoup de villes ont décidé de les détruire,
d’autres les ont réhabilités. Exemple : à Londres, le quartier des Docklands était mal
fréquenté dans les années 1980, il a été réhabilité. Il se nomme aujourd’hui Canary Wharf,
c’est hors de prix et constitué d’habitat de luxes, de tour de bureau, de grandes boutiques…
Il y a eu essentiellement beaucoup de réhabilitation et peu de construction. Il y a un musée
des Docklands. Exemple : le port de Hambourg était malfamé mais a très bien été réhabilité
avec la philarmonique d’Hambourg pour devenir une ville touristique. Il est constitué
maintenant exclusivement de lofts pour les populations aisés. Il y a beaucoup de gallérie
d’arts. Exemple : A NYC, Harlem était un quartier noir et hispanique malfamé et sale. C’est
devenu un quartier blanc grâce à un phénomène de gentrification. Les loyers ont explosé et
la sécurité est revenue. Les habitations typiques sont réutilisées dans les villes. La
valorisation du patrimoine rural peut dynamiser la ruralité. Exemple : les formes normandes
furent valorisée par du patrimoine littéraire avec Gustave Flaubert de Maupassant.
Maintenant, il y a des magasins intitulés « les Fermes Normandes » qui vendent des produits
du terroir. Les traditions agricoles sont aussi mises en valeurs. Exemple : la vallée de Vinales
à Cuba avec le champ de tabac ou sont produits les cigares de cuba pour les vendre. Il existe
aussi Le patrimoine naturel avec par exemple les sources chaudes au Japon d’origine
volcanique. Autour de ces sources chaudes ont été construits les Onsen (bains). Les touristes
s’y baignent, se logent et mangent. Cela amène des japonais et des touristes étrangers. Il
existe aussi le patrimoine animal avec par exemple les safaris au Kenya dans des réserves,
attirant les touristes au plus proche de la nature. Cela développe une activité touristique
dans ces régions. Les kényans éduque ainsi leurs populations, pour obtenir plus de
bénéfices, car ils ont plus intérêt à protéger ces animaux qu’à les chasser. Enfin, le
patrimoine culturel avec par exemple les tributs masaïs. Les touristes viennent voir le peuple
et les villages masaïs, un ancien peuple guerrier. Cela fait un peu « zoo humain ». De même
pour les aborigènes (le peuple premier) en Australie. Les touristes redécouvre leur culture
avec leurs peintures. Toute une activité se met en place autour de leur culture. Le point
négatif est que pour attirer ces touristes il faut des infrastructures. Exemple : Pour voir les
cascades des chutes Victoria, il faut passer par le parking (qui ne figure pas sur la carte
postale) et payé 30 $ par personne. Exemple : Pour accéder aux usines du grand Zimbabwe,
ils ont construit une route qui dénaturalise le site. Exemple : à Louang Prabang au Laos,
connu pour ses temples, il y une horde de touriste dans les rues, c’est devenu Disney Land.
Cela va à l’encontre de son authenticité.

II) Le patrimoine : source de tension et de concurrence


1) Des concurrences autour du patrimoine : le cas de Paris

La concurrence autour de la valorisation du patrimoine peut conduire à des mobilisations


plus ou moins forte et peut créer des tensions avec les habitants. Exemple : en Chine, dans la
province de Shanxi, il y a beaucoup de patrimoine. Les autorités chinoises dans les années
2000 ont décidé d’expulser des populations du Shanxi pour faire du nettoyage par le vide
pour mettre en tourisme notamment les fameuses villes d’eau. Le label plus beau village de
France peut aussi poser des problèmes et des concurrences car ce label n’est pas compatible
avec le développement industriel : il ne concerne que les villes sans centre-ville commerciale
ni industrielle. Ainsi, les villages renoncent à créer des logements et à percevoir les taxes par
les entreprises. Les pays en voie de développement auraient besoin des 2 : du
développement industriel et de la valorisation du patrimoine mais ce n’est pas compatible.
Exemple : préserver des ruines est en contradiction avec le développement économique. La
préservation du patrimoine peut donner lieu à des détournement d’argent et des
corruptions. Exemple : jusqu’en 2014, Pompéi était contrôlé par la Mafia ce qui a entrainé
des surcoût et du retard. A Paris, les tensions sont très fortes et ce n’est pas nouveau. Dans
cette ville très touristique, mondialement connu, des tensions se sont exacerbé entre d’un
côté les partisans du patrimoine et de l’autre les projets urbanistiques de la municipalité. En
2016 notamment, le Conseil de Paris a modifié le PLU (plan local d’urbanisme) afin d’engager
la capitale dans une expérimentation d’innovation urbanistique. Exemple : la tour triangle
suscite beaucoup d’opposition car cela romprait avec l’interdiction de construire au-delà des
37 mètres de hauteur dans Paris intramuros. De même, pour les tours duos qui dépasse les
37 mètres. La municipalité a souvent fait sauter cette loi car elle veut innover. Les
associations de défense du patrimoine dénonce l’absence de concertation, l’absence de
cohérence et d’harmonie architectural. Elles ne voit pas l’intérêt de construire des tours de
bureaux là où le prix du m2 est colossal car cela coûtera très cher. Exemple : Clichy les
Batignolles a été totalement rénové. Il y a désormais des logements sociaux et le palais de
justice de Paris. Ce n’est pas gênant car ça se situe en dehors de Paris. Cette rénovation est
réussie car ce quartier est devenu moderne. Dans 2 ans, il y aura les jeux olympiques de
2024 qui s’accompagnent de vaste projet de village olympique. Le problème qui se pose est
qu’il veulent construire sur le patrimoine naturel. Exemple : Les Halles Baltard ont été
détruite en 1970, c’est un traumatisme.

2) Détruire, vandaliser et piller le patrimoine : l’exemple du Mali

Le Mali compte 4 biens inscrit sur la liste du patrimoine de l’UNESCO : 1/ La ville de


Tombouctou (ville intellectuelle très ancienne ou se trouvent beaucoup de livres saints) 2/ la
mosquée de Djenné qui est classé elle aussi. 3/ le tombeau des Askia qui se situe à Gao. 4/
Les falaises de Bandiagara classés au titre de monument naturel. Le pays fut occupé par les
djihadistes qui s’en prirent aux biens classés à l’UNESCO : ils ont détruits des tombeaux et
des livres. Pour les islamistes, le culte du Saint relève du domaine de l’idolâtrie donc du
satanisme donc ils détruisent les statues de saint. Lorsque les djihadistes ont conquis le Mali,
l’UNESCO les a prévenus qu’il y avait des biens classés. L’UNESCO a braqué le projecteur sur
ces monuments ce qui a donc provoqué les djihadistes qui les ont détruits car ils méprisaient
l’occident. Détruire ces monuments c’était leur assurer qu’on en parlerait dans le monde
entier : c’était leur but et ils l’ont réussi. Le pire c’est à Palmyre ou les djihadistes ont détruit
le temple de Bêl. Ils ont vendus certaines œuvres d’arts sur le marché noir ce qui leur a
permis de financer la guerre. Ahmad Al Moddi a été condamné par la CPI (chambre de
première instance) en 2016. Il est condamné à 9 ans de prison pour destruction de bien
culturel. C’est la première fois qu’un djihadiste est condamné pour destruction de biens
culturels. Se pose la question suivante : faut-il ou pas reconstruire ? Certains pensent que
non car il faut rendre compte de la barbarie djihadiste. Au final, il a été décidé de
reconstruire. Cependant, s’en est alors posé d’autres questions : Comment reconstruire ? Tel
qu’à l’identique ? Ils ont utilisé le Coran pour resacraliser ce qui a été détruit.

3) Les dangers de la muséification et de la Disneylandisation

Beaucoup de villes ou de sites se battent pour attirer des touristes. Mais certains sites
subissent du surtourisme. Exemple : Venise qui abrite 30 millions de visiteurs par an.
Cependant seul 5,25 millions de touristes dorment à Venise à cause de tous les croisiéristes
qui n’y reste pas. C’est ce qu’on appelle l’over tourisme. Venise est une ville particulière.
C’est une ville sur l’eau, très fragile car elle est bâtie sur des millions de pieux qui ont 1000
ans. A cause des bateaux qui provoquent des remous, les fondations sont attaquées. Il y a
plusieurs nuisances pour les habitants. Exemple : le bruit continuel des roulettes. Il y a de
plus en plus de vénitiens qui ont été remplacé par les touristes. Tous les logements sont
loués. Les prix pour y habiter sont excessifs et inabordable. Venise a été vidé par le touriste :
en mois de 45 ans, sa population s’est divisée par 2, on compte aujourd’hui 260 000
habitants. Il n’y a pas de renouvèlement des générations. Cela suscite de la tourismophobie
car les touristes ne sont pas respectueux. Il est interdit de plonger dans le canal, de se
promener en maillot de bain, de cadenasser les ponts, d’acheter de la contrefaçon, et de
faire du camping. Certains ne respecte pas ces règles. Cela crée une haine contre les
touristes. Les habitants manifestent contre les bateaux de croisière à cause de la pollution et
car ils contiennent des touristes inintéressants, n’apportant pas de recettes. Mais le
tourisme rapporte beaucoup d’argent, les gondoliers sont payés 10 000 par an en liquide.
Depuis 2012, il est interdit au paquebot de plus de 55 milles tonnes de passer dans la lagune
mais ce n’est que théorique car de nombreuses dérogations ont été accepté.

Objet de travail conclusif : la France et le patrimoine : des acteurs majeurs

Introduction

Relevant d’abord du domaine des beaux-arts, la notion de patrimoine s’est progressivement


élargie en intégrant le patrimoine naturel puis immatériel. Le patrimoine est une une trace
du passé. Il constitue aussi un support d’identité dont les usages sociaux et politiques sont
multiples. Le patrimoine suscite des convoitises et des tensions et fait l’objet d’une
protection à l’échelle locale, national et/ou mondial. Patrimonium renvoie
étymologiquement à l’héritage du père. Le patrimoine aujourd’hui est à la « mode » comme
en témoigne chaque année, le succès des journées nationales du patrimoine ou comme en a
témoigné l’ampleur de la mobilisation pour la sauvegarde de Notre-Dame. A la
mondialisation accélérée, et à l’insécurité identitaire vécu par les français depuis 30 ans,
s’oppose la volonté de sauvegarder des éléments traditionnels. Depuis 1959, la gestion du
patrimoine en France est largement prise en charge par l’état via le ministère de la culture
qui veille tant à sa préservation qu’à sa mise en valeur. L’insertion en 2010 du repas
gastronomique des français sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l’humanité
marque la reconnaissance d’une pratique sociale d’excellence. Elle est aussi utilisée pour le
soft power de la France. En quoi le patrimoine est-il une passion française ? Il s’agit d’abord
de voir les acteurs et les débats de la conservation et de la protection du patrimoine, ensuite
de voir comment valoriser et rendre visible le patrimoine français et enfin comment faire
revivre le patrimoine français.

I) La conservation et la protection : acteurs et débats

1) Les acteurs de la conservation du patrimoine

La révolution française qui en même temps est responsable d’un saccage inédit du
patrimoine français, a aussi fait émerger une conscience patrimoniale. Des personnalités
comme l’Abbé Grégoire s’insurge contre le vandalisme qui menace un héritage historique
que des révolutionnaires extrémistes veulent effacer. En 1790, les révolutionnaires créer des
archives nationales qui sont enfermés dans l’armoire de fer. En 1794 a été créer le CNAM
(conservatoire national des arts et métier). La Monarchie de Juillet créer l’inspection
générale des monuments historiques qui est confié à Prosper Mérimée : il liste tous les
monuments qui méritent d’être sauvegarder et certains d’être sauvé : c’est un travail
colossal. C’est lui qui confie la restauration du Mont St Michel, de la cité de Carcassonne et
de Notre Dame de Paris à Eugène Viollet-Le-Duc. L’école nationale des Chartes est créée en
1821, l’institut national du patrimoine en 1991. En 1946, le corps des architectes des
bâtiments de France est créé avec les architectes les plus prestigieux. En 1962, la loi Malraux
est promulguée ce a permis de restaurer le bâtit ancien des centres historiques. Exemple :
Sarlat, Vieux-Lyon, le Marais, le centre historique de la Rochelle…). Malgré la loi Malraux, il y
eu des échecs. Exemple : destruction des Halles de Paris. En 2001 est voté la loi sur
l’archéologie préventive concernant les fouilles préventive avant la construction d’un
bâtiment. Cela pose des problèmes de retard pour les promoteurs. Les acteurs locaux ont
aussi leur mot à dire. Les lois de décentralisation sont promulguées en 1982. Depuis 2004, la
Région a désormais la compétence sur le patrimoine urbain et rural. Des associations de
bénévoles contribue à la préservation du patrimoine, certaines sont devenues très connu.
Exemple : Le club alpin français crée en 1982 qui contribue à la conservation de la montagne
française). Le mécénat contribue de plus en plus à la protection du patrimoine français. La
fondation du patrimoine crée en 1996 vit des dons qu’elle reçoit chaque année. Elle reçoit
25 millions de dons par an (2/3 des donateurs sont des particuliers, 1/3 des entreprises ).
Elle soutient 3000 projets. Ces projets sont souvent situés dans des petites communes
rurales qui n’ont pas le budget pour protéger leur patrimoine. La fondation intervient dans
80% dans des communes de moins de 2000 habitants. Le mécénat par les entreprises de
luxe est aussi un acteur de la préservation du patrimoine. Exemple : Dior qui avait contribué
à la rénovation du hameau de la reine. Les touristes ont un rôle à jouer par la billetterie et
par les produits dérivés. Cet argent sert ensuite à la préservation. En France, on compte 40
000 monuments protégés, 45 sites inscrit au patrimoine mondial, 8000 musées dont le
Louvre. La France est le premier pôle touristique mondial, en 2018, elle accueillait 91
millions de touristes étrangers.

2) Des débats parfois tendus


L’essentiel de la fréquentation des sites patrimoniaux est concentré en Île de France ce qui
engendre une tension géographique car sur les 10 monuments nationaux les plus visités, 6
sont en région parisienne (Tour Eiffel etc.…). Sur les 32 millions d’entrée des musées
nationaux par an, Paris en totalise 20 millions. Les enjeux patrimoniaux provoquent parfois
des conflits et ce depuis longtemps. Exemple : Du temps de Viollet-le-Duc (1840_1850), il y
avait ce qu’on a appelé la querelle du gothique qui opposait Viollet-le-Duc (et ses disciples)
soutenu par l’empereur qui eux voulait transformer les édifices médiévaux en les restaurant
pour en faire un idéal, une œuvre pédagogique, contre ceux qui disaient qu’il fallait refaire à
l’identique tel qu’était le monument à sa dernière représentation connu. A l’époque, c’était
une querelle entre des experts, des professionnels. Alors que depuis la 2 nd moitié du 20e
siècle, ces débats sont entrés sur la place publique. Depuis, les français sont plus éduqué et
davantage sensibilisé à ces sujets. Par ailleurs, les français souhaitent être consulter sur ces
questions patrimoniales. Désormais, il se forme de plus en plus d’associations qui portent
plainte car elles sont mécontentes d’un projet. En 1971, l’opinion publique a été méprisé
avec la destruction Halles Baltard. François Mitterrand était un grand bâtisseur. Son œuvre
est colossal à Paris. Exemple : Pyramide du Louvre. Dans les années 1980, elle a suscité des
débats d’une extrême violence. Finalement, c’est Mitterrand qui l’a emporté. Exemple : les
colonnes de Buren. Au milieu d’un cadre qui n’a rien à voir, de gros débats très violents ont
éclaté. Beaucoup plus récemment, après l’incendie de Notre-Dame des questions se sont
posés concernant sa flèche. Macron avait demandé de faire un geste « contemporain ». Le
débat a été tranché par l’argent car les donateurs ont dit qu’ils voulaient une reconstruction
à l’identique. Fin 2020, le débat a ressurgit pour les vitraux. L’architecte de Paris s’est dit
favorable à des vitraux contemporains s’opposant à l’avis du ministère de la culture. Sous
couvert de la modernité, des lieux emblématiques du patrimoine français sont violé.
Exemple : le « Vagin de la Reine » réalisé par Anish Kapoor dans les jardins de Versailles.
Exemple : l’emballement de l’Arc de Triomphe. C’est la charte de Venise qui tranche les
débats.

II) Valoriser et rendre visible le patrimoine français

1) Sensibiliser le public

Par l’intermédiaire des labels, on peut sensibiliser le public français. Les labels attribués par
le ministère de la culture permettent la visibilité des sites culturel et naturel. En 1985, le
label « ville et pays d’art et d’histoire » regroupe 190 lieux d’arts et d’histoires. Sur les
autoroutes, il y a des panneaux montrant ses labels, cela incite les touristes à faire un
détour. Les labels permettent des subventions. Les circuits permettent d’attirer des
touristes. Exemple : le circuit des châteaux de la Loire, les plages de Normandie, les routes
des vins, les volcans d’Auvergne, la route Napoléon, le canal du Midi. Ces circuits allient le
patrimoine naturel et culturel. On valorise de plus en plus une approche populaire du
patrimoine, avec les territoires ruraux et avec les écomusées qui mettent en valeur les
savoir-faire locaux. Exemple : l’éco musée d’Alsace. Les journées européennes du
patrimoine à l’initiative de Jack Lang en 1984 sont des journées porte ouverte des
monuments historiques. Durant cette journée, le public a accès gratuitement à des lieux
habituellement interdits au public. En 2018, le ministre de la culture a crééé la fondation du
patrimoine et le loto du patrimoine sous l’égide de Stéphane Berne. Des émissions de
télévision permettent aussi de sensibiliser les français. Exemple : des racines et des ailes crée
en 1997, secret d’histoire par Stéphane Berne. Ces émissions sont de moins en moins axés
sur le patrimoine noble mais de plus en plus sur le patrimoine naturel, sur la gastronomie
locale, sur la façon dont les habitants vivent et sur la façon dont les habitants mettent en
valeur ce patrimoine.

2) Les repas gastronomiques des français

Les repas gastronomiques relève du patrimoine culturel immatériel. La notion a été créé en
2008. En 1010, le repas gastronomique des français rentre au patrimoine immatériel de
l’UNESCO. Ce qui est sacré, c’est le repas, le rôle social actif, les couverts, les mets… Les fast-
food concurrence cette gastronomie. La France est le 2e pays ou les habitants mangent le
plus de fast-food. La France a instauré une fête de la gastronomie au tout début de
l’automne (le 23 septembre). L’ONU n’a pas choisi de sacrer une recette mais une pratique
des repas (le plaisir de les cuisiner, de les manger, de les servir, la convivialité au moment du
repas). Certaines écoles enseignent cet art. Dans le monde entier, ce savoir-faire est reconnu
et attire des touristes. Lyon est la capitale de la gastronomie française. Ce savoir-faire
gastronomique date du 19e siècle. La première figure de la gastronomie française est Marie-
Antoine Carême, le roi des chefs et le chef des rois. Il s’est fait repérer par Talleyrand et a
cuisiné pour des diplomates, des ambassadeurs, des rois et des empereurs. On lui doit la
création de la toque, du velouté et de la béchamel. Il a fait adopter le service à la russe. Il a
aussi écrit des recettes et a publié des livres gastronomiques qui ont connu un succès
phénoménal. L’autre grande figure est Auguste Escoffier, le roi des cuisiniers et le cuisinier
des rois. Il a inventé la poire belle-Hélène et bien d’autres choses. Il s’est associé avec César
Ritz pour associer les palaces à la grande gastronomie. Cette collaboration a été fulgurante
pour les deux. Il révolutionne les repas, en crée un lieu social ou les femmes peuvent
montrer leur toilette. Tous devient une scène de théâtre : c’est un véritable spectacle. Il a
aussi publié beaucoup de livres. C’est une star internationale, connu dans le monde entier.
Aujourd’hui, les grands chefs font rayonné la gastronomie française. Exemple : Paul Bocuse
ou Anne-Sophie Pic, une cheffe étoilée. La gastronomie française est utilisée comme soft-
power par la France. Depuis longtemps, la cuisine est un outil diplomatique, Talleyrand a dit :
« donner moi de bons cuisiniers, je vous ferais de bons traités ». Les diners d’états sont
orchestrés très strictement. Le président invité est à la droite du président qui reçoit. Les
filles et les garçons sont intercalés. On se renseigne sur ce qu’aime les hôtes. Exemple :
Angela Merkel adorait le fromage français, la reine d’Angleterre adorait le foie gras.
Emmanuel Macron a dépensé 50 000€ pour des couverts de la manufacture de Sèvres.

III) Faire revire le patrimoine

1) De nouvelles façons de mettre en lumière le patrimoine français

Pour promouvoir la gastronomie française, on a fait construire les cités de la gastronomie. Il


y en a 5 : Dijon, Bordeaux, Lyon, Tours, Paris-Rungis. Chacune avait sa spécificité. Exemple :
Dijon : le vin. L’Hôtel Dieu sert aujourd’hui d’écran à la fête des lumières. Cette fête a été
mise en place en 1989 par la municipalité et attire chaque année 2 millions de visiteurs en 3
jours. Elle est devenue totalement commerciale et a perdu son origine religieuse. Les
habitants mettent de moins en moins de luminions. Les hôteliers et les restaurateurs en
profite pleinement. Ce patrimoine immatériel se perd. Il y aussi les audioguides, les
applications sur téléphone, les tablettes tactiles. Les visiteurs peuvent s’en procurer.
Exemple : palais d’Avignon. Les grottes préhistoriques sot pour des raisons de conservation
réservé aux experts et interdit aux touristes. Des copies identiques des grottes ont donc été
construite pour accueillir les touristes. Exemple : la grotte de Chauvet. Ils ont reproduits les
peintures, l’humidité et l’atmosphère. Exemple : la grotte de Lescaut. Les grottes sont très
menacées par la montée des eaux. Les festivals artistiques de renommée international
(musique, art, photo). Exemple : nuits de Fourvière dans le théâtre gallo-romain. Certains
bâtiments connaissent d’autres fonctions que leurs fonctions initiales à leur création.
Exemple : les bains-douches qui étaient d’anciennes douches publiques pour ceux qui n’avait
pas de salle d’eau chez eux. Le bain-douche de la Bouscaude est devenu une bibliothèque.
Certains monuments sont loués pour des films, des séries, des mariages, des séminaires…
Certains monuments sont transformés en châteaux-hôtels. D’autres sont transformés en
siège d’entreprise. Exemple : Le groupe Kering qui a fait de anciens hospices des incurables
son siège social.

2) Mettre en animation le patrimoine industriel en déclin : exemple : le bassin des


minier du Nord-Pas de Calais

D’anciens sites industriels se sont reconvertis en espace culturel. Exemple : la Villette. La


manufacture des tabacs à Lyon (ancienne usine à cigarette) est aujourd’hui une fac. Celle de
Marseille est devenu un lieu culturel. Les terrils sont en voie de restauration. Dans les
fausses d’Arenberg (là où a été tourné Germinal) un parcours patrimonial historique est
proposée. A Lens, il y a la cité minière et le musée Louvre de Lens. On ne vit pas que du
patrimoine culturel, il faut aussi des activités productives.

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