Chapitre 4
Les Bétons
1. HISTORIQUE
La forme la plus ancienne du béton remonte à 7000 ans av J.C. un matériau similaire était connu
des égyptiens et des romains. L’ingénieur Bélidor, auteur de l’architecture hydraulique (1737)
étudia la composition du béton et introduisit le mot béton dans son sens actuel. L’invention du
ciment par Louis Vicat en 1817, celle du ciment Portland par Aspdin en 1824 et l’installation des
premiers fours par Pavin de Lafarge au Teil en 1830 préparent l’avènement du béton.
C’est en fait le mariage ciment-métal, appelé ciment armé, puis béton armé, qui va donner au
béton son plein essor. Le premier exemple est la barque de Lambot (1848), le plus significatif,
l’immeuble Hennebique à Paris (1898). Au XXe siècle, le béton se développera considérablement
et, parallèlement, l’évolution de ses techniques : usage croissant des adjuvants, béton prêt à
l’emploi, matériel de mise en œuvre, mise au point du béton précontraint par Freyssinet. Plus
récemment, les progrès réalisés dans les bétons de hautes performances lui donnent ses lettres de
noblesse dans le bâtiment, avec une réalisation de structures exceptionnelles, comme les ponts à
haubans, arches, etc.
2. DEFINITION DU BETON
Le béton est un mélange de plusieurs composants : ciment, eau, granulats et, le plus souvent,
d’ajouts minéraux et d’adjuvants en faible quantités qui constituent un ensemble homogène. Les
composants sont très différents: leurs masses volumiques vont, dans les bétons courants de 1
(eau) à 3 (ciment) t/m3. Ces composants sont dosés de manière à obtenir après le durcissement, un
produit solide dont les capacités de résistances dépassent celles des meilleures roches naturelles.
Cette roche artificielle résiste bien à la compression et mal à la traction, c’est pourquoi son
utilisation comme matériau de construction qui remonte aux romains, ne s’est véritablement
développée qu’avec l’invention du béton armé, ce qui a permis de compenser son insuffisante
résistance à la traction.
Dans le béton où une très grande compacité est recherchée (béton HP par exemple), la dimension
des éléments les plus fins peut descendre en dessous de 0,1 mm (fillers, fumée de silice). De
même les granulats très légers ont des masses volumiques inférieures à 100 kg/m3.
3. CONSTITUANTS DU BETON
Le béton de ciment est un mélange de deux constituants : le granulat et la pâte ciment. Le
granulat se compose des granulats fins (sable) et des gros granulats (gravier). Les granulats fins
sont des sables naturels ou manufacturés dont la taille des particules va jusqu’à 5 mm (parfois 10
mm). Les granulats sont constitués de particules retenues sur le tamis 0.063 mm et pouvant aller
jusqu’à 125 mm. La taille maximale du granulat couramment utilisée dans le béton conventionnel
est de 20 mm. Dans le béton de masse, les tailles maximales du granulat couramment utilisées
sont de 40 ou 80 mm.
La pâte se compose de ciment (avec ou sans ajouts cimentaires), d’eau et d’air (air emprisonné ou
entraîné). La pâte constitue environ 25% à 40% du volume total du béton. Dans les bétons
modernes, la pâte peut contenir également des adjuvants chimiques utilisés pour
améliorer/contrôler certaines propriétés du béton à l’état frais et à l’état durci.
L’ordre de grandeur des proportions des constituants d'un béton courant, présentés dans le tableau
ci-dessous.
Tableau 1. La composition des constituants de béton en poids et en volume
Le ciment est un liant hydraulique qui se présente sous la forme d’une poudre minérale fine
s’hydratant en présence d’eau. Il forme une pâte faisant prise qui durcit progressivement à l’air
ou dans l’eau. C’est le constituant fondamental du béton puisqu’il permet la transformation
d’un mélange sans cohésion en un corps solide (cf. cours sur les ciments).
Les granulats (sables, gravillons) constituent le squelette du béton. Ils doivent être
chimiquement inertes vis-à-vis du ciment, de l’eau et de l’air. Les formations géologiques à
partir desquelles il est possible de produire des granulats à béton peuvent être d’origine
détritique (essentiellement alluvionnaire), sédimentaire, métamorphique ou éruptive. Selon
leur origine, on distingue les granulats roulés, extraits de carrières naturelles ou des rivières ou
en mer, et granulats concassés, obtenus à partir de roches exploitées en carrière (cf. cours
éléments de géologie).
On utilise en général, pour les ouvrages courants, des granulats constitués uniquement par du
sable et des gravillons. On emploie également des granulats légers qui sont le plus souvent
artificiels et fabriqués à partir de matières minérales, comme les argiles, les schistes (argiles
expansées) et les silicates (vermiculite et perlite). Les premiers permettent la fabrication de
bétons de structure légers, dont la résistance peut atteindre de 40 à 50 MPa. Les seconds
servent à la fabrication de parois en béton très léger, à fort pouvoir d’isolation thermique.
Les additions minérales (ultra fines) sont des particules de faibles dimensions qui, ajoutées en
quantités de l’ordre de 10% du poids de ciment, améliorent notablement les performances et la
durabilité du béton grâce à leurs propriétés physicochimiques (cendres volantes, laitier, fillers,
etc.). Les fumées de silice, ou microsilices, sont les plus utilisées, ce sont des oxydes de
silicium à structure amorphe en forme de microsphères de diamètre de l’ordre de 10 μm.
L'eau de gâchage : de façon générale, elle doit avoir les propriétés de l’eau potable. Il est
exclu d’employer de l’eau de mer, qui contient environ 30 g/l de chlorure de sodium, pour
la fabrication de bétons armés ou précontraints.
Les adjuvants sont des produits chimiques incorporés au béton frais en faibles quantités
(en général moins de 3% du poids de ciment, donc moins de 0.4% du poids du béton) afin
d’en améliorer certaines propriétés. Leur efficacité est liée à l’homogénéité de leur
répartition dans la masse du béton.
4. CLASSIFICATION DU BETON
Le béton fait partie de notre cadre de vie. il a mérité sa place par sa caractéristique de résistance,
ses propriétés en matière thermique, sa résistance au feu, son isolation phonique, son aptitude au
vieillissement, ainsi que par la diversité qu'il permet dans les formes, les couleurs et les aspects.
Le béton utilisé dans le bâtiment, ainsi que dans les travaux publics comprend plusieurs
catégories.
En général le béton peut être classé en 4 groupes, selon la masse volumique:
Béton très lourd: > 2500 kg/m3.
Béton lourd (béton courant): 1800 - 2500 kg/m3.
Béton léger: 500 - 1800 kg/m3.
Béton très léger: < 500 kg/m3.
Le béton courant peut aussi être classé en fonction de la nature des liants:
Béton de ciment (le ciment),
Béton silicate (la chaux),
Béton de gypse (le gypse) et
Béton asphalte.
Le béton peut varier en fonction de la nature des granulats, des adjuvants, des colorants, des
traitements de surface et peuvent ainsi s’adapter aux exigences de chaque réalisation, par ses
performances et par son aspect.
a) Les bétons courants sont les plus utilisés, aussi bien dans le bâtiment qu'en travaux publics. Ils
présentent une masse volumique de 2500 kg/m3 environ. Ils peuvent être armés ou non, et
lorsqu'ils sont très sollicités en flexion, précontraints.
b) Les bétons lourds, dont les masses volumiques peuvent atteindre 6000 kg/m3 servent, entre
autres, pour la protection contre les rayons radioactifs.
c) Les bétons de granulats légers, dont la résistance peut être élevée, sont employés dans le
bâtiment, pour les plates-formes offshores ou les ponts.
d) Les bétons cellulaires (bétons très légers) dont les masses volumiques sont inférieures de 500
kg/m3. Ils sont utilisés dans le bâtiment, pour répondre aux problèmes d'isolation.
e) Les bétons de fibres, plus récents, correspondent à des usages très variés: dallages, éléments
décoratifs, mobilier urbain.
La norme ENV 206 classes les bétons en fonction de leur résistance caractéristique à la
compression conformément au tableau 2. Dans ce tableau fckcyl est la résistance caractéristique
mesurée sur cylindres (c’est cette résistance qui correspond à la résistance caractéristique à de
référence utilisée) ; fckcube est la résistance caractéristique mesurée sur cubes. Les valeurs
soulignées sont les valeurs recommandées.
- La fonction filler : Le ciment complète la courbe granulométrique du béton dans les éléments
fins. Il faut noter que le développement dans le temps des hydrates du ciment colmate
progressivement les capillaires, contribue à diminuer la porosité d’ensemble du béton et améliore
notablement sa durabilité.
b) Dosage en eau
Le dosage en eau est un facteur très important de la composition du béton. On pressent bien
l’influence qu’il a sur la porosité du béton par les vides créés, lorsque l’eau s’élimine pour
différentes raisons (évaporation, combinaison chimique, absorption par les granulats).
Par exemple, avec un E/C, couramment utilisé, de 0,55, on estime que la moitié de l’eau de
gâchage sert à l’hydratation du ciment, l’autre moitié est une eau de mouillage interstitielle qui
contribue à la plasticité du béton requise pour sa mise en œuvre. Ce schéma est modifié par
l’emploi croissant d’adjuvants contribuant à améliorer la plasticité sans nécessiter une présence
d’eau en excès, nuisible aux caractéristiques finales du béton durci.
c) Choix des granulats
Une fois déterminée la dimension maximale des granulats compatible avec les exigences
géométriques précédemment déterminées de l’ouvrage (espacement des armatures entre
lesquelles doit pouvoir passer le béton, épaisseur d’enrobage, forme de la pièce à mouler), on doit
résoudre les deux problèmes suivants.
Choix des classes granulaires
La plupart du temps, la composition d’un béton présente une courbe granulaire discontinue
obtenue à partir de deux classes granulaires : un sable de type 0/5 et un gravillon 5,6/12,5 ; 5,6/16
ou 5,6/20, par exemple. On peut également utiliser deux classes de gravillons dans des
compositions plus élaborées, lorsqu’on cherche à se rapprocher d’une granulométrie continue.
Pour répondre à des performances particulières, il existe des bétons spéciaux qui font appel à
davantage de classes.
Choix du rapport des granulats
- La proportion relative gravillons/sable traduite par le facteur G/S que les études récentes ont
fait apparaître comme moins importante qu’on ne le pensait auparavant, dans la mesure où ce
facteur reste inférieur à 2.
- la granulométrie du sable caractérisée, par exemple, par son module de finesse. Le module de
finesse d’un sable pour béton est généralement compris entre 2,2 et 2,8.
d) Choix et dosage des adjuvants
Selon la propriété recherchée pour le béton, on aura recours à l’adjuvant approprié. Compte tenu
de la diversité des produits disponibles, on se conformera aux prescriptions du fabricant pour leur
emploi et leur dosage, et on vérifiera leur compatibilité avec le ciment utilisé.
5.3. Méthodes de composition du béton
Les méthodes de composition se subdivisent en deux types :
Les méthodes à granularité continue, si la courbe sur le graphique granulométrique s’élevant
d’une façon continue ; autrement dit du plus petit grain de ciment de dimension dc ≈ 6.3.m au
plus gros grain D des graviers. Toutes les grosseurs intermédiaires sont représentées. Ex :
béton constitué d’un sable 0/5 mm et deux graviers 5/15 mm et 15/25 mm.
Cette loi s’inspire de la théorie de Caquot relative à la compacité d'un granulat de dimension
uniforme correspondant à un serrage moyen. La loi de granulation qui en découle est une loi
5 5
fonction de √𝐷 ; c'est pourquoi Faury adopta une échelle des abscisses graduée en √𝐷 . La courbe
granulométrique idéale conduisant à la compacité maximale est alors, théoriquement, une droite ;
cependant, Faury a distingué les grains fins et moyens (< D/2) des gros grains (> D/2) et la pente
de la droite de référence n'est pas la même pour chacune de ces deux catégories.
On trace donc pour l'ensemble du mélange, ciment compris, une courbe granulométrique de
référence qui est composée de deux droites si l'on opère sur un graphique gradué, en abscisse, en
5
√𝐷 . L'abscisse du point de rencontre de ces deux droites est fixée à D/2 et son ordonnée Y est
donnée par une formule tenant compte de la grosseur D du granulat et comportant certains
paramètres dont la valeur est à choisir dans des tableaux en fonction de la qualité des granulats
(roulés ou concassés) et de la puissance du serrage (simple piquage ou vibration plus on moins
intense). Cette valeur se calcule par la formule suivante :
Où:
A : constante, traduisant la maniabilité du béton.
B : constant traduisant l’importance du serrage du béton.
D : plus grande dimension de granulat.
R : rayon moyen du moule.
résistance à obtenir ou fixe à priori dans certains cas ou on évalue par un calcul approprié, le
volume de pâte pure compensatrice à substituer à un égal volume plein mouillé de sable.
a. Données de base
Nature de l’ouvrage : ouvrage massif, élancé, de faible épaisseur, faiblement ou très
ferraillé.
Résistance souhaitée :
Consistance désirée :
Elle est fonction de la densité de ferraillage, des moyens de serrage, etc. Elle est définie par
affaissement au cône d’Abrams, indiquée dans le tableau 4 :
Tableau 4. Consistance
𝐸
La valeur définitive du rapport doit respecter les conditions de consistance. Pour cela on se
𝐶
𝐶
réfère aux conclusions du graphe de 𝐶 = 𝑓(𝐸 ; 𝐴). On obtient ainsi "C ".
Elle doit être tracée sur une feuille d’analyse granulométrique (papier semi-logarithmique). Le
ciment n’est pas inclus dans la courbe. Celle-ci est composée de deux segments OA et AB
avec brisure en A.
Coordonnées de O : (0 ; 0)
Coordonnées de B : (D ; 100)
Coordonnées de A : (X ; Y)
Avec : k est un terme correcteur qui dépend du dosage en ciment, de la forme des granulats,
de la puissance de serrage et de la finesse du sable. k : est obtenu au tableau 7 suivant :
400 + fluidifiant -2 0 -4 -2 -6 -4
Dosage en ciment
400 0 2 -2 0 -4 -2
en kg/m³
350 2 4 0 2 -2 0
300 4 6 2 4 0 2
250 6 8 4 6 2 4
200 8 10 6 8 4 6
- Correction supplémentaire Ks: si Mf ≠ 2.5 ; Ks = 6Mf - 15
- Correction supplémentaire Kp : pour un béton pompable Kp = +5 à +10
γc coefficient de compacité
Consistance Serrage
D=5 D = 10 D = 12.5 D = 20 D = 31.5 D = 50 D = 80
Piquage 0.750 0.780 0.795 0.805 0.810 0.815 0.820
Molle Vibration faible 0.755 0.785 0.800 0.810 0.815 0.820 0.825
Vibration 0.760 0.790 0.805 0.815 0.820 0.825 0.830
normale
Piquage 0.730 0.790 0.805 0.815 0.820 0.825 0.830
Vibration faible 0.765 0.795 0.810 0.820 0.825 0.830 0.835
Plastique
Vibration 0.770 0.800 0.815 0.825 0.830 0.835 0.840
normale 0.775 0.805 0.820 0.830 0.835 0.840 0.845
Vibration
Vibration faible 0.775 0.805 0.820 0.830 0.835 0.840 0.845
Ferme Vibration 0.780 0.810 0.825 0.835 0.840 0.845 0.850
puissante
normale
0.785 0.815 0.830 0.840 0.845 0.850 0.855
Vibration
Ces valeurs sont convenables pour des granulats roulés sinon il conviendra d’apporter les corrections
suivantes : puissante
Exemple :
CAS D’UN BÉTON FIN = 12,5 mm.
Abaque n° 1.
On désire :
1. un béton très plastique (affaissement 10 cm)
2. une résistance moyenne: 20 MPa (environ)
3. ciment (classe 32,5) ............... 300 kg/m2
4. sable 0/5 mm à l’état sec ........ 625 litres
5. gravillons 5,6/12,5 mm ......... 705 litres
6. dosage en eau – point E
7. on suppose que les granulats sont « mouillés »
8. la lecture sur la grille donne 80 litres d’eau environ à ajouter.
Toutes les opérations de mise en œuvre sont importantes si l'on veut obtenir un béton dense
de qualité homogène.
DURCISSEMENT :
VEILLISSEMENT :
- être suffisamment rigides pour supporter la poussée du béton tout particulièrement dans
le cas des bétons fluides, sans se déformer y compris pendant la phase de vibration, et
stables ;
- être étanches pour éviter les fuites de laitance aux joints ;
- avoir un parement nettoyé et traité avec un agent de démoulage approprié et appliqué en
couche régulière; cette préparation est indispensable pour l’obtention d’un béton apparent
régulier, et pour éviter des phénomènes d’adhérence entraînant des arrachements lors du
décoffrage ;
- être exempts de corps étrangers (clous, ligatures, boulons, etc.) et d’eau stagnante.
Pour éviter leur déplacement pendant la mise en place du béton et sa vibration, les armatures
doivent être correctement calées et positionnées (il existe de nombreux modèles de cales
s’adaptant aux différents diamètres d’armatures et aux formes de la pièce à réaliser). L’enrobage
des armatures doit aussi être contrôlé.
Leur emplacement sera prévu lors du calepinage pour correspondre à la jonction des éléments
constitutifs, de façon à ne pas créer un joint gênant pour l’aspect du parement de béton. Les
surfaces de reprise doivent être rugueuses (un repiquage peut parfois s’avérer nécessaire) pour
faciliter l’adhérence et humidifiées lorsqu’il s’agit d’un béton déjà durci.
Dans ces cas, le béton doit être déversé d’une hauteur inférieure à 0,8 mètre et être réparti
régulièrement. Les accumulations locales entraînent une surcharge sur les étaiements, ainsi
que des risques de ségrégation.
b. Les éléments coffrés
En plus des précautions précédentes, il peut être nécessaire d’utiliser des manchons ou des
tubes, pour limiter la hauteur de chute libre du béton (à l’origine de phénomènes
déségrégation), surtout dans des coffrages hauts et profonds. Il faut éviter le ruissellement du
béton sur les parois du coffrage ou le phénomène de cascade sur les armatures. Le tube
plongeur, le manchon ou la goulotte doivent permettre de déverser le béton au fond du
coffrage. Ils sont remontés progressivement au fur et à mesure du bétonnage.
Les précautions à prendre lors du coulage sont les suivantes :
⁻ limiter la hauteur de chute ;
⁻ prévoir des couches horizontales successives n’excédant pas 60 à 80 cm de hauteur ;
Cependant, cet essai ne convient pas pour tester les bétons qui seraient encore plus fermes, plus
secs qu'un béton donnant un affaissement presque nul. Dans ce cas-là, il convient de déterminer
la consistance du béton frais par une autre méthode, qui s'appelle l'essai Vébé, schématisé sur la
figure 13.
Le temps t exprimé en secondes définit la consistance Vébé . 5 classes de consistance Vébé sont
définies par la norme ENV 206 en fonction du temps t:
C'est un essai très simple utilisable sur mortier ou sur béton (moules et tables de dimensions
différentes), aussi bien en laboratoire que sur les chantiers (il est dans ce cas, très utilisé en
Allemagne). On peut pour le béton admettre les valeurs données dans le tableau 10.
les granulats concassés donnent des résistances plus élevées que les granulats roulés,
La résistance en compression peut atteindre 0,3 à 0,4 MPa tandis que celle en traction ne dépasse
guère 1/100e de ces valeurs, soit 0,004 MPa.
7.1.3. Consolidation
Figure 17. Eau de ressuage sur la surface d'une dalle de béton fraîchement mise en place
Un ressuage excessif accroît le rapport E/C à la face supérieure. Si la finition de la surface est
réalisée en présence de cette eau de ressuage, ceci peut entraîner à la formation d’une couche de
Figure 18. Les moules cylindriques, cubiques et les éprouvettes pour mesurer la résistance en
compression
Le béton de l'ouvrage à des résistances différentes de celles du même béton essayé sur
éprouvettes d’essais normalisés (il y a l'effet de masse et une hydratation différente du fait des
évolutions des températures elles-mêmes différentes). La résistance en compression est donc à
associer à la méthode d'essai (ou à la référence à la norme utilisée) et à l'échéance fixée.
Généralement le béton est un matériau travaillant bien en compression, mais on a parfois besoin
de connaître la résistance en traction, en flexion, au cisaillement. La résistance en traction à 28
jours est désignée par ft28.
𝐶𝑜𝑛𝑡𝑟𝑎𝑖𝑛𝑡𝑒 𝑢𝑛𝑖𝑡𝑎𝑖𝑟𝑒
𝐷é𝑓𝑜𝑟𝑚𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑟𝑒𝑙𝑎𝑡𝑖𝑣𝑒
7.3.5. L'effet poisson
En compression ou en traction, la déformation longitudinale est aussi accompagnée d'une
déformation transversale. C'est l'effet poisson. Le coefficient de poisson υ est le rapport de la
déformation transversale et la déformation longitudinale. Il est pris égal à 0,2 pour le calcul des
déformations, et à 0 pour le calcul des sollicitations.
Domaines d'application
− Le béton translucide est utilisé dans l'architecture fine comme un matériau de f a ç a d e
et comme parement des murs Intérieurs.
− La réalisation d'enveloppes extérieures; des murs de façade ventilés pour les musées,
les centres commerciaux...
− Eléments secondaires et décoratifs; cloisons Intérieures, garde-corps de terrasses,
balcons et escaliers...
9.6. Béton de poudres réactives
Béton très sophistiqué à base de ciment, de sable siliceux très fin, de fumée de silice, de
super-plastifiant et de très peu d'eau. Sa résistance à la compression peut atteindre des
valeurs comprises entre 200 et 800 MPa selon le traitement thermique et le pressage
appliqués avant la prise.
9.7. Béton polymère (résine polyester)
Le béton polymère apparaît aujourd’hui comme une alternative très efficace au béton traditionnel.
Plus performant, plus maniable et plus léger, il est de plus en plus utilisé dans le domaine de la
construction et du bâtiment.
La composition du béton polymère
Le béton polymère est un matériau composé de différents types d’agrégats. Ces derniers sont liés
par des résines de polyester pour assurer la solidité de chaque réalisation.
Cette combinaison se complète, pour les bétons préfabriqués, d’agrégats de silice, de quartz et de
résines de polyester stable.
Les nombreuses qualités du béton polymère
Le béton polymère est une excellente alternative au béton traditionnel. En effet, il possède une
résistance mécanique à la compression de très haut niveau. Celle-ci est jusqu’à quatre fois
supérieure à celle du béton ordinaire.