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Participation politique et communication numérique

Bouzidi Rachida: Enseignante chercheuse, Faculté des Lettres Ben Msik, Casablanca

Résumé: Les technologies de l’information et de la communication nous proposent des


moyens de plus en plus performants pour communiquer, se renseigner, s’exprimer,…,
Internet est le cadre physique et conceptuel à l’intérieur duquel sont acquises de nouvelles
capacités communicationnelles.

Le numérique depuis sa naissance, a constitué une revolution technologique et sociétale et


avec l’émergence par la suite des réseaux sociaux, on assiste à de nouveaux modes
d’interaction.

D’abord dans le champ politique, avec Barack OBAMA lors des deux campagnes
présidentielles américaines, l’usage des réseaux sociaux comme moyen et outil de
mobilisation et de débat public a été largement employé. Plus tard au Maroc, les réseaux
sociaux qui constituent aujourd’hui l’un des espaces préférés par les jeunes pour s’exprimer
politiquement ont été utilisé progressivement et surtout pendant les élections régionales et
municipales de 2015 par les partis politiques marocains qui ont fini par comprendre le rôle et
l’impact des réseaux sociaux dans la participation des jeunes dans le processus électoral, mais
il n’en demeure pas moins, que l’utilisation de ces outils numériques reste limitée et souvent
occasionnelle. Une organisation qui ne s’adapte pas aux changements court un risqué comme
en témoigne cette citation qui est loin d’être récente :

« Les espèces qui survivent ne sont pas les espèces les plus fortes, ni les plus intelligentes,
mais celles qui s’adaptent le mieux aux changements », Charles DARWIN 1809.
Mots clés:
Scrutin, participation, taux d’abstention, électeur, sensibilisation, campagne électorale,
médiation médiatique, opinion publique, médias sociaux, révolution numérique,
communication politique, 2.0, fake-news…..

Abstract

Information and communication technologies offer us increasingly efficient means of


communicating, obtaining information, expressing oneself, …The Internet is the physical and
conceptual framework within which new communication skills are acquired.
Digitisation, since its beginnings, has constituted a technological and societal revolution and
with the subsequent emergence of social networks, we are witnessing new modes of
interaction.
First in the political field, with Barack OBAMA during the two American presidential
campaigns, the use of social networks as a means and tool for mobilization and public debate
has been widely used. Later in Morocco, the social networks that today constitute one of the
spaces preferred by young people to express themselves politically were gradually used.
During the 2015 regional and municipal elections, Moroccan political parties came to
understand the role and impact of social networks in the participation of young people in the
electoral process. Nevertheless, the use of these digital tools remains limited and often
occasional.

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An organization that does not adapt to change is at risk, as this quote is far from recent, as
Darwin once said:
"It is not the strongles speciesthat survive, nor the most intelligent, but the ones who are most
responsive to change." Charles Darwin, 1809.
KEY WORDS:
Political Participation, Digital Communication, Ballot , Electeur, Sensitization, Election
Campaign, MédiationMediatique, Media Opinion, Social Media, Public Opinion, Numerical
Revolution, Rate…..
‫ ح٘ه اىَشبسمت اىسيبسيت ٗ اىخ٘اطو اىشقَي في اىَغشة‬2‫ٍيخض ٍقبه‬
‫ بحيذ حنُ٘ اىشبنت اىعْنب٘حيت‬،‫حقذً حنْ٘ى٘جيت اإلعالً ٗ اىخ٘اطو ٗسبئو جذ فعبىت ٍِ أجو اىخ٘اطو ٗ اإلعالً ٗ اىخعبيش‬
.‫اإلطبس اىبْي٘ي ٗ اىخظ٘سي اىزي يضٌ ٍؤٕالث جذيذة ىيخ٘اطو‬
.‫أحذد اىخ٘اطو اىشقَي ٍْذ ّشأحٔ ر٘سة حنْ٘ى٘جيت ٗ اجخَبعيت اىشيء اىزي اّشأ طشق جذيذة ىيخفبعو بيِ األشخبص‬
‫ اسخعَيج شبنبث اىخ٘اطو االجخَبعيت أرْبء اىحَالث االّخخببيت ىيشئبست األٍشينيت ىبشاك‬،‫في ٍب يخض اىَجبه اىسيبسي‬
.‫اٗببٍب ٗ رىل ٍِ اجو اىخحسيس ٗ اىْقبش اىعٍَ٘ي بحيذ ببحج ٕزٓ اى٘سبئو ٍعخَذا عييٖب ألَٕيخٖب‬
ِ‫ اىخي حعذ حبىيب فضبءا ٍفضال ييجئٔ اىشببة ٍِ اجو اىخعبيش ع‬،‫ فبسخعَبه اى٘سبئو اىشقَيت‬،‫أٍب في ٍب يخض اىَغشة‬
‫ ٍِ طشف‬5102 ‫ أطبحج ٍخذاٗىت بنفيت حذسيجيت خظ٘طب اىزْبء االّخخبببث اىجٖ٘يت ٗ اىبيذيت ىسْت‬، ‫آسائٌٖ اىسيبسيت‬
ِ‫ ٗ ىن‬،‫ بحيذ أٌّٖ حذاسم٘ا دٗس ٗ حأريش ٕزٓ اى٘سبئو اىشقَيت عيي اىَجبه االّخخببي اىَغشبي‬،‫األحزاة اىسيبسيت اىَغشبيت‬
.‫اىخعبٍو ٍعٖب بقي ٍحذٗدا ٗ ٍ٘سَيب‬
0011 ِ‫ ٗ اىَق٘ىت اىقذيَت ىشبسه داسٗي‬,‫اىخنيف ٍع اىخغييش ٗ ٍسبيشة اىخط٘س اىخنْ٘ى٘جي يجعو اىجَيع بعيذا عِ اىَخبطش‬
َُ٘‫ بو األشخبص اىيزيِ يخأقي‬،ٌٍْٖ ‫ إُ األشخبص اىيزيِ يعَشُٗ أمزش ىيس٘ا األق٘يبء ٗ ال األرميبء‬- 2 ‫حبشِٕ عيي رىل‬
-‫جيذا ٍع اىخغييش‬
2 ‫اىنيَبث اىَفبحيح‬
،‫ اىحَالث االّخخببيت‬،‫ اىخحسيس‬،ُ٘‫ اىْبخب‬،‫ ّسبت عذً اىَشبسمت‬،‫ االقخشاع‬،‫ اىخ٘اطو اىشقَي‬،5.1 ‫اىَشبسمت اىسيبسيت‬
.‫ اىخ٘سة اىشقَيت‬،‫ شبنت اىخ٘اطو االجخَبعيت‬،‫أخببس مبربت‬،ً‫ اىشاي اىعب‬،‫اى٘سبطت اىظحفيت‬

Dans toute société, le rôle des médias, outre celui d’informer, de renseigner et de distraire, est
de sensibiliser les citoyens à l’importance de la participation politique et à la gestion de
l’affaire publique ; en plus de leur contribution effective dans l’ensemble du processus
électoral. En démocratie, les médias jouent également un véritable rôle de médiateur
indépendant entre les pouvoirs publics et la société civile ; ce qui implique une distance et une
autonomie entre eux, indispensable à la dynamique de la démocratisation, à la crédibilité et la
légitimité dans les débats politiques.
Au niveau du Maroc, les médias depuis l’indépendance du pays, ont connu une évolution et
une libéralisation constantes :
- La presse écrite continu, bon grès mal grès, de jouer le rôle de contre - pouvoir,
d’accompagner l’enracinement politique et de contribuer à nourrir les débats, malgré les
nombreux problèmes qu’elle connait : Perte de lectorat, érosion du tirage, concurrence de la
télévision et du web, multiplication de journaux gratuits, réduction des recettes publicitaires,
etc…..,
- La libéralisation et la diversification des médias audio-visuels, depuis les années 2002-
2003, font que les radios rentrent dans une logique concurrentielle, de grands groupes se
constituent ( éco- médias, ), la loi relative à la communication audiovisuelle vient mettre en
place le cadre juridique de la libéralisation du secteur de l’audiovisuel au Maroc , avec la
création de la haute autorité de la communication audio-visuelle : HACA, portant
suppression du monopole de l’Etat en matière de la radiodiffusion et de télévision et devient
ainsi le régulateur des médias A.V. en définissant les modalités de couverture des élections
par les médias A.V .pour plus d’équité et de transparence vis-à-vis des partis politiques en
périodes électorales. Le lancement en 2014, de la TNT : télévision terrestre qui compte sept

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chaines de tv étatiques, offre au paysage médiatique marocain, un large éventail de
programmes, d’émissions et de genres journalistiques, riche et diversifié. Dans cet élan de
modernisation et de diversité, les médias A.V, de par les rendez-vous des journaux télévisés,
les émissions de débat, deviennent des médias de masse, contribuent à accroitre leur impact
sur l’opinion et aident à façonner, convaincre voire manipuler leur auditoire … avec plus au
moins de succès.
L’an deux milles a mis fin au monopole souverain de la télévision, après des décennies de
progression spectaculaire, ce recule coïncide avec l’essor des nouvelles technologies de
l’Information et de la Communication : NTIC et accompagne le développement de l’internet
et la généralisation des outils innovants : Smartphones, Tablettes Tactiles, Ordinateurs
portables, permettant l’accès à des contenus multimédias très diversifiés.
Le développement et le succès rapide d’internet a obligé les médias traditionnels à s’adapter à
ce nouveau née. La plupart des responsables de la presse écrite le considèrent comme un
« deuxième poumon » pour la survie de leur entreprise de presse, beaucoup de journaux,
radios et de chaines de télévision proposent une version en ligne de leurs contenus éditoriaux.
De nombreux journaux apparaissent uniquement sur le web.
Pourquoi le recours à la communication digitale et plus précisément aux réseaux sociaux ?
Tout d’abord, il faut identifier le vocable « réseau social » ou social média, qui veut dire ;
« un mode d’interactions sociales qui facilite la création et l’échange d’informations et de
contenus entre les individus et entre individus et organisations. Il désigne aussi les plates-
formes qui rendent ces interactions possibles » ex : Facebook, Tweeter, etc, il faut pour cela
aussi, comprendre le principe fondamental des Réseaux Sociaux, leur activité majeur se
résume dans l’acte de communiquer : en publiant des articles, partageant des photos ou
jouant sur les R.S : l’utilisateur cherche à communiquer, et ces outils lui permettent d’avoir
accès à toutes les informations, dans ce cas de figure l’utilisateur ne cherche plus
l’information, l’information vient vers lui. Pour les organisations, qu’elles soient publiques ou
privées, la communication via les RS est aussi et surtout, un moyen de se construire une
image de marque, d’exposer des produits ou offres innovants, de se démarquer de la
concurrence, d’établir des relations humaines et privilégiées avec les utilisateurs, de créer des
interactions avec le public et d’effectuer une veille technologique au quotidien.
Avec tous ces avantages qu’offrent ces outils aux organisations, qu’en est- il au niveau du
Maroc ?
Plusieurs études ont été réalisées à propos de l’usage
des outils de la communication digitale au Maroc, la dernière en date est celle publiée en
juillet 2015, elle montre l’afflux massif des marocains, toutes catégories confondues, vers les
médias sociaux, et précise que : 93% des individus, entre, 12 et 65 ans ont une téléphonie
mobile, 33% de la population marocaine, soit : 7,5 Millions ont des Smartphones, 47%, soit,
3,2 Millions de ménages sont équipés d’ordinateurs et / ou /Tablettes , les tablettes
représentent 9% du parc d’ordinateurs, le taux de pénétration d’internet dans les ménages est
de 50% .
Pour Facebook, la plate-forme la plus utilisée et la plus populaire chez les marocains compte
plus de 11 Millions d’utilisateurs,
Tweeter : média des leaders d’opinion (blogueurs, journalistes, influenceurs…) média élitiste
et moyennement répandu, il est estimé à 180 000 utilisateurs au Maroc,
Linkedin : 1er réseau social professionnel mondial, il compte un million d’utilisateurs,
Viadeo : 1er réseau social professionnel francophone avec 1 Million d’utilisateurs,
Mais encore : g+, You-tube, Instagram, Foursquare,

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La présence des Ministères et Etablissements publics sur les RS, restent très timide, toujours
d’après la même étude, certains organismes, ont fait leur premier pas, le cas des organismes
de finance, Bank al Maghreb, la Douane, le Haut- commissariat au Plan,… par la création de
comptes Tweeter ou de page Facebook, le nombre d’interaction et la popularité restent très
limitées. Globalement, ces organismes n’ont pas mis en œuvre de véritables stratégies de
communication digitale.
Pour les partis politiques marocains, ils ont enfin compris l’importance du web ; surtout en
périodes électorales, le coup d’envoi a débuté sérieusement à partir des élections communales
et régionales de 2015, où ils ont investis massivement les RS, et les campagnes électorales se
passaient également sur la toile. Ils ont misé dans leur stratégie de communication sur les RS,
qui sont devenus un axe majeur de leur stratégie de communication digitale, pour entrer en
contact avec les internautes, essentiellement composée de jeunes électeurs potentiels, qui
constituent une tranche importante du corps électoral et qui passent beaucoup de temps à
consulter les Smartphones, les tablettes et ordinateurs, population, qui ne cesse d’augmenter
pour atteindre aujourd’hui 18 Millions de marocains connectés.
D’après une analyse de la représentativité des partis politiques marocains sur les RS, étude
faite par le bureau d’études : Bold DATA, en juillet 2015, révèle les données suivantes :
En 2015 : PJD= 80%, PAM =3%, RNI= 2%, PPS= 4%, USFP=3%, PI=7%, MP=1%,
UC=0%,
En 2016 : l’usage des RS s’est démocratisé au niveau de l’échiquier politique marocain, le
PJD toujours leader en la matière, détient 52% au lieu de 80% en 2015, PAM =29%, une
importante augmentation, passant de 3% en 2015 à 29% en 2016, même évolution que pour
les résultats des élections législatives de 2016, le RNI= 1%, le PPS=10%, USFP= 2%, PI 3%,
MP= 3% , UC=2%,
Le PJD est le 1er parti politique à tenir compte de l’importance des RS dans la mobilisation
des militants, il est le 1er en terme de fans et de publications, 80% de ses fans sont au Maroc,
sa page Facebook est la plus interactive et la plus virale, le parti mise sur son bilan
gouvernemental, une équipe de jeunes militants diffuse des spots en dialecte marocain sur sa
chaine You-tube qui enregistre plus de 2Millions de vues. Le parti se vante d’être le 1er à
avoir une « web tv » digne de ce nom. Auparavant, au moment du lancement de la campagne
électorale des municipales de 2015, le PJD avait lancé pour la 1ere fois sa radio sur le web. Le
site officiel du parti est le 146ème portail le plus visité au Maroc : PJD.ma, la mise à jour
régulière, chroniques, vidéos et autres podcasts….c’est un outil de propagande bien huilé qui
vise à véhiculer des idées et des messages conservateurs, la version française vise à conquérir
la partie francophone des utilisateurs. Avec deux pages officielles du parti sur Facebook et
Tweeter, la page compte plus d’un million de fans. Le budget alloué par le conseil national du
parti au fonctionnement de la division d’information et de relations publiques, s’élève à 2
millions de DH, en 2016, selon le responsable de la division de l’information et des relations
publiques du parti, Mr : Slimane El OMRANI,
Pour le parti de l’Istiqlal, il a mis en place une cellule de communication pour investir la
plate- forme Facebook, You-tube ou encore sa radio sur le web : radio al Istiqlal, pour
convaincre un lectorat marocain très connecté, le responsable de cette même cellule, Mr :
Med REGRAGUI, a déclaré à la presse, notamment à France 24. « Ces nouveaux outils
médiatiques, nous permettent de communiquer. On avait une cellule qui s’occuper de ça,
maintenant on l’a renforcée », sont diffusés via ces RS, des vidéos, focalisant sur les
déclarations, les discours, les prises de positions du secrétaire général du parti de l’Istiqlal,
Mr : H. CHABAT, ainsi que les réunions, les meetings du parti, accompagnés de photos, de

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déclarations à la presse, en plus de la lumière faite sur le programme électoral du Parti de
l’Istiqlal.
Pour le parti de l’opposition : Authenticité et Modernité : PAM, un site est dédié spécialement
aux élections législatives de 2016, il est interactif, il comprend le programme de chacune des
régions du Maroc, il poste des photos et montages de vidéos de différents meetings et
réunions à travers tout le Maroc, avec son slogan « Changement c’est Maintenant », plus les
Tweets de plusieurs leaders politiques du PAM. Le parti mise également sur son portail
officiel. Une équipe chargée de la communication, supervise la communication digitale du
parti sur les RS en multipliant les publications, les déclarations des membres influents du
Parti et développe la stratégie d’adhérents à travers l’utilisation de publications sponsorisées
gagnante. La moyenne de fans actifs sur la page facebook reste néanmoins faible parrapport à
celle du PDJ ;
Mais au-delà de l’engouement des partis politiques marocains pour les Réseaux Sociaux,
surtout en périodes électorales, on est en droit de s’interroger sur leur impact réel sur les
électeurs, sur les risques encourus, les limites de la liberté d’expression et de communication
de ces partis politiques sur les réseaux Sociaux ?
Certes, le choix d’un électeur lors d’un vote est une décision complexe, le recours aux actions
des RS, contribuent en quelques sortes aux objectifs escomptés par les partis politiques dans
la mesure où elles touchent une partie des électeurs. Aujourd’hui au Maroc, il y a 18 Millions
de jeunes de moins de 30 ans, « hyper » informés, consultent les sites d’informations et les
RS, avec un vrai dialogue qui s’établit, le vote est de plus en plus lié à la manière dont on va
s’adresser à ces utilisateurs. L’acte politique de vote est partiellement influencé par les
informations qu’on va diffuser et les arguments avancés pour convaincre les électeurs.
L’utilisation des RS par nos politiciens, peut être analysée comme une simple tendance
saisonnière, ce n’est pas une pratique courante dans la vie des partis politiques, déjà la
communication politique au Maroc est faible en général, elle l’est encore plus en ce qui
concerne ce nouveau domaine au Maroc, qu’est la communication digitale. La non
actualisation des sites web officiels, d’une manière régulière et permanente durant toute
l’année, montre bien l’intérêt accordé aux RS par les partis politiques. La présence des leaders
politiques sur la toile se fait d’une manière figée, traditionnelle et unidirectionnelle. Ils
inondent ces RS par les communiqués, les photos, les événements et les prises de positions
partisanes…est- ce la meilleure manière d’exploiter ces réseaux, de convaincre et d’attirer
les jeunes, fatigués par les discours et les méthodes partisanes ancestrales ?
Il y a mieux :
Pour dépasser cette phase d’amateurisme de l’usage des RS par nos politiciens, toutes
catégories confondues, et passer à une culture de communication digitale professionnelle,
c’est judicieux d’être d’abord conscient des atouts de ces nouveaux outils et ensuite être
convaincus de l’importance de leur usage professionnel, de mettre à niveau les structures
partisanes pour qu’elles soient attrayantes pour les jeunes qui souhaitent les intégrer et qui
peuvent formaliser un discours adapté aux aspirations de leurs semblables, donc
modernisation et rajeunissement des structures partisanes riment ensemble pour la bonne
conduite de ces outils,
L’élaboration d’une stratégie de travail sur le cycle électoral de cinq ans, où il y aura une
partie stratégie de communication et des actions,
La professionnalisation de la communication digitale avec : une vision : où veut-on allez ?
(stratégie),
Une trajectoire : de quelle manière y parvenir ? (méthodologie),
Des ressources : avec quels moyens humains, technique et financiers ?

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Une cible : pour quels objectifs quantifiables et planifiés ?
Pour cela, il faut soit, le recours aux agences de conseils en communication politique, soit le
recours au recrutement des personnes qui vont animer les pages, préparer les contenus
éditoriaux et proposer une programmation adaptée aux attentes du public présent sur les RS.
A bon entendeur, Salut…..
Bibliographie :
Sociologie Politique, PH. Braud, LGDJ, Paris, 2008
Web et Participation Politique : quelles Promesses et quels Pièges ? P. DAHLGREN, Revue :
questions de communication, 2012
La Démocratie dans la civilisation Numérique, G. CAZEAUX, Armand Colin, Paris, 2014
Le Cinquième Pouvoir : Comment Internet bouleverse la Politique ? Th. CROUSET, Brin
Editeur, 2007
La Démocratie Numérique. De Nouveaux Concepts et Expériences Politiques, S. Rots, J.
GUYOT, Edit. Apogée, 1999
Réseaux et Sociétés, P. MUSSO, PUF, Paris, 2003
Le Pouvoir des Médias, G. DERVILLE, PUG, 2013
Internet : Pour une Gouvernance Ouverte et Equitable, N, CHICHE (CESE), Documentation
Française, 2014

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