Chimique
La solution obtenue par interaction du solvant et du composé dissous doit répondre à des
critères bien précis :
➢ Absence de réaction chimique entre le solvant et le soluté ;
➢ Homogénéité de la solution (on distingue plus les
2- Mole constituants de la solution).
La mole est la quantité de substance contenant NA particules.
Particule = atome, molécule, ou ion
Son unité est : mol
NA = 6,02252 . 1023 atomes/mol
nombre d’Avogadro
3- Notion de concentration:
7
9 - La densité « d »
La densité d’un corps est le rapport de sa masse volumique de la solution à la masse
volumique du solvant de référence.
C’est une grandeur sans dimension. Dans le cas d’une solution aqueuse ρSolvant
est 1g/cm3.
Exemple:
L'étiquette d'une bouteille contenant une solution S d'acide chlorhydrique porte les
indications suivantes:
- masse volumique : ρ =1,19g.cm- 3;
- pourcentage en masse d'acide chlorhydrique 37%.
CiVi = CfVf
Où:
Ci = concentration initiale
Vi= volume initial
Cf = concentration finale
Vf = volume final
Cette équation est applicable peu importe les concentrations et les volumes
utilisés.
Exemple:
1) Combien de mL d'eau faut-il ajouter à 500 mL d'une solution de NaCl de 1.0 mol/L
pour obtenir une solution de 0.10 mol/L?
Ci = 1.0 mol/L
Vi = 500 mL
Cf = 0.10 mol/L
Vf = ?
CiVi = CfVf
2) Calculer le volume d’acide sulfurique concentré (12.06 mol/L) qu’il faut diluer
pour préparer 1d’une solution à 1.5 mol/L?
CiVi = CfVf
Ces coefficients sont souvent symbolisés par la lettre grecque Nu ( n ). On écrit donc la
réaction chimique sous la forme
La détermination de ces coefficients est faite à partir des formules chimiques des réactifs et
des produits de la réaction chimique considérée en appliquant les lois de conservation de la
matière.
Exemple:
Soit la réaction chimique transformant un mélange de Dihydrogène H2 et de Diiode I2 en acide
Iodhydrique HI
REACTIFS → PRODUITS
D’autres réactions sont limitées par la réaction inverse : elles sont réversibles.
2) : Réaction réversible
Dans ce cas la réaction n’est pas totale.
Si on mélange les réactifs en proportions stœchiométriques, ils ne disparaissent pas totalement.
Si on mélange les produits de la réaction entre eux, on s'aperçoit que ceux-ci se transforment
pour donner les réactifs. Il s’agit de la réaction inverse de la précédente. La transformation se
fait simultanément dans les deux sens : la réaction est réversible : on a équilibre chimique.
REACTIFS PRODUITS
quand les vitesses des réactions directes et inverses sont égales et que les concentrations des
réactifs et des produits ne changent plus dans le temps, l'équilibre chimique est atteint
n1 A1 + n2 A2 + …… ni Ai ⇄ … nj Aj
d = dnt(i) / ni
Réactions et équilibres chimiques
4 - Avancement de réaction : Variable de DONDER
Remarque:
• Dans le cas où la réaction est totale, l’avancement de réaction = max est déterminé
par le nombre de moles du réactif en défaut .
Réactions et équilibres chimiques
5 - Le quotient de la réaction Qr
Soit la réaction chimique :
n1 A1 + n2 A2 + …… ⇄ n1’ A1’ + n2’ A2’ + ……
On appelle le quotient de la réaction avec toutes les espèces en solution diluée, la grandeur
sans dimension Qr définie par :
Qr = [A1’] n1’ [A’2] n2’ / [A2]n1[A2]n2
Exemples
- l’activité des substances liquides ou solides est leur fraction molaire dans leur
phase. Les solides étant généralement purs dans leur phase leur activité est égale
à l ’unité.
K s’appelle constante d’équilibre. Elle prend une valeur (sans dimensions) donnée
pour une réaction donnée à une température donnée. On peut la noter aussi K0T si
on travaille dans les conditions standard.
DrG = - RT ln K + RT ln Q
DrG = RT ln ( Q / K )
Pour prévoir comment va évoluer un système chimique une fois il subit une variation
de température, de pression ou modification du nombre de mole d'un des constituants,
il faudrait comparer Q à K.
A( l ) + 2 B (l) C(s) + 2 D (l)
A liquide : aA = xA B liquide : aB = xB
K = aA-1 * aB-2 * aC * a2D
C solide : aC = 1 D liquide : aD = xD
K = xA-1 * xB-2 * x2D
C solide : aC = xA = 1 D gaz : aD = PD
K = PA-1 * PD
Exemple 2:
H2 (g) + I2 (g) ⇌ 2 HI(g)
1+ 1=2 moles 2 moles
→ P n’a pas d’influence (même nombre de molécules de gaz)
Exemple 3:
2SO3(g) ⇌ 2SO2(g) + O2(g)
2 moles 2+1=3 moles
→ L’augmentation de la pression entraîne un déplacement de l’équilibre dans le
sens d’une diminution du nombre de moles de la phase gazeuse (sens 2, la
formation de SO3 ) et une diminution de la pression entraîne un déplacement
dans le sens d’une augmentation du nombre de moles (sens 1).
3 - Influence de la température
→ Augmentation de la température €→ le système évolue dans la direction qui
absorbe la chaleur, càd dans le sens endothermique .
(et inversement : diminution T € sens exothermique).
Exemple:
Exemple :
Un mélange d’acide méthanoïque HCO2H, d’acide nitreux HNO2, d’ions méthanoate
HCO2– et d’ions nitrite NO2– est susceptible d’évoluer suivant la réaction d’équation
suivante :
Exemples :
HCl (aq) --> H+(aq) + Cl-(aq)
H2SO4 (aq) -->2 H+(aq) + SO42- (aq)
HNO3 (aq) --> H+(aq) + NO3- (aq)
NaOH (s) --> Na+(aq) + OH-(aq)
KOH (s) --> K+(aq) + OH-(aq)
LiOH (s) --> Li+(aq) + OH-(aq)
Ainsi, une solution de HCl 0,1 mol/L contient 0,1 mol/L de H+(aq) et 0,1 mol/L de Cl-(aq).
35336 3535
3536335646
b- Électrolytes faibles: Réaction réversible- Equilibre chimique
Exemples :
Ainsi, une solution de CH3COOH 0,1 mol/L contient 0,001 mol/L de H+(aq)
et 0,001 mol/L de CH3COO-(aq).
Chapitre 3: Equilibres acido- basique
37
1-Acides et Bases : modèles et définitions
Cette théorie n’est pas assez générale, en effet tous les acides ne contiennent pas
d’atomes d’Hydrogène et toutes les bases ne contiennent pas le groupement
Hydroxyle OH. D’autre part, cette théorie n’est applicable qu’aux seules solutions
aqueuses.
b ) Théorie de Bronsted-Lowry (1923)
Dans cette théorie beaucoup plus satisfaisante que la précédente,
‐ un acide est un donneur de proton (s), c’est‐à‐dire une espèce susceptible de libérer
(céder) un ou plusieurs proton H+ ;
‐ une base au contraire est une accepteuse de proton (s), donc une espèce susceptible
de capter un ou plusieurs proton
Elle s’applique aux milieux non aqueux contrairement à la précédente et explique la
basicité de substances ne contenant pas le groupement Hydroxyle.
Un défaut subsiste néanmoins : les acides de Bronsted doivent toujours posséder des
atomes d’Hydrogène.
C’est cette théorie que nous utiliserons essentiellement par la suite car elle permet
d’expliquer simplement la majorité des faits chimiques étudiés ici.
c) Théorie de Lewis
Elle est néanmoins « trop générale » et s’applique à des réactions qui n’ont
souvent que peu de rapports avec les réactions acido-basiques au sens courant du
terme. Nous ne l ’étudierons pas dans ce chapitre.
2 - Les ampholytes (Théorie de Broensted-Lowry).
Deux substances pouvant ainsi se transformer l’une dans l’autre par gain ou perte d’un
proton constituent un couple Acide / Base conjugués de Bronsted.
Une réaction acide-base selon Bronsted est donc un simple transfert de proton de
l’acide 1 à la base 2.
Aspects thermodynamique
a) Constante d’acidité : Ka
Les espèces acides ou basiques que nous venons de présenter sont des molécules
ionisables par le solvant eau. La dissociation par les molécules d’eau peut être
totale, ou mener à un équilibre entre la forme acide et la forme basique d’une
espèce. Dans ce dernier cas, l’équilibre est caractérisé par la constante d’acidité
(pour la dissociation d’un acide) ou de basicité (pour la protonation d’une base) du
couple acide‐base. Les constantes d’acidité et de basicité sont des constantes
thermodynamiques d’équilibre.
• Conformément à la théorie de Broensted-Lowry, un acide introduit dans l'eau
conduit à un équilibre de dissociation de l’acide auquel on peut appliquer la loi
d'action des masses:
Dans une solution diluée, l'eau se trouve par rapport au soluté en un excès tel
que la dissociation ne modifie pas sensiblement [H2O] qui peut être considérée
comme constante et intégrée dans la valeur de la constante d'équilibre: on
obtient alors une nouvelle constante Ka , la constante de dissociation acide.
Ka est appelée constante d’acidité de l’acide AH.
En solution aqueuse, la force d’un acide est liée à la facilité avec laquelle il cède
son proton à l’eau.
Plus l’acide est dissocié en solution aqueuse (pour donner sa base conjuguée et l’ion
hydronium) et plus il est fort.
Comme la grande majorité des acides qui sont peu dissociés dans l'eau, leur Ka est
petit et exprimé par une puissance négative de 10. Pour faciliter l'écriture, on définit:
pKa = - log 10 Ka
Un acide relativement fort sera donc assez fortement dissocié en solution aqueuse. Dans
ce cas, à l’équilibre chimique, la concentration de la forme acide sera faible,
inversement, les concentrations de la forme basique et de l’ion hydronium seront
élevées.
La valeur de Ka sera donc élevée et celle de pKa faible.
d) Force des bases
En solution aqueuse, la force d’une base est liée à la facilité avec laquelle elle fixe
le proton cédé par l’eau.
Plus la base est dissociée en solution aqueuse (pour donner son acide conjugué et
l’ion hydroxyde) et plus elle est forte.
Comme la grande majorité des bases sont peu dissociées dans l'eau, leur Kb est
petit et exprimé par une puissance négative de 10. Pour faciliter l'écriture, on
définit:
pKb = - log 10 Kb
• Une base relativement forte sera donc assez fortement dissociée en solution
aqueuse. Dans ce cas, à l’équilibre chimique, la concentration de la forme
acide sera faible, inversement, les concentrations de la forme basique et de
l’ion hydroxyde seront élevées
La valeur de Kb sera donc élevée et celle de pKb faible.
Relation entre Ka et Kb
pKa et pKb d'un même couple acide/base
Si nous versons de l'acide éthanoïque CH3COOH dans l'eau, il se dissocie
partiellement en anion éthanoate CH3COO -
à l'acide CH3COOH, nous pouvons appliquer l'équilibre de dissociation acide
caractérisé par Ka :
Formons le produit Ka . Kb :
Dans la même solution, [CH3COOH] et [CH3COO - ] ont forcément la même valeur
au numérateur et au dénominateur. Par suite Ka . Kb se réduit au produit ionique de
l'eau:
Ka . Kb = 10 -14
après passage aux logarithmes négatifs:
- log Ka - log Kb = 14
pKa + pKb = 14
Plus l'acide est fort, plus la base conjuguée est faible et inversement.
pKa des couples de l’eau
Kb = [H3O+] [OH-] / 1 = Ke
Elle ne sera donc pas concernée par les réactions acide-base. On dit qu’il s’agit d’une
espèce indifférente ou spectatrice.
Réaction TOTALE
Acide conjugué + OH-
Base Forte + H2O
Réaction IMPOSSIBLE
Acide conjugué + OH- Base Forte + H2O
L’acide conjugué d’une base forte ne peut donc réagir avec l’eau et ne peut donc pas
être considérée comme un acide.
Il ne sera donc pas concernée par les réactions acide-base. On dit qu’il s’agit d’une
espèce indifférente ou spectatrice.
Exemple : NaOH est une base forte (au sens d’Ahrrénius) totalement dissociée
dans l’eau : NaOH → Na+ + OH-
Son « acide conjugué » l’ion Sodium Na+ est un ion indifférent qui ne donnera aucune
réaction acido-basique dans l’eau.
Les considérations précédentes amènent à définir diverses zones de
force des acides et des bases selon la valeur de leur pKa.
Pour l’instant, nous allons définir divers domaines valables pour des
concentrations C0 « raisonnables » de l’acide ou de la base utilisées
couramment 10-6 mol.L-1< C0 < 10-1 mol.L-1
Force de l’acide
Force des acides et des bases en fonction de pKa
(pour 10-6 < C0 < 10-1)
Calcul de pH des Solutions Aqueuses
Calcul de pH des Solutions Aqueuses
Le calcul exact du pH est toujours possible mais il est souvent beaucoup plus simple de
procéder à certaines approximations qui vont simplifier le problème.
Il est en effet bien souvent inutile de faire des calculs complexes pour résoudre
« exactement » le problème car la chimie est avant tout une science expérimentale.
Toutefois, dans la pratique, les solutions très peu acides ou très peu basiques
pourront être considérée comme quasiment neutre.
0 2 4 6 7 8 10 12 14
pH
[H3O+] >>> [OH-] [OH-] >>> [H3O+]
L’échelle des pH se trouve dans la pratique limitée vers les pH trop faibles et les pH
trop forts car la mesure et la définition même du pH implique des concentrations peu
élevées. On se limite donc en général à 0 < pH < 14.
Ceci ne signifie pas que le pH ne peut devenir négatif ou dépasser la valeur 14 mais
signifie simplement que les choses se compliquent et que des précautions doivent être
prises pour des concentrations élevées.
1- pH d’un Acide Fort
Rappelons qu’un acide fort est par définition totalement dissocié dans l’eau.
Réaction TOTALE
Acide Fort + H2O Base conjuguée + H3O+
Réaction TOTALE
HX + H2O X- + H3O+
Imaginons que nous introduisions C0 moles d’un acide fort à l’état pur dans 1 L
d’eau et sans variation de volume et calculons le pH de la solution ainsi obtenue.
Méthode générale de calcul de pH
H3O+ , OH- , X-
(HX totalement dissocié ne peut exister en solution aqueuse.)
C0 h + Ke = h2
D = C02 + 4 Ke
h = ( C0 + C02 + 4 Ke ) / 2
pH = - log { ( C0 + C02 + 4 Ke ) / 2 }
La résolution de l’équation du second degré permet de calculer le pH en fonction de
C0.
Le calcul et la représentation graphique de pH en fonction de pC = -log C0 est le
suivant :
pH = 7
pH = pC
pC
On étudie ici une solution d’acide fort, il paraît évident que le pH d’une telle
solution sera obligatoirement acide.
Cette relation simple cessera d’être valable pour des concentrations très faibles de
l’acide, en effet on aura alors affaire quasiment à de l’eau pure et le pH tendra alors
vers 7.
Réaction TOTALE
HX + H2O X- + H3O+
E.I C0 Excès 0 0
E.F 0 Excès C0 C0
[H3O+] = C0 pH = - log C0
2 - pH d’un acide faible
Résolution exacte
Espèces présentes : AH , A-, H3O+, OH- Soit 4 inconnues
Relations entre inconnues :
h3 + Ka h2 + {-Ke - C0 Ka} h - Ke Ka = 0
a h3 + b h2 + c h + d = 0
avec a = 1 ; b = Ka ; c = -Ke - C0 Ka et d = -Ke Ka
La résolution de cette équation est tout à fait possible sans approximations par Excel.
7 Droite d’équation
5
4
3
2
Droite d’équation
1
pH = pC
0
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
pC= pKa pC
Graphique pH = f (pC)
(obtenu pour un acide de pKa=5)
On voit très facilement sur la représentation graphique de pH = f (pC) (les points
sont les valeurs vraies du pH obtenues par résolution exacte de l’équation du
troisième degré)
1) que pour pC < pKa - 1 les points sont situés sur la droite
d’équation pH = 1/2 (pKa + pC)
2) que pour pC > pKa + 1 les points sont situés sur la droite
d’équation pH = pC
On peut retrouver ces résultats par utilisation d’approximations qui vont simplifier le
problème.
Diagramme de prédominance des espèce AH et A--
Ka = [A-] [H3O+] / [ AH ]
Ka = [H3O+] * { [A-] / [ AH ] }
On peut donc définir des zones de prédominance pour les deux espèces AH et A-.
[A-] = [ AH ]
AH Majoritaire A- Majoritaire
pH
pKa
Si le pH de la solution est trop proche du pKa du couple, les deux espèces ont des
concentrations très proche et on ne peut considérer que l’une est vraiment négligeable
devant l’autre
On peut se fixer arbitrairement un seuil pour lequel on considère une espèce est
largement prédominante sur l ’autre. On choisit généralement le rapport 10 entre les
concentrations des deux espèces.
Ce rapport de 10 correspond à une unité de pH de part et d’autre de pKa
Diagramme de prédominance
AH prédomine A- prédomine
[A-] [ AH ]
A- négligeable AH négligeable
pH
pKa -1 pKa +1
pKa
pH
pKa -1 pKa +1
pKa
Ke = [H3O+] [OH-]
On peut simplifier cette équation de deux manières différentes selon que l’espèce
majoritaire sera l’acide AH ou sa base conjuguée A-.
Approximation 2 :
Ka = [A-] [H3O+] / [ AH ]
Ka = [H3O+]2 / C0
[H3O+]2 = Ka C0
2 log [H3O+] = log Ka + log C0
-2 pH = -log Ka - log C0
pH = 1/2 { pKa + pC }
Expression valable si les approximations 1 et 2 sont simultanément vérifiées.
Il est évident que cette formule simplifiée ne "marchera" qu'en milieu relativement
acide c'est a dire pour des concentrations C0 élevées et donc pC faibles (pC<6)
Dans la pratique tout dépend du degré de précision attendu et on peut vérifier que la
formule est correcte pour :
pC < pKa - 1
Approximation 1 [OH-] <<<< [H3O+] [A-] = [H3O+]
Approximation 3 : [AH] <<<< [A-] [A-] = C0
Soit [H3O+] = C0 pH = -log C0
Le domaine de validité de cette formule simplifiée est limité aux solutions de pH peu
acide.
Pour des solutions dont le pH est proche du pKa du couple étudié, on ne peut négliger
aucune des deux espèces.
Cette expression plus complexe sera d’ailleurs valable tant que la solution ne sera pas
trop diluée pC < 7.
Nous supposerons que pour de telles solutions le pH est suffisamment acide pour que
l’approximation 1
[OH-] <<<< [H3O+] reste valable.
Ka = [H3O+]2 / { C0 - [H3O+] } :
Ka C0 - Ka h = h2
Cette formule est plus complexe que les deux formules précédentes mais son
domaine de validité est bien plus grand puisqu'il suffit que pC < 6,5 pour la
formule soit valable.
on devra résoudre l’équation du troisième degré pour des solutions 6,5 < pC < 7
La loi de dilution d’Ostwald
Wlihlem Ostwald (1853-1932) reçu en 1909 le prix Nobel de chimie pour ses travaux en
électrochimie.
La loi qui porte son nom peut s’énoncer simplement et qualitativement sous la forme « à dilution
élevée les électrolytes faibles (peu dissociés) tendent à se comporter comme des électrolytes forts
(totalement dissociés) »
En effet, pour les fortes dilutions la formule donnant le pH de l’acide faible pH = - log C0 est
identique à celle obtenue lors de l’étude de l’acide fort.
Degré de dissociation d’un acide faible
On définit le degré de dissociation a d’un réactif comme le rapport du nombre de
moles s’étant dissociées sur le nombre de moles initiales de ce réactif
0<a <1
Il est souvent employé comme variable au lieu du nombre de mole car cela simplifie
souvent les calculs.
Dans le cas qui nous intéresse ici, il mesure la force de l’acide, un acide sera d’autant
plus fort qu’il est dissocié.
Coefficient de dissociation d’un acide faible
AHaq + H2O = A- aq+ H3O+aq
On dissous C mole d’acide faible AH dans un litre d’eau. Calculer le coefficient de
dissociation de l’acide.
On suppose C et Ka connus.
AHaq + H2O = A- aq + H3O+aq
E.I C Excès 0 0
E.F C-x x x
C - Ca Ca Ca
C(1-a ) Ca Ca
aAH = x / C x = C * aAH
nAH dissocié = x
Si réaction totale AH en défaut devrait totalement disparaître
AHaq + H2O = A- aq + H3O+aq
E. I C Excès 0 0
E. F C(1-a ) Ca Ca
[A-] [H3O+]
Ka = = C2 a2 / C ( 1 - a ) = C a2 / ( 1 - a )
[AH]
Ici le volume est supposé être de 1 L et molarités ou nombre de moles s’expriment
donc par le même nombre.
Il ne reste qu’a résoudre l’équation du second degré
Ka * ( 1 - a )= C a2 Ka - Ka a = C a2
C a2 + Ka a - Ka = 0
C a2 + Ka a - Ka = 0
D = Ka2 + 4 Ka C
a = ( -Ka + Ka2 + 4 Ka C ) / ( 2 C)
Si C tend vers 0 ce qui correspond a une dilution infinie, l ’équation du second degré
se transforme en :
C a2 + Ka a - Ka = 0 Ka a - Ka = 0 Soit a = 1
A fortes dilutions, l’acide faible tend à se dissocier totalement et donc a se comporter
comme un acide fort.
3 - Mélange de deux acides forts
Ke = [H3O+] [OH-]
E.N : [X-] + [Y-] + [OH-] = [H3O+]
C1 + C2 + ( Ke / h ) = h
On pose C1 + C2 = C
C1 + C2 = h - ( Ke / h )
C = h - ( Ke / h )
C h = h2 - Ke
On retrouve exactement la même
équation que celle obtenue lors de
h2 - C h - Ke = 0 l’étude de l’acide fort.
Il est donc inutile de refaire l’étude, tous les résultats obtenus pour l’acide fort seront
valables pour un mélange de deux ou plusieurs acides fort.
Ke = [H3O+] [OH-]
K1 = [X-] [H3O+] / [ HX ]
K2 = [Y-] [H3O+] / [ HY ]
Cette approximation courante consiste à considérer que le pH est
suffisamment acide pour que les concentrations des formes basiques
soient toutes négligeables.
146
K1 = [X-] [H3O+] / [ HX ] [X-] = K1 [ HX] / [H3O+] [X-] = K1 C1 / [H3O+]
K2 = [Y-] [H3O+] / [ HY ] [Y-] = K2 [ HY ] / [H3O+] [Y-] = K2 C2 / [H3O+]
[X-] = K1 C1 / [H3O+]
[Y-] = K2 C2 / [H3O+]
K1 C1 + K2 C2 = [H3O+]2
pH = - 1/2 log ( K1 C1 + K2 C2 )
Réaction TOTALE
AH2 + 2H2O A2- + 2H3O+
Ke = [H3O+] [OH-]
pK1 pH
pK2
Si on dissous le diacide dans l’eau, on peut supposer que le
pH est suffisamment acide pour que l’on puisse négliger :
[OH-] devant [H3O+]
[X2-] devant [H2X]
E.N : [HX-] + 2 [X2-] + [OH-] = [H3O+]
[HX-] = [H3O+]
[ H2X] = C - [HX-]
K1 = [HX-] [H3O+] / [ H2X ]
K1 = h2 / ( C - h )
On doit donc résoudre une équation du second degré.
Les traitements seront très semblables et les « formules » obtenues seront très
similaires.
Il suffira en fait de remplacer pH par pOH et Ka par Kb pour obtenir les résultats
correspondant aux solutions basiques.
Un ampholyte est une espèce qui, comme l’eau, intervient comme acide dans un
couple et comme base dans un autre.
Exemples :
Diagramme de prédominance
pH
pKa1 pKa2
pKa1 + pKa2
pH = 1/2 ( pKa1 + pKa2 )
Cette formule simple est correcte dans la majorité des cas.
Dans la pratique on doit avoir pK1 > 4 ; pK2 < 10 et pC < 3
Si ces conditions sont respectées la formule est correcte
Exemple:
MELANGES D’ACIDES ET DE BASES
REACTION ENTRE UN ACIDE ET UNE BASE
TITRAGES ACIDOBASIQUES
1- Mélange d’un monoacide faible et de sa base conjuguée
Résolution exacte
on peut raisonnablement supposer que dans le cas général ce type de mélange ne sera
donc ni très acide ni très basique.
Nous avions déjà fait ce type d’approximation lors de l’étude de l’ampholyte lui aussi
simultanément acide et basique.
Nous allons donc considérer que le pH de la solution est tel que les concentrations
des ions OH- et H3O+ peuvent être négligées devant celles des autres espèces.
E.N : [H3O+] + [Na+] = [OH-] + [A-]
[A-] Cb
C.M. 1 : [AH] + [A-] = Ca + Cb
[AH] + Cb Ca + Cb
[AH] Ca
pH = pKa + log { Cb / Ca }
pH = pKa + log { Cb / Ca }
Cette expression peut généralement être considérée comme valable. Il
suffit que les concentrations Ca et Cb soient du même ordre de grandeur
et pas trop faibles.
En effet, si on met une des deux espèces en trop grande quantité par
rapport à l’autre, le pH va s’éloigner trop fortement de la neutralité et on
ne pourra donc plus utiliser l’approximation consistant à négliger
simultanément [OH-] et [H3O+] devant Ca ou Cb.
Solution tampon
Exemple :
• Si on dissout 0,1 mole d’acide fort dans un litre d’eau pure le pH
passe de 7 à 1.
• Si on réalise la même opération mais non plus dans un litre d’eau
pure mais dans un litre de solution aqueuse d’acide acétique à 1
mol.l-1 et d’acétate de sodium à 1 mole.l-1, Le pH passe de 4,75 à
4,66.
• De même si on dilue cette solution d’acide faible et de sa base
conjuguée en rajoutant un litre d’eau pure on n’observera pas de
variation de pH.
• C'est le type même de l'effet tampon: un milieu sera dit "tamponné"
si, malgré l'ajout de base, malgré celui d'acide, malgré celui d'eau,
son pH reste pratiquement constant. On aura alors une solution
"tampon".
• Ce phénomène est très répandu dans la nature: beaucoup de
réactions biologiques se font à un pH déterminé.
• Cet effet s’explique assez simplement si on garde en mémoire la
Loi de Le Chatelier : l’ajout d’un acide fort constitue une
perturbation de l’équilibre acido-basique établi. Le système va
donc évoluer vers un nouvel état d’équilibre avec des
conséquences qui s’opposent à la perturbation.
• Dans le cas présent, la base conjuguée de l’acide faible va
consommer les ions H3O+ qui ont été ajoutés. Il y a donc
modération de l’ajout d’ion hydronium.
Le pH d’une solution tampon sera donc toujours proche du pKa
du couple utilisé pour la préparer.
TITRAGES
Substance A
Ca,Va
Mais nA = Ca Va et nb = Cb Vb
Au point équivalent b Ca Va = a Cb Vb
Nb Eq Acide = Nb Eq Basique
Na Va = Nb Vb Relation fondamentale
1- Mélange d’un monoacide fort et d’une monobase forte.
Base forte
C0b, Vb
Acide Fort
C0a ,V0a
Réaction de titrage
L’acide et la base étant forts, ils sont donc totalement dissociés dans l’eau
et la réaction de titrage est la réaction se produisant entre H3O+ et OH- :
Base forte
C0b, Vb
Acide Fort
C0a ,V0a
14
12
10
8 Point Equivalent
6 R = 1 et pH = 7
4
2
0
0 0,5 1 1,5 2
Base forte
C0b, Vb
Acide faible
C0a ,V0a
La forme de la courbe tout en restant proche de celle obtenue lors du
titrage acide fort/base forte est néanmoins légèrement différente.
12
pH = f ( R )
10 Equivalence
8 R = 1 et pH > 7
4
1/2 Equivalence
2
R = 0,5 et pH = pKa
0
0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8 0,9 1 1,1 1,2 1,3 1,4 1,5 1,6 1,7 1,8 1,9 2
Dans la très grande majorité des cas, cette réaction peut être considérée
comme quasi totale.
On pourra donc faire le même raisonnement que lors de l’étude du
titrage acide fort / base forte.
Réaction Totale
HX + OH- X- + H2O
Généralement on aura :
215
Exemple 1:
• Quel est le pH de la solution si on ajoute 125 ml de solution
NaOH dont la concentration est 0,16 mol/L à une solution de
100 ml de C6H5COOH dont la concentration et 0,2 mol/L. Le
pKa de l'acide faible est de 4,2.
• NaOH : 125 mL à 0,16 mol/L, nb= 20 mmol.
C6H5COOH : 100 mL à 0,2 mol/L, na=20 mmol = nb
7 Base Forte
pH = - log { (CaVa - CbVb) /( Va + Vb ) } Cb , Vb
pHf pHi = 14 + log Cb
pHE = 7
Va pHf= - log Ca
Acide faible / Base forte
pH
pHf Base Forte
pH = 14 + log { (CbVb - CaVa) /( Va + Vb ) } Cb , Vb
Réaction Totale
HX + A- X- + AH
e C0a Va - e C0a Va - e
e
• C'est dans cette zone sensible, calée sur la valeur de pH = pKa que
devrait se situer le point d' équivalence de tout dosage acidobasique
mené avec un indicateur coloré.
CHAPITRE 4:
EQUILIBRES DE PRECIPITATION -
DISSOLUTION
Equilibre de solubilité
1- Introduction
On considère un sel insoluble dans l’eau, par exemple, BaSO4(s)
une petite quantité se dissout dans l’eau
Exemple1 :
⎯→ Ba 2+ (aq) + SO24- (aq)
BaSO 4 (s)
Q = Ks
la solution est saturée ou à la limite de la saturation
Q
Q < Ks Q > Ks
pas de précipité le précipité se forme
Condition de précipitation : il y a précipitation si le produit ionique
ou quotient réactionnel est supérieur ou égal au produit de solubilité
Il y a précipitation si P.I. (ou Q) KS
Q = [Zn2+]0 [OH-]02
Calcul des concentrations apportées :
dissolutions :
n H2O
Zn(Cl2) (s) = Zn2+ + 2 Cl- V1 = 100 cm3
E.I. CV1 - -
E.F.
- CV1 2CV1
(mol)
n H2O
NaOH (s) = Na+ + OH- V2 = 150 cm3
E.I. CV2 - -
E.F.
- CV2 CV2
(mol)
CV1 = -5 mol.L-1
[Zn2+]0 = V1+V2
8,010
CV2
[OH-]0 = V1+V2 = 1,210-4 mol.L-1
mol
n ( A)
mol.L-1 s=
V L
⎯→ Ba 2+ (aq) + 2 F - (aq)
BaF2 (aq) ⎯
[Ba 2+ ] = 7.5 10 -3 M
[F - ] = (2) 7.5 10 -3 M = 1.5 10 -2 M
K s = [Ba 2+ ][F - ] 2 = (7.5 10 -3 )(1.5 10 - 2 ) 2 = 1.7 10 -6
• Exemple 2: Calculer la solubilité molaire du carbonate de Pb
(PbCO3) à partir de son produit de solubilité (Ks = 3,3 10-14).
K s = [Pb 2+ ][CO32- ]
-14 -7
3.3 10 = (s)(s) s = 1.8 10
• La solubilité molaire de PbCO3 est donc s=1.8 x 10-7 M.
Exemple 3 : solubilité du chlorure d ’argent
• Calculer la solubilité du chlorure d’argent (AgCl) en grammes par litre
à partir de son produit de solubilité (Ks = 1.6 x 10-10).
KS = 4 s2 s = 4 s3 KS 3
d ’où s = = 1,6 10 mol.L
-2 -1
4
solubilité s ’ dans une solution de sulfate de sodium de concentration C = 1,0 mol.L-1 .
KS 4 s ’2 C et s ’ = KS 2
= 2,0 10-3 mol.L-1
4 C
La solubilité s du fluorure de plomb doit tenir compte du fluor sous toute ses
formes, c-à-d : s = [Pb2+] = ([F-]+ [HF])/2
[H3O+] [F-]
Soit en utilisant le Ka de HF : 2s = [F-]+
Ka
[H3O+] [F-] [H3O+] )
[HF]= s= [F-] ( 1+
Ka Ka
2
+]
[F-] = 2s / ( 1 + [H 3 O ) Ks = [Pb2+] [F-]2
Ka
+ 2
Ks ( 1 + [H3O ] )
s3 = 4 Ka
Précipitation des hydroxydes métalliques .
De très nombreux cations métalliques donnent un précipité en présence d ’ions hydroxyde :
Al3+, Zn2+, Ca2+, Cu2+, Fe2+,.....
1 1
Exemple : Mg2+ + 2 OH- = Mg(OH)2 (s) K0 = =
[Mg 2 + ] [OH - ]2 KS
Soit C, la concentration des ions Mg2+, déterminer le pH pour lequel on observe l ’apparition
du précipité .pKs = 10,8
la précipitation commence quand le produit ionique
condition de précipitation :
(ou quotient réactionnel Q) devient égal à KS
2
[Mg2+][OH-]2 = KS C [OH-]2 K
= KS C e = K S
soit :
h2
K e2 1 1
d ’où h2 = C soit pH = pKe - pKs - log(C)
Ks 2 2
Réduction
Réducteur
Oxydant + n e-
Gain d’e-
Oxydation
Réducteur Oxydant + n e-
Perte d’e-
Réduction
Réducteur
Oxydant + n e-
Oxydation
2- Couple d’Oxydoréduction
On appelle couple d’oxydoréduction ou couple oxydoréducteur un couple
de deux substances qui peuvent être transformées l’une dans l’autre par
oxydation ou réduction.
Réduction
Réducteur
Oxydant + n e-
Oxydation
Oxydation
Métal Cation + e-
Réduction
M Mn+ + n e-
Fe Fe2+ + 2 e-
Ag Ag+ + e-
Exemples
Un non-métal et son anion forment un couple
d’oxydoréduction puisque l ’on passe du non-métal à l’anion
par fixation d’électrons (réduction) et inversement de l’anion
au non-métal par arrachement d’électrons (Oxydation).
Réduction
Non-métal + e- Anion
Oxydation
X + n e- Xn-
O2-
O + 2 e-
N + 3 e- N3-
La plupart des couples d’oxydoréduction concernent des
espèces non chargées et il n’est pas toujours évident de se
rendre compte que le passage d’une espèce à l’autre
implique une variation du nombre d’électron.
Oxydation
Réduction
HNO3 + H+ + e- NO2 + H2O
Oxydation
Pour un couple, le passage d’une forme à l’autre constitue
une demi-réaction d’oxydoréduction.
Une réaction d’oxydoréduction implique en effet deux
couples oxydoréducteurs différents.
Au cours de la réaction d’oxydoréduction, le réducteur d’un
des couples cède des électrons à l’oxydant de l’autre couple.
Une réaction d’oxydoréduction est donc une réaction
d’échange d’électrons entre l’oxydant d’un couple et le
réducteur d’un autre couple.
Les deux réactifs se transforment en leur espèce conjuguée.
La réaction entre les couples est la somme des deux 1/2 réactions
affectées de coefficients tels que le nombre d’électrons échangé
soit le même.
En général on multiplie la réaction 1 par n2 et la réaction 2 par
n1 ainsi le nombre d ’électrons échangés est n1 * n2
Réaction d’oxydoréduction entre les couples 1 et 2
Oxydation
Réduction
3- Aspect thermodynamique :
N2 + 6 H+ + 6 e- 2 NH3
2N 6 + 6H 6- 2N 6H
1N 1+ 12HH 1- 3O 1N 2H 2O
3
MnO4- + 8 H+ + 5 e- = Mn2+ + 4 H 2O
+ 8 OH- + 8 OH-
8 H2O
4 H2O
MnO4- + 4 H2O + 5 e- = Mn2+ + 8 OH-
Equilibrage de la réaction
L’oxydant d’un des couples va réagir avec le réducteur de l’autre couple.
Il suffit de multiplier chaque 1/2 réaction par un coefficient tel que le
nombre d ’électron échangé soit le même. Puis de faire la somme des
deux 1/2 réactions pour obtenir l’équation bilan de la réaction
d ’oxydoréduction entre les deux couples.
Conditions standards
On est dans les conditions standards quand les concentrations de
toutes les espèces intervenant dans les couples concernés sont égales
à 1 mol.L-1.
Meilleur Oxydant
E01 > E02
Ox2 Ox1 Oxydant
Ox1 meilleur oxydant que Ox2
E02 E01
E0 Red2 meilleur réducteur que Red1
Meilleur Réducteur
Oxydant E0 Réducteur
-0,41
Sn2+ (ion stanneux) Sn -0,14
Pouvoir Oxydant
Pb2+ Pb -0,13
H+ H2 0
S4O62- (ion tétrathionate) S2O32- (ion thiosulfate) 0,09
CH3-COOH (acide acétique) CH3-CH2-OH (éthanol) 0,11
Sn4+ (ion stanique) Sn2+ (ion staneux) 0,14
Cu2+ (ion cuivrique) Cu+ (ion cuivreux) 0,15
Cu2+ Cu 0,34
I2 I- 0,53
O2 H2O2 (eau oxygénée) 0,69
Fe3+ (ion ferrique) Fe2+ (ion ferreux) 0,77
Hg22+ (ion mercureux) Hg 0,79
Hg2+ (ion mercurique) Hg 0,79
Ag+ Ag 0,80
NO3- (ion nitrate) NO (monoxyde d’azote) 0,96
Br2 Br- 1,07
O2 H2O 1,23
Pouvoir Oxydant
2- 3+
Cr2O7 (ion dichromate) Cr (ion chromique) 1,33
Cl2(aq) Cl- 1,34
- 2+
MnO4 (ion permanganate) Mn 1,51
BrO3- (ion bromate) Br2 1,52
4+ 3+
Ce (ion cerrique) Ce (ion cerreux) 1,61
ClO- (ion hypochlorite -Javel) Cl2 1,72
H2O2 (eau oxygénée) H2O 1,77
F2 F- 2,87
1,33 1,72
E0 ClO- + Cr3+ Cl2 + Cr2O72-
3* 2 ClO- + 4 H+ + 2 e- Cl2 + 2 H 2O
Nous avons admis que ce sens privilégié pouvait être prévu si l’on
connaissait une grandeur caractéristique des couples d’oxydoréduction
appelée Potentiel de Référence du couple.
Exemple 1
Lame de Zn Lame de Zn
Dépôt de Cu
Interprétation
Cu2+ à été réduit : Cu2+ + 2 e- → Cu Zn à été oxydé : Zn → Zn2+ + 2e-
Lame de Cu
Solution incolore
de Zn2+
Il ne se passe RIEN.
On peut tout aussi bien dire que le métal Zinc est capable de
réduire l’ion Cu2+
Alors que le métal Cuivre est incapable de réduire l’ion Zn2+
Lame de Cu Lame de Cu
Dépôt de Ag
Interprétation
Ag+ à été réduit : Ag+ + e- → Ag Cu à été oxydé : Cu → Cu2+ + 2e-
Lame d’Argent
Solution bleue
de Cu2+
Il ne se passe RIEN.
Réducteur
Zn Cu Ag
Conducteur Extérieur
- Pont Salin
+
Anode Cathode
Déplacement d’ions
e-
e-
Pour que le circuit soit fermé, il est nécessaire de relier les deux
compartiments par un pont salin.
Ce pont salin est généralement constitué par un gel (Agar-Agar) contenant un
sel ionique appelé électrolythe (souvent , KCl, KNO3…).
Les ions contenus dans le gel sont libres de se déplacer et assurent ainsi la
continuité du circuit électrique.
Bien entendu, le nombre d ’électrons qui part de l’anode doit être
égal à celui qui parvient à la cathode.
Réaction globale
n2 Red1 + n1 Ox2 = n2 Ox1 + n1 Red2 de la pile
Cette réaction est obtenue sans mélange des réactifs entre eux !
f.e.m d’une pile
Une pile électrochimique produit donc un courant électrique.
D’un point de vue énergétique il y a transformation d’énergie
chimique (de la réaction) en énergie électrique.
f.e.m = DE = E+ - E-
Potentiel standard d’oxydoréduction
La mesure des f.e.m des piles est à l’origine de la notion de
potentiel de référence des couples d’oxydoréduction.
Si on réalise une pile à partir de deux couples d’oxydoréduction 1
et 2 et en se plaçant dans les condition standards ( toutes les
concentrations d’espèces intervenant dans les couples égale à 1
mol.L-1 et P = 1 atm ) la f.e.m de la pile est par définition égale à la
différence des potentiels de références des deux couples
considérés.
Cathode
Anode
Oxydation e- e- Réduction
Zn2+ (1 M ) Cu2+ (1 M )
Cathode
Anode
Oxydation e- e- Réduction
Zn2+ (1 M ) Ag+ (1 M )
Zn + 2 Ag+ → Zn2+ + 2 Ag
Si on réalise la pile entre les couples Ag+/Ag et Pb2+/Pb on a :
POLE MOINS POLE PLUS
- +
V
Pb Ag
Cathode
Anode
Oxydation e- e- Réduction
Pb2+ (1 M ) Ag+ (1 M )
Pb + 2 Ag+ → Pb2+ + 2 Ag
Si on réalise la pile entre les couples Fe3+/Fe2+ et Pb2+/Pb on a
:POLE MOINS POLE PLUS
- +
V
Pb Pt
Cathode
Anode
Oxydation e- e- Réduction
Fe3+ (1 M )
Pb2+ (1 M ) Fe2+ (1 M )
Fe3+/Pb : 0,90 v
Ag/Pb : 0,93 v
Fe3+
Zn2+ Pb2+ Cu2+ Ag+
Pb
Zn Cu Ag
Fe2+
Cu/Zn : 1,1 v
Ag/Zn : 1,56 v
On ne peut mesurer expérimentalement que des
Différences de Potentiel.
Il serait intéressant de pouvoir associer un potentiel
particulier à chaque couple oxydoréducteur.
Bulles de H2 H2 ( P = 1 bar )
Electrode de Platine
V
+ -
H2 ( P = 1 bar )
Cu
E = E0 Cu2+/Cu
E = E ERH = 0,000 v
Cu2+ ( 1 M )
H+ (1 M)
H3O+ (1 M ) H+ (1 M)
E = E0 + ( R T / n F ) ln Q
Réactif ni < 0
Réactif ni < 0
K= Paini Q = Paini Produit ni > 0
Produit ni > 0
Activités initiales
Activités à l’état d’équilibre
On utilise généralement la loi de Nernst sous une forme
légèrement différente.
On suppose que la température est de 25 °C soit 298,15 K
On a alors : RT / F = RT / Ne
= 8,31441 * 298,15 / 6,022045 1023 / 1,6021892 10-19 = 0,02569262
On utilise le logarithme décimal plutôt que le logarithme
népérien avec ln x = 2,30258 log x
E = E0 + ( R T / n F ) ln Q
V
Pb Pt Cathode
Anode
Oxydation Fe3+ 2 10-2 M Réduction
e- e-
1/2 pile 1 1/2 pile 2
Pb2+ 0,5 M Fe2+ 5 10-2 M
Pb = Pb2+ + 2 e- Fe2+ = Fe3+ + e -
E1 = E01 +(0,06 / 2) log [Pb2+] E2 = E02 + 0,06 log ( [Fe3+] / [Fe3+] )
E1 = -0,13 + (0,06 / 2) log ( 0,5 ) = -0,148 V E2= 0,77 + 0,06 log (5 10-2 / 2 10-2 ) = 0,746 V
f.e.m = E+ - E- = E2 - E1 = 0,894 v
DE = E+ - E- = Ecathode- Eanode
Le potentiel de la cathode (Réduction) va diminuer au cours du temps car les
concentrations des espèces oxydantes y diminuent et celles des espèces
réductrices y augmentent
DE = E+ - E- E+ E- DE
Quand les potentiels de l’Anode et de la Cathode seront
devenus égaux, la f.e.m de la pile s’annulera.
Les concentrations des diverses espèces dans les deux
compartiments de la pile n’évolueront donc plus.
On est alors à l’état d’équilibre chimique.
Calculs des constantes d’équilibre
A l’équilibre, nous venons de montrer que la f.e.m de la pile
était nulle par égalité des potentiels des deux électrodes.
Il en sera exactement de même si la réaction
d’oxydoréduction se produit par simple mélange des réactifs.
E01 - E02 = ( 0,06 / 1 ) log ( [Fe3+-] / [Fe2+] ) - ( 0,06 / 5 ) log ( [MnO4-] [H+]8 / [Mn2+] )
E01 - E02 = ( 0,06 / 5 ) log ( [Fe3+]5 / [Fe2+]5 ) - ( 0,06 / 5 ) log ( [MnO4-] [H+]8 / [Mn2+] )
E01 - E02 = ( 0,06 / 5 ) log ( [Fe3+]5 / [Fe2+]5 ) + ( 0,06 / 5 ) log ( [Mn2+] / [MnO4-] [H+]8 )
Avec :
n1 = nombre d’électrons échangés dans la 1/2 réaction 1
Fe2+ Mn2+
Fe Pb
K = 10-10,33
La réaction peut être considérée comme négligeable.
Cela était prévisible puisqu’elle correspond à la réaction inverse
de la réaction spontanée (règle du a)
Remarque
Une règle simple et d’utilisation courante permet de prévoir si une
réaction d’oxydoréduction peut être ou non considérée comme totale :
n1 n2 n1 = n2 = n