moralisme au 17 e
Vers les Caractères (1688)
La satire : « castigat mores ridendo »
• Discours visant à critiquer et tourner en ridicule, mais qui passe par
des effets comiques (gestuelle, voix, intonation, jeux de mots, ironie
…)
• Remonte à l’Antiquité, genre mal défini, fluctuant (prose & vers, chant
et déclamation….)
• Limites possibles de la satire :
▪ Aujourd’hui, le cadre légal
▪ Quand le rire devient trop méchant
▪ Rire trop indirect et sophistiqué : accessible ou nécessité d’avoir des référents
communs?
Les conditions de la satire
• Cela fait rire parce qu’il y a un fond de vérité
• Cela suppose qu’on a bien identifié les travers et le tempérament de notre cible
• La caricature (exagération, grossir le trait) est un des moyens de la satire.
• L’ironie, autre moyen possible: faire croire à un discours A tout en sous-
entendant un discours B. = discours en creux, en biais, qui fait sourire et
réfléchir à la fois.
• La satire doit au fond viser des sujets et enjeux sérieux, elle doit en valoir la
peine, avoir quelque chose de dérangeant ou risqué, elle doit soulever un
problème
• On doit pouvoir reconnaître la cible et s’en moquer ensemble = quelque chose
de l’ordre du déjà-vu, déjà vécu = la satire joue sur l’universalité du moins
partage d’expérience.
La société du 17e siècle : les codes à la cour &
les modèles à suivre
• Benedetta CRAVERI, L’Âge de la conversation, Avant-Propos, Gallimard (2002)
Dans les premières décennies du 17e siècle, siècle, l’élite nobiliaire découvrit l’existence
d’un territoire jusqu’alors inexploré, à égale distance de la cour et de l’Église ; elle en
dessina les frontières et le dota de lois autonomes et d’un code de comportement marqué
par le culte rigoureux des formes.