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DE ROTATION D'UN SOLIDE
Bibliographie : [1] Dictionnaire de physique expérimentale tome 1
p. 225 Moments, p 301 Pendule pesant, p 375 Rotation autour d'un axe
[2] Ouvrages de l’enseignement secondaire en 1ère S
couples de forces et rotation d’un solide
[3] Capes de physique et chimie, Montage de Physique, Bellier et al, Dunod
p 177 rappels théoriques, plan, protocole expérimental
[4] Mécanique générale, C. Gruber et W. Benoit
p 287 Dynamique des systèmes matériels, p 428 Solide en rotation autour d'un axe fixe
Le but de ce TP est de mettre en évidence les différents paramètres intervenant dans l'équilibre puis dans le
mouvement d'un solide lorsque celuici est contraint par des forces de liaison à se mouvoir autour d'un axe. On se
limitera aux cas de solides supposés indéformables. Autre simplification dans ce TP : on négligera l'effet de
frottements sur le solide en mouvement, des poulies, etc. Ces expériences pourront servir de support pour illustrer le
montage 13 intitulé « Étude expérimentale en statique et en dynamique d'un solide mobile autour d'un axe fixe » .
Certaines expériences pourront également être utilisées pour le montage 14 : « Expériences portant sur la conservation
de l'énergie mécanique dans quelques cas simples » et le montage 9 : « Étude expérimentale de mouvements rapides
par diverses méthodes ... ». Dans ce cadre, il s'agit donc de tester et d'illustrer les lois de Newton pour un solide en
rotation autour d'un axe : nous montrerons expérimentalement que la somme des moments (par rapport à l'axe) des
forces qui sont appliquées au solide contrôle son accélération angulaire autour de l'axe. Les concepts/grandeurs
importants de ce TP sont donc: moments d'une force, moment cinétique, vecteur rotation, moment d'inertie, le
théorème du moment cinétique et l'énergie cinétique de rotation.
Liste des expériences proposées :
Étude en statique
Moment d’une force par rapport à un axe : expérience qualitative
Équilibre d’un solide en rotation autour d’un axe : théorème des moments
Étude en dynamique
Mouvement circulaire uniforme
Solide en rotation autour d'un axe fixe ∆ et soumis à une force de moment constant
montage vertical, matériel Leybold / montage horizontal, matériel Pierron
Étude du pendule pesant
Roulement sans glissement d'un cylindre sur un plan incliné
1. Rappels
Moment d’une force
Soit un point M. Le moment M d’une force F appliquée en Mo
O
=OM
M par rapport à un point O est (figure 1) : M ∧F
O θ M∆
C’est un vecteur perpendiculaire au plan (OM, F) de module : F
O α
M O =OM ×F sin
k M
Le moment M par rapport à un axe ∆ passant par O est alors
axe ∆
. k=M cos où k ∈ est un vecteur unitaire.
M = M O O Figure 1
Cinématique
ω
Le champ des vitesses dans le solide s’identifie avec la vitesse
d’entraînement du référentiel (R) par rapport à (R1). Si M est un
point quelconque du solide et O un point quelconque de ∆, on a : vM
O
vM =
∧OM
M
Figure 2
Dynamique
En général, pour un solide en rotation autour d’un axe fixe ( =k ), le moment
ω
cinétique O n’est pas colinéaire à ∆ (figure 3).
σo
La relation entre O et où [ J] est la matrice d’inertie.
est O=[J ]
• Le moment cinétique par rapport à l’axe ∆ s’exprime par : O
rapport à l’axe ∆ . Figure 3
• J (aussi notée I ) est une grandeur extensive : le moment d'inertie d'un système formé de plusieurs parties
est la somme des moments d'inertie de chacune des parties.
• Soit G le centre de masse du solide, Pour tout axe ∆, I = I M d
2
où ∆G est l'axe parallèle à ∆ passant par G
G
La vitesse est vM =
∧r=r u et l’accélération aM =−2 r ur
Équilibre
• Un solide (ou un système de solides) est en équilibre dans un référentiel galiléen (R) si le torseur des forces
extérieures du système est équivalent à zéro :
2. Étude statique
2.1 Moment d’une force par rapport à un axe : expérience qualitative
On réalise ici une série d’expériences qualitatives illustrant la notion de moment d’une force.
La force F étant créée avec la main, on procède de la façon suivante (figure 4). Il n’y a aucune rotation si :
1 • la force F est nulle ;
2 • la direction de la force passe par l’axe ∆ ( F appartient au plan du disque);
3 • le point d’application de F est sur l’axe ∆ (OM = 0) ;
4 • F est parallèle à l’axe ∆
Il y a une rotation si : le point d’application de F est dans le plan du disque (ou de la porte)
et la direction de F est quelconque. Le sens de la rotation dépend de sens de
F .
Elle est d’autant plus « facile » que le point d’application est plus éloigné de l’axe ∆ et que la direction de F est
perpendiculaire à l’axe ∆.
disque axe ∆ axe ∆
F
série de
trous
porte
Figure 4
2. 2 Théorème des moments
Dans un repère galiléen, la condition nécessaire pour qu’un solide mobile autour d’un axe fixe soit en équilibre est que
la somme des moments par rapport à un axe ∆ des forces qui lui sont appliquées soit nulle :
∀ , ∑ M Fext
i
=0
i
Le matériel proposé (figure 5) permet une vérification immédiate du théorème des moments ; en effet, en tournant la
règle graduée, on mesure directement les distances. On peut de même déplacer facilement les poulies (grâce aux
aimants) ainsi que les fiches (grâce aux nombreux trous percés sur le solide).
• On vérifie que le solide est équilibré avant l’accrochage des masses.
• On choisit un sens positif, puis, sachant que F1,2=m1,2 g on en déduit :
M F1=−∥F1 ∧OA ∥=−m g OA sin =−m g d
1 1 1 1 1 1
M F =∥F ∧OA ∥=m g OA sin =m g d
2 2 2 2 2 2 2 2
règle mobile mesure directe
F2
fiche
poulie
d
A1 θ 2
2
θ1 M(F 1)
F1 O A2
m2g
sens + axe ∆
m 1g solide mobile autour d’un axe
M (F 2)
panneau métallique 0
Figure 5 Figure 6
On veillera à présenter les résultats avec une incertitude de mesure ∆(M).
3. Étude dynamique v
ω
M
3.1 Mouvement circulaire uniforme
a a v
• On propose une étude sommaire. La vitesse O
angulaire est constante ω, la vitesse linéaire R M
est tangentielle de valeur ωR, l’accélération
2
est centripète de valeur ω R si R est le rayon. Figure 7
• On filme le mouvement d’un solide en rotation (disque, ventilateur,…) relativement lente.
• On procède à un enregistrement à l’aide d’un camescope (et d’un magnétoscope), puis on fait défiler l’enregistrement
image par image. Entre chaque image, l’intervalle de temps est fixé à ∆t = 1/25 = 40 ms.
Pour ce montage :
– Brancher le camescope en auto ou manuel (lire la fiche technique pour une utilisation optimale) ;
– éclairer le projecteur ;
– Ouvrir le logiciel « Synchronie », suivre les instructions ;
– Démarrer le mouvement de rotation et lancer l’enregistrement quelques instants.
– L’exploitation consiste à pointer un même point de la périphérie du solide à des intervalles de temps égaux
– Observer les vecteurs vitesse et accélération.
Connaissant la vitesse angulaire ω (mesure annexe) on vérifie que la longueur d’un vecteur vitesse est bien égale à Rω
(si R est la distance du point pointé à l’axe de rotation). On vérifie également que la longueur du vecteur accélération
2
est bien égale à Rω .
3.2 Solide en rotation autour d'un axe fixe ∆ et soumis à une force de moment constant.
(Matériel distribué par Leybold : voir le protocole proposé dans ref [1])
Pour l'équipage de la figure 8, le moment d'inertie est I ∆ = Io + 2IM avec Io = moment d'inertie de l’équipage mobile
2
(poulie à 2 gorges + tige) sans les masselottes et I M = moment d'inertie d’une masselotte = Md + ½ MR2 (R=rayon
d’une masselotte) et d’autre part le moment appliqué :
M T =T r avec T la tension du fil que l'on obtient par m ẍ=mg− T
En appliquant le théorème du moment cinétique on trouve I ̈=mgr−mr 2 ̈ car l’accélération angulaire ̈
mgr
est liée à l’accélération linéaire par ẍ=r ̈ . Ainsi ̈=
I mr 2
ceci est l’expression de l’accélération angulaire, donc l’équation horaire est de la forme :
1 mgr
t= t2 si 0=0 et 0=0
2 I mr 2
• La manipulation consiste à déterminer l’accélération angulaire ̈ en fonction de divers paramètres.
L'étude du mouvement pourra se faire à l'aide d'enregistrement vidéo et de traitement informatique.
M
masselotte
–2
x (m) t (s) ̈ (rd.s )
M
équipage mobile x
t
m
Figure 8
Pour une configuration donnée de l’équipage mobile, cette accélération est constante ; on vérifiera ce fait.
b) Influence des paramètres (d, r, M, m)
On propose de se limiter au seul paramètre d, distance des masselottes à l’axe de rotation
• On fixe une valeur de x (par exemple 0,5 à 1 m) et on effectue les mesures suivantes :
2 2
d (m) d (m ) t (s)
r t2
= ̈−1 (rd–1.s2)
2 x
... ... ... ...
2 2
rt
2
2
I O MR mr 2M 2M
On trace ensuite = f d = d 2 qui est donc une droite de pente .
2 x mgr mgr mgr
3.3 Solide en rotation autour d'un axe fixe ∆ et soumis à une force de moment constant.
(Matériel distribué par Pierron : voir le protocole proposé dans ref [3] p 179)
On utilise une poulie à plusieurs gorges, mobile autour d’un axe vertical ∆ sur lequel est fixé une tige comportant
deux masselottes diamétralement opposées, de positions réglables.
On appelle :
En négligeant la masse de la poulie de renvoie devant m, on peut montrer que l'accélération angulaire ̈ de
l'équipage s'écrit:
̈=
mgR
J O2J M mR
2 avec J M =J G Md2 et J G =M
r2
4
h2
12
pour les masselottes considérées.
On mesure le temps mis pour faire n tours à l'aide d'un chronomètre ou d'un capteur optique.
1 2 4 n
On relie ̈ à n en écrivant que (vitesse initiale nulle) : = ̈ t =2 n d'où ̈= 2
2 t
a) Vérification de la nature du mouvement
On commence par vérifier que le mouvement est bien uniformément accéléré. Pour cela, on trace alors : n= f t 2 .
On obtient une droite dont la pente permet de déduire l’accélération angulaire ̈ .
b) Influence du moment de T par rapport à ∆ sur ̈
Pour chaque étude, on pourra faire une modélisation à l’aide de REGRESSI.
• Influence de m :
Mesurer par exemple le temps mis pour faire 10 tours pour différentes valeurs de m ,
gt 2 1 J 02J M
puis tracer en fonction de . On obtient une droite de pente .
4 nR m R2
• Influence de d :
Mesurer par exemple le temps mis pour faire 10 tours pour différentes valeurs de d ,
gt 2 d2 J 02J G
puis tracer en fonction de . On obtient une droite d'ordonnée à l'origine 1 .
4 nR R2 mR 2
• Influence de R :
On pourrait éventuellement faire varier R ; cependant, étant donné que l'on ne dispose que de trois poulies, un
graphe avec 3 points de mesure ne serait pas très démonstratif.
c) Détermination de J 0 et J G
En enlevant une des deux masselottes et en mettant l'axe ∆ horizontal, on obtient un pendule pesant. Pour les faibles
amplitudes, on peut montrer que la période s'écrit:
T =2
J
gMd
=2
JO J G Md2
J J M a2
T=2
G
=2
gM a gM a
Définissons ρ le rayon de giration par rapport à ∆ G, tel que J = M .
2
G
2
Donc T = 2 1 la période ne dépend pas de la masse.
a
g a
On peut donc étudier l'influence de ρ et de a sur la période.
a) Influence du rayon de giration (a = Cte, g = Cte)
On utilise pour cette étude les disques "bleus" pour lesquels
la valeur de a est constante; on mesure donc la période pour différentes valeurs de ρ.
4 2 4 2 a
On peut ensuite tracer T2 en fonction de ρ2 (droite de pente et d'ordonnée à l'origine ).
ga g
b) Influence de a (ρ = Cte, g = Cte)
On travaille avec une tige percée de plusieurs trous sur toute sa hauteur. On mesure la période pour différentes valeurs
de a. On trace ensuite T en fonction de a: la courbe passe par un minimum pour ρ = a, et on peut déduire Tmin de la
courbe ( T
min
=2
2
g
), ce qui donne une mesure du rayon de giration.
N.B.: pour une tige de hauteur H, largeur L et profondeur P, on peut calculer que
J∆G = M
L2
12
H2
12
c) Influence de g (a = Cte, g = Cte)
On peut simuler une variation de g avec le pendule de Mach : dans ce cas, on remplace g par gsinα.
3.5 Roulement sans glissement d'un cylindre sur un plan incliné (faiblement) [3] p122
L'énergie cinétique se décompose en 2 termes:
énergie cinétique de translation
1
E t=
2
m ẋ 2G y˙2G où v = x˙2 y˙2
G G G
est la vitesse du centre d'inertie du cylindre
1
énergie cinétique de rotation E r= J 2
2
Rappels sur les moments d ' inertie :
où =vG / R est la vitesse angulaire du cylindre, et où J 0 =∭volume x y z dm par rapport au centre 0
2 2 2
m R2
J =∭volume r dm=
2
est le moment d'inertie du pour un cylindre de hauteur h , de densité et de rayonR on a : m= R2 h �
2 R 4 m R
2
donc J =∫0 r 2 h dr= h R =
3
cylindre par rapport à l'axe de rotation ∆ // Oz. 2 2
2
Le cylindre choisi pour l'expérience est creux en son centre. dans le cas d' une sphère on notera que J = J 0
3
Le volume manquant correspond à un cylindre de rayon
m R 2 R ' 2 m R2
R '=5 mm . On pourra vérifier que le moment d'inertie s'écrit alors J = ≈ .
2 2
Le mouvement du cylindre sera filmé avec une webcam ou une caméra CCD puis analysé avec Généris ou Synchronie.
Nous placerons le repère orthonormé sur le centre d'inertie du cylindre, au point de lancement (voir figure). En prenant
pour état de référence ce même point, l'énergie mécanique du système s'écrit :
3
E = E t E r E p= m v 2 G m g y G =0
4
NB: à partir de l'équation de conservation nous pouvons en déduire l'accélération du centre d'inertie dont la norme est
2 5
aG= g sin , (pour une sphère aG = g sin ).
3 7