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Polycopié du cours
ÉLECTROCHIMIE APPLIQUÉE
Préparé par
Dr. Imene CHIKOUCHE
La réaction d’oxydo-réduction est une réaction très importante, elle fait partie des grands
types des réactions chimiques qui existent. Par définition, une réaction d’oxydo-réduction est
une réaction qui met en jeu un transfert d’électrons entre un oxydant et un réducteur.
Un oxydant est une espèce chimique capable d’accepter un ou plusieurs électrons cédés par
une autre espèce appelée réducteur.
Ox + ne- = Red
Cu2+ + 2e- = Cu
Al3+ + 3e- = Al
Pour qu’il y ait une réaction d’oxydoréduction, il faut qu’on ait deux couples Ox/Red parce
qu’en fait, on a un couple qui va donner des électrons et il faut avoir de l’autre côté un autre
couple qui est capable de les capter. On écrira donc :
2. Réaction électrochimique
Au niveau du compartiment anodique, c’est une demi-réaction d’oxydation qui a lieu et, du
côté du compartiment cathodique, on observe une demi-réaction de réduction. Tant que la
réaction globale n’a pas atteint l’équilibre, la cellule continue d’être active.
Il est nécessaire que la différence de potentiel du générateur soit supérieure à celle de la pile
qu’on a construite pour pouvoir arracher des électrons à la borne positive. Dans ce cas, la
cathode est chargée négative et l’anode sera chargée positive.
3.3. Notation d’une cellule électrochimique
Par convention, la notation d’une cellule électrochimique simplifiée est comme suit :
Pour éviter de dessiner la cellule électrochimique dans tous ses détails, l’usage s’est établit de
schématiser une cellule par une série de symboles disposés sur une seule ligne typographique.
La pile Daniell, par exemple, est simplifiée par la ligne :
− 𝑍𝑛 𝑠 𝑍𝑛2+ 𝑎 = 1 𝐶𝑢2+ 𝑎 = 1 𝐶𝑢 𝑠 +
On démarre systématiquement du coté de l’anode (Zn), on passe ensuite par la solution (anode
de zinc en contact avec une solution de sulfate de zinc en précisant la concentration). La
double barre au milieu signifie qu’il existe une jonction (pont salin) qui sépare cette première
solution d’une deuxième solution (sulfate de cuivre). Enfin, on termine par la cathode en
définissant les différents milieux. La simple barre veut dire qu’il y a un changement du milieu
(changement de phase d’un solide vers un liquide).
Nous savons qu’à une électrode correspond un potentiel d’autant plus grand que
le couple redox est plus oxydant, mais il est impossible d’y associer une valeur
absolue. Pour que les potentiels des centaines d’électrodes réalisables soient
comparables entre eux et susceptibles d’applications, il faut choisir une
électrode de référence qui soit réversible, facile à construire et parfaitement
reproductible ; l’électrode à hydrogène remplit toutes ces conditions.
Il s’agit d’une lame de platine plongeant dans une solution acide ([H3O+] =
1mol/L). Cette électrode est soumise à un courant gazeux de dihydrogène (P = 1
bar). Cette électrode sert de référence dans la classification électrochimique,
c’est la raison pour laquelle le potentiel redox du couple H+/H2 est par définition
nul. Son emploi est difficile à mettre en œuvre.
non mesurable
Différence de potentiel
mesurable
Les valeurs des couples Ox/Red mesurées par des chimistes, sont stockées dans
d’immenses tables :
5.1. Mesure du potentiel de cellule
Le travail électrique maximal réalisable par une cellule est donné par l’énergie
de Gibbs de réaction :
𝑊𝑚𝑎𝑥 = ∆𝑟 𝐺
W = - nFE ∆𝑟 𝐺 = −𝑛𝐹𝐸
∆𝐺 = −𝑛𝐹𝐸 ∆𝐺 0 = −𝑛𝐹𝐸 0
Où ∆𝐺, ∆𝐺 0 = énergie libre ou énergie libre à l’état standard (J/mol)
F=96500C/mole d’électrons
∆G = ∆G0 + RT lnQ r
Soit
RT
𝐸 = 𝐸0 − lnQ r
nF
5.2 Loi de Nernst
Dans la plupart des cas, les espèces chimiques ne sont pas dans leur état
standard (exemple : pH ≠ 0, et/ ou C≠ 1mol/L…). Pour le cas général d’une
réaction spontanée où les concentrations, le pH et la température sont
quelconques, le potentiel d’un couple redox est donné par la formule de Nernst,
(ainsi nommée en mémoire du physicien et chimiste allemand Walther Nernst) :
𝑅𝑇
0
𝑂𝑋 𝑎 𝐸𝑠𝑝1 𝑢
𝐸=𝐸 + 𝐿𝑛
𝑛𝐹 𝑅𝑒𝑑 𝑏 𝐸𝑠𝑝2 𝑣
Avec :
E : le potentiel d’équilibre du couple redox en Volt
6. Pile de concentration
Et
0 RT 1
𝐸𝑐𝑎𝑡 ℎ = 𝐸𝐶𝑢 2+ 𝐶𝑢 − ln
nF Cu2+ cath
RT 1 1
∆𝐸 = 𝐸𝑐𝑎𝑡 ℎ − 𝐸𝑎𝑛𝑜 = − ln − ln
nF Cu2+ cath Cu2+ ano
RT Cu2+ cath
= ln
nF Cu2+ ano
Elle est directement liée à une quantité d’énergie échangée lorsque l’on étudie la
réaction dans son ensemble.
L’état thermodynamique d’un système à l’équilibre est décrit par une variation
d’enthalpie libre chimique nulle :
∆𝐺 = 0
Puisque
∆𝐺 = −𝑛𝐹∆𝐸
∆𝐸 = 𝐸 + − 𝐸 −
Lorsque l'état d'équilibre chimique est atteint, la force électromotrice d'une pile
est nulle.
RT
∆𝐸 = ∆𝐸 0 − lnQ r
nF
On a donc :
RT
∆𝐸 0 − lnQ r = 0
nF
On en déduit ainsi la possibilité de déterminer la valeur de la constante
d'équilibre relative à une réaction d'oxydoréduction par la mesure de la force
électromotrice de la pile dont le fonctionnement est associé à cette réaction.
nF 0
Ln K = ∆E
RT
à 25°C, avec ∆E 0 force électromotrice en V :
n
log K = ∆E 0
0.06
4.3 Les courbes de titrage impliquant des réactions d’oxydo-réduction
« Manganimétrie ».
Cette réaction met en évidence la présence des ions H+ en tant que réactifs, il faudra donc
travailler en milieu acide. En effet, l’acide chlorhydrique (HCl) doit être évité car les ions
chlorure ont des propriétés redox et pourraient intervenir dans le dosage (MnO4- peut oxyder
les ions Cl- avec libération de Cl2). De même, pour l’acide nitrique (HNO3) qui contient les
ions NO2- qui réduit le MnO4-. Généralement, les deux acides les plus utilisés dans tous les
dosages sont H3PO4 et H2SO4.
- le potentiel de l’oxydant MnO4- est bien supérieur [E0 (MnO4-/Mn2+) = 1,51 V] à celui du
réducteur Fe2+ [E0 (Fe3+/Fe2+) = 0,77 V].
- l’écart entre les potentiels est supérieur à 0,3V, donc la réaction est bien totale.
Contenu du bécher après l’équivalence : il n’y a plus de réactif titré donc plus
de réaction, c.-à-d. les ions permanganate sont cette fois ci en excès par rapport
au réducteur dosé. Ainsi, dans le bécher, il ne reste plus d’ions Fe 2+ sauf les ions
permanganate qui s’accumulent dans le milieu. La solution contenue dans le
bécher est donc colorée en violette.
Courbe de titrage
La détermination du point de fin de titrage peut être réalisée par trois méthodes
graphiques où l'axe des abscisses est toujours le volume de réactif ajouté :
Axe des ordonnées Le point de fin de titrage
La dérivée première
Le maximum ou minimum de la courbe
∆E/∆V
La dérivée seconde
Le changement de signe
∆E2/∆V2
la réversibilité,
le E° du couple de l'indicateur,
C'est pour cela que seuls quelques couples peuvent jouer ce rôle, et que des
couples tels que MnO4-/Mn2+ ou Cr2O72-/Cr3+, qui changent de couleur
(respectivement du violet à l'incolore et du orange au vert) mais de manière
irréversible, sont improprement nommés indicateurs redox.
La plupart des couples redox organiques ayant des propriétés d'indicateur qui
mettent en jeu un ou plusieurs protons, ils sont aussi classés en deux catégories,
selon qu'ils dépendent ou pas du pH.
4.4.1. Indicateurs redox indépendants du pH
Couleur à Couleur à
Indicateur rédox E0 (V)
l'état oxydé l'état réduit
5,6-Diméthylphénanthroline (complexe
+0,97 Vert-jaune Rouge
de Fe)
0
E0 (V) E (V) Couleur à Couleur à
Indicateur rédox à l'état oxydé l'état réduit
à
pH=0 pH=7
2,6-Dibromophénol-indophénol
(sel de sodium)
+0,64 +0,22 Bleu Incolore
ou 2,6-dichlorophénol-
indophénol (sel de sodium)
o-Crésol indophénol (sel
+0,62 +0,19 Bleu Incolore
de sodium)
Carmin d'indigo
+0,29 -0,13 Bleu Incolore
(acide indigodisulfonique)
Acide indigomonosulfonique +0,26 -0,16 Bleu Incolore
Rouge
Safranine T +0,24 -0,29 Incolore
violacé