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CARACTERISATION DES AOCHES RESEAVOIRS On a alors : ‘Systéme international Systéme pratique # 180,8 x 107 Pa/s 160.8 x 104 oP ' 32x 102m 3,2.em P= Py 0.76 x 13600 x 9,81P3 atm Py (0.76 ~ 0,12) 13600 x 981 Pe 76 —12 tm 100 x 106 100 3 100 ond a, ao way ms A 4,53 x 104m? 4,59 om? k 62,0 x 10°15 m2 628.103 D = 62.8 mD 3 SATURATIONS 3.4 DEFINITION Dans le volume de pores Vp se trouvent un volume Ww d'eau, un volume Vo d‘huile et un volume Vg de gaz Ww + Vo + VG = Vp). Les saturations en huile, eau et gaz sont exprimées en pourcents avec Sy + Sq + Sg = 100%. La connaissance des volumes d’huile et de gaz en place dans un gisement nécessite 1a connaissance des saturations en tout point, ou au moins une approche satistaisante. 3.2 REPARTITION DES DIFFERENTS FLUIDES DANS UN GISEMENT VIERGE. PHENOMENES CAPILLAIRES Initiatement, les gitemants me contenient que de l'eau. Les hydrocarbures ont dé. placé une partie de cette eau pour s’y accumuler. Les dimensions transversales des pores tant trés faibles (de Vordre du micron a quelques dizaines de microns), I'équilibre d'un gisement vierge est donc régi par les phénoménes capillaires 46 FR. COSSE CARACTERISATION DES ROCHES RESERVOIRS 3.2.1 Phénoménes capillaires 1 Mouillabi Considérons une surface solide en présence de deux fluides. On constate que l'un de ces derniers a tendance & s‘étaler sur le solide. L'angle 0 de raccordement de l'interface avec Ie solide, compté dans ce fiuide, est inférieur a ; compté dans l'autre fluide, il est supérieur 8. On autre fluide ; on dit aussi qu'il est mouillant, l'autre étant non mouillant. ‘que le fluide qui a tendance a s'étaler mouille mieux la surface que Exemples ; Air Si on laisse tomber une goutte om d'eau sur une plaque de verre pro- pre, eau s'étale, L’eau est mouillante Fig. 11a. (Fig. 11 a) Si on laisse tomber une goutte- Mercure Air lette de mercure sur une plaque de — verre propre, le mercure reste sous Paar forme sphérique. L'air est le fluide mouillant (Fig. 11 b). Dans les gisements, on estime que, pour la majorité des cas, le fluide mauillant est I'eau (couples eau-huile et eau-gaz) ; dans quelques cas cependant, I'huile peut étre mouillante préférentiellement & l'eau, notamment pour certains calcaires. Ces phénomeénes correspondent 8 des attractions et & des répulsions moléculaires qui s‘exercent entre chaque fluide et le solide en présence La figure 12 montre la 16 Partition de I'huile (fluide non mouillant) & Vintérieur des pores d'une roche remplie d'eau (fluide ‘mouillant) Hui eau Eau: huile dears’ Lieau ert souvent le fluide mouillant. Eau-gaz : L’eau ost toujours Fig. 12. mouillant, az: fluide est le fluide moui A. COSSE a CARACTERISATION OES ROCHES RESERVOIRS Mesure d'un test de mouillabitité (1.6.P—BEICIP) La mouillabitité d’un échantillon est évaiuée dans les conditions normales de tem- pérature et de pression, en utilisant un couple saumure-huile raffinge Soltrol 130 {huile isoparatfinique). Pour cheque gisement, on utilise fa saumure reconstituée. Le rapport de la viscosité de I'huile & celle de l'eau est toujours voisin de 1, Le test choisi est dérivé de celui proposé par Amott. L’échantilion étant saturé d'huile et de saumure, celle-ci 2 Ia saturation résiduelle, le test consiste a réaliser successivement les quatre expériences suiventes : imbibition dans la saumure, déplacement per Ia ssumure, imbibition dans I'hulle Soltral, déplace- ment par I"huile Soltrol. On évalue un indice de mouillabilité a l'eau ry, tel que: ‘ quantité d'huile déplace par la saumure par imbibition Ww ~ “quantité d’huile déplacée par la ssumure par imbibition et par déplacement Lorsqu'une roche est préférentieliement mouillable & l'eau, ro est nul at ty est d'autant plus proche de l'unité que 'affinité pour "eeu est plus forte, Larsque Ia roche est préférenticliement mouillable & I'huile, les valeurs dex deux Fapports sont inversées, Pour une roche de mouilla ruls ou woisins de zéro. ité intermédiaire ou neutre, les deux rapports sont On utilise également Ia différence ry — fo qui va de +1 a —1 entre une roche fortement mouillable eeu et une fortement mouillable a I'huile. 2 Tension interfaciale A Vinterface de deux fluides non miscibles, les forces agistant sur les molécules de chacun de ces deux fiuides ne sont pas les mémes qu’au sein de chaque phase at tout s¢ passe comme s'il existait une membrane séparent celles-ci La tension interfacisle © peut tre définie comme étant ta force par unité de lon: quour nécessaire pour maintenir en contact les deux lévres d'une incision supposée dans interface. 48 R. COSSE CARACTERISATION DES ROCHES RESERVOIRS Ordres de grandeur hullegez 08 1Sdynes/em (0 & 15 mN/m) eauchuile 15 8 38dynes/om sgisement saugaz: i 35 a 55dynes/cm air-mercure 480 dynes/em . airseau 72 dynesiem meoeare 3 Pression capillaire. Loi de Jurin (Fig. 13) Considitrons un tube cylindrique capillaire de rayon r, plongé dans un récipient con: tenant de l'eau, On constate que I'eau monte dans ce tube d'une hauteur h au-dessus de terface dans ie récipient. On constate aussi que I'interface eau-air est sphérique, le centre de courbure étant dans lair ; ce simple fait implique que, au voisinage de I'interface, |a pression de I'air est supérieure & celle de l'eau (qui est |e fluide mouillant puisqu'elle tend a s’étaler) (On appelie pression capillaire Pc la différence de pression existant entre deux points Acct B infiniment voisins et situés de part et d'autre de l'interface ; Po = Pa - Pa A Gant dans le fluide non mouillant. A Véquilibre, la résultante verticale des forces de tension superficielle est compen- sée par I'action de ts pression capillaire sur la section du tube = 2ar 0. 0088 = Po. ar? Py = 2amee Pour une fissure d’épaisseur @, on aurait : Po = 2acosd/e ices relations peuvent aussi étre obtenues & partir de la lai de Laplace). Outre les points A et B dans Je tube, considérons maintenant deux points A’ at B’ de part et d’autre de Minterface dans le réci pient. On a, puisque Ion peut aller de A en A” en testant dans \air et de B en B’ en restant dans Pa = Pa — MP aid Pa = Pa - howe ‘PW et Pair étant les masses volumi- Fig. 13. ques de l'eau et de lair. R. COSSE 49 CARACTERISATION DES ROCHES RESERVOIRS Dou: Pa - Pp = Par — Per t+ h tow — paint PC haut = PG bas + 4 {ow — Pair) a Si le récipient est de grand diamétre Pohaut = h (ow — Pairdg £35 Studié ci-dessus est voisin de celui des ghsements & deux phases fluides, mouillables & \'eau, la phase hydrocarbure jouant le rie de "air. On aurait alors, pyc et pw étant les masses volumiques de la phase hydrocarbure et de l'eau respectivement Pohaut = PCbas +" low — oHC) 9 Si la phase mouillante est moins dense que celle non mouillante, le niveau de terface dans les tubes capillaires est plus bas que celui dans le récipient et ona Pe bas = Pohaut + (iam = Pils Pinm ¢t Pim tant les masses volumiques des phases non mouillante et mouillante res: pectivement. 4 Conclusions HH faut retenir de ce qui précéde que un fluide et entouré d'un autre fluide si V'on a un échantillon de rache saturé avec I n'est déplact par le fluide environnant que ‘on impose & celui-ci un exeédent de pression au moins égal & la pression capillaire pour les plus gros pores. — Si le fluide saturant est non mouillant, il est déplacé spontanément par le fluide ‘environnant. 3.2.2 Equilibre d’un gisement vierge Considérons un gisement homogéne qui vient d'étre découvert par un forage, con: ‘tenant huile (ou gaz} monophasique et eau, mouillable & I'eau. II n'y a pas d’hydrody: namisme. Ce premier puits a été ford jusque dans la zane aquifire, tubé et perfor’ sur toute la hauteur de 1a eouche. Aprés dégorgement, on ferme le puits en téte. Par analogie avec ce qui a été vu pour le couple air-eau, on constate que (Fig. 14) = La séparation des zones oléifére et aquifére se fait par une zone de transition d'une certaine épaisseur. Cela peut se voir en imaginant que le gisement est constitud 50 P.cOsse CARACTERISATION DES ROCHES RESERVOIRS de plusieurs tubes capillaires de dimensions variables juxtaposés. On peut aussi dire que, plus on s'éléve au-dessus de la base de l'accumulation d‘huile, plus le terme th (py — PQ) g» est important (pq : masse volumique de Ihuile), et done aussi la différence (pression huile — pression eau) permettant a I'huile de pénétrer dans di pores de plus en plus petits, car Po = 2oces ol = Liinterface eau-huile dans le puits est plus bas que dans le gisement, ou au méme niveau si la couche comporte des macropores ou de grosses fissures. En effet, le puits ayant un gros diamétre, Il n'y a pratiquement pas de phénoménes capillaires. Le niveau dans le puits matérialise la cote du «plan de capiltarité nulles. Un tel puits est un puits témoin (ou d’observation). II permet de suivre I’évolution de I'squi- fére pendant |a production du gisement, mais pas nécessairement la montée de I'eau dans les pores (frottements importants): L’évolution de la saturation en eau avec la cote peut étre représentée par la figure 1 Saturation. ie Huile (ou gaz) Fig. 14. turation en eau est de 100% (sauf sur le chemin de migration de |’ mere) : c'est la zone squifére. depuis la roche Au-dessus de la zone de transition, il reste une certaine saturation en eau intersti- tielle Swi, correspondent & I'eau te long des parois des pores et dans les petits pores ou interstices, Cette eau ne peut circuler, alle est ieréductible, R. COsse 5 CARACTERISATION OES ROCHES RESERVOIRS Sil y a bydrodynamisme, le plan correspondant & la base de l'accumulation ‘continue d'hydrocertures (plan d'eau) est incliné dans le sens de I'écoulement (Fig. 15) Huile: Fig. 15. Si le gisement n'est pas homogéne, I'évolution de la saturation avec la cote n'est pas régulidre comme calle indiquée par la figure 14 (cf. paragraphe 3.5) 3.2.3. Migration capillaire Quand une goutte d’huile s¢ dé- place de ia roche mire & la roche ré- servair, elle rencontre une succession étranglements et d'élargissements. Considéronsla arrétée devant un Stranglement (Fig, 18). Entre les pressions capillaires en haut et en bas de la goutte, on a alors la relation : Pou = Pca +h low ~ eols Fig. 16 Pour que cette goutte puisse passer I'étranglement de rayon r, il faut que 200088 Pou r et done que Ia goutte ait une hauteur suffisante, ‘est-a-dire que la goutte passera quand elle aura été alimentée par une autre goutte, A ce moment, deux cas peuvent se produire : isvement brutal du pore aprés I"étranglement. La goutte peut se casser et une rester arrétée par |'étranglemert. Ainsi, sur fe chemin de migration des hydrocerbures de la roche mére & la roche réservoir, il peut demeurer une certaine saturation en huile. 82 R, COSSE CARACTERISATION DES ROCHES RESERVOIRS 3.3 COURBES DE PRESSION CAPILLAIRE. COURBES REPRESENTANT LES PROPRIETES CAPILLAIRES MOYENNES D'UN GISEMENT 3.3.1 Courbe de pression capillaire d'un échantillon Cette courbe est obtenue par drainage, c'est-a-dire par déplacement d'un fluide mouillant, qui sature |'échantillon, par un fluide non mouillant. Deux couples de fluides sont utilists = — Mercureair (méthode Purcell) (Fig. 17) L’échantillon, lavé et séché, est dabord mis sous vide. On y injecte alors, par paliers de pression croissante, du mercure. Pour chaque palier, on note le volume de mercure injecté (pompe volumétrique). Le volume des pores et détarminé au préa lable. Le pression capillaire est ia pression absolve du mercure. La pression dinjec- tion atteint 250 bars. Paroi semi-perméable Fig, 17. Fig. 18. — Airseumure (désorbeur, états restaurds) (Fig, 1 L’échantillon, saturé en saumure, est placé sous une cloche, sur une paroi semi perméable saturée en saumure et recouverte de poudre de diatomées (bon contact) Sous la paroi, un tube capillaire permet de meturer les volumes d'eau sartis, On injecte par paliers de pression croissante. Le volume des pores est aussi déterminé. La pression capillaire est la pression relative de lair. — Une autre méthode est la centrifugation. Elle paut étre utilisée pour compléter Is courbe de pression capillaire obtenue avec le désorbeur, celle-ci étant limitée & Pc = 6 bars (la parol semisperméable laisse passer l'air pour des pressions supérieures). R.COSsE 83 CARACTERISATION DES ROCHES RESERVOIRS Les courbes obtenues ont allure suivante Macropores Sha 100% Sie 100% Fig, 19.0 Fig. 19. Ls promibte courbe montre la présence de macroports, envahis quand les pressions des deux fluides sont les mémes. La deuxidme montre un milieu homogéne, avec une pres sion de déplacement Pp carrespondant au début de linvasion du milieu, Dans un gisement mouillable l'eau, Ia pression de déplacement exis la zone de transition, 2 la base de utilisation du couple air-ssumure permet d’obtenir la saturation en eau inter irréductible Sy; (voir figures 19. et 19) Le couple mercure-air ne le permet pas avec certitude, Ces courbes permettent aussi d'avoir une idée de la morphologie des pores, puisqu’on pout passer de Po aux rayons de ceuxel : _ 2oco8 Equal ry 3.3.2 Passage d'une courbe (Po-S)iaho @ une courbe (Po—SIeicement Les processus suivis au laboratoire et dans le gitement (lors de la mise en place des hydrocarbures) sont det drainages, 8 pression ca Une saturation en fluide non mouillant Sinm correspond a Iinvasion par celui-ci des pores de rayons > F indépendant du couple de fluides considéré. On a done, pour cette saturation 11) Stam + séturation en fluide non mouitlant 84 R. cosse CARACTERISATION DES ROCHES RESERVOIRS pw 210 Hhn9 Clabo = 20608 Beisament = ee parr Pe gisement 7 sou: Poiabo _ _PC gisement (008 hab9 (768 Doisement , Cost un invariant pour une saturation donnée. cos 6 3.3.3 Courbes représentant les propriétés capillaires moyennes d'un gisement Les courbes pression capillaire - saturation ne sont faites que pour un nombre mité d’échantillons. On pout obtenir une courbe représentant les propriétés espillsires moyennas ‘une formation géologique, & partir des courbes Pc possédées, par deux méthodes = Détermination d'une courbe moyenne de pression capillaire d’apris los résul- tats de distribution de perméabilité sur le champ. = Tracé de la fonction de J ! a \ ? \ I Sm situation en fluide mouillat \ I Chaque courbs PG pomtdée ! donne une courbe J ; on trace la ° ! courbes J moyenne (Fig. 20). A aaa partir de courbe J, on peut tra: eer une courbe Pe — S pour un i échantilion du sédiment donné, si Fig. 20. Von a ses k ot ¢. Une courbe doit étre tracée pour chaque sédiment. R.COSSE 38 CARACTERISATION DES AOCHES RESERVOIRS 3.4 DETERMINATION OE LA SATURATION IN SITU 3.4.1 recte (analyse des carottes) Elle est pratiquement presque toujours impossible, méme en prenant des précautions lors du carottage ; en effet, lors de la remontée de fa carotte, il y a chute de pression et de température, Les fluides contenus se détendent, et leur répartition en surface n'est plus celle qu’ils avaient in situ. Dans certains cas (boue de forage adaptée}, on peut déterminer ia saturation en eau irréductible sur des échantillons prélevés au coeur de la carotte. 3.4.2 Indirecte a partir de I'étude des phénoménes capillaires ‘Considérons un échantillon prflevé 8 une cote h audessus du plan Pc ference de pression entre les hydrocarbures (monophasiques) et I'eau y est Pe gisement = > Ow = PHC) o ©. La dif. Elle correspond, comme nous {'avons vu au paragraphe 3.3.2, une saturation en hydrocarbures donnée Sic. Si on posside lo courbe J(Sjmm) pour le sddiment considéré, on caleule la valeur de J correspondant & Pe gisement hlow ~ Puch, oti, Vo k et @ de I'échantitlon ayant été détermings. ‘On reporte cette valeur sur la courbe, D’ou Stm = 1 — Sue Si on posnide 18 coUrb® FE isbo e-pStnm POU Iéchantillon considéré, on calcul Pe taba! blow - Pacha Pe tabo ~ een ig, (0 £05 9) tabo La courbe donne alors Sinm = Sue 3.4.3 A partir des diagraphies 1 sagit de la méthode fondementale de détermination des saturations (ct. point 4), 56 . COSSE

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