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GROUPE SUCCES 2021

SEMINAIRE
PREPA BTS
2021
– HISTOIRE DES
CIVILISATIONS

M. TANOH JEAN FRANÇOIS

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HISTOIRE DES
CIVILISATIONS
SUJET 1
Les peuples de Côte d’Ivoire commencent le long apprentissage de la vie en unités
politiques plus importantes…vivant ainsi sous les mêmes lois, dans les mêmes
structures politiques, sous la conduite des mêmes autorités depuis la fin des résistances à
la conquête française.
Avec l’indépendance, les peuples ont repris à leur compte la volonté de vivre ensemble.
Ils se sont constitués en un État et construisent une nation moderne…
L’expansion des religions monothéistes…la lente diffusion de la scolarisation et des
sciences modernes au XXè siècle, les nouvelles formes d’urbanisation et, enfin
l’intensification des relations avec l’Europe notamment ont changé les mentalités
collectives.
D’une mentalité dominée par le règne de l’animisme, la toute –puissance des coutumes,
la primauté du groupe (lignage, clan, tribu) sur celle de l’individu, le mode de vie
surtout paysan, on passe progressivement à la mentalité de citadins, au règne de la loi
nationale, au respect des droits de l’individu dans le groupe, aux besoins liés à un mode
de vie urbain et à une forme de société industrielle. Tout cela se traduit par …des
problèmes nouveaux (démocratie pluraliste sur le modèle européen, conflits sociaux
dans les entreprises, justice impersonnelle etc.).
La Côte d’Ivoire de la fin du XXè siècle connait donc une véritable « révolution
culturelle »… débutée à la fin du XIXè siècle.
Pierre KIPRE, histoire de la Côte d’Ivoire, AMI, Abidjan, 1992, p14-16.

QUESTIONS
1) Dégage l’idée générale du texte.
2) donnez la définition des notions suivantes : animisme, lignage, clan, tribu

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3) Commente le passage suivant : « la lente diffusion de la scolarisation… les menta-
lités collectives.»
4) Que penses-tu de la volonté de certains peuples africains d’abandonner les tradi-
tions ?

CORRECTION
1) Dégageons l’idée générale du texte
Les transformations de la société ivoirienne Ou
Les mutations de la société (ou des peuples) ivoirienne
2) Donnons la définition des notions suivantes
a- Animisme : croyance qui attribue une âme ; une conscience à chaque objet du monde
matériel

b- Lignage : Ensemble de personnes issues d’un même ancêtre

c- Tribu : groupe de personnes présentant une unité politique ; linguistique et culturelle ;


dont les membres vivent le plus souvent sur un même territoire
d- Religion monothéiste : religion qui n’admet qu’un seul Dieu

3) Commentons le passage du texte : « la lente diffusion de la scolarisation et des


sciences modernes au XXè siècle, les nouvelles formes d’urbanisation et,
enfin l’intensification des relations avec l’Europe notamment ont changé les
mentalités collectives ».
A travers ce passage, l’auteur évoque les facteurs à l’origine du changement (des
mutations) des mentalités collectives des peuples de Côte d’Ivoire. En effet ; ces
facteurs selon l’auteur sont :
- La diffusion de la scolarisation
- La diffusion des sciences modernes
- Les nouvelles formes d’urbanisation
- L’intensification des relations avec l’Europe.
Il faut cependant noté que, tous ces facteurs ont influencé les mentalités collectives à
divers degrés. C’est ainsi qu’on note une diffusion lente de la scolarisation et des
sciences modernes, une urbanisation moyenne et une intensification des relations avec
l’Europe.

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4) Nous pensons que c’est une mauvaise idée pour certains peuples africains
d’abandonner leur tradition car, la tradition est le socle, l’élément distinctif qui
permet d’identifier un peuple. Toute tradition a son côté positif et son côté négatif.
Aucune tradition n’est meilleure qu’une autre. Il faut donc conserver sa tradition
tout en cherchant à l’améliorer plutôt que de la rejeter pour épouser la tradition
d’un autre peuple. Dans ce monde du « donner et du recevoir » ; il faut garder
« garder les pieds dans la tradition et la tête dans le modernisme »
SUJET 2
Contrairement à une idée très répandue, la Côte d’Ivoire n’a jamais été vide d’hommes.
L’étude du passé antérieur du pays a permis de voir que de nombreuses populations se sont
succédé sur ce territoire depuis le paléolithique. Même les petits hommes qui peuplent les
récits traditionnels sont bien réels.
Plus récemment, de nombreux mouvements migratoires partis à la fois de l’Est, de l’Ouest et
du Nord ont conduit sur le sol ivoirien, entre le début de notre ère et la fin du XIXè siècle, les
peuples les plus divers. Ces migrations se sont soldées par un mélange de population. Les
nouveaux venus se sont mêlés aux autochtones pour donner naissance à de nouveaux
ensembles humains.
De ces fusions sont issues des aires culturelles.
La partition en espace culturel distinct ne doit cependant pas faire perdre de vue l’indéniable
unité de pensée.
Toutes les cultures ivoiriennes ont la même vision de la personne humaine et du rapport à
Dieu.
Les organisations politiques varient en revanche d’une aire culturelle à une autre. Le Krou, le
Voltaïque, et les lagunaires sont régis par des gouvernements démocratiques.
L’existence des classes d’âge chez les lagunaires sont régis par des gouvernements
démocratiques.
L’existence des classes d’âge chez les lagunaires et chez les Voltaïques permet en outre de
limiter la durée du pouvoir accordé temporairement et collectivement à une promotion.
Ailleurs, chez les Mandé du Nord et chez les Akan, le pouvoir est plus personnel, de type
monarchique.
Autrefois démocratique, le pouvoir politique des Mandé du Sud a glissé vers une forme
transitoire : le gouvernement de l’homme fort, intermédiaire entre le système démocratique et
le système autocratique.
L’économie est presque partout fondée sur l’agriculture, la chasse et la cueillette.
Les échanges commerciaux reposent pour l’essentiel sur le troc local. Des guerres fréquentes
opposent différents peuples qui occupent la Côte d’Ivoire…….
Aucune tentative d’unification n’est parvenue à son terme lorsque les Français décident de
s’emparer du pays.

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Mémorial Côte d’Ivoire, les fondements de la nation ivoirienne, Tome I, Abidjan,
Edition Ami, 1987. Page 118-225
QUESTIONS
1) Donnez l’idée générale du texte
2) Définissez les notions suivantes : aire culturelle, classe d’âge – autochtone.
3) Identifiez à partir du texte, les caractères de la population ivoirienne
4) Commentez la phrase soulignée dans le texte

CORRECTION
1) Dans ce texte, il s’agit des conséquences des mouvements migratoires sur le territoire ivoirien entre le
le début de notre ère et la fin du XIXè siècle.

2) Définissons les notions suivantes :

- Une aire culturelle est un espace géographique où sont installés des peuples partageant les mêmes
traditions (langue, culture, etc.), des modes de vie semblables.
- La classe d’âge est une institution économique, politique et militaire qui associe des individus
appartenant à une même tranche d’âge.

- Autochtone : qui est issu du sol même où il habite.

3) Identifions à partir du texte, les caractères de la population ivoirienne :


- Une population diversifiée venue d’horizons divers (de l’Est, de l’Ouest et du Nord) et par vague de
migrations successive (mouvement migratoire)
- Une population regroupée en 4 aires culturelles.
- Une organisation politique variée
- Une économie fondée sur l’agriculture, la chasse et la cueillette.
- des échanges commerciaux reposant pour l’essentiel sur le troc

4) commentons la phrase soulignée dans le texte : Contrairement à une idée très répandue, la Côte
d’Ivoire n’a jamais été vide d’hommes.

Cette phrase évoque l’ancienneté de l’occupation du territoire ivoirien. En effet, les négrilles ou pygmées
sériaient les premiers à occuper l’espace ivoirien. toutes les ethnies de Côte d’Ivoire reconnaissent leur
présence sur le territoire ivoirien.
Ils avaient les caractéristiques physiques suivantes :
- Ils étaient de petites tailles (entre 1,44 et 1,55 mètre)
- Ils avaient des poils abondant
- Ils avaient une chevelure crépue
- Ils avaient la peau brune (rougeâtre), plus claire que celle des autres noirs
- Ils ont des jambes courtes et des bras longs.
Les baoulé les appellent « Kakatika », les Agni Indénié « Akwatika », les Dida « dagodigoyue », les Gouro
« Yônin », les Alladian « Amgbin, Assamangbin », les Bété « BidiKöbei », les Sénoufo « Mandé-bélé »
Outre, des traces attestent que l’occupation du territoire par certains peuples qui affirment être venus de
nulle part. On peut citer :
 Les Ehotilé (peuples installé à Adiaké et Bassam) affirment être sortis de la lagune.

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 les Agoua (peuples établis au Nord et Nord-est de la lagune Aby) affirment être descendus du ciel
dans une bassine en cuivre
 les Krobou dans la région d’Agboville se disent être descendus du ciel.
 Les Gbemin, peuples du pays toura (Mandé du Sud) se disent surgir des entrailles d’une grotte
 Etc.

SUJET 3
La religion, a-t-on dit imprègne toute la trame de la vie individuelle et communautaire
en Afrique. L’Africain est un être « profondément incurablement croyant religieux ».
Pour lui, la religion n’est pas simplement un ensemble de croyance, mais un mode de
vie, le fondement de la culture, de l’identité et des valeurs morales. La religion constitue
un élément essentiel de la tradition qui contribue à promouvoir la stabilité sociale et
l’innovation créatrice.
Le problème de la religion dans la transformation sociale de l’Afrique découle à la fois
de la vigueur du sentiment religieux et de pluralité des religions. La religion rationnelle
africaine a été, notamment, un moyen d’explorer les forces de la nature et de
systématiser les connaissances nouvelles sur l’environnement humain et physique. Dans
son désir de comprendre les multiples aspects de la natures et d’y faire, l’africain a
reconnu plusieurs divinités et instauré de nombreux cultes. Avec la perte d’autonomie
(….), la religion traditionnelle africaine a été assimilée (…), à une Afrique de
l’échec, à une Afrique subjuguée.
L’éducation occidentale, parrainée en grande partie par les missions chrétiennes, est
devenue à la fois pour les africains un moyen de satisfaire leur aspiration à l’acquisition
des connaissances nouvelles et de la technologie de l’Europe et l’instrument qui les
coupé dès leur culture traditionnelle.
Quel rôle devait revenir à la religion traditionnelle ? Jusqu’à quel point pouvait-on être
un chrétien ou un musulman fidèle tout en restant un bon africain ?
Il y a tout un pan de la vie africaine que l’islam et le christianisme ont envahi mais
n’ont pas réussi à dominer entièrement.
Source : TSHISHIKU TSHIBANGU, Religion et évolution sociale, In Histoire Générale de l’Afrique, Volume VII,
UNESCO, Paris, 1998, PP : 559 – 561 ; 564 - 565

QUESTIONS
1) Dégagez l’idée générale du texte
2) Expliquez le passage suivant du texte : « Avec la perte d’autonomie…….Une
Afrique subjuguée »

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3) Partagez-vous l’avis de l’auteur lorsqu’il affirme : « il y a tout un pan de la vie
africaine que l’islam et le christianisme ont envahi mais n’ont pas réussi à do-
miner entièrement » ?

CORRECTION

1) Dégageons l’idée générale du texte :


Le candidat dégagera une idée générale autour de la résistance de la religion traditionnelle africaine à
l’invasion des religions révélées (Islam et Christianisme)

2) Expliquons le passage suivant du texte : « Avec la perte d’autonomie…….Une Afrique subju-


guée »
Le candidat explicitera l’affirmation de l’auteur : « Avec la perte d’autonomie (….), la religion traditionnelle
africaine a été assimilée (…), à une Afrique de l’échec, à une Afrique subjuguée. » par le fait que la
domination coloniale a eu pour conséquence l’aliénation de l’Afrique. Pour l’auteur, le colonisateur considère
que l’animisme, principale religion africaine, ne favorise pas le progrès de l’Afrique eu égard à de nombreuses
pratiques telles que : les sacrifices humains, les interdits ou totems, des croyances non productives
(enterrement de morts aves ses richesses, etc.). Elle a même contribué à son retard ; c’est ce qui explique le
rôle important joué par les missionnaires dans l’évangélisation.

3) Partagez-vous l’avis de l’auteur lorsqu’il affirme : « il y a tout un pan de la vie africaine… n’ont
pas réussi à dominer entièrement » ?
Le candidat explicitera l’opinion de l’auteur en indiquant la persistance des cultes et rites dans les sociétés
africaines islamisées ou christianisées. Il illustrera ses propos par les éléments suivants :
- Les rites ancestraux
- Les rituels de libation lors des cérémonies officielles, familiales
- Le culte des divinités, des ancêtres lors des cérémonies funéraires ou des baptêmes et mariages
- L’expansion du syncrétisme religieux (kimbanguisme, Harrisme, Mouridisme, Tidjania, etc.)
Il nuancera cette position de l’auteur par la progression de l’Islam et du Christianisme sur le continent africain
a complètement aliéné certaines couches de la population.

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