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Mardi 07 Décembre 2021 Semestre 1 ⋆⋆ ⋆ ⋆ ⋆

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Exercice 1.

1. Vérifier que pour✞x, et y☎deux réels positifs, l’inégalité suivante :



x + y > 2 xy. ✝
0,5 Pt ✆
✞ ☎
Quand a-t-on l’égalité ? 0,5 Pt ✆

2. Soit  
3 n,
T = + n∈N .

n 12
✞ ☎
Montrer que T a une borne inférieure qu’il faut déterminer. 0,75 Pt ✆

✞ ☎
T a-t-il un minimum ? 0,75 Pt ✆
✝ ✞ ☎
T a-t-il une borne supérieure ? ✝
0,5 Pt ✆

S olution 1
1. x, et y étant deux réels positifs, on a :
√ √ √ √
x + y > 2 xy ⇐⇒ x + y − 2 xy > 0 ⇐⇒ ( x − y)2 > 0.

Il y a égalité si :
√ √ √ √
x + y = 2 xy ⇐⇒ x + y − 2 xy = 0 ⇐⇒ ( x − y)2 = 0 ⇐⇒ x = y.

2. T est une partie de R minorée par 0, elle admet donc une borne inférieure.
On a pour tout n ∈ N⋆ , et d’après la question précédente,
r r r
3 n 3 n 3 1 1
+ >2 . =2 =2 = 2 = 1.
n 12 n 12 12 4 2
On a donc inf T = 1.
inf T sera un minimum si 1 appartient à T . Or ce ne sera possible que si
3 n
= ⇐⇒ n2 = 36 ⇐⇒ n = 6 ∈ N⋆ .
n 12
3 6 1 1
Dans ce cas là, on a bien + = + = 1 = min T.
6 12 2 2
3 n n
∀n ∈ N ,⋆
+ > · Comme l’ensemble N n’est pas borné, donc T n’a pas de borne
n 12 12
supérieure.

Dr: N. Helal 1 Pr: N. Amroun


Dr: H. Harraga
Mardi 07 Décembre 2021 Semestre 1
Exercice 2.
x y ✞ ☎
1. Montrer que si 0 6 x 6 y, alors 6 · 1,5 Pt
1+x 1+y ✝ ✆
2. En déduire, en utilisant l’inégalité triangulaire, que ∀a, b ∈ R, on a :

|a + b| |a| |b| ✞ ☎
6 + · 1,5 Pt ✆
1 + |a + b| 1 + |a| 1 + |b| ✝

S olution 2
Première méthode :
1 1 1 1 1+x 1+y x y
0 < x 6 y ⇐⇒ > ⇐⇒ 1 + > 1 + ⇐⇒ > > 0 ⇐⇒ 6 ·
x y x y x y 1+x 1+y
Cette proposition reste vraie pour x = 0.
Deuxième méthode :

x y x y x(1 + y) − y(1 + x) x−y


6 ⇐⇒ − 6 0 ⇐⇒ 6 0 ⇐⇒ 6 0.
1+x 1+y 1+x 1+y (1 + x)(1 + y) (1 + x)(1 + y)
On a bien
x y
0 6 x 6 y =⇒ 6 ·
1+x 1+y
x
Remarque :On pouvait aussi dériver la fonction et voire qu’elle est strictement crois-
x+1
sante.
2. En appliquant l’inégalité triangulaire, on a

∀a, b ∈ R, |a + b| 6 |a| + |b|.

Dans la relation précédente, remplaçons x par |a + b| et y par |a| + |b|, on trouve

|a + b| |a| + |b| |a| |b|


6 = +
1 + |a + b| 1 + |a| + |b| 1 + |a| + |b| 1 + |a| + |b|

|a| |b|
6 + ·
1 + |a| 1 + |b|

Dr: N. Helal 2 Pr: N. Amroun


Dr: H. Harraga
Mardi 07 Décembre 2021 Semestre 1
Exercice 3.

Soit la suite (un ), strictement positive (à ne pas démontrer) définie par :


3 2un
u0 = , et un+1 = ·
2 1 + un
✞ ☎
1. Calculer un+1 − 1 en fonction de un . ✝1 Pt
✞✆ ☎
Montrer qu’alors, pour tout n ∈ N, 1 <✞un . ☎ ✝1 Pt ✆
2. Montrer que (un ) est monotone.
✞ ☎✝1 Pt ✆
(un ) est-elle convergente ? 0,5 Pt ✆
✝ ✞ ☎
Si c’est oui, calculer sa limite. ✝1 Pt ✆
un − 1 ✞ ☎
3. Soit la suite (vn ) définie par : vn = · Calculer v0 , 0,5 Pt ✆
un✞ ☎

puis exprimer vn en fonction de vn−1 . ✝1 Pt ✆
✞ ☎
Donner l’expression de vn en fonction de n. ✝
0,5 Pt ✆
✞ ☎
Exprimer alors un en fonction de n. 0,5 Pt ✆

S olution 3
2un 2un − 1 − un un − 1
1. un+1 − 1 = −1= = ·
1 + un 1 + un 1 + un
Montrons que pour tout n ∈ N, 1 < un .
Pour n = 0 on a u0 = 3/2 > 1, la relation est vraie pour n = 0.
Supposons la relation vraie à l’ordre n, pour l’ordre n + 1,
un − 1
on a d’après la relation précédente un+1 − 1 = ·
1 + un
On voit bien que si 1 < un alors 1 < un+1, car un > 0.
L’inégalité est donc vraie pour tout n dans N.
2. Monotonie de la suite (un ).
2un 2un − u2n − un un − u2n un (1 − un )
un+1 − un = − un = = = < 0.
1 + un 1 + un 1 + un 1 + un
La suite est décroissante, comme elle est minorée par 1, elle est donc convergente. Sa limite
existe, et est supérieure ou égale à 1.
Posons alors lim un = ℓ > 1. On a
n−→∞

2un 2ℓ
lim un+1 = lim ⇐⇒ ℓ = ⇐⇒ ℓ + ℓ2 = 2ℓ ⇐⇒ (ℓ − 1)ℓ = 0.
n−→∞ n−→∞ 1 + un 1+ℓ
La seule valeur qui est acceptable est ℓ = 1.
u0 − 1 3/2 − 1 1/2
3. v0 = = = = 1/3.
u0 3/2 3/2
2un−1
−1
un − 1 1 + un−1 2un−1 − 1 − un−1 un−1 − 1 1
vn = = = = = · vn−1 .
un 2un−1 2un−1 2un−1 2
1 + un−1

Dr: N. Helal 3 Pr: N. Amroun


Dr: H. Harraga
Mardi 07 Décembre 2021 Semestre 1
(vn ) est une suite géométrique de premier terme v0 = 1/3 et de raison q = 1/2.
Son expression est donc :
 n
1 1 1 1 1
vn = v0 .q =
n
= · n = ·
3 2 3 2 3.2n

un − 1
vn = ⇐⇒ un − 1 = un vn ⇐⇒ (1 − vn )un = 1.
un
un − 1
Comme vn = 6= 1, on peut diviser par 1 − vn .
un
1 1 3.2n
un = = = ·
1 − vn 1 3.2n − 1
1−
3.2n

Dr: N. Helal 4 Pr: N. Amroun


Dr: H. Harraga
Mardi 07 Décembre 2021 Semestre 1
Exercice 4.

Suite contractante de rapport k (7 Points)


Soient k un nombre strictement entre 0 et 1, et (un ) une suite numérique vérifiant :

pour tout n > 0 : |un+1 − un | 6 k|un − un−1 |.


✞ ☎
1. Montrer par récurrence, que pour tout n > 0, |un+1 −un | 6 k n |u1 −u0 |. ✝2 Pts ✆
2. Montrer que pour tout m, n dans N et n 6 m on a :
✞ ☎
|um − un | 6 |um − um−1 | + |um−1 − um−2 | + · · · + |un+2 − un+1 | + |un+1 − un |. ✝1 Pt ✆

3. En utilisant la première question et la somme d’une suite géométrique, montrer


que
kn − km ✞ ☎
|um − un | 6 |u1 − u0 |. ✝2 Pts ✆
1−k
✞ ☎
4. Montrer en utilisant la définition, que (un ) est une suite de Cauchy. ✝2 Pts ✆

S olution 4
1. Montons que pour tout n > 0, |un+1 − un | 6 k n |u1 − u0 | (⋆).
Pour n = 0, on a |u1 − u0 | 6 k 0 |u1 − u0 | = |u1 − u0 |, ceci est toujours vraie.
Supposons la relation (⋆) vraie à l’ordre n, pour l’ordre n + 1, on a :

|un+2 − un+1 | 6 k|un+1 − un |

6 k(k n |u1 − u0 |) = k n+1 |u1 − u0 |.

La relation (⋆) est vraie à l’ordre n + 1, et donc on conclue qu’elle est vraie pour tout n dans
N.
Remarque très importante : Si u0 = u1 alors d’après l’inégalité démontrée, la suite (un ) est
constante.
Dans toute la suite on va supposer que u0 6= u1 .
2. On a pour tout m, n dans N et n 6 m :

|um − un | = (um − um−1 ) + (um−1 − um−2 ) + · · · + (un+2 − un+1) + (un+1 − un ) ,

appliquons l’inégalité triangulaire à cette somme, on obtient :

|um − un | 6 |um − um−1 | + |um−1 − um−2 | + · · · + |un+2 − un+1 | + |un+1 − un |.

Dr: N. Helal 5 Pr: N. Amroun


Dr: H. Harraga
Mardi 07 Décembre 2021 Semestre 1
3. Pour chaque valeur absolue, on va appliquer l’inégalité (⋆).

|um − un | 6 |um − um−1 | + |um−1 − um−2 | + · · · + |un+2 − un+1 | + |un+1 − un |

6 k m−1 |u1 − u0 | + k m−2 |u1 − u0 | + · · · + k n+1 |u1 − u0 | + k n |u1 − u0 |

= (k m−1 + k m−2 + · · · + k n+1 + k n ) |u1 − u0 |

k m−n − 1
= k n (k m−n−1 + k m−n−2 + · · · + k + 1) |u1 − u0| = k n |u1 − u0 |
k−1
km − kn kn − km
= |u1 − u0 | = |u1 − u0 |.
k−1 1−k
4. Montrons, en utilisant la définition d’une suite de Cauchy, que (un ) est une suite de Cauchy.

(un ) est une suite de Cauchy ⇐⇒ ∀ε > 0, ∃N ∈ N, tel que ∀m > N et n > No ait
|um − un | 6 ε.
D’après la question précédente,
kn − km kn
|um − un | 6 |u1 − u0 | < |u1 − u0 | 6 ε.
1−k 1−k
D’où :
     
1−k 1−k 1 1−k
k 6
n
ε ⇐⇒ n ln k 6 ln + ln ε ⇐⇒ n > ln + ln ε .
|u1 − u0 | |u1 − u0 | ln k |u1 − u0 |

0 < k < 1 ⇐⇒ ln k < 0.


Il suffit de prendre,     
1 1−k
N =E ln + ln ε + 1.
ln k |u1 − u0 |
Remarque : On peut déterminer une valeur de N sans utiliser la fonction logarithme.
 
1 1 1
On a 0 < k < 1 ⇐⇒ > 1, on peut écrire = 1 + −1 .
k k k
  n  
1 1 1 k + n(1 − k) k ,
= 1+ −1 >1+n −1 = ⇐⇒ k n 6
k n k k k k + n(1 − k)
ou encore,
1 k k
6 < ·
k n k + n(1 − k) n(1 − k)
Finalement,
1 k 1−k k|u1 − u0 | 1
< 6 ε ⇐⇒ n > ·
kn n(1 − k) |u1 − u0 | (1 − k)2 ε
On prend alors :  
k|u1 − u0 | 1
N =E + 1.
(1 − k)2 ε

Dr: N. Helal 6 Pr: N. Amroun


Dr: H. Harraga

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