Vous êtes sur la page 1sur 23

• Evacuation des eaux usées et pluviales

I/ INTRODUCTION
II/ LES TYPES D‟EFFLUENTS.
III/ LES SYSTEMES D‟EVACUATIONS.
IV/ COMPOSITIONS DES RESEAUX
V/ L‟EXECUTION DES TRAVAUX
VI/ LA TRANCHEE
VII/ LA MANUTENTIONET LE STOCKAGE

Ben Ammar Elhem - 24 -


ASSAINISSEMENT
EVACUATION DES EAUX USEES ET PLUVIALES

I/ INTRODUCTION
L‟assainissement a pour objet d‟assurer la protection de la santé publique. Les
principales taches directrices sont
 Evacuer rapidement hors des habitations, et sans stagnation, tous les déchets
d‟origine humaine et animale susceptibles de donner naissance à des
putréfactions ou à des odeurs nuisibles.
 Eviter que les produits évacués puissent souiller dans des conditions
dangereuses les eaux des nappes souterraines, les cours d‟eau, les lacs...
II appartient à toute collectivité et à tout établissement d‟assurer l‟évacuation des
eaux de toutes natures qu‟ils reçoivent, dans des conditions qui respectent les
objectifs fixés pour le maintien et l„amélioration de la qualité des milieux
récepteurs.
Cette tache est réalisée au moyen de réseaux d‟assainissement.

II/ LES TYPES D’EFFLUENTS.


L'assainissement d'une agglomération intéresse trois types d‟effluents :
a) Les eaux pluviales :
Qui comprennent les eaux pluviales des chaussées et celles des toits et cours.
Les eaux usées domestiques :
 Les eaux usées ménagères (eaux grises). Sont incluses dans cette
catégorie : les eaux des bains, les eaux de cuisine, les eaux de lessive.
 Les eaux vannes (eaux noires). Ce sont les eaux qui viennent des toilettes
et qui contiennent des matières fécales.
b) Les eaux usées industrielles :
Ce sont les eaux provenant des industries. Elles sont de composition et de
quantité extrêmement variées. La législation oblige à les prétraiter avant leur
mélange avec les eaux usées.
c) Les eaux mixtes :
Ce sont les eaux usées urbaines et les eaux usées industriels transitant par le
réseau public

III/ LES SYSTEMES D’EVACUATIONS.


Selon le mode de récupération des efl1uents dans une même canalisation ou dans
les canalisations séparées. On distingue plusieurs systèmes :

3-1- Le système unitaire


Appeler également tout-à-l‟égout, consiste à évacuer toutes les catégories d‟eaux
dans une même canalisation. Ce système est simple et économique car il suffit
d‟une canalisation dans chaque voie et d‟un seul embranchement par immeuble ;
toute fois, la section de la canalisation est relativement grande et pourtant bien

Ben Ammar Elhem - 25 -


souvent insuffisante en cas d‟orage. Le collecteur est généralement pourvu de
déversoir d‟orage permettant de limiter le débit transporté et admis sur les postes
de refoulement ou station d‟épuration et ceci par déversement sur les milieux
récepteurs proches

Figure 22:Système unitaire

3-2- Le système séparatif.


Il s‟agit de deux réseaux distincts qui impliquent deux branchements séparés. Les
deux réseaux sont généralement placés en parallèle, le collecteur des eaux
pluviales ayant un diamètre plus important que celui des aux usées.

Figure 23:Système séparatif

3-3 -Le système mixte


Il implique le mode unitaire pour certaines parties de l‟agglomération et le mode
séparatif pour d‟autres, tout en s‟efforçant de limiter leur imbrication.

Figure 24:Système mixte

Ben Ammar Elhem - 26 -


IV/ COMPOSITIONS DES RESEAUX

Figure 25: différents composants d'un reseau d'assainissement

4-1- A l’amont des branchements


Il s‟agit d‟équipements destinés à protéger le système d‟assainissement de
l'introduction de substances ou de matières indésirables, tant dans les parties
constitutives des réseaux que dans les branchements qui y aboutissent. Certains
équipements sont destinés à protéger les installations amont d‟un
dysfonctionnement du réseau.
a) Broyeurs d'évier
Il convient de proscrire, sauf justifications spéciales, la mise en service de
broyeurs d'éviers qui, outre la surcharge qu'ils apportent aux stations d'épuration,
aggravent les risques de dépôts dans les égouts.
b) Boites à graisses, déshuileurs
La mise en service de boites à graisses et de bacs déshuileurs pour les
branchements d‟immeubles où sont exercées certaines activités (restaurants,
industries alimentaires, garages, ateliers de mécanique, etc...).
Ces appareils n'assureront toutefois un service satisfaisant que dans la mesure où
ils seront bien conçus et correctement exploités. Compte tenu de l'importance que
présente leur bon fonctionnement pour l'exploitation des réseaux et des stations
d'épuration, la collectivité devra porter une attention toute particulière à leur
établissement et à leur contrôle.
Notons toutefois que les bacs déshuileurs ne peuvent assurer une sécurité totale
en ce qui concerne les risques de pénétration des hydrocarbures et autres
matières inflammables dans les réseaux.
c) Protection contre les refoulements
Les dispositions à prendre pour éviter le reflux des eaux des réseaux
d‟assainissement lors de leur exceptionnelle mise en charge dans les parties des
immeubles situées en dessous du niveau de la voie publique :

Ben Ammar Elhem - 27 -


Etanchéité des canalisations, joints et regards en domaine privé avec résistance à
une pression correspondant à une élévation des eaux jusqu‟au niveau de la
chaussée ;
 Mise en place de clapets anti-retour entre les parties inférieures de
l‟immeuble et la voie publique ;
 Déconnection totale avec évacuation des effluents par station de pompage.

4-2- Les branchements


Le branchement particulier sous domaine public permet l‟acheminement des eaux
usées domestiques, des eaux pluviales ou des eaux industrielles provenant d‟une
source privée vers un collecteur public.
Les branchements doivent assurer les meilleures conditions d'hygiène pour
l'habitation tout en sauvegardant le bon fonctionnement du réseau de collecte en
respectant les règles du règlement sanitaire départemental et du règlement du
service de l‟assainissement de la collectivité.
Lorsque le réseau est unitaire, les eaux usées et eaux pluviales peuvent être
déversées dans l‟égout public par un seul branchement. La partie privée du
branchement des nouvelles constructions doit être établie en fonction des options
de la collectivité, généralement en système séparatif.
Un branchement en domaine public comporte obligatoirement trois parties
distinctes :
 Le dispositif de raccordement sur le collecteur principal (ou un regard) qui
doit être pourvu d‟au moins un joint souple et étanche.
 La canalisation de branchement qui doit être rectiligne (sauf impossibilité).
 La boîte de branchement qui se situe à l‟alignement, de préférence, en
domaine public et sur laquelle la canalisation de branchement se raccorde
à l‟aide d‟un joint souple et étanche. Cette boîte de branchement sépare la
partie publique de la partie privée du branchement.

Figure 26: Constitution d’un branchement en domaine public

Tous les branchements et parties de branchements devront être rigoureusement


étanches de façon à éviter toute intrusion d'eau de nappe dans l'égout et
inversement toute infiltration d'eaux usées dans le terrain.

Ben Ammar Elhem - 28 -


a) Raccordement de la canalisation de branchement
a-1) Géométrie des raccordements sur un collecteur non visitable
Dans un collecteur de diamètre ≤ à 1000 ou un regard, le raccordement s‟effectue
avec un angle ≤ à 67°30 (en « Y ») orienté dans le sens de l‟écoulement. L‟angle de
raccordement peut être de 90° quand le diamètre de la canalisation principale est
au moins supérieur à deux fois le diamètre de la canalisation de branchement. Cet
angle de raccordement permet d‟éviter des dysfonctionnements hydrauliques au
droit du raccordement

Figure 27:Angles de raccordement avec le collecteur

L‟axe de raccordement du branchement est orienté vers le centre du collecteur


pour permettre, notamment, le traitement du raccordement en cas de
réhabilitation.
Le raccordement se fait de préférence sur la moitié supérieure du tuyau, entre 45°
et le plan médian de la canalisation principale afin de faciliter le compactage de la
zone d‟enrobage.

Figure 28:Position des raccordements sur le collecteur

a-2) Dispositifs de raccordement


Trois types de dispositifs sont utilisés :

Ben Ammar Elhem - 29 -


 Les culottes sont généralement mises en place lors de la pose d‟un
collecteur de diamètre ≤ à 400 mm. Elles sont généralement constituées du
même matériau que le collecteur.

Figure 29:Exemple de culotte en « Y » mâle /femelle/femelle à 67°30

 Les selles sont généralement mises en place sur un collecteur déjà


existant. Elles viennent se poser « à cheval » sur le collecteur dans un trou
carotté ou découpé par sciage. L‟étanchéité d‟une selle se fait entre la
surface extérieure du tuyau et la surface interne de la plaque de la selle.
Les selles s‟utilisent essentiellement sur les collecteurs d‟un diamètre ≤ à
400 mm.

Figure 30:Exemple de selle collée

Les culottes et les selles de raccordement permettent de maintenir la résistance


structurelle du collecteur.
 Les raccords de piquage réduisent généralement la résistance mécanique
du collecteur au droit du percement. Ils s‟utilisent sur des collecteurs d‟un
diamètre ≥ à 500mm et ce, à condition que le diamètre de la canalisation

Ben Ammar Elhem - 30 -


principale soit supérieur à 2 fois le diamètre de la canalisation de
branchement (de préférence 3 fois)
Trois types de raccords de piquage efficaces existent :
 Les tulipes scellées.
 Les joints en élastomère.
 Les clips : moins efficaces, ils peuvent parfois être utilisés dans certaines
conditions particulières.

 Les tulipes (et raccords à taquets) qui viennent se sceller à l‟extérieur


de la canalisation principale.

Figure 31:Exemples de raccordement par tulipe et raccord à taquets scellés

 Les joints en élastomère (avec possibilité d‟association de tulipe) qui


s‟utilisent essentiellement avec des collecteurs en béton et viennent
s‟insérer dans un trou carotté, dont l‟étanchéité avec le collecteur est
assurée par la compression de la canalisation de branchement sur les
lèvres du joint. Avec ce dispositif le diamètre du carottage doit être
parfaitement adapté aux tolérances prescrites par le fabricant du joint
et l‟épaisseur du tuyau doit être d‟au moin 50mm (soit pour les
tuyaux en béton un diamètre ≥ à 500mm).

Figure 32:Exemples de raccordement par joint en élastomère avec et sans tulipe

Ben Ammar Elhem - 31 -


 Les « clips », qui viennent s‟accrocher à l‟intérieur du collecteur (sur
les bords du carottage), et dont le joint est comprimé à l‟extérieur (sur
l‟extrados) du collecteur par un système de serrage mécanique. Ils
sont plutôt adaptés à des collecteurs d‟un diamètre supérieur à 500
mm à paroi mince.
Avec une canalisation de petit diamètre (< 500 mm) ils constituent une solution
de secours ultime à réserver au raccordement sur une canalisation existante
lorsque la présence d‟eau rend un scellement ou un collage difficile.
Avec les « clips », les éléments permettant l‟accrochage du système pénètrent
presque toujours dans le collecteur et peuvent provoquer une gêne à l‟écoulement,
à l‟exploitation ou à une future réhabilitation. Lors du choix d‟un « clips » il y aura
toujours lieu de vérifier si la longueur de pénétration dans le collecteur est
tolérable.

Figure 33:Exemple de raccordement par clips

b) Raccordement dans un collecteur visitable


Dans un collecteur visitable, comme dans un regard ou dans une boîte, le
raccordement s‟effectuera à l‟aide d‟un raccord de piquage comportant un
dispositif d‟étanchéité souple installé dans un percement carotté.
Dans les collecteurs d‟une hauteur > 1000, le raccordement s‟effectue
généralement de manière orthogonale par rapport à l‟axe longitudinal de la
canalisation. On s‟efforcera de limiter la hauteur de chute à 0.30m par rapport au
radier chaque fois que possible et en cas d‟impossibilité en se raccordant, par
exemple, juste au dessus du niveau maximum de temps sec dans un collecteur
unitaire.

Ben Ammar Elhem - 32 -


Figure 34:Hauteurs de raccordement dans un collecteur visitable

c) Raccordement dans un regard ou une boîte d’inspection


Le raccordement dans un regard ou une boîte facilite les opérations de
maintenance (accès direct au branchement), de diagnostic (mesures de débit,
prélèvements, inspection visuelle, …) et de réhabilitation.
Il ne doit pas s‟effectuer dans la cheminée du regard en raison des contraintes
d‟exploitation posées par les raccordements mal réalisés, en chute, dans les
échelons...
Les dispositions suivantes doivent être respectées :
 En cas de raccordement dans les banquettes, les cunettes seront modelées
en pointe de cœur avec arêtes arrondies.
 Le niveau de la génératrice inférieure du branchement sera supérieur de
 0,10 m au moins à celui de la génératrice inférieure de la canalisation
principale.
 Lorsque le raccordement comporte une chute de plus de 0,30 m, il sera
équipé d‟une canalisation verticale ou d'un dispositif de chute accompagnée
équivalent pourvu d'une ouverture permettant l‟accès.
 La chute accompagnée verticale interne est le dispositif à privilégier sous
réserve de ne pas encombrer exagérément le regard par des chutes
multiples. Dans ce cas, la chute verticale externe constitue une solution à
condition de soigner le compactage du sol environnant.
 La chute accompagnée inclinée externe présente des atouts au plan
hydraulique mais davantage de difficultés de réalisation lors du compactage.

Figure 35:Types de raccordement dans un regard ou une boîte

Ben Ammar Elhem - 33 -


4-3 Canalisation de branchement
La canalisation de branchement en domaine public va de la boîte de branchement
au dispositif de raccordement.
Le diamètre de la canalisation de branchement, d‟une dimension minimum de 150
mm (300mm en pluvial), doit toujours être inférieur à celui du collecteur.
Dans le cas exceptionnel où le diamètre du collecteur est de 150 mm, le diamètre
du branchement sera de 125 mm.
La pente de la canalisation de branchement sera au minimum de 3 cm par mètre
(30/1000) pour assurer les conditions d‟auto curage même dans des conditions de
débit faible et intermittent. Des dérogations sont cependant possibles après étude.
La canalisation de branchement sera rectiligne sauf à créer des regards ou boîtes
intermédiaires aux changements de direction.
L‟utilisation de coude pour régler l‟orientation de la canalisation de branchement
est interdite sauf prescriptions particulières du C.C.T.P. ou quand la présence
d‟obstacles entraîne l‟impossibilité de garder la ligne droite. Dans ce cas, les
coudes à utiliser seront à 22°30 (coude au 1/16ième) ou à 11°15 (coude au
1/32ième), de préférence, à grand rayon.
Si une canalisation de branchement est d‟une longueur supérieure à 3 mètres, il y
a lieu de créer des regards (ou boîtes d‟inspection) intermédiaires.

Photo 10 : Boite de changement de direction

4-4 Boîte de branchement


La boîte de branchement peut avoir plusieurs fonctions :
Matérialiser la limite entre réseau public et réseau privatif, ce qui présente un
intérêt pour la répartition financière des charges d‟entretien ;
Localiser l‟implantation des canalisations de branchement, ce qui facilite des
interventions ultérieures ;
Ménager un accès aux canalisations de branchement, en particulier celles qui
sont situées sous domaine collectif, qui permet de curer, inspecté, voire réhabiliter
ces canalisations et facilite en outre les contrôles de qualité et de quantité des
effluents raccordés ;
Assurer la protection du réseau public des obstructions en retenant les gros objets
qui auraient pu être introduits dans les canalisations du domaine privatif

Ben Ammar Elhem - 34 -


Photo 11:Accessoires de branchement

4-5- Les bouches d'égouts


Les bouches d‟égout sont des ouvrages destinés à collecter en surface les eaux de
ruissellement. Elles permettent, par l'intermédiaire d'une canalisation de
branchement, d'acheminer ces eaux jusqu'au collecteur pluvial ou unitaire.
Une bouche d‟égout comporte une cheminée de dimensions variables, dans
laquelle l'eau collectée sur les chaussées et trottoirs pénètre par l‟intermédiaire du
dispositif d‟engouffrement (avaloir). En plus de la cheminée, une bouche d‟égout
comporte dans la plupart des cas un dispositif sélectif qui permet d'assurer une
séparation grossière entre les éléments les plus lourds et les eaux de ruissellement
proprement dites, et, dans certains cas, un dispositif de rétention des éléments
flottants.
 Les bouches d‟égout sélectives
 Les bouches d‟égout non sélectives à passage direct

Figure 36:Exemples de bouches d’égout sélectives

Ben Ammar Elhem - 35 -


Figure 37:Bouche d’égout non sélective à passage direct

4-6- Dispositifs d’engouffrement (avaloirs)


Les avaloirs peuvent être classés selon 3 types :
 Les avaloirs avec entrée latérale,
 Les grilles de caniveau,
 Les dispositifs mixtes comprenant une entrée latérale grillée ou non, et une
grille de caniveau, de conception séparée ou monobloc

Photo 13:Avaloirs avec entrée libre Photo 12 Dispositif avec entrée latérale grillée

Photo 14:Dispositif avec entrée latérale libre et une grille de caniveau

Ben Ammar Elhem - 36 -


Photo 15:Grilles de caniveau

4-7- Accès aux canalisations : les regards et boites


Ces ouvrages sont destinés à permettre l'accès aux canalisations d‟eaux usées
d‟eaux pluviales ou unitaires afin d'assurer :
 les essais préalables à leur réception ;
 leur surveillance ;
 leur maintenance ;
 leur entretien (dont le curage) ;
 leur réhabilitation éventuelle.
On rencontre 2 familles d‟ouvrages d‟accès :
a) Les regards qui permettent l‟accès du personnel à la canalisation
d‟assainissement.
b) Les boîtes qui sont destinées à assurer la maintenance, la réhabilitation et le
contrôle de la canalisation d‟assainissement mais dans lesquelles le personnel
d‟exploitation ne peut pénétrer.
Chacune de ces deux familles d‟ouvrages d‟accès peut comporter plusieurs types
d‟ouvrages
Les boîtes sont des ouvrages dont la cheminée est d‟une dimension inférieure à
0.80m, on distingue :
 Les boîtes d’inspections sont situées sur un collecteur et qui
permettent l‟accès à ce collecteur pour curage, inspection et dans
certains cas réhabilitation. Elles sont implantées dans les parties
droites des réseaux (à l‟exclusion des changements de direction ou de
pente, d‟altitude localisés (chutes) ou de sections du collecteur, de
confluences de collecteurs, qui nécessitent l‟emploi de regards).
 Les boîtes de branchement permettent l‟accès aux branchements
particuliers et sont généralement situées le plus près possible de
l‟alignement, de préférence en domaine public. Elles délimitent la
partie privée et la partie publique du branchement et permettent un
accès pour entretien, inspection et éventuellement réhabilitation, à la
partie publique comme à la partie privée du branchement.
Les regards sont destinés à la descente du personnel. On y accède par un trou
d‟homme dont la dimension minimum est de 0.60m. Le collecteur devra être
équipé d‟un regard à chaque confluence de collecteurs, changement de direction,
changement de pente, changement d‟altitude localisé (chute) ou changement de
section de la canalisation. On distingue :
 Les regards occasionnellement visitables : dont la cheminée est d‟une
dimension supérieure à 0.80m et inférieure à 1m. Ils ne sont

Ben Ammar Elhem - 37 -


généralement pas équipés d‟un système de descente, de ce fait le personnel
d‟exploitation devant accéder au collecteur par ce type d‟ouvrage devra être
équipé d‟un harnais sous ventral. Ce type d‟ouvrage s‟installe
préférentiellement sur un collecteur desservi par des boîtes d‟inspection
dans ses parties rectilignes ou dans les parties rectilignes d‟un collecteur
équipé par ailleurs de regards de visite.
 Les regards de visite : dont la cheminée est d‟une dimension supérieure
ou égale à 1m. Ces ouvrages sont équipés d‟un système de descente et
d‟un dispositif de réduction de dimension entre la cheminée et le trou
d‟homme permettant l‟accès

Photo 16: boite de branchement Photo 17:Regard de visite

V/ L’EXECUTION DES TRAVAUX


La réalisation des travaux doit respecter les hypothèses du projet, en particulier
celles qui ont conduit au dimensionnement mécanique et hydraulique :
 La largeur de tranchée ;
 La hauteur de couverture ;
 Les types de sols et les paramètres correspondants ;
 Le système de blindage et son mode de retrait ;
 Les objectifs de densification ;
 Les charges liées notamment aux engins de chantier ;
 Les profils en travers ;
 Le niveau de la nappe phréatique.

5-1- Définition des différentes zones


Par convention, on considère :
a) La zone de remblai proprement dit (1) : Composée de la partie inférieure et
de la partie supérieure du remblai.
b) La zone d’enrobage (2) : Constituée par :
 Le lit de pose

Ben Ammar Elhem - 38 -


 L‟assise
 Le remblai latéral
 Le remblai initial
c) Le sol en place (3).
Ces trois zones sont caractérisées par un certain nombre de paramètres physiques
et/ou mécaniques du sol, utilisés dans le cadre du dimensionnement mécanique.
Le lit de pose est constitué d‟une épaisseur de matériau supérieure ou égale à 15
cm sur sol dur ou rocheux et à 10 cm dans les autres cas.
L‟épaisseur de la zone de remblai initial doit être au moins égale à 10 cm au
dessus du collet et à 15 cm au-dessus de la génératrice supérieure.

Figure 38:Définition des différentes zones selon la norme NF EN 1610

5-2- La nature des sols


Les sols sont classés en 5 groupes selon les caractéristiques géotechniques.
L‟état hydrique dans lequel se trouve le matériau au moment de sa mise en place
joue un rôle très important vis-à-vis notamment, des difficultés de compactage.
 h : état “humide” ;
 m : état “moyen” ;
 s : état “sec”.
On peut trouver les matériaux dans les états
 “th” (très humide) ;
 “ts” (très sec).

Une attention particulière devra être portée à la taille maximale des plus gros
éléments de sol :
a) Dans la zone d’appui :
Dmax < 22 mm si DN ≤ 200
Dmax ≤ 40 mm si 200 < DN ≤ 600

Ben Ammar Elhem - 39 -


Dmax ≤ 60 mm si DN > 600
b) Sous chaussée : Dmax ≤ 40 mm si DN > 200,

Tableau 3:Classification des sols


Classification des sols
Matériaux
selon la nome
Groupe
Description NF P 11300 en
de sol
état hydrique
h, m et s
Sables et graves propres, D1, D2, D3
concassés (Dmax < 50 DC1, DC2, DC3
G1 mm). B1-B3
Sables ou graves peu C1B1, C1B3, Matériaux
silteuses C2B4, C2B3
utilisables
B2 - B4
Sables ou graves peu
G2 C1B2, C2B2,
argileux
C1B4, C2B4
Sables et graves très A1
silteux, B5
G3 limons peu plastiques, C1B1, C2A1,
sables fins peu pollués C1B5
(IP < 12)
Sables et graves argileux A2
à B6
très argileux, sables fins C1A2, C2A2
G4
argileux, C1B6, C2B6
limons argiles et marnes Matériaux non
peu plastiques (IP < 25) utilisables
Argiles et argiles A3, C1A3,
marneuses, C2A3,A4 ,C1A4
G5
limons très plastiques (IP ,C2A4
> 25)

La mise en place de géosynthétiques peut être nécessaire pour :


 Assurer la séparation entre le sol support et le matériau d‟apport, afin
d‟éviter le mélange sol fin-sol granulaire (contamination) qui aurait pour
effet de réduire les caractéristiques mécaniques du sol granulaire ;
 Drainer les eaux souterraines, accélérant ainsi la consolidation des couches
superficielles du sol support ;
 Renforcer l‟ouvrage au plan mécanique en s‟opposant à l‟accumulation de
déformations dans le sol support à long terme.

5-3- Matériaux d’enrobage ou de remblai traités aux liants hydrauliques


Ils comprennent le sol traité au ciment, le béton maigre, le béton non armé, les
graves ciments et les matériaux autocompactants liés. Les caractéristiques de ces
matériaux ainsi que leurs conditions d‟utilisation sont fixées dans le CCTP.

Ben Ammar Elhem - 40 -


Photo 18:Remblaiement des collecteurs

VI/ LA TRANCHEE
6.1 - Largeur maximale de la tranchée
La largeur de la tranchée ne doit pas dépasser le maximum spécifié dans le calcul
de résistance mécanique car elle a une influence notable sur la charge de remblai
supportée par la canalisation (cas des tranchées étroites).

6.2 - Largeur minimale de la tranchée


La largeur retenue, fonction de la profondeur de la tranchée, du type de blindage,
du diamètre nominal du tuyau et de son diamètre extérieur, est telle qu‟il est aisé
d‟y placer les tuyaux et autres éléments, d‟y réaliser les assemblages et d‟y
effectuer convenablement les remblais et les opérations de compactage autour de
la canalisation en toute sécurité.
Tableau 4:Largeur minimale des tranchées
Largeur minimale de la tranchée prescrite
Profondeur Type de
DN<= 600 DN> 600
(m) blindage
De + 2 x 0.3 De + 2 x 0.4
0 à 1.3 S
(min 0.9) (min 1.7)
De + 2 x 0.35 De + 2 x 0.45
0 à 1.3 C
(min 1.1) (min 1.8)
De + 2 x 0.55 De + 2 x 0.6
1.3 à 2.5 C
(min 1.4) (min 1.9)
De + 2 x 0.6 De + 2 x 0.65
1.3 à 2.5 CSG
(min 1.7) (min 2.0)
De + 2 x 0.6 De + 2 x 0.65
2.5 à 3.5 CSG
(min 1.8) (min 2.1)
De + 2 x 0.65 De + 2 x 0.7
2.5 à 3.5 CDG
(min 1.9) (min 2.2)
De + 2 x 0.65 De + 2 x 0.7
3.5 à 5.5 CDG
(min 2.0) (min 2.3)
De + 2 x 0.7 De + 2 x 0.8
>= 5.5 CDG
(min 2.1) (min 2.6)

 DN : diamètre nominal de la canalisation


 De : diamètre extérieur de la canalisation
 S : sans blindage

Ben Ammar Elhem - 41 -


 C : caisson
 CSG : coulissant simple glissière
 CDG : coulissant double glissière

Photo 20:Blindage S Photo 21:Blindage C

Photo 22 : Blindage CDG


Photo 19: blindage

Si la largeur minimale de la tranchée en fond de fouille ne peut pas être respectée,


une solution consiste à utiliser de la gravette ou un matériau autocompactant lié.
Il en va de même si un espace de 0,50 m ne peut être respecté de part et d‟autre
des regards. Si aucune de ces solutions n‟est possible, on considérera pour le
dimensionnement mécanique, que le niveau de compactage de l‟enrobage est de
type “non contrôlé”.

6-3- Élimination des venues d’eau


À défaut de stipulations du CCTP, l‟entrepreneur doit, sous sa responsabilité,
organiser ses chantiers de manière à les débarrasser des eaux de toute nature
(eaux pluviales, eaux d‟infiltration, eaux de source, etc.). L‟établissement d‟un

Ben Ammar Elhem - 42 -


projet d‟élimination des venues d‟eau est complexe et il convient de rechercher
l‟avis d‟un géotechnicien avant d‟arrêter une méthode.
Exemples de techniques d‟élimination des venues d‟eau
a) Le pompage en fond de tranchée :
Cette technique est la plus simple. Dans les sols où il y a un risque
d‟entraînement des matériaux fins par l‟eau, il peut être nécessaire de limiter la
vitesse d‟écoulement, par exemple en utilisant un blindage jointif descendant à
un niveau inférieur au fond de la tranchée.
b) Les pointes filtrantes verticales :
Il s‟agit de tubes perforés en partie basse, mis en place par fonçage. Les pointes
filtrantes sont habituellement mises en place sur une ligne parallèle à la tranchée
prévue, en général à des espacements compris entre 0,60 m et 3,00 m en fonction
du sol et des caractéristiques de la nappe. Les pointes sont ensuite connectées à
une pompe à vide.
c) Les tubes horizontaux :
Des tubes de plastique perforés sont mis en place dans le sol par une trancheuse
ou selon un procédé de forage dirigé. Le tube est mis en place le long d‟une ligne
parallèle à la tranchée prévue et à un niveau inférieur à celui du fond de tranchée.
Les tubes sont ensuite connectés à une pompe à vide.
d) Fond de tranchée :
Le fond de tranchée doit être arasé à la pente spécifiée. Tout matériau déstructuré
par le terrassement sera purgé et remplacé par le même matériau que celui utilisé
pour réaliser le lit de pose. On peut considérer que tout matériau contenant des
blocs de taille significative sera déstructuré lors du terrassement.
Lorsque le fond de tranchée ne présente pas une portance suffisante pour soutenir
l‟ouvrage (ex. : tourbe, sable boulant), il est nécessaire de prendre des mesures
spéciales. Parmi les mesures possibles, il existe plusieurs techniques :
Substitution du sol par d‟autres matériaux, cloutage, traitement du sol à la chaux
et au ciment, renforcement au moyen de géosynthétiques ou de géogrilles,
réalisation d‟un radier avec ou sans pieu. Ces types de pose ne sont utilisés
qu‟après justification par des calculs de résistance mécanique spécifiques.

Photo 23: Pose de géosynthétiques

Ben Ammar Elhem - 43 -


VII/ LA MANUTENTIONET ET LE STOCKAGE
 Les tuyaux sont manipulés et stockés dans des conditions non susceptibles
de les détériorer, en appliquant les recommandations du fournisseur.
 Une attention particulière doit être portée aux extrémités (emboîtements).
 En particulier, l‟élingage des tuyaux par l‟intérieur est proscrit.
 Pour les tuyaux en béton possédant une armature de conception
particulière (ex. : armature elliptique), il y a lieu de se conformer strictement
aux consignes du fabricant

Photo 24:Pose des conduites

IIX/ LA POSE
8-1- Lit de pose
Le lit de pose est dressé suivant la pente prévue au projet. La surface est dressée
et tassée afin que le tuyau ne repose sur aucun point dur ou faible. Il y a lieu de
prévoir des niches au droit des collets, qui permettront de disposer d‟un espace
suffisant pour réaliser un bon assemblage et éviter que le tuyau ne repose sur
l‟emboîture.
Si les niches pour les collets n‟étaient pas réalisées, les tuyaux reposeraient sur
les collets. Lors du remblaiement, sous l‟effet des charges verticales, ils seraient
alors soumis à une flexion longitudinale susceptible de provoquer l‟apparition
d‟une fissure transversale. De plus, l‟absence de niches pourrait se traduire par
un écrasement de la partie inférieure du joint et par une décompression de la
partie supérieure, pouvant conduire à une perte d‟étanchéité localisée. Dans le cas
d‟une pose sur dalle de répartition, il y a lieu de réaliser un lit de pose afin d‟éviter
tout contact direct du tuyau sur la dalle.

8-2- Le remblaiement
Le remblaiement et le compactage se poursuivent par couches successives,
jusqu‟à un niveau au moins égal à 150 mm au-dessus de la génératrice supérieure
de la canalisation ou 100 mm au-dessus du collet. La hauteur des couches est à
ajuster en fonction de la nature du remblai, de la puissance de l‟engin de
compactage et de l‟objectif de densification. Il convient que le remblai initial situé
directement au-dessus de la canalisation soit compacté par des moyens non
susceptibles de l‟endommager.

Ben Ammar Elhem - 44 -


Photo 25:Compactage des couches de remblai

Ben Ammar Elhem - 45 -


Chapitre 4 • Eclairage public

I/ INTRODUCTION
II/VERS UN ECLAIRAGE JUSTE
III/PROPRIETES DE RESEAUX
IV/CARACYTERISTIQUES
V/ CALCUL D‟UNE INSTALLATION
VI/ LES TRANCHEES D‟ECLAIRAGE PUBLIC

Ben Ammar Elhem - 46 -

Vous aimerez peut-être aussi