Thème :
OPTIMISATION ÉNERGÉTIQUE ET
ENVIRONNEMENTALE DU PROCÉDÉ DE
FABRICATION DU CIMENT
Réalisé par :
Sahar BOUADDI
Azeddine BADDI
À LAFARGE Ciment, usine de Meknès
Encadré par :
Année 2009-2010
Ecole Nationale des Sciences Appliquées, B.P. 1136, Agadir 80000, Maroc. Tél: 212 28 22 83 13. Fax : 212 28 23 20 07. Site : www.ensa-agdir.ac.ma
Remerciements
On tient à remercier :
Ce travail a été suivi par Madame Bouchra CHEBLI. Nous la remercions vivement de
son support et ses conseils pertinents.
Nous remercions également les membres du jury qui ont bien voulu évaluer ce travail
ainsi que les membres du corps professoral de l’Ecole Nationale des Sciences Appliquées,
qu’ils trouvent tous ici, l’expression de notre profonde gratitude.
Enfin on remercie très chaleureusement tous ceux qui nous ont aidés de prés ou de loin à
réaliser ce travail.
Un défaut qui nous empêche d'agir, c'est de ne pas sentir
de quoi nous somme capables.
Jacques-Bénigne Bossuet
Résumé .
Résumé
Notre outil ne se limite pas à un seul atelier mais touche l’usine dans sa globalité.
En plus du calcul des bilans de masse, de chaleur et les résultats de simulation, « Cima »
permet de trouver par calcul la combinaison idéale des matières premières et des
combustibles à utiliser dans la cimenterie. En effet l’utilisation de ces derniers dans les
proportions proposées contribuera à optimiser la consommation de l’usine en matières
premières et en combustibles. Les solutions optimales calculées par le biais des algorithmes
génétiques et de la programmation quadratique séquentielle, répondent parfaitement à notre
objectif de minimiser le coût de production tout en respectant la qualité du clinker, la
consommation spécifique d’énergie et les contraintes environnementales.
Abstract
The desire to improve energy efficiency and to preserve the environment is becoming more
and more important in our societies. Investing in energy efficiency for a potential gain has
become a necessity in our industries. The cement industry is highly polluting and energy
consuming because of the nature of cement manufacturing process.
Thus our work aims at energy and environmental optimization of cement manufacturing
process in order to improve energy efficiency and reduce greenhouse gas emissions.
The aim of this work is to develop a simulation and optimization software with the purpose
of using it to optimize and simulate cement plants. Since our main concern is the energy
efficiency, we have developed a software capable of improving the functioning of several
cement plant workshops, with the objective of minimizing resources consumption (energies
and raw materials) and maintaining environmental quality.
Our Tool does not concern only a single workshop, but the entire plant.
The software suggested « Cima » besides providing mass, energy balances and simulation
results, calculates ideal combination of raw materials and fuel to be used in the cement plant,
in fact using these combinations will allow us to guarantee a minimum energy use.The
optimum solutions computed throughout Genetic Algorithm and Sequential quadratic
Programming techniques, deals with reducing production costs taking into account constraints
such as clinker quality, specific heat consumption, and environmental constraints.
Resumen
Sommaire
Résumé ..................................................................................................................................... iii
Abstract .................................................................................................................................... iv
Resumo ....................................................................................................................................... v
Liste des figures ........................................................................................................................ ix
Liste des tableaux ...................................................................................................................... xi
INTRODUCTION ...................................................................................................................... 1
Nomenclature :
Introduction générale
Contexte de l’étude
Ce travail a pour objectif le calcul des bilans thermiques, la modélisation et l’optimisation
des différents ateliers de la ligne II de LAFARGE usine de Meknès. Dans le cadre de notre
projet « l’optimisation énergétique et environnementale du procédé de fabrication du ciment»,
nous avons opté pour le développement d’un logiciel d’optimisation et de simulation
permettant d’aboutir à des résultats satisfaisants.
Ce choix vient principalement de la rareté des logiciels permettant de simuler et
d’optimiser le fonctionnement des différents ateliers de la cimenterie, mais aussi de notre
volonté d’innover et de travailler sur un sujet qu’on ose pas facilement approcher .En effet,
au tout début quand on a manifesté notre volonté de développer un logiciel qui simule et
optimise plusieurs ateliers ,on nous a expliqué que c’été une tache très difficile, et qu’il valait
mieux se concentrer sur un seul atelier vu le manque du temps dont on dispose et la
complexité du fonctionnement des ateliers objets de ce travail. Notre objectif été certes
ambitieux, mais on a relevé le défi et on a réussi à développer notre logiciel qui porte le nom
de « CIMA ».Ce logiciel est le fruit d’un travail acharné et continu.
Démarche adoptée
Compte tenu de notre objectif d’optimisation énergétique et environnementale, qui vient
d’être exposé, le projet s’articule autour des points suivants :
Le chapitre I est une mise en situation, on y présente l’entreprise d’accueil et le procédé de
fabrication du ciment ainsi que ses caractéristiques minéralogiques.
Le chapitre II traite les bilans et la modélisation de l’atelier cuisson, il porte sur différents
composants : le four rotatif la tour de préchauffage et le refroidisseur à clinker. Ainsi, on a
établi les bilans énergétiques et on a modélisé les composants de l’atelier cuisson.
Le chapitre III traite la problématique du broyage du clinker et la difficulté de prédire l’état
de la broyabilité de ce dernier. Il détaille la théorie de Markov utilisé pour développer notre
modèle : une théorie stochastique connue sur laquelle notre modèle numérique s’est basé.
Le chapitre IV porte sur l’optimisation énergétique et environnementale et sur le
développement d’une stratégie d’optimisation mono-objective et multi-objective sous
contraintes. La formulation de la fonction objective ainsi que des contraintes de qualité du
clinker et des contraintes environnementales y figurent.
Le chapitre V constitue la finalité de ce travail : C’est le chapitre des résultats : il expose
les différentes interfaces de notre logiciel et les résultats obtenus.
Une conclusion générale fera la synthèse des principaux acquis de ce travail.
Chapitre 1
Chapitre 1
Avec plus de 84 000 collaborateurs dans 79 pays, le Groupe a réalisé en 2008 un chiffre
d’affaires de 19 milliards d’euro, en progression de 8%. Et un résultat net part du groupe en
croissance de 3 % à 1,713 milliards d’euro. La croissance de LAFARGE a été
particulièrement forte dans les pays en développement.
Ladite usine est composée de cinq secteurs avec des équipements adéquats pour le
déroulement des cinq étapes de son processus: cru, broyage combustibles solides, cuisson,
broyage ciment et ensachage.
Génie des Procédés de L’Energie et de l’Environnement 3
Généralités et mise en situation .
Le concassage est assuré par deux concasseurs équipés de crible à disques. Le premier est
de type DUO 6 de FCB d’un débit de 400 t/heure, le second est un HAZEMAG d’un débit de
900 t/heure.
II.3. Cuisson
Il s’agit d’un procédé par voie sèche. La farine crue, passe dans l’une des deux tours
d’échange de chaleur avant d’être introduite dans l’un des deux fours. La ligne n°1 est
équipée d’un précalcinateur, alors que la ligne n°2 en est exempte.
A la sortie des fours, le clinker est trempé dans des refroidisseurs à grilles par soufflage
d’air ambiant. Le clinker est ensuite envoyé vers le hall de stockage par des transporteurs
métalliques.
Le four n° 1 a une capacité de 1800 t de clinker par jour, tandis que le four n° 2 en a 1200 t
de clinker par jour.
II.5. Ensachage
La livraison du ciment se fait soit en sacs, soit en vrac (transport par la route). Ainsi,
l’usine dispose de deux ensacheuses rotatives de marque (Haver), de quatre ensacheuses
statiques de type (Bates) et de deux stations de chargement du vrac.
La magnésie ne réagit pas avec les autres constituants. Elle cristallise sous forme de
périclase ou reste en solution solide dans la phase liquide. Les alcalis et les sulfates forment
des sulfates alcalins ou réagissent avec l’aluminate tricalcique pour donner des cristaux
d’alcali aluminate. Les métaux lourds peuvent remplacer le fer dans certains cristaux. Une
variation des constituants principaux (oxydes de calcium, de silicium, de fer et d’aluminium)
ou des éléments mineurs et secondaires (alcalis, sulfate, titane, phosphate, fluor, ...) modifie
d’une part l’aptitude à la cuisson du mélange cru et d’autre part les caractéristiques
hydrauliques du clinker produit.
Dans des travaux de Le Chatelier, Michaelis, Rankin, Wright, Kühl et Bogue, ..., il est
établi que le clinker est principalement constitué en proportions variables de :
Clinker ordinaire
• C3S = 4,071 CaO – 7,60 SiO2 – 6,718 Al2O3 – 1,430 Fe2O3
• C2S = 8,602 SiO2 – 5,068 Al2O3 – 3,071 CaO + 1,078 Fe2O3
• C3A = 2,650 Al2O3 - 1,692 Fe2O3
• C4AF= 3,043. Fe2O3
Module hydraulique :
CaO
MH = I -1
SiO 2 + Al2 O 3 + Fe2 O 3
Le Module hydraulique de Michaelis est compris entre 1,2 et 2,2
Module silicique :
SiO 2
MS = I-3
Al2 O 3 + Fe2 O 3
Le module silicique est compris entre 2,3 et 2,7.Une valeur élevée correspond à une valeur
élevée de silice au détriment des agents fondants.
Le facteur de saturation de Lea et Parker est compris entre 0,9 et 1,0. Ce module exprime
le rapport entre la chaux présente dans le mélange et la quantité de chaux qui peut être liée
dans le clinker. La saturation en chaux permet de connaître le comportement du mélange à la
cuisson et de prévoir la qualité du ciment. Plus la saturation chaux est élevée, plus les
résistances du ciment le seront aussi, et plus la cuisson sera difficile et nécessitera un
accroissement de la consommation calorifique nécessaire à la cuisson. Par ailleurs, une
saturation en chaux élevée influe négativement sur la stabilité du volume du ciment hydraté
(teneur en chaux libre).
Chapitre 2
I. Four rotatif
II. Tour de préchauffage
Chapitre 2
Bilan Thermique et Modélisation de l’atelier
Cuisson
L’établissement du bilan thermique d’un système a pour but de déterminer son rendement
et sa consommation spécifique, c’est-à-dire la consommation rapportée à l’unité utile produite
(tonne ou kilogramme de clinker par exemple). Cela suppose la connaissance la plus précise
possible de tous les flux entrants et sortants du four (matières et produits divers, énergies
diverses, etc.) et une bonne interprétation des phénomènes thermiques dont le système est le
siège.
La première est dédiée à l’étude du four rotatif, après une description détaillée de l’atelier,
un bilan global est développé. Une attention particulière est apportée aux différentes réactions
dans le four.
La deuxième partie est consacrée à l’étude des cyclones : le procédé y est décrit et des
bilans thermiques y sont développés. Un modèle mathématique et ensuite proposé pour
décrire le profil de la température et de la pression régnant dans les étages du cyclone.
I. Four rotatif
H2O(l) ⇒H2O(g)
Pour des températures plus importantes (de 400 °C à 750°C), les minéraux argileux sont
déshydratés. La métakaolinite est formée par déshydratation de la kaolinite :
Par la suite, la décomposition des composés métakaolinite et d'autres se déroule dans l’ intervalle
de température de 600 à 900 °C, par suite un mélange d’oxydes réactifs est formé.
Exemple :
Al2O3.2SiO2 ⇒ Al2O3 + 2SiO2
C + O2 ⇒ CO2
Dans l’intervalle de 600 to 900 °C, les carbonates de calcium (CaCO3) sont décomposés en
oxyde de calcium et dioxyde de carbone.
CaCO3⇒ CaO + CO2
La calcination des carbonates est similaire à celle des carbonates de calcium et se déroule à
une température moins importante :
MgCO3 ⇒ MgO + CO2
CaO.Al2O3+2CaO ⇒3CaO.Al2O3
CaO.Al2O3+3CaO + Fe2O3⇒4CaO.Al2O3.Fe2O3
CaO.SiO2+CaO ⇒2CaO.SiO2
La clinkerisation prend place à des températures très élevées (plus de 1260 °C) :
CaO + 2CaO.SiO2 ⇒ 3CaO.SiO2
Avoir une température de clinker de l’ordre de 1450 °C est primordiale pour obtenir un
produit de qualité.
La tenue des réfractaires dans la zone de cuisson n’est pas seulement affectée par le % PL,
mais aussi par sa viscosité.
Le C3S formé peut se décomposer, car la vitesse de refroidissement devient plus lente
diminuant ainsi la résistance du ciment.
C3 A
I . A.C 2,6 4,5 II - 2
C 3 A C 4 AF
Plus la teneur en Fe2O3 est élevé, plus le croûtage devient dense et donc fragile aux chocs
thermiques.
AW < 20 Croûtage faible et instable ,
AW > 35 Croûtage facilement érodé et instable
Charge thermique dans la section transversale du four :
Q.PCI
C.T .S.T max 3,46 .106 Kcal/m².h II - 5
D 2 / 4
Avec : PCI. Pouvoir Calorifique inférieur du gaz
Q. Débit du gaz [Nm3/h]
Module de sulfates :
SO3 / 80
M SO3 II - 6
K 2 O / 94 Na2 O / 62 2(Cl / 35,5)
MSO3 doit être compris entre 0,83 et 1.
Le bilan massique dans le four rotatif est formulé sur la base de la loi de conservation de la
masse, il est donné par la formule :
m in mout II - 7
Avec :
m in m farine mcombustible mair
m out mclin ker m poussiéres mgaz
Qvc min h 0f h Vin2 / 2 g G zin Wvc mouth 0f h Vout
2
/ 2 g G z out QL II - 8
in out
Les hypothèses suivantes ont été faites pour l'analyse énergétique:
Lorsque ses hypothèses sont prises en considération, l’équation précédente peut être écrite
comme suit :
m
in
h
in T , P Wvc mouthT , P QL
out
II - 9
où :
hT , P h 0f h
T
h c p dT
298
c p a bT cT 2
Les coefficients de certains matériaux utilisés dans le four figurent dans le tableau 5.
Tin (i ) Tsur(i )
Q cond II - 10
ln( r2 / r1 ) ln( r3 / r2 ) ln( r4 / r3 )
i
2k cr li 2k br li 2k t li
La perte de chaleur par rayonnement à partir de l'entrée du four et la perte par convection
peuvent être calculée respectivement en utilisant les équations (II-11) et (II-12). La perte
totale est calculée par II-13.
Q rad Tin4 T04 A II - 11
Q conv hATsur T0 II - 12
Q L Q cond Q rad Q conv II - 13
L'efficacité énergétique est exprimée comme le rapport entre la chaleur quittant le four et
les énergies fournis. Ainsi, l'efficacité énergétique peut être écrite comme :
m out .hT , P
II - 14
m in .hT , P
Le bilan exergétique d'un système de flux constant est donné par l'équation suivante :
E in E out E Q E L E S II - 15
Cette équation montre que les pertes exergétiques sont causées par les irréversibilités du
système. Si cette équation est appliquée au four rotatif comme on le voit dans la figure. 6,
l’équation 16 peut être obtenue. Les hypothèses suivantes ont été formulées pour obtenir les
équations:
m
in
e PH
in in mouteout
out
PH
EQ E L II - 16
où :
e PH h h0 T0 s s0
E Q QL .1 T0 / Tsur
E L T0 S gen
Four
mineinPH
in
Rotatif m e PH
out out
out
E Q
m .eout E L
out
1
min .ein min .ein
La matière crue est introduite au cyclone sous forme d'une poudre dont environ 90 % de la
masse est constituée de particules de taille inferieure a 100 m. Celle-ci est introduite dans la
partie supérieure de la tour et mise en suspension dans les gaz chauds venant du four rotatif.
Elle se réchauffe au contact des gaz, puis elle en est séparée avant de descendre par gravite à
l'étage inferieur, ou elle est remise en suspension dans les gaz. La matière quitte le cyclone
inférieur après avoir subit une décarbonatation relativement faible (<30 à 50%), elle achève sa
décarbonatation dans le four.
Les différentes espèces chimiques du gaz, de l’air humide et de la farine sont affectées
d’un indice spécifique i :
RS S K 1 X i ,K 1 S K 1 X i ,K 1 S K 1 RS X i ,K i ri ,K M S ,K II -17
AFX i ,0 GK 1 X i ,K 1 GK X i ,K i ri ,K M S ,K II -18
M S ,K S K .t S II - 20
La décomposition de CaCO3 est décrite par l’équation suivante proposée par Muller [4] :
dX i , K 1 1 1 Ea
ri , K Ai exp i RT II - 21
dt dp PCO2 , K PeK K
f 2 2 2r
P u1 1 2 t 2u 22
II - 24
203 re
La formule de Stairmand est applicable pour l'écoulement du gaz seul ne contenant pas de
matières solides. La présence de solides a tendance à augmenter la chute de pression, selon la
charge solide. Des méthodes d’estimation pour les cyclones, qui incluent des procédures pour
estimer la chute de pression vraie, sont données par Perry et al. (1997) et Yang (1999); voir
aussi Zenz (2001).
Génie des Procédés de L’Energie et de l’Environnement 21
Bilan thermique et modélisation du système de cuisson .
Le refroidisseur à clinker permet non seulement de refroidir le clinker qui entre dans ce
dernier après son passage dans le four, mais aussi permet de récupérer cette chaleur pour
l’exploiter dans le préchauffage du gaz secondaire (d’échappement) qui va servir comme
comburant pour le four.
Les études concernant le refroidisseur à clinker étant peu et les logiciels de simulation de
cette organe de première importance étant rare voir même inexistant, nous avons pensé à
développer un outil de modélisation et de simulation du refroidisseur à clinker qui est partie
intégrante de l’atelier cuisson.
Les irréversibilités dans le refroidisseur à clinker sont causées par les différents transferts
de chaleur dans le système, ainsi que par les dissipations dues aux pertes de charges. Le
premier principe de la thermodynamique ne permet pas la quantification de ces pertes, d’où
notre recours en plus du bilan énergétique usuel au un bilan exergétique qui nous permettra
de mieux évaluer la dégradation de l’énergie et ainsi la quantification des pertes
thermodynamiques dans le refroidisseur.
Le refroidissement du clinker est assuré par l'application d'un volume d'air approprié. Le
dispositif de contrôle régule en permanence la hauteur du lit de clinker, la vitesse de
déplacement de la grille, l'alimentation en air dans les différents compartiments (Figure 11).
Type 8×14
Surface grille 32,8 m2
Largeur interne grille 2440 mm
Soufflage spécifique installé 3,2 Nm3/kg clinker,
Ventilateur 1 2 3 4 5
Débit (m3/h) 12500 12500 72000 48500 48500
Pression Statique (mmCE) 1000 800 500 350 250
Vitesse (t/min) 2227 2706 1633 1595 1446
Puissance absorbée (kW) 55 46 150 66 54
Puissance Moteur (kW) 75 55 180 75 75
𝑚𝑐𝑘 𝑐𝑘 ,𝑖𝑛 + 𝑚𝑎,𝑖𝑛 𝑎 ,in = 𝑚𝑐𝑘 𝑐𝑘,𝑜𝑢𝑡 + 𝑚𝑎𝑠 𝑎𝑠 + 𝑚𝑎𝑒𝑥 𝑎𝑒𝑥 + 𝑄𝑝 II - 26
Bilan exergétique
𝐸𝑋 𝑑 = 𝑚𝑐𝑘 𝑒𝑐𝑘 ,𝑖𝑛 + 𝑚𝑎,𝑖𝑛 𝑒𝑎𝑖𝑛 − 𝑚𝑐𝑘 𝑒𝑐𝑘 ,𝑜𝑢𝑡 + 𝑚𝑎𝑠 𝑒𝑎𝑠 + 𝑚𝑎𝑒𝑥 𝑒𝑎𝑒𝑥 + 𝑊 II - 27
𝐸𝑋 𝑑 = 𝑇0 𝑆𝑔𝑒𝑛
Pour l’air :
𝑇 𝑇
𝑅 𝑃
𝑒𝑎 = 𝑋𝑖 ( 𝐶𝑝𝑖 𝑇 𝑑𝑇 − 𝑇0 𝐶𝑝𝑖 𝑇 𝑑𝑙𝑛(𝑇) − 𝑙𝑛 II - 30
𝑇0 𝑇0 𝑀𝑖 𝑃0
𝑖
avec :
𝐶𝑝𝑖 𝑇 = 𝑎𝑖 + 𝑏𝑖 ∗ 𝑇 + 𝐶𝑖 ∗ 𝑇 −2
On définit deux types de rendement pour le refroidisseur :
Rendement de récupération :
𝑇𝑎 0 −𝑇𝑎𝑠
𝜂𝑎 = II - 31
𝑇𝑎 0 −𝑇𝑐𝑘 ,𝑖𝑛
Rendement de refroidissement :
𝑇𝑘 −𝑇𝑐𝑘 ,𝑖𝑛
𝜂𝑐𝑘 = II - 32
𝑇𝑎 0 −𝑇𝑐𝑘 ,𝑖𝑛
Récapitulatif :
Dans Notre travail on s’est servi de La méthode illustrée ci-dessus pour programmer
simuler le fonctionnement du refroidisseur et l’implémenter dans notre logiciel.
Chapitre 3
I. Atelier de broyage
II. Broyage et fragmentation
III. Broyabilité du clinker
Chapitre 3
Le présent chapitre s’intéresse au procédé de broyage en circuit fermé .Conscients que les
broyeurs tubulaires et séparateurs dynamiques utilisés pour le broyage du clinker sont
énergivores, on a pensé à construire un modèle servant de base à la simulation et
l’optimisation du broyage.
Des échantillons de la matière broyée dans le broyeur à boulets BK4 sont prélevés et
analysés au laboratoire dans le but de s’en servir comme données d’entrées servant à
l’élaboration de notre modèle.
I. Atelier de broyage
L’atelier de broyage en cimenterie a pour fonction de réduire la granulométrie des
différents produits : matières crues, combustibles et clinker et ceci afin de leurs permettre de
répondre aux critères de qualité exigés. L’atelier de broyage est donc en ce sens un
transformateur qui consomme de l’énergie pour créer de la finesse.
Du point de vue industriel, le broyage est une étape extrêmement pénalisante, elle
représente un rendement énergétique très faible : 95 % de l’énergie fournie au broyeur est
dissipée sous forme de chaleur, le reste servant à la création de nouvelles surfaces. L’une des
causes de la faible efficacité des broyeurs à boulets est la réagglomération des fines particules.
L’efficacité du broyage décroît régulièrement avec l’accumulation de fines agglomérées dans
le broyeur, or l’énergie électrique est un facteur majeur du coût de production des usines.
II.1. Généralités
La fragmentation est l’opération par laquelle on cherche à réduire ou à augmenter la
surface spécifique de particules solides. Son efficacité est toujours évaluée par une mesure de
l’accroissement de la finesse (particules plus petites qu’une certaine dimension).
D’un point de vue pratique, la quantification des phénomènes de fragmentation est établie
à l’aide des lois énergétiques, d’indices caractérisant l’aptitude à la fragmentation et de la
distribution granulométrique. Concernant les lois énergétiques, il en existe trois que l’on se
contentera de citer :
Pour la fragmentation fine, les technologies utilisées se résument à un seul mode d’action
consistant en la mise en œuvre de forces d’impact. Récemment, on constate un regain
d’intérêt pour les appareils utilisant la compression.
Il faut savoir que le poste de broyage fin est le plus coûteux sur le plan de l’investissement
et pour les coûts opératoires (frais d’entretien, consommation des corps broyants, énergie
électrique consommée, …).
Les broyeurs à corps broyants libres, les broyeurs autogènes, les broyeurs semi-autogènes,
et les broyeurs sans corps avec broyants libres .Pour l’ensemble de ces appareils, les
évolutions technologiques majeures concernent aujourd’hui les corps (aciers en Mn aciers
en Cr-Mo) et les revêtements céramiques (broyage fin où la contamination par le fer est
gênante).
De nouveaux appareils, comme par exemple le broyeur centrifuge haute intensité (broyeur
vertical de forme tronconique), sont actuellement en cours de conception.
Comme l’objet de notre travail est les broyeurs à corps broyants libres, puisque le broyeur
à boulets appartient à cette catégorie, l’étude sera consacrée exclusivement à ce type
d’appareil :
Les broyeurs à corps broyants libres sont des appareils cylindriques ou cylindro-coniques
tournant autour de leur axe horizontal et contenant des corps broyants qui peuvent être des
boulets, des barres ou des galets. Le volume occupé par les corps broyants et la matière à
broyer peut atteindre la moitié du volume interblindage du broyeur.
Les corps broyants, dont la quantité doit être maintenue constante (pour une qualité
constante), sont en fonte, en acier, en silex ou en céramique. Le blindage est en fontes
et aciers alliés, en caoutchouc ou en céramique.
facilité avec laquelle ils sont broyés. La broyabilité est parfois exprimée grâce à l’indice de
Bond. Il s’agit du travail, exprimé en kWh, nécessaire pour réduire une tonne courte (907 kg)
d’un minerai donné, d’une dimension théoriquement infinie à une dimension telle que 80% du
produit obtenu passe au tamis de 100 μm, ce qui correspond à un passant de 67% au tamis de
200 mesh (74 μm). L’indice de Bond est utile pour la conception et l’optimisation du
rendement de systèmes de broyage industriels.
D’autres tests sont utilisés pour déterminer la broyabilité des matériaux, comme par
exemple ceux de Zeisel, ou Hardgrove (charbon). La méthode standard adoptée en industrie
pour déterminer la broyabilité est le test de Zeisel.
Par exemple, une taille de cristaux d’alite (C3S) inférieure à 20 μm favorise le broyage.
Pour améliorer le broyage du clinker, le rôle de la taille de cristaux de C3S est plus
déterminant que la quantité de cette phase contenue dans le clinker. Or, l’augmentation de la
quantité d’alite dans le clinker améliore tout de même la broyabilité de ce dernier. D’autre
part, l’augmentation du taux de bélite du clinker dégrade sa broyabilité.
Plusieurs recherches ont montré qu’il existe une corrélation entre la composition chimique
et minéralogique du clinker et la quantité d’énergie nécessaire au broyage. Tokyay [1999] a
étudié l’influence du taux de chaux libre et d’alumine sur la broyabilité de plusieurs clinkers.
Dans un premier temps, il a pu remarquer par l’expérience que l’on peut exprimer la relation
entre l’énergie de broyage et la surface spécifique atteinte avec une fonction exponentielle.
Ensuite, il a pu déterminer que les constantes de cette fonction dépendent de la composition
chimique du clinker. Cependant, il reste complexe de déterminer précisément l’effet de la
composition chimique seule sur la consommation de l’énergie de broyage : d’autres
paramètres chimiques et physiques du clinker entrent en jeu. Pour compléter les approches
classiques de détermination de la broyabilité du clinker, Unland et al. [2003] utilisent une
méthode fondée sur la différence des paramètres de broyabilité de chaque constituant. Ces
paramètres intègrent les propriétés des phases principales du clinker : la teneur, la distribution
en taille des cristaux et la porosité.
des grains de laitier sur les grains de clinker, qui conduit à la production d’une grande fraction
de grains très fins [Opoczky, 1996]. Les classes de particules les plus grosses sont d’ailleurs
les plus efficaces pour augmenter la production de fines particules du clinker co-broyé avec
du laitier [Erdogdu et al., 1999]. En revanche dans certains cas, comme pour le co-broyage de
clinker et de trass, le mélange présente un indice de Bond plus élevé que ceux des composés
broyés séparément [Hosten et Havsar, 1998]. Cette dégradation de la broyabilité est
vraisemblablement due à un effet de « bouclier » des particules relativement tendres de trass
qui s’intercalent entre les grains plus durs de clinker.
Par conséquent, la broyabilité d’un mélange de matières minérales n’est pas simplement
obtenue par la moyenne des broyabilités de chaque constituant. En fait, le type d’interaction
entre les différentes particules dans le broyeur a un rôle majeur dans la modification de la
broyabilité globale du mélange. Ainsi dans des conditions favorables, le co-broyage du
clinker avec des ajouts minéraux, participe à l’amélioration du rendement énergétique du
broyage.
x3 x3
V= & m= III - 2
6 6
La caractéristique principale d’une particule est sa taille, elle peut être représentée comme
une dimension linéaire, un domaine (par exemple, la surface), un volume ou une masse
(Fuerstenau et Han, 2003). Les relations entre ces différentes représentations dépendent de la
forme des particules et parfois de leurs masses et densité.
En général, la taille des particules peut être représentée par une distribution exprimée en
valeurs discrètes ou des fonctions continues dans les deux différentiels (fréquence) ou sous
forme cumulative.
La distribution des particules selon leurs tailles a une influence sur les propriétés physico-
chimiques du ciment. Ce qui veut dire que dans un contexte de contrôle de la qualité des
poudres, il faut contrôler la répartition granulométrique.
Génie des Procédés de L’Energie et de l’Environnement 32
Bilans et approche de simulation numérique du procédé de broyage .
On appelle passant, la quantité passant au travers d'un tamis d'une maille donnée
On appelle refus, la quantité ne passant pas au travers d'un tamis de maille donnée
Courbe de répartition granulométrique : c'est la courbe de pourcentage de la masse
de chaque fraction granulométrique passant une série de tamis d’essais en fonction de
l’ouverture de la maille du tamis.
IV.1.2. Les fonctions de distributions
Une autre approche des distributions consiste à prendre des modèles mathématiques
approchant ce qui est obtenu expérimentalement. Cette approche est intéressante, car elle
donne une caractérisation à deux paramètres (voir plus), donc une représentation plus fine que
par un diamètre moyen.
Description à l’aide d’une fonction mathématique à 2 paramètres se fait généralement par :
Distribution de Gauss.
Distribution normale
distribution log-normale.
distribution Rosin Rammler.
IV.1.3. Principales fonctions de distributions
Distribution normale :
Un certain nombre d’opérations qui fournissent des particules qui croissent dans le temps
(cristallisation, produits de sublimation) présentent une distribution de dimension symétrique
qui peut être représentée par une loi normale.
Distribution log-normale :
de la moyenne, il est souvent possible de retourner à une distribution normale en utilisant des
coordonnées logarithmiques.
Distribution de ROSIN-RAMMLER-SPERLING
Les poudres et les poussières se laissent généralement bien représenter par la distribution
double logarithmique de ROSIN-RAMMLER-SPERLING.
Cette distribution représente la fraction de volume 𝑉𝑑 de l’échantillon dont les diamétres
sont supérieurs à d soit :
d n
Vd = exp
p
III - 3
d p0
Si on porte log (1/𝑉𝑑 ) en fonction de log(d) on obtient une droite qui permet de définir
l’indice de dispersion n et le diamètre moyen de ROSIN-RAMMLER-SPERLING tel que les
particules de diamètre supérieur à dP0 représentent à 36,8% du volume de la dispersion.
Dans les installations de broyage fin équipé de séparateurs on représente la granulométrie
sur des échelles logarithmiques :
Sur l'axe horizontal la granulométrie en logarithme décimale.
Sur l'axe vertical le logarithme du logarithme du passant.
On obtient alors quasiment une droite caractérisée par sa pente dite de Rosin-Ramler :
1 1
𝑊 = 𝐶2 [ − ] Loi de Bond
𝑋2 𝑋1
𝑋
𝑊 = 𝐶3 𝐿𝑛 𝑋1 Loi de Kick
2
avec :
Ces trois équations peuvent être décrites par l’équation suivante décrivant la relation entre
l’énergie du broyage et la taille des particules (Mishulovich, 2004).
𝑑𝑊
= −𝐶𝑖 . 𝑋 −𝑝 III - 4
𝑑𝑋
avec,
X : taille de la particule,
p : paramètre dépendant de la loi de broyage, pour le cas de la loi de Rittinger, p = 2; pour
la loi de Bond p = 1.5; pour la loi de Kick p = 1.
Les trois théories considèrent un échantillon dont les particules ont une même taille et
ignorent la distribution granulométrique non uniforme de l'alimentation et du flux du produit.
En effet Ils ne tiennent pas en compte les interactions et négligent l'énergie consommée par la
déformation plastique. La modification apportée par Holmes prend en compte la distribution
granulométrique des particules au début et la fin du processus de broyage (Juhasz et Opoczky,
1990):
1 1
𝑊 = 𝐶4 [ 𝑛2 − ] III - 5
𝑋2 𝑋1 𝑛 1
Avec
Dans le broyeur à boulets (figure 15), les trois modes que sont la percussion, l’impact et le
frottement sont plus ou moins mis en jeu selon la vitesse de rotation utilisée. Il existe
plusieurs états de broyage selon la vitesse de rotation. Parmi eux, si la vitesse est faible, un
état de glissement de la matière donne lieu à un broyage par frottement. Lorsque la vitesse est
trop importante, toute la matière est plaquée contre les parois du broyeur, et la fragmentation
ne peut pas se produire. Dans un broyeur à boulets ayant une vitesse intermédiaire entre les
deux précédentes, le régime de cascade est atteint .Les nodules de clinker sont réduits grâce
aux modes de broyage par percussion, par impact et par frottement.
V.2. Classification
V.2.1. Généralités
La présence d’un séparateur de particules fines dans le circuit du broyage conduit à une
économie de 10 à 15 % d’énergie électrique. Dans ce cas l’installation de broyage est dite à
circuit fermé, par opposition au circuit ouvert où aucun dispositif d’évacuation des plus fines
particules n’est présent (figure 16). De cette manière, l'agglomération des particules et leur
adhérence sur les corps broyants et sur les parois du broyeur au cours du broyage est évitée
[Beke, 1973]. Ceci est permis grâce au recyclage constant des matériaux broyés dans un
circuit fermé, qui améliore ainsi le processus de fragmentation.
Les séparateurs communément employés peuvent être divisés en deux groupes : les
séparateurs statiques et les séparateurs dynamiques. On se limitera en ce qui suit au séparateur
dynamique dont sont équipés les broyeurs du cuit à l’usine de Meknès.
Les trois flux de matières qui caractérisent le fonctionnement du séparateur sont (voir
Figure 17):
Alimentation du séparateur,
Rejeté (matériaux grossiers), et
Les fines.
Chacun des trois flux de matières est caractérisé par le débit massique individuel, B, et la
distribution granulométrique des particules (PSD Particle Size Distribution), f (x). Les
courbes granulométriques typiques décrivant les trois flux sont présentées dans la figure 18.
100
Pourcentage de passant (%) 90
Alimentation
80
Rejets
70 Fines
Q2(x)
60
50
40
Q1(x)
30
20
10 Q3(x)
0
0,1 1 10 100 1000
Taille de la maille (x) m
Figure 18. Courbes granulométriques
En régime d’équilibre, les grandeurs vraies doivent vérifier les équations de bilan-matière :
B1 B2 B3
B1 .f 1i B2 .f 2i B3 .f 3i i 1,..., n
Les deux formules précédentes forment un système d'équations qui permet de définir
l’équation de la courbe de partage sur toute la gamme des tailles des particules en utilisant
uniquement les données de la PSD. En effet, l’équation de conservation des débits par
tranches granulométriques s’écrit :
f 1i Tromp.f2i 1 Tromp.f 3i III - 8
Soit :
B2 f f 3i
Tromp 1i III - 9
B3 f 2 i f 3i
La courbe de partage construite à partir des données de la distribution des particules est
représentée dans la figure ci-dessous:
Taux de remplissage
Le taux de remplissage est définit par la relation suivante :
Volume apparent
Taux de remplissage (%) = 100 III - 12
Volume utile
1 Hauteur à vide Hauteur à vide 1
Taux de remplissage (%) = Arcos 2 1 - sin 2.Arcos III - 13
Hauteur util Hauteur util 2
Puissance à vide :
L’énergie (en kWh) nécessaire à l’arbre du moteur pour entraîner l’appareil à vide est
calculé par tonne de corps broyants à partir de la relation suivante :
Wb = 4,8790,3 (3,2 - 3 Vp) f 1 - 0,059 - 10 f + Z
Avec Vp : le taux de remplissage du broyeur.
f : fraction de la vitesse critique Nc à laquelle tourne le broyeur.
Z : facteur tenant compte de la taille des boulets pour les broyeurs de diamètre
iinterblindage supérieur à 3,3 m, déterminé par la relation :
Z = 0,022 (B – 12,5 Di)
où Di en mètres et B diamètre des boulets en millimètres.
Génie des Procédés de L’Energie et de l’Environnement 41
Bilans et approche de simulation numérique du procédé de broyage .
VI.1.Généralités
Pour modéliser l’évolution au cours du temps (la dynamique) d’un système, on choisit
souvent des modèles aléatoires. Les plus simples de ces modèles aléatoires sont les chaines de
Markov.
On modélise avec des chaines de Markov l’évolution au cours du temps des quantités X
qui peuvent prendre un nombre fini d’états X =𝑥1 , X =𝑥2 , . . ., X = 𝑥𝑛 et qui passent de l’état
𝑥𝑖 à l’instant t à l’état 𝑥𝑗 à l’instant suivant t + 1 avec une probabilité 𝑝𝑖𝑗 donnée. Les
nombres 𝑝𝑖𝑗 = P (𝑋𝑡+1 = 𝑥𝑗 /𝑋𝑡 =𝑥𝑖 ) vérifient donc 0 ≤ 𝑝𝑖𝑗 ≤ 1 et 𝑝𝑛𝑗 =0 𝑝𝑖𝑗 = 1 (puisque si la
chaine est dans l’état xi à un instant, elle sera nécessairement dans l’un des états possibles :
x1, x2,. . .xn à l’instant suivant et donc pi1 pi 2 ... pin 1 .
Lorsqu’un système est modélisé par une équation différentielle son avenir est uniquement
déterminé par sa situation présente, d’où son nom de dynamique déterministe. Pour une
chaîne de Markov au contraire, on fait l’hypothèse qu’il y a plusieurs évolutions possibles à
partir de la situation présente, chacune d’elles ayant une certaine probabilité de se réaliser.
C’est cette incertitude sur l’avenir qui est prise en compte par les modèles markoviens que
l’on appelle pour cette raison dynamiques aléatoires ou stochastiques. Il existe bien d’autres
dynamiques aléatoires que les chaînes de Markov mais celles-ci ont une propriété bien
spéciale, que l’on appelle absence de mémoire (ou simplement propriété de Markov) que nous
allons indiquer à présent. Lorsqu’un système a plusieurs avenirs possibles à partir de son état
présent, il se pourrait que la probabilité que l’un ou l’autre de ces avenirs se réalise dépende
non seulement de son état présent mais aussi de son histoire récente : dans ce cas, il faudrait
par exemple prendre en compte le fait que la probabilité 𝑝𝑖𝑗 = P (𝑋𝑡+1 = 𝑥𝑗 /𝑋𝑡 =𝑥𝑖 ) pourrait
être différente selon que 𝑋𝑡−1 = 𝑥𝑘 ou que 𝑋𝑡−1 =𝑥1 . Il n’y aurait plus moyen alors de définir
de matrice de transition. En réalité, lorsqu’on adopte une modélisation par une chaîne de
Markov, on suppose de fait que la dynamique aléatoire considérée possède la propriété
suivante, appelée propriété de Markov :
P (𝑋𝑡+1 = 𝑥𝑗 / 𝑋1 = 𝑥1 . . . 𝑋𝑡 = 𝑥𝑖 ) = P (𝑋𝑡+1 = 𝑥𝑗 /𝑋𝑡 = 𝑥𝑖 ) III - 14
𝑝11 ⋯ 𝑃1𝑛 𝑥1
𝑝 = (𝑝𝑖𝑗 )1≤𝑖≤𝑛,1≤𝑗 ≤𝑛 = ⋮ ⋱ ⋮ ⋮ III - 15
𝑝𝑛1 ⋯ 𝑝𝑛𝑛 𝑥𝑛
{𝑋𝑛 } Suite de variables aléatoires prenant des valeurs dans ε = {0, 1, 2……m}, ε
dénombrable.
Génie des Procédés de L’Energie et de l’Environnement 42
Bilans et approche de simulation numérique du procédé de broyage .
La matrice des probabilités de transition après n pas P(n) est la puissance n de la matrice
des probabilités de transition P, soit p n = P n . La probabilité de se trouver dans un état
donné de la chaîne de Markov à un temps arbitraire n est donnée par :
p(n) = p (n - 1) ×P III - 16
𝐹𝐾+1 = P× 𝐹𝐾
Comme cas particulier, l’opération du broyage d’un état K+1 à partir d’un état initial 0,
sera décrite par :
𝐹𝐾+1 = 𝑃𝐾 ×F0
On a :
𝑋𝑚 𝑖 −𝑋 𝑗
𝑄𝑚𝑖 =𝑄𝑗 +𝑋 𝑄𝑗 +1 − 𝑄𝑗 III - 18
𝑗 +1 −𝑋 𝑗
La fonction de sélection utilisée dans la simulation des procédés du broyage, décrit le taux
fragmentation des particules .Cette fonction représente les lois de broyage déjà définies, elle
relie la taille de la particule soumise au forces de broyages avec l’énergie requise pour passer
à une nouvelle surface des particules après broyage.
La fonction de sélection décrit le taux de broyage, son unité est s-1 .en multipliant cette
fonction par la durée de l’observation du procédé, Δt, cette fonction décrira la probabilité pour
que la particule de clinker soit fracturée.
Le clinker broyé, passe d’une fraction de dimension j à une fraction de dimensions plus
petites d’indices i, avec i < j , si les particules ne s’agglomèrent pas, la matière broyée ne peut
pas générer des particules pour lesquelles : i > j.
Pour définir la fonction de distribution, on assume que la distribution des fractions des
particules après broyage parmi les particules de petites tailles est uniforme.
𝑑𝑥 𝑖
𝑏𝑖𝑗 = III - 20
𝑥 𝑗 −𝑥 𝑚𝑖𝑛
série de transition que la matière subit depuis son entrée au broyeur jusqu’à sa sortie de ce
dernier :
𝐹𝐾+1 = 𝑃 × 𝐹𝑘 III - 21
Le procédé répétitif du broyage, fait que 𝐹𝐾 = 𝑃𝐾 𝐹0 représente les transitions du vecteur
d’état avec le temps. Les éléments de la matrice du broyage sont déterminés par les fonctions
de sélection et de distribution.
G 0 0 1 s 3 t ... b3 n s n t III - 22
... ... ... ... ...
0 0 0 ... 1 s n t
Les valeurs en bas de la matrice sont nulles en négligeant toute agglomération possible des
particules.
On peut exprimer les fractions de dimension i, produites après une seule étape de transition
par l’équation suivante:
𝑛
(𝑘+1) (𝑘) (𝑘)
𝑓𝑖 = 𝑓𝑖 − 𝑓𝑖 𝑆𝑖 Δt + 𝑓𝑗 (𝑘) . 𝑏𝑖𝑗 . 𝑆𝑗 Δt III − 24
𝑗 =𝑖+1
le vecteur d’état définissant la distribution de la matière dans le broyeur peut être calculé par
l’équation suivante :
[𝐹1 ] = 𝐹0 𝑘 = [𝐺]𝑘 𝐹0 0 III - 26
Les distributions de la taille des particules pour tous les deux, produit fini, F3, et matériaux
grossiers, F2, sont calculées en utilisant la matrice C.
On a :
F3 CF1 III - 27
F2 I C F1 III - 28
0 I C 0
M G 0 0 III - 29
0 C 0
M est une matrice block, avec un nombre de block correspond au nombre d’éléments dans le
circuit fermé (3 × 3).
Pour que la matrice M soit exploitable dans le modèle numérique, on introduit un vecteur
𝐹𝑀 et 𝐹𝑀0 tel que :
F1 F1
F F2
M & F0 0
M
III - 30
F3 0
Pour faciliter les calculs, Δt doit être égal au temps de séjour dans le broyeur, aussi ce
dernier doit être considéré comme un réacteur à piston ou une succession de réacteurs parfaits.
Il faut cependant noter que compte tenu du temps de résidence dans le séparateur est court
par rapport au temps de résidence dans le broyeur, d’ou une approche similaire à la matrice de
transition du broyeur doit être appliqué à la matrice de transition du séparateur.
Pour chaque étape de transition et pour une durée Δt choisie, la matrice G du broyeur ,la
matrice C du séparateur et la matrice du circuit fermé M, servent à calculer le vecteur d’état
FM :
F1 0 I C 0 F1 F0 I C F1
F G 0 0 F2 G F1 F0
2
F3 k 1 0 C 0 F3 k C.F2
𝐵𝑗 = 𝐵0 𝑓𝑖𝑗
𝑖=1
Où 𝐵0 est le débit frais d’alimentation
𝑓𝑖𝑗 : la taille des particules de la i-éme fraction entrant dans le j-éme élément du circuit
n : le nombre total des différentes tailles de fractions.
Le chapitre des résultats exposera les résultats obtenus ainsi que les interfaces conçues
pour le broyeur, des graphes illustrant et décrivant le procédé du broyage seront fournis par
notre logiciel.
Chapitre 4
I. Problème d’optimisation
II. Stratégie d’optimisation : Algorithmes heuristiques
Chapitre 4
Ce chapitre présente un état de l'art des méta-heuristiques d'optimisation aussi bien pour les
problèmes mono-objectif que pour les problèmes multi-objectifs. Un intérêt particulier est
apporté à la méthode d'Optimisation par algorithmes génétiques ainsi que pour l’optimisation
par Essaim Particulaire (OEP), qui sont les deux méthodes utilisées dans notre travail.
Trouver un compromis entre les objectifs du coût et de l’environnement tout en respectant la
qualité du produit finale, tel est l’objectif de notre travail dans ce chapitre.
Dans l’industrie cimentière, la qualité du produit final est indispensable, d’ou la nécessité
de bâtir un critère énergétique cohérent.
Il s'agit donc pour nous de réaliser une optimisation simultanée de l’énergie électrique et
de composition optimale des matières premières et des combustibles utilisés dans la
fabrication du ciment. L’objectif est de bâtir, un algorithme d’optimisation aussi rigoureux
que possible.
Les algorithmes évolutionnaires, élaborés au cours des années 1950, forment une famille
d'algorithmes de recherche inspirés de l'évolution biologique des espèces. L'idée ici est de
s'inspirer de la théorie darwiniste de sélection naturelle pour résoudre des problèmes
d'optimisation.
Au cours des années 1970, avec l'avènement des calculateurs de forte puissance, de
nombreuses tentatives ont été réalisées pour modéliser cette approche. Trois approches se sont
détachées :
Les stratégies d'évolution qui ont été conçues comme une méthode d'optimisation à
variables continues.
La programmation évolutionnaire, qui visait à faire évoluer les structures d'automates
à états définis par des successions de croisements et de mutations.
Les algorithmes génétiques [Holland, 1973 ; Goldberg, 1989 ; Holland, 1992], qui ont
été conçus pour résoudre des problèmes d'optimisation à variables discrètes.
L’AG est une technique d’optimisation basée sur les concepts de la sélection naturelle et
génétique. L’algorithme commence avec un ensemble de solutions possibles du problème
(individus), constituant une population. Les individus sont formés par des variables, qui sont
les paramètres à ajuster dans un dispositif (par exemple, la longueur et la largeur du système à
optimiser). Cette population est conçue aléatoirement à l’intérieur des limites prédéfinies (par
exemple, les limites dictées par les aspects constructifs).
Initialisation (Figure 26-étape (a) pour t0=0). Une population initiale de chromosomes
est tirée aléatoirement. N
Évaluation (premier élément de l’étape (b)). Chaque chromosome est décodé, puis
évalué.
Sélection (les derniers éléments de l’étape (b) et (c)). Création d’une nouvelle
population de chromosomes par l’utilisation d’une méthode de sélection appropriée. N
Reproduction. Possibilité de croisement (étape (d)) et de mutation (étape (e)) au sein
de la nouvelle population.
Retour à la phase d’évaluation (étape (f)) tant que la condition d’arrêt du problème
n’est pas satisfaite.
II.2.3. Codage
Un chromosome est une suite de gène, on peut par exemple choisir de regrouper les
paramètres similaires dans un même chromosome (chromosome à un seul brin) et chaque
gène sera repérable par sa position : son locus sur le chromosome en question.
Chaque individu est représenté par un ensemble de chromosomes et une population est un
ensemble d'individus.
Exemple :
le codage binaire : c'est le plus utilisé ; Chaque gène dispose du même alphabet
binaire {0, 1}
Le codage réel : cela peut-être utile notamment dans le cas où l'on recherche le
maximum d'une fonction réelle.
Cet opérateur est chargé de définir quels seront les individus de P qui vont être dupliqués
dans la nouvelle population P' et vont servir de parents (application de l'opérateur de
croisement).
Cet opérateur est peut-être le plus important puisqu’il permet aux individus d’une
population de survivre, de se reproduire ou de mourir. En règle générale, la probabilité de
survie d’un individu sera directement reliée à son efficacité relative au sein de la population.
Pour utiliser l'image de la "roue du forain", chaque individu se voit attribué un secteur dont
l'angle est proportionnel à son adaptation, sa "fitness".
Méthode élitiste
Cette méthode consiste à sélectionner les n individus dont on a besoin pour la nouvelle
génération P' en prenant les n meilleurs individus de la population P après l'avoir triée de
manière décroissante selon la fitness de ses individus.
Le principe de cette méthode est le suivant : on effectue un tirage avec remise de deux
individus de P, et on le fait "combattre". Celui qui a la fitness la plus élevée l'emporte avec
une probabilité p comprise entre 0,5 et 1. On répète ce processus n fois de manière a obtenir
les n individus de P' qui serviront de parents.
Une mutation consiste simplement en l'inversion d'un bit (ou de plusieurs bits, mais vu la
probabilité de mutation c'est extrêmement rare) se trouvant en un locus bien particulier et lui
aussi déterminé de manière aléatoire.
Un individu de l'essaim n'a pour connaissance que la position et la vitesse de ses plus
proches voisins. Chaque individu utilise donc, non seulement, sa propre mémoire, mais aussi
l'information locale sur ses plus proches voisins pour décider de son propre déplacement. Des
règles simples, telles que « aller à la même vitesse que les autres »,
« Se déplacer dans la même direction » ou encore « rester proche de ses voisins »sont des
exemples de comportements qui suffisent à maintenir la cohésion de l'essaim et qui
permettent la mise en œuvre des comportements collectifs complexes et adaptatifs.
Génie des Procédés de L’Energie et de l’Environnement 57
Optimisation énergétique et environnemental .
Dans le cas d'un problème d'optimisation, la qualité d'un site de l'espace de recherche est
déterminée par la valeur de la fonction objective en ce point. La figure 30 illustre la stratégie
de déplacement d'une particule.
où w est en général une constante appelée, coefficient d'inertie, c1 et c2 sont deux constantes,
appelées coefficients d'accélération, r1 et r2 sont deux nombres aléatoires tirés uniformément
dans [0,1] à chaque itération et pour chaque dimension.
Cependant, pour respecter l'analogie avec le monde animalier, les auteurs ont préféré utiliser
le terme « vitesse ».
Le critère d'arrêt peut être différent suivant le problème posé. Si l'optimum global est
connu à priori, on peut définir une « erreur acceptable » comme critère d'arrêt. Sinon, il est
commun de fixer un nombre maximum d'évaluations de la fonction objective ou un nombre
maximum d'itérations comme critère d'arrêt. Cependant, au regard du problème posé et des
exigences de l'utilisateur, d'autres critères d'arrêt peuvent être utilisés.
q(d ) d T H k d f x k d
1 T
min
d n
2
minn f ( x)
g x k d g x k 0
x T
g ( x) 0 IV - 6
h( x ) 0
hx k d hx k 0
T
A chaque itération k de l’algorithme principal, le sous problème PQ est résolu par une
méthode itérative. La résolution de PQ fournit une direction d’avancée 𝑑 𝐾 permettant de
générer un nouvel itéré 𝑥 𝑘+1 améliorant la solution courante :
𝑥 𝑘+1 = 𝑥 𝑘 + 𝛼 𝑘 𝑑 𝐾 IV-7
Où la valeur du pas 𝛼 𝑘 est déterminée à chaque itération k par une méthode de minimisation
unidimensionnelle.
La résolution de la séquence des problèmes quadratiques est à l’origine de l’appellation
Programmation Quadratique Séquentielle. Les différentes méthodes applicables à la
résolution du PQ donnent lieux à plusieurs déclinaisons de la méthode SQP.
Cependant, il faut souligner que l’une des problématiques de l’algorithme SQP réside dans
le calcul des gradients par différences finies. D’une part ce calcul s’avère couteux, et d’autre
part il est très sensible aux éventuelles perturbations de la fonction coût.
On a opté pour la résolution de notre problème par la méthode SQP, d’une part parce que
c’est une méthode déterministe et d’une autre part pour comparer les résultats que nous avons
déjà obtenus par optimisation par algorithmes génétiques et essaims particulaires que nous
avons programmé et implémenté dans notre logiciel.
L’objectif de cette partie est de trouver la composition optimale des matières premières et
du combustible tout en respectant la qualité du clinker et les contraintes environnementaux, en
utilisant une des méthodes d’optimisation.
Il est nécessaire afin de construire ce modèle d’obtenir les données nécessaires concernant
la composition des matières premières utilisées pour la fabrication du clinker ainsi que la
composition du combustible utilisé dans l’atelier cuisson.
Le tableau ci-dessous rassemble les principales données utilisées dans notre modèle.
Dans un premier temps nous avons identifiés les variables de décisions qui nous permettront
de construire notre modèle d’optimisation.
Ces variables sont représentées en masse par kilogramme de clinker.
Soit X1, X 2, X3, X4, X5, X6, X7 respectivement pour le Calcaire, l’argile, le sable, la ferrite,
le charbon, le coke de pétrole et les pneus utilisés.
Une fois ces valeurs recueillies, on procède à la formulation de notre fonction objective,
tout en gardant à l’esprit que notre objectif principal est de minimiser le cout de production
des ciments.
Il existe une relation entre l’énergie électrique consommée dans la phase du broyage du
clinker et la surface Blaine. TOKAY(1999) et FRIGIONE (1983) ont représenté cette relation
par la fonction suivante :
E A.exp BS IV - 8
S est la surface Blaine (cm2/g), A et B sont les paramètres du modèle, ils sont donnés dans le
tableau pour les différentes représentations.
Paramètre A B
Module du silica (MS) 5,76.(MS) - 5,82 0,2.(MS) - 0,98
Module d’Alumina (MA) 11,23.exp -0,25.MA 0,07.ln MA 0,49
Phase liquide (Lp) - 0,81.Lp 26,81 - 0,026.Lp 0,103
C3A 10,75.exp -0,04C3A 0,74.10-3.C3 A 0,45
Le prix d’achat de matières première est parmi les grandes dépenses de la cimenterie, à
cela s’ajoute aussi l’oscillation des prix des combustibles dans le marché nationale et
mondiale. On définit alors une deuxième fonction des coûts, soit :
C i 1 pi X i
N
IV - 9
Min W1 .X1 + W2 .X 2 + W3 .X 3 + W4 .X 4 + W5 .X 5 + W6 .X 6 - W7 .X 7
+ WEE .{(5.76(MS) - 5.82).exp(-0.2(MS) + 0.98) * S} IV - 10
où :
Notre fonction objective, est la combinaison entre un terme linéaire et un terme non
linéaire.
Le premier terme linéaire représente le coût des matières premières et des combustibles
(primaires et alternatifs) utilisés dans la fabrication du clinker.
Pourcentage du CaO présent dans le clinker : 63,76 < CaO < 70,14
Pourcentage SiO2 présent dans le clinker : 19,71 < SiO2 < 24,25
Pourcentage Al2O3 présent dans le clinker : 3,76 < Al2O3 < 6,78
Pourcentage MgO : MgO≤ 6,5
Pourcentage Fe2O3 présent dans le clinker : 1,29 < Fe2O3 < 4,64
Module silicique :
En replaçant SiO2 par sa valeur, on a les deux équations suivantes :
Les émissions :
SIO2≤ 0.1
O.2 ≤SO3≤ 2.07
0.03 ≤Na2O≤ 0.33
0.31 ≤K2O≤ 1.76
Métaux lourds :
Cadmium≤ 0.1
Plomb≤ 0.35
Mercure ≤ 0.05
Crome ≤ 1
Conclusion
Cette étude nous a permis d’examiner l’effet des variables : Calcaire X1, argile X2, sable
X3, ferrite X4, charbon X5, coke de pétrole X6, pneus utilisés X7 sur la consommation
électrique d’une part et sur le coût des matières premières et des combustibles d’une autre
part. Un compromis entre la qualité du clinker produit et des contraintes environnementales a
été trouvé, les résultats sont dévoilés dans le chapitre des résultats.
Chapitre 5
I. Système de cuisson
Chapitre 5
Dans le cadre de notre projet et afin de faciliter les calculs liés à la combustion dans le four
et simuler les différents ateliers de la cimenterie, on a développé un logiciel auquel on a
choisit comme nom : "CIMA ". Le présent chapitre décrit en détail notre logiciel et présente
les différentes interfaces développées.
I-1. Problématique
Les Cimenteries sont des ensembles complexes et le pari de leur rentabilité est gagné dès
qu'elles sont exploitées de manière continue, régulière et optimale. Un fonctionnement
théorique tel que le régime établi visé lors de la phase de conception de l'usine, n’est pas
chose réalisable sur le terrain, la réalité est tout autre. En fait la réalité est plus subtile et
impose aux conducteurs de telles usines des situations délicates dont l'issue dépend
grandement de la capacité à diagnostiquer et à réagir correctement.
La simulation à base d'outils réalistes est donc très utile pour les ingénieurs et les
techniciens de LAFARGE et c'est justement pour cette raison qu’on a choisi de concevoir un
simulateur de conduite de la cimenterie qui permet à la fois de modéliser et simuler plusieurs
ateliers clés de la cimenterie.
Les calculs effectués par le logiciel "CIMA " ne se restreignent pas seulement aux données
relatives à notre cas de calcul, mais peut s’adapter à n’importe quelle processus cimentier.
Il est bien clair que le four seul présente un rendement énergétique médiocre (0,64 %) , par
contre l’intégralité du système de cuisson aura un rendement plus important.
Le rendement exergétique est naturellement plus faible est ne dépasse pas les 50%, cela
s’expliques par le fait que l’analyse exergétique prend en compte les irréversibilités du
système.
Les pertes énergétiques sont considérables, une première modélisation des pertes de
chaleur dans le milieu ambiant est donnée dans la figure 36. Comme on l’a déjà expliqué dans
le chapitre II, ces pertes sont des pertes par conduction, convection et radiation. Le calcul
donne un total de 12478,336 kW qui reste plus faible que celui prédit (27192 kW), ceci est
expliqué par la présence d’autres sources de pertes causées par les fuites, les poussières et
dans le capot de chauffe.
De la même façon et comme dans le cas du four, le bilan thermique des est sujet d’une
interface de calcul dont les données sont à spécifier par l’utilisateur (Figure 37). Il faut
spécifier entre autre le taux de décarbonatation dans la tour de préchauffage, dans le cas de la
ligne II de Lafarge Meknès le taux apparent est de 50 à 60%.
L’efficacité thermique du système est très élevée (98%), d’une part à cause du temps de
rétention très courts (2 min) et d’autre part à cause des cyclones eux mêmes qui sont des
réacteurs, échangeurs de chaleur à contact direct.
On a réussi une première simulation des cyclones en se basant sur le modèle développé
plus haut, il faut souligner qu’on a considéré que la réaction de décarbonatation se déroule
principalement dans le quatrième étage alors que la déshydratation se déroule dans le
premier. La figure 38 présente l’interface développée et les résultats des calculs.
Comme données d’entrées, l’utilisateur doit faire entrer les paramètres nécessaires aux
calculs notamment les températures et les débits d’alimentation des cyclones en farine et en
gaz.
Les courbes étant un élément important pour visualiser les résultats de simulation, un outil
de représentation graphique des débits et des températures de la farine et du gaz par étage est
programmé grâce à la bibliothèque graphique liée à VB.NET « ZedGraph ». L’évolution des
débits de la farine et du gaz par étage sont illustrés dans la figure 39:
Nombre cellules sur longueur 100 200 250 300 350 400
Température compartiment 2 1284 1282 1282 1282 1282 1283
Température compartiment 1 1238 1235 1235 1235 1235 1235
Température compartiment 3 701 698 699 699 699 698
Température compartiment 4 76 76 75 75 74,6 75
Tableau 11. Solutions du problème suivant le nombre de cellules
Comme pour le cas des cyclones, des graphiques sont consultables pour visualiser le profil
des températures, la précision dans les profils des températures de l'air semble satisfaisante.
Dans cette interface, on a ajouté une option qui permet de suivre la performance de
système en modifiant le débit d’un des ventilateurs. Par exemple si le débit du 5éme
Ventilateur varie de 10000 à 50000 m3N/h, les résultats de simulation donnent :
On constate qu’il n’y a pas de variation significative de la température, ceci s’explique par
le fait que le transfert thermique est plus important dans les premiers compartiments. En effet,
la figure 46 montre la température de sortie de l’air et du clinker suivant la variation du débit
du troisième ventilateur :
L’interface de simulation est donnée par la figure 52. Le résultat des calculs
donnent K=125, dt=1 et alpha=18.
Une deuxième interface a été développée pour l’algorithme d’essaim des particules.
Les valeurs trouvées, représentent les résultats de l’optimisation fournis par « Cima » .Les
proportions de la matière première et des combustibles utilisés pour la fabrication du ciment
contribueront à minimiser les dépenses énergétiques et à respecter les normes
environnementales.
Conclusion
« Cima » est très simple d'utilisation, et permet d’évaluer la performance énergétique et le
rendement de plusieurs ateliers. Ainsi, à partir de la saisie des données d’entrées, il va calculer
les bilans et simuler les différents composants du système.
Tout changement de paramètres aura un impact sur le rendement du système. A partir des
résultats de la simulation, il est ensuite possible de modifier à tout moment les données
d’entrée en fonction des données de chaque cimenterie.
Conclusion générale
Les cimenteries sont confrontées à des enjeux d’amélioration de leur process industriel
pour limiter les consommations de matière premières et réduire leur impact environnemental
en termes d’émissions des gazes.
Dans un premier temps, l’étude s’est portée sur une bonne compréhension des différents
ateliers de la cimenterie afin de travailler sur les pistes d’améliorations possibles.
En plus de la modélisation et le calcul des bilans énergétique et exergétique, cet outil est
capable de trouver la combinaison idéale des combustibles utilisés toute en respectant la
qualité du produit final et en fixant comme objectif la minimisation des dépenses
énergétiques.
Une fois l’outil développé, des pistes d’optimisation seront explorées en vue d’aboutir à
des résultats d’optimisation énergétique satisfaisants.
Cependant il faut noter qu’un grand travail reste à fournir en vue d’avoir un outil très
performant, la durée de notre stage relativement courte ne nous a pas donné le temps
nécessaire pour améliorer et perfectionner l’outil développé.
Référence :
Chapitre II :
[1] A. Boateng, « Rotary Kilns Transport Phenomena and Transport Processes », Elsevier Inc, 2008.
[2] M. S. BOUGLADA «Effet de l'activation du ciment avec ajout minéral», Memoir Magister,
UNIVERSITE DE M'SILA, 2007-2008.
[3] K. S. Mujumdar, K.V. Ganesh, S. B. Kulkarnia and V. Ranade, «Rotary Cement Kiln Simulator
(RoCKS): Integrated modeling of pre-heater, calciner, kiln and clinker cooler», Chemical
Engineering Science 62 (2007) 2590 – 2607.
[4] M. D. Heydenrych, «Modelling of Rotary Kilns», Thesis University of Twente, The Netherlands,
2001.
[5] J. R. Couper; Chemical Process Equipment: Selection and Design; Second Edition 2005.
[6] A. C. Caputo, G. Cardarelli and P. M. Pelagagge, «Analysis of heat recovery in gaz-solid moving
beds using a simulation approach»,Applied Thermal Engineering Vol. 16, No. 1, pp. 89-99, 1996.
Chapitre III :
[1] V. K. Alves, « Otimização de Carga Moedora Utilizando Ferramentas de. Modelamento
Matemático e Simulação de Moagem »,Dissertação de Mestrado, UNIVERSIDADE FEDERAL DE
MINAS GERAIS, 2006.
[2] A. Jankovic, W. Valery and E. Davis, « Cement grinding optimization», Minerals Engineering 17
(1075–1081), 2004.
[3] J. Schlanz, « Grinding: an overview of operation and design», Mineral Processing Engineer,
1987.
[4] A. Gunlu, I. B. Celik and N. Aydogan , «Modelling cement grinding circuits», Minerals
Engineering 14, 1469-1482,(2001).
[5] Alexandre Tomas Da Silva, «Otimização da moagem de escória granulada de alto-forno por
meio da simulação computacional usando o modelo do balanço populacional», Rio de Janeiro,
BRAZIL, Maio de 2007.
Chapitre IV :
[1] M. Melanie, «An Introduction to Genetic Algorithms», A Bradford Book The MIT Press,
Cambridge, London,Fifth printing, 1999.
[2] Y. COOREN, « Perfectionnement d'un algorithme adaptatif d'Optimisation par Essaim
Particulaire. Applications en génie médical et en électronique », Thèse, Université PARIS, 2008.
[3] I.M. Bomze, V. Demyanov, R.Fletcher and T. Terlaky, «Nonlinear Optimization», C.I.M.E.
Summer School, Italy,July 2007.
[4] M. Clerc, «Particle Swarm Optimization », ISTE Ltd, London, 2006.
Annexe 1
Généralités sur les bilans énergétiques et
exergétiques
I. Bilan Matière
En général, pour un système (réacteur) donné, le bilan massique total s’écrit en égalisant
la somme des entrées (i) à la somme des sorties (j):
m m
i
i
j
j I.1
Le bilan partiel pour un composé k est similaire, mais les réactions chimiques doivent être
prises en compte :
m
i
k, j m k , j m k ,rx
j
I.2
C12 C22
W Q m 1 h1 gz1 m 2 h2 gz 2 I-5
2 2
Génie des Procédés de L’Energie et de l’Environnement 89
Annexes .
Les termes misi et mese représentent les taux de transfert d’entropie vers le système et hors
du système qui accompagnent l’écoulement massique. Qj représente le taux temporel de
transfert de chaleur à l’emplacement de la limite où la température instantanée est Tj. Le
rapport Qj/Tj correspond au taux associé au transfert d’entropie. Le terme σ dénote le taux
temporel de production d’entropie en raison des irréversibilités à l’intérieur du volume de
contrôle.
II.3 Bilans d’exergie
Le bilan d’exergie pour un système fermé s’obtient avec la combinaison des bilans
d’énergie et d’entropie. La variation d’exergie dans un système fermé est égale à la somme du
transfert d’exergie accompagnant la chaleur, du transfert d’exergie accompagnant le travail,
diminuée de la valeur d’exergie détruite. L’équation finale est la suivante :
2 T
E E2 E1 1 0 Q W P0 V2 V1 T0 IV - 8
1 Ti
Changement
d 'exergie
Travail
accompagnant
Destructio
d 'exergie
n
Chaleur
accompagnant le transfert
le transfert d'exergie
d'exergie