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CH III

COMPOSES ORGANIQUES
INTRODUCTION :
La chimie organique est la chimie du carbone. Ces composés comportent essentiellement du carbone et
de l'hydrogène (hydrocarbure), mais peuvent aussi contenir d'autres éléments comme oxygène, azote,
halogène et parfois aussi du souffre, du phosphore et certains métaux, mais en quantité beaucoup plus
faible. Les atomes autres que le carbone et l'hydrogène sont dit hétéroatomes et l'enchaînement des
carbones le squelette carboné.
La caractéristique fondamentale de ces composés est la possibilité d'existence de chaines "carbonés très
variées, qui peuvent être linéaires, ramifiées, cycliques... ; allant de 1 à plusieurs milliers d’atomes, où il
peut y avoir de simples, doubles ou triples liaisons entre carbones ou entre carbones et hétéroatomes.
FONCTION ET GROUPEMENTFONCTIONNEL :
Dans la majorité des réactions organiques, le squelette carboné n’est pas modifié, seul un atome ou un
groupement d'atomes est touché par la réaction. Cet atome ou groupement d'atomes confère donc à la
molécule un ensemble de propriétés caractéristiques que l’on appelle fonction chimique et il est dit
groupement fonctionnel. Pour définir les différentes fonctions les hydrocarbures sont pris comme
référence. Celles-ci sont obtenues en remplaçant un ou plusieurs atomes d'hydrogène par un ou plusieurs
hétéroatomes.
Valence d’une fonction : c'est le nombre d'atomes d'hydrogènes qui sont remplacés par les
hétéroatomes de la fonction considérée.
Fonction Halogénée Oxygénée Azotée Soufrée

Monovalente C X C OH C N C SH
Alcool Amine Thiol
X
Divalente C X C O C N
Carbonyle Imine
O
C
X OH
Trivalent C X Acide carboxylique C N
X O Nitrile
C
Y
Dérivé d’acide
Classe d'un carbone : La classe d'un carbone est désignée par le nombre de liaisons que peut posséder un
carbone donné avec d'autres carbones. Ex :
Carbone primaire : CH3CH3 Amine primaire : CH3NH2 Alcool primaire : CH3CH2OH
CH3
Carbone secondaire : H2C CH3 CH3
CH3 Amine secondaire : HN Alcool secondaire : HC OH
CH3 CH3
CH3
Carbone tertiaire : HC CH3 CH3 CH3
CH3 Amine tertiaire : N CH3 Alcool tertiaire : HO C CH3
CH3 CH3 CH3
Carbone quaternaire : H3C C CH3
CH3
NOMENCLATURE DES COMPOSES ORGANIQUES (l.U.P.A.C).
La nomenclature est un ensemble de règles permettant de nommer, de façon univoque, un composé
donné en précisant l’enchainement de ses atomes de carbone, ainsi que la nature et la position des
1
différentes fonctions qu‘il renferme. La nomenclature est élaborée par un organisme international :
l‘Union Internationale de Chimie Pure et Appliquée (UICPA) ou International Union of Pure and Applied
Chemistry (I.U.P.A.C).
HYDROCARBURE A CHAINE OUVERTE (aliphatique)
1) Hydrocarbures saturés acycliques : Les alcanes (CnH2n+2).
 Chaines non ramifiées (linéaire) : Chaines carbonées ne contenant que des carbones primaires
(carbone lié à un seul autre carbone) et secondaires (carbone lié à deux autres carbones).Le nom de
l’hydrocarbure dépend du nombre de carbones contenus dans ce composé. Le non de la molécule est
compose d’un préfixe (qui donne le nombre carbone) et du suffixe ‘‘ane’’ (désigne la famille des
alcanes)
n=1 : méthane n=2 : éthane n=3 : propane n=4 : butane n=5 : pentane n=6 : hexane
n =7 : heptane n=8 : octane n=9 : nonane n=10 : décane n=11 : undécane
n=12 : dodécane n=13 : tridécane n=14 : tétradécane n=15 pentadécane
n=2O : eicosane n=3O triacontane n=40 : tétracontane n = 100 hectane
Ex : n =132 dotriacantahectane
Un certain nombre de composés organiques portent encore un nom consacré par l’usage, appelé nom
commun ou nom trivial. Ex :

Isopropyle isobutyle isopentyle


Le préfixe “iso” est utilisé lorsqu’un groupe méthyle est fixé sur l’avant dernier carbone.

Sec-butyle tertiobutyle Néopentyle


 Chaines ramifiées : Chaines carbonées contenant des carbones tertiaires (carbone lié à trois autres
carbones) et/ou quaternaires (carbone lié à quatre autres carbones).Pour nommer cet hydrocarbure il
faut :
a) Choisir la chaine carbonée la plus longue (chaine principale). Le composé porte le nom de
l’hydrocarbure ayant le même nombre de carbone.
b) Les ramifications (substituants ou chaines greffés sur la chaine principale) sont des hydrocarbures
et appelés alkyles de formule générale CnH2n+1 leur nom dérive de celui de l’hydrocarbure saturé de
même squelette carboné ou la terminaison “ane” est remplacée par "yle". Ex :
CH3 ─ méthyle ; C2H5 ─ éthyle ; C3H7 ─ propyle ; CH3(CH2)3 CH2 ─ pentyle ;
CH3-(CH2)9CH2─ undecyle... Ces substituants sont classés par ordre alphabétique et
généralement le ‘‘e de yle’’ est supprimé dans une nomenclature.
c) La chaine principale est numérotée (indicée) de façon à ce que les substituants aient la somme
d’indice la plus faible et la position de ces derniers est indiquée en précédant leur nom par l‘indice
de leur position. Si plusieurs substituants sont identiques leur nom est précédé du préfixe 1 di, tri…
EX : CH3─CH2─CH─CH-CH2-CH3
H3C CH2─CH─CH3 4-éthyl-2, 5-diméthylheptane
CH3
2) Hydrocarbures insaturés acyclique : Les alcènes(CnH2n) et les alcynes (CnH2n -2).
Le nom dérive de celui de l’alcane ayant même chaine principale comportant l'insaturation. La
terminaison “ane” est remplacée par “ène” dans l’alcène et par "yne” dans l’alcyne. Quand
l’hydrocarbure est ramifié, la chaine principale comporte l’insaturation et les ramifications sont
nommées comme dans les alcanes.
Ex: CH3CH2CH=CHCH3 Pent-2-éne ; CH2=CH─CH=CH2 Butadiene
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CH3CH─C≡C─CH─CH2CH3 5-ethyl-2-méthylhep-3-yne
CH3 C2H5
Présence de double et triple liaisons : la double liaison est prioritaire elle doit avoir l'indice le plus
petit. La double liaison et la triple liaison n’ont pas de préfixe elles sont nommées par leur
terminaison, d'abord "ène" puis "yne”.
Ex : HC≡C-C(CH3)=CH2 2-méthyl but-1-éne-3-yne (ou 2-méthyl butényne)
Radicaux insaturés :
H2C=CH― H2C=CH―CH2 H3C―CO―
éthènyle (vinyle) prop-2-ènyle (allyle) 1-oxoéthyle (acétyle)
HC≡C― HC≡C―CH2─
éthynyle prop-2-ynyle

v
v
Benzène phényle
v CH2

benzyl
v CH3

Toluène
CH3
v
Para méthyl phényl
Indice d’insaturation :
Considérons un alcane aliphatique. Sa formule brute est de la forme CnH2n + 2. À chaque fois que l’on
retire à cet alcane deux atomes d’hydrogène on dira que l’on a un degré insaturation supplémentaire.
Ainsi, un composé de formule brute CnH2n + 2 aura zéro degré d’insaturation, un composé de formule
brute CnH2n aura un degré d’insaturation, CnH2n – 2 aura deux degrés d’insaturation… Une insaturation
correspond à une double liaison ou à un cycle.
Comment trouver facilement ce degré d’insaturation dans le cas général ? Si on considère une
molécule de formule brute CcHhNnOoXx où c, h, n, o et x sont bien évidemment des nombres entiers, le
𝟐𝐜+𝟐+𝐧−𝐱 −𝐡
degré d’insaturation i est donné par la formule : 𝐢 = 𝟐
Ainsi, en appliquant cette formule, le composé de formule brute C2H5Br aura zéro insaturation, le
composé C5H10O une insaturation et le composé C3H5N deux.
HYDROCARBURE A CHAINE FERMEE (alicyclique).
Même règles que pour les hydrocarbures aliphatiques en ajoutant le préfixe cyclo devant le mot qui
donne le nombre de carbones de la chaine principale (cyclique).
NH2 CH3 CH3 CH3

CH2=CH v

Cyclobutanamine 4-méthyl cyclopentène 2,3-diméthyl cyclohexyl éthène


HYDROCARBURES AROMATIOUES :

v v CH3 v OH

Benzène (cyclohexatriène) Toluène (méthyl cyclohexatriène) Phénol (cyclohexatriènol)

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Si le benzène porte deux substituant, on utilise les préfixes ortho, méta et para pour nommer la
molécule. Ex : il existe plusieurs isomères du méthyl phénol.
CH3 CH3

v OH v OH CH 3 v OH

Ortho méthyl phénol Meta méthyl phénol Para méthyl phénol


(2-méthyl phénol) (3-méthyl phénol) (4-méthyl phénol)

GROUPEMENTS FONCTIONNELS :
Les hydrocarbures (composés n'ayant que des carbones et des hydrogènes) sont pris comme références
pour définir les différentes fonctions (groupements fonctionnels) qui sont formées en remplaçant un ou
plusieurs atomes d’hydrogène par un ou plusieurs hétéroatomes. Selon que, sur un même carbone, on
remplace un, deux ou trois atomes d’hydrogènes, la fonction est dite monovalente, divalente ou
trivalente. Les principales fonctions ainsi que leurs groupements fonctionnels sont regroupés par ordre
décroissant de priorités dans le tableau (ci-après).
COMPOSES FONCTIONNELS ET POLYFONCTIONNELS :
1) Si le composé comporte une seul fonction, le nom dérive de celui de l‘alcane ayant même chaine
principale. Le carbone portant la fonction est affecté de l’indice le plus petit et la terminaison
a) ‘‘ ane ’’est remplacée par la terminaison de la fonction insaturée (‘‘ène ’’ ou ‘‘ yne ’’).
b) Le ‘‘e ’’ de ‘‘ane ’’ (‘‘ène ’’ ou ‘‘ yne ’’) est remplacé par la terminaison de la fonction (voir tableau).
Ex : CH3COOH Acide éthanoïque
C2H5OCH3 Oxyde d’éthyl et de méthyl (ou éthylméthyléther)
C2H5COOCOC2H3 Anhydride prop-2-ènoïque propanoïque
C2H5COOCH3 Propanoate de méthyl
C3H7COCl Chlorure de butanoyle
C4H9CON(CH3)C2H5 N,éthyl-N,méthylpentanamide
C6H11CHO Héptanal
C5H11COC3H7 Nonan-4-one
CH3CH(OH)CH3 Propan-2-ol
C3H5CH(NH2)CH3 Pentan-2-amine
C3H7CH(NHCH3)C3H7 N,méthylhéptan-4-amine
2) Si le composé comporte plusieurs fonctions, la fonction prioritaire donnera son nom au composé. Le
carbone portant la fonction principale portera l’indice le plus petit possible et la chaine principale
sera celle qui contiendra le plus de fonctions. La fonction principale est nommée par son suffixe
(terminaison) et les autres fonctions (secondaires) sont désignées par leurs préfixes (voir tableau).
N.B : Les suffixes et les préfixes sont toujours précéder de leurs indices de positions sauf s'ils sont
évidant ou égal à 1 on peut ne pas les mettre. Généralement les indices sont séparés entre eux par
des virgules et avec les lettres par un tiré.
NO2

v CH=CH─CH(OH)CH(C≡N)C≡C─COOH

Acide-4-cyano-5-hydroxy-7-(méta-nitro phényl) hept-6-éne-2-ynoique


Acide-4-cyano-5-hydroxy-7-(3-nitro phényl) hept-6-éne-2-ynoique
Remarque :
1) Seulement dans les cas marqués d’un astérisque (*), le carbone de la fonction ne fait pas partie
de la chaine principale. Par exemple, OHCCO(NH2) est le formyl méthanamide et non le formyl
éthanamide (en gras la chaine principale) ou simplement 2-oxo éthanamide.
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2) La nomenclature d’un compose peut se mettre sous la forme générale suivante

Préfixe précédé de l’indice Chaine principale Insaturation Suffixe


(ordre alphabétique) précédé de l'indice précédé de l'indice

Classement des fonctions par ordre décroissant de priorités

Fonction Groupe fonctionnel Terminaison (suffixe) Préfixe


*
Acide carboxylique -COOH -oïque (nom Carboxy
précédé du mot acide)

Acide sulfonique -SO3H -sulfonique (nom Sulfo


précédé du mot acide)
-oïque oïque
Anhydride d’acide -CO-O-CO- (nom précédé du mot Acyloxy
anhydride)
*
Ester -CO-OR -oate d’alkyle alkyl-oxycarbonyl

*
Halogénure d’acide -CO-X -oyle Haloformyl

*
Amide -CO-NH2 -amide Carboformyl

*
Nitrile -CN nitrile Cyano

Aldéhyde -CHO -al * formyl


oxo

Cétone -CO- -one Oxo

Alcool -OH -ol hydroxy

Amine -NH2 -amine amino

Ether oxyde -OR -oxyde d’alkyl et d’alkyl alcoxy(n ≤ 4)


alkyloxy(n > 4)

Alcène C=C -ène /

Alcyne C≡C -yne /

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ISOMERIE PLANE :
Formule brute formule développée :
A tout compose organique correspond une formule brute qui nous renseigne sur nature et le nombre
d’atome des espèces chimiques qui existent dans la molécule (CcHhNnOoXxSs). Mais à une même formule
brute il peut correspondre plusieurs composes, ils sont dits isomeres.la formule brute et insuffisante pour
définir un compose car elle ne précise pas suivant quel enchainement sont lies les atomes. Pour cela on a
définis la formule développée plane qui permet de distinguer les différents isomères en précisant
l'enchainement des atomes dans la molécule. Ex: C4H8O2
OH O O
CH2─CH2—C OH OH CH3—CH2—CH2—C
CH3 CH2=CH—CH—CH2 OH
4-hydroxybutan-2-one but-3-en-1,2-diol Acide butanoïque

On distingue plusieurs types d’isoméries planes :


1) Isomérie de fonction : Ce sont des isomères qui diffèrent par leurs fonctions. Ex : C4H8O2.
OH O O
CH2─CH2—C CH3—CH2—CH2—C
CH3 OH
4-hydroxybutan-2-one Acide butanoïque

2) Isomérie de positon : Ce sont des isomères qui diffèrent par la position de leur fonction.
EX : C4H8O2.
OH O OH O O
CH2─CH2—C CH3—CH—C CH3—CH2—C
CH3 CH3 CH2OH
4-hydroxybutan-2-one 3-hydroxybutan-2-one 1-hydroxybutan-2-one

3) Isomérie de chaine (squelette) : Ce sont des isomères qui diffèrent par leur l'enchainement carbone
EX : C5H10O.
O CH3― CH2 O CH3 O
CH3― CH2―CH2―CH2―C CH3― CH―C CH3― C―C
H H CH3 H
pentanal 2-methylbutanal néopentanal (2,2-dimétylpropanal)

REPRESENTATION DES MOLECULES :

Certaines molécules peuvent avoir la même formule brute la même formule développée plane et
posséder des propriétés différentes. L’étude de ces molécules dans l’espace montre que les atomes
peuvent être lies les uns aux autres dans le même ordre tout en ayant une disposition spatiale
(géométrique) différente, c’est la stéréoisomérie (ou isomérie stérique). Pour distinguer les différents
stéréoisomères il est nécessaire de présenter ces molécules, pour cela il existe des conventions afin de
représenter ces molécules.
a) Représentation de Cram ou convention de Cram :
La Représentation de Cram, dite aussi ‘‘du coin volant’’ ou ‘‘ projective’’ ou enfin ‘‘en cheval de
frise’’, elle se veut la plus simple et la plus représentative géométriquement. A partir d'un carbone on
représente deux liaisons située dans le plan de la figure, représentées par un trait plein ( ), donc
faisant entre elles un angle de 109°28’, plus deux autres liaisons ‘‘hors du plan’’. L'un située devant
est symbolisée par un triangle plein ( ), l'autre située en arrière du plan de figure est
symbolisée par un triangle en rayures ou en grisé, voit par un simple pointillé ( ).

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Exemple :

Cette représentation est très pratique car elle nous permet d’imaginer rapidement et de façon assez
simple de la molécule dans l‘espace, de représenter la chaine carbonée ainsi que les différentes
rotations autour des liaisons simples entres carbones qui sont nombreuses et pour mieux mettre en
évidence ces rotations on adopte la représentation de Newman.
b) Représentation Newman :
Comme la précédente, elle se veut une simple projection de la forme géométrique de la molécule. Le
site privilégié est une liaison carbone-carbone qui est représentée perpendiculairement au plan de
projection la molécule (la droite est symbolisée par un point). Pour figurer le sens de la liaison, on
représente par un point l'extrémité de la liaison située vers l'observateur, donc devant, et par un
cercle, l‘extrémité située à l‘opposé de l'observateur, vers l'arrière. Les liaisons restantes sont alors
vues selon trois segments de droite faisant entre elles un angle de 120°. La projection est donc la
suivante.

Décalée

Eclipsée

Autour d'une liaison simple Carbone - Carbone, il y a libre rotation.

Selon les différentes positions des groupements, on parle de conformations. Ces conformations sont
comme des clichés de la molécule à des instants particuliers; où les atomes étant en perpétuelle
rotation (il en existe une infinité). Les conformations 1, 3 et 5 sont appelées conformations éclipsées.
Les conformations 2, 4 et 6 sont appelées conformations décalées. Ex : L’ethane.

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La

valeur de l’énergie potentielle de la molécule varie en fonction de l’angle dièdre Ø entre deux
liaisons C-H prises comme référence. Elle est égale à 12 kJ lorsque les atomes sont en vis-à-vis.
La variation de l’énergie potentielle en fonction de Ø est :

Conformations du butane.
Il y a quatre conformations remarquables :

0° 60° 120° 180° 240° 300° 360°


Partant du conformère décalé (D) dans lequel les groupes méthyles sont les plus éloignés l’un de
l’autre (Cet arrangement est appelé Anti) est le plus stable parce que l’encombrement stérique y est
minimal. La rotation de 60° autour de la liaison C2-C3, conduit à une conformation éclipsée (C ou E)
avec deux interactions CH3-H. Ce rotamère est de 15.9 kJ/mol plus énergétique que son précurseur
anti. Une rotation supplémentaire mène à une nouvelle structure décalée dite gauche (B ou F) dans
laquelle les deux groupes méthyles sont plus proches qu’ils ne l’étaient dans la conformation anti. En
raison de l’encombrement stérique, le conformère gauche est plus énergétique que le conformère
anti : la différence est de l’ordre de 3.8 kJmol-1. En tournant encore on arrive à un nouvel
arrangement dans lequel les deux méthyles sont éclipsés (A). Ce rotamère est le plus énergétique de
tous, se situant 18.9 kJmol-1 plus haut dans l’échelle d’énergie que la structure la plus stable, à savoir
anti. Une nouvelle rotation produit un autre conformère gauche. L’énergétique de rotation est
résumée dans le diagramme d’énergie potentielle suivant :

∆𝐻 = 19 𝑘𝐽/𝑚𝑜𝑙

Le conformère anti, le plus stable, est le plus abondant dans la solution (environ 72% à 25°C). Son
isomère conformationnel de type gauche, moins stable, ne représente que 28%. On peut dire d’une
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façon générale que les conformations décalées sont plus stable que les éclipsées sauf dans le cas de
la présence d’une chélation (liaison hydrogène intramoléculaire). Ex :
H
O
H Cl
O Cl

C
H H H H
H H H H
c) Représentation Fischer : C'est une représentation ancienne, particulièrement développée pour
l‘étude de la série des oses (sucres) et des acides aminés. Elle reste d'actualité dans ces deux
domaines mais est difficilement généralisable à une molécule quelconque. Il faut séparer le cas d’un
carbone de celui d‘une chaine de carbone (asymétrique). Avec un seul carbone, la représentation se
réduit à une croix verticale composée de segments égaux. Le centre de la croix représente un atome
de carbone, les extrémités les quatre substituants. L‘axe vertical représente deux liaisons en arrière
du plan de figure et, l'axe horizontal, deux liaisons en avant du plan de figure. La correspondance
avec une forme de Cram est simple :

CHO CHO

H OH HO H

CH 2OH CH 2 OH

CHO CHO

H OH OH H
O

CH2OH CH2OH

Par convention pour une chaine a plusieurs carbones asymétriques :


 La chaîne carbonée principale (selon I.U.P.A.C) se place verticalement
 Le groupe le plus oxydé en haut (ou d'indice le plus bas selon la nomenclature systématique).
 Les liaisons verticales sont en arrière.
 Le carbone ou les carbones asymétriques dans le plan.
 Les autres substituants sont horizontaux et en avant.

CHO CHO
HO H H OH

HO H H OH
CH 2OH CH 2OH

STEREOISOMERIE :
Certaines molécules possèdent la même isomérie plane (c.à.d. la même fonction, la même position
de la fonction et le même enchainement carboné) et présentent des propriétés différentes, elles sont
dites stéréoisomères ou isomères de configurations car leurs atones se disposes différemment dans

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l'espace, on ne peut donc pas passer de l’un à l’autre par simple rotation autour de l’axe d‘une liaison
entre carbones.
A) Isomérie géométrique de types éthylénique :
Quand deux carbones sont liés par une liaison double la libre rotation autour de la liaison C - C est
empêcher, car les liaisons restent bloquées dans le même plan. Pour parler d’isomérie
géométrique il faut que chaque carbone de la double liaison porte des atomes (groupement
d'atomes) différents. Dans une molécule de type RCH=CHR, il y aura deux formes différentes dites
stéréoisomères ou isomères géométriques. Le passage d‘une forme à l'autre n’est pas possible car
ça exige une grande énergie. Dans ce cas on a des carbones monosubstitués la dénomination est
‘‘cis’’ si H (ou groupement R) sont du même côté et elle est ‘‘trans’’ si H(ou groupement R) ne sont
pas du même côté, et elle est suffisante pour distinguer les deux isomères géométriques.
Ex: H H H CH3 H H

H C2H5 CH3 H CH3 CH3


butène trans-butène cis-butène
Si l'un (ou les 2) des carbones ne porte pas d’hydrogène la dénomination ‘‘cis’’ ou ‘‘trans’’ n’est
plus suffisante pour distinguer les stéréoisomères, on doit utiliser alors la configuration absolue Z
ou E. Pour cela :
 On classe sur chaque carbone les groupements selon la règle de Cahn, Ingold et Prelog.
 Si les groupements prioritaires sont du même côté par rapporté l’axe de la double liaison on a
la configuration Z (forme Z) (flèches dans le même sens).
 S’ils sont de part et d’autre de la double liaison on a la configuration E (forme E) (flèches dans
le sens opposé). Ex :
H H C2H5 CH3 C2H5 H

H C4H9 CH3 H CH3 CH3


hexène Z-3-méthyl pent-2-ène E-3-méthyl pent-2-ène
Règles de CAHN, INGOLD et PRELOG :
Cela consiste à classer les groupements dans un ordre décroissant en fonction du numéro
atomique Z du premier atome de la substitution lié au carbone asymétrique (dit atome en 1er
position). Ex : Br > Cl > O > N > C >H ; Z pour Br =35, Cl = 17, O = 8, N = 7, C = 6, H = 1
Attention il s'agit du numéro atomique et non de la masse atomique.
Il faut se rappeler par exemple que :
L‘iode et le tellure ont des masses qui ne correspondent pas à l‘ordre de leur N° atomique.
I : Z = 53 et A = 126,9 ; Te : Z = 52 et A = 127,6
 Si deux numéros atomiques sont identiques on se réfère alors à la masse atomique.
2
Ex : D > 1H et 14
C > 13C > 12C.
 Si 2 ou plusieurs atomes immédiatement liés au carbone concerné sont identiques, on les
départagera en appliquant la règle précédente aux atomes liés à eux donc séparés par deux
liaisons du carbone asymétrique concerné (atome en 2ème position). Si c'est nécessaire, on
considérera les atomes en 3ème, 4ème, etc…position. Ex : C*-CH2-OH > C*-CH3 car O > H
 Si un atome est lié à un autre par une double liaison (C=C, C=O) ou par une triple liaison
(C≡C, C≡N) il sera compté 2 fois ou 3 fois sur chacun des atomes participant à la liaison
multiple.

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O
C est considéré comme
H

C≡N est considéré comme

CH=CH2 est considéré comme

2 3

1
4 est considéré comme
6 5

Les atomes entre crochets interviennent mais sont considérés comme porteurs d’atomes fantômes de
numéro atomique nul.
Prendre les exemples qui se feront en cours.
―C(OH)3 , ―COOH , ―CHO , ―C≡N , ―CH3 , ―NH2 , ―OH , ―CH(Cl)CH3 , ―C2H5Cl.

B) Isomérie optique :
Chiralité :
Lorsqu'une molécule ne possédé pas d’élément de symétrie (c.à.d. ni centre, ni axe, ni plan de
symétrie) elle est dite ‘‘chirale’’ (optiquement active). Elle existe alors sous deux formes
(configurations) différentes image l'une de l‘autre non superposable, dites énantiomères ou
inverses optiques. Ex :

COOH COOH

H3C H H CH3
NH2 H2N
Miroir

Image non superposable c’est des énantiomères

L’origine la plus fréquente de la chiralité est la présence d’un et d‘seul carbone asymétrique (C*),
carbone qui possède 4 substituants différents, mais la présence de plusieurs ‘‘ C*’’ ne veut pas
dire forcément que la molécule est chirale.

Ex: CH3 CH3


H OH HO H
H OH HO H
CH3 CH3
Miroir
Image superposable c’est des identiques.

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Activité optique :
Toute molécule chirale est optiquement active ; elle dévie le plan de polarisation d’un faisceau de
lumière d’un angle α appelé pouvoir rotatoire. La mesure du pouvoir rotatoire permet de
distinguer les énantiomères. La lumière peut en effet être polarisée tel que :
On dit qu'un composé est doué de pouvoir rotatoire, ou encore optiquement actif lorsque
traversé par un rayon de lumière polarisée plane, il provoque une rotation du plan de polarisation
de ce rayon. L'expérience est la suivante :
α

1 2 3 4 5 6 7 8

(1): source lumineuse monochromatique


(2): Lumière ordinaire (diffusion dans tous les sens)
(3): Polariseur
(4): Lumière polarisée
(5): Tube contenant la solution de produit à analyser
(6): Plan de polarisation ayant subi une rotation
(7): Analyseur
(8): Observateur
Une source (1) émet une radiation monochromatique non polarisée où toutes les ondes vibrent
dans un plan quelconque (2). Après traversée du prisme polariseur (3), la lumière est polarisée :
seules ont été transmises les ondes vibrant dans un plan parallèle, les autres ayant été éliminées
(4). Ce rayon de lumière traverse alors un tube (5) contenant une solution de produit à analyser,
puis est "analysé" par un prisme analyseur (7). Si le plan de polarisation (6) a tourné d'un angle α,
la substance est dite optiquement active.
La mesure de l'angle de rotation α permet de définir le pouvoir rotatoire spécifique,
caractéristique d'une substance optiquement active, à une température donnée et pour une
longueur d'onde donnée. α : en degré
𝛼 = [𝛼 ]𝑡𝜆 . 𝑙. 𝑐 ⇒ [𝛼 ]𝑡𝜆 = 𝛼⁄𝑙. 𝑐 𝑙 : épaisseur en dm
𝑐 : concentration en g/ml
Si la déviation est à droite (pour l'observateur), la substance est dite dextrogyre (d) et le pouvoir
rotatoire est compté positivement. Lorsque la déviation est à gauche, la substance est dite
lévogyre (l) et le pouvoir rotatoire est compté négativement. Les réactifs chimiques chiraux et les
réactifs biologiques (enzymes) chiraux permettent également de séparer les énantiomères.
Le mélange en parties égales des deux énantiomères (50%, 50%)
est appelé mélange racémique.
Configuration absolue :
Pour identifier rapidement un stéréoisomères donné, il faut déterminer la configuration absolue
de ses carbones asymétrique. Pour cela il faut :
 Classer les 4 substituants du carbone asymétrique par ordre de priorité selon la règle de
CAHN, INGOLD et PRELOG (1 > 2 > 3 > 4).
 Si un observateur, regardant dans la direction C—4 est placé du côté opposé au groupement
4, voit la séquence 1 → 2 → 3 tournant dans le sens des aiguilles d’une montre, l’atome de
carbone sera désigné par R (du latin ‘‘Rectus’’) ; s’il la voit tournant dans le sens inverse des
équilles d’une montre, l’atome de carbone sera désigné par S (du latin ‘‘sinister’’)

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Configuration S

Configuration R
Molécules contenant plusieurs atomes de carbones asymétriques :
Dans le cas général, lorsqu'une molécule renferme n atomes de carbone asymétriques, le
nombre maximum de stéréoisomères est 2n groupés en 2n-1 couples d'énantiomères. Parmi les
stéréoisomères, on peut distinguer des composés énantiomères (pouvoir rotatoire opposé) et
d'autres diastéréoisomères (2n) qu'on peut considérer comme de véritables isomères
géométriques car ils peuvent présenter des propriétés physiques et chimiques différentes.
Par définition : Les diastéréoisomères sont des stéréoisomères qui ne sont pas énantiomères.

I ENANTIO II
DIASTEREO
13
DIASTEREO DIASTEREO
DIASTEREO

III ENANTIO IV
Pour une identification rapide des différent stéréoisomères on utilise souvent la nomenclature
érythro (qui provient de l’érythrose) et thréo (qui provient du thréose).
Erythro : superposition maximum des substituants identiques liés aux deux *C en projection de
New man et en projection de Fischer les groupements semblables sont face à face.
Thréo : Superposition minimum de ces substituants identiques (les groupements semblables
sont opposés en Fischer).
Les deux formes (Erythro et thréo) sont dites diastéréoisomères.
Deux carbones asymétriques donnent quatre stéréoisomères, qui forment quatre couples de
diastéréoisomères(D) et deux couples d'énantiomères (E).
Lorsqu'une molécule est symétriquement substituée et possède n atomes de carbones
asymétriques, le nombre maximum de stéréoisomères est [(2n) – 1], groupés en 2n-1 couples de
diastéréoisomères.
Ex : l’érythritol et le thréitol (butane-1,2,3,4-tétrols) donnent :
CH2OH CH2OH
HO H H OH
R S

HO S H H R OH

Plan de symétrie CH2OH CH2OH

Deux molécules semblables méso : érythro (les 3 substituants de chaque c* sont identiques)
sont Inactif et sont par constitution des images superposables.

CH2OH CH2OH
H OH HO H
S R

HO S H H R OH

CH2OH CH2OH

et deux molécules non superposables optiquement actives

D'une manière générale, en représentation de Fisher, toute molécule ayant un plan de


symétrie est optiquement inactive. Elle est dite forme méso. Chacun des deux atomes de
carbone asymétriques porte des substituants identiques.
Isomérie like - unlike (précédemment érythro - thréo)
Cette isomérie est un cas particulier de stéréoisomérie, valable uniquement lorsque, dans une
molécule comportant deux carbones asymétriques, chacun de ces deux carbones porte au moins
deux substituants identiques deux à deux. Prenons l’exemple de l’érythrose et du thréose (sucres
aldéhydiques en C4), d’où vient d’ailleurs le nom de cette isomérie :

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Lorsque les configurations absolues des deux carbones asymétriques sont identiques (RR ou SS), on
parlera de stéréoisomères like. Inversement, si les configurations absolues sont opposées (RS ou SR),
on parlera de stéréoisomères unlike.

Stéréoisomères like Stéréoisomères unlike


Autre exemple : l’érythritol et le thréitol, les butane-1,2,3,4-tétrols. Dans ce cas, il n'existe qu'un seul
stéréoisomères unlike, non dédoublable, que l'on appelle méso. Les stéréoisomères RR et SS, qui sont
énantiomères entre eux, sont des like.

Configurations absolues D, L
On a vu qu'à un carbone asymétrique pouvait correspondre deux configurations (R et S) images
l'une de l'autre dans un miroir. Le problème est donc de savoir quelle est la configuration de
l'énantiomère dextrogyre et celle du lévogyre. Les difficultés sont grandes car il n'y a aucune
relation entre le pouvoir rotatoire et la configuration absolue. La configuration absolue de
l'aldéhyde glycérique a été établie :
 On appelle D-glycéraldéhyde, l'énantiomère dont le groupe OH est à droite dans la projection
de Fischer. On dit qu'il appartient à la série D.
 On appelle L-glycéraldéhyde, l'énantiomère dont le groupe OH est à gauche dans la
projection de Fischer. On dit qu'il appartient à la série L.

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CHO CHO

H OH H OH

CH2OH CH2OH

D (+) glycéraldéhyde L (-) glycéraldéhyde

Dans le cas des oses (sucres) et des acides aminés, on emploi encore, la nomenclature D et L. Dans
le cas des oses l'appartenance à la série est déterminée par la position du OH sur le carbone
asymétrique de numéro le plus élevé, lorsque le groupe OH est placé à droite, la configuration est
dite "D". A l'inverse lorsqu'il est placé à gauche, elle est dite "L".
Exemples :

CHO CHO CHO CHO


HO H H OH H OH HO H

HO H H OH HO H H OH
CH2 OH CH2OH CH2OH CH 2OH

L D L D
Erythrose Thréose

Dans le cas des α-amino acides, l'appartenance à la série est déterminée par la position de
NH2 sur le carbone asymétrique porteur du COOH. , lorsque le groupe NH2 (des acides α -aminés)
est placé à droite, la configuration est dite "D". A l'inverse lorsqu'il est placé à gauche, elle est dite
"L".

CO 2H
CO2H
H2N H

H NH 2
H OH

CH 2OH CH 3

D- Sérine L-Thréonine

Molécules cycliques :
Isomérie optique dans les cycles :
Le carbone d'un cycle possède deux liaisons formant le cycle et deux autres liaisons avec deux
substituants. Pour que ce carbone soit asymétrique il faut que :
1) Les 2 substituants en dehors du cycle soient différents.
2) Pour savoir si les deux autres substituants qui forment le cycle sont différentes ou pas, on
définit à partir de ce carbone deux sens de rotation dans le cycle et on écrit sur deux lignes
successives les groupements rencontrés dans chaque sens. Si les deux lignes sont
superposables le carbone n’est pas asymétrique, si les deux lignes ne sont pas superposables le
carbone est asymétrique.
Ex(A) : Le 2,2-diméthyl cyclopentanol.
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I I: CH2 ―CH2 ―CH2 ―C(CH3)2
II II : C(CH3 )2 ―CH2 ―CH2 ―CH3
1
H CH3 Ces deux lignes ne sont pas superposables donc le Carbone est
OH CH3 asymétrique
Ex(B) : Cyclopentanol

I I: CH2 ―CH2 ―CH2 ―CH2


II II :
CH2 ―CH2 ―CH2 ―CH2
1
H Ces deux lignes sont superposables donc le Carbone n’est pas
OH asymétrique
Isomérie géométrique dans les cycles (ou isomérie cyclanique) :
Les cycles possèdent la même formule brute que les alcènes, on dit qu’un cycle remplace une
double liaison éthylénique (car on peut dire que 2 carbones d'un cycle sont lié deux fois, pas par
une double liaison mais par des liaisons sigma successives). Donc on peut distinguer leurs
stéréoisomères on utilisant les configurations cis(ou Z) et trans(ou E) par rapport au plan du cycle.
 Si les substituants prioritaires sont du même côté par rapport au plan du cycle on a la
configuration Z.
 S’ils sont de part et d’autre on a la configuration E.
Ex(C) : 4-chloro cyclohexanol.

Cl
4
H Les carbones 1 et 4 ne sont pas asymétriques
OH
1

Dans cet exemple les deux carbones qui donne |’isomérie géométrique ne sont pas asymétriques
on ne peut pas donc distinguer les différents stéréoisomères par la configuration absolue R et S.
Ex(D) : 1,2-dimétyl cyclopentanol.

S S R R R S S R
CH3 CH3 OH H OH CH3 CH3 H
OH H CH3 CH3 CH3 H OH CH3
2 formes trans (ou E) 2 formes cis (ou Z)

Il est toujours associé à l'isomérie optique avec deux carbones asymétriques dans
un cycle une isomérie géométrique {Ex (D)}, alors que l'isomérie géométrique peut
exister seul sans isomérie optique {Ex(C)}.

Isomérie optique sans carbone asymétrique :


Certaines molécules sont chirales (optiquement actives) sans avoir de carbone asymétrique, car la
chiralité est |‘absence d’éléments de symétrie et non pas la présence de carbone asymétrique.
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 Isomérie allénique :
Les allènes sont des composés qui possèdent un carbone qui forme deux doubles liaisons.
Un allène de type XYC=C=CXY dans lequel X est différent de Y, est asymétrique et peut exister sous
deux formes non superposables, optiquement actives :

X X X
X
C C C
C C C
Y Y
Y
Y

Allènes
On a deux formes images l’une de l’autre non superposables, dans lesquelles il n’y a pas
d’éléments de symétrie donc optiquement actives et forme un couples d’énantiomères.

 Isomérie spiranique :
Les spiranes sont des molécules formées de 2 cycles liés par un carbone sp3.
Les deux cycles ne sont pas dans un même plan (à cause du carbone sp3), il en résulte que si
chaque cycle est substitué de façon qu'il n'y ait pas de plan de symétrie la substance existe sous
deux formes inverses optiques.

CH C H2 H H CH2 CH
H 2 2 H
C C C C C C

CH NH 2 H 2N CH 2 CH
H2N CH 2 2 2 NH2

Spiranes
On a deux cycles dans deux plans différents pas de plan de symétrie. Les deux formes images
non superposables (inverses optiques) elles sont optiquement actives et forme un couples
d’énantiomères.

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