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Le VOR est un système radioélectrique d’aide à la navigation aérienne, développé dans les
années 1940 et généralisé dans les années 1960.
Il permet à un avion en vol de connaitre l’angle entre la direction du Nord Magnétique et une
ligne droite appelée radial reliant la balise VOR à la position de l’avion. La direction de vol
suivie par l’avion n’entre pas en ligne de compte.
Le signal RF est unidirectionnel. Les avions sont dotés de 2 récepteurs VOR afin de détecter
tout disfonctionnement en cas d’affichage de deux angles différents.
Spécifications techniques :
- L’onde RF opère en visibilité directe, avec une incidence pratiquement horizontale (très
faible angle d’élévation)
- L’onde est polarisée horizontalement, ceci permet de réduire les perturbations par réflexion
du sol sur le diagramme de rayonnement.
- Les signaux RF sont dans la bande VHF comprise entre 108 MHz et 117.95 MHz avec des
fréquences d’allocation des porteuses espacées de 50 kHz ou 100 kHz selon les régions.
108.00 MHz, 108.05 MHz, 108.1 MHz, 108.15 MHz, 108.2, 108.25 MHz …117.95 MHz.
(Remarquer le risque d’interférence avec la borne supérieure de la bande radio FM 108 MHz).
- La puissance rayonnée par la balise VOR est de 200 W PAR, donnant au signal une portée
de 200 Nautical Mile (NM), 1 NM = 1.852 m
- la précision prescrite par ICAO (organisme international de l’aviation civil) est de 1°
Principe de fonctionnement :
Le balise VOR émet une one omnidirectionnelle, ou isotrope, avec une porteuse VHF
modulée d’une façon quelque peu compliquée par quatre signaux basse fréquence :
4. Un signal vocal appelé Vocal donnant le code de la balise en alphabet phonétique (alpha,
bravo, charlie,…)
avec
𝑐(𝑡) = 𝑚 𝑖(𝑡)𝑐𝑜𝑠2𝜋𝑓 𝑡 signal modulé MCW Identification
+ 𝑚 𝑣(𝑡) signal modulé A3 Vocal
+ 𝑚 𝑐𝑜𝑠 2𝜋 ∫ (𝑓 + 𝑓 𝑐𝑜𝑠2𝜋𝑓 𝜏)𝑑𝜏 signal modulé F3 Reference
et
𝑔(𝑡) = 𝑚 𝑐𝑜𝑠(2𝜋𝑓 𝑡 − 𝐴) signal modulé A3 Azimut
A est la phase égale en radians à l’angle d’émission dans le plan horizontal
Les valeurs numériques des paramètres du signal (𝑓 étant la fréquence de la porteuse VHF) :
𝑚 = 𝑚 = 𝑚 = 𝑚 = 0.3 indices des modulations A3
𝑓 = 1020 𝐻𝑧 fréquence sous-porteuse MCW
𝑓 = 9960 𝐻𝑧 fréquence sous-porteuse F3
𝑓 = 480 𝐻𝑧 excursion de fréquence modulation F3
𝑓 = 9960 𝐻𝑧 fréquence sinusoïde BF
On peut se contenter d’une représentation graphique du spectre du signal VOR
Equipement rayonnant :
Autant l’exploitation du signal VOR est facile à comprendre, sa génération et sa démodulation
sont très complexes. L’onde émise est une combinaison de rayonnement isotrope et d’un
faisceau tournant fortement directif, le premier concerne les signaux reference, identification
et vocal, le second pour le signal azimut.
L’onde isotrope est généralement émise par une antenne fixe située au centre d’un réseau
circulaire de 48 antennes qui prennent en charge la création du faisceau tournant. Le rayon du
cercle est de 6.76 mètres.
La modulation assez compliquée du signal VOR est obtenue au moyen d’une technique
originale appelée modulation dans l’air qui consiste à moduler une partie du signal non pas
par des circuits électroniques, mais de façon naturelle après rayonnement de l’onde en
comptant sur le mélange à longue distance des champs électromagnétiques rayonnés par cet
ensemble.
Les éléments du réseau circulaire commutent à une fréquence 1440 Hz pour émettre,
correspondant à une durée de 33 millisecondes par tour, donnant la fréquence 30 Hz
intervenant dans deux composantes du signal.VOR.
De plus un mouvement apparent du point émetteur grâce à cette commutation produit par
effet Doppler l’équivalent d’une modulation F3 à longue distance utilisée pour le signal
reference. Ceci est très ingénieux.
DME - Distance Measuring Equipment
Toute balise VOR est pairée à un DME qui est un système radiofréquence permettant à un
avion en vol de connaitre sa distance par rapport à la balise au sol.
𝜏 − 50𝜇𝑠𝑒𝑐
𝑑=
2
Rigoureusement cette formule est valide pour la distance oblique, mais en pratique l’altitude
de l’avion est négligeable devant les distances opérationnelles par rapport à la balise DME.
Les impulsions sont portées par une sinusoïde dans la bande UHF. Les ondes rayonnées
opèrent en visibilité directe. Elles sont à polarisation verticale.
Il y a un canal DME toutes les 1 MHz, ce qui fait 126 canaux en tout.
Pour les deux formats, la largeur de l’impulsion qui a une forme quasi-gaussienne est fixe et
égale à 3.5µsec.
Dans cette séquence c’est l’intervalle entre deux double-impulsions successives qui est
aléatoire, néanmoins avec une valeur moyenne fixée pour la séquence :
Mode recherche : intervalle moyen 7 msec, soit 150 double-impulsons par seconde
Mode poursuite : intervalle moyen 30 msec, soit 30 double-impulsons par seconde
Un avion en vol émet par défaut des interrogations en mode recherche et bascule en mode
poursuite dès qu’il reçoit une réponse d’une balise DME.
Une balise DME prend en charge un maximum de 100 communications simultanées, pour les
avions les plus proches sélectionnées sur la base de la puissance du signal reçu.
1. LOCALIZER, abréviation LLZ ou LOC : alignement latéral par rapport à l’axe de piste.
3. MARKERS : trois balises ponctuelles dans l’axe de piste donnant la distance par rapport
au seuil de la piste d’atterrissage.
Localizer :
Le localizer émet deux faisceaux étroits dans la bande VHF ayant une même porteuse, la
même puissance, la même profondeur de modulation, mais séparés dans leurs directions de
rayonnement par un petit angle dans le plan horizontal. Les porteuses RF de l’onde LLZ sont
entrelacées avec celles du VOR dans la bande 108MHz-112 MHz.
Les faisceaux LLZ sont générés par un réseau d’antennes situé en fond de piste d’atterrissage
La porteuse VHF est modulée par une sinusoïde basse fréquence dont la fréquence est :
- Les centres des faisceaux sont orientés ±15° par rapports à l’axe de piste.
- L’ouverture à 3dB de chaque faisceau est de 30°.
- Il y a un recouvrement de 5° entre les deux faisceaux
L’information s’affiche sur un écran où un curseur vertical mobile représente l’axe de la piste
et la ligne médiane de l’écran repère la position de l’avion.
Glide Path
Le glide path utilise une porteuse UHF dans la bande 320MHz-340MHz à une fréquence
pairée avec celle attribuée au localizer.
Les faisceaux sont émis par un réseau d’antennes situé au niveau du seuil de piste et décalé
d’une distance de 300 mètres à droite de l’axe de la piste.
L’angle de descente est normalisé à 3°, il peut être exceptionnellement de 4.5° pour certains
aéroports. Les diagrammes de rayonnement des faisceaux du glide sont beaucoup plus étroits
dans le sens vertical que ceux du Localizer, l’ouverture à 3dB de chaque faisceau est de 1.5°.
Ce sont trois balises ponctuelles situées sur le prolongement de l’axe de la piste qui émettent
un faisceau vertical étroit avec une porteuse de 75MHz.
Outer Marker OM, situé à une dizaine de kilomètres du seuil de piste. La porteuse est
modulée par une sinusoïde de fréquence 400Hz émise sous formes de tirets interrompus,
deux tirets par seconde (- - - -). Son faisceau croise celui du glide à une altitude de 500m.
Middle Marker MM, situé à 1km du seuil de piste. La porteuse est modulée par une
sinusoïde de fréquence 1300Hz émise sous formes de tirets et points alternés (-·-·-·-·),
deux tirets par seconde. Son faisceau croise celui du glide à une altitude de 90m.
Outer Marker OM, situé au seuil de piste. La porteuse est modulée par une sinusoïde de
fréquence 3000Hz émise sous formes de série de points (·····), six points par secondes.
Les sinusoïdes modulantes des markers qui sont dans la bande audio sont restituées dans la
cabine de pilotage sous forme sonore au passage de l’avion par le spot de chaque marker. Un
panneau lumineux indique le marker en faisant clignoter une lampe, de couleur bleue pour
l’outer marker, ambre pour le middle marker, et blanche pour l’inner marker.
GPS Global Positioning System
Le système de positionnement global (GPS) est une infrastructure appartenant à l’armée des États-
Unis lancée en 1985, et après une phase expérimentale elle était entièrement opérationnelle en 1993.
Elle fournit aux utilisateurs civils partout au monde des services de positionnement et d’horloge.
Le segment spatial se compose d'une constellation de 24 satellites opérationnels qui émettent des
signaux unidirectionnels qui donnent la position instantanée du satellite GPS et l'heure universelle.
Le segment utilisateur se compose de l'équipement récepteur au sol, qui reçoit les signaux des
satellites GPS et utilise les informations transmises pour connaitre sa position et l'heure universelle.
Segment Spatial
Le segment spatial consiste en une constellation de satellites en orbite moyenne, altitude
20200 kms, correspondant à un rayon 26600 kms. La période de révolution d’un satellite est
donc égale à 12 heures
Les orbites de révolution sont situées sur 6 plans orbitaux équitablement répartis (séparés
d’un angle de 60°) qui sont désignés par les lettres A, B, C , D , E , F. Chaque orbite
comprend 4 satellites équitablement répartis sur un secteur désigné par un chiffre de 1 à 4,
exceptionnellement 5 et 6. De cette façon 4 satellites au minimum se trouvent en visibilité
directe à partir de tout point de la surface de la terre, et à tout moment.
Les satellites GPS s’appellent techniquement Space Vehicle, abréviation SV, et disposent
d’un numéro individuel SVNumber SVN.
Une génération de technologie des SV s’appelle Block et possède une durée de vie nominale
de 8 ans. Sur le tableau de la page suivante :
Les antennes au sol GA Ground Antennas : Elles sont colocalisées avec des stations de
surveillance et utilisées par la MS pour contrôler les satellites GPS. Les antennes au sol chargent les
données vers les satellites via des signaux radio en bande S. Ces données comprennent les
éphémérides et les informations de correction d'horloge transmises dans le message de navigation,
ainsi que la télémétrie de commande du MCS. Chaque satellite peut être téléchargé toutes les huit
heures; néanmoins, il est généralement mis à jour une seule fois en 24 heures. Les GA sont
colocalisées dans quatre Stations de Surveillance : île de l'Ascension, Cap Canaveral, Diego Garcia
océan Indien, et Kwajalein dans les Iles Marshall au Pacifique.
Les stations de suivi à distance du réseau de contrôle par satellite de l'Air Force (AFSCN)
fournissent la MCS des informations satellites supplémentaires pour améliorer la télémétrie, le
suivi et le contrôle.
Avant le programme de modernisation en 2001, le réseau MS comprenait cinq sites de la United
States Air Force (USAF), situés à Hawaï, Colorado Springs (Colorado), Ascension Island
(Atlantique Sud), Diego Garcia (océan Indien) et Kwajalein (Pacifique Nord), Cape Canaveral
(Floride) également de l'USAF.
En 2005, le programme de modernisation a élargi ce réseau pour inclure six États membres qui
collaborent avec la National Geospatial-Intelligence Agency (NGA) du département américain de la
Défense (DoD) : Adélaïde (Australie), Buenos Aires (Argentine), Hermitage (Royaume-Uni),
Manama (Bahreïn), Quito (Équateur) et Washington DC (États-Unis).
Cinq autres stations ont été ajoutées en 2006 : Fairbanks (Alaska), Osan (Corée du Sud), Papeete
(Tahiti), Pretoria (Afrique du Sud) et Wellington (Nouvelle-Zélande). Avec cette configuration,
chaque satellite est vu depuis au moins trois MS, ce qui permet de calculer des orbites et des
éphémérides plus précises.
Air Force Monitor Stations Schriever AFB, Cape Canaveral, Hawaii, Ascension
Island, Diego Garcia, Kwajalein
Schriever AFB, Vandenberg AFB, Hawaii, New
AFSCN Remote Tracking Stations Hampshire, Greenland, United Kingdom, Diego
Garcia, Guam
USNO Washington, Alaska, United Kingdom,
NGA Monitor Stations Ecuador, Argentina, South Africa, Bahrain, South
Korea, Australia, New Zealand
Ground Antennas Cape Canaveral, Ascension Island, Diego Garcia,
Kwajalein
WGS84 : World Geodetic System 1984
L’un des deux points est éliminé car il est toujours très éloigné de la surface de la terre.
Les postions des Satellites GPS est connue à tout instant avec une grande précision.
Arithmétiquement ceci équivaut à résoudre 3 équations à 3 inconnues X, Y et Z.
Pour les satellite de la première génération GPS (Block II-A) le signal utilitaire transmis en
unidirectionnel vers l’utilisateur est composé de deux porteuses en bande L
ces deux porteuses sont modulées en BPSK par une information composite constituée de
trois signaux binaires, selon le schéma synoptique générateur suivant :
P Precision Code
Séquence pseudo aléatoire cryptée par une séquence inconnue Y, on note souvent
P(Y), confidentielle la séquence est connue des utilisateurs privilégiés,
Fréquence binaire 10.23 MHz
La séquence P est globale, longueur 6.187144∙1012 bits correspondant à une durée de
266 jours. La séquence est divisée en 38 tranches, une tranche est affectée à un SV
NAV DATA
Données information complète de navigation, fréquence binaire 50 Hz
Les données NAV DATA sont hachées par C/A et P(Y) selon la technique CDMA
Toutes les fréquences utilisées sont multiples les unes des autres, elles sont générées par
division de fréquence d’un oscillateur atomique, horloge Rb ou Cs extrêmement précise et
stable, tolérance 10-13 secondes. Tous les signaux binaires sont synchronisées, ils ont les
mêmes instants de transition
𝐿2 (𝑡) = 𝑃(𝑡)𝐷(𝑡)𝑐𝑜𝑠2𝜋𝑓2 𝑡
où P(t), D(t), C(t) représentent les expressions analogiques des signaux binaires P(Y), NAV
DATA, et C/A respectivement
Sur la figure suivante, seul le premier spectre (1997) est celui du signal que nous avons étudié, les
autres spectres concernent les générations GPS ultérieurs qui offrent de meilleurs services mais où
les signaux sont beaucoup plus compliqués
Le message de navigation GPS est émis dans une seule direction SV vers utilisateur, il
est structuré en une trame de bits de données.
Une trame de données se compose de 1500 bits divisés en 5 sous-trames de 300 bits. Les
trames de données sont transmises en continu et durent 30 secondes. Une sous-trame est
transmise en 6 secondes.
Chaque sous-trame contient une marque de l'heure du moment où elle est transmise, et
des bits de parité qui permettent une vérification et une correction d'erreur.
Les données d'horloge décrivent l'heure UTC et sa relation avec l'heure GPS.
Les almanachs sont des paramètres approximatifs de données orbitales pour tous les SV
sur des périodes prolongées (utiles pendant des mois) et un ensemble de paramètres pour
tous les SV est envoyé par chaque SV sur une période de 12,5 minutes au moins.
Le récepteur utilisateur GPS possède un canal de réception par SV. Il possède en mémoire une
réplique des codes C/A et P(Y) de tous les SV.
Le signal GPS reçu par l’utilisateur au sol est démodulé afin de restituer le signal binaire émis par le
SV. il subit une opération XOR avec chacune des séquences C/A disponibles dans le récepteur (ou
P(Y) pour une meilleure précision). Lorsqu’une corrélation est établie, le SV émetteur est identifié.
La séquence reçue est alors dé-étalée à 50 Hz, on en extrait le message NAV DATA qui contient
toutes sortes d’informations, dont l’instant t1 d’émission du message au niveau du SV