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UNIVERSITE NORBERT ZONGO BURKINA FASO

**=**=**=**=**=**=**=* Unité-Progrès-Justice

UFR/LSH

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Département de Géographie

THEME  : QUE SAVIEZ-VOUS DU RÔLE JOUER PAR LES


FEMMES DANS LA PERIODE COLONIALE  ?

GROUPE 12

Enseignant : Dr IDANI Salifou

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MEMBRES DU GROUPE 12
N° NOMS Prénoms Matricules
1 OUEDRAOGO Mahamadi 00121620181
2 OUEDRAOGO Oscar 03308020181
3 OUEDRAOGO Kiswendsida Modeste 01149620181
4 OUEDRAOGO Pacome 01561520181
5 OUEDRAOGO Jérôme 02152120181
6 OUEDRAOGO Mohamed Nouredine 02734320181
7 OUEDRAOGO Oumarou 01959420181
8 OUEDRAOGO Kiswendsida A. Aimé 00078420181
9 OUEDRAOGO Nafissatou 00107820182
10 OUEDRAOGO Nafissatou 00894720182
11 OUEDRAOGO Mathilde 00305120182
12 OUEDRAOGO Lacina 01473520181
13 OUEDRAOGO Karim 02491920181
14 OUEDRAOGO Noufou 00044020181
15 OUEDRAOGO Madi 01386020181
16 OUEDRAOGO Pingdwinde Jean François 02191820181
17 OUEDRAOGO Kassoum 01036520181
18 OUEDRAOGO Pierre 01271620181
19 OUEDRAOGO Mamounata 01139920182
20 OUEDRAOGO Noelie 02087020182
21 OUEDRAOGO Moustapha 1741-0699
22 OUEDRAOGO Moustapha 02027120181
23 OUEDRAOGO Pingdwende Rindolosom 01307720182
24 OUEDRAOGO Ousseini 03067420181
25 OUEDRAOGO Loukmane 03514320181
26 OUEDRAOGO Issaka 01987120181
27 OUEDRAOGO Issouf 02340920181
28 OUEDRAOGO Martine 03399420182
29 OUEDRAOGO Piga 00277720181
30 OUEDRAOGO P. Edvige 00597820182
31 OUEDRAOGO Modeste 1741-0437

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PLAN
INTRODUCTION
I. LE RÔLE DES FEMMES DURANT LA CONQUETE
COLONIALE
1.Rôle militaire : cas des Amazones du Benin
2.Rôle politique : cas de Guimbi OUATTARA
II. LE RÔLE DES FEMMES PENDANT LA
COLONISATION
1.Rôle socio-économique
2.Rôle politique des femmes
III.LE RÔLE DES FEMMES DANS LE PROCESSUS DE
LA DECOLONISATION
1.Defense des intérêts économiques et politiques
2- Syndicalisme et élites féminines
CONCLUSION

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INTRODUCTION
La colonisation est une expression utilisée dans différents contextes mais
toujours dans le sens de l’occupation , de peuplement , et de l’exploitation d’un
espace . La question des femmes est souvent occultée dans de nombreux
domaines et particulièrement dans le domaine de l’histoire et de la période de
celle-ci , elles ont été marquées par l’histoire nationale de leur pays d’origine et
ont subi de plus le phénomène de la colonisation d’une façon différente de celle
des hommes . Cet exposé place les femmes au centre de l’étude et se penche sur
leur rôle dans la colonisation.

I-LE RÔLE DES FEMMES DURANT LA CONQUÊTE


COLONIALE
1-Rôle militaire :cas des Amazones du Bénin
« Vaincre ou mourir » tel est leur adage. Crâne rasé, coiffé d’un bonnet
blanc orné de caïmans bleus, elles ont une démarche virile et le regard d’un noir.
Eduquée aux combats, elles vouent leur vie entièrement à la défense du roi et de
son royaume. Elles font vœu de virginité.
Lors de la résistance du roi Béhanzin le nombre d’Amazones dans l’armée du
Danxomé était évalué entre 4000 et 5000 soit le tiers de ladite armée. Elles
étaient réparties en deux grands groupes de combattantes mais complémentaire
dans le but d’établir une stratégie infaillible de guerre. On distinguait les
« Aligossi » qui se chargeaient de la défense du palais, elles restaient sur place et
assuraient la protection du roi et les « Djadokpo » qui constituaient l’avant-garde
de l’armée régulière. Ce sont elles qui allaient en guerre. Elles étaient placées en
avant-garde afin d’affaiblir l’ennemi dès le début du combat et de coupées
rapidement sa progression. Elles sont composées de fusilières, des archères , les
faucheuses , les chasseresses, et les artilleuses. Plus fortes et plus vaillantes que
les hommes, elles ne reculent devant rien. Ni l’ennemi, ni la mort. Elles se
nomment les MINO (nos mères en langue Fon), les colons leurs donnent le nom
AMAZONES. Connu pour leur férocité légendaire, elles se montrent
sanguinaires n’hésitant à brandir les têtes ou autres organes fraichement coupés
de leurs adversaires. La première fois que les soldats y sont confrontés, le 26
octobre 1892, ils n’en croient pas leurs yeux. Ce 26 octobre 1892, les soldats
français marchent sur le royaume de Dahomey. Lorsqu’ils parviennent à 50km
de Dahomey, après avoir décimés les premiers rangs de l’armée régulière
envoyée par le roi GUEZO ,ils sont bloqués par une toute autre armée équipée
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de carabines et armes blanches : une armée de femmes. «  Nous sommes créées
pour défendre le Dahomey, ce pot de miel, objet de convoitise, le pays où fleurit
tant de courage peut-il abandonné ses richesses aux étrangers ? Nous vivantes,
bien fou le peuple, qui essayerait de lui imposer sa loi » scandaient les
Amazones. Les combats durent quatre heures mais l’acharnement des guerrières
n’aura pas raison de l’armement français nettement supérieur. Les guerrières
voient fondre leurs effectifs mais préfèrent mourir que de céder face à l’ennemi.
Le 17 novembre 1892 Abomey est prise par les Français. La défaite
dahoméenne signe la fin des Amazones. Plusieurs missionnaires et guerriers
français ont gardés pour longtemps un souvenir marquant de leurs rencontres
avec les Amazones.

2- Rôle politique : cas de GIMBI QUATTARA


Guimbi parfois Guimbé OUATTARA (1836-1919) était une dirigeante Ouest
Africaine et un chef militaire dans ce qui est aujourd’hui le pays du BURKINA
FASO . OUATTARA était la fille ainée de Diori OUATTARA et Rakogo
OUATTARA . Son père est mort quand elle avait trois ans et son jeune frère lui
a succédé . A l’âge de 15 ans elle était populaire pour deux raisons. Elle
possédait une perspicacité diplomatique et était aussi très hospitalière. Elle
accueillit et protégeât les explorateurs européens comme Binzer, Docteur Crozat
d’où son nom ˮ l’amie des blancs ˮ. Elle a participé à de nombreuses campagnes
militaires tout au long de sa carrière notamment auprès de Samory Touré ; un roi
de Guinée . En effet, tout n’était pas rose dans son royaume car Thio Fo de Bobo
était un OUATTARA mais lui et le royaume se sont séparées de Guimbi et son
peuple à cause de différences religieuse. Un contentieux considérable subsistait
entre les deux et d’autre part , depuis sa Guinée , Samory se lança à la conquête
de tous royaume qui avait de la renommé et qui refusa de lui venir en aide dans
sa bataille contre l’occupation occidentale. Ainsi, il avait balayé le royaume des
OUATTARA à Kong et décida de s’attaquer à bobo. La princesse Guimbi ainsi
informé réunit son conseil de guerre qui conseillère que le rapport de force
penchait pour Samory plus riche en homme et en arme. Face à cette menace ,
elle procéda d’une autre manière en accueillant chaleureusement Samory et son
armée par des présents et de la boisson que certains qualifiait de potion
magique .Par la suite , Samory change d’avis et dirige sa colère contre le peuple
Thio Fo de NOUMOUDARA . Ce qui facilita la pénétration des colons à travers
leurs stratégies qui consiste à diviser pour mieux régner.

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II-LE RÔLE DES FEMMES PENDANT LA
COLONISATION
1-Rôle socio-économique
Sur le plan socio-économique, la marche des femmes sur Grand Bassam
témoigne de leur détermination . En effet, la mobilisation des femmes passe par
des manifestations strictement féministes notamment par la danse . Ce sont des
pratiques précoloniales qui étaient utilisées en temps de guerre et qui sont ainsi
réactualisées . L’administration ne se trompe pas sur la signification de ces
manifestations . C’est à la suite d’un « adjanou » qu’une première militante est
arrêtée au début du mois d’août pour tapage nocturnes ! Cet évènement
provoque une réaction rapide des femmes qui , sans concertation avec les
instances dirigeantes du PDCI cherchent à rejoindre le tribunal de Grand
Bassam où leur camarade doit comparaitre . Certes , elles ne peuvent entrée dans
la ville bouclée par les forces de l’ordre . Mais, grâce à ce qui apparait comme le
premier mouvement de masse des femmes de Côte-d’Ivoire, elles remportent un
véritable succès politique en obtenant sa libération . Au passage , on peut noter
que Houphouët lui-même était intervenu pour essayer de les calmer, ce qui
montre bien que cette initiative ne lui doit rien et que , sans doute, les hommes
ont craint alors de se voir dépossédés du monopole de l’action politique . Cette
première marche sur Grand Bassam attire l’attention sur le sort des hommes qui
ont été arrêtés et qui croupissent dans la prison de la ville depuis février . Tous
les recours pour obtenir leur jugement rapide ayant échoué , l’idée d’une
nouvelle manifestation s’impose . Elle émane de la secrétaire de la sous-section
féminine du PDCI de Grand Bassam, Anne-Marie Raggi. Son idée est d’abord
de faire pression sur les autorités coloniales en recourant au boycott des produits
d’importations, comme cela se faisait au même moment en Gold Coast voisine .
Le rôle des femmes sur les marchés confère à ce type d’intervention une réelle
efficacité. C’est le sentiment du secrétaire général du RDA , Gabriel
d’Arbousiers, qui , dans une circulaire du 19 décembre , reconnait le succès de
cette action qui a été suivie dans tout le pays . De leur côté , les détenus
s’engagent dans une grève de la faim qui entraine une dégradation rapide de leur
état de santé . Cette situation conduit les femmes en particulier les épouses des
prisonniers , à organiser dans le calme une première manifestation à Abidjan le
20 décembre, encadrées par le bureau du parti . Le gouverneur Péchoux étant
absent , le secrétaire général se refugie derrière la loi pour expliquer une
procédure que seul le procureur de la république pourrait accélérer . Cette
réponse est à l’origine immédiate de la deuxième marche des femmes sur Grand-
Bassam . Les faits sont bien connus , en particulier grâce à l’étude que Henriette

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Diabaté a consacré à l’évènement , dans laquelle nous avons abondement puisé .
Le 22 décembre 1949 , des groupes de femmes convergent vers Grand-Bassam
depuis Abidjan, distant d’une quarantaine de kilomètres , décidées à se rendre
devant la prison afin de rencontrer le procureur . Pendant deux jours et malgré la
pression des forces de l’ordre , ce sont environ 2000 femmes qui vont ainsi
manifester . Elles bénéficient de la solidarité des habitants de la ville qui les
hébergent et les nourrissent. Le 24 décembre , elles essaient de contourner le
dispositif des forces de l’ordre qui les repoussent sans ménagement. Le bilan de
ces affrontements est de quelques dizaines de blessés parmi les femmes et
l’arrestation de quatre d’entre elles , dont deux sont condamnées à la prison
ferme. L’arrivée le 24 à midi de Houphouët Boigny permet le retour au calme .
C’est lui qui demande aux femmes de rentrer à Abidjan .
En 1933,les émeutes secouent Lomé au Togo pour refuser de payer le droit de
place sur le marché. Les femmes y jouent un rôle essentiel car elles sont les
principales animatrices du commerce local. Bien qu’elles ne soient pas à
l’initiative du mouvement, elles sont pour la première fois, visibles dans
l’action. En 1938, le chemin de fer Dakar-Niger connaît sa première grande
grève. Elles se terminent tragiquement par une fusillade à Thiès au cours de
laquelle six cheminots trouvent la mort. Les femmes ne travaillent pas au
chemin de fer, mais elles interviennent dans le cadre des familles et de leurs
communautés, apportant vivre et soutien à leurs maris ou à leurs parents.
L’économie coloniale a transformée la répartition sexuelle des tâches et pas
uniquement dans les villes. Ainsi, l’introduction du fil de coton importé dans les
campagnes soudanaises après la première guerre mondiale a permis aux femmes
de jouer un rôle nouveau, plus indépendant, dans l’artisanat textile local. On
constate que si les femmes interviennent dans les conflits sociaux de l’après -
guerre, leurs revendications propres sont peu visibles. Significativement, les
syndicalistes africains réclament le versement de suppléments familiaux qui
permettraient aux femmes de ne pas travailler et donc de demeurer sous la
tutelle de leurs époux. Cette idée correspond à l’image que les autorités
coloniales se font du rôle des femmes, et elles montrent bien aussi que le combat
est double à la fois contre le pouvoir colonial et celui de leurs maris. De ce fait,
le code de travail de1952 prévoit bien une égalité des salaires hommes -femmes,
mais dans son esprit celles-ci sont perçues de la manière que les enfants, c’est-à-
dire davantage comme les personnes ayant besoin de protection que comme des
travailleurs au sens strict.

2- Rôle politique

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Sur le plan politique, le Rassemblement Démocratique Africain ( RDA ) est
crée en octobre 1946 à Bamako, alors capitale du Soudan français. Le paysage
politique se trouve ainsi bouleversé par une organisation qui affirme clairement,
refuser l’ancien ordre colonial. Le RDA devient la principale force en obtenant
aux élections législatives du 4 novembre 11sièges sur 17 de l’Afrique noire
française. Les femmes prennent rapidement leur part dans le combat politique
qui s’engage, bien qu’elles brillent par leur absence aussi bien parmi les
congressistes les plus en vue que dans les résolutions finales. Ainsi, à l’occasion
des élections, on les voit, à Bamako, manifester contre l’élection de Fily Dabo
Cissoko, l’adversaire du candidat de l’Union Soudanaise RDA, ce qui vaut à
l’une d’entre elles, Djénebou Dagnon une condamnation à un jour de prison.
Pour autant, elles n’occupent qu’une place secondaire à l’intérieur de ce parti où,
comme la note A. Ba Konaré, elles sont regroupées dans les instances qui
justement ne s’occupent que des femmes. Le parti guinéen fait figure
d’exception dans la mesure où son leader Sékou Touré reconnait très tôt le rôle
des femmes dans son organisation. En Côte-d’Ivoire, le Parti Démocratique de
Côte-d’Ivoire ( PDCI) ,crée en novembre 1946 par Houphouët Boigny , le
fondateur deux ans auparavant du syndicat agricole Africain est l’avant-garde
d’une contestation qui demeure cependant modéré et qui à aucun moment
n’ouvre la question de l’indépendance . Son appartement au Parti communiste
au palais Bourbon le rend particulièrement suspect aux yeux de l’administration
coloniale , à Paris comme à Abidjan. Le développement rapide du PDCI, qui
compte 271000 adhérents dès la fin de l’année 1997 inquiète l’administration
coloniale . En 1948, des élections partielles lui offre à nouveau succès et pousse
le ministère de la France d’Outre-mer à chercher à le démanteler . Au début du
mois de février 1949, des heurts violent opposent à Treichville des militants du
PDCI à ceux du Parti progressiste d’Etienne Djaument . La police intervient et
arrête plusieurs leaders du PDCI . Cet évènement est à l’origine immédiat de la
création en mai d’une section féminine dont l’action doit être prioritairement
tournée vers l’éducation des ivoiriennes , en dépit de la réticence de certains
hommes selon Henriette Diabaté . Les militantes sont non seulement des
intellectuelles mais elles sont aussi très proches des dirigeants du parti. Ainsi on
retrouve l’épouse de Koffi Godeau , une ancienne monitrice qui avait quitté
l’enseignement pour devenir secrétaire du syndicat agricole Africain mais aussi
Margueritte Williams, Odette Ekra , Georgette Mockey dont les maris ont été
interpelé à Treichville. La première responsable est Célestine Ouezzin , la
femme du numéro deux du PDCI . Le Parti est remarquablement organisé . Il est
présent dans tous les pays et à partir du mois de juin 1949 , ces sections
masculines sont doublées par des organisations féminines grâce aux tournées de
propagande effectuer par les militantes . Celle-ci ne se recrutes plus seulement

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parmi celle que l’administration coloniale appelle les « évoluées » . Ainsi , une
des figures marquantes est Marie korè qui était sans instruction.

III-LE RÔLE DES FEMMES DANS LE PROCESSUS DE


LA DECOLONISATION
1.Defense des intérêts économiques et politiques
C’est au plan économique et juridique que le colonisateur a le plus organisé
l’exclusion des femmes et c’est dans ces deux domaines que les femmes ont eu à
se mobiliser.
En Afrique les manifestations les plus précoce et les plus efficaces qui ont été
cite par les historiens sont d’abord apparu dans les pays anglophones, au Nigeria
et en Afrique du sud. Les mouvements les plus connu sont ceux des marchandes
qui se constituèrent en groupe organisé de contestation. Les femmes se
rebellaient contre l’ordre coloniale toujours à l’affut de nouvelle taxe mais aussi
par ce qu’il remettait en question l’ordre ancien qui leurs reconnaissait malgré
tous des espaces propres de pouvoir.
Au Nigeria eu lieu un premier alerte signalé en 1925 dans le port de Calabar
contre l’imposition par les anglais d’une patente et l’abandon des anciens
pratiques monétaires avec les cauris. Les femmes incendièrent les marchés,
barrèrent les routes, retirèrent les enfants des écoles et assaillir les tribunaux
locaux de leurs plaintes. Les troubles durèrent d’octobre à décembre 1925. En
1925, il y eut un soulèvement des femmes, qui suite à un recensement,
craignaient l’imposition, et 55 parmi elles y laissèrent leurs vies. L’ordre ne fut
établi qu’au début de janvier 1930. Elles contestaient les règles coloniales qui
risquaient de leurs ôter des droits qu’elles avaient jusqu’ici exercés. En effet, les
commerçantes légiféraient sur les marchés ou elles fixaient les tarifs, réglaient
les litiges et imposaient les amandes. Les femmes des marchés mettront en place
des cadres associatifs pour faire face aux lois coloniales. Selon Catherine
Coquerie Vidovich même si la date de création de la fédération générale dite
association des femmes des marchés de Lagos (LMWA) est inconnue,
l’organisation était bien vivante au milieu des année 1920. La vitalité de
l’organisation des femmes dans les marchés est confortée par l’existence de
syndicats des femmes ; celui d’Atakora est enregistré en 1938, celui des
vendeuses du marché Fait en 1939 et celui des marchandes de Gari (farine
manioc) en 1940. En Afrique du sud, avant la seconde guerre mondiale, avec la
crise rurale et le développement de l’urbanisation, les nationalistes voulaient
interdire physiquement l’accès des villes

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Aux femmes noires. L’action des sud-africaines fut réduite, mais d’emblée elles
prirent l’allure de ce qui demeura le pivot de leurs luttes contre l’apartheid : le
refus des passes, c’est à dire la revendication de la liberté de mouvement. Ce
combat des femmes sud-africaines contre les passes fut en partie analogue à
celui des femmes d’Afrique de l’Ouest contre l’impôt de capitation. Elle
défendait leur droit à la survie, d’exercer les activités économiques et
l’exprimèrent sur diverse formes : pétition directe aux hautes autorités,
manifestations massives de rue ou chant énergiques.
L’exemple nigérian et sud-africains illustre la capacité des femmes à se
mobiliser et à s’organiser pour défendre leurs intérêts économiques, les
sénégalaises des quatre communes montreront la même détermination pour
obliger le colonisateur à jouir de leurs droit civiques et politiques.
Dans le journal officiel de la République française du 2 mars 1945
était publié cote à cote deux décrets pris le 19 février 1945 : le premier
autorisant les femmes européennes hors de la métropole a voté, tandis que le
second le refusait aux femmes citoyennes a L’AOF. A ST-louis les femmes se
mobilisèrent massivement contre cette mesure qui les frappaient. Pendant les
meetings, elles préconisèrent des actions concrètes tel-que s’en prendre aux
européens qui iraient aux urnes le jour du scrutin. Le 17 Mars 1945 le ministre
des colonies est obligé de céder, le conseil d’Etat annule le décret du 19 février
1945 par le suivant : « les femmes citoyennes sont électrices et éligible dans les
mêmes conditions que les citoyens françaises (Aïssatou Sow Dia ,1995 :33).
Dans le domaine politique les femmes vont poursuivre leurs actions pour une
quête d’autonomie
Généralement, à côté des partis politique comme la section française des
internationale ouvrières (SFIO) et le rassemblement démographique africain
(RDA) ou des syndicats comme l’Union générale des travailleurs d’Afrique
noires(UGETAN), évoluent des organisations féminines affilée ou intégrée leur
présence au sein des partis est souvent présentée comme étant le résultat de la
volonté des hommes.
Pour la malienne Bisou Sanankoua, elles ont joué plutôt des rôles d’animatrice
dans les partis politique en y suivant un frère ou un mari, et ce n’était peut-être
pas un hasard si les associations féminines de l’époque coloniale étaient pour la
plupart dirigée par des femmes en rapport avec des hommes politiques.
L’histoire de l’Union des femmes du Sénégal (UFS) semble confirmer ces
propos. Au Sénégal, les femmes en politique vont tenter de se retrouver dans un
cadre unitaire en créant en 1954 à Dakar l’UFS qui regroupait les femmes de
trois partis : le Bloc Démocratique Sénégalais (BDS), la SFIO et l’Union
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démocratique sénégalais (UDS). Aïssatou Dia montre que l’UFS est née des
fronts de la gauche et du nationalisme. Tout au moins, certains membres étaient
influencés par des partis de gauche comme l’UDS et éventuellement le parti du
regroupement africain (PRA).
C’est en 1952 que les femmes des principaux responsables de l’UDS se
constituent en amicale sur le conseil de leurs maris, dans le but d’aider ces
derniers qui étaient constamment harcelés par l’administration coloniale. Pour
contourner la pression politiques qui se resserre de plus en plus autour de leur
mari et travailler sans être brimés à leurs tours, les femmes des dirigeants de
l’UDS élargissent le noyau de base et acceptent d’autre femmes dont les maris
appartiennent à d’autre partis tel que le BDS, mais qui sont intéressées par les
objectifs de l’amicale.
En 1954, Sékou Touré membre du conseil de l’AOF choisit Jeanne Martin Cissé
pour répondre à une invitation de la fédération démocratique international des
femmes (FDIF) et à participer à un congrès à Asnières en France. A son retour,
elle fait un compte rendu au bureau politique du RDA qui suggère de mettre en
place une section féminine. C’est ainsi que s’est constitué L’UNION DES
FEMMES DU SENEGALE. Après une assemblée constitutive Khady Sylla sera
nommée présidente et Jeanne Martin Cissé secrétaire générale.
2.Syndicalisme et élite féminines
En Afrique, même si les femmes ont été peu présente dans la direction du
mouvement syndicale, elles ont été porteuse de principale revendication.
Sembene Ousmane dans son roman Bouts des bois de Dieu, retrace la part
importante prise par les femmes dans la lutte qui, a opposé les travailleurs
indigènes des chemins de faire du Dakar-Bamako à l’administration coloniale en
1947.
La faible présence des femmes dans les instance politique peut être expliquée en
partie, par le retard accusé, du fait de l’exclusion forcé par les colonisateurs des
espaces de pouvoirs. Le nouveau statut social et les rôles et fonction qui leurs
sont assignés dans une société patriarcale coloniale ou religieuses, en les privant
de la liberté de se mouvoir dans l’espace publique en les confinant dans la
sphère domestique, les a gravement handicapées.
La trajectoire des élites féminines a été différente et varient en fonction de
l’espace dans lequel elles ont évolué : selon qu’elles soient anglophone ou
francophone ou selon qu’elles soient de l’Afrique de l’Ouest ou de l’Afrique
australe et du sud. Au Nigeria les femmes instruites influencée par les
suffragettes britanniques traduisant leurs malaises en des termes inspirés par les

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mouvements féministes anglo-saxon. Elles exgisent le droit de vote et de
présence des femmes dans les instance politique.
Dans les pays francophones, le rôle des femmes instruites est resté très réduit.
L’Elite intellectuel qui aurait dû être réceptive à l’idée politique et à l’affaire de
leurs communautés se cantonnent dans une attitude résolument apolitique, se
contentant d’œuvrer dans des associations professionnelles ou des amicales. On
assiste à l’apparition de nouvelle formule d’organisation en marge des partis
politiques tel que les clubs Soroptimist, les Zonta club, les lions’ club, rotary
club etc.
La non mobilisation des femmes instruites pourrait être attribué à leur
appartenance à une classe aisée qui n’as pas intérêts à ce que leurs choses
changent. Cependant, même si elles s’organisent sur des bases corporatistes, et
mes si elles sont préoccupées à défendre leurs intérêts de groupe, elles ne sont
pas indifférentes au problème des autres femmes et ne tiennent pas à l’écart de la
révolte féminine. Elles se sont regroupée en association pour dénoncer des
tabous sociaux tel que les mariage forcé et se sont attelées à encadrer leurs
sœur , pour leurs donner une formation et une éducation .Cette Elite n’a pas joué
un rôle leader dans l’encadrement et la conscientisation politique des autre
couche défavorisé , non par incapacité mais peut-être parce qu’attachée à ses
privilèges , car elles étaient souvent apparentées aux filles ou épouses de
notables intellectuels ou de personnages politiques. Elles étaient surtout peu
nombreuses pour constituer une force sociale.
Le nombre réduit des femmes instruites s’explique par une politique coloniale
ouvertement sexiste. En 1918, il n’y avait que 503 filles qui fréquentais les
écoles d’AOF. Elles étaient 2500 en 1925 et 7140 en 1940, c’est à dire le 10eme
de la population masculine en cours de scolarisation (Denise Bouche 1974).

CONCLUSION
En somme , retenons que durant la conquête coloniale les femmes ont joué
plusieurs rôles soit en favorisant la conquête (cas de Guimbi Ouattara )soit en
s’opposant (cas des amazones du Benin) aussi pendant la colonisation elles ont
joué des rôles socioéconomique et politique. Elles ont contribué également à la
lutte pour l’indépendance des pays africains. Cependant quel rôle joue les
femmes dans le contexte actuel de la mondialisation ?

Bibliographie 
 Livre d’histoire CM2 page 66

12
 Lutte politique et résistance féminines en Afrique de Fatou SARR (page
56 à 71)
 Bout de bois de Dieu de Sembene Ousmane
 Wikipédia

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