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Ecole Supérieure en Génie Electrique et

Energétique d’Oran

Année: 2022/2023
 1.1 Les modes de financement du cycle
d’investissement:
1.1.1 Le financement par autofinancement
1.1.2 Le financement par l’augmentation de capital
1.1.3 Le financement par recours à l’emprunt
1.1.4 Le recours au crédit-bail
 1.2 Les modes de financement du cycle
d’exploitation:
1.2.1 Les concours bancaires
1.2.2 Le crédit interentreprises

Gestion de l'entreprise, Dr MEBARKI. I


 Depuis sa création, ainsi qu’au cours de son développement,
l’entreprise doit faire face à des dépenses permanentes pour
régler ses échéanciers, honoré ses obligations et assuré sa
pérennité.
 Afin exercer son activité, l’entreprise doit d’abord faire des
dépenses (investissements matériels ou immobilisation: terrains,
installations, constructions) ; achats des matières et fournitures,
rémunération de la main d’œuvre) avant d’encaisser des
recettes (vente). Il y a donc un décalage dans le temps entre
les dépenses et les encaissements engendrons ainsi un besoin
continue de financements que l’entreprise devra couvrir en se
procurant des fonds selon différentes modalités.
 À cette effet elle doit choisir d’entre les modes de
financement d’en elle dispose celui qui correspondent le plus
à ces besoins. En conséquence, elle aura besoins de
ressources à long terme, pour assurer le financement de son
cycle investissement, et de disposer d’un fonds de roulement
et de ressources à court terme, pour financer son cycle
exploitation.
 Le bute de cet exposé est d’étudier en quoi le
financement de l’entreprise lui permet-il d’assurer sa
pérennité.
 Particulièrement, le financement de l’entreprise dépend
de sa forme et de sa taille. Pour traiter ce thème d’une
manière simple, ne nous retenant pas une forme
d’entreprise en particulier mais nous ferons un tours
d’horizon sur toutes les possibilités offertes aux entreprises
concernant leurs modes de financement.
 Ainsi tout au long de ce cours nous aborderons les
différents modes de financement possibles pour une
entreprise, tout en évoquons les avantages et les limites
de ces financements.

Gestion de l'entreprise, Dr MEBARKI. I


Le cycle d’investissement

Gestion de l'entreprise, Dr MEBARKI. I


 Qu’est-ce que l’investissement ?
Dans une optique financière l’investissement est un
ensemble de dépenses qui, sur une certaine période
générera des recettes couvrant les dépenses initiales
et apportant un profit supplémentaire.
 On distingue habituellement 3 grandes catégories
d’investissements:

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investissements • terrains, locaux, équipements, matériel
corporels ou informatique installations, remplacement
matériels
• investissements de recherche, formations,
investissements logiciels et investissements dans la
Incorporels commerciale brevet ………..;;;
• pour assurer la croissance externe et le
investissements développement de l’entreprise
Financiers

 Quelque soit les types d’investissement on peut dire


qu’il sont complémentaires et représentent la
stratégie mise en œuvre par l'entreprise pour assuré
son développement.

Gestion de l'entreprise, Dr MEBARKI. I


 Le cycle d’investissement concerne l’acquisition et
l’utilisation des immobilisations qui constituent les outils
de travail d’une entreprise (machines, moyens de
transports, matériel informatique) destinés à rester dans
la firme pour plusieurs années.
 Ainsi le cycle d’investissement est un cycle long, Il
démarre dès la création de l’entreprise et s’amplifie
avec sa croissance et par conséquence, il engendrera
des besoins de financement permanents et stable.
Chaque année, l’entreprise se trouve dans la nécessité
de réaliser des investissements de nature variée
correspondant à des objectifs multiples (par exemple
assurer sa survie par le renouvellement et l’adaptation
de ses matériels ; assurer son développement par
l’accroissement de ses installations).
 Comment financer les investissements ?
Pour financer ses besoins en investissement et donc assurer
sa survie et son développement, l’entreprise peut faire
recours à des ressources financières internes ou externes.
- les ressources internes : capitaux propres :
autofinancement et augmentation du capital.
– les ressources externes : capitaux empruntés : emprunt et
crédit-bail.
En fonction de sa situation propre, des possibilités du
marché et des opportunités, l’entreprise dans le choix du
mode de financement privilégiera un ou plusieurs des
critères suivants :
– Le coût, la sécurité, l’indépendance et l’efficacité.
 L’autofinancement est le financement des
investissements par les moyens propres de l’entreprise.
Grâce à son activité, à la fin de l’exercice et après
déduction des charges décaissées des produits
encaissés, il reste à l’entreprise un excédent appelé
capacité d’autofinancement (CAF ou cash-flew ou
encore marge brute d’autofinancement ). Une partie
de la CAF va être distribuée aux actionnaires et/ou
associés sous forme de dividendes et le reste permet à
l’entreprise d’accroître ses capitaux propres par la
constitution de réserves. Ces réserves sont ensuite
utilisées pour rembourser des emprunts, financer des
investissements et le besoin en fonds de roulement.
 L’autofinancement est un mode de financement peu
risqué, stable et non remboursable, dont le coût
apparent est nul puisque l’entreprise n’a pas d’intérêts à
verser.
 Cependant, il ne peut être retenu comme seul mode
de financement des investissements pour les raisons
suivantes :
 - la constitution de réserves est privilégiée aux
dividendes distribués, ce qui risque de mécontenter les
associés et actionnaires de l’entreprise ;
 - Il reste limité par la capacité de l’entreprise à créer
de la richesse (valeur ajouté) de son activité.
 - un coût d’opportunité peut être engendré car les
fonds destiner dédiés au financement des
investissements pourraient être placés sur le marché
financier et rapporter des intérêts importants.
 L’augmentation de capital constitue des fonds propres
supplémentaires pour l’entreprise , qui fait appel à des
apporteurs de fonds (actionnaires et/ou associés) pour
accroître ses ressources.
 Elle permet:
- soit de financer le développement de l’entreprise par
émission de nouvelles actions, destinées aux investisseurs
internes et/ou externes, ou bien l’introduction en bourse…;
- Améliorer la situation financière de l’entreprise (couvrir une
perte; rétablir son équilibre financier et capital risque);
- ou bien d’améliorer l’image de l’entreprise aux yeux des
partenaires.
 Il existe trois forme d’augmentation de capital:
- Par incorporation de réserves: c’est l’entreprise qui
apporte des fonds propres par incorporation des
bénéfices non distribués aux associés (bénéfices
cumulés)
- Apport en numéraire: les fonds sont apportés par
des tiers sous forme de liquidités à l’entreprise à
condition que le capital social soit complétement
libérés;
- Apports en nature: des biens corporel ou incorporel
(tel que les machines, un bien immobilier, un fond de
commerce, un brevet…) sont apportés par les
associés ou future associés. La valeur de ses biens
doit être évaluer par un commissaire aux apports
avant incorporation.
 Tout d'abord, un capital social d'une société est un
apport de fonds que les associés s'engagent à
apporté à la société lors de la création de celle-ci.
 Donc on dit que le capital social est libéré si les
associés ont effectivement apporté ses fonds à la
société.
 Ces fonds peuvent être:
•Des apports en numéraire (somme d'argent) et dans
ce cas la libération du capital social se fait par le
versement de cette somme d'argent sur le compte
bancaire de la société. Cette libération peut être
partielle c'est à dire un versement de la somme en
plusieurs fois.
•Ou bien des apports en nature (par exemple des
immobilisations corporelles tel que machine et
équipement, immobilisation incorporelle...) qui sont
complètement libérés à la création de la société
contrairement aux apports en numéraire.
 Ce mode de financement est peu risqué, si ce n’est
de voir l’actionnariat de l’entreprise modifié avec un
impact sur sa gouvernance( risque de perte du
contrôle si de nouveaux associés entrent au capital de
l’entreprise, on parle alors de « dilution du capital »).
L’augmentation de capital est rémunérée sous
plusieurs forme: par des dividendes versés aux
actionnaires chaque année en fonction des
bénéfices réalisés et de la stratégie mise en
œuvre, par droits de vote dans la prise des
décision ou part des bénéfice de capitaux.
 Le crédit-bail ou leasing est un mode de financement par
lequel l’entreprise loue un bien pour une durée déterminée
avec une option d’achat à l’échéance (une solution
intermédiaire entre l’acquisition d’un matériel et sa
location).
 Le leasing est un dispositif qui fait intervenir trois parties :
Le vendeur du bien mobilier ou immobilier ;
L’acquéreur/locataire signataire du contrat de leasing ;
La société de leasing.
Il existe deux types de leasing :
La Location avec Option d‘Achat (LOA) : avec ce
format de leasing, à l’issue du contrat de leasing,
l’utilisateur a la possibilité d’acheter le bien à un
prix déterminé à la signature du contrat ;
La Location Sans Option d’Achat : avec ce format,
à l’issue du contrat de leasing, l’usager est tenu de
rendre à la société de leasing le matériel utilisé,
quitte à souscrire un nouveau contrat (une option
généralement choisie quand le bien mobilier utilisé
a besoin d’être changé régulièrement).
Le fonctionnement du leasing:
Le contrat de location est signé entre une société
de crédit-bail et une entreprise, avec ou sans
promesse de vente à un prix convenu (valeur
résiduelle),
la location commence dès la réception du
matériel, certifiée par la signature d'un procès-
verbal,
la société de crédit-bail demeure propriétaire du
bien jusqu'à la fin du contrat ou jusqu'au paiement
de la valeur résiduelle en cas d'achat final par
l'entreprise,
le locataire est tenu de faire assurer le matériel
pendant la durée du contrat.
 Le crédit-bail permet de financer un investissement sans
aucun apport de capitaux, sans dégrader la capacité
d’endettement, tout en limitant le risque de dévalorisation
du matériel car la plupart des contrats prévoient des clauses
d’échange pour matériel plus performant, donc l’avantage
réside dans son aspect de souplesse. Néanmoins le coût de
la redevance est élevé et souvent supérieur à celui du
crédit.
 L’emprunt est une opération juridique et financière par
laquelle un prêteur (banque ou établissement de crédit), met à
la disposition d’un emprunteur (entreprise, entrepreneur
individuel, ménage…), une somme d’argent en contrepartie du
remboursement du capital prêter et du versement périodique
d’intérêts et touts cela selon un contrat bien déterminé avec
des closes.
 On distingue l’emprunt obligataire et l’emprunt indivis.
 L’emprunt obligataire est un emprunt de long terme (7-15 ans),
il est réservé aux grandes sociétés par action, États, banques,
collectivités publiques…, et représentées par des titres
négociables : les obligations. L’entreprise s’engage à
rembourser les obligataires à l’échéance et à verser des intérêts
périodiques « le coupon ».
 L’emprunt indivis est contracté auprès d’un prêteur unique ou
un petit nombre de prêteurs (banque, établissement de
 Il peu être à long ou moyen terme (2-7 ans), l’entreprise
s’engage, à rembourser le capital et à verser des intérêts
périodiques, selon un échéancier fixé à l’avance (le plus
souvent, la durée de l’emprunt correspond à la durée de
vie des investissements ou l’amortissement du bien acquis).
 Avant d’accorder un emprunt, le prêteur étudie la
situation de l’entreprise et sa capacité d’endettement, qui
dépend du montant de ses capitaux propres et des dettes
préexistantes, et exigent des garanties (hypothèque,
nantissement, cautionnement…).
 L’emprunt réduit l’indépendance financière de
l’entreprise et ne peut être la seule ressource de
financement stable de l’entreprise de plus il est limité par
sa capacité d’endettement. Dans le cas d’emprunt à taux
variable, le paiement des intérêts représente un coût
important et imprévisible.

Gestion de l'entreprise, Dr MEBARKI. I

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