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EL-MHAMDI 2019/2020
Le bail est défini par le DOC dans son article 627, sous le titre III, du louage et notamment, le
louage des choses, comme étant un contrat par lequel l’une des parties cède la jouissance d’une
chose mobilière ou immobilière, pendant un certain temps, moyennant un prix déterminé que
l’autre partie s’oblige à lui payer.
2-1-3-2 Conditions relatives à l’établissement du contrat de bail commercial :
Les baux concernés par la loi 49-16 :
La loi 49-16 s’applique sur : (article1)
- aux baux d'immeubles ou des locaux dans lesquels, un fonds de commerce est exploité, que
ce fonds appartienne à un commerçant, à un artisan ou à un industriel ;
- aux baux d'immeubles ou de locaux accessoires dépendant du local dans lequel est exploité
le fonds de commerce.
- aux baux portant sur des terrains nus sur lesquels ont été édifiées, avant ou après la
conclusion du bail, des constructions pour l'exploitation d’un fonds de commerce sous
réserve d’un accord écrit du propriétaire ;
- aux baux des immeubles ou des locaux à usage commercial, industriel ou artisanal relevant
du domaine privé de l'Etat, des collectivités territoriales ou des établissements publics, à
l'exception des baux cités dans l’article 2.
- les immeubles ou les locaux dans lesquels les établissements d'enseignement privé exercent
leur activité ;
- les immeubles ou les locaux dans lesquels les coopératives exercent une activité
commerciale ;
- les immeubles ou les locaux dans lesquels les cliniques et établissements similaires exercent
leur activité ;
- les immeubles ou les locaux dans lesquels est exercée une activité pharmaceutique les
laboratoires d’analyses de biologie médicale et les cabinets de radiologie.
- baux d'immeubles ou de locaux situés dans les espaces réservés à l’accueil des projets des
entreprises exerçant dans les secteurs de l’industrie et des technologies de l’information et
l’offshoring,
Le loyer
Le montant du loyer d'origine est librement fixé par les parties, en tenant compte du jeu de l'offre et
de la demande.
Le loyer des immeubles ou des locaux ainsi que toutes les charges sont fixés par entente les parties.
En cas de non stipulation de la partie à laquelle incombent lesdites charges elles sont considérées
comme étant incluses au loyer.
La révision du loyer est soumise aux dispositions de la loi n° 07-03 relative à la révision du montant
du loyer des locaux à usage d'habitation ou à usage professionnel, commercial, industriel ou
artisanal, promulguée par le dahir n° 1-07-134 du 19 kaada 1428 (30 novembre 2007).
Selon l’article 4 de la loi 07-03, le taux d'augmentation du montant du loyer est fixé à :
Dans l’article 5 et par dérogation aux deux taux indiqués à l'article 4, il appartient au tribunal
d'apprécier le taux d'augmentation du loyer si son montant n'excède pas quatre cent dirhams par
mois sans que le taux d'augmentation fixé par le tribunal soit supérieur à 50%.
Le locataire peut demander la diminution du montant du loyer s'il survient des circonstances qui ont
des répercussions sur l'usage pour lequel le local a été loué. (Article 6 de loi 07-03, articles 660 et
661 du DOC)
Le droit au renouvellement ne peut être invoqué que par les locataires, ou ayants droits.
2 ECT DROIT CPGE LYCEE ABDELKARIM ELKHATABI NADOR A.EL-MHAMDI 2019/2020
Le locataire doit en faire la demande dans les six mois qui en précèdent l’expiration.
En outre, et dans les trois mois de la notification de la demande en renouvellement, le bailleur doit
faire connaître au demandeur s’il consent au renouvellement, et dans quelles conditions ou s’il
refuse le renouvellement en précisent le motif de ce refus, à défaut de cette notification, le bailleur
et réputé avoir accepté tacitement le renouvellement aux clauses et conditions du bail précédant.
Dans le cas où le bail commercial a fait l’objet d’une sous location, le sous locataire peut demander
le renouvellement de son bail au locataire principal dans les mesures des droits que ce dernier tient
lui-même du propriétaire.
Ainsi, le bailleur souhaitant mettre un terme au contrat de bail doit mettre en demeure le locataire en
précisant la raison qu’il invoque et accorder un délai pour l’éviction à compter de la réception de la
mise en demeure.
Ce délai est de 15 jours si le motif est le non-paiement des mensualités locatives ou si le local
menace de tomber en ruine. Le délai est toutefois de trois mois si le motif est la récupération pour
usage personnel, la démolition et la reconstruction, l’extension ou la surélévation.
Passé ce délai, le bailleur a le droit de saisir la justice pour l’homologation de la mise en demeure et
ce à l’intérieur d’un délai de 6 mois, courant à partir de la fin du délai accordé au locataire.
Le bailleur qui refuse le renouvellement du bail commercial doit verser au locataire commerçant
une indemnité appelée : indemnité d'éviction. Cette indemnité est variable en fonction des
conséquences de ce refus de renouvellement pour le locataire (perte de clientèle ou non). Dans la
plupart des cas, l'indemnité correspond à la valeur marchande du fonds, la fixation de cette
indemnité est laissée à l’appréciation du juge.
résiliation du bail. En pratique, ces demandes émanent le plus souvent des bailleurs. Les faits
doivent revêtir une certaine gravité.
Les faits graves pour entraîner une résiliation judiciaire du contrat de bail et qui ne donnent pas
lieu à une indemnité d’éviction sont : (article 8 de la loi 49-16).
- lorsque le locataire n’a pas payé de loyer dans un délai de quinze (15) jours après réception
de la mise en demeure;
- lorsque le locataire introduit, sans consentement du bailleur, une transformation dans le local
de nature à porter préjudice au bâtiment et à sa sécurité, ou en élever les charges,
- Lorsque le local objet du bail est tombé en ruine du fait du locataire, d’une force majeure;
Par ailleurs, le locataire a désormais le droit de céder son droit au bail avec ou sans les autres
éléments du fonds de commerce sans obtenir l’accord du bailleur, à qui la cession doit néanmoins
être obligatoirement signifiée, sous peine d’inopposabilité (article 25).
La clause résolutoire
La loi 49-16 permet aux parties d’insérer dans le contrat de bail une clause résolutoire qui pourrait
permettre au bailleur de mettre un terme au contrat de bail en cas de défaillance du locataire.