SUIVI-EVALUATION PARTICIPATIF
Remerciements à :
tous les projets de l’Afrique de l’Ouest et du Centre financés par le
FIDA, toute l’équipe de la FRAO et les consultants.
Maquette : creatif@orange.sn
Cette publication a été faite grâce au Programme d’Appui aux Systèmes de Suivi-Evaluation
financé par le FIDA. Son contenu appartient à ses auteurs et ne reflètent pas
nécessairement l’opinion du FIDA.
SIGLES ET ABREVIATIONS 06
AVANT-PROPOS 07
OP Organisation de Producteurs
C
e guide simplifié est destiné aux facilitateurs ayant suivi la formation de formateurs tenue à
Toubab Dialao, Sénégal en Avril 2008. Ces formateurs seront appelés ensuite à former certains
responsables de Suivi-Evaluation des projets FIDA dans le Suivi-Evaluation Participatif (SEP).
Ces compétences devraient ensuite permettre à ces derniers d’appuyer les bénéficiaires de leurs
interventions à mettre en place un système de Suivi-Evaluation participatif. Il en résulte ainsi que ce
sont les communautés à la base qui constituent les bénéficiaires ultimes de ce processus de
renforcement de capacité. C’est la raison pour laquelle, le contenu de ce guide a été simplifié ; l’accent
étant essentiellement mis sur les aspects qui présentent un intérêt pratique pour la mise en place du
système SEP au niveau local. Bien évidemment les facilitateurs sont fortement encouragés à l’enrichir
en puisant dans leurs propres expériences ou à travers la recherche documentaire.
Par ailleurs, la conception du contenu de la formation et du guide s’appuie sur deux postulats de base.
Le premier est que les formateurs sélectionnés disposent d’une bonne maîtrise des outils de recherche
participative (MARP, Diagnostic Participatif) pour pouvoir adapter et/ou enrichir les outils proposés. Le
deuxième postulat est que les formateurs ont une certaine expérience dans l’animation pédagogique.
Le document permet aux formateurs d’avoir des éléments de base pour préparer le personnel des
projets concernés à accompagner les communautés dans la mise en place d’un système SEP.
Le document est organisé de manière à donner des orientations (pédagogiques) sur la conduite des
sessions de formation et de contenu sur le processus de mise en oeuvre du système SEP. Ainsi chaque
session est structurée autour de deux fiches.
La première fiche (appelée, par convention, fiche pédagogique) propose une démarche pédagogique
pour l’animation de la session. Pour bien appliquer ces indications pédagogiques il faut s’assurer que
toute la logistique nécessaire (y compris la disponibilité des salles pour les travaux de groupe) est réunie.
Les propositions pédagogiques sont indicatives. Les facilitateurs peuvent les modifier pour les adapter
au contexte de chaque session. Ils peuvent également les remplacer par d’autres techniques jugées
plus opportunes. Chaque session porte un numéro.
La deuxième fiche (appelée fiche de contenu) propose un résumé de contenu auquel peut se référer le
facilitateur pour apporter des compléments d’information. Bien évidemment, ces fiches n’ont pas la
prétention d’être exhaustives. Il est donc fortement recommandé aux facilitateurs de les enrichir à partir
de leur propre recherche et de la documentation complémentaire qui serait en leur possession.
FICHE PEDAGOGIQUE 1
PRINCIPES ET PROTOCOLE PEDAGOGIQUE
1. Objectifs de la session
• Informer les participants du contexte de l’atelier
• Décliner l’identité des participants
• Déterminer les objectifs de l’atelier
• Définir les principes de gestion de l’atelier
• Définir les règles de travail (contrat de groupe)
5. Progression pédagogique
Introduction : présenter le thème de la session et donner une durée indicative de chaque étape
ou séquence
• Avant l’arrivée et l’installation des participants, le facilitateur doit vérifier l’état de
préparation de la salle, le dispositif pédagogique d’animation et les équipements
installés la veille.
• La salle doit être disposée en U ou en quinconce selon l’espace disponible.
• Les tables doivent être mobiles pour l’organisation de travaux de groupes.
• L’ordre des interventions est précisé avant l’ouverture.
FICHE DE CONTENU 1A
1. Contrat de groupe
2. Principe de l’atelier
FICHE DE CONTENU 1B
Le facilitateur peut utiliser différents outils ou techniques comme les études de cas, la simulation ou les
jeux de rôles, les travaux de groupes, la projection d’un documentaire pédagogique, le brainstorming
durant lequel les participants parlent de leurs expériences, etc. Il faut toutefois souligner que quelque
soit la technique qui sera utilisée par le facilitateur une préparation préalable est indispensable.
Celle-ci peut prendre beaucoup de temps. Par exemple si le facilitateur veut utiliser des études de cas,
il doit collecter les informations et les organiser bien avant la formation. Il peut utiliser des études de
cas déjà préparés mais il doit lui-même bien les étudier pour être en mesure de répondre aux questions
que les participants lui poseraient éventuellement. S’il veut introduire un exercice de jeux de rôles, il
doit préparer à l’avance son scénario avec une bonne définition des différents rôles, la définition des
profils adaptés pour jouer les différents rôles, etc.
Après la présentation de l’expérience, le facilitateur amène les participants à partager leurs réflexions
sur cette expérience. Pour bien organiser les discussions, le facilitateur prépare au préalable un certain
nombre de questions clés ? Par exemple : quelles sont les principales observations ? Comment les
expliquent-ils ? quelles sont les leçons ? etc. Toutes les idées sont notées au fur et à mesure sur un
tableau ou dans des fiches à coller sur un panneau préalablement préparé.
C’est durant cette troisième étape que le facilitateur établit le lien entre les analyses faites par les
participants et les concepts ou la théorie qu’il veut introduire. Il profitera de ce moment pour introduire
toute autre idée ou concept qui n’ont pas été évoqués par les participants. On se rendra compte que
l’essentiel des concepts que le facilitateur veut introduire dans cette session auront été mentionnés par
les participants. Cette étape constitue donc une occasion pour le facilitateur pour montrer aux
participants qu’ils ont déjà un vécu et une expérience par rapport à ces concepts ; le rôle du facilitateur
ayant surtout été de les appuyer afin qu’ils extériorisent ce savoir. En somme les aider à découvrir le
savoir qui est caché en chacun d’entre eux. Cette approche a un autre avantage car elle permet de
mettre en confiance le participant, car peu de place est donnée aux exposés théoriques.
FICHE DE CONTENU 1C
Application
La dernière étape est celle de l’application pratique de ces nouveaux concepts. Généralement cette
application se fait après la formation lorsque le participant retournera dans son environnement de travail.
On voit donc toute l’importance de l’évaluation de l’application de la formation. Cette évaluation est
généralement effectuée par la structure d’appartenance de la personne formée. Mais l’introduction d’une
étape d’application pratique dans la formation permet aux participants de tester certains concepts
introduits.
Expérience
Application Réflexion
Conclusion
Générale
FICHE PEDAGOGIQUE 2
1. Objectifs de la session
• S’assurer que tous les participants ont une connaissance de base des principes, techniques, outils
et conditions d’une approche participative
• Donner éventuellement des informations complémentaires aux participants
2. Technique proposée :
• Projection de film sur les méthodes participatives
• Brainstorming ou autre technique
3. Matériel et équipement : Matériel de projection audio-visuelle, tableau et papier padex
4. Durée de la session : 60 minutes
5. Progression pédagogique
Introduction : Présenter le thème de la session et donner une durée indicative de chaque étape
ou séquence
• Pour les participants
• Après la discussion sur la participation, faire remplir la grille sur l’effectivité de la participation (fiche
de contenu 2A) pour échanger
• Avant la projection du film, le facilitateur informe les participants qu’ils doivent prendre note sur les
différentes parties (les principes, les outils, les recommandations, etc.)
• Projeter la première partie du film sur les principes de la communication et l’introduction à la MARP
• Après la projection, ouvrir une discussion en plénière pour demander aux participants de partager
les points essentiels qu’ils ont retenus. Il faudra procéder par thème abordé pour faciliter les
discussions et l’organisation de l’information
• Demander à un des participants de noter sur le tableau padex les idées au fur et à mesure qu’elles
sont données
• Lorsque la discussion portera sur les outils, demander aux participants s’ils ont tous une bonne
connaissance de ces outils et/ou s’ils en connaissent d’autres (à noter sur le tableau)
• A la fin de la discussion, le facilitateur pourra indiquer des sources de documentation pour es
participants qui ont besoin d’un complément de formation. Pour cela, il serait utile, qu’il prépare avant
l’atelier, une petite documentation à distribuer.
• Après la discussion sur la participation, faire remplir la grille sur l’effectivité de la participation (fiche
de contenu 2A) pour échanger.
Nota : Cette session n’est pas destinée à faire une formation détaillée sur la recherche
participative ; la maîtrise des principes, techniques et des outils de l’approche participative faisant
normalement partie des critères de sélection des formateurs. La session a donc pour but le rappel
de ces principes, techniques et outils.
FICHE DE CONTENU 2A
SUR LA PARTICIPATION
La participation renvoie à un processus actif dans lequel l’initiative est prise ou «co-prise» par la
population, guidée par sa propre pensée et en utilisant des moyens et processus sur lesquels elle n’a
aucun contrôle effectif (Guèye,1999).
Par conséquent participer signifie prendre une part active et décisive dans les décisions concernant ce
qui doit être fait, comment il est fait, le partage des bénéfices, le suivi et l’évaluation.
Différents projets appliquent différemment les principes de la participation. Certains associent fortement
les populations au moment de l’identification des problèmes et de la planification des actions, mais
retournent rapidement dans leurs anciennes pratiques au moment de la mise en oeuvre.
D’autres projets définissent leurs priorités et choisissent les actions sans la participation des populations
et essaient de se « rattraper » en donnant quelques responsabilités aux bénéficiaires.
D’autres encore se limitent à l’implication des populations dans la phase de suivi et l’évaluation.
Bien évidemment aucune de ces trois situations n’est à encourager car la participation des bénéficiaires
doit être continue à toutes les étapes du cycle de vie d’un programme.
Planification
Mise en oeuvre
Suivi-évaluation
FICHE DE CONTENU 2B
Conditions de la participation
Pour qu’il y ait participation effective, les trois conditions suivantes doivent être simultanément remplies:
1. Tous les groupes en particulier ceux dits vulnérables doivent être présents
2. Cette participation ne doit pas se limiter à une présence physique au moment où les
décisions sont prises ; elle doit plutôt se traduire par une influence effective sur les
décisions et sur le contrôle de leur mise en oeuvre
3. Elle ne doit pas se limiter à une étape donnée du cycle du projet mais doit être effective
à toutes les étapes.
• L’adoption d’une approche interdisciplinaire pour une meilleure prise en compte de la diversité des
situations et des perspectives dans l’analyse des situations locales. Mais l’interdisciplinarité suppose
l’intégration dans l’équipe de personnes ressources issues de la communauté.
• La valorisation du savoir et des capacités locales dans l’analyse des problèmes et le choix des
solutions. La mise en place du SEP offre une bonne opportunité de mise en application de ce principe
car les bénéficiaires deviennent les principaux acteurs du système tandis que l’animateur joue plutôt
le rôle de facilitateur.
• L’adoption d’une démarche itérative, ce qui permet de mieux articuler la réflexion et l’action et
d’appliquer immédiatement sur le terrain les idées générées par la réflexion collective et la recherche
action.
• L’adoption par les agents des projets d’attitudes et de comportements qui reconnaissent la position
centrale des populations dans le processus d’analyse, de planification, de mise en oeuvre et suivi et
évaluation, et être disposés à entrer dans une relation de partenariat et d’apprentissage mutuel avec
les populations.
• L’accent à mettre sur les outils de visualisation qui facilitent la communication et la participation de
tout le monde y compris ceux qui ne peuvent pas lire et écrire.
FICHE PEDAGOGIQUE 3
1. Objectifs de la session
5. Progression pédagogique
Introduction :
Présenter le thème de la session et donner une durée indicative de chaque étape ou séquence
Le facilitateur peut, au besoin, apporter un complément d’information, mais si les définitions proposées
prennent en compte l’essentiel des éléments contenus dans la Fiche de contenu N° 3, il est recommandé
qu’il mette l’accent sur la qualité des définitions proposées
Le Suivi :
• Examen exhaustif et régulier de ressources, réalisations et résultats de l’intervention. Démarche
consistant à s’assurer que les activités planifiées ont été réalisées,
• Processus systématique et continu de collecte d’informations sur un programme ou une activité
pour observer les changements intervenus et proposer des mesures pour guider les décisions à
prendre
L’Evaluation :
• Jugement ponctuel sur les processus de programme,
• Appréciation du niveau d’atteinte des résultats en fin de projet,
• Jugement sur la valeur d’une intervention par référence à des critères et normes,
• Réflexion autour de l’adéquation entre actions menées et objectifs de départ
• Action de porter un jugement tel que le degré d’atteinte des objectifs (efficacité) d’un programme
ou d’une activité, la comparaison entre les résultats et les coûts (efficience), ou les changements
durables produits (impact). L’objectif de départ peut être formatif pour aider le programme à améliorer
ses performances. Par contre d’autres évaluations peuvent conduire à prendre des décisions plus
radicales : continuer ou arrêter (évaluation sommative)
Le suivi-évaluation Participatif
• Processus continu et régulier qui implique activement les parties prenantes dans toutes les étapes
de collecte, d’analyse et d’utilisation de l’information sur une intervention en vue d’en apprécier les
processus et les résultats et de formuler des recommandations (renseigner sur la prise des
décisions).
• C’est un processus d’accompagnement de l’exécution d’un projet/programme de développement
par les communautés de base et les parties prenantes qui renforce l’appropriation, la responsabilité
mutuelle, la transparence et la connaissance des interrelations entre les résultats, les facteurs de
mise en oeuvre et l’environnement.
FICHE DE CONTENU 3B
INTRODUCTION AU SEP : DEFINITION DE CONCEPTS
Importance du SEP
• Il renforce, chez les bénéficiaires le sentiment d’appropriation des actions initiées ; ce qui
peut stimuler leur plus grande participation.
FICHE PEDAGOGIQUE 4
1. Objectifs de la session
Montrer l’importance du Suivi-Evaluation Participatif pour les projets FIDA
4. Durée de la session : 90 mn
5. Progression pédagogique
Introduction : Présenter le thème de la session et donner une durée indicative de chaque étape
ou séquence
• Présenter la question focale ci-dessous à laquelle les participants doivent apporter une
réponse: «Quelles améliorations l’adoption du SEP pourrait-elle apporter au
système de suivi-évaluation actuelle ment mis en oeuvre par les projets FIDA»?
• Ouvrir les discussions en demandant aux intervenants de mettre l’accent sur les
contributions qui peuvent enrichir les propositions des groupes
FICHE DE CONTENU 4
1. Objectifs
Le SEP contribue à satisfaire les besoins relatifs aux fonctions essentielles dans la vie d’un projet :
• une bonne planification des activités,
• un suivi des résultats et,
• une mesure de l’impact du projet.
La mise en oeuvre de ces fonctions facilite la supervision, l’évaluation à mi-parcours et l’évaluation finale
du projet.
Le système de collecte doit donc être adapté à la situation spécifique des acteurs, voire différencié en
tenant compte de la cible analphabète, notamment au niveau des MPER, sans altérer la qualité des
données.
Il est donc important que des supports de collecte des données appropriées soient mis à la disposition
des bénéficiaires analphabètes pour leur permettre de suivre et d’évaluer leurs activités et résultats.
Ce système, quelle que soit sa simplicité, est à soutenir par un processus de renforcement de capacités
dans la collecte et l’analyse des résultats. Ce processus de renforcement de capacités sera continu et
itératif afin de mieux s’adapter au système de suivi évaluation.
FICHE DE CONTENU 4
A l’échelle antenne
Deux acteurs du SSE sont présents à cette échelle : les organisations professionnelles et les chambres
consulaires.
L’antenne représente l’UGP et, à ce titre, constitue un niveau de pilotage opérationnel du projet.
Pour ce faire, elle est fortement impliquée dans la conception et la mise en oeuvre du SSE à travers :
• la validation des supports et méthodes du SSE ;
• la collecte, la consolidation des données du SSE ;
• l’exploitation des produits du SSE pour le pilotage (Tableaux de bord) ;
• la transmission des données au niveau de l’UGP ;
• l’appui aux acteurs du SSE à l’échelle de l’antenne.
Ce sont les mêmes activités qui seront exécutées par le SAFIR pour ce qui concerne la composante B.
A l’échelle locale
A cette échelle, deux acteurs principaux sont présents, les prestataires d’appui et les MPER qui sont
les principales cibles du projet
Le cadre logique
Le cadre logique constitue la principale source pour les indicateurs du système de suivi-évaluation. Il
aide à définir plus clairement les objectifs du projet, et à déterminer les liens de causalité escomptés -
la « logique du programme » - entre les divers éléments de la chaîne des évènements devant conduire
à l’obtention des résultats : Apports des ressources, modalités de mise en oeuvre, produits, résultats et
impact.
FICHE DE CONTENU 4
Dans ce cadre logique, les indicateurs objectivement vérifiables sont les principaux outils de suivi du
progrès réalisés dans le sens de l’accomplissement des objectifs. La hiérarchie des indicateurs suit
celle des objectifs : quelques indicateurs permettent de mesurer les résultats atteints par le projet et les
effets prévus, pendant que d’autres indicateurs s’intéressent à la mesure des objectifs spécifiques.
Les mécanismes de suivi précisent les sources de données et les systèmes de publication qui seront
utilisés pour vérifier l’état de chaque indicateur. Ils doivent montrer ce qui est accompli en termes
d’intrants, de résultats, des objectifs spécifiques et de l’objectif global. Les mécanismes de suivi et le
système d’information doivent fournir la preuve que les objectifs ont été atteints.
Le cadre directeur pour un système de gestion des résultats et de l’impact (SYGRI) fait obligation aux
systèmes de suivi-évaluation des projets financés par le FIDA de renseigner un certain nombre
d’indicateurs clefs ; ceux-ci ne sont cependant pas exclusifs, une gamme plus large d’indicateurs (IOV
du cadre logique) continue d’être renseignée par les SSE, gamme dans laquelle, les indicateurs de
résultats de premier, second niveau et d’impact du SYGRI prennent une place importante.
Le rapport d’identification présente le cadre logique avec les indicateurs par niveau d’objectifs (Objectif
général, objectifs spécifiques) mais également les indicateurs de résultat par composante.
FICHE PEDAGOGIQUE 5
1. Objectifs de la session
Identifier les principales étapes à suivre pour mettre en place un système de SEP axé sur les résultats.
5. Progression pédagogique
Introduction
Présenter le thème de la session et donner une durée indicative de chaque étape ou séquence
• Diviser les participants en groupes de 5 à 6 personnes, tout en veillant à faire tourner la composition
des groupes de sorte à éviter d’avoir tout le temps les mêmes personnes dans les mêmes groupes
• Expliquer aux groupes qu’ils auront à identifier les principales étapes qui, selon eux, doivent être
suivies pour mettre en place un système de suivi-évaluation participatif. Ils disposent d’un maximum
de 10 fiches. Le nombre d’étapes ne doit pas dépasser 10 mais peut être inférieur à 10.
• Ils disposent de 15 minutes pour discuter et identifier les principales étapes du SEP
• Préparer un espace (papier kraft collé sur le mur, tableaux ZOPP, etc.).
• Au terme du temps imparti, demander aux rapporteurs des différents groupes de présenter les
fiches sur les étapes du SEP
• Choisir un participant volontaire pour procéder au classement des fiches en regroupant celles se
rapportant à la même étape pour avoir des nuages d’idées forces
• Ouvrir une discussion pour permettre aux participants de tirer une synthèse sur les principales
étapes
A ce stade, le facilitateur peut au besoin apporter un complément d’information. Sur la base de la Fiche
de contenu N° 5, il doit voir s’il y a des étapes clés manquantes. Le cas échéant, il peut encore susciter
une réflexion par les participants pour les amener à identifier l’étape ou les étapes manquantes.
FICHE DE CONTENU 5
Décider de mettre
en place le système
2
GESTION ET
CONSOLIDATION Définir les Attentes
et objectifs 3
DU SYSTÈME
SEP
Collecter et
6 analyser les données
FICHE PEDAGOGIQUE 6
1. Objectifs de la session
• Donner aux participants des informations, suggestions relatives à la mise en place d’un SEP
• Partager des outils d’analyse dans le processus de mise en place d’un système de suivi évaluation
• Donner éventuellement des orientations méthodologiques complémentaires aux participants
4. Durée de la session : 60 mn
5. Progression pédagogique
Introduction : Présenter le thème de la session et donner une durée indicative de chaque étape
ou séquence
• Les réponses sont notées sur fiches cartonnées puis organisées et discutées
• Il demande aux représentants des différents projets participant à l’atelier de remplir la fiche aide-
mémoire 7 (si un projet est représenté par plusieurs personnes, elles constituent un groupe).
FICHE DE CONTINU 6
Etape 1 : DECIDER DE METTRE EN PLACE LE SYSTEME DE SUIVI
FICHE PEDAGOGIQUE 7
1. Objectifs de la session
• Doter les participants des outils et des aptitudes nécessaires pour l’identification des acteurs
5. Progression pédagogique
Introduction : Présenter le thème de la session et donner une durée indicative de chaque étape
ou séquence
• Diviser les participants en groupes de 5 à 6 personnes, tout en veillant à faire tourner la composition
des groupes de sorte à éviter d’avoir tout le temps les mêmes personnes dans les mêmes groupes
• Donner à chaque groupe un jeu de 10 fiches
• Choisir 2 à 3 projets FIDA dont les représentants à la formation joueront le rôle de personnes
ressources. Il est recommandé de choisir (si possible) des projets intervenant dans des secteurs
différents ou ayant des composantes différentes.
• Répartir équitablement le reste du groupe entre les projets choisis (travaux de groupe)
• L’exercice consiste à identifier les acteurs clés qui affectent ou sont affectés par le projet : La
question focale « quels sont les différents acteurs qui sont affectés par le projet ou qui ont une
influence directe ou indirecte sur son fonctionnement ? » (brainstorming)
• Donner 10 minutes pour établir la liste des acteurs
• A ce stade, le facilitateur introduit la grille d’analyse des acteurs (voir Fiche de contenu N°7)
• Après la présentation de l’outil, il est demandé aux groupes de poursuivre l’exercice en remplissant
la grille sur la base de la liste des acteurs identifiés. Durée : 20 minutes
• Au terme du temps imparti, demander à chaque rapporteur de groupe de présenter les résultats de
son groupe
• Ouvrir une discussion sur les différentes présentations. Durée : les 50 mn restantes.
• Le facilitateur donne des recommandations conseils sur comment utiliser et valoriser la grille dans
le cadre de leur travail
Le facilitateur peut aussi présenter la grille intérêt-pouvoir en précisant qu’elle est complémentaire de
la grille d’analyse des acteurs présentée. En général, la grille intérêt-pouvoir est appliquée en premier
pour classer les acteurs en fonction de leur intérêt et pouvoir. La grille d’analyse des acteurs pourra
ensuite être appliquée pour mieux comprendre la nature de ces intérêts et pouvoirs.
FICHE DE CONTENU 7
Etape 2 : IDENTIFICATION ET ANALYSE DES ACTEURS
L’identification et l’analyse des acteurs sont une étape importante dans la mise en place du système
SEP.
Le SEP est mis en place pour répondre aux préoccupations de ces acteurs, en particulier ceux qui sont
directement affectés par l’intervention du projet ou programme (bénéficiaires directs et indirects,).
Certains acteurs sont plus visibles du fait des positions et rôles qu’ils occupent dans la communauté ou
dans le projet. Mais, il existe également des acteurs moins visibles, appartenant généralement aux
groupes dits vulnérables et qui sont les plus affectés par les activités mises en oeuvre. Ces groupes,
qui constituent les bénéficiaires primaires du projet, doivent jouer un rôle central dans la conception et
la gestion du système de SEP.
Il est donc important d’avoir une approche et des outils appropriés pour les identifier et analyser leurs
intérêts et les attentes qu’ils nourrissent par rapport au projet, le type d’influence qu’ils peuvent exercer
sur les activités du projet, et les modalités à mettre en place.
Les deux grilles se complètent également dans la mesure où la grille d’analyse des acteurs peut être
utilisée comme support pour organiser l’information générée par la réflexion qui accompagne
l’élaboration de la grille intérêt-pouvoir. Mais, pour des besoins de simplicité, on peut également se
limiter à l’une des grilles. Car il ne faut pas perdre de vue le fait que ce processus est avant tout destiné
aux populations locales et qu’il faut, par conséquent, éviter d’utiliser une batterie d’outils qui rendent le
processus plus complexe.
FICHE DE CONTENU 7
GRILLE INTERET-POUVOIR
ÉLEVÉ
INTERET
Faible ÉLEVÉ
FICHE PEDAGOGIQUE 8
1. Objectifs de la session
Améliorer la connaissance du SEP des participants pour qu’ils soient mieux aptes à aider les populations
à identifier les objectifs du SEP
4. Durée de la session : 90 mn
5. Progression pédagogique
Introduction : Présenter le thème de la session et donner une durée indicative de chaque étape
ou séquence
• Choisir 2 projets FIDA dont les représentants à la formation vont simuler le rôle des bénéficiaires
directs. Il est recommandé de choisir (si possible) des projets intervenant dans des secteurs différents
ou ayant des composantes différentes.
• Former autant de groupes que de projets choisis si le nombre de participant le permet.
• Expliquer que l’exercice consiste à se mettre à la place des bénéficiaires pour identifier les objectifs
de suivi évaluation dans le projet choisi. Les autres membres du groupe doivent veiller à une
formulation claire de l’objectif.
Poser la question focale suivante « Que cherche-on à savoir ou suivre à travers notre système de
suivi-évaluation participatif ? »
• Demander à chaque groupe de formuler deux (2) objectifs au maximum
• Donner à chaque groupe un papier padex pour inscrire les objectifs
• Au terme du temps imparti, demander à chaque rapporteur de groupe de présenter les objectifs
retenus pour le projet FIDA qu’il représente
• Ouvrir une discussion sur les différentes présentations. Questions focales pour orienter les
discussions :
- Est-ce que les objectifs sont bien formulés ?
- S’agit-il effectivement d’objectifs de SEP ?
- Si non, quelles autres reformulations proposer ?
FICHE DE CONTENU 8
Etape 3 : DEFINITION DES OBJECTIFS DU SYSTEME
SEP A METTRE EN PLACE
Quelques règles
• Puisqu’il s’agit d’un système SEP destiné principalement aux communautés, il faut éviter d’être
dogmatique dans la manière dont les objectifs sont formulés.
• Il s’agit plutôt d’amener les populations à présenter clairement leur idée (objectif), peu importe la
formule qu’elles utilisent. Par exemple, les populations peuvent formuler leurs objectifs de SEP ainsi:
- nous voulons savoir si les femmes participent effectivement aux réunions de notre groupement;
- nous voulons voir si les décisions prises concernant la gestion des ressources financières
allouées au projet sont transparentes,
- nous voulons voir si la qualité des services fournis par le projet répond effectivement à nos
attentes.
• Veiller à ce que les populations ne choisissent pas beaucoup d’objectifs de SEP. Plus il y a
d’objectifs, plus il y’aura d’indicateurs à suivre. Cela rend le système plus complexe et plus difficile à
gérer.
• Quand on démarre le SEP pour la première fois, il faut se contenter d’un ou de deux objectifs
simples; et au fur et à mesure que les populations maîtrisent le système, de nouveaux objectifs
peuvent être ajoutés.
• Par exemple, étant donné la situation actuelle du projet est-ce le suivi de la qualité de service qui
est le plus important? Ou alors le SEP de la participation des différents acteurs? Ou encore le SEP
de l’atteinte des objectifs du projet?
FICHE PEDAGOGIQUE 9
1. Objectifs de la session
• Permettre aux participants de comprendre ce qu’est un indicateur de suivi-évaluation
• Définir les principales caractéristiques de l’indicateur
• Décrire le processus de définition participative des indicateurs avec les groupes cibles
3. Matériel et équipement nécessaires : Padex, papier Padex, marqueurs, fiches, vidéo projecteur,
ordinateur
5. Progression pédagogique
Introduction : Présenter le thème de la session et donner une durée indicative de chaque étape
ou séquence
Après cela le facilitateur demande de reconstituer les groupes de travail autour des objectifs SEP définis
dans la session précédente (session 8).
• Demander aux groupes de définir des indicateurs en relation avec les objectifs définis 9. Demander
aux groupes de présenter leurs résultats.
• Demander aux participants de discuter les résultats : question pour guider la discussion : les
indicateurs sont-ils clairement définis ?
• Noter les différents commentaires sur papier.
• Ensuite demander en plénière : quelles sont les caractéristiques communes aux différents critères
définis?
• Les réponses sont notées sur papier padex.
FICHE DE CONTENU 9
Etape 4 : CHOIX DES INDICATEURS DE SUIVI
Qu’est ce qu’un indicateur ?
• Un révélateur,
• Un marqueur,
• Une unité de mesure,
• Un descripteur,
• Un simplificateur d’une réalité plus complexe
A quoi sert-il ?
A mesurer les progrès réalisés au cours d’un intervalle de temps donné par rapport à un objectif de suivi
préalablement défini. Etant donné que chaque indicateur ne renseigne que sur une partie de l’objectif
à suivre, il faudra naturellement plusieurs indicateurs pour chaque objectif. Par exemple, si on veut voir
si les membres d’un groupement participent régulièrement aux réunions, il faudra identifier différents
indicateurs.
Quels sont les types d’indicateurs
Les indicateurs de ressources : concernent le budget alloué à chaque niveau de l’intervention, les
ressources humaines mobilisées, etc. La mesure de ces indicateurs nous renseigne sur l’efficience
de l’intervention du projet.
Exemple :
• Subventions
• Budget annuel
• emprunts
• Main d’œuvre
• Dépenses d’intrants
• Etc.
Les indicateurs d’activités : pour réaliser les objectifs du projet, un certain nombre d’activités sont
mises en oeuvre. Le système de suivi peut s’intéresser au degré de réalisation de ces activités :
• Réunions
• Formations
• Visites
• Etc.
Les indicateurs de processus : ils portent sur le processus de prise de décisions et permettent de
mesurer par exemple l’inclusion et/ou la participation des acteurs, la régularité de la tenue des
réunions, la régularité des comptes rendus, etc.
• Existence de règles pour rendre compte
• Degré de participation des femmes dans les décisions
• Fréquence des réunions de compte rendu
• Etc.
Les indicateurs de produits : en général, lorsqu’on mène une activité, celle-ci génère un produit
tangible ou non tangible. Par exemple, à l’issue d’une formation, on peut mesurer le nombre de
personnes formées (produit). Le produit est le résultat immédiat et tangible de la combinaison d’une
ressource (dépense) et d’une activité (formation) : produit : nombre de personnes formées
• Personnes formées
• Nombre de manuels produits
• Nombre de crédits accordés
• Etc.
• Les indicateurs de résultat renvoient plutôt au comportement. Par exemple quelques mois après
la formation on pourra mesurer combien de participants ont mis en application ce qu’ils ont appris.
Ou si un projet distribue un équipement (produit) on peut mesurer combien de bénéficiaires utilisent
cet équipement.
Des indicateurs de résultats mesurent également la réduction du temps de travail des femmes
consécutive à l’introduction d’une nouvelle activité ou d’un équipement.
• Nombre de personnes qui ont appliqué la formation reçue
• Utilisation du crédit obtenu
• Nombre de personnes qui utilisent les manuels
• Etc.
• Les indicateurs d’impact mesurent les conséquences à long terme d’une intervention, au-delà
des effets immédiats. Toutefois, il est très difficile de mesurer un impact et d’en affecter la cause à
un projet donné.
En effet, les impacts sont généralement le produit de plusieurs interventions non liées dans l’espace et
dans le temps. C’est la raison pour laquelle, dans le SEP, l’accent est surtout sur les autres niveaux, et
en particulier sur les effets.
Quelques principes
• Éviter d’être dogmatique: on peut s’appuyer également sur les critères.
• Différents groupes peuvent avoir différents critères ou indicateurs de suivi.
• Le processus étant itératif, le nombre et le type d’indicateurs peuvent être réajustés au fur et à
mesure.
• Au départ, choisir un nombre limité d’indicateurs pertinents pour favoriser l’apprentissage
• C’est important d’avoir un certain équilibre entre les différents niveaux de critères/ indicateurs
(associer les critères liés aux activités et d’autres liés au processus).
EXEMPLE
FICHE DE CONTENU 9
Etape 4 : CHOIX DES INDICATEURS DE SUIVI
Ils sont :
Simples : chaque indicateur renvoie à une seule chose et ne prête pas à ambiguïté
Mesurables : ces indicateurs sont formulés de sorte à les rendre mesurables : ainsi d’une session
de suivi-évaluation participative à un autre, on peut mesurer les changements opérés
Renvoient effectivement à l’objectif (pertinent) : l’indicateur doit mesurer ce qu’il est supposé mesurer
et non une autre réalité
Temporellement mesurable : lorsqu’on définit une périodicité de suivi, on doit s’assurer qu’elle
permet de constater les évolutions attendues dans la mesure des indicateurs.
Une remarque : la notion de mesure ne renvoie pas nécessairement à des nombres et des quantités.
On peut également mesurer des indicateurs moins tangibles comme la perception en utilisant des outils
de mesure adaptés.
Le critère renvoie à des valeurs générales acceptées par la communauté et servant de repère au
jugement : ex, participation des femmes à la prise de décision, accès des pauvres aux services. Le plus
souvent, dans les exercices de SEP, les populations mentionnent d’abord les critères. Le facilitateur
doit pouvoir, à partir de questions d’approfondissement les amener à identifier des indicateurs. Par
exemple si le groupe dit qu’il veut évaluer la participation des femmes, le facilitateur peut leur demander
quels sont les éléments de mesure qu’il va utiliser pour cela (nombre de femmes qui participent aux
réunions, nombre de femmes dans le bureau, nombre de participations aux réunions, etc.) et qui
renvoient aux indicateurs
FICHE PEDAGOGIQUE 10
1. Objectifs de la session
Familiariser les participants avec les outils et techniques participatifs de collecte de données de SEP
axé sur les résultats
3. Matériel et équipement nécessaires : papier Kraft, papier padex, marqueurs en nombre suffisant,
fiches de différentes couleurs
4. Durée : 65 mn
5. Progression pédagogique
Introduction : Présenter le thème de la session et donner une durée indicative de chaque étape
ou séquence
• Brainstorming sur les outils d’analyse de données en suivi évaluation participatif au niveau des
projets (15mn) « Quels sont les outils d’analyse de données que vous utilisez au niveau des
projets? ».
• Les outils recensés sont analysés du point de vue de leurs conditions d’utilisation (conditions
favorables, limites) 30mn.
Avant de clôturer cette séance, et si disponible, il annonce la présentation de la vidéo sur l’application
de la Fiche d’Evaluation par la Communauté comme exemple d’outil SEP très adapté pour le suivi des
indicateurs qualitatifs.
FICHE DE CONTENU 10
ETAPE 5 : CHOIX DES METHODES ET OUTILS
DE COLLECTE DES INFORMATIONS
Il existe plusieurs outils participatifs qui peuvent être utilisés dans le cadre du SEP. Toutefois le choix
d’un outil spécifique dépend du système mis en place. En effet l’échelle d’application du SEP, les types
d’acteurs impliqués, les objectifs visés de même que les indicateurs de SEP influencent le choix des
outils. Mais quels que soient les types d’outils choisis, on doit tenir compte d’un principe important à
savoir l’exigence de simplicité du SEP. Dans cette perspective, quelques règles sont à respecter :
• le choix des outils doit être fait en étroite collaboration avec les acteurs locaux chargés de gérer le
système à mettre en place ;
• autant que possible, limiter le nombre d’outils. Plus ils sont nombreux, plus complexe sera le
système SEP ;
• pour faciliter la participation de tout le monde, et rendre l’outil SEP plus convivial, il faut, autant que
possible, favoriser la visualisation. Ce serait une erreur de croire que le recours à la visualisation est
uniquement fait pour faciliter l’accès à l’information pour les personnes analphabètes. La visualisation
est aujourd’hui devenue une dimension clé de la communication moderne, et elle est de plus en plus
privilégiée pour faciliter l’apprentissage;
• pour la visualisation, le choix des illustrations doit être fait par/avec les acteurs eux-mêmes (éviter
que ce soit le consultant qui décide des formes d’illustrations) ;
• nécessité de traduire les concepts clés en langues locales.
Avantages de la FEC
• C’est un outil qui permet de prendre en compte de façon intégrée les différentes étapes du SEP
• Son application repose sur la participation de tous les groupes
• Son application fournit un feedback instantané aux responsables du projet FIDA sur les
perceptions des bénéficiaires sur la qualité des services ainsi que sur les mesures à prendre
• Les actions à mettre en oeuvre sont le produit d’une réflexion collective prenant en compte l’avis
de tous les acteurs
• Elle est simple et accessible à tout le monde car elle s’appuie sur la visualisation
• Les informations sont générées à travers des focus groups, ce qui facilite la participation de
groupes qui ont des difficultés à s’exprimer dans les discussions de groupes mixtes
Source : Guèye, B (INDh, 2008)
1 .Objectifs de la session
Doter les participants des aptitudes nécessaires à la collecte des données
5. Progression pédagogique
Introduction : Présenter le thème de la session et donner une durée indicative de chaque étape
ou séquence
FICHE DE CONTENU 11 A
ETAPE 6 : COLLECTE ET ANALYSE DES INFORMATIONS
• Identifier les principaux groupes d’acteurs clés. Ces groupes sont ceux qui bénéficient des
actions du programme, ceux chargés de fournir ces services, ou encore ceux chargés de contrôler
l’exécution, etc. En réalité cette identification a été déjà faite (voir session 8);
• Focus groups : division des membres de l’équipe en sous-groupes homogènes dont le nombre
est égal à celui des groupes d’acteurs. Le critère de composition de ces focus groups peut varier
d’un système de SEP à un autre ; il peut s’agir de critère lié au genre, à la résidence, aux types
de services reçus, etc.
• Veiller à une bonne répartition des aptitudes, profils et sexes. Un facilitateur sera affecté à chaque
groupe pour aider ce dernier à conduire l’évaluation des indicateurs qui seront identifiés. Il est
important de s’organiser pour une gestion optimale du temps (modération, rapportage en
particulier).
• Organiser une session de brainstorming regroupant tous les groupes d’acteurs pour discuter et
choisir les indicateurs de suivi-évaluation les plus pertinents. Veiller à ne pas avoir un trop grand
nombre d’indicateurs. Dans certains cas, le choix des indicateurs est fait séparément par chaque
groupe d’acteurs. Mais l’avantage d’avoir les mêmes critères réside dans le fait que cela facilite
les comparaisons, les évaluations conduites par les différents portant sur les mêmes aspects ;
• Avant le démarrage de l’étape suivante, et dans le cas où le processus est appliqué pour la
première fois, le facilitateur aide le groupe à concevoir le support de suivi-évaluation. Celui-ci est
constitué d’une grille adaptée pour les indicateurs de type qualitatif. La grille permet de mesurer
des niveaux de satisfaction par rapport à des services reçus/rendus, la participation des acteurs,
la transparence dans la gestion, etc. Ci-dessous, un modèle de fiche d’évaluation.
FICHE DE CONTENU 11 B
Village ou Zone de Projet :
Nature de la composante suivie :
Groupe d’acteur :
Commentaires : noter
Indicateur les raisons qui justifient
les scores affectés
Indicateur
Indicateur
Indicateur
Indicateur
Etc.
• Sur la base des indicateurs choisis, les différents groupes travaillent séparément pour faire
l’évaluation en utilisant la fiche d’évaluation. Au niveau de chaque groupe, bien expliquer le
principe de l’exercice et les résultats attendus :
- transcription de la grille d’évaluation sur papier padex ;
- explication du principe de remplissage de la grille, en particulier, le fait que le vote est individuel
(chaque participant devra donner une note pour chaque critère). Il est même préférable que
chaque participant enregistre son vote directement dans la grille ;
- quel que soit le score affecté, les raisons qui expliquent un tel choix doivent être bien
argumentées et notées au fur et à mesure dans la colonne «commentaires» par le facilitateur ;
- lorsque tous les scores individuels auront été reportés aux critères correspondants, il faudra
transformer ces scores en pourcentage. Les observations les plus importantes sont enregistrées
dans la case correspondante (commentaire).
• A la fin du recueil des scores pour l’ensemble des critères d’évaluation, ouvrir une discussion
pour recueillir toutes observations supplémentaires sur le résultat final de l’exercice.
• Interface entre acteurs. Cette étape est importante. Elle consiste à réunir les différents groupes
d’acteurs pour comparer les analyses respectives. L’exercice ne consiste pas à trouver un
consensus mais à comprendre les facteurs qui expliquent les différences de perception. Il peut
être articulé autour de questions clés telles que : quelles sont les différences/les similitudes
constatées dans les perceptions et les analyses par les différents groupes ? Comment le groupe
élargi interprète-t-il ces différences et/ou similitudes ? Quelles sont les causes de ces différences?
Quels sont les changements à introduire? Toutes ces informations devront être soigneusement
notées sur papier padex. Le facilitateur devra ensuite aider le groupe à organiser ces informations
en axes ou thèmes clés.
• Négociation : Sur la base des résultats issus de la session d’interface, les acteurs identifient les
différentes actions à mettre en oeuvre pour améliorer la situation.
FICHE DE CONTENU 11 C
FICHE DE CONTENU 11 D
Une sélection de quelques exemples d’outils SEP
Exemple 1 : Fiche de suivi développée par PROMER Sénégal
Nombre d’apprentis
Formations reçues
Composante B
Nombre de prêts reçus
Montant remboursé
Composante C
FICHE DE CONTENU 11 E
Activité agricole
Charge de Charge de Charge de Dépense en
Jours de la Durée du Charge de
espèces pour
semaine travail travail travail travail travail
travail
homme femme enfant externe rémunéré
Jour 1
1 symbole
Jour 1
1 symbole
Jour 1
1 symbole
Jour 1
1 symbole
Jour 1
1 symbole
Jour 1
1 symbole
Jour 1
1 symbole
LEGENDE
FICHE DE CONTENU 11 F
10
10 Limu jëf yi
Caytub alal ji
Japandik tënku 10
kaayi dogal yi
10 Jaapandik
jumtu
kaayi tétëlin
Dayoob
jumtukaay
yi
Bookiinu ndaw
10 ci dogal yi
10 10
10
FICHE DE CONTENU 11 G
Indicateur
Indicateur
Indicateur
Indicateur
Indicateurs
Indicateurs
Indicateurs
Indicateurs
FICHE PEDAGOGIQUE 12
1. Objectifs
• Informer sur le processus de mise en place des changements
• Echanger avec les participants sur les outils et techniques d’introduction des changements
5. Progression pédagogique
Introduction : Présenter le thème de la session et donner une durée indicative de chaque étape
ou séquence
• Chaque groupe trace son tableau, le traite et le met sur papier padex
• Les résultats des travaux sont présentés et discutés en plénière
• Le facilitateur apporte au besoin d’autres clarifications ou précisions nécessaires (adopter une
appellation)
FICHE DE CONTENU 12
Passer en revue les différentes actions proposées dans les fiches dans l’étape précédente sur
l’évaluation des indicateurs. Le facilitateur doit toutefois veiller à ce que les actions retenues répondent
à un certain nombre de critères :
• elles doivent être réalistes et réalisables dans des limites de temps raisonnables
• les capacités et les moyens nécessaires pour les réaliser doivent être disponibles
• il existe un engagement ferme des acteurs à les réaliser.
FICHE PEDAGOGIQUE 13
1. Objectifs de la session
• Identifier les éléments clés de la gestion du système SEP axé sur les résultats
3. Durée : 60 minutes
5. Progression pédagogique
• Demander aux participants de se répartir en groupes de 6 à 8 personnes.
• Expliquer le but de l’exercice : Il consiste à identifier les éléments clés à prendre en compte dans
la gestion d’un système SEP.
• Donner 5 fiches bristol à chaque groupe et leur demander de consigner les résultats en met tant
sur chaque carte une seule idée.
• Au terme du temps alloué, demander aux rapporteurs des groupes de restituer à tour de rôle les
résultats de leurs travaux.
• Les cartes sont collées au fur et à mesure sur un tableau ou une surface appropriée préalablement
préparée.
• Demander à un participant volontaire d’organiser les différentes fiches en mettant ensemble celles
qui renvoient à la même idée.
• Au terme de ce travail, écrire sur une feuille padex, les éléments clés de la gestion du système SEP
tels qu’ils ressortent des travaux de groupes
Sur la base de la Fiche de contenu N° 13, le facilitateur apporte tout autre complément d’information et
les clarifications nécessaires
FICHE DE CONTENU 13
Ce sont les principaux bénéficiaires qui doivent être au centre du dispositif et doivent prendre en charge
les différentes fonctions de mobilisation, d’animation, de facilitation.
Bien évidemment au début du processus, le staff du projet peut jouer un rôle relativement plus important
mais celui-ci doit progressivement se réduire au fur et à mesure que les bénéficiaires acquièrent les
aptitudes nécessaire.
FICHE PEDAGOGIQUE 14
1. Objectifs de la session
Définir une démarche simple pour suivre et évaluer la mise en œuvre du système SEP
2. Technique proposée : travail individuel mais si le groupe est large (plus de 15 personnes, on peut
mettre les participants 2 à 2 ou 3 à 3.
4. Durée : 45 minutes
5. Progression pédagogique
• Remettre 3 fiches à chaque participant.
• Demander aux participants de proposer chacun 3 indicateurs de suivi du système SEP à partir de
la question focale suivante : quels sont les indicateurs qui peuvent nous renseigner sur le
fonctionnement et la qualité de notre système SEP ?
• Donner 5 minutes pour remplir les fiches. La règle est connue: une carte, un critère ou indicateur.
• Lorsque tous les participants auront fini de remplir leurs fiches, demander à un volontaire de les
récupérer et de les afficher (en vrac) sur le tableau ou sur l’espace prévu à cet effet
• Demander ensuite à la personne volontaire de regrouper les différentes cartes en fonction des idées
forces.
• Transcrire ces idées sur une feuille Padex.
En se basant sur la Fiche de contenu N° 14, le facilitateur peut penser à d’autres critères. Il peut les
proposer en soulignant que les critères définis par les principaux acteurs eux-mêmes sont plus
importants. Pour mémoire, le facilitateur doit être préparé à orienter et alimenter éventuellement la
discussion sur les indicateurs de succès ou d’échec du SEP.
La fiche d’évaluation par la communauté peut également être utilisée dans le cadre de l’évaluation de
la mise en œuvre du SEP axé sur les résultats.
FICHE DE CONTENU 14
SUIVI-EVALUATION DU SYSTEME SEP
La mise en place du système SEP doit lui-même faire l’objet d’un suivi continu et régulier. Ceci est
d’autant plus important qu’il s’agit d’un processus d’apprentissage portant sur un outil nouveau pour la
plupart des acteurs.
Des difficultés méthodologiques et institutionnelles apparaîtront au début et accompagneront le système.
Il faut donc mettre en place un mécanisme de suivi pour pouvoir corriger ces difficultés au fur et à
mesure. Le Suivi-Evaluation du système pourra porter sur plusieurs aspects parmi lesquels :
Effets du système
• Les recommandations issues des différentes sessions sont-elles mises en œuvre ?
• Le projet appuie-t-il correctement la prise en charge de ces recommandations ?
• Le système a-t-il amélioré la participation des populations (les groupes vulnérables en particulier)?
• Le rôle des populations dans le suivi des activités s’est-il effectivement renforcé ?
Outils
La Fiche d’évaluation par la Communauté peut être également utilisée pour l’évaluation des indicateurs
relatifs à certaines des questions (d’évaluation) soulevées. Mais on peut également combiner la fiche
avec d’autres outils comme la grille d’analyse SEPO (Succès, échecs, potentialités, obstacles) ou la
matrice de critères qui peuvent être utilisées sous forme de focus group pour voir les différences de
perspectives entre les différents acteurs (y compris le staff du projet). Mais encore une fois, il appartient
au facilitateur d’aider les bénéficiaires à créer ou à trouver les outils d’évaluation les plus adaptés.
FICHE DE CONTENU 14
SUCCES ECHECS
POTENTIALITES OBSTACLES
- Option plus marquée vers la participation et le - Rigidité bureaucratique pour une application
contrôle citoyen ; à grande échelle ;
- développement des approches. - résistances diverses ;
- cycle court de planification trop court.