Vous êtes sur la page 1sur 3

Le résultat fiscal

Le résultat fiscal est le résultat sur lequel est imposée une société au titre de l’impôt sur les sociétés,
ou une entreprise individuelle au titre de l’impôt sur le revenu. Il est obtenu à partir du résultat
comptable selon un mode de calcul imposé par l’administration fiscale.

I) L’imposition des bénéfices : règles générales

 Tout bénéfice doit être déclaré et imposé

Le bénéfice peut être imposé selon 2 régimes d’imposition :

- L’impôt sur les sociétés (IS)


- L’impôt sur le revenu (IR)

 C’est principalement la forme juridique choisie qui détermine le régime d’imposition


applicable
 L’IS concerne les principales formes de société : SA, SARL, SAS
 L’imposition des bénéfices à l’IR concerne principalement les entreprises individuelles et
certaines sociétés (SNC par exemple)
 Il existe diverses possibilités d’option sous conditions pour basculer de l’IR vers l’IS et
inversement.

II) Les BIC

Les BIC sont soumis à certaines règles :

 Les BIC sont une catégorie de revenu. Il existe également les bénéfices agricoles et des
bénéfices non commerciaux.
 L’entreprise individuelle n’a pas de personnalité juridique et fiscale
 Les entreprises individuelles peuvent adhérer volontairement à des centres de gestion
agrées (CGA) qui sont des associations qui fournissent une assistance et assure un contrôle.
L’entrepreneur supporte des frais d’adhésion mais échappe à une majoration de 15% de son
bénéfice.

III) La territorialité de l’imposition des bénéfices


A) Dans le cadre de l’IR (BIC notamment)

Toute personne ayant son domicile fiscal en France doit y déclarer tous ses revenus, notamment ses
bénéfices :

- Foyer familial installé en France


- Lieu de séjour principal (plus de 183 jours par an)
- Activité professionnelle réalisée en France
B) Dans le cadre de l’IS

Toute société ayant un établissement stable en France doit y déclarer ses résultats dans le cadre de
l’IS français : moyens humains ou matériels qui présentent une certaine permanence.

Remarque : La territorialité de l’IS n’a rien à voir avec celle de la TVA. Chaque impôt a ses règles et sa
logique.

IV) Les produits


A) BIC

L’imposition des produits dans le cadre des BIC répond à plusieurs principes :

- Tout produit réalisé par un exploitant ayant son domicile fiscal en France relève de l’IR
français
- Le produit réalisé doit être rattaché à la catégorie de revenu concernée
- Si des produits comptabilisés relèvent d’une autre catégorie que les BIC, il faut les déduire
lors du calcul du résultat fiscal pour les déclarer dans une autre catégorie
- Les produits enregistrés sont rattachés à l’année de comptabilisation : la règle fiscale suit la
règle comptable

B) A l’IS

Tous les produits réalisés dans le cadre d’un établissement stable en France relèvent de l’impôt sur
les sociétés français.

Il existe cependant un cas particulier : Le régime mère-filiale.

En effet, les dividendes encaissés en provenance de filiales ne sont pas imposés chez la mère sauf
quote-part de frais de 5% à réintégrer. Pour bénéficier du régime mère-filiale, deux conditions sont
nécessaires :

- Détenir au moins 5% du capital


- Conserver les titres au moins 2 ans

Exemple :

Une société encaisse 1000 € de dividendes d’une de ses filiales :

On déduit les 1000 € du résultat et on réintègre la quote-part de 5%, soit 50 €.

V) La déductibilité des charges


A) BIC

Pour être admise fiscalement, la charge :

- Doit être engagée dans l’intérêt de l’entreprise dans le cadre d’actes normaux de gestion.
Cela concerne les dépenses à caractère professionnel non abusives.
- Doit être comptabilisée et s’appuyer sur un document justificatif
- Ne doit pas être exclue par une disposition légale.
Charges décaissées soumises à des règles Précisions
spécifiques
Les amendes et pénalités de toute nature sont à Pénalités fiscales, sociales, PV de
réintégrer stationnement…
La rémunération de l’exploitant est non Ses cotisations sociales obligatoires sont
déductible cependant admises
Les assurances sont normalement déductibles Il existe des règles particulières pour les
des lors qu’elles concernent l’activité assurances vie :
- Au bénéfice d’une banque : Déductible
si exigée par la banque, sinon à
réintégrer.
- Au bénéfice des salariés : Déductible.
- Au bénéfice de l’entreprise : Déductible
si contrat homme clé, sinon à
réintégrer.
Les rémunérations sont admises, travail réel et C’est au fisc de prouver qu’il y a abus lors d’un
rémunération non exagérées contrôle
La TVS (taxe sur les véhicules de tourisme des A réintégrer à l’IS
sociétés) est admise.

B) A l’IS

Les principales charges obéissent aux règles en matière de BIC.

Il existe cependant certaines différences entre IS et BIC pour le traitement des charges.

Certaines charges auront un traitement différent dans le cadre de l’IS, ou elles ne concernent que
l’IS.

Rémunérations des dirigeants : Elles sont Dans le cadre des BIC la rémunération de
déductibles si le travail est réel et les l’exploitant ne constitue pas une charge
rémunérations non exagérées déductible
Taxe sur les véhicules de société : Elle est à Dans le cadre des BIC, la taxe n’est pas à
réintégrer pour les sociétés soumises à l’IS. réintégrer.
Rémunérations des administrateurs : Elles sont Cette charge concerne les SA. On retient les 10
admises dans la limite d’un plafond équivalent meilleurs salaires si la société compte plus de
à 5% X moyenne des meilleurs salaires bruts X 200 salariés et les 5 meilleurs si elle comprend
nombre d’administrateurs moins de 200 salariés
Intérêts des comptes courant d’associés : Exemple :
Ils sont admis si le capital est entièrement Un associé laisse à disposition de la société 20
libéré. 000€ rémunéré au taux de 4%.
Un taux maximal est fixé : 1.17% au 31/12/2021 Si le capital n’est pas entièrement libéré on
réintègre 20 000 X 4% = 800€
Si le capital est entièrement libéré on
réintègre : 20 000 X (4% - 1.17%) = 566 €

Vous aimerez peut-être aussi