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Le terme biodiversité synonyme de diversité biologique est un néologisme apparu au début des années
1980 au sein de l’UCIN (Union International pour la Conservation de la nature) mais son usage ne
s’est largement répandu qu’à partir de la Conférence de Rio sur l’environnement et le développement
organisée par les Nations Unies en 1992, qui représente un tournant majeur dans la prise de conscience
des enjeux du patrimoine naturel.
L'expression diversité biologique a été inventée par Thomas Lovejoy (biologiste américain spécialiste
de l’Amazonie) en 1980, tandis que le terme biodiversité lui-même a été introduit par Walter G. Rosen
(Biologiste américain) en 1985, lors de la préparation du premier forum américain sur la diversité
biologique qui s’est tenu l’année suivante.
Le mot « biodiversité » apparaît et popularisé pour la première fois en 1988 par le professeur
d’entomologie Edward O. Wilson lors de la publication du compte-rendu de ce forum et à travers son
livre « Biodiversity », il donne la définition suivante : « C’est la totalité de toutes les variations de tout
le vivant ». Le mot biodiversité avait été jugé plus efficace en termes de communication que diversité
biologique.
Depuis 1986, le terme et le concept sont très utilisés parmi les biologistes, les écologues, les
écologistes, les dirigeants et les citoyens. L'utilisation du terme coïncide avec la prise de conscience de
l'extinction d'espèces au cours des dernières décennies du XXe siècle.
En juin 1992, le sommet planétaire de Rio de Janeiro a marqué l'entrée en force sur la scène
internationale de préoccupations et de convoitises vis-à-vis de la diversité du monde vivant. Au cours
de la Convention sur la diversité biologique qui s'est tenue le 5 juin 1992,
« La variabilité des organismes vivants de toute origine y compris, entre autres, les écosystèmes
terrestres, marins et autres écosystèmes aquatiques et les complexes écologiques dont ils font partie ;
cela comprend la diversité au sein des espèces et entre espèces ainsi que celle des écosystèmes. »
Dans sa forme la plus simple la biodiversité représente la vie sur terre. Alors que, Ramade (1993)
définit la biodiversité comme la variété des espèces vivantes qui peuplent la biosphère. Pris au sens le
plus simple, la biodiversité se mesure par le nombre total d'espèces vivantes que renferme l'ensemble
des écosystèmes terrestres et aquatiques, se rencontrant actuellement sur la planète.
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L3 : Écologie et Environnement Module : Biodiversité et changement globaux
Selon Fontaubert et al. (1996), le terme biodiversité est défini par la variabilité des organismes vivants
de toutes origines y compris, entre autres, les écosystèmes terrestres, marins et autres écosystèmes
aquatiques et les complexes écologiques dont ils font partie.
Alors que Levêque et Mounolou (2001) définissent la biodiversité comme la nature utile, c'est-à-dire
l’ensemble des espèces ou des gènes que l’homme utilise à son profit, qu’ils proviennent du milieu
naturel ou de la domestication. Plus précisément, la biodiversité est la dynamique des interactions dans
des milieux en changement. Ce concept désigne la variété des formes de vie comprenant les plantes,
les animaux et les micro-organismes, les gènes qu'ils contiennent et les écosystèmes qu'ils forment.
En agriculture, la biodiversité a été très largement enrichie par l’homme à partir d’espèces sauvages
qu’il a domestiquées depuis la préhistoire. L’homme a ainsi crée des variétés pour les plantes, il a
largement recomposé le paysage. Il a sans cesse amélioré l’expression du patrimoine génétique des
plantes cultivées pour leurs différents usages. Le patrimoine génétique des plantes est contenu dans les
semences ou graines qui les transmettent (GNIS, 2006).
• La diversité génétique, elle se définit par la variabilité des gènes au sein d’une même espèce ou
d’une population. Elle est donc caractérisée par la différence de deux individus d’une même espèce ou
sous-espèce (diversité intraspécifique).
• La diversité écosystémique, qui correspond à la diversité des écosystèmes présents sur Terre,
comme les forêts tropicales ou tempérées, les déserts chauds ou froids, les zones humides, les rivières,
les montagnes, les barrières de corail, etc. Chaque écosystème correspond à une série de relations
complexes entre les éléments biotiques (vivants), éléments abiotiques (non vivants) tels que la lumière
du soleil, l'air, l'eau et les éléments nutritifs.
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Chaque espèce a sa place dans l’écosystème, et va jouer un rôle dans le maintien des écosystèmes.
Plus un écosystème contiendra d’espèces, plus il sera diversifié. Et par conséquent, plus il sera apte à
supporter la disparition d’espèces du fait de l’impact anthropique.
Les espèces interagissent à plusieurs niveaux au sein de l’écosystème, l’exemple qui vient le plus
souvent à l’esprit est celui de la chaîne alimentaire (producteurs primaires, consommateurs primaires,
consommateurs secondaires et décomposeurs) mais il en existe d’autres : les relations de prédation, les
relations de parasitisme,…
Sans oublier les microorganismes du sol qui jouent un rôle indispensable dans le recyclage de la
matière organique.
Par définition, les services écosystémiques sont les bénéfices que les hommes tirent des écosystèmes.
Ou bien sont tous ce que les écosystèmes peuvent apporter comme bénéfices pour le bien être des
sociétés humaines. Il y a quatre types de services que les écosystèmes procurent à l’homme :
- La valeur de consommation : elle suppose une consommation directe des ressources sans
transformation. C’est le cas notamment de la cueillette, de la chasse et de la pêche.
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- La valeur productive : les ressources génétiques sont utilisées dans des cycles productifs. On peut
citer par exemple les médicaments à base de plantes ou l’exploitation forestière pour le bois.
- La valeur récréative : la biodiversité est exploitée pour les loisirs sans prélèvement pour la
consommation, c’est le cas des promenades dans la nature.
2. La valeur écologique est le rôle des organismes dans le bon fonctionnement de l’écosystème et
dans la pérennité de la biosphère.
3. La valeur d’option est la possibilité d’exploiter différemment dans le futur les ressources
génétiques.
4. La valeur d’existence est liée à la satisfaction et au bien être que procure la biodiversité.
• Selon la Liste rouge de l'UICN : 41% des espèces amphibies, 33% des barrières de corail, 25% des
mammifères, 20% des plantes et 13% des oiseaux sont menacés.
• Près de 60% des services rendus par les écosystèmes sont menacés (MEA, 2005).
Rythme actuel d'extinction des espèces : 100 à 1.000 fois supérieur au taux moyen d'extinction depuis
l'apparition de la vie sur Terre (6ème crise d’extinction).
3. Pollution : eutrophisation des milieux aquatiques, dépôts d’oxyde d’azote atmosphérique sur la
végétation, acidification des sols, pesticides, métaux lourds ;
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Par définition, les services écosystémiques sont les bénéfices que les hommes tirent des écosystèmes.
Ou bien sont tous ce que les écosystèmes peuvent apporter comme bénéfices pour le bien être des
sociétés humaines. Il y a quatre types de services que les écosystèmes procurent à l’homme :
SERVICES D’APROVISIONNEMENT (PRÉLÈVEMENT) : qui englobent
l’approvisionnement en produits issus des écosystèmes (nourriture, eau, bois, plantes médicinales...)
SERVICES DE RÉGULATION: bénéfices issus de la régulation des processus des
écosystèmes (régulation du climat, des maladies, épuration des eaux...)
SERVICES CULTURELS : bénéfices récréatifs, spirituels, esthétiques...
SERVICES DE SOUTIEN: services nécessaires à la production de tous les autres services de
l’écosystème (production primaire, formation des sols...)
Pourquoi la biodiversité revêt-elle une telle importance?
L’écosystème dépend des contributions conjuguées de chacun des organismes qu’il abrite. La perte
d’une quelconque espèce peut entraver son fonctionnement. Un écosystème doté d’une biodiversité
élevée résiste mieux aux changements de l’environnement.
• Selon la Liste rouge de l'UICN : 41% des espèces amphibies, 33% des barrières de corail, 25% des
mammifères, 20% des plantes et 13% des oiseaux sont menacés.
• Près de 60% des services rendus par les écosystèmes sont menacés (MEA, 2005).
Rythme actuel d'extinction des espèces : 100 à 1.000 fois supérieur au taux moyen d'extinction
depuis l'apparition de la vie sur Terre (6ème crise d’extinction).
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5. Changements climatiques : Hausse de la température, déplacement des espèces terrestres,
blanchissements de coraux, modifications de la structure et du fonctionnement des écosystèmes, mise
en péril de certaines espèces.
On peut classer les facteurs écologiques en deux: facteurs abiotiques et facteurs biotiques.
La biodiversité est dépendante, dans sa structuration et sa répartition à toutes les échelles spatiales, des
caractéristiques non biologiques des habitats :
Caractéristiques climatiques
Précipitations
Disponibilité en eau
Température
Saisonnalité ou non
Structure du sol
Altitude
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Illustrations de l’importance de la latitude (paramètre dont dépend le climat) : en général, plus on
s’approche de l’équateur, plus la diversité est importante. D’après DAJOZ (2006).
À toutes les échelles de temps (courtes ou géologiques), les êtres vivants sont en interaction avec des
congénères de la même espèce et des individus d’autres espèces. Ces interactions peuvent profiter ou
nuire aux organismes et donc provoquer :
- une modification des cortèges d’espèces et des relations que celles-ci entretiennent entre elles, d’où
une modification des écosystèmes. [Modification de la biodiversité écosystémique]
- Relations intraspécifiques :
- Relations interspécifiques :
Prédation
Symbiose et autres mutualismes
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Parasitisme
Commensalisme
Compétition. Etc.
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Évaluation de la biodiversité (Évaluation quantitative, qualitative et
économique)
L'évaluation économique des services écosystémiques est un outil économique visant à quantifier
les bénéfices apportés par un écosystème (en unité monétaire la plupart du temps). C'est un des outils
importants de l'évaluation économique de la biodiversité
Il répond principalement au souhait et besoin d'utiliser le « langage économique » pour la préservation
de la nature et de la biodiversité pour mieux intégrer l'environnement dans les dynamiques
économiques.
Les services écosystémiques sont les bénéfices que les humains obtiennent des écosystèmes
(approvisionnement, régulation, culturel et soutien). L’évaluation économique de ces services apparait
au début des années 1970, le débat qui a eu lieu alors entre économiste de l’environnement et écologue
a maintenant lieu à une échelle plus grande pour l’économie de la nature, de la biodiversité ou des
services écosystémiques.
Tel que le propose la pyramide de la figure 01, l’un des défis de l’évaluation économique réside
effectivement dans le manque de connaissances qui réduit l’évaluation qu’à une partie de la gamme
complète des services environnementaux. Ainsi, plus on monte vers le sommet de la pyramide, moins
d’informations sont disponibles sur les bénéfices retirés des biens et services écosystémiques. Ce
manque d’informations est englobé par la zone grise des bénéfices « non spécifiés ».
De plus, la pyramide illustre que l’on doit procéder à une analyse quantitative et qualitative des
services environnementaux en plus de l’évaluation monétaire puisqu’une partie de ces derniers ont des
bénéfices indirects qui ne sont pas directement transigés sur le marché.
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La Valeur Économique Totale (VET) est le cadre d'analyse économique le plus utilisé dans l'évaluation
économique des services écosystémiques (SE). Les méthodes d’évaluations monétaires n’évaluent
qu’un service à la fois, on peut ensuite les additionner pour obtenir une VET. L’importance
économique des écosystèmes peut être mise en évidence par le biais d’évaluations monétaires, en
mobilisant le concept de valeur économique totale (VET) comprend généralement :
les valeurs d’usage (valeur d’usage direct, valeur d’usage indirect, valeur d’option)
- La valeur d’usage direct : est issue de biens qui peuvent être consommés, ou dont il est
possible de profiter directement (matériaux de construction, alimentation, matières énergétiques, etc.).
- La valeur d’usage indirect : renvoie aux services de régulation retirés des écosystèmes
(épuration de l’air ou de l’eau, protection contre les inondations, etc.).
- La valeur d’option : est liée aux valeurs d’usage direct et indirect précitées, mais désigne
l’attachement à la possibilité d’en profiter dans le futur.
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les valeurs de non-usage (valeur d’héritage et valeur d’existence),
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Les différentes dimensions de la biodiversité
Il existe Trois dimensions de la biodiversité;
Indicateurs de composition
• Fréquences géniques
• Richesse spécifique
• Nombre d’habitats
Indicateurs structurels
Indicateurs fonctionnels
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• Taux de croissance des populations
• Taux de recyclage des éléments nutritifs
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C’est grâce à la systématique que la biodiversité explore ces capacités à distinguer un organisme ou un
taxon d'un autre. Elle est confrontée aux problèmes de temps et de nombre : 1,75 millions d'espèces
ont été décrites, alors les estimations vont de 3,6 à plus de 100 millions d'espèces. La systématique
n'est qu'un des aspects de la biodiversité, néanmoins utile à la compréhension des écosystèmes, de la
biosphère et de leurs fonctions et interactions.
En réalité le niveau de connaissance est variable selon les groupes taxinomiques. Des recensements
quasi exhaustifs ne sont disponibles que pour un petit nombre de groupes zoologiques ou botaniques.
C’est le cas pour les mammifères et les oiseaux qui sont actuellement connus à plus de 95%. Le
nombre des insectes par contre est très certainement largement supérieur à celui pourtant considérable
(1 000 000) enregistré jusqu’ici. Les insectes représentent près des deux tiers des nouvelles
descriptions d’espèces. Quant au nombre des champignons il pourrait se situer entre 1 et 2 millions et
celui des nématodes, petits vers parasites de plantes et d’animaux, serait de plusieurs centaines de
milliers. Les sources des nouvelles espèces sont essentiellement les régions tropicales, les récifs
coralliens, les grands fonds marins, mais également, sous toutes les latitudes, les milieux d’accès
difficile et les petites espèces (faune du sol, méiofaune marine) et les parasites.
Pour d’autres groupes, comme les bactéries et les virus, chez lesquels les scientifiques ont plus de mal
à caractériser les espèces que chez les vertébrés ou les insectes, le nombre est très certainement bien
supérieur à celui connu à l’heure actuelle.
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L'évaluation du millénaire, après la conférence de Rio a réattiré l'attention du monde sur le rapide
déclin de la biodiversité.
Près du tiers des espèces menacées Selon la Liste rouge de l'Union internationale pour la conservation
de la nature (UICN), inventaire de référence actualisé chaque année, 19 817 espèces s'avèrent
menacées dans le monde, sur les 63 837 que l'organisme a passées en revue : 3 947 sont classées dans
une situation critique, 5 766 comme en danger et 10 104 comme vulnérables. Dans le détail, 41 % des
espèces amphibies, 33 % des barrières de corail, 25 % des mammifères, 20 % des plantes et 13 % des
oiseaux sont menacés.
le rythme actuel d'extinction des espèces comme 100 à 1 000 fois supérieur au taux moyen
d'extinction depuis l'apparition de la vie sur Terre.
Près de 40 % des sols actuellement exploités extensivement (ce qui permet la survie d'une
partie significative de la biodiversité ordinaire) seront converties à l'agriculture intensive.
La surpêche, la pollution, les maladies, les espèces invasives et le blanchissement des coraux
pourraient causer la disparition de 60 % des récifs coralliens d'ici 2030.
Ceci menace le fonctionnement de la planète et les économies et sociétés humaines conclue à
une perte annuelle de bien-être due à la disparition de services écosystémiques.
Un point chaud de la biodiversité est un lieu caractérisé par une biodiversité spécifique exceptionnelle
sur la planète tout en étant très menacé par l’homme. Inventé à la fin des années 1980, ce concept a été
particulièrement développé par l’association Conservation International (CI) dans les années 2000.
La définition donnée par Conservation International (2004), est la suivante : « une zone qui contient au
moins 1500 espèces de plantes vasculaires endémiques et qui a perdu au moins 70 % de sa végétation
primaire.» 34 hotspots de biodiversité ont ainsi été identifiés, dont les écosystèmes «intacts »
représentent 1,4% de la surface de la planète mais abritent environ 44 % des espèces végétales et 35 %
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des espèces de vertébrés - ce qui fait de ces zones des priorités d’action pour la conservation de la
biodiversité mondiale.
Points chauds de la biodiversité : en vert les points chauds définis dès 2000 par Conservation
International, en bleu ceux ajoutés par la suite.
• Le Brésil est considéré comme représentant d'un cinquième de la biodiversité mondiale, avec 50 000
espèces de plantes, 5 000 vertébrés, 10 à 15 millions d'insectes et des millions de micro-organismes.
• L'Inde représenterait 8% des espèces connues, avec 47 000 espèces de plantes et 81000 d'espèces
animales.
• Java, Bornéo et Sumatra abritent aussi une très grande biodiversité, mais la déforestation s'y poursuit.
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Points chauds de la biodiversité : en vert les points chauds définis dès 2000 par Conservation
International, en bleu ceux ajoutés par la suite.
Amérique
Province floristique de Californie (8 - Bande côtière entre le l'extrême nord-ouest du Mexique et le
Nord de la Californie)
Bois de pins et chênes de Madrean (26 - Sud-ouest des États-Unis et Nord du Mexique)
Amérique centrale (2 - Du sud du Mexique au Panama)
Îles des Caraïbes (3)
Tumbes-Chocó-Magdalena (5 - Bande côtière entre le Panama et Nord du Pérou)
Andes tropicales (1 - Du Venezuela au nord-ouest de l'Argentine)
Cerrado (6 - Est du Brésil, Bolivie et Paraguay)
Forêt atlantique (4 - Sud-est du Brésil, Nord du Paraguay, extrême nord-est de l'Argentine)
Forêts pluviales tempérées valdiviennes (7 - Centre et Sud du Chili)
Europe
Bassin méditerranéen (14 - Bassin méditerranéen et Macaronésie: Canaries, Acores, Madère, Cap-
Vert)
Caucase (15 - Géorgie, Arménie, Azerbaïdjan, Russie, Turquie et Iran)
Afrique
Corne africaine (29 - Éthiopie, Somalie, Kenya, Érythrée, Djibouti, Yémen et Oman)
Afromontane orientale (28 - Sud-ouest de la Péninsule Arabique et montagnes entre l'Éthiopie
au Zimbabwe)
Forêt guinéenne de l'Ouest africain (11 - De la Guinée au Cameroun)
Forêts côtières d'Afrique orientale (10 - Bande côtière entre la Somalie et le Mozambique)
Madagascar et îles de l'Océan Indien (9 - Madagascar, Mascareignes, Comores, Seychelles)
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Karoo succulent (13 - Ouest de l'Afrique du Sud et Sud-ouest de la Namibie)
Maputaland-Pondoland-Albany (27 - Côte est de l'Afrique du Sud)
Région floristique du Cap (12 - Sud-ouest de l'Afrique du Sud)
Asie
Désert irano-anatolien (30 - Arménie, Azerbaïdjan, Turquie, Géorgie, Turkménistan, Iran et Irak)
Montagnes d'Asie centrale (31 -
Kazakhstan, Kirghizstan, Tadjikistan, Ouzbékistan, Chine, Afghanistan et Turkménistan)
Himalaya (32 - Chine, Inde, Bhoutan, Pakistan, Afghanistan)
Montagnes de la Chine Occidentale (20)
Japon (33)
Ghâts occidentaux (21 - Ouest de l'Inde et Sri Lanka)
Indo-Burma (19 - Du Bangladesh à l'extrême sud-est de la Chine et du nord de la Birmanie au Sud
de la Thaïlande)
Sundaland (16 - Péninsule Malaise, Singapour, Brunei, Bornéo, Sumatra, Java et Bali)
Philippines (18)
Wallacea (17 - Sulawesi, Petites îles de la Sonde, Moluques et Timor)
Océanie
Mélanésie orientale (34 - Archipel Bismarck, îles Salomon et Vanuatu)
Polynésie et Micronésie (25 - 4500 îles allant des Palaos à l'île de Pâques et
de Hawaï jusqu'aux Fidji)
Nouvelle-Calédonie (23)
Sud-Ouest de l'Australie (22)
Nouvelle-Zélande (24)
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La flore algérienne compte :
• 3.139 espèces naturelles.
• 5.128 espèces exotiques introduites
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*713 espèces de phytoplancton, des algues marines et des macrophytes, ont été recensées. -Pour les
champignons, plus de 150 espèces sont connues.
b) la faune :
La population faunistique connue totalise 4 963 taxons dont un millier de vertébrés. Cette dernière
catégorie est représentée notamment par les classes suivantes : les poissons (300), les reptiles (70), les
oiseaux (378) et les mammifères (108). L’Algérie compte près 150 taxons de micro-organismes et de
nouveaux micro-organismes sont identifiés dans le cadre de recherches en cours. Dans l’ensemble,
tous les écosystèmes sont menacés par des pressions diverses et le niveau de dégradation est
globalement préoccupant.
Ecosystèmes Menaces persistantes
Ecosystème marin Pollutions terrestres et surpêche
Ecosystème du littoral Mitage, dégradation des habitats naturels
Ecosystème forestier Incendies et déforestation
Ecosystème montagnard Erosion hydrique, transformation sociale et usage des territoires
Ecosystème agricole Usage des pesticides et intrants chimiques
Ecosystème steppique Surpâturage et pratiques agricoles inadéquates
Ecosystème saharien Anthropisation des espaces notamment les lits d'oueds
Ecosystème aquatique Pollutions domestiques et industrielles et zones humides
d'eau douce
LEGISLATION INTERNATIONALE
- Convention de Paris sur la protection du patrimoine mondial culturel et naturel (Mars, 1972).
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- Convention de Bonn sur la conservation des espèces migratrices appartenant à la faune sauvage (Juin,
1979).
- Convention des Nations Unies sur la diversité biologique de Rio de Janeiro (Juin, 1992).
- Convention sur le commerce international des espèces de faune et flore sauvages menacées de
disparition (CITES le 3 mars 1973 à Washington).
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2/Changements globaux
- Notion de changements globaux
- Changements climatiques
- Impact des Changements sur le milieu et la végétation
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Les impacts humains sont multi factoriels, interagissent entre eux et affectent tous les compartiments
abiotiques et biotiques de notre planète (Figure). Ils sont regroupés sous le terme de changements
globaux.
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(1) les changements dans l’utilisation des terres et la couverture végétale;
(2) les changements dans la composition de l’atmosphère;
(3) le changement du climat;
(4) les altérations dans la composition des communautés naturelles et la perte de la biodiversité.
Parmi tous les facteurs responsables de l’érosion de la diversité biologique,
-La pression démographique et des moyens techniques de plus en plus puissants constituent les causes
ultimes.
-Utilisation des terres et transformation des paysages : Un phénomène général lié à l’utilisation des
terres, est la perte et/ou la fragmentation des habitats. Celle-ci peut avoir des conséquences importantes
sur la structure des communautés biologiques.
Les espèces sont dites indigènes, natives, autochtones lorsqu’elles sont originaires de l’aire considérée.
Une espèce introduite est une espèce qui a été intentionnellement ou accidentellement introduite par
l’homme en dehors de son aire de distribution naturelle.
Elle est qualifiée d’exotique, exogène ou allochtone lorsqu’elle est originaire d’une autre aire de
répartition. On parle de naturalisation lorsqu’une nouvelle population s’est intégrée dans un milieu,
c’est-à-dire qu’elle y vit et s’y reproduit.
Une espèce est dite envahissante lorsqu’elle colonise un écosystème où elle n’était pas présente
auparavant et qu’elle s’y installe. De manière générale ces colonisations peuvent résulter de l’action de
l’homme ou de déplacements aléatoires ou accidentels liés à la dynamique des populations naturelles.
On réserve souvent le terme «invasive» aux espèces exogènes qui se mettent à proliférer. Pourtant des
espèces autochtones peuvent aussi devenir des nuisances quand elles se mettent à pulluler. C’est le cas
par exemple du grand cormoran (espèce protégée en France)
-La surexploitation :
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2. Réchauffement climatique
a. Présentation
Le climat de la Terre s'est réchauffé d’environ 0,74 ° C au cours des 100 dernières années. Des
changements dans les précipitations ont également eu lieu.
La diminution observée de l’étendue des zones couvertes de neige et de glace concorde elle aussi avec
le réchauffement.
b. Causes du réchauffement
Le réchauffement climatique est largement attribué à un effet de serre additionnel, dû aux rejets de gaz
à effet de serre et principalement les émissions de CO2, à cause des activités humaines.
L'effet de serre est un processus naturel de réchauffement du climat qui intervient dans le bilan radiatif
de la Terre (bilan entre la quantité d'énergie reçue par la Terre et la quantité d'énergie réémise vers
l'espace. Lorsque le bilan est nul, la température moyenne de la planète est stable.). Il est dû aux gaz à
effet de serre contenus dans l'atmosphère, à savoir principalement la vapeur d'eau (qui contribue le plus
à l'effet de serre), le dioxyde de carbone et le méthane.
La plupart des gaz à effet de serre sont d'origine naturelle. Mais certains d'entre eux sont uniquement
dus à l'activité humaine ou bien voient leur concentration dans l'atmosphère augmenter en raison de
cette activité. L'effet de serre n'est pas en soi nocif aux écosystèmes ; sans lui, la température terrestre
avoisinerait les -18 °C. Cependant un excès de gaz à effet de serre dépassant la capacité des
écosystèmes à les piéger et les absorber est un danger pour la plupart des espèces.
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Du fait des activités humaines, la concentration des gaz à effet de serre dans l'atmosphère a continué à
augmenter. La concentration de gaz carbonique dans l'atmosphère a augmenté de 31% depuis 1750.
Lorsque nous utilisons des énergies fossiles, telles que le charbon, le pétrole ou le gaz, nous brûlons du
carbone, ajoutant ainsi du CO2 à l’air : environ 20 milliards de tonnes par an dans le monde
Un autre gaz à effet de serre est le méthane (CH4), dont la concentration a doublé depuis la révolution
industrielle. Les sources "humaines" sont les rizières, les décharges d’ordures, les élevages bovins, les
fuites sur les réseaux de gaz et l’exploitation charbonnière.
L’oxyde nitreux, ou protoxyde d’azote (N2O) est un autre gaz à effet de serre, qui provient de certaines
industries et des excès d’épandages d’engrais.
Il faut compter également avec l’ozone de la basse atmosphère, qui se forme à la suite des émissions
de monoxyde de carbone (CO), d’oxydes d’azote (N2O) et de composés organiques volatils (COV). Il
y a enfin les gaz fluorés : CFC, HCFC, HFC, PFC et HF6.
C. Conséquences écologiques
Le changement climatique mondial est souvent considéré comme une source de menace pour la
biodiversité. Des études montrent que les changements climatiques ne sont pas seulement un problème
de conservation pour l’avenir, mais aussi une menace actuelle pour les espèces et les écosystèmes.
Le réchauffement climatique au cours du dernier siècle peut avoir des conséquences significatives sur
les populations et la biologie de la reproduction des organismes.
-Changements de la phénologie
Un certain nombre d'études ont montré que les changements à long terme de la phénologie pourraient
être causés par le changement global du climat.
L'un des meilleurs exemples de changements phénologiques chez une espèce est l'avancée de la date
de reproduction chez l'Hirondelle bicolore (Tachycineta bicolor).
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Le climat est un facteur déterminant de la répartition géographique de nombreuses espèces. Des
déplacements vers le nord de la répartition de plusieurs espèces ont été constatés récemment, c’est le
cas par exemple des oiseaux, des mammifères ou encore des papillons.
Les différents types de végétation terrestres sont en grande partie conditionnés par la combinaison
température/précipitation. Ainsi la végétation est sensible aux modifications de la température qui se
produisent actuellement, et qui auront lieu les décennies à venir. Des études ont permis de montre
qu’elle était également sensible à l’augmentation des concentrations de dioxyde de carbone (CO2).
Ainsi la combinaison changement climatique et augmentation des émissions de CO2 peuvent en partie
expliquer les récents changements observés dans les communautés végétations tempérées, tropicales et
arctique.
Les modifications des régimes de précipitation dans les régions arides du sud-ouest des États-Unis ont
abouti à un remplacement des prairies arides en désert, accompagné par l’extinction de plusieurs
espèces autrefois abondantes d’animaux.
La contribution des changements climatiques à la crise d’'extinction dépend de la rapidité à laquelle les
espèces peuvent répondre aux changements. Le changement climatique en cours est une source
supplémentaire de stress pour les espèces déjà menacées par l’impact anthropique et les changements
environnementaux mondiaux.
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