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Formateur : Ephrème K. N’GUESSAN Responsable de Département Audit et CAC
II.2.7.1.2. Identification des risques pesant sur les assertions d’audit.........................22
II.2.7.2. La synthèse...........................................................................................................24
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Introduction
Chaque cabinet d’audit a une méthodologie qui lui est propre. Cependant, on retrouve dans
chacune de ces méthodologies des grandes lignes semblables. L’objectif de ces modules de
formation au cabinet ECA est de donner ici un aperçu plus ou moins simplifié afin de vous
permettre de comprendre globalement ce qu’est la méthodologie d’audit.
La méthodologie va s’appuyer sur une démarche générale qu’il faut ensuite adapter aux
spécificités de chaque mission. Cette démarche comporte 4 étapes principales :
prise de connaissance ;
évaluation du contrôle interne ;
examen des comptes financiers ;
opinion et rapport.
Cependant, avant de parcourir ces différentes étapes, l’on va commencer par définir la notion
d’audit qui nous permettra de parler de son évolution dans le temps, de ces objectifs, de ces
caractéristiques, de son champ d’application, de son évolution vers les normes ISA et le code
d’éthique et de déontologie de l’auditeur.
Ces éléments précités représentent les grandes parties du module XII : Audit comptable et
financier : Principe et technique.
D’une manière générale, l'Audit est une activité indépendante et objective qui donne à une
organisation une assurance sur le degré de maîtrise de ses opérations, lui apporte ses conseils
pour les améliorer, et contribue à créer de la valeur ajoutée.
L'audit aide cette organisation à atteindre ses objectifs en évaluant, par une approche
systématique et méthodique, ses processus de management des risques, de contrôle, et de
gouvernement d'entreprise, et en faisant des propositions pour renforcer leur efficacité.
La définition de l'audit telle qu'elle est proposée par la profession comptable exprime de façon
simple sa finalité :
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I.2 Historique de l’audit
La notion d'audit est le résultat d'une évolution historique qui a entraîné l'émergence d'une
activité bien définie, qui devient aujourd'hui à la mode, et qui se distingue d'autres activités
voisines (notamment le contrôle de gestion).
Ainsi le fameux « code de Hammourabi » ne se contentait pas seulement de définir les lois
commerciales et sociales générales mais il mentionnait aussi l'obligation d'utiliser un plan
comptable et de respecter les normes de présentation afin d'établir un support fiable de
communication financière.
Plus tard, dès le 3ème siècle avant Jésus-Christ, les gouverneurs romains ont nommés des
questeurs qui avaient pour mission de contrôler les comptabilités de toutes les provinces, et
c’est à cette époque qu’est apparu le terme audit du latin « audir ».
En effet jusqu'à la fin du 19ème siècle, la finalité d'audit était la détection des fraudes sous la
demande des pouvoirs publics. Ainsi les modes de contrôle se basaient sur la vérification
détaillée et exhaustive des pièces comptables.
On ne peut dire que l'audit dont on parle actuellement est la résultante de cette évolution
historique.
Un audit des états financiers a pour objectif de permettre à l’auditeur d’exprimer une opinion
sur la sincérité et la régularité des états financiers c’est-à-dire d’exprimer une opinion selon
laquelle les états financiers ont été établis, dans tous leurs aspects significatifs, conformément
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Habitants de la région de la Mésopotamie antique parlant la langue de Sumer (plus ancienne langue écrite
connue)
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à un référentiel comptable identifié. Pour exprimer cette opinion, l’auditeur emploiera la
formule « donne une image fidèle ».
L’audit externe, en tant qu’activité indépendante, peut être imposé par la loi (caractère légal)
ou commandité par les organes parties prenantes : direction ou état (caractère contractuel).
- Comptable et financier
- Informatique
- Marketing
- Organisationnel
- Qualité
- Etc.
Il aboutit, dans tous les cas de figure, à la rédaction d’un rapport dans lequel l’auditeur
externe émet une opinion sur la situation de l’organisme dans le domaine audité et propose
des recommandations en vue l’améliorer.
Enfin, il est important de savoir que l’audit externe est soumis à des « normes » édictées par
des instances nationales ou internationales.
Le champ d’application ou domaine de l’audit externe définit l’étendue des travaux de l’audit
externe.
De façon générale, l’audit externe peut porter sur différents aspects d’une organisation. En
d’autres termes, aucune restriction ne peut être portée à l’étendue d’une mission d’audit
externe.
Plus spécifiquement, dans le domaine comptable et financier, l’audit externe peut s’exercer
sur les aspects organisationnel et financier.
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I.6 Evolution vers les normes ISA
Pour les missions d’audit des états financiers, dont ils ont le privilège d’être les acteurs
exclusifs, les professionnels comptables s’efforcent de maintenir à un niveau élevé la
crédibilité de l’opinion d’audit auprès des divers utilisateurs des états financiers, d’autant plus
que les nombreux scandales financiers et la réponse vigoureuse des décideurs ont fini de les
convaincre de l’ampleur de leur responsabilité vis-à-vis des tiers.
C’est pour garantir cette crédibilité que des organes de normalisation ont vu le jour afin
d’élaborer des principes et normes professionnels que doivent respecter les auditeurs. Par
ailleurs, qu’est-ce qu’une norme ?
Une norme est une diligence minimale à observer dans le cadre d’une mission d’audit dans le
but d’exprimer une opinion. L’expression d’une opinion n’est pas ex nihilo mais elle est le
résultat d’une diligence. Cette diligence est édictée à travers une norme.
L’IAASB est chargé d’élaborer et de publier des normes et directives d’audit, de mission
d’assurance, et de services connexes ainsi que des normes de contrôle qualité devant être
appliquées au plan mondial.
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International Federation of Accountants
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- ISAs : International Standard on Auditing (Norme internationale d’audit) s’appliquent
aux missions d’audit ou d’examen limité d’informations comptables et financières en
coûts historiques ;
L’audit étant devenu un outil de pilotage interne ou externe largement diffusé dans les
organisations, la question du comportement de l’auditeur a émergé au-delà des techniques et
méthodes d’audit.
Il est apparu opportun de se demander comment l’éthique de l’auditeur interagit sur la qualité
de l’audit mais aussi comment elle s’articule avec l’organisation qui emploie l’auditeur.
Les auditeurs ne peuvent en effet isoler leurs valeurs personnelles de la pratique du métier. Ils
peuvent donc interpréter les situations d’audit selon leur propre sensibilité.
Par ailleurs, les cabinets d’audit, qui ont des contraintes financières et organisationnelles,
peuvent être amenés à rechercher le meilleur rapport profit/qualité.
C’est pour remédier à ces risques d’atteinte à la crédibilité des auditeurs qu’il est apparu
nécessaire de mettre en place un code d’éthique et de déontologie.
Pouvant être défini comme le corpus des obligations morales régissant la profession, le code
d’éthique et de déontologie, rédigé par l’IFAC, a pour objectif d’amener les membres de la
profession à offrir à leur clientèle des prestations de qualité conformes aux standards
internationaux, respectant les valeurs de professionnalisme, d’impartialité, de discrétion, de
transparence et d’intégrité.
En effet, selon ce code, l’auditeur doit faire preuve d’honnêteté intellectuelle et de droiture
dans la conduite de ses missions. En un mot doit être intègre.
Il doit veiller tout au long de sa mission à conserver une attitude impartiale caractérisée par
l’absence de tous préjugés, partis pris, influences extérieures ou conflits d’intérêts, et par la
conduite d’une démarche professionnelle permettant d’aboutir à des conclusions objectives.
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Par ailleurs, l’auditeur doit exécuter sa mission avec compétence et diligence. Il a
l’obligation permanente de maintenir ses connaissances et sa compétence professionnelles
au niveau requis pour faire en sorte que son client ou son employeur bénéficie d’un service
professionnel compétent basé sur les derniers développements de la pratique professionnelle,
de la législation et des techniques.
Lorsqu’il fournit des services professionnels, l’auditeur doit agir avec diligence et en
conformité avec les normes techniques et professionnelles applicables. Sans préjudice des
dispositions législatives et réglementaires relatives au secret professionnel, l’auditeur doit
respecter le caractère confidentiel des informations recueillies dans le cadre de ses relations
professionnelles et d’affaires et ne doit divulguer aucune de ces informations à des tiers sans
autorisation spécifique appropriée, à moins qu’il ait un droit ou une obligation légale ou
professionnelle de le faire.
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II. MODULE XV : Préparation, Programmation et Réalisation d’une
mission d’audit
- Le programme de travail.
L’acceptation d’une mission d’audit est la résultante des réponses d’un questionnaire élaboré
à cet effet (Voir annexe 2). Ce questionnaire est composé de :
L’auditeur doit convenir des termes de la mission d’audit avec la direction ou les personnes
constituant le gouvernement d’entreprise selon le cas. Les termes convenus de la mission
d’audit doivent être consignés dans une lettre de mission d’audit ou sous une autre forme
d’accord écrite (Voir annexe 3) et doivent inclure :
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- Une indication de la forme et du contenu envisagés de tous rapports à émettre par
l’auditeur, ainsi qu’une mention précisant qu’il peut exister des circonstances dans les
quelles la formes et le contenu d’un rapport peuvent être différent de ce qui était
envisagé.
Ainsi, on y trouve :
Fiche signalétique
Désignation de l'auditeur (et formalités annexes)
Acceptation et maintien de la mission
Synthèses annuelles et rapports émis
Intervenants externes (identité + coordonnées)
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DP2 - Données sur l'entreprise
Fiche signalétique
Prise de connaissance générale
Activités et faits marquants
Organisation générale
Documentation de base
Statuts
Procès verbaux (fiches résumés + copie des registres)
Evénements particuliers
Détention du capital
Mandats
Conventions
Contrats, baux
Contentieux
Documentation spécifique
Contrôles, rapports de spécialistes
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Rapports de spécialistes
- des fiches synthétiques (sur l'entité, sur les mandats, sur les statuts, …)
- des fiches de résumés ou historiques (des PV, des principaux contrats, …)
- des notes descriptives (des procédures, des méthodes d'évaluation, …)
- et des documents (statuts, contrats, PV, conventions, …)
Dès l'origine de la mission, le dossier permanent doit être constitué (avant même le dossier
annuel).
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La constitution du dossier permanent permettra de prendre connaissance, de comprendre
l’environnement général de la société à auditer sur la base d’un guide (Voir annexe 4)
L’auditeur qui ne peut pas tout voir, dont le temps d’intervention est compté, doit mettre en
œuvre une méthodologie qui lui permette à la fois :
Cette étape lui permet de mettre en œuvre une approche par les risques, ce qui va lui éviter de
contrôler exhaustivement les comptes financiers mais bien de se focaliser sur les points
risqués. Pour rappel, l’objectif du CAC est d’exprimer une opinion motivée sur la régularité,
la sincérité et l'image fidèle des informations financières qui lui sont soumises. Il n’a pas pour
objectif de prouver que les informations sont justes.
L’auditeur s’efforce d’atteindre ce résultat en concentrant ses efforts sur les points
susceptibles de remettre en cause la certification des comptes comme on l’a dit plus haut en
réalisant une approche par les risques.
L’approche par les risques suppose que soit distingués les points qui présentant un risque
doivent faire l’objet d’un contrôle approfondi de ceux qui ne soulevant pas de difficultés
particulières peuvent être validés en procédant à des vérifications allégées.
La méthodologie de l’approche par les risques repose sur trois composantes de base :
- la deuxième est l’identification des risques propre à remettre en cause ces assertions :
dans ce but, l’auditeur détermine les risques qui d’une part sont susceptibles de se
produire et qui d’autre part présentent un caractère significatif ;
- enfin la troisième composante de cette approche est la gestion par l’auditeur des
risques affectant les états financiers : celui-ci adapte ses diligences en vue de réduire
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au minimum son propre risque d’audit qui est d’émettre une opinion erronée sur les
états financiers.
- Le risque inhérent :
Pour OBERT (1995), c'est le risque qu'une erreur significative se produise compte tenu des
particularités de l'entreprise révisée, de ses activités, de son environnement, de la nature des
comptes et de ses opérations. Le risque inhérent d'une entreprise correspond dans son
ensemble à la probabilité selon laquelle ses résultats se développent de manière imprévisible.
C'est le risque lié au secteur d'activité de l'entreprise ; ce risque ne dépend pas du dispositif de
contrôle mis en place par l'entreprise.
Pour OBERT (1995), c'est le risque que le système de contrôle interne de l'entreprise ne
prévienne pas ou ne détecte pas de telles erreurs. C'est le risque lié aux insuffisances du
dispositif de contrôle mis en place au sein d'une entreprise.
C'est le risque résiduel après le passage de l'audit interne. Ce risque est du soit à une mauvaise
interprétation des conclusions d'une mission d'audit, soit à une insuffisance d'investigation
lors des travaux d'audit.
- Le risque résiduel :
C'est le risque qui subsiste après l'application des politiques de maîtrise des risques.
Pour atteindre ses objectifs, l’auditeur va mener des entretiens avec les personnes clés de
l’entreprise et exploiter la documentation ainsi que les comptes de l’entreprise.
Il va ensuite s’appuyer sur cette prise de connaissance pour planifier et orienter sa mission.
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II.1.6. La rédaction de la note d’orientation ou plan d’audit
La note d’orientation ou plan d’audit peut être assimilé aux phares d’un véhicule. Ces phares
guideront le chauffeur, la nuit tout le long de son trajet. Il en est de même pour l’auditeur dans
une mission d’audit (exemple : Voir annexe 6).
Au cours de cette étape, l’auditeur va rechercher les différents risques liés au contrôle interne
de la société et en apprécier les incidences possibles sur la nature et l'étendue de ses travaux.
Il va pour se faire étudier les procédures de contrôle interne aboutissant à la production des
comptes financiers. Cependant, qu’est-ce que le contrôle interne dans une société ?
Il est le processus conçu, mise en place et supervisé par les personnes constituant le
gouvernement d’entreprise, la direction et autre personnel, pour fournir une assurance
raisonnable quant à la réalisation des objectifs d’une entité en ce qui concerne la fiabilité de
l’information financière, l’efficacité et l’efficience des opérations, ainsi que de leur
conformité aux textes législatifs et réglementaires applicables. Le terme « contrôle(s) » se
réfère à un quelconque des aspects d’un ou de plusieurs composantes du contrôle interne.
« Le contrôle interne est l’ensemble des sécurités contribuant à la maîtrise de l’entreprise. Il a
pour but, d’un côté, d’assurer la protection, la sauvegarde du patrimoine et la qualité de
l’information, de l’autre, l’application des instructions de la direction et de favoriser
l’amélioration des performances. Il se manifeste par l’organisation, les méthodes et
procédures de chacune des activités de l’entreprise pour maintenir la pérennité de celle-ci ».
II.2.1.2. Objectifs du CI
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II.2.1.3. Utilité du CI
Il permet :
De vérifier que toutes les opérations sont enregistrées dans les comptes
(exhaustivité des enregistrements).
D’être assuré que tous les enregistrements portés dans les comptes sont la
traduction correcte d’une opération réelle (réalité des enregistrements).
D’être assuré qu’une même opération est toujours traduite de la même manière.
Ainsi, les garanties qu’apporte un système de contrôle interne auquel le commissaire aux
comptes peut se fier sont supérieures à celles qui résulteraient d’un accroissement des
contrôles des comptes par sondages. Cette approche de la révision comptable permet d’assurer
la mission avec un meilleur rapport coût / efficacité.
Le commissaire aux comptes peut et doit utiliser l’appréciation du contrôle interne dans
l’exercice de sa mission auprès des petites et moyennes entreprises ; cependant, dans la
planification de ses travaux, il accordera vraisemblablement moins de confiance au contrôle
interne qu’il le ferait dans une entreprise plus grande. Il devra également porter une attention
particulière pour obtenir une assurance raisonnable que les enregistrements reflètent bien
toutes les opérations de l’entreprise.
L’auditeur se sert d’un questionnaire pour identifier les risques liés au contrôle interne
(évaluation définitive) (Voir annexe 7).
Ainsi, l’auditeur évalue le système pour apprécier les forces et les faiblesses des procédures
(utilisation possible du questionnaire du contrôle interne comme moyen d’évaluation).
Une information est significative si son omission ou son inexactitude est susceptible
d’influencer les décisions économiques prises par les utilisateurs se fondant sur les comptes.
Le caractère significatif dépend de l’importance de l’élément ou de l’erreur évaluée dans les
circonstances spécifiques de son omission ou de son inexactitude. Le caractère significatif
d’une information s’apprécie par rapport à un seuil plutôt qu’à un critère qualificatif que cette
information doit posséder pour être utile.
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II.2.3. Utilisation de la notion dans la démarche d’audit
- Lors de la finalisation de ses travaux par cycle, l’auditeur apprécie en fonction de leur
caractère significatif, l’opportunité de la remontée en synthèse des points d’audit
identifiés par la mise en œuvre de ses diligences ;
- l’interprétation qu’ont les lecteurs et les utilisateurs des états financiers peut être
faussée ;
- l’auditeur doit formuler une réserve sur les états financiers pour informer les lecteurs
et les utilisateurs, voire émettre une opinion défavorable (audit contractuel) ou un
refus de certifier (mission d’audit dans le cas du commissariat aux comptes).
D’une manière générale, il sera souhaitable d’utiliser non un seul critère, mais une
combinaison de critères. L’important est que le choix de cette combinaison soit expliqué dans
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le plan de la mission. Il est fréquent d’utiliser comme critères à la fois le résultat et les
capitaux propres.
L’auditeur retient le critère qui lui paraît répondre le mieux aux préoccupations des
utilisateurs des états financiers et qui est le plus représentatif de l’activité de l’entreprise.
Que dites-vous dans les deux cas suivants lorsque le seuil de signification est fixé à FCFA
2 000 000 :
- 1er cas : l’ajustement comptable est négatif de FCFA 1 500 000 et résulte d’une seule
erreur ?
- 2eme cas : l’ajustement comptable est négatif de FCFA 1 500 000 mais résulte de la
compensation d’un ajustement négatif de FCFA 5 000 000 et d’un ajustement positif
de FCFA 3 500 000 visant un autre poste des états financiers ?
Dans le 1er cas, l’auditeur peut négliger l’erreur parce qu’elle est inférieure au seuil de
signification.
Dans le 2eme cas, comme l’ajustement résulte de la compensation de deux montants supérieurs
tous au seuil de signification, si l’entité contrôlée ne rectifie pas ses comptes, l’auditeur sera
vraisemblablement amené à en tirer la conséquence sur son opinion et ce quand bien même le
seuil de signification n’est pas atteint.
Ce seuil, un chiffre, va donner à l’auditeur une limite chiffrée au-delà de laquelle une erreur,
une inexactitude ou une omission peut affecter la régularité, la sincérité et l'image fidèle des
comptes annuels. Ce seuil va être utilisé tout au long de sa mission pour programmer l'étendue
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des sondages et apprécier la gravité des anomalies éventuellement constatées. Il s’agit bien
sûr d’une notion subjective, qui est établie en fonction de critères quantitatifs (bénéfice net,
capitaux propres…) et qualitatifs (intuition fondée sur analyse effectuée). Il relève donc du
pouvoir de décision du CAC.
Un ajustement comptable résulte d’une erreur ayant une incidence sur le résultat. Parmi les
erreurs d’ajustement, on peut distinguer les omissions, les erreurs de saisie de montant, les
inexactitudes, les malversations,… Une erreur peut être volontaire ou involontaire. Si elle est
involontaire, elle est ponctuelle et n’est pas répétitive en général. Elle est souvent due à
l’inadaptation au poste, à la fatigue ou à l’incompétence. Quand l’erreur est volontaire, elle
s’assimile à de la fraude, à de la malversation. Elle est souvent caractérisée par la
dissimulation : ce qui rend difficile sa détection. Une erreur involontaire qu’on tente de
dissimuler s’assimile à de la fraude. L’auditeur qui découvre une fraude ou une malversation
ou doute de l’existence d’une fraude ou d’une malversation met en place des diligences qui lui
permettent de confirmer ou d’infirmer l’étendue de la fraude. Dès lors il a l’obligation
d’informer la direction de l’entité.
A la fin de sa mission, l’auditeur indique dans sa note de synthèse les erreurs ou les fraudes
qu’il aura détectées au cours de sa mission et il en établit un tableau.
Le tableau récapitulatif des ajustements comptables liste et totalise les ajustements relevés au
cours des travaux d’audit.
Un reclassement est une constatation chiffrée qui n’a pas d’incidence sur le montant du
résultat de l’exercice. Elle affecte soit des postes du bilan soit des postes du compte de
résultat. Elle a donc une incidence sur la présentation des comptes. Par exemple la
comptabilisation d’un matériel informatique en matériel de bureau n’a pas d’incidence sur le
résultat. De même la comptabilisation de frais de sous-traitance en frais d’entretien et de
réparation n’a pas d’incidence sur le résultat.
Cette troisième étape est dans la continuité des deux précédentes. En effet, une fois qu’on a
pris connaissance de l’environnement de l’entreprise, de son contrôle interne et qu’on a ciblé
les risques, il est nécessaire d’analyser les comptes de manière plus précise afin d’identifier
les éventuelles anomalies significatives.
Pour contrôler les comptes, l’auditeur va chercher à valider les assertions d’audit. Il s’agit des
critères auxquels doit répondre l'information financière pour qu'elle soit régulière et sincère.
Ces assertions s’appliquent à chaque poste du bilan et du compte de résultat et aux
informations contenues dans l’annexe. Globalement il existe 6 assertions : exhaustivité,
réalité, propriété, correcte évaluation, séparation des exercices, correcte imputation.
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II.2.7.1. Les assertions d’audit et leur contenu
Exhaustivité Toutes les opérations et tous les évènements qui devaient être comptabilisés
l’ont été.
Exactitude Les montants et les autres données qui se rapportent aux opérations et aux
évènements comptabilisés ont été enregistrés de façon appropriée.
Rattachement Les opérations et les évènements ont été comptabilisés dans la bonne
période.
Classement Les opérations et les évènements ont été comptabilisés dans les bons
comptes.
b- La deuxième catégorie d’assertions concerne les assertions relatives aux soldes des
comptes à la fin de la période relatifs à l’actif et au passif et comprend les éléments donnés
dans le tableau suivant :
Existence Les actifs, les passifs et les éléments des capitaux existent.
Droits et L’entité détient ou contrôle les droits sur les actifs et les passifs sont des
obligations obligations de l’entité.
Intégralité Tous les actifs, les passifs et tous les éléments des capitaux propres qui
devaient être comptabilisés l’ont été.
Les actifs, les passifs et les éléments des capitaux propres sont
comptabilisés pour un montant approprié dans les états financiers et tout
Valeur et ajustement de valeur qui s’impose est comptabilisé adéquatement.
affectation
Réalité, droit et Les opérations, évènements et autres éléments ont eu lieu et concernent
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obligations l’entité.
Exhaustivité Toutes les informations qui devaient être fournies dans les états
financiers l’ont été.
Classement et Les informations financières ont été présentées et décrites d’une façon
compréhensibilit appropriée et des informations données dans l’annexe sont clairement
é exprimées.
L’auditeur doit s’assurer que les états financiers ont été présentés conformément à ce qui
est prévu dans le référentiel comptable : le système comptable OHADA ou le SYSCOA. Par
exemple le rappel des données de l’exercice précédent est obligatoire.
De même l’état annexé doit contenir suffisamment d’informations pour permettre une
meilleure compréhension des autres états financiers.
Le tableau ci-après donne des exemples de liens entre risques menaçant les objectifs de
l’entité et risque menaçant une ou plusieurs assertions.
Assertion Organisation
Elément Probabilité,
Incidence concernée par l’entité
Fait, Potentialité
par l’anomalie de la maîtrise
évènement,
significative des risques
circonstance
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paiements en fraudes financière sur des opérations et par des responsables
espèces anormale relatives à
(brasserie, l’exhaustivité des
recettes
confection,
alimentation)
Pour valider ces assertions, l’auditeur va mettre en œuvre des procédures d’audit, des
programmes de travail (Voir annexe 8). Il va ensuite consigner tous ses travaux dans un
dossier de travail. Ce dossier va permettre au CAC de :
II.2.7.2. La synthèse
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III. MODULE XV : Les rapports de l’auditeur
Le CAC, comme la loi le prévoit, doit établir un rapport dans lequel il expose et justifie son
opinion. Cette opinion est la conclusion de tous les travaux menés au cours de la mission. Elle
est communiquée à l’ensemble des associés/actionnaires au cours de l’assemblée générale
annuelle par l’intermédiaire du rapport. Ce rapport a une forme et un fond précis : titre,
paragraphes, date, signature du rapport.
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Le rapport du commissaire aux comptes au conseil d’administration (Article
715 de l’acte uniforme relatif au droit des sociétés commerciales et du GIE du
traité OHADA)
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DEMARCHE DU REVISEUR EXTERNE (Contractuel ou légal )
EVALUATION PRELIMINAIRE
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Points forts Points forts non
appliqués appliqués
(Faiblesses d’application)
EVALUATION DEFINITIVE
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